Publié : mar. 03 juil. 2007, 23:52
HRP : Si quelqu'un veut se taper l'incruste o/
Deux sacs. Un assez gros d'où s'échappait le bruit de fer qui s'entrechoque, et un autre plus petit, délicatement cartonné. Le premier venait d'une boutique d'arme. Suivant les conseils des cours théoriques, et anticipant légèrement sur le programme des cours pratiques, elle avait fait l'acquisition de kunaïs. D'abord intimidée, dans la magasin, elle avait erré de rayon en rayon, observant ceci, cela, se demandant l'usage de telle ou telle chose. Le propriétaire du magasin l'avait vite remise dans le droit chemin en lui fourrant un paquet entre les bras. C'était ce qu'il fallait pour un étudiant, c'est tout, et cela contenait des kunaïs. Elle n'avait pas prit de shurikens, une chose à la fois.
En rentrant, elle était passée devant une papeterie, provenance de son deuxième sachet. N'étant jamais passé par là, Hoshi resta un moment devant la vitrine avant d'entrer. Le papier vierge sous toutes ses formes l'avait toujours attiré ; c'était un véritable appel à l'écriture. Elle était entrée puis ressortie avec quelques feuilles de deux sortes de papier à lettres. L'un à dominance de rose, l'autre de bleu. Presque inconsciemment, un pour maman, un pour papa. Plus un joli stylo à réserve d'encre noire, classique.
Décidant que la journée était finalement trop belle pour tout de suite rentrer, elle s'était décidée à se promener un peu, d'aller dans un parc, par exemple. Elle préférait se donner un but plutôt que d'errer au hasard, même si finalement ça revenait au même étant donné qu'elle ne connaissait l'emplacement d'aucun espace vert, de jeu, ou autre. Bref, c'était absolument et stupidement psychologique. Si vous êtes pas une fille, vous pouvez pas comprendre le phénomène.
Elle fini par trouver un parc. Du sable au sol, comme souvent à Suna, quelques balançoires, un toboggans et des bancs. Elle s'assit sur l'un d'entre eux, libre. Il n'y avait que quelques promeneurs, les enfants devant encore être à l'école. Hoshi appréciait le calme qui se dégageait du lieu. Elle resta une ou deux minutes immobile, puis sorti son papier à lettre. Peut-être était-il temps de donner des nouvelles à ses parents.
Elle avait tant de chose à dire, mais pourtant son stylos n'alla pas plus loin que la date. Comment commencer ? Chère maman, l'académie ninja est très intéressante. Un de mes professeur est mort, je n'ai aucune nouvelles de l'autre, mais les cours se poursuivent, avec ou sans moi. Papa, la vue de ma chambre d'hôtel est très agréable, j'y passe beaucoup de temps. Je veille à manger équilibré. Il y a quelque jour, une de mes camarades m'a blessé avec son épée.
Non, ça n'allait pas le faire.
C'était si étrange, de vivre tant de choses et de n'avoir personne à qui les raconter, personne à qui parler. De tout, de rien, peut-être même de choses intéressantes. D'assister aux cours, sans vraiment d'affinité avec un de ses camarades. De rester silencieuse, sauf quand elle n'avait pas le choix, puis de rentrer, toujours sans un bruit. Pourtant, cela faisait des années que c'était comme cela, elle n'avait jamais été bavarde, mais avait toujours eu la possibilité de parler, si elle le désirait. À présent, elle était juste complètement seule, dans une ville inconnue, entourée d'inconnus, dans une voie lui étant inconnue.
Voie qu'elle avait d'ailleurs du mal à suivre. D'un naturel peu hargneux, peu courageux, elle s'était bien rendu compte qu'elle était à la traîne, par apport à ses camarades. Tant dans le mental que dans le physique. À aucun moment elle n'avait réussi à faire face, n'avait réussi à spontanément combattre (voir à combattre tout court). Non, c'était tellement dans sa nature d'être apeurée, de fermer les yeux en pensant qu'ainsi le danger va disparaître, juste parce qu'elle ne le voit pas. Tellement dans sa nature de se cacher au lieu d'affronter les épreuves.
La jeune fille poussa un long soupir.
Tellement dans sa nature de s'appesantir sur un tas de questions au lieu d'agir.
Elle n'était sûre de rien. De ce qu'il fallait faire, penser. De si elle devait continuer, ou pas. De si il ne valait pas mieux rentrer dans sa chambre d'hôtel aux couleurs si chaleureuses et ne plus jamais en sortir. De faire que le monde n'existe plus. Ou de si elle devait rester là, assise sur son banc, et ne plus bouger. Et que comme dans les comtes, elle se transforme en pierre. Peut-être écrirait-on alors de belles histoires à son sujet, des histoires complètement inventées, de toute façon plus belles que tout ce qu'elle pourrait jamais faire.
Elle posa ses pieds sur le banc, entourant ses jambes de ses bras, le menton appuyé sur ses genoux.
Car elle était persuadée d'être vouée à rater ce qu'elle entreprenait.
N'avait-elle pas commencé en même temps que Shiyu ? Et l'étudiant n'était-il pas maintenant tellement plus avancée qu'elle ? Elle aurait voulu avoir la force de caractère de se reprendre en main, mais ne se leurrait pas. Par exemple, au lieu de s'apitoyer, elle aurait pu essayer de s'entraînait. Mais son corps, son cerveau s'y refusait, ne voulait subir encore un échec. C'était tellement plus facile de rien faire, on ne pouvait rien rater.
Alors elle restait la, sur son banc en bois. Qu'importe, elle avait toute l'après midi, tout le temps, toute sa vie.
Deux sacs. Un assez gros d'où s'échappait le bruit de fer qui s'entrechoque, et un autre plus petit, délicatement cartonné. Le premier venait d'une boutique d'arme. Suivant les conseils des cours théoriques, et anticipant légèrement sur le programme des cours pratiques, elle avait fait l'acquisition de kunaïs. D'abord intimidée, dans la magasin, elle avait erré de rayon en rayon, observant ceci, cela, se demandant l'usage de telle ou telle chose. Le propriétaire du magasin l'avait vite remise dans le droit chemin en lui fourrant un paquet entre les bras. C'était ce qu'il fallait pour un étudiant, c'est tout, et cela contenait des kunaïs. Elle n'avait pas prit de shurikens, une chose à la fois.
En rentrant, elle était passée devant une papeterie, provenance de son deuxième sachet. N'étant jamais passé par là, Hoshi resta un moment devant la vitrine avant d'entrer. Le papier vierge sous toutes ses formes l'avait toujours attiré ; c'était un véritable appel à l'écriture. Elle était entrée puis ressortie avec quelques feuilles de deux sortes de papier à lettres. L'un à dominance de rose, l'autre de bleu. Presque inconsciemment, un pour maman, un pour papa. Plus un joli stylo à réserve d'encre noire, classique.
Décidant que la journée était finalement trop belle pour tout de suite rentrer, elle s'était décidée à se promener un peu, d'aller dans un parc, par exemple. Elle préférait se donner un but plutôt que d'errer au hasard, même si finalement ça revenait au même étant donné qu'elle ne connaissait l'emplacement d'aucun espace vert, de jeu, ou autre. Bref, c'était absolument et stupidement psychologique. Si vous êtes pas une fille, vous pouvez pas comprendre le phénomène.
Elle fini par trouver un parc. Du sable au sol, comme souvent à Suna, quelques balançoires, un toboggans et des bancs. Elle s'assit sur l'un d'entre eux, libre. Il n'y avait que quelques promeneurs, les enfants devant encore être à l'école. Hoshi appréciait le calme qui se dégageait du lieu. Elle resta une ou deux minutes immobile, puis sorti son papier à lettre. Peut-être était-il temps de donner des nouvelles à ses parents.
Elle avait tant de chose à dire, mais pourtant son stylos n'alla pas plus loin que la date. Comment commencer ? Chère maman, l'académie ninja est très intéressante. Un de mes professeur est mort, je n'ai aucune nouvelles de l'autre, mais les cours se poursuivent, avec ou sans moi. Papa, la vue de ma chambre d'hôtel est très agréable, j'y passe beaucoup de temps. Je veille à manger équilibré. Il y a quelque jour, une de mes camarades m'a blessé avec son épée.
Non, ça n'allait pas le faire.
C'était si étrange, de vivre tant de choses et de n'avoir personne à qui les raconter, personne à qui parler. De tout, de rien, peut-être même de choses intéressantes. D'assister aux cours, sans vraiment d'affinité avec un de ses camarades. De rester silencieuse, sauf quand elle n'avait pas le choix, puis de rentrer, toujours sans un bruit. Pourtant, cela faisait des années que c'était comme cela, elle n'avait jamais été bavarde, mais avait toujours eu la possibilité de parler, si elle le désirait. À présent, elle était juste complètement seule, dans une ville inconnue, entourée d'inconnus, dans une voie lui étant inconnue.
Voie qu'elle avait d'ailleurs du mal à suivre. D'un naturel peu hargneux, peu courageux, elle s'était bien rendu compte qu'elle était à la traîne, par apport à ses camarades. Tant dans le mental que dans le physique. À aucun moment elle n'avait réussi à faire face, n'avait réussi à spontanément combattre (voir à combattre tout court). Non, c'était tellement dans sa nature d'être apeurée, de fermer les yeux en pensant qu'ainsi le danger va disparaître, juste parce qu'elle ne le voit pas. Tellement dans sa nature de se cacher au lieu d'affronter les épreuves.
La jeune fille poussa un long soupir.
Tellement dans sa nature de s'appesantir sur un tas de questions au lieu d'agir.
Elle n'était sûre de rien. De ce qu'il fallait faire, penser. De si elle devait continuer, ou pas. De si il ne valait pas mieux rentrer dans sa chambre d'hôtel aux couleurs si chaleureuses et ne plus jamais en sortir. De faire que le monde n'existe plus. Ou de si elle devait rester là, assise sur son banc, et ne plus bouger. Et que comme dans les comtes, elle se transforme en pierre. Peut-être écrirait-on alors de belles histoires à son sujet, des histoires complètement inventées, de toute façon plus belles que tout ce qu'elle pourrait jamais faire.
Elle posa ses pieds sur le banc, entourant ses jambes de ses bras, le menton appuyé sur ses genoux.
Car elle était persuadée d'être vouée à rater ce qu'elle entreprenait.
N'avait-elle pas commencé en même temps que Shiyu ? Et l'étudiant n'était-il pas maintenant tellement plus avancée qu'elle ? Elle aurait voulu avoir la force de caractère de se reprendre en main, mais ne se leurrait pas. Par exemple, au lieu de s'apitoyer, elle aurait pu essayer de s'entraînait. Mais son corps, son cerveau s'y refusait, ne voulait subir encore un échec. C'était tellement plus facile de rien faire, on ne pouvait rien rater.
Alors elle restait la, sur son banc en bois. Qu'importe, elle avait toute l'après midi, tout le temps, toute sa vie.