Attention message de l'homme à la bourre de touts les cotés U_U Je me présente pour le plaisir des yeux
Nom: ?
Prénom: Raphaël
Age: ? Anniversaire dans 6 jours
Surnom: Dieu
Qualités: Galant, gentleman, courageux, honnête, ambitieux, courtois et poli, confiant, rêveur, discret, sage, intelligent, utopiste, idéaliste, modeste, bavard, moqueur, parfait, exalté, respectueux, intriguant, charismatique, lunatique etc.. & plus sur affinités (

) liste complète sur demande.
Défauts: Arrogant, vénale, blasé, ironique, mélancolique, méprisant, avare, lucide, gratteur, jaloux, gourmand, colérique, insatisfait, capricieux, égocentrique, pessimiste, verbeux, alcoolique, feignant, chiant à ses heures, rancunier, pas sage... La vache ça en fait quand même U_U
J'aime : les chiens en général et le mien en particulier, les symboles cachés ou manifestes, l'Egypte, la philosophie, écrire, lire, chanter (mal), tout ce qui a trait au femmes, les anciens, les piscines, les glaces écœurantes avec de la crème chantilly, les voyages, me dresser face aux idées reçues, entamer des controverses, résoudre des mystères, analyser des textes, raconter des histoires et mentir, coucher des idées dépressives sur un suaire de papier velouté , acheter des trucs inutiles, jouer du piano (mal aussi), ma grand-mère, Paris, la Chine, le Japon, le théâtre, jouer au cluédo, le thé, les feux de cheminée , le café et son odeur, le chocolat, les courants d'air légers, les petites provocations, les figures de style, les flatteries , les critiques, bonnes ou mauvaises, les débats foireux et les propos sournois, les orages et tout ce qui en découle , les monuments à la gloire de Dieu (moi quoi) , mes potes, les pâtes, boire, les mac chicen <== Notez l'accent anglais, rêver, jouer à des jeux débiles, Saïne, sortir, les baisers langoureux, le sable chaud, tout ceux qui me sont inférieurs (Oui je vous adore tous

) les mangas débiles, les fêtes qui se terminent pas de lamentables street tease, star wars, les chats, les jeux de mots foireux, Thunderdome, Tryo et autres groupes de musiques (30 Go sur le disque dur), la dame qui présente la météo sur la 6, les émissions à la con à la télé...
Au fait, si vous partagez mes passions pour ces quelques concepts, assurément vous êtes une personne de goût.
J'aime pas: les misogynes, le cassoulet, les cons (surtout les petits) les enfants qui pleurent, les adultes qui croient que leur expérience annihile notre réflexion sur le monde, les croyants qui exhibent leurs religion, les ploucs, les cons, la chaleur, le look immonde de divers rappeurs, la prétention et son cousin, la fausse modestie, les adolescents boutoneux et psychédélique, le lait fraise, l'art contemporain, les optimistes et autres naïfs, le bœuf saignant, touts ceux qui n'aiment pas, les succès immérités, les défauts dans les sites web, les films cucus ou amoureux, les pages blanches, les conversations futiles, la politique, l'impudeur - la poésie moderne, les beaufs, l'irrespect, l'argot, les textos, les gens qui, discrètement, piquent les places dans les files d'attente, les repas de la cantine, les racistes, les scientifiques, les bégaiements d'acteurs, les avares et les cupides, les amourettes lycéennes, les moqueries ouvertes, le caviar, mon cousin , les faux heureux, les gens qui mettent trop de bueurre dans les pâtes etc...
Vous pouvez commencez à me haïr !
Biographie:
C’est au sein d’une immense famille bourgeoise que naquit Raphaël en ce radieux dimanche de février, aux alentours de quatre heures moins le quart. Sa mère, épuisée mais ravie, posa sur son unique fils, unique enfant, ses immenses yeux turquoise, et chuchota imperceptiblement : "Mon trésor, que tu es magnifique !"
Dans tout ce qu’il faisait, il témoignait d’une précocité stupéfiante. Ses premiers mots, à l’âge de treize mois, furent "transcendance" et "ontologique". Il apprit à lire rapidement, et écrivait parfaitement dès deux ans – grâce au porte-plume sur mesure confectionné à la demande paternelle par les plus experts des artisans parisiens. Il rédigea son premier roman , sur le thème de la miséricorde , six mois plus tard, après avoir ingurgité le célèbre Art Poétique de Boileau.
"Je serai Dieu ou rien !", se serait-il exclamé après avoir dévoré en un après-midi les œuvres complètes de cet illustre auteur, à savoir Hugo qu’il avait reçues pour son quatrième anniversaire. S’étant mis en tête d’écrire la première vraie tragédie de l’Histoire, il entreprit d’ajouter le trophée de la mythologie au vaste mur de ses connaissances. Il lut Hésiode, Homère, Platon, Ovide, Virgile… Tant d’auteurs à travers lesquels il apprit tout ce qu’il y avait à savoir. Puis, il saisit de sa main frêle la plume, et traça en lettres calligraphiées sur un cahier demeuré vierge : Athéna ou le complot des Dieux. Deux semaines plus tard, sa pièce était achevée. Mais la Renommée n’avait pas encore dessin de le couronner. Il rangea son manuscrit dans un grand cabinet marqueté, et entreprit, cette fois-ci, de donner au monde la plus belle des œuvres en prose.
Mais voilà : sur quoi écrire ? Quel vaste domaine honorer de sa verve ? Il réfléchit longuement – certains biographes parlent de plusieurs mois – et se résolut enfin : la Mort était le sujet le plus fascinant qu’il soit. Mais il manquait d’expérience pratique. Il avait beau fouiller dans ses souvenirs, lui qui venait tout juste de surgir à la vie, il ne se rappelait rien.
Qu’à cela ne tienne ! Il visita les hôpitaux, les morgues, les cimetières, il hanta les nuits d’orage les plus sinistres des monuments, en quête de quelque fantôme ou macchabée célèbre, il fouilla tous les placards, espérant y découvrir un cadavre, prêta main forte à la police criminelle, aux assistantes sociales, aux psychologues… Tout était bon pour enfin démasquer ce grand tabou. Hélas, il n’y parvient pas. A peine l’effleura-t-il. Car la Mort a cela d’extraordinaire : à peine pense-t-on la surprendre qu’elle glisse entre nos doigts, tel le serpent qui la pourrait symboliser. A peine croit-on l’apercevoir qu’elle s’évapore. Pense-t-on saisir son essence qu’un voile obscur et ténébreux vient la dissimuler. A peine semble-t-elle siéger dans les sphères célestes, régner sur un monde désolé, peuplé de spectres errants, qu’elle se dématérialise, et s’offre sous l’aspect du plus désespérant néant. Quoi ? Raphaël , cet être béni des Dieux, ce disciple inégalé de la Sagesse, de la Raison, de la Vertu, de la Beauté, ne serait-il donc pas capable de percer ce mystère ? Ce doute lui fut insupportable. Il ne donna plus signe de vie durant de nombreuses années.
C’est à la mort de ses parents qu’il semble ressurgir de la sombre caverne qui l’avait abrité durant cette longue période. Il avait seize ans. Sa beauté ne s’était point flétrie, son maintient était devenu royal. Il avait pu à loisir continuer son apprentissage de la vie, il avait écrit moult drames tragiques, moult poèmes, moult romans, moult essais philosophiques, mais jamais il n’avait entamé ce qui devait être son chef d’œuvre : la Mort. Pour subvenir à ses besoins, il entreprit de publier. Il choisit pour cela les plus médiocres de ses créations, bien conscient qu’elles remporteraient tout de même un éclatant succès, et que publier les meilleures n’aurait été que pure folie : les mortels n’étant pas prêts à entendre les merveilles qui y siégeaient. Il ne se trompait pas. Le triomphe fut mondial. Traduit en plus de quarante langues (par lui-même, il détestait que les autres touchent à ses affaires), son premier livre fut un succès considérable. Dès lors, tout s’accéléra : il publiait à tour de bras, préparant l’échelle de ses révélations en un choix précis de l’ordre de ses parutions. Bientôt, tous ses manuscrits lui échappèrent, et il se dressa à la tête d’une fortune colossale, qui aurait suffit à faire vivre sa famille pour encore bien des générations… Mais il ne voulait pas d’enfants.
Car son obsession ne le quittait jamais : la Mort. Qu’était-ce ? La question le torturait. Sa vie ne serait pas complète tant qu’il n’y aurait pas répondu. C’est alors qu’il prit sa décision. La nouvelle de son suicide n’eut pas moins d’effet que celles des cataclysmes mondiaux. La foule se mit en deuil. Des obsèques nationales furent organisées. Le taux de criminalité tomba à zéro. La Nature se tut. Il semblait que l’Univers entiers pleurait. Les étoiles brillaient moins. Le Soleil éclairait moins. La Lune se voilait.
Personne ne sut jamais pourquoi, à l’âge de dix-sept ans, ce génie incomparable, cet auteur à la postérité assurée, s’était ainsi donné la mort. Pendant douze ans, rien ne bougea. Quand l’appareil du monde se remit en route, rien ne fut plus jamais comme avant Il avait légué sa bibliothèque à l’Etat, ses collections aux plus grands Musées. On le vénéra comme une Idole. En incarnant la Littérature, il l’avait tuée. Les écrivains postérieurs, jugés minables en comparaison de son immense génie, avortèrent de milliers d’œuvres.
Et pourtant, on se savait rien de lui. Qui aurait pu se douter que, loin d’être dépressif depuis la mort tragique des êtres qui lui avaient été les plus chers, comme on le lut souvent, il avait, par son geste, résolu la seule énigme de sa vie, de sa non-vie, plutôt ? Qui aurait pu imaginer que, en s’enfonçant dans la Mort, cette inconnue, il aurait parachevé la plus belle de ses créations ? Qui aurait pu penser que, ayant tout exploré, tout raconté, tout décrit, il ne lui restait plus qu’un seul royaume à fouler ?
Bon d'accord je sors
