Le lendemain matin, Musashi réveilla le groupe comme d’habitude, et commença à courir. Rapidement, la végétation devint plus touffue, et il fallut se déplacer dans les arbres en sautant comme tarzan. Musashi allait vite, mais ce n’était pas trop difficile à suivre pour Aoshi. D’abord, l’adolescent eut du mal à sauter de branches en branches sans manquer de tomber. Mais finalement, après quelques dizaines de mètres, il arriva à de déplacer dans les arbres sans se fouler la cheville.
Au bout d’un bon moment de course, Musashi ralentit, et indiqua qu’ils étaient enfin arrivés.
Puis, quelques minutes plus tard, une femme superbe, suivie de trois genin arriva pour voir qui étaient les nouveaux arrivants. Aoshi avait bien prit soin d’attacher son bandeau sur son front, et il ressemblait maintenant à un hippy. Le bandeau avait été placé au-dessus de ses cheveux, et ceux-ci lui tombaient devant les yeux. Inutile de dire qu’ils étaient un peu sales. En plus, il avait gardé les mêmes habits pour les trois jours de voyages, alors, ils étaient crades, tachés, et un peu déchirés. Aoshi donnait une belle image de la team 7 de Suna et de la future élite des shinobi du désert. La seule chose qui était propre et intacte, était son arc. Le vernis n’avait pas encore été écaillé, malgré la dernière heure de marche intensive dans des branches qui piquaient.
Musashi commença à se taper la discute avec la magnifique Anbu. Ils avaient bien de la chance les deux genins masculins de cette équipe. En plus, ils avaient pour camarade une superbe Kirienne, un peu pâlichonne sur les bords.
Une phrase retint l’attention d’Aoshi dans la conversation. Il y avait un sanglier qui traînait dans le coin et qui était très remonté contre l’autorité sunatienne. Aoshi sentit son instinct de chasseur resurgir. Il allait se battre contre un sanglier, et pouvoir tester son arc. En plus, le sanglier, c’était très fin comme viande.
La petite kirienne, et le genin de Suna ami des animaux expliquèrent un peu la répartition du camps, avec des superbes schémas. Une phrase autre phrase marqua encore plus Aoshi.
*Ya des fraaaambooiiiises !!! * Et oui, dans la forêt juste à côté, il y avait des framboises. Super. Notre héros allait encore prendre un ou deux kilos, et se choper des gros maux d’estomac.
Aoshi salua joyeusement le groupe de ninja qui partait et alla chercher ces fameux buissons de framboises. Au bout de quelques minutes de recherche, il tomba sur un superbe bosquet de framboises bien mures et superbement colorées. Il en prit d’abord une pour juger de la qualité. Il la mâchouilla pendant quelques secondes, et se jeta dans le buisson pour en manger le plus possible. C’était les seuls avantages de Konoha : les fruits. A Suna, impossible de trouver des bon fruits, et Aoshi adorait ça. Alors, comme il y avait en abondance, autant en profiter.
Après s’être remplit le bide, Aoshi revint au camp et écouta les instructions de son supérieur. Il avait un peu mal à l’estomac, une ou deux ne devaient pas être trop mures…
Maintenant, il fallait aller ramener à manger pour le camp. C’est à dire, il fallait partir chasser !
Aoshi se leva, et partit sur les traces du sanglier. Les petits lapins blancs, ou les oiseaux étaient des cibles trop faciles. De même pour les framboises, même si l’espèce des framboises de Konoha étaient un peu en voie de disparition.
Il grimpa à un arbre, et commença à essayer de trouver les traces du sanglier. Aoshi ne savait pas trop à quoi ça ressemblait un sanglier, mais son papa lui avait dit que : «
Dès qu’un sanglier est là, on sait qu’il est là… ». Aoshi n’avait pas comprit cette phrase un peu difficile, mais il ne cherchait qu’à apprendre.
Au bout d’une dizaine de minute, Aoshi trouva les traces d’une grosse bête. Il devait être sur la bonne piste. Aoshi sauta d’arbres en arbres, et trouva enfin le sanglier. Il se cacha, arma son arc, et tira sur la bête. La flèche la manqua de peu. Aoshi sauta de son arbre, et défia alors le monstre. En vérité, Aoshi, qui ne savait pas ce que était un sanglier avait attaqué un marcassin.
"Alors mini-monstre ! On fait le dur devant la sainte autorité de Suna ? T’as voulu tuer un genin de Suna, hein ? Et bien maintenant, c’est moi qui vais te juger ! Felon ! Fais ta dernière prière, et accepte mon châtiment quasi-divin !"
Le marcassin, qui avait été surpris d’avoir été attaqué, commença à mugir.
"C’est ça ta dernière prière ? Ca craint ! Toi pas connaître langage des humains ?"
Une bête, carrément plus grosse, sortit des buissons, et s’approcha d’Aoshi. Elle était très énervée, les yeux injectés de sang, les narines fumantes. Ses sabots frappaient méchamment le sol. Aoshi eut un sourire crispé. C’était donc ça un sanglier… C’était gros, grand, lourd, avec deux grosses dents, et un peu blessé.
Le sanglier devait d’abord être en colère contre les membres du village du désert, et encore plus contre Aoshi qui avait tenté de tuer ce qui était sa progéniture. Bref, le sanglier n’était pas très content, et voulait faire plus que des gros bleus à Aoshi.
Aoshi regarda le monstre. Il serra très fort la poignée de son arc. Il ne voulait pas que le sanglier voit que son adversaire avait peur. Ca lui donnerait plus d’assurance. Le sanglier allait charger, et Aoshi ne pouvait bouger. Il était mort de peur.
Le sanglier attaqua. Aoshi retrouva un peu de force, arma son arc, et tira une flèche sur le sanglier. Il tremblait trop, et n’était pas assez sûr de lui. La flèche n’irait pas dans sa cible. Aoshi n’avait que très peu envie de voir ça. Il commença à courir vite, très vite pour sauver sa vie. Musashi avait dit que la volonté de vie était ce qu’il y avait de plus fort. Il aimait sa vie, alors, il ne voulait pas mourir. Il courut de plus en plus vite.
Aoshi slalomait entre les arbres pour essayer de semer le monstre. Il s’épuisait rapidement, mais c’était sa seule chance de survie. Son plan était plutôt rustre : affaiblir le sanglier, et retourner au camp manger des framboises. La framboise était après tout plus bonne que le sanglier. Aoshi grimpa à un arbre et continua sa course dans les airs. Mais même dans les airs, le sanglier ne lâchait pas sa proie. En plus, il était trop tendu, chaque réceptions lui faisait mal aux genoux, et il manquait de tomber. Aoshi savait que lui, il n’en n’aurait plus pour longtemps. Il sentait ses forces diminuer petit à petit.
Le sanglier l’attaquait sans cesse, Aoshi ne pouvait reprendre sa respiration. Il était de plus en plus fatigué, et sa respiration était faible. Il avait très mal joué. Aoshi courut et attrapa une liane qui traînait. Mauvais karma pour Aoshi, mais la liane craqua, et envoya notre héros de la jungle contre un tronc d’arbre. Aoshi glissa le long de l’arbre et tomba par terre. Il avait mal partout, et ne pouvait plus trop bouger. Le sanglier se mit face à Aoshi, et le regarda longuement.
Aoshi était terrorisé. Impossible de bouger. Il lui fallait fuir encore une fois pour pas se faire écraser. En plus, son arc était beaucoup trop loin de lui, il gisait quelques mètre plus loin. Impossible de combattre, et impossible de fuir… Aoshi était dans de beau draps.
Le sanglier chargea. C’était la fin. Aoshi n’avait plus qu’à serrer les dents et espérer que la mort ne serait pas trop douloureuse.
*Si tu ne peux pas fuir, alors combat, ‘spice de fils d’incapable ! *
Aoshi roula sur lui même, et arriva à côté de son arc. Le sanglier se mangea méchamment l’arbre. Aoshi se releva, pointa le ciel du doigt et hurla :
"Nan mais je rêve, d’où tu parles dans mon esprit ! Père indigne !!"
Aoshi prit son arc, et commença un check up corporel. Mis à part quelques égratignures, et une grosse fatigue, il était en bon état. Son air terrifié c’était mué en un sourire cynique. Il était beaucoup plus sûr de lui.
Le sanglier se releva. Aoshi le regarda dans les yeux, et commença à le provoquer. Il était en pleine forme, il se sentait parfaitement bien. Maintenant, Aoshi avait toutes les chances de son côté pour vaincre cette boule de poils. Il hurla :
"Aller ! Amènes toi ! Je vais faire des brochettes avec toi ! Après tout, t’es qu’un gros cochon, un peu plus foncé, et qu’à deux grosses dents !"
Le sanglier répondit à la provocation. Le combat allait enfin commencer. Le monstre chargea encore une fois. Aoshi arma son arc, et tira une flèche, puis grimpa à un arbre. La flèche passa un peu au dessus de la tête et racla tout le dos de la bête. Cela l’énerva encore plus.
Aoshi était bien décidé à tout gagner. Il avait confiance en lui. Quelque chose avait changer en lui. Il ne jouait plus sa vie pour ce combat. Il avait réussit à vaincre sa terreur, alors tout irait bien. Maintenant, Aoshi amusait. Il savait que ses chances de survie étaient énormes maintenant, et celles de vaincre son adversaire était de plus en plus élevées.
Aoshi souriait de plus en plus au fur et à mesure qu’il bombardait le cochon de projectiles en tous genres. Quelque chose bouillait en lui. De plus en plus. Ca venait d’au plus profond de lui, et ça avait remonté tout ses vaisseaux sanguins, os, nerfs, ect… et c’était venu se loger sous chaque centimètre carré de sa peau. Il frémissait, tremblait, brûlait. Aoshi était excité comme il ne l’avait jamais été avant. Il ne tenait plus en place. C’était une véritable cocotte-minute prête à exploser.
Maintenant, Aoshi allait battre ce gros sanglier. Il n’avait plus de pitié. Aoshi avait l’impression de s’être toujours battu comme ça. La fuite n’était plus un moyen de sauver sa peau, le sanglier était trop en colère pour être semé. Aoshi aimait cette colère. Il aimait les moments où un gnou très en rogne voulait faire un orifice de plus à un endroit que les bienséances m’empêchent de nommer, au type un peu crade qui lui avait manqué de lui placer une flèche dans l’œil. Les rôles se rétablissaient maintenant, Aoshi retrouvait fièrement sa place de chasseur, et la bête retournait à sa place de bête.
En quelques secondes, Aoshi avait préparé un plan commun, mais qui avait fait ses preuves tout au long du temps. Sa nouvelle fuite dans les arbres avait pour but d’amener le sanglier dans un endroit un plus dégagé. Il y serait à son avantage, même s’il ne pourrait se cacher.
Aoshi avait l’impression d’avoir toujours fait ça : chasser. C’était si simple pour lui de sauter de branches en branches et de lancer des projectiles en tout genres sur le sanglier. Il s’interdisait même de toucher à la tête le sanglier pour ne pas faire perdre de la valeur à son trophée.
Quelques minutes de course plus tard dans les arbres, Aoshi arriva dans une petite clairière. Il descendit au sol, et regarda le sanglier. Celui-ci c’était arrêté pour reprendre sa respiration, mais ne quittait pas des yeux sa proie. C’était parfait.
Le sanglier chargea encore une fois. Il commençait à devenir lassant. Aoshi accrochait un kunaï au bout de ses dix mètres de fil de pèche, et le lança vers le groin du sanglier. Il avait besoin de ce petit écart pour le besoin de son plan. Aoshi courut à toute vitesse vers le sanglier, et sauta. Son plan était simple : avec un groin en sang, le cochon ne sentirait plus grand chose. Les clones n’avaient pas d’odeur. Il ne serait alors plus qui serait le vrai Aoshi. En temps normal, Aoshi n’aurait jamais pu faire un tel plan, mais là, c’était différent. Quelque chose en lui avait un peu pris le contrôle de ses mouvements, comme lors du combat contre Musashi-senseï. La toute première attaque que le genin avait fait, avait surpris son senseï, et l’avait forcé à se battre à la vitesse au dessus.
Lors des combats, Aoshi était dirigé par le seul véritable héritage des Tsukyo, plus utile que l’arc ou que l’ouie développée. Allez savoir comment, mais l’expérience de chasseur se transmettait de générations en générations. Ce qui dirigeait Aoshi actuellement, était son instinct de chasseur. L’expérience qu’on reçoit à la naissance, devient de l’instinct. Aoshi avait toujours vécu aux côtés de musiciens et de chasseurs, il était donc normal que par observation, et par instinct, il savait chasser et jouer de la musique. Tout ce qu’il venait de faire durant ce combat, il l’avait déjà vu faire par un autre Tsukyo. Ce qui bouillait au fond de lui, c’était cet instinct.
En fait, l’instinct dirigeait les mouvements du genin, mais pour la fatigue et les blessures qu’il ne sentait pas, c’était juste parce qu’il était trop concentré sur le combat pour les sentir.
Le saut passa de justesse au dessus du sanglier et de son groin maintenant sanguinolent. Un peu trop de justesse. Le sanglier qui vit passer la tornade blonde au dessus de lui, donna un coup de dent. La réception se fit un peu difficilement. Pour tout dire, Aoshi tomba sur le ventre, le sanglier ayant dévier son vol. Aoshi qui était quelques mètres derrière le sanglier, tira de toutes ses forces le fil de pèche, et arracha un autre bout de groin.
Il monta à un arbre, et contempla les dégâts. Sa chaussure était complètement morte, pour cause, le sanglier avait tapé la plante des pieds, et la chaussure avait amorti une partie des dégâts. Aoshi retira les deux chaussures, les chaussettes toutes rouges, et lança le tout à la figure du sanglier.
« C’est tout ce que tu sais faire bâton de berger™ sur pattes ? Je rêve, t’es une sanglier ou quoi ? J’ai rien sentit du tout ! »
Le sanglier attaqua. Il répondait aux provocations, et c’était une bêtise. Aoshi était bien placé pour parler. Il composa plusieurs signes, et un clone descendit de l’arbre et courut face au sanglier. Celui-ci accéléra, et toucha Aoshi au ventre. Ce n’était qu’un clone. Le sanglier ne pouvait pas faire la différence, il ne sentait plus rien. Le vrai Aoshi avait profité de cette occasion pour se décaler de quelques mètres, afin d’avoir la zone tué dans sa ligne de mire. Il tira une belle flèche, qui toucha violemment le sanglier dans le flan. Bien sûr, c’était un sanglier. Là où la flèche aurait fait tomber une personne normale, le sanglier ne bougea pas. D’ailleurs, Aoshi n’était même pas sûr de l’avoir touché profondément. Mauvaise technique : le sanglier avait trop de grand qui ralentissait la flèche. Il sourit. Il allait devoir passer au plan B, carrément plus dangereux.
Aoshi fit apparaître un clone agonisant au pied de l’arbre où il était. Le sanglier, qui se demandait où était passé le gugusse qu’il avait harponné, chargea le vrai faux Aoshi faussement agonisant. Le sanglier tapa le clone qui disparut dans un nuage de fumé. Aoshi fit alors une chose très bête, qui risquait d’être la dernière chose bête qu’il allait faire. Il sauta sur le dos du sanglier, et s’accrocha de toutes ses forces. Il ne s’agissait pas d’être renversé. Madame Sanglier commença à courir dans tous les sens à une vitesse folle, tout en ruant dans tout les sens pour se débarrasser de ce parasite à peine plus grand que les autres.
Les premiers temps, Aoshi se contenta de rester accroché au sanglier, puis, il lâcha une main, et prit fermement sa dague. Puisqu’il ne pouvait pas toucher le cœur, il allait falloir taper quelque chose de plus fragile et plus accessible. La tempe. Il ne pouvait pas la toucher avec une flèche, ça détériorerait encore plus la tête de sa proie. Le sanglier devait prendre un plaisir fou à passer dans les buissons épineux pour se débarrasser du truc qui lui collait au dos. Tant qu’il ne se roulait pas par terre, ça irait. Il fallait taper la tempe. Il y avait aussi d’autres options comme toucher le coup, ou la nuque, pour soit stopper l’arrivée de sang au cerveau, soit pour stopper les mouvements du sanglier. Il se concentra très fort pour bien localiser la tempe. *
La tempe, la tempe Aoshi, concentre toi !!! * Il ne pouvait pas planter sa lame correctement, ça bougeait trop. Aoshi en avait marre d’être remué comme un sac à patates, il avait les framboises qui commençaient à remonter l’œsophage.
"CA BOUGE TROP ! FAIT CHIER !". Il tapa au hasard la tête du sanglier. Mauvais karma, il toucha l’oreille. Le sanglier réussit enfin à éjecter le morpion, et profita au passage pour lui donner un coup de corne dans le bras.
Aoshi était maintenant au sol, avec le pied et manque de chance aussi, il avait le côté du ventre en sang. Le sanglier c’était manqué : il avait touché le ventre de notre héros, et pas son bras. Les deux combattants étaient en bien mauvais état.
Bizarrement, Aoshi releva encore une fois, regarda ses habits plein de sang, et soupira.
"Tu vois ce que t’as fait ? Très fort entre-côte sur pattes. Maintenant, je vais me faire tuer par ma mère. Enfin, je crois que t’as vraiment de la cancoillotte dans les cornes, j’ai rien sentit du tout ! Attention, maintenant, je me contrôle plus."
Le sanglier c’était rapproché du camp de base de la team 7. Aoshi aurait moins de mal pour le traîner au campement. Il ramassa une branche, et fit signe d’attaquer. Aoshi courut vers le sanglier, hurla :
« SUPER AOSHI HOME RUUUUUUN ! », et tapa à la tête, de toute ses forces, le sanglier. Il réussit simplement à briser la branche, et à sonner un peu le sanglier. Inutile d’ajouter que cette technique n’était pas le fruit d’une observation en chasse. Il avait simplement regardé un jour un match de base ball, et mis à part qu’il ait pas comprit pourquoi les gens tournaient dans tout les sens après avoir tapé avec un gros bâton la balle, il avait été fasciné lorsque la balle sortit du terrain, et lorsque le présentateur avait hurlé cette phrase dans son micro. C’est long comme phrase ça.
Il arriva derrière le sanglier, et lui tira une flèche dans le derrière. Le sanglier se retourna et rattaqua. Aoshi évita simplement, et regarda le sanglier se manger méchamment un arbre. Le sol trembla quelque peu, et l'arbre allait avoir une belle cicatrice. C'était l'occasion rêvée. Il se mit à deux mètres du sanglier, arma son arc, et colla une flèche dans le cœur. La bête eut un sursaut, puis ne bougea plus. Aoshi avait tué cette bête fièrement, après un rude combat. C'était maintenant le chef de clan, il était Rahan-Aoshi, tueur de sangliers. Restait plus qu'à apprendre à faire du feu sans se brûler ou réduire en cendres quelques hectares de forêt, et il serait reconnu comme demi-dieu. Rahan-Aoshi grimpa sur le dos du cochon, qui ressemblait plus à un porc-épic qu'à autre chose, s'assit en tailleurs, le regarda d'un air blasé, et dit :
"Cherche pas Justin Bridou, dans la famille, on se fait des ours à mains nues, alors toi…"
Finalement, toute la pression qui avait été accumulée en Rahan-Aoshi se relâcha, et il redevint "normal". Ce retour à la raison lui fit remarquer quelques choses : il avait passé ce combat en apnée, il avait bobo au pied et au ventre, et il était très fatigué. D'ailleurs, par chance le campement était pas trop loin, Aoshi allait faire un petit somme.
Il se leva et partit en boitant un peu vers le campement. Sa vieille branche de Senseï était en train de ramasser du bois pour le feu. Aoshi s’arrêta à côté de lui et dit, en pointant du pouce derrière lui :
"Ya… de…. Quoi… manger… pendant… un… mois…. Derrière…, là bas…"
Bien sûr lecteur, ce n’est pas parce que Aoshi est au bord de la mort qu’il parle avec des petits points après chaque mots, il est juste très essoufflé.
Aoshi fit encore quelques pas, et redit :
"Je vais piquer un petit somme là-bas.. " Il pointa du doigt le campement.
Il fit encore deux pas. S’arrêta, et dit :
"Faites pas cette tête de dépressif, jvais très bien. Je crois que je vais piquer un somme ici en fait." Et Aoshi bascula sur le côté.