Publié : ven. 19 août 2005, 11:47
[suite et fin de l’épisode du pigeon, suite directe de "l'appartement au dessus de la grange -centre ville'" vaut mieux pas lire si vous avez pas lu le début, tout commence à l’extrême limite aux portes d’Iwa^^]
La jeune fille était allée vers le centre ville d’un pas rapide, les larmes aux yeux, bousculant tout ce qui se trouvait sur son passage. Tout cela c’était trop, elle en avait assez, tout lui paraissait si idiot, si vide de sens, elle s’était embarquée dans une galère pour suivre un idéal auquel dans son état actuel elle avait du mal à croire, et alors qu’elle avait retrouvé de l’espoir en recevant cette lettre de son ami, qu’elle avait un peu oublié il est vrai, d’un coup, tout était retombé à néant.
*Tout ça c’est à cause de ce maudit piaf ! Maudit piaf ! Maudit, maudit, maudit !*
La jeune fille tapa dans le mur avec ses poings, ce qui lui valut de belles égratignures. Elle se défoula sur ce mur avant même d’arriver au centre ville, pleurant et rageant, n’épargnant pas sa nouvelle sacoche dans laquelle se trouvait le malheureux pigeon. Mais elle n’était pas de nature violente et cela dura cinq minutes. Mais elle était déprimée. Elle se dirigea vers le centre ville, elle ne pouvait plus s’arrêter de pleurer. Elle passa devant un groupe de jeunes, cinq, tous en train de fumer. Ils avaient tous l’air si heureux, à planer ainsi… ET ils étaient ensemble… D’ailleurs l’un d’entre eux l’aborda, parlant d’une voix stone :
« Eeeeh ma sœuhr, viens fumer avec nous ma soeuhr.
-Ouais ma soeuhr viens monter dans les cieux avec nous ma soeuhr ! »
En temps normal Shiori se serait contentée d’un « non merci » et d’un sourire poli d’excuses mais là, dans son état normal, elle n’y était pas justement. Elle s’avança vers eux, la tête basse, les yeux mouillés. Elle ne tiqua même pas à l’odeur. Le dos de ses mains était douloureux et égratigné. Le plus grand d’entre eux lui mit un joint dans la bouche et l’alluma. Shiori manqua d’abord d’étouffer, c’était la première fois qu’elle fumait. Puis elle y prit goût… Le problème avec ces choses là… Elle les enchaîna, n’étant plus vraiment elle-même, et le pire, c’est que c’était quelque chose de fort. Alors évidemment…
Evidemment, après l’allégresse, la chute fut encore plus dure. Il était tard, qui plus est. Elle se sentait mal… Elle avait honte, quelque part au fond d’elle. Mais il fallait chercher profond et elle, elle était dix kilomètres au-dessus. Elle sentait que le plus grand et le plus louche d’entre eux la lorgnait de façon osée, mais ne trouvait pas la force ni l’envie, ni la foi, ni… elle ne réagissait plus. Le grand type, Jakotsu, en profita. De plus en plus, il se rapprocha d’elle…
Le lendemain matin, c’est une Shiori au kimono ouvert et aux sous-vêtements déchirés qui se réveilla dans la sombre ruelle, heureusement dans laquelle personne d’autre n’était venu. Elle avait un mal de crâne affreux, et déjà dans sa sacoche, le pigeon commençait à sentir. Elle en avait assez. Elle avait honte, elle se sentait mal, elle avait mal… Envie de vomir…et elle le fit d’ailleurs. Elle rajusta son kimono déchiré, le referma. On lui avait volé son corps, quelque part, volé ce qui restait de son âme. Elle n’était plus qu’une loque vivante ce matin là. Il lui fallait quelque chose…Quelque chose de fort… Saké…ce mot lui vint à l’esprit. Cette boisson que certains qualifiaient même de divine… Oui mais elle était jeune, et c’était interdit aux moins de dix huit ans, le sake…Si seulement elle avait été plus vieille….ou au moins, si seulement elle avait fait plus v…
La jeune fille se concentra, s’imaginant chaque détails d’une personne plus âgée, dans son état second elle était plus imaginative, ses capacités étaient exaltées, elle fit circuler son chakra, cela-lui arracha un sourire proche de la démence, effectua le signe…
« Henge no jutsu. »
Elle se rendit dans le premier point de vente ouvert, s’acheta deux bonnes bouteilles de saké. Elle fit cela rapidement, le henge ne tiendrait pas longtemps. Elle ne se rendait plus vraiment compte de ce qu’elle faisait, en fait, bien que cela ne fût pas une excuse car c’était sa faute. Elle se trouva un coin à l’abri des regards, dans une impasse sombre. Mais la démarche qu’elle avait pour y aller laissait bien voir son état peu fringant, et déplorable. Elle avait envie de mourir, de crever, et se maudissait de ne pas avoir le courage de le faire, ce qui restait de conscience en elle avec la force du désespoir l’en empêchant.
Cet ersatz de demi conscience ne suffit pas parcontre pour la retenir de descendre les deux bouteilles de saké, oh , elle prit son temps… ce n’est que vers dix heures du matin qu’elle acheva la descente de la deuxième bouteille, complètement soule. Ou plutôt, en complète léthargie végétative, serrant le petit pigeon mort dans une de ses mains, ce si mignon petit oiseau dont plus jamais le grelot au collier n’indiquerait la venue, ne ferait de bruit lorsqu’il battrait de ses petites ailes, car plus jamais, il n’en battrait, justement. Tout comme plus jamais elle ne recevrait de nouvelles de Takeshi, ni elle ne lui en enverrait, de nouvelle, à Takeshi. Et d’ailleurs, il en serait sûrement de même pour son frère, pensait-elle…
Pensait-elle, disons, avant que toute conscience ne l’abandonne, car à présent, même une lumière vive directement dans ses yeux ne la ferait plus réagir.
La jeune fille était allée vers le centre ville d’un pas rapide, les larmes aux yeux, bousculant tout ce qui se trouvait sur son passage. Tout cela c’était trop, elle en avait assez, tout lui paraissait si idiot, si vide de sens, elle s’était embarquée dans une galère pour suivre un idéal auquel dans son état actuel elle avait du mal à croire, et alors qu’elle avait retrouvé de l’espoir en recevant cette lettre de son ami, qu’elle avait un peu oublié il est vrai, d’un coup, tout était retombé à néant.
*Tout ça c’est à cause de ce maudit piaf ! Maudit piaf ! Maudit, maudit, maudit !*
La jeune fille tapa dans le mur avec ses poings, ce qui lui valut de belles égratignures. Elle se défoula sur ce mur avant même d’arriver au centre ville, pleurant et rageant, n’épargnant pas sa nouvelle sacoche dans laquelle se trouvait le malheureux pigeon. Mais elle n’était pas de nature violente et cela dura cinq minutes. Mais elle était déprimée. Elle se dirigea vers le centre ville, elle ne pouvait plus s’arrêter de pleurer. Elle passa devant un groupe de jeunes, cinq, tous en train de fumer. Ils avaient tous l’air si heureux, à planer ainsi… ET ils étaient ensemble… D’ailleurs l’un d’entre eux l’aborda, parlant d’une voix stone :
« Eeeeh ma sœuhr, viens fumer avec nous ma soeuhr.
-Ouais ma soeuhr viens monter dans les cieux avec nous ma soeuhr ! »
En temps normal Shiori se serait contentée d’un « non merci » et d’un sourire poli d’excuses mais là, dans son état normal, elle n’y était pas justement. Elle s’avança vers eux, la tête basse, les yeux mouillés. Elle ne tiqua même pas à l’odeur. Le dos de ses mains était douloureux et égratigné. Le plus grand d’entre eux lui mit un joint dans la bouche et l’alluma. Shiori manqua d’abord d’étouffer, c’était la première fois qu’elle fumait. Puis elle y prit goût… Le problème avec ces choses là… Elle les enchaîna, n’étant plus vraiment elle-même, et le pire, c’est que c’était quelque chose de fort. Alors évidemment…
Evidemment, après l’allégresse, la chute fut encore plus dure. Il était tard, qui plus est. Elle se sentait mal… Elle avait honte, quelque part au fond d’elle. Mais il fallait chercher profond et elle, elle était dix kilomètres au-dessus. Elle sentait que le plus grand et le plus louche d’entre eux la lorgnait de façon osée, mais ne trouvait pas la force ni l’envie, ni la foi, ni… elle ne réagissait plus. Le grand type, Jakotsu, en profita. De plus en plus, il se rapprocha d’elle…
Le lendemain matin, c’est une Shiori au kimono ouvert et aux sous-vêtements déchirés qui se réveilla dans la sombre ruelle, heureusement dans laquelle personne d’autre n’était venu. Elle avait un mal de crâne affreux, et déjà dans sa sacoche, le pigeon commençait à sentir. Elle en avait assez. Elle avait honte, elle se sentait mal, elle avait mal… Envie de vomir…et elle le fit d’ailleurs. Elle rajusta son kimono déchiré, le referma. On lui avait volé son corps, quelque part, volé ce qui restait de son âme. Elle n’était plus qu’une loque vivante ce matin là. Il lui fallait quelque chose…Quelque chose de fort… Saké…ce mot lui vint à l’esprit. Cette boisson que certains qualifiaient même de divine… Oui mais elle était jeune, et c’était interdit aux moins de dix huit ans, le sake…Si seulement elle avait été plus vieille….ou au moins, si seulement elle avait fait plus v…
La jeune fille se concentra, s’imaginant chaque détails d’une personne plus âgée, dans son état second elle était plus imaginative, ses capacités étaient exaltées, elle fit circuler son chakra, cela-lui arracha un sourire proche de la démence, effectua le signe…
« Henge no jutsu. »
Elle se rendit dans le premier point de vente ouvert, s’acheta deux bonnes bouteilles de saké. Elle fit cela rapidement, le henge ne tiendrait pas longtemps. Elle ne se rendait plus vraiment compte de ce qu’elle faisait, en fait, bien que cela ne fût pas une excuse car c’était sa faute. Elle se trouva un coin à l’abri des regards, dans une impasse sombre. Mais la démarche qu’elle avait pour y aller laissait bien voir son état peu fringant, et déplorable. Elle avait envie de mourir, de crever, et se maudissait de ne pas avoir le courage de le faire, ce qui restait de conscience en elle avec la force du désespoir l’en empêchant.
Cet ersatz de demi conscience ne suffit pas parcontre pour la retenir de descendre les deux bouteilles de saké, oh , elle prit son temps… ce n’est que vers dix heures du matin qu’elle acheva la descente de la deuxième bouteille, complètement soule. Ou plutôt, en complète léthargie végétative, serrant le petit pigeon mort dans une de ses mains, ce si mignon petit oiseau dont plus jamais le grelot au collier n’indiquerait la venue, ne ferait de bruit lorsqu’il battrait de ses petites ailes, car plus jamais, il n’en battrait, justement. Tout comme plus jamais elle ne recevrait de nouvelles de Takeshi, ni elle ne lui en enverrait, de nouvelle, à Takeshi. Et d’ailleurs, il en serait sûrement de même pour son frère, pensait-elle…
Pensait-elle, disons, avant que toute conscience ne l’abandonne, car à présent, même une lumière vive directement dans ses yeux ne la ferait plus réagir.