LE Grand-Père de Moloch

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

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Seirô-Mirumoto Akira
Genin Cauchemar des Portes
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Message par Seirô-Mirumoto Akira »

Dans la pâle lumière de l'aube, une silhouette se profila.
Derrière elle, l'astre naissant dardait ses timides rayons
orangés, la faisant paraître encore plus petite qu'elle ne l'était.
Sur le chemin qui descend de la montagne, Shinsei avançait.
A ses côtés, une mule portait un bagage ficelé de cordes, d'où dépassait un
bric-à-brac sans nom.
Les rênes tenues d'une main dans son dos, le petit vieillard se
frottait sa barbiche alors qu'il descendait en claudiquant.
Vêtu d'un simple kimono et d'un hakama noir remarquablement
conservé, lui.
Il était tôt dans le village, et peu de volets étaient ouverts.

**Mhh, quel accueil ! Bandes de larves, toujours à paresser...
Tu verras qu'ils auront même oublié le vieux Shinsei.
Pfff, 40 ans d'absence, et hop, on sort de la mémoire collective.
Si c'est pas malheureux...**


-Ah Kaïla... soupira-t-il à l'adresse de sa mule.
Ils arrivèrent au centre-ville. Les sabots claquaient sur
les pavés gelés

**lorsque j'étais ici, j'étais l'homme à tout faire,
je vendais des armes que mon ami fabriquait, je tenais un club
de go dans ma boutique, et dans l'arrière salle, j'entraînais
parfois les jeunes à des techniques bien plus difficiles
que ce que demandait l'académie... mhhh, c'était le bon temps**


Il flatte l'encolure de sa mule, arrêtée depuis quelques minutes devant
l'ancienne propriété de sa fille.

**Un musée ! Ils en ont fait un musée! Ben voyons !
Sous prétexte que les gens meurent, ils rasent leur maison
pour faire autre chose...**


-Ahhhhh ... soupire-t-il à nouveau en regardant son équidé de compagnon.
Attend moi là.

Kaïla obéit, alors que nulle herbe à brouter n'est en vue.

Shinsei entra dans le musée, croisa Moloch et Rifta, et après s'être simplement
incliné devant les deux, leva haut la tête pour croiser le regard de son petit fils.
Il ressortit ensuite, sans mot dire, pour se rendre à la périphérie du centre-ville.
Les mains dissimulées dans les manches, il avancait à petits pas, sa mule
le suivant docilement.

**Il a encore grandi. Il a l'air moins bête aussi. Il était temps.**

Arrivé devant une petite bâtisse, Shinseï poussa la porte, qui grinça sur ses gonds.
L'intérieur était assez vaste, et tables et chaises, empilés, étaient cachés sous des draps
poussiéreux.
Les araignées avaient élu domicile dans les moindres recoins de la maison, et des toiles
immenses et diaphanes barraient l'accès à la pièce attenante.
Alors qu'il s'approchait du chambranle, Shinsei baissa légèrement la tête et émis un
bref son, comme un Kiaï étouffé... Ou un toussotement discret.
Il continua d'avancer et la toile se déchira plusieurs dizaines de centimètres avant qu'il ne la touche,
comme emportée par une énergie invisible.

Prenant possession des lieux par un simple:
-« Je suis de retour!» adressé aux murs,
il nettoya les deux pièces avec cet étrange énergie qui émanait de lui.
Décroisant pour la première fois les bras depuis son arrivée,
il ôté les toiles et auetres draps qui recouvrent le mobilier et entreprend de les
mettre dans une large bassine, qui trônait là.

Sortant sur le perron, il siffla doucement. Kaïla fit presque aussitôt son apparition,
mâchonnant un pauvre arbrissaeau qui ne lui avait rien fait.
Avec une force que l'on n'aurait pu deviner dans ce frêle corps, Shinseï prit
son paquetage et l'entraina à l'intérieur.

C'est alors que Moloch fit son apparition, essoufflé, un poing sur les hanches,
et se pliant en deux pour passer la porte.

- "Grand père ! Tu es revenu ! » s'écria-t-il, haletant

Shinseï se retourna, et le gratifia d'un regard qui en disait long sur ce
qu'il pensait des jeunes qui ne font qu'énoncer l'évidence.

- « Bonjour fils. Aide-moi. Lave ça, et enlève l'enseigne dehors.
Une poutre à remettre dans la salle d'à côté, et un écriteau à faire.
Dépêche toi. »
lance-t-il d'un ton égal de sa voix sans âge.

Suite à ces émouvantes retrouvailles, Moloch sourit bêtement alors qu'il exécuta de bonne
grâce les tâches que son grand-père lui avait assignées.
Il prit le baquet, l'amèna à la rivière qui charriait de longs morceaux de glace, et
le remplît.
Après s'être coupé la circulation sanguine à force de frotter les draps sales dans cette eau glacée,
il se rendit dans l'arrière salle en se frottant furieusement les mains .
Une poutre encore solide avait été complètement déplacée et menaçait de lâcher,
laissant le toit s'effondrer. Enserrant ladite poutre de ses deux mains, le colosse la soulève
et la remet en place sans presque forcer.
Il retourne dehors en pensant :
**Il y a une cheminée, et il ne va pas s'en servir sous prétexte que le confort amoli,
et que cette ruine est plus confortable que sa grotte... **

Il sourit à cette pensée et pendant qu'il enlevait (ou plutôt arrachait sans y penser
l'ancienne enseigne du forgeron d'une main, il passa la tête par la porte.

**test numéro 1**
-Grand-père, ... tu n'as pas froid ?je peux réparer la porte si tu veux!
-Ce n'est pas parce qu'on dit : "Fermez la porte, il fait froid dehors", qu'il fait moins froid dehors quand la porte est fermée.

**test numéro 2**
- Il y a une cheminée, je peux faire du feu si tu v... »
- Non, non, fils, ma grotte était bien plus froide que cette bicoque.
Pas besoin de tuer des arbres pour moi, je ne suis pas encore gâteux!

Répond le vieux, qui ressemble tout de même plus à un crouton édenté et gâteux qu'à
un ancien Sennin.

Moloch revint dans l'échoppe en souriant pour demander:
-L'écriteau ? Qu'est ce que je marque ?
-Shinsei, La faiblesse de la force est de ne croire qu'à la force.
Si des jeunes comprennent cela, et rentrent, alors ils seront peut-être digne de recevoir mon enseignement.

-Tu vas recommencer à enseigner ? Mais je croyais que tu étais trop vieux pour ça ?
C'est même la raison que tu as invoquée pour m'envoyer à l'académie !

Shinsei sourit et dit :
-Avoir de l'expérience, ce n'est pas avoir vieilli, c'est avoir vu, et l'on voit mieux jeune que vieux.
As-tu regretté d'avoir quitté un vieux fou pour voir d'autres personnes ?
N'as-tu pas fait de rencontres enrichissantes ? N'as-tu pas découvert une partie de ton passé ? »

fait le vieux sans se départir de son sourire en tendant la main vers le totem appuyé
contre un mur.
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Moloch réfléchit quelques secondes et s'inclina, comprenant qu'il venait de recevoir une leçon.
- Caligraphie le panneau avec ce que je t'ai dit, puis, tu préparera une affiche.
Mets-y : « demain, ici, KaMu. Participation libre. »

-C'est quoi le KaMu ?
-C'est ce qu'ils se demanderont aussi, et ils viendront. Je pourrais voir les jeunes de ton village.
Parles en autour de toi, c'est un jeu qui pourra être rigolo.


**Rigolo ? Dans sa bouche, ce mot sonne étrangement. Que mijote-t-il?**
se demanda Moloch en fixant la nouvelle enseigne et en collant l'affiche.

-Maintenant fils, je vais installer mon futon.
(Je précise qu'il s'agit de son couchage, pas d'une quelquonque
technique en rapport avec le vent, comme le penseraient
certains...)
Raconte-moi ce qui tu as fait durant tout ce temps, ensuite, si tu n'as pas fini,
j'irai dans le jardin, les plantes ont besoin d'eau. »

Et Moloch de partir dans son récit, en suivant son grand-père
dans ses pérégrinations de la chambre au jardin.
Le vieux l'écoutait sans l'interrompre, alors que le soleil commençait à monter dans le ciel.
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Dehors, quelques bûcherons matinaux et autres pêcheurs de pingouins passèrent devant la
maison plus ou moins restaurée.
Ils lurent l'afiiche, et en parlèrent à leur femme et leur rejeton.
Les commères cancanèrent toute la matinée sur l'arrivée d'un vieux dans le village,
qui serait selon certaines, un sorcier de Suna, et selon d'autres, un esprit de la montagne.
L'après-midi, ayant épuisé leur quota de ragots sur le vieil homme dont elle ne savait
rien, elle passèrent naturellement le reste de la journée à déblatérer sur qui serait le plus beau
entre Katshino, Tasuki , et Neiji...
Dernière modification par Seirô-Mirumoto Akira le ven. 24 juin 2005, 12:39, modifié 1 fois.
Moloch - Etudiant Yukien
L'ours de Yuki ! (merci Tytö)^^
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Seirô-Mirumoto Akira
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Message par Seirô-Mirumoto Akira »

**Ténèbres et silence.

En cet endroit obscur inconnu , où le temps s'est arrêté, se profilait une scène étrange, irréelle, semblable aux cauchemars d'un esprit torturé et paranoïaque. A moins qu'il ne s'agisse de bribes de mémoire...

Dans les ténèbres, un visage blanc observait sa proie en contrebas. Un léger rictus de plaisir déformait ses traits fins. Un rire muet, terrifiant. Puis, le néant le recouvrit, emportant son sourire avec lui, et les sombres idées qu'il fomentait...

Quelques mètres plus bas, des bottes de cuir traversaient lentement des flaques d'eau, sans aucun bruit. Les ondes parcouraient la surface lisse du liquide avant de mourir. Les bottes atteignirent la roche et la frappèrent en silence. Il observait. Il sentait une présence. Etait-ce vraiment quelqu'un ou bien les ténèbres qui tentaient de l'étouffer ? Il se déplaça, latéralement, serrant une grande hache entre ses poings gantés de cuir, tandis que ses yeux surveillaient les meilleurs emplacements pour tendre une embuscade. Il voulait... anticiper.

Mais il ne vit pas cette forme sombre bien au-dessus de lui, planant comme une menace en défiant les lois de la gravité. Il ne vit pas les lèvres du sorcier murmurer dans sa nuque, des mots que personne ne pouvait entendre. Il n'avait pas senti les flux magiques se tendre et s'animer autour de lui, pour se rassembler en un plexus de puissance qui allait le pulvériser. Il vit un reflet dans l'eau, la lumière naissant entre les doigts crispés du sorcier derrière lui. C'était trop tard. La grotte s'illumina, et la lumière projeta les ombres des stalactites comme des rayures brutales de ténèbres sur la roche.

L'homme au sol fit volte-face pour se retrouver nez à nez avec la puissance d'une boule de feu déferlant sur lui. Une fraction de seconde de trop pour placer son corps en déséquilibre et la boule de feu le frappa de plein fouet. Le corps s'embrasa et fut projeté au ras du sol dans une gerbe d'eau. La détonation muette fit trembler le sol, et l'homme ouvrit la bouche pour hurler. Aucun son n'en sortit. Le feu s'éteignit, et l'homme se redressa aussitôt, mesurant sa chance. Il resta accroupi dans l'eau. Les gouttes ruisselaient de son corps et de son arme qu'il tenait plus fermement encore. Elles tombaient dans l'eau sans la moindre musique. Il tenta d'ignorer ses brûlures, mais il avait mal. Le monde du silence redevint calme. Le guerrier cherchait son adversaire des yeux. Le sorcier avait de nouveau disparu...

Ténèbres et silence.

Le sorcier aimait jouer avec sa proie. Il montra son visage au loin. Dans les ténèbres, il apparut comme une tâche blanche et floue. Elle n'avait pas échappé au combattant. Il était inutile de parler bien sûr, mais la provocation, le défi était dans le fait même d'apparaître. Elle voulait dire : "suis-moi...si tu l'oses..."

Les deux adversaires bondissaient de roches en roches au travers des ténèbres de la caverne. Chacun faisait preuve d'une souplesse anormale. Ils bondissaient à la suite de l'autre sur les même pierres, se précédant d'un instant, comme une danse fluide et insaisissable, qui avait lieu dans le silence le plus total et une obscurité quasi complète.

Le sorcier s'immobilisa sur un promontoire et fit volte-face. Le guerrier se figea accroupi dans une nouvelle flaque d'eau. Pure comme de la eige fondue. Une mécanique se mit en place dans le champ de vision du guerrier tandis que le sorcier se délectait de son avantage. A droite une plate-forme rocheuse à sept mètres, puis un mur de roche qui permettrait de prendre appui pour atteindre un chaos de roches un peu plus en hauteur. A cet endroit, le sorcier serait à portée. Mais il aurait le temps de réagir. Il fallait une diversion. Parfait. Ses doigts se tendirent vers un galet...

Pendant ce temps, le sorcier observait le guerrier toujours accroupi dans l'eau, la hache à la main. Faisons le courir. Une nouvelle boule de feu jaillit et s'écrasa dans une explosion muette en projetant de la vapeur et des morceaux de roches fondues qui disparurent dans les ténèbres. Mais le guerrier n'était plus là. Le sorcier sonda l'obscurité. Il était en lévitation, sous le plafond de la caverne, il ne risquait rien. Mais quelque chose fendit l'air humide, et une onde de flottement traversa l'esprit du sorcier, suivie d'une onde de douleur qui le fit grimacer. Il porta un regard surpris à sa main ensanglantée qui venait d'effleurer sa tempe douloureuse.
Plus bas, un galet couvert de sang tomba sur la roche et rebondit jusqu'à l'immobilisation dans l'eau et le silence le plus total.
Quelque chose allait se passer. Le sorcier perçut un léger mouvement d'air, sa vue se troubla, mais il vit au dernier moment une ombre faire des bonds impressionnants et dissymétriques de roche en paroi, et de paroi en roche, pour s'élever vers le haut de la grotte et...lui, en brandissant une hache à deux mains.

En pleine extension, le combattant avait le sorcier à sa portée. La hache fendit les ténèbres... et le vide. La cible avait disparu. Dans les ténèbres, le sorcier n'avait bougé que d'un mètre, ce qui lui avait suffit pour esquiver l'attaque et se placer dans le dos du guerrier. Dans la seconde suivante, sa main s'enflamma et s'abattit brutalement sur le dos du guerrier hurlant en silence, pour le précipiter dans une chute vertigineuse qui s'acheva dans le néant. Sans aucun bruit de chute. Pas un hurlement, ni le son mat de la chaire heurtant la roche.

Ténèbres et silence.

Le sorcier regardait en contrebas, satisfait. Il laissa la gravité le ramener au sol. Un saut de huit mètres le fit atterrir sur une plate forme avec une souplesse féline, puis un second dans une flaque, sans aucun son. Il savait que le guerrier n'avait pu l'entendre. Il n'était pas loin. Il le savait aussi. Il marcha quelques instants entre les blocs de pierre, imaginant la chute du guerrier, cherchant des traces de sang sur les roches. Il s'immobilisa. A ses pieds, gisait dans une flaque d'eau, une hache. Celle qui avait failli mordre sa chair. Son adversaire était maintenant désarmé et blessé.

Mais les ténèbres sont insondables pour tous. Quelques mètres derrière le sorcier, il y eut un mouvement. Puis un deuxième. Mais il n'y avait pas de sons. Les paroles du guerrier, prononcées quelques jours plus tôt, revinrent dans sa mémoire. "Si tu veux endormir ton ennemi, fais lui croire que tu es mort. Si tu veux le tuer, approches-toi de lui le plus possible." Un frisson parcourut la nuque du sorcier qui fit volte-face. Rien, car l'attaque vint de face...

Le guerrier surgit des ténèbres à l'horizontale, comme un diable hors de sa boite ou un fauve en extension. Il plaqua le sorcier au ventre. Son manteau brûlé et déchiqueté claqua dans l'air sans un bruit. Les deux adversaires s'écrasèrent plus loin dans une mare d'eau glacée cristalline. Le sorcier hurla comme un muet. Dans l'eau une arrête de roche venait de lui percer un rein. L'eau si belle devint écarlate... Le guerrier usa de son poids pour immobiliser le sorcier, et comprima son souffle en lui serrant la gorge d'une poigne de fer, tandis que l'autre poing s'abattait à répétition sur son visage. La tête ensanglantée du sorcier dodelinait de droite à gauche au rythme de la pluie de coups, sans que le bruit mat de la chair heurtant la chair ne se fasse entendre. Puis le guerrier referma ses deux mains sur le cou de sa victime et plongea sa tête sous l'eau rougeoyante. Un geyser de bulles rouges dansait sans le moindre bruit. Les mains crispées du sorcier tentait vainement de déchirer le visage du guerrier. Inutile. Ses doigts glissaient sur quelque chose de froid et de lisse. Ils martelaient des côtes couvertes d'une cuirasse. Ses forces faiblissaient...

Mais les ressources d'un sorcier sont nombreuses. Poussé à bout, il rassembla autour de lui la substance de l'eau et une onde d'énergie nouvelle parcourut son corps. Il fit encore appel à la puissance du feu, et des volutes de vapeur commençaient à se dégager de l'eau. La température montait, elle devint vite insoutenable. Un doute passa dans les yeux du guerrier. Il lâcha prise, et le sorcier déchaîna sur lui la puissance alliée de l'eau et du feu en une colonne de liquide en ébullition qui projeta le guerrier avec une violence inouïe à plusieurs mètres de haut.

Le sorcier sortit de la mare, une main pressée sur son rein percé. Il cherchait l'ennemi. Il était pâle et trempé. Mais son adversaire avait du être grièvement blessé lors de la dernière attaque. Soudain, il tourna la tête vers la gauche, il avait cru percevoir un mouvement. Quand il tourna de nouveau la tête, la hache avait disparu. Nul n'aurait su dire qui de l'un ou de l'autre était la proie. Une seule chose était sûre : la chasse recommençait. Et le sorcier se fondit dans les ténèbres...

Ténèbres et silence.

Parfois, l'un ou l'autre émergeait d'un rayon de ténèbres pour s'y fondre à nouveau. Ils se cherchaient. Ils cherchaient l'affrontement et ils se trouvèrent nez à nez.

Le sorcier agit en premier alors que le guerrier bondissait déjà sur lui. Il dressa un mur de flammes entre eux deux, qui éclaira la scène d'une lumière changeante. Le guerrier traversa le mur. Son épaule et son dos avait été mise à nue et gravement brûlée. Il portait de multiples traces de contusions dues aux chutes. La hache fendit l'air et vint s'abattre sur l'épaule du sorcier, tranchant muscles et tendons dans une giclée de sang. Le visage du sorcier n'était que douleur, mais le feu naquit dans ses mains. Le guerrier frappa de nouveau, au bras droit, interrompant le contrôle du sortilège. L'énergie ne fut pas maîtrisée, le feu explosa en une lumière aveuglante et ils furent soufflés dans le silence le plus total.

Quand le sorcier rouvrit les yeux il était face au guerrier qui se redressait. Il n'avait plus sa hache. Le sorcier recommença ses incantations, tandis que le guerrier frappa du pied dans l'eau pour projeter une gerbe de bulles. La boule de feu traversa la grotte et explosa sur le rocher qui se trouvait derrière le guerrier une seconde auparavant. Après l'esquive du guerrier, ils étaient maintenant au contact, et commencèrent à se battre à mains nues.

Coups de pieds, de poings, de coudes, de genoux, saisies, projections, parades et esquives s'enchaînaient dans le plus grand des silences à une vitesse ahurissante. L'instinct du guerrier lui fit prendre l'avantage. Coup de poing au foie, mawashi derrière le genou, et un coup de pied retourné à l'estomac pour renvoyer le sorcier contre un roc qu'il heurta violemment. Le guerrier bondit sur lui, para un coup de poing lent et fatigué et saisit le bras du sorcier pour enchaîner une clé de bras. Les deux adversaires sentirent quelque chose craquer dans le bras du sorcier grimaçant mais personne ne l'entendit. Le guerrier brandit le tranchant de sa main pour frapper à la nuque, mais avec son bras libre, le sorcier se saisit d'une dague dans un pli de vêtements et la planta sauvagement sur la clavicule du guerrier. Tous deux lâchèrent prise et disparurent.

Ténèbres et silence.

Ils se cachèrent. Le guerrier extirpa la dague en hurlant de toutes ses forces. Personne ne pouvait l'entendre alors il pouvait se permettre de crier toute sa douleur. Quant au sorcier, il remit péniblement en place son épaule déboîtée.

La chasse reprit. Le sorcier marchait sur le plafond, la tête en bas. Il avait le meilleur angle de vue. Le guerrier devait récupérer sa hache. Son adversaire le savait. Revenu sur les lieux de la dernière scène, le guerrier la cherchait en vain. Il comprit qu'il avait été devancé et plongea de côté au moment où la hache, tournoyant dans l'air, vint se figer dans le roc en le fissurant, celui-là même où le sorcier avait été projeté. Une seconde plus tôt et le guerrier aurait été cloué sur ce bloc.

Il bondit dessus pour en extraire la hache tandis que la lumière était en train de naître au-dessus de lui. Le sorcier incantait de nouveau, tandis que le guerrier rassemblait toutes ses forces dans un ultime effort pour arracher la hache de ce maudit rocher. La pierre libéra le métal. L'esprit libéra l'énergie. Silence. Le guerrier fit alors volte-face et accomplit un large mouvement circulaire de la main comme pour repousser la boule de feu qui le pulvérisa sur place. Il disparut dans un éclair blanc. L'explosion fut extrêmement violente. Un stalactite en tomba du plafond pour se briser au sol. Mais le silence était resté total.

Le sorcier riait sans bruit. La fumée se dissipait. Un corps noirâtre, fumant et calciné gisait dans un chaos de roches fondues. Il tenait une hache dans la main. Le sorcier rit de plus belle. Il observa le corps. Un spasme venait de l'agiter. Lentement, le guerrier rampa pour se hisser sur ses jambes à l'aide d'un roc. L'armure qu'il portait lui avait sauvé la vie. Il respirait par grandes bouffées. Il se mit alors à rire aussi. Le sorcier se demandait pourquoi. Le guerrier souriant, semblait parler, mais le sorcier ne put lire sur ses lèvres. Il leva un bras tremblant en direction du sorcier. Il désignait quelque chose. Le sorcier baissa les yeux et comprit trop tard. Il revit mentalement le dernier geste du guerrier, ce geste circulaire, avant d'être balayé par le feu. Puis il contempla sa propre dague, lancée par le guerrier, qui avait traversé la boule de feu, et qui, incandescente, s'était figée dans sa propre poitrine, au niveau du plexus, un point vital nerveux.

Le sorcier tenta d'enlever la dague d'une main tremblante, mais il se la brûla. La douleur était atroce. La dague s'était enfoncée profondément et le métal chauffé à blanc brûlait et calcinait la chair dans la plaie. La plaie se cautérisait d'elle-même en gardant le métal prisonnier. Le sorcier n'avait d'autre choix que de se soigner au fur et à mesure, tandis que le guerrier reprenait des forces, lentement mais sûrement. Le combat était terminé. Qui avait vaincu l'autre ? **


Moloch se réveilla e sursaut, enserrant la main de son grand père, posée sur sa poitrine. La sueur qui recouvrait son corps et les tremblements qui l'agitaient avaient inquiété le vieil homme. Ce dernier regardait le livre, posé au chevet du mastodonte. "Le Seigneurs des Anes hauts." lut-il. Il enleva un à un les doigts immenses qui lui maintenaient le poignet.
-"Ce n'est pas seulement le livre. Ce que tu as vécu avec cette déserteuse s'est traduit dans tes rêves. Tout va bien maintenant."
Et comme s'il ne s'était rien passé, comme si Moloch avait arrêté de trembler, comme si Shinsei avait su ce qu'il avait vu, il lui tendit Shurikens et Kunais, en lui montrant la porte.
-"Va. Tu as cours."
Moloch, encore sous le choc de son rêve si réel, ne prit pas la peine de répondre, et se rendit au cours de Tasuki, remerciant silencieusement son grand-père de ne pas l'avoir forcé à manger quelque chose pour une fois.


hrp : Petite dédicace à neiji et Hana ! ^^
J.R.R Moloch - spectateur du combat en songe.
Moloch - Etudiant Yukien
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Seirô-Mirumoto Akira
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Message par Seirô-Mirumoto Akira »

Le soleil descendait lentement en rougeoyant, il n'avait pas neigé depuis le matin, et l'air froid et sec
fouettait agréablement les visages des quelques villageois qui avaient eu la curiosité de se présenter
devant la maison du vieillard.
Il y avait là quelques bûcherons, formant un groupe à part, appuyés sur leurs haches
dans des postures qu'ils pensaient avantageuses.
Les commères du villages étaient aux premières loges, pour savoir si oui ou non le nain
qui vivait là était un nouveau marchand venu des lointaines contrées de Suna.
Il y avait quelques enfants, qui s'amusaient à se poursuivre autour de la maison,
leurs cris de joie créant dans l'air une buée éphémère.
La plupart des curieux se tenaient à distance respectueuse de l'entrée, en un demi-cercle bruyant
dont le centre était l'entrée de la masure.
Kaïla avait cessé de braire quand elle avait compris que ce n'était pas des voleurs,
mais ni ses protestations sonores, ni le raffut ambiant n'avait fait sortir Shinsei
de son repaire.

L'astre du jour descendait encore, pour éclairer l'entrée comme un projecteur.
C'est ce moment que choisit le vieillard pour apparaître sur le perron.
Le brouhaha se réduisit à un murmure, et même les enfants s'arrêtèrent de courir
Une commère glissa dans l'oreille de sa voisine:
-Il est vraiment petit hein !
-Oui, mais ce n'est pas un nain, et il ne ressemble pas à un commerçant!

Shinsei, les mains le long du corps, était de marbre.
L'ouverture soudaine des doigts de sa main droite fit sursauter les deux pipelettes.
Lentement, il releva le bras pour venir caresser caresser sa barbe, captivant son public
par ce simple geste. [un peu à la Pei Mei dans Kill Bill]
Songeur, il dévisageait les villageois un a un. Devant la profndeur de son regard,
certains retenaient leur respiration, la relachant sans bruit lorsqu'il était passé
ou bien baissaient la tête, d'autres encore se détournaient, et des femmes rosirent,
ni à cause du froid, ni en raison d'une minauderie quelconque.

Shinsei n'avait pas encore ouvert la bouche qu'il avait devant lui un auditoire.
Un public qu'il savait soumis et attentif.
Après son bref examen, il baissa la tête, s'autorisa un bref sourire aux enfants
et rentra à l'intérieur.
Pourtant, les villageois n'esquissèrent pas un geste devant ce refus manifeste de les saluer.
Le vieil homme revint presque aussitôt, une plaque de bois dans les mains.
Il désigna deux bûcherons d'un index noueux, et ceux-ci fendirent la foule,
fier d'avoir été choisis et inquiets de ne pas savoir pourquoi.
Shinsei les salua d'un signe de tête imperceptible mais leur coeur se gonfla
d'une allégresse incompréhensible et disproportionnée devant cette infime
marque de respect.
Il leur tandit la plaque de bois, et désigna le linteau de sa porte, toujours sans parler.
Les deux hommes hochèrent la tête, et, clous et marteaux apparaissant dans leurs mains
comme par magie, il se mirent à l'ouvrage.
Quelques coups plus tard, leurs outils réintégraient leurs ceintures.
On pouvait désormais lire sur le fronton de la maison
Yoshinkan, ou Ecole où l'on Cultive l'Esprit
Un air d'étonnement respectueux flottait sur les visages.
Il regardait la foule avec un air doux et protecteur.
Image

Après d'interminables secondes où seul le bruissement
des feuilles agitées par le vent régnait, il se décida enfin à parler.
- « Je suis Shinseï, ancien Sanin de ce village. Je connaissais vos parents, parfois même vos grands
parents.

commença-t-il d'une voix chevrotante mais néanmoins assurée.
Je reconnaît là quelques Urusaki (il désigne une femme du menton, qui le salue avec des yeux ronds) Heikin (l'homme blafard sourit et incline la tête) et quelques Seirô.
Bien qu'il ne les ai pas regardé, les deux bûcherons qui l'ont aidé à installer la pancarte
portent leur mains au coeur.
Il regarda le ciel et croisa ses mains dans le dos.
« Il est toujours stupide de donner des conseils, mais en donner de bons est absolument fatal. »
Laissant un temps aux villageois pour assimiler cette sentence, il désigna du doigt le morceau
de bois qui ornait désormais sa porte.
-Mais il y a un temps où le risque de rester à l'étroit dans un bourgeon est plus douloureux que le risque d'éclore. Vos enfants, vous, quiconque en ce village peut venir me voir.
Vos professeurs apprennent à se battre avec le corps, je peux être celui qui aiguisera vos esprits. »

Le silence qui suit cette déclaration est brisé par un homme, visiblement ivre.
-Hey, toi, pour qui ... qui tu t'prend l'vieux, hein ? T'es qui, ou quoi, pour v'nir comme ça,
nous donner des l'çons!

Un bûcheron fait mine de se lever pour intervenir mais Shinseï l'apaise d'un geste de la main, sans quitter l'homme des yeux.
-Un ninja est identique à un paysan aux yeux d’un oiseau. Je ne suis qu'un humble vieillard.
Je ne prétend pas faire la loi ici. Viendront ceux qui le souhaitent. Et je ne dispenserai mes « leçons » que si ils en sont dignes.
-T'es sourd ou quoi , Tu.. tu ... tu comprends pas bien c'que j'te dis mon ptit vieux ! Héhé!
Je t'ai dit d'arrêter de t'croire supérieur à nous!
-Plus nous nous élevons, plus nous paraissons petits aux regards de ceux qui ne savent pas voler.
-Et ar... ra... arrête de t'foutre de moi avec tes proverv.. prevo.... proverbes à la noix!
Je vais t'couper la langue, ça t'apprendra!

L'homme dégaine un sabre, et la foule s'écarte de lui, avec quelques cris de frayeur.
Des demoiselles se réfugient dans les bras de leur sauveur, d'autres palissent.
Les mâchoires se serrèrent et les poings se crispèrent.
Shinseï lui, n'a pas bougé d'un pouce. Et son soupir est inaudible dans le soudain vacarme.
Haussant les sourcils en une expression désolée, il lance pour lui-même:
-Il est déjà suffisamment difficile d’être maître de soi-même : laisse les autres décider de leur sort.
Un autre homme, sobre celui-là, prend le parti du poivrot et dégaine à son tour deux tantos.
Imperturbable, Shinseï le préviens néanmoins:
-L'homme fort dit : je suis. Et il a raison. Il est. L'homme médiocre dit également : je suis. Et lui aussi a raison. Il suit. Mais celui que tu suis ne possède même pas cette qualité.
Constatant que l'homme ne fait que renforcer sa prise sur ses armes, il prend la foule à parti:
-Faire comprendre des choses complexes à des gens simples frise souvent l'abus de confiance.
-Tu m'les brise ! Je t'avais dit d'arrêter sale étranger, tant pis pour toi!"

Vif malgré son état, on voit clairement qu'il a reçu un bon entrainement à la position qu'il prit tout à coup, une garde sans faille.
L'homme se rue sur le vieillard en hurlant, sabre au clair, suivi de près par son accolyte.
Tout se joue en instant. Alors que certaines se sont cachés les yeux pour ne pas voir l vieux se faire massacrer, d'autres regrettent déjà de ne pas avoir fait plus ample connaissance avec lui.

Plus que deux mètres avant la rencontre, et Shinseï n'a pas eu le temps de bouger !
Peu se souviennent de sa présentation. Un Senin, même âgé, garde plus que quelques bases.
-Ouaaaaaaaaah!
-« La pierre tombe sur l’œuf, l’œuf se casse. L’œuf tombe sur la pierre, l’œuf se casse. Il ne fait pas bon être un œuf. »

fit il tranquillement, toujours à la même place, alors qu'il posait sur la gorge de l'agresseur son propre sabre. L'autre, celui qui avait poussé un cri, s'était trouvé projeté à plusieurs mètres de là, juste devant la mule. Avec un autre hurlement, il s'écrasa plus loin, et se releva en crachant ses dents, une marque de sabot sur la joue. Il s'enfuit ensuite sans demander son reste.

Shinseï regarda son agresseur, puis lui dit simplement :
-Pars maintenant.
Il s'exécuta de mauvaise grâce et en traînant les pieds, mais ne se le fit pas dire deux fois.
La foule admirative, le félicitait déjà, mais il se contenta de lancer un ultime
-Celui qui agit comme tout le monde s'irrite nécessairement contre celui qui n'agit pas comme lui. Essayer de comprendre cet homme au lieu de vous réjouir de sa défaite. avant de rentrer.

**Pff, faire un jeu de KaMu avec eux... jamais je n'y arriverai.**
Alors qu'il pensait cela, le vent se leva et dispersa l'attroupement, qui commentait déjà l'évènement avec ferveur. Une bourrasque enleva l'affiche qui invitait les villageois pour le KaMu.

Le vieillard soupira, et une fois n'est pas coutume, alluma un feu de cheminée.
Il se trouva bientôt devant une bonne flambée. Se frottant les mains, il émit un nouveau soupir.

**De la publicité gratuite. Trop. Les gens vont venir pour que je leur apprenne des techniques...
il faudra les dissuader.**

Il secoua la tête et se reprit mentalement:
**Ne demande pas une charge plus légère mais des épaules plus solides.**
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Sagara Toshiro
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Message par Sagara Toshiro »

Notre jeune étudiant se promenait insouciant dans les rues de Yuki. La brise était légère, ses jambes aussi. Les rues défilaient les unes après les autres. Il marchait sans réel but, ses hautes chaussures tenait ses pieds au chaud. La neige venait se coller sur son pantalon couleur anthracite. Aujourd'hui il ne portait pas son cache-nez, chose extrêmement rare chez lui, sa cicatrice s'exhibait fièrement sur sa joue rosée par la vigueur du froid. Ses pensées étaient tournées vers ce qu'il lui était arrivé récemment. Il pensait à cette déserteuse. Elle l'obnubilait. Il pensait à son bras, à sa gorge. Il se la frottait sans cesse, machinalement. Mais chose encore plus étrange, c'est le soir en revenant chez lui après ce long moment d'absence, retrouvant sa fameuse épée, qu'il vit que deux nouveaux versets étaient devenus lisibles. Cela en faisait trois sur les sept que contenait son katana.

Ainsi était gravé :

La troisième bleu féminin
N'en est pas moins un chibriape
Appelé Lul de Faltenin
Et que porte sur une nappe
L'Hermès Ernest devenu nain

.....
.....
.....

Et la septième s'exténue
Une femme une rose morte
Merci que le dernier venu
Sur mon amour ferme la porte
Je ne vous ai jamais connu
Tant de questions le tourmentaient face à toutes ces nouvelles apparitions. Il ne comprenait pas, y avait il un lien avec l'épisode de la déserteuse ? Ce qu'il ressentait se retranscrirait il sur sa lame ? C'est en pleine réflexion, face à toutes ces interrogations qu'il tomba nez-à-nez avec une pancarte :
Yoshinkan, ou Ecole où l'on Cultive l'Esprit
*Que cela peut-il bien être ? Une école où l'on cultive l'esprit ? Ca à l'air bizarre, on dirait le précepte que me racontait ma mère : Men sana in corpore sano, ou un truc dans le genre, un esprit sain dans un corps sain... Je crois que cela veut dire ça... Enfin pas sûre... En tout cas j'en aurais peut-être besoin, vu que je m'entraîne pour être ninja... Mais pour l'instant je n'ai pas trop fait appel à mon esprit. Et puis peut-être que cela répondra à toutes mes interrogations... Enfin toutes j'exagère peut-être un peu... Au moins quelques unes...*

En relevant la tête, il se vit au milieu d'une foule compacte, poussant des légers cris d'admiration.

*Comment j'ai pu arriver au milieu de tous ces gens sans m'en rendre compte, je perds la tête ou quoi ?*

Les personnes s'agitaient, mais Toshiro ne voyait rien, tout juste quelques épaules ou tignasses.

*Pourquoi un tel attroupement ? Qu'est ce qui se passe ici ? J'aimerai bien voir moi aussi. Allez bougez-vous vous n'êtes pas seuls au monde !*

Une voix calme, raisonnée et grave recouvrit la foule d'un paternalisme emplit de sagesse. Cette voix et cette phrase raisonnèrent dans la tête de Sagara. Elle lui parlait. Il avait l'impression qu'elle lui était adressé. Sans doute son imagination lui jouait des tours, pourtant...

"Celui qui agit comme tout le monde s'irrite nécessairement contre celui qui n'agit pas comme lui. Essayer de comprendre cet homme au lieu de vous réjouir de sa défaite."

Il revoyait son attitude face à Hana, il n'avait pas cherché à la comprendre, il était resté dans ses certitudes. Cette attitude de haine envers ceux qui choisissent la voie de la désertion. Pourrait il un jour les comprendre ? En tout cas il devait essayer. Sa décision était prise, ce sanin devait lui enseigner l'art de penser. Il devait acquérirent cette sagesse que seul ont les anciens. Ils ont vu tant de choses que de jeunes étudiants comme Moloch, Sagara, Shinta, Maya ou Ryusaï ne pourraient imaginer : des Dragons de Glace surgissant des entrailles de la terre, des jets de flammes embrasant des forêts entières.

La foule s'était dispersée, il restait planté là. Le vieillard était déjà rentré dans sa demeure. Il hésitait, il était devant cette porte. Devait il frapper et entrer pour faire sa demande ? Son coeur battait la chamade, il restait figé, immobile. Il prit son courage à deux mains, ainsi que sa respiration, il frappa et sans attendre de réponse ouvrit puis s'agenouillât pour marquer tout le respect dû à une personne de son rang. Ses premières phrases pour ce sage furent :


"Excusez moi de vous importuner, mais je suis Sagara Toshiro, étudiant à l'Académie de Yuki dans le cours du Chûnin Neiji. Je voudrais suivre votre enseignement afin d'acquérir ne serait ce qu'un centième de votre sagesse. S'il vous plait prenez moi comme élève, je ne vous décevrai pas."

Ses paroles, suspendues à ses lèvres, se perdaient dans les rues de Yuki. Il restait là, attendant la réponse du vieille homme.[/quote]


[HRP] Pour ceux qui ne comprennent pas l'histoire avec l'épée et les citations, je les renvois à mon BG et au premier cours avec Katshino :wink: . Sinon voilà Moloch, j'ai enfin posté, désolé pour l'attente, mais avec le hackage sur BU, j'ai plus beaucoup de temps pour ces petits plaisirs. Enfin cela devrait s'arranger d'ici peu donc tant mieux. Enfin bref le voilà :P :lol: !!! [/HRP]

***Edit de moi : Ca y est c'est corrigé, désolé, un peu fatigué :wink:
Dernière modification par Sagara Toshiro le jeu. 23 juin 2005, 0:51, modifié 1 fois.
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Seirô-Mirumoto Akira
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Message par Seirô-Mirumoto Akira »

Shinseï daigna accorder un regard à l'étudiant. Assis sur ses talons, les mains
dans les manches, il s'arracha à la contemplation des flammes pour dévisager
le nouveau venu.

-"Excusez moi de vous importuner, mais je suis Sagara Toshiro, étudiant à l'Académie de Yuki dans le cours du Chûnin Neiji. Je voudrais suivre votre enseignement afin d'acquérir ne serait ce qu'un centième de votre sagesse. S'il vous plait prenez moi comme élève, je ne vous décevrai pas."

**Humble. Bien. A genoux, il en rajoute un peu.
Il aurait pu attendre d'avoir une réponse pour entrer.
Sagara. hmmm. Flateries. Ne me decevra pas. Pfff, ces jeunes.**


D'un geste, il fait signe à Sagara de se relever et de fermer la porte.
"Et bien jeune homme, vous êtes fort pressé. Prenez le temps
de réfléchir à ce que vous voulez vraiment."

lui dit-il en agitant un index sous son nez
"Et n'oubliez jamais qu'un chemin droit ne mène jamais qu'au but."

Il tourna alors le dos à l'étudiant pour aller fouiller dans son fatras, et revint avec un éventail.

D'un geste las de la main, il éteignit en un instant le feu de cheminée,
comme si ce dernier n'attendait qu'un signal pour disparaitre !

" Définis-moi la sagesse."
demande-t-il en faisant référence à la demande du jeune homme.
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Sagara Toshiro
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Message par Sagara Toshiro »

Sur les indications de Shinsei, l'étudiant ferma doucement la porte. Il se demandait comment le vieille homme réagirait à sa requête.

"Et bien jeune homme, vous êtes fort pressé. Prenez le temps de réfléchir à ce que vous voulez vraiment. Et n'oubliez jamais qu'un chemin droit ne mène jamais qu'au but."

*Ca veut rien dire :? . A moins que je ne sois pas encore assez intelligent pour comprendre la profondeur de cette phrase. Il faut vite que je m'instruise donc.*

D'un bref mouvement de la main, le vieillard, après avoir été chercher un éventail, éteignit le feu, brûlant encore des milles éclats des nuits d'Orient quelques secondes auparavant. Toshiro était étonné devant cette agilité malgré le poids des ans marquant cet homme. Sa tunique noire masquait sans doute un corps noueux, encore robuste comme le chêne et souple comme le roseau. Une aura de sérénité et de calme se dégageait de sa personne. Une profonde paix semblait émaner de lui. Du moins c'est ce que ressentait notre jeune étudiant en le voyant.

Il était d'une taille raisonnable, mais si on l'avait placé à côté de Moloch, il aurait plus ressembler au grand Stroumpf à côte de Gargamel, qu'à Merlin l'enchanteur guidant Arthur vers sa quête du Graal. Mais qui n'aurait pas eu l'air minuscule aux côtés de Moloch ? Cette différence frappante entre ses deux personnes étaient d'autant plus troublante qu'ils appartenaient à la même famille, à la même lignée, au même clan. Son crâne chauve laissait pendre sur les côtés des longs cheveux blancs, aussi soyeux que les tapis Persans et la blancheur de sa chevelure se fondait dans les rues enneigés de Yuki. Sagara était sous le charme du charisme de cet homme, lui qui n'avait jamais eu de grand-père, il enviait Moloch de pouvoir cotoyer un tel homme journalièrement.

Celui-ci s'adressa à l'adolescent en ces termes :


" Définis-moi la sagesse."

*Argh la question piège ! Hmm ? Comment définir cet étrange mot ? Il me semble que ma mère avait une phrase pour la définir... Comment c'était déjà...*

Pendant que l'étudiant se triturait les méninges pour trouver, se grattant la tête, se passant la main dans ses cheveux, se mettant le doigt devant la bouche, il restait planté là. Le silence s'était installé, celui-ci ne pouvant plus être troublé par les crépitements du feu.

"Hmm, je dirais qu'une partie de la sagesse c'est de savoir écouter les conseils et les appliquer. Acquérir la sagesse, c'est aussi, savoir peser le pour et le contre lors d'une situation donnée... Chercher le dialogue plutôt que le conflit ou la guerre. C'est se remettre en question sans cesse. Être ouvert aux autres... Vouloir sans cesse apprendre, toujours et encore... Être conscient que notre savoir est infime par rapport aux mystères qui nous entoure... A mes yeux le sage, est un homme bon, considérant son prochain comme son égal... Rien ne devant l'arrêter dans sa quête d'humanité... La sagesse permet de mieux comprendre son prochain et ainsi de mieux l'apprecier."

Durant tout ce discours, les mots s'enchaînaient dans l'esprit de Sagara, sa voix était bafouillante et hésitante. Ses idées s'entrechoquaient, l'une à peine achevée, laissant sa place à une nouvelle. Pourtant une grande joie, un enthousiasme, une euphorie sans égal s'emparait du corps de Toshiro. Son bonheur d'être là face à cet homme se lisait sur son visage. Il profitait de ce moment. Comme durant son entraînement seul face à l'immensité, une joie intense parcourait son être.
Sagara Toshiro ; Chunin à Yukigakure no Sato

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Seirô-Mirumoto Akira
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Message par Seirô-Mirumoto Akira »

"Hmm, je dirais qu'une partie de la sagesse c'est de savoir écouter les conseils et les appliquer. Acquérir la sagesse, c'est aussi, savoir peser le pour et le contre lors d'une situation donnée... Chercher le dialogue plutôt que le conflit ou la guerre. C'est se remettre en question sans cesse. Être ouvert aux autres... Vouloir sans cesse apprendre, toujours et encore... Être conscient que notre savoir est infime par rapport aux mystères qui nous entoure... A mes yeux le sage, est un homme bon, considérant son prochain comme son égal... Rien ne devant l'arrêter dans sa quête d'humanité... La sagesse permet de mieux comprendre son prochain et ainsi de mieux l'apprecier."

Le vieil homme s'était assoupi. Il ouvrit lesyeux, les paupières papillotèrent
un instant et il resta interdit quelques secondes en dévisageant Sagara.

**Qui est-il... Ah... Oui...**


La dernière phrase bourdonnait à ses oreilles, et il put se souvenir de la question qu'il lui avait posée.
**Ce garçon est étrange. Son regard est empreint de respect pour
le vieillard que je suis. Il a l'air heureux d'être là.
C'est un bon point. Néanmoins..."

-"Hum ta définition ne m'a pas convaincu."
lacha-t-il dûrement après s'être caressé la barbe.

Il observait Sagara les yeux mi-clos, comme un prédateur devant sa proie, capable de lire le moindre tréssaillement des lèvres, de comprendre
le plus infime mouvement de sourcil, le reflexe moteur le plus ténu.

"Un ami disait:
Vous pouvez réfléchir la lumière d’autrui, mais vous ne pouvez irradier que votre propre lumière.
Tu viens de me répeter les paroles d'un être qui t'es cher.
Ton Père ? Ta mère ?
"

Il secoue la tête et assène :
"Le sage s’interroge lui-même, le sot interroge les autres."
De fait, la définition de Sagara aurait pu être en tout point identique à
la sienne, -ou plutôt, a son absence de définition- qu'il aurait
quand même placé cette diatribe.

"Au sens propre, la sagesse est la juste connaissance des choses,
Mais on peut aussi parler de maitrise de soi. Quelle réaction as-tu
eu lorsque je t'ai annoncé que ta définition ne me convenait pas ?
Lorsque tu seras un sage, dans très longtemps, rien ne te troublera
et ton sang-froid et ton discernement seront loués."


Il avait expliqué ça avec calme, comme s'il avait déjà rabaché ça à d'autres
élèves des centaines de fois.

Après un moment sans rien dire, le regard dans le vague, il lance un dernier:
"La sagesse est à l'âme ce que la santé est pour le corps."

Puis se lève et va chercher un éventail pour dissiper un peu cette chaleur.
Il se rassoit en tailleur:

"Que me veux-tu ? Réflechis bien et dis moi précisemment."
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Sagara Toshiro
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Message par Sagara Toshiro »

Sagara écoutait le papy de Moloch avec attention, il était impressionné, complètement absorbé, par ses paroles. Des phrases lui revenaient, et résonnaient dans sa tête.

*Vous pouvez réfléchir la lumière d’autrui, mais vous ne pouvez irradier que votre propre lumière. C'est bien pensé ça mais je pense que l'on a quand même besoin de la lumière des autres à un moment ou à un autre pour nous aider à nous élever.*

Le vieil homme continuait son monologue, si sa Sagara n'avait pas réagi plus que cela en apprenant que sa définition était mauvaise, c'était pour la simple et bonne raison qu'il ne pensait pas détenir la vérité. Cet homme en avait bien plus que lui, et son expérience avait du forger un esprit critique et d'analyse très pointu.

"Le sage s’interroge lui-même, le sot interroge les autres."

*Euh il parle de moi là ? Il est en train de me dire que je suis sot parce que je viens l'interroger ?*

"La sagesse est à l'âme ce que la santé est pour le corps."

*Wah, pas mal comme phrase... Je crois que je la ressortirai à l'occasion pour faire bonne impression. Je suis sûr que cela fera son petit effet, surtout si je la sort à Neiji, qui est loin d'être un chantre de la sagesse. J'imagine bien la scène, moi en train de lui dire ça, et deux secondes après moi en train de voler à travers la salle. Pas mal comme perspective.*

Toshiro revint sur Terre après que ses yeux se soient perdus dans le vide en visualisant ce qu'il lui arriverait au cas où... Shinsei était assis en tailleur devant lui, s'éventant, ave l'éventail qu'il était alle cherché quelques instants auparavant.

"Que me veux-tu ? Réflechis bien et dis moi précisemment."

D'une voix calme et douce bien que légèrement éraillé à la suite de son opération, il répondit au sage :

"C'est une bien délicate question, que vousme posez là... maître ? Monsieur ? Sensei ? Shinsei-sama ? Excusez-moi, je ne sais comment vous nommez..."

Mais il enchainât immédiatement :

"Tout d'abord, je crois qu'il faut que vous me connaissiez un peu avant toutes choses. Voilà, je suis orphelin et j'ai vécu quatre ans enfermé dans une grotte, pour d'obscures raisons. Je fus libéré, il y a peu de temps de cela. Remarquez je ne me plains pas de mon sort, mais seul, il est difficile de vivre dans un village où l'on sait que l'on va tuer et vivre caché. Ainsi avec la perte de mes parents je n'ai plus de repères. Je n'ai personne pour me guider. Je suis un peu comme une plante sauvage qui profite des bienfaits de la nature mais que l'on n'aide pas à s'épanouir, à se développer. Et je pense que vous pourriez être la personne qui m'aiderai à me faire murir. C'est pour cette raison que je suis venu vous voir."

En évoquant son passé, beaucoup de souvenirs remontaient à la surface. Il se revoyait jouant gaiment avec ses parents, ou tentant de se réchauffer dans son obscure grotte. Ses yeux s'humidifiait, tout était encore si frais pour lui, et tant de choses lui étaient arrivées depuis. Tout cela n'allait il pas trop vite, pour un enfant de cet âge ?
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Message par Seirô-Mirumoto Akira »

Shinsei écoutait Sagara avec une attention polie. Distant, il ne s'appitoya pas
une seconde sur la vie pourtant mouvementée et atypique du jeune homme.
Avec un "Hum" qui signifiait sans doute qu'il prenait note de tout cela, il sortit une pipe
qu'il fourra dans sa bouche et en mâchonna le tuyau, sans l'allumer.
Il s'était relevé, et, l'autre main dans le dos, marchait lentement autour
de l'étudiant.

"Plus de repères, plus de guide. Mûrir. Oui. Je peux être celui que tu cherches,
mais je ne pourrais remplacer ceux qui te sont cher."

lui explica-t-il bièvement de sa voix chevrottante.

"Hélas, tous les arbres ne donnent pas de fruit, et je ne sais pas
ce que tu vaux.
Shin gi taï, tout est lié.
(Esprit, technique, corps, l'union des trois est l'idéal recherché)
Montre moi ta technique, je verrai ton esprit. Ne cherche pas à faire
autrement que d'habitude, et commence par simple.
Exécution."

lui ordonna-t-il d'un ton égal, en se dirigeant vers l'arrière de la maison.
Passé la porte, le jardin les attendait. Quelques arbres lâchaient régulièrement des paquets de neige fondue, et l'on apperçevait ça et là une herbe jaunie
et rabougrie, révélée par une chaleur artificielle fort appréciable.
Sous un auvent, un jardin zen, où trônait un cousin sur la pierre ratissée,
attendant saggement son maitre.
Lequel maitre désigna le jardin en se mettant en Seïza, réitérant son invitation a débuter.

Il voyait Sagara hésiter. Il dit simplement, le regard braqué sur un écureuil, qui ne semblait plus pouvoir bouger:
" Ne te demande pas ce que tu dois
faire, ni comment tu dois le faire, agis.
L’oiseau ne se demande pas comment il vole et, pourtant, oh ! il vole. "

dit-il pour imager son discours.
"Laisse ton corps prendre le pas sur ton esprit et montre moi ce que tu sais faire."


Il se détourna, et l'écureuil put de nouveau repartir, libre.
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Message par Sagara Toshiro »

Sagara était de plus en plus impressionné par cet homme. Il aimait tout en lui, sa stature, sa voix, son calme. Il était sous le charme.

*Je me demande tout de même, comment est sa relation avec Moloch. Pauvre garçon d'ailleurs, il doit toujours être effondré après ce qu'il a fait à Ryusaï. Faut dire que c'est un vrai porte poisse, il l'invite en forêt, on tombe sur des déserteurs, enfin une déserteuse. Il s'entraîne avec Ryusaï, il le blesse. J'espère quand même qu'il n'a pas trop le moral dans les talons avec de tels évènements.*

Mais son esprit revint sur ce que lui narrait son nouveau mentor. Il n'en perdait pas une miette, il buvait goulûment ses paroles (comme Haoru avec le pack de Ghaïka qu'il n'aura pas :P :lol: :super: ). Toshiro suivit Shinsei dans l'arrière cour, là un magnifique spectacle s'ouvrit à ses yeux. La neige recouvrait l'ensemble créant une sensation de bien-être, de pureté, qui aurait apaisé la plus tourmentée des âmes. Mais notre étudiant ne devait pas se laisser absorber par ce spectacle, il avait un exercice à réaliser.

Aussi s'avançât-il, marquant de ses pas le manteau blanc qui recouvrait le jardin. Il avait troublé cette harmonie, mais ne devait pas se disperser pour autant. Aussi devant réaliser une technique, il décidât de continuer à expérimenter ses Oiseaux de Glace.


*D'ailleurs, si Moloch veut les apprendre, je me ferai une joie de venir l'aider... et peut-être qu'avec un peu de chance on tombera à nouveau sur Hana.*

Il commençât à former un à un les signes qui permettraient de libérer les majestueux oiseaux. Puis posant ses mains au sol, il déchargeât une première fois son chakra, créant un oiseau celeste à la longue queue. L'oiseau les regardât quelques instants. Il était immense, les ailes déployées semblaient caresser la neige du jardin. Il flottait dans les cieux tel un phénix renaissant. Il contemplât les deux hommes, ce n'était pourtant pas une invocation, mais il semblait vivre. Ses yeux brillaient ! Percé par les rayons du soleil, son corps créât un arc-en-ciel qui illuminât l'arrière-cour.

Mais Sagara, ne s'arrêtât pas là, et déchargeant une seconde fois son chakra, un autre oiseau de taille plus modeste pris place dans les cieux. A première vue, on aurait pu dire qu'il ressemblait à un faucon, mais les plumes de ses ailes étaient bien plus longue et semblaient trainer dans les airs comme une traîne royale. Sa queue majestueuse, lui donnait des airs de prince, son allure et sa tenue aurait emmerveillé le spectateur ne maîtrisant pas les secrets de cette technique.

Toshiro, les faisait tournoyé dans le ciel. Un grand sourire enfantin illuminait son visage. Il les dirigeait tels des cerf-volants. Ceux-ci lui obéissaient au doigt et à l'oeil. Il aimait ça, cette technique le grisait, il retrouvait des joies et des plaisirs enfantins qui lui semblaient enfouies au plus profond de son être. Il savourait ce moment comme l'enfant savoure sa glace, lentement, en espérant qu'elle ne fonde pas trop vite. Il était seul. Il avait oublié tout ce qui était autour de lui. Il goutait à ce bonheur et rien ne devait le perturber.

Pourtant même les meilleures choses ont une fin, et sentant que s'il en abusait, il n'aurait bientôt plus de chakra, il fit disparaître ces deux oiseaux dans un nuage de fumée.
Sagara Toshiro ; Chunin à Yukigakure no Sato

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Message par Seirô-Mirumoto Akira »

La maison était vide. Moloch était rentré sans faire de bruit, ce qui ne lui était pas arrivé souvent.
Mais il fallait croire que son entraînement de shinobi commençait à porter ses fruits.
Accroupi près de l'âtre, il regardait les bûches noirâtres et froides, en essayant
de savoir où avait pu passer son grand-père.
La maison n'était pas immense, et il eut tôt fait de le trouver dans le jardin.
Agenouillé sous l'auvent, au centre de son jardin de pierres, il regardait un écureuil
en psalmodiant quelques imprécations indisctinctes.Il posa ses armes et épongeat son front en sueur,
avant de s'assoir sur le pas de la porte.
C'est alors qu'il vit Sagara. Moloch se demandait comment il avait fait pour le manquer,
et depuis combien de temps il était là.
Certes, il avait un peu trainé en chemin, et s'était arrêté pour goûter le tort-boyau
local.
Il sourit en revoyant la tête ahurie, puis vexée, du patron qui l'avait poussé à boire toujours
plus, pour gagner son pari.
Résultat, non seulement Moloch avait mieux tenu l'alcool que les autres concurents, pourtant
pilliers de bar invétérés, mais en plus lui avait-il siphonné son tonnelet sans avoir eu besoin
de payer !
**Ahhh, ils osent appeller ça de l'alcool...**
Il était resté de marbre, n'avait pas rigolé bêtement ni ne s'était écrasé la face contre la table
soudainement, comme certains de ses adversaires, mais il fallait avouer que son pas était plus lourd
en sortant, et ses reflexes ralentis.
Le patron, mauvais perdant, avait baissé d'un ton lorsque Moloch s'était relevé, et avait complètement cessé de
réclamer ses ryos quand Moloch lui eu montré par inadvertance sa spécialité : le défonçage de portes à une main.

Il était donc sorti sous les acclamations de ses nouveaux amis, qui l'auraient oublié demain.
Il avait eu quelques propositions de demoiselles, plus ou moins jeunes, plus ou moins jolies et dans des états d'ébriété
qui allaient du "plus vraiment sobre" pour arriver au pathéthique.
Il avait poliment refusé les avances de toutes ces femmes qui dansaient gentiment devant ses yeux,
puis avait pris le chemin de la forêt, s'éloignant suffisement loin de cette étrange machine
qui générait un soleil artificiel.
Aussi puissante quelle soit, la machine n'avait pu détraquer complètement le climat.
la fraicheur des forêts enneigés et la longue marche qu'il lui avait fallu faire pour y arriver
avait dégrisé le mastodonte.

Enfin, c'est ce qu'il croyait.... son pelage noir de geai sur la neige le rendait immanquable cet écur...
ce félin... ce panthécureuil !
Image
Moloch équarquilla les yeux, et le temps de se le frotter, il n'y avait déjà plus rien.
**La fatigue sans doute...**

Des idées étranges affluaient en masse dans son esprit. Son encéphale tournait à plein régime, et après
avoir soulevé une dizaine de fois un tronc d'arbre tombé sur la route, pour s'échauffer, il se mit
dans l'idée de vouloir courrir pour améliorer sa vitesse.
Le tonnelet d'alcool n'avait certes pas réussi sa mission, car de trop petite contenance pour
rendre saoûl un grand gaillard comme lui.
//au même moment, dans le bar : le patron, emmeché lui, pleurait à chaudes larmes sur le
tonnelet en question.
-"12 litres qui m'a sifflé ! 12 ! Hic ! Et même pas joyeux qu'il était ! Ma meilleure cuvée ! snif"
se lamentait-il en caressant d'un doigt amoureux l'étiquette où l'on pouvait lire "45°".//

Moloch avait fini de s'attacher des poids aux pieds, et portait à présent une pierre de taille respectable
sur le dos.
Si l'on avait été dans une BD, qu'il avait eu des mousatches et des tresses rousses, qu'il portait
des braies bleues, avec un petit blond mousatchu aussi à ses côtés, un chien blanc qui sert à rien,
et habitait dans un petit village d'irréducti... non, ça fait trop de "si" pour être viable.
Mais vous voyez l'idée.

Cet entrainement avait pour but de privilégier sa rapidité, mais son harnachement lui permettait dans
un second temps de travailler sur sa force physique déjà conséquente.
Bref, courir dans la forêt, sur un tapis d'aiguilles, en côte, avec ce poids sur le dos, lui permettrait
sans nul doute d'obtenir des jambes plus robustes et plus véloces.
Alors qu'il revenait pour la quatorzième fois en soufflant comme un boeuf sous l'effort,
l'équipe de tournage, plia bagage.
Le réalisateur lui lança un "On t'attend chez ton vieux !" qu'il n'entendit pas
1) parce que depuis le début il ne sait pas qu'on le filme (il n'aimerait pas ça, et ça l'énerverait, et faut éviter
moi j'vous l'dis)
2) le réalisateur en question était caché dans un costume étrange mi-écureuil, mi panthère
(l'accessoiriste s'était d'ailleurs fait viré, mais personne n'avait pu trouver mieux.)
et Moloch faisait son possible pour détourner les yeux de cette vision qu'il pensait être née de son
esprit.
3)Le réalisateur, son équipe et la caméra sont dans un monde parrallèle, invisible.
4) A l'heure où je poste, tout est possible, alors me faites pas suer.
Ils laissèrent donc Moloch à son cercle, pietinant l'herbe en l'enfonçant profondément
dans le sol à chaque pas. ( Comme Picsou lorsqu'il a perdu de l'argent,
dixit Tasu, premier sur la culture! ^^)

Le lendemain, quelques bûcherons se regroupèrent autour de cette ornière circulaire, profonde
de plus d'un mètre cinquante.
Les plus superstitieux criaient aux sorcières, d'autres parlaient de malédictions ou de peits hommes verts,
jusqu'à ce que le nom de Moloch soit timidement prononcé par quelqu'un, plus obsevateur, qui avait regardé
au fond pour voir la pointure de ces fameuses sorcière vertes maudites.
Le consensus s'était fait en un murmure approbateur, et c'est avec de grandes claques dans le dos,
(qui dégénérèrent en bagarre) qu'ils quittèrent les lieux.
Avec quelques éclats de rires forcés, en plus des yeux au beurre noir, ils racontaient à qui voulaient
l'entendre que des hommes verts à verrues appocalyptiques avaient aidé Moloch a bêcher la forêt.
Le patron se frottait les mains en observant le nouveau tonnelet qui trônait fierrement sur la table
de ces messieurs. Ils n'avaient pas bu beaucoup, et pourtant... Dans ses yeux dansaient de drôles
de signes ($_$), résultat d'un jutsu de shinobis marchands à n'en point douter !

Moloch se massait ses cuisses douloureuses en regardant son grand-père faire la leçon à Sagara.
Il écouta ce dernier parler, puis le regarda, inexpressif, réaliser une superbe technique:
les oiseaux de glace.
Shinsei resta de marbre. Ses yeux se détachèrent des oiseaux pour revenir lentement vers l'étudiant.
Il se contenta de lever un sourcil, sans prononcer la moindre parole. Pourtant, le silence
aurait pu traduire en mot cet infime geste : "c'est tout ?"


Moloch sourit en reconnaissant là son aïeul et sa légendaire exigence.

______________
désolé pour les fautes de frappe, trop la flemme de relire ce soi... matin
Moloch - Etudiant Yukien
L'ours de Yuki ! (merci Tytö)^^
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Sagara Toshiro
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Message par Sagara Toshiro »

Le silence fut aussi glacial que le temps
Moloch était apparu
Et malgré d'incroyables arbres bourgeonnant
Sage Shinsei s'était tu

Sagara aurait voulu parler à Moloch
Mais il restait pétrifié
Pourtant il n'aurait pas fallu être Sherlock
Pour voir ces yeux horrifiés

Moloch assis semblait complètement bourré
Son grand-père s'en moquait
Mais Toshiro le scrutait yeux écarquillés
Frappé il s'interrogeait

Qu'a pu bien donc provoquer ce comportement
S'avançant se rapprochant
Il le scrutait Sur son front délicatement
Posât sa main se cachant

Front humide tempes sèches regard vitreux
Notre étudiant s'inquiétait
Il le retrouvait dans un état désastreux
Une odeur se dégageait

La blessure de Moloch paraissait intérieur
L'épisode Ryusaï
Avait laissé en lui une profonde douleur
Mais quelle odeur pire que l'ail

Il empestait avait bu comme c'est pas permis
Haoru l'aurait aimé
Mais Sagara prit un verre d'eau et en ami
Le jeta pour réveiller

Cette grande carcasse amorphe et affalé
Mais allait il se lever
Pour montrer que malgré ce geste attentionné
Il n'aurait rien dû lancer
Sagara Toshiro ; Chunin à Yukigakure no Sato

Seul un homme pourvu d'humanité peut vraiment aimer ou haïr. (Confucius)
Seirô-Mirumoto Akira
Genin Cauchemar des Portes
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Message par Seirô-Mirumoto Akira »

Sagara était parti au pays de Malt poursuivre seul l'enseignement de Shinsei. Moloch aussi avait quitté la maison du grand père.
Ce dernier avait apprécié le calme de la maison, qui ne tremblait pas sur ses
fondations à chaque visite de son petit fils.
Sur le pas de sa porte, les deux maisn appuyées sur sa canne, le vieux humait l'air.
La machine du savant ne chauffait plus. La nature reprenait ses droits.
la neige tombait à nouveau régulièrement, recouvrant tout d'un linceul
pur et froid.
Son regard pénétrant lisait dans les nuages.
**Le beau temps revient.**
Un faible sourire éclaira sa face ridée.
Le "beau temps"... les vieux ont la fâcheuse habitude de parler du temps, mais plus généralement de s'en plaindre.
Shinsei lui, avait vécu sous un climat de haute montagne pendant ses années
de réclusion.
Alors Yuki avait des airs de vacances sous les tropiques.

Il observait la ligne de pins qui ployaient sous la poudreuse.
L'entrée de la forêt était là. Il sentait une aura familière en émmaner.
**Moloch...**
Il laissa dériver le fil de ses pensées, en rentrant dans sa cabane.
Il remua le feu, et y posa la bouilloire. Il allait acomplir la cérémonie du thé.
Tout était fin prêt.

"Rentre, ne reste pas dehors." fit-il d'une voix douce mais pleine d'autorité
Moloch - Etudiant Yukien
L'ours de Yuki ! (merci Tytö)^^
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Anonymous

Message par Anonymous »

De retour de Malt, éprouvé, mais un pâle sourire aux lèvres, le juunin de Yuki revenait au pays. Le vent et la neige était en train de reculer face aux assauts féroces de l'astre solaire et la redoux clamait haut et fort son arrivée. Un vent du Nord, chose fréquentedans cette contrée, froid et sec soufflait en continu faisant onduler les arbres qui se couvraient peu à peu de leur blancs manteaux. Bondissant d'arbre en arbre, le juunin progressait à une vitesse ahurissante !

Finalement, il décida que son arrivée au village se ferait dans le calme, et redescendit sur la route pour y marcher d'un pas allègre, les cheveux et la chemise battant au rythme du vent glacial. Comme à l'accoutumée, on aurait dit qu'il faisait tout de même 20° tant son habit était simple : pantalon, chaussure souple de marche, chemise et T-shirt, le tout dans des tons clairs.

Ayant passé les portes de la ville, le vent soufflait à présent dans son dos, par rafales, glacantl'atmosphère. La neige se formait peu à peu, et les gens sortait peu, froids, affable. Une ambiance glacialerégnait au village, l'hiver et son lot de désolation revenait, il revenait toujours. Neiji continuait de déambuler, humant l'air, sans réelle destinaiton, il se laissait porter par ses pas.

Lesdits pas l'avait porté à la périphérie de la ville, pas très loin de là où il habitait, plus vers l'Ouest, vers les plaines glacées et non vers les falaises et la mer comme il les appercevait en se levant. De là il repéra un forme assise sur le perron d'une ancienne maison à l'écart des autres, jamais il ne l'avait vue habitée. Elle semblait sapcieuse, en bois ancien, bien entretenue ou en tout cas rénoveé, un léger filet de fumée s'échapant de la cheminée perçant le toi.

La forme y pénétra, intrigué, le juunin continua son chemin, sntant croître peu à peu une aura d'un incroyable puissance, peut-être même plus qu'Hana, mais incoryablement calme et pacifique dans le pâle après-midi du pays de la Glace.

En passant devant l'entrée une voix lui parvint :
"Rentre, ne reste pas dehors."
Ce qu'il fit immédiatement, il avait envie de connaître le possesseur de cette aura majestueuse. Ses yeux s'accoutumèrent immédiatement à la pénombre environnante pour distinguer un vieillard en pleine santé, assis sur un coussin devant une table basse sur laquelle était disposé une bouilloire fumante, une boîte à thé, et deux tasse. Suivant les commodités d'usage, Neiji s'incilina devant son hôte qui lui désigna alors un coussin en face de lui, il s'y assit et commenca à détailler le vieil homme avec une curiosité égale à la sienne en ce moment, un étincelle d'amusement brillait dans son regard intelligent.
Seirô-Mirumoto Akira
Genin Cauchemar des Portes
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Message par Seirô-Mirumoto Akira »

Shinseï n'avait pas jeté un regard au nouveau venu,mais lui avait désigné la place en face de lui, consentré sur la préparation du thé.
Le visiteur s'était installé avec toute la politesse requise, et n'avait pas ouvert la bouche.
**Un bon point. Mais il me regarde avec des yeux de merlan frit.
Pourquoi ? **

Il se rendit compte qu'il avait relaché son Zanshin, sa vigilance, et qu'une
partie de son aura filtrait. C'était ça qui impressionait le jeune loup.
Un léger sourire flottait sur les lèvres de l'ancien.
**Ahh, l'exhubérance de la jeunesse... **

Il servit le thé avec des gestes précis et formalisés dénotant une longue expérience.
Il tendit sa tasse à Neiji, et garda ses paumes sur la sienne, comme pour les réchauffer.
Il n'avait pas encre relevé les yeux, qu'il gardait mi-clos.
Son sourire s'élargit.
Sa première phrase depuis l'arrivée de son invité fut :
"Vous avez été suivi."
L'attitude de Neiji changeat imperceptiblement. Sans se départir de son flegme ni de son sourire, le jounin amplifia sa capacité de perception,
se redressant sur son coussin.

Avant qu'il n'ait eu le temps de réagir, l'ennemi fit son apparition.
La porte s'ouvrit à la volée. Une jeune Kunoïchi se tenait devant l'entrée, les yeux plissés en un regard qui n'avait pas grand chose à envier à Hana.
Elle fixait Shinsei.
De taille moyenne, des vêtements passe partout, elle avait un visage régulier. Si elle n'avait pas eu cette crinière blonde, fort rare dans le pays,
elle aurait pu passer inaperçue dans la foule.
Mais son teint trop blanc et ses lèvres ruges trahissaient des origines
étrangères.
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Son air de supériorité aurait pu être exaspérant s'il avait duré plus longtemps, mais il se mua aussitôt en adoration lorsque son regard porta sur Neiji.
"Neijiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!"
Ce cri hystérique venait du plus profond de son âme, vu la crise de larmes qu'il déclencha, avec force battement des pieds et des mains.
Il fut repris par d'autres groupies, qui seraient là d'un moment à l'autre vu la proximité des hurlements.

Shinsei regarda alors Neiji pour la première fois, sans se départir de son sourire:
"C'est vous seul, que j'avais convié."
Devant l'air incrédule de Neiji, il hocha la tête, alors qu'une horde de femmes
excitées comme des puces fondaient sur leur proie.
Jounin de premier ordre, Neiji avait de la peine à se dépétrer de cette masse grouillante de Kunoichis sans leur faire mal.
Shinsei, voyant que son embarras se muait en quelque chose de bien plus
dangeureux, claqua des mains.

Aussitôt, les donzelles s'arrêtèrent net, entassées sur leur prince charmant.
Il soupira, en secouant la tête, le sourire ayant déserté son visage.
Dans un ensemble parfait, la dizaine de fan était debout, en train de rajuster
leurs bretelles de soutien-gorges et de lisser leur jupes, comme des enfants
pris en faute.
Cette attitude ne dura pas, car la conscience collective de ce groupe
d'intervention pour l'annexion de Neiji
pris la mesure de la situation :
une dizaine de femmes, entrainées, et determinées, toutes Kunoichis de bon niveau, rougissait devant un vieillard sénile !
Elles affichèrent toute un sourire carnassier, et se détournèrent lentement
du vieillard pour braquer leur regards maquillés vers le menu du jour.

Shinsei libéra un peu de l'aura qu'il camouflait, histoire de les envoyer contre le mur.
Il prit un air neutre:
"Vous sortez."
Ce n'était pas un conseil. Ni même un ordre. Seulement une affirmation
irréffutable.
Elles se bousculèrent donc pour sortir, mais quelques résistantes trainaient
du pied sur le pas de la porte.
Shinsei se tourna vers Neiji :
"Jeune homme, j'aime mon thé chaud."
Il avait dit ça de cette voix sans âge aevc les même intonations, les mêmes inflexions puissantes, pleines de sous entendus.
Moloch - Etudiant Yukien
L'ours de Yuki ! (merci Tytö)^^
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