Démo des mots ... :D

Le village des écrits divers.
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Kyoui Kan'son'
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Message par Kyoui Kan'son' »

But du topic: poster vos écris de tout type ( nouvelle, bio autre que NNS, poêmes, fan fics, etc ... ) dont vous êtes l'auteur.

Noilà je vous met une nouvelle que j'avais écrite il y a quelques temps déjà pour un concours ( toujours pas finalisé d'ailleurs :huh: ).

En attendant les votres. ^^
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La Pluie ; coulant sur elle comme pour la laver de ses pêchés, sans succès, alors que lui darde ses premiers rayons.
Dans cette ville modèle où tout semble parfait : des riches, vivants par centaines comme des rois égoïstes, indifférents au malheur des millions.
Dans cette cité sans âme où ceux qui vivent en hauteur le font au mépris des autres : un monde suburbain miséreux et mal famé, où subsistent tant bien que mal les parias de cette société.
Dans ce gruyère immonde entouré d’une épaisse muraille, où s’amoncèlent les ordures du dessus et les cadavres des trépassés du dessous : deux grandes avenues qui divisent en quatre cette abjecte décharge.
Dans le troisième secteur, loin d’être le plus supportable : une batterie d’immeubles, comme dans les autres du reste.
Dans l’un d’entre eux, carcasse anonyme maintenue en état par la crasse et la rouille : des appartements, tombés depuis bien longtemps en désuétude et de ce fait investi librement sans aucun contrôle, sanitaire ou autre.
Dans ce taudis humide et poisseux, au cinquième et dernier étage : un adolescent, un jeune homme tout au plus, qui regarde avec monotonie l’eau de rinçage de son voisin sans gêne suinter, depuis les cieux, sur ses fenêtres rafistolées à la bâche plastique.
Soudain, une lueur : serait-ce le soleil ?
Non, bien sûr non ; ici l’astre en question ne perce pas avant deux bonnes heures … alors quoi ?
Il se lève, se dégage avec peine du fauteuil miteux encore imprégné du parfum de la déchetterie d’où il provient, se dirige vers la baie, et l’entrevoit.
Il n’est pas sûr, une voiture, ici ?
Neuve, blanche et étincelante … que ferait-elle là ?
Il n’est pas sûr, mais c’est bien connu : chez eux on a tout mais on en veut encore plus, chez lui personne n’a rien, et c’est déjà pas mal.
Il perçoit le ronronnement du moteur à travers la mince couche de bois pourri formant le plancher, il hésite …
Quoi qu’il en soit, une portière s’ouvre, coté passager.
Un homme en descend alors et, dans le doute, il fait de même, sautant quatre à quatre les marches de l’escalier vermoulu qui le sépare du rez-de-chaussée.
Le temps lui est compté, pas le moment d’en perdre, pas tant pour y arriver, mais bien pour être le premier.
Tout s’enchaîne alors : arrivé en bas, il se précipite sans crier gare sur la berline, ouvre la portière avant gauche, saisit puis moleste le conducteur, le jette à terre et enfin, s’enfuit.
A terre, sonné, le chauffeur écarte avec peine le pan droit de son veston, empoigne son arme avec maladresse, et tire sans viser.
L’autre sort alors du bâtiment, alerté par les coups de feu, et imite sans attendre son compagnon d’infortune.
Mais il est déjà trop tard, la voiture s’éloigne rapidement et, avec elle, leur unique chance de survie ; car ici, on ne peut entrer à pied ... et encore moins sortir.
Au volant, lui jubile, poussant allègrement le véhicule à présent bien aéré dans les rues étroites et sinueuses du quartier.
Bientôt il serait riche, plus que quelques mètres, un ou deux pâtés de maison quoi.
Quand soudain, figée au beau milieu de la route, une femme ou ce qui semble l’être reste sans bouger face à la voiture lancée à toute allure vers sa nouvelle vie.
Lui s’énerve d’abord, mais pense qu’elle va bouger ; il klaxonne alors en constatant la réalité, s’agite, de plus en plus, et puis … plus rien.

Un quart d’heure plus tard.
Il se réveille, sa mémoire est confuse, parsemée d’images en désordre.
Après quelques secondes de réflexion, il parvient à mettre un peu d’ordre dans tout ce fouillis : il revoit l’accident, ce coup de volant tardif et brusque afin de l’éviter, son corps percutant le capot puis roulant sur le pare-brise, sa vaine tentative pour conserver le contrôle du véhicule ... quand une sonnerie l’interrompt, un téléphone.
Son regard perdu quelques secondes plus tôt à vagabonder çà et là dérive alors vers sa droite, il aperçoit alors le combiné trépignant sur son socle ; la tension monte : répondre, ne pas répondre ?
Il hésite, ne sait trop quoi faire ; sa main s’en approche lentement, toute tremblante, prête à le saisir … quand elle cesse de le faire douter.
Pas de répit, un nouveau son remplace le précédent, capital.
Une roue, une simple roue un peu ovale, tournant tant bien que mal au gré du vent.
Sans qu’il sache pourquoi, elle le fascine.
Sans qu’il puisse connaître la nature ou l’origine de ce son, il est littéralement subjugué par celui-ci et reste dangereusement immobile, amorphe, sans aucune réaction.
Soudain, une autre sensation le tire de sa périlleuse contemplation, provoquant chez lui un vent de panique.
Il sent la température de ses jambes augmenter brutalement, mais met un petit peu de temps à comprendre … presque trop.
La fumée provenant du moteur en feu pénètre ses voies respiratoires, il commence à avoir beaucoup de mal à respirer.
Ses mouvements se font subitement plus nerveux ; affolé, il tire frénétiquement sur la poignée de sa portière qui, coincée entre le sol et la carcasse, ne risque pas de s’ouvrir.
Dans un sursaut de lucidité, il se décide à détacher sa ceinture de sécurité et à sortir par le côté passager.
Péniblement extirpé des restes de la berline, il s’éloigne en rampant sur plusieurs mètres, une dizaine au mieux, et profite d’un petit moment de calme pour faire une pause … tout en gardant ses yeux rivés sur son rêve qui part en fumée.
Mais l’entracte est de courte durée : une balle le frôle sans crier gare, sa terreur refait surface ; il fuit de nouveau.
Les détonations gagnent en nombre et en précision, lui empoche un lot de consolation : quelques grammes de plomb viennent lui décorer le mollet droit.
Son instinct lui indique la voie à suivre : il s’enfonce alors dans une ruelle sombre et humide, comme tant dans le secteur, un de ces coupe-gorge que ses agresseurs n’emprunterons pour rien au monde … du moins espérons le.
Ceux-ci, ses victimes, regardent impuissants leur proie prendre la tangente, un sinistre sillon sanguinolent en guise de traîne.
Tandis qu’ils suivent dépités l’évolution aérienne du panache qui s’échappe des restes de leur véhicule, un autre facteur entre en scène, délivrant de bien mauvaises nouvelles.
Le premier prend peur en constatant que le portable de son collègue sonne, lui reste stoïque, se limitant à une interjection bien révélatrice :

« Merde. »

Trente minutes plus tard environ, dans un bouge sordide perdu au milieu des méandres du quatrième arrondissement.
Le jeune homme s’introduit dans la place crasseuse, essoufflé, presque à bout de forces.
Visiblement habitué des lieux et de leurs us et coutumes, il se fait bientôt taquiner par le gérant et quelques piliers de bar :

« Alors, encore raté hein ?
Tu ramènes pas de problèmes au moins ?! »
Sept tours ne sauraient être suffisants.
Des bruits de pas empressés viennent soudainement illustrer sa question.
Un bref moment de flottement, à peine quelques instants ; puis, avec fracas, la porte est enfoncée par les deux hommes, encore eux.
Sans attendre, ils font irruption, arme au poing, et, aussi rapidement qu’ils sont venus, menacent l’assistance :

« Le môme, maintenant ! »

Mais aucun n’obtempère ; le plus calme des deux truands brandit alors son arme et abat sommairement un homme, au hasard ; personne ne bouge.
Il réitère son geste dans la foulée ; idem.
Comprenant que rien n’y fera, il saisit une cruche négligemment posée sur une table bancale, remplie d’un liquide douteux, sorte d’alcool quelconque de dernière distillation, frelaté et nauséabond.
Son acolyte le regarde alors, il ne comprend pas, puis plie sous ce regard de fer, et l’imite.
Agissant selon l’ordre intimé par l’autre, il brise le pichet sur le sol, puis un autre, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus aucun, hormis celui que conserve son collègue.
Celui-ci le somme alors de sortir, et, une fois son injonction respectée, reproduit le mouvement à destination du patron, qui sent la fin venir.
Puis, il tire une ultime bouffée sur sa cigarette, et ajoute calmement avant de la jeter :

« Après tout, d’une façon ou d’une autre, le résultat sera le même. »

Les secondes qui suivent paraissent interminables ; puis, tout s’anime à nouveau dans un océan de flammes.
Bientôt une répugnante odeur de chaire calcinée sort de l’endroit sous forme de macabres exhalaisons noirâtres.
L’un des clients tente alors une sortie … il sera abattu sans une once d’hésitation, ainsi que tous les autres qui eux aussi tenteront le tout pour le tout … presque tous.
Derrière le bar, le seul encore en vie cherche désespérément une solution pour survivre.
Le jeune homme panique, à nouveau ; il sent la morsure du brasier fondre sur lui.
Finalement, la chance lui sourit : en ôtant le tapis en voie de calcination sur lequel il se trouve, il découvre une trappe au sol qu’il ouvre précipitamment.
Il s’engouffre dans la cave la tête en avant, heurte une marche et perd connaissance, une fois de plus.

Le noir le plus profond le berce des heures durant, puis s’atténue, devient gris, et le reste.
Il reprend conscience : autour de lui, tout est sombre, silencieux, la poussière qui stagne lui irrite les yeux en une minute à peine.
C’est vite clair pour lui, aucun doute, il est coincé ; du moins jusqu’à ce que les pillards aient suffisamment ratissé les lieux pour qu’il puisse soulever ce bout de plancher qui le retient captif.
Pour un temps, il se résigne, et, assis en tailleur contre un mur, relâche la pression :

« Dire que c’était bon, c’est trop con !
J’y étais presque, enfin j’aurais eu assez pour me barrer d’ici … et la voir.
Tout çà à cause d’une saloperie de clodo, trop camée pour pousser son caddie sans emmerder le monde ! »

Il continue à vociférer ainsi pendant encore une bonne heure, deux, trois ; qui sait ?
Au final, il passa son temps à faire le compte de ce qu’il perdit, de ce qu’il aurait dû avoir, de ce qu’il n’aura probablement plus jamais l’occasion d’acquérir.
Puis, son discours se fait moins agressif, change d’orientation : sans arrêt, quel que soit le sujet, ses pensées vont à sa victime, avec à chaque fois ce son en guise accompagnement.
Soudain, la faim le tiraille, son ventre grogne sans cesse dans les ténèbres, comme le ferait une bête monstrueuse.
Que faire ?
Bien sûr, il y a probablement plein de nourriture ici, mais … doit-il se servir ; voler un mort ?
Il se remet lentement debout, erre sans but tel un aveugle dans les trente mètres carrés de son obscure cellule, mais finit par se lasser et, finalement, se rassoit au hasard.
Des pensées désagréables lui viennent alors en tête, il choisit dans un premier temps de les fuir en reprenant ses pérégrinations infructueuses durant un petit quart d’heure.
Mais la tentative est vaine, elles reviennent sans attendre ; même scénario, encore et encore.
Au bout d’une douzaine d’essais, il perd complètement la notion du temps et, enfin, affronte sa conscience :

« Quand même … si j’avais roulé moins vite, si j’avais réagis comme il le fallait ?
Non ; après tout, qu’est-ce qu’elle foutait là à attendre celle-là ?!
C’est sa faute si je me retrouve coincé ici, pas la mienne ! »

Il marque alors une longue pause, cherche des arguments face aux multiples accusations qui l’assaillent, des preuves, justifications, prétextes, causes, motifs ; ou tout autre sophisme suffisamment élaboré pour le disculper aux yeux de sa propre morale.
Puis, il est de nouveau sollicité par son estomac.
Le jeune homme tente autant que possible de faire avec, de réfléchir ; mais sa faim reste la plus forte.
Cinq jours déjà qu’il n’a rien avalé, alors forcément, il s’y habituerait … presque.
Bientôt, la douleur devient insupportable, il plie sous les torsions de son estomac, et cède.
Fébrilement, il entreprend malgré ses réticences de fouiller les cartons entreposés là.
A chaque fois, le constat est le même : l’humidité qui régnait ici en maître a depuis longtemps pourri toute denrée comestible, si tant est bien sûr qu’elles l’aient été un jour.
Pour parachever le tableau, le simple contact avec l’épaisse couche de poussière poisseuse sur chacun d’entre eux le rend presque malade.
Mais quand on a le ventre vide, on n’a que la souffrance de sentir son abdomen se distordre bruyamment ; alors, pour l’atténuer, il se recroqueville sur lui-même et attend que çà passe.
Ses forces le quittent peu à peu, il passera plusieurs heures ainsi, en quasi-sommeil, répétant inlassablement les mêmes mots :

« Pourquoi j’ai fait çà ?
Pourquoi j’ai fait çà ?
Pourquoi j’ai fait çà ? … »

Soudain, un bruit le sort de sa torpeur, ou plutôt un son.
Il l’a déjà entendu auparavant, où ?
Impossible de le dire, et d’ailleurs, qui s’en soucie … pas lui en tout cas ; pour le moment.
Peu à peu, ce son se fait de plus en plus fort, comme si l’objet ou la chose dont il provient se rapprochait du jeune homme.
Alors, il se rappelle, après l’accident, la roue … impossible.
Il peut ressentir une sorte de présence dans son dos, ou du moins s’en persuade, mais n’ose se retourner.
Son coeur bat de plus en plus vite, le son lui vrille les tympans et soudain … le silence.
Après quelques secondes qui pour lui parurent une éternité, un faible couinement se fait entendre.
Il sent alors quelque chose tirer sur ses vêtements, d’abord sur son pantalon, puis son t-shirt, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il bouge.
Là, la dizaine de rats qui lui courait dessus s’enfuit.
Influencé par son estomac, une folle pensée lui traverse le crâne.
Il s’élance à la poursuite de cette horde grouillante, mais se retient au dernier moment.
Une larme commence à perler sur sa joue droite, il l’essuie en reniflant, comme un gamin venant de se faire réprimander par sa mère.
Soudain, de l’agitation, du monde à l’étage, ou plutôt au rez-de-chaussée.
Les pillards commencent enfin leur ouvrage, il est soulagé.
Bientôt l’un d’entre eux déplace un meuble, la lumière qui jaillit du plancher manque d’aveugler le jeune homme qui recule comme un animal apeuré.
Vite habitué à la clarté du Soleil qui filtre dans sa geôle souterraine, il tente alors d’alerter ses semblables.
Mais visiblement, il n’appartient déjà plus à leur monde, sa bouche s’ouvre, mais reste muette : aucun mot, pas même un râle ne sort de son gosier desséché.
Tirant parti du peu de force à sa disposition, il frappe frénétiquement le parquet, mais rien n’y fait.
Une autre bande fait alors son apparition, la discussion s’engage.
Aucun des deux groupes ne semble prêt à partager avec l’autre, les choses s’enveniment vite.
La tension est presque à son comble, et, aussi rapidement qu’ils se sont rencontrés, les opposants s’affrontent pour ce maigre butin.
En dessous, le jeune homme perd tout espoir en assistant, impuissant, à l’envol de sa dernière chance ou presque : à quoi bon sortir d’ici, durant les trois prochains jours il sera plus en sécurité dans cette prison qu’en liberté !
Un corps choit à quelques centimètres de lui, il ne réagit pas.
Le sang de la victime coule alors lentement entre les lattes de bois juste devant lui, il contemple en silence cette gerbe de plasma qui, soulignée par la faible lumière du jour, le laisse sans voix.
Le temps n’a plus d’importance, rien n’est important, seule cette magnifique et morbide vision compte.
Il n’entend plus rien, ni les bruits de pas irréguliers qui la seconde d’avant lui cassaient les oreilles, ni les coups de feu, ni même les cris d’agonie des belligérants au dessus de lui ; « Elle » serait presque devenue anodine, un comble !
Soudain, une ombre se reflète dans le flot qu’il admire depuis cinq bonnes minutes, mais trop vite pour qu’il puisse distinguer de quoi il s’agit.
Les sensations reviennent, à commencer par le sens le plus mystérieux, le sixième.
Bien qu’assujetti à une peur plus que conséquente, il se retourne et cherche dans la pénombre.
Il ne sait pas ce qu’il est sur le point de trouver, conçoit tous les scénarios possibles et imaginables.
Son rythme cardiaque augmente alors, çà se rapproche … c’est tout prêt, il en est sûr.
Au terme d’une fausse éternité, il sent un liquide chaud lui couler dans le dos, le fait que cela soit du sang humain ne le gène pas plus que cette douce chaleur ne le réconforte.
Une voix perce alors dans l’ombre :

« C’est agréable n’est-ce pas ?
Tu apprécies le résultat de ta quête insensée, en valait-ce vraiment la peine ? »

Il ne comprend pas, qui peut bien lui parler, il est seul ici bon sang !
Oubliant presque sa dernière tentative, il s’exprime à son tour et, bien qu’hésitante et pleine d’appréhensions, sa voix est parfaitement audible :

« Qu’est-ce que vous racontez, c’est pas ma faute, j’ai rien demandé à personne moi, pourquoi vous dites ça ?
Et puis … qui vous êtes d’abord ?! »

Il sent alors une timide brise lui glacer le sang et le reste, à commencer par le cou.
La voix reprend, à sa droite :

« Voyons, pas de çà entre nous, je te connais si bien … tu as forcément voulu tout ça, je sais même que quelque part, tu es soulagé en attendant leurs cris … comme pour elle, avoue que la sensation de son corps butant contre la bagnole t’as fait frémir de plaisir ! »

Le jeune homme se tourne alors ; affolé, il lance son bras comme pour la repousser.
Elle reprend, de l’autre coté :

« Arrête ces tentatives ridicules, ne fuis pas ta nature, accepte-la ! »

Il réitère le mouvement, mais cette fois glisse sur la flaque rougeâtre et finit par s’étaler sur l’escalier.
Un ricanement se fait alors entendre, puis, une dernière fois, la voix s’adresse à lui avant de disparaître :

« Ne t’en fais pas, nous avons tout le temps … tu acquiesceras, sois en sûr. »

Il s’effondre alors et dévale en trombe l’escalier avant de finir étendu sur le sol en bas de ceux-ci.
C’est accroché à ces derniers mots qu’il passera la fin de la journée :

« Trois jours, dans trois jours, je serais libre … trois jours. »

Et, effectivement, au crépuscule du quatrième jour, il put sortir, baigné par la douce clarté de la pleine Lune ; mais avant cela, il dut subir de nombreux désagréments …
Premièrement, cette faim dévorante ne le quitta pas d’un iota, il dut alors se résigner à faire ce qu’aucun être normal n’oserait faire … pauvre rongeur.
Ensuite, la solitude est en général quelque chose d’extrêmement craint, ici, il aurait tant voulu l’être un peu plus : harassé continuellement par sa culpabilité, il ne connut quasiment aucun répit.
Accompagné en permanence par les commentaires et les insinuations de cette maudite voix, il crut souvent perdre patience mais réussit, peut-être à contrecoeur, à se contrôler, et garda en lui cette colère ...
Passons volontairement sur les incommodités d’ordre hygiénique et l’odeur plus qu’insoutenable à la quelle il dut, là encore, s’habituer.
Enfin, comble du comble, la température quasi-hivernale de la cave lui assura une fraîcheur somme toute appréciable pour un manchot, moins pour un humain.
À l’arrivée, il en sortit complètement givré, c’est le cas de le dire …
Tout ceci, cette atmosphère particulièrement malsaine qu’il supporta, contribua fortement au petit malaise qu’il fit une fois la trappe soulevée.
Comparé à l’air sec chargé de vapeur d’immondices et autres souillures de son trou, celui de la surface, bien que gorgé de pollution, fut pour lui d’une pureté extrême, comme la nocivité de cette substance sur son organisme dérangé.
Prit alors d’une crise de SRAS intense, il n’eut comme autre choix que de rester quelques minutes immobile afin de remplacer l’oxygène vicié stagnant dans ses poumons.
Mais, malgré la douleur des spasmes qui l’accablaient, à aucun moment, pas une seconde, il ne quitta ce sourire inquiétant qui lui bardait le visage.
C’est alors que, surgi des profondeurs de la carcasse de l’établissement, la voix revint pour effacer ce petit rictus :

« Enfin convaincu ? »

Le jeune homme aurait aimé pouvoir contester, mais il en fut incapable : plus le temps passait dans sa prison et plus l’endroit s’était métamorphosé en un véritable purgatoire.
Il finit par y apprendre beaucoup de choses sur lui-même, non sans mal cependant.
Au début, chaque argument avancé par ce procureur était aussitôt contesté, avec plus ou moins de crédibilité il est vrai, mais sans jamais trahir d’un soupçon les détails de son alibi.
Puis, petit à petit, un intrus vint parasiter son corps et son esprit, tel un serpent insidieux se lovant à son issue dans les méandres de son cortex cérébral : le doute.
Il faut dire que les deux opposants ne jouaient pas sur le même plan : alors que le jeune homme s’évertuait à répliquer sur le vif, presque instantanément, l’autre semblait privilégier l’endurance, répétant inlassablement les mêmes arguments sans changer d’une virgule.
Peu à peu, la défense du jeune homme s’amenuisait, ses objections étaient moins cinglantes, plus hésitantes.
Puis, enfin, au milieu du deuxième jour environ, il cessa de résister, et se laissa dévorer par la perplexité qui l’avait gagné.
Après tout, peut-être avait-elle raison au fond : à force de voir les gens mourir autour de lui, il avait pris du plaisir à les voir … non, pourquoi cela ?
Petit, il avait vu sa famille mourir, les uns après les autres, tous emportés par une épidémie que ceux du dessus n’avaient pas pris la peine d’endiguer, bien qu’ils en soient la cause.
A cette époque, il était apparemment à la mode d’importer des objets exotiques, mais là n’était pas le problème : transportés négligemment, sans aucune précaution, ces produits faisaient souvent le voyage avec d’autres passagers … les mêmes que ceux qui serviront quelques années plus tard de repas à un jeune homme bloqué dans une cave.
La maladie qu’ils véhiculaient, appelée tuberculose, ne touchait pratiquement pas les sujets en bonne santé, mangeant à leur faim et ayant accès aux soins médicaux basiques.
Pour les autres, qui avaient déjà beaucoup de mal à se sustenter régulièrement, les choses étaient bien moins évidentes.
En quelques semaines, l’infection gagna rapidement la quasi-totalité de la population, n’épargnant que quelques rares personnes.
Lui faisait partie de ceux-là, et en conséquence s’occupait tant bien que mal de sa famille, sans trop savoir pourquoi.
Eux qui, depuis le jour de sa naissance, l’avaient maudis et traités ensuite comme un déchet, étaient à présent complètement sans défense.
Que faire, les aider, les soutenir ; ou leur rendre la pareille ?
Deux possibilités s’offraient alors à lui, il choisit la vengeance.
Avec le temps, ce souvenir s’était transformé, bien qu’au fond de lui, la vérité ne cherchait qu’à éclater au grand jour :

« Tu te souviens, la satisfaction après leur mort ?
La sensation grisante de liberté, ce soulagement tant attendu ?! »

Pris en tenaille par sa volonté de nier les faits, les allégations de la voix et ses réflexions, son état se dégradait, au point qu’il ne chercha bientôt plus à se défendre.
La voix elle continuait, insistante, persuasive :

« Et par la suite, tous ces pauvres gens que tu as détroussé, tous ces incrédules que tu as pillé en profitant de leur gentillesse ; tout çà pour çà …
Ceux du bar, qui ne refusaient jamais de te payer un verre, même si tu ne leur remboursais jamais, et … elle. »

La simple évocation de cette dernière suffisait à le faire réagir, entrant dans une colère noire :

« Tais-toi !!! » hurlait-il en prenant sa tête dans ses mains, comme pris d’une migraine effroyable.

Mais rien n’y faisait : peu à peu, fait après fait, la voix lui présentait le catalogue de ses exactions.
Lui restait plus ou moins passif, hormis quand le sujet dérivait vers la sans-abri.
Mais pourquoi, que craignait-il ?
Quel danger pressentait-il à la seule évocation de cette victime ?
Même lui ne le savait pas, mais une chose était certaine : son esprit malade trouverait bien un moyen de le torturer davantage.
En attendant, il endura, encore et encore, l’exposé de sa soi-disant véritable nature, c’était plus facile ainsi.
Celui-ci faisait de lui un véritable monstre, un traumatisé victime d’un passé si douloureux qu’il fut conduit sans le vouloir sur une pente savonneuse.
Ce n’était pas sa faute, non, il n’était lui aussi qu’une victime, faisant perdurer ce cercle vicieux qui changeait les innocentes en bourreaux, et ainsi de suite.
Non, il n’était pas responsable, il était comme tant d’autres le produit de cette ville, cette cité immonde qui pervertissait le cœur de ses habitants, au dessus ou en dessous.
Alors, si telle était sa nature, il n’irait pas contre, quelles qu’en soient les conséquences.
Ainsi, quelques heures avant sa sortie, dans le vacarme des derniers échanges à la surface, il souriait, libéré … ou presque.

La crise finit par passer, le laissant enfin libre de reprendre le cours de sa quête ... de sa vie.
Il releva bientôt la tête, son regard avait changé.
Il semblait décidé, sûr de lui, ou plutôt de ce qu’il était.
Sur un ton ferme et résolu, il acquiesça alors :

« Oui, c’est vrai, je n’ai jamais été honnête, ai été, suis et serai la cause de nombreuses morts.
Mais est-ce de ma faute si je suis devenu ce que je suis ?
Non.
C’est cette putain de ville qui a fait de moi ce tueur, ce monstre ; et alors ?
Qui m’en empêchera ?
Personne. »

A ces mots, la voix marqua un long silence, puis soupira, une dernière fois.
Sans qu’elle n’ait prononcé le moindre mot, le jeune homme sentait bien que quelque chose n’allait pas, mais quoi ?
Il tenta bien d’obtenir des réponses, interpella maintes et maintes fois la voix qui semblait avoir disparu.
La panique le gagna, lui qui avait tant souhaité être seul découvrit ce qu’il en était réellement : bien que passant son temps à remuer des choses désagréables, même si son seul but était loin d’être honorable, cette maudite voix était la seule personne, la seule entité même, à avoir réellement passé du temps avec lui.
Voilà tout ce qu’il voulait : de la compagnie, n’importe laquelle et, à ce titre, il allait être servi.
Après une heure à errer à la recherche de la voix, la faim se manifesta de nouveau au détour d’une ruelle sombre.
Il aperçut dans celle-ci des poubelles alignées, et décida sans même hésiter de les fouiller.
Malheureusement pour lui, elles étaient à l’image du quartier où elles se trouvaient ; seulement pleines de déchets.
Selon lui, quelqu’un s’acharnait sur lui, qu’avait-il fait de si terrible pour mériter une telle peine ?
Il ne comprenait pas, ne réalisait pas.
Tel un vieillard complètement sénile, il se mit alors à marmonner, baragouinant des choses invraisemblables.
Son discours était étrange, incohérent ; il assemblait les mots, les idées, les causes et les effets … sans que rien n’ait de sens.
Il paraissait perdre complètement pied avec la réalité ... quand elle arriva.
Derrière lui, dans l’une des artères encrassées de ce labyrinthe de bâtiments, l’obscurité qui régnait quelques secondes plus tôt en maître s’éclipsa progressivement, au profit de la lueur blafarde du satellite terrestre.
Peu à peu, elle gagnait du terrain, lentement, comme dotée d’une volonté propre.
Lui passa d’un état d’isolation quasi sénile à une raideur toute enfantine.
Émerveillé comme un gamin devant ce spectacle irréel, fruit de sa névrose galopante, il n’eut aucun réflexe, attendant patiemment que sa mystérieuse visiteuse vienne à lui.
Point d’apparition divine, d’absolution ou de miracle comme chaque religion l’énonce plus ou moins ; ici, la seule explication tiendrait du domaine païen, de ces croyances antiques que plus de deux millénaires de sectarisme soi-disant éclairé n’ont pas réussi à exterminer.
Un violent flash inonda soudain les lieux ; le jeune homme, toujours comme hypnotisé ne sourcilla même pas.
Puis, la lumière déclina brutalement et, dans les restes de l’éblouissant mirage à présent à peine plus luisants qu’une luciole qui était apparu devant lui, il put, pour sa plus grande terreur, la distinguer.
Son expression changea du tout au tout, passant du sourire béat à la grimace emplie d’effroi, mais il n’osa bouger.
Le spectre de sa victime lui ne l’imita pas, et commença à marcher vers lui.
Le jeune homme hésitait, était-ce réel, était-il en danger ?
Qu’importe au fond ; un tremblement se déclara alors soudainement dans sa main droite, puis remonta dans son bras, et finit par s’étendre à tout son corps, avant de cesser aussi rapidement qu’il était advenu.
Ce fût un véritable choc pour lui, il s’enfuit alors le plus vite possible, une seule idée en tête : courir.

Et il courut, encore et encore, des heures durant, dans cette nuit noire qui semblait ne jamais vouloir finir.
Bientôt, il arriva devant un lieu qu’il connaissait bien : le monte-charge.
Ici étaient acheminées toutes les denrées destinées aux seigneurs du dessus, et, en conséquence, le dispositif de sécurité était plus qu’imposant.
Souvent il avait songé à pénétrer ici pour enfin la voir, mais il dût se résigner à chaque fois.
Mais aujourd’hui était un jour complètement différent, ce qui le motivait, même si instinctivement il cherchait en fait protection auprès d’Elle, ce qui le poussait n’était pas l’envie mais bien la peur.
Une peur si profonde qu’elle efface sans peine la crainte des vigiles, des chiens et de l’immense clôture de 4 mètres et quelques de haut au système électrique poussif, tantôt plus virulent qu’une centrale électrique, plus mollasson qu’un fil d’enclot à bétail la seconde suivante.
Transcendé par la terreur qui s’était emparée de lui, il escalada sans hésiter le grillage, empoigna à pleines mains le sommet fait de barbelés rouillés, sans que le courant ne lui soit fatal.
C’est alors, à deux mètres du sol à peine, que la ruine qui faisait office de compteur se remit en route, lui envoyant une décharge quasi-mortelle … car cela aurait été trop facile d’en finir ainsi :

« Bien sûr, ils jouent avec moi, quel plaisir ils auraient de me voir crever maintenant ?! »

Finalement, il atterrit dans la cour étrangement déserte du bâtiment.
Il se retourna, à la recherche du fantôme qui arriva bientôt, inchangé.
Le jeune homme reprit sa course quand il vit l’entité inconsistante traverser le grillage, et se dirigea en boitant vers l’entrée située de l’autre coté ; sa jambe blessée qui auparavant n’avait pas donné signe de faiblesse c’était brusquement remise à le faire souffrir.
Là, trois sentinelles montaient la garde, une tasse de café fumant, une cigarette et une fiole d’alcool à la main ; aucun semblait n’avoir entendu ses cris, ou plutôt les avaient-ils pris pour ceux d’un quidam quelconque victime de la folie de ses congénères … comme d’habitude.
Le jeune homme resta quelques secondes à les regarder, reprenant son souffle avant la prochaine épreuve.
Aussitôt qu’ils l’eurent repéré, ils appliquèrent la consigne qui leur avait été donnée : tirer à vue.
Mais dans le noir, ils ne purent atteindre leur cible, et virent complètement désintéressés le fou entrer dans la structure métallique vétuste et sujette aux courants d’air par l’une des nombreuses failles que des années d’absence d’entretien avaient mis au monde.
A l’intérieur, la situation n’était guère plus lumineuse, le jeune homme arrivait à peine à distinguer les passerelles métalliques qui devaient l’amener à Elle, mais qu’importe, il continua.
Gravissant à toute allure les épaisses marches oxydées, il chuta plusieurs fois, se relevant de la foulée et poursuivant sa folle course pour tenter d’échapper à ses hallucinations.
Chacune de celle qui le séparait d’elle semblait plus dure à passer que la précédente.
La millième et dernière marche pointa bientôt dans son champ de vision plus que restreint ; cet ultime obstacle passé, il crut, en arrivant sur un palier, toucher au but.
Devant lui, une porte munie d’un hublot, dans lequel il put péniblement distinguer quelques lueurs qui l’attirèrent comme un papillon de nuit.
Il tendit alors sa main, et s’aperçut avec stupeur d’abord qu’elle était fermée.
Puis, il perçut derrière lui une présence : l’entité qu’il fuyait semblait se rapprocher dangereusement.
Affolé, il commença à vouloir l’enfoncer, lançant tant bien que mal son corps malingre sur l’épaisse cloison d’acier.
Affaiblis par la rouille, ses gonds lâchèrent rapidement, la faisant basculer lentement puis toucher terre avec fracas.
Dans ce qui semblait être la salle des machines, le dément chercha catastrophé la prochaine issue ; puis s’enfonça dans un dédale obscur de mécaniques cliquetant tous rouages en avant.
Celles-ci, sous l’effet de son délire, se transformèrent en monstres, en suppôts du spectre à la solde de ceux qui en voulaient à sa vie.
Il se mit à les frapper, frénétiquement, sans ménager ses forces, sans prendre soin de s’épargner, et se blessa sur ces amas de fers inébranlables.
Emporté par son hystérie, ses plaies lui apparurent alors comme causées par les dites créatures, qu’il esquiva bientôt tant bien que mal.
Dans ses yeux, plus une once de lucidité, seulement deux vides cernés par une asthénie qui n’a que trop duré.
Il réussit ensuite laborieusement à progresser.
Devant lui, la porte de sortie, enfin ; et puis ...

Le jeune homme reste dubitatif, surpris.
Comme réveillé en sursaut d’un affreux cauchemar, le pauvre hère complètement déboussolé contemple la réalité.
Plusieurs secondes, il reste estomaqué devant ce qui s’offre à lui.
Pas de royaume merveilleux suspendu dans les airs, pas de cité immaculée baignée d’une douce lumière pseudo divine ; rien qu’une masse métallique, triste et sale.
Après un rapide coup d’œil en contrebas où il ne peut voir qu’une coupole d’acier plongeant son quartier dans l’obscurité, il se retourne, face à la porte.
Plus aucune trace du spectre, plus de monstres, juste une salle étroite et poussiéreuse où s’ébattent sur les cadavres de machines sur le déclin des centaines d’araignées aussi sèche que ses lèvres.
Il n’a plus faim, plus peur, plus rien ; même plus l’envie de savoir pourquoi.
Seule une inextinguible soif persiste … son corps semble plus sec que du sable.
Sans trop d’entrain, il cherche autour de lui, son regard vagabonde dans le vague.
Bientôt, celui-ci se pause sur l’énorme pilier qui semble soutenir ce qui se trouve au-dessus.
Il le scrute attentivement, avant de déchiffrer à l’aide de ses maigres connaissances l’étrange pictogramme qui y est peint.

« S-sept … »

Soudain, une goutte lui tombe sur la tête, coule lentement sur son front, puis son visage, et finit sa course dans sa bouche.
Il lève la tête, cherche son origine, quand une nouvelle larme vient apaiser sa soif.
Les cieux rivés sur le ciel, il regarde béat celle à qui il a dédié sa vie, laquelle s’achève brutalement.
Une détonation, un seul et unique coup de feu ; et une balle, une petite ogive de 9mm qui vient lui exploser le crâne.
Derrière son cadavre, les deux hommes ; le plus calme lance son arme à l’autre.
Celui-ci la rate, la ramasse, tente de contenir le flot qui monte dans sa gorge, puis finit par laisser choir l’automatique et se précipite sur le coté, prit d’une violente envie de vomir.
L’autre téléphone, attend patiemment que l’on décroche, encore quelques secondes de tonalité répétitive et ennuyante :

« C’est fait. »

Les deux hommes quittent alors la scène, laissant la dépouille dont le sang se mélange avec l’eau répandue sur le sol, en tête-à-tête avec … Elle.
Il est mort, oui, mais il a put la voir.
La Pluie.
Kumiko> Ho oui , j'avais eu le début, tu ne m'a jamais donné la suite! vilain!
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Lee Khos
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Message par Lee Khos »

Si ça vous dit de vous farcir 151 pages word....et trèèèès loin d'être finis, je suis laborieusement en train d'écrire le 14eme chapitre mais c'est l'overbook en ce moment....enfin bref, voici le début d'un rp .....qui je vous le promets devient vite haut en couleur. En gros là, vous avez le prologue (les douze premiers chapitres) et c'est après que ça commence vraiment (je veux dire l'intrigue horrible:p) donc on a été deux sur le scénar mais bon :p

http://machiavelfantasy.skyblog.com peut-être que certains d'entre vous connaissent déjà :p *le ressort à chaque occasion*
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Message par Nekozaka Tsukiyo »

Avec l'aimable participation d'Hyodo ;-)

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La soirée avait mal commencé. J'avais dégueulassé mon costard à cause de ce foutu mauvais payeur - un genou et un peu d'alcool, avec mon Colt... - et voilà que le premier bar qui me tombe sous la main est plus miteux qu'un des bordels de la Côte. Peu importe...

« Putain de merde… Ma dernière bière »
« Hey, toi la palourde en costard tu vas m’expliquer ca de suite… c’est quoi ce bordel ? »

C'est-à-dire que le gosse se retrouva face à mon compagnon de toujours, délicatement posé sur sa tempe, avant que lui-même n'ait eu le temps de me coller le sien dans la gueule. Là, je remarquais une petite tache. Minuscule, à vrai dire, une petite trace de sang séché, juste sur le canon.
Puis mon regard remonta sur son visage.

" Pleurniche pas, tu as bien plus à perdre... on est intéressés par des types dans ton genre. "

« Merde… C’est qui On ? C’est quoi mon genre ? Chuis pas à vendre, tout juste à louer, et encore, vu mon espérance de vie actuelle je pense pas que je sois un bon investissement.. »

L'expression de son visage était un régal, moitié surpris, moitié choqué, avec la petite pointe d'intéressement qui excitait ma curiosité... D'un autre côté, il abandonnait la partie mais ne lâchait pas le morceau sur l'autre terrain. C'était bien, peut-être quelque chose de potable après une journée passée à compter les éclopés... chez nous, chez eux.

" Si on doit s'occuper de tes petits problèmes à ta place, il faudra que tu nous en sois reconnaissant. Des petits services, des petites choses qu'on te confiera... pour la famille. Tu comprends ? "

« Ouais… c’est pas comme si j’avais le choix. Allez, je préfère encore bosser avec vous que de nourrir les poissons au fond de la baie. C’est quand que je signe ? »

Le gosse manquait encore un peu de motivation et d'attachement mais on saurait s'en occuper le moment venu. Pour l'instant j'avais de la chair fraîche à ramener au Parrain, peut-être même de la bonne viande, ce serait déjà ça de pris. Il avait une bonne gueule, quand on y regardait de plus près, quelque chose d'avenant.

" Disons, quand tu seras libre de tes petites obligations. Un prêté pour un rendu. Un crédit à vie. "

Restait encore à aller passer un coucou à ceux qui lui en voulaient. J'allais peut-être m'en occuper, ça me détendrait. La torture n'a jamais été mon truc, et ma pauvre mère était bien la première à me le reprocher, paix à son âme.
Kyoui Kan'son'
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Message par Kyoui Kan'son' »

Yeah Parano Powah ^^

Cà me fait penser tiens ...
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« Une faible lumière, au loin, comme dans un tunnel ; elle est si terne que je peine à la distinguer.

Puis, elle commence à se ternir, et finalement disparaît.

Une autre prend sa place, furtivement, elle passe du haut vers le bas, puis une autre, et encore une autre.

Les sons reviennent alors, d’un coup ; ils m’explosent littéralement les tympans, je peux presque sentir couler le contenu de mon crâne sur moi.

A vrai dire, il y a bien quelque chose qui coule sur mon corps, humide et poisseux, je sens cette couche répugnante qui bouche mes pores ; puis, le reste suit.

En même temps que mes courbatures, ma vue me revient, les sons se font eux plus doux, mais toujours aussi incompréhensibles.

Des cris, des voies, un écho mécanique et artificiel, des bip stridents et irréguliers ; le tout mêlé dans un brouhaha invraisemblable.

Alors, je tend mon bras en l’air, et regarde ma main, loin d’être immaculée.

Je perd irrésistiblement le contrôle de moi-même : ma main se met à trembler, se crispe, mon corps se tord et s’agite ; je me sens partir.

On me saisit, me cloue littéralement contre mon support, toujours en mouvement, quelque chose est joint à mon visage, de force; puis, plus rien.

Je retourne au néant, dans un état de bien-être absolu; je suis léger, tellement léger !

Une voie désagréable perturbe cette quiétude, cela me frustre: sans trop savoir pourquoi, je sentais avoir enfin trouver la paix que j’avais tant chercher.

Elle est confuse, je n’arrive à discerner que quelques mots; sombres et hideux, qui à chaque fois me renvois à des scènes irréelles … je crois.

L’angoisse, la peur, le désespoir, tous en moi comme si j’avais vécu tous cela.

Je ne sais pas au juste si j’y étais, si c’est vrai ou non, mais je n’ai pas le temps d’y mettre un tant soit peu d’ordre que ce monde me rappelle à lui.

En sueur, fébrile, terrorisé, je me réveille brusquement, une soudaine envie de vomir; ce goût me répugne.

Du sang, oui, j’ai le goût du sang en bouche, constamment.

J’ai beau tout expulser, à m’en nouer l’estomac, rien ne part; alors j’abandonne, et relève la tête.

J’ai d’abord du mal à le reconnaître, à me reconnaître; je l’examine alors attentivement, mais lui ne réagit pas, son regard reste amorphe, fixant droit devant lui.

Soudain, je sens une présence, et là, dans le miroir, deux lueurs rougeâtres apparaissent; malgré ma peur, je me retourne, poussé par une force inconnue.

Mais il est trop tard, tout a disparut, mon appréhension y compris, remplacé par un froid, glacial.

Il me ronge les os et me met dos au mur, qui me paraît bien chaud en comparaison; face à la porte, je lis mes jambes, les embrasse, mais la température ne cesse de descendre.

Presque glacé, un léger courant d’air m’attire par sa chaleur, je le suis, sors de la salle de bain.

Mon regard erre dans la pièce, vagabonde au hasard des objets, puis se fige à ma gauche, en direction de la fenêtre.

Je me place devant celle-ci, à sa recherche; le duo lumineux revient, mais je n’ai plus peur, « elle » me protège.

Soudain, un bruit, tout disparaît; des clés tournent dans la serrure en fer épais de la porte : un tour, deux tours; et un homme entre, me dit bonjour, … »

Le médecin l’interrompt, cessant subitement de prendre des notes.

Le patient lui arrête de se balancer, captivé par son plateau repas qu’il engouffre d’une traite; plus rien d’autre ne compte alors.

Le thérapeute sort de la chambre 13 atterré, et rejoint Mlle Mel, la jeune et jolie infirmière qu’il compte séduire d’ici peu.

Il lui raconte sa séance en détail, n’omettant aucun détail sur celui qui, pendant ce temps, dévore son assiette, se coupant la bouche et le reste du visage; sans émettre le plus petit son de douleur :

« Son mental est très atteint, il n’a aucune notion du temps et ne réalise pas qu’il est là depuis plus d’une semaine.

Son récit est rocambolesque, exagéré au possible, il confond les faits et ses rêves et y incorpore des bribes de son enfance … »

Elle se contente d’écouter, visiblement touchée par le sort de ce jeune homme, orphelin de naissance, retrouvé seul et miraculeusement indemne dans une forêt, voilà bien longtemps.

Il poursuit, pensant parvenir à ses fins par ce biais :

« Dire qu’il vient de perdre sa 23ème famille d’accueil, quelle destin effroyable !

De plus, … »

Une panne subite de courant le coupe dans son analyse, il se rend alors sans tarder, pour la troisième fois cette semaine, au; chargeant sa subalterne agacé de veiller le patient.

Elle entre dans la chambre, la pâle lueur de la pleine lune faisant office d’éclairage de fortune; elle la contemple un petit moment quand une voie lancinante la sort de sa contemplation :

« Encore faim, toujours et encore, plus et toujours, encore faim, toujours et encore, plus et … »

La femme en cherche la provenance dans la pièce, tournant sur elle-même, de plus en plus en proie à la panique qui monte irrésistiblement en elle.

Puis, plus rien, la voix se tait.

Face à l’infirmière, deux lueurs déchirent l’obscurité, accompagnées d’un toute autre voix, forte et rauque :

« Hum, t’as l’air bonne toi ! »

De son coté, le praticien revient, le courant lui l’imitera sous peu; des cris l’alertent.

En panique, il se dirige vers la source, accompagné presque simultanément par l’électricité qui lui emboîte le pas puis le dépasse.

Soudain, à quelques mètres, une pièce reste dans le noir.

Il hésite puis s’en approche; le néon de la chambre clignote, il parvient à peine à identifier son numéro … 13.

Presque collé à la vitre, il tente de percevoir quelque chose dans celle-ci, mais il fait trop noir.

Le néon se remet à fonctionner, lui dévoilant un spectacle terrifiant.

Figer, il entend un sinistre grognement derrière lui, tandis qu’une ombre impressionnante le recouvre entièrement.

L’entité dans son dos renifle alors, flairant les fluides corporels du pauvre homme en proie à une angoisse mortelle.

Il n’est plus qu’un cri qui se perd dans les couloirs déserts de l’hôpital, comme tant d’autres cette nuit-là …
Dernière modification par Kyoui Kan'son' le ven. 20 janv. 2006, 0:23, modifié 2 fois.
Kyoui Kan'son, chounin au Kuran
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Anshu Kipai
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Message par Anshu Kipai »

Un petit texte tiré de mon blog ^^
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Maman, dis-moi, raconte-moi, encore une fois… Raconte-moi

Pourquoi ?

Pourquoi les anges ont les ailes encroûtées?

Pourquoi les enfants pleurent à la naissance ?

Pourquoi les adultes ne lisent pas les livres d’enfants ?

Pourquoi faut-il se créer un dieu pour y croire ?

Pourquoi y a des gens qui devraient pas mourir qui meurent ?

Pourquoi y a des gens vivants qui sont morts ?

Pourquoi quand on n’est pas aligné dans les rangs, on implose ?

Pourquoi le code civil est un code génétique ?

Pourquoi j’ai du mal à sourire, maman ?



Tu sais mon cœur, je vais te murmurer le peu de c’que je sais, c’est pas grand-chose…

Parce que …

Parce ce que les hommes connaissent la science.

Parce que les hommes ont crée la bombe nucléaire.

Parce que les hommes ont crée les verres de contact pour se rendre compte de ce qu’il avaient fait.

Parce que les anges désespèrent, et comme ils désespèrent, ils nous entraînent dans leur chute, ils brûlent l’espoir doucement.

Parce que lorsque les enfants naissent, ils savent qu’ils perdent leur liberté.

Parce que dans les livres pour enfants, le rêve l’emporte souvent à la raison, les adultes prennent ça pour de la fiction et les illusions font mal.

Parce que comme c’est difficile de donner un sens et d’appliquer sa science, les hommes aiment s’assurer d’une chose, se donner un espoir, et ont le sentiment que la masse leur donne raison.

Parce qu’on choisit pas tous de vivre, on choisit pas tous de mourir.

Parce que l’homme s’auto-détruit et y prend un malin plaisir.

Parce que la maladie frappe n’importe qui.

Parce qu’on ne maîtrise pas tout, malgré ce qu’on veut se faire croire.

Parce que remplacer le mot « rêve » par « illusion » dans son vocabulaire, c’est une traîtrise bien plus grande qu’elle n’y parait.

Parce que quand on en est arrivé là, on croit se donner une raison de vivre, et bien souvent, cette raison de vivre s’éteint.

Parce que je ne pense pas qu’il y ai un but dans la vie.

Parce que l’homme a peur.

Parce que l’homme a peur de l’inconnu, alors il a crée des lignes, pour pouvoir voir tout le monde, pour pouvoir gérer.

Parce qu’il a oublié qu’il n’était qu’homme, et qu’il n’a pas plus de droits qu’un ver de terre. Parce que ça l’amène à tout régulariser.

Parce que ça l’amène à tout contrôler.

Parce que ça l’amène à vouloir tout savoir.

Parce que c’est pas possible, et qu’il pète les plombs.

Parce que moi aussi, j’ai peur.

Parce que moi aussi j’aimerais bien savoir.

Parce que moi aussi je suis un être humain.

Parce que moi aussi je pète un peu les plombs.

Parce que j’ai déposé des verres de contact sur tes yeux, à toi aussi.
Kyoui > Sympa ^^
Yakujo Sho
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Message par Yakujo Sho »

Un tit texte composé par moi, avec la participation de mon "frère" (un très bon pote) pour les quelques apparitions de son perso.
Il a fait une histoire en parrallèle avec le sien, se passant au même moment.

Quand j'aurais le temps (se soir) je mettrais le même code de couleur que pour le rp pour pouvoir vous y retrouver facilement, et j'aererais aussi :lol:

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CHRONIQUES DE LA LUNE DE CRISTAL
Tome 1
La malédiction du dragon
Prologue

La solitude...
Il la connaissait bien.
Assis au fond d'une taverne de la ville de Fornost, il sirotait la même pinte depuis presque deux heures et ne semblait pas décidé à la finir rapidement. Cela faisait 1 mois qu'il avait quitté son village natal -ou plutôt qu'il en avait été chassé- mais il comprenait les raisons qui avaient poussé les villageois à le bannir ainsi. Il n'était pas triste : il n'était plus, d'après lui, qu'une coquille vide.
Il remarqua soudain que les derniers clients à être encore là le dévisageaient et il savait pourquoi. C'est vrai : un jeune homme d'une quinzaine de printemps à peine, buvant de l'alcool dans une taverne n'avait rien d'habituel mais vu son regard glacial et la taille de son épée, posée à côté de lui et à portée de main, le tavernier le servait sans rien dire.
D'un regard à chacun des individus, le jeune homme leur passa l'envie de le regarder.
Soudain, un elfe des bois entra dans la taverne, le regarda brièvement et s’assit à une table où un ivrogne cuvait depuis quelques heures. Qu’est ce qu’un elfe pouvait bien vouloir à un ivrogne ? Bah, après tout, il s’en fichait.
Voilà qu'il commençait à avoir sommeil, il finit sa pinte et donnât au tavernier deux des pièces d'or qu'il avait gagnées plus tôt en battant un grand homme qui semblait intéressé par son épée. Il avait aisément gagné le duel et avait ramassé une coquette somme après l'avoir terrassé. Il monta ensuite dans sa chambre, se jeta sur le lit et s'endormit.
Et, une fois de plus, il refit le même cauchemar...


Chapitre 1 : élu sans le savoir

Il se nommait Gaiden, un prénom elfique qui signifiait "démon". Il n'avait pas plus de 15 printemps. Il mesurait presque 1m80, avait le teint clair, un oeil marron tandis que l’autre, caché sous une mèche de cheveux- était rouge sang. Il avait une cicatrice qui partait d’au-dessus de cet oeil et descendait dessous sur 5 bons centimètres. Ses cheveux, couleur de sang séché, reflétaient la lumière d’une teinte légèrement marron. Il portait un long manteau de cuir noir ouvert ainsi qu’un pantalon et une chemise de cuir tout aussi noir. Il avait un aspect sauvage, mystérieux et semblait, malgré son ample manteau- plutôt bien bâti, ce qui était dû aux corvées quotidiennes et aux exercices à l'épée qu'il faisait chaque jour avec son mentor et père adoptif, Vargace.
-Attention : tu laisses une ouverture sur ton flanc gauche !
Il était en train de s'entraîner en vue du spectacle pour la fête de la Célébration du Dragon, une cérémonie qui se déroulait tous les ans à la même époque.
-Je sais ce que je fais, Maître, dit Gaiden.
-Bien alors nous allons voir ça, hurla Vargace en se jetant sur son disciple qui esquiva au dernier moment pour lui envoyer un coup de pied en plein menton.
Cependant, Vargace était loin d'être naïf et para. Il feinta à gauche et envoya Gaiden à terre d'un coup d'épaule.
-Bonne tentative, dit le vieux mentor, mais tu es trop téméraire. Bon, cela suffit pour aujourd'hui. Tu dois être en forme pour la cérémonie et si je t'amoche trop tu ne pourras pas y prendre part.
-Maître, nous sommes à la veille de la Célébration du Dragon, allez vous enfin me dire de quoi il s’agit?
Vargace garda le silence.
-Vous me l'aviez promis, Maître !
-Très bien, mon garçon, je vais tout t'expliquer :
« Il y a bien longtemps un dragon protégeait le village. Les villageois le vénéraient et lui faisaient toutes sortes d'offrandes pour s'assurer sa protection. Un jour, des bandits s'introduisirent dans la caverne du dragon pendant qu celui-ci débarrassait le village de quelques barbares et volèrent ses oeufs. Ne pouvant s'éloigner du village, le dragon pleura la disparition de ses oeufs. Mais un courageux guerrier, pris de tristesse partit à la recherche des oeufs et, au bout de 20 lunes revint restituer ses oeufs au dragon. Pour le remercier, ce dernier offrit au guerrier une épée représentant une tête de dragon, la gueule ouverte maintenait la lame la plus solide que le guerrier ait jamais vue. <<Cette épée à été forgée par mes soins, dit le dragon, elle possède de grands pouvoirs pour qui sait la manier mais n'est qu'une bonne épée pour les autres. Prends en soin, elle ne doit jamais quitter le village. Amène-la au centre de la place cérémonielle et pose-la à terre. >>. Ne voulant pas irriter le puissant reptile, le guerrier obéit : il posa l'épée au centre de la place. Là, la lame se rétracta comme si le pommeau en forme de dragon l'avait avalée puis ferma la gueule. L'épée s'éleva doucement dans les airs, à un mètre du sol, alors une pierre transparente d'un vert émeraude apparut autour de l'épée. La voie du dragon s'éleva : <<Celui dont les sentiments seront reconnus par Flamma, l'épée cracheuse de flamme, sera le seul à pouvoir la retirer de sa prison>>. A mesure que le dragon parlait, ses paroles se gravaient sur la paroi de la prison cristalline. Et depuis maintenant 500 ans, nous faisons chaque année une nuit de prière et de démonstration de combat en l'honneur de l'épée qui a continué à nous protégé, même après la mort du dragon. »
-Qui était ce guerrier, Maître ?
-Il s'appelait Kelemvor Lightheart, et il était venu ici, à Dragus pour s'installer et finir sa vie.
-Il se fait tard, Maître, ne devrions-nous pas aller nous coucher ?
-Tu as raison, mon garçon, allons-y.

Toute la nuit, Gaiden rêva de la légende que lui avait contée Maître Vargace.
Jusqu'à ce que des cris le réveillent en sursaut. Il se précipita dehors en s'emparant de son arme d'entraînement, une simple épée de fer se maniant à deux mains, pour voir qu'une tribu d'orcs attaquait le village.
D'après ce qu'il pouvait en voir, ils devaient être 1000 ou plus, un grand nombre gisait déjà à terre, brûlés par le pouvoir protecteur de Flamma mais ils étaient nombreux, trop nombreux. Gaiden courut aider les villageois qui se battaient et finit par arriver sur la place cérémonielle. Le chaos qui y régnait était encore plus intense ici.

Soudain il aperçu Melfis, son frère partit un an plus tôt pour une compétition se déroulant dans une ville lointaine.
Ce dernier avait des cheveux noirs corbeau coupés court, des yeux gris, portait une armure de métal sombre et maniait une longue épée aussi noire que ses cheveux. Il mesurait bien 1m85 mais était plus petit que Maître Vargace qui mesurait 2m10 quand il se dressait de toute sa hauteur.
Gaiden courut aider son frère, aux prises avec trois orcs lourdement armés.

Après les avoir vaincus ils échangèrent un regard complice.
-Tu t’es bien débrouillé, Melfis.
-Toi aussi, petit frère, répondis celui-ci, où est Maître Vargace ?
-Je ne sais pas.

Un cri retentit derrière eux. En se retournant, Gaiden vit Elana, une jeune fille qu'il aimait énormément. Elle avait de longs cheveux bruns qui s’arrêtaient à une trentaine de centimètres du sol, de grands yeux marron et portait une tenue rituelle de la fête de la Célébration du Dragon. Elle tentait de se défendre contre 2 orcs. Il courut vers eux et les décapitât d'un coup, mais il fut assommé par quelqu'un.

En se réveillant, il vit que la bataille était terminée. Bon nombre d'orcs avait trouvé la mort et les autres semblaient avoir fui. Il se releva et, en se retournant, vit la chose la plus horrible qu'il aurait pu imaginer. Son visage devint aussi pâle que celui d'un mort. Elana gisait, morte, avec une épée plantée dans le corps. Elle était littéralement clouée au sol, mais le pire, c'était que l'épée en question était celle de son frère.

Une rage et une tristesse inimaginable l'envahirent, il tomba à genoux et hurla sa douleur.
-Melfis ! Comment as-tu pu ! Hurla-t-il.
Le cristal retenant l'épée se mit alors à luire, puis se fendit alors que 5 orcs rescapés s'approchaient du pauvre Gaiden. Sans réfléchir, il passa la main par la fissure et attrapa Flamma. La gueule du dragon s'ouvrit et la lame sortit pendant que Gaiden se ruait sur ses agresseurs. Le combat qui s'ensuivit fût bref. Ses 5 adversaires morts, Gaiden leva les yeux au ciel, tomba à genoux et hurla une fois de plus :
<<Comment as-tu pu !>>
Son cri s'entendit loin aux alentours.


Chapitre 2 : Déchéance

Il était là depuis une heure, à pleurer tout ce qu’il pouvait.
Qui aurait cru que l’enfant sauvage que Maître Vargace avait recueilli, alors qu’il disait ne plus vouloir de disciple, était capable d’éprouver une telle tristesse ?
Mais plus que la tristesse, Gaiden ressentait de la rage. De la rage envers son propre frère, Melfis.
Après s’être quelque peu calmé, il partit faire le tour du village pour voir si il y avait des rescapés, pour tuer les orcs survivants et achever ceux qui agonisaient.

Quand il revint sur la place, les villageois encore vivants s’étaient réunis autour du corps inerte de la jeune fille et de la prison de cristal. Seulement, Vargace ne se trouvait pas parmi eux. De plus son cadavre ne se trouvait pas dans le village et il n’avait pas poursuivi l’ennemi, cela était certain. Quand Gaiden s’approcha, les villageois se retournèrent comme un seul homme en le regardant d’un air accusateur.
Le doyen s’avança.
-Le sceau a été brisé, dit-il d’une voix grave. Et tu as l’épée sacrée en main.
Gaiden garda le silence. Il était peut-être un enfant sauvage, mais Maître Vargace lui avait apprit les bonnes manières.
-« Si la prison de cristal est brisée, l’épée ne pourra protéger le village et il n’est aucun moyen de refermer ce cristal une fois qu’il a été brisé. »
Le doyen citait l’avertissement, gravé au bas de la prison de l’épée sacrée.
-« Dés lors, l’épée n’apportera que tristesse et solitude, que mort et désolation », tu as brisé le sceau, si tu restes, notre village est perdu. Je suis loin d’en être heureux, mais tu seras banni. Je suis dans l’obligation de te demander de partir en emportant l’épée avec toi.

Les regards haineux des villageois dardés sur lui, Gaiden regarda une dernière fois le corps de celle qu’il aimait, puis tourna les talon et partit, les yeux gonflés de larmes. Il s’arrêta soudain, se retourna, et demanda au vieil homme s’il avait vu Maître Vargace.
Le doyen baissa la tête.
Gaiden comprit et partit. Cette fois, pour ne jamais revenir.


Chapitre 3 : Errance

Cela faisait 1 mois et demi qu’il errait en direction du soleil levant. Il s’était arrêté dans une ville appelée Fornost, où il était resté quelques jours mais était vite repartit.
Il était épuisé mais il ne voulait pas dormir : dés qu’il fermait les yeux, les fantômes des villageois le hantaient. Et tout particulièrement celui d’Elana, le suppliant de l’aider.

Il se sentait faible, mais il était soulagé de ne pas avoir perdu sa capacité à dénicher de la nourriture n’importe où. Au moins il n’avait pas abandonné toutes ses capacités d’enfant sauvage.
Au fil du temps le paysage changea ainsi que l’humeur de Gaiden.
Il profita du fait qu’il avait dorénavant tout le temps qu’il désirait pour essayer de contrôler l’épée qui lui avait valu son exil.

Certes cela n’était pas une mince affaire mes que pouvait-il faire d’autre ?
Il réussi néanmoins, au bout de 10 jours d’essaies incessants à rétracter la lame et à refermer la gueule de dragon qui ornait le pommeau.
Et il était grand temps. Car plus il avançait plus il se rapprochait d’une forêt où résidaient des elfes, grands êtres dont on disait la beauté irrésistible et la grâce incomparable.
A peine Gaiden eut-il fait une dizaine de mètres dans les bois, qu’il fût accueilli par quatre arcs, pointés sur lui et prêts à décocher des volées de flèches au moindre geste de sa part.

Les silhouettes encapuchonnées qui le menaçaient échangèrent quelques mots dans une langue qui paraissait ancienne mais que Gaiden était totalement incapable de comprendre.
-D’où vient-tu, lui demanda une des silhouettes sans qu’il sache laquelle.
-Je me nomme…
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase car un des arcs se rapprocha de sa gorge.
-Ne mens pas si tu tiens à vivre, lui dit le propriétaire de cet arc.
-Je me nomme Gaiden, et je viens d’un petit village se situant à une cinquantaine de jours de marche en direction du soleil couchant.

Les silhouettes échangèrent de nouveaux quelques paroles.
-Y a-t-il un maître d’armes dans ce village, lui demanda la première silhouette à lui avoir parlé.
-Oui, il se nommait Maître Vargace.
Les quatre silhouettes se dévoilèrent et baissèrent leurs arcs, il s’agissait effectivement d’elfes.
-Je me nomme Kelindil, dit un des elfes. Tu as dit « nommait », est-il mort au combat ?
-Non, mais le village a été attaqué par des orcs il y a 16 lunes, et Maître Vargace a disparu a ce moment-là.

Intrigués, les elfes conduisirent Gaiden dans une clairière qui portait les stigmates d’une ancienne bataille. Dans cette clairière, un village semblait en reconstruction parmi les ruines.
Devant son air surpris, Kelindil lui fournit des explications.
-A cet endroit ce trouvait une magnifique cité : Ered Luin. Elle fut rasée il y a de cela deux ans par des gobelins et les quelques survivants tentent de reconstruire petit à petit cette cité. Nous allons te mener à notre chef.

Tout en marchant, Gaiden regardait les elfes qui travaillaient autour d’eux. En chemin, il vit un elfe qui lui rappela quelque chose mais il aurait été incapable de se souvenir où il l’avait vu. Il était grand, portait une cape grise et une épée pendait à sa ceinture. Il avait beau essayer de retrouver où il l’avait vu, il n’y arrivait pas, donc il laissa tomber.
D’autant que lui et les elfes étaient arrivés devant un grand bâtiment qui semblait important.


Chapitre 4 : Nouveau départ

Le chef de ce village se nommait Aldalar. Il était âgé de 500 ans, ce qui équivalait, en âge humain à environ 40 ans.
Après avoir écouter le récit de Gaiden et avoir mûrement réfléchi, il dit :
-Voilà un bien lourd fardeau pour quelqu’un de si jeune. Cependant je pense pouvoir faire quelque chose pour t’aider.

Gaiden avait comprit sa manœuvre mais il n’était pas du genre à se laisser avoir.
-Si votre proposition est de me soulager de cette épée, alors je refuse votre offre, bien que généreuse. Comprenez que ce n’est pas que je n’ais pas confiance en vous, mais comme je vous l’ait expliqué je dois accomplir un devoir et j’ai besoin de cette épée pour cela.
-Je comprends, lui dit Aldalar, Tu es bien courageux. En ce cas permet nous de t’offrir quelques présents.

Gaiden fût conduit dans une armurerie, où on lui dit de prendre ce dont il aurait besoin.
Parmi les étagères il remarqua deux cristaux, l’un rouge sang, accroché en pendentif à une cordelette, et l’autre noir. On lui expliqua que le pendentif avait le pouvoir de le transformer, par la simple force de sa volonté, en n’importe lequel des ennemis qu’il avait vaincus. Il prit donc le pendentif.
-Le cristal noir, lui dit Aldalar, possède le pouvoir d’anéantir le mal présent dans une arme en fusionnant avec lui, cependant je pense qu’il ne fera que légèrement atténuer les effets néfaste de ton épée.
-Tans pis, répondit Gaiden, cela diminuera un peu mon fardeau.
Il plaça le cristal contre son arme. Le cristal entra en elle, comme aspiré.

Il prit pour finir une cape elfe qui, d’après Aldalar, lui permettrait de se camoufler dans les arbres.
Gaiden remercia Aldalar, Kelindil et les autres puis repartit.


Chapitre 5 : Solitude

Les montagnes au Nord-est de l’Ered Luin, c’était sa prochaine destination.
Gaiden avait enfin, grâce à Kelindil, trouvé une piste à suivre pour retrouver son frère, Melfis.
<< Des éclaireurs ont dit avoir vu un homme en armure noir dans les montagnes au Nord-est, lui avait dit Kelindil. Selon eux, il viendrait régulièrement faire affaire avec les gobelins. >>

Après des mois de recherche sans résultat, Gaiden reprenait espoir.
Il savait maintenant ce qu’il lui restait à faire : il devait trouver un endroit où attendre que son frère se montre. Et ce sans que sa présence ne soit découverte par les gobelins.
Le voyage lui prit trois jours. Il trouva le lieu décrit par les éclaireurs : un col de la montagne, le col de l’épée. Il portait ce nom car ses parois étaient régulières comme faites par une lame.
Il trouva aussi le lieu parfait pour patienter : une grotte surplombant le col, dissimulée derrière un gros rocher. Il se débarrassa des occupants, trois trolls des montagnes et attendit.

Pendant une semaine il ne passa personne dans le col, ce qui permit à Gaiden de méditer et de s’entraîner à maîtriser son épée. En peu de temps il comprit comment plier la taille de la lame à sa volonté, ce qui lui serait très utile en combat.
A la fin de la troisième semaine, il entendit le son tant attendu : le bruit de bottes de cuirs foulant les cailloux du col.

En sortant discrètement, il vit trois gobelins, l’un plus grand et plus massif que les deux autres, discuter avec une silhouette encapuchonnée portant un plastron noir similaire à celui de Melfis.
A cette vision, Gaiden fût à nouveau pris d’une rage folle. Il dévala la pente le séparant du responsable de sa tristesse, terrassa en un éclair les gobelins et se mit en garde face à son adversaire.
-Te voilà, Melfis, je te cherche depuis longtemps, dit-il.
-Melfis ? fit l’individu d'une voix siflante, merci de me comparer au maître mais je ne suis pas aussi fort que lui, pour l’instant.

Sur ce il rabattit sa capuche, révélant une tête couverte d’écailles fixant
Gaiden de ses grands yeux jaune. C’était un homme-serpent, une vile créature du Nord.
-Surpris ? reprit-il. Je suis Narjax, un des plus fidèles serviteurs de Maître Melfis.

Sans un mot de plus il attaqua, griffes en avant. Gaiden para, tenta une feinte à droite que son adversaire déjoua. Narjax lança une rapide série de corps au torse, qui rencontrèrent toutes la lame de Gaiden. Ce dernier se souvint de la technique que son Maître, Vargas, avait utilisée lors de leur dernier entraînement. Il la mit donc en pratique : il para l’attaque suivante et donnât un coup d’épaule à son adversaire, puis l’achevât avec un coup vertical.

Après une fouille rapide du cadavre, il trouva une lettre de son frère, adressée à Narjax et signée de la main de Melfis.
Elle disait : « Amène la marchandise à Linéar, la cité marchande du Nord, et trouve mon second. Tu le reconnaîtras sans mal. »
Il était clair pour Gaiden que sa prochaine destination était Linéar.


Chapitre 6 : Vol

Après dix jours de marche, il arriva enfin.
Linéar, la cité commerçante, se dressait devant lui, fière et agitée comme toutes les villes marchandes.
Il passa le poste de garde sans encombre et se mit immédiatement en quête d’une taverne dans les quartiers les plus mal famés, histoire d’y glaner quelques infos.

Il arriva devant une enseigne représentant une chope de bière fumante avec marqué dessous « la pièce cuivrée », ce qui semblait dire que, dans le coin, l’alcool n’était pas cher.
Il entra, s’assit à une table et attendit d’être servi.
La salle était loin d’être pleine : quelques marins, un ivrogne et deux types d’allure louche s’y trouvaient.

Gaiden demanda une pinte avec le même air sombre que toutes les fois où il s’était retrouvé dans une taverne et fût servi rapidement.
Une heure durant, il écouta les conversations sans apprendre quoi que se soit d’intéressant pour lui. Il finit sa pinte, paya et alla tenter de dormir avec la satisfaction d’avoir trouvé une piste qui le mènerait à son frère.
Cette nuit, il dormit plus tranquillement.

Le matin, Gaiden se réveilla dans un endroit qu’il avait l’impression de ne pas reconnaître : la chambre dans laquelle il s’était endormi la veille était en pagaille, les meubles renversés. Il se demanda comment il avait pu dormir avec les bruits qu’ils auraient dû faire en tombant. Soudain il remarqua ce qui manquait : son épée. Elle avait sûrement était volée pendant la nuit, les meubles renversés n’étant là que pour détourner son attention et donner le temps au voleur de fuir. Il se rua au rez-de-chaussée et demanda au tavernier s’il avait vu quelqu’un sortir avec son arme. L’homme lui répondit qu’il avait vu deux personnes porter, enroulé dans un tapis, un objet qui semblait trop lourd pour eux.
Pris de désespoir, il courut dehors et vit une affiche qui vantait les mérites d’une compétition de combat se déroulant sur la place de la ville. Gaiden pensa que les voleurs iraient forcément se cacher au milieu de cette foule car elle offrirait une couverture plus que suffisante. Il alla donc sur la place.

La compétition semblait déjà avoir commencé. Mais c’est alors qu’il remarqua quelque chose qui le soulagea et le terrorisa en même temps : le premier prix de ce tournoi n’était autre que son épée.
Empruntant sa lame à un combattant déjà hors jeu, il entra dans la zone de combat et enchaîna 4 victoires, il ne lui en manquait plus qu’une pour récupérer son arme.

Mais le combat final se révélait plus ardu. L’adversaire de Gaiden, un certain Buck d’après les acclamations de la foule, était un véritable colosse, une montagne de muscle. Le combat fût spectaculaire et dura bien une demi-heure mais finalement, avec beaucoup de fatigue et des blessures, ce fût Gaiden qui l’emporta.


Chapitre 7 : Seconde blessure

Il avait durement, et il se demandait pourquoi, récupéré cette arme qui était la cause de ses malheurs et en ressentait du soulagement.
Mais ce fût de courte durée, car il devait retrouver son frère le plus vite possible. Pour ça, il devait avant tout rencontrer « le second » et pour cela il n’y avait qu’une solution : entrer en contact avec la guilde des voleurs.

Dans les bas-fonds des villes les voleurs ne se faisaient généralement pas discret car il n’y avait rien à voler. Gaiden parcourra les rues en observant les personnes qu’il croisait et, au bout d’une bonne heure de recherches, finit par dégotter la personne qu’il lui fallait : un type mince au déplacement félin, une dague à la ceinture.
Et y a aussi : http://lunecristal.skyblog.com
Yakujo Sho Ex-Chuunin de Yukigakure no Sato mort en mission pour le Kage.
I'm gone... Farewel, my Wonderland...
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Lee Khos
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Message par Lee Khos »

Un texte écrit pour l'anglais. Donc ben c'est en anglais, et le prof me l'a pas encore rendu. Je suis en train d'ecrire une version en français qui fait trois pages de plus pour l'instant, forcément, c'est plus détaillé. (en même temps on était limités à 300 mots, j'en ai mis 1581 j'allais pas encore en rajouter...) hésitez pas à me dire ce que vous en pensez:p!
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Zombi .

Zombi,

A word, a name, a story. Nowadays, you can hear many legends about what happened at the Midgard’s Royal School. All are wrong. My name’s Axel Ford and I will tell you the truth. Because I was there, and I know exactly how things went on.

I was new at the MRS, and it had something strange, maybe because it was in a manor just in front of a graveyard, or maybe because of the rumours that I could hear about some evil things that happened around.

In my new class, I made me immediately many friends, and everybody was nice with me, and I tried to be nice with everybody. Quickly, I became one of the most popular students of my class. It was like in a dream: everybody liked everybody, no cliques, no bad words, just friendship.

Everybody, excepted one girl, who didn’t like anybody, certainly because nobody liked her.
“Zombi, zombi!” that was how the others called her. Her real name was Clara Steward, and if she was called that way, it was because of her physical appearance: she had the same face as an undead, white-skinned with bright eyes, which were underlined by red make-up… or maybe was it natural. She had straight long black hair, even scarier than sadako’s one*, and she was ever wearing black clothes. Gothic? No.

She often went to the graveyard once school was over, and everybody wondered what a girl like her could do in a cemetery at nineteen o’clock. But nobody dared follow her to find the answer…Nobody, except three of my friends, and, of course, I. The three others hated Zombi, because she was so strange, and I think they find her scary.

We followed her by a cold October, Friday thirteenth, evening. We hid behind a tree, or maybe was it a tomb…I don’t remember, I just remind we hid somewhere, and we waited, and them, she came. Slowly, it was dark but her skin was so pale that we could see her easily, and she appeared me with something like sadness in the eyes.

She approached an old tomb, and sat down just in front of it. She stood a moment in that position, and she began to pray, and just after, she scraped the earth a few minutes.

“What the heck is she doing!” said Luke.

Nobody answered, we just were watching, wondering why she was scraping.

“Maybe she will unearth some bones?” asked Amy.

No, it wasn’t that. She didn’t unearth anything, when she stood up she hadn’t anything in her hands. She put her left one in her jacket and after that, she started to spread some mysterious powder on the grave.

“Witchcraft” said Luke. But I didn’t believe it. It was a bit scary, but no witchcraft.
“I agree with you” said Carrie to Luke.

Then, Clara started to sing a melody, a strange one, in a language I couldn’t understand.

“It sounds like Dracula’s language” said Luke.

Balowny…as if he had one heard Transylvanian in his life. I didn’t like Luke very much, he wasn’t very nice with people he didn’t know, and had on the world a point of view I didn’t share. But even if I couldn’t bear it very well (everybody must like everybody, we are the best class of the MRS and of the world, of course…) I wanted to know what the hell this Zombi was doing.

She finished spreading her “powder” and prayed a little, and finally, leaved the graveyard, coming to our direction. But we didn’t want to hide anymore; we wanted to know, even if she was scary. We went out of our hiding-place, and went in front of her. She seemed surprised.

“What are you doing here, you witch! started Luke.
“Go back to hell! continued Alex.”

And as my friends started to laugh her up, I couldn’t help to feel some pity for that …girl? She looked so sad…

“I was planting flowers” she simply answered, shyly. She seemed more afraid than us. Luke wanted to hit her: he hated her…but I stopped him:

“No violence. She didn’t do anything bad for the moment, so let her go!”

A little angry, my friends leaved. “We’ll kill you, Zombi. You’re lucky tonight!” they just said before. The girl looked-up at me. She seemed surprised, it certainly was the first time anybody helped her. We stood a moment together, silently, I didn’t like it. It was just so odd. I had to find something to say, I couldn’t bear her look on me. A childish, sad and innocent look, although her eyes were red-underlined.

“Damn, you’re really pale.” I said. Stupid, it isn’t very nice for her. “But you’re pretty. You could be beautiful, if you would make an effort.”

She just looked at me, and didn’t answer. Damn, how strange was it. What would she do with me? Was it really witchcraft she did a little sooner? I wanted to know. But I dared not ask. I hope my words didn’t hurt her, because she looked sadder than before.

“Sorry…but you should try.”

No answer again.

“Can’t you speak?”

Silent.

“Of course you can speak; you said you were planting flowers.
-It was true…”

Her voice was so shy… I went closer of the girl, just a little. She had a strange scent. That’s why the others ever said that she was a “stinking zombi!” I felt sorry for her, she had a so pretty face…if only she didn’t look like an undead… she seemed as she was just waiting I said her “you can go”. But I couldn’t. I wanted to know.

“Geez, you’re bleeding” I said. She didn’t seem to understand. “Your nose is bleeding” I repeated. She smiled. I newer will forgot that smile.

“I’m okay” she said. “I’ll go home.”
“See ya on Monday.” I answered.

She looked down, as if she didn’t want to see me on Monday, and leave. Just before going out of the graveyard, she turned back to me, and begged me:

“Please…
-Yeah?
-Don’t hate me.
-I don’t hate you.
-Why are you scared?
-I’m not!
-You are.
-I find you friendly.
-I’m not friendly. I just want to enjoy life. I don’t need any friendship.
-Why? Are you really a zombi?
-Not yet. You guys shouldn’t have laughing me up. But I forgive you. Because you don’t know what’s going on.
-Tell me.
-I won’t. Believe what do you want.
-Why won’t you tell me if it is in order to know the truth about you?
-Because that mystery about what monster I could be amuses me. It gives another vision of what I am, out of reality.
-I don’t understand.
-Just promise you won’t hate me.
-I promise. See ya.”

She nodded, and leaved the graveyard. I approached of the tomb. Nothing was written, no name, no date. Amazing.

On Monday, Zombi didn’t come to school. Neither on Tuesday, and the following days. Nobody heard anymore about her. I didn’t dare to ask the teachers, and I doubted they knew.

Yesterday, I went to the graveyard, because I had to water some plants of a friend’s grandfather, because his family was in summer holidays. I had a look on the grave on which Zombi were planting flowers four years ago. A woman was standing in front of the tomb. She had black hair, and was wearing a nice blue dress. I approach, she was crying. It was the moment to know.

“Excuse-me” I said. “I know my question is a little strange, but I always wondered, who’s buried here?”
“Can’t you read?” asked the woman.
“But no name’s written” I answered.
“You didn’t even look”
“Of course I…”

My eyes just stopped on what was written on the grave.

CLARA STEWARD
24.02.1983 – 15.10.2001
-We’ll love you forever. Your parents and family.-

“She was- she is – my daughter” said the woman.
“I see…”
“Did you know her?”
“We were in the same class. But I never laugh her up!”
“So you must be Axel… I though you were a girl. Sorry.”
“How is she dead?”

Her mother looked down. Maybe shouldn’t I ask? But it was too late. At least, she answered:

“She was ill, since she was born. That’s why she was so pale, and no hair. The hair you could see was wrong one, and cheap, that’s why it wasn’t very pretty. We knew she would die, and she knew it too. That’s why she looked like a “zombi” as you guys said. We paid her a tomb, she begged us to do it before she would die, and when she saw that the end would be for soon, she started to decorate the grave how she wanted to do. Since, I try to decorate like she did. She liked you very much. Her last words were for you.
-For me?
-Yes. She said, “Mum, I’m so glad…I’ve found a friend…my first real friend”. And then, she had closed her eyes, and she’s gone.”

She knew it… I wonder how she was feeling. It must be horrible.

Geez, I’m crying now.








* Sadako is the name of the evil little girl in the movie “The ring” which had very long black hair. (Japanese version)




edit Haeru : c'est trop triste :cry:



Edit : Parce que certains comprennent pas l'anglais (mais c'est beaucoup moins classe en français, et les tournures de phrases sont pas les mêmes) voici la traduction française (ce n'est pas exactement du mot à mot et y a deux trois éléments en plus ou en moins, des trucs pas importants^^)
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Zombie.

Un mot, un nom, une histoire. De nos jours, on entend bon nombre de légendes sur ce qu’il s’est passé à Midgard’s Royal School. Elles sont toutes fausses. Je suis Axel Ford, et je vais vous raconter la vérité. Parce que j’étais là, et je sais exactement comment tout s’est déroulé.

J’étais nouveau à la Midgard’s Royal School, et j’y trouvais quelque chose d’étrange, peut-être parce que l’école avait des airs de vieux manoir, située juste devant un cimetière, ou peut-être à cause de toutes les rumeurs que j’avais entendues à propos de divers phénomènes maléfiques survenus dans les alentours.

Dans ma nouvelle classe, je me fis très vite de nouveaux amis, tout le monde se montra très gentil avec moi, et j’essayai de faire de même. Rapidement, je devins l’un des plus populaires de ma classe. C’était comme dans un rêve : tout le monde appréciait tout le monde, pas de clans, pas de méchancetés, juste de l’amitié.

Tout le monde, excepté une fille, qui n’aimait personne, sûrement parce que personne ne l’aimait.
« Zombi, Zombi ! » l’appelaient les autres. Son véritable nom était Clara Steward, et si on la surnommait ainsi, c’était à cause de son physique : elle avait un visage de revenant, était d’une pâleur de mort et avait des yeux délavés, soulignés d’un trait de maquillage rougeâtre, ou peut-être était-ce naturel. Elle avait également de longs cheveux noirs et raides qui n’avaient rien à envier à ceux de Sadako (la méchante petite fille dans the ring version jap :p) et, était toujours de noir vêtue. Gothique ? Non.

Elle se rendait souvent au cimetière après les cours, et tout le monde se demandais ce qu’une fille comme elle pouvait faire dans un cimetière à dix neuf heures. Mais personne n’a jamais osé la suivre pour le découvrir…personne, sauf trois de mes amis, et évidemment, moi. Les trois autres détestaient Zombie, parce qu’elle était d’un bizarre, et je pense qu’elle leur faisait un peu peur.

Nous la suivîmes un soir d’octobre, un vendredi treize où il faisait plutôt froid. Nous nous cachâmes derrière un arbre, ou peut-être était-ce une tombe, je ne me souviens plus, je me rappelle juste que nous nous sommes cachés quelle part, et que nous attendîmes, et que là, elle vint. Lentement…il faisait sombre, mais sa peau était si pâle que l’on pouvait facilement la voir, et elle m’apparut comme ayant quelque chose comme de la tristesse dans son regard.

Elle s’approcha d’une vieille tombe, (une dizaine d’années en fait) et s’assit juste devant. Elle resta un moment dans cette position, et se mit à prier, juste après quoi elle se mit à gratter la terre avec ses doigts pendant quelques minutes.

« Qu’est-ce qu’elle fout ! » dit Luke.

Personne ne répondit, on regardait juste, en nous demandant pourquoi est-ce qu’elle grattait la terre.

« Peut-etre qu’elle va déterrer des os ? » demanda Amy.

Non, ce n’était pas ça. Elle ne déterra rien du tout, lorsqu’elle se releva elle n’avait rien dans les mains. Elle plongea la gauche dans sa veste, puis se mit répandre une poudre mystérieuse sur la tombe.

« Sorcellerie » dit Luke. Mais je ne le crus pas. C’était un peu effrayant, mais il ne s’agissait pas de sorcellerie.
« Je suis de ton avis, Luke » dit Carrie.

Clara se mit à chanter une mélodie étrange, dans une langue que je ne compris pas.

« Ca ressemble à la langue de Dracula » dit Luke.

N’importe quoi…comme s’il avait déjà une fois entendu du transylvanien dans sa vie. Je n’appréciais pas beaucoup Luke, il était capable d’être très méchant avec ceux qui n’étaient pas ses amis et qu’il ne connaissait pas, il son point de vue sur le monde différait un peu trop du mien. Mais même si je ne l’appréciais pas beaucoup (tout le monde doit aimer tout le monde, nous sommes la meilleure classe de la Midgard’s Royal School, et du monde entier, évidemment…) je l’avais suivi, parce que je voulais absolument savoir ce que ce zombie était en train de faire.

Elle acheva de répandre sa « poudre », pria encore un peu, puis enfin, quitta le cimetière et vint dans notre direction. Mais nous ne voulions plus nous cacher ; nous voulions savoir, même si elle était effrayante. Nous sortîmes de notre cachette pour venir devant elle. Elle eut l’air surprise.

« Qu’est-ce que tu fous, sorcière ! commença Luke
-Retourne en enfer ! continua Alex. »

Et alors que mes amis commencèrent à l’insulter, je ne pus m’empêcher de ressentir de la pitié pour cette…fille ? Elle semblait si triste…

« Je plantais des fleurs » se contenta t-elle de répondre, timidement. Elle avait l’air plus effrayée que nous. Luke fit mine de la frapper : il la haïssait…mais je l’arrêtai.

« Pas de violence. Elle n’a encore rien fait de mal pour l’instant, alors laisse-la tranquille ! »

Un peu frustrés, mes amis s’en allèrent. « On te tuera, Zombie, tu as de la chance aujourd’hui ! » lancèrent-ils juste avant. La fille leva la tête vers moi. Elle avait l’air surprise, c’était certainement la première fois que quelqu’un lui venait en aide. Nous restâmes un moment face à face, en silence, je trouvai cela désagréable. C’était juste bizarre. Il fallait que je dise quelque chose, je ne supportai plus son regard. Un regard d’enfant, innocent et triste, bien que ses yeux furent soulignés de ce trait rougeâtre.

« Putain, t’es vraiment pâle » j’ai dit. C’était idiot, et pas très gentil pour elle. Je tentai de me ratrapper : « Mais tu es jolie. Tu pourrais être vraiment belle, si tu faisais un effort. »

Elle se contenta de me fixer, et ne répondit pas. Diantre, que c’était bizarre ! Qu’est-ce qu’elle allait me faire ? Etait-ce réellement de la sorcellerie qu’elle avait fait tout à l’heure ? Je voulais savoir. Mais je n’osais pas demander. J’espère que mes mots ne l’ont pas blessée, parce qu’elle avait l’air plus triste qu’avant.

« Désolé » m’excusai-je. « Mais tu devrais essayer. »

A nouveau, pas de réponse.

« Tu peux pas parler ? »

Silence.

« Evidemment que tu peux parler, tu as dit que tu plantais des fleurs.
-C’était vrai… »

Sa voix était si timide…Je m’approchai d’elle, juste un peu. Elle dégageait une odeur étrange. Ainsi donc était-ce la raison pour laquelle les autres disaient d’elle qu’elle était un « zombie puant ! » Je me sentais désolé pour elle, elle avait un si beau visage…si seulement elle ne ressemblait pas à un revenant… elle semblait juste attendre que je lui disse qu’elle pouvait s’en aller. Mais je ne pouvais pas. Je voulais savoir.

« Merde, tu saignes » j’ai dit. Elle ne sembla pas comprendre. « Tu saignes du nez » j’ai répété. Elle me sourit. Je n’oublierai jamais ce sourire.

« Ca va » elle a répondu. « Je vais rentrer. »
« On se voit lundi » j’ai dit.

Elle baissa les yeux, comme si elle ne voulait pas me voir lundi, et partit. Juste avant de sortir enfin du cimetière, à hauteur de la grille en fait, elle se retourna vers moi, et me demanda :

« S’il te plaît…
-Hm ?
-Ne me détestes pas.
-Je te déteste pas.
-Pourquoi tu es effrayé ?
-Je le suis pas !
-Tu l’es !
-Je te trouve sympathique.
-Je ne suis pas sympathique. Je veux juste profiter de la vie. Je n’ai besoin d’aucune amitié.
-Pourquoi ? T’es vraiment un zombie ?
-Pas encore. Vous n’auriez jamais dû vous moquer de moi. Mais je vous pardonne, parce que vous ne savez pas ce qu’il se passe.
-Dis-le moi.
-Non. Crois ce que tu veux.
-Pourquoi tu ne veux pas me le dire si c’est dans le but de connaître la vérité sur toi ?
-Parce que ces histoires à propos du monstre que je pourrais être m’amusent. Ca donne une autre image de ma bête réalité.
-Je ne comprends pas.
-Promets juste que tu ne me détesteras jamais.
-Je promets. A lundi. »

Elle secoua la tête, et quitta le cimetière. Je m’approchai de la tombe. Il n’y avait rien d’écrit : ni nom, ni date. Etrange.
Le lundi, Zombie ne vint pas à l’école. Elle ne vint pas non plus mardi, ni les jours qui suivirent. Personne n’entendit plus jamais parler d’elle. Je n’osai pas poser la question aux professeurs, et je doutais qu’ils le sussent.

Hier, je me suis rendu au cimetière, parce que j’avais à arroser des plantes sur la tombe du grand-père d’un ami parti avec sa famille en vacances. Je jetai un rapide coup d’œil à la tombe sur laquelle Zombie avait planté ses fleurs quatre ans plus tôt. Une femme se tenait devant. Elle avait des cheveux noirs, et portait une belle robe bleue. Je m’approchai, elle pleurait. C’était le moment de savoir.

« Excusez-moi… » dis-je. « Je sais que ma question peut paraître déplacée, mais je me suis toujours demandé…qui est enterré ici ? »
« Tu ne sais pas lire ? » répondit la femme.
« Mais il n’y a rien d’écrit » me défendis-je.
« Tu n’as même pas regardé » me reprocha t-elle.
« Bien sûr que si que j’ai… »

Je m’interrompis. Mon regard venait de se poser sur l’inscription de la pierre tombale.

CLARA STEWARD
24.02.1983 – 15.10.2001
-Nous t’aimerons toujours. Tes parents et ta famille.-

« C’était – c’est – ma fille » dit la femme.
« Je vois. »
« Tu la connaissais ? »
« on était dans la même classe. Mais je ne me suis jamais moqué d’elle ! »
« Tu dois être Axel…je pensais que tu étais une fille. Désolée. »
« Comment est-elle morte ? »

La mère de Clara baissa les yeux. Peut-être n’aurais-je pas dû demander ? Mais il était trop tard. Au moins, elle répondit :

« Elle était malade, depuis la naissance. C’est pourquoi elle était aussi pâle, et chauve. Les cheveux noirs qu’elle portait étaient une perruque bon marché, c’est pourquoi ce n’était pas très joli et la raison pour laquelle ta classe se moquait d’elle. Nous savions qu’elle mourrait, et elle le savait aussi. C’est pourquoi elle ressemblait à un « zombie » comme vous disiez. Nous lui avons payé une tombe, elle nous a demandé de le faire avant qu’elle ne meure, et lorsqu’elle comprit que sa fin était proche, elle se mit à décorer la tombe comme elle voulait. Depuis, j’essaie de préserver sa décoration d’origine. Elle t’aimait vraiment beaucoup. Ses derniers mots étaient pour toi.
-Pour moi ?
-Oui. Elle m’a dit « Maman, je suis si contente…je me suis fait un ami…mon premier vrai ami ». Ensuite, elle a fermé les yeux, et l’instant d’après, elle était partie. »

Elle savait qu’elle allait mourir. Je me demande comment elle se sentait. Ça devait être horrible.

Putain, maintenant, je chiale.
Lee Khos, étudiant de Sunagakure no Sato



"Du, liebes Kind, komm', geh' mit mir, gar schöne Spiele spiel' ich mit dir..."
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