Dit "Sloane"
- « Le temps, c'est un peu comme le vent. Le vent, on ne le voit pas : on voit les branches qu'il remue, la poussière qu'il soulève. Mais le vent lui-même, personne ne l'a vu. »
Nom(s) :
Kashiwazaki
(« L'art pur du chêne près de la rivière »)
Ryouichi est issu d'une famille relativement normale, ni plus ni moins impliquée qu'une autre dans la vie de son pays d'origine, Tsuchi no Kuni. Il est l'aîné de trois enfants, dont il s'occupe quand ses parents ont trop de travail, ce qui arrive couramment.
Répartis sur le continent et ailleurs, une grande famille dont la moitié lui est encore inconnue ; Près de chez lui déjà, une pléthore d'oncles, tantes, cousins et affiliés toujours prêts à se donner un coup de main ou se réunir autour d'une grande table (voire les deux).
S'il vit aujourd'hui à Konohagakure no Sato (Hi no Kuni) chez le frère jumeau de sa mère, c'est parce qu'il s'est porté volontaire pour le programme d'échange récemment créé entre les deux pays sus-cités. En effet, et comme vous l'aurez sans doute deviné, Ryouichi est bien décidé à devenir shinobi, quitte à s'éloigner de son environnement habituel (notamment parce que sa famille n'approuve guère sa vocation).
La branche maternelle n'est que peu présente aux alentours du pays du Feu : La présence de Shinozaki Akio s'explique par son mariage avec une demoiselle du cru - Il a, en effet, préféré vivre là-bas avec sa belle que dans un Iwagakure sujet à ce qu'il considère comme étant de la manipulation pure de la part des clans (notamment les Nekozaka, qui ne siègent pas très haut dans son estime). L'une des autres raisons possible est peut-être liée au caractère un brin possessif, voire étouffant, de sa mère. M'enfin bref...
Leur arrangement est le suivant : En échange de l'hébergement, nourriture, blanchiment (et d'un peu moins d'inquiétude pour Akiko, la mère de Ryouichi), ce dernier est censé tenir compagnie à Miû, voire lui rendre service si besoin est.
De qui s'agit-il ? Vous demandez-vous sans doute : Shinozaki Miû est la femme d'Akio, kunoichi enceinte récemment mutée au Centre Administratif à cause de son état. Etant donné que son mari est souvent appelé pour de longues périodes, avoir quelqu'un à la maison est plus prudent et rassurant pour tout le monde...
Notre jeune homme est donc appelé à devenir assez proche de sa tante par alliance ; A en juger par leurs premiers jours de cohabitation et les discussions passées (lors de rassemblements familiaux), c'est plutôt en bonne voie...
Ryouichi étant le type de personne à même de devenir le confident d'à peu près n'importe qui (rapport avec son calme, sa maîtrise et son empathie à peu près équivalente à celle d'une brique (ou pas) – il compense par des capacités d'observation supérieures à la moyenne et fait presque illusion).
Pour ce qui est des relations Akio / Ryouichi, ces deux-là se connaissent déjà bien et se considèrent respectivement comme des frères, même si l'on est parfois en droit de se demander lequel fait office d'aîné (le véritable « aîné » faisant parfois preuve d'une gaminerie à toute épreuve).
Il n'a pas été si facile que cela pour l'adolescent de quitter sa famille, qu'il s'agisse de Kashiwazaki Hitomi, Akiko... (son père et sa mère, respectivement ébéniste et médecin) ou d'Ai et Kouji, ses jeunes frères et soeurs : D'autant plus que pas mal de monde, au sein de ce noyau dur et en dehors, désapprouve largement cette vocation tardive.
S'il a eu du mal à être pris au sérieux au départ, une intervention plutôt rude lors d'une célébration annuelle a mis les points sur les i.
Depuis, même ceux plutôt tièdes s'efforcent de le soutenir à leur manière, à grands renforts de gâteaux, bonbons, étrennes, vêtements chauds « parce qu'on ne sait jamais » ... une vraie compagnie de poules (ce qui le gêne plus qu'autre chose, d'ailleurs).
Prénom(s) :
Ryouichi, Kazuma
Surnom(s) :
Ryuu (Ryou), Azu, Sloane.
Vous vous demandez peut-être : "Sloane ? Pourquoi Sloane ?", eh bien...
Ça reste à voir ^^;
Sexe :
Masculin
Date & Lieu de naissance :
28 juin, Ehime (Tsuchi no Kuni)
Âge :
15 ans
Nationalité :
Iwaienne
Lieu de résidence(actuel) :
Konohagakure no Sato
PHYSIQUE -
Ryouichi, seulement âgé de quinze ans, en paraît généralement deux ou trois de plus sans problème, autant d'un point de vue physique que de l'expression de son visage, de ses sentiments.
En effet, il est exceptionnellement maître de lui-même et, s'il ne montre que rarement ses sentiments, ce n'est pas tant par désir de paraître froid que parce c'est dans sa nature de ne pas trop s'exposer, tout simplement.
Ceci ne faisant pas pour autant de lui une personne introvertie, loin de là même – Il n'est jamais le dernier à rire ou sourire, ou sombrer dans la déconnade pure. C'est juste que, comment dire ? Sa réserve le conduit parfois à le paraître [introverti].
Ses cheveux blonds presque blancs et ses yeux bleu-gris lui viennent respectivement des branches paternelle et maternelle de la famille. Son teint relativement pâle (qui ne varie que peu) est caractéristique des deux côtés.
En dehors de ces considérations purement hexadécimales (comprenne qui pourra), Ryouichi est plutôt grand pour son âge (1m73), doté d'un poil de carrure le rendant juste svelte et non imposant comme on aurait pu s'y attendre (67kg).
Sans être maladroit, il n'est pas non plus excessivement gracieux, si l'on excepte sa démarche un rien féline qui donne parfois l'impression qu'il ne pose qu'à peine le pied à terre (on a parfois une impression similaire en regardant certains pratiquants d'arts martiaux).
Au niveau vestimentaire, ce jeune homme n'est pas un adepte de savants arrangements ni de tenues compliquées, au contraire ; S'il n'hésite pas à superposer les couches de vêtements, ceux-ci seront toujours dans des tons/couleurs plutôt neutres, voire sombres.
Le duo jean – tee-shirt (ou chemise) lui convient parfaitement bien, en somme, ce qui ne l'empêche pas de faire quelques efforts quand les circonstances l'exigent.
La fashion attitude, ce n'est clairement pas son truc. D'aucun tenteraient de le faire mentir en pointant du doigt les accessoires nichés autour de son coup, soit deux chaînes en argent.
Au bout de la plus longue siège un pendentif façon aigle romain, où l'autre (quasiment un ras-de-cou) reste désespérément vierge (pas comme le personnage, donc... hum) : La première est un cadeau de Kouji, le second lui vient de son grand-père (aujourd'hui décédé) paternel et la dernière est un « c'est la mienne qui lui va mieux ^^ » de la part d'Ai.
Sinon, Ryouichi pense sérieusement au tatouage depuis quelques temps, mais il s'est promis d'attendre « juste encore un peu » (au moins le passage au grade de genin, qui marquera une sorte de majorité), ne serait-ce que parce qu'il est conscient que dans le monde anonyme des shinobis une telle marque est un excellent moyen de se faire avoir d'une manière ou d'une autre.
CARACTÈRE -
Parlons peu, parlons bien : Ryouichi, outre une certaine intelligence et une dose (considérable) de bon sens, est typiquement le genre de personne à même de passer pour un rabat-joie. Pourquoi ?
Tout simplement parce qu'il est fait partie de ceux qui n'hésitent pas à dire « Stop » quand ils estiment que le besoin s'en fait sentir, nonobstant toute considération annexe (réputation et autres niaiseries du même genre).
Il n'est pourtant pas le dernier à rire d'une bonne blague, voire à faire de l'humour ; Seulement, contrairement à pas mal d'enfants « normaux » (comprendre non-ninjas ?) de son âge, il a ce qu'on appelle le sens des conséquences et responsabilités.
Ce qui signifie également qu'on peut compter sur lui en toutes circonstances, qu'il s'agisse d'un simple coup de main lors d'une situation délicate ou de calmer le jeu entre deux « amies ».
Si, dans ce genre de situation, ses proches louent son sang-froid, ils regrettent néanmoins qu'il soit si difficile de savoir à quoi Ryouichi pense, de prime abord. En effet, son côté « pas empathique pour un sou » fait qu'il est certes franc, relativement ouvert et honnête, mais que pour savoir ce qu'il pense, eh bien, il faut le lui demander (gentiment et) directement.
Comme pour la plupart des gens ? Au détail près que tout le paragraphe sus-cité sous-entend largement qu'il ment très bien – C'est le cas – et qu'il est difficile de lui faire confiance, au moins au départ – Il en a longtemps souffert.
Les enfants sont censés être expressifs par nature, mais cela n'a jamais été son cas : Ses propres parents le décrivent, aujourd'hui plus qu'avant, comme étant « celui qui ne bouge pas une oreille ». Ryouichi est/était en effet (est-ce vraiment surprenant ?) un enfant sage, toujours prêt à donner un coup de main à la maison, garder ses frères et sœurs ou les aider à faire leurs devoirs.
Sauf quand il n'en a pas envie (si si, ça lui arrive), auquel cas il devance toute demande en disparaissant purement et simplement dans la nature (sa mère n'a d'ailleurs jamais cessé de s'inquiéter à ce sujet).
Notre iwaien est loin de redouter l'isolement et la solitude. Ces choses ne l'ont jamais réellement dérangé – Il reconnaît cependant volontiers que passer une soirée en famille, avec des cousins ou des amis, est plaisant.
Vous vous demanderez certainement, « Pourquoi est-ce qu'un esprit raisonnable de ce genre voudrait embrasser une carrière de shinobi ? ». En effet, outre son sens des réalités (et, dans une moindre mesure, une attraction naissante pour le leadership), Ryouichi est pourvu de qualités telles qu'un esprit logique apparemment sans faille, une mémoire relativement fiable et un sens aigüe, parfois retors, d'une certaine morale (code personnel ? À voir).
S'il s'agit de qualités sinon nécessaires, au moins appréciées au sein de l'armée, il n'en demeure pas moins que rien ne prédestine notre homme à un tel choix... au départ.
Bref. Ryouichi n'est pas un très grand fan de la provocation, même s'il sait en user ; En effet, pousser son vis-à-vis à la faute lui procure une satisfaction malsaine... généralement tempérée par un « blasage critique » dû à sa grande incompréhension de la non-zenitude de base de l'humanité (voire, de la bêtise crasse de cette dernière).
Car l'iwaien est arrogant, sans doute plus qu'on ne le croit – et moins que ce qu'il pense. Intérieurement, Ryouichi va jusqu'à se mettre des baffes quand il se prend à regarder les gens de haut : A ses yeux, ce genre de pulsion reflète davantage de puérilité et de stupidité que de réelle supériorité, même s'il reconnaît que s'y abandonner permet parfois de jouir d'une revanche bien méritée... en quelque sorte.
Ces considérations n'ont pas grand-chose à voir avec une quelconque croyance en l' « égalité de tous les hommes » : Simplement... comment dire ? Pour l'heure, notre sujet estime être encore assez loin du moment où il sera réellement seul sous le ciel, comme dirait l'autre.
Ce point étant clos, passant à tout ce qui concerne les souvenirs, la nostalgie – en bref, le sentimentalisme : Certains s'en doutent peut-être déjà, mais Ryouichi est à peu près aussi empathique qu'une brique, ou peu s'en faut.
La « remémoration des bons moments » ou une « jolie chanson » ne lui font aucun effet.
Oh, sans doute ne sera-t-il pas le dernier à reconnaître que les lyrics valent le coup, mais de là à lui tirer des larmes... notre jeune homme n'est pourtant pas « si » terre-à-terre : Juste plein de sang-froid et difficile à surprendre, et, paradoxalement, à prévoir.
Sa famille a pourtant tout essayé : La fête d'anniversaire (le jour-même), la fête d'anniversaire (un jour en retard), la fête d'anniversaire (un jour en avance), la fête d'anniversaire (deux jours en avance), la fête d'anniversaire (une semaine en avance), pas de fête d'anniversaire du tout : Rien à faire, il fallait toujours que le petit « Sloane » remarque l'une ou l'autre chose liée à l'évènement, et devine dans la foulée, après un examen plus approfondi, de quoi il retournait.
Car notre sujet est en sus, d'un naturel observateur, voire scrutateur : La personne de prime abord la plus ennuyeuse peut lui fournir une agréable distraction une fois stimulée de la bonne manière, lancée sur un sujet précis ou placée dans une situation nouvelle pour elle.
On peut, d'ailleurs, sans doute trouver en ce point précis de son caractère une des raisons qui font que Ryouichi est, au fond, un gentil garçon qui n'a rien contre le fait de sortir avec une aimable demoiselle quand l'occasion se présente.
Car, sans être un coureur de jupons invétéré, il a depuis longtemps compris pourquoi et comment agir avec la gent féminine, et ne s'en prive pas quand sous ses yeux émerveillés (ou pas...) se présente une nymphe digne de son attention (comment ça, l'auteur en fait trop ? Roh...).
Pour l'heure, jamais Ryouichi n'a ressenti de forts sentiments d'amour ou de haine : Il se contente de se laisser porter puis de prendre les choses en main quand la situation l'exige, avant de revenir à son état originel.
C'est à se demander pourquoi il a choisi la voie du ninja... car aucun sentiment de réelle appartenance ne l'anime (d'ailleurs, quitter Tsuchi no Kuni pour bénéficier de l'accord avec Konohagakure ne lui a pas vraiment posé problème...), aucune rancœur et aucune folie ne le trouble. Un jeune homme « normal », quelque part, « ou pas », ailleurs.
HISTOIRE -
I. « OUTSIDE »
Il ferme lentement les yeux, imaginant en son for intérieur la trajectoire des messagers du ciel, que malgré tout son savoir il espère encore soumis à un quelconque dieu du vent.
L'impulsion a du mal à venir, et pourtant le calme l'envahit où la nervosité devrait prendre place.
« Désolé, » se dit-il. « Ce sera pour une autre fois. »
Pourquoi les prévenir au final ? Son absence se remarquerait bien assez tôt comme ça.
Du coin de l'œil, le petit être observe la lumière qui coule sur les cheveux de Kurenai, qu'il n'ose pas toucher de peur de briser le tableau parfait qu'offre la courbe de ses épaules dénudées, rehaussées de ce noir lumineux et profond à la fois.
Une grande paix le retient à terre, incapable de faire un geste. Sûr de son choix, prêt à emprunter la voie attenante, Ryouichi sourit avec douceur et tristesse à la fois, certain de voir les amis rassemblés là s'éloigner de lui peu à peu, avant de s'étioler jusque dans ses souvenirs.
Quelques larmes lui montent aux yeux, car en leur disant au revoir, il sous-entendrait un Adieu qui lui fait peur, malgré toutes ses dénégations. Plus tard, cela justifiera son silence et sa trahison.
-
Bientôt, Ryouichi quittera sa famille et son pays natal pour des gens qu'il connaît peu et une région dont il ignore presque tout.
Il laissera derrière lui ses amis, une demoiselle tendrement aimée, un nombre presqu'infini de possibilités et rejoindra la communauté bien réglée qui permet à son monde de maintenir un fragile équilibre, bien que les plus grandes menaces en soient également issues.
Notre Iwaien est conscient des risques et des difficultés que sa décision impliquent, mais comme un enfant juste fait, il jette à la face de ceux qui le rabaissent son assurance naissante tout en dissimulant ses doutes grandissants.
Après s'être une énième fois retrouvé face à sa famille atterrée, le voilà rendu à réfléchir et faire son introspection... une fois de plus en trop depuis qu'il a annoncé la nouvelle – Laquelle a fait l'effet d'une bombe.
Il n'y a guère que deux ou trois personnes du noyau dur, installé près d'Iwagakure, pour être fières de la voie qu'a choisi cet enfant si sage.
« Pourquoi ? » lui a-t-on demandé encore et encore, ce soir -là : Tout en y réfléchissant, comme pour tester et affermir de nouveau sa résolution, Ryouichi se lève d'un bond du lit à peine défait qui ne sera bientôt plus le sien, et enjambe d'un mouvement souple et net de toute hésitation le rebord de sa fenêtre, ce qui le conduit sur une sorte de sous-pente.
Un bond plus tard, et le voilà à terre, prêt à aller retrouver la clairière près de la montagne où les nuages viennent si souvent lui rendre visite.
II. BORN TO STAY
Elle le submerge quelques instants, avant que le visage souriant de cette demoiselle citée deux fois déjà ne prenne sa place et n'instille lentement son poison de doute et de souffrance.
Ce n'est pas la première fois que cela arrive, et Kazuma sait exactement quoi faire pour la repousser, mais il n'agit pas pour autant, préférant savourer encore un peu cette sensation de perte qui, il le sait, ne le tourmentera pas de nouveau avant longtemps.
Leur relation avait quelque chose de pur propre aux premiers amours : Un jour pas si lointain, sur sa langue surprise gouttera l'élixir amer d'une déception aussi cruelle que surprenante, car inédite.
Mais voilà que déjà sous ses yeux émerveillés s'ouvre la corole d'une fleur matinale. La marche fut longue mais voir l'aube de ce qui fut durant quinze ans son toit du monde pour la dernière fois faisait partie de ces actes que l'on commet sous l'effet d'un ordre à la fois suppliant et impérieux.
-
Le soleil fait partie de ces choses qui ne changent guère : Que vous viviez ou non, peu importe, pas vrai ? Ryouichi se surprend nostalgique et rit d'un éclat sans joie ni froideur alors que sur cette pensée, il achève de s'éveiller parmi l'herbe sèche et les fleurs parées de cet air cajoleur qu'il trouve à chaque élément familier depuis quelques jours.
Ce soir notre adolescent deviendra un homme, il prendra la route jusqu'à ce pays voisin où l'on fait feu de tout bois. Un rictus douloureux achève d'animer ses traits douloureux, où il se relève et s'étire après cette longue, longue sieste.
Une silhouette se profile sur le chemin de terre, en contrejour, ce qui ne l'empêche pas de la reconnaître aisément. Pour elle, il est Kazuma : Et Kazuma attend, et s'avance vers elle quand de sa démarche féline émerge des arbres.
Leurs mains se lient et leurs souffles se confondent dans une étreinte triste au goût d'inachevé qui laisse tôt la place aux larmes salées d'une jeune femme désillusionnée, désireuse de rester davantage tout en n'envisageant pas de risquer un retard synonyme de questions.
Alors ils se séparent sur un dernier geste tendre, et Ryouichi émerge dans cette cohue de sentiments pour lui murmurer de belles paroles issues d'un cœur innocent qui ne lui a jamais appartenu, puisqu'il vient de le voler à la Raison.
La belle est repartie, et cette fois comme les précédentes, pas une fois ses lèvres n'ont articulé distinctement ce « Pourquoi ? » qu'il attendait avec tant de ferveur que c'en était devenu douloureux. Secrètement, Kazuma s'était sans doute dit quelque chose comme « Si une de ses paroles me fait hésiter,... je reviendrai. » : Ce ne fut, comme vous l'avez compris, pas le cas, et l'attrista d'autant plus, quelque part. Lui-même en revint à cette question entendue si souvent dans la bouche de ceux qui ne comptaient pas... autant.
« Pourquoi ? ». Sans raison particulière, peut-être ? Pour trouver une place, une voie, quelque chose à faire qui soit réellement utile, pour se démarquer ou simplement pour, allez, avoue-le toi... Ryouichi ?
... « Ryouichi ? » Murmure une douce voix qui le tire d'un sommeil agité qu'il croit sans rêves, à présent.
Car il est l'heure d'y aller, tu sais ?
III.COLD AS ICE.
Rien qui ne vaille la peine d'être cité, peut-être ? En effet, comme dit plus haut, hormis le fait que sa famille n'approuve guère cette vocation toute nouvelle, dans l'entourage comme dans le passé de Ryouichi, si l'on excepte certains traits de sa personnalité, il n'y a pas grand-chose à noter.
Parlons de son enfance, de sa scolarité – jusque-là normale ? - de ses amis, parents, frères et sœurs ?
Si ça vous amuse,... pourquoi pas, après tout ?
Comme vous le savez déjà, Ryouichi est l'aîné d'une famille de trois enfants : Ai (treize ans) et Kouji (onze ans). Sa jeune sœur se destine d'ores et déjà à une carrière dans la médecine, le métier de sa mère la passionnant littéralement depuis ses plus jeunes années (en voilà une qui va réaliser le fantasme de l'infirmière... j'me comprends tiens). Kouji, quant à lui, ressemble un peu (étrangement, diront certains) au premier-né de la famille, en cela qu'il est relativement calme et plein de bon sens. Peut-être même plus que Sloane, en réalité. Oh ? Je n'ai pas encore éclairci ce point ?
Le pourquoi de ce surnom ? Eh bien, c'est simple, il s'agit, au départ, d'une sorte, de, comment dire...? Moquerie. (Ça fait beaucoup de points d'interrogation, tout ça, d'ailleurs).
En effet, plus jeune, notre sujet était du genre toujours plongé dans ses bouquins, à la limite de l'autisme (dans le genre « Je n'me rends pas compte de ce qui se passe autour », on va dire, pour rester gentil, qu'il se posait là, en référence. Ceux qui devinrent ses amis, quelques années plus tard, remarquèrent que les livres d'une série en particulier revenaient particulièrement souvent.
Ils traitaient de la vie et des aventures d'une sorte d'assassin à tout faire complètement barge et porté sur la nourriture, Alexander Sloane. Croyant ennuyer notre petit jeune homme, ils l'affublèrent donc de ce surnom qui, contre toute attente, loin de stigmatiser davantage Ryouichi, l'aida à s'intégrer... ça le faisait rire, tout simplement, et il le leur fit savoir.
Et ils commencèrent à s'amuser ensemble. Parmi eux, ses meilleurs amis, son premier amour.
Kaidou Shinoda, fils du maître du dôjô voisin, avec qui il partagea un nombre d'entraînements et de bêtises peu commun ; Muta Ryouhei, petit intello trouillard qui se trouva un courage le jour où il comprit qu'il avait des amis prêts à le soutenir ; Ishihara Yuuji, le bâtard Nekozaka qui se cherche, aujourd'hui encore, une identité.
Seta Kureha et sa jumelle, Kurenai : La plus extravertie des deux n'est pas celle que choisit Ryouichi...
S'il y en a parmi vous qui suivent encore, eh bien, peut-être auront-ils d'ores et déjà compris que la vocation de notre Iwaien déplaît pas mal à sa famille, quand bien même quelques représentants de la classe shinobiesque y figurent en bonne place.
A leur décharge, on dira que Ryouichi a été pendant un bon paquet de temps le petit chouchou d'une bonne partie de ses pairs, grâce à sa vivacité d'esprit et son calme relativement inhabituel pour un enfant.
Seule, sa grand-mère maternelle, Mikiko, s'est toujours montrée quelque peu défiante envers lui : En effet, elle reprochait plus ou moins à son petit-fils de trop ressembler à Akio, son propre fils, qui avait fini par abandonner sa pauvre mère pour épouser une femme de Hi no Kuni, s'y installer et y faire carrière en tant que ninja.
Ceci faisant partie de ces petites histoires qui ne « passent » jamais réellement, aussi unie soit la famille. D'ailleurs, si Hiro et Naoyuki, les frères aînés de sa mère, l'ont toujours bien traité, il n'en reste pas moins que sa ressemblance frappante avec leur jeune frère, qui était le préféré de leur mère, les a parfois conduits à une certaine intransigeance envers lui.
A moins qu'il ne s'agisse du traitement réservé à une personne en laquelle on a placé beaucoup d'espoirs ? Aujourd'hui déçus, sans doute...
Nindô :
Le temps, c'est un peu comme le vent. Le vent, on ne le voit pas : on voit les branches qu'il remue, la poussière qu'il soulève. Mais le vent lui-même, personne ne l'a vu.
Qualités :
Intelligent, vif -
Autonome, indépendant -
Calme, muni d'un rare sang-froid -
Observateur -
Relativement gentil, et juste.
Défauts :
Aussi empathique qu'une brique... et c'est pas peu dire -
Parfois arrogant (bien qu'il tâche de le réprimer) -
Têtu (à sa manière ?).
Ce qu'il aime :
Les jeux de stratégie (notamment le go...)
La littérature, les livres eux-même
Regarder le ciel
Ce qu'il déteste :
Ses pulsions « arrogantes »
Le sentimentalisme excessif
Ceux qui se permettent, par exemple, de quantifier la souffrance.
Visuels -
Ryouichi -
Ai, Kouji -
Kureha, Kurenai