Lee Khos [accepté]

Pour les présentations des gens portés disparus

Modérateurs : Leolio Mimura, Musashi Akaito, Miyu Renraku

Avatar de l’utilisateur
Lee Khos
Genin
Messages : 542
Inscription : lun. 02 janv. 2006, 20:12
Localisation : Chez maître Arcadia

Message par Lee Khos »

Nom : Khos/Arcadia
Prénom : Lee

Age : 12
Sexe : Masculin.

Description:

Lee est un garçon qui dans la foule passe inaperçu. Il est de taille normale pour un enfant de son âge, et son teint à peu bronzé montre son aversion pour l’extérieur, sous la chaleur du soleil brûlant. Ses yeux sont verts, et qui parvient à soutenir son regard peut même y trouver un peu de jaune, ils viennent égayer un peu son visage assombri par son teint un peu bronzé, ses cheveux sont bruns aux reflets cuivrés au soleil.

Pour avoir longtemps vécu à Suna, bien qu’il soit originaire d’un endroit plus tempéré, Lee a très vite appris que le meilleur moyen pour avoir moins chaud, ce n’était pas de se mettre torse nu sous le soleil, ça n’était bon qu’à se brûler la peau, mais au contraire, de se couvrir entièrement des couleurs les plus claires possibles. D’où le fait qu’il est pratiquement toujours vêtu de beige ou de blanc, ainsi que d’un foulard long noué sur sa tête, car il avait du mal à supporter la chaleur.

Il n’aime pas le laisser aller, et a encore plus horreur que l’on touche à ses cheveux. Il les laisse assez longs pour les attacher, et s’arrange pour qu’ils tombent en mèches élégantes qui pendent de sous son foulard, une seule touffe fait exception, une mèche plus longue que les autres qu’il laisse tressée, le nœud caché sous une perle de bois. Il trouve que c’est pour le style, mais avec le temps il a fini par y accorder une valeur sentimentale, et ne défait sa natte que pour la refaire.

Son sourcil droit est coupé vers son milieu, une anomalie de naissance sans doute.

Il aime à être bien habillé, plus par respect envers son maître et souci de propreté que parce qu’il serait fashionvictim.


Caractère:

Lee est un jeune garçon foncièrement gentil, mais qui peut, comme n’importe quel enfant, se montrer très méchant lorsqu’il se sent agressé. Il est plein de complexes, la plupart tenant du domaine affectif, mais il ne rate pas une occasion de se mettre en valeur. Son plus gros défaut est sans doute sa fascination pour les jolies choses. Un peu de poudre aux yeux et notre ami se transforme en véritable pantin. La plupart du temps, cela n’est pas bien grave, mais ce défaut en fait quelqu’un d’aisément corruptible. Quiconque « a la classe ! » est susceptible de pouvoir l’embobiner à son aise.

Il se veut loyal à ceux qu’il aime, mais il a peur de le montrer. Elevé par un sunasien, il regrette que celui-ci ne soit pas son vrai père, et malgré qu’on lui répète trois fois par jour qu’il fait partie de la famille, il reste un peu à l’écart, par peur de montrer ses sentiments, de trop « s’incruster », et , d’être aimé. Il est constamment sur la défensive, car il a toujours peur que l’on découvre ce qu’était sa mère, et il n’apprécie pas énormément son père biologique. Par contre, lorsqu’il est avec ses amis, il ne rate pas une occasion de se mettre en avant.

Il se met parfois en colère pour rien, et fait montre d’un léger égoïsme, mais lorsqu’il voit que quelqu’un est triste, ou ne va pas bien, il met immédiatement de côté ses mauvais sentiments pour tenter d’apporter un réconfort à cette personne, si tant est qu’elle lui est aimable ou qu’elle « en jette un max ! »

Lee, à force de se mettre sur la défensive, se montre parfois agressif, monte dans sa chambre en claquant la porte, mais une fois que plus personne ne fait attention à lui, il pleure silencieusement dans son lit, car à chaque fois, il regrette.

C’est un garçon, et il aime se battre, surtout avec des armes. Du moins, lorsqu’il arrive à les chaparder dans la réserve de son maître. Mais c’est rarement arrivé. Et le résultat n’a jamais vraiment été concluant… Lee n’a blessé qu’une seule fois quelqu’un avec une arme, et c’était lui-même.

Même s’il rechigne souvent, il a besoin de se sentir encadré par des gens plus forts que lui pour être à l’aise, et préfère avoir à exécuter des ordres que de devoir prendre une décision.

Du côté des filles, il est un peu mal à l’aise, mais son machisme n’est pas volontaire, ayant été abandonné par sa mère et élevé par un homme, entouré en majorité par des hommes, il a tendance à ne pas voir l’utilité des femmes.

Histoire :


Sommaire:


I- Le commencement
II- Je m'appelle "viens ici"
III- Le monsieur du soleil
IV - Le nouvel Arcadia
V - La photo, le chien noir et le bâton magique
VI - Deux frères
VII - L'enfant perdu
VIII- L'erreur
IX - La cour des grands



I – Le commencement

Il faisait bon, c’était le printemps, le ciel était bleu, l’herbe était verte, et les oiseaux chantaient. Pour troubler ce calme campagnard, un cri retendit alors qu’il était presque midi. Un cri déchirant, de souffrance, de douleur. Puis des pleurs. D’une personne différente, oui, c’étaient…des pleurs de bébé ! Le jeune Lee venait de naître, fils de Sora Watanabe et d’Ikaru Khos. Un couple qui aurait pu être parfait, si seulement Sora et Ikaru n’avaient pas été ce qu’ils étaient. Mais c’était là une longue histoire.

Sora était alors la fille d’une famille de riches, mais suite à une querelle avec sa sœur jumelle à propos de l’héritage, elle claqua la porte au nez du patriarche, et s’en fut refaire sa vie. Une belle fille qui cherchait à se faire de l’argent, et qui pour cela, recourut à des pratiques condamnées par les mœurs et l’éthique.

Ikaru était un homme influent dans le monde des commerçants, un riche mécène, qui n’avait à 35 ans toujours pas trouvé de femme pour lui convenir. Il se soulageait donc comme il pouvait… Au détour d’une ruelle abandonnée, il avait alors croisé Sora, droguée, assise parterre, dans une tenue des plus…singulières. La prenant pour une prostituée, il l’emmena dans un coin sombre, et je vous passe les détails. Sora chercha à se débattre, à crier, mais dans son état, elle ne fit que s’affaiblir plus encore, et finit inconsciente.

Le visage de cet homme, elle ne l’oublierait jamais. Il était beau, il avait du charisme, et s’il n’avait pas encore trouvé chaussure à son pied c’était tout simplement parce qu’il était incapable de la moindre fidélité. Les neuf mois suivants, Sora les passa de manière plus que chaotique. Sa famille avec qui elle avait tenté de recoller les morceaux ne voulait plus entendre parler d’elle, elle n’avait nulle part où aller. Et le visage de cet homme qu’elle revoyait tous les soirs dans ses rêves ou ses cauchemars…

Un jour le hasard fit qu’elle le croisa à nouveau, alors que sa grossesse était presque arrivée à terme. Lui, il ne la reconnut pas, elle n’était à ses yeux qu’une traînée comme une autre qui lui avait une fois accordé un moment de plaisir…traînée qui avait eu la présence d’esprit de cesser de se droguer le temps que l’enfant qu’elle portait en elle se décidât à sortir.

Lorsqu’il vit qu’elle était enceinte, et de lui, car malgré les apparences, Sora ne couchait pas à droite et à gauche, cet homme était le seul à jamais avoir levé la main sur elle, Ikaru la gifla, la traitant de noms que je vous épargnerai, et lui demandant pourquoi diable elle l’avait gardé. Juste après avoir répondu, en ce jour de printemps, Sora se plia en deux. Voilà ses parents qui étaient réunis, il était temps pour le petit Lee de sortir.

II- Je m’appelle « viens ici »

Au début, Lee n’avait pas de nom. Aucun de ses deux parents n’avait daigné lui en donner un. Sora l’élevait seule, Ikaru était reparti sitôt qu’il s’était assuré qu’il n’aurait pas une mort à sa charge, après avoir donné à la jeune femme un logement à peine convenable et une pension. Ikaru n’était pas un homme vraiment généreux de nature, mais un fils pouvait toujours se montrer utile le moment venu…Le profit, et encore le profit.

Sora réussit à trouver un travail, qu’elle ne garda pas bien longtemps. Mais des gens la prirent en pitié, et elle vivait avec son enfant des dons qu’on lui faisait, et de la pension qu’Ikaru lui versait aléatoirement. Berceau, allaitement, berceau. Le petit n’avait ni hochet, ni jouet, rien. Il passait son temps dans son berceau, un petit bac rempli de coussins, à regarder le monde extérieur lorsque Sora le transportait jusque dans la grande plaine, où il y avait arbres, oiseaux… ou alors, le monde intérieur, c'est-à-dire la petite masure en bois, délabrée, peu meublée, à peine habitable. Pas de jeux. Pas de câlins.

Puis lorsqu’il put marcher, et commencer à comprendre les paroles de ces êtres étranges et gigantesques, il comprit ce qu’était la notion du nom. Du moins vaguement. Sa mère lui répétait souvent « Viens ici. » Et il devait y aller. Elle l’appelait, il venait. Petit, elle le tenait en laisse, pour ne pas qu’il courût trop loin ou s’égarât. Plus grand, dans l'immense plaine derrière le petit village, elle le lâchait, et il partait. Il découvrit très tôt qu’il ne fallait pas embêter les fourmis parce que ça piquait, ou ne pas jeter de cailloux sur les choses bizarres suspendues aux arbres et qui faisaient du bruit… à ses dépens. Mais Sora ne s’en occupait pas. Elle le laissait là, à se perdre dans les hautes herbes, tandis qu’elle allait faire ce qu’elle avait à faire. Les gens désapprouvaient ce comportement, ils la traitaient d’irresponsable, et beaucoup prirent le gamin en pitié. Mais c’était elle sa mère, elle qui décidait. Alors elle le laissait courir au milieu de nulle part, malgré les dangers, et lorsqu’elle l’appelait, « viens ici », il venait.

Heureusement les villageois étaient charitables, si bien que les enfants de certains furent envoyés par leurs parents pour surveiller ce petit bonhomme pas plus haut que trois pommes, à tour de rôle. Les journées passaient comme ça. Une personne resterait à jamais gravée dans la mémoire de Lee, Aya. C’était une adorable enfant de huit ans, qui lui rapportait toujours de bonnes choses à manger, des petits jouets. Elle portait toujours des jolis vêtements, car ses parents étaient riches, et elle était avide de découvertes et de jeux. Une petite maman miniature.

Jusqu’à cet hiver particulièrement froid qui ravagea les plaines, et poussa beaucoup de monde à la mort. Sora tomba malade, le petit avait trois ans. Il ne connaissait rien de la vie, de la mort, il ne savait rien sur sa mère. « viens ici », il venait. « on mange », il mangeait. « Viens ici, on mange. » Il répondait à cet appel, et il mangeait.

« Comment tu t’appelles ? » qu’on lui demandait.


« Viens ici » qu’il répondait.

Lorsque les beaux jours refleurirent, Sora ne guérit pas pour autant. Et il était évident qu’elle ne guérirait plus avec le peu de science dont disposait le village. Le petit la regardait, allongée sur son lit de fortune, à recevoir les soins de ceux qui voulaient bien l’aider, mais elle ne réagissait pas à la présence de son fils, elle ne semblait même pas le voir. Et alors qu’elle était déjà bien mal en point, Ikaru vint prendre des nouvelles, et surtout, s’acquitter d’une dette envers un marchand du village. Voyant que Sora n’en avait apparemment plus pour longtemps, il décida d’emmener avec lui le petit. « Viens ici ». Et le petit y alla sans faire d’histoires. Pas un seul au revoir pour sa mère.

Sora pleura beaucoup. Elle ne l’avait jamais montré, elle n’avait jamais su, mais elle aimait ce petit bout malgré les apparences. C’est dans cette tristesse solitaire qu’elle rendit son dernier soupir. On eut la décence de lui accorder une sépulture. Puis elle fut oubliée de tous.

III – Le monsieur du soleil

Ikaru se retrouvait donc avec un enfant à charge, censé être le sien, de trois ans, et assez en retard pour son âge. Il ne savait dire que son nom, et quelques mots, le peu qu’on lui avait enseigné. Et cela avait le don d’agacer fortement son père. Lequel décida de l’envoyer quelque part pour ne pas avoir à le traîner avec lui, où il recevrait une éducation décente. Et il connaissait justement quelqu’un capable de remplir cette tâche. Mais cette personne habitait loin, et Ikaru avait autre chose à faire. Alors pendant encore deux ans, il traîna son fils derrière lui. « Viens ici ».

A la différence de Sora, Ikaru accordait tout de même un peu plus d’attention au petit. Il lui confiait même parfois des missions.
« Viens ici, que je te donne des ryos j’ai besoin que tu ailles me chercher un paquet. »

Et c’était tout fier que le petit allait trois maisons à côté de l’appartement temporaire –car ils voyageaient souvent – et revenait en ramenant le paquet pour son père. En raison de leurs nombreux déménagements, Lee n’eut jamais pendant ces deux ans l’occasion de se faire de vrais amis. Aya semblait si loin… mais il se fit à l’idée qu’il ne la reverrait plus. A l’âge de cinq ans, Lee avait compris que son père n’avait rien de particulier contre lui, il était juste incapable d’aimer réellement qui que ce fût. Le petit s’y fit, et s’y habitua, trouvant par moments son père même sympathique. Lequel de temps en temps lui achetait quelques petites choses, histoire qu’il ne demeurât pas un attardé, et qu’il développât ses sens.

Mais Lee n’était pas aveugle, et il voyait bien combien les autres enfants recevaient de l’affection, ce qu’était une famille, et que leurs noms à eux n’étaient pas des ordres. Si lui n’en avait pas, ce n’était même pas que ses parents avaient refusé de lui en donner un, c’est qu’ils avaient tout simplement oublié. Pour Sora, « viens ici » suffisait, et Ikaru, persuadé que sa mère l’avait déjà nommé, n’avait jamais pensé à lui demander s’il se reconnaissait dans autre chose que par un « viens ici ».

Ikaru tenait à ce que son fils reçût une éducation, mais en raison de leurs voyages nombreux, l’inscrire à l’école ne fût pas des plus malins, il préféra éviter. Certes, il pensait souvent à une personne précise qui saurait faire de son fils un homme, mais il habitait loin, et ce ne fut que lorsqu’un voyage d’affaires impliqua la venue d’Ikaru à Suna que son projet se concrétisa. Le voyage fut long, pénible, et enfin, à six ans, le petit Lee arriva dans un endroit où il vécût plus longtemps que dans ses maisons précédentes.

Il fut assailli par la chaleur, il n’y avait plus ici de plaines verdoyantes, mais du sable, du vent, et du soleil. Puis enfin, quelques jours après être entrés dans ce pays qui semblait si hostile à l’enfant, ils arrivèrent à Suna, le village caché qu'Ikaru avait l'immense privilège de connaître.

« C’est par là » dit Ikaru.

C’étaient là des mots inutiles, car même si ça n’avait pas été par là, Lee aurait suivi son père, et celui-ci n’étant pas du genre à perdre son temps, il évitait généralement de passer par les mauvais chemins. Mais ces mots étaient une marque d’attention, et d’un côté, firent plaisir au petit. Celui-ci en revanche ne le montra pas. Il ne montrait plus d’émotion particulière. Il avait peur d’énerver son père avec des « sentiments inutiles », de lui faire perdre son temps.

Ikaru poussa un portail, frappa à une porte. Celle-ci s’ouvrit, un homme se tenait dans l’encadrement. Lee leva les yeux pour le regarder.

C’était un homme assez grand, à la peau dorée par le soleil, aux cheveux fins, noirs, et longs, noués sur la nuque en catogan, tout de beige vêtu. Cela intrigua l’enfant, on eût dit que l’homme portait une robe. Mais il avait l’air gentil. Et il avait des yeux d’un vert…comme l’enfant. Il dégageait…quelque chose qui fascina Lee. La maison était de l’extérieur comme toutes les autres maisons de la ville, mais de celle là s’échappaient des rires d’enfants qui jouaient.

« Bonjour Ken » dit Ikaru d’un ton poli, sans plus.
« Ikaru ! Ca faisait des lustres ! » répondit l’homme en souriant.

Il souriait. Cela surprit Lee. Il n’avait jamais vu d’homme sourire. Il pensait qu’il n’y avait que les enfants qui souriaient. Etrange… Mais ce visage, illuminé par ce sourire… immédiatement, il fascina le petit. Illuminé comme un soleil. Le monsieur du soleil.

Les enfants de la maison faisaient toujours du bruit. Plein de rires. Le monsieur du soleil sembla remarquer l’air intrigué de Lee.


« Tu peux aller jouer avec eux si tu veux, dit l’homme à l’attention du garçon. »

Lee regarda son père, qui d’un signe de tête lui signifia qu’il avait le droit. Il entra dans la maison. Elle était belle, elle avait quelque chose qui remplissait le cœur vide de Lee….elle était conviviale, chaleureuse, accueillante. Un gros chien noir effraya tout d’abord le garçon. Mais il ne fit que le renifler, alors Lee le caressa, et se mit à rire, parce que ça l’amusait. Puis il sursauta. Quelqu’un le regardait. Un petit garçon, qui devait avoir son âge, ou bien un peu moins. L’air vif, des cheveux châtains, lui aussi bronzé.

« Eh, viens ici, c’est mieux, on peut se lancer des coussins ! » dit-il à Lee.

Lee approcha, surpris qu'on connût son nom.... Il y avait encore un autre garçon, mais celui-là était plus grand. Il devait avoir huit, ou neuf ans, dix peut-être. Bronzé aussi, mais blond. Il ne ressemblait pas beaucoup aux deux autres. Et il lança le premier coussin.

Bien vite, le nouvel arrivé comprit le principe de la bataille d’oreillers. Il ne s’était jamais autant amusé. Puis il fut entraîné par ses deux nouveaux amis dans des jeux plus étranges les uns que les autres, mais forcé de constater qu’une certaine rivalité existait entre les deux… « frères ».

Frères les deux enfants ne l’étaient pas vraiment, en effet, le plus grand avait été adopté. Il portait le nom de Dan, tandis que le petit s’appelait Eni, ou Nini, pour les intimes.


Pendant ce temps, Ikaru exposait à Ken ce qu’il attendait de lui. Lequel accepta.

Ken Arcadia était un homme droit, de principes, et sur lequel on pouvait compter. Il était le maître de maison, et avait sous son toit une femme, deux fils, un chien, un domestique qui était avec le temps devenu son confident et meilleur ami, une cuisinière, et tout cela vivait gaiement au jour le jour. Il maîtrisait les armes, surtout le bâton. Il n’était pas officiellement shinobi, mais venait en aide au village de Suna dès qu’il pouvait se rendre utile. Et il était d’une grande bonté, même s’il exigeait une certaine rigueur et un certain respect.

Lorsque les deux hommes eurent fini de se mettre d’accord, Ikaru vint se placer devant son fils. Il s’agenouilla, et dit :
« Je m’en vais, je repasserai de temps en temps. Toi, tu vas rester ici, c’est compris ?
-Oui …, répondit l’enfant, ravi à la perspective de pouvoir rester avec deux amis, qui n’attendaient que lui pour un nouveau jeu.
-Tu as intérêt à être bien sage avec ton nouveau maître.
- Maître ?
- Et bien il va se charger de ton éducation, et s’occuper de toi, et toi tu devras lui obéir, c’est donc ton maître. Allez, je m’en vais. Au revoir Ken, au revoir toi, on se reverra lorsque les affaires m’amèneront à nouveau par ici.
- Au revoir Ikaru, mon vieil ami. »

C’est ainsi que Lee fut laissé par son père à la merci du grand Ken Arcadia. Ce qui n’était pas pour le déranger. Le premier geste que le « monsieur du soleil » eut envers l’enfant, Lee ne l’oublierait jamais. Il l’avait ébouriffé, amicalement, par jeu. Sur l’instant, le gamin n’avait pas apprécié, et s’était recoiffé un peu effrayé. Mais c’était une marque d’affection, et cela ne l'avait pas laissé indifférent.


IV- Le nouvel Arcadia


Un peu après qu’Ikaru fut parti, Ken Arcadia prit Lee à part. L’enfant était intimidé, il ne savait pas à quoi s’attendre. « Tu as intérêt d’être bien sage avec ton nouveau maître." Cela laissait en lui une certaine fascination. Le monsieur du soleil comme maître … et là, ils étaient seuls, tous les deux, rien que tous les deux, la situation avait quelque chose d’étrange.
« Assieds-toi donc ", dit l’homme en désignant une banquette à l’ombre contre l’un des murs de la maison qui semblait bien confortable car des coussins y avaient été posés.
L’enfant obéit, docilement, en prenant bien garde à ne pas mettre ses pieds là où il risquait de salir, et leva les yeux vers cet homme à qui son père l’avait confié…il se sentait un peu abandonné, mais pas tant que ça, car bien que sans savoir pourquoi, il appréciait déjà Ken Arcadia comme s’il le connaissait depuis longtemps. Sûrement à cause de la bonté qui se lisait dans les yeux du sunasien. Et ce sourire… il n’avait qu’à le regarder pour avoir envie de sourire à son tour. Une sorte de vénération inconsciente pour cet homme s’installa bien vite dans l’esprit du garçon. Un frisson le parcourut lorsqu’Arcadia s’accroupit en face de lui.

L’homme quant à lui fut surpris par le regard plein d’innocence de ce petit bout qui lui était tombé sur les bras si soudainement. Des yeux verts, brillants… Il sourit à nouveau, puis dit gentiment, terminant par un clin d’œil malicieux :

« Alors mon garçon, tu vas habiter ici maintenant, et je vais me charger de ton éducation… Et pour ça…je pense qu’il serait bien de commencer par faire connaissance non ?

Intimidé, l’enfant se contenta de hocher la tête. Cela fit sourire Arcadia.

« Avec tout ça, je ne sais même pas comment tu t’appelles ! C’est quoi ton nom hm ?
-Mon nom ? Je euh…c’est « Viens Ici » »

Arcadia eut l’air surpris. Il haussa un sourcil, le garçon pensa que c’était parce qu’il avait dit une bêtise. Il baissa la tête, s’apprêtant à écouter les habituels « Décidément tu ne sers à rien, je me demande pourquoi je te garde avec moi » que lui servait son père lorsqu’il était en colère contre lui. Mais à sa grande surprise, ce fut avec un ton doux que le « monsieur du soleil » lui répondit :

« Viens ici ? C’est ton nom ?
- C’est comme ça qu’on m’appelle d’habitude , répondit le gamin.
- Je vois… je vois… mais Viens ici, ce n’est pas un nom ça…C’est comme ça qu’on appelle un chien, pas un petit garçon adorable comme toi !
- Je suis désolé…
- Désolé ? Mais désolé de quoi ? fit le sunasien, surpris.
- De pas avoir de nom bien...
- Mais…il ne faut pas être désolé pour ça ! s’exclama Arcadia d’un ton amusé. Tiens, tu sais quoi ? Je vais te donner un nom !
- C’est vrai ? Un nom comme Nini ou Dan ?
- Eh oui ! Hm, que dirais-tu de Lee ?
- Lee…Lee...mon nom...Lee...oh oui! j'aime ce nom! merci beaucoup ! Euh…Maître
- Parfait ! Et bien Lee, à partir de ce moment, tu fais partie intégrante de la famille Arcadia ! Hum, j’aurais une autre question à te poser…
- Oui, maître ? demanda Lee qui semblait avoir opté pour une telle appellation de son bienfaiteur. »

Ken eut un sourire malicieux , une lueur énigmatique dans les yeux, et laissa passer un silence pour faire monter la curiosité de son petit auditeur, et enfin, demanda :
« Qu’est-ce que tu aimerais manger ce soir ? »



V- La photo, le chien noir et le bâton magique

Lee s’habitua bien vite à la vie des Arcadia. Les deux enfants l’avaient tout de suite intégré comme s’il était leur véritable frère, et tout le monde se montrait très gentil avec lui. Il en apprit un peu plus sur son maître avec le temps. Ken Arcadia, sunasien natif approchant la quarantaine, était un maître d’armes, particulièrement doué au bâton. Aux yeux de Lee, il était grand, il était beau, il était gentil, il était fort, bref, il avait toutes les qualités requises pour être un véritable Dieu vivant.

Aux yeux de sa femme, il était pareil, mais elle voyait en lui un gros défaut : il fumait. Ca, ça ne gênait pas Lee, il ne connaissait pas le mal que produisait le fait de fumer sur la santé, et l’odeur du tabac que fumait son maître avait quelque chose d’envoûtant, d’enivrant.

On était en périodes de vacances, et pendant ce temps là, une sorte de rituel quotidien s’était installé entre Ken Arcadia et le petit Lee. Tout avait commencé lorsque, comme chaque matin, le sunasien s’était rendu dans la salle d’entraînement qui se trouvait à l’arrière de la maison pour y effectuer ses exercices quotidiens. La pièce était grande, les murs en contreplaqué, le sol recouvert de tatamis, et les fenêtres qui assuraient un fort éclairage naturel étaient pourvues d’un système de volets spéciaux pour plonger la pièce dans l’obscurité la plus totale lorsque l’on désirait s’entraîner au combat en aveugle.

Lee avait suivi son maître et s’était installé sur un petit banc fixé contre le mur, et c’est avec des yeux pleins d’admiration qu’il regarda l’entraînement. Ce ne fut qu’après un ou deux enchaînements que Ken remarqua sa présence, et lorsqu’il la remarqua, il sourit, et dit :

« Alors bonhomme, on s’intéresse aux arts martiaux ? »

Lee rougit et baissa les yeux, puis hocha la tête. *Qu’est-ce qu’il était classe…* pensa t-il. Ken reprit son entraînement, puis lorsqu’il se fut assez fatigué et qu’il fut sûr qu’il était toujours autant en forme que d’habitude, après avoir expérimenté deux ou trois autres techniques, plus ou moins réussies, il se tourna à nouveau vers Lee :

« Eh, mon grand, tu veux essayer ?
- Ou…non, non, je préfère vous regarder..
- Comme tu voudras…mais n’aies pas peur !
- Non non, j’ai pas peur..mais je préfère regarder.. »

Ken Arcadia hocha la tête puis ébouriffa les cheveux du garçon, qui avait horreur de ça et se recoiffa immédiatement ce qui fit rire son maître. Puis l’homme accrocha son bâton à l’emplacement prévu à cet effet, décrocha la serviette qui se trouvait à côté pour essuyer la sueur sur son visage, dégoulinant sur les muscles de ses bras nus et bronzés, et, lorsqu’il eut fini, attrapa Lee sans prévenir sur une épaule comme s’il s’était agi d’un sac à patates, et le traîna jusqu’à la cuisine, car il était déjà l’heure de manger. En voyant son père ainsi agir avec un enfant qui n’était pas le sien alors qu’eux-mêmes ne parlaient pas beaucoup ensemble, Nini fut un peu jaloux, mais il ne dit rien. On mangea, et tout fut agréable.

Chaque jour, Lee revint voir son maître s’entraîner, et au fur et à mesure qu’il se rapprochait de Ken, il s’éloignait de Nini et Dan, qui trouvaient cela bien dommage. Pour Lee, il n’y avait plus que « maître Arcadia » qui comptait.

Et puis, les enfants jouaient dehors, Lee n’aimait pas trop sortir, il n’avait pas encore l’habitude de la chaleur, et il était vite fatigué. Il préférait explorer la maison avec le chien, un beau et gros labrador noir. Il faut dire que la maison était immense, et évidemment, un jour, la visite du grenier fut inévitable. Il savait que l’accès à cet endroit était réservé à son maître, et parfois à sa femme, mais cela ne rendait l’aventure que plus palpitante encore, et puis, il n’y avait personne à la maison, Ken avait dû partir en urgence régler un ou deux problèmes.

Il poussa la porte grinçante… et alluma une bougie pour éclairer. Jouer avec le feu…il adorait ça, les flammes avaient quelque chose de fascinant…d’envoûtant…il pouvait rester à les contempler des heures durant, totalement immobile. Il y avait un bureau tout au fond, c’était là que venait se réfugier Ken lorsqu’il avait un problème à résoudre, ou tout simplement besoin de s’isoler lorsque ça n’allait pas, car, aussi surprenant que ce fût, cela arrivait. Quelques vêtements, et, dans une caisse, des choses diverses…

* Wooaah….*

Lee s’assit parterre pour fouiller dans la caisse, laissant le chien fureter çà et là l’oubliant complètement. Il était aux anges, dans la pièce de son maître adoré, il frottait son visage contre les vêtements jadis portés, humait son odeur…

Et la caisse. Il sortit un shuriken avec lequel il manqua de s’entailler la main, avant d'attrapper une photo de famille, où tous souriaient, avaient l’air heureux. Il la fixa longtemps, alors comme ça c’était ça, une famille heureuse, unie… Lee baissa la tête. Non, il n’avait pas le droit de s’imposer comme ça dans cette famille, de prendre à Nini son papa… il allait rester à l’écart, il ne voulait pas les embêter. Même si pour les autres il en faisait partie, cette famille n’était pas la sienne. La sienne était peut-être brisée, il s’en fichait (enfin pas tout à fait évidemment), mais il n’avait pas le droit de venir comme ça se rajouter. Un bruit énorme le fit sursauter…pourtant il était tout seul à la maison, Nany était partie faire des courses, Dan et Nini étaient partis jouer, et Ken avait eu une urgence, le domestique s’occupait des chevaux, tandis que la mère était partie travailler… il rangea précipitamment la photo dans la caisse ainsi que le shuriken, et replaça la caisse où elle était…Son maître était-il déjà rentré ?

Il se dirigea vers la sortie, mais ralentit lorsqu’il vit que l’origine du bruit n’était autre que le chien qui avait renversé tout un caisson parterre, sous un porte-manteau.

« Splash ! Mais qu’est-ce que tu as fait ! Tu as tout renversé ! Maître Arcadia va se fâcher…et il va me jeter de chez lui…holala…et…oh ? C’est quoi ça ? »

Lee oublia le danger pour s’intéresser à un quelque chose qui dépassait du capharnaüm créé par Splash… il tira sur le bout de l’objet, et finit par avoir entre ses mains un bâton, comme celui de son maître, mais plus petit. C’était un bâton de base, noir, orné en chacune de ses extrémités, et on eût dit qu’il avait été taillé spécialement pour une personne de petite taille. Certes, il était encore trop grand pour Lee, du moins pour qu’il se battît avec, mais il s’amusa à recopier, ou plutôt essayer, ce qu’il avait vu faire son maître. Il se prit plusieurs fois les pieds dans le bâton et tomba parterre, mais il s’amusa beaucoup, et naturellement, il était tellement pris dans son jeu qu’il en oublia l’heure. Tout à coup, Splash passa devant lui en trombe pour aller aboyer devant la porte du grenier, et en faisant ainsi, renversa Lee au sol.

« Hnn…Splash mais qu’est-ce qui t’a… »

Il se tut. Deux bottes qu’il connaissait plus que bien venaient d’entrer dans son champ de vision. Il releva la tête, Ken Arcadia se tenait là, debout, à le fixer d’un air entre étonnement, amusement, malgré une pointe de déception du fait que Lee était entré dans un endroit qui lui était interdit…mais après tout, il n’était qu’un enfant… Le sunasien tendit la main à son protégé, qui se releva tout penaud, trouvant le sol très intéressant d’un coup. Il donna un coup de pied dans le bâton qu’il avait lâché dans sa chute pour le dissimuler sur le reste des objets, histoire que son maître ne vit pas qu’il avait fouillé, mais un enfant de six/sept ans pris sur le fait est rarement discret.

« Tiens, il était donc là…, constata Ken en ramassant le bâton. C’est une belle arme n’est-ce pas ?
- Oh oui maître Arcadia ! répondit le petit Lee.
- Et bien alors je te le donne ! Prends-le il est à toi.
- A moi ?
-A toi. Tu peux même lui donner un nom si tu veux, c’est une sorte de coutume…du moins, tous mes bâtons ont un nom !
- Un nom…je…je sais pas quel nom lui donner..
- Tu trouveras bien.
- Maître Arcadia…Vous n’êtes pas fâché?
- Fâché ? Et pourquoi le serais-je ?
- Parce que j’ai fouillé dans vos affaires…
- Oh ça…je ne veux pas t’encourager mais à la moitié de ton âge, évidemment par accident, j’avais déjà mis le feu à la maison de mes parents…heureusement l’incendie a été rapidement éteint et il n’y a eu que la cuisine à refaire… donc tu vois, renverser une malheureuse caisse… Evidemment, tu as désobéi, mais ce n’est pas ça qui va réduire à néant toute la confiance que j’ai en toi… seulement promets-moi de ne pas recommencer
- Je le promets Maître Arcadia !!!
-Allez, descendons maintenant, et fais bien attention à ton bâton…et ne t’en sers pas n’importe comment surtout ! Une arme pour un ninja est le prolongement de son âme, souviens-t’en.
- Oui, maître Arcadia »

Par la suite, Lee resta toujours un peu en retrait par rapport à sa famille d’accueil, ne voulant pas briser ce cercle familial si heureux, mais Ken Arcadia avait été chargé d’une mission par Ikaru, envers qui il avait une dette, et il comptait la mener à bien. Au début, son sourire était faux, non pas qu’il fût contre, mais cela lui avait été égal. Mais au bout de quelques jours, il avait fini par s’attacher au garçonnet pour de bon.

Ken Arcadia était certes quelqu’un de bon et d’honorable, mais il pouvait se montrer également redoutable et méchant envers ses ennemis politiques. Il avait le don, par manigances, d’obtenir tout ce qu’il voulait, et était plutôt bon acteur à ce jeu là. Ikaru l’avait chargé de l’éducation de son fils, c’est pourquoi Lee fut inscrit à l’école pour la rentrée. Et ensuite… Ken Arcadia avait sa petite idée sur l’avenir qu’il réservait à l’enfant. Puisque ses propres fils ne semblaient pas intéressés…oui, c’était une bonne idée…

VI- Deux frères


Il s’était déjà passé un mois depuis que Ken Arcadia avait fait à Ikaru la promesse de se charger de l’éducation de son fils, et à présent, les vacances des petites classes touchaient à leur fin. Le petit Lee, qui venait tout juste d’avoir sept ans mais dont l’anniversaire était passé inaperçu, était tout impatient à l’idée que demain, il irait à l’école pour la première fois. Cela faisait deux ans qu’il était en âge, mais son père n’avait jamais trouvé l’utilité de l’inscrire, car bougeant souvent cela n’eût créé que des problèmes dont il voulait se passer.

Et là, dans ce village dont seuls certains ayant réussi à braver les tempêtes de sable connaissaient l’emplacement, le monsieur du soleil l’avait inscrit. Il avait souvent entendu dire « j’ai appris à faire ça à l’école» de la part de Nini et Dan qui lui montraient des choses plus farfelues les unes que les autres, et même s’il préférait rester en retrait, il trouvait les sarbacanes à air comprimé ou les avions de papier fabuleux, et il rêvait du jour où enfin, lui aussi pourrait en faire.


Et ce jour était tout près d’arriver ! Le lendemain même !

« Alors, lui dit Ken le soir lorsque tous étaient à table, Prêt pour ton premier jour d’école ?
- Oui maître Arcadia , répondit le petit, sans voir le regard légèrement jaloux que lui dédia Nini lorsque son père le gratifia d’un sourire alors qu’il n’avait même pas pensé à poser la question à ses deux fils.
- Moi, dit Dan, j’ai déjà regardé un peu à l’avance ce qu’on va faire cette année, ça devient de plus en plus dur !
- Tu vas avoir dix ans, Dan, tu serais en âge d’entrer à l’académie Ninja… fit remarquer Ken.
- Moi, je veux pas être ninja ! Je préfère être forgeron ! Les ninjas iraient nulle part sans armes ! répliqua Dan d’un ton fier.
- Si c’est ce que tu veux, mon chéri, répondit sa mère, et bien nous sommes de tout cœur avec toi.
- Moi j’dis les ninjas, ils ont trop la classe ! intervint Nini.
-Tu veux devenir un ninja ? interrogea alors Lee.
- Noon ! Moi j’veux être marchand, pour avoir plein de sous! Je vendrai les armes que Dan il fabriquera ! répondit Nini. Et toi, qu’est-ce que tu veux faireplus tard ?
- Moi ? J’aimerais… j’aimerais bien être comme maître Arcadia, plus tard… »


La réponse de Lee fit sourire Ken, oui, décidément, il allait pouvoir faire ce qu’il voulait de ce petit, tout enclin à le suivre qu’il était. Nini par contre n’appréciait pas tellement le rapprochement entre son père et Lee. Il aimait beaucoup son nouveau frère, mais des trois c’était lui le seul fils biologique de Ken, et il était celui qui recevait le moins d’attention. C’était certes inconscient, et Ken l’aimait sûrement plus que les autres du fait qu’il était son vrai fils, mais cela le dérangeait quand même quelque part. Cependant il n’en dit rien. Il ne disait jamais rien. Il était toujours Nini, la bonne humeur incarnée, toujours prêt à rendre service du haut de ses presque six ans, traînant le plus souvent dans les jupes de sa mère. Peut-être était-ce d’ailleurs parce qu’il jugeait qu’il préférait la compagnie de sa mère que Ken le laissait si souvent avec elle plutôt que le prendre avec lui alors qu’il emmenait Lee volontiers. Dan était quant à lui plus grand, et n’en souffrait pas : il était en âge d’avoir ses amis, de pouvoir rester dehors plus tard que les autres, tant qu’il ne faisait pas nuit et qu’il n’était pas l’heure de manger, et ayant lui aussi été adopté, il était moins attaché à ses parents que Nini, même si cela faisait depuis ses un an qu’il était là et que ce qu’il s’était passé avant, il ne s’en souvenait pas.

On acheva de dîner, puis il fut l’heure pour tout le monde d’aller au lit. Lee se coucha mais eut du mal à trouver le sommeil tout excité qu’il était, et comme à son habitude, Ken passa lui dire bonne nuit après les autres. Il s’assit, pour lui faire la discussion, mais pas trop longtemps tout de même, parce qu’il fallait se lever de bonne heure le lendemain matin, les classes se tenant avant qu’il ne fît trop chaud.

« Alors mon grand, pas trop impatient ?
- Oh si, vive demain ! répondit Lee d’un ton enthousiaste.
- Alors comme ça, tu as dit que tu voulais devenir comme moi plus tard ? Mais sais-tu ce que je suis ?
- Vous êtes le type le plus classe que j’aie jamais vu !! »

Cette réflexion fit rire Ken, qui une fois qu’il eût retrouvé son sérieux, reprit le fil de sa conversation, allant droit au but :
« Très bien, si tu veux devenir comme moi, je serai ravi de te prendre comme disciple. Cependant… on ne devient pas ce que je suis comme ça, à la légère. D’abord, tu devras bien travailler à l’école. Puis lorsque tu auras trouvé un nom pour ton bâton, je t’enseignerai l’art de son maniement.
- Alors je vais me dépêcher de lui en trouver un !
- Un nom qui reflète ton âme, je dis bien. Et pour ça, tu dois d’abord apprendre certaines choses sur la vie qu’on n’apprend qu’à l’école. Je ne veux plus entendre parler de ce bâton pendant les trois prochaines années, et lorsque je te le demanderai, tu me diras le nom que tu lui as donné. »

Lee hocha la tête. Il ne comprenait pas encore très bien le pourquoi du comment, mais si c’était ce que maître Arcadia désirait, alors c’était ce qu’il allait faire. La vérité était que Ken Arcadia était un Jônin de Suna qui avait quitté sa fonction directe, et qui agissait de temps en temps lorsqu’on avait besoin de lui, pour telle ou telle affaire. Il était plutôt dans la diplomatie, mais n’en avait pas perdu pour autant ses capacités au combat. Et il avait toujours rêvé d’avoir un disciple, un jeune à qui tout apprendre. Il n’avait pas voulu se reconvertir dans l’enseignement, car ce qui l’intéressait n’était pas de former plusieurs jeunes, mais d’en élever un seul, depuis son enfance, pour le former complètement et comme il l’entendait, et plus tard, faire de lui son second. Ils feraient la paire, le jeune et le vieux, et seraient liés par cette éternelle relation maître/apprenti si sacrée et si intime que l’on connaît si bien, ou au contraire pas assez.

Ken avait deux fils, mais un jour ils seraient grands et ils iraient faire leur vie ailleurs, comme ils l’entendaient. Alors que ce petit, cet adorable gamin, Lee, serait son apprenti, et il resterait sous son aile à tout jamais, n’était-ce pas merveilleux ?

C’est après une dernière caresse de la tête que le gamin s’endormit, rêvant toute la nuit de ces vacances qui s’éteignirent en même temps que le soleil matinal vînt éclairer la journée nouvelle qui s’annonçait.

La première journée d’école fut pour Lee l’occasion de découvrir un monde nouveau. Autant il préférait rester à l’écart de Nini et Dan par peur de trop s’immiscer dans la famille qui n’était pas la sienne, autant il adorait attirer l’attention de ses camarades de classe, intrigués par ce nouveau venu au teint pâle, qui n’allait d’ailleurs pas tarder à prendre des couleurs.

Pendant trois ans, il apprit à lire, à écrire, et les bases de l’éducation. Il faisait ses devoirs tous les soirs dans le salon en compagnie de Dan et Nini, mais alors que ceux-ci finissaient le tout le plus rapidement possible pour aller jouer, Lee prenait son temps, et parfois même refaisait les exercices, il voulait être sûr de tout avoir compris, et de faire plaisir à Ken. Cela amusait le sunasien, mais il surveillait tout de même qu’il n’en fît pas trop. Nini ne disait rien, jamais, de ce qui le dérangeait, mais la situation était parfois tendue entre les deux garçons, sans que Lee comprît pourquoi, et sans que ce fût volontaire de la part de Nini. Dan quant à lui finit son cycle dans les petites classes à douze ans puis alla en apprentissage chez un forgeron connu de Ken. Il manquait beaucoup à Nini, qui se rattachait à Lee, mais celui-ci ne jouait avec lui que lorsqu’il n’avait vraiment rien d’autre à réviser, et il trouvait ça ennuyeux comparé aux discussions, même pour parler de tout et de rien, que lui accordait son maître.

Nini passait donc le plus clair de son temps avec Nany à cuisiner, ou avec sa mère à aider dans la maison, tandis que Lee révisait, ou bien aidait Ken dans la salle d’entraînement, à ranger les bâtons notamment, ou encore à les nettoyer, de même que les kunaï et les shurikens.

Et le temps passait, la vie poursuivait son cours normal. Après avoir attendu plusieurs mois une réponse à une missive qu’il avait envoyée à Ikaru, Ken Arcadia sût enfin quand était l’anniversaire de Lee. On le fêta la première fois en organisant une grande fête, pour ses huit ans, pour rattraper tous les anniversaires qui n’avaient pas été célébrés, et il reçut plusieurs cadeaux de la part de tout le monde : des jouets, des vêtements aux couleurs locales, un katana en bois peint de telle manière qu’il avait l’air vrai, et d’autres petites choses qui peuvent ravir un gamin de huit ans.

Même Nini lui avait offert quelque chose, un beau dessin qu’il accrocha au mur de sa chambre.

Il ne savait pas du tout ce que c’était, qu’avoir anniversaire, et c’était la première fois que ses amis à lui, de Son école, venaient à la maison. Jamais il ne se serait permis d’inviter lui-même quelqu’un, mais c’étaient Dan et Nini qui avaient tout organisé. La fête fut une fête d’un enfant de huit ans, des ballons, des jeux, un goûter, heureusement que la cour des Arcadia était grande.

Et le soir, il fallut ranger la maison. Ken, Akiya, le domestique et Nany dirent aux enfants d’aller se coucher, mais Lee tint à les aider. Il était vraiment heureux. Mais l’image de la photo revint le hanter, et il fit le rapprochement avec le comportement de Nini à son égard. Peut-être Nini n’avait-il jamais rien dit, mais inconsciemment, Lee avait senti que quelque chose n’allait pas. Il restait là, la tête basse, pensif.

« Eh bien bonhomme, quelque chose ne va pas ? remarqua Ken.
- Si…tout va bien… mentit Lee. Je me demandais juste si … si j’avais vraiment ma place ici.
- Quoi ? Mais évidemment que tu as ta place ici! Pourquoi tu dis ça ?
- Parce que…vous êtes pas ma famille… et vous maître Arcadia, vous êtes le père de Nini, pas le mien, c’est de lui qu’il faut vous occuper…pas de moi…
- Je suis encore capable de m’occuper de plusieurs enfants en même temps ! Ne te tracasses donc pas, Nini est mon fils, toi dans deux ans tu seras mon disciple, et tu fais tout autant partie de la famille maintenant !
- Nan…dites pas ça…
- Je le dis, et c’est vrai, c’est encore moi qui décide dans cette maison, allez zou, file au lit ! Tu as école demain.
- Bonne nuit maître Arcadia…bonne nuit Akiya, bonne nuit Nany, bonne nuit Jyaken. »

Et il monta se coucher…

Le lendemain, à table, Nini ne lui adressa pas la parole. Pour lui, on n’avait jamais fait de fête d’anniversaire aussi grande, il était jaloux, mais Lee dut être le seul à le remarquer. IL prit son petit déjeuner la tête basse, puis sortit après avoir salué tout le monde en direction de l’école. Nini le bouscula pour le dépasser et continua son chemin.

« Hé ! Attends ! Pourquoi tu fais ça?
- J’ai pas fait exprès ! »

Lee rattrapa Nini et lui tira sur la manche pour le ralentir. Celui-ci, enfant qu’il était, avait encore ces réactions qu’on dit normales chez ces petits monstres, et il repoussa Lee en s’écriant :

« Laisse moi tranquille !
- Mais pourquoi t’es fâché ! ? demanda Lee en revenant vers Nini.
-Je suis pas fâché laisse-moi tranquille ! répondit Nini en repoussant à nouveau Lee, qui cette fois tomba parterre. »

Lee le prit mal, et plus par réflexe que par réelle envie de faire mal, se jeta sur Nini pour se venger, et les deux commencèrent à se battre, fort heureusement, ils n’avaient que huit ans et étaient passé à l’acte de manière bien primitive. Nany, alertée par le bruit, courut dehors de la maison et les sépara.

« Mais enfin qu’est-ce qui vous prend les enfants ! Regardez-vous vous êtes tous dégoûtants pleins de poussière maintenant ! C’est tant pis pour vous, vous n’aviez qu’à faire attention vous irez comme ça à l'école! On ne se bat pas entre frères !
-C’est pas mon frère !
répliqua Nini en s’en allant. C’est pas parce qu’il m’a volé mon père que c’est mon frère !
-Mais enfin ! Vous allez vous montrer un peu plus raisonnables. Nini, remets ton couvre chef, tu vas avoir une insolation ! Et toi Lee, à l’avenir, je ne veux plus que tu provoques ce pauvre garçon, c’est compris ?
réprimanda Nany qui n’avait vu que l’instant où Lee s’était jeté sur Nini.
- Oui…Je ne l’embêterai plus, je n’embêterai plus personne de cette famille…
- Voilà qui est bien parlé, allez, va maintenant, trésor, et ramène de bonnes notes ! »

Lee hocha la tête, et prit le chemin de l’école en traînant les pieds, non pas qu’il n’eût pas envie d’y aller, mais plutôt que ce qui venait de se passer n’avait fait que conforter le sentiment qui était né en lui depuis la découverte de cette photo un an auparavant : il n’avait rien à faire dans cette famille.



VII- L’enfant perdu


La nuit commençait à tomber, et Nini avait fini ses devoirs depuis longtemps. Ken Arcadia rentra d’un rendez-vous d’assez mauvaise humeur, mais même ainsi il trouvait toujours le ton gentil pour ses enfants.
« Bonjour papa !
- Bonjour fiston, ça va? »

Nini lui répondit, il prit note de ses actions de la journée, et enfin, passa devant la table sur laquelle Lee avait l’habitude de faire ses devoirs.

« Salut bonho…Nini ?
-Oui papa?
-Où est Lee?
-J’sais pas.
- Je ne vois pas ses affaires, il n’est pas encore rentré ?
-Je l’ai pas vu.


L’heure tournait, mais Lee ne rentrait toujours pas, et tous commençaient à s’inquiéter. Il faisait bien nuit lorsque Ken Arcadia se décida enfin à le chercher. Il mit deux heures à le trouver, mais il le trouva, grâce à Splash, pelotonné dans une ruelle sombre, tout tremblant de parce qu’il était terrifié, et grelottait de froid.

« Lee ? Mais qu’est-ce que tu fais là, je t’ai cherché partout !
- Fallait pas….
- Rentre à la maison. »

Le ton de Ken Arcadia était catégorique, sec, sans équivoque. L’obscurité de la ruelle empêchait de voir son visage, mais ses yeux étaient tristes, il savait ce qui s’était passé, ça n’était pas bien difficile à remarquer mais il n’avait jamais imaginé qu’un jour la situation pût aller aussi loin. Alors il se montra sévère. Mais Lee ne bougea pas.

« J’ai dit, rentre à la maison.
- Faut pas…Nini va m’en vouloir…j’ai pas ma place ici…laissez-moi! Laissez-moi…j’vais rentrer chez moi…
- Chez toi, c’est à la maison, que ça te plaise ou non, et c’est même ton père qui en a décidé ainsi. Alors tu rentres. Immédiatement. Et Nini c’est mon problème, tu n’as pas à t’en faire.
- Mais…maître Arcadia…
- RENTRE !

Ken s’était énervé, il avait crié et même tapé dans le mur…Lee ne l’avait encore jamais vu fâché, il ne s’imaginait même pas que c’était possible. Cela lui fit peur…et le fascina. Comment expliquer le sentiment qui le parcourut alors ? Son maître, celui qu’il vénérait tant, s’était énervé, c’était effrayant, certes…mais… cela lui donnait encore plus de supériorité, Lee aimait se sentir tout petit face à cet être qu’il jugeait divin, auquel il vouait une sorte d’admiration parfois malsaine…

La tête basse, le petit se releva, tout penaud. Son maître le ramena contre lui pour le réconforter, puis l’emmena jusqu’à la demeure Arcadia, où Lee alla dormir.


VIII- L’erreur



Par la suite, Ken qui avait compris son erreur accorda plus d’attention à Nini, restant par exemple également un peu avec lui dans sa chambre pour discuter lors de la tournée du bonne nuit, et tout de suite, l’ambiance s’améliora considérablement entre les deux frères, qui redevinrent amis. Lee dut promettre de ne plus jamais s’enfuir, il avait mine de rien fait peur à tout le monde. Et deux années passèrent, avec leurs joies, leurs peines, leurs fêtes…

Son temps libre, Lee continuait de le passer à observer Ken s’entraîner avec son bâton, et il tentait toujours de trouver un nom au sien. Un nom qui reflétât son âme. Et le temps passait, et Lee ne trouvait pas. Il ne restait plus que six mois avant son dixième anniversaire, il devait se hâter s’il voulait que Ken le prît pour disciple – et il était évident que celui-ci l’eût fait que le bâton obtînt un nom ou pas- mais il n’avait vraiment aucune idée. Il commença à devenir totalement obsédé par cette arme merveilleuse et était pressé de pouvoir commencer l’entraînement sous la direction de son maître adoré et vénéré.

Et enfin, le jour J arriva ; on fit une grande fête, les dix ans, c’était l’âge où l’on ajoutait un chiffre pour faire un nombre, et pour les Arcadia, les décanniversaires avaient toujours été une fête symbolique.

Puis le lendemain, Ken convoqua Lee dans la salle d’entraînement. Celui-ci y alla, mais il avait l’air triste. Il n’avait pas réussi à trouver de nom…

« Tu n’as pas d’idée… hm… je vois… alors laissons à ce bâton son ancien nom.
- Il avait déjà un nom ?
- Eh oui, plusieurs même, je pensais qu'étant destiné à devenir le prolongement de ton âme, tu aimerais lui donner un nom bien à toi, mais puisque tu n’es pas inspiré, autant le laisser s’appeler comme l’avait appelé ma mère…
- Votre mère ?
- Eh oui…ma mère était ninja, ce bâton se transmet de génération en génération…
- Mais vous, vous ne l’utilisez pas…il n’était même pas rangé avec les autres bâtons…
- Disons que ma mère m’en a toujours voulu pour quelque chose que je te raconterai peut-être lorsque tu seras plus grand, et que moi-même je ne me pardonne pas…il faut dire que ça me paraît normal… Toujours est-il que les remords m’ont toujours empêché de prendre ce bâton en main… je ne me jugeais pas digne de cet héritage et…
- Bien sûr que si vous en êtes digne !
- Ne parle pas sans savoir, retiens bien ça. Je sais ce que je dis. Alors ce bâton est à présent tien. Son dernier nom en date était Leïmos.
- Leïmos ? ça me dit quelque chose…
- Peut-être…C’est le nom d’un démon des neiges qu’on entend parfois dans les histoires et les légendes.
- Oui je me souviens ! On nous en a racontée une à l’école. »

Ken sourit, et cloua au mur un nouvel emplacement destiné à accueillir un bâton, celui de Lee. Le petit le regarda faire, il se sentait étrangement bien. Puis Ken lui apprit à tenir correctement son bâton, et ne pas se prendre les pieds dedans, ainsi qu’un enchaînement. Un enchaînement de base, mais sur lequel Lee dut travailler toute la journée jusqu’à ce que ce fût parfait. Nini par la suite ne tint pas rigueur du temps que maître et disciple passaient ensemble, car il n’enviait pas l’entraînement que réservait Ken à Lee. Il y avait certes la partie intéressante, l’entraînement à manier le bâton, mais il y avait également toutes sortes d’exercices. Le pire, c’étaient les pompes. Chétif, Lee mit un temps fou à comprendre le système, il fallait rester bien droit, serrer les fesses, car trop en l’air Ken avait un faible pour marcher dessus, et trop au sol on ne pouvait pas descendre correctement.

Pendant les premières semaines, il n’y eut que très peu de bâton. D’abord, il fallait un peu muscler toute cette masse en croissance.

« Je vois que ça vient. Plus tard, tu seras parmi les plus grands ! Regardes, tu commences déjà à avoir des tablettes, bientôt, tu auras toutes les filles à tes pieds rien qu’en enlevant ton tee-shirt ! rit Ken.
- Des filles ? réagit Lee, l’air horrifié.
- Tout un tas de filles !
- Mais…mais je veux pas ! Ca parle tout le temps, ça tire les cheveux, c’est compliqué, ça joue à des jeux idiots comme l’élastique ou la corde à sauter…berk !
- Quand tu seras plus grand tu changeras d’avis crois-moi !répliqua Ken en riant. En parlant de corde à sauter…décroche celle qui est là-bas, et fais moi cent sauts, après tu croiseras. »

Lee, atterré, obéit en rechignant. Il était prêt à faire n’importe quoi même s’il râlait, et Ken amusé par son comportement, certes non pas quand il s’agissait d’insolence, le surnommait alors son « Disciple indiscipliné préféré ».

Un jour Ikaru revint voir son fils, ce fut bref. Il venait juste s’assurer qu’il était toujours vivant, ou plutôt, il était à nouveau de passage à Suna pour affaires, il était l’un de ces privilégiés connaissant l’existence du village caché, et passa la nuit chez les Arcadia. A table, Lee resta silencieux, mangeant la tête basse. Pourquoi son père était-il là, lui ne le savait pas, et il craignait que ce fût pour venir le chercher. Et puis, il y avait quelque chose de gênant dans cette situation. Il avait pris comme père, au fond de lui, un homme qui ne l’était pas, et s’en voulait de n’avoir aucun sentiment particulier pour Ikaru, qui même s’il ne le montrait pas et n’avait jamais réellement été très paternel avec Lee, devait sûrement l’aimer pour vouloir lui donner la meilleure éducation qui fût au prix de son abandon, de ne pas pouvoir voir grandir son unique progéniture.

Après le dîner, Ken envoya Nini et Lee se coucher, pour rester seul discuter avec Ikaru. Nany leur fit un café, puis on les laissa, face à face.

« Ton fils est un gamin adorable, Ikaru.
-Si tu le dis… Il ne te cause pas d’ennuis ?
-Pas plus qu’aucun autre enfant de son âge… Tu comptes le reprendre ?
-Non, rassure-toi, je te le laisse, sauf si tu veux absolument t’en débarrasser. Que comptes-tu faire de lui ?
-Le prendre comme disciple. Je lui fais un petit entraînement, sur deux ans, juste pour le mettre en bonne condition physique, puis je l’enverrai à l’académie shinobi. Là il suivra sa formation, et ensuite, j’en ferai mon second. Pour l’instant, c’est pompes et abdos, avec un peu de présentation du monde shinobi, les différents grades et tout ça… je préfère laisser aux professeurs l’apprentissage de la pratique, ils sont mieux formés que moi pour ça.
-Je vois…
-Si tu n’es pas d’accord, n’hésites pas à me le dire, c’est ton fils…
-Non non, fais-en ce que tu veux.
-Tu devrais montrer un peu plus d’affection, il est adorable ce gosse !
- Montrer de l’affection, et quoi d’autre ? Je n’ai jamais demandé à l’avoir.
- Et sa mère ? Il n’en parle jamais, et toi-même tu ne m’as rien dit d’autre hors le fait qu’elle était morte et qu’elle l’avait élevé.
- Sa mère était une traînée, une erreur tout comme lui. Elle non plus n’a jamais été d’accord, je ne la connaissais même pas si tu veux tout savoir !
-Et elle l’a gardé quand même…
- Ho mais elle ne l’a pas su tout de suite, et lorsqu’elle l’a su, il était bien trop tard. La seule raison pour laquelle ce gosse est toujours en vie, c’est que je ne suis pas un meurtrier.
-Ne sois pas si dur, c’est ton fils quand même, je suis sûr que tu l’aimes au fond de toi.
- Il n’est qu’un inconnu à mes yeux , et malheureusement je n’ai pas le temps de m’occuper de lui. Il ne serait rien d’autre qu’un fardeau pour moi, puisse t-il t’être plus utile.

- Un fardeau…un fardeau et une erreur… »

Lee était entré si discrètement dans la cuisine que ni Ken, ni Ikaru ne l’avaient vu venir. Ken fixa le petit d’un air attristé, pourquoi un gamin si adorable avait-il un père si froid ? Ikaru quant à lui se contenta de fixer son fils en haussant un sourcil. Et d’en remettre une couche, sans même le faire exprès :

« Et bien quoi, tu penses pouvoir me servir à quelque chose ?
-Ikaru !
s’exclama Ken.
- Je suis désolé… désolé d’être une erreur… »

La suite se passa très vite. Lee s’était tourné vers Ken, lui avait dit que son père avait raison, qu’il était désolé de s’être ainsi imposé dans la famille, d’avoir tant demandé, d’avoir rendu triste Nini, puis il avait jeté au sol son bâton et s’était enfui en courant. Ken s’était levé, l’avait rattrapé, mais lui s’était débattu pleurant et suppliant qu’on le lâchât, mais Ken s’était contenté de le garder serré contre lui et de lancer un regard assassin à Ikaru qui se contenta de hausser les épaules et finit par monter se coucher.

Ikaru aimait au fond de lui son fils, du moins ne le détestait-il pas, il n’avait jamais vraiment pris le temps de s’attacher à lui. Certes, lorsqu’il l’avait abandonné à Ken, il en avait reçu un certain pincement au cœur, mais les presque cinq ans passés sans le voir avaient réussi à installer en lui un sentiment d’indifférence pour cet enfant qu’il n’avait que très peu connu, et qui au fond, n’avait jamais vraiment été considéré comme « fils d’Ikaru ».

Le lendemain, Ikaru repartit de bonne heure, sans ébouriffer les cheveux de son fils cette fois-ci. « Le temps, c’est de l’argent » disait-il souvent. Ken rendit à Lee son bâton, et lui fit reprendre l’entraînement comme si de rien n’était, mais Lee, au fond de lui, en gardait cette marque indélébile.

* Je suis une erreur… maître Arcadia est trop bon pour moi… je suis pas digne de faire partie de leur famille*

Depuis cet événement, Lee resta assez sur la défensive, ayant toujours peur de mal faire, et en devint, à certains moments, agressif.
Dernière modification par Lee Khos le jeu. 05 janv. 2006, 14:36, modifié 10 fois.
Lee Khos, étudiant de Sunagakure no Sato



"Du, liebes Kind, komm', geh' mit mir, gar schöne Spiele spiel' ich mit dir..."
Avatar de l’utilisateur
Lee Khos
Genin
Messages : 542
Inscription : lun. 02 janv. 2006, 20:12
Localisation : Chez maître Arcadia

Message par Lee Khos »

IX – La cour des grands

Ken avait accordé une semaine de vacances à Lee avant qu’il n’entrât à l’académie shinobi. Lee l’avait remercié, puis avait accroché son bâton avec les autres bâtons de la salle d’entraînement. Ça lui avait fait bizarre… la prochaine fois qu’il le rependrait en main, il serait shinobi…et pour de bon, disciple de maître Arcadia. Il avait hâte d’y être. Mais il lui restait encore tant d’années à passer d’abord sur les bancs de l’académie !

Il le savait, entrer à l’académie, du haut de ses douze ans, signifiait grandir, abandonner son quotidien de l’enfance pour entrer dans celui de l’adolescence. Les entraînements avec maître Arcadia avaient cessé pour être plus tard remplacés par des cours de parfaits inconnus, il n’aurait plus Ken pour lui tout seul. Ils allaient s’éloigner, c’était évident, il ne pouvait pas en aller autrement. Ce lien sacré, si intime, Maître/disciple allait pendant un temps s’amenuiser, il lui faudrait faire avec. Déjà le soir Ken venait moins souvent embrasser tout le monde. Ils étaient de grands garçons maintenant. Les bisous, c’est pour les petits, disait Nini. Plus grand, Lee n’osait pas dire qu’il n’était pas d’accord, et se contentait de hocher la tête. Mais au fond de lui, il ne désirait rien de plus que pouvoir rester quelques instants dans les bras de son maître vénéré et que ces instants durassent une éternité.

Mais il était trop fier, ou trop timide allez savoir, pour oser réclamer plus d’attention, et croyant qu’il avait besoin d’air, qu’il grandissait comme tout autre, Ken lui laissait de plus en plus de libertés, il ne restait plus derrière ses fils comme un chien gardant des moutons, cela l’attristait, et il préférait ne pas s’imaginer l’instant où il les verrait quitter la maison pour aller faire leur vie.

Lee se sentait seul, et ceux qui ne demandaient qu’à l’entourer pensaient qu’il se mettait à l’écart pour justement gagner plus d’indépendance, et à cause de ce malentendu, Lee n’en devenait que plus seul encore, et c’est ce cercle vicieux qui était en train de créer en lui ce besoin d’admirer quelqu’un, en attendant que ce quelqu’un lui rendît son admiration en la transformant en affection, et en attention. Peut-être était-ce là quelque chose qui passait inaperçu, dont lui-même ne se rendait peut-être pas compte, le seul ennui était qu’il ne se souciait guère que ce quelqu’un fût bon ou mauvais. Et puis, s’il se laissait entraîner par ce quelqu’un de mauvais dans des ennuis, maître Arcadia viendrait forcément pour l’en sortir… peut-être obtiendrait-il ainsi l’attention dont il reprochait en secret la perte à son maître ?

Bon, mauvais, non, il n’était qu’un enfant, un enfant qui entrait dans l’adolescence, et qui voyait ce monde qu’il aimait tant malgré ses défauts, changer. Il allait entrer à l’académie, et Dieu sait ce qui pouvait bien l’y attendre…




Image

Le disciple et son maître..



Ce qu’il aime :

– Maître Arcadia
- La famille Arcadia
-Splash le chien
- Apprendre
- Les armes
- Les jolies choses
- Ceux qui ont la classe
- Rêver
-Qu’on soit fier de lui
- Les gens sympathiques
- Les fêtes d’anniversaire
- Ses cheveux

Ce qu’il n’aime pas

-Les disputes
- Faire du tort à quelqu’un
- L’indifférence de son père
- La chaleur
- Les insolations
- Etre malade
- Les pompes (« sauf quand c’est maître Arcadia qui montre »)
- Les filles (« sauf Nany et Akiya, mais elles, c’est pas pareil »)
- S’imposer
- Qu’on ne l’aime pas
- « Quand tu seras grand tu comprendras »
- Ne pas savoir ce que c’est que son maître il a fait et que ben il veut pas lui dire parce que ben c’est comme ça et pas autrement parce que si c’était autrement ben ça serait pas comme ça.

Nindô : Je vais y arriver ! Comme ça maître Arcadia sera fier de moi !






(Il y a pas tout qui rentrait dans un seul post oO désolé du double post...pardonnez-moi cet affront au reglement ^^')
Dernière modification par Lee Khos le dim. 21 mai 2006, 20:48, modifié 4 fois.
Lee Khos, étudiant de Sunagakure no Sato



"Du, liebes Kind, komm', geh' mit mir, gar schöne Spiele spiel' ich mit dir..."
Avatar de l’utilisateur
Soi Fon
Jônin tuluc tuluc
Messages : 1147
Inscription : sam. 24 sept. 2005, 16:59
Localisation : Sunagakure no sato

Message par Soi Fon »

Wov, impressionant, toute fois, il manque ce qu'il aime ou n'aime pas, son nindo et il y a quelques soucis de balises.
Je n'ai pas encore lu mais je le ferai (plus tard :) )

EDIT: Ok, il manque rien, heureusement que tu as posté avant moi sinon ça aurait été un peu chiant pour virer mon post XD.
Pour le double post, rassures-toi, tu seras juste banni.

[spoil]tu m'as cru? :super: [/spoil]

Haeru, j'ai vu ça mais je devais être entrain d'editer quand tu as posté...Si tu te précipitais moins :lol:
Dernière modification par Soi Fon le mer. 04 janv. 2006, 21:11, modifié 3 fois.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
Avatar de l’utilisateur
Haeru Mikomi
Jounin'Exterminatrice de Modos/Étudiants
Messages : 1594
Inscription : jeu. 20 oct. 2005, 19:14
Question obligatoire : NNS
Contact :

Message par Haeru Mikomi »

Soi> si tu te précipitais moins tu verrais que y'a deux posts parce que tout rentre pas dans un...

Lee> Bienvenu ^-^
Haeru Mikomi , Jounin Terreur de Konowa :p.
Avatar de l’utilisateur
Chiwa
Genin détesté de tous
Messages : 234
Inscription : mar. 15 févr. 2005, 20:04
Question obligatoire : NNS
Localisation : Belgique

Message par Chiwa »

ajheqia kaka aque quoi ?

Tu as battu musachi alors que tu n'ai qu'étudiante !!! impressionnant ! bienvenue, désolé mais je n'ai pas trop le temps de lire ta bio, mais en fait, je pense que tu sera banni, pas pour le double post, mais pour donner autant de boulot à modo :lol:

edithakai: Ca c'est vrai, pauvre de moi :cry: :cry: :cry: Les autres on s'en tappeeuuuuuuuu.

***edit de moi*** je parlais de musachi pas de toi, toi tu sux :p
Dernière modification par Chiwa le mer. 04 janv. 2006, 21:44, modifié 1 fois.
Chiwakimasu, genin de Suna

Image
Kaimen Kazuma
Genin
Messages : 131
Inscription : dim. 11 sept. 2005, 14:19
Localisation : 8, rue de qu'est ce que t'en a à faire (Suna)

Message par Kaimen Kazuma »

Salut à toi et bienvenu dans le meilleur des villages, Sunaaaa !

Dis donc c'est quoi cette mode de faire des bios qui ne tiennent pas dans un
seul post :blink: :?

Eh Musashi on te fait de la concurrence ^^
Kaimen Kazuma, étudiant à Suna (Clan Kaimen)

Mieux vaut allumer une chandelle que de maudire l'obscurité...
Avatar de l’utilisateur
Aoshi Tsukyo
Chûnin Tac
Messages : 832
Inscription : dim. 22 mai 2005, 17:12
Question obligatoire : NNS
Localisation : "Ya du Soleil et des Nanas ! Mirlidadidada !"

Message par Aoshi Tsukyo »

Bienvenu à Suna, et si tu as le temps, présente moi Paf le chien heu, slpach le chien ^^.
Aoshi Tsukyo genin super fort et trèèès mignon de Suna

Team 7 de Suna :
Musashi Juuin au rat crevé sur le crane
Shinshi Monsieur Propre back from Hell
Avatar de l’utilisateur
Shinshi Shinjû
Genin Tic
Messages : 674
Inscription : mar. 29 mars 2005, 23:20
Localisation : ***
Contact :

Message par Shinshi Shinjû »

Bienvenu bio magnifique mais juste une chose un problème de code de couleur au chapitre VI a remettre en ordre ^^ .

Sinon tout le monde a dit ce qu'il fallait de ce fait je ne peux rien dire sauf bravo :) .
Shinju Shinshi, Genin de Suna et membre du Clan Shinju.

Team 7 De Sunagakure no Sato :
* Musashi Akaito (Leader)
* Hitashiro Kitaka (Co Leader)
* Shinshi Shinjû
* Aoshi Tsukyo
* Sakyuu Katsuryoku
* Shiyu Kûkan
* Mai Kûkan
* Hoshi Somei
* Sawada Hakurei
Avatar de l’utilisateur
Soi Fon
Jônin tuluc tuluc
Messages : 1147
Inscription : sam. 24 sept. 2005, 16:59
Localisation : Sunagakure no sato

Message par Soi Fon »

Mais en fin de compte, de Lee et Musashi, qui a la plus longue bio?

Celle de Lee fait 9324 mots et 51288 caractères.
Celle de Musashi fait 9636 mots et 53200 caractères.

Mais et les histoires seul, sans la description physique et le reste?

Celle de Lee fait 8550 mots et 47026 caractères.
Celle de Musashi fait 9440 mots et 51921 caractères.

Donc malgré une bio plus que longue, Lee n'a pas détroné Musashi pour la longueur de la bio.

sichuan shikai: ouais, j'avais vu ça ce matin et ça m'avait bien fait marrer, mais est-ce fait exprès? Surement!
Dernière modification par Soi Fon le mer. 04 janv. 2006, 21:49, modifié 1 fois.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
sichuan shikai
Etudiant(e)
Messages : 337
Inscription : mar. 10 mai 2005, 18:06

Message par sichuan shikai »

Chai pas si vous avez remarqué si on prononce le "s" de khos et lisant les deux noms attacher ça donn "lycos"........ :lol: :lol: :lol: :lol:

hey dites p² : Ohhhh, et moi qui voulais être le premier à la faire... je m'apperçois que le fofo compte des membres dont l'humour est aussi pourri que le mien...

ENFIN BREF : (il n'ont pas d'humour ici)

-Ta bio est beaucoup trop longue pour que je la lise donc je te fais confiance. Seulement je n'aime pas trop le énumérations pour j'aime / j'aime pas.
Avatar de l’utilisateur
Senryû Say
Genin
Messages : 361
Inscription : mar. 05 avr. 2005, 21:25
Localisation : cherche! tu finira par trouver....

Message par Senryû Say »

C'est lycos c'est marrans comme nom^^

Enfin bon, c'est vrai qu'ici, l'humour ça prend pas....

Mais sinon, c'est vrai que y'a un gros probleme de code de couleur.... :?

Le vert c'st bien beau mais faut pas non plus tout écrire en vert....

J'ai pas lu la bio....comme tout le monde mais je crois que tu as de fortes chances d'être accéptée....

Allez! Bye bye lycos....euh....désolé....Lee Khos....
Senryû Say, genin de Suna
Team Hakai :
-Hitashiro Kitaka
-Ekko
-Hakai....(j'était bien parti mais le nom hakai gache tout -_-)


Problèmes de conexion

C'est drôle ça^^
Usuke Shinjû
Genin
Messages : 235
Inscription : jeu. 08 sept. 2005, 14:21
Question obligatoire : NNS
Localisation : Sunagakure no Sato

Message par Usuke Shinjû »

aw après celle de musashi, on a ça...

c'est énorme, faut me donner la recette^^

sinon ben bienvenu^^

tu seras normalement acceptée, mais faudra attendre longtemps, une bio comme ça, c'est pas rapide à lire :p
Shinju Usuke, Genin de Suna, membre du clan Shinju, futur maître du monde !
Avatar de l’utilisateur
Haeru Mikomi
Jounin'Exterminatrice de Modos/Étudiants
Messages : 1594
Inscription : jeu. 20 oct. 2005, 19:14
Question obligatoire : NNS
Contact :

Message par Haeru Mikomi »

mouarf tout lu XD

j'aime bien :p
Haeru Mikomi , Jounin Terreur de Konowa :p.
Avatar de l’utilisateur
Hekikuu Asuka
Mytho-Jônin
Messages : 252
Inscription : lun. 21 nov. 2005, 20:45
Localisation : DTC LULU

Message par Hekikuu Asuka »

J'ai lu en survolant, on va dire que j'ai lu la moitié^^
Alors les problèmes y'en a beaucoup...
- Il manque un espace après le "pour" dans ta signature.
- Le problème de code
- Quelques problèmes de codes mais bon...
- Double post : pan banni

Excusez-moi, il fallait bien que je trouve quelque chose à dire quand même...

Sinon pour le nom, je laisse passer pour cette fois mais il ne faut pas non plus que ça devienne une mode de mettre des noms à consonnances non japonaises

Demon Diary ?

Sinon :
+1 Pour moi.

Oups... Faillit oublier. Bienvenue à Suna !
Dernière modification par Hekikuu Asuka le mer. 04 janv. 2006, 23:04, modifié 1 fois.
White Lion RAWR
Toshimitsu Shinju
Black and Red Hair Genin
Messages : 460
Inscription : ven. 07 janv. 2005, 11:07
Localisation : Suna
Contact :

Message par Toshimitsu Shinju »

Attention mon ptit Lee, voilà la réincarnation de la classe!!^^

Pour l'histoire je la trouve géniale!Complète, vraiment attrayante, et pas chiante à lire!Pareil que les autres, à part les problèmes de codes de couleurs, je pense pas que tu auras du mal à te faire accepter!!Bienvenue à Suna le meilleur village du monde...
Toshimitsu Shinju, Genin de Suna

Image
Répondre

Revenir à « Disparu(e)s »