Un long dimanche de retrouvailles..

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

Modérateurs : Anshu Kipai, Wei-chi Komoku

Avatar de l’utilisateur
Wei-chi Komoku
Bisho Chûnin.
Messages : 2957
Inscription : mar. 22 août 2006, 19:05
Localisation : Là où la neige est la plus belle.

Message par Wei-chi Komoku »

Je sens quelque chose d'étrange. Le dénouement approche. Je crois qu'il est trop tard maintenant pour apprendre la vérité. Cette vérité si bien cachée maudite de tous ceux qui la connaissent, tel un petit train Japonais à la mode de Yuki. Mais tout le monde doit savoir, doit la connaître. Aussi blanc que peut être un homme dans les apparences, aussi noire peut être son âme. N'est-ce pas, Weï-chi? Toi, le seul et unique responsable, au fond, de tout ça. Ta culpabilité ne suffit malheureusement pas à donner le repos à mon esprit. Tu comprends? Ce n'est pas que j'ai envie de t'en vouloir... c'est que c'est plus fort que moi. Je n'y peux rien! Evidemment que je me serais en allée sinon! Je t'aime encore tellement! Mais c'est que tu m'as fait si mal. Je t'aurais, en partant, pardonné n'importe quoi. J'étais loin de me douter...

Tout comme ceux-ci, là en-bas. Ceux qui te défendent... et ces jeunes qui vont jusqu'à s'élever contre leur famille pour te donner raison. En feraient-ils toujours de même, s'ils connaissaient l'entière vérité? Qu'en sais-je. Ils ne la connaîtront pas... parce que tu es le seul à la connaître, et que je viens de voir dans ton regard la décision que tu as prise. Pauvre jeune homme, toi que l'on appelle Neï, ce n'est jamais agréable de subir un Genjutsu, n'est-ce pas? Et Weï-chi qui ne fait rien pour te libérer. Il pourrait le faire tu sais. Il a fait sa formation avec une Sukyuri. Maïka, vous savez, cette jeune femme qu'il a tuée? Oh, bien sûr, elle voulait déserter. Mais vous êtes-vous seulement demandé pourquoi? Non Neï, la vérité, c'est qu'il est trop concentré sur ses propres soucis pour intervenir. Il lui suffirait d'un signe tu sais. Mais il craint, il craint de se dresser contre ces gens, il craint que ceux-ci découvrent tout.

Et toi, jeune fille avec ton snowboard. Tu crois que parce que tu viens de libérer ton camarade de ce funeste sort en faisant tomber son lanceur, tu viens d'agir pour l'intérêt de tous? Et toi genin, avec tous tes shurikens, tu crois que tu viens de frapper ton ennemi. Tu n'as frappé qu'un jeune homme qui pensait bien agir, pour l'honneur. Tu l'as bien eu. Il ne pourra plus se servir de son bras droit pendant plusieurs semaines.

Mais ce n'est pas gênant en soit, il sait vivre sans utiliser de signes. Quel curieux tableau...

Une place enneigée, la nuit tombée, cinq hommes autour d'un petit groupe. L'un d'eux vient de tomber au sol agressé par un snow, et suivi par plusieurs armes lancées de part et d'autre. Rien de mortel bien heureusement pour le jeune Aîné sukyuri. Des rêves déchus, des croyances abîmes, des confiances ébranlées... et la neige, cette neige si pure laissée par la tempête. Vu d'où je suis, où je ne distingue d'ailleurs plus grand chose, j'y trouve quelque chose de triste...

Cet homme qui vient de se faire attaquer,le jeune Aîné, il ne répliquera pas. Le hargneux qui parlait, il ne menacera plus. C'est fou n'est-ce pas, comment en quelques secondes un grave problème peut se retrouver réglé?


Je sens quelque chose d'étrange. Le dénouement approche. Je l'ai senti. Un climat malsain tel celui qui précède la mort. Vous savez, non bien sûr vous ne pouvez le savoir, ce poids qui pèse soudain sur vous, cette inquiétude de l'âme, cette omniprésence funeste dans votre esprit, juste avant le fatal instant? Je ressens la même impression. J'aurais pu parler. J'aurais pu dire la vérité à tous. Mais je ne voulais pas,
par amour. Un amour compliqué, et douloureux. Un amour qui me rendait coupable. Qui m'opressait. Bienentendu c'était à tort, rien n'est de ma faute, mon seul crime a été d'aimer. De l'aimer lui, l'homme qui se tient là en-bas. J'aurais, en connaissance de la suite, préféré que cela reste un amour à sens unique. Mais nous étions toujours ensemble, tous les trois. Nous étions les meilleurs amis du monde, qui ne se souvient pas de l'équipe que nous formions? J'étais jalouse, j'enviais en silence cette fille qui possédait son coeur. Elle était si belle, si amusante et si gentille. Je ne lui trouvais aucun défaut et cela m'enrageait. Seul mon nom valait quelque chose.


Je crois que le coup le plus dur a été de voir que cela remontait à un certain temps. J'aurais préféré que ce soit lui qui me l'apprenne. Mais il n'aurait rien dit... il ne dit jamais rien. Weï-chi était quelqu'un qui cherchait l'affection, un être fragile dans sa jeunesse, et qui méprisait par dessus tout la condescendance. Alors quoi de plus naturel pour quelqu'un comme lui que d'avoir un coeur deux places? Le lit aussi d'ailleurs,était à deux places. Et pas uniquement celui que nous partagions.

Et puis, peu à peu, quelque chose dans notre amitié s'était mise à changer. Nous étions plus intimes, plus proches. Et notre coéquipier qui nous disait qu'il en avait assez de tenir la chandelle. Il plaisantait. S'il savait combien l'on s'en fichait de lui en ces moments...notre trio était plus un duo qu'autre chose. Je me fichais de cette fille à qui il pouvait faire du mal. Je lui en voulais d'être également dans son coeur. J'espérais qu'un jour elle en sortirait. Et puis, l'irréparable s'est produit. J'ai compris alors la lâcheté dont les hommes pouvaient faire preuve. Je l'ai tout de suite vu à sa tête, lorsque je lui ai annoncé la nouvelle. Vous savez ce "Chéri, je suis enceinte" qui fait toujours son petit effet. Je crois que c'est uniquement en cet instant qu'il a compris que j'envisageais notre relation sérieusement. Malheureusement pour moi, si dans son coeur nous étions deux, ce n'était pas moi qu'il préférait. Ce n'était pas avec moi qu'il avait des projets. Et de toutes façons, le voir me fut vite impossible en raison des dispositions prises par ma famille...

Je regarde dans ces bras l'enfant qui est le sien. L'enfant que l'honneur lui empêche de reconnaître. Il ne se sent pas prêt à assumer une telle implication. C'est de mon enfant qu'il voulait. C'est du sien qu'il a hérité. Elle était gentille, je l'appréciais. Je la hais à présent, c'est plus fort que moi. Elle a tenté de le détourner de moi, lui proposant de s'enfuir ensemble vers le monde des déserteurs. Mais il a refusé. Il a refusé, ils se sont battus. Sous les yeux de ce petit être innocent qu'il tient à présent dans sesbras. Beaucoup de sang coula cette nuit-là. Elle n'avait pas fait le bon choix. Le seul problème était le temps. Elle lui a volé ma mort. Je suis partie seule. Je ne lui en voulais pas, c'étaient les ordres. Il était sincère. Je me souviens encore de son cri lorsqu'il m'a vue allongée sans vie. J'aurais voulu le rassurer, lui parler, le câliner, le consoler, mais j'étais déjà trop loin.

Toi mon petit, mon ange, Maman n'est plus, mais elle veille sur toi de là où elle est. Tu es un beau petit garçon. Maman t'aime fort. Maman veille sur toi oui. Maman aurait aimé te dire qu'elle sera toujours là pour toi. Malheureusement je ne peux plus rien désormais. Mais ce qui vient d'arriver est sûrement mieux ainsi. Je vois cette stupeur sur le visage de mes cousins. Je vois ce regard dans les yeux de mon ancien amant.


Une fois encore, ce seront les innocents qui auront payé pour la folie des grands. Je les vois ici, tous, fixant l'enfant inanimé.


"Il...est mort de froid..."

Cela semble t'attrister Weï-chi. Ce petit paquet que tu tiens dans tes bras vient de connaître le même sort que les femmes qui t'ont aimé. Est-ce là le prix pour s'attacher à toi? Le destin semble en avoir décidé ainsi.

J'entends mes cousins hurler de rage. Celui qui s'est fait attaquer ne leur pardonnera pas si facilement, j'ai peur que ces jeunes gens aient à faire à des représailles. L'enfant qu'ils désiraient tant t'arracher depuis le début n'est plus. Il vient de mourir sous leurs yeux. C'est peut-être mieux ainsi. Viens, mon ange, viens-voir Maman... Je ne te vois pas mon ange, où es-tu? Maman t'attend...Viens, viens dans les bras de Maman.

Quel cruel destin n'est-ce pas? Nous autres, esprits torturés de nos remords, sommes condamnés à la solitude. Nous ne nous voyons pas entre nous. Nous voyons seulement les gens partir, nous rejoindre, et puis plus rien. Sans doute dans l'au-delà nous retrouverons nous, mais je n'y suis pas encore. Les Sukyuri s'en vont. Ils laissent avec l'enfant Weï-chi. Il ne représente plus rien pour eux. Il n'a jamais rien représenté pour personne. Mort de froid. Je sais que ce n'est pas vrai.

Mon chéri, mon chéri, pourquoi ne viens-tu pas voir Maman? Maman est là pour te rassurer mon trésor, tout va bien maintenant, viens, viens dans les bras de Maman. Ta place est ici, Maman va s'occuper de toi...viens, viens la voir...

Regardez-les tous, désemparés... encore une fois ils n'ont vu que ce qu'ils voulaient voir. Il n'a pas fallu beaucoup de temps. Tu peux être fier de toi...tu les as bien eus... c'est donc ainsi que tu as voulu réparer ton erreur...? Donner à ce petit être qui t'aimait et te faisait confiance la seule place qui a une chance d'être la sienne? Serre-le, serre-le fort contre toi, il est mort de froid, réchauffet-le toujours, tu sais que ça ne servira à rien. Il est mort parce que tu l'as etouffé dans l'indifférence générale. Tu le sais n'est-ce pas... Mais je te pardonne..parce que tu as fait ça pour moi. Tu aurais pu l'élever mais tu ne voulais pas me trahir une deuxième fois. Je sens mon esprit s'alléger encore, bientôt il s'evolera.

Je vois cet homme, le responsable de tout, agenouillé sur le sol, serrant les dents pour contenir ses larmes, mon fils serré si fort dans ses bras. Il se demande "pourquoi" est-ce que tout s'est déroulé ainsi, tout en connaissant la réponse. Parce que l'enfer n'est rien à côté de femmes qu'on a trahies. [©X-Men 3] Tout simplement...
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
Oni No Miko
Etudiant(e)
Messages : 59
Inscription : mer. 13 sept. 2006, 12:48
Localisation : Yukigakure No Sato

Message par Oni No Miko »

La force de l'Homme réside en grande partie dans l'espoir et la conviction. Il ne suffit parfois que d'une once, d'une infime particule hypothétique pour surmonter vents et marées. Cependant, le souffle n'est pas sans blessures, et il n'est pas rare d'en sortir avec des plaies qui ne cicatriseront jamais. S'en suit un suicide morale, un emprisonnement affectif. Vivre pour soi, regarder les autres. Tout n'est que choix et décisions, voulus ou imposés.

La place du village devînt une salle de théâtre. Une tragédie où il était question de femmes et de descendance s'y jouait. Une famille contre un Homme. Deux clans. L'acte semblait toucher à sa fin, le dénouement restait cependant flou et difforme, comme si les lignes s'écrivaient au fil des secondes qui s'écoulaient lentement. Oui, le temps était complice. Il se laissait voyager, suspendu dans l'atmosphère qui devenait de plus en plus lourde. Tout cela en noir et blanc. La noirceur humaine et la pureté de Yuki. Un beau contraste, en soi. La scène subissait accélérations et ralenties, victime de la pression omniprésente. De temps en temps, des joutes littéraires émanaient des différents protagonistes, comme pour cadencer l'ascension finale. Le sommet se rendait peu à peu visible, s'extirpant des brumes interrogatives du moment. Une certaine fatalité pouvait se ressentir. Un point final qui ne laissait place à rien d'autre.

Oni, dont la fatigue s'était dissipé de façon soudaine, jouissait secrètement de sa place de spectateur. Son rôle ne tarderait pas à venir, mais il préférait pour le moment observer, recouvrant au possible les forces qu'il lui manquait. Conviction. D'un aveu intérieur, il saluait son pressentiment quand à l'enfant. Ce n'était pas un gosse comme les autres. Non, il était la pièce centrale de toute cette cacophonie, le maître d'orchestre de toute cette histoire. Les autres, ce n'était que des pions. Lui, Tenki, Shoushan, Kenji. Eux aussi, ils faisaient parti de ces pions. Une stratégie s'imposait, mais ne pouvait souffrir de réflexion. Il fallait agir, tout en mesurant ses actes. Un aveugle peut-il courir sans peur? Oni avait cette impression, celle de devoir se déplacer aisément dans le noir. Le premier pas serait le plus important, mais il savait pertinemment que s'il tentait quelque chose, il n'aurait pas le temps et l'opportunité de revenir en arrière. Malgré la basse température, de fines gouttes de transpiration luisaient sur son front. Il subissait son baptême. Celui de sa première confrontation réelle. L'hésitation martelaient lourdement sur ses tempes, et le cognement semblait résonner dans son esprit. Sa vue se rendait trouble, comme découpée par des flashs incessants. Pourtant, il n'osait cligner des yeux, comme pour ne rien rater de la situation. Ou alors était-ce la peur de cette fraction de seconde, suffisante pour voir ses ennemis entreprendre quelconque action? Dans ses moments de faiblesse, il savait trouver du réconfort dans le regard des ses amis. Là, il oubliait tout. Il se sentait lourd et lent, semblable à une statue de bronze s'engouffrant dans des sables mouvants.

Il avait cru voir deux étoiles argentées couper l'espace pour retomber un peu plus loin, dans un scintillement métallique. Il avait aussi cru voir une planche en bois tomber du toit d’une des maisons, entraînant dans son sillage les blessures d’un des ennemis. Il avait cru. Mais il n’était pas sûr. Il ne l’était plus. Un Homme perdu entre onirisme et réalité. Une symphonie irrégulière de paroles rythmaient le sablier temporel. Les grains se gelaient de plus en plus vite, et bientôt, le temps, toujours présent, s’endormirait totalement.

L’enfant. Le gosse aux cheveux hirsutes, aux pupilles profondément noires, aux airs naïfs et innocents. Oni ne voulait pas se perdre dans le choix d’un camp. Que ce soit les Sukyuri ou le sensei, le plus important restait l’enfant. Un regain de vitalité, une deuxième chance. Oui, comme un second souffle, retrouvé après un mauvais cauchemar. La prison réflexive d’Oni semblait souffrir d’une issue. Le sentiment. Cette journée s’était déroulée sous le signe de l’amitié, de l’entraide et enfin de la découverte de ce trésor caché aux yeux de tous. De l’enfant. Il s’en sentait responsable. Ils devaient tous s’en sentir responsable. Peut-être même coupable. N’était-ce pas ce groupe d’étudiants, voulant s’entraîner dans les bois Akikaze, le point de départ de toute cette histoire? Oni, Tenki, Shousan, Akitoshi et Kenji, tous réunis devant le fait accompli. Les prémices de la vie de Shinobi. Oui, mais cet enfant n’y était pour rien.

* La place du village n’est pas bien grande. Mon niveau est largement inférieur aux leurs, et pourtant je n’ai pas peur. Peut-être parce que je sais que je dois agir. Pas un obligation, mais un réflexe. Malgré la possibilité des blessures, on se doit de protéger l’enfant, par nos propres moyens. Le sensei n’aura certainement pas de mal à contenir leurs attaques, mais l’enfant le prive de toutes actions. Je dois m’en charger. Je sais que mes compagnons couvriront mes arrières. Oui, j’en suis certain. *

Puis la fin. Le froid, le noir, la tristesse. Un homme, recroquevillé au sol. Dans ses mains, le corps inerte d’une innocence mutilée. Des sanglots retenus, par fierté ou par faiblesse. Un chaos ciblé, le néant d’un Homme blessé. Un frisson parcourut l'échine d'Oni, comme le rejet de ce qu'il voyait. Il eut l'impression soudaine de ne plus sentir ses jambes, le sentiment de sentir en lui un mélange de colère et de haine, mais aussi de fragilité et de recueillement. Lui aussi aurait aimé retenir ses larmes, mais il était déjà trop tard. Elles descendaient le long de ses joues, pour mourir sur ses lèvres refermées dans une expression d’énervement. Ses poings se resserrèrent, ses veines le long de son bras étaient sur le point d’exploser. Une furie s’empara de son corps, incontrôlable et malsaine. Il fixait le sol, pris de tremblements convulsifs, avant de relever la tête vers ses ennemis.

- Tout ça... Vous... Bande de...

Ses ongles se recouvraient de sang au fur et à mesure qu’ils pénétraient la chair de ses paumes. Ses deux pupilles semblaient se perdre dans la nervosité de son regard, et l’animosité de sa voix ne laissait place à aucune hésitation. Il fixa l'un des Sukyuri d'un regard noir, et se précipita vers lui. Il le savait bien, ses chances face à ce Ninja étaient infimes. Mais il ne cherchait pas la victoire. Non, il avait soif de vengeance.
Oni No Miko, étudiant de Yuki
Avatar de l’utilisateur
Wei-chi Komoku
Bisho Chûnin.
Messages : 2957
Inscription : mar. 22 août 2006, 19:05
Localisation : Là où la neige est la plus belle.

Message par Wei-chi Komoku »

HRP: Oni, te voilà en mode combat. Envoie moi ta subtile par MP ainsi que ce que tu comptes faire.
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
Avatar de l’utilisateur
Nanami Sukyuri
Genin
Messages : 214
Inscription : dim. 30 avr. 2006, 12:57
Contact :

Message par Nanami Sukyuri »

Une fois sortie de chez Sagara, elle compris vite qu'elle ne rattraperait pas aisément Kisuke. En effet, celui-ci était parti en courant et, elle ne pouvait le suivre que par les traces qu'il avait laissé dans la neige… Mais, secrètement, elle se réjouissait de cette absence. Au moins, elle pourrait réfléchir à sa journée, faire le point, une dernière fois…

Tout avait commencé très simplement: une réunion entre cousins. Le but, présenter à Kisuke l'académie, les cours, les Senseïs et surtout, se retrouver, bavarder… Mais, rien ne s'était passé comme prévu… Le responsable… la curiosité de nos trois Sukyuris. La jeune femme ne pouvait s'empêcher de penser que, s'ils n'avaient pas suivis les deux Aînés, rien de tout ceci ne serrait arrivé. S'ils n'avaient pas entendus cette conversation, elle serrait actuellement chez elle, heureuse de sa journée.

Mais elle avait entendue, et elle avait voulu en savoir plus… Mais, l'empressement de Kisuke les avait conduit chez Weï-Chi, puis, chez Sagara. Et maintenant, ce qui se passait, elle n'en avait aucune idée.

Lorsqu'elle était arrivée sur la place de Yuki, elle s'était tout de suite rendue compte que quelque chose n'allait pas. Il y avait trop de monde réunis, ou plutôt, trop de ninjas chevronnés et d'apprentis. De plus, l'ambiance était tendue. Puis, elle avait aperçu un gros oiseau, de la taille d'une adolescente, en plein vol, posée sur une étrange planche en bois… Ce n'est que lorsque la mystérieuse bête tomba lourdement sur un des Aînés qu'elle remarqua que celle si ressemblait fortement à une jeune fille.

Mais elle de reconnu pas l'apprentie qui l'avait tant épatée quelque jours plutôt, tant pas son courage que pas sa voloté. Pour l'instant, bien d'autres points la retenait. Tout d'abord Neï, qui gisait par terre, inconscient, sûrement attaqué par un de ces lâches et surtout, Komoku Senseï qui pleurait, tenant le corps sans vie d'un enfant…ou plutôt, d'un bébé.

A partir de cet instant, tout avait été très vite: les Sukyuri, Maïka et son enfant, le cadavre, Wei-chi et, elle n'avait pu retenir un cri de rage. Ce corps inanimé était celui de son cousin, le cousin qu'elle aurait dû élever, aimer, mais que ces traîtres venaient de lui voler!!! Et Neï, qui venait d'être attaqué, qu'elle se devait de venger!!!!!

C'est pourquoi elle ne pu s'empêcher de foncer, tête baissée sur un des Aînés présents, aux côtés d'Oni. Le jeune homme qui était avec elle à l'académie ninja avait lui aussi décidé de se révolter contre la mort de cet enfant. Si seulement ils avaient su la vérité…

Mais, elle ne la connaissait pas et ne pouvait foncer tête baissée, ainsi aveuglée par la haine. Elle devait trouver une idée, une sorte d'astuce. Et, elle choisit de s'attaquer au premier Aîné qui était sur sa route. Et pour cela, elle ne pouvait compter sur aucune technique. Les seuls qu'elle connaissait pour l'instant n'était pas des techniques de combat. C'est pourquoi elle devait se servir de ses points et de son corps, submerger son adversaire qui commençait seulement à se retourner.

Elle courait actuellement plus vite qu'elle ne l'avait jamais fait, les larmes aux yeux, la rage au ventre. Elle allait se lancer sur son adversaire, ce traître, essayerait de le faire tomber et le frapperait aux visage… si elle en avait l'occasion… Aussi non, elle verrait bien. De toute façon, elle ne pouvait rien faire d'autres dans cet état d'esprit. AU pire, elle pensait pouvoir compter sur l'aide des autres étudiants, de celle de son Senseï et pourquoi pas, de sa force. Après tout, elle allait bientôt être une Genin officielle et, si elle ne pouvait pas venger la mort d'un de ses cousins, ou plutôt participer à cette vengeance, et défendre Neï, elle ne mériterait pas ce titre…
Nanami Sukyuri, Genin Yukienne.

Je croyais arpenter le voie du Shinobi depuis le premier jour.
Désormais, je me rends compte que ce que j'aperçois au loin n'en est que le premier virage.
Avatar de l’utilisateur
Wei-chi Komoku
Bisho Chûnin.
Messages : 2957
Inscription : mar. 22 août 2006, 19:05
Localisation : Là où la neige est la plus belle.

Message par Wei-chi Komoku »

HRP: Nanami, te voilà en mode combat, une attaque + une subtile par MP.
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
Avatar de l’utilisateur
Tenki Kentaro
Genin
Messages : 209
Inscription : jeu. 06 avr. 2006, 16:36
Localisation : Yukigakure No Sato
Contact :

Message par Tenki Kentaro »

La situation commençait à se brouiller. Il faisait de plus en plus sombre, et la place s’illuminait de petites flammes orangées. Elles formaient un cadrage oblique et vacillant. Le sol prenait une couleur essence, tandis que l’ombre, grise, gagnait les visages.
Le mouton sursauta quelque peu quand une Primura volante atterrit avec rage, toute proche de l’aîné le plus jeune. Ce dernier esquiva sans réelle difficulté, d’une secousse vers l’arrière. Toutefois, il ne put prendre en compte l’enchaînement surprise de Kenji : une paire de shuriken acérés. Le Genin avait le tempo juste, sa cible reçut l’offrande au bras droit. Une belle blessure qui mériterait plusieurs mois de convalescence. Le Sukyuri eu un rictus de douleur, rien de plus. C’était un dur à cuire, en somme. Il restait immobile, les yeux écarquillés.

Tenki voulut suivre l’action, la participation du Genin le remettait d’aplomb. Il se prépara à sauter sur ses ennemis quand… Quand du coin de l’œil, il remarqua une chute, ou plutôt un arrêt total. Un instant funambule. Restera-t-il sur la corde ? Tout le monde regardait le centre du cercle, les envies belliqueuses mis de coté. Cela serrait de même en mission ? Une lampe s’alluma non loin, éclairant le centre d’un halo jaunit. Autour, tout semblait noir. La peseur d’un deuil. Wei Chi était agenouillé sur un corps, ses traits tirés en une expression de souffrance muette. L’image remuait Tenki, il baissa sa garde. Tous le firent, ou presque. Ensemble, ils attendaient un dénouement, un mot, une confirmation, comme si une puissance les tiraillait, les obligeait à regarder le vide avant de basculer. La pression était lourde. Un petit corps frêle était allongé, sur le sol nu, d’une blancheur anormale. Il n’avait pas du voir souvent le soleil. Il ne le verrait plus. L’enfant était mort. Un poids dénué de souffle. Il était parti au milieu de l’ensemble, au milieu de l’action, et pourtant si seul. Les lèvres du Chûnin bougèrent, en un murmure.

"Il...est mort de froid..."

La phrase marqua les esprits. Elle sonnait comme une sentence, une cloche funèbre. Peu à peu, les Aînés se retirent, les yeux baissés. Il n’y avait plus rien à ajouter. Toute cette agitation n’avait mené à rien. Trop occuper à le vouloir, ils l’avaient oublié lui, dans son intégrité d’être. L’air inspirait le dégoût. Un dégoût qui empli les veines de Tenki, il n’osait vomir, il se sentait entièrement sec. Un estomac remplit de cendres. Des yeux de merlan frit. Au fond de lui, il sentit une craquelure. L’ouverture d’une gangrène, culpabilité. Son esprit, un instant en arrêt, se mit à fourmiller comme à l’ordinaire. Les mots s’évaporaient à sa bouche, sans son.

*Mort de froid ? Mais comment est-ce possible ? Le froid, mais le froid, c’est la première chose dangereuse ici. C’est le premier facteur risque. A-t-on pu oublier chose pareille ? Etait il si fragile ? Comment, nous tous, nous six… C’est impossible. Je ne peux. Je ne peux y penser. Je ne peux me résoudre. Le froid ne tue pas comme ça. Le froid met du temps. A-t-il des engelures ? A-t-il un ventre vide ? Nous étions fiers. Nous étions trop soucieux de notre bonne conscience. On voulait devenir les sauveurs. Les bons. Les justes. S’improviser les héros du village. Nous avions tout faux. Un ego surdimensionné. L’enfant souffrait. Le voila devenu pierre. La pierre de nos pêchés. Si ça se trouve, il était mort depuis un bon moment. Peut être même depuis le bois. Nous sommes cruel. Je suis cruel. Je fais parti de la faute. Un vie, un avenir est parti. C’est le premier mort qui marque mon âme. Serais-je hanté à jamais ? Mort de froid. Il est cristallisé. Ca fait…si mal. Ca fait si mal. Si mal.*

Il n’était pas le seul qui souffrait intérieurement. L’instant, inattendu, impromptu, soudain, crispait les cœurs. L’homme est sensible à la mort d’une âme jeune. Certains pleuraient. De lourdes larmes d’argents. Elles traçaient un sillon lacrymal sur les visages. Tenki restait sec, il ne savait pourquoi. Il n’essayait pas de se forcer. Il était trop choquer pour. Il regardait ses compagnons, pour accompagner leur mal-être. Il vit la fureur gagner les traits d’Oni. Ses yeux gonflés de rouge prirent un teint de colère. Son corps s’arma de délire. Ses ongles déchiraient ses paumes, il en tomba quelques gouttes de sang. Tenki décida à s’approcher de lui. Oni gueula sa rage avant de se jeter sur un Aîné.

Le sang du Kentaro ne fit qu’un tour, ses pieds remuaient déjà pour arrêter son ami dans sa folie. S’il lui fallait un punching ball, il serait ce punching ball. S’il lui fallait un cœur à qui s’ouvrir, il serait ce cœur. Mais le combat n’était pas la solution. Plus maintenant. Il s’interposa, retenant l’adolescent aux cheveux blancs par le bras. Si celui-ci continuait à bouger, il tenterait une expérimentation du Kinobori : ne pas le lâcher grâce à la concentration du chakra.

« Oni, il y a un mort. C’est déjà trop, tu ne crois pas ? » Lui demanda t-il cherchant son regard.
Tenki Kentaro, Genin de Yuki
Avatar de l’utilisateur
Primura Tchinonamida
Déserteur
Messages : 229
Inscription : lun. 13 nov. 2006, 22:46

Message par Primura Tchinonamida »

Dans les romans et les livres d'images , beaucoup d'auteurs décrivent ce genre de scène comme se déroulant au ralenti .
Primura se surpris à penser que ce n'était nullement le cas . Elle n'en ressentait qu'une joie plus grande . Plus vite elle atterrirait , plus vite elle verrait le visage de sa proie se décomposer en voyant son prédateur fondre sur elle . La proie en question se retourna d'ailleurs vers son prédateur aérien , alerté par un instinct de survie suffisamment développé pour que Primura le relie à celui d'un parasite . D'un réflexe certainement dut à une longue habitude de la fuite , le Sukyuri effectua un bond arrière se mettant du même coup hors de danger du moins de son point de vue . « Les loups chassent en meute , et il y en a toujours un pour rabattre la proie vers les autres . » pensa la petite fille , dominée par une joie féroce . Elle se prépara à amortir sa chute . Bien en place sur le snowboard , elle choisit de rendre le contrecoup de l'atterrissage dans ses jambes moins violent en effectuant une flexion-extension qui transmit l'onde de choc au corps tout entier minimisant ainsi les dégâts et la douleur qui tenailla un instant chaque fibre de son corps .

Serrant les dents , Primura effectua un dérapage à quatre vingt dix degrés , se couchant presque sur le sol afin de ne pas déraper . Une petite vague de neige se souleva alors que la planche déblayait le terrain dans son freinage . Primura s'arrêta enfin mais cela faisait depuis le début du freinage qu'elle avait reporté son attention sur la scène . Un sourire cruel vint éclairer son visage , et ses yeux brillèrent d'une joie malsaine en voyant le Sukyuri qu'elle avait viser tenir son bras planté par deux shurikens lancé par un senpai qu'elle ne connaissait pas , mais le bandeau qu'il arborait l'identifiait comme un Genin . Elle avait rabattue la proie , le premier loup avait frappé et blesser le Sukyuri de belle manière : le bras de la proie pendait inerte le long de son corps et le sang auréolé la manche de la tunique d'une tache vermeille qui allait en grandissant .

Il était temps de repartir à l'attaque , abandonnant son snowboard désormais inutile , Primura se ramassa sur elle même comme un fauve se préparant à bondir , les muscles tendus , à pleine puissance . Elle incarnait le loup du nord , seigneur des plaines glaciales , et son esprit hurlait au ciel que le temps du massacre était venu . C'est alors qu'à travers les brumes des images de violence que lui envoyait son cerveau , le vent lui murmura à l'oreille de s'arrêter tout en faisant voltiger une mèche de cheveux qui passa devant les yeux de la petite fille et bloqua sa vue l'espace d'un instant . Quand la mèche retomba , la première chose que vit Primura fut Komoku sensei , agenouillé , le corps de l'enfant dans les bras , il semblait atterré .

L'enfant était inerte , sa petite main pendait dans le vide on aurait pu croire qu'il dormait , si l'on oubliait le fait que sa poitrine ne se soulevait plus , au rythme de la vie qui l'avait à présent quitter . Pendant un instant qui lui sembla durer une éternité la scène se figea sous les yeux de la jeune Tchinonamida .
« C'est impossible . Il doit être en train de dormir . Dans les romans , les histoires se finissent toujours bien . Il ne peut pas être mort , c'est inconcevable , nous sommes là pour le sauver , le tirer des griffes des cruels Sukyuri . Il est si jeune , on ne meurt que lorsqu'on est vieux et fatigué , il lui reste tant de choses à découvrir . Aller , réveille toi bout de chou , si tu ouvres les yeux et que tu me fais un sourire je te donnerai du gâteau au chocolat , tu veux bien ? Aller , ce n'est pas drôle , il ne faut pas faire ce genre de blague , sa fait peur à tout le monde . Aller réveille toi et promis personne ne te grondera . »
Mais il lui fallait se rendre à l'évidence même si c'était difficile à admettre . Le bout de chou ne rouvrira plus jamais les yeux , ne mangera pas de gâteau au chocolat , ne sourira plus pendant les bons moments qu'il avait encore à vivre , ne pleurera plus ou ne se mettre plus en colère face à un obstacle ou une contrariété ...non , il restera désormais inerte , sans bouger , à jamais .
« _Il... est mort de froid... » .

La phrase trancha net les pensées de la petite fille comme les déesses de la mort tranchèrent le fil qui reliait le petit garçon à son enveloppe corporel .
Primura vacilla et tomba à genoux , des points noirs dansant devant ses yeux . Le froid ... Primura le sentit soudain plus vivement qu'elle ne l'avait jamais ressenti , il s'infiltra dans sa chaire , pénétra ses os et engourdis son esprit comme un serpent s'insinuant dans un trou , le froid , créature à deux visages présenta sa face vicieuse à la jeune fille , emmenant dans son sillage de dérangeantes interrogations . Pourquoi ne s'était elle pas préoccupée de l'enfant ? Pourquoi , au lieu de créer une diversion , n'avait elle pas diriger son saut vers le sensei afin d'arriver près de l'enfant pour lui passer sa robe de cuir autour du corps et lui donner ses gants pour qu'il se réchauffe les mains et se sente bien ?

Une petite voix lui soufflait dans un coin de son esprit qu'elle avait pêché , pêché par orgueil , pêché par colère ... Elle avait été sous l'emprise de deux des sept pêchés capitaux , ce qui avait aboutit à la mort d'un enfant , innocent et perdu entre deux camps qui souhaitaient le posséder pour des raisons différentes , alors qu'il ne pensait certainement qu'à vivre , jouer , manger , boire , dormir et rire .
La vue de Primura se brouillait , elle ne voyait plus que des silhouettes floues et distordues . La trainée fraiche que laissa les larmes sur ses joues lui permis de conserver un contact ténu avec la réalité .
Dans un autre coin de son esprit , Primura perçue une autre voix qui lui chuchotait que les Sukyuri l'en aurait empêchée , que Komoku sensei aurait du s'en rendre compte , s'en occuper , le mettre dans sa chemise pour lui tenir chaud , la chaleur humaine étant plus efficace qu'un feu pour réchauffait un être humain , que ce n'était pas son enfant à elle , que ce n'était pas sa faute . Primura ne percevait ces voix que de loin , de très loin , elle était autre part , son esprit s'envolait hors de son corps et du temps .

Il lui semblait voir cette scène comme elle le ferait d'une péripétie d'un livre .
Comme si elle contemplait ce spectacle du point de vue d'un spectateur , oui , il se jouait là une pièce de théâtre , une tragédie pour être plus précis , et elle la regardait , attendant son dénouement . C'est du moins ce qu'elle aurait voulue mais la réalité est toute autre et nettement moins agréable . Il serait tellement simple de s'arrêter là , de se coucher dans la neige , attendant l'étreinte de demoiselle Neige et de monsieur Froid , ils l'emporteraient alors dans leur palais de glace , et elle y jouerait pour l'éternité avec leurs amis monsieur Blizzard et madame Bise .

« Non ! » , se reprit violemment la petite fille , « Le petit est mort , il n'a pas pu vivre . Moi , je suis vivante ! Ce serait manquer de respect à sa mémoire que d'abandonner la vie aussi facilement . Les animaux se battent pour survivre , je ferais de même . Le suicide , c'est pour les lâches , j'ai bien d'autres choses à vivre et à découvrir avant de mourir . Je n'ai même pas embrassé de garçon ! »
Le froid est remplacé par le feu . L'engourdissement de ses membres disparaît tout comme la torpeur qui la conditionner . A présent ses muscles sont parés à l'action et son esprit a retrouvé toute sa vivacité . Dans ses yeux , brûle la flamme de la vie .
Son regard se porte sur la scène qu'elle a quitter , l'espace d'un petit moment d'éternité qui n'aura durer que quelques secondes en réalité . Primura se relève , son regard a été attiré par quelques gouttes vermeilles qui empourpraient légèrement le manteau immaculé que revêtait le sol à quelques mètres d'elle . Une nouvelle goutte chuta , un nouveau rubis vint rejoindre l'écrin déjà bien fourni .

La petite fille observa attentivement Oni senpai . Mâchoires crispés , muscles tendus , ongles profondément enfoncés dans la chaire de ses paumes , regard meurtrier dirigé sur les Sukyuri . Primura ne s'y trompa pas , il risquait d'y avoir un mort supplémentaire aujourd'hui . Pas forcément le jeune homme au cheveux blancs , et cela étonna Primura de ressentir un pincement au coeur à l'idée d'un mort chez les Sukyuri . Une vie avait déjà était soufflée aujourd'hui , c'était déjà trop .
Elle banda ses muscles bien décidée à l'empêcher de commettre l'irréparable . L'instant d'après , son cerveau enregistra plusieurs mouvements qu'elle décortiqua avec sang froid , elle avait retrouvé toute sa sérénité .

Instantanément elle déploya autour d'elle sa bulle de concentration . Ainsi , Oni senpai était passé à l'action et s'était rué sur l'un des Sukyuri . Tenki senpai , grâce soit rendue à sa réactivité , s'était alors interposé en faisant un barrage de son corps . Primura s'était alors préparée à le soutenir lorsque Nanami senpai , l'une des nouveaux genin déboula en courant d'une rue adjacente , elle aussi sous l'emprise de la colère et ses intentions meurtrières étaient clairement détectables . Du moins c'est ce que Primura supposa en voyant ses mâchoires serrées , son attitude ramassée , et ses muscles contractés , signes d'une attaque imminente . Primura n'hésita qu'une demi seconde avant de s'interposer entre Nanami senpai et sa cible , les bras en croix , la parfaite attitude du bouclier humain .

La raison principale pour laquelle elle n'avait pas rejoint Tenki senpai pour le soutenir , était que si Nanami senpai entrait dans le combat , cela ruinerait ses efforts pour calmer Oni senpai .
L'une des autres raisons et qui n'était pas des moindres , fut celle que lui dicta la logique : les deux jeunes hommes étaient très proches l'un de l'autre , Tenki senpai saurait trouver les mots justes pour ramener Oni senpai à la raison .
Par ailleurs , Primura appréciait la nouvelle genin , elle ne voulait pas qu'elle soit blessé ou qu'elle commette une action qu'elle regrette plus tard .
« Tenki senpai , je compte sur vous ! Je sais que vous y arriverez ! »Elle fixa son regard rose dans les yeux de Nanami , elle la comprenait ...un peu .
Elle était une Sukyuri , et voir son cousin mourir sous ses yeux avait du lui faire un choc , ajoutez à cela le fait que Neï soit étendu par terre en sachant que les deux partageaient une relation qui allait au delà de la simple amitié et vous obtiendrez les émotions qui suscitait chez la nouvelle genin cette colère , tout du moins selon Primura .

« Senpai je vous en prie ne commettez pas cette folie , un enfant est mort , c'est déjà trop ne pensez vous pas ? Il n'aurait pas voulu vous voir les mains tachées de sang à cause de lui ... »
Elle la regardait d'un air implorant , espérant toucher son âme à travers les brumes de la fureur qui agitaient la jeune Sukyuri .
Primura Tchinonamida, anciennement kunoichi de Yukigakure No Sato à présent désertrice.

Que tous vos rêves se réalisent sauf un !

There was a chunin and his wife, and he was beautiful, a proper artist with his knife...
Avatar de l’utilisateur
Wei-chi Komoku
Bisho Chûnin.
Messages : 2957
Inscription : mar. 22 août 2006, 19:05
Localisation : Là où la neige est la plus belle.

Message par Wei-chi Komoku »

HRP: Nanami/ ONi : au vu de ce qu'il vient de se passer la situation de combat est temporairement annulée, libérez vous d'abord de l'étreinte de vos camarades ;)
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
Invité

Message par Invité »

La situation commençait a virer a l’avantage des étudiants, futurs genins et de Wei-chi. La jeune fille en snowboard avait raté sa cible mais cette action s'avéra être la parfaite diversion. L'aîné occupé par Primura reçu les shurikens que Kenji avait lancé. Il fut blessé au bras et ne pourrait plus l'utiliser pendant un certain temps. Puis tout changea plus aucun bruit, uniquement le silence. Wei-chi était a genoux et semblait dire quelque chose. Gale se rapprocha pour entendre ce qu'il disait et voir ce qu'il se passait. Wei-chi tenait le corps inanimé de l'enfant et les seuls mots qu'il put dire furent.

''Il... est mort de froid...''

Les aînés partirent en laissant l'enfant tant convoité dans les bras de Wei-chi. La cruauté des membres de sa famille lui donnait une envie de vomir. Ils se fichaient de l'enfant, ils voulaient seulement l'avoir pour eux. Maintenant qu'il est mort, il est bon a rien se disaient-ils. Il était mort, le fils de Maika était décédé grâce a la stupidité de l'être humain. Eux ils avaient des manteaux ou quelque chose pour se couvrir mais lui n'avait pas grand chose. Des larmes commencèrent a couler sur les joues de Gale. Il allait être genin tandis que l'enfant n'aura jamais la chance de devenir étudiant, d'aller a l'académie, de se faire des amis.

*Maika, je suis désolé, je n'ai rien pu faire pour sauver ton fils. J'aurais du tenter quelque chose mais je ne suis pas assez puissant pour me confronter aux membres de ma famille.*

Gale voulait tuer les aînés mais il n'était pas un homme de combat. Contrairement a Oni et Nanami qui tentèrent d'attaquer les aînés mais deux autres personnes les arrêtèrent. Tenki arrêta Oni et Primura arrêta Nanami. Ils essayèrent de les dissuader en leur disant qu'il ne ferait qu'empirer les choses. Gale ne pouvait les empêcher de laisser sortir leurs émotions. Mais en écoutant les paroles de Tenki, son seul ami, il comprit que c'est lui qui avait raison et décida de s'interposer lui aussi. Il essuya ses larmes et parla aux deux attaquants.

''Nanami, Nei a été blessé aussi facilement, il ne faut pas prendre les aînés a la légère. Il ne sont pas des étudiants ou des genins comme nous, ils sont au delà de notre niveau. Oni, je comprend tes sentiments mais il faut rester calme. Ils ont l'air de se ficher du fils de Maika mais ils auront toujours des regrets. Je les connaissais, leur cœur n'est pas noir, il y a du bon en eux.''

Gale reprit son calme et attendit la réaction des deux shinobis.
Sukyuri Kisuke
Genin
Messages : 254
Inscription : sam. 07 oct. 2006, 18:59
Question obligatoire : NNS
Localisation : Quelque part dans un château hanté

Message par Sukyuri Kisuke »

Quelle funèbre journée, et pourtant, tout avait si bien commencé…D’une rencontre entre cousins et la fraîcheur d’un bonne discussion…A l’instant de tristesse et de colère…Le vie peut donner tellement de joies, mais d’une brise, elle peut tout enlever…Voici la vie…

Tout avait commencé d’une courte nuit précédant la rencontre de Kisuke avec ses deux cousins Nanami et Gale, ses deux derniers lui expliquèrent les bases du ninjutsu, le montrèrent l’académie, et parlèrent de tous et de rien, il en avaient tellement l’habitude. Puis, le destin les attira vers lui tel un fromage attirant les souris (Bon, je sais, c’est assez limite comme comparaison) et finirent par entendre la conversation qui bouleversa leurs journée, et bien plus. Les trois cousins avaient décidé de suivre leurs aînés par curiosité, il n’est pas pour rein dit que la curiosité est mauvais défaut, et ainsi, ils découvrirent bien des secrets, le passé avait reprit ses droits au grand regret des jeunes Sukyuri.

Au cours de cette tragique journée, Kisuke avait apprit les objectifs secrets de sa cousine, déserter…Quel mot abominable, Trahir son clan et son village pour une soit disant liberté ? Quelle foutaise, du moins, c’était le sentiment, encore bien immature du jeune Sukyuri, lui qui aimait tant son clan, lui qu’il en était fier, la nouvelle de Nanami avait crée un fossé entre les deux cousins, une bien triste relation.

Le clan, que veut bien dire ce mot ? Quelle est la différence entre un clan, et une simple famille ? Pourquoi ce mot peut causer bien des problèmes ? La fierté, Kisuke était fier de son clan, le clan qui maîtrise le genjutsu…Peut être qu’il aurait mieux fallut au jeune garçon d’être né dans un simple famille, sans problèmes de réputation, sans problèmes de règles ? Mais le jeune Sukyuri finit par voire la vérité, la puanteur de ceux qui disait les siens, la puanteur de leur méthodes, il finit par comprendre bien des choses, Il finit par comprendre la volonté de sa cousine, bien qui ne la partage pas, mais il finit par comprendre la volonté de Maika, elle qui fut exécuter, car elle voulu protéger son enfant, ce dernier était le symbole d’une chose importante, que finit par comprendre Kisuke, cette enfant était le symbole d’un règle enfreinte, celle d’avoir un enfant avec un roturier, voici enfin la différence entre un clan, et une simple famille.

Wei chi Komoku, quelle étrange personne, toujours d’un sourire, mais ce dernier cachait bien des tristesses, bien des regrets, le jeune Sukyuri avait eu l’occasion de le rencontrer la veille dans un cours, la première image qu’il vit de lui, c’était d’une personne blessé par de kunai, par le suite, il vit en lui un personnage assuré, le regard de braise, et une grande confiance en lui, et encore, il vit en lui une personne gentille, avenante, et d’un calme absolu. C’était impressionnant, et lors de cette journée, il vit en lui un regard empli de mélancolie, de regrets…De tristesse.

Kisuke, Sukyuri Kisuke, un gentil garçon, assez bavard, et d’un important manque de confiance, il aime la vie, il aime les villageois, adore son village, et fier de son appartenance au clan Sukyuri, cette journée l’avait changé, il fut témoin de la décadence de son clan, et fut témoin de sa propre décadence, il avait finalement ouvert les yeux à la réalité de la vie, telle une personne se réveillant d’un rêve, mais pour finalement entrer dans cauchemar, il aurait tellement voulu avoir son père auprès de lui, mais il était si absent, si seulement il était là, il aurait pu guider ce jeune garçon qui règne dans le désarrois. Malheureusement, la vie enlevait bien plus qu’elle donnait…

Et finalement, le voila, s’opposant aux membres de son clan, prêt à mourir s’il le faut, il voulait protéger l’enfant de sa cousine, une certaine façon de s’excuser d’avoir été, si aveugle. L’ambiance était tendue, le rythme effréné, le cœur battait de plus en plus fort, et de plus en plus vite, le cerveau ne dictait plus, c’était le cœur qui avait prit cette fonction. Et d’un battement d’aile, Kisuke put voire sa camarade Primura, avec qui il avait passait le cours la veille, celle-ci avait un plongeant des plus pèrieux pour s’écrasé sur le plus jeune des Sukyuri, mais ce dernier eut le réflexe de faire un bon vers l’arrière, mais il n’eut pas le temps d’esquiver les shurikens d’un membre du groupe de Wei chi.

Kisuke était impressionné par l’action de Primura, il n’avait pu s’empêcher de remarque cette personne lors du cours du henge, elle avait fait preuve d’une grande confiance, et s’était adressé à tous les élèves dans le couloir, c’était impressionnant, mais elle faisait preuve d’une certaine assurance, elle savait ce qu’elle voulait, et elle venait encore de confirmer cela, aussi, Kisuke voulait savoir qui avait fait preuve d’un tel opportunisme, avoir lancer les shuriken juste au moment ou l’aîné avait esquivé était également impressionnant, et ainsi, le jeune Sukyuri compris que c’était un genin, qui fut derrière cet acte...

Et les cœurs se figèrent à la vue d’un Wei chi des plus malheureux, il s’était agenouillé, et serrait contre lui le corps inerte de l’enfant, c’était impossible, l’enfant était mort, le chûnin le tenait fort contre lui, les larmes coulaient, pourquoi il fallut que le destin fût tant cruel ? Cet enfant était innocent il beaucoup trop jeune pour mourir, et à cet instant, Wei chi murmura : « Il...est mort de froid… »

* Mort de froid ? C’est impossible !! Comment sommes nous arrivé a cela ? Qu’avons-nous fait ? Ce n’était qu’un innocent !!!!!! Ahhh !!! Je suis maudit !!! Je n’ai pu t’aider, mais non, je ne peux y croire…Pourquoi ne suis-je pas mort ? C’est de ma faute ! Je ne suis qu’un vaut rien…Je n’ai pu le protéger…Penser à son bien…Bien sûr qu’il fait froid, au lieu de me battre avec mon clan, j’aurais du penser à cela, mais quand ferais je une bonne chose ?? C’est de ma faute !! Je ne vaux rien !! Primura à au moins fait quelque chose, le genin aussi…Je suis resté immobile, je suis nul…Père vous avez raison…Je ne suis pas capable de devenir un ninja…Je ne sait que lire des livres…Je n’arrive pas à protéger le gens qui me sont chers…Comment pourrais je trouver un jours rédemption ? Je la mérite pas…Je ne mérite rien…Je vous ai haie sensei, mais je faisais erreur, je me haie, d’être faible, je me haie de ne servir à rien…Je suis impardonnable*

Le jeune avait perdu toutes ses forces, il s’écrasa sur la neige, s’agenouillant, ses larmes cristalline versaient sur son visage, telle un cascade, il aurait du protéger son jeune cousin, mais il ne l’a pas fait, les aînés commençaient à quitter la placette, l’atmosphère était des plus tragique, un enfant venait de rendre l’âme, le sombre envahi la lumière, dans une des scènes des plus macabre. Mais une colère jaillit dans le cœur de deux personnes, c’était Oni et Nanami, on sentait la flamme de la rage, envahir leurs corps, et se lancèrent à l’offensif : * Pourquoi ? Est-ce vraiment utile de les attaquer, n’a-t-il pas eu assez de tragédies pour aujourd’hui ? Mais d’un certain sens, je vous comprends, je suis désolé, je n’ai plus la force pour vous aider…Bonne chance*

Le jeune Kisuke avançait avec l’allure d’un blessé, il voulait se trouver prés de l’enfant, de s’excuser, il continua d’avancer, pas à pas, mais plus il s’en rapprochait, plus sa force l’abandonnait, ses derniers pas, furent en rampant, pour enfin arriver, et s’agenouiller face à son sensei, et l’enfant, et d’un murmure, il prit la parole : « Je suis désolé petit, c’est de ma faute…J’aurais du ouvrir les yeux plus tôt…Je suis désolé sensei… »

Tenki, Primura et Gale, avaient décidé d’empêcher leurs camarades d’attaquer les Sukyuri, Il se réjouit à cette idée, il fallait que ça se termine, il se sentait de devoir pour aller les aider, mais c’était tellement dur, il avait perdu toutes ses forces, sa volonté en était ébranlé par la mort de l’enfant, il ne pouvait que croire en leur capacité.

* Je suis qu’un misérable, au lieux d’aller les aider, je m’apitoie sur mon sort…J’en ai assez !!*

Ainsi, il se leva, il posa sa main sur l’épaule de son sensei, il voulait lui montrer qu’il était avec lui, et finit par s’adresser aux élève en criant : « Oni !! Nanami !! Je vous en prie !! Arrêtez…Ce n’est pas le moment de ce vanger !! S’il vous plait…arrêtez !! » En s’adressant à Oni et à Nanami, il s’adressait également aux autres personnes, il y avait des choses plus importantes à faire désormais.
Sukyuri Kisuke du clan Sukyuri. Genin à Yukigakure No Sato

Team Akikaze
-Primura Tchinonamida
-Tenki Kentaro
-Shousan Minzokujiketsu
-Kisuke Sukyuri (Le nullard en posts d'entraînement -_-")
Avatar de l’utilisateur
Minzokujiketsu Shousan
Genin
Messages : 118
Inscription : ven. 21 juil. 2006, 4:50
Question obligatoire : NNS

Message par Minzokujiketsu Shousan »

Shousan continuait d'observer tous ses compagnons, essayant de deviner si ils agiraient afin de tourner la situation à leur avantage. Ceux-ci n'agissaient pas, par peur ou par précaution sans doute. Alors qu'il posa son regard sur Nei, l'étudiant vit que celui-ci était en mauvaise posture. Il tomba à terre comme un arbre mort le ferait, il avait certainement été touché par le Genjutsu énoncé par Wei-chi quelques instants auparavant. Un rictus apparu sur son visage, dévoilant sa rage de ne pas pouvoir agir. Les membres de clan semblaient se croire tout permis, c'était ce qu'il avait pu observer depuis son entrée à l'académie, tout ceux qu'il avait rencontrés l'indiquait, sauf un. Cette personne était aussi un Sukyuri mais n'avait rien à voir avec ceux à qui Shousan faisait face. Il se comportait comme tous les autres, le fait d'être dans un clan de Yuki ne semblait pas avoir affecté son comportement, il est ce qu'il est et non pas ce que son clan est.

Un pouf sortit l'étudiant de ses pensées et le ramena à la réalité. Une fumée dégageait de la position où était placé le chat, celle-ci confirma son idée à propos du henge mais il ne savait pas encore qui était caché sous l'apparence de ce félin. La fumée empêchait de le savoir directement. Le suspense dura quelques secondes, le temps de pouvoir apercevoir le visage de cette personne. C'était Kisuke, celui avec qui il avait fait équipe avec lui dans le cours sur le henge. Il ne devait pas être là par hasard, il était certainement partisan d'un des groupes, les protecteurs de l'enfant ou son clan. Pendant quelques instants, il se mit dans la peau de Kisuke. Si il aurait dû lui aussi faire ce choix, il n'aurait pas hésiter un seul instant, il aurait aider son clan. S'opposer à son propre clan engendrerait de nombreux problèmes, problèmes qui vaudrait mieux évités. De ce fait, il pensait déjà connaître le camp que Kisuke allait rejoindre.

Cependant il avait tord, il put s'en apercevoir dés le premier mot prononcé par Kisuke. Ce « Arretez » le figea complètement. S'opposer à son clan était soit un élan de courage ou un acte irréfléchi. La seule chose dont Shousan était sûr, c'était de savoir que lui et son groupe venait d'avoir un nouvel allié. L'étudiant était entrain de boire littéralement les paroles reflétant le courage du Sukyuri. Il semblait être totalement de ce qu'avait pu voir l'adolescent quand il était en cours avec lui. Changer en si peu de temps semblait être impossible, mais au vu de ce qu'avait vécut Shousan, il se dit que si Kisuke avait vécut autant de choses bizarres cela devait être possible.

Alors qu'il continuait à observer l'adolescent qui se dressait face à son propre clan, son regard fut attiré par quelque chose d'autre, il vit une fille volé dans les air, la même fille qui eut son premier cours lors de celui où le henge était présenté. Elle s'était envolé à l'aide d'un snowboard, un outil qui lui permettait de défier la pesanteur elle-même. L'étudiante était apparu de nulle part, elle avait certainement prit de la hauteur sinon elle n'aurait pas pu chuter en direction du Sukyuri. Il n'y avait pas beaucoup d'option pour pouvoir atteindre cette hauteur, il avait celle d'utiliser un jutsu spécial ou celle de monter jusqu'à un toit, mais la distance qui séparait les Sukyuri aux toits étaient plutôt grande pour un simple saut, si cette planche permettait un si grand saut, alors il lui en fallait une semblable.

L'ainé Sukyuri esquiva sans grand problème, cependant il ne put se protéger des shurikens envoyé par Kenji, la réaction rapide du genin avait éviter de rendre l'action de Primura inutile, un des ennemis était hors-service, il ne restait plus qu'à faire de même avec les autres afin de sauver l'enfant. Il était prêt à agir lui aussi, il chercha du regard quelque chose à saisir. Il fut comme figé lorsque son regard se pointa sur l'enfant. Le chuunin qui le tenait était agenouillé au sol, continuant de serrer dans ses bras le corps de l'enfant qui était désormais inerte. Il ne fallut pas longtemps pour que Shousan comprenne, l'enfant était mort.

« Il...est mort de froid… »

Shousan chuta avant de se rattraper à l'aide de ses genoux. Deux genoux au sol, il continuait de fixer l'enfant mort avant de finalement détourné son regard sur la neige qui recouvrait le sol.

* Mort ... de froid ? Comment est-ce possible ? Pourquoi ? Le froid glacial de Yuki l'a tué, on aurait dû pensé à ça ! Nous sommes tout aussi responsable de sa mort que les Sukyuri. On aurait dû agir au lieu de rester passif à attendre une intervention divine ! Quand je pense que je suis un futur genin, je n'ai même pas encore fait une seule mission et j'ai déjà un mort sur la conscience, c'est un échec total. Peut-être aurions-nous dû laisser l'enfant dans sa grotte, là-bas il avait de quoi survivre, il aurait subsisté. Il n'aurait pas réellement vécu, il n'aurait pas pu vivre des expériences comme celles que j'ai vécu aujourd'hui. La mort était le prix de sa liberté et il vient de payé. *

Une larme coula sur le visage du futur genin, il pleurait la mort d'un être dont il ne connaissait même pas l'existence il y a quelques heures de cela. Chose étrange, une seule larme était venue, les autres ne descendaient pas. Il donna un coup de poing vers le sol, le choc fut amorti par la neige. Shousan se releva, il semblait avoir perdu toute son énergie qui lui faisait être ce qu'il est. Il regarda ses compagnons, deux transformaient leur colère en soif de vengeance, d'autres essayaient de les calmer. Shousan parla d'une voix qui ne ressemblait pas à celle qu'il avait l'habitude de prendre, celle-ci était plus calme.

« Rien ne nous sert de continuer à nous battre, la raison pour laquelle nous combattions n'est plus, il est inutile de dépenser notre énergie afin de se venger. Les faire payer par leur sang serait stupide, la douleur n'est qu'éphémère. Il doit y avoir d'autres moyen pour les faire payer... »

Il n'avait pas réellement d'idée concernant l'autre moyen de se venger, mais une explication avec le Kage sur cette affaire devrait être assez efficace. Il regarda ses compagnons en tentant de les raisonner.
Minzokujiketsu Shousan, Genin de Yukigakure no Sato
Avatar de l’utilisateur
Nanami Sukyuri
Genin
Messages : 214
Inscription : dim. 30 avr. 2006, 12:57
Contact :

Message par Nanami Sukyuri »

/HRP/ :cry: J'avais une subtile implaccable ... :lol: /HRP/

Encore une fois, rien ne se passa comme l'avait prévue la jeune fille…ça devenait une tradition…

En effet, la petite fille fragile qu'elle avait vue lors du cours sur le Henge venait de l'arrêter, lui demandant de ne pas faire couler le sang des Aînés. De toute façon, aurait-elle réussie? En tout cas, maintenant que ses adversaires étaient prévenus de sa présence, elle n'avait plus aucune chance… Elle ne pourrait plus compter sur l'effet de surprise et malheureusement, tout son plan était basé là-dessus…

De plus, Primura n'était pas la seule à ne pas vouloir que le combat est lieu… pour être totalement réaliste, il faudrait dire que personne n'était pour ce combat. Le seul qui l'aurait défendu était évanouit et, pas la peine de compter sur Wei-Chi, trop occupé qu'il était à pleurer la mort de l'enfant… Même Oni avait été intercepté par tenki et, le garçon au bandeau, quand à lui, se taisait et semblait analyser la situation. Encore une fois, elle était seule contre tous.

Et, elle ne comptait pas s'arrêter là, ces Sukyuris de secondes zones allaient payer. Mais pour cela, elle devait se défaire de l'emprise de celle qu'elle avait prise pour un oiseau, et se dépêcher avant que d'autres ne se jettent sur elle. D'un autre côté, elle n'avait guère envie de frapper la jeune fille…celle-ci lui avait plutôt donné une bonne impression la veille …elle ne voulait pas que ça se passe ainsi. Et pourtant, elle se savait plus forte physiquement…la fille en fasse d'elle lui paraissait très intelligente, mais trop jeune pour pouvoir se battre avec efficacité…

Et finalement, elle préféra les mots…en tout cas, pour l'instant:

"Que sais tu des Sukyuris!!?? Les Sukyuris forment un clan, expert en Genjutsu, fière et avant tout, pacifique. C'est tu pourquoi ma famille est venue vivre à Yuki?! Car elle avait décidé d'éviter toute violence inutile et ont donc a choisit Yuki, un pays pacifique, qui pourrait respecté son choix. Alors!!! Ne crois tu pas que les hommes en face de toi ont trahis ce nindo?!! Ils ne doivent pas seulement payer pour la mort de mon cousin et la blessure qu'ils ont infligés à Neï. Mais surtout et avant tout pour la honte qu'ils font subir au clan!!!"

Les paroles avaient fusées, comme un flot de haine que Nanami avait bien du mal à retenir et, son visage était désormais couvert de larme. Les Aînés, normalement les ninjas les plus respectés du clan venaient de le condamner à la déchéance. Elle ne pouvait permettre ça, elle voulait être fière de son clan, ne pas appartenir à une famille ainsi dirigée, qui ne respectait pas les idées de ses fondateurs. D'ailleurs, ce n'était pas vraiment qu'elle ne voulait, c'est tout simplement qu'elle ne pouvait pas.

Contrairement à ce que semblait croire tout le monde ici présent, cette affaire ne se résoudrait pas avec une simple apparition du kage, ou une simple réprimande. Ceux qui avaient portés préjudice au clan devaient payer, et surtout, ne plus avoir le rang d'Aîné. Selon Nanami, après cet épisode, ils ne devaient plus avoir le droit de représenter le clan, car ils le faisaient mal. Et ça, ça ne concernait que le clan et elle ne faisait parti, pourquoi alors ces gens s'interposaient ils?

"Croyez réellement que cette histoire sera résolue grâce à une simple réprimande du Kage? Non, ces Aînés doivent payer le prix de leurs actions, ils doivent au moins être privés de leurs rangs, et devront rendrent compte de leurs actions non seulement face au clan, mais surtout fasse à Yuki. Et croyez vous réellement qu'ils comptent le faire??!! Non! Ils sont bien trop lâches!!!"

Et, encore une fois, elle pensa à frapper l'étudiante qui se trouvait devant elle. Mais, une sorte de respect pour celle-ci l'en empêcha. Elle espérait un jour s'en faire une ami, une petite sœur que ses parents ne lui avaient pas donnés. Et pour cela, il serrait mal venu de la frapper… En plus, ce n'était pas vraiment le genre de la jeune femme, elle ne voulait pas s'abaisser à des méthodes si peu orthodoxes.

Mais, elle ne pouvait décidemment pas laisser les Aînés, qu'elle ne considérait déjà plus comme tels partir. Elle devait au moins leur dire ce qu'elle pensait et si possible, leur faire payer leurs actes. Et si elle ne venait pas au combat, ça serait le combat qui viendrait à elle:

"Quand à vous, vous qui vous faîtes appeler les "Aînés" d'un si grand clan! N'avez-vous donc aucune fierté!!?? Je vous ferais un jour payer vos actes, et ça commencera le retrait de l'autorité que vous gardiez sur moi et le peu de respect que vous aviez en moi. Et, sachez que je ferais tout pour que vous ne soyez plus considérez comme des Sukyuris!! Vous avez bafoué l'honneur de notre famille, et vous n'en méritez plus le nom!!!!!"

Provocation? Oui, mais aussi vérité.
Nanami Sukyuri, Genin Yukienne.

Je croyais arpenter le voie du Shinobi depuis le premier jour.
Désormais, je me rends compte que ce que j'aperçois au loin n'en est que le premier virage.
Urusaki Kenji
Chûnin
Messages : 442
Inscription : sam. 28 mai 2005, 17:37
Localisation : Village de Yuki

Message par Urusaki Kenji »

Kenji eut un air surpris.
Il avait reussi. La diversion avait marché, très bien même. L'utilisateur de genjutsu, apparement noyé dans sa concentration, avait évité le snowboard mais il n'avait pas pu éviter les shurikens qui l'attendaient à son point de chute. Ceux-ci se plantèrent profondement dans la chair de son bras avec precision et sans resistance à la grande surprise du genin.

Il avait été prêt à foncer vers le Sukyuri afin de reussir au corps au corps ce qui aurait été sûrement contré à distance en profitant du temps que l'homme prendrait à écarter les shurikens. Mais ça avait marché, tellement bien marché que finalement les choses ne se passaient pas tout à fait comme il l'avait prevu et cela l'ebranlait : Comment il pouvait avoir touché quelqu'un de bien plus fort que lui, lui simple genin, alors que l'usage d'armes n'était pas son point fort et que c'était la première fois qu'il attaquait quelqu'un en combat réel ? L'ennemi n'était donc que ça ?

De là, naissait une constatation qui à la fois le rassurait et l'effrayait : Quelque soit la force, l'entrainement et les capacités hereditaires de quelqu'un, il n'était pas invulnerable, encore moins face à plusieurs ennemis à la fois. Cela voulait dire qu'il pouvait s'entraîner encore et encore, il pourrait être vaincu, en particulier face à l'action concertée d'un groupe. En fait, il n'aurait jamais la tranquilité d'esprit de se reposer complètement sur son experience et ses connaissances, il pourrait tout de même être mis en question par des moins experimentés... A quoi bon ?...

Il arrêta son mouvement, il ne sut pas si c'était plus par crainte fugace de voir le Sukyuri reagir brusquement, par l'orgueil de considerer son ennemi comme deja hors de combat ou seulement à cause de sa reflexion qui l'ébranlait. Quoi qu'il en soit, il n'agit pas, comme prevu, pour frapper le Sukyuri. Il en profita pour apercevoir celle qui se trouvait sur le snowboard, apparement prête, elle, à en decoudre avec le premier ennemi venu. Cela tranchait nettement avec l'impression que donnait son apparence, celle d'une petite chose fragile. Mais même si elle était apparement moins agée que le garçon, elle n'était pas une petite fille comme il l'avait cru. La forte determination dans les yeux roses le prouvait.
Mais ces mêmes yeux roses qui recherchaient ardement un ennemi se figèrent brusquement. Kenji suivit le regard et vit qu'il était tourné vers le chuunin et plus particulièrement sur le gosse. Celui-ci était pale et ne bougeait plus malgré toute la chaleur que le chuunin semblait vouloir lui communiquer. Le diagnostic tomba comme un couperet :

« _Il... est mort de froid... »

Cela parut absurde au genin. Comment cela se faisait que le chuunin ne s'était rendu compte de rien ? Comment quelqu'un entrainé à faire face à de nombreux dangers soit incapable de proteger quelqu'un qu'il tient d'aussi près, et surtout du danger le plus present tant qu'il paraissait futile ici à Yuki : Le froid.
Et cet homme n'avait pas bougé quand le Sukyuri avait attaqué, il n'avait pas bougé non plus quand d'autres avaient choisi d'agir, en partie pour l'aider. Il n'avait pas bougé mais avait reussi à laisser le gosse mourir dans ses bras. Kenji sentit une rage sourde en lui contre ce chuunin qui lui paraissait soudain complètement impuissant, presque ingrat.
Il se reprocha aussi à lui-même de ne pas avoir agi pour l'enfant mais seulement pour lui, mais quelle importance maintenant , L'enfant n'était plus là et combattre pour lui n'avait aucun sens, surtout que la plupart des prontagonistes ne connaissaient même pas le fin mot de cette histoire.
En tous cas, le genin ne voulait plus le connaître, il ne voulait plus être impliqué dans cette histoire. Il voulait s'en aller et retoruver son train-train quotidien.

Alors qu'il se disait ça, il vit le tatoué , qui n'avait pas reagi jusqu'à present, s'énerver et chercher à attaquer un des Sukyuris.
Lui qui n'avait pas reagi à la situation et lui semblait être attaché à l'enfant, pourquoi n'avait-il pas reagi en le voyant mourir ? Et pourquoi il s'énervait maintenant sur les Sukyuri comme si c'était de leur faute ?
Quoi qu'il en soit, il fonça vers un des hommes mais Tenki s'interposa.
« Oni, il y a un mort. C’est déjà trop, tu ne crois pas ? »

Dans le même temps, un cri retentit et une fille que Kenji ne connaissait pas vint à son tour s'attaquer au clan d'illusionnistes. Cette fois, c'est la fille au snow board qui vint s'interposer, l'air decidé. Les deux autres membres du groupe avaient le même avis mais tentèrent juste de raisonner ceux qui étaient énervés.
Kenji,lui, ne bougeait pas. Il aurait voulu partir mais autant le sort du tatoué au cheveux blancs lui importait peu, il se souciait particulièrement de ce qui pouvait arriver à la fille au snow board, à celui qui s'était interposé devant sa famille, qui avaient agi courageusement mais aussi à Tenki. Cependant, il n'imaginait pouvoir tourner le dos à ceux dont il avait blessé un des membres.
Il se contenta alors de verifier qu'aucun danger ne menace ceux qui s'interposaient et s'appretait à appuyer ce qui avait deja été dit mais celle qui avait été stoppée par la fille au snow board changea de tactique et se mit à interpeller tout le monde pour finir par provoquer les membres de la famille Sukyuri, sa famille, les jugeant indignes de leur position dans leur clan.

Le genin pouvait comprendre quelque part son enervement et ses larmes. L'on tirait de la fierté à faire partie d'un clan, pas quand il s'opposait à ses propres ideaux, encore moins quand sa direction était très differente de ce que l'on imaginait. L'Urusaki n'avait encore jamais vecu cela de la part de son clan, mais il pouvait parfaitement imaginer à quoi ça correspondait. Peut-être même que sa mère l'avait vecu...
Il prit sa respiration puis parla d'un ton calme, presque leger :

"Si ta famille doit suivre une voix pacifique, tu ne lui feras pas honneur en agressant quelqu'un ou en te faisant tuer ici et ça ne reglera pas le problème non plus. Et puis, les responsabilités de chacun dans cette histoire ne sont pas si évidentes, à mon avis."
En disant ça, il jetta un coup d'oeil à Wei-Chi, toujours au sol. Effectivement, l'histoire était floue, et il était sûrement hatif s'accabler le clan pour la totalité de l'affaire.

"Mais je crois comprendre ce que tu ressens. Le choix est tien, on devrait te laisser agir et regler ton problème de clan comme tu le souhaite."

Fit-il, cette fois complètement decidé à quitter le lieu. Mais il ne pouvait s'empêcher d'être soucieux. Il pensait que Primura serait frappée par la Sukyuri vu son énervement. Et si cette dernière obtenait ce qu'elle voulait, probablement l'attaque des ainés, tous en souffriraient certainement eux aussi.
"...Par contre, tu risque d'impliquer des personnes qui voudraient t'éviter de prendre des risques. Penses-y."

Le garçon decida de ne pas bouger et de voir la suite des operations, d'agir si le esoin s'en ressentais. Mais il ne voulais pas se battre du coté de la jeune fille, toute cette situation lui en avait enlevé tout goût et puis, c'était son combat à elle, du moins de ceux du clan, pourquoi des 'étrangers' s'y impliqueraient ?
Urusaki Kenji du Clan Urusaki, Chuunin de Yuki
Oni No Miko
Etudiant(e)
Messages : 59
Inscription : mer. 13 sept. 2006, 12:48
Localisation : Yukigakure No Sato

Message par Oni No Miko »

Le jeune Homme frêle, presque fragile, à l'allure nonchalante et passive, s'interposa dans la course d'Oni. Les quelques paroles prononcées de la part de son ami parcoururent l'échine d'Oni en un frisson glacial. Son pouls cognaient ses tempes en une cadence frénétique. Une douleur lancinante brûlaient son front où la transpiration perlait en de fines gouttelettes. L’impression d’avoir mangé une crème glacée un peu trop vite en été. Tenki lui avait parlé d’éviter d’autres morts. Cela ne fît qu’un tour dans l’esprit d’Oni. De quelles victimes s’agissaient-ils?

* Il parle de moi? Des Sukyuri? Non, il parle de moi. Il me sait incapable d’infliger la moindre blessure à nos adversaires. La différence de niveaux est trop grande. Immense, même. Mais la vie d’un Shinobi n’est-elle pas faite de combats? De dangers? Nous ne sommes peut-être encore que de simples étudiants, mais nous avons notre fierté! Notre volonté combative! Pourquoi? Pourquoi me fais-tu ça, Tenki? *

En réalité, la réflexion qui parcourait l’esprit d’Oni se voulait plus auto-persuasive qu’interrogative. Il se disait que son ami agissait pour son bien, pour le protéger de blessures certaines. Mais plus que ça, plus que cette éventualité protectrice, Oni avait peur. Non pas de ses adversaires, malgré ses chances plus qu’infimes de remporter le combat, mais de lui, et de Tenki. Oni n’aimait pas se l’avouer, mais il possédait une fierté hors norme, qui pouvait le conduire à des actes irréfléchis. Et ce qui l’apeurait, c’était la capacité de son ami à lire en lui comme un livre ouvert. En peu de temps, une grande et solide amitié s’était instauré entre les deux adolescents. Malgré le peu de paroles prononcées, une affinité importante s’était installé entre ces deux Ninjas en herbe. Et cette impression de ne plus porter sur lui cette carapace le rendait vulnérable. Il se sentait comme violé dans son âme, comme nu face à ce seul et unique juge. Et malgré cela, il n’avait pas peur. Non, mais il était mal à l’aise, inévitablement. Une confiance méfiante. Une confiance envers son ami, une méfiance envers lui-même. Une drôle de sensation, mais un paradoxe dont il comprenait l’ampleur.

La fin de l’acte restait suspendu dans l’atmosphère. Elle se muait en une pression semblable à celle d’un Homme qui hésiterait à sauter dans le vide, malgré la conviction d’être attaché par les pieds. Un peintre qui serait passé par là aurait réalisé une superbe oeuvre historique. Une scène de combat aux combattants déchus, aux espoirs révolus. Une amorphie générale. Une stupeur collective. L’inactivité de ses compagnons face au clan des Sukyuri surprenait cependant Oni. Tout le monde n’était pas partisan de la vengeance, mais rester immobile, presque insensible, face à ce drame, face à ces hommes osant salir l’honneur de Yuki, nouait le ventre d’Oni en une boule de colère. Il savait pertinemment qu’ils n’étaient pas favoris dans cette confrontation, mais de là à ne pas s’en soucier, à ne pas accomplir le devoir de tout Shinobi, non, il ne comprenait pas. Il se sentait affreusement seul.

Il ne voulait plus se battre. Il ne voulait pas non plus rester sans rien faire. En fait, il voulait montrer qu’il existait, qu’il n’était pas... rien. D’un geste brusque, il agrippa Tenki à son col, le soulevant presque du sol. Une étreinte un peu plus forte aurait pu étrangler son ami. Il en était conscient, et en calculait son geste. L’animosité dans son regard s’était estompé, mais restait cependant présente. Cette contraction nerveuse se dessinait en une veine qui parcourait le long de sa nuque. Sa main libre se referma sur elle-même, prête à l’emploi. Il fixait les pupilles de son ami. D’un geste plus lent, il s’approcha de l’oreille de son ami, chuchotant quelques mots.

- Merci Tenki... Merci mon ami... Tu m’as sauvé... Tu es certainement le seul qui pouvait le faire... Aussi... Tu me comprendras... Désolé...

Un bruit sourd. Celui d’un impact. Celui d’un poing sur un visage. Le corps du jeune homme frêle atterrît sur le sol dans un crissement de vêtements. L’action ne dura qu’une seconde. Une seconde qui en disait long sur les deux adolescents. Mais ça, ils n’étaient que deux à le savoir. Eux deux. L’hésitation aurait pu se lire dans les yeux d’Oni, mais sa détermination restait dominante. Il s’était désormais retourné vers ses adversaires, s’approchant lentement de celui qui se tenait le plus près de lui. Un sourire se dessina sur le visage d’Oni, mais ce n’était pas un de ses habituels sourires. Non, ce sourire était celui d’un Homme prêt à recevoir ce qu’il méritait. Si la situation s’y aurait prêté, Oni se serait offert quelques éclats de rires. Il regarde le Sukyuri en face de lui, le détaillant de bas en haut, avant de le fixer dans un léger hochement de tête.

- Et maintenant ma puce, que vas-tu faire?
Oni No Miko, étudiant de Yuki
Avatar de l’utilisateur
Wei-chi Komoku
Bisho Chûnin.
Messages : 2957
Inscription : mar. 22 août 2006, 19:05
Localisation : Là où la neige est la plus belle.

Message par Wei-chi Komoku »

Oni semblait décidé à en découdre avec le Sukyuri. Malheureusement pour lui, cela ne se passa pas comme prévu. Tous les Aînés s'en étaient allés, à l'exception d'un seul, celui précisément à qui s'adressait l'adolescent. Il s'appelait Edo, il avait le regard vif, et l'air arrogant de ceux à qui le pouvoir a fait tourner la tête. Il prit évidemment Oni de haut, mais ce n'était pas pour se vexer de sa provocation. Non. On lui avait appris à ne pas réagir aux piques jalouses de ses ennemis, et il savait mieux que personne qu'il était mal avisé dans ce genre de situation de perdre son calme. D'ailleurs, lui-même n'avait rien à se reprocher. Leur famille avait simplement voulu récupérer un enfant qui portait son sang, ses pouvoirs, son honneur. Certes, ils auraient profité de son don. Certes, il n'aurait peut-être pas eu tout l'amour nécessaire. Certes. Il y aurait eu des défauts dans son éducation. Mais il aurait eu une vie. Une enfance certes malheureuse, mais dont le destin aurait sûrement changé à l'âge adulte. Le long terme auquel on ne pense jamais. Que vaut le mieux? Une enfance volée ou bien une vie perdue?

Edo fixa Oni, et afficha un rictus plutôt condescendant. Qui était ce petit morveux pour ainsi lui parler?

"Sais-tu seulement à qui tu t'adresses? Je n'ai rien à me reprocher. Cesse donc ces inepties. Avant de vouloir en découdre, cherche d'abord qui sont tes ennemis."

Disant cela, le regard d'Edo s'était posé sur Weï-chi, et on lisait dans les yeux du jeune Sukyuri un dégoût sans fondement. Le jeune chûnin était toujours au sol, le corps de l'innocent dans les bras, et ressemblait plus à une loque qu'à un être humain. Il ne dégageait plus la moindre once de grandeur ou de prestige. Puis, sans même à nouveau regarder son interlocuteur, l'Aîné poursuivit:

"Ce que je vais faire? Je vais t'épargner. J'estime que c'est déjà bien assez, estime-toi chanceux, beaucoup de plus forts que toi n'ont pas eu cette chance. "

Et, dans un dernier rictus moqueur, notre homme tourna les talons, avant de s'immobiliser, et d'ajouter:

"Et ne sois pas surpris si en essayant de m'attaquer dans le dos tu me vois disparaître en fumée. "

Un clone, ce n'était qu'un vulgaire clone, une illusion de plus. Mais alors, qu'est-ce qui était faux? Qu'est-ce qui était vrai? La mort de l'enfant n'était, elle, pas une illusion. Weï-chi, enfin se releva. il gardait la tête basse, le regard fixant l'enfant qui pesant dans ses bras alourdissait sa démarche. Il était voûté, semblait affaibli, mais trouva tout de même la force de regarder ceux qui hier encore étaient ses étudiants, certains pour la dernière fois. IL se demanda comment seraient ses cours par la suite, avant de se rappeler qu'ils n'étaient au courant de rien. Le chûnin prit une grande inspiration, puis appela tout le courage qu'il lui restait pour s'adresser à ces jeunes gens:

"Laissez-les... restez en dehors de tout ceci...je suis navré que vous ayez eu à vivre cette tragédie... si vous voulez bien m'excuser... je... vais ramener le corps de ce petit et le préparer pour le mettre avec celui de sa mère. Rendez-vous au bal de promotion..."

Le bal de promotion. En cet instant précis, le chûnin n'était pas sûr de s'y rendre. Plus l'envie, plus le goût de s'amuser. Le coeur n'y serait pas. Kadjin, Maïka et ce petit, tous morts par sa faute, à cause de son orgueuil et de sa crainte d'aggraver le mal qu'il avait déjà commis. Il ne savait plus où il en était. Il n'avait plus envie d'y être, et cela se lisait dans son regard. Il ne lui restait plus rien. Une famille, une simple famille à laquelle il ne se confiait plus car il était adulte, et n'avait plus rien du petit garçon fragile qu'il avait été autrefois, si ce n'était l'âme. Une âme bien plus endurante que son corps qui le lâchait bien trop rapidement, une âme bien plus déterminée et complexe. En attendant, il prit la direction de chez lui, baissant la tête en passant devant ses élèves, et tout le reste de son chemin. Sa faute. tout cela était sa faute. Mais hors de question de le révéler à qui que ce fût. Et tant pis s'ils en voulaient aux Sukyuri. La justice n'était qu'une question de point de vue. A chacun la sienne. Il y avait ceux qui avaient, comme les Sukyuri, le povuoir entre leurs mains, et d'autres, la confiance des gens. Le chûnin se demanda laquelle était la plus redoutable des deux et la réponse ne tarda pas à lui venir. Mais il s'en fichait. Il n'était plus que l'ombre de lui-même. Il avait abandonné son épée au sol, par inadvertance ou bien volontairement, et s'éloignait à présent.

"Je vous souhaite à tous une bonne continuation. Je suis ravi de vous avoir connus". furent les derniers mots qu'il prononça avant de définitivement tourner le dos à tout ce qui venait de se passer...et de se remettre à avancer...vers ce destin qui s'annonçait de plus en plus funeste..
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
Répondre

Revenir à « Centre - Ville de Yukigakure no Sato »