Chambre d'Urusaki Kenji

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

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Urusaki Kenji
Chûnin
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Message par Urusaki Kenji »

Cette chambre avait appartenu à Urusaki Kirie, chuunin decedée et mère de Kenji . C'est donc naturellement qu'elle lui ai revenue. Conservée quasiment en état depuis la disparition de Kirie, cette chambre était sobre bien qu'étant grande et spacieuse.
Elle se situait dans la maison du clan Urusaki, plus precisement à coté de la cour interieure.



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[hrp]chronologiquement, c'est après le cours sur le bunshin et avant la perturbation climatique ^^ [/hrp]



Kenji ouvrit la porte de la chambre, sa chambre ; du moins l’ancienne chambre de sa mère. Il s’allongea sur ce lit qui était devenu le sien depuis peu même s’il avait l’impression d’avoir toujours vécu là.

Etrangement, la maison dans laquelle il avait vécu ne le manquait pas spécialement, il y avait passé ses journées à chercher quoi faire d’intéressant, car il excellait dans tout ce qu’il lui était possible de faire et les connaissances supplémentaires auxquelles il accédait ne lui servaient même pas. Et surtout, il devait exceller, en temps qu’héritier.
Ici, les choses étaient différentes, vu que l’héritier n’était pas lui, du moins d’autres pouvaient avoir ce rôle. C’est plutôt lui qui avait choisi de suivre les traces de sa mère, cette mère qu’il n’avait même pas connue… Reste que quelque chose gênait Kenji. La vie de ninja devait être bien plus palpitante que celle qu’il avait vécue (surtout que cette existence-là, il l’avait choisie) or ce premier jour lui laissait une vague sensation désagréable dans la gorge : Au cours de son premier cours, il avait excellé, il avait réussi sans trop de peine les techniques apprises. D’un coté, il était habitué à ce que tout lui réussisse sans vraiment d’efforts mais il pensait qu’il aurait eu un minimum de difficultés auxquelles faire face. Même là c’était trop facile.

Cependant, il ne pouvait s’empêcher de tirer quelque chose de positif de tout ça. Cette vie qu’il avait choisi était riche de possibilités à tel point qu’il ne savait pas vraiment ou donner de la tête. Deja, il avait rencontré du monde, un contact plutôt positif puisqu’il avait pu montrer la mesure de son talent, le fait qu’on demande de s’entraîner avec lui…peut être qu’il allait se faire des amis ?
Et puis, si vraiment cette voie était si naturelle pour lui, si tout était aussi facile, il n’aurait aucun mal à ridiculiser Ayumi, elle qui n’a pas caché son refus de le considérer comme un véritable Urusaki. S’il faisait bien mieux qu’elle facilement, ça aurait le mérite d’être amusant et surtout, il ne l’entendrait plus.
Décidément, c’était vraiment le bon choix, même si ça coûtait la présence de Natsumi… Kenji soupira. Il ne parvenait toujours pas à comprendre pourquoi elle avait tenu à rester là bas, mais il est vrai qu’elle n’avait pas sa place ici…

Il se leva et parcourut du regard les étagères de la chambre. Il avait été surpris de voir aussi peu de livres, surtout que la plupart traitaient du taijutsu, des stratégies de guerre et de la maîtrise du chakra. Le reste, c’étaient des haltères et des poids par–ci par-là et des armes diverses. D’ailleurs Kenji songea qu’il faudrait apprendre à en manipuler au moins une un jour… Il y avait aussi des plantes, certainement ajoutées et entretenues par Kaede.

Les meubles étaient aussi simples, un bureau par-ci, deux trois étagères par là et bien sûr une armoire. Le regard de Kenji s’attarda sur un des pieds du bureau, il lui semblait qu’il était un peu surélevé. Il s’approcha, et poussa un peu le bureau afin de pouvoir mieux voir ce que c’était. Il se mit à tâter consciencieusement l’endroit en question et après quelques instants, il vit un de ses doigts s’enfoncer dans le sol en bois en écartant le bout d’une planche ; il réussit à l’accrocher et tira dessus, toute une surface de bois vint avec, révélant un trou.

Kenji écarta le morceau de bois et s’approcha du bord et vit dans cet espace des cahiers. Il en sortit un, apparemment le moins bien conservé, l’ouvrit et commença à parcourir son contenu.

* Mais c’est… un journal ?*

Il allait remettre le cahier à sa place mais cette écriture lui semblait familière…

Maman ?

Intrigué il reprit le cahier et se remit à relire cette écriture comme pour s’en approprier le style. Effectivement, cette écriture était bien celle de sa mère. Il avait pu la voir dans des rares papiers qu’il avait plus voir d’elle et revoir cette façon d’écrire lui faisait chaud au cœur, même si elle n’était vraiment pas appliquée et faisait quelque fois figure de gribouillis. Alors qu’il lisait un peu dans le vague, il tomba sur un passage dont les premiers mots l’interpellèrent.

« Le bunshin no jutsu, est-ce qu’on peut vraiment appeler ça une technique ? Franchement ? J’étais pourtant contente quand Kannakin a accepté de m’apprendre une technique –à l’insu de père, bien évidemment- mais je m’attendais à une technique utile, qui ait un effet qui serve à quelque chose dans un combat, pas une pseudo illusion.
Vraiment, quand il m’a montré les signes et que j’ai vraiment réussi à contrôler mon chakra, j’ai enfin pu créer un clone de moi-même et la première chose que j’ai voulu faire, c’est de voir s’il pouvait casser la roche à coté. Eh bien non, il a explosé . Non, ce n’est pas à cause de moi, c’est cette technique qui le veut : ces reproductions ne sont pas palpables, elles explosent en cas de choc et le pire c’est que ça à beau être des illusions, on ne peut même pas en faire ce qu’on veut. Bref, c’est inutile dans un combat car ça ne peut rien faire, on ne peut même pas tromper l’adversaire en lui faisant croire qu’on peut sauter à une certaine hauteur ou courir à une certaine vitesse, c’est vraiment inutile, une perte de temps et de chakra. Ca n’a même pas de conscience propre, il serait même impossible de tromper Kaede avec ça. Mais pourquoi Kannakin ne m’a pas appris du taijutsu, hein ? Car ça au moins, ça sert ! Si tout le genjutsu se réduit à ça, je ne risque pas de m’y consacrer... C’est une perte de temps dans le but que je me suis fixé, j’y arriverai, je montrerai à Père que je peux le faire. »


Kenji reposa le cahier à sa place, referma l’espace et remit le bureau à sa place.

Non, ça a beau être ta mère, je ne devrais pas lire son journal.

Il prit le livre sur le genjutsu que son Grand-Père lui avait cédé, il s'allongea à nouveau et se mit à le lire. Cependant, l’écriture de sa mère lui revenait à l’esprit; c’est vrai que ce contact avec sa mère était plutôt perturbant sur le coup. Mais Kenji sourit.
Kirie disait ne pas aimer le Genjutsu, or Kenji trouvait que cet art pouvait véritablement trouver son utilité. Ceci dit, ces mots dans ce journal n’étaient qu’un aperçu sur un moment passé, peut être que Kirie avait changé d’avis entre-temps, mais Kenji ne voulait pas le savoir… du moins pas tout de suite. Ne pas negliger le genjutsu était une voie qu'il avait choisi et il s’y tiendrait.
Il se replongea dans le livre, particulièrement concentré. (Du moins jusqu'à ça)
Urusaki Kenji du Clan Urusaki, Chuunin de Yuki
Urusaki Kenji
Chûnin
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Message par Urusaki Kenji »

Kenji rentra dans sa chambre et s'allongea directement sur son lit, un peu deboussolé mais aussi envahi par la fatigue due à l'entrainement.

*Pourquoi j'ai reagi ainsi avec Shizura ?*

Il repensait toujours à sa rencontre avec la jeune fille. Autant il s'était toujours senti superieur aux autres, il avait très rarement eu l'occasion de le montrer et n'en avait jamais ressenti de la culpabilité. Et si le rang ne faisait pas tout ?

Sur son rang, justement, ses questions se bousculaient. Il avait reussi une étape, mais vers quoi exactement ? Sa motivation était de devenir un ninja à l'egal de sa mère, quelqu'un digne du clan Urusaki. Mais à entendre Yoshitaka, Kirie s'ingeniait à s'opposer à son clan... pas de manière aussi radicale que son frère Kannakin bien sûr mais suffisament pour que les buts du garçon lui paraissent flous.
En voulant faire honneur au clan, s'écartait-il des pas de se mère ? En souhaitant agir comme elle, n'allait-il pas porter prejudice à ce clan qui l'avait accueilli ?

*Je le fais ou je ne le fais pas ?*

Son hesitation ne dura pas longtemps, il se dirigea vers le bureau, le poussa pour reveler la petite cachette. Il en sortit plusieurs cahiers en mauvais état et se mit à feuilleter rapidement les premiers jusqu'à arriver à ce qu'il cherchait. Il s'installa sur son lit avec le cahier et se mit à en lire une page, se laissant envahir par l'écriture de sa mère.
" Cher journal

Ca fait plusieurs jours que je n'ai pas écrit. C'est parce que je n'en avais pas l'occasion, car ça y est, je suis genin !!
Mais franchement, je suis deçue. J'avais tellement attendu ce moment, tellement travaillé pour y parvenir mais là ça me laisse un goût amer.
Père m'a accueillie dans le petit salon pour me l'annoncer, mais c'était comme si j'avais obtenu ce grade en suivant normalement les cours à l'Academie au lieu de tout apprendre en douce et comme si ce grade ne valait rien, que je devenais une ninja mais qu'il ne me considerait toujours pas comme quelqu'un qui merite le nom du clan .
Il veut toujours faire de moi une vulgaire pondeuse alors que suis une ninja, une Urusaki, mon destin vaut mieux que de rester toute ma vie entre les fourneaux et les biberons.
Depuis si longtemps, je voulais avoir sa reconnaissance en obtenant ce bandeau .Ce grade ne m'apporte rien, même pas les techniques du clan, Kannakin m'aavait montré les techniques et à force d'entrainement, je ne suis pas loin d'en maîtriser une ou deux. Etre genin n'a rien changé...
Enfin, je le pensais...

Avant que je ne puisse te raconter tout ça, on me donnait deja une mission : Je soir même, je devais participer à l'escorte d'un marchand vers une autre ville... Ils n'ont vraiment pas perdu de temps pour me faire connaître mon équipe... Peut être un coup fourré de Père...
Bref, on est une équipe de deux filles et un garçon. Je parlerais de lui une autre fois, quand j'en saurais plus, sa presence ne m'a pas vraiment pas transcendé. Un peu pareil pour le jounin, il m'a semblé à la hauteur, c'est tout. Par contre, ils s'étaient tous connus à l'Acedemie et moi qui n'y suis allé qu'en l'occasion de l'examen -merci Kannakin-, je fais un peu tache... Je fais aussi un peu tache par mon clan...l'autre fille du groupe me l'a bien fait comprendre.
Cette greluche s'appelle Takako - son nom de famille est trop insignifiant pour que je m'en souvienne- s'est amusée a suggerer que je ne suis pas à la hauteur de mon bandeau, que je ne l'ai eu que parce que je suis une Urusaki... pourquoi le sensei m'a arrêté cette fois là...et les autres ? Ca lui aurait donné une preuve, à cette garce.
Inutile de te dire que l'atmosphère était glaciale, le sensei faisait attention à ce qu'aucune de nous ne laisse échapper un kunai, un coup de poing ou un oiseau de glace. Quand à l'autre garçon et le marchand, ils se contentaient d'observer ça. Enfin je crois... de toutes façons, ça n'avait aucune importance.
J'essayais de paraitre confiante mais je n'étais pas tranquille, c'était bien la première fois que je quittais le village, -Père avait toujours refusé- j'étais en terrain inconnu à tous les niveaux. Et ce n'est pas evident.

Au troisième jour, des brigands ont attaqué, enfin l'occasion ideale pour prouver ma force à Takako. Il y avait deux bandits, un à forte corpulence, l'autre plus maigre. Evidement, je me suis precipité sur le plus costaud à toute vitesse...pour le voir faire un kawarimi et se retrouver à la merci des kunaïs de l'autre. Heureusement, le sensei les a écarté avec un naturel deconcertant... en même temps, il ne faisait que ça depuis deux jours.
Quand à Takako, elle avait reperé le point de chute du colosse et lui envoyait toute une serie de projectiles en s'aidant de parchemins, la technique des dragons jumeaux, je crois. Et ça marchait, elle a blessé son adversaire plusieurs fois.

J'avoue qu'elle a agi finement, en attendant que je lui offre une ouverture, il n'est pas difficile de savoir que je m'emporte facilement. Même si Kannakin m'a filé quelques bases, rien ne vaut un vrai cours de strategie. Evidement, je n'allais pas laisser les choses se terminer comme ça, surtout que Takako voulait sûrement profiter de son implusion pour mitrailler aussi le gringalet.
J'ai créé une dizaine de Goro bunshin et j'ai foncé vers lui. Il a envoyé une serie de kunais mais aucun n'a atteint la vraie moi. Je me suis glissée derrière lui et ai enchainé differents coups chargés de chakra à la manière du clan avant de faire un balayage suivi de la technique de la feuille morte et de finir par un asshou. J'aurais bien repris l'enchainement si le sensei n'était pas intervenu...
Sur le coup, je me suis fait peur. C'était quand même la première fois que je frappais vraiment quelqu'un et je n'y suis pas allé de main morte, il était vraiment inanimé , le bougre. En d'autres circonstances, il me faudrait tuer...Je n'avais jamais pensé à cet aspect avant...
J'ai tout de même aprecié ce moment, il m'a permis de mettre en pratique mon entrainement et puis, j'ai pu tirer une certaine reconnaissance des autres avec ça.
Je n'en avais pas specialement besoin mais ça a pu faire taire Takako et le reste du voyage s'est deroulé plus sereinement. Le marchand s'est même mis à raconter ses voyages et à vanter la qualité de ses marchandises. Parmi elles, il avait une boisson nommée Gaïkha ou quelque chose du même genre. Je m'en souviens bien parce qu'il n'arrêtait pas de dire qu'un jour, tout le monde en boirait.

Bref, tout le reste c'est bien passé, on a rejoint l'autre village deux jours après et nous sommes rentrés, il y a de ça une heure à peine.

En fait, ce grade de genin, n'a fait que compliquer les choses; Avant, ma vie se resumait à acquerrir des connaissances pour que Père me reconnaisse comme une ninja du clan. Maintenant, je suis sur le terrain : je risque ma vie, je dois utiliser au mieux mes connaissances et il y a plus fort que moi.
Car honnetement, je ne sais pas si je suis capable de battre Takako. Si je peux reduire la distance avec elle je serai la plus forte, mais elle ne me laissera pas faire. C'est frustrant, je suis encore loin du niveau de Père, mais je ne peux que m'ameliorer encore beaucoup, pas lui.

Mais j'ai encore du sang du brigand sur mes vêtements, et ça risque d'arriver souvent...Et il arrivera que je donne la mort, ou que je vois d'autres mourir... Je suis devenue une machine à tuer, une machine à tuer du village et de mon clan, ce n'est pas ce que je voulais. Dans quoi tu t'es embarquée, Kirie ?
Quelque part, j'envie Kaede et la vie tranquille qu'elle va avoir, celle que j'aurais du avoir. Mais je ne peux pas abandonner, je me suis trop impliquée et je refuse de donner raison à Père. Un jour il sera bien forcé de me considerer comme une vraie Urusaki. (...)
Un petit miaulement interompit Kenji. Un chaton poussait tranquilement sa porte.

*Quoi ?!?Un chat ? Ah tiens, il a une lettre accrochée. C'est peut être pour moi.*

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Urusaki Kenji du Clan Urusaki, Chuunin de Yuki
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