A peine s'étaient-il enfoncés plus avant dans la forêt qu'Anshu, sans doute lassé par leur
lenteur, leur avait ordonné :
"rentrez au village, je ne veux pas être vu avec une bande de raté comme vous "
Une telle phrase faisait chaud au coeur !
Il s'était éclipsé aussi rapidement qu'il était arrivé, les laissant dans un silence iréel.
La neige continuait de tomber doucement, chose rare à Yuki. Non, non, ne vus méprenez pas
c'est le "doucement" qui est visé ! Il y aurait pu y avoir un blizzard, une têmpête, de la grêle,
où un brouillard givrant à couper au katana.
Là, le climat semblait presque aussi agréable, aussi douillet qu'une bonne couette après
les paroles cataclismiques du Jonin.
Ca n'était pas la fin du monde. Non, quand même pas. La fin d'une vie seulement.
D'une vie d'innocence et d'un travail aveugle au moins. Il ne s'agissait ni plus ni moins
que d'une renaissance. Donc, un acte intrinsèquement douloureux.
Un bébé aurait hurlé au monde qu'il était là (où qu'il voulait retourner d'où il venait, et fissa !).
Et Moloch ?
Il se tourna vers ses camarades, et tenta un sourire, qu'il voulait le plus psitif possible.
Un de ses sourires "spécial Moloch", qui communiquent plus l'angoisse que la joie.
En effet, la "victime" d'un tel sourire à plutôt tendance à se demander si le mastodonte mange à sa faim...
et si des fois il ne serait pas canibale.
le genre de sourire qui serait censuré, pour éviter que les moins de 18 ans en viennent à regarder
"le silence des magneaux" (non pas le seigneur du même nom, je crois que c'est son frère) ou "Alien"
pour déstresser, et éviter d'avoir des cauchemars.
hrp : repris de
là-bas
-
"Je... j'ai besoin de réfléchir. Seul. On se retrouve au village."
leur explica-t-il brièvement avec sa légèreté et sa faiblesse vocale habituelle,
qui se rapproche grosso
merdo,
admin MODO d'un avion au décollage.
L'auteur, qui aime bien en rajouter malgré sa localisation géographique éloignée de Marseille,
en fait sans doute là un peu trop.
La courte phrase de Moloch n'a pas cette puissance, et n'a pas non plus fait fuir quelqu'un.
Si, deux trois animaux, d'accord... Ah .. tant que ça finalement ? Ah d'accord.
mais ses camarades n'ont pas l'air choqués ni étourdits, ni gênés par ... Oui, si l'on fait
abstraction de leur nouvelle coup de cheveux, bien entendu ! Pour le moins élécrique.
On dirait une publicité pour le gel vivel
AïE !! Oui, ça va, ça va, je raconte, pas besoin
de s'énerver !
Moloch laissa donc ses deux collègues suivre leur propre chemin, s'enfonçant dans la forêt.
Une belle perruque de neige lui orne le crân,sur sa "satanée corpulence de merde qui
allait le faire chier toute sa vie bordel", puis soupiré que "c'était décidément pas son jour",
il s'assit à même le sol, créant un cratère qui servirait de mare, puis de lac avec le temps
(mais ceci est une autre histoire).
Il se saisit d'une branche qui dépassait du sol. On appelle parfois ces petites brindilles des
"troncs", surtout quand on mesure aux alentours d'1,80. Il força un peu, pour la sortir de terre.
Elle faisait justement la taille d'un homme "normal". Mais deux fois son poids.
Moloch, les yeux dans le vague, la manipulait d'une seule main tandis qu'il ruminait sur
son échec.
Il sortit un kunaï, et commença a couper son "petit" morceau de bois, pour passer le temps.
*Neiji... Qu'est-il devenu ? pourquoi LUI nous a pris en charge ? C'était peut-être encore un test ?
Il n'aurait pas fallu se séparer ! Rester ensemble, unis ! un groupe, une équipe !!
Ca n'était qu'un leurre ! ... Non. Je ne sais pas pourquoi, mais le kunaï lancé au sol...
Cette attitude... ça ne pouvait pas être plus réel. J'en suis certain. Ce mec a pris la relève.
Et ça n'a pas duré longtemps ! Juste le temps de nous démolir. Les autres ne faisaient pas les fiers non plus.**
Il serra son poing de rage, mais le bâton résista. Il repris son manège. Il ne faisait pas attention
à son kunaï. C'était devenu mécanique, presque une seconde nature. On peut se concentrer sur sa respiration
pour la contrôler, mais si on n'y pense plus, on continue tout de même de respirer.
C'était un procesus du même ordre qui se déroulait avec la main de l'étudiant.
Il se leva soudain, comme mu par un besoin impérieux. Il fallait qu'il parle avec son grand-père.
Il avança de quelques pas, et se rendit compte que sa main tenait un kunaï.
L'autre avait traîné, sans qu'il s'en aperçoive (vous notterez la performance de sa main droite,
qui réussit à se cacher à soi-même !! Enfin, à son propriétaire, vous l'aurez compris !
) un
tronc sculpté. (Ahhh, on se rend mieux compte de l'exploit de sa main droite hein !!?)
Moloch écarquilla les yeux. Cela signifie en fait, que pour une fois, on les voyait.
Il tenait le tronc a bout de bras, tandis qu'il se passai une main sur le visage.
Un ébéniste chevronné, avec tous ses outils, n'aurait pas mieux fait que le subconscient
de Moloch avec un kunaï !!! (voir la parenthèse plus haut, et ajouter : "Non, la main de Moloch
n'accepte pas de demandes de mariage.")
[descro et ptêt dessin du machin à venir.]
Il posa délicatement son nouveau totem sur l'épaule, et le trouva plus lourd que l'ancien -qui, rappelons-le
au passage, ne pesait qu'un quintal- mais avec une meilleure prise en main.
Ragaillardi par son oeuvre, il s'avançait d'un pas alerte (comprenez : "lourd, pesant, et d'environ 0,7
sur l'échelle de Riechter") avec un semblant de souriBIP
joie sur le visage.
(nous avons vu des mineurs devant leur écrans, nous avons préféré censuré ce bref passage à la dernière
seconde, veuillez nous en excusez.)
Moloch était presque gai donc (le premier qui fait une allusion foireuse goute du nouveau totem où il pense !)
et s'approchait de Yuki. Le grand-père, Shinseï, vivait reclus à la lisière du village, près de la forêt.
Il n'allait pas tarder à voir la fumée de la cheminée.
color=blue]**Si ce vieux rapace ne prétend pas ENCORE une fois, qu'il ne fait pas froid comparé à sa grotte dans la
montagne...**[/color]
Mais il tomba sur...
**Le nouveau prof de Yuki, que je n'ai fait qu'entre-apercevoir, un nouvel élève sans doute et...
LUI !! sans son masque !...
...
(encore un peu pour montrer le vide de ses pensées : )
...
..Mais!?**
Il perçut enfin l'énergie négative que dégageait Sho.
Ce dernier semblait passablement énervé. Moloch, qui n'était pas du genre se défiler,
ressentait pourtant un manque d'enthousiasme flagrant à aller les rejoindre.
Un vénère de la vie, un maître de la torture, et un ... bon, lui ça allait.
N'empêche qu'il était obligé de les croiser pour arriver chez son aïeul...
Il se décida enfin, et, après une profonde inspiration, pris un air volotaire pour aller
à la rencontre des trois individus.
Il n'ouvrit pas la bouche, et se contenta de les saluer de la tête, en évitant soigneusement de
poser le regard sur le porteur de mauvaises nouvelles.
Il regarda à droit et a gauche, manquant d'assommer l'étudiant avec son totem. Ou pas en fait,
Moloch étant VRAIMENT beaucoup plus grand, ce dernier lui passa donc largement au dessus de la tête,
a deux reprises.
Mais un locataire du bois, un lombric, eut la bonne idée de faire son baptême de chute libre juste
à ce moment, plongeant (sans doute) avec délectation dans la chevelure de Neï Saïdo.
Moloch ne s'en aperçut pas, et fixa Sho, attendant les explications de son courroux, vu que
l'endroit était désert.
"Chat échaudé craint l'eau froide !" il avait vu la réaction de ses petits camarades, et il modula
sa voix pour murmurer un
-
"Ohayo. Je suis Akira. Moloch pour tout le monde. Un problème ?" qui repoussa pourtant légèrement la lance que tenait le coléreux.