Publié : mar. 31 juil. 2007, 23:43
Le bras tendu, Ikari attendit que la feuille monte jusqu’à sa paume pour venir s’y fixer. Dans un premier temps il ne se passa rien, si bien que le jeune homme douta, un bref instant, de ses capacités. Puis la feuille s’éleva, oh bien sûr pas à toute vitesse. Elle s’éleva, doucement mais sûrement et finit sa course dans la main d’Ikari. Le premier exercice que lui donnait à faire Komoku-senseï était une réussite, un bon point pour lui.
Un bon point ? Pas si sûr, en faisant le tour de la classe du regard, il remarqua que tous ses camarades avaient réussi. Ce n’était donc pas ainsi qu’il se mettrait en avant, il se maintenait juste au niveau.
Le cours se poursuivit sans que rien de notable ne se produise. Pas de chunin hurlant, pas de petite fille pleurnichant. Ikari écoutait d’une oreille attentive les explications de Wei Chi, prenant des notes lorsque c’était nécessaire et faisant les exercices demandés de son mieux.
Lorsque la fin du cours sonna, Ikari rangea ses affaires dans son sac et s’emmitoufla dans sa veste. Puis jetant son sac sur son épaule, il sorti, remettant sa casquette dès que la politesse le lui permit.
Il ne rentra pas directement chez lui, préférant s’arrêter en chemin pour boire un coup et manger un morceau. Il doutait que ce soit les quelques exercices pratiques qui l’avaient mit dans cet état mais les faits étaient là, son ventre gargouillait. Il s’arrêta dans le premier bar qu’il croisa, bar dont le nom importait peu.
S’accoudant au zinc, il commanda une boisson rafraîchissante et, non pas une volaille mais des gâteaux de haricots rouges. Il s’installa à une table un peu plus loin, en attendant que sa commande soit prête, déposant déjà un billet pour payer.
Quelques minutes plus tard, le serveur, un homme d’une trentaine d’année avec un certain embonpoint, déposa devant lui les gâteaux et un verre rempli d’on ne savait trop quoi et d’où dépassait assez de verdure pour s’y perdre.
"J’ai commandé une boisson rafraîchissante et à la place tu m’apportes un verre de forêt tropical."
"Si tu voulais une bière, il fallait aller dans un bar."
"Mais je croyais que c’était un bar." S’étonna le jeune, restant impassible, comme à son habitude.
"Non, ici c’est le Samoan bar. C’est un pub Samoan." Railla l’homme en s’écartant de ce client difficile, non sans avoir empoché l’argent qui était posé sur la table.
*Y aurait de quoi baiser avec un orang-outan là-dedans.* Songea Ikari en trempant les lèvres dans le curieux breuvages. Bah, c’est même pas si mauvais qu’ça.
Une fois repu, il sorti de l’établissement, prenant la direction de l’appartement qu’il partageait avec Mai, sa soeur. Même si leur cocktail n’était pas mauvais, ça ne remplacerait jamais une bonne bière, aussi se jura-t-il de faire plus attention la prochaine fois qu’il irait dans un bar.
Arrivé chez lui, il trouva une note sur la table de la pièce de vie. Le libellé de la note était doux, comme chaque fois qu’elle s’adressait à son frère. Quelques recommandations s’il rentrait avant elle. Mais il n’avait pas prévu de s’éterniser, il passait juste pour déposer son sac. Inutile de s’encombrer plus que nécessaire.
Déjà il ressortait dans la rue, marchant à la recherche d’un endroit qui aurait pu lui convenir pour s’entraîner. Ne connaissant pas vraiment le village, il comptait un peu sur la chance pour trouver un tel endroit et celle-ci choisit de lui sourire. La zone était relativement dégagée et contre le mur d’une maison se trouvait des bûches, empilées les unes sur les autres et protégée par un petit toit. Un vieil homme était justement occupé à couper du bois, torse nu malgré le froid, ce qui impressionna Ikari.
Ne pouvant décemment pas se servir dans les bûches comme si de rien était, il s’approcha de l’homme pour lui demander s’il pouvait lui en emprunter une pour s’entraîner. "Et t’entraîner à quoi p’tit gars ?" Lui demanda-t-il en tirant une bouffée sur sa pipe. "Je suis en formation à l’académie ninja du village et ce serait pour m’entraîner à une technique."
"Prend, prend, mais si tu essaye de me faire passer pour le dindon de la farce en partant avec la bûche, tu risques de tâter de ma hache, ou au moins de mon pied dans le train. Au fait je m’appelle Nel, et toi ?"
"Très bien, c’est notre accord, *amiral* Nel-san ! Et je m’appelle Ikari Shimei Yorukawa."
"Yorukawa, Yorukawa…t’serais pas le frère de la petite Mai ?" Ikari lui répondit d’un hochement de tête. "Alors j’ai pas à m’inquiéter que tu essayes de me piquer mes bûches. Allez, file t’entraîner gamin."
Un drôle de type que ce Nel songea le jeune homme mais ça n’avait guère d’importance, il avait ce qu’il était venu chercher et seul cela comptait.
Allant un peu plus loin, il déposa le billot par terre, à la verticale et s’en éloigna de quelques mètres. Il se plaça de tel manière à ce que le rondin se trouve entre le bûcheron et lui, ainsi tous deux pourraient garder un œil l’un sur l’autre.
Joignant les mains, le jeune homme commença à former des signes.
Le premier tao était celui de la chèvre, avec celui-ci, il malaxa son chakra afin d’en préparer une petite quantité qu’il pourrait utiliser pour sa technique. Fermant les yeux, il visualisa les canaux de chakra qui courraient en lui et imagina le mélange des deux types de chakra, qui se produisait en ce moment même au niveau de son cœur, comme une sorte de tourbillon où se mêlait le vert et le bleu. Chakra spirituel et chakra corporel s’unissaient.
Le suivant était celui du cochon. Avec celui-ci, il s’imagina étendant un fil de chakra jusqu’à la bûche. Ainsi, il établissait le contact avec l’objet dont il voulait prendre la place. Il avait gardé les yeux fermés, le fil n’étant de toute façon pas visible, ça ne servait à rien de les rouvrir. Il avait toutefois prit garde de se trouver dans la bonne direction afin de fixer le fil au bon endroit.
Lorsqu’il forma le troisième signe, celui du buffle, il rouvrit les yeux. Là non plus il n’y avait rien à voir. Il enveloppait juste la bûche de chakra afin de pouvoir lui donner son apparence un bref instant lorsqu’elle prendrait sa place.
Appliquer un henge sur le bout de bois permettait de faire croire à l’adversaire qu’il avait fais mouche alors que son attaque avait échouée, c’était là tout l’intérêt de la technique.
Avec le signe du chien, il modela le chakra qu’il avait placé autour de la bûche pour lui donner grosso modo sa forme. L’illusion serait sans doute grossière, d’une part parce qu’il ne connaissait pratiquement rien aux genjutsu et d’autre part parce que l’utilisation d’une telle technique se faisait généralement dans un laps de temps très court et qu’il était inconcevable, pour lui, de créer une illusion parfaite en une fraction de seconde.
Et enfin le dernier signe, celui du serpent. Ce signe permettait de déclencher la technique. Ikari était curieux de voir ce que l’on pouvait bien ressentir en échangeant sa place avec un autre objet et s’il y avait quelque chose de particulier à voir. S’agissait-il de glisser dans un autre monde ? Ou bien tirait-on juste sur le fil pour attirer la bille de bois ?
Il fut quelque peu déçu, il n’avait rien sentit de particulier et il ne lui avait même pas semblé bouger. Puis il réalisa qu’il n’avait effectivement pas bougé du tout. *Et merde.*
Un bon point ? Pas si sûr, en faisant le tour de la classe du regard, il remarqua que tous ses camarades avaient réussi. Ce n’était donc pas ainsi qu’il se mettrait en avant, il se maintenait juste au niveau.
Le cours se poursuivit sans que rien de notable ne se produise. Pas de chunin hurlant, pas de petite fille pleurnichant. Ikari écoutait d’une oreille attentive les explications de Wei Chi, prenant des notes lorsque c’était nécessaire et faisant les exercices demandés de son mieux.
Lorsque la fin du cours sonna, Ikari rangea ses affaires dans son sac et s’emmitoufla dans sa veste. Puis jetant son sac sur son épaule, il sorti, remettant sa casquette dès que la politesse le lui permit.
Il ne rentra pas directement chez lui, préférant s’arrêter en chemin pour boire un coup et manger un morceau. Il doutait que ce soit les quelques exercices pratiques qui l’avaient mit dans cet état mais les faits étaient là, son ventre gargouillait. Il s’arrêta dans le premier bar qu’il croisa, bar dont le nom importait peu.
S’accoudant au zinc, il commanda une boisson rafraîchissante et, non pas une volaille mais des gâteaux de haricots rouges. Il s’installa à une table un peu plus loin, en attendant que sa commande soit prête, déposant déjà un billet pour payer.
Quelques minutes plus tard, le serveur, un homme d’une trentaine d’année avec un certain embonpoint, déposa devant lui les gâteaux et un verre rempli d’on ne savait trop quoi et d’où dépassait assez de verdure pour s’y perdre.
"J’ai commandé une boisson rafraîchissante et à la place tu m’apportes un verre de forêt tropical."
"Si tu voulais une bière, il fallait aller dans un bar."
"Mais je croyais que c’était un bar." S’étonna le jeune, restant impassible, comme à son habitude.
"Non, ici c’est le Samoan bar. C’est un pub Samoan." Railla l’homme en s’écartant de ce client difficile, non sans avoir empoché l’argent qui était posé sur la table.
*Y aurait de quoi baiser avec un orang-outan là-dedans.* Songea Ikari en trempant les lèvres dans le curieux breuvages. Bah, c’est même pas si mauvais qu’ça.
Une fois repu, il sorti de l’établissement, prenant la direction de l’appartement qu’il partageait avec Mai, sa soeur. Même si leur cocktail n’était pas mauvais, ça ne remplacerait jamais une bonne bière, aussi se jura-t-il de faire plus attention la prochaine fois qu’il irait dans un bar.
Arrivé chez lui, il trouva une note sur la table de la pièce de vie. Le libellé de la note était doux, comme chaque fois qu’elle s’adressait à son frère. Quelques recommandations s’il rentrait avant elle. Mais il n’avait pas prévu de s’éterniser, il passait juste pour déposer son sac. Inutile de s’encombrer plus que nécessaire.
Déjà il ressortait dans la rue, marchant à la recherche d’un endroit qui aurait pu lui convenir pour s’entraîner. Ne connaissant pas vraiment le village, il comptait un peu sur la chance pour trouver un tel endroit et celle-ci choisit de lui sourire. La zone était relativement dégagée et contre le mur d’une maison se trouvait des bûches, empilées les unes sur les autres et protégée par un petit toit. Un vieil homme était justement occupé à couper du bois, torse nu malgré le froid, ce qui impressionna Ikari.
Ne pouvant décemment pas se servir dans les bûches comme si de rien était, il s’approcha de l’homme pour lui demander s’il pouvait lui en emprunter une pour s’entraîner. "Et t’entraîner à quoi p’tit gars ?" Lui demanda-t-il en tirant une bouffée sur sa pipe. "Je suis en formation à l’académie ninja du village et ce serait pour m’entraîner à une technique."
"Prend, prend, mais si tu essaye de me faire passer pour le dindon de la farce en partant avec la bûche, tu risques de tâter de ma hache, ou au moins de mon pied dans le train. Au fait je m’appelle Nel, et toi ?"
"Très bien, c’est notre accord, *amiral* Nel-san ! Et je m’appelle Ikari Shimei Yorukawa."
"Yorukawa, Yorukawa…t’serais pas le frère de la petite Mai ?" Ikari lui répondit d’un hochement de tête. "Alors j’ai pas à m’inquiéter que tu essayes de me piquer mes bûches. Allez, file t’entraîner gamin."
Un drôle de type que ce Nel songea le jeune homme mais ça n’avait guère d’importance, il avait ce qu’il était venu chercher et seul cela comptait.
Allant un peu plus loin, il déposa le billot par terre, à la verticale et s’en éloigna de quelques mètres. Il se plaça de tel manière à ce que le rondin se trouve entre le bûcheron et lui, ainsi tous deux pourraient garder un œil l’un sur l’autre.
Joignant les mains, le jeune homme commença à former des signes.
Le premier tao était celui de la chèvre, avec celui-ci, il malaxa son chakra afin d’en préparer une petite quantité qu’il pourrait utiliser pour sa technique. Fermant les yeux, il visualisa les canaux de chakra qui courraient en lui et imagina le mélange des deux types de chakra, qui se produisait en ce moment même au niveau de son cœur, comme une sorte de tourbillon où se mêlait le vert et le bleu. Chakra spirituel et chakra corporel s’unissaient.
Le suivant était celui du cochon. Avec celui-ci, il s’imagina étendant un fil de chakra jusqu’à la bûche. Ainsi, il établissait le contact avec l’objet dont il voulait prendre la place. Il avait gardé les yeux fermés, le fil n’étant de toute façon pas visible, ça ne servait à rien de les rouvrir. Il avait toutefois prit garde de se trouver dans la bonne direction afin de fixer le fil au bon endroit.
Lorsqu’il forma le troisième signe, celui du buffle, il rouvrit les yeux. Là non plus il n’y avait rien à voir. Il enveloppait juste la bûche de chakra afin de pouvoir lui donner son apparence un bref instant lorsqu’elle prendrait sa place.
Appliquer un henge sur le bout de bois permettait de faire croire à l’adversaire qu’il avait fais mouche alors que son attaque avait échouée, c’était là tout l’intérêt de la technique.
Avec le signe du chien, il modela le chakra qu’il avait placé autour de la bûche pour lui donner grosso modo sa forme. L’illusion serait sans doute grossière, d’une part parce qu’il ne connaissait pratiquement rien aux genjutsu et d’autre part parce que l’utilisation d’une telle technique se faisait généralement dans un laps de temps très court et qu’il était inconcevable, pour lui, de créer une illusion parfaite en une fraction de seconde.
Et enfin le dernier signe, celui du serpent. Ce signe permettait de déclencher la technique. Ikari était curieux de voir ce que l’on pouvait bien ressentir en échangeant sa place avec un autre objet et s’il y avait quelque chose de particulier à voir. S’agissait-il de glisser dans un autre monde ? Ou bien tirait-on juste sur le fil pour attirer la bille de bois ?
Il fut quelque peu déçu, il n’avait rien sentit de particulier et il ne lui avait même pas semblé bouger. Puis il réalisa qu’il n’avait effectivement pas bougé du tout. *Et merde.*