
Le soleil hivernal se levait péniblement sur Yuki, chassant les ténèbres de la nuit glaciale.
Quelques flocons se déposèrent sur le col d’Ayumi alors qu’elle était captivée par le panorama qui s’étalait à ses pieds.
* Je devrai rentrer et finir de me préparer si je veux pouvoir passer à la bibliothèque avant d’aller m’inscrire à l’académie…*
Elle jeta un dernier coup d’œil sur les maisons enneigées et reprit en petites foulées le chemin qu’elle avait emprunté pour venir.
La neige tombait paresseusement autour d’elle alors que les ombres s’effaçaient progressivement.
Elle ralentie afin de préserver ce moment qui serait sûrement selon elle un de ses derniers plaisirs de la journée.
* Quelle plaie de devoir apprendre avec un étranger. J’aurais préférée que papa continu à me former…*
Bien qu’ayant travaillé les arts ninjas afin de se rapprocher de son père, elle n’avouera jamais y avoir pris goût. Ces courses matinales en sont un bon exemple. Elle se lève tôt chaque matin clamant que c’est le devoir d’un ninja de se tenir en forme mais en réalité elle adore courir. Chaque jour est pour elle une nouvelle renaissance lorsqu’elle s’y livre.
Elle quitta les bois et se retrouva en ville, dans son quartier. La rue commençait gaiement à s’animer. Les marchands ouvraient leurs étals et l’air respirait bon l’odeur des petits pains chauds. Cette senteur lui ouvrit l’appétit et la tartine de ce matin était déjà loin…
Elle accéléra donc et, à 100 mètres de la maison, piqua un sprint.
En sueur elle pénétra dans la résidence. Ici aussi on pouvait entendre que les activités matinales avaient débutées.
Alors qu’elle passait devant la chambre de son grand-père, celui-ci en sortit.
« Et bien Ayumi tu es bien matinale comme d’habitude. »
Il lui caressa affectueusement la tête.
« Bonjour Ojii-san (Hrp : grand-père). Tu vas prendre ton petit déjeuner ? »
Il acquiesça et Ayumi le suivit. En chemin il lui donna quelques recommandations pour son premier jour, mais elle l’écouta d’une oreille distraite, il les lui avait déjà donné la veille.
Elle ne cessait de s’étonner du comportement de son grand-père.
* Depuis l’arrivé de Kenji il n’est plus le même…*
Autrefois c’est à peine si il lui aurait adressé la parole. Elle se souvint qu’il était en vif désaccord avec son père sur le fait qu’il les entraînes, Ayane et elle, à devenir ninja. Pour lui ce ne serait que répéter les erreurs du passé.
La jeune fille n’avait pas compris ce qu’il avait voulu dire par là mais depuis que Kenji est là il a changé complètement d’opinion. Elle se décida à interroger plus tard son cousin à ce sujet.
Elle le quitta pour se rendre à sa chambre. Là elle choisit des habits passe partout (voir description) et pris ses affaires de bains. En sortant elle fut bousculée par sa soeur qui déboula à moitié endormie.
« Aye ! Tu ne peux pas faire attention où tu marche ?»
Elle frotta son crâne où un bosse commençait à apparaître.
« Bonjour à toi aussi Soeurette … »
Puis elle se sauva vers la salle à manger.
* Elle m’énerve !*
Elle repartit, fustigeant sa sœur tout le long du chemin qui la mena au rotenburo.
Sa mère lui avait fortement déconseillée de se baigner le matin mais après sa course matinale elle en avait bien besoin. Elle se plongea dans l’eau et se laissa doucement pénétrée par la chaleur bienfaisante. A cette heure là elle était bien entendue seule.
Après avoir marinée quelque temps elle sortit dans l’air froid et se dépêcha de se sécher et de s’habiller.
Alors qu’elle s’apprêtait à sortir elle surprit une conversation.
« Tu dis qu’elle allait au rotenburo ? Je lui aie pourtant interdit de se baigner aussi tôt, elle va encore tomber malade. Je vais lui monter ce qui lui en coûte de me désobéir ! »
Ayumi comprit que sa mère approchait sûrement furax et se douta que son interlocuteur devait être Ayane. Elle en eu la confirmation juste après.
« J’en suis sure, elle portait ses affaires de bains en sortant de sa chambre. »
* C’est maintenant le moment d’avoir une idée géniale…*
Elle décida d’aller se cacher du côté des hommes, sa mère ne viendrait probablement pas la chercher là.
Les vapeurs du bains lui serviraient de cachette supplémentaire au cas ou. c'est avec une impression étrange qu'elle entra dans ce lieux où elle n'avait encore jamais osé aller.
Laissant sa gène de côté elle se concentra sur les voix qui provenait de la partie du bain qu'elle venait de fuir. Seul un mur de roseau les séparaient.
Elle eu alors le plaisir d’entendre sa mère invectiver Ayane pour lui avoir raconté des sornettes. Puis elles sortirent du rotenburo pour chercher où pouvait bien se trouver la cadette de la famille.
Alors qu’elle s’apprêtait toute contente à sortir de sa cachette une voix masculine retentit derrière elle.