Lorsque ce matin-là le soleil levant éclaira la pension Ozhora, tout paraissait calme. Le vent agitait doucement les feuilles des arbres au creux du vallon et les oiseaux se mirent à chanter aussi gaiement que d’habitude. Et pourtant, la guerre faisait rage au loin, dans les contrées voisines. La Mayoi terrorisait les populations depuis de longs mois et la simple évocation de ses cruels hommes d’armes suffisait à effrayer les pauvres paysans.
Le vieil homme de la pension, s’était levé très tôt comme tous les matins et le chat Batim suivait d’un œil attentif chacun de ses mouvements. Celui-ci était un matou fort aimable mais qui pensait avant tout à manger et à dormir. Or, Batim avait très vite deviné que son maître préparait de la nourriture. Son regard allait du vieil homme à Ryo, le jeune ninja. Il se leva, s’étira et alla s’installer aux pieds de Monsieur Ozhora. L’Hazuki, lui, rêvait à la fenêtre et lorsque le gérant lui fit remarquer que l’heure était venue pour lui d’aller s’entraîner, il poussa un profond soupir.
« A quoi penses-tu donc ? » demanda le vieil homme en regardant le jeune genin
A cela, le jeune homme rétorqua d’une voix morne : « Jusqu’à présent, je n’ai jamais apprit quoi que ce soit sur l’art ninja de ma famille. Toutes mes techniques acquises, je les dois aux amis de mon défunt père. Pourtant, je sais que ma lignée possédait un style de combat qui lui été propre. J’aimerais le connaître et pouvoir à nouveau le faire revivre. »
C’est à partir de là, que le jeune adolescent se mit dans la tête de faire des recherches sur sa propre descendance, car, ses souvenirs flous de l’enfance ne suffisaient pas. Mais, le problème venait de ses origines. Genzo Hazuki n’était autre qu’un ninja du village de la brume qui avait quitté sa patrie pour suivre sa femme à Konoha. Beaucoup de contrées différentes pour cette famille de nomade. Ainsi, le jeune homme ne trouverait aucun indice à la bibliothèque. Il lui faudrait pour cela demander à ses deux villages ayant accueillit son père de lui envoyer les documents le concernant. Mais là encore, il y avait un problème. Le premier, Kiri venait depuis quelques mois d’être assiégé par la Mayoi ; et le second n’avait sûrement pas le temps de s’occuper de cela en ce moment. Le temps de recevoir les documents de la part du village de la feuille risquerait de prendre plusieurs mois, voir plus. Ryo ne voulait pas attendre.
Il ne restait plus qu’une dernière solution. Prendre contact avec les différents maîtres d’art martiaux qui avaient connu son défunt père. Pour Shozo Mizuki l’ancien maître de l'art de l'esquive, il n’y avait pas de difficulté, celui-ci vivant à la pension. Pour Maître Chen, c’était aussi rapidement faisable. Pour Yuanda Zhu, c’était plus compliqué, ce dernier vivant à Suna. Mais, comme on dit, mieux vaux tard que jamais. Ainsi, le jeune homme se mit à écrire au vieil homme.
La lettre fut directement postée le jour même, en allant voir Maître Chen à l’entrepôt désaffecté. D’ailleurs, celui-ci possédait une multitude d’information importante au sujet du clan Hazuki. D’une voix calme, il commença à lui raconter :Cher Yuanda,
Si je vous écrit à ce jour, c’est dans le but dans apprendre plus sur mon passé. En effet, depuis un certain temps, il me trotte beaucoup de chose dans la tête. Et, en tant que digne successeur de la lignée des Hazuki, je me dois de connaître l’art ninja de ma descendance. Ainsi, je fais appel à vous afin de pouvoir trouver un maximum de document sur mon père. S’il vous était possible de me retourner le plus de document d’époque concernant mon géniteur, j’en serais le plus comblé. Merci d’avance maître.
Ps : J’ai réussi à maîtriser vos deux techniques de Hyouton^^
Ryo Hazuki
« C'était un clan spécialiste dans la matérialisation du chakra sous forme d'arme, d'animaux, mais surtout d'ectoplasme. Ses membres étaient des descendants d'une lignée de brillants ninja , dont un seul membre pouvait faire basculer le tournant d'une bataille. Mais, au fil du temps, le clan a évolué. Encore plus lors du départ de ton père pour Konoha, après sa rencontre avec ta défunte mère. En effet, celui-ci avait réussi à développer son pouvoir héréditaire en le combinant avec de nouveaux effets. L’invention de l'Attaque kamikaze du fantôme en est la preuve parfaite. Cette technique consistait à avoir un contrôle quasi-total de son chakra au service du ninkutsu, dans le but de devenir un maître de l'attaque à distance. Cette technique avait demandé plusieurs années de mise au point à Genzo, et grâce à la paix ambiante régnant sur Konoha, c’est sans problème que la technique avait atteint son paroxysme de puissance. Tu peux être fier de ton père, Ryo »
La journée s’écoulait lentement. Le vieil homme profita pour donner quelques vieux documents qu’il avait en commun avec l’Hazuki. Puis, le genin regagna la pension Ozhora afin de parler avec l’autre vieux maître. Celui-ci confirma les dires de Maître Chen, en y ajoutant une petite touche personnelle.
Quelques jours plus tard, une lettre arriva à la pension.
Avec tous les éléments en sa possession, le jeune homme se mit en route pour apprendre la technique créée par son défunt père. Il possédait les principales caractéristiques pour la réussir, comme les signes, la dépense de chakra approximative, le nom de l’attaque, etc…Pour le reste, il devrait se fier à son instinct familial. S’il était le digne descendant de Genzo, alors tôt ou tard, il la maîtriserait à force de persévérance et de travail…Cher Ryo,
Je suis fier que tu ais acquis mes deux techniques. Tu es quelqu’un de droit et méritant. Ton père là-haut, doit être fier de toi. Tu es le digne successeur de la lignée Hazuki. D’ailleurs, tu trouveras ci-joint, tout les documents que j’avais en ma possession. Bon courage pour la suite.
Yuanda Zhu.