Publié : jeu. 21 déc. 2006, 1:02
La fin du voyage avait vu Tsune se changer en automate. La fatigue se faisait de plus en plus sentir, d’autant plus que notre drogué s’était épuisé en entraînement physique au lieu de s’économiser. Du coup, il n’avait plus en tête qu’une seule chose : mettre un pied devant l’autre. Cela devenait sa seule perspective, la dernière chose à laquelle il pensait. Le reste n’était plus.
Du coup, il ne remarqua même pas la nature de l’accueil. Cela aurait put être le Kage en personne qu’il n’aurait pas plus remarqué, en fait. Il resta bêtement debout, les bras ballants, avec son éternel air absent, mais plus prononcé que d’habitude, jusqu’à ce qu’ils puissent tous entrer se reposer un peu. Tsu mit d’ailleurs ce peu de repos à profit pour s’absenter totalement.
Oh il était toujours là, physiquement du moins, mais psychiquement c’était une tout autre histoire. L’étudiant semblait dormir les yeux ouverts en quelque sorte. Faire cela l’aidait parfois à tenir éveillé un peu plus longtemps.
A l’académie, Tsune ne nota que le rendez-vous le lendemain, durant un fulgurant moment de clarté. Il ne comprit l’ordre de dispersion qu’en voyant les autres s’éloigner. Il allait faire de même, cherchant à se souvenir où il fallait qu’il aille maintenant quand le déclic se fit.
L’étudiant ouvrit lentement de grands yeux, prenant petit à petit conscience de la réalité. Il était rentré à Suna, après être allé jusqu’à Kaze non pas pour rejoindre le Chuunin qu’il y avait rencontré et ses élèves, mais pour chercher son maître.
*Takeo-sama !*
Maintenant qu’il était revenu, l’homme devait sûrement l’être aussi.
Comme s’il s’était prit un coup de jus dans les fesses, Tsu détala, commençant à courir pour rentrer chez lui. L’adrénaline de l’effort eut d’ailleurs le merveilleux effet de finir de le réveiller.
Après avoir tourné ici à droite, puis deux rues plus loin à gauche, encore à gauche, et ainsi de suite, il arriva devant la maison de son maître. Il entra en trombe, ayant d’ailleurs du mal à ouvrir la porte. Mais tout ce qui l’accueillit fut un intérieur vide. En temps normal il n’aurait pas prêté attention aux détails, mais cette fois ce qu’il voulait savoir était important, bien trop important, pour qu’il ne se force pas à étudier minutieusement la maison.
Tout était parfaitement à la même place que lorsqu’il était partit. Absolument rien n’avait changé, ce qui indiquait parfaitement que, contrairement à ce pour quoi il avait prié, son maître n’était pas revenu.
« C’est pas vrai ! »
Sans réfléchir, prit de colère, d’anxiété et de chagrin, il envoya violemment son poing voler à sa droite…
Et brisa un miroir.
Il resta quelques secondes comme ça, le poing fermement appuyé contre le verre brisé, luttant de toutes ses forces pour retenir les quelques larmes qui tentaient de fuir ses yeux. Puis, lentement, il prit conscience de la douleur vrillant sa main. La retirant, il constata son œuvre, mais pas le fait d’avoir brisé le miroir. Il s’était blessé à la main, il fallait qu’il s’occupe de cela rapidement.
Une fois qu’il eut retrouvé l’endroit où son maître rangeait les bandages et autres produits, Tsune entreprit de nettoyer sa plaie des quelques bouts de verre qui y étaient restés. Heureusement pour lui, il n’y en avait que peu et tous assez gros pour être enlevés facilement, ce qui lui permit d’en finir rapidement avec cela. Par contre, la suite fut plus ardue.
Il se souvenait des fois où son maître avait nettoyé les blessures qu’il avait pu se faire en jouant, mais ne s’était jamais soucié de regarder le flacon qu’il prenait. Aujourd’hui, il regrettait de ne pas avoir prêté plus attention, car il ne savait pas quoi utiliser.
Finalement, l’étudiant décida de laisser tomber, attrapa un bandage et le mit autour de sa main. La blessure le lançait un peu, mais il se disait que ça passerait, qu’il n’avait rien à craindre. Du moins, il essayait de s’en convaincre…
Il passa tout le reste de son temps à fixer la rue, devant la maison, depuis une fenêtre de l’étage, espérant voir subitement arriver la massive silhouette de son maître. Mais bien entendu, rien n’y faisait. Plus il priait fort, moins cela semblait fonctionner.
Après quelques larmes silencieuses, Tsune se posa sur le balcon, après avoir récupéré un caillou dans le pot d’une des plantes de la maison. Fixant l’horizon sans regarder de point précis, laissant et rattrapant la pierre machinalement. Si seulement son maître était rentré, il aurait put lui montrer les progrès qu’il avait fait, les techniques qu’il avait apprises. Il avait commencé à avancer vers son but, chose dont il était fier…
Après avoir été lancée pour la Nième fois, la pierre retomba dans la main de Tsu, mais n’en re-décolla pas. C’était ça, il savait ce qu’il pouvait faire ! Il voulait montrer ses progrès à son maître, mais celui-ci n’était pas là. Il n’avait plus qu’à continuer, avancer dans ses entraînements pour en avoir encore plus à montrer ! Et c’était la pierre qu’il tenait qui lui avait fait penser à cela. L’exercice de la pierre, celui qu’il avait tant de difficultés à effectuer pour le moment, s’il s’exerçait encore, Tsu était sur de finir par réussir.
Posant le caillou devant lui, l’étudiant s’installa confortablement puis plaça sa main, paume vers le bas, ou dessus de la cible. Il ferma ensuite les yeux et commença à se représenter son chakra se déplaçant vers sa main. S’il avait effectué cet entraînement plus tôt, il n’aurait sans doute pas réussit à cause de la fatigue, mais à force de rester à attendre, il s’était reposé et se sentait apte à s’exercer. Restait à espérer que ce qu’il ressentait était réel.
Le chakra se déplaça relativement facilement vers sa main, avant qu’il entreprenne de le faire s’écouler en un fil. Les premières fois, il faisait à peine frémir la pierre, et encore. Rien de franchement encourageant en fait, mais il ne se laissait pas aller au désespoir pour autant.
Après plusieurs essais, il convint à une chose.
*Encore un essai, et dodo. Demain j'dois être en forme.*
Les étapes reprirent. Tsune visualisa sa boule de sable, se tordant péniblement pour faire allonger une sorte d’appendice en direction de son bras, et la chaleur qui caractérisait la circulation de son chakra. Une fois celui-ci parvenu à sa main, il s’imagina ce fil qui se formait doucement, comme une goutte d’eau qui se rassemble avant de tomber. L’étudiant visualisa tranquillement, lentement, cette « goutte » s’allonger en un fil, puis descendre lentement lécher la pierre qu’il utilisait pour s’entraîner, pour essayer de l’accrocher.
Une fois ces étapes finies, il s’apprêta à remonter lentement la pierre.
Du coup, il ne remarqua même pas la nature de l’accueil. Cela aurait put être le Kage en personne qu’il n’aurait pas plus remarqué, en fait. Il resta bêtement debout, les bras ballants, avec son éternel air absent, mais plus prononcé que d’habitude, jusqu’à ce qu’ils puissent tous entrer se reposer un peu. Tsu mit d’ailleurs ce peu de repos à profit pour s’absenter totalement.
Oh il était toujours là, physiquement du moins, mais psychiquement c’était une tout autre histoire. L’étudiant semblait dormir les yeux ouverts en quelque sorte. Faire cela l’aidait parfois à tenir éveillé un peu plus longtemps.
A l’académie, Tsune ne nota que le rendez-vous le lendemain, durant un fulgurant moment de clarté. Il ne comprit l’ordre de dispersion qu’en voyant les autres s’éloigner. Il allait faire de même, cherchant à se souvenir où il fallait qu’il aille maintenant quand le déclic se fit.
L’étudiant ouvrit lentement de grands yeux, prenant petit à petit conscience de la réalité. Il était rentré à Suna, après être allé jusqu’à Kaze non pas pour rejoindre le Chuunin qu’il y avait rencontré et ses élèves, mais pour chercher son maître.
*Takeo-sama !*
Maintenant qu’il était revenu, l’homme devait sûrement l’être aussi.
Comme s’il s’était prit un coup de jus dans les fesses, Tsu détala, commençant à courir pour rentrer chez lui. L’adrénaline de l’effort eut d’ailleurs le merveilleux effet de finir de le réveiller.
Après avoir tourné ici à droite, puis deux rues plus loin à gauche, encore à gauche, et ainsi de suite, il arriva devant la maison de son maître. Il entra en trombe, ayant d’ailleurs du mal à ouvrir la porte. Mais tout ce qui l’accueillit fut un intérieur vide. En temps normal il n’aurait pas prêté attention aux détails, mais cette fois ce qu’il voulait savoir était important, bien trop important, pour qu’il ne se force pas à étudier minutieusement la maison.
Tout était parfaitement à la même place que lorsqu’il était partit. Absolument rien n’avait changé, ce qui indiquait parfaitement que, contrairement à ce pour quoi il avait prié, son maître n’était pas revenu.
« C’est pas vrai ! »
Sans réfléchir, prit de colère, d’anxiété et de chagrin, il envoya violemment son poing voler à sa droite…
Et brisa un miroir.
Il resta quelques secondes comme ça, le poing fermement appuyé contre le verre brisé, luttant de toutes ses forces pour retenir les quelques larmes qui tentaient de fuir ses yeux. Puis, lentement, il prit conscience de la douleur vrillant sa main. La retirant, il constata son œuvre, mais pas le fait d’avoir brisé le miroir. Il s’était blessé à la main, il fallait qu’il s’occupe de cela rapidement.
Une fois qu’il eut retrouvé l’endroit où son maître rangeait les bandages et autres produits, Tsune entreprit de nettoyer sa plaie des quelques bouts de verre qui y étaient restés. Heureusement pour lui, il n’y en avait que peu et tous assez gros pour être enlevés facilement, ce qui lui permit d’en finir rapidement avec cela. Par contre, la suite fut plus ardue.
Il se souvenait des fois où son maître avait nettoyé les blessures qu’il avait pu se faire en jouant, mais ne s’était jamais soucié de regarder le flacon qu’il prenait. Aujourd’hui, il regrettait de ne pas avoir prêté plus attention, car il ne savait pas quoi utiliser.
Finalement, l’étudiant décida de laisser tomber, attrapa un bandage et le mit autour de sa main. La blessure le lançait un peu, mais il se disait que ça passerait, qu’il n’avait rien à craindre. Du moins, il essayait de s’en convaincre…
Il passa tout le reste de son temps à fixer la rue, devant la maison, depuis une fenêtre de l’étage, espérant voir subitement arriver la massive silhouette de son maître. Mais bien entendu, rien n’y faisait. Plus il priait fort, moins cela semblait fonctionner.
Après quelques larmes silencieuses, Tsune se posa sur le balcon, après avoir récupéré un caillou dans le pot d’une des plantes de la maison. Fixant l’horizon sans regarder de point précis, laissant et rattrapant la pierre machinalement. Si seulement son maître était rentré, il aurait put lui montrer les progrès qu’il avait fait, les techniques qu’il avait apprises. Il avait commencé à avancer vers son but, chose dont il était fier…
Après avoir été lancée pour la Nième fois, la pierre retomba dans la main de Tsu, mais n’en re-décolla pas. C’était ça, il savait ce qu’il pouvait faire ! Il voulait montrer ses progrès à son maître, mais celui-ci n’était pas là. Il n’avait plus qu’à continuer, avancer dans ses entraînements pour en avoir encore plus à montrer ! Et c’était la pierre qu’il tenait qui lui avait fait penser à cela. L’exercice de la pierre, celui qu’il avait tant de difficultés à effectuer pour le moment, s’il s’exerçait encore, Tsu était sur de finir par réussir.
Posant le caillou devant lui, l’étudiant s’installa confortablement puis plaça sa main, paume vers le bas, ou dessus de la cible. Il ferma ensuite les yeux et commença à se représenter son chakra se déplaçant vers sa main. S’il avait effectué cet entraînement plus tôt, il n’aurait sans doute pas réussit à cause de la fatigue, mais à force de rester à attendre, il s’était reposé et se sentait apte à s’exercer. Restait à espérer que ce qu’il ressentait était réel.
Le chakra se déplaça relativement facilement vers sa main, avant qu’il entreprenne de le faire s’écouler en un fil. Les premières fois, il faisait à peine frémir la pierre, et encore. Rien de franchement encourageant en fait, mais il ne se laissait pas aller au désespoir pour autant.
Après plusieurs essais, il convint à une chose.
*Encore un essai, et dodo. Demain j'dois être en forme.*
Les étapes reprirent. Tsune visualisa sa boule de sable, se tordant péniblement pour faire allonger une sorte d’appendice en direction de son bras, et la chaleur qui caractérisait la circulation de son chakra. Une fois celui-ci parvenu à sa main, il s’imagina ce fil qui se formait doucement, comme une goutte d’eau qui se rassemble avant de tomber. L’étudiant visualisa tranquillement, lentement, cette « goutte » s’allonger en un fil, puis descendre lentement lécher la pierre qu’il utilisait pour s’entraîner, pour essayer de l’accrocher.
Une fois ces étapes finies, il s’apprêta à remonter lentement la pierre.