Fuuin to maki
Publié : mar. 23 juin 2009, 23:49
Quelques jours après son investiture en tant que junin, Soi Fon s’était intéressée à un problème qu’elle avait depuis quelques temps déjà. Il s’agissait de ses armes, elles l’encombraient parfois un peu et elle ne les utilisait que rarement toutes en même temps, aussi s’était-elle demandé comment Primura s’y prenait pour stocker des objets dans son snowboard. Les deux filles s’étaient croisées à Malt et la Yukienne avait à plusieurs reprises tiré différents objets de sa planche et même si Soi Fon ne se voyait pas s’encombrer d’un sandboard, en dépit de tout le sable qui entourait le village, l’idée restait valide et elle se demandait s’il serait possible de transférer le principe à un autre objet.
Ses connaissances dans le domaine des sceaux étant assez limitées, elle se rendit dans un premier temps à la bibliothèque et après avoir justifié de son statut, elle accéda à la salle contenant la littérature concernant les arts shinobi. Même si elle ne s’attendait pas à découvrir le secret d’une quelconque technique de haut niveau, cela valait la peine de chercher car si elle trouvait un ouvrage concernant la théorie des sceaux elle pourrait soit bâtir sa propre technique à partir de cela, soit s’orienter sur la bonne personne. L’idée de demander de l’aide à Minami pour cela lui avait traversé l’esprit mais la dernière fois qu’elles s’étaient vues, la rouquine avait passé sa soirée à initier Soi Fon au genjutsu, aussi la jeune femme était peu encline à lui demander un nouveau service, ne voulant pas abuser de la gentillesse de son amie.
Au final elle ne trouva rien d’exploitable à son niveau. Les ouvrages étaient trop flous à son goût ou trop complexes et elle se rendit bien compte que sans aide elle ne parviendrait à rien, le domaine des sceaux lui étant encore bien trop mystérieux. Ça n’était pas comme avec le taïjutsu où à partir d’une idée de base elle pouvait développer la technique, avec du ninjutsu elle aurait également, à moindre échelle, pu se débrouiller mais là c’était quelque chose de trop différent de ce qu’elle connaissait pour qu’elle puisse réussir seule.
Quittant le bâtiment, elle se demandait où elle pourrait trouver de l’aide pour son projet. Leolio possédait une grande maîtrise des armes et peut-être saurait-il la renseigner mais leur entretien d’il y a quelques jours avait convaincu la junin que le nouveau kage était bien trop occupé pour avoir le temps de jouer avec elle. Les Kinran n’avaient pas dû bien gérer le village le temps de leur mandat pour qu’il y ait autant de travail, ou alors c’était ça être kage. *Ça donne envie…*
Se faisant une raison, elle se décida à se diriger vers un quartier de la ville où elle avait repéré un petit commerce d’armes. Elle ne trouverait pas ce qu’elle cherchait directement sur place, encore que, mais on saurait bien la renseigner là-bas, du moins l’espérait-elle. C’est à ce moment qu’elle entendit une voix dans son dos l’interpeller. ‘‘Mademoiselle ?’’ Elle se retourna et vit un jeune homme lui sourire. Qu’est-ce qu’il lui voulait celui-là ?
‘‘Oui ?’’
‘‘J’étais assis près de toi lorsque tu consultais des ouvrages. Tu t’intéresses aux sceaux ?’’
‘‘Ouais, mais je n’ai pas trouvé grand-chose d’exploitable.’’ Peut-être que lui y connaissait quelque chose et qu’il pourrait l’aider.
S’il le fallait, elle était même prête à débourser quelques ryos afin de mettre au point un système lui permettant d’en finir avec l’encombrement que causaient ses armes. Ça n’était pas qu’elles étaient mal rangées, les fuuma dans leur étui, l’hiroi ken dans son dos et le kusari à sa taille par exemple mais ses armes étaient volumineuses et donc encombrantes.
‘‘Moi je ne m’y connais pas trop mais je connais quelqu’un qui pourrait peut-être te renseigner.’’
Peut-être bien que c’était son jour de chance aujourd’hui, quoi qu’il en soit elle le suivit dans les rues du village sans jamais s’inquiéter d’une quelconque entourloupe. Ça ne semblait pas son genre et si elle se trompait il serait toujours temps d’aviser mais les rues qu’ils empruntaient n’étaient pas propices au détroussement, de plus il était peu rentable de s’en prendre à un shinobi n’arborant à priori rien de valeur, si ce n’est le bracelet que ne quittait jamais la jeune femme, même si jamais ne durait pas depuis très longtemps.
Ils marchèrent d’un bon pas, en silence, ce qui convenait parfaitement à Soi Fon, et ils finirent par s’immobiliser devant une maison ayant tout du style Sunite, même si celle-ci avait probablement déjà connu des jours meilleurs.
Lui faisant face, et tournant le dos à la porte, un pied sur la première marche menant à la maison, le guide de Soi Fon lui dit : ‘‘Nous y voilà. Il n’en aura peut-être pas l’air au premier abord mais Fu Yin possède de vastes connaissances dans le domaine des sceaux s’appliquant sur des objets ou même sur le terrain. C’était sa principale caractéristique lorsqu’il était shinobi. Ah, évite juste de parler famille avec lui.’’ Puis pivotant sur lui-même, il gravit encore deux marches et frappa énergiquement à la porte.
L’homme qui leur ouvrit avait, à l’image de sa maison, probablement connu des jours meilleurs lui aussi. Mal rasé et les cheveux en bataille, il était un peu débrayé et semblait avoir dormi avec ses vêtements tant ceux-ci étaient froissés. Sur son nez il portait de petites lunettes rondes qu’il remonta légèrement en les voyant avant d’esquisser un pâle sourire.
‘‘Masaki, sois le bienvenu, et qui est donc c’est jeune personne ?’’
‘‘Bonjour, je m’appelle Soi Fon, kunoichi de Kiri.’’
‘‘Salut Fu, je l’ai rencontrée à la bibliothèque où elle semblait s’intéresser aux ouvrages traitant des sceaux et comme elle ne semblait pas avoir trouvé son bonheur, j’ai pensé à toi.’’ Fu n’agirait pas par pure bonté d’âme, ça Soi Fon s’en doutait un peu, qui aiderait une parfaite inconnue, qui n’était même pas du village, à développer une technique de combat sans rien lui demander en contrepartie ?
Une lueur semblait s’être allumée dans le regard de l’homme lorsqu’il entendit les paroles de Masaki. ‘‘Tu t’intéresses donc aux fuuin ? C’est un domaine qui est bien trop souvent délaissé à mon goût. Venez tous les deux, rentrons, nous serons plus à l’aise pour parler une fois bien installés au salon avec une tasse de thé fumant chacun.’’
‘‘Désolé Fu mais je ne peux pas rester, j’ai beaucoup de choses à faire cette après-midi mais je voulais montrer où tu habitais à Soi Fon.’’ Fu releva un sourcil à cette remarque puis il sourit, l’air un peu triste quand même.
‘‘Bonne après-midi dans ce cas Masaki, après tout ça n’est pas toi qui a besoin de mes conseils.’’
Soi Fon suivit l’homme à l’intérieur et constata que l’extérieur donnait une bonne idée de ce qu’on trouverait à l’intérieur. C’était mal entretenu, de la vaisselle s’amoncelait dans l’évier, le ménage ne semblait pas avoir été fais depuis des semaines et ainsi de suite. Fu ne dit rien à ce sujet, ne s’excusant même pas pour le désordre mais Soi Fon ne s’arrêta pas là-dessus, elle n’était pas chez lui pour admirer la couleur du papier peint.
Elle s’installa au salon comme il le lui proposa et attendit qu’il revienne avec deux tasses et une théière. Les tasses étaient propres, c’étaient déjà ça. ‘‘Tu prends du sucre dans ton thé ?’’
‘‘Volontiers, merci.’’
Il s’installa ensuite face à elle, une table basse les séparant et après avoir bu quelques gorgées de thé, prenant bien son temps, le breuvage étant encore très chaud, il posa sa tasse sur l’une de ses jambes, la tenant malgré tout d’une main et demanda à Soi Fon : ‘‘Ainsi donc tu t’intéresses au domaine des sceaux. Qu’est-ce qui t’intéresserait en particulier là-dedans ?’’
‘‘Hé bien en fait j’utilise plusieurs armes assez volumineuses en mission et il y a quelques temps j’ai rencontré une amie qui possède un snowboard sur lequel ont été placés des sceaux lui permettant d’en retirer des objets alors j’aurais aimé faire quelque chose dans cet esprit, sans pour autant que ce soit une planche de surf.’’
‘‘Sur une planche de surf ? C’est une idée intéressante. Bon en tout cas ce que tu demandes est largement faisable, c’est un sceaux de transfert qu’il te faut, je ne sais pas si tu as déjà étudié le phénomène d’invocation ?’’
‘‘Oui, je connais un peu.’’
‘‘Bien, dans ce cas c’est parfait parce qu’avec un sceaux de transfert tu peux utiliser le même principe, qui t’es semble-t-il déjà familier. Par un objet tu envoies tes armes quelques part et par ce même objet tu les rappelles un peu plus tard, lorsque tu en auras besoin, et tout ça par l’intermédiaire d’un sceau sur l’objet bien entendu.’’
La jeune femme hocha la tête, le principe lui semblait bon, restait qu’elle n’avait toujours aucune connaissance dans ce domaine mais Fu Yin semblait connaître son affaire, donc tout allait pour le mieux.
‘‘Maintenant navré d’être aussi terre à terre mais t’enseigner comment créer un tel objet n’est nullement un problème pour moi mais comme je fais quelque chose pour toi, j’aimerais en retour une petite compensation.’’ Il semblait vraiment désolé en disant cela, presque au bord des larmes, pour une raison qui échappait pour le moment à la jeune femme alors elle prit sur elle et lui sourit.
‘‘Il n’y a pas de problème, cela me semble normal. Il faut que nous y trouvions tous les deux notre compte dans cette histoire. Quel serait ton prix ?’’ Il le lui dit, et elle lui dit que cela lui convenait.
La jeune femme commençait à se demander ce qui avait bien pu lui arriver pour qu’il y ait un tel laissé aller chez lui et qu’il réagisse ainsi en lui demandant de l’argent pour prix de ses services, ce qui montrait qu’il n’était pas habitué à cela. Sans doute était-ce parce que Fu était dans le besoin que Masaki lui avait présenté Soi Fon mais dans l’histoire elle aussi était dans le besoin, Fu avait un besoin matériel et elle culturel. L’un dans l’autre ils s’y retrouvaient.
‘‘Tu as déjà une idée de l’objet qui pourrait te servir pour placer les sceaux ?’’
‘‘Non, du tout. Il me faudrait quelque chose de pratique à transporter et dans lequel je puisse placer toutes mes armes.’’
‘‘La taille de l’objet n’influe pas sur la quantité de choses qu’on peut y faire passer mais dans ton cas il vaut mieux quelque chose d’assez grand puisque tu m’as dis que tes armes étaient volumineuses. Grand et sur lequel on pourrait placer plusieurs sceaux. En fait il te faudrait un gros rouleau.’’
‘‘Gros comment ?’’ Fu écarta les mains à plusieurs reprises lui montrant ce qu’il verrait pour le diamètre du rouleau et sa longueur. ‘‘Ça risque quand même d’être gênant à utiliser si ça a cette taille.’’
‘‘Pas nécessairement, si tu le portes à la taille par exemple, et que tu l’ouvres en le décalant légèrement sur le côté, ça ne sera alors plus un problème.’’
‘‘Effectivement, je n’avais pas vu les choses sous cet angle là. Le rouleau, je trouverai ça à la papeterie ?’’
‘‘Oui, ou alors dans une armurerie, ce que je te conseille plutôt, tu peux y avoir un papier qui résistera bien aux intempéries, avec l’encre adéquate. Même si le sceaux tiendra très bien, autant utiliser un matériel qui ne sera pas détérioré à la première pluie, ce qui est rare ici, ou dès la première tempête de sable.’’
‘‘C’est un fait. Je suppose qu’on ne pourra pas commencer sans ?’’
‘‘Oh si, bien entendu. Il va déjà falloir que tu trouves un endroit où stocker tes armes, ce doit être un endroit sûr où on ne risque pas de te les voler, puis il va te falloir apprendre à former ce genre de sceaux et à t’en servir et seulement après tu auras besoin du rouleau, pour la phase finale.’’
‘‘Je vois. Et on commence quand ?’’
‘‘Maintenant si tu le souhaites.’’ Proposa Fu en se levant, immédiatement imité par Soi Fon.
‘‘Parfait, et merci beaucoup de m’aider à développer cette compétence.’’
Fu rit à cette remarque et lui dit que ça lui faisait plaisir, surtout de passer du temps avec quelqu’un mais ça il ne le dit pas, et lui dit de se rasseoir, qu’ils allaient pouvoir travailler ici directement. Il s’était simplement levé pour aller chercher du papier et de quoi calligraphier.
[hj] : vingt minutes pour envoyer un post .
Ses connaissances dans le domaine des sceaux étant assez limitées, elle se rendit dans un premier temps à la bibliothèque et après avoir justifié de son statut, elle accéda à la salle contenant la littérature concernant les arts shinobi. Même si elle ne s’attendait pas à découvrir le secret d’une quelconque technique de haut niveau, cela valait la peine de chercher car si elle trouvait un ouvrage concernant la théorie des sceaux elle pourrait soit bâtir sa propre technique à partir de cela, soit s’orienter sur la bonne personne. L’idée de demander de l’aide à Minami pour cela lui avait traversé l’esprit mais la dernière fois qu’elles s’étaient vues, la rouquine avait passé sa soirée à initier Soi Fon au genjutsu, aussi la jeune femme était peu encline à lui demander un nouveau service, ne voulant pas abuser de la gentillesse de son amie.
Au final elle ne trouva rien d’exploitable à son niveau. Les ouvrages étaient trop flous à son goût ou trop complexes et elle se rendit bien compte que sans aide elle ne parviendrait à rien, le domaine des sceaux lui étant encore bien trop mystérieux. Ça n’était pas comme avec le taïjutsu où à partir d’une idée de base elle pouvait développer la technique, avec du ninjutsu elle aurait également, à moindre échelle, pu se débrouiller mais là c’était quelque chose de trop différent de ce qu’elle connaissait pour qu’elle puisse réussir seule.
Quittant le bâtiment, elle se demandait où elle pourrait trouver de l’aide pour son projet. Leolio possédait une grande maîtrise des armes et peut-être saurait-il la renseigner mais leur entretien d’il y a quelques jours avait convaincu la junin que le nouveau kage était bien trop occupé pour avoir le temps de jouer avec elle. Les Kinran n’avaient pas dû bien gérer le village le temps de leur mandat pour qu’il y ait autant de travail, ou alors c’était ça être kage. *Ça donne envie…*
Se faisant une raison, elle se décida à se diriger vers un quartier de la ville où elle avait repéré un petit commerce d’armes. Elle ne trouverait pas ce qu’elle cherchait directement sur place, encore que, mais on saurait bien la renseigner là-bas, du moins l’espérait-elle. C’est à ce moment qu’elle entendit une voix dans son dos l’interpeller. ‘‘Mademoiselle ?’’ Elle se retourna et vit un jeune homme lui sourire. Qu’est-ce qu’il lui voulait celui-là ?
‘‘Oui ?’’
‘‘J’étais assis près de toi lorsque tu consultais des ouvrages. Tu t’intéresses aux sceaux ?’’
‘‘Ouais, mais je n’ai pas trouvé grand-chose d’exploitable.’’ Peut-être que lui y connaissait quelque chose et qu’il pourrait l’aider.
S’il le fallait, elle était même prête à débourser quelques ryos afin de mettre au point un système lui permettant d’en finir avec l’encombrement que causaient ses armes. Ça n’était pas qu’elles étaient mal rangées, les fuuma dans leur étui, l’hiroi ken dans son dos et le kusari à sa taille par exemple mais ses armes étaient volumineuses et donc encombrantes.
‘‘Moi je ne m’y connais pas trop mais je connais quelqu’un qui pourrait peut-être te renseigner.’’
Peut-être bien que c’était son jour de chance aujourd’hui, quoi qu’il en soit elle le suivit dans les rues du village sans jamais s’inquiéter d’une quelconque entourloupe. Ça ne semblait pas son genre et si elle se trompait il serait toujours temps d’aviser mais les rues qu’ils empruntaient n’étaient pas propices au détroussement, de plus il était peu rentable de s’en prendre à un shinobi n’arborant à priori rien de valeur, si ce n’est le bracelet que ne quittait jamais la jeune femme, même si jamais ne durait pas depuis très longtemps.
Ils marchèrent d’un bon pas, en silence, ce qui convenait parfaitement à Soi Fon, et ils finirent par s’immobiliser devant une maison ayant tout du style Sunite, même si celle-ci avait probablement déjà connu des jours meilleurs.
Lui faisant face, et tournant le dos à la porte, un pied sur la première marche menant à la maison, le guide de Soi Fon lui dit : ‘‘Nous y voilà. Il n’en aura peut-être pas l’air au premier abord mais Fu Yin possède de vastes connaissances dans le domaine des sceaux s’appliquant sur des objets ou même sur le terrain. C’était sa principale caractéristique lorsqu’il était shinobi. Ah, évite juste de parler famille avec lui.’’ Puis pivotant sur lui-même, il gravit encore deux marches et frappa énergiquement à la porte.
L’homme qui leur ouvrit avait, à l’image de sa maison, probablement connu des jours meilleurs lui aussi. Mal rasé et les cheveux en bataille, il était un peu débrayé et semblait avoir dormi avec ses vêtements tant ceux-ci étaient froissés. Sur son nez il portait de petites lunettes rondes qu’il remonta légèrement en les voyant avant d’esquisser un pâle sourire.
‘‘Masaki, sois le bienvenu, et qui est donc c’est jeune personne ?’’
‘‘Bonjour, je m’appelle Soi Fon, kunoichi de Kiri.’’
‘‘Salut Fu, je l’ai rencontrée à la bibliothèque où elle semblait s’intéresser aux ouvrages traitant des sceaux et comme elle ne semblait pas avoir trouvé son bonheur, j’ai pensé à toi.’’ Fu n’agirait pas par pure bonté d’âme, ça Soi Fon s’en doutait un peu, qui aiderait une parfaite inconnue, qui n’était même pas du village, à développer une technique de combat sans rien lui demander en contrepartie ?
Une lueur semblait s’être allumée dans le regard de l’homme lorsqu’il entendit les paroles de Masaki. ‘‘Tu t’intéresses donc aux fuuin ? C’est un domaine qui est bien trop souvent délaissé à mon goût. Venez tous les deux, rentrons, nous serons plus à l’aise pour parler une fois bien installés au salon avec une tasse de thé fumant chacun.’’
‘‘Désolé Fu mais je ne peux pas rester, j’ai beaucoup de choses à faire cette après-midi mais je voulais montrer où tu habitais à Soi Fon.’’ Fu releva un sourcil à cette remarque puis il sourit, l’air un peu triste quand même.
‘‘Bonne après-midi dans ce cas Masaki, après tout ça n’est pas toi qui a besoin de mes conseils.’’
Soi Fon suivit l’homme à l’intérieur et constata que l’extérieur donnait une bonne idée de ce qu’on trouverait à l’intérieur. C’était mal entretenu, de la vaisselle s’amoncelait dans l’évier, le ménage ne semblait pas avoir été fais depuis des semaines et ainsi de suite. Fu ne dit rien à ce sujet, ne s’excusant même pas pour le désordre mais Soi Fon ne s’arrêta pas là-dessus, elle n’était pas chez lui pour admirer la couleur du papier peint.
Elle s’installa au salon comme il le lui proposa et attendit qu’il revienne avec deux tasses et une théière. Les tasses étaient propres, c’étaient déjà ça. ‘‘Tu prends du sucre dans ton thé ?’’
‘‘Volontiers, merci.’’
Il s’installa ensuite face à elle, une table basse les séparant et après avoir bu quelques gorgées de thé, prenant bien son temps, le breuvage étant encore très chaud, il posa sa tasse sur l’une de ses jambes, la tenant malgré tout d’une main et demanda à Soi Fon : ‘‘Ainsi donc tu t’intéresses au domaine des sceaux. Qu’est-ce qui t’intéresserait en particulier là-dedans ?’’
‘‘Hé bien en fait j’utilise plusieurs armes assez volumineuses en mission et il y a quelques temps j’ai rencontré une amie qui possède un snowboard sur lequel ont été placés des sceaux lui permettant d’en retirer des objets alors j’aurais aimé faire quelque chose dans cet esprit, sans pour autant que ce soit une planche de surf.’’
‘‘Sur une planche de surf ? C’est une idée intéressante. Bon en tout cas ce que tu demandes est largement faisable, c’est un sceaux de transfert qu’il te faut, je ne sais pas si tu as déjà étudié le phénomène d’invocation ?’’
‘‘Oui, je connais un peu.’’
‘‘Bien, dans ce cas c’est parfait parce qu’avec un sceaux de transfert tu peux utiliser le même principe, qui t’es semble-t-il déjà familier. Par un objet tu envoies tes armes quelques part et par ce même objet tu les rappelles un peu plus tard, lorsque tu en auras besoin, et tout ça par l’intermédiaire d’un sceau sur l’objet bien entendu.’’
La jeune femme hocha la tête, le principe lui semblait bon, restait qu’elle n’avait toujours aucune connaissance dans ce domaine mais Fu Yin semblait connaître son affaire, donc tout allait pour le mieux.
‘‘Maintenant navré d’être aussi terre à terre mais t’enseigner comment créer un tel objet n’est nullement un problème pour moi mais comme je fais quelque chose pour toi, j’aimerais en retour une petite compensation.’’ Il semblait vraiment désolé en disant cela, presque au bord des larmes, pour une raison qui échappait pour le moment à la jeune femme alors elle prit sur elle et lui sourit.
‘‘Il n’y a pas de problème, cela me semble normal. Il faut que nous y trouvions tous les deux notre compte dans cette histoire. Quel serait ton prix ?’’ Il le lui dit, et elle lui dit que cela lui convenait.
La jeune femme commençait à se demander ce qui avait bien pu lui arriver pour qu’il y ait un tel laissé aller chez lui et qu’il réagisse ainsi en lui demandant de l’argent pour prix de ses services, ce qui montrait qu’il n’était pas habitué à cela. Sans doute était-ce parce que Fu était dans le besoin que Masaki lui avait présenté Soi Fon mais dans l’histoire elle aussi était dans le besoin, Fu avait un besoin matériel et elle culturel. L’un dans l’autre ils s’y retrouvaient.
‘‘Tu as déjà une idée de l’objet qui pourrait te servir pour placer les sceaux ?’’
‘‘Non, du tout. Il me faudrait quelque chose de pratique à transporter et dans lequel je puisse placer toutes mes armes.’’
‘‘La taille de l’objet n’influe pas sur la quantité de choses qu’on peut y faire passer mais dans ton cas il vaut mieux quelque chose d’assez grand puisque tu m’as dis que tes armes étaient volumineuses. Grand et sur lequel on pourrait placer plusieurs sceaux. En fait il te faudrait un gros rouleau.’’
‘‘Gros comment ?’’ Fu écarta les mains à plusieurs reprises lui montrant ce qu’il verrait pour le diamètre du rouleau et sa longueur. ‘‘Ça risque quand même d’être gênant à utiliser si ça a cette taille.’’
‘‘Pas nécessairement, si tu le portes à la taille par exemple, et que tu l’ouvres en le décalant légèrement sur le côté, ça ne sera alors plus un problème.’’
‘‘Effectivement, je n’avais pas vu les choses sous cet angle là. Le rouleau, je trouverai ça à la papeterie ?’’
‘‘Oui, ou alors dans une armurerie, ce que je te conseille plutôt, tu peux y avoir un papier qui résistera bien aux intempéries, avec l’encre adéquate. Même si le sceaux tiendra très bien, autant utiliser un matériel qui ne sera pas détérioré à la première pluie, ce qui est rare ici, ou dès la première tempête de sable.’’
‘‘C’est un fait. Je suppose qu’on ne pourra pas commencer sans ?’’
‘‘Oh si, bien entendu. Il va déjà falloir que tu trouves un endroit où stocker tes armes, ce doit être un endroit sûr où on ne risque pas de te les voler, puis il va te falloir apprendre à former ce genre de sceaux et à t’en servir et seulement après tu auras besoin du rouleau, pour la phase finale.’’
‘‘Je vois. Et on commence quand ?’’
‘‘Maintenant si tu le souhaites.’’ Proposa Fu en se levant, immédiatement imité par Soi Fon.
‘‘Parfait, et merci beaucoup de m’aider à développer cette compétence.’’
Fu rit à cette remarque et lui dit que ça lui faisait plaisir, surtout de passer du temps avec quelqu’un mais ça il ne le dit pas, et lui dit de se rasseoir, qu’ils allaient pouvoir travailler ici directement. Il s’était simplement levé pour aller chercher du papier et de quoi calligraphier.
[hj] : vingt minutes pour envoyer un post .