Setee Fujiwara
Publié : ven. 26 oct. 2007, 1:53
Nom(s) : Fujiwara
Prénom(s) Setee
Âge : 16 ans
Sexe : Féminin
Description physique :
Un beau brin de fille, d'un petit mètre soixante quatre, aux longs cheveux roux et aux yeux d'un vert d'une couleur presque irréelle.
Agréable à regarder, avec son visage fin et ses lèvres pleines, toujours ourlées en un léger sourire, elle se sait plutôt mignonne, et aime à en jouer de temps en temps. Elle les maquille légèrement de temps en temps, mais juste un coup de brillant, parce qu'elle aime leur couleur naturelle.
Elle est fine, et bien faite, sans faire d'efforts du tout, puisqu'elle a toujours une sucette au bec ou un bonbon en bouche, et que pour les repas, elle avale en général un paquet de chips. Bref, elle a le meilleur métabolisme du monde, et surtout le plus frustrant pour tous les gens qui doivent faire attention à ce qu'ils mangent 24/7.
Ses cheveux sont naturellement roux, mais d'un roux bourré de reflets, tantôt acajous, tantôt même roses. Ils sont plutôt longs, avec les mèches qui encadrent son visage plus courtes que le reste, qui cascade souvent librement dans son dos. Lâchés la plupart du temps, elle aime bien se faire des coiffures spéciales de temps à autres. Ca va du simple chignon déstructuré aux "escargots" ébouriffés, en passant par un pinceau dans les cheveux.
Elle a une peau de rousse, donc elle est plutôt pâle, laiteuse. Ses yeux ont la couleur assez incroyable de la menthe à l'eau. Et la blancheur de sa peau ne les fait ressortir que davantage.
Au niveau de sa tenue vestimentaire, elle prône l'originalité, cousant tant bien que mal (mais plutôt pas trop mal à force de pratique) les vêtements qu'elle dessine. Elle a un faible pour les couleurs vives, les bas multicolores, les minijupes, et les jeans déchirés. Ses hauts, toujours superposés les unes sur les autres, offrent souvent une jolie vue sur la poitrine, qu'elle a également fort jolie.
Caractère :
Elle est un peu fofolle, complètement excentrique, et fait toujours comme elle le veut, comme elle le sent. Non pas qu'elle n'écoute l'avis de personne, au contraire, si on lui dit de ne pas aller à un endroit, elle n'ira pas, étant naïve et faisant aveuglément confiance aux gens. Non, ce que je veux dire par "elle fait comme elle veut", c'est que si jamais elle se promène dans la rue, et que l'envie lui prend de faire une roue, elle la fera, sans se soucier que du coup, on voit sa petite culotte et encore moins du regard des gens.
Elle aime dessiner, tellement que de temps en temps, il lui arrive de dessiner en marchant, fonçant ainsi dans tout ce qui bouge. Bon. C'est un bon moyen de rencontrer les gens, vous me direz. D'ailleurs, c'est comme ça qu'elle a rencontré la plupart des gens avec qui elle a eu des relations. Evidemment, elle dessine fort bien, et ce qu'elle préfère dessiner, ce sont les portraits.
Elle est gentille et serviable, et quelque part, on la verrait mieux déguisée en princesse ou en fée qu'habillée en gamine délurée, mais on va pas la refaire.
Histoire :
Mon bien cher Chomei.
Je sais, j'avais promis de t'écrire plus tôt, mais figure-toi que je n'ai pas eu le temps. Tu ne vas certainement jamais croire ce qui m'est arrivé. C'est comme si tous les malheurs du monde avaient décidé de me tomber dessus. A un tel point que j'arrive à me demander comment ça se fait que je sois encore en vie. Et je t'assure que je n'exagère pas.
Je t'avais promis, un jour, de te raconter l'histoire de ma vie, et je n'en ai jamais eu le courage, parce que je préférais que tu continues à me voir comme la charmante gosse un peu folle que je suis. Je ne voulais pas de ta pitié ou de ta compassion, même si elles étaient justifées. Non. Je tiens à ce que ton regard ne change pas. Parce que c'est important pour moi que tu restes comme tu l'as toujours été avec moi.
Tu le sais, je ne suis pas la plus chanceuse des filles qui existent. Et en même temps, quelque part, si. Aussi bizarre que ça puisse paraître, j'ai toujours de la chance dans ma malchance. Je pense que tu as compris ça... Depuis le temps que tu me connais...
Je vais arrêter de tourner autour du pot, et te raconter enfin ce que tu veux savoir. De toutes façons, je te le devais. C'était une promesse.
Comme tous les enfants, je suis née, et j'ai grandi. Mais contrairement à la plupart des enfants, je n'ai pas eu de père. Ca, je crois que je te l'avais dit. Enfin. Je me doute bien que j'en ai eu un et que je ne suis pas sortie un beau matin du ventre de ma mère, par magie. Mais je ne connais pas mon père. Je crois que ma mère s'est faite violer et que malheureusement, il a suffi de ça pour que je naisse, neuf mois plus tard. Tu t'en doutes, elle ne me l'a jamais dit explicitement, mais à force de regards fuyants, et d'indices glissés par inadvertance, j'ai fini par arriver à cette conclusion.
Je ne sais pas comment elle a eu la force de me garder, et de m'élever comme elle l'a fait pendant si longtemps, alors que je lui ressemble si peu. D'ailleurs, tout ce que j'ai d'elle, ce sont ses yeux. Tout le reste doit donc me venir de mon père. Vraiment, je ne sais pas comment elle a fait pour me garder, alors que jour après jour, je lui ressemble de plus en plus. Ca ne commence pas bien, n'est-ce pas, Chomei? Désolée. J'aimerais aussi te raconter quelque chose de plus amusant.
Elle m'a bien élevée, je pense. J'ai toujours eu envie de lui faire plaisir, alors je ramenais de bonnes notes de l'école. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs d'enfance. Je sais juste que j'étais heureuse. Heureuse, et aimée. Je ne crois pas qu'on se soit disputées vraiment, toutes les deux. On était bien. Et tout a été très bien, presque parfaitement, jusqu'à ce qu'il arrive.
Je ne sais pas comment il nous a retrouvées, mais il a réussi. Et il a débarqué le soir où on fêtait mes quatorze ans. Je sais pas si c'était un hasard, ou si c'était volontaire, mais... C'est ce jour là qu'il est arrivé. Je venais de souffler les bougies. Et crois-moi, Chomei. Mon voeu, c'était pas la suite. Pas du tout. Il a reconnu ma mère. Evidemment, vu qu'il l'avait très certainement recherchée. Sinon je ne vois pas comment il aurait pu faire irruption dans notre cuisine. Pas par hasard, en tous cas. Bien sûr, il m'a reconnue, moi aussi. Il ne pouvait pas ne pas me reconnaitre, vu comment je lui ressemble. Et ça l'a mis dans une rage folle. Il m'a enfermée dans ma chambre, et tout ce que j'ai pu entendre, c'étaient leurs cris. A lui, de rage. A elle, de douleur. J'avais mal pour elle, Chomei. J'avais peur, aussi. Et je m'en voulais, parce que c'était ma faute s'il était là, si elle m'avait abandonnée, ou si j'étais partie, rien de tout ça ne serait arrivé.
Ensuite, j'ai entendu la porte claquer, alors je me suis enfuie de ma chambre par la fenêtre. Ca n'était pas difficile pour moi, tu sais que je suis très agile. Mais au lieu de prendre mes jambes à mon cou, je suis allée voir. Il fallait que je sache ce qu'il avait fait à ma mère. Donc je suis rentrée, par la porte d'entrée. Je suis allée directement dans la cuisine, et elle était là. Couchée par terre, dans son propre sang, la tempe ouverte. Je crois qu'elle s'est cognée. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé à ce moment là, entre eux.
Elle vivait encore. Elle m'a vue arriver, et m'a souri. Elle m'a prise dans ses bras, et je l'ai serrée contre moi. Je pleurais, je crois. Oui. Je pleurais, parce qu'elle a essuyé mes larmes, et qu'elle a continué à me sourire. Alors j'ai souri aussi, parce que je savais qu'elle allait mourir, et qu'elle voulait me voir lui sourire, plutôt que de pleurer. Je comprends. Je suis heureuse aussi qu'elle soit souriante sur la dernière image que j'ai d'elle.
Après... Je suis partie. J'ai brûlé la maison, parce que je ne voulais pas laisser son corps pourrir (j'aime faire les choses en grand, tu le sais). J'ai pris ce que je devais prendre, c'est à dire pas grand chose. Je l'ai lavée, et séchée. Je voulais qu'elle soit belle, pour partir. Je sais, c'est assez affreux, mais je pense que j'étais en état de choc. Je l'ai portée sur mon dos, et je l'ai mise dans son lit. Et puis j'ai mis le feu aux draps de sa chambre, de ma chambre, aux rideaux, aux vêtements. A tout ce qui pouvait prendre le feu rapidement. Avec du recul, je me dis que c'était peut-être un peu extrème, que j'aurais pu ne pas faire cramer toute ma maison. Mais je ne voulais pas me dire que j'avais un point d'attache en l'endroit qui avait vu mourir ma mère. Je ne voulais pas me dire que j'avais toujours une maison, parce que je n'en voulais pas de cette maison. Et si je ne l'avais pas, personne d'autre ne pouvait l'avoir. La maison resterait toujours la nôtre. Toujours.
J'avais de la chance, parce que le village était en montagne, et ma maison était vraiment excentrée. Pas de voisins vraiment proches. Mais comme on était en hauteur, ils ont bien vite vu les flammes de l'incendie. Moi, je suis partie avant qu'ils n'arrivent, parce que je connaissais bien les alentours de la maison. Je n'avais pas besoin de passer par le chemin qui serpentait entre les rochers. Je connaissais tout par coeur. Et la maison est partie en fumée avant qu'ils n'aient pu l'éteindre, parce qu'il y avait une réserve d'alcool dans la cave. Je me suis retournée, pour regarder l'immense explosion qui a eu lieu, quand l'alcool et le feu se sont rencontrés. J'espère que personne n'a été blessé, mais sur le coup, j'étais loin de m'en soucier, je t'assure.
Je suis partie. J'ai quitté mon village, avec un sac sur le dos, et des provisions pour quelques jours. C'est là que je t'ai rencontré, Chomei. C'est pour ça que j'étais toute noire, couverte de suie. Tu n'as pas posé de questions, et je t'en suis reconnaissante. Je t'en serai toujours reconnaissante. Tu as arrêté ton charriot, et tu m'as demandé où j'allais, si j'étais seule. Quand je t'ai répondu que je ne savais pas où j'allais et que oui, j'étais seule, tu n'as plus rien demandé. Tu m'as simplement fait de la place à tes côtés, et je suis montée. Merci, Chomei.
Tu m'as emmitoufflée dans une de tes capes, parce qu'on allait vers Yuki, tu m'as dit. Ca m'a fait sourire, tu te souviens? Parce que Yuki, ça m'évoquait la neige, et j'avais besoin de ça. De fraîcheur, de pureté. Surtout après le brasier de ma maison, et l'horreur que j'y avais vécu. Tu avais seulement deux ans de plus que moi. Tu m'avais même dit que tu avais fêté ton anniversaire la veille. Ca m'a surprise, d'ailleurs, qu'on soit nés presque le même jour. Tu venais d'avoir seize ans, et tu étais pourtant tellement plus mûr que moi, tellement sûr de toi. Tu m'as adoptée comme on adopterait une fille. Et moi, immanquablement, je suis tombée amoureuse de toi. Pas tout de suite, évidemment. D'abord, on s'est installés à Yuki. Tu m'as donné une raison de sourire. De vrais sourires, pas juste des coquilles vides, que je continuais à afficher, parce que ma mère voulait me voire sourire. Je ne sais toujours pas pourquoi tu étais en route. Tu étais un peu jeune après tout, pour t'installer seul. Mais comme tu ne m'as pas posé de questions, je ne t'en ai pas posé non plus. Je me souviens que dans ton charriot, tu avais des meubles, et des habits. Assez d'ailleurs pour me recouvrir de la tête aux pieds, tremblante de froid comme je l'étais.
Tu m'as fait rire, tu m'as appris à perfectionner mon dessin, tu m'as encouragée. Evidemment qu'une gamine comme moi tomberait amoureuse de toi. Tu me rendais heureuse, et en plus, tu ne me harcelais pas pour connaitre mon passé. Tu posais des questions, mais tu n'insistais jamais, et au risque de me répéter, je t'en suis vraiment reconaissante.
Et puis tu l'as rencontrée elle. Alors je me sentais un peu exclue. De toutes façons, je pouvais pas rivaliser avec elle. Je serai toujours ta petite soeur, pas vrai? Rien de moins, mais rien de plus non plus. ... C'est pas grave. J'ai compris, tu sais. Et puis c'est vrai que vous allez bien ensemble, tous les deux. Je ne t'ai jamais rien dit, non plus, parce que j'étais toujours heureuse. J'étais heureuse, au fond, que toi, tu aies trouvé quelqu'un qui te convienne aussi bien qu'elle te convient. Mais j'avais mal, aussi. Au coeur, tu t'en doutes. J'étais jalouse.
C'est pour ça que je ne t'ai pas suivi, quand tu es parti, avec elle. Quand tu as quitté Yuki, moi, je suis restée. Parce que peut-être que je n'ai pas vraiment ma place ici, mais je sais qu'elle n'est pas non plus à tes côtés. Pas si c'est pour être heureuse, mais mauvaise. Avec elle, et avec toi aussi. J'ai entendu dire que l'accouchement s'était bien passé. J'en suis heureuse. Même si je vous trouve un peu jeunes, toi et elle, pour avoir un enfant. Ca ne me regarde pas. Après tout, si une personne sur terre peut se permettre d'avoir un bébé tôt, c'est bien toi. Parce que je sais que tu t'en occuperas bien. Si tu fais comme si tu as fait avec moi, il sera heureux ton enfant.
Quant à moi, j'ai flirté à droite à gauche, j'ai eu quelques histoires. Pas mal, en fait. Et puis... Si j'ai eu tellement d'amourettes, je crois que c'était surtout pour t'oublier au début. Oublier que je ne t'aurai jamais. Après, j'y ai pris goût. J'aime bien me savoir aimée, entourée. J'aime bien avoir ma petite cour. Je fais un peu tout pour, aussi... Mais c'est seulement parce que ça m'amuse. Je suis pas vraiment comme ça, et tu le sais. Je crois que les garçons m'aiment bien parce que j'ai l'air cruche. Oh, bon. C'est pas grave. Au moins, j'ai du succès. Ne t'inquiète pas pour mes histoires de coeur, d'accord? De toutes façons, je le garde bien protégé.
J'ai décidé de m'inscrire à l'académie, à Yuki. Je te vois déjà en train de t'imaginer que c'est pour retrouver mon géniteur, et lui latter la gueule en vue de vengeance (je remarque par ailleurs que je me laisse beaucoup aller au niveau du registre au fur et à mesure de ma lettre... tant pis). Seulement, je t'arrête tout de suite. Ca n'a rien à voir. J'ai largement passé le stade de la vengeance. Bien sûr, si on me le tendait sur un plateau, je m'en donnerais à coeur joie, mais le message de ma mère était clair pour moi. Donc je n'ai pas l'intention de me pourrir à vie en ressassant sans cesse l'idée de le trouver, de le torturer, et de le tuer. Et si possible, de le faire attrocement souffrir jusqu'au moment de sa mort. En plus, c'est fatigant et salissant, alors vraiment, non.
Au fait, je sais que je serai plus âgée que la plupart des gens qui commenceront les cours. Et je te réponds déjà par avance que c'est pas grave. J'en ai conscience, oui, merci.
J'espère t'avoir rassuré un peu. Et j'espère aussi que mon court récit aura eu le mérite de satisfaire ta curiosité. Ah, avant que j'oublie. Je t'interdis formellement de venir me voir pour me consoler une fois que tu auras eu cette lettre. Reste avec ta petite famille, digère le tout, et reviens quand tu pourras m'offrir un sourire. Je n'ai pas besoin d'épaule sur laquelle pleurer.
A bientôt quand même.
Ta Setee.
Nindô :"La voie que je désire développer en tant que ninja?" ... Non mais c'est quoi cette question? Pourquoi mon comportement serait-il régi par quoi que ce soit? Faut pas charrier non plus. Mais bon. Puisqu'il faut vous en mettre un, voilà quelque chose qui, peut-être, serait approprié.
Arbore la banane, même quand ton battant saigne. En d'autres termes : "souris, peu importe combien tu souffres". C'est bien, hein? n__n
Qualités :
Gentille, tendre, vive, elle fait très souvent passer les autres avant elle.
Défauts :
Naïve, un peu bête, elle a du mal à se concentrer sur plusieurs choses en même temps. Elle peut être capricieuse et colérique.
Ce qu'elle aime :
Les sucettes.
Les choses sucrées en général.
Les choses colorées en général aussi.
Les choses mignonnes. Peu importent les circonstances.
Ce qu'elle déteste :
Les choses amères.
La viande.
Les araignées.
Salir ses vêtements.
Prénom(s) Setee
Âge : 16 ans
Sexe : Féminin
Description physique :
Un beau brin de fille, d'un petit mètre soixante quatre, aux longs cheveux roux et aux yeux d'un vert d'une couleur presque irréelle.
Agréable à regarder, avec son visage fin et ses lèvres pleines, toujours ourlées en un léger sourire, elle se sait plutôt mignonne, et aime à en jouer de temps en temps. Elle les maquille légèrement de temps en temps, mais juste un coup de brillant, parce qu'elle aime leur couleur naturelle.
Elle est fine, et bien faite, sans faire d'efforts du tout, puisqu'elle a toujours une sucette au bec ou un bonbon en bouche, et que pour les repas, elle avale en général un paquet de chips. Bref, elle a le meilleur métabolisme du monde, et surtout le plus frustrant pour tous les gens qui doivent faire attention à ce qu'ils mangent 24/7.
Ses cheveux sont naturellement roux, mais d'un roux bourré de reflets, tantôt acajous, tantôt même roses. Ils sont plutôt longs, avec les mèches qui encadrent son visage plus courtes que le reste, qui cascade souvent librement dans son dos. Lâchés la plupart du temps, elle aime bien se faire des coiffures spéciales de temps à autres. Ca va du simple chignon déstructuré aux "escargots" ébouriffés, en passant par un pinceau dans les cheveux.
Elle a une peau de rousse, donc elle est plutôt pâle, laiteuse. Ses yeux ont la couleur assez incroyable de la menthe à l'eau. Et la blancheur de sa peau ne les fait ressortir que davantage.
Au niveau de sa tenue vestimentaire, elle prône l'originalité, cousant tant bien que mal (mais plutôt pas trop mal à force de pratique) les vêtements qu'elle dessine. Elle a un faible pour les couleurs vives, les bas multicolores, les minijupes, et les jeans déchirés. Ses hauts, toujours superposés les unes sur les autres, offrent souvent une jolie vue sur la poitrine, qu'elle a également fort jolie.
Caractère :
Elle est un peu fofolle, complètement excentrique, et fait toujours comme elle le veut, comme elle le sent. Non pas qu'elle n'écoute l'avis de personne, au contraire, si on lui dit de ne pas aller à un endroit, elle n'ira pas, étant naïve et faisant aveuglément confiance aux gens. Non, ce que je veux dire par "elle fait comme elle veut", c'est que si jamais elle se promène dans la rue, et que l'envie lui prend de faire une roue, elle la fera, sans se soucier que du coup, on voit sa petite culotte et encore moins du regard des gens.
Elle aime dessiner, tellement que de temps en temps, il lui arrive de dessiner en marchant, fonçant ainsi dans tout ce qui bouge. Bon. C'est un bon moyen de rencontrer les gens, vous me direz. D'ailleurs, c'est comme ça qu'elle a rencontré la plupart des gens avec qui elle a eu des relations. Evidemment, elle dessine fort bien, et ce qu'elle préfère dessiner, ce sont les portraits.
Elle est gentille et serviable, et quelque part, on la verrait mieux déguisée en princesse ou en fée qu'habillée en gamine délurée, mais on va pas la refaire.
Histoire :
Mon bien cher Chomei.
Je sais, j'avais promis de t'écrire plus tôt, mais figure-toi que je n'ai pas eu le temps. Tu ne vas certainement jamais croire ce qui m'est arrivé. C'est comme si tous les malheurs du monde avaient décidé de me tomber dessus. A un tel point que j'arrive à me demander comment ça se fait que je sois encore en vie. Et je t'assure que je n'exagère pas.
Je t'avais promis, un jour, de te raconter l'histoire de ma vie, et je n'en ai jamais eu le courage, parce que je préférais que tu continues à me voir comme la charmante gosse un peu folle que je suis. Je ne voulais pas de ta pitié ou de ta compassion, même si elles étaient justifées. Non. Je tiens à ce que ton regard ne change pas. Parce que c'est important pour moi que tu restes comme tu l'as toujours été avec moi.
Tu le sais, je ne suis pas la plus chanceuse des filles qui existent. Et en même temps, quelque part, si. Aussi bizarre que ça puisse paraître, j'ai toujours de la chance dans ma malchance. Je pense que tu as compris ça... Depuis le temps que tu me connais...
Je vais arrêter de tourner autour du pot, et te raconter enfin ce que tu veux savoir. De toutes façons, je te le devais. C'était une promesse.
Comme tous les enfants, je suis née, et j'ai grandi. Mais contrairement à la plupart des enfants, je n'ai pas eu de père. Ca, je crois que je te l'avais dit. Enfin. Je me doute bien que j'en ai eu un et que je ne suis pas sortie un beau matin du ventre de ma mère, par magie. Mais je ne connais pas mon père. Je crois que ma mère s'est faite violer et que malheureusement, il a suffi de ça pour que je naisse, neuf mois plus tard. Tu t'en doutes, elle ne me l'a jamais dit explicitement, mais à force de regards fuyants, et d'indices glissés par inadvertance, j'ai fini par arriver à cette conclusion.
Je ne sais pas comment elle a eu la force de me garder, et de m'élever comme elle l'a fait pendant si longtemps, alors que je lui ressemble si peu. D'ailleurs, tout ce que j'ai d'elle, ce sont ses yeux. Tout le reste doit donc me venir de mon père. Vraiment, je ne sais pas comment elle a fait pour me garder, alors que jour après jour, je lui ressemble de plus en plus. Ca ne commence pas bien, n'est-ce pas, Chomei? Désolée. J'aimerais aussi te raconter quelque chose de plus amusant.
Elle m'a bien élevée, je pense. J'ai toujours eu envie de lui faire plaisir, alors je ramenais de bonnes notes de l'école. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs d'enfance. Je sais juste que j'étais heureuse. Heureuse, et aimée. Je ne crois pas qu'on se soit disputées vraiment, toutes les deux. On était bien. Et tout a été très bien, presque parfaitement, jusqu'à ce qu'il arrive.
Je ne sais pas comment il nous a retrouvées, mais il a réussi. Et il a débarqué le soir où on fêtait mes quatorze ans. Je sais pas si c'était un hasard, ou si c'était volontaire, mais... C'est ce jour là qu'il est arrivé. Je venais de souffler les bougies. Et crois-moi, Chomei. Mon voeu, c'était pas la suite. Pas du tout. Il a reconnu ma mère. Evidemment, vu qu'il l'avait très certainement recherchée. Sinon je ne vois pas comment il aurait pu faire irruption dans notre cuisine. Pas par hasard, en tous cas. Bien sûr, il m'a reconnue, moi aussi. Il ne pouvait pas ne pas me reconnaitre, vu comment je lui ressemble. Et ça l'a mis dans une rage folle. Il m'a enfermée dans ma chambre, et tout ce que j'ai pu entendre, c'étaient leurs cris. A lui, de rage. A elle, de douleur. J'avais mal pour elle, Chomei. J'avais peur, aussi. Et je m'en voulais, parce que c'était ma faute s'il était là, si elle m'avait abandonnée, ou si j'étais partie, rien de tout ça ne serait arrivé.
Ensuite, j'ai entendu la porte claquer, alors je me suis enfuie de ma chambre par la fenêtre. Ca n'était pas difficile pour moi, tu sais que je suis très agile. Mais au lieu de prendre mes jambes à mon cou, je suis allée voir. Il fallait que je sache ce qu'il avait fait à ma mère. Donc je suis rentrée, par la porte d'entrée. Je suis allée directement dans la cuisine, et elle était là. Couchée par terre, dans son propre sang, la tempe ouverte. Je crois qu'elle s'est cognée. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé à ce moment là, entre eux.
Elle vivait encore. Elle m'a vue arriver, et m'a souri. Elle m'a prise dans ses bras, et je l'ai serrée contre moi. Je pleurais, je crois. Oui. Je pleurais, parce qu'elle a essuyé mes larmes, et qu'elle a continué à me sourire. Alors j'ai souri aussi, parce que je savais qu'elle allait mourir, et qu'elle voulait me voir lui sourire, plutôt que de pleurer. Je comprends. Je suis heureuse aussi qu'elle soit souriante sur la dernière image que j'ai d'elle.
Après... Je suis partie. J'ai brûlé la maison, parce que je ne voulais pas laisser son corps pourrir (j'aime faire les choses en grand, tu le sais). J'ai pris ce que je devais prendre, c'est à dire pas grand chose. Je l'ai lavée, et séchée. Je voulais qu'elle soit belle, pour partir. Je sais, c'est assez affreux, mais je pense que j'étais en état de choc. Je l'ai portée sur mon dos, et je l'ai mise dans son lit. Et puis j'ai mis le feu aux draps de sa chambre, de ma chambre, aux rideaux, aux vêtements. A tout ce qui pouvait prendre le feu rapidement. Avec du recul, je me dis que c'était peut-être un peu extrème, que j'aurais pu ne pas faire cramer toute ma maison. Mais je ne voulais pas me dire que j'avais un point d'attache en l'endroit qui avait vu mourir ma mère. Je ne voulais pas me dire que j'avais toujours une maison, parce que je n'en voulais pas de cette maison. Et si je ne l'avais pas, personne d'autre ne pouvait l'avoir. La maison resterait toujours la nôtre. Toujours.
J'avais de la chance, parce que le village était en montagne, et ma maison était vraiment excentrée. Pas de voisins vraiment proches. Mais comme on était en hauteur, ils ont bien vite vu les flammes de l'incendie. Moi, je suis partie avant qu'ils n'arrivent, parce que je connaissais bien les alentours de la maison. Je n'avais pas besoin de passer par le chemin qui serpentait entre les rochers. Je connaissais tout par coeur. Et la maison est partie en fumée avant qu'ils n'aient pu l'éteindre, parce qu'il y avait une réserve d'alcool dans la cave. Je me suis retournée, pour regarder l'immense explosion qui a eu lieu, quand l'alcool et le feu se sont rencontrés. J'espère que personne n'a été blessé, mais sur le coup, j'étais loin de m'en soucier, je t'assure.
Je suis partie. J'ai quitté mon village, avec un sac sur le dos, et des provisions pour quelques jours. C'est là que je t'ai rencontré, Chomei. C'est pour ça que j'étais toute noire, couverte de suie. Tu n'as pas posé de questions, et je t'en suis reconnaissante. Je t'en serai toujours reconnaissante. Tu as arrêté ton charriot, et tu m'as demandé où j'allais, si j'étais seule. Quand je t'ai répondu que je ne savais pas où j'allais et que oui, j'étais seule, tu n'as plus rien demandé. Tu m'as simplement fait de la place à tes côtés, et je suis montée. Merci, Chomei.
Tu m'as emmitoufflée dans une de tes capes, parce qu'on allait vers Yuki, tu m'as dit. Ca m'a fait sourire, tu te souviens? Parce que Yuki, ça m'évoquait la neige, et j'avais besoin de ça. De fraîcheur, de pureté. Surtout après le brasier de ma maison, et l'horreur que j'y avais vécu. Tu avais seulement deux ans de plus que moi. Tu m'avais même dit que tu avais fêté ton anniversaire la veille. Ca m'a surprise, d'ailleurs, qu'on soit nés presque le même jour. Tu venais d'avoir seize ans, et tu étais pourtant tellement plus mûr que moi, tellement sûr de toi. Tu m'as adoptée comme on adopterait une fille. Et moi, immanquablement, je suis tombée amoureuse de toi. Pas tout de suite, évidemment. D'abord, on s'est installés à Yuki. Tu m'as donné une raison de sourire. De vrais sourires, pas juste des coquilles vides, que je continuais à afficher, parce que ma mère voulait me voire sourire. Je ne sais toujours pas pourquoi tu étais en route. Tu étais un peu jeune après tout, pour t'installer seul. Mais comme tu ne m'as pas posé de questions, je ne t'en ai pas posé non plus. Je me souviens que dans ton charriot, tu avais des meubles, et des habits. Assez d'ailleurs pour me recouvrir de la tête aux pieds, tremblante de froid comme je l'étais.
Tu m'as fait rire, tu m'as appris à perfectionner mon dessin, tu m'as encouragée. Evidemment qu'une gamine comme moi tomberait amoureuse de toi. Tu me rendais heureuse, et en plus, tu ne me harcelais pas pour connaitre mon passé. Tu posais des questions, mais tu n'insistais jamais, et au risque de me répéter, je t'en suis vraiment reconaissante.
Et puis tu l'as rencontrée elle. Alors je me sentais un peu exclue. De toutes façons, je pouvais pas rivaliser avec elle. Je serai toujours ta petite soeur, pas vrai? Rien de moins, mais rien de plus non plus. ... C'est pas grave. J'ai compris, tu sais. Et puis c'est vrai que vous allez bien ensemble, tous les deux. Je ne t'ai jamais rien dit, non plus, parce que j'étais toujours heureuse. J'étais heureuse, au fond, que toi, tu aies trouvé quelqu'un qui te convienne aussi bien qu'elle te convient. Mais j'avais mal, aussi. Au coeur, tu t'en doutes. J'étais jalouse.
C'est pour ça que je ne t'ai pas suivi, quand tu es parti, avec elle. Quand tu as quitté Yuki, moi, je suis restée. Parce que peut-être que je n'ai pas vraiment ma place ici, mais je sais qu'elle n'est pas non plus à tes côtés. Pas si c'est pour être heureuse, mais mauvaise. Avec elle, et avec toi aussi. J'ai entendu dire que l'accouchement s'était bien passé. J'en suis heureuse. Même si je vous trouve un peu jeunes, toi et elle, pour avoir un enfant. Ca ne me regarde pas. Après tout, si une personne sur terre peut se permettre d'avoir un bébé tôt, c'est bien toi. Parce que je sais que tu t'en occuperas bien. Si tu fais comme si tu as fait avec moi, il sera heureux ton enfant.
Quant à moi, j'ai flirté à droite à gauche, j'ai eu quelques histoires. Pas mal, en fait. Et puis... Si j'ai eu tellement d'amourettes, je crois que c'était surtout pour t'oublier au début. Oublier que je ne t'aurai jamais. Après, j'y ai pris goût. J'aime bien me savoir aimée, entourée. J'aime bien avoir ma petite cour. Je fais un peu tout pour, aussi... Mais c'est seulement parce que ça m'amuse. Je suis pas vraiment comme ça, et tu le sais. Je crois que les garçons m'aiment bien parce que j'ai l'air cruche. Oh, bon. C'est pas grave. Au moins, j'ai du succès. Ne t'inquiète pas pour mes histoires de coeur, d'accord? De toutes façons, je le garde bien protégé.
J'ai décidé de m'inscrire à l'académie, à Yuki. Je te vois déjà en train de t'imaginer que c'est pour retrouver mon géniteur, et lui latter la gueule en vue de vengeance (je remarque par ailleurs que je me laisse beaucoup aller au niveau du registre au fur et à mesure de ma lettre... tant pis). Seulement, je t'arrête tout de suite. Ca n'a rien à voir. J'ai largement passé le stade de la vengeance. Bien sûr, si on me le tendait sur un plateau, je m'en donnerais à coeur joie, mais le message de ma mère était clair pour moi. Donc je n'ai pas l'intention de me pourrir à vie en ressassant sans cesse l'idée de le trouver, de le torturer, et de le tuer. Et si possible, de le faire attrocement souffrir jusqu'au moment de sa mort. En plus, c'est fatigant et salissant, alors vraiment, non.
Au fait, je sais que je serai plus âgée que la plupart des gens qui commenceront les cours. Et je te réponds déjà par avance que c'est pas grave. J'en ai conscience, oui, merci.
J'espère t'avoir rassuré un peu. Et j'espère aussi que mon court récit aura eu le mérite de satisfaire ta curiosité. Ah, avant que j'oublie. Je t'interdis formellement de venir me voir pour me consoler une fois que tu auras eu cette lettre. Reste avec ta petite famille, digère le tout, et reviens quand tu pourras m'offrir un sourire. Je n'ai pas besoin d'épaule sur laquelle pleurer.
A bientôt quand même.
Ta Setee.
Nindô :"La voie que je désire développer en tant que ninja?" ... Non mais c'est quoi cette question? Pourquoi mon comportement serait-il régi par quoi que ce soit? Faut pas charrier non plus. Mais bon. Puisqu'il faut vous en mettre un, voilà quelque chose qui, peut-être, serait approprié.
Arbore la banane, même quand ton battant saigne. En d'autres termes : "souris, peu importe combien tu souffres". C'est bien, hein? n__n
Qualités :
Gentille, tendre, vive, elle fait très souvent passer les autres avant elle.
Défauts :
Naïve, un peu bête, elle a du mal à se concentrer sur plusieurs choses en même temps. Elle peut être capricieuse et colérique.
Ce qu'elle aime :
Les sucettes.
Les choses sucrées en général.
Les choses colorées en général aussi.
Les choses mignonnes. Peu importent les circonstances.
Ce qu'elle déteste :
Les choses amères.
La viande.
Les araignées.
Salir ses vêtements.
)
Allez découvrons nous 
.