Il faisait beaucoup trop froid à Yuki. Ce pays et ses habitants étaient vraiment hors nature. Comment était-il possible de vivre dans un tel climat ? Les pauvres autochtones devaient se choper des rhumes, des bronchites et autres maladies à longueurs de journées ! Mais le pire, étaient qu’après deux trois tentatives de réchauffement climatiques soldées par des catastrophes mondiales : de la neige à Suna en pleine saison du Monokini ( un jour je vous décrirais toutes les saisons de Kaze no Kuni, vous allez pas être déçus ! o/), les pauvres et infortunés habitants de cet hostile pays avaient fini par s’habituer, et s’adapter… S’adapter, en langage sunite signifiait
« Chéri, met la clim’ plus fort, il fait beaucoup trop chaud ici ! ». Une véritable hérésie, puisque les climatiseurs rejettent beaucoup de gaz à effet de serre, conduisant à un déréglement climatique, et les habitants du désert trouvant que leur climat était parfait, ne le voulaient pas plus chaud ou plus froid.
Alors, à cause de la Brigate de la Mort Ecologique, la BME, qui tuait sauvagement tous les gens qui possédaient des climatiseurs, des voitures polluantes, oui qui laissaient la lumière allumée la nuit ou encore n’éteignaient pas l’eau quand ils se brossaient les dents, Suna avait acquis la réputation d’être un pays dangereux pour les ressortissants étrangers. Enfin bref, tout ça pour dire qu’il faut vivre en accord avec la nature et se balader à poil dans les forêts comme Tarzan, le célèbre exhibitionniste de Konoha…
Fin de la petite pause climatique improvisée, maintenant, on revient joyeusement à l’histoire.
La super équipe de Suna c’était mise dans un coin, et avait commencé les entraînements. Il le fallait bien, parce qu’ils avaient fait un score plutôt moyen à l’examen chunin, un seul reçu sur les quatre candidats envoyés. En plus, Lee avait décidé d’arrêter sa carrière de ninja, et ils avaient perdu Tsune. De toute façon, avec ce qu’il avait dans la bouche, la dernière fois qu’Aoshi l’avait vu, le camé devait encore être entrain de planer jusqu’à la Jamaïque en disant des trucs comme
« Yeah, Rasta Fray Man ! ». De toute façons, ce genre de personnes, c’était pire que la mauvaise herbe, ça repoussait toujours, et un jour ou l’autre il allait revenir, de la même façon que Uchiwa Saska et son écureuil démoniaque allaient se remettre en travers de son chemin, mais cette fois, ce ne serait pas pareil, car Aoshi serait en pleine forme, et il n’aurait pas un vieux trou comme celui d’un hollow dans la poitrine. Aoshi jugeait illégitime cette défaite, et les dernières secondes de ce combat le hantaient. La dernière action, celle d’un petit écureuil, impuissant et stérile en plus, parce qu’il fumait trop de ganja, avait permis de lui retirer la victoire, alors que ce sale fourbe de konowaien ressemblait à un hérisson avec tout le métal qu’il avait dans la peau !
Aoshi était vraiment énervé à chaque fois qu’il repensait à ce combat. Mais sa décision était prise : tuer tous les drogués à la Marie Juana, et retrouver ce chunin fourbe de Konoha pour le transformer en confettis grâce à l’Ame Sugi. Et puis aussi, le fourbe avait un arc, alors il fallait que Aoshi lui montre que c’était lui le dieu en matière d’archerie, et donc, qu’il apprenne les techniques si redoutables des Tsukyo.
Musashi donna alors les explications sur les techniques des différents ninjas. Sa première réflexion par rapport aux ambitions de Hitashiro fut de dire qu’il aurait du mal à apprendre trois techniques radicalement opposées. C’était un peu osé comme désir, mais, comme Aoshi, il ne voulait surtout pas perdre de temps à devoir maîtriser une technique avant d’en commencer une autre… Le juunin parla alors des techniques de son élève Encore une fois, les hypothèses du genin furent assez loin de la vérité. Il ne lui serait pas venu à l’idée tout seul d’utiliser du chakra dans une technique d’armes, pour lui, cette technique était de la vitesse pure, et lui aurait permis de l’augmenter sensiblement. Il fallait utiliser une sorte de kinobri pour attraper plus facilement les armes, et pour les lancer. En fait, pour réaliser cette technique, il fallait devenir un calmar géant avec plein de tentacules pour attraper plein d’armes de jet en même temps. Cependant, sans eau, il n’y avait pas moyen de devenir un calmar géant et survivre, puisque hors de l’eau, les poissons meurent. Alors, avec du chakra, il allait falloir se fabriquer des tentacules, et non pas grâce à un henge, mais grâce à un eratz de Kinobri comme il avait l’habitude d’en faire.
Pour le Kaze Yumi no Do, Musashi-senseï s’y connaissait moins… Il avait les bases, mais pas plus. Ses explications furent principalement comment armer un arc sans trop se fatiguer. Il avait totalement raison quand il disait qu’il fallait pousser avec le bras d’arc, plus que tirer avec la main arrière. En effet, c’était moins fatigant de faire comme ça, plutôt que de finir la journée avec un sacré mal de dos. Cependant, il avait un peu tord sur un point : armer l’arc en le pointant vers le ciel puis en redescendant. C’était plus simple de redescendre le point de visée que de le remonter, par contre, en cas d’incident lors de l’armage de l’arc, la flèche partait très trèèèès loin, et pouvait blesser un passant… Musashi ajouta à Aoshi l’idée d’utiliser son chakra pour moins se fatiguer, et être plus performant. Ce n’était pas pour rien qu’il était Juunin !
Alors, Aoshi se mit devant un arbre, et commença ses entrainements. Il avait revu à la baisse des ambitions, et n’allait apprendre que l’Ame Sugi, principalement parce que son senseï n’était pas qualifié pour lui apprendre les techniques Tsukyo.
Bon, alors, Le Chef avait dit qu’il fallait entourer ses mains de chakra, pour saisir les armes plus rapidement. Evidement, il ne fallait pas utiliser un simple misérable Kinobri, mais un Kinobri spécial, nommé Kinobri de la Pieuvre, au même titre qu’il y a le Kinobri du Kangourou pour sauter super haut. Tout d’abord, il concentra du chakra dans ses deux mains, et essaya de le modeler pour en faire une sorte de fil. Il essayait de s’imaginer en araignée faisant sa toile. Voilà la métaphore, il était Spiderman et au lieu d’avoir un costume moche de drag-queen , il avait un superbe anorak ! Lorsque dans les deux mains, le fil fut jugé acceptable par sa longueur, diamètre, et quantité de chakra, Aoshi recula ses deux mains comme pour lancer une volée, mais il laissa les fils faire la suite du mouvement. Le genin tâtonnait un peu, il savait où se trouvaient ses armes, mais lorsque le mouvement était fait avec ses mains. Le fil de la main gauche réussit à ferrer un kunai, mais celui de droite se cassa avant. Le genin concentra ses efforts sur sa main gauche, et essaya de réduire la taille du fil pour faire revenir le kunai. Malheureusement, le fil cassa aussi très tôt.
Aoshi réfléchit à son échec, et très rapidement, trois problèmes furent trouvés : d’abord, Aoshi était une quiche en ninjutsu, deuxièmement, les fils n’étaient pas assez résistants par rapport au point du kunai, et troisièmement, ses mains étaient trop loin de ses poches. Le premier et le dernier problèmes étaient simple à résoudre, mais pour le second, il fallait innover. Si le kunai était tenu par un seul fil, il avait toutes les chances de ne pas adhérer, et de tomber au premier coup de vent. Il fallait l’attraper en plusieurs points par soit plusieurs fils, ou par soit le même fil enroulé autour, avant d’avoir un bon niveau en ninjutsu. Le lien de chakra avait été créé à partir de sa paume, Aoshi pouvait tout simplement en faire cinq ou moins à partir du bout des doigts. Le genin se mit alors à la tache, faire quelques fils de chakra étaient plus rapide à réaliser qu’en enrouler un seul autour d’un kunai. Il concentra du chakra autour de ses deux mains, et se concentra sur le bout de ses index, majeurs, et annulaires, pour matérialiser trois liens. Le Tsukyo lança les fils vers ses poches, et essaya d’attraper pour chaque des mains, un kunai. Pour la main gauche, seuls deux fils attrapèrent le même kunai, tandis que le troisième avait attrapé ce qui ressemblait à un vieux bout de biscuit. Pour la main droite, les trois liens de chakra arrivèrent à choper le même kunais en trois points différents et éloignés. Aoshi entreprit de tout faire revenir dans ses mains. Pour la main droite, les liens cassèrent et le kunai tomba dans la neige quelques instants avant la main. Le biscuit et le kunai de la main gauche connurent un sort pire. Bien évidement, tout tomba avant d’arriver dans la main, mais encore pire, un lapin des neiges mangea le biscuit avant qu’il touche le sol. Pas de chance pour cette pauvre bête, le biscuit était périmé, et l’animal allait avoir une sérieuse colique. Voilà ce qu’il arrivait lorsqu’on volait les gens.
Le genin recommença encore une fois, sauf que cette fois, il avait décidé de reculer ses mains, et d’augmenter la zone de contact entre le fil et le kunai, pour qu’il tienne mieux. Le résultat fut un peu mieux, les trois fils touchèrent le même kunai, et sur une seule des deux mains, l’arme arriva maladroitement dans la paume, pour glisser par terre après. Au bout de trois autres essais, les deux kunais arrivèrent fermement dans les deux mains. La vitesse d’exécution n’y était pas encore, ni même le mouvement parfait pour les lancer juste après, mais, c’était déjà pas mal.
Maintenant, à cause de ses trop nombreux échec, toutes ses armes étaient au sol… Il fallait les ramasser, mais à cause d’un certain chuunin alcoolique de Konoha qui lui avait envoyé son écureuil dans le dos, Aoshi ne pouvait plus se baisser. Et puis, c’est bien connu :
« La terre elle est trop basse,
Le ciel il est trop haut,
Ya que l’comptoir du bistrot,
Qui soit à mon niveau !
Cinquaaaaaaantéééééééiiiiin je t’aimeuh !
J’eeeen boirais des tonneaux et des tonneaux !
A me rouler par terreuh,
Dans tout les caniveauuuux ! »
Enfin bref, tout ça pour dire qu’Aoshi allait utiliser l’Ame Sugi pour ramasser son inventaire. Sa main était à environ 50 (et pas cinquantaine et un…
« Pédro le Pédophile… Hum » ) centimètres du sol, parce que Aoshi était grand, et le sol petit. Comme pour l’exercice d’avant, le genin fit plusieurs liens de chakra au bout de ses mains, et les envoya se saisir d’un kunai. Les fils n’arrivèrent même pas à destination vu son piètre, médiocre et méprisable niveau en ninjutsu. Si le Tsukyo passait plus de temps à s’entrainer plutôt qu’à boire, ça aurait marché, mais là non. C’est bien connu, les Tsukyo sont des alcooliques qui n’ont aucun n’avenir dans la hiérarchie Sunite ; une tache de vomi sur le prestigieux kimono de Kaze no Kuni. Plusieurs autres essais, malgré toute la bonne volonté qu’il avait lui firent comprendre qu’il fallait se baisser un peu pour réussir cette technique. Mais c’était un peu trop tard, Aoshi en avait eu marre et avait rangé tous les kunais dans les poches.