Nindo no Shinobi

Comment résumer ça ?

Vous prenez un type, qui est constamment ailleurs, qui pense que les animaux sont des peluches à serrer le plus fort possible pour les calmer et les faire dormir, qui est loin de tout alors qu'il n'a qu'une envie celle de rentrer chez lui – mais qui ne peut pas parce qu'on lui a donné pour ordre de suivre Musashi. Or, Musashi dit ensuite deux mots, assimilés par Hakurei à « retour maison ». Si c'est pas merveilleux ça? Exactement ce qu'il attendait. Finalement, le type au masque moche, il est assez cool.

Donc le Hakurei rentre chez lui, se pose, l'air de rien, et monte voir le Maître – lequel est bien évidemment surpris de le voir puisqu'il pensait son protégé loin, et en mission – averti de sa petite escapade par un oiseau voyageur. Le Maître n'est, à vrai dire, pas seul. Il se trouve attablé devant un bon verre de gin, en face d'un type assez grand et sunite tout ce qu'il faut, avec un nom du genre Ken Arcadia – à côté duquel se trouve assis un gamin à l'air possédé, mordillant sans arrêt le bras d'une poupée de chiffon glauque. Hakurei l'a déjà vu deux trois fois mais il ne l'aime pas trop. D'ailleurs c'est réciproque. Quoique, en fait, quand on y réfléchit bien, leurs discours sont les mêmes et ils se comprennent. Il paraît que le jeune assis sagement par terre n'a pas toujours été comme ça. A présent, il fait le désespoir de son Maître. Comme Hakurei cette fois. Mais bon, à tous les deux, on ne leur demande pas d'être intelligents – au contraire, c'est même plutôt arrangeant. On leur demande juste d'être beaux, jeunes et forts – et assez dociles pour mettre à éxécution quelques sombres plans en préparation, vous savez, cette sempiternele question de l'immortalité... bah y a des gens qui, pour ne pas changer, pensent en avoir décelé le secret. Mais plus tard, parce que, quelques détails sont encore à régler.

Enfin, les deux Maîtres échangent quelques mots, l'Arcadia regarde l'Hakurei surpris en apprenant qu'il est en train de suivre le même parcours qu'autrefois son jeune protégé. Cool, un point commun en plus. Et le Maître soupire, agacé, excédé : pourquoi rien n'est aussi simple que prévu, et rien ne se passe comme prévu ? Il faut dire qu'il se fout d'être du côté des sunites ou des kiriens, lui, ce qu'il cherche, c'est le camp des vainqueurs. Il se lève, lance un « Tu devrais toi aussi entretenir ton corps, mon cher Ken... » lequel se lève à son tour et répond d'un « Tu as raison... Lee, debout. »

S'ensuivent de nouveaux ordres de missions, la surveillance de l'un confiée à l'autre (devinez qui doit surveiller qui, et le Maître part en tenant chacun des deux par une épaule, suivi du regard par Ken – qui rentrera chez lui ensuite – pour les amener devant Musashi quand il le trouve enfin – s'il le trouve – et pourquoi ne le trouverait-il pas, mh ? - et lui dire « Je ne sais pas combien on vous paye, ni même ce qu'il se passe – et à vrai dire je m'en fiche, mais si je vous ai envoyé Hakurei c'est pour que vous en fassiez quelqu'un de fort et je ne veux plus le voir à la maison avant ceci... et je vous ramène celui-là aussi... je pense que vous vous connaissez déjà. Essayez de ne pas me décevoir je n'aime pas trop ça... »

Lee evidemment ne dit rien se contentant de garder les yeux baissés. Hakurei lui ne se sent pas très bien, les mots « plus le voir à la maison avant ceci » résonnent dans sa tête et assombrissent les nuages qui composent son cerveau. Il ne se sent pas tranquille. « Je peux compter sur vous, n'est-ce pas ? »