Un long dimanche de retrouvailles..

Invité · Message par **Invité** » mer. 24 janv. 2007, 3:43

Les protestations des jeunes étudiants réussirent a apaiser la rage qu'éprouvait sa cousine. Malgré elle, Nanami ne pouvait pas attaquer les aînés. Ces hommes étaient si insensibles qu'ils auraient pu la tuer sans remords. Ces hommes étaient plus vieux, plus expérimentés mais n'étaient pas plus sage qu'eux. Mais les deux camps avait été stupide et avaient laissé l'enfant mourir de froid. Laisse parler les adultes lui disaient ses parents, ce n'était pas toujours la meilleure chose a faire. Oni qui continuait a provoquer les aînés s'attira les foudres de l'un d'eux. Celui-ci s'appelait Edo, cet homme qui était si calme habituellement était fou rage. Il commença a répliquer aux menaces du futur genin.

<<Sais-tu seulement à qui tu t'adresses? Je n'ai rien à me reprocher. Cesse donc ces inepties. Avant de vouloir en découdre, cherche d'abord qui sont tes ennemis.>>

Mais pour qui se prenait-il ? Ce n'est pas parce qu'il fait partie d'un des clans le plus connu de Yuki qu'il pouvait se penser supérieur. Selon Gale, il n'y a personne de supérieur a quelqu'un d'autre sauf pour les grades. D'ailleurs lui aussi faisait partie du clan Sukyuri et il n'avait jamais traité les autres de moins que rien. Si il aurait pensé comme Edo, il ne serait jamais devenu ami avec Tenki. Cet homme n'avait aucun sentiment contrairement a Wei-chi qui était toujours a genoux dans la neige. Tenant toujours le corps inerte dans ses bras. Wei-chi en eu assez et prit parole en disant que c'était sa faute. Les étudiants n'avaient rien a voir dans cette histoire tout était de sa faute.

<<Laissez-les... restez en dehors de tout ceci...je suis navré que vous ayez eu à vivre cette tragédie... si vous voulez bien m'excuser... je... vais ramener le corps de ce petit et le préparer pour le mettre avec celui de sa mère. Rendez-vous au bal de promotion...>>

Puis peu après il dit aussi :

<<Je vous souhaite à tous une bonne continuation. Je suis ravi de vous avoir connu.>>

Gale annula son henge et avança dans la direction de Wei-chi. Il caressa la tête de l'enfant ou devrais-je plutôt dire de son petit-cousin, le fils de Maika. Il se devait de le voir de près au moins une fois. Il regarda Wei-chi dans les yeux et lui dit ces mots :

<<Wei-chi, ce n'est pas votre faute si il est mort. C'est de votre faute a vous, a nous vos étudiants et aux aînés. Vous n'avez pas a porter ce poids si lourd seul. La dernière fois que nous nous sommes vu, pendant le cours du henge. Vous avez su trouver les mots justes pour me réconforter. Je ne vous demande pas la raison pour laquelle vous avez tué Maika mais j'ai confiance en vous. Vous n'etes pas un tueur en réalité vous nous aider a ne pas nous faire tuer. Les techniques que vous nous avez apprises peuvent nous sauver la vie. Vous venez de perdre une personne mais vous en avez aidé une dizaine pour le reste de leur vie, moi y inclus. Pour moi vous étés un modèle et vous le resterai toujours. Ne laisser pas cet événement bouleverser votre vie, n'oublier pas que ce n'est pas votre faute.>>

Gale prit le temps de dire au revoir aux étudiants et leur dit qu'il allait les revoir a la cérémonie. Pour l'instant, il devait aller a la base du mont Fuma chez son oncle Shiro. Il devait lui raconter tout ce qui s'était passé a lui et aux autres Sukyuri qui habitaient cette maison. Il devait d'abord aller chez lui pour amener quelques vêtements et d'autres trucs utiles. Il commença a marcher vers sa destination car il devait marcher encore pendant 45 minutes. Il comptait ne pas revenir dans le centre-ville avant la cérémonie.

Les bras en croix , une petite fille aux allures de poupée regardait le soleil se coucher .
Primura souriait : que ce monde était beau . Il suffisait de regarder cette orbe rouge disparaître lentement derrière les hauts pics de Yuki , projetant ses reflets dorés sur les glaciers , transformant le ciel en une estampe aux couleurs diverses et changeantes , variant dans les tons de rouges , de bleu , de jaune , de violet , d'ocre ou encore carmin .

C'est à contre coeur que ses yeux se détachèrent du céleste spectacle pour se reporter sur la jeune fille dont elle avait stoppé la course . Nanami senpai , genin nouvellement promu et cousine du petit garçon défunt que Komoku sensei tenait dans ses bras . Primura fixa ses grand yeux roses dans ceux d'un jaune-vert , presque félin , de la jeune femme . La petite fille y lu la colère , la tristesse , le besoin de violence , qui finirent par se mélanger et se muer peu à peu en haine .

La surprise qui s'affichait à présent sur son visage à la peau couleur chocolat au lait ne parvenait pas à lui faire perdre son aura de danger que dégageait chaque personne quand elle avait soif de sang . Primura pensa à Kuromi , son chat , qui un jour qu'elle s'était interposée entre lui et un autre mâle lui avait jeter le même genre de regard . Nanami allait elle feuler avant de se lancer dans un concert de miaulements et de ronronnements divers pour tenter de la convaincre du bien fondé de ses actions ?
Non évidemment , c'était un être humain . Dans ce cas allait elle la frapper ? En voyant ses poings se crisper Primura pensa que cette possibilité n'était pas à écarter .

Pourtant elle n'en ressentait nul appréhension , au contraire , la souffrance physique allait peut être exorciser celle qu'elle endurait depuis un moment au niveau du côté gauche de sa poitrine . Pas un instant elle ne baissa le regard , pas un instant elle ne fit mine d'esquisser un geste de repli . Pourtant il eut été facile de laisser passer Nanami , de rester en retrait de l'action , de laisser les évènements suivre leurs cours . Malgré tout , Primura ne bougea pas .

Elle se fichait comme d'une guigne que les Ainés Sukyuri soient blessés , mais qu'une de ses anciennes camarades de classe à laquelle elle tenait se mette en danger par simple esprit de vengeance , cela elle ne pouvait l'accepter . L'enfant était mort , de là venait la douleur qu'éprouvait son coeur , mais se battre ne le ramènerait pas à la vie , qui plus est , elle était convaincue que l'enfant n'aurait pas voulu que sa cousine se mette en danger pour cela . Elle ne savait pas pourquoi , mais elle sentait presque la présence de l'enfant à ses côtés , l'exhortant à ne pas bouger .

« Ne t'en fais pas » , lui répondit elle en pensées , « Je ferais en sorte que ta cousine ne soit pas blessée , c'est une promesse , et je tiens toujours mes promesses . Quoi qu'elles m'en coûtent ! »
Primura écouta Nanami sans rien dire . Celle-ci déversait sa haine et sa frustration en un long jet de paroles ininterrompues dans lesquelles elle mettait tous se qu'elle éprouvait , tout se qu'elle avait sur le coeur . Sans mots dire , Primura encaissait . Les paroles de Nanami étaient comme autant de vagues qui s'écrasaient les une après les autres sur la digue formée par sa détermination et son désir de la protéger .

La jeune Tchinonamida ferma son esprit à la colère et à la haine comme on le ferait d'une porte . Les paroles de la Sukyuri avaient commencer à faire écho à la partie animale de son être , et elle ne devait en aucun cas l'éveiller . Sans quoi elle se jetterait elle aussi sur les Sukyuri .
Primura ressentit une bouffée d'affection monter en elle alors que s'élevaient les paroles des autres senpai . Ils abondaient dans son sens , exhortant Nanami et Oni à se calmer et à reprendre leurs esprits .
La petite fille les remercia intérieurement ...elle n'était plus seule ... ils allaient l'aider ... rien n'arriverait à Nanami senpai .

Elle vacilla légèrement . Le sol se déroba sous ses pieds alors qu'elle se rattrapait à la jeune Sukyuri .
« Je suis fatiguée ...une pose ...j'ai juste besoin d'une petite pose... »Elle blottie contre la jeune femme , enlaçant sa taille de ses bras , posant sa tête sur son coeur . Elle était comme un oisillon qui après son vol a besoin de se reposer sur une branche .
« Je veux juste rester comme sa un moment ... juste un instant ... »C'était chaud ... c'était doux ... c'était réconfortant . Primura écouta les battements de coeur de Nanami , les battements de la vie . Une vie qui ne devait surtout pas s'éteindre , pas maintenant , pas aujourd'hui . Cette douce chaleur qui lui était transmise devait continuer d'être , l'enfant n'emmettait plus de chaleur , ne faisait plus résonner le doux bruit de la vie . Elle n'avait pu le protéger , alors elle protégerait Nanami , sa cousine , en sa mémoire , aujourd'hui .
« J'ai toujours tout affrontée de face et je ne laisserai jamais personne derrière moi , tel est ma voie ! »Elle se sentait mieux . L'instant de faiblesse qu'elle avait ressentie était passé . Il était temps pour elle de quitter sa branche pour reprendre son envol .
Primura sourit à la jeune Sukyuri . Elle s'était arrêtée , elle ne l'avait pas frappée , elle l'avait laissée se blottir contre elle . C'était plus qu'il ne lui en fallait pour la considérer autrement que comme une simple camarade .

Quittant la douce source de chaleur contre laquelle elle était blottie , Primura se tourna vers ses autres compagnons . Tenki gisait à terre , Oni lançait un défi au Sukyuri qui s'en allait l'air hautain alors que Kisuke se tenait près de Komoku sensei .
La petite fille sourie , elle avait quittée la scène des yeux l'espace de se qui lui avait semblé un instant et voilà qu'un tas de choses s'étaient passées , de nouvelles données devaient être intégrées , de nouvelles actions décidées .

Ses reflexions furent perturbées par les paroles de Komoku sensei . Il allait rentré chez lui , pour préparer les funérailles de l'enfant . Ne sachant comment lui manifester son soutien , Primura se contenta de hocher la tête , la gorge nouée , se forçant à ne pas pleurer . Il lui fallait s'occuper des autres .

Primura commença par aller voir Tenki . Le pauvre avait du se prendre un coup d'Oni , il avait eu moins de chances qu'elle . Elle lui tendit la main pour l'aider à se relever .
« Allons senpai , il fait trop froid pour faire la sieste , vous allez attraper un méchant rhume ! »Fléchissant légèrement les jambes pour ne pas glisser et se retrouver elle aussi les fesses par terre , Primura tira sur la main qu'il lui tendait . Une fois relevé , Primura lui adressa un clin d'oeil avant de se diriger vers le jeune Sukyuri . Le sensei avait oublier son épée , Primura s'accroupit et la ramassa . Combien de chaires cette lame avait elle mordu ? Combien de vies avait elle bue ? Elle ne put s'empêcher de frissonner à ses questions pour le moins dérangeantes .
Elle se redressa dans un froissement de tissu , alors qu'une brise venait caresser agréablement son visage , chassant du même coup ses sombres pensées .

Elle serra l'épaule du jeune Sukyuri , lui exprimant sa sympathie et son soutien .
« On se revoit à l'académie ! » lui dit elle avec un sourire qu'elle voulait réconfortant .
Elle courut jusqu'à sa planche de snowboard l'épée à la main , sa chevelure ondulant au rythme de ses longues foulées . Elle l'a sortie de la neige qui la recouvrait en partie , avant de la poser à terre et de mettre un pied dessus .
Gale partait , elle décida d'en faire autant .

Elle les regarda les uns après les autres avant de s'incliner légèrement dans leur direction .
« Permettez moi de me retirer à présent , ma famille va finir par s'inquiéter de mon retard et j'ai besoin d'être un peu seul pour réfléchir à tout se qui c'est passé . Nous nous reverrons de toute façon au bal de promo , d'ici là , je tacherais de me remettre de ce qui s'est passé , puissiez vous en faire autant . » Elle tourna ses grands yeux roses vers Nanami , elle avait quelque chose à lui dire à elle ne particulier .

Primura donna une impulsion au sol qui la fit glisser jusqu'à la jeune Sukyuri . Elle lui sourit et se pencha vers elle en murmurrant .
« J'aimerais vous considérer à présent comme une grande soeur ou du moins comme une amie si vous me le permettez . Je ne me l'explique pas , mais je me sens bien avec vous ... et je vous apprécie plus qu'une simple camarade . » Enfin , elle commença à s'éloigner en direction de ses courses qu'elle avait abandonnée derrière la maison de laquelle elle avait suivi le début du conflit .

Primura pensa à se qu'elle allait faire en rentrant chez elle . Elle décida d'aller d'abord embrasser très fort chaque membre de sa famille avant de se laver les mains pour préparer le gâteau . Puis elle irait prendre un bon bain chaud avant de réclamer une histoire de son grand père Ryodo .
Elle inspira . L'air s'engouffra dans ses poumons et elle sentit battre son coeur .

La mélodie de la vie emplit ses oreilles et elle se mit à fredonner à voix basse .

Message par **Nanami Sukyuri** » dim. 28 janv. 2007, 20:10

Genin…mais que voulait dire ce mot ? Pourquoi ceux qui portaient ce titre arrivaient-ils constamment à la convaincre de la stupidité de ses actions…pourquoi semblaient-ils si sage…Quel entraînement leur faisait-on subir…Arriverait-elle un jour à être digne de ce titre… ? Encore une fois, un membre, de ce qui apparaissait maintenant pour Nanami comme une race venait de lui faire prendre conscience de la stupidité de sa cause… Certes l’honneur des Sukyuris venait d’être bafoué mais, ce n’était ni l’endroit, ni le moment de régler ce problème. Des gens qui n’avaient rien à faire de sa famille risquaient d’être impliqués. Ce n’était pas ainsi qu’elle rétablirait ce qui venait d’être bafoué.

Mais plus important : qui était cette fille ? Si le Genin l’avait arrêtée à court terme, quand à elle, Primura venait de couper à la source sa haine. Pourtant si fragile d’apparence, si jeune, si…frêle… Pourquoi ? Comment faisait-elle ? Nanami était de nature déterminée et ne faisait que très rarement marche arrière… et pourtant, cette fille venait de l’arrêter deux fois de suite…contre les Aînés, et peut-être aussi pour sa désertion… Certes le combat n’était pas finit, mais, grâce à cette intervention, il prendrait certainement une autre tournure…

Puis, certainement fatiguée, la jeune fille…ou plutôt la jeune Shinobie tomba dans ses bras, sa tête suivant les battements de son cœur, qui devenaient de plus en plus forts et rapides… Un geste d’affection ? Certainement… Combien de fois Nanami avait-elle espérait que sa sœur vienne ainsi dans ses bras, combien de fois avait-elle rêvée d’une sœur ? Beaucoup…

Quand à lui, Oni décida d’utiliser la violence…son ange gardien avait été moins efficace. Mais, la chance semblait être avec lui car les Aînés avaient décidés d’en rester là, sans représailles. Ce fut même un Henge qui vint discréditer l’action du jeune homme, ainsi que ses pensées… Finalement, le seul tort de ces hommes avaient étés d’avoir laissé Maika libre…une liberté qui avait coûtée chère à son entourage…que valait la liberté dans ce cas ?

Mais, trop occupée à serrer Primura dans ses bras, Nanami se soucia peu des actions qui se passaient autour d’elle. En plus, personne ne semblait blessé, donc pas la peine de s’inquiéter. De plus, si Primura était bien, Nanami était heureuse... Comment pouvait-on être plus heureux ? Rien ne valait plus cher que l’amour et de nos jours, sa rareté le rend encore plus précieux.

Et malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Les deux femmes furent séparées et, après avoir récupérait ses affaires, la jeune étudiante partit, après avoir dit au revoir à tous. Mais, avant, elle se glissa près de la future Genin, lui indiquant, en quelque sorte, qu’elle l’appréciait et, qu’elle devait se revoir et affiner leurs liens, jusqu’à avoir ceux qui unissaient les sœurs. Très bien, ça plaisait à Nanami, elle n’aurait certainement pas osé le dire mais, rien ne lui ferait plus plaisir. Et, ce fut une larme et un hochement de tête qui répondirent à la fille, qui disparu bientôt au loin…

Nanami n’avait même pas vu le Chuunin partir, elle était bien trop occupée. C’était peut-être aussi bien… En effet, si Primura donnait l’impression d’être forte, à cet instant, Wei-Chi tissait le tableau parfait de la déchéance…lui d’habitude si impressionnant, si puissant, si gentil, paraissait…pitoyable…

C’est une larme chaude coulant sur sa joue qu’elle s’effondra, après qu’une bonne partie de ses compagnons et ex compagnons de classes furent disparus…Elle tomba en arrière dans la neige, les joues ruisselantes de larmes. Dans quelques jours, elle serait promue Genin et, le méritait-elle ? Primura ne le méritait-elle pas plus ? Non, elle devait croire en elle, mais c’était dur…

Ce ne fut qu’au bout d’une heure qui paru durer une simple minute, qu’elle se releva, décidant qu’il était tant de retourner chez elle. Mais elle ne devait pas oublier Neï… Le pauvre jeune homme venait de rater nombre d’événements, et, son amie imaginait déjà ses yeux ébahis lorsqu’elle lui raconterait tout, en tout cas, ce qu’elle savait… Car après tout, elle était arrivée et avait foncée, arrêtée par Primura… Mais que s’était-il réellement passé, pourquoi tout ces gens étaient-ils réunis ? Et Maika lui manquait déjà, pourquoi les gens devaient-ils disparaître ? Son cousin, qui aurait pu être son neveu et sa cousine, qui aurait pu être sa sœur lui manqueraient à jamais…

Personnes disparues et jamais oubliées
Tristesse accumulé et toujours renforcée
Chagrin

C’est Neï sur ses épaules que la jeune femme rentra chez elle, une seule pensée en tête : revoir Primura…

/HRP/ Désolé, je ne peux vraiment pas relire, je suis vraiment pressé. Donc, s'il y a beacoup de fautes, pardonnez moi, s'il vous plaît./HRP/

Message par **Oni No Miko** » lun. 29 janv. 2007, 12:37

Un goût âcre d'humiliation envahît sa bouche. Une impuissance gustative imprégnait son palet, manquant de peu de le faire vomir. Les paroles du Sukyuri sonnaient contre ses tempes comme les dernières secondes d'un condamné à mort, et s'il avait fermé les yeux à cet instant précis, il aurait facilement pu s'imaginer la corde au cou attendant l'instant fatidique. Mais le moment ne vînt pas. La sentence ne se fît pas entendre. Son adversaire le prît de haut, le laissant à l'abandon avec ses compagnons. Son acte irréfléchi n'aurait pas de conséquence, la pièce venait de toucher à sa fin. La mort de l'enfant symbolisait le drame, et Oni portait le rôle du personnage oublié par ses compères. Celui qui s'éclipse avant les remerciements du public.

Oni avait beau réfléchir, il ne trouvait pas le moyen de s'échapper de cette situation gênante. Ses camarades de classe désertaient la place du village les uns après les autres, proliférant des paroles emportées par la brise légère de l'instant. Il restait là, immobile, face à son action avortée, face à un destin effacé. Il s'était attendu au pire, à recevoir de graves blessures, ou même pire, et n'avaient reçu qu'une humiliation qui se muait en larmes. Elles sillonnaient ses joues en reflets cristallins, cachés par ses longs et fins cheveux endormis sur son visage.

* Pourquoi? Pourquoi ne s’est-il pas combattu? Pourquoi n’a-t-il pas répondu à mes provocations? Pourquoi... *

Sa fierté en avait pris un sacré coup. Il lui faudrait certainement du temps pour s’en remettre. Pour se remettre de cette journée entière, où il avait connu l’amitié, l’esprit de groupe, la découverte et la confrontation. La joie du matin contrastait lourdement avec la tristesse du soir. Il voulait s’enfuir, courir le plus vite possible, comme pour rattraper les heures et revenir face à cet arbre, où il s’était entraîné durement à la technique du Kinobori. Il se voyait encore, à la lumière de l’unique bougie présente dans sa chambre, se plonger dans la lecture des explications fournies par Komoku-sensei. La fraîcheur de l’aube, venant accompagner le réveil en douceur de la nature de Yuki et le sifflement du vent, soutenant comme une caresse les envols des rares oiseaux du village blanc.

La place était quasiment déserte, désormais. Les uns et les autres s’en étaient allés, allant chacun de leurs paroles réconfortantes auprès des différents concernés. Du coin de l’œil, Oni vît son Sensei partir au loin. Primura avait récupéré son épée. Il aurait voulu lui courir après, lui parler, lui poser toutes les questions qui lui passaient par la tête. Sans savoir pourquoi, Oni s’était sentit délaissé par son Sensei lors de cette confrontation. Évidemment, il n’avait pas toutes les parcelles de l’histoire pour pouvoir comprendre, et ne comprenait toujours pas les agissements de son instructeur. Mais il se sentait abandonné. Cet homme, au loin, si mystérieux, si inaccessible, Oni le côtoierait de moins en moins. Il allait être promu Genin, et par la même occasion, serait affecté à de nouvelles missions, l’empêchant d’assister aux cours. Il en était ainsi de la vie d’un Shinobi. Et malgré tout cela, il avait une impression d’inachevée aux côtés de cet homme. Il irait le voir, une fois cette histoire terminée, une fois cette humiliation cicatrisée. Pour la première fois, il sentait le besoin de se confronter à celui qu’il considérait comme son maître.

Quelques flocons se baladaient avec lourdeur dans le ciel de Yuki. Le ciel se montrait capricieux aujourd’hui. Une matinée dessinée d’un trait léger, une après-midi aux couleurs de tempête et une soirée sous le signe de la mélancolie. D’un pas lourd et traînant, Oni s’approcha de Tenki, de nouveau sur pieds. Son visage, plongé sur le sol, ne trouva pas la force de regarder son ami dans les yeux. Il soupira, hoquetant de gêne et de tristesse.

- Je... Je suis... Désolé... Je n’aurais pas dû te frapper. Je le regrette sincèrement... Je... Je comprendrais si tu ne veux plus me parler... Tu dois m’en vouloir... J’espère ne pas t’avoir fait trop de mal, ce n’était pas mon but... Je... Encore désolé...

Il s’en alla comme il était venu. Le moral dans les chaussettes, le visage fermé. Sa promotion au rang de Genin, le bal, l’académie, tout ça lui semblait bien loin. Pour le moment, il n’avait qu’une seule envie. S’enfermer dans sa chambre et dormir. Dormir le plus longtemps possible.

Le soleil se couchait, et à la vue d’un si beau spectacle, les cœurs étaient effondrés, les regards étaient noircis par cette malheureuse fin, la tristesse avait envahi ce groupe de jeunes villageois, mais également, elle avait envahi le cœur du chûnin.

Les événements s’étaient enchaînés, les deux futur genin se lancèrent à l’assaut des Sukyuri, mais ils furent stoppé par leurs camarades, Tenki avait stoppé celui qui fut son compagnon dans le cours de la veille, c’était Oni, la Sukyuri fut stoppé par la jeune Primura, il fallait que cela cesse, bien des malheurs s’étaient abattus sur ce groupe, et la vengeance ne pouvait être une solution. Cela, le chûnin l’avait bien compris, c’était ainsi qu’il prit la parole, il demanda à ses élèves de laisser partir les Sukyuri, le sensei se leva, dans une allure des plus macabre, il était meurtri par les remords, cet homme était la personne la plus mystérieuse qu’ait connu le jeune Kisuke.

La nuit s’abattait dans le village des neiges éternelles, et le sombre envahi le cœur des jeunes étudiants, leur regard sur la vie avait changé, et cette journée serai marqué dans leur esprits à jamais. Le jeune Sukyuri commença par marcher, cette journée lui avait apprit bien des choses, lui qui croyait en la vie, en l’humanité, désormais, son esprit était bien embrouillé, mais soudain, il senti une chaleur, la chaleur du geste de la jeune Tchinonamida, elle avait serré l’épaule du jeune garçon, ce geste ému le jeune Kisuke, Primura voulu dans cette sympathique phrase : « On se revoit à l'académie ! » Réconforter son camarade : * Merci *

Le jeune garçon se retourna vers elle, se séchant ses larmes, il répondit : « Oui !! Merci » L’amitié, la sympathie, et toutes ses émotions, rendait la vie belle, aussi belle qu’un cerisier dans beau printemps verdoyant, la vie ne peut être toute blanche, ou toute noir, elle possède bien des teintes, le regard du Sukyuri venait de changé, cette journée, n’aura pas été toute noire, en fin de compte. Il alla saluer ses camarades, et lorsqu’il allait partir, il vit sa cousine.

Nanami était allongé sur la neige, ceci lui rappela bien des souvenir, il se rappela les bons moment passé avec Nanami et Gale, des instants rares, et emplies d’émotions, il se rappela des moments passé avec sa cousine Maika, de son sourire si resplendissant, de son regard si merveilleux, les souvenir sont le plus précieux trésor de l’homme, du moins, c’était le cas de Kisuke. Alors, il décida d’aller vers elle, en arrivant juste devant elle, il lui adressa la parole : « Nanami, je suis désolé…Je n’ai été dans ma vie qu’un bon à rien, j’attendais toujours votre aide, et lorsque tu as besoin d’aide, la seule chose que je fais, c’est de te laisser tomber… » Les larmes envahirent le jeune sukyuri, il s’agenouilla devant sa cousine : « S’il te plait, pardonnes moi, j’ai enfin compris tes raisons, et je sais que je ne suis qu’un stupide gamin immature, mais s’il te plait, ne désertes pas, même si nous sommes obligés de subir des règles, comme celles du clan, ou du village, il y a des choses qu’on ne peut trouver après avoir déserté, je parle de l’amitié, l’amour…Mais…Je comprendrais si tu veilles toujours partir, encore une fois, excuses moi »

Kisuke avait ouvert les écluses de son cœur, et ainsi, il se leva, et disparut dans la nuit. Cette journée avait été une tragédie, mais celle-ci avait soudé un groupe, il est dit que le malheur peut créer bien des amitiés.