Dans la tourmente, il réfléchissait à ce qu'il pourrait dire
au chef.
Dans ses pensées, il ne prétait pas attention au vents violents
et déchainés qui tentaient vainement de l'écarter du chemin.
Il savait que c'était la bnne route, et qu'au-delà de ce petit sentier
serpentant au milieu des arbres, il trouverait celui qu'il cherchait.
**Je vais lui raconter mon histoire. Il avisera.**
décide-t-il finalement en appercevant la masure,
petit chalet enchassé dans la montagne, presque invisible
avec ce temps.
Le mastodonte, bête géante recouverte par la neige, s'ébroua
pour faire tomber la neige qui le recouvrait.
Il frappa trois coups secs et assez fort pour couvrir le rugissement
du vent.
Un gaillard au visage fermé très grand, vint lui ouvrir, lui faisant signe d'entrer, après qu'un éclair de surprise ait apparru dans ses yeux noirs.
**On se ressemble vaguement. C'est pour ça qu'il a eut l'air surpris?**
Alors que l'homme le débarassait de son manteau, sans un mot,
Moloch fit le tour de la pièce du regard.
Bien plus grande qu'elle ne laissait présager de l'extérieur,
Il devait y avoir une autre pièce attenante, derrière ce rideau de perle.
**Mhhh, du mauvais goût comme je l'aime.**
La pièce était peu meublée, avec un vaisselier en bois massif,
quatres chaises autour d'une table, sur laquelle tronait une assiette
de soupe fumante.
Le feu de cheminée crépitait dans l'âtre, diffusant une chaleur
appréciable après cette "balade".
Près de la porte, appuyés contre la chambranle, le marteau-totem
du bûcheron et sa hache.
L'hôte, sans dire mot, sorti le couvert pour son invité, et lui servit
une assiette pleine.
D'un mouvement de la tête, Moloch remerciait son hôte, toujours
silencieux.
Ce dernier remis une buche dans le foyer, sorti du pain d'un torchon,
et en coupa une large tranche avec un tanto.
Qu'il remit à sa ceinture.
Lui faisant signe de s'assoir, il commença à aspirer bruyamment
sa soupe, sans le quitter des yeux.
Moloch s'assit sur une des chaises en face de son hôte, avec
l'apréhension de la plier.
-"Te bile pas mon gars, tu peux t'assoir sans crainte,
j'connais mon boulot et j'fais du matos solide.
T'peux t'assoir, j't'assure.
Tout c'que tu vois là, c'moi qui l'a fait."
fait-il fièrement en désignant l'ensemble de la pièce d'un revers
de main.
**Même ce rideau de perles moche comme..**
-Même c'rideau d'perle, qu'tu zieute d'puis d't'alleurs!
Y t'plait ? J'ai sculpté chaque perle!"
**ah... on dira rien alors.."**
Se raclant la gorge, Moloch élude la question et répond d'une voix grave
et puissante:
-"Merci pour votre hospitalité Monsieur.
Excusez-moi de vous demander, mais vous acceptez
souvent les gens qui arrivent comme ça, sans leur poser
de questions ?"
L'homme sourit, pose sa cuiller et croise les mains devant lui:
"Quand c'est de la famille oui!"
Devant la mine ahurie de Moloch, il sourit de plus belle, content
de sa réplique.
-"T'vois pas qu'on s'ressemble gamin ? T'es du clan Seîro comme
moi, même si j't'ai jamais vu ! Alors j'reçois bien!
Mais tu vas m'espliquer qui t'es hein !
Et il est où ton totem ?"
fait-il en fronçant un sourcil soupçonneux.
Moloch soupire et explique en entammant sa soupe:
"Je suis là pour ça justement, je ne fais pas partie du clan Seîro.
Je souhaiterais y entrer officiellement."
Devant l'air ahuri de son hôte, il tend finalement la main, au dessus
de la table, et commence:
"Moloch ...enchanté
L'homme serre la main du mastodonte, mais "oublie" de se présenter.
Moloch ne s'en formalise pas pour autant, et décide de lui raconter
son histoire,
ce qu'il fait.
Après de longues minutes, il finit en demandant:
"Voilà pourquoi je souhaiterais que vous me conduisiez à votre
chef de clan, afin de lui exposer, comme à vous,
mon histoire.
Je voudrais integrer le clan Seïro."
Après un long moment passé à observer le "gamin", l'homme
décroise les bras:
"Je suis le chef du clan Seïro, gamin.
Et je décide..."
hj hj hj
que les modos décideront !!
