Elle se situait dans la maison du clan Urusaki, plus precisement à coté de la cour interieure.
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[hrp]chronologiquement, c'est après le cours sur le bunshin et avant la perturbation climatique

Kenji ouvrit la porte de la chambre, sa chambre ; du moins l’ancienne chambre de sa mère. Il s’allongea sur ce lit qui était devenu le sien depuis peu même s’il avait l’impression d’avoir toujours vécu là.
Etrangement, la maison dans laquelle il avait vécu ne le manquait pas spécialement, il y avait passé ses journées à chercher quoi faire d’intéressant, car il excellait dans tout ce qu’il lui était possible de faire et les connaissances supplémentaires auxquelles il accédait ne lui servaient même pas. Et surtout, il devait exceller, en temps qu’héritier.
Ici, les choses étaient différentes, vu que l’héritier n’était pas lui, du moins d’autres pouvaient avoir ce rôle. C’est plutôt lui qui avait choisi de suivre les traces de sa mère, cette mère qu’il n’avait même pas connue… Reste que quelque chose gênait Kenji. La vie de ninja devait être bien plus palpitante que celle qu’il avait vécue (surtout que cette existence-là, il l’avait choisie) or ce premier jour lui laissait une vague sensation désagréable dans la gorge : Au cours de son premier cours, il avait excellé, il avait réussi sans trop de peine les techniques apprises. D’un coté, il était habitué à ce que tout lui réussisse sans vraiment d’efforts mais il pensait qu’il aurait eu un minimum de difficultés auxquelles faire face. Même là c’était trop facile.
Cependant, il ne pouvait s’empêcher de tirer quelque chose de positif de tout ça. Cette vie qu’il avait choisi était riche de possibilités à tel point qu’il ne savait pas vraiment ou donner de la tête. Deja, il avait rencontré du monde, un contact plutôt positif puisqu’il avait pu montrer la mesure de son talent, le fait qu’on demande de s’entraîner avec lui…peut être qu’il allait se faire des amis ?
Et puis, si vraiment cette voie était si naturelle pour lui, si tout était aussi facile, il n’aurait aucun mal à ridiculiser Ayumi, elle qui n’a pas caché son refus de le considérer comme un véritable Urusaki. S’il faisait bien mieux qu’elle facilement, ça aurait le mérite d’être amusant et surtout, il ne l’entendrait plus.
Décidément, c’était vraiment le bon choix, même si ça coûtait la présence de Natsumi… Kenji soupira. Il ne parvenait toujours pas à comprendre pourquoi elle avait tenu à rester là bas, mais il est vrai qu’elle n’avait pas sa place ici…
Il se leva et parcourut du regard les étagères de la chambre. Il avait été surpris de voir aussi peu de livres, surtout que la plupart traitaient du taijutsu, des stratégies de guerre et de la maîtrise du chakra. Le reste, c’étaient des haltères et des poids par–ci par-là et des armes diverses. D’ailleurs Kenji songea qu’il faudrait apprendre à en manipuler au moins une un jour… Il y avait aussi des plantes, certainement ajoutées et entretenues par Kaede.
Les meubles étaient aussi simples, un bureau par-ci, deux trois étagères par là et bien sûr une armoire. Le regard de Kenji s’attarda sur un des pieds du bureau, il lui semblait qu’il était un peu surélevé. Il s’approcha, et poussa un peu le bureau afin de pouvoir mieux voir ce que c’était. Il se mit à tâter consciencieusement l’endroit en question et après quelques instants, il vit un de ses doigts s’enfoncer dans le sol en bois en écartant le bout d’une planche ; il réussit à l’accrocher et tira dessus, toute une surface de bois vint avec, révélant un trou.
Kenji écarta le morceau de bois et s’approcha du bord et vit dans cet espace des cahiers. Il en sortit un, apparemment le moins bien conservé, l’ouvrit et commença à parcourir son contenu.
* Mais c’est… un journal ?*
Il allait remettre le cahier à sa place mais cette écriture lui semblait familière…
Maman ?
Intrigué il reprit le cahier et se remit à relire cette écriture comme pour s’en approprier le style. Effectivement, cette écriture était bien celle de sa mère. Il avait pu la voir dans des rares papiers qu’il avait plus voir d’elle et revoir cette façon d’écrire lui faisait chaud au cœur, même si elle n’était vraiment pas appliquée et faisait quelque fois figure de gribouillis. Alors qu’il lisait un peu dans le vague, il tomba sur un passage dont les premiers mots l’interpellèrent.
« Le bunshin no jutsu, est-ce qu’on peut vraiment appeler ça une technique ? Franchement ? J’étais pourtant contente quand Kannakin a accepté de m’apprendre une technique –à l’insu de père, bien évidemment- mais je m’attendais à une technique utile, qui ait un effet qui serve à quelque chose dans un combat, pas une pseudo illusion.
Vraiment, quand il m’a montré les signes et que j’ai vraiment réussi à contrôler mon chakra, j’ai enfin pu créer un clone de moi-même et la première chose que j’ai voulu faire, c’est de voir s’il pouvait casser la roche à coté. Eh bien non, il a explosé . Non, ce n’est pas à cause de moi, c’est cette technique qui le veut : ces reproductions ne sont pas palpables, elles explosent en cas de choc et le pire c’est que ça à beau être des illusions, on ne peut même pas en faire ce qu’on veut. Bref, c’est inutile dans un combat car ça ne peut rien faire, on ne peut même pas tromper l’adversaire en lui faisant croire qu’on peut sauter à une certaine hauteur ou courir à une certaine vitesse, c’est vraiment inutile, une perte de temps et de chakra. Ca n’a même pas de conscience propre, il serait même impossible de tromper Kaede avec ça. Mais pourquoi Kannakin ne m’a pas appris du taijutsu, hein ? Car ça au moins, ça sert ! Si tout le genjutsu se réduit à ça, je ne risque pas de m’y consacrer... C’est une perte de temps dans le but que je me suis fixé, j’y arriverai, je montrerai à Père que je peux le faire. »
Kenji reposa le cahier à sa place, referma l’espace et remit le bureau à sa place.
Non, ça a beau être ta mère, je ne devrais pas lire son journal.
Il prit le livre sur le genjutsu que son Grand-Père lui avait cédé, il s'allongea à nouveau et se mit à le lire. Cependant, l’écriture de sa mère lui revenait à l’esprit; c’est vrai que ce contact avec sa mère était plutôt perturbant sur le coup. Mais Kenji sourit.
Kirie disait ne pas aimer le Genjutsu, or Kenji trouvait que cet art pouvait véritablement trouver son utilité. Ceci dit, ces mots dans ce journal n’étaient qu’un aperçu sur un moment passé, peut être que Kirie avait changé d’avis entre-temps, mais Kenji ne voulait pas le savoir… du moins pas tout de suite. Ne pas negliger le genjutsu était une voie qu'il avait choisi et il s’y tiendrait.
Il se replongea dans le livre, particulièrement concentré. (Du moins jusqu'à ça)