Le bâtiment possède un étage et un vaste rez-de-chaussée. Un petit jardin modeste complète le tout. N’ayant pas de serviteur, c’est Dame Kentaro qui s’en occupe, juste assez pour qu’il soit présentable. La pièce où l’on sert le thé donne sur celui-ci, au rez-de-chaussée.
Ce dernier se caractérise par sa grande pièce principale où l’on reçoit (rarement), mange, et prépare le repas. Elle est accessible dès l’entrée.
Un escalier mène à l’étage. Il reste ensuite la chambre à coucher des époux Kentaro, sobre.
Les provisions sont gardées à l’étage, dans une sorte de débarras, où sont aussi entreposés des armes et équipements. Des coffres, à l’espace central de l’étage, gardes le peu d’affaires précieuses qu’il reste. Les habits de tous les jours sont entreposés dans les chambres. Face à l’escalier, la chambre de l’aine Daïke Kentaro, elle donne sur un balcon avec vue sur la rue. La Chambre de Tenki se trouve à coté. Un autre balcon, plus petit, s’offre au jardin. Un arbre noueux le caresse de ses branches.
Sa chambre se réduit à une paillasse au sol, une armoire basse et un coffre. Le coffre contient des déguisements de théâtre populaire, avec un nécessaire de maquillage et miroirs. Certains habits sont féminins… La cache pour son Tabac reste secrète.
La Maison reste sans décors ni tentures. Tout y est propre, comme une manie maniaque de faire bonne impression. Seul le débarras ne possède aucun rangement.
Après sa première journée à l’Académie, Tenki rentra chez lui, le sourire dans la tête et un ustensile d’écriture avec soi. Il se fit sermonner par ses parents pour avoir oublié le sien un jour si important. Important, peut être, mais pas énormément enrichissant. Le tout s’était basé sur des formalités administratives barbantes. Cependant, l’ambiance semblait plus détendue qu’il y pensait. Pas relaxée, mais pas pressante non plus. Il préférait cela à la sensation d’étouffement qu’il éprouvait parfois chez lui. Mais bien sur, rien ne valait le Tabac.
En rentrant, Tenki aspirait à une quiétude dans sa chambre. Un légère retraite sur son balcon, à regarder le jardin. Penser à sa prochaine quête de fumerie diverse, peut être repérer quelques fleurs pour faire des mélanges.
Ses plans furent interrompus par Daïke, l’aîné de la famille. Son premier jour avait été plus secoué, et il rentrait à la maison avec un « énorme » (selon son expression) devoir à faire. Quelle corvée en un si beau jour de printemps ! Il passa sa frustration en surgissant dans la chambre de Tenki. Il prit sa paillasse et l’envoya valser contre le mur. Puis, il se dirigea vers l’armoire basse et prit soin de vider les tiroirs. Comme Tenki son frère restait de marbre au milieu de la pièce, à le regarder, il en fut d’autant plus en colère. Il lui sauta dessus et le plaqua au sol. Lui prit sa tête et lui frotta son poing sur le crâne. Aucune réaction. L’habitude. Tenki attendit. Et c’est tout.
Ce fut encombré de rêveries qu’il dîna avec sa famille. Il ne prit pas part à la conversation qui se résumait ainsi :
« Tu as vu ? Le fils Yamadasu est rentré à l’académie lui aussi cette année. Je parie qu’il ne passera pas la première année. Il est le premier de sa famille à être accepté, et ils s’imaginent déjà qu’il va faire des miracles ! Peuh ! L’art du Ninja est dans le sang. Souviens toi de ça, mon fils. »
« Il ferrait mieux de choisir la même voie que son frère, Sosoba l’a prit en apprenti. »
« Il s’imagine peut être cuire des boulettes pour les Anbu ! » cette remarque fut suivit d’un fou rire.
« Et la voisine, tu l’a vu ? Elle a reçu un homme tout à l’heure… »
« Ca m’étonne pas, vu la tronche de son mari. »
« Et son kimono, devine comment il était !! »
(Enfin je ne vous raconte pas la suite, vous imaginez fort bien)
Après son repas, Tenki décida d’aller se coucher. Il monta à l’étage. Entra dans sa chambre. Son lit l’attendais.