Le fast fou de Yuki.

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

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Urusaki Noro
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Message par Urusaki Noro »

A l'est du village, sur une route de grande affluence, c'est là que se trouvait le seul, l'unique fast fou de Yuki. Plus précisément, son emplacement était délimité par divers immeubles, maisonnets de tout âge, de sorte que dès qu'un habitant regarde par la fenêtre il ne puisse que voir la magnifique batîsse qu'est ce restaurant, ou plutôt qu'est ce lieu de restauration.
La taille de ce batîment devait être à l'éffigie de l'ambition du constructeur (un certain Roh Nhald). Immense, imposant, le fast fou de Yuki en impressionnait plus d'un avec son architecture carré. On aurait dit que la neige elle-même avait peur de se déposer dessus. Mais la réalité c'est que le toit était équipé de plaques chauffantes qui transformaient ainsi la neige en eau, et rendaient sa surface brillante. Que l'on vienne d'en haut, d'en bas ou de côté, le fast fou de Yuki ne pouvait pas passer inaperçu. Au centre de toutes les attentions, sa renommé s'étendait dans tout le village.

Alors qu'il venait de rentrer de Malt, Noro tombit nez à nez devant celui-ci. Comme chacun il fut émerveillé, de plus, le hasard voulu que la faim tiraillait notre jeune étudiant depuis déjà 2 heures. Succombant à le tentation de calmer son appétit, il se dirigea rapidement devant la porte d'entrée. Au-dessus de celle-ci était accroché un panneau portant ces inscriptions.
Le faste fou de Yuki.

100% pures farines animales.
L'apprentit ninja rentra donc dans le batîment. Etrangement la pièce dans lequel il se trouvait était bondé. Grand-pères, pères, mères, enfants, adolescent, toutes les générations semblaient être réunies ici. Une personne avisée se demanderait sûrement pourquoi la possibilité de manger de la merde attire autant de monde, mais ici les pensées intelligentes semblent se faire aspirer inéxorablement par les bouches d'aérations.

Noro entreprit ensuite de se placer derrière la file d'attente qui paraissait la plus courte... la moins longue serait un therme plus approprié... Durant les 30 minutes que dura la queue, placé entre un gros personnage à l'odeur infernable et un couple de boutonneux s'enlaçant toutes les 5 secondes, Noro pu choisir son menu à l'aide d'énormes pancartes situées au dessus des caisses. Elles informaient le client des plats divers et variés tous aussi écoeurants....heu palpitants les uns que les autres.

Une fois arrivée devant une caissière agitée, il commanda un menu Stigmate. On le servit, il paya, pour ensuite se frayer un chemin entre les clients étant toujours dans la file d'attente (qui n'avait pas perdu de sa densité). Au prix de quelques "Pardon" "Excusez-moi" et de condiments passés dans la bouche de personnes ayant particulièrement faim, Noro s'échappa de la foule humaine. Arrivé dans la deuxième partie du fast fou remplie de tables et de chaises, il attendit une dizaine de minutes avant qu'une place se libère.
Lorsqu'il fut assit, l'étudiant Yukien pu enfin commencer à manger son repas froid. Il croqua dans un hamburger (prononcé "homme beurre gueure"). Ce dernier était composé de deux tranches de steak à chier séparés par une feuille de salade verte... heu de salade, ainsi qu'une lamelle de fromage (du crue d'hier paraît-il). Une étrange liqueure parfumait le tout. Dès que Noro finit ce sandwich, il se désaltéra avec un coucou lola. Pour finir son festin, il avala rapidement ses potins roses.

La faim au ventre, il quitta le fast fou de Yuki. En sortant il apperçu une sorte de cage avec des tuyaux de partout. Des enfants se débataient à l'intérieur, la moitié pleurait, l'autre criait. Une petite fille se trouva coissée entre deux rouleaux à patisserie, gentiment un petit garçon donna des coups de pieds sur sa tête pour la décoisser. Un enfant maladroit fut ligoté par un filet qu'il tentait d'escalader, de nombreux gosses l'ont piétiné lorsqu'ils montaient eux-même, trop pressés dans leur terrible assenscion. Tout cela sous l'oeil amusé des différentes mères, contentes de voir leurs enfants se divertir.

De nouveau dans les rues de Yuki, Noro regardait maintenant d'un oeil critique son lieu de repas.

*Environ 50 minutes leur restauration rapide.... j'aurais mieux fait de manger des ramens. En plus j'ai encore faim... Même pas sûr que c'était très bon d'ailleurs.*

La gastro qu'il attrapa le lendemain lui donna raison.
Dernière modification par Urusaki Noro le mar. 13 sept. 2005, 11:18, modifié 1 fois.
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Urusaki Noro
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Message par Urusaki Noro »

Le soleil derrière lui, Noro était assit en tailleur devant le fast fou de Yuki, sur un coin d'herbes gelées. Prostré ainsi en face du soit disant restaurant, il pouvait à son aise se remémorer le souvenir ardent de la nuit passée, qui a été agrémentée par de répétés allez-retour au toilette pour vider ses intestins par la voie trachéenne.
Ce fut une mauvaise nuit, les signes d'une maladie horripilante l'avaient rendu fiévreux et comateux. Le pire était passé maintenant. Un simple mal de tête persistait aujourd'hui, mais rien de vraiment grave.

La faute à qui ? Peut-être au fait d'avoir mangé un repas froid ? Ou bien d'avoir dû l'avaler rapidement ? Ou encore aux contenus négligés de qualité ? Noro ne pouvait être sûr de rien, mais en tout cas il était évident que la fast fou de Yuki avait eut un rôle primordial dans la contamination.

*Comment peut-on aller prendre un déjeuner dans un endroit pareil ???*

Car le plus étrange dans l'histoire, c'est que plein de gens trouvaient astucieux ou économe de manger dans un coin pareil. Là était le véritable problème, ils se faisaient tous manipuler par un semblant de beauté, un semblant d'éfficacité. Mais Noro savait que tout ce que voulait faire paraître le fast fou était aussi vrai que la dentition d'une poule, ou de la capilarité d'une chauve-souris.
Oui... il savait, et il se devait d'empêcher une partie de la population de Yuki se faire illusionner. Avec gré ou malgré, il fallait arrêter ça.

Mais comment ? En détruisant le batîment par la manière forte ? Noro devait-il former un groupe d'étudiants pour parvenir à la destruction du fast fou? Fallait-il passer par une voie plus légale ? Devait-il en parler à son sensei pour le convaincre de mettre cette tâche comme une mission ? Devait-il attendre de devenir genin ?
Plein de question se bousculaient dans le cerveau de Noro, rien n'était certain encore...
Si ! Une chose.

Le fast fou de Yuki allait disparaître !


[hrp: José Bové powaaaaaa^^]
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Message par Urusaki Noro »

Enveloppé dans sa tunique bleue, dissimulé dans la profondeur de la nuit, Noro se déplaçait lestement à travers la végétation urbaine. La lune ne montrait pas son visage cette nuit là, ce qui rendait les lieux encore plus sombres qu’à l’accoutumé.
Le ninja sautait, courait, s’arrêtait, se rabattait, s’élançait.... Ces mouvements reflétaient une véritable envie de ne pas être vu. Ils étaient cependant inutiles face à un village désert, plongé dans les bras de Morphée.
Il arriva enfin devant le fast fou de Yuki. La porte principale était fermée bien sûr. Pour entrer il faudra s’aventurer dans l’illégalité. D’un coup de coude rapide, le genin brisa la glace vitrée de la porte ainsi que le silence par la même occasion. Mais le bruit ne sembla alerter personne. Noro enleva les derniers bouts de verre qui s’accrochaient encore à leur socle, puis passa à travers la porte, le passage ainsi déblayé.

Pourquoi rentrer par effraction dans un restaurant public en plein milieu de la nuit ? Pour une farce, une simple farce.... Noro comptait renverser toutes les tables, casser quelques pieds pour le fun, et surtout graver en gros sur le mur principal :

Manger tue, mais seulement ici !

Le visage radieux par la perspective d’un avenir proche destructeur, Noro débuta son projet en renversant le plus silencieusement possible la table se trouvant devant lui. S’il aurait été moins étourdi, moins prit par l’excitation enfantine, peut-être qu’il aurait senti la présence derrière lui, et ainsi, peut-être qu’il aurait pu éviter le coup qu’il reçu sur sa tête. Mais ce ne fut pas le cas.
Bam
Le noir se fit encore plus dense....







« Héééé Où suis-je ????

L’homme venait de se réveiller. Comme toutes les personnes au monde qui seraient dans sa position, il se mit à poser des questions débiles.

« Quuue se passe-t-il ? Pourquuuuoi je suis ici ? »

Sa voie tremblait. Il respirait fort. Cet homme puait la peur à plein nez.

« Aidez-moi !!! Y’a quelqu’un ??? Aidez-moi !!!! »

Vraiment bruyant.

« Mais taisez-vous donc, rien ne sert de crier comme ça.
- Oh !! Je ne suis pas seul. Oùùùù êtes-vous ? Je ne vous vois pas !
- Ne vous inquiétez pas, moi non plus, nous sommes dans le noir.
- Ah oui le noirrrr c’est normal, je peux pas vous voir, hé hé. »

*Si ça te fait plaisir*

« Mais pourquoi on est ici ? »

Bonne question. Noro avait eut le temps d’y réfléchir. Il s’était réveillé il y a environ une heure dans le noir le plus complet. Il avait mis quelques minutes à reprendre ses esprits, et finalement il avait finit par remarquer qu’il était enchaîné par le pied, et qu’une autre personne ronflait non lui de lui. Le plus étrange était que ses yeux ne se sont jamais habitués à l’environnement. Il était resté dans le noir, toujours et toujours. Cela signifiait qu’aucune lueur de lumière ne parvenait à s’infiltrer dans la pièce.

« Ehh Je suis emprisonné !! Il y a une satanée chaîne autour de mon pied. »

La chaîne en question était reliée à une sorte de pilier. Noro avait bien essayé de l’enlever par quelconques moyens, mais dans le noir c’était chose impossible, et puis s’il était ici ce n’était pas pour se retirer aussi facilement. Il avait passé la majeure partie du temps restant à attendre que l’autre abruti se réveillerait. Il voulait l’interroger, comprendre ce qu’il faisait ici.

L’homme semblait s’être levé maintenant, sous le cliquetis de sa propre chaîne. Il allait bientôt remarquer qu’il ne pourra que se déplacer dans un rayon de deux mètres. S’en suivra énervements, cris, détresses…. *Bien lourd tout ça.*

« Monsieur, monsieur, je peux pas aller plus loin, je suis coincé ici !!!
- Je le sais, moi aussi. Restez calme. Comment vous appelez-vous ? »

Noro parlait d’une voie paisible. Paradoxalement rien ne le dérangeait pour l’instant. Il n’avait ni faim, ni soif, ni froid, et la douleur au crâne commençait à s’estomper. Le principal pour le moment était d’en apprendre plus sur son compagnon de chambré. Après il se passera forcément quelque chose. Ils ne se trouvaient pas là pour rien c’est sûr. Il faudra aviser au moment voulu, mais pour l’instant, mieux valait jouer avec les dés à sa portée.

« Je m’appelle Rohn. Je je… je ne comprends pas ce que je fais ici.
-Moi non plus Rohn, je m’appelle Noro, je suis ninja dans le village de Yuki.
-Ah ! Vous êtes ninja ! J’habite à Yuki moi-même. Vous devez sûrement avoir une idée pour nous sortir de là ? »

Le fait qu’ils étaient tous deux de Yuki laissait penser qu’ils se trouvaient peut-être encore dans le village. Et puis le ravisseur avait dû transporter les deux corps. Mieux valait pour lui de les déposer non loin du fast fou.

« Ecoutez-moi Rohn, le mieux que l’on puisse faire pour l’instant, c’est de se connaître un peu mieux.
- Heu d’accord si vous voulez, même si je ne vois pas trop ce....
- Comment êtes vous venu ici ?
- Je ne sais pas.... je me suis couché chez moi, et je me réveille ici.
- Que faîtes-vous dans la vie ?
- Je suis.... je suis le directeur d’un grand établissement de restauration rapide à Yuki.
- Ah oui ! Lequel ?
- Le fast fou de Yuki.
- Ah !!! C’est marrant ça, je passais justement devant lorsque l’on m’a assommé.
- Ah oui c’est étrange. Vous semblez connaître le restaurant. Vous venez souvent manger chez nous ?
- Heuuu pas vraiment en fait. On m’en.... »

Soudainement, la lumière s’alluma. Le jeune Urusaki ne pu que se cacher les yeux qui souffraient face à ce brusque changement de luminosité. L’autre idiot lâchait des cris de détresses. Il ne comprenait pas que rien ne servait à s’égosiller. Et d’un côté, mieux valait être dans la lumière que dans le noir.

Petit à petit, Noro pu lever les yeux et observer autour de lui. Il se trouvait dans une pièce cubique aux murs blancs, au carrelage blanc. Il était enchaîné à un gros tuyau d’évacuation d’eau. La chaîne allant de son pied droit au tuyau. A tout réfléchir la salle était plus rectangulaire que cubique. D’ailleurs Noro était adossé contre le mur qui reflétait la largeur de la pièce si on la considérait comme un rectangle en trois dimensions. A l’opposé, Rohn, lui-même attaché, et franchement apeuré. L’effroi détruisait son visage angélique de rouquin, la sueur plaquait ses cheveux rouges contre sa tempe.

« Je.... je connais cet endroit. »

Finalement il allait peut-être servir à quelque chose.

« Ah oui. Où est-on alors ?
- Sous le fast fou.
- Sous ?
- Lorsque l’on a construit le restaurant, il y a avait une ancienne laverie sur le lieu du chantier. Nous l’avons rasé, mais seule restait cette pièce, en profondeur, qui était un peu le vide ordure vestimentaire, on mettait ici les vêtements qui avaient déteint, qui avaient brûlé....
- Vous semblez bien la connaître.
- Comme cette pièce était sous terre, nous avons décidé de construire dessus. Les ouvriers la vidèrent, puis commença la construction.
- Comment notre ravisseur nous a-t-il emmené ici ?
- Par la trappe sur le mur. Derrière se trouve un couloir vertical. Dans le temps, les laveuses jetaient le linge par ce conduit. Si on peut monter dans le conduit, on arriverait aux cuisines du restaurant. Il y a juste une autre trappe à soulever. Personne n’y faisait gaffe, on l’avait presque oublié. »

Voilà qui réglait le problème du lieu. Le shinobi pensa maintenant à un moyen de retirer les chaînes qui l’emprisonnaient. Un cadenas les maintenait au tuyau.

*Peut-être que si ce directeur avait un truc de pointu sur lui je pourrai forcer le cadenas.*

« Rohn, avez-vous une aiguille ou un truc pointu, je voudrais essayer d’enlever mon cadenas.
- J’allais vous le demander. On aurait pu commencer par le mien, il a l’air moins puissant que le vôtre. »

Etrangement il n’avait pas tort, son cadenas semblait à vue d’œil, différent de celui de Noro.

*M’enfin ça n’a pas d’importance.*

« Ohhhh, on va vraiment rester ici pour le restant de nos jours.... »

Le jeune ninja soupira. Son acolyte s’était mis en mode lamentation, et durant les 5 minutes qui suivirent, il ronchonna, pleura, cria, malgré le soutient oral du genin. C’est fou comment les gens perdent toutes notions de la prestance, de la subtilité, lorsqu’ils sont dans un état de panique. C’est cette dernière qu’il faut vaincre, et ça Noro a eut le mérite de le comprendre. Il restait adossé contre ce mur, la tête baissé et les yeux relevés pour observer son compagnon. Il ne se fatiguait pas pour rien, il attendait, car il n’y avait que ça à faire.

« Bonsoir »

La voie avait surgit de nul part. Grave et profonde, modifié par un de ces gadgets totalement inutiles, sauf dans le cas présent. Rohn sursauta bruyamment sous l’effet de l’étonnement mêlé à l’incompréhension.

« Vous devez vous demander pourquoi vous êtes ici. »

En fait le son venait du plafond. Il devait y avoir de petits haut-parleurs ou enceintes sur celui-ci. Signe que cet enlèvement était prémédité....

« En réalité nous allons jouer à un jeu ensemble. Vous verrez, ce sera très rigolo.
- Quoi ? Quel jeux ?
- Tellement rigolo que j’en jubile d’avance.
- S’il vous plaît, laissez nous partir.
- Or de questions, vous êtes tous deux ici pour une raison précise. D’un côté, un ninja, qui participé pleinement à la dictature yukienne. Les ninjas tuent, torturent, mais pour le bien du village dit-on. C’est en se faisant passer pour indispensables qu’ils manipulent les dirigeants de Yuki.... D’un autre côté, le directeur de ce si prestigieux fast fou. Tous les jours les gens viennent manger de la merde chez vous. Vous êtes l’empoisonneur, l’incompétent. Aujourd’hui, l’un de vous deux va mourir. Si vous voulez que je vous libère, vous devriez tuer l’autre, avec les moyens à votre disposition. Vous y arriverez sûrement mieux si vous vous détachiez. Bonne soirée. »

La sentence tomba comme un fardeau sur les épaules. L’énigme commençait à s’éclaircir, mais la solution en était que plus glauque. Au moins, ils étaient fixés sur leur sort.

« C’est.... c’est pas possible.... »

Et pourtant ça l’était. Ils étaient piégés, à cause d’un cinglé qui détestait les ninjas et le fast fou, et qui parlait telle une machine pré-enregistré.
Triste sort, triste sortie.
Le poux du jeune Urusaki s’était accéléré un moment, puis finalement le calme reprit le dessus. Il y avait forcément une solution potable, il y en a toujours.

« Qu’est- ce qu’on va bien pouvoir faire.... on est enchaîné triple andouille » dit le directeur le bras levé au plafond.

« Ecoutez-moi, si on réfléchit calmement, on pourra tous les deux sortir de là.
- Ah oui ? Et comment vous comptez faire ? En éléminant votre opposant, c’est à dire moi, après tout vous êtes payer pour ça dans la vie.
- Si on ne se fait pas confiance, on arrivera à rien.
- Oh !!! D’accord, faisons nous donc confiance, vous avez l’air de savoir beaucoup de choses.
- Ah mon avis, il a dû mettre des choses à notre portée, pour, bahhh, vous savez.
- Mortelle votre plan, trouver les moyens qu’il nous a donné pour nous entretuer.
- Il faut avoir tout en mains pour mieux les utiliser dans l’optique d’une évasion. Et puis il a lui-même dit que nous pourrions nous détacher.
- Pfff »

Il avait beau rouspéter, ce fut le premier à se lever et à palper le mur autour de lui, la chaîne limitant son champs d’action. Noro l’imita.
Ils trouvèrent absolument rien. Il n’y avait que 4 murs dans la salle, et aucun ne cachait de divers renfoncements.

« Vous voyez ? Ce salaud nous a mentit.
- Essayons sous le sol. »

Une nouvelle fois, Rohn s’exécuta très rapidement. Il enlevait les vieux morceaux de carrelage avec l’acharnement du désespéré. Un moment, il s’arrêta, les yeux rivés sur quelque chose.

« Qu’est-ce qui se passe »

Comme réponse, il tendit les mains vers son troue et en souleva..... un arc..... et une clé.
Laissant tomber son arme, il se précipita vers son cadenas, la clé entre ses doigts. Il la tourna à l’intérieur, sans résultat. Tandis, qu’il continuait à forcer la clé avec rage, Noro se mit en quête de ses objets (s’il en avait). Il mit peu de temps à trouver l’endroit où la terre était creusé derrière plusieurs morceaux de carrelages. Il retira..... une hache..... et..... une flèche.

*Marrant ça*

Ce qui était marrant, c’est que le ravisseur avait décidé de donner directement à Noro l’arme qui pourrait tuer Rohn sans problème. La hache. Il avait juste a la lancer sur lui, le tuant sur le coup, et la partie serait finie. Le kidnappeur devait se douter que Noro n’avait aucune envie de tuer son compagnon de cellule, l’honneur du ninja en quelques sortes. Marrant qu’une personne se disant détester les ninjas croie en cet honneur.

« Ce n’est pas votre clé, donnez la moi pour que j’essaye. »

Rohn se tourna vers Noro, le visage en sueur, les yeux hagards, contemplant la hache et la flèche.

« En échange de la flèche alors.
- Ne commencez pas.
- A quoi vous servirait cette flèche sans l’arc ? J’ai l’arc, donnez-moi la flèche, je vous donne la clé. »

Noro se dit que s’il voulait que Rohn lui fasse confiance, il fallait d’abord montrer qu’il avait confiance en lui. Il lui lança donc la flèche. L’autre la rattrapa, puis lança lui-même la clé. Le genin l’inséra dans son cadenas.... ce n’était pas la bonne clé.

« Merde ! »

Derrière lui, le souffle de son voisin se faisait plus fort et plus rapide. Noro se retourna rapidement pour voir que ce dernier le tenait en joue, l’arc tendu et la flèche à sa place.

« Rohn, ne faîtes pas ça, ce n’est la solution.
- Je veux rentrer chez moi, revoir mes chiens, leur donner à manger.
- Vous pourrez faire ça une fois que l’on sera sorti.
- Je sors bientôt, bientôt....

Il lâcha la corde, et la flèche s’envola vers Noro. Celui-ci prit rapidement la hache de sa main droite, et l’intercala entre la flèche et son ventre. La flèche se brisa contre la lame de la hache.

Rohn enfouie son visage entre ses mains, et se mit à pleurer à chaudes larmes, hoquetant à souhait.

*L’enfoiré, je devrais le tuer maintenant.*

Il n’en fut rien. Sans flèche il était hors d’état de nuire. Donc autant garder la hache pour une autre victime....

« Je ne suis pas sûr que nous allons réussir à nous entendre. »

Les sanglots se firent plus bruyants, pour finalement s’atténuer proportionnellement avec le temps. Temps durant lequel le genin maudit le fait qu’il n’avait plus rien à faire, à part attendre.... toujours attendre....

« Je.... je suis désolé pour ce qui c’est passé pour tout à l’heure. »

Le pleurnichard s’était enfin décidé à s’excuser.

« Je voulais absolument soritr d’ici, mais je crois que c’était une erreur de forcer les choses. »

Peut-être allait-il se révéler un homme empli d’intelligence et de lucidité ?

« Je pense que l’un de nous deux devrait se tuer avec la hache, pour sauver l’autre, on a qu’à faire un pierre feuille ciseau ? »

Finalement nan !

« Ecoute moi bien abruti. Aucun de nous deux se rabaissera à tuer un homme, que ce soit directement ou indirectement. Fais un peu preuve de dignité. »

Rohn se renfrogna, en lançant des regards noirs à Noro. « Abruti.... dignité.... qu’est-ce qu’il y connaît lui. »
Ce dernier décida de ne plus faire confiance au directeur, il était tombé sur un pourri, mieux valait l’ignorer, et réfléchir à une solution pour sortir de ce merdier. De toute façon, avec la hache, c’est lui qui allait mener le jeu dorénavant.

Les minutes passèrent sans que les deux hommes échangèrent un mot. Ils espéraient tous deux une intervention du ravisseur. Surtout Rohn en fait, car il se disait bien qui si plus rien n’arrivait, il allait mourir par la hache, la faim ou la soif ayant poussé le ninja a faire le grand saut.

Alors que Noro faisait mine de dormir, toujours adossé à son mur. Un grincement se fit entendre. Le genin ouvrit les yeux, et aperçu la lampe du plafond descendre lentement, par le fil électrique la reliant. C’était une lampe avec un protège lumière qui la recouvrait, de façon triangulaire. Elle était éteinte, c’était les énormes néons qui éclairaient la pièce. La lampe s’arrêta à mi-hauteur du sol et du plafond. Sur le protège lumière on pouvait voir des taches sombres qui indiquaient la présence d’objets sur celui-ci. Apparemment le ravisseur n’aimait pas les situations qui stagnent. Il devait sûrement assister à la scène, par quelconques moyens.

« Comment on pourrait récupérer les objets ? »

Rohn s’était levé. Les traces de ses précédents déchirements ayant disparues de son visage.

« Peut-être que la flèche aurait pu servir là, tu trouves pas ? »

Il émit un grognement montrant bien qu’il se passerait volontiers de ce genre de remarque. Cependant l’Urusaki avait raison, avec de la précision, il aurait pu couper le fil électrique.

« Tu n’as qu’à essayer avec ta hache ? »
- A quoi ça servirait ? On ne pourra même pas récupérer les objets, ils tomberont au milieu.
- Peut-être pas, avec de la chance ils rouleront vers nous.
- Ça m’étonnerait vraiment.
- Essayons quand même, de toute façon ta hache ne sert à rien, puisque tu ne veux pas me tuer. »

Sur le coup, Noro lui donna raison. Il était préférable de jouer avec les nouveaux jouets, les anciens se révélant inutiles.
Le ninja se leva, prit la hache, visa, et la lança en direction du fil qui maintenait la lampe en l’air. Il fit en sorte que la hache retombe à un endroit inaccessible à Rohn. Dès que l’arme toucha le sol, la lampe se fracassa par terre, libérant une petite boîte et..... un revolver.

Les armes à feu.... En général les ninjas ne les utilisaient pas. C’était contraire à leur éthique. Noro aussi avait sa propre opinion sur les armes à feu en général. Il les considérait comme le mal absolu. Avec un pistolet entre les mains, tuer était devenue aussi simple que d’allumer la télé. Juste à appuyer sur la détente, et pafff.... la mort. On perdait toute la sensation horrible de tuer quelqu’un de ses propres mains, de le transpercer avec un katana, de sentir son sang contre notre peau.
Tuer n’était pas chose aisé, beaucoup sont devenus fou, car ils y avaient goûtés trop souvent, beaucoup ont regretté leurs actes passés. Et c’est ce qui limitait le nombre de meurtre, ne pas avoir la sensation d’avoir tuer directement quelqu’un. Seul les ninjas, qui étaient entraînés pour ce genre de situation, savaient en temps normal, faire abstraction à ces sentiments. Mais avec une arme à feu, les gens ont trouvé dans la mort quelque chose de facile, de simple. Tuer les yeux fermés étaient même devenus possible. C’était le meurtre sans contact, le meurtre lâche.

« Fait chier !!! »

Rohn était étendu sur le sol, le bras tendu pour attraper le revolver. Mais celui-ci était trop éloigné, l’atteindre était impossible.
Noro soupira et voulut s’intéresser à la boîte, lorsque le bruit sourd de quelque chose qui tombe et rebondit, sortie du conduit dont avait parlé le directeur. Deux secondes plus tard une jeune femme tomba de la trappe et se rétama dans la salle où se trouvait Noro et le directeur du fast fou.

« Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ? »

La femme resta allongé par terre, certainement assommé par la chute (ou d’avant), quelques rougeurs parsemant son visage, signe qu’elle avait passé la chute la tête vers le bas. Le ravisseur ne faisait pas dans la dentelle.

« Hé réveillez-vous ! »

Lui ne faisait pas dans la finesse.

« Laisse-là, elle est sonnée, normal. »

« Réveillez-vous !!! »

La demoiselle commença a bouger la tête, puis le corps, puis, elle ouvrit les yeux, regarda la scène, vit deux abrutis avec des yeux hagards la fixant comme une déesse, et prit peur.

« Ahhh où je suis ???
- Calmez-vous mademoiselle, on ne vous veut aucun mal, de toute façon on est attaché donc on ne peut rien faire.
- Qu’est-ce qui se passe, qu’est-ce qui se passe ??? On m’a foutu un liquide contre la bouche et je me suis endormie. Putain, on m’a kidnappé !!
- C’était où ?
- Chez moi je crois. Oh mon dieu....
- C’était quand ?
- Je sais plus, une heure, peut-être deux.
- Lorsqu’on vous a attaqué, il faisait jour ou nuit.
- Bah.... jour. »

Le ravisseur avait donc déjà tout prévu bien avant la capture de Noro. Plus le temps passait, plus on avait l’impression de faire face à un professionnel.

« Mademoiselle, vous devriez essayer de remonter par la trappe, ça pou....
- Madame, pouvez-vous me passer le pistolet s’il vous plaît ? »

En entendant le mot, « pistolet », la jeune femme sursauta. Elle regarda l’endroit que Rohn lui montrait du doigts, et s’empara à toute vitesse de l’arme à feu.

« Vous deux ne bougez plus ! »

Elle tenait l’arme de ses deux mains tremblantes, en alternant la mise en joue entre les deux hommes.

« Mademoiselle, vous n’avez pas compris, nous sommes avec vous, nous sommes coincés ici, vous voyez bien les chaînes à nos pieds. Nous voulons sortir d’ici, et la meilleure solution est que vous grimpiez là-haut pour chercher des secours.
- C’est idiot, le kidnappeur l’attend sûrement en haut. »

*Mais laisse-moi faire ducon.*

« Taisez-vous ! Dîtes moi ce que je fais là où je vous tue.
- On aimerait bi....»

Noro fut coupé par la voie magnétique annonciatrice de mauvaise nouvelle.

« Bonsoir Naella, tu es ici parce que je t’aime bien, parce que je veux t’aider. Le seul moyen pour toi de sortir de là, est de tuer un de ces deux hommes. Mais vois-tu ma chérie, je vais te faciliter ton choix. Le jeune homme à ta gauche, le brun, est un ninja. Mais pas n’importe quel ninjas, devant toi il y a le fils de celui qui a tué ton grand frère bien aimé, devant toi il y a le fils de Kannakin Urusaki. »

Le visage larmoyant, Naella se tourna lentement vers Noro, le six coups accompagnant son geste. En voyant sa figure déchirée par la tristesse mélangée à la haine, le genin eut véritablement peur pour la première fois. Jusqu’ici il avait toujours tenu le contrôle de la situation dans la paume de sa main, elle avait tenté de s’échapper quelques fois, mais il l’a gardait quand même. Là, il l'a sentit s’envoler très loin, le repêchage sera difficile.

« Naella, écoute-moi, je ne connais pas mon père, je n’ai aucun souvenirs de lui, tu ne peux pas me....
- Les mêmes yeux, les mêmes cheveux....»

Elle serra l’arme entre ses mains.

« Tu peux pas, je ne le connais même pas ton frère, je l’ai jamais connu.
- Il a prit mon frère, je lui prendrai son fils.... »

Ses doigts se raidirent, lentement son index appuyait sur la détente.

« Je suis désolé pour ton frère, si tu veux je t’aiderai à retrouver mon père, tous les deux nous avons des choses à lui repro....
- Je le punirai en lui prenant l’être qu’il aime....»

L’index se rapprochait, Naella sentit que la réaction de la détente se faisait plus dur. Elle força.

Clic.

« Hein ? Pas ça. »

Avec énervement, elle tira deux fois de plus.

Clic, clic.

Noro souffla un grand coup. Il ne savait pas à quoi jouait l’enfoiré derrière le micro, mais il était content d’être encore en vie. Kannakin, son père, avait déserté le village, en abandonnant son fils par la même occasion. C’était la deuxième fois qu’on lui parlait du passé de son père, dommage que ça soit pour annoncer un meurtre, mais bon, c’est un déserteur après tout, c’est peut-être normal pour eux....
Pour le moment, une chose était certaine, il fallait aussi qu’il combatte Rohn et Naella. L’avenir se révélait autant incertain que fastidieux.

Voyant que le revolver ne lui sevrait à rien, elle le jeta, et se rabattit sur la hache.

« Arrêtez ! C’est un ninja. Même avec une hache vous ne pourrez rien faire contre lui en corps à corps. C’est comme si vous lui donniez gentiment cette arme. Et nous savons tous deux que c’est une mauvaise idée. »

Et voilà que l’autre abruti faisait preuve de lucidité. Mais contre Noro.

*Un pas en avant et trois en arrière. Il est vraiment à côté de la plaque.*

« Ok. Vous avez décidé d’obéir à celui qui vous a kidnappé. C’est votre choix, mais je ne vous suis pas. »

Les deux compères ne répondirent pas. Naella resta planté au milieu, ne savant pas où se placer dans cet environnement hostile.

« Pourquoi vous n’essayerez pas quand même de monter ?
- Vous venez de dire que le ravisseur m’attendait là-haut.
- Ce n’était qu’une supposition. Essayez juste. »

La jeune femme décida d’écouter Rohn. Etrange, ils se connaissaient à peine. Elle passa par l’entrebâillement de la trappe, jeta un regard en haut, sauta, voulu s’accrocher, glissa, réessaya, ainsi de suite. Ces pieds nues transpiraient trop abondamment pour pouvoir espérer se maintenir.

« Rien à faire. Ça glisse beaucoup trop, impossible de me maintenir. »

Elle sortie de la trappe sous le regard dégoûté du directeur. Elle se calla contre la longueur du mur, sans dire un mot.

« Maintenant, peut-être penserez-vous à regarder ce que le coffret contient. »

Et oui le coffret, dans toute cette agitation il était sortie de la tête des prisonniers, laissant planer dans la salle un mutisme profond.

« Oui, oui, madame, regardez donc ce qu’il y a à l’intérieur. »

Naella soupira et se dirigea vers l’objet en question. Elle le retourna et tous remarquèrent qu’un cadenas maintenant la boîte fermé. Pas un cadenas ridicule, un cadenas qu’aucun coup de hache ne pourra briser, un cadenas que seule une clé pourrait en venir à bout, un cadenas, du même genre que ceux qui emprisonnaient les deux hommes.

« Mince on a pas la clé.
- Bah justement si....
- En effet. »

Noro lâcha un grand sourire. Enfin il se trouvait de nouveau derrière les rênes. Cette clé qu’il avait récupéré en échange de la flèche allait peut-être lui sauver la vie.

« Elle est où ?
- C’est lui qui l’a. »

Naella lança un regard en biais vers le ninja, puis décida de tenter le coup.

« Passe nous la clé s’il te plaît. »

Le genin eut plaisir a répondre un gros :
« Nan !!! »

Le jeune femme prit l’air exaspéré, du genre « Non mais quel gamin, quand va-t-il grandir un peu ? » A noté qu’elle avait tenter de le tuer quelques minutes avant. Oui l’être humain est très étrange, surtout celui du sexe fém.... hum enfin bon, très étrange.

« Sauf si vous me donnez la hache en échange. »

Rohn réagit au quart de tour :
« Nan surtout pas, il ne faut pas lui donner d’arme, il pourrait nous tuer.
- Mais réfléchit face de pets, tu ouvres la boîte, tu y trouves des choses qui te permettront de sortir d’ici, tu t’en vas, tu es libre, et tu appelles de l’aide pour me sortir de là, et moi dans ce cas je n’ai pas à me servir de la hache.
- Alors ne la demande pas.
- Le passé m’a apprit que je ne pouvais pas vous faire confiance. La clé contre la hache, ou tu pourris ici jusqu’à le restant de tes jours.
- Tu pourriras bien toi aussi.
- Arrivera un moment où Naella sera tellement poussée par la soif qu’elle viendra m’attaquer avec la hache. Je le désarmerai, je te tuerai toi, monsieur le directeur, et je pourrai sortir.
- Jamais je ne te donnerai la hache.
- Je vote pour moi. »

Noro les laissa réfléchir à sa proposition. L’autre conne.... heu.... la jeune femme, prit le coffret dans ses mains, voulant se donner l’air d’une experte avec ses yeux grands ouverts qui parcouraient chaque recoin de l’objet rectangulaire. Elle le fit basculer légèrement, et on pu entendre un roulement à l’intérieur, qui résonnait sur le vieux bois du coffret. Elle le fit basculer de l’autre côté, le même bruit se fit entendre.

« Hé ! On dirait qu’il y a des douilles à l’intérieur ! »

Le visage de Rohn rayonna, ce qu’il tenta de cacher rapidement.

« Alors Noro, nous acceptons votre échange, êtes-vous toujours d’accord ? »

Le jeune ninja acquiesça.

« Très bien, procédons à la transaction. »

Le directeur avait prit un ton grave et déterminé. Sûrement le ton qu’il utilisait pour convaincre les gens que son restaurant était le meilleur de Yuki.
Noro se leva, mit la clé dans sa main gauche, fit quelques signes avec ses deux mains, murmura quelque chose, et un clone est apparu à côté de lui.

« Hein ! Non, ce n’est pas prévu, envoyez nous la clé !
- Je donne la clé au clone, il vous l’apporte, il vous la donne en même temps que Naella m’envoie gentiment la hache.
- Me prenez pas pour un imbécile, ce clone n’est qu’une illusion, il ne pourra jamais transporter la clé.
- Je suis genin, je sais créer des clones consistants. »

Pour preuve, Noro tendit la main pour donner la clé au clone. Une seconde plus tard celui-ci exhibait fièrement la clé qu’il pouvait tenir.

« Bon d’accord ça marche, madame, préparez-vous à lui donner la hache. »

Le clone s’avança vers le directeur et mit sa main fermée devant lui.

« La hache. »

Naella grimaça et donna un coup de pied dedans, la mettant dans le périmètre du ninja. A ce moment le clone ouvrit la main. Rohn vit la clé, voulut l’attraper, mais passa à travers l’illusion qui s’évapora par la même occasion.
Hébété, il regarda Noro, qui faisait sautiller la clé de ses mains, un grand sourire aux lèvres. Son clone n’était qu’une illusion, il ne savait que les faire comme ça. L’astuce avait été de se cloner en ayant la clé sur soi. Ainsi il pu insérer la clé sur le clone, comme on fait pour un vêtement. La suite n’était que tour de passe-passe pour faire croire qu’il lui avait donné la clé.

« Y’en a marre de toi, t’es comme ton père !!! »

Sous la colère, Naella pointa son arme vers le jeune Urusaki, et tira.

Clic, clic.

Elle abandonna le flingue avec rage en le jetant par terre, en même temps que Noro ramassa la hache.

« Alors maintenant Naella, ce qui se passe c’est que tu me files le coffret ou je prends ta tête pour un tronc d’arbre. »

Elle tressaillit devant le ton brut.

« N’écoute pas, il ne le fera pas.
- Elle a juste voulu me tuer après tout.
- Ne lui passe pas, il fera rien.
- Bon, si je n’ai rien d’ici 10 secondes je tue un de vous deux pour sortir de là. Et ça pourrait très bien être toi le rouquin. »

Rohn hésita, mais Naella ne lui laissa pas le temps de répondre, elle poussa le coffret du pied, vers Noro.

« De toute façon il nous sert à rien »

Le shinobi mit le coffre sur ses genoux, prit la clé, et la tourna dans le cadenas. Celui-ci se déverrouilla sans encombre, au grand soulagement des trois prisonniers. Il pouvait sentir les regards impatients que lui lançaient ses deux voisins.
Il l’ouvrit, et fut étonné de ce qu’il trouva.

« Alors !! Y’a quoi ? »

Noro sembla réfléchir un instant.

« Ta clé je crois.
- Hein ? Comment tu sais que ce n’est pas la tienne ?
- Nan, ça n’a pas l’air de correspondre avec mon cadenas, je vais quand même vérifier. »

Il s’approcha du cadenas qui l’emprisonnait ici, y inséra la clé et la retira de suite.

« Nan c’est pas la mienne, sûrement la tienne.
- Ah ! Bah alors passe la moi !
- En échange du flingue. »

Naella récupéra l’arme et visa Noro.

« Hors de question, je le garde, tu l’auras jamais ! »

Un éclair de crainte passa sur le visage du genin, rapidement dissimulé par de l’assurance.

« Ecoute pistolerot, je lui lance la clé, tu me files le flingue, il se libère, et vous sortez tous les deux en faisant la courte-échelle pour grimper la haut.
- Ah oui, et tu crois que je n’ai pas oublié les balles qu’il y a dans le coffret.
- Non, sauf que ce n’était pas les douilles que tu attendais tant. »

Noro prit le contenu du coffre, et fit rouler les billes vers Naella.

« Le flingue ne servait à rien, le ravisseur a joué avec nous, il aime nous voir nous contredire, nous mettre des bâtons dans les roues, nous assassiner.... Mettons fin à ce jeu une bonne fois pour toute, maintenant. »

Naella hésita un moment, elle perdait clairement en assurance. Le doute la détruisait de l’intérieur.

« Je pense qu’il a raison, on pourra sortir tous les deux.
- Et je compte sur vous pour appelez de l’aide une fois là-haut. »

Le jeune femme renifla, peut-être pour retenir une larme. Elle baissa le bras, et finit par tendre le revolver au ninja. Ce dernier soupira de soulagement en attrapant l’arme.
Par la suite il prit la clé, se dirigea vers son propre cadenas, et l’ouvrit.

« Quoi ?
- Désolé, c’est ma clé en fait. »

Noro se leva et alla directement dans le conduit, le flingue et la hache accroché à sa ceinture.

« Nan, ne faîtes pas ça, restez avec nous !
- Je crois pas. Vous pouvez toujours jouer aux billes en attendant. Et oui Rohn, si tu veux mon avis, ta clé se trouve dans l’arc qui t’as été donné. Bye ! »

Il concentra le chakra dans ses pieds et sauta. Il se rattrapa sans problème à la cavité de la trappe d’en haut.

« L’enfoiré, il nous a eu.
- Je ne comprends pas pourquoi il a tenu à avoir le revolver, il pouvait sortir de suite avec la clé. »

Naella regarda à l’intérieur du coffret.

« Moi je sais. »

Dedans il y avait un petit morceau de papier portant ces inscriptions :

La balle se trouve dans la sixième chambre du revolver. Avez-vous bien compté ?

« Peut-être que c’est mieux comme ça.... »


Noro se retrouva bien dans la cuisine du fast fou. Le directeur n’avait pas mentit pour le lieu. Par contre, personne ne l’attendait, où pouvait bien être le ravisseur ?
Il alla dehors, par le même endroit par lequel il était entré, c’est à dire à travers la porte. Il faisait toujours nuit. Il avait du passer 3 ou 4 heures emprisonné. Peut-être plus, peut-être moins, sa notion du temps avait été enfermé avec lui.

Il entendit derrière lui le bruit de pas de quelqu’un qui court, il se retourna et aperçu une ombre furtive en train de fuir, courir, qui sait ? Noro se lança à sa poursuite. Arrivé à la première intersection, l’ombre avait disparu. Peu de temps après, quelqu’un sauta derrière lui et l’aplatit contre le mur, puis le retourna violemment, lui serrant la gorge avec sa main puissante.

« Alors fiston, finalement c’est toi qui est sorti. »

Les yeux de Noro s’agrandirent. Devant lui, un homme adulte, la même forme du visage, les mêmes yeux, le même noir sur le cheveux, la lueur d’un réverbère éclairant son sourire démoniaque.

« Toi....
- Je suis fier de toi, tu ne t’y es peut-être pas pris de la même façon que je l’aurais fais, mais tu as réussi à sortir de là, ce qui était le but non ?
- Je ne suis pas comme toi....
- Beaucoup plus que tu ne veux le croire. Moi aussi j’ai toujours détesté ce fast fou dans ma jeunesse, moi aussi j’avais entrepris de saccager ce lieu.
- Comment tu pouvais savoir.... que j’y allais cette nuit.
- C’était inscrit sur ton visage. Ce n’est pas à moi que tu pourras cacher ce genre de chose. Et puis de toute façon, j’étais revenu au village pour régler mes comptes avec cette Naella et ce foutu directeur. Ah ah ah la pauvre fille avait bien des raisons de te haïr, je t’assure, et l’autre aussi de détester les ninjas. Mais bon, tu as sûrement dû le remarquer.
- Tu es horrible....
- Voyons, n’oublie pas de qui tu tiens. Et puis, tu vas mettre ça sur la chance le fait que tu ais décidé de t’en prendre au fast fou le moment où je fais un passage dans le village ? Nous sommes sur la même longueur d’onde petit, que ça te plaise ou non. »

Kannakin lâcha son fils qui tomba à terre, suffoquant.

« Sympa notre première conversation, tu ne trouves pas ? On se reverra sûrement un jour. Je quitte le village maintenant, tu sais où me trouver. »

Il disparut du champs visuel de Noro en à peine une seconde. Le genin passe sa main autour du coup. C’était la première fois qu’il voyait son père, du moins qu’il le voyait en tant qu’être conscient. Il le détestait, il le détestait vraiment, mais le pire dans tout ça, c’est qu’il n’avait aucune envie d’alerter les anbus.

« Vous allez bien ? »

Rohn et Naella arrivèrent derrière lui, le regard inquiet.

« Vous aviez raison pour la clé, elle était bien à l’intérieur de l’arc.
- Ah ! Un coup de chance.
- Vous avez trouvé le ravisseur ? »

Noro se releva.

« Il m’a échappé, impossible de savoir qui c’était.
- Ah dommage....»

Les deux avaient l’air gêné.

« Ecoute Noro, moi et Rohn on tenait à s’excuser pour notre comportement dans la pièce. On s’est trompé sur ton compte.
- Oui, c’est même un peu grâce à vous que nous en sortions tous indemne. Pour vous remercier vous pourrez dorénavant venir manger tous les jours gratuitement dans mon restaurant.
- Oh merci bien, mais ça ne sera pas nécessaire, je ne pense pas revenir ici, vous savez, de mauvais souvenir.
- Oui je comprends, avec Naella nous avons penser ne pas parler à quiconque de cet incident. De toute façon personne ne pourra retrouver le kidnappeur maintenant, alors autant garder notre intégrité.

Noro acquiesça, il était d’accord sur ce point. Ils se saluèrent une dernière fois, et tous trois empruntèrent des chemins différents pour rentrer dans leur maison respective.

Le genin marchait lentement, perdu dans ses pensés. Finalement, la soirée ne s’était pas passée comme prévu.




Hrp : Merci au réalisateur de Saw de m’avoir laissé m’inspirer du scénario de son film ^^
Urusaki Noro, genin à Yuki, du clan Urusaki.

Il est facile de vaincre son ennemi, le vrai triomphe est de devenir son ami.
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