Leçon particulière, par qui ? [Privé : Tenki , Primura]

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

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Primura Tchinonamida
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Message par Primura Tchinonamida »

Le soleil jette ses éclats dorés sur le paisible village de Yuki encore endormi , mais il semble hésiter en voyant une forme s'agiter dans le lit d'une chambre des Tchinonamida .

Primura se réveilla en sursaut , le corps secoué de sanglots , et recouvert de sueur froides . Un cauchemar , ce n'était qu'un banal cauchemar . Banal ? Non se souvint la jeune fille en retenant en vain ses larmes . Elle avait une fois encore revécus la scène de la veille ... en symbolique .

C'était différent , elle glissait sur sa planche , tentant au mieux d'améliorer l'aérodynamique et de réduire l'indice de résistance face au vent ; car elle poursuivait l'enfant , ou plutôt elle cherchait à l'atteindre . Car elle avait beau sentir le vent dans ses cheveux et la neige glisser sous elle , elle ne se rapprochait pas de l'enfant , il restait toujours aussi loin . Finalement , Primura était descendue de sa planche et s'était mise à courir , estimant qu'elle n'allait pas assez vite en snowboard . Mais encore et toujours , l'enfant lui échappait , pourtant il ne bougeait pas , mais il ne se rapprochait pas et se malgré les efforts de Primura qui s'évertuait à courir aussi vite que ses jambes le lui permettait . Finalement , elle s'était réveillée au moment où l'enfant tombait lentement dans la neige , une expression paisible sur le visage , et elle Primura avait beau eu pleurer , crier et accélérer , l'enfant ne s'était pas rapproché , ne l'avait pas regardée , ne s'était pas arrêter de tomber , ne s'était pas relever .

A présent assise dans son lit , Primura essuyait ses joues sur lesquels des larmes avaient abondamment coulées . Elle renifla et entrepris de calmer les hoquets qui la secouaient . Elle pris un mouchoir sur sa table de chevet et souffla un bon coup dedans . Ceci fait , elle constata qu'une abondante trace d'eau avait mouillé son oreiller , elle venait certainement de ses pleurs . Ces draps étaient également moites , une sensation très désagréable , qui s'imprimait jusque dans sa chaire recouverte par une chemise de nuit trempée d'une sueur acre qui lui donnait envie de vomir . Elle se sentait mal , sale jusque dans son âme ... elle se leva et fila vers la salle de bain .

Elle s'assit dans la douche , laissant celle-ci couler sur son corps en un long jet d'eau , chaud et continu . Elle resta ainsi prostrée de longues minutes , ses genoux remontés contre elle , ses bras entourant ses jambes et son front posé sur les genoux . Ses larmes se mêlant à l'eau qui coulait sur son corps , la débarrassant des impuretés dont elle se sentait recouverte . Elle finit par empoigner un pain de savon , une brosse et commença à se frotter vigoureusement , la douleur de la brosse qui lui frottait trop fort la peau lui fit du bien . Elle se rinça , prit une serviette et se sécha avant d'observer son reflet dans le miroir .

Celui-ci lui renvoya l'image d'une petite fille au visage triste et aux yeux rouges à force de pleurer . Primura observa son corps sous toute les coutures .
Malgré sa silhouette fine et aérienne ainsi que sa petite taille elle pouvait voir en se rapprochant du miroir , des muscles fins roulés sous sa peau à chacun de ses mouvements .
Ses mollets de coureuse aguerrie rejoignaient des cuisses bien proportionnées mais non moins solides . Celles-ci étaient reliées à une intimité dont la pilosité commençait à apparaître . Son ventre était joliment musclé , pas une once de graisse , mais aucune trace des plaques de chocolats qu'arborait son grand père Kyo . Ses petits seins naissants étaient reliés à des épaules fines mais solides et à une gorge de victime de vampire .
Ses bras étaient gracieux et ses mains fines douces mais Primura se savait plus forte que beaucoup de filles ...et de garçons . Elle l'observa sans arrogance ou fausse modestie .
Elle ne faisait que constater . Connaître son corps et son esprit faisait partie de sa ligne de conduite . Hors l'adolescence était une période propice aux changements et aux surprises . C'est pourquoi Primura y palliait en s'entraînant régulièrement , en se regardant dans la classe après chaque ablution et en faisant le point sur ses sentiments chaque fin de journée . Elle se savait jolie mais pas belle , elle était une rose , mais pas encore totalement épanouie , elle était en train de s'ouvrir , doucement mais sûrement . Elle n'était pas pressée . L 'image de la rose lui fit penser à la lettre qu'elle avait écrite à Tenki senpai l'avant veille .
« Senpai ,

je me doute que votre entraînement vous prend beaucoup de temps et que vous souhaitez certainement vous changer les idées après les cours . Néanmoins je me permet avec toute l'humilité que je puisse exprimée , de vous présenter une requête . J'étais absente la première partie de la semaine qui suivit mon inscription pour des raisons médicales , j'ai donc raté les cours jusqu'au mercredi . De ce fait , j'ai également manqué le cour sur le Kinobori , et bien que j'ai pu rattraper mon retard dans les autres cours assez aisément , je n'ai pu faire la même chose avec le Kinobori . Pourriez vous alors m'enseigner cette technique ? Pour cela , je vous propose le jeudi après midi après les cours habituels . Nous irions chez moi , il y a un jardin derrière ma maison où se trouve un très ancien chêne dont la taille me paraît tout à fait adapté à l'exercice . Il va s'en dire que je vous invite à manger , le cour de Survie ouvrant souvent l'appétit , un repas sera servi .
Je tiens à dire que vous pouvez refuser , et que si l'horaire ou le jour ne vous convient pas vous pouvez me transmettre vos disponibilités .Si tous cela vous convient , je vous attendrai après le cour de Survie devant l'entrée de l'académie .

Au plaisir de vous revoir en cours demain .

Primura Tchinonamida »
Penser au jeune homme lui réchauffa le coeur et la fit sourire . Elle l'aimait bien . Il avait une présence agréable et dégageait une aura particulière qu'elle n'avait pas encore décryptée . Primura quitta la salle de bain , la longue serviette qu'elle tenait autour de son corps nu lui faisant comme un manteau de reine , et entra dans sa chambre .

Elle enfila une tenue propre composée de sous-vêtements couleur de neige , de collants couleur de nacre , d'une robe légère de soie couleur de nuages d'été sur laquelle était épinglée une rose de tissu couleur sang au milieu du col , par dessus laquelle elle enfila sa robe de cuir couleur bleu nuit . Elle prit son serre tête assorti épinglé d'une rose de tissu écarlate en son milieu et le posa sur le haut de son crane avant de l'attacher avec les petits rubans prévus à cet effet aux lourdes mèches qui lui masquaient les tempes . De ces fleurs venait son surnom de « Demoiselle à la rose » que lui avait donné la bande à Kibo . Il lui faudrait leur faire une visite dans les prochains temps , ils lui manquaient . Mais pour le moment , d'autres éléments requéraient son attention .

Notamment le bal de promotion des genin . Primura avait éclatée de joie à son annonce , un bal ...comme une princesse . L'image de Tenki-senpai traversa de nouveau pendant un instant son esprit , colorant de rouge ses petites joues d'ordinaire si pales .
« Une chose à la fois » pensa t'elle , « il choisira celle qu'il voudra ... sa me ferait quand même plaisir qu'il me demande... mais qu'est ce que je dis ? Qu'est ce que je pense ? Bouge toi tu as autre chose à faire ! »Malgré tout , elle ne put s'empêcher d'imaginer Tenki en prince charmant , à cet pensée , Primura devint écarlate , et c'est tout juste si de la vapeur ne se dégageait pas de son visage de poupée .

Elle avait besoin de sortir . Elle regarda son réveil , il indiquait six heures du matin , une heure de lever inhabituelle pour la jeune fille qui descendit les escaliers sur la pointe des pieds . Elle traversa le grand hall tout aussi discrètement , prenant au passage les quelques pièces que contenait une coupelle couleur de jade . Cette coupelle était appelée par la famille « coupelle-aux-courses » . En fait , le premier levé allait chercher le pain , l'absence d'argent dans la coupelle indiquant que quelqu'un y est allé , les suivants dressaient alors la table pour son retour . Cela évitait des désagréments comme par exemple plusieurs personnes allant chercher du pain à des boulangeries différentes .

Primura s'assit pour enfiler ses bottes assorties à son bandeau et saisi sa planche . Elle avait besoin de sortir , de sentir l'air pur et frais du dehors et d'écouter le chant du vent . Son saut de la veille avait été une véritable révélation , elle ne s'était jamais sentie aussi vivante qu'en cet instant ci . Chevauchant sa planche avec l'aisance que manifesterait un cavalier émérite lorsqu'il chevaucherai son cheval . Traversant les airs comme un chevalier le ferait d'une plaine . Elle avait sourie , d'une manière nouvelle , non plus d'une manière douce , joyeuse ou encore polie , non , elle avait sourie du même sourire qu'arborait un prédateur en fondant sur sa proie .
Primura secoua la tête pour chasser ses idées dérangeantes . Elle connaissait son corps , mais quelque chose en elle lui soufflait qu'elle ne connaissait pas encore totalement son esprit , elle devrait approfondir ses réflexions .

Elle posa sa planche sur la neige , monta dessus et donna une impulsion puis une deuxième , avant de dévaler une pente pour prendre de la vitesse . Le vent se manifesta à elle sous la forme d'une brise qui l'accompagna en sifflant tendrement à ses oreilles . Primura sourit , elle se sentait une certaine affinité avec cet élément . Elle effectua un dérapage contrôlé pour s'arrêter devant la petite boulangerie en une splendide projection de neige . Elle planta sa planche dans la neige à coté de la boutique , à cet heure , il n'y avait personne dans les rues , et Primura doutait que quelqu'un la lui vole , surtout qu'elle n'en avait pas pour longtemps .

Une jeune fille d'environ une dizaine d'année son aînée se tenait au comptoir , sirotant un liquide fumant contenu dans une tasse sur laquelle était peinte un chat noir . Primura pensa avec nostalgie à Kuromi , puisse t'il la guidée en ces jours troublés de là où il était , et puisse ses amantes la protéger des dangers qui pouvaient la menacer , tapis dans l'ombre et le secret .

La jeune fille leva le nez de sa tasse pour s'intéresser à la cliente .
« _Tu es bien matinale petite , que désires tu ? » dit elle d'une voix douce .
C'était une jolie jeune fille , fine et athlétique , elle avait les cheveux bruns clairs et les yeux verts couleurs pomme acide qui éclairaient un visage fin et un sourire avenant . Primura se sentit bien dans cette boulangerie . Il y faisait chaud , sans que cela soit étouffant , et d'agréables odeurs titillaient les narines de la jeune Tchinonamida .
« _Trois baguettes à l'ancienne , pas trop cuites , mais croustillantes s'il vous plaît . » répondit t'elle avec un grand sourire .
La jeune fille sourit , certainement amusée par la précision de la demande du petit bout d'adolescente qui se trouvait en face d'elle . Elle se retourna pour chercher dans les paniers des pains correspondant à sa demande . Tout en cherchant , la vendeuse demanda soudainement :
« _Dis-moi petite , que comptes tu faire plus tard ? »Primura ne réagit pas à l'appellation de « petite » elle se savait de petite taille et cela ne la dérangeait pas outre mesure .
« _Je serais une Kunoichie ! » répondit elle avec aplomb .
La vendeuse haussa un sourcil en tirant trois baguettes d'un panier avant de les poser sur une feuille de papier dans laquelle elle les enroula .
« _Autre chose ? » demanda t'elle .
« _Oui , pourquoi cette question sur mon avenir ? »

La jeune femme sourie et repris sa tasse , dans laquelle elle fit tourner le contenu avant de répondre . « Pour meubler le silence je pense ... depuis que j'ai quinze ans je souhaite être boulangère , mais je ne le suis que depuis deux ans ... sa à été des années difficiles , des brûlures , des brimades de la part de mon patron , et cette fichu pâte à pain qui ne se pliait pas toujours à mes désirs ... c'était difficile mais je me suis accrochée , et maintenant il y a plein de gens qui viennent acheter mon pain ... »
Primura était captivée par ce récit on ne peut plus banal au demeurant ...mais qui lui semblait si proche d'elle , si criant de vérité .

« ...tout sa pour te dire que quand tu es entrée dans la boutique tu me rappelait moi il y a quelques années , je cherchais des réponses à des questions que je ne connaissais même pas . Un jour je suis entrée chez un fleuriste qui m'a dit se que je vais te dire en voyant ma tête . « Si l'on est fait pour quelque chose ou quelqu'un , on le sent et c'est tout . On en accepte les désagréments et les inconvénients , on en savoure les avantages et les plaisirs . C'est ainsi qu'il faut voir la vie , cela ne sert à rien de se laisser tomber à terre quand l'on trébuche si se n'est à se faire plus mal , cela ne sert à rien de rester couché quand on est tombé , cela ne fait que retarder le moment où l'on se relève . »Je l'aie regarder avec le même genre d'yeux que tu me fais maintenant , mais son message , bien que saugrenue m'avait beaucoup touché . Il m'a alors offert une fleure , en me faisant promettre de répéter ces paroles à la personne que j'en jugerais digne . »
Primura hocha le tête , elle comprenait , le message était une clé qui lui avait une ouvert une porte alors fermée , a elle maintenant de l'emprunter .

La boulangère lui montra alors un splendide pain au chocolat , doré à point , recouvert d'un léger nappage de sucre glace , dont le feuilletage laissait deviner un chocolat sombre . Rien qu'à sa vue , Primura saliva et son estomac gargouilla avec enthousiasme à la vue de la pâtisserie , ses narines palpitèrent aux délicates flagrances qu'il dégageait , chocolat fondu et pâte beurrée , ses yeux voyaient la pâte croustillante s'effritait légèrement et le nappage lisse se troubler , alors que la pince à pâtisserie que tenait la boulangère le glissait dans un petit sac de papier .

« Il est à toi si tu promet de reproduire cette scène à la personne que tu jugeras digne d'en avoir besoin . »Primura hocha gravement la tête .
« C'est promis . » Un serment , elle s'y tiendrait .
La vendeuse lui tendit le sachet , et Primura prit congé en la remerciant , ses baguettes sous le bras droit , la main qui le terminait tenant le sachet où se trouvait la friandise . Sur le pas de la porte elle se retourna et demanda :
« Ce fleuriste , ce ne serait pas votre actuel mari ? »La jeune boulangère lui répondit par un clin d'oeil complice , avant de porter sa tasse à ses lèvres .
Primura lui sourit et sortie , elle avait compris .

Elle sortit sa planche de la neige et marcha en la tenant sous son autre bras jusqu'à un endroit praticable sur lequel elle la posa avant de s'élancer dessus , le pain chaud lui réchauffant le coté et le pain au chocolat les doigts .
Elle fit le chemin en sens inverse , remontant les pentes à pieds , sa planche de snowboard sous le bras gauche . La neige crissait agréablement sous ses bottes qui s'enfonçaient de plusieurs centimètres dans l'épaisse couche qui recouvrait les rues et les allées du village .

En arrivant chez elle , Primura enleva ses bottes avant d'entrer pour ne pas laisser de traces d'eau sur son passage . Elle savoura ce sentiment de plaisir que l'on ressent quand l'on rentre chez soi , en sécurité , au chaud et au sec . Primura tourna l'angle qui la menait à la cuisine . Des bruits de conversation s'en échappait , elle entendit même un bâillement sonore qui fut réprimandé par grand mère Rin mais qui en provoqua trois autres presque en simultané .

La petite fille entra et ne put s'empêcher de rire doucement en voyant la scène qu'offrait sa famille de si bon matin . Ses parents avaient le nez dans leurs bols et son père frottait ses joues où un début de barbe crissait sous sa main . Grand père Ryodo faisait tourner sa cuillère dans sa tasse , semblant fasciné par le tourbillon qu'il créait dans le liquide à l'instar de sa femme qui regardait l'eau qu'elle faisait chauffer dans une casserole bouillir avec une attention de façade . Enfin , grand-père Kyo étouffait avec difficulté un nouveau bâillement derrière sa main , les yeux encore ensommeillés . Seul mamie Rin semblait fraîche et réveillée , habillée de propre et peignée , se tenant droite . Elle sourit à sa petite fille et lui fit signe de s'asseoir à côté d'elle .

Primura s'exécuta après avoir déposé le pain sur la table , au milieu des pots de confiture , des barquettes de beurres et des bouteilles de jus d'orange , éveillant du même coup l'attention de tous , ou plutôt de leurs estomac qui sonnèrent l'hallali en un concerto de grognements et de gargouillements divers . Primura pouffa de nouveau en voyant leurs yeux éclairés d'une lueur de gourmandise se posait sur les tartines que tranchait avec habilité mamie Sarie qui avait entre temps versé l'eau qu'elle avait mise à bouillir dans une théière . Primura avait retrouvé sa bonne humeur , et elle sortit le pain au chocolat de son écrin de papier , comme on le ferait d'une statuette de cristal . Mamie Rin haussa un sourcil interrogateur à son attention mais Primura lui répondit simplement :
« Un cadeau de la boulangère . » se qui en soi n'était pas un mensonge mais ce n'était pas toute la vérité non plus .

Malgré tout , Primura ne s'en sentie pas coupable , un autre point à éclaircir , car jusqu'à maintenant , elle aurait raconté tout se qui s'était passé à sa famille . Mais après tout cette histoire la concernait elle et elle seule , il n'y avait pas de raisons valables de leur en parler en détail . La petite fille prit un couteau et trancha la pâtisserie en sept parts égales qu'elle distribua à chacun des membres de sa famille . Ils la remercièrent , et la première tartine fut pour elle , elle la beurra avec des gestes qui trahissaient une longue habitude avant de la recouvrir d'une généreuse couche de confiture de fraises . Elle mordit dedans avec enthousiasme , gardant son morceau de pain au chocolat pour la fin . Elle se servit un verre de jus d'orange , pendant que mamie Sarie lui versait un bol de lait chocolaté dans lequel Primura se fit un plaisir de créer un mini tourbillon à l'aide de sa petite cuillère .

Elle se sentait bien dans cette pièce , entourée par sa famille et attablée devant un bon repas . Un sentiment de paix et de bien être l'envahit et elle regarda sa famille avec affection .
« _Primura ma chérie quand tu rentreras il y aura des bols de nouille prêt à être réchauffés et un gâteau au chocolat , tout sera sur la table , vous n'aurez plus qu'à vous servir . Nous partons en promenade cet après midi et tes parents travaillent , donc tu sera toute seule avec ton ami . Nous te faisons confiance alors ne met pas la maison s'en dessus dessous . » lui dit mamie Sarie avec un clin d'oeil .« On rentrera pour le goûter alors ne mangez pas tous le gâteau ...! »« _C'est promis mamie . » répondit Primura en lui rendant son clin d'oeil dont elle ignorait totalement la signification .

Elle se saisit de son morceau de pain en chocolat et l'observa un instant , il était tellement beau que c'était presque pêché que de le manger . Quand elle referma ses lèvres sur la friandise , elle sentit immédiatement craquer la pâte croustillante sous ses dents qui se mêlait au sucre du nappage . Enfin vint la « chaire » , beurrée comme il fallait , douce et goutteuse qui formait comme un lit de douceur au chocolat . Ce chocolat ... d'une force et d'un goût qui vous donner l'impression d'une explosion dans votre bouche mais d'une douceur à vous sentir sur un petit nuage sucré et chocolaté .
Puis se fut fini , aussi vite que sa avait commencer , mais c'était cette sensation si éphémère qui donnait toute son importance à l'instant pensa Primura , ce goût d'éternité qui ne durait qu'un instant , un véritable chef d'oeuvre de pâtissier .

Elle finit tranquillement son petit déjeuner en écoutant deviser sa famille . Avant de se lever de table et d'aller dans sa chambre préparer son sac de cours . Aujourd'hui elle avait anatomie et science du corps , une matière intéressante selon elle mais diablement complexe qui lui demandait des trésors de concentration pour ne pas décrocher . Elle fourra son livre , son cahier et sa trousse sans son sac et vérifia qu'elle n'avait rien oublier . Selon l'emploi du temps elle avait ensuite une petite pause pour finir avec un cours de Survie . Elle prépara une tenue de sport qu'elle plia soigneusement avant de la déposer dans un sac qu'elle porterait en bandoulière par dessus laquelle elle mit une serviette de bain , une boite contenant un savon et une brosse pour cheveux . Elle se recoiffa sommairement avant de descendre .

Son grand père Kyo l'interpella de la porte de cuisine et lui envoya une bouteille de jus d'orange et une autre d'eau plate .
« La première à boire avant le cour de sport , la deuxième après ! » dit il . Primura lui sourit le remercia et lui souhaita une bonne journée . Son grand père hocha la tête , et sourit , ils se comprenaient . Primura alla sur le parvis enfiler ses bottes , elle mit son sac de cours sur son dos et son sac de sport en bandoulière avant de prendre sa planche et de crier par la porte entrouverte
« Bonne journée ! » puis de la fermer entièrement en entendant « De même Primura ! » . Elle se lança sur sa planche , investie d'une énergie nouvelle .

Le cours d'Anatomie se révéla toujours aussi difficile à suivre et Primura en sortit avec la main douloureuse à force d'écrire sans s'arrêter . Elle déambula tranquillement pendant la pose en sirotant son jus d'orange , avant de se rendre aux vestiaires pour se changer . Elle enfila sa tenue et se rendit sur le terrain . Elle termina le cours moulue , les muscles fatigués et le corps recouvert de sueur . Elle avait encore donné son maximum , fidèle au précepte de son grand père Kyo « C'est en dépassant ses limites que l'on progresse . » .

Une parole simple et classique mais qui se révélait difficile à suivre , la tentation était souvent grande de ralentir le rythme et de se ménager . Malgré tout , Primura n'en faisait rien , se jetant à corps perdu dans chaque activité même pour les exercices les plus simples . Elle pénétra dans les vestiaires , saisit sa serviette et son savon après s'être déshabillée avec une hâte presque comique , et se précipita dans la douche . La petite fille savoura avec délectation la sensation de ses muscles brûlants sous l'eau froide qu'elle fit tourner au chaud avant de se laver et de sentir toute la poussière de l'effort s'effacer , et la fatigue de ses muscles s'estomper alors qu'elle passait le savon sur son corps .

Elle sortit de la douche , propre et sèche , une serviette autour du corps , ses long cheveux déployés en un écran de neige sur son dos et sa poitrine . Elle s'habilla avant d'empoigner la brosse et de se coiffer . Cela lui rappela le cours de Henge ...elle sourit en repensant à tout se qui c'était passé ce jour là , pendant qu'elle posait et attaché son serre tête sur le haut de sa chevelure . Elle fourra ses affaires sales dans son sac de sport avant de les replacer sur son dos et son coté puis de saisir sa planche . Elle se dirigea vers l'entrée de l'académie d'un pas dansant , elle se sentait toute excitée à l'idée de retrouver Tenki senpai .

Elle attendit patiemment , ses grand yeux roses observant les alentours , que son senpai arrive .
Primura Tchinonamida, anciennement kunoichi de Yukigakure No Sato à présent désertrice.

Que tous vos rêves se réalisent sauf un !

There was a chunin and his wife, and he was beautiful, a proper artist with his knife...
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Tenki Kentaro
Genin
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Message par Tenki Kentaro »

Tenki n’avait pas bien dormit. Ou n’était pas bien rester éveillé. Il ne savait plus trop. Sa tête se trouvait dans un état de mi sommeil, perdu dans le tréfonds des nouvelles. Bonnes et mauvaises. Il y en avait eu pas mal ces derniers temps. Celles-ci le tourmentaient, comme les vagues sur le noyé. Elles l’engloutissaient peu à peu dans une torpeur lunatique. Fallait il se réjouir ? Pleurer ? Quoi ? Son absence de réaction n‘arrangeait pas les choses. D’abord, on lui annonçait qu’il avait réussit son examen. Bientôt, il serait Genin, avec de nouvelles responsabilités sur ses maigres épaules. Puis, il avait reçut une charmante lettre. Et pour combler le tout, un enfant était mort sous ses yeux, sans qu’il ne puisse réagir. Ca calme, ce genre d’évènement. Ca vous tombe dessus sans prévenir. Tout se passe si vite. On ne réalise pas exactement ce que ça signifie. On le mélange dans sa tête, en une seconde qui parait éternité, et d’un coup, il n’existe plus de panneaux indicateurs. La route est un désert sans fin. Une ligne droite, à + 40 sous le soleil.

Il était rentré dépiter. Le pas lent, la gueule inexpressive des statues de cires, la respiration saccadée, le corps répondait à son mal être. Arrivé chez lui, il n’avait pas eu l’envie de se confier. Dans son habit noir, et par sa maigreur, il avait l’air d’un rapace, moitié vautour, moitié croque-mort. Yuki ne paraissait plus aussi belle sous le clair de lune. Le gris supplantait le gris. Son premier vrai contact avec la mort l’avait rendu tout chose. Un brin plus mou. Il marchait en automatique. Il ne remarquait pas ses parents qui l’attendaient pour la énième fête. Ca n’avait pas arrêté depuis l’annonce de sa promotion. Son frère était jaloux, il ne s’en cachait pas, ce serait une raison en plus pour lui faire un sale coup. Tenki n’était pas d’humeur. Ce soir là, ils firent la fête sans lui.
Il monta les escaliers, se dirigeant vers son lit froid. Quelle était cette boule dans sa gorge ? La culpabilité ? Pourquoi n’avait il pas pleuré ? Pourquoi ses joues restaient sèches ? Que se serait il passer, si, jamais ils n’étaient allés en Akikaze ? Mais surtout, comment l’enfant avait il pu mourir ainsi ? De froid, au milieu de tant de personnes. Tous occupés à leurs querelles. Une vie bafouée par l’incompréhension des hommes. Tenki n’osait mettre en doute la parole de son Senseï, et pourtant… Pourtant il sentait que quelque chose ne tournait pas rond. Il redoutait de le découvrir. Oublier. Impossible. Il avait senti l’ardent en lui pour ses souvenirs. Ils resteraient gravés. Peut être que tout cela était une épreuve pour quitter sa vie d’étudiant ?

Trop de questions. Pas de sommeil. Les draps se nappaient de sensations rêches. Désagréable. Il quitta son lit pour rejoindre le balcon. Il enfila une robe de nuit en laine blanche épaisse. Le vent soufflait faiblement, marquant une sorte de deuil. Les pieds dans ses chaussons frissonnaient, ils firent craquer une latte. Appuyé à la rambarde, Tenki observait son jardin nocturne. Ce dernier semblait assoupi, attendant l’été. Les nuages s’étaient dégagés, offrant un ciel étoilé. La voie lactée le séparait en deux. Il avait lu quelque part qu’on l’appelait aussi le chemin des âmes. Une route pavée de lumière.
La vision du vieil arbre caressant sa maison lui rappela la lettre qu’il avait reçu, il y a peu. Il se précipita dans sa chambre, et sorti la feuille pliée avec soin, qu’il cachait sous son lit. Il ferma la porte au froid, et alluma une petite bougie dans un craquement d’allumette.

Il l’avait reçu le soir même de la nouvelle de sa promotion, juste après le cours du Henge. La mine tout sourire qu’il affichait ne l’avait pas préparé à cette surprise. Il arrivait à supporter ses parents, leurs bisous, leurs conseils, leurs reproches, leurs cris de joies, leur hystérie, leur comportement de casses couilles finis. Ils s’étaient moqués toute la nuit de ceux qui avaient loupés l’examen. Pas les moindres, en plus. Un Urusaki. Un Itosugi. Et une parente de la famille Kipaï. De quoi faire jaser toute la ville. Tenki ne prenait pas la peine d’en tenir compte. Ses parents n’avaient plus l’age pour s’améliorer. Et puis, voila qu’au milieu de cette folie, sa mère remet une lettre dans ses mains.

« Tiens, c’est pour toi, Mônsieur le Genin Kentaro. »

Le nom sur l’enveloppe était le sien, écrit à l’encre bleu. Une écriture très…féminine.

« Mais c’est qu’on a déjà une admiratrice, le Genin ! » Railla son frère.

Le rouge lui monta au front. Il se sentait l’âme d’une tomate. Un visage enflé par l’embarras. Un cœur gonflé par une question : Qui ? Il éprouvait une joie trouble, mêlée d’incertitude. Son ventre fit des siennes. Qui aurait pu lui écrire ? Il n’était qu’un simple fils d’une modeste famille. Pendant un instant, il crut que c’était une invitation au bal. Le fameux bal de promo… Où il lui fallait une cavalière. Chose qui l’avait mit sans dessus dessous. Lentement, il dépliait la carte. Le papier paraissait précieux. Une rose rouge était dessinée en bas.
Senpai ,

Je me doute que votre entraînement vous prend beaucoup de temps et que vous souhaitez certainement vous changer les idées après les cours. Néanmoins je me permets avec toute l'humilité que je puisse exprimée, de vous présenter une requête. J'étais absente la première partie de la semaine qui suivit mon inscription pour des raisons médicales, j'ai donc raté les cours jusqu'au mercredi. De ce fait, j'ai également manqué le cour sur le Kinobori , et bien que j'ai pu rattraper mon retard dans les autres cours assez aisément , je n'ai pu faire la même chose avec le Kinobori . Pourriez vous alors m'enseigner cette technique ? Pour cela, je vous propose le jeudi après midi après les cours habituels . Nous irions chez moi, il y a un jardin derrière ma maison où se trouve un très ancien chêne dont la taille me paraît tout à fait adapté à l'exercice . Il va s'en dire que je vous invite à manger, le cour de Survie ouvrant souvent l'appétit , un repas sera servi .
Je tiens à dire que vous pouvez refuser, et que si l'horaire ou le jour ne vous convient pas vous pouvez me transmettre vos disponibilités .Si tous cela vous convient , je vous attendrai après le cour de Survie devant l'entrée de l'académie .

Au plaisir de vous revoir en cours demain.

Primura Tchinonamida »
D’une certaine façon, la lettre le rendait aussi tout chose. Mais, pas de la même façon. La chaleur était beaucoup plus douce. Il transpirait à sa nuque, en éprouvant un certain plaisir. Le même effet se produisait à chaque fois qu’il la relisait. C’était pareil ce soir là. Il colla son nez contre la feuille, remarquant un fin parfum. Il n’arrivait pas à déterminer sa provenance. L’odeur s’attachait à une personne, plus qu’à une chose. La jeune Primura faisait parti de ses rêves, et de ses cauchemars. Il ne l’avait pas raccompagné après l’altercation sur la place. Il s’en était un peu voulut. Comment allait elle depuis ? La senteur qui emplissait ses narines le gonflait d’une sensation étrange. Il aurait aimé s’endormir auprès de la lettre, mais si son frère le voyait, s’en était finit de l’armistice.
Il avait répondu par un mot sobre. Trop, sûrement. Il ne trouvait pas les mots. L’encre séchait trop vite. Il ne se rappelait plus de ce qu’il avait écrit. Un oui, prompt. Que penserait elle de cette réponse ? Demain, il la verrait à l’académie. Il appréhendait déjà. Il sentait que demain passerai à une vitesse folle. Que les cours allaient s’accélérer. Et puis, il avait une petite idée derrière la tête. Une idée qui ne le quittait plus depuis la lettre.

Il s’allongea, les yeux roses bonbons dans la tête. Demain, ils auraient cours d’anatomie et de survie. Un peu un comble après l’évènement du soir. Examiner des squelettes, disséquer des bêtes mortes. Et, mettre sa vie en jeu. Tenki savait maintenant ce que ça coûtait. Heureusement, les yeux roses le berçaient.

Comme il le pensait, le lendemain fusa comme la foudre. Un vrai pétard. Il passa le premier cours dans les nuages. Les professeurs n’étaient guère satisfaits de lui. Pour quelqu’un qui passe Genin… La survie fut haletante. Il sentait arriver l’heure fatidique. Sentant de plus en plus mauvais…. Enfin, il se retrouva propulser à la sortie des cours, portail de l’Académie. Son cœur battait très fort, et ses gestes se firent hésitants.

* Je me monte décidément trop la tête. Si tu réagis comme cela, tu ne pourras jamais lui apprendre le Kinobori. Il faut que tu sois un modèle pour qu’elle te prenne au sérieux. On n’apprend rien d’un looser. Reste normal. Comme d’hab. C’est juste un entraînement, rien de bien complexe. T’y as pensé toute la nuit en plus. Allez. On se motive. Non. C’est dur. Mais si, mais si, il faut. Mais imagine si… C’est ça ton problème, tu imagines trop. Je sais. Et jamais au bon moment. Je sais… Soit cool. Tu prendras des forces pendant le repas. Pas la peine de chercher mille phrases, souris, écoutes, réponds. Prêts ? Prêt. *

Il rejoignit sa camarade à l’entrée du grand bâtiment. Un espèce de sourire crispé. Les yeux roses le décontracta.
Tenki Kentaro, Genin de Yuki
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Primura Tchinonamida
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Message par Primura Tchinonamida »

Quand Primura repéra le jeune homme , une étincelle dansa dans ses yeux roses bonbon et un sourire éclatant vint éclairer son doux visage de poupée .
Elle vint à sa rencontre d'un pas dansant et s'inclina légèrement devant lui en disant :
« Je vous suis reconnaissante de me consacrer de votre temps libre . J'habite au nord est de la ville , ce n'est pas très loin , suivez moi ! »
Primura effectua une pirouette qui fit froufrouter sa robe et voler ses cheveux en une cascade immaculée . Elle se mit en route d'un pas joyeux et soutenu . Plus vite ils seraient arrivés et plus vite ils commenceraient .

Primura ressentait une excitation inhabituelle .
Tout autour d'elle , le monde était radieux . Ils traversèrent une rue marchande où les badauds de tous âge se pressaient autour d'étals débordant de produits divers : fruits , légumes , bijoux , jouets , livres ...
Primura s'enivra de cette agitation que dégageait la foule , accentuée par les visages souriant des gens autour d'elle . Ils passèrent à côté d'un parc où les enfants en bas âge couraient et riaient au rythme de leurs jeux selon une mélodie chaotique mais ô combien délicieuse .
Elle sourie attendrie au spectacle qu'offraient les bébés dans leurs poussettes , alors que leurs mères papotaient gaiement assisses sur un banc . L'oeil attentif à leurs progénitures et la bouche en perpétuel mouvement .
Il se dégageait de ses scènes une telle insouciance et une telle joie de vivre que Primura ne put s'empêcher de sourire plus largement . Le soleil éclairait de ses rayons son chemin , guidant ses pas sur une neige plus blanche et plus lumineuse que jamais .

C'était une superbe journée , elle se devait d'y goûter comme elle le ferait d'un met de luxe . Car il n'en serait pas toujours ainsi , viendrait un jour où les ténèbres et le malheur s'abattrait sur le village , où elle souffrira d'un mal qui n'aurait pas forcément quelque chose à voir avec la maladie . D'ici là elle devait s'être fait un maximum de bon souvenirs , elle devait vivre selon son coeur et ses convictions , sans regrets , goûtant chaque instant en le savourant au maximum . La petite fille effectua une nouvelle pirouette , se retourna face à son senpai en inclinant légèrement le buste et dit d'un ton de bateleur :
« Senpai , merci de votre patience , permettez moi de de vous présenter la demeure de ma famille ! »

La maison des Tchinonamida était une haute maison à l'ancienne . C'était un grand chalet entouré d'un haut mur de barres d'acier . On y accédait par un portail auquel était accroché une cloche . Un petit chemin allait du portail à la porte de la maison . Tout le long des deux côtés du chemin des fleurs multicolores montraient leurs visages colorés dans des pots en terre cuite aux entrants et sortants de la maisonnée . Primura ouvrit le portail sans hésiter , celui-ci couinant légèrement comme à son habitude pour bien signifier qu'on le dérangeait . Elle guida Tenki le long du chemin au dallage dégagé de la neige , sur lequel ses bottes claquaient joyeusement au rythme de son pas dansant . La petite Tchinonamida ouvrit la porte coulissante après avoir faire tourner une clef à l'aspect ancien dans la serrure , en invitant dans le même temps le jeune homme à entrer . Primura retira ses bottes et les laissa dans l'entrée en demandant à son senpai de se mettre à l'aise .

Elle pénétra dans une pièce adjacente au long couloir d'entrée en chantonnant joyeusement . Sur la longue table de la cuisine large d'un peu plus d'un mètre , reposaient sous des cloches deux bols de nouilles baignant dans une sauce épaisse et brune et un gâteau au chocolat à l'aspect plus qu'engageant . Primura souleva les cloches , pris les bols et les mit au micro-onde . Le petit « ding! » retentit joyeusement au bout d'un petit moment qui parut une éternité à la jeune Tchinonamida et l'estomac de la petite fille en gargouilla de joie et d'impatience .

Primura sortit deux serviettes et deux paires de baguettes après avoir disposé les bols à chacune des extrémités de la largeur de la table . La petite fille avait toujours préférait discuter en face de quelqu'un plutôt qu'à coté pour des raisons pratiques . En effet , plutôt que tourner la tête continuellement au risque de se faire un torticolis , elle pouvait l'observer à loisir , simplement en levant les yeux de son bol . Primura s'assit en faisant signe à son senpai de s'installer en face d'elle , séparant ses baguettes avec un joyeux « Itadakimasu ! » , elle attaqua ses nouilles .

La saveur en était forte et épicée mais sans être désagréable . Les nouilles se mariaient parfaitement avec l'épaisse sauce dans laquelle elles trempaient , les recouvrant d'un élégant manteau brun , parsemé sa et là de morceaux de légumes et de lards . La petite fille mangea de bonne appétit en tenant élégamment ses baguettes , avalant chaque bouchée avec un plaisir visible . Les nouilles étaient dociles aujourd'hui et se laissaient attraper sans volonté de s'échapper , la sauce les faisant adhérer entre elle afin de les empêcher de se tortiller tel une horde d'asticots remuants . Elle finit par poser ses baguettes sur son bol avant d'essuyer ses lèvres en les tamponnant avec sa serviette comme on le lui avait appris . En pensant à la leçon qui l'attendait , Primura pensa qu'elle allait devoir se changer , sa robe n'était pas vraiment adaptée à l'exercice . Cela la mena à réfléchir à se qu'elle pourrait faire pour remercier son senpai pour la leçon . La petite fille payait toujours ces dettes quelles qu'elles soient .

« Je pourrait lui offrir un cadeau ...mais quoi dans ce cas ? Je ne connais pas ses goûts , et puis ce n'est pas assez personnel , je voudrais que cela vienne vraiment de moi . Alors créer quelque chose , puis lui offrir ? Je sais dessiner , mais je ne sais pas quel genre d'oeuvres il apprécie ...réfléchis Primura , réfléchis ...tu pourrais lui proposer de l'accompagner au bal ... » à cette idée Primura rougit violemment et tenta de dissimuler son trouble en posant son manteau sur la paume de sa main droite et en faisant tourner ses baguettes dans le reste de sauce que contenait son bol , en une attitude pensive . Elle se sentait terriblement gênée et pria toutes les entités surnaturelles de ce monde en mesure de l'entendre pour que Tenki-senpai ne lise pas ses pensées .

« ...Quel est cette idée farfelue ? Il a certainement des tas de prétendantes et de candidates , gentil comme il est ... pense à autre chose , il va juste te faire rattraper le cours que tu as manqué que vas tu t'imaginer ? ... »
Elle avait un instant oublier que sa famille était absente , elle était seule dans une grande maison ...avec un garçon . Primura se sentit devenir rouge tomate , et pria pour se contrôler .
« Pourvu qu'il n'est rien remarqué , il va penser que je suis bizarre après ...pense à autre chose , que peux tu lui offrir en échange de son aide ? ...bol de nouille ... senpai ...lardons ...sauce ...senpai ...ses yeux ...Comment peux tu le remercier ? ... son nez ... ses lèvres ...légumes ...bol ...ses lèvres ? »

Primura sortit de ses pensées à ce moment , mais que lui arrivait il ? Comment pouvait elle être troublée à ce point là ? Il faisait beau , elle était heureuse , les nouilles étaient délicieuse ...oui c'est sa les nouilles devaient contenir quelque chose qui suscitait chez elle une telle excitation . Cela devait venir de cette arrière goût épicé qui titillait ses papilles . Rassurée , Primura replongea dans ses réflexions , l'esprit plus clair . Elle finie par conclure avec pragmatisme qu'elle pouvait bien le laisser décider .
« Ainsi il sera satisfait et moi aussi ...oui c'est ce que je vais faire ...si c'est en mon pouvoir je le lui accorderait . »

Primura reporta son regard sur son senpai . Cela lui rappelait l'histoire de la princesse Tatsuko qui avait reçu une leçon d'escrime du prince Kitsumi alors qu'elle s'ennuyait seule dans un des nombreux jardin du château . En échange de cette leçon , elle lui avait proposait d'exaucer une de ses demandes , du moins si avait le pouvoir nécessaire pour la satisfaire . La petite fille préféra ne pas penser à la suite de l'histoire pour éviter une nouvelle crise de rougissement intempestif , sous peine de voir ses joues fumer .

Elle repensa aux paroles de le princesse et dit :
« Que pourrais je vous offrir , senpai , en échange de votre précieux temps et de votre enseignement ?
Demandez , et si c'est en mon pouvoir je ferais tout pour vous satisfaire . »

Une formulation un peu pompeuse pour une demande simple , mais elle la trouvait claire et elle lui semblait exprimer au mieux se qu'elle désirait : quoi que son senpai demande , si elle n'avait ne serait ce qu'une infime possibilité de la satisfaire , elle le ferait .

Elle attendit patiemment , son intense regard rose posé sur le jeune homme .
Primura Tchinonamida, anciennement kunoichi de Yukigakure No Sato à présent désertrice.

Que tous vos rêves se réalisent sauf un !

There was a chunin and his wife, and he was beautiful, a proper artist with his knife...
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Tenki Kentaro
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Message par Tenki Kentaro »

Un sourire s’épanouissait sur le visage de la jeune fille. La journée s’illuminait soudain sur de plus larges perspectives. L’astre du jour, lui-même, n’aurait pu autant réchauffer le corps de Tenki, que ce sourire. Il plissait les yeux, comme irradié de joie. L’heureux rictus semblait créer une sorte de fossette, là, entre sa joue et sa bouche. Un creux de chair subtile. Petit point éphémère, si précieux. Rubis rieur, et volatile. Il n’en fallait pas plus. La tête de l’étudiant tourbillonnait dans les cieux. [Ground Control to Major Tom…] Pourquoi souriait elle ? Lui avait on raconter une blague juste avant ? Avait il un air marrant, une tache sur ses habits, des cheveux trop en pétard ? Sourire de conformité ? Et au diable les pourquoi. Elle était si… Mignonne ? Joli ? Belle ? Savant mélange des trois ? Ou autre ? Elle était captivante, attrayante, mais plus. Tenki ne trouvait pas les mots. Et bien des personnes seraient dans un pareil cas : Personne ne peut définir le sourire de la Joconde. C’était un jeu similaire.
Tenki répondit par un hochement de tête. Il était trop troublé pour parler. Les mots s’arrêtaient au milieu de sa gorge. Ce n’était pas une impression désagréable. Il huma le léger parfum de sa camarade, sans faire exprès. Oui, cet après midi promettait de nombreuses surprises.

Il la suivit tant bien que mal, il fallait traverser une bonne partie de la ville pour arriver au nord est. Il essayait de maintenir la cadence, le pas enjoué de Primura possédant une terrible force motrice. Il restait légèrement en retrait, dans le sillon qu’elle perçait à travers la foule. C’était jour de marché. Il ne quittait pas des yeux la robe de la jeune fille. Son regard se portait, parfois, sur les froufrous. D’une manière pas vraiment commode, au-delà des galanteries. Il eu honte quand il le remarqua. Avait il agit par réflexe ? Examinait il vraiment ces… froufrous ? Quelqu’un avait pu l’apercevoir. Dès lors, il obligea sa tête à se tenir fixe, une vue panoramique sur la nuque, aux cheveux nacrés, de la jeune fille. Pas plus bas. Il forçait sur les vertèbres. Torticolis ?

La rue était animée. Plus même. Une floraison de couleurs, d’odeurs, des grands, petits, jeunes et moins jeunes. Ils zigzaguaient entre divers étals, apercevant la diversité des produits qui arrivaient ici, presque au milieu de nulle part, le no man’s land de gel. Yuki deviendrait petit à petit, un point essentiel pour le commerce. C’était une certaine fierté pour ces ninja en formation. L’expansion économique était gage de sûreté. Le bonheur reste une chose fragile.
Tenki avançait mode Zombie. Un objectif qu’il ne lâchait pas. Il ne prêtait pas attention au spectacle qui s’offrait à lui. La mine enjouée des marchands tenait du burlesque, ils exerçaient une sorte de pantomime à leurs ventes, des codes, attirant ainsi la clientèle. Fallait il vraiment compter combien de « ma p’tite dame » sévissait ? La foule se rendait étouffante par moment, Tenki fut heureux d’y sortir. Guère longtemps. Primura le conduisait dans la rue maudite. La rue qu’il ne devait surtout pas traverser. La rue tant redoutée. Cette rue. Celle du vendeur de boulette Sosoba et … du Marchand de Tabac !

Ce dernier avait l’œil. Il cachait des réflexes étonnant sous l’épaisse couche de graisse qu’il affichait goguenard. C’était un homme vif, toujours en alerte. Une sombre moustache cachait la partie supérieure de sa lèvre, lui donnant un air brut. Il avait le nez pour repérer les « intrus ». Le pire, il soupçonnait Tenki pour vol de Tabac. Ce qui, entre nous, n’était pas faux. Le jeune Kentaro transpirait à l’idée même d’approcher son échoppe, et voila qu’on le menait juste en face. Juste devant l’affreux marchand. Juste devant ses grosses pattes musclées. La peur commençait à lui nouer le ventre. Il avançait de moins en moins vite. Primura continuait sur sa lancée, il la perdrait bientôt de vue. L’ennemi, lui, était sorti comme un curieux hasard. Etait-ce un piège ? Primura était elle de mèche avec l’homme ? Etait-ce pour cela qu’elle souriait ? Pensait elle à ce coup magnifique, ce guet happent ? De longues gouttes froides scindaient son dos. Sa gorge prenait un aspect sec, un goût de poussière. Le temps s’accélérait, la distance s’amenuisait. Il eu une sensation de vertige ignoble quand l’homme le fixa droit dans les yeux.
Tenki était repéré.

*Mayde, Mayde. Je suis coincé. Je suis foutu. Ma vie s’achève en cet instant. L’épée de la justice pointe ma tête de pêcheur. Le destin me conduit vers mon sépulcre. Damnation. Primura vient à mon secours ! Mais qu’est-ce que je raconte, moi ? C’est une étudiante. Et plus que sympa. Ce ne peut être un piège, à moins qu’elle se soit elle aussi fait manipuler par le marchand. Machination ? Complot ? Qui serait complice ? On veut me faire tomber, pourquoi ? Je ne suis personne. Un rien du tout. Une chiure parmi les chiures. Ma famille a-t-elle fait quelque chose de mal ? Sûrement… Est-ce une raison pour que je paie ? Prenez plutôt… Non. Je ne suis pas un lâche. Du moins, pas autant. Si quelqu’un doit partir, autant que cela soit moi. Je ne vaux pas grand-chose. Mais parents non plus, mon frère non plus, mais si meurtre devait y avoir, alors je l’affronterais. Ca ne me ressemble pas. D’ailleurs, je tremble encore. C’est beaux les résolutions, mais encore faut il ne pas mouiller son pantalon. Ma spécialité ? Bon sang, ça ne tient pas debout. Pourquoi tant de haine ? J’ai juste volé une petite portion de tabac. Un rien du tout. Je pourrais le rembourser. Pitié ? Non. Clémence ? Je suis Genin. Le village aura besoin de moi. Mais, c’est vrai. Je suis Genin. Bientôt, cela sera officiel. Genin. Je m’étais dit, si je passe, alors je ne me cacherais plus. Avec mon bandeau, je serais considéré comme presque adulte. Fumer. J’aurais le droit. Je n’ai pas à avoir peur du marchand de Tabac, puisque je serais un de ses clients ! Hé hé. Plus besoin de se cacher. Genin, ça ouvre des portes. Je suis un Genin. Hey écoutez moi. Je suis un Genin. Ouééééééééééééééééééééééééééééé. *

Il couru pour rattraper Primura. Libéré de ses craintes, il traversa la rue sans un regard en arrière. Il ne vu le sourire en coin du Marchand. Au fond, cet homme n’était pas un mauvais bougre. Primura se trouvait non loin, juste après une petite montée. Le secteur nord est était assez huppé. De belles et anciennes maisons s’alignaient. La plupart comportaient jardin et terrasse. La course lui avait fait du bien, l’air frais infiltrait ses poumons agréablement. Le temps s’avérait propice à l’entraînement. Lorsqu’il rejoint Primura, une folie passagère le saisit, il voulu lui prendre la main. Sans réellement savoir pourquoi. Une envie proche de la pulsion. Or, celle-ci fit une pirouette, afin de se tourner vers lui. Surpris, il sautilla légèrement en arrière, histoire de ne pas lui foncer dessus. Il y a des limites. Elle ne sembla rien remarquer quand elle lui indiqua sa demeure. Son buste se pencha légèrement en avant, une expression carrément craquante.

« Senpai , merci de votre patience , permettez moi de de vous présenter la demeure de ma famille ! »

La maison était un beau chalet, entouré d’un délicieux jardin fleurit. La neige effectuait un contraste saisissant avec le vif des pétales colorés. De longs barreaux de fer délimitaient l’espace. Un chemin dallé menait à l’entrée, sa tenue était impeccable. Il suivit sa camarade sans dire mot.

*C’est étrange, sa maison est à la fois similaire et différente à la mienne. Elles semblent avoir un age équivalent, une famille Yukienne pure souche. Sa fabrication reste proche, et le petit jardin annonce l’ancienne mode, tout comme chez moi. Nos deux familles se sont peut être côtoyée dans le temps. On dit que les citoyens de Yuki descendent pratiquement tous d’une même tribu. Ca doit être un peu partout pareil, je pense. Par contre, ma maison à moi ne respire pas cet ordre et cette gaîté. Chez nous, c’est plutôt le laisser aller. Le bois qui craque. L’allure totalement décrépi. Un pauvre air acide, presque aigre. Dommage. Quand je vois ce qu’on peut faire d’une maison, ça donne envie de retaper. Primura pourrait me conseiller.*

Ils étaient maintenant installés à la table, face à face, un bol de nouille pour repas. Primura l’avait fait réchauffer au micro onde, ses parents étaient apparemment absents. L’affaire paraissait succulente. La sauce, d’un brun épais, était étrangère au jeune homme. Il engloutissait pourtant un nombre incroyable d’aliment pour son corps maigrelet. Un peu de nouveauté lui plaisait. Il appréciait la saveur des épices piquant son palais. Il gardait le tout en bouche, mangeant avec lenteur. Il essayait, avant tout, de ne pas en mettre partout. Il ne voulait pas qu’une tache visqueuse dégouline sur sa veste. L’intérieur était si bien tenu qu’il l’impressionnait presque. Il comprenait mieux la verve de Primura et sa bienséance. Il prit soin de taponner le coin de sa bouche avec sa serviette. Un geste caricatural. Il régnait dans la pièce un silence paisible. Primura avait finit. Tenki se dépêcha.

* Bon sang, je n’ai vraiment aucune conversation. Je suis là, face à elle, et pas une question, rien. Je ne sais pas par quoi commencer. Un truc badin ? Euh… Le temps qu’il fait ? Non. C’est horrible rien que d’y penser. Parler du temps, ce serait le fin fond de la loose. Je voudrais savoir des choses, mais les aborder là comme ça. Incongru ? Sa famille. Sa maison. Ses souvenirs. Pourquoi m’avoir demander de lui enseigner le Kinobori. Dans le sens, pourquoi moi ? Comment envisage-t-elle de travailler ? Qu’a-t-elle pensé du cours ? C’était pas mal le Henge, et la petite mise en scène du début. Alalla. Ses yeux roses, c’est de famille ? Quelle question de merde ! Ne pas demander ça surtout. Quelqu’un lui a-t-il déjà posé la question ? Un boulet. Si la conversation n’est pas mon fort, j’espère être un meilleur professeur. J’aimerais… hum… Se rendra-t-elle au bal ? Accompagnée ou … ? Enfin. Hum. Oui, bon. Elle a peut être un copain. Ou quelqu’un à qui elle aimerait demander. Oni, peut être. Elle est bien allée vers lui dans le cours. Si ça se trouve, elle veut que je passe le message à Oni. C’est possible. Ou non. J’aimerais…. J’aimerais… Mince ! Il faut que je demande. Il faut que je lui pose la question. Ce sourire de tout à l’heure. Il n’est pas anodin, si ? J’aimerais… Aimerai-t-elle ? Que je sois son cavalier pour le bal.*

Il avalait l’ultime grosse bouchée, quand Primura prit la parole. Elle avait les joues rosies et sa phrase fusa aux oreilles de Tenki.

« Que pourrais je vous offrir , senpai , en échange de votre précieux temps et de votre enseignement ?
Demandez , et si c'est en mon pouvoir je ferais tout pour vous satisfaire . »


*SaTisFaiRe ???!!??!!?? ? ! !? ?? Ô_Ô*

Il eu une lourde quinte de toux, sa gorge obstruée par les nouilles avalées de travers. Il ne voulait pas recracher dans le plat, aussi essayait il de se contenir. Il toussait de plus belle. Les épices lui brûlaient le nez, il plissait ses yeux très fort, un rictus théâtral. D’une certaine manière, il gagnait du temps. La question l’avait totalement prit au dépourvu. Il avait une idée de la réponse, mais celle-ci lui était dure à formuler. Il ne se sentait pas prêt. C’était le moment ou jamais. Il en était conscient. Il retardait l’échéance, toussant un peu plus, en saccade.

*Satisfaire. HaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAaaaa mais qu’est-ce que je vais penser, moi ? Je suis tout gêné. Si elle savait la première image qui m’est venue à l’esprit. Irk. Il faut que je me calme. Je sais ce que je veux. J’en ai terriblement envie. C’est bizarre. Une sorte d’obsession depuis la nouvelle. Je me suis mit ça dans la tête, et ça ne veut plus sortir. C’est le moment. Il faut sauter à l’eau. En même temps, ça serait du chantage de lui demander là. Elle se sentirait obligé. Je n’ai pas de choix, c’est le moment. Ce sera trop tard après.*

Il se rétablissait quelque peu, respirant par les nasaux et avalant le reste de nouille. Sa face devait être toute rouge, et pas nécessairement à cause de la toux. Il ouvrit les lèvres et laissa échapper un son hésitant. Il hésitait à la regarder dans les yeux. Il avait peur que les yeux roses le paralysent. Il fixait le sol en commençant.

« Euh…Hum.. Hum. Pardon. Euh…Oui Alors, euh. Oui. Hum Bah… En fait, j’aim.. *SaTisFaire !?!* Euh… J’aimerais bien… * Satisfaire ?!!??* Enfin. Bref. Ca serait cool si… * Satisfaire ?!* Bah… Oue. Donc. Oue en fait, je voulais te demand… * Satisfaire ! ! ! ??* J’y avait un peu refl…Bon ! * Je veux danser au bal avec toi !* Je veux danser…au… au…bbb ba baba hum…Je veux, en fait, je veux, euh, euh, euh euh euh euh….Je veux savoir danser. »

Il n’avait pas pu le dire…. Il se senti alors pathétique. Le regard plongé dans celui d’en face. Les grands yeux roses.
Tenki Kentaro, Genin de Yuki
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Primura Tchinonamida
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Message par Primura Tchinonamida »

Une question subite et surprenante sans attendre que l'interlocuteur ait fini de manger , voilà comment obtenir une quinte de toux carabinée .

Primura se réprimanda violemment intérieurement . C'était une des règles de politesse les plus élémentaire , ainsi qu'une qualité d'orateur reconnue , sur laquelle son père et Mamie Rin avaient lourdement insisté : il faut être patient , attendre que l'interlocuteur soit dans les meilleurs dispositions . Pendant un repas il fallait impérativement laisser les questions importantes ou les affaires comme dirait son père , pour la fin du repas , généralement devant une collation comme un alcool ou un café . Or elle était complètement passée à coté de cet règle pour ainsi dire primordiale .

Après avoir remercié Kuromi de lui avoir éviter l'incrimination pour meurtre de son senpai par étranglement avec des nouilles à cause d'une question surprenante et incongrue , grâce à son excellent et salvateur réflexe conditionné que possèdent d'ailleurs nombre d'humains normalement constitués qu'est la toux , Primura prêta une oreille attentive à la réponse du rescapé qui s'était repris . Malgré les séquelles que portait encore sa voix , Primura en comprit immédiatement la teneur ...du moins de son point de vue .

L'idée lui plut immédiatement . Une leçon contre une leçon , quel délicieux marché ! Qui plus est sur un terrain qu'elle connaissait ...que demander de plus ?
« Une invitation au bal ? ...Primura reprend toi , c'est l'émotion , l'excitation due au fait que la demande de ton senpai soit dans tes cordes . Calme toi ...mais j'y pense ...nous sommes jeudi ...le bal est ...samedi soir ? ...mais vendredi et samedi ne suffiront pas ! Trois jours c'est déjà peu ...mais deux ...c'est du suicide ! Que puis je faire ?... Réfléchie , Primura réfléchie ! » Pendant une seconde l'ampoule demeura éteinte ...mais en un instant elle se mit à luire comme un nouveau soleil dans l'esprit de la petite fille .

« C'est évident ! Nous n'avons qu'à remettre la leçon de Kinobori à plus tard ! Je ne suis pas particulièrement pressée , même si j'ai très envie de l'apprendre , j'ai la chance de ne pas avoir d'échéances ...alors que Tenki senpai , si ! Oui je suis certaine qu'en trois jours je peux au moins lui apprendre trois danses ...si il travaille un peu chez lui ...et que nous nous retrouvons demain après midi après les cours et samedi toute la journée ou presque ...oui , ce n'est plus une certitude , je le sais ! Je peux le faire ... Je vais le faire ! »
Primura se leva , ses réflexions n'avaient durées qu'une poignée de secondes , mais c'était , à son sens , déjà trop ! Le temps leur était compté désormais .

« Senpai , c'est avec une joie sincère que je satisferai votre demande ! Néanmoins je tiens à vous prévenir que cela va prendre du temps , et du temps nous n'en avons hélas , que peu . C'est pourquoi je souhaite reporter la leçon de Kinobori . »Primura sourie en levant l'index de la main gauche .

« Le Kinobori m'interesse vraiment et je sais que vous serez un bon professeur , mais si je veux pouvoir honorer ma promesse , il nous faut commencer immédiatement . C'est pourquoi je vous propose ceci : nous allons dés à présent commencer la leçon de danse , demain après midi , après les cours je souhaiterai que vous reveniez à la maison pour poursuivre la leçon , ainsi que samedi . Ces trois jours ne seront pas de trop pour l'apprentissage . Nous conviendrons des horaires à l'heure du goûter quand ma famille sera revenue . Je prend les choses en main ne vous inquiétez pas , je fais de votre apprentissage de la danse pour le bal , une affaire personnelle ! »

Primura lui fit signe de la suivre , et elle le conduisit dans le grand salon de la maison . C'était une pièce circulaire , de bonne taille , dont le sol était recouvert d'un agréable tapi . Deux bibliothèques en bois de noyer était posées contre un mur , un vieux lecteur de disque attendait sagement sur un guéridon .
Primura mit tous les fauteuils de cotés afin de dégager le milieu de la pièce . Un bel espace était ainsi formé , propices aux leçons à venir .

« Je propose de commencer par la valse , cette danse étant un grand classique du bal en plus d'être au programme du notre . Je vais commencer par un peu de théorie ... cela est souvent barbant , mais nécessaire , vous m'en excuserez . »
Primura farfouilla dans une jolie boite en bois dans laquelle se trouvait de vieux disques de vinyles soigneusement rangées . Elle en sortit un avec un petit cri de joie et d'excitation . « Le lac des cygnes » un de ses disques favoris .
Elle le plaça précautionneusement sur le vieux lecteur avant de le démarrer . L'air s'éléva dans la petite pièce , suffisamment doux pour permettre à Primura de parler sans avoir à forcer sur sa voix , mais suffisamment fort pour être entraînant et prenant .

« Je vais vous apprendre deux valses . La première est celle qui est la plus connue . C'est une valse lente et aux figures limitées à cause de son tempo faible . C'est celle que vous danserez certainement pour ouvrir le bal , elle est dansé en position rapprochée . Appelons la « valse de la brise » . La deuxième est plus rapide et plus rythmée , son tempo étant plus soutenu . Elle est également beaucoup plus libre , et les partenaires peuvent rompre le contact pour effectuer des figures variées . Appelons la « valse de la tempête » .
Je commencerai par la valse de la brise . Avant tout je vais vous montrer la position ...! »

Tout en disant cela , Primura s'était rapprochée de Tenki et avait sur ses dernières paroles entouré sa nuque de son bras gauche avant de prendre avec une extrême douceur la main droite de son senpai pour la faire passer sous son bras gauche et la poser sur le creux de son dos . Enfin elle prit la main gauche de Tenki dans sa main droite . Cela fait , elle lui sourit en disant :

« Retenez la bien , elle est très importante car commune à toute les valses et est également utilisée dans nombres d'autres danses . Maintenant , je vais vous montrer le tempo et les pas , d'abord seule afin que vous enregistriez mes mouvements puis avec vous . Je sais que c'est rapide mais c'est ce qu'il y a de mieux à faire ...en outre je n'aime vraiment pas la théorie , ma grand mère m'en a abreuvé avec des tonnes de livres et de conseils techniques avant de passer à la pratique . Pour moi , rien ne vaut l'exercice ! »
Elle lui sourie de nouveau , un sourire franc et éclatant , elle avait une pêche d'enfer !

Elle lacha Tenki avant de se placer au centre de la pièce . Elle avait bien calculée , le morceau qu'elle attendait aller commencer sous peu . Elle inspira profondément , se mit en position comme si elle était entre les bras d'un cavalier .
Le mélodie s'éleva , douce et entraînante . Un appel à elle seul . Primura compta ...et bougea .
« un , deux , trois ... » droite-gauche-droite , « quatre » gauche , « cinq » droite , « un , deux , trois... » gauche-droite-gauche , « quatre » droite , « cinq » gauche , « et on recommence ! Un , deux , trois ... » droite-gauche-droite . Sa robe virevoltait alors qu'elle esquissait avec grâce les pas de danse .
En phase avec la musique , les yeux fermés , Primura se sentait bien ...
Elle s'arrêta à la fin de l'air , deux minutes plus tard .

« Cette observation avait pour but de vous présenter la danse elle même tout en vous donnant un aperçu des pas et du tempo . C'est une valse en cinq temps , cette information va vous aider , je m'explique .
Dans la valse , les partenaires sont comme le reflet d'un miroir ...de fait ils n'esquissent pas les pas dans les mêmes direction . Je vais vous le présenter comme un code . Pour vous , les pas sont :
un , deux , trois gauche-droite-gauche ...quatre , droite ...cinq , gauche ...Puis vous inversez : un , deux , trois droite-gauche-droite ...quatre gauche ...cinq droite ... vous recommencez alors avec la première série , et ainsi de suite . Cela peut paraitre un peu dur mais en fait , la pratique permet de mieux comprendre . »


C'est sur ces mots qu'elle entraîna Tenki sur la piste de danse improvisée et de se mettre en position .
« Ne vous en faites pas si vous n'avez pas retenu le code , moi il m'a fallu une demi heure pour le connaître sur le bout des doigts ... Ne faites pas attention à la musique , pensez seulement au rythme , au tempo et à l'ordre des pas . Je vais vous guider en énonçant les directions dans lesquelles vous devez vous diriger . »

Elle empoigna fermement la main de son senpai avant de commencer .
« Nous allons commencer par le faire lentement pour que vous puissiez vous en imprégner ...gauche-droite-gauche... bien maintenant ...droite... gauche... super vous vous débrouillez très bien ! » l'encouragea t'elle . A ce rythme , Tenki senpai saurait danser en un rien de temps ! Evidemment c'est sur ce genre de pensées qu'adviennent toujours les maladresses . Cela ne rata pas , et après un droite-gauche esquissé maladroitement , Tenki marcha sur un pied de sa partenaire la faisant trébucher , et Primura se retrouva tout contre lui .

Cela ne manqua pas de la faire rougir de confusion .
« Oooooh il est si près !...il a vraiment de superbes yeux ...je n'avais pas encore remarqué cette riche couleur marron ...c'est beau ...mais qu'est ce que tu fais Primura ? Tu es là pour lui donner une leçon de danse pas pour t'extasier sur ses yeux !... »
Elle se dégagea doucement de sa position en souriant , un peu gênée , à son senpai qui semblait l'être tout autant . Après un court échange d'excuses et de politesses , Primura reprit toute contenance .

« Vous n'avez pas à vous en faire , ce genre de petites choses va encore arriver . Vous êtes débutants , et si cela n'arrivait pas , mes leçons n'auraient aucun intérêt , je me contenterai de vous donner un livre , et cela ne serait pas amusant pour moi . Il y a des choses que je ne vous ai pas dites , mais qui me semblent importantes de préciser : tout d'abord , vous n'avez pas à rougir de vos erreurs . Nous sommes humains et il est normal d'en faire , si vous n'en faisiez pas cela ne serait vraiment pas intéressant . Ensuite , la danse se pratique à deux . C'est pourquoi vous devez faire confiance à votre partenaire . Cette confiance doit être à plusieurs niveaux .
Au niveau des capacités , vous devez vous en remettre à elle car elle effectue la moitié du travail , l'autre moitié étant la votre .
Au niveau de l'esprit . Je ne sais pas exactement comment appeler cela , mais vous ne devez pas avoir peur de votre partenaire ou être à distance . La valse de la brise plus que tout autre danse requiert que les deux partenaires soient proches l'un de l'autre corporellement parlant . Enfin , n'ayez pas peur d'être ridicule , car si vous pensez que vous l'êtes , alors vous le serez aussi aux yeux des autres . En effet , la danse est une forme d'expression comme une autre , l'aura des protagonistes étant généralement ressentie par tous les observateurs . J'ai conscience que c'est plus facile à dire qu'à faire , mais il ne faut pas avoir peur de trébucher , de me marcher sur les pieds ou autres petits désagréments . Enfin , le plus important ! »


Primura laissa sa phrase en suspens , un petit sourire au coin des lèvres , les yeux brillants .
« Faites vous plaisir . Vous êtes là pour vous amuser et apprendre . La danse est un divertissement prenez la comme tel . »
Elle lui fit un clin d'oeil et se remit en position .
« Aller ! Recommençons ! ...prêt ? ...c'est parti ! Gauche-droite-gauche ... »

Primura avait confiance , elle savait que son senpai réussirait . Dans ses yeux roses , brillait déjà l'étincelle de la victoire .
Primura Tchinonamida, anciennement kunoichi de Yukigakure No Sato à présent désertrice.

Que tous vos rêves se réalisent sauf un !

There was a chunin and his wife, and he was beautiful, a proper artist with his knife...
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