Attente à l'oasis

Le pays lui-même... C'est là que seront réalisées une partie des missions.

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Mizaki Taro
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Re: Attente à l'oasis

Message par Mizaki Taro »

[HRP : désolé pour le retard … Je rattrape rapidement le tout :)
(merci pour les images de berserk au passage :super: )]




Le bateau accosta de nuit, la traversée avait été plus courte que prévu pour un Mizaki qui n’avait une nouvelle fois pas beaucoup dormi … Soi Fon paya l’homme sans un mot, il n’y avait après tout pas besoin de dire grand-chose dans ce type de situation, l’homme avait ce qu’il voulait, les deux chounins aussi, pas la peine de s’éterniser en de longs discours.

Soi Fon avait pris carte et boussole, elle indiqua la direction à suivre, puis tous deux s’élancèrent sans réellement se préoccuper du décor environnant, préférant filer directement en ligne droite tout en coupant à travers les rues ou en sautant de toits en toits afin de ne pas perdre de temps à effectuer des détours.

La course dura ainsi pendant de longues heures à travers les bois qu’ils traversaient et les quelques villages qui se trouvaient sur leur chemin. Soi Fon s’installa et ferma les yeux, et une fois n’est pas coutume le chounin fit de même, il n’avait assurément pas assez dormi sur le bateau pour pouvoir entreprendre une course de deux ou trois jours sans prendre un peu plus de repos, même s’il n’était pas si physique que cela son entrainement de la nuit l’avait malgré tout assez fortement épuisé.

Même si le repos avait été de courte durée, celui-ci avait été clairement réparateur. Il n’y avait pas besoin de beaucoup dormir pour récupérer, et puis la nuit s’en chargerait plus tard pour eux de toute façon, la journée mieux valait poursuivre la route, au moins ils avaient une lumière plus importante que celle de la lune et pouvaient slalomer entre les arbres sans prendre le risque de se trouver à terre avec des morceaux d’écorce incrustés dans le front.

Les pauses ne concernaient que les repas et les achats de nourriture, pas le temps de profiter de la campagne du pays du feu, et surtout pas l’envie pour Mizaki qui ne pouvait s’empêcher de grincer des dents à l’évocation de ce pays contre lequel sa rancœur s’était à nouveau réveillée suite à ce qui lui avait dit sur une certaine organisation qui s’était implanté là bas.
Une pause plus longue fut marquée, cette fois ci pour dormir, mais que Mizaki s’empressa d’écourter avant même le lever du soleil afin de reprendre leur course. La frontière de Hi no Kuni avait déjà été franchie et les deux chounin se trouvaient en zone neutre, prêts à entrer en terre du pays du vent en tout début d’après midi.

Voyant la journée avancer à grande vitesse, tous deux ne se nourrirent que de pilules de soldat et Soi Fon lança même un ordre disant d’arriver avant le coucher du soleil, ce qui évidemment n’était pas pour déplaire à Mizaki qui ne répondit encore une fois absolument rien, il était d’accord, alors à quoi bon se perdre en paroles inutiles qui risquaient plus de provoquer un essoufflement qu’autre chose …

Une fois arrivés à l’oasis, l’accueil fut des plus surprenants pour un Mizaki qui ne s’était pas attendu à voir cela.
*… Aoshi …*
Pour la première fois depuis l’examen chounin, Mizaki revoyait le genin qu’il avait affronté lors de son premier combat et avec qui il n’y était pas spécialement allé de main morte, combat suite auquel le chounin s’était pris une belle soufflante de la part de Kenji.
Le chounin aurait pu sourire suite à cette rencontre à laquelle il ne s’était pas vraiment attendu, après tout si il était en ces lieux cela voulait dire qu’il était du coté de Leolio et donc qu’ils allaient se battre dans le même camp cette fois ci. Cependant, l’autre personne qui les accueillait ne pouvait prêter à sourire, elle brandissait déjà son épée alors que les chounin n’avaient pas encore pu lancer le moindre mot.
*Ils ne sont pas au courant de notre venue ou quoi ?? En même temps lui ne nous connait peut être pas.*

Mizaki garda sa capuche sur le crane, gardant également sa cape enroulée autour de lui, regardant à tour de rôle Aoshi et le belliqueux dont il ignorait le nom.

"Nous sommes ici au nom de la Mayoi, nous venons voir Leolio qui a demandé l'aide de l'organisation."
Mizaki entrouvrit sa cape et laissa apparaitre le sigle de la Mayoi présent à l’intérieur.
Image
(HRP : je le mets ici parce que je ne sais pas si le sigle avait déjà été présenté à tout le monde :) )

A peine sa phrase terminée, une autre personne apparue avec un oiseau plutôt imposant avec elle. Il ne s’agissait pas là de leur contact, ils devaient voir Leolio ou ce dénommé Musashi,

"Bonjour. Que voulez-vous voyageurs ?"
Alors que Mizaki s’apprêtait à répéter exactement la même phrase qu’aux deux genin et à montrer à nouveau le sigle à l’intérieur de sa cape, Soi Fon prit la parole rapidement.
"Je suis Soi Fon Shinshun, diplomate de Kiri. Nous avons entendu dire que Suna avait des ennuis et que Leolio Mimura demandait de l'aide, alors nous sommes venus. S'il te faut une raison, dis-toi que nous autres Kiriens sommes redevables au peuple de Suna pour l'aide qu'il nous a apportée dans les heures sombres."
Pas un mot sur la Mayoi, Mizaki comprenait pourquoi la chounin avait pris la parole plus rapidement que Mizaki, elle n’aimait clairement pas la Mayoi et le montrait par cette prise de parole sans pour autant le clamer.
Mizaki ne savait pas lui-même s’il aimait vraiment la Mayoi, mais il était là sous leurs ordres, pour lui c’était un fait, jamais il ne serait venu à Suna de son propre chef et aurait poursuivi ses entrainements de son coté même en connaissant la situation du pays, après tout le sort de Suna l’importait peu. Mais malgré tout, il était aussi un peu là pour Leolio, pour cet homme qui avait obtenu l’annulation de son statut de déserteur appartenant au Kuran, mais également la dernière personne à avoir pris Mizaki sous son aile pour l’entrainer.
"Leolio n'est pas encore arrivé mais il nous a prévenus qu'il nous enverrait de l'aide. Vous avez fait vite."
"Je fais honneur à mon nom."
Cet échange de sourires entre les deux femmes laissait Mizaki totalement indifférent et se il contenta de laisser parler, comme à son habitude, les échanges de politesse pour lui étaient encore et toujours du blabla inutile, ils avaient une mission, autant en parler tout de suite et ne pas perdre de temps à risquer un claquage de la langue pour des phrases qui au final n’apportaient rien de concret.
"Bienvenu au repère de la rébellion. Je vous propose de vous installer près de la tente des repas, on va vous servir le thé en attendant l'arrivée des autres invités qui seront tous là à partir de demain a priori. Mais nous discuterons des détails plus tard."
Il n’en fallut pas plus pour faire réagir le chounin qui ne put masquer son étonnement devant ces propos.
"Demain… ?!"
"D'autres invités ? Comme si nous ne suffisions pas."
Soi Fon n’avait pas l’air aussi surprise par les propos de Miyu que l’était son coéquipier visiblement.
"Oui demain... comme aujourd'hui mais en plus tard."
Mizaki ne préféra pas réagir, il n’avait aucune colère contenu suite à ces propos, il estimait simplement que cela ne servait à rien, cela aurait été une nouvelle perte de temps pour commencer, mais il ne souhaitait pas non plus répondre à ce qu’il estimait être de l’inconscience, rester dans une même endroit plus d’une journée lorsque l’on est supposé être pourchassé par une autorité ne faisait clairement pas parti de la logique de Mizaki qui n’aurait clairement pas attendu pour changer d’endroit si les hostilités devaient obligatoirement attendre le lendemain, ce qui au passage n’était pas non plus du gout d’un Mizaki dont la patience n’apparaissait clairement pas au tableau des qualités.
Mais cela semblait convenir à la fois à la femme à l’oiseau et à Soi Fon, autant les laisser parler dans ce cas et simplement exécuter les ordres sans rechigner ou même simplement donner son avis, rien que pour ce départ Mizaki n’aurait pas agis ainsi, il était là pour exécuter, pas pour autre chose.
"Installez vous là-bas je vais vous apporter du thé et vous pourrez vous reposer. Les genin ont la charge de surveiller les alentours. Vous êtes libres d'aller où vous le souhaitez mais j'aimerais beaucoup que vous restiez dans l'oasis elle-même. Je vais informer Musashi Hakaito de votre visite et nous discuterons du reste plus tard. Au passage, je suis Miyu Renraku."
Les présentations étaient faite, enfin presque, Mizaki lui ne l’avait pas fait et ne le ferait surement pas de lui-même. Qui plus est il était plus intéressé par une parti de la phrase de cette Miyu, le nom de ce Musashi Akaito venait enfin d’être prononcé et il semblait visiblement se trouver en ces lieux, tant mieux, au moins un des deux noms que leur avait donné la Mayoi apparaissait, les choses avanceraient plus rapidement ainsi, peut être même plus vite que si ça avait été Leolio, parce que Mizaki savait pertinemment qu’il aurait eu des choses à dire et à demander au jounin, alors qu’avec ce Musashi il n’avait qu’à recevoir les ordres.

Mizaki et Soi Fon suivirent Miyu jusqu’à la tente où elle leur demanda d’attendre à l’extérieur le temps pour elle d’aller réveiller le jounin.
*Il dort … ?*
Seule excuse valable pour que celui qui était supposé être en charge du campement dorme, c’était s’il était celui qui montait la garde pendant la nuit, mais cela faisait un peu trop pour un Mizaki qui ne comprenait déjà pas pourquoi le campement ne changeait pas de place… Ne connaissant pas les raisons réelles qui pouvaient obliger un chef de camp à dormir, le chounin préféra une nouvelle fois rester muet et oublier pour ne pas juger.

Miyu les appela de l’intérieur afin que les deux chounin l’y rejoignent, enfin les choses sérieuses allaient être abordées.

La petite réunion sous la tente terminée, Mizaki et Soi Fon constatèrent qu’ils n’avaient plus qu’à attendre le lendemain, encore et toujours attendre, si au moins ils avaient quelque chose à faire en attendant. Mizaki ne souhaitait pas s’entrainer, il se serait certainement plus fatigué qu’autre chose et surtout aurait utilisé son chakra, ce qui n’était pas spécialement une bonne idée lorsqu’on est supposé être caché d’ennemis …

Mizaki resta ainsi le assis le long d’un arbre, les bras croisés, sans effectuer le moindre mouvement jusqu’à ce que Miyu vienne effectuer ce qui pouvait être assimilé à une requête. Aller chasser, Mizaki savait plus ou moins faire, mais en plein désert on ne pouvait pas dire qu’il avait vraiment idée de comment cela pouvait se faire et de ce qu’on pouvait y trouver.
Quoi qu’il en soit, le chounin accepta ce qu’il considérait être comme un moyen d’occuper son temps, on lui avait demandé d’aller chasser, et même si ce n’était pas un ordre le chounin le prenait comme tel, après tout il était là pour suivre les directives de ceux qui menaient la rébellion à Suna et cette Miyu semblait faire parti des gradés.

Ainsi, le chouin se dirigea vers Aoshi, le seul qu’il connaissait un peu dans le coin.
*Et puis il a toujours un arc, il a bien dû s’entrainer sur des animaux avant de tirer sur des humains …*
Quoi qu’il en soit c’était un bon prétexte pour reparler avec celui qui après tout était le seul qui avait réussi à obliger Mizaki à aller à l’infirmerie lors tournoi chounin, rien que pour cela le chounin semblait apprécier tout particulièrement le genin.

"Salut Aoshi ..."
Première phrase, premier blanc laissé par Mizaki qui ne savait comment demander sa faveur.
Aoshi eut l’air surpris de voir Mizaki venir lui parler, en même temps il n’y rien de surprenant à cela, Mizaki n’était déjà pas du style bavard et la dernière fois qu’ils s’étaient vus ils avaient eu à se battre l’un contre l’autre …
"Bonjour !..." lança Aoshi non sans masquer un pointe d’étonnement à ce que le chounin vienne lui parler.
"Celle avec son oiseau vient de me demander d'aller chasser, je n'ai pas idée de comment on chasse en plein désert, est ce que tu voudrais m'y accompagner ...?"
La voix du chounin était clairement hésitante et cela ne devait pas échapper au genin qui, quant à lui, semblait être content d’une telle requête de la part de Mizaki
"Ho... Bien sûr !"

Tous deux prirent la route ensemble. L’oasis était grande, vraiment grande, si bien que le chounin commençait à comprendre qu’il n’y aurait certainement pas à s’aventurer dans le désert afin de trouver du gibier mais qu’en fouillant un peu dans les zones à proximité cela serait certainement bien suffisant. Malgré tout, le chounin doutait un peu que des animaux puissent vraiment se trouver ici, il n’en avait pas vu en arrivant, ou plutôt n’y avait pas vraiment fait attention… Ainsi, à peine avaient-ils fait deux pas en direction de la sortie du campement à proprement parlé que Mizkai posa déjà une nouvelle question.
"Qu'est ce qu'on peut trouver par là et à cette heure ci comme gibier tu penses ?"
"On est aux alentours d'une oasis, la faune est plus importante qu'aux milieux des dunes. On pourra trouver facilement des oryx, des gazelles, quelques oiseaux, et comme prédateurs, des guépards si on a de la chance, ou des chacals."
La liste était plus imposante que ce que Mizaki avait pu imaginer, mais au moins les doutes avait pu s’envoler avec une réponse comme celle-ci.
"On peut utiliser notre chakra pour chasser ou bien il y a des recommandations particulières à ce niveau la ?? Je ne manie pas spécialement bien les armes et je n'ai pas d'arc en plus de cela ..."
"Non, il n'y a pas vraiment de recommandations là dessus, tant que ça ne charcute pas trop le gibier... J'aime bien chasser dans utiliser mon chakra, je trouve ça plus naturel, et ça permet de laisser une chance à l'animal. Et puis, on prend toujours plus de plaisir à accomplir une tache difficilement !
Ca ne gène vraiment pas que tu n'ai pas d'arc, tant que tu as un kunais et un peu de précision. La chasse, c'est surtout approcher la proie. Après, on improvise souvent !
Le mieux est de s'éloigner du campement, et après, on cherchera des empreintes dans le sable."

*Aucune recommandation sur l’utilisation du chakra ?? Décidément ils n’ont vraiment pas peur de se faire repérer ici … En tout cas vu comme il parle de chasse j’ai l’impression que j’ai fais le bon choix en le choisissant comme guide.*

Ainsi, les deux poursuivirent leur route afin de s’éloigner un peu plus du campement et commencer à chercher des traces au sol. Mizaki rompit malgré tout le silence, parce que bien au delà de la chasse certaines questions subsistaient et Aoshi était peut être lui-même au courant.
"Est ce que tu peux me raconter ce qu'il s'est passé précisément à Suna ?? La Mayoi n'a pas jugé nécessaire de nous en informer précisément, on sait juste qu'on doit aider Leolio à passer sur le siège de Kage ..."
Un léger blanc s’installa où Mizaki put constater de la réaction du genin, il avait l’air à la fois surpris et triste … Mizaki pouvait comprendre la surprise, après tout il n’avait pas l’air au courant du fait que la Mayoi soit du coté de Leolio, ce groupe qui avait été présenté comme étant les grands méchants de part leur prise de Kiri se trouvait aujourd’hui être l’allier, il y avait de quoi se poser quelques questions. Cependant, il avait du mal à comprendre la tristesse du genin, était-elle due à la situation à Suna ? Au fait que la Mayoi était du coté de Leolio ? Difficile à lire juste dans l’attitude du genin qui prit à son tour la parole.
"Il y a eu un coup d'état. Une famille qui n'aimait pas la politique de l'ancien Kage a fait assassiner tous les membres du conseil qui s'opposaient à eux... Le Kazekage a été tué.
Officiellement, c'est Léolio et les kiriens qui ont essayé de prendre le pouvoir, on est donc considérés comme des terroristes.
Les Renraku, le clan de la chounin à l'oiseau, et ma famille suivent plus ou moins le nouveau gouvernement..."

Au moins l’apparente tristesse du genin trouvait là une bonne raison, il allait se battre contre son propre clan, sa famille, difficile de mettre du cœur à l’ouvrage dans des conditions pareilles …
Qui plus est, d’après les dires d’Aoshi, la femme avec l’oiseau, cette Miyu, elle aussi allait se battre contre son propre clan dans cette affaire.
Malgré tout Mizaki n’éprouva pas réellement de compassion dans ce moment là, il admettait que la chose soit rendue plus difficile pour eux, mais malgré tout … *Ils ont intérêt à mettre ça de coté pendant l’assaut sinon ils vont tout faire foirer.*
Mizaki restait un grand adepte de la conception du ninja en tant qu’arme, après tout quand on avait été élevé aux arts ninja par des déserteurs, il pouvait difficilement en résulter autrement …

Mizaki tenta alors de prendre la parole pour surenchérir avec ses questions mais fut stoppé par Aoshi qui indiquait du bout du doigt des traces qu’il avait repéré non loin d’eux, plusieurs traces apparemment de gazelles. L’heure était à la chasse, Mizaki aurait tout le temps de poser ses questions sur le chemin du retour et les laissa de coté pour le moment.
"désolé ..." lança simplement Mizaki l’air un peu honteux.

Au moment de charger les animaux morts, Mizaki reprit malgré tout la parole, il avait besoin de comprendre certaines choses.
"Tu vas donc affronter ton clan si j'ai bien compris. Ce sont des archers comme toi ? Et si c'est le cas alors je suppose qu'ils seront disposés aux murailles, donc prêts à nous accueillir. Dis moi, que comptes-tu faire une fois qu'ils seront face à toi ?"
Aucune retenue, aucun compassion, mais aucune froideur malgré tout, il n’était pas là pour enfoncer Aoshi, il s’agissait simplement là de sa façon de parler.
Le genin répondit quasi instantanément, il avait visiblement senti cette question venir.
"Oui, ils défendent les murailles. Aux dernières nouvelles, ils protègent Suna des dangers venant de l'extérieur, sans se soucier de ce qui se passe derrière eux.
Je pense demander à Léolio, l'autorisation de les rencontrer avant, afin de les mettre de notre côté. Je sais pas si ça va marcher, mais ça vaut le coup d'essayer.
Par contre, s'ils apprennent que la Mayoi est du côté des rebelles et qu'elle a des vues sur Suna, ils ne nous laisseront surement pas passer..."

A cette réponse, Mizaki afficha un petit rictus en coin de lèvres avant de poursuivre.
"Je comprends ... La Mayoi n'est pas la bienvenue ici je m'en rends compte, je comprends mieux pourquoi Leolio n'a pas jugé nécessaire de vous informer qu'il avait fait appel à eux et que ça fait déjà quelques temps qu'il fricote d'une manière une d'une autre avec eux."
Après tout, Mizaki ne savait pas non plus à quel point les relations de Leolio avec la Mayoi étaient … étroites :P
"Tu n'es pas le seul à vouloir parler avec Leolio, pour tout te dire j'aurai aimé m'entretenir au sujet de la Mayoi avec lui, mais il n'est pas là et j'ai peur qu'il ne se montre pas avant le début des conflits, je pense que tu n'auras pas l'occasion de pouvoir parler avec ton clan avant d'être aux prises avec eux, si c'est bien là le rôle qui t'es confié, ce qui m'étonnerait d'ailleurs ... S'ils t'envoient te battre contre ton propre clan ils savent que tu auras de la retenue, ils t'enverront surement sur un autre front pour que tu n'aies pas à te retrouver face à ta famille, à la fois pour toi, mais également pour assurer le succès de la mission."
Mizaki laissa volontairement trainer un blanc suite à ses phrases avant de reprendre sans laisser réellement à Aoshi le temps de répondre.
"Je ne fais que supposer, même si j'ai parlé avec les deux gradés qui semblent diriger votre camp tout à l'heure je ne connais pas précisément le plan d'attaque, ils attendent des ordres de Leolio qui est apparemment sur le terrain pour voir les forces déployées de l'autre coté, mais je pense qu'ils sera dans leur logique d'engager la mission ainsi pour toi, et c'est ce qui me semble être le plus logique aussi, tu n'auras pas l'occasion de parler avec ton clan avant, n'espère pas trop de ce coté là et pense à la mission, plus vite elle sera terminée, plus vite tu retrouveras ton clan de ton coté."
On ne pouvait pas dire que le chounin présentait le tact comme qualité principale, mais au moins il avait le mérite d’être franc.
Aoshi parut alors plutôt attristé par ce que venait de dire Mizaki, il s’était certainement attendu à pouvoir parler à sa famille avant d'engager le conflit…
"Je comprend pourquoi Léolio n'a pas précisé que la Mayoi était associé à tout cela, mais je ne comprend pas pourquoi tu l'as rejoint toi aussi... La Mayoi a pris Kiri, et a pourchassé ses ressortissants jusqu'ici. Et elle a attaqué Suna et en a détruit l'Académie."
Nouvelle pause, cette fois ci d’Aoshi qui ne laissa à son tout pas l’opportunité au chounin de répondre.
"Si on reprend le village, rien ne sera plus comme avant. Il va y avoir une épuration massive.
Léolio a demandé l'aide de tous plein de groupes illicites et ils vont tous demander des parts dans le nouveau gouvernement. La Mayoi en premier. On fait entrer le loup dans la bergerie... J'ai pas envie que Suna ne devienne une des marionnette d'une organisation."

"Je n'accepte pas ce qu'a fait la Mayoi à ceux de Kiri, mais ils ont renversé un gouvernement qui selon moi à fait bien pire en créant les iles de rassemblement de parias, forçant également des gens à aller vivre dans ces endroits lorsqu'ils n'étaient pas suffisamment "dignes" selon eux, je suis né sur une de ces iles ... Ce système de ghetto la Mayoi ne l'a pas reproduit, les gens dans leur exil au moins n'ont pas été parqués.
En plus de cela ils soutiennent Leolio qui visiblement fait plus ou moins parti de leurs troupes, donc est ce franchement un mal pour Suna s'ils soutiennent celui que vous soutenez tous aujourd'hui ? Si Leolio a sollicité leur aide à mon avis ce n'est pas par hasard, ce n'est pas un crétin, c'est bien parce qu'il doit se dire que sa vision de Suna ne doit pas différer tant que ça de celle de la Mayoi ...
Qui plus est, votre ancien Kazekage m'a causé par mal de torts par le passer en acceptant un cessé le feu avec Konoha, je lui en ai toujours voulu sans pour autant forcément le détester.
Et surtout, la Mayoi en ce moment veille sur Xuan ... J'attends de la revoir avant de prendre des conclusions trop hâtives sur ce groupe, s'ils ne m'ont pas menti alors je ne vois pas en quoi ils n'auraient pas de ma confiance ..."

Mizaki baissa légèrement la tête avant de reprendre, l’air un peu songeur.
"Je comprends ta crainte de voir Suna aux mains d'une organisation, mais si Leolio l'accepte et même la solicite c'est bien qu'il y a une raison, c'est pour cela que comme je te disais tout a l'heure j'aurai aimé m'entretenir avec lui, voir à quel point il est impliqué dans la Mayoi et surtout dans leurs idées ... Tu le suivais bien sans savoir qu'il était de connivence avec la Mayoi, en quoi a-t-il changé aujourd'hui que tu le sais ? La seule chose que je peux te dire est de continuer à faire confiance à Leolio, comme tu fais depuis ce coup d'état, si ta vision est la même que Leolio, et qu'elle correspond en plus de ça à celle de la Mayoi, alors pourquoi la repousser ... S'ils me donnent une raison de ne plus le suivre alors je cesserai de le faire, mais aujourd'hui aucune raison ne me permet de prendre une décision pareille..."
Cette fois ci, Aoshi ne répondit pas directement, laissant ainsi filer un blanc de plusieurs secondes où tous deux restèrent immobiles.
"Je suis un garde des remparts. Mon but est de protéger Suna de tous dangers venant de l'extérieur.
Le nouveau gouvernement ne présente pour l'instant aucune menace pour le village. Au contraire, il est entrain de créer un état fort. Cependant, les méthodes sont en désaccord avec mon honneur, et cela, je ne peux l'accepter. C'est pourquoi je m'opposerai à eux comme je le pourrai, indifféremment de la survie de Suna.
Après ça, je reviendrai aux côtés de mon clan et oublierait tous les conflits d'honneur, et je me consacrerai à mon unique mission : protéger le village.
Si la Mayoi, les Spadassins, ou qui que soit d'autre menace ne serait qu'une seule seconde le désert, alors la riposte des Tsukyo sera impitoyable."

Tels était la position d’Aoshi, Mizaki commençait à mieux percevoir ce qui avait pu pousser ceux qui était en ces lieux à suivre Leolio, au moins il avait un but pour le village, ce que n’avait pas Mizaki …
Nouveau moment de silence, Mizaki ne répondit pas à cette dernière phrase du genin, il n’était clairement pas dans le même cas que lui mais allait malgré tout être son dans son camp l’espace d’une mission, il n’y avait pas à aller chercher plus loin que cela.
Aoshi semblait avoir comprit exactement la même chose et retrouva son sourire pour briser ce silence.
"Bon, on ferait mieux de porter ça au campement avant que les mouches ne s'attaquent au gibier !"
Le garçon avait retrouvé son air joyeux et Mizaki ne put que sourire face à cela, timidement certes mais c’était déjà pas si mal.
Ainsi, Mizaki lança un simple "oui tu as raison" avant de charger les animaux morts et de retourner vers le campement avec ce bel amoncellement de viande.

Une fois tous installés autour de la nourriture, Miyu prit encore une fois la parole. Mizaki n’écoutait qu’à demi mot et semblait plutôt perplexe devant la nourriture qui se trouvait là, en particulier devant les bouteilles de saké …
*Difficile à croire que l’attaque aura lieu demain avec ça …*
Mizaki se contenta de manger, sans un mot une nouvelle fois, jusqu’à ce que la petite fille qui était là depuis le début vienne s’assoir sur ses genoux, le chounin ne l’avait pas vu passer de genoux en genoux tant il n’avait pas fait attention à ceux autour de lui. Heureusement pour Mizaki, cela ne dura pas longtemps, le chounin était resté comme pétrifié tout le temps où la fille était restée sur ses genoux, il n’avait su quoi dire, malgré le fait qu’il paraisse froid et peu loquasse le chounin était bien incapable de demander à une enfant de bien vouloir dégager de ses genoux, elle restait une enfant après tout et Mizaki ne savait simplement pas comment y faire avec eux.

Le repas se termina sans un mot pour le chounin qui alla se placer un peu plus loin du groupe pour se mettre à nouveau contre un arbre pour dormir un peu avant le levé très matinal qui les attendait.
Ainsi, c’est totalement reposé que Mizaki se leva juste avant l’aube, comme à son habitude, attendant que les choses se mettent enfin en marche, et espérant également rencontrer une nouvelle fois Leolio avant de partir pour cette mission.



[HRP : édité :D, le dialogue et la partie de chasse avec Aoshi sont maintenant complétés :) ]
Mizaki Taro , d'un certain grade dans un certain village...

Images complémentaires :
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Masque anbu :
[thumb=113,150]http://img836.imageshack.us/img836/6877/masqueg.png[/thumb]
Image entière sans masque et sans veste :
[thumb=113,150]http://img210.imageshack.us/img210/3968/entire.jpg[/thumb]

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Soi Fon
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Re: Attente à l'oasis

Message par Soi Fon »

[hj] : désolé pour le retard :P.

Une fois que les deux gamines qui accompagnaient Miyu se furent éloignées, la chunin se dirigea vers l’une des tentes du campement, suivie de près par les deux Kiriens. Là, elle leur demanda de patienter. Soi Fon resta debout, les bras croisés, attendant que la jeune femme ressorte de la tente avec le thé promis un peu plus tôt. Elle avait dit qu’elle allait réveiller Musashi, ce serait rapide dans ce cas. Ou plutôt ça aurait été rapide si Miyu et Musashi avaient de simples relations de shinobi à shinobi mais là on se rapprochait plus de celles qu’avaient Mizaki et Xuan, bien que dans le cas des deux Sunites Soi Fon n’en savait rien.

Une chance, les deux amoureux surent se retenir de faire l’amour pendant des heures en faisant attendre les deux Kiriens, qui n’étaient pas forcément des monstres de patience, surtout pour l’une. Quelques instants plus tard, Miyu les appela afin qu’ils rencontrent Musashi *C’est l’heure du thé !* et que tous les quatre puissent discuter de la suite du programme, mais aussi faire le point sur la situation actuelle car pour Mizaki et Soi Fon, tout était nouveau. Ils savaient uniquement que Suna avait subi un coup d’état, d’une manière un peu plus sanglante que Kiri, et que les Kiriens, mais aussi les Sunites qui avaient choisi de résister étaient en danger.

Lorsque un quart d’heure plus tard ils quittèrent l’abri de la tente, les deux Kiriens en savaient un peu plus mais certains points restaient obscurs. Pourtant Soi Fon en savait déjà bien assez pour vouloir botter les fesses des Kinran. Ces salopards avaient osé s’en prendre aux Kiriens ! *Nagao, on va leur faire la peau toutes les deux !* La jeune femme vit alors luire la pierre fixée à son bracelet, elle ne savait pas trop ce que cela signifiait mais elle savait que l’objet était particulier aussi ne s’en étonna-t-elle pas.

Comme on les laissait en autonomie, la jeune femme se débarrassa de son sac et planta son épée dans le sol, de sorte que celle-ci tienne à la verticale, puis elle s’installa contre celle-ci, rabattant le capuchon sur sa tête pour se protéger du soleil.
Là, elle ferma simplement les yeux pour se reposer un peu, sans pour autant trouver la quiétude du sommeil. Si elle avait réellement voulu dormir, elle se serait trouvé une tente à squatter.
Épuisée par le long voyage qu’ils avaient effectué pour rejoindre l’oasis, Soi Fon finit tout de même par s’endormir. Elle rouvrit les yeux pour découvrir un champ de bataille. Ça n’était pas la première fois qu’une telle chose lui arrivait aussi ne s’en étonna-t-elle même pas.

À ses côtés se tenaient d’autres guerriers tous portant ce qui semblait être une lourde armure, Soi Fon ne faisant pas exception. Enfin Soi Fon, pouvait-elle encore se considérer comme telle ? Si elle avait pu se regarder, elle était certaine qu’elle aurait eu un physique bien différent, d’ailleurs elle ne portait pas son cache sur l’œil, premier signe qu’elle n’était pas elle-même.
Soudain sans raison apparente ils se mirent à courir, chargeant en beuglant une seconde armée qui avait pris forme face à eux. Le choc causé par la rencontre des deux armées fut violent, les plus faibles se retrouvant propulsés dans les airs. D’un geste, Soi Fon avait fait passer son premier adversaire par-dessus elle, comme si elle avait fait ça toute sa vie, mais c’était une autre qui était aux commandes. ça n’était qu’un rêve après tout.

Puis vint la boucherie, chacun luttant à qui mieux-mieux pour rester en vie et écourter celle d’un maximum d’ennemis. Ceux-ci arrivaient de tous côtés maintenant que les deux armées s’étaient mêlées mais Soi Fon ne ressentait aucune crainte face à eux. Elle avançait simplement, se taillant un chemin dans la foule à l’aide d’une épée certes moins large que son hiroi ken habituelle mais d’un beau gabarit tout de même. Dans son autre main on aurait pu s’attendre à ce qu’elle brandisse un bouclier comme bon nombre des guerriers présents sur le champ de bataille mais en lieu et place de ceci elle n’était protégée que par son armure, mais il fallait voir comme elle s’en servait, frappant de son gant d’acier comme si elle avait eu une masse en main et certains durent se surprendre à souhaiter plutôt avoir à faire à l’épée de la jeune femme qu’à ce poing de métal. Eux aussi portaient une armure mais il y avait quelque chose de plus chez celle de Soi Fon, quelque chose d’effrayant.

Quelque chose vint alors la tirer de son rêve qui était des plus attrayants. *Pas moyen de rêver de charcuterie en paix ?* C’était Miyu qui leur proposait d’aller chasser… *Et puis quoi encore ? Qu’ils demandent à Hitashiro de débusquer un sanglier.* Oh non, la jeune femme n’avait pas oublié son ancien coéquipier, avec lequel elle avait accompli toutes ses missions Sunites. La dernière fois qu’ils s’étaient vus tous les deux c’était au cours de l’examen chunin. Ils s’y étaient affrontés et elle avait gagné. Toutefois Hitashiro s’en était bien tiré, tirant avantage de son katana ce qui aurait pu poser bien des difficultés à Soi Fon si elle n’avait pas disposé de son kekaï.

La chunin passée, Soi Fon referma les yeux, plongeant tête la première dans son monde onirique dont elle ne savait encore rien, mais ces batailles… elle ne demandait qu’à apprendre ! *Let’s get ready to the Rock ‘n Roll Dream !*
Le combat reprit, plus ou moins là ou Soi Fon l’avait laissé, ou plutôt quelques instants plus tard à en juger par la violente douleur qui lui traversa tout le corps suite à un coup d’épée d’une rare violence et qui avait enfoncé une partie de son armure. C’était comme si quelqu’un d’autre vivait ce rêve et que Soi Fon n’était là qu’en tant que spectatrice, tout en ayant le rôle principal.

Un bon nombre d’hectolitres d'hémoglobine versés plus tard, Soi Fon se réveilla. Elle s’étira avec un soupir de contentement, elle avait vraiment bien dormi. Se redressant, elle constata que les genin étaient en train de s’installer pour manger. *Et qui garde l’oasis pendant ce temps ?* Un instant elle fut tentée d’envoyer son invocation surveiller les alentours… c’est d’ailleurs ce qu’elle fit. Enchaînant quelques sceaux, elle invoqua Quan le Varan.
"Salut Quan, les gens avec qui je suis ont un peu relâché la surveillance sous prétexte qu’ils sont en train de manger. Tu pourrais te poster à l’opposé de nous dans l’oasis pour surveiller s’il te plaît ?"
"Très bien… dis moi c’est le paradis ici, il fait bien chaud."
"Ouais, chacun sa vision du truc, perso je crame un peu là. Merci à toi."

En rejoignant les Sunites et Mizaki, Soi Fon les mit en garde quant à la présence de Quan de l’autre côté de l’oasis. "J’ai envoyé mon invocation pour surveiller à l’opposé de l’oasis. Donc évitez d’aller par là-bas pendant le repas, il risquerait de vous attaquer. D’ailleurs si certains d’entre vous veulent envoyer leur propre invocation dans une autre direction afin de continuer à surveiller pendant le repas, vous gênez pas." Son regard s’appuya un instant sur Mizaki, il était la personne la plus calée en invocation qu’elle connaissait parmi ceux présents.

Le repas entamé, Miyu porta un toast, entre autres choses à la venue des deux Kiriens. *Trois toasts en un, elle nous fait un prix de gros ?* Le repas se passa sans incident notable, ou plutôt rien qui ne concerne Soi Fon puisque Miyu fit les frais de la gamine en bas âge. Ah ça, fallait pas oublier le bavoir… En fait Soi Fon n’y avait pas vraiment prêté attention, voyant tout de même la scène du coin de l’œil, concentrée sur les alentours afin de voir s’il ne se passait rien de particulier. Ce n’est que lorsqu’elle vit la petite s’approcher d’elle que la chunin réagit en lui lançant un regard noir. Elle n’avait aucune envie de servir de coussin à cette petite baveuse.
Dernière modification par Soi Fon le mer. 29 oct. 2008, 16:59, modifié 1 fois.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
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Shiyu Kûkan
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Re: Attente à l'oasis

Message par Shiyu Kûkan »

/HRP// En retard comme mes deux voisins du dessus, désolé ^^ \\HRP\\



"Nous sommes ici au nom de la Mayoi, nous venons voir Leolio qui a demandé l'aide de l'organisation."

Comme pour prouver ce qu'il disait, l'homme encapuchonné entrouvrit sa cape pour montrer à tous un symbole que Shiyu n'avait jamais vu, mais il était évident que c'était celui de l'organisation dont il se faisait le porte parole.
La Mayoi ? Au dernière nouvelle Suna était sensé être en guerre avec eux ? Enfin bon, apparemment pas, le genin n'avait surement rien compris puisque Miyu engagea tranquillement la conversation avec le duo. Et après tout, eux aussi était maintenant officiellement des ennemis de Suna …
C'était donc l'aide promise par Leolio, deux ninjas … Pour reprendre un village caché ça allait être juste, mais bon, visiblement le reste des alliés de la rébellion arriverait le lendemain.
Rengainant sa lame sans trop comprendre ce qui en était, le Kûkan suivit le reste de la conversation sans un mot, et c'est dans ce même silence qu'il s'apprêta à retourna à son entrainement sous les ordres de sa mentor.
Jusqu'à ce que son regard se pose sur la kirienne et sur son … épée … ce fut à son tour de lever les yeux au ciel. Comment pouvait-on se battre avec un morceau de métal pareil ? Parce que ce n'était rien de plus, un bout d'acier qui tenait plus du hachoir que d'une lame. Un regard sur sa propre épée lui confirma que le lien de parenté, s'il existait, était bien vague. Pourtant il avait une certaine impatience de voir ce que la jeune femme était capable de faire avec une telle arme, il serait bientôt servi de toute façon.

S'éloignant du duo en se demandant toujours à quel moment il avait loupé un épisode et depuis quand la Mayoi était leur alliée, il se remit à l'entrainement sous la voix sévère du vieil homme.

« C'était pas trop mal. »

Pas trop mal ? A son dernier essai le chevalier avait décollé à près de trois mètres et avait même senti les plaques sous ses pieds, c'était quand même un peu plus que pas trop mal.
Alors que le discours du vieil Kûkan se terminait, la Voix s'éleva à nouveau, toujours différente mais toujours aussi attirante.

« Bouleverse les contraintes. Défais, déforme, déplace. La Voie est Art. La Voie est Différence. La Voie est joueuse. Joue le jeu et créé tes règles. Libère toi. »

Cette fois ci il n'essaya même pas de s'adresser à la Voix.
Il n'y avait que deux explications plausibles. Soit quelqu'un s'adressait réellement à lui, soit il devenait plus fou de jour en jour.
Pourtant comme à son habitude il opta pour la troisième solution, celle que disait que c'était tout simplement autre chose. Et cet autre chose lui plaisait.
Toutefois, il respecta les consignes de son prof du moment et se concentra sur le déplacement.

Saisissant la garde de sa lame au fourreau il anima son chakra. Puis il prit le temps de lier entre elles les trois mélodies qui étaient siennes. Amenant l'œil du cyclone dans ses jambes puis ses pieds, le Kûkan s'élança en avant, libérant à chaque pas une grande dose de chakra afin de matérialiser les plaques sur lesquels ils s'appuyaient. Au premier pas il sentit son appui prendre forme sous son pied, quand au deuxième il se forma mais ne fut pas assez solide pour soutenir le poids du genin. Se dispersant en chassant un peu le sable sous elle, la plaque céda et Shiyu trébucha dans le sable.

Que manquait-il ? La méthode semblait la bonne, il savait que la technique était à sa portée, il avait déjà apprit plus complexe. Il restait le problème du dosage, ce même problème qui était déjà apparu avec le kinobori, puis le suimen. Il avait les ingrédients nécessaires, à lui maintenant de savoir les doser pour obtenir le résultat souhaité.
Fléchissant les jambes, il courut une nouvelle fois vers l'avant, le premier pas se plaça sur le solide appui qui venait de se former à une dizaine de centimètres du sable. Le deuxième fut plus que limite mais le Kûkan garda son équilibre. Voulant s'assurer l'appui du troisième il envoya une partie bien plus importante que d'habitude sous son pied. Le sable sembla victime d'une mini explosion tandis que la plaqua volait en éclat et que le pied du genin s'enfonçait une fois de plus dans le sable.

C'était le problème du kinobori. Trop peu de chakra et la prise ne se faisait pas. Trop et on était quasiment éjecté du support. Il fallait trouver le juste milieu.
Se mettant à nouveau en position comme s'il allait partir pour un marathon, le Kûkan se lança et le premier pas fut parfaitement posé sans problème, tout comme le second qui se révéla suffisamment solide. Prenant de l'assurance, le chevalier monta son appui d'une dizaine de centimètre, mais là le dosage qu'il avait utilisé déjà deux fois n'eut pas l'effet escompté. Trop fragile, le pied du Kûkan le traversa pour reprendre contact avec le sable.

Comprenant son erreur il se revit apprendre le suimen. Pour cette technique consistant à marcher sur l'eau il fallait tenir compte du fait que la dose de chakra nécessaire à envoyer variait à chaque pas. Il devait constamment adapter ce dosage.
Gardant ça en tête, il se remit en position. Partant vers l'avant il dosa la quantité de chakra nécessaire et l'envoya sous son pied, la plaque apparu à une dizaine de centimètres du sable, s'appuyant dessus un sourire flotta sur ses lèvres tandis que lui flottait au dessus du sol. Le deuxième pas se fit tout aussi sûr. Montant à une vingtaine de centimètre pour le troisième pas il modifia la quantité de chakra à envoyer et la plaque se forma et accompli son rôle, même si il eut un peu de difficulté à conserver son équilibre.
Montant encore un peu, la quatrième plaque apparu, et malgré le fait que le Kûkan put s'appuyer dessus, elle se dissipa aussitôt, lui interdisant d'envisager une autre foulée. Finissant sa course cette fois sur le sable à l'aide du kinobori.

Il progressait, pourtant l'entrainement ne lui plaisait pas trop. Tout ça était trop linéaire. D'autant plus qu'il était persuadé d'avoir compris la façon dont fonctionnait la technique. Seul le manque d'essai faisait qu'il ne parvenait pas à bien faire varier la quantité de chakra en fonction de chaque pas.
Lançant un sourire en coin à Kuroki, une idée venait de germer dans son esprit. Après tout il avait bien le temps d'essayer certaines choses, et puis qui oserait lui interdire de s'amuser alors qu'il rentrait à peine d'une mission où il avait failli finir bien mal en point.

*La Voie est Art ? Tu remplis le vide ? C'est certainement le moment de le prouver*

Il dégaina son épée qu'il posa non loin de son front comme l'avait fait Kuroki un peu plus tôt.
La plantant dans le sable à ses pieds, il plia les bras devant lui.
Secouant le tourbillon en lui, il fit chanter sa mélodie un air bien plus agité que d'ordinaire. Une fois de plus le tourbillon devint maelström.
Le Tenmure consistait à créer des plaques d'air sous ses pas pour s'y appuyer ? Il allait essayer de changer un peu les règles.
Prenant son temps pour réunir autant de chakra que possible, une fois prêt il commença un essai … différent des précédents.
Son éternel sourire aux lèvres, il écarta brusquement les bras tout en déployant autant de chakra qu'il le pouvait afin de créer une "plaque d'air" comme il en était question pour le Tenmure. A la différence près que cette plaque ci se formait devant lui, et avait dans l'idée de mesurer près de deux mètres sur deux. Autant dire que si les petites plateformes qu'il créait avec une partie de son chakra pouvaient faire bouger le sable en se dissipant, il était plutôt curieux de voir les réactions de cette énorme plaque où il avait concentré tout son chakra.

*Je suis déjà libre*

Il s'était attendu à beaucoup de chose. A une explosion, même faible. A n'importe quoi en fait, c'était une expérience comme une autre pour lui. Mais il ne s'était pas attendu à sentir un petit remous et à voir deux plaques se former sous ses paumes.
Pourtant son sourire s'illumina tandis qu'il basculait en avant en tentant le : je marche sur les mains, oui, mais à dix centimètres du sol.


Le jour tirant sur sa fin, tout le monde fut réuni autour de la table. Voyant les bouteilles de saké il se demandait quand même si c'était une bonne idée une veille de bataille. La kirienne par contre n'avait pas oublié de prendre ses précautions. Pourtant quelque chose le fit changer d'avis.

« En l'honneur de la réussite de la mission... de nos deux invités de ce soir... ainsi que du fait que Chibi soit vivant et entier. »

Ses yeux grossissant sous la surprise, il allait poser ses questions quand Miyu le prit de vitesse.

« Il a apparemment perdu la mémoire et a été pris en charge par un couple qui ne pouvait pas avoir d'enfants. Il sera en sécurité avec eux et nous estimons que pour le moment nous le laisserons là bas. Toutefois d'après l'une des invocations de Musashi il n'aurait pas perdu son caractère impossible... »

Se servant un peu de saké, Shiyu porta à son tour un toast comme pour répondre à sa mentor.

"Et à ce pauvre couple qui ne se doute pas qu'il vient de commettre la pire erreur de sa vie"

Ses paroles avaient été teintées d'une évidente ironie. Le môme lui manquait, mais il était soulagé de savoir qu'il s'était tiré idem de leur dernière mission, il n'en demandait pas plus.
C'est avec cette joie en tête qu'il accueillit bien volontiers l'enfant sur ses genoux, lui caressant la joue au passage.
Shiyu, chevalier du Chaos, membre du clan Kûkan

Pour faire la gueule il nous faut utiliser 65 muscles, contre seulement 10 pour un sourire. Pourquoi vous surmener?
Miyu Renraku
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Re: Attente à l'oasis

Message par Miyu Renraku »

La chunin aligna le pain, le nutella et les fruits sur le tapis des repas en étouffant un bâillement. Le gaspacho de Mangetsu avait tellement ravi ses papilles et son estomac qu'elle avait dormi comme un bébé.
Tai avait repris sa place sur son épaule mais lui aussi semblait avoir la tête dans le croupion. Seul différence avec sa maîtresse : lui c'était plutôt à cause du voyage épuisant qu'il avait du effectuer en un temps record. A présent les plumes ébouriffées il mâchouilla le petit morceau de viande séché que lui tendait Miyu.

Celle-ci repensa au toast qu'avait porté Shiyu pour compléter le sien et sourit à ce souvenir. Nul doute que malgré l'ironie de ses propos on ne pouvait que porter crédit à ses paroles. Le couple aurait pu trouver plus docile.
La jeune femme jeta un coup d'oeil à la petite endormie contre Mangetsu, sa propre cape la recouvrant et son chapeau adoré recouvrant à moitié son épaisse chevelure sombre. Après le repas, l'enfant semblait décidée à dormir avec Miyu mais celle-ci ne l'avait pas entendu de cette oreille. Après avoir attendu qu'elle se soit endormie contre elle avec son chapeau elle l'avait portée doucement jusqu'à son étudiante pour la déposer... sauf que les petites mains étaient fermement accrochées à sa cape. Après avoir grogner discrètement la chunin avait finalement retirer l'attache de sa cape et l'avait laissé glisser sur la petite qui ne s'était pas réveillée.
« Tu ne te sens pas encore de faire la maman hein ? » demanda son familier avec amusement.
« Je vais t'en donner de la maman moi tu vas voir... » répondit elle avec un sourire sarcastique. Des kagebunshin apparurent et remplirent chacun un verre d'eau pendant que la chunin prenait un poele et une louche. Les clones se postèrent en quelques pas silencieux près des genin, de l'étudiante et de l'enfant comptèrent silencieusement jusqu'à trois et renversèrent le liquide frais sur tout ces beaux visages juvéniles à l'air apaisé dans le sommeil. Dans le même temps Miyu se mit à hurler en frappant ses instruments l'un contre l'autre.
« Debout bande de larves le soleil s'est levé et le petit déjeuner est servi ! »
La jeune femme s'assit sur ses entrefaite comme si de rien n'était se tartina une épaisse tartine avec contentement.
Tai pépia joyeusement de son côté. Sa maîtresse avait un peu changé mais au fond elle restait toujours la même.

Une heure plus tard les Spadassins débarquèrent par l'Est et les troupes du Philosophe par l'Ouest avec à peine une demi heure d'intervalle. Les deux armées n'avaient qu'une seule chose en commun : une dangereuse aura de mort et de savoir faire dans la manière de la donner. Sinon elles étaient toutes deux d'aspect radicalement différent.
Musashi et Miyu supervisèrent l'installation des troupes dans l'oasis, veillant à ce que chacun ait de la place. Les Spadassins furent aisés à caser, dans un regroupement d'arbre que l'on pouvait à peine qualifier de « bosquet » ils posèrent leurs sacs et leurs casques mais conservèrent leurs armes et leurs armures avant d'entamer des discussions par petits groupes autour d'une carafe d'eau ou d'une théière.
Le Philosophe fut plus malaisé à placer car il y avait sa tente personnelle à installer mais finalement tout le monde réussit à se caser dans l'oasis qui semblait plus petite à présent. Leolio et Sae revinrent alors qu'ils finissaient d'installer les troupes.
Très vite un Conseil de Guerre s'instaura sous la tente du Philosophe avec celui-ci, Makoro, Leolio, Sae, Musashi, Miyu, le Commandant des Spadassins et Soi Fon. Kuroki avait préféré aller entraîner Shiyu, quant à la Renraku elle avait dépêché un clone pour superviser la suite de l'entraînement de Mangetsu.

Le clone emmena l'adolescente et la petite fille au même endroit que la dernière fois, passant à côté de groupes de Spadassins qui les saluait d'un air sympathique mais distant.
« Commençons par réviser ce que tu as appris hier... »
Elles firent ainsi quelques passes sous l'oeil attentif de l'enfant qui n'avait consentie à redonner son chapeau et sa cape à Miyu que sous l'échange d'une tartine de nutella supplémentaire. Une fois que leurs muscles se furent déliés la chunin lui dit :
« Bois un coup et écoute. Nous allons diviser l'exercice en trois phases d'assaut. Si tu me touches tu gagnes. Je n'irai pas de main morte mais sache que tes ennemis feront de même. Chaque assaut durera quinze minutes si tu ne me touches pas. Le fait que moi te touche n'arrêtera pas l'assaut. Lorsque tu te sens prête met toi en garde. »

De son côté Kuroki emmena lui aussi Shiyu au même endroit que la dernière fois et envoya les gardes du Philosophe qui y discutaient autre part. Les techniques du clan devaient rester secrètes.
« Tu as compris l'essentiel la dernière fois maintenant il te manque surtout l'expérience et la pratique. Pense au fait que tu dois constamment réguler ton tenmure pour la bonne et simple raison que comme pour le kinobori si tu ne régules pas tes pieds resteront collés au même endroit. C'est juste logique : alors que si tu diminue fortement la dose sur le pied qui va aller de l'avant ton corps sera logiquement entraîner dans ton mouvement et tu gagneras en vitesse. L'équilibre est primordial surtout dans les airs et la position de ton corps également. Fais moi une course en ligne droite sur trente mètres avec tenmure aller et retour pendant que je trace un nouvel exercice... » dit il avant de se servir de son fourreau pour tracer dans le sable une ligne en « succession de virages dont le premier démarre à gauche ».

Les membres du Conseil de guerre ne sortirent qu'en fin d'après midi. Le Philosophe et Makoto allèrent informer leurs troupes de leur rôle, pendant que le Commandant Spadassin allait s'occuper des siennes.
Leolio, Sae, Miyu et Musashi rassemblèrent leurs élèves autour d'une carte du village de Suna sur le grand tapis avec Kuroki et les deux kiriens, cela éviterait à Soi Fon d'avoir à répéter ce qu'elle savait à Mizaki. Ce fut Miyu qui finalement prit la parole, une fine baguette de bois à la main elle désigna les endroits au fur et à mesure de son exposé.
« Après de longues discussions voici le plan d'attaque pour la reprise de Suna. Leolio a foré une brèche et fait quelques dégâts lors de la diversion qui vous a permise de vous infiltrer la dernière fois dans Suna. Cette partie des remparts a été légèrement affaiblie par l'assaut et nous supposons qu'elle est donc gardée en conséquence. S'il s'avérait que non la suite du plan n'en sera que facilitée pour les troupes. En effet les Spadassins et les Cinq unités spéciales du Philosophe auront comme charge d'attaquer de front à cet endroit précis en compagnie de Leolio et Sae pour les appuyer. Leur but sera d'attirer l'attention et de retenir un maximum de monde de ce côté des remparts.
De notre côté nous serons divisés en quatre groupes avec chacun un but bien défini.

Musashi en premier temps emmènera ses genin avec lui pour pénétrer dans l'enceinte du village. Une fois à l'intérieur il se séparera d'eux, il ira à un endroit sur d'où il enverra des messages aux différents clans par l'intermédiaire de ses invocations tout en coordonnant les trois autres groupes restant si besoin est. Les clans devront attendre un signal pour attaquer en même temps et ce signal ce sera les genin qui le donneront. Vous devrez hisser une bannière ici... à la place du drapeau Kinran. Normalement les grands pontes seront absent mais il restera certainement des opposant... donc soyez prudent... si vous pouvez le faire discrètement et sans effusion de sang ce ne sera pas plus mal. Aoshi sera le leader de l'équipe une fois que Musashi les aura quitté.

Kuroki ira prévenir directement les Kukan du signal et du plan.

Mizaki et Soi Fon s'occuperont de leur côté du centre de communication. Les Renraku ne s'occupent en temps de guerre que de passer les messages entre les différentes troupes et les différents fronts. Les ordres sont relayés par radio et vous êtes chargés de détruire l'émetteur ou tout du moins de le mettre hors d'état de fonctionnement. En tant que membres du Conseil, Leolio et Sae savent qu'il se trouve entre le quatrième et le cinquième étage mais ils ne connaissent pas le moyen d'y accéder car seul le Kage y avait accès. Les opposants seront certainement d'un niveau élevé donc soyez sur vos gardes.

Mangetsu et moi iront au quartier général des Renraku. Je connais une personne là bas qui y sera forcément et qui me renseignera sur le pourquoi du comment le clan s'est rallié aux Kinran. Nous aviserons ensuite à partir de ces réponses.
Nous partons demain matin à trois heures précise et nous nous séparerons peu avant d'arriver en vue de Suna afin d'y entrer séparément. Les troupes nous suivront deux heures plus tard de manière moins discrète afin d'attirer l'attention. A huit heures nous entrerons dans Suna pour nous lancer chacun dans notre mission. L'attaque doit être rapide car sinon Suna risquerait d'envoyer des troupes à notre rencontre ce qui détruirait l'essence même de notre plan qui est de rallier les clans à l'attaque. »
termina t-elle avec un sourire féroce.

Apparemment l'idée que le plan puisse capoter lui passait loin au dessus de la tête.
Sur ces mots elle prépara des nouilles en grande quantité, affirmant que c'était encore le meilleur plat avant un combat. Elle les incita à se nourrir suffisamment malgré l'anxiété ou les éventuels stress.
La petite de son côté ne semblait pas particulièrement affectée par la situation. Elle mangea ses nouilles sur les genoux de Miyu, but son verre d'eau sur ceux de Mangetsu et mangea sa poire sur ceux de Shiyu avant d'aller faire un tour dans les camps des Spadassins et du Philosophe. Cela sembla amuser les hommes, ceux ci lui montrèrent qui un tour de magie, qui un objet particulier, qui son arme etc...
Miyu veillait à proximité de Mangetsu, à côté d'un feu en regardant les étoiles. Tai la sentait anxieuse mais ne dit rien. Il devinait le conflit intérieur qui la déchirait. Emmener Mangetsu et la petite ou les laisser toutes les deux à l'oasis. Malgré tout elle devait se rendre à l'évidence : elle ne pouvait pas les laisser là. L'enfant vint s'asseoir entre ses jambes et referma d'autorité les pans de la cape sur elle, ne laissant dépasser que sa tête. Ses grands yeux observèrent les flammes puis se fermèrent en contemplant les étoiles. La jeune femme hésita. Sur le moment elle aurait aimé rejoindre Musashi sous sa tente mais il était fatigué et elle aussi... en plus inutile de le troubler davantage avant la bataille.
* Si l'on survit à demain... quoiqu'il arrive je... *
Pour cette nuit, elle laisserait la petite dormir avec elle. Il allait falloir lui trouver un nom d'ailleurs.
Elle en avait sûrement un. Miyu caressa les lourdes mèches sombres de l'enfant d'un geste distrait. Quels mystères dissimulait elle par son silence ?

Il faisait encore nuit quand Miyu secoua doucement Mangetsu par l'épaule pour la réveiller. Ils mangèrent rapidement et la chunin appela l'invocation qu'elle avait utilisé pour transporter l'adolescente lors de la mission précédente. Elle lui ordonna de porter l'enfant et son étudiante pour ne pas qu'elles se fatiguent et qu'elles puissent suivre le rythme. Musashi proposa à ses propres élèves d'utiliser lui aussi un de ses invocation pour le même usage.
L'aube les trouva en train de progresser dans le désert, vers un événement qui marquerait l'Histoire.

HRP :
Vous suivez le déroulement du post selon ce qui vous concerne. Vous vous arrêtez sur la marche dans le désert vers Suna.
N'hésitez pas dans votre post, si vous le souhaitez, créer un ou des dialogues avec des Spadassins ou des troupes du Philosophe. Ils ne sont pas tous gentils et ouvert avec vous mais comme dans toute armée il y a différents spécimen alors vous pouvez vous amuser. :winkk:

Mangetsu : Le premier assaut tu peines un peu. Comme il n'y a pas de rôles bien définis tu te fais surprendre souvent. Cela se solde par un croque en jambe, une tape sur la tête, ou sur la partie du corps exposé. Rien de sévère mais suffisamment fort pour que tu comprennes que c'est une erreur. Tu as ensuite une longue pose pour boire et t'étirer parce que un quart d'heure de combat non stop c'est long, c'est dur et c'est très très éprouvant. :)
Le deuxième assaut se passe mieux, tu parviens à placer quelques attaques bien senties qui sont récompensées par un sourire ou un hochement de tête approbateur mais elles n'aboutissent pas au final. Suis à nouveau une longue pose.
Pour le troisième assaut au bout d'à peu près dix minutes tu termines sur une attaque de ton cru dont je te donnerai le résultat par mp. Bien sur tu continues le post en finissant comme les autres sur la course dans le désert, mais tu editera juste rapidement (ou pas) sur le résultat que je te donnerai par mp. :winkk:

Shiyu : Une première course concluante en ligne droite même si ici et là tu as quelques déséquilibres et que au final c'est assez éprouvant physiquement à cause de la concentration que cela te demande. Puis tu dois faire une seconde course en zig zag cette fois... c'est plus dur et cela te demande quelques essais. Puis cette cource en zig zag est parsemée de branches plantées dans le sable que tu dois trancher avec différents mouvements/acrobaties. ^^ Enfin, tu fais quelques passes avec ton oncle en Tenmure avant de finir sur un coup dont je donnerai le résultat par mp comme pour Mangetsu.
Le nombre d'essais pour les courses et pour les éventuels autres exercices est libre mais n'exagère pas trop non plus.

J'ai eu un peu de mal à gérer cette semaine et je m'en excuse mais la semaine prochaine ça devrait aller mieux. :oops:
Vous avez jusqu'à mercredi soir maximum mais n'oubliez pas que l'échéance de la notation hebdomadaire c'est le mardi soir... et que poster avant la date limite c'est mieux que après. :P
Miyu Renraku, Jonin de Suna .

Incarnation d'une voie du Chaos , je chevauche le Vent du Renouveau .
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Mizaki Taro
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Re: Attente à l'oasis

Message par Mizaki Taro »

Mizaki était déjà debout depuis quelques temps lorsqu’il aperçut Miyu se diriger avec une armada de clones vers la tente des genin, toutes tenant un vers d’eau à la main à l’exception de l’original qui tenait une poele avec une louche, il ne fallait pas être devin pour savoir ce qui allait suivre et pour comprendre encore un peu plus le tempérament de cette chounin. Au gout de Mizaki, cela ressemblait un peu trop à un camp de vacances, mais peut être aussi la chounin agissait-elle ainsi pour éviter que ses genin cogitent trop sur la mission en elle-même, comme un moyen pour ne pas les laisser trop gamberger.

Tous s’installèrent pour le repas matinal jusqu’à ce que deux groupes débarquent à l’oasis, devant le peu d’agitation des supérieurs il n’y avait visiblement rien à craindre et simplement à rester concentré sur la nourriture, tout en surveillant malgré tout d’un œil l’installation de ces nouveaux arrivants à l’allure des plus étranges. Les troupes étaient nombreuses, au moins quand elle avait parlé de renfort la chounin n’avait pas menti.

Qui plus est ces troupes ne furent pas les seules à venir s’installer, Leolio était de retour avec une jeune femme *encore une autre …*.
Il voulu se lever pour aller lui parler mais le jounin fut très vite happé pour partir au conseil stratégique… Soi Fon y fut invitée, pas Mizaki, après tout elle était la représentante, cela ne gênait absolument pas le chounin qui savait pertinemment qu’étant donné son peu de temps passé au village de Suna il ne risquait pas d’être d’une quelconque utilité pour établir ce qui était au final un plan d’invasion, les genin avaient plus leur place dans ce conseil que l'ex-déserteur de ce point de vue la, et pourtant eux même n’y étaient pas conviés, il n’y avait clairement pas de quoi rechigner dans ces conditions. Qui plus est Mizaki n’était là que pour accomplir ce qu’on lui demanderait, dans cette mission il n’était qu’un bras et pas un des dirigeants, il était parfaitement conscient de son rôle et n’était pas prêt de le contester.

Mizaki resta assis le long d’un arbre non loin de la tente, croisant les bras devant lui et fermant els yeux, se reposant ainsi en attendant que le groupe qui élaborait la stratégie sorte pour effectuer le briefing général.

Ce ne fut qu’en fin d’après midi que l’événement se produisit.
*Eh ben ils en ont mis du temps depuis ce matin pour élaborer un plan … Ils n’avaient pas de plan à la base ou bien ils n’étaient pas d’accord entre eux ??*
Le moment du rassemblement était venu, la question que se posait Mizaki ne méritait pas vraiment réponse après tout, celle-ci importait peu pour la suite des événements, le plan était prêt et ils ne s’étaient pas fait attaquer entre temps, il n’y avait plus qu’à écouter désormais.

Mizaki écouta avec attention la totalité du plan, les parties qui à priori ne le concernaient pas pourraient très bien devenir utiles en cas de problème pour l’un ou l’autre des groupes pour porter assistance en cas de changement de plan.
Concernant sa partie, Mizaki n’avait rien de particulier à dire, ni même à penser d’ailleurs. Il ne connaissait pas le centre de communication, mais Miyu parla à la fois de membres du Conseil, de zone restreinte à l’accès simplement au Kage, et ce qui évidemment devait en découler : des adversaires qui risquaient d’être plutôt puissants.
*Etant donné l’importance du point que c’est et le fait qu’il se trouve dans le bâtiment de siège du Conseil, nul doute que cet endroit sera bien gardé. Il y a intérêt à ce que la diversion à l’extérieur draine un maximum des membres du Conseil et de l’anbu. En même temps leur véritable ennemi n’est pas une troupe de genin et chounin, ni même des troupes de personnes qui ne sont certainement pas des ninja, leur problème c’est Leolio, ils iront là où il sera, on devrait éviter les plus gros morceaux …*

Mizaki eut un petit sourire en coin lorsque Miyu prononça sa dernière phrase, il allait falloir se dépêcher pour éviter de croiser le gros des troupes de Suna en route, enfin il le problème lié à l’attente était clairement évoqué, même si cela n’était un secret pour personne il était temps de faire un rappel sur ce point qui paraissait primordial à Mizaki et ce depuis qu’il était arrivé tant le rythme tenu ne lui plaisait pas et lui paraissait inadapté à la situation.

Suite à ces instructions Mizaki se contenta de se taire comme il savait si bien le faire. L’heure était à nouveau à manger, le chounin qui mangeait assez peu d’ordinaire constatait qu’à part manger et rester immobile à ne rien dire il n’avait rien fait, il venait de connaitre les joies de ce qu’on pouvait appeler une journée de repos, et on ne pouvait pas dire qu’il appréciait spécialement cela, percevant encore une fois plus le coté inactif que le coté réparateur de telles journées.
*Au moins je serai en forme pour l’assaut …* pensa Mizaki dans un long soupire qui était loin d’exprimer du contentement.

La nuit fut à nouveau courte, mais étant donné l’activité de la veille il n’y avait pas besoin de plus, c’était même du luxe que d’avoir pu s’offrir un repos supplémentaire dont l’utilité restait à prouver pour le chounin. Une nouvelle fois : repas … Mizaki se contenta de grignoter, non par parce qu’il avait perdu l’appétit, mais simplement pour ne pas partir trop lourd étant donné toutes les réserves qu’ils avaient fait les jours précédents. Mizaki avait déjà la tête à la mission, attendant que ce repas se termine et qu’enfin ils se mettent en marche. Le chounin était calme, reposé, désormais il ne dirait plus le moindre mot à moins que cela ne soit fondamental, parler était une distraction de l’esprit dont l’utilité n’était nécessaire qu’en cas d’extrême nécessitée lorsqu’il s’agissait d’une mission ou même simplement du départ pour celle-ci.

Miyu et Musashi réalisèrent leurs invocations, comme pour donner le départ, invitant certaines personnes à monter dessus, pour gagner du temps peut être, mais aussi et surtout pour permettre à certains de s’économiser encore un peu d’arriver parfaitement en forme au front. Mizaki alla se place justement aux cotés de ces invocations, certes il ne s’agissait pas là de ses tigres, mais le chounin gardait malgré tout une forte attirance pour ces animaux doués de pouvoir ninja, il ne savait pas s’il aurait l’occasion de pouvoir utiliser les siennes, c’était assez peu probable étant donné leurs gabarits et que la mission relevait de l’infiltration, mais on ne savait jamais, et en un sens Mizaki espérait pouvoir les utiliser.
Ainsi, Mizaki suivi sagement sans un bruit le cortège aux cotés des invocations qui avaient été déployées, attendant que les murs de la ville soient en vu et qu’on leur donne l’ordre de partir de leur coté pour commencer leur partie de la mission ?



[HRP : un peu en speed parce que je n’aurai clairement aucune possibilité de poster après … (je profite d'une pause boulot :P).
Je vais avoir une présence très limitée jusqu’à la semaine prochaine très certainement (boulot par-dessus la gueule …). Mais bon au moins comme ça c'est fait et je suis dans les temps :D.
Désolé si ca gêne pour les jours a venir :oops: , je tenterai s'il faut de poster, mais je ne garanti rien. ]
Mizaki Taro , d'un certain grade dans un certain village...

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Mangetsu Kukan
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Re: Attente à l'oasis

Message par Mangetsu Kukan »

Après le repas, Mangetsu n’avait plus trop tardé à aller se coucher. Il n’y avait de toute façon rien à faire dans le coin à part s’entraîner et elle estimait en avoir assez fait aujourd’hui. Bien sûr qu’elle souhaitait devenir une grande kunoichi comme sa maman mais elle n’était pas pressée. Après tout elle n’était encore qu’étudiante et avait bien le temps encore pour progresser.
La jeune fille s’installa à proximité du feu, loin de l’endroit que la Kirienne avait désigné comme étant surveillé par son invocation, Mangetsu n’avait aucune envie de se faire attaquer par cette créature.

Au matin, l’étudiante fut réveillée par une sensation désagréable d’humidité, voir carrément de mouillé. Avant même d’ouvrir les yeux, la jeune fille avait eu une petite idée de ce qu’il s’était passé. *Il ne pleut pratiquement jamais dans le désert, donc elle a remis ça.* Et effectivement, l’instant d’après la chunin se mit à brailler. Au moins s’était-elle occupée du petit déjeuner, ça n’était déjà pas si mal.
Essuyant les gouttelettes qui restaient sur son visage, Mangetsu constata que la petite fille avait dormi avec elle cette nuit. Elle aussi émergeait de son sommeil et le fait d’être arrosée n’avait pas dû lui plaire davantage qu’à la Kukan.

Un peu plus d’une heure après ce réveil plutôt brutal, un grand nuage de poussière fit son apparition du côté Est de l’oasis et bientôt une armée d’hommes et de femmes en armure fit son apparition. *Les Spadassins !* Mangetsu en avait déjà entendu parler, il s’agissait de membres de son clan après tout, mais c’était la première fois qu’elle les voyait en vrai et le spectacle valait le déplacement. C’était réellement impressionnant de les voir arriver ainsi.
Puis à peine plus tard, un second nuage de poussière avait fait son apparition, du côté Ouest cette fois. C’était le voleur de lune qui, comme promis, avait envoyé ses troupes. D’ailleurs celui-ci les accompagnait. Si seulement Mangetsu avait une occasion de s’occuper de lui, elle vengerait sa senseï de ce qui lui avait été infligé.

Les Spadassins se firent rapidement une place au sein de l’oasis, leur installation montrant clairement la rigueur militaire qui les dirigeait. Il s’agissait de professionnels de la guerre et non de simples pillards comme l’étaient les hommes du voleur de lune.
Ce dernier fut d’ailleurs un peu plus compliqué à installer en raison de son imposante tente. *Et il faut forcément qu’il s’installe au cœur de l’oasis ? En bordure ça n’allait pas à môssieur.*
2 autres personnes encore vinrent les rejoindre, Leolio et Sae qui revenaient de leur mission. Ils en avaient mis le temps tous les 2, c’en était même à se demander s’ils ne s’étaient pas volontairement perdus dans une autre oasis.

Tout ce beau monde réuni, les commandants se réunirent sous la tente du voleur de lune, comme ça elle ne lui servirait pas uniquement d’appartements mais aurait une réelle utilité pour eux tous puisqu’elle allait visiblement devenir la tente de commandement. Etrangement la Kirienne était également invitée à prendre part au conseil de guerre, mais c’était peut-être parce qu’elle était diplomate qu’on lui avait proposé d’assister à tout cela.
Miyu, ou l’un de ses clones, vint alors à la rencontre de Mangetsu et de la petite fille afin de poursuivre l’entraînement de la jeune Sunite. En passant à proximité d’un groupe de Spadassins, la jeune fille se dit qu’elle aurait préféré aller avec eux, ils avaient probablement quantité d’histoires sur le clan à lui conter, après tout elle n’aurait probablement pas à participer de manière active à la reprise de Suna. *Non, ce ne serait pas raisonnable, Sabaku m’attend.*

De retour au niveau de leur espace d’entraînement, le clone dit à Mangetsu qu’elles allaient commencer par réviser ce sur quoi elle avait travaillé la veille. Ainsi toutes 2 se mirent à enchaîner les passes d’arme, chacune attaquant à son tour et non sans une certaine fierté, Mangetsu constata qu’elle s’en tirait plutôt bien, sauf pour ce qui en était de toucher la chunin mais au moins lorsque c’était à elle de se défendre, elle y parvenait de plus en plus facilement.
Puis au bout de quelques minutes, le clone stoppa l’exercice et lui expliqua ce qui allait se passer ensuite pendant que la jeune fille se désaltérait.
Elle allait devoir combattre Miyu et la toucher en moins de 15 minutes, ce qui arrêterait l’exercice. Par contre le fait d’être elle-même touchée n’interromprait pas l’assaut.

Se mettant en garde, la jeune fille se prépara au combat, déglutissant avec difficulté. Ce qui allait suivre n’aurait probablement rien d’agréable mais c’était probablement nécessaire pour apprendre à manier sa l’âme.
Sans crier gare le clone attaqua et Mangetsu n’eut que le temps de parer mais certainement pas de contre-attaquer et avant même d’avoir compris ce qui lui arrivait, elle sentit une brûlure cuisante au niveau de la cuisse, signe qu’elle avait été touchée par la branche qui servait d’arme au clone.

Au bout d’un quart d’heure, la jeune fille n’avait pas fait mouche la moindre fois, en revanche elle s’était fait toucher un nombre incalculable de fois. En fait elle avait rapidement arrêté de compter pour se concentrer entièrement sur l’exercice mais même là elle s’empêtrait entre les défenses et les attaques. Elle n’arrivait pas à synchroniser les 2. Ce serait certainement plus facile avec sa seconde l’âme, mais il était encore bien trop tôt pour ça. En plus, fourbe qu’elle était, Miyu ne se limitait pas aux attaques à l’épée et Mangetsu se retrouva à terre à un moment, tête la première dans le sable, suite à un croche-pied de la chunin.

Puis au bout de ce qui avait semblé une éternité à la jeune fille, la chunin interrompit le combat et laissa à son élève du temps pour boire et se reposer. Puis, trop rapidement au goût de Mangetsu, elle lui intima l’ordre de se remettre en garde.
*J’vais mourir… Sont trop long ses assauts.*
Pourtant il y eut du progrès cette fois-ci. En dépit de débuts difficiles, la jeune fille commençait à s’habituer au rythme imposé par la chunin et au bout de quelques minutes elle arrivait plus facilement à enchaîner les attaques et les défenses, sans aucun résultat probant, malheureusement. Mais elle était contente, car sa professeur lui souriait ce qui signifiait qu’elle progressait normalement.

La jeune fille était particulièrement fière d’un blocage qu’elle avait placé au niveau de son épaule avant de tourner sur elle-même pour attaquer Miyu, mais ça n’avait pas dû être assez rapide puisque la chunin avait eu le temps d’esquiver. Au moins n’était-elle pas retombée à cause d’un croche-pied, non pas que Miyu n’ait pas réessayé mais Mangetsu était parvenue à rester debout en gardant bien son poids sur la jambe arrière, de sorte que celle qui avait été fauchée s’était contentée de se lever et profitant de l’impulsion donnée, la jeune fille avait reposé son pied juste à côté de celui de la chunin pour elle aussi attaquer mais à l’épée cette fois. Elle n’osait pas frapper la chunin à main nue, du moins pour le moment mais peut-être cela changerait-il par la suite.

Vint une nouvelle pause, que Mangetsu accueillit avec soulagement, l’exercice étant toujours aussi fatigant, puis il fallut, une fois encore, se remettre en garde pour combattre le clone. Heureusement c’était normalement la dernière fois. A présent qu’elle avait pris ses repères, alterner les phases d’attaque et de défense lui semblait bien plus aisé mais réussir à faire mouche était visiblement encore hors de sa portée à voir comme la chunin parvenait encore et toujours à esquiver ou parer. Parfois ça se jouait vraiment à peu de chose mais ça n’était jamais suffisant pour que la jeune fille touche son professeur.

Des passes, elles en avaient enchaînées des dizaines et un rythme semblait s’être à présent instauré entre-elles mais Mangetsu était bien décidée à le briser. Peut-être ne toucherait-elle finalement pas Miyu au terme de ce dernier assaut mais au moins aurait-elle donné tout ce qu’elle avait pour.
Finalement au terme d’une dizaine de minutes, Mangetsu para une attaque de Miyu sur son côté gauche et s’abaissant la jeune fille pivota sur son talon droit afin de venir toucher la chunin au flanc avec le tranchant de sa l’âme. C’est qu’elle commençait à être couverte de bleus à force de prendre des coups, alors elle n’aurait aucune pitié.

Vers la fin de l’après-midi on les réunit tous, exception faite des valeureux Spadassins et des troupes du voleur de lune, ceux-ci prenant trop de place pour être réunis autour du grand tapis où Miyu avait disposé une carte de Suna. Au bout de quelques instants, la jeune femme prit la parole, désignant successivement différents points sur la carte à l’aide d’une baguette de bois. *Misère, elle va encore me taper dessus.*
Première surprise à l’énoncé du plan, les genin auraient un rôle à jouer dans la reprise de Suna. Ils allaient risquer gros car l’ennemi serait d’un niveau probablement égal ou même supérieur à celui de Miyu mais mis à part ça, ça ressemblait au plan qu’avait proposé Mangetsu, ce qui gonfla de fierté la jeune fille. Cela montrait que ses idées n’étaient pas stupides et que les notions de stratégie que lui avait inculquées Hi, son père, n’avaient pas servi à rien.

*Le centre de transmission pour les chunin et donc Mangetsu et Miyu iront au quartier général des Renraku… heeeeeeein, qu’est-ce que je viens faire là-dedans moi ? J’veux pas mourir.* Ça c’était la seconde surprise. Visiblement Miyu tenait à l’inclure dans l’assaut visant à reprendre le village. Etait-ce parce qu’elle avait fait une bêtise sans le savoir et que la chunin souhaitait se débarrasser d’elle ? En plus il allait falloir se lever très tôt, ce qui ne ravissait pas du tout la jeune fille.
Puis comme si c’était la chose la plus normale à faire après avoir annoncé à une jolie jeune fille innocente qu’elle allait mourir, Miyu se mit à préparer le repas.
Même si Mangetsu avait l’appétit légèrement coupé suite à l’annonce de sa mort prochaine, car elle était certaine que ça n’irait pas demain, elle se força à manger. Elle ne voulait pas que ses gargouillements alertent leurs ennemis. Il ne s’agissait tout de même pas de se suicider.

Comme pour venir la soulager, la petite vint à Mangetsu et s’installa comme la veille sur ses genoux. Chez plus méfiant qu’elle, un tel manège aurait pu passer pour suspect mais elle, elle l’accueillit avec un sourire, heureuse de ce contact. Elle se demanda alors ce que ferait la petite le lendemain, peut-être qu’il serait possible d’échanger sa place avec la personne qui serait chargée de la garder pendant l’assaut.
Puis on les convia à dormir un peu avant l’épreuve du lendemain mais étrangement Mangetsu n’avait pas sommeil. Le stress s’était totalement emparé d’elle et ce n’est que lorsqu’elle tomba d’épuisement qu’elle cessa de se retourner sans cesse dans sa couverture. L’instant suivant, c’est en tout cas ce qu’il lui sembla, Miyu vint lui secouer l’épaule pour la réveiller.
« Ah non, pas le verre d’eau ! » S’exclama la jeune fille en se protégeant le visage. Rien ne vint, la chunin ne devait pas être d’humeur joueuse ce matin. Une chance.

A l’aide de quelques sceaux la jeune femme fit apparaître son invocation, celle qui avait porté Mangetsu lorsque celle-ci était inconsciente après s’être pris un carreau d’arbalète. C’était donc la première fois qu’elle la voyait et elle fut très impressionnée par cette grande bestiole. Elle eut tout d’abord un mouvement de recul mais la taupe ne semblant pas agressive à son égard Mangetsu finit par s’approcher pour monter sur celle-ci. Une fois bien installée dans son dos, la petite se trouvant à ses côtés, l’étudiante n’eut plus qu’à attendre que leur armée se mette en marche. Une armée bien curieuse d’ailleurs. Puis la longue colonne de combattants se mit en marche sous le regard de la lune. Certains ne la reverraient probablement jamais et la Kukan espérait ne pas faire partie de ceux-là.
« Vous êtes vraiment certaine qu’on doit venir la petite et moi ? » Demanda-t-elle à Miyu.
Mangetsu Kukan chounin de Suna
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Soi Fon
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Re: Attente à l'oasis

Message par Soi Fon »

Le lendemain, Soi Fon fut réveillée par un boucan de tous les diables. Il s’agissait de Miyu qui venait de faire lever ses élèves à sa façon. *On ne dirait vraiment pas un camp de résistants se préparant à livrer bataille contre un village ninja.* L’impression que tout ceci lui donnait était plutôt celle d’un camp de vacances.
La jeune femme resta encore quelques instants à roupiller, étant donné qu’elle n’était pas sous l’autorité de Miyu, puis se faisant violence elle se leva quand même, non sans s’être longuement étirée et baillant à s’en décrocher la mâchoire.

Une fois debout, elle alla prendre de quoi petit-déjeuner et s’éloigna un peu afin de retrouver son invocation qui, comme elle le lui avait demandé, avait monté la garde. Là, elle remercia la créature et la renvoya chez elle en lui souhaitant un bon retour. D’accord, elle lui avait également donné une tartine même s’il avait eu tout le loisir de chasser tout en surveillant.
Après cela, la chunin s’installa dans un coin, à l’ombre, son épée une nouvelle fois plantée dans le sol pour lui servir de dossier. Les derniers invités étaient censés arriver aujourd’hui selon les dires de Miyu donc autant les attendre. Certes elle aurait également pu s’entraîner un peu mais en vérité elle préférait préserver ses forces pour les combats à venir.

Finalement les deux armées finirent par arriver, chacune précédée d’un nuage de poussière assez impressionnant, conséquence du grand nombre de personnes en déplacement. En les voyant arriver, Soi Fon s’était levée, se demandant s’il s’agissait de sympathisants des putschistes qui avaient fini par les localiser, on se demande comment au vu de la vigilance et des mesures de sécurité prises par chacun. Son épée étant très bien là où elle était la jeune femme l’y laissa.

Puis au bout de quelques minutes, lorsque le nuage ne fut plus simplement à l’horizon, Soi Fon commença à distinguer vaguement ce qui approchait, des Hommes en armure. Puisque personne ne s’inquiétait, elle en conclut qu’il n’y avait rien à craindre des nouveaux venus, ou alors que les Sunites étaient trop à la masse pour réagir, cette seconde possibilité étant presque immédiatement écartée. Si elle ne l’avait pas été tout de suite, c’était parce qu’on ne pouvait pas les qualifier de paranoïaques quant à leur situation et aux dangers qu’ils couraient. Tout se passait dans l’insouciance la plus totale. *Si c’est pas magnifique tout ça…*

Le temps que la première armée arrive, une seconde avait fait son apparition. *Bon, soit deux armées se déplaçant à une vitesse inconnue, où vont-elles se rencontrer… en plein sur l’oasis ? Toujours aucun signe de panique, c’est que ça doit être normal. Ça va nous en faire des alliés sur le coup.*
En vérité la jeune femme était plutôt contente de l’arrivée de ces troupes supplémentaires, sachant qu’elles ne seraient pas de trop pour reprendre le village étant donné que jusqu’à maintenant ils étaient vraiment légers en terme d’effectifs.

Lorsque les deux groupes furent arrivés, il fallut encore les installer, ce dont ne se préoccupa pas Soi Fon. Son rôle n’était pas de tenir l’accueil de l’oasis, à moins qu’il ne s’agisse d’accueillir à coup d’épée, ça à la rigueur elle voulait bien. En fait elle ne se préoccupa pas le moins du monde des Spadassins ou des Quarante Voleurs. Elle était contente de les savoir avec eux mais ça s’arrêtait là. Par contre elle aurait bien aimé en savoir un peu plus sur ces deux armées histoire de savoir à quoi elle devait s’en tenir avec eux. Quel était leur intérêt dans la reprise de Suna ?

Agissaient-ils pour l’argent, ou bien faisaient-ils cela par pure bonté d’âme, ce dont doutait très fortement la jeune femme. Non ceux qui les aideraient seraient soit là pour l’argent ou une quelconque richesse, soit pour libérer le village de Suna pour une raison morale ou affective. Oui, Mizaki faisait un peu tache dans le raisonnement puisqu’il ne correspondait à aucun des deux critères mais c’était un peu un cas à part, lui. Encore qu’il était là pour une raison affective en quelque sorte mais c’était un peu compliqué. Soi Fon de son côté appartenait à la seconde catégorie puisqu’elle souhaitait libérer le village pour venir en aide aux réfugiés Kiriens et à ses alliés du pays du vent.

Une fois les deux armées installées, les commandants se réunirent sous la tente du Philosophe et Soi Fon se jognit à eux. Elle se fichait bien que ça plaise ou non, elle était diplomate et représentait donc le peuple Kirien en l’absence de Kenji. Une absence peut-être définitive bien qu’elle n’y croyait pas le moins du monde. D’une façon ou d’un autre il reviendrait, elle en était certaine.
Leolio et Sae les avaient également rejoints peu après l’arrivée des deux armées, ce qui était sûrement une bonne chose puisqu’ils étaient tous deux junin, bien que Soi Fon ne les avaient jamais vus en action ni l’un ni l’autre mais ils étaient plus puissants qu’elle, ça c’était certain.

Sous la tente différents plans furent abordés, chacun proposant ses idées et après plusieurs heures de débats ils finirent par tomber plus ou moins d’accord sur la façon de procéder. Soi Fon n’aurait pas forcément procédé exactement ainsi mais le résultat final lui convenait dans les grandes largeurs aussi n’insista-t-elle pas.
Une fois qu’ils eurent quitté la tente, Miyu fit réunir tout le monde et expliqua le plan aux Sunites et à Mizaki tandis que le Philosophe, son second et le chef des Spadassins allaient en faire de même avec leurs troupes.
Cela fait la femme à l’oiseau alla s’occuper de préparer le repas. *On passe du plan de bataille au cours de cuisine… ouais après tout pourquoi pas, on ne va pas non plus se laisser mourir de faim.*

La jeune femme mangea sans se forcer puis alla se coucher de bonne heure, le lever étant prévu pour trois heure du matin. Comme toutes ses dernières nuits elle rêva de batailles. Ces rêves n’avaient pas encore vraiment de signification pour elle mais elle finirait par en comprendre le sens, c’était juste une question de sens, elle en avait la certitude.
Quelques heures plus tard, elle se leva, fraîche et dispose pour partir en guerre. Elle ajusta son matériel sur elle, prenant le temps dont elle avait besoin pour ça. De toute façon les autres n’étaient pas prêts. C’est alors que Miyu et Musashi firent tous deux appel à leurs invocations et si pour celle de la chunin cela passa très bien, le gigantesque serpent de Musashi gêna bien plus Soi Fon qui portait ces bestioles en horreur. Elle resta même un temps figée en attendant que le serpent se soit suffisamment éloigné. Puis elle partit à la suite du groupe, gardant malgré tout ses distances avec la créature.
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Aoshi Tsukyo
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Re: Attente à l'oasis

Message par Aoshi Tsukyo »

Depuis que tout le monde était rentré, Aoshi était resté à son poste à surveiller plus ou moins le désert. Le genin ne voulait pas parler avec son arc. Elle était trop bizarre et trop dangereuse pour pouvoir discuter librement et normalement. Le Tsukyo avait le sentiment d’être grignoté à chaque fois qu’il communiquait avec elle. C’était vraiment désagréable. La forme invoqué de son arc le vidait de son chakra trop rapidement et lui laissait de sales brûlures sur le bras. Des lignes sanguinolentes s’enroulaient autour de sa main gauche jusqu’à la moitié de son avant-bras.
Un jour ou l’autre, il faudrait bien qu’il réutilise cette technique et qu’il reparle avec son arc. Le moment n’était pas encore venu pour avoir une réelle relation avec elle, il ne se sentait pas assez fort. Il avait peur d’elle.

"Salut Aoshi ..."
L’adolescent se retourna et vit Mizaki derrière lui. Il avait reconnu la voix du chounin, mais il ne comprenait pas pourquoi il était venu le voir.
"Bonjour !..."

Il voulait aller chasser ? C’était sûrement pour ramener à manger et non pas pour se détendre. Peu importe, c’était un bon moyen de mieux connaître le Taro.
"Ho... Bien sûr !"
"Qu'est ce qu'on peut trouver par là et à cette heure ci comme gibier tu penses ?"
"On est aux alentours d'une oasis, la faune est plus importante qu'aux milieux des dunes. On pourra trouver facilement des oryx, des gazelles, quelques oiseaux, et comme prédateurs, des guépards si on a de la chance, ou des chacals."
"On peut utiliser notre chakra pour chasser ou bien il y a des recommandations particulières à ce niveau la ?? Je ne manie pas spécialement bien les armes et je n'ai pas d'arc en plus de cela ..."
"Non, il n'y a pas vraiment de recommandations là dessus, tant que ça ne charcute pas trop le gibier... J'aime bien chasser dans utiliser mon chakra, je trouve ça plus naturel, et ça permet de laisser une chance à l'animal. Et puis, on prend toujours plus de plaisir à accomplir une tache difficilement !
Ca ne gène vraiment pas que tu n'ai pas d'arc, tant que tu as un kunais et un peu de précision. La chasse, c'est surtout approcher la proie. Après, on improvise souvent !
Le mieux est de s'éloigner du campement, et après, on cherchera des empreintes dans le sable."


Aoshi se leva, prit l’arc et marcha vers l’extérieur de l’oasis. Le groupe faisait beaucoup trop de bruits et effrayait les animaux.
"Est ce que tu peux me raconter ce qu'il s'est passé précisément à Suna ?? La Mayoi n'a pas jugé nécessaire de nous en informer précisément, on sait juste qu'on doit aider Leolio à passer sur le siège de Kage ..."

Aoshi eut un gros coup de blues. Il repensait à tout ce qu’il lui était arrivé. Mais le plus grave, c’était les dernières paroles de Mizaki. La Mayoi était alliée à Léolio et voulait le faire devenir Kage pour mieux le manipuler et contrôler Suna ? Le plan était tordu mais probable.
"Il y a eu un coup d'état. Une famille qui n'aimait pas la politique de l'ancien Kage a fait assassiner tous les membres du conseil qui s'opposaient à eux... Le Kazekage a été tué.
Officiellement, c'est Léolio et les kiriens qui ont essayé de prendre le pouvoir, on est donc considéré comme des terroristes.
Les Renraku, le clan de la chounin à l'oiseau, et ma famille suivent plus ou moins le nouveau gouvernement..."


Mizaki essaya de reprendre la parole, mais Aoshi l’interrompit, il venait de repérer des traces de pas, et puis parler de ça n’était pas ce qui l’enchantait le plus. La simple idée de devoir affronter sa famille le refroidissait. Tout ce qu’il voulait, c’était rentrer à Suna et en finir avec cet incident.

Ils suivirent la trace pendant quelques minutes en courant. Aoshi était attentif à tout ce qui se passait autour de lui. Il fit un signe pour demander à son coéquipier de ralentir. Le troupeau de gazelles n’était plus très loin, et si elles les entendaient, alors elles partiraient en courant. Comme on pouvait s’y attendre d’un shinobi du niveau de Mizaki, il était parfaitement silencieux et professionnel. Lorsqu’elles furent en vue, Mizaki demanda l’autorisation d’attaquer. Aoshi l’autorisa, mais ne se douta pas de ce qui allait arriver. Le chounin composa quelques signes, et fit sortir des pieux du sable, qui transpercèrent proprement les cinq pauvres gazelles.
Aoshi fut surpris. Il se releva, se gratta l’arrière du crane, et soupira. Ce n’était pas vraiment comme cela qu’on chassait. Le Tsukyo préférait courir pendant des heures après un troupeau pour ne finalement tirer que sur un seul animal. Mizaki venait de violer tout ses principes sur le respect de la nature, mais visiblement, Aoshi ne l’avait pas trop prévenu sur sa conception de la chasse. Le chounin était plus venu pour trouver à manger plutôt que pour se détendre et entendre un cours d’écologie. Ce n’était pas blâmable, en temps de guerre, il fallait mettre un peu de côté ses convictions…
"Désolé ..."

Le Sunite fut encore plus surpris de ces excuses venant de quelqu’un qu’il voyait sans réelle compassion apparente. Les deux ninjas chargèrent les animaux morts, Aoshi en laissant un volontairement au milieu du désert pour nourrir les autres animaux et que ce charnier ne reste pas inutile.

"Tu vas donc affronter ton clan si j'ai bien compris. Ce sont des archers comme toi ? Et si c'est le cas alors je suppose qu'ils seront disposés aux murailles, donc prêts à nous accueillir. Dis moi, que comptes-tu faire une fois qu'ils seront face à toi ?"

Visiblement, Mizaki aimait remettre ce sujet sur la table. En plus, il était tellement froid que c’était dur d’aborder ces sujets avec lui. De toutes façons, Aoshi savait que ce genre de questions allaient revenir, si bien qu’il répondit rapidement.
"Oui, ils défendent les murailles. Aux dernières nouvelles, ils protègent Suna des dangers venant de l'extérieur, sans se soucier de ce qui se passe derrière eux.
Je pense demander à Léolio, l'autorisation de les rencontrer avant, afin de les mettre de notre côté. Je sais pas si ça va marcher, mais ça vaut le coup d'essayer.
Par contre, s'ils apprennent que la Mayoi est du côté des rebelles et qu'elle a des vues sur Suna, ils ne nous laisseront sûrement pas passer..."


La dernière phrase était volontairement tintée de sarcasmes. La Mayoi allait rentrer à Suna si l’attaque réussissait, et ça ne plaisait pas à Aoshi.

"Je comprends ... La Mayoi n'est pas la bienvenue ici je m'en rends compte, je comprends mieux pourquoi Leolio n'a pas jugé nécessaire de vous informer qu'il avait fait appel à eux et que ça fait déjà quelques temps qu'il fricote d'une manière une d'une autre avec eux. Tu n'es pas le seul à vouloir parler avec Leolio, pour tout te dire j'aurai aimé m'entretenir au sujet de la Mayoi avec lui, mais il n'est pas là et j'ai peur qu'il ne se montre pas avant le début des conflits, je pense que tu n'auras pas l'occasion de pouvoir parler avec ton clan avant d'être aux prises avec eux, si c'est bien là le rôle qui t'es confié, ce qui m'étonnerait d'ailleurs ... S'ils t'envoient te battre contre ton propre clan ils savent que tu auras de la retenue, ils t'enverront sûrement sur un autre front pour que tu n'aies pas à te retrouver face à ta famille, à la fois pour toi, mais également pour assurer le succès de la mission."
Mizaki se tut, contemplant sans doute l’abattement naissant du Sunite. Il reprit un peu plus tard.
"Je ne fais que supposer, même si j'ai parlé avec les deux gradés qui semblent diriger votre camp tout à l'heure je ne connais pas précisément le plan d'attaque, ils attendent des ordres de Leolio qui est apparemment sur le terrain pour voir les forces déployées de l'autre coté, mais je pense qu'ils sera dans leur logique d'engager la mission ainsi pour toi, et c'est ce qui me semble être le plus logique aussi, tu n'auras pas l'occasion de parler avec ton clan avant, n'espère pas trop de ce coté là et pense à la mission, plus vite elle sera terminée, plus vite tu retrouveras ton clan de ton coté."

Aoshi sourit en coin, comme pour marquer l’ironie de la situation, et rigoler de la trop grande franchise de son interlocuteur. Franc et froid. Au moins, maintenant, le genin n’avait plus d’illusions. Au fond de lui, il était triste. Il aurait préféré rester à Suna pour éviter que sa famille ne soit blessée, ou que l’attaque rate à cause des Tsukyo…

"Je comprend pourquoi Léolio n'a pas précisé que la Mayoi était associé à tout cela, mais je ne comprend pas pourquoi tu l'as rejoint toi aussi... La Mayoi a pris Kiri, et a pourchassé ses ressortissants jusqu'ici. Et elle a attaqué Suna et en a détruit l'Académie."
Petite pause, comme pour marquer ses propos.
"Si on reprend le village, rien ne sera plus comme avant. Il va y avoir une épuration massive.
Léolio a demandé l'aide de tous plein de groupes illicites et ils vont tous demander des parts dans le nouveau gouvernement. La Mayoi en premier. On fait entrer le loup dans la bergerie... J'ai pas envie que Suna ne devienne une des marionnette d'une organisation."

"Je n'accepte pas ce qu'a fait la Mayoi à ceux de Kiri, mais ils ont renversé un gouvernement qui selon moi à fait bien pire en créant les iles de rassemblement de parias, forçant également des gens à aller vivre dans ces endroits lorsqu'ils n'étaient pas suffisamment "dignes" selon eux, je suis né sur une de ces iles ... Ce système de ghetto la Mayoi ne l'a pas reproduit, les gens dans leur exil au moins n'ont pas été parqués.
En plus de cela ils soutiennent Leolio qui visiblement fait plus ou moins parti de leurs troupes, donc est ce franchement un mal pour Suna s'ils soutiennent celui que vous soutenez tous aujourd'hui ? Si Leolio a sollicité leur aide à mon avis ce n'est pas par hasard, ce n'est pas un crétin, c'est bien parce qu'il doit se dire que sa vision de Suna ne doit pas différer tant que ça de celle de la Mayoi ...
Qui plus est, votre ancien Kazekage m'a causé par mal de torts par le passer en acceptant un cessé le feu avec Konoha, je lui en ai toujours voulu sans pour autant forcément le détester.
Et surtout, la Mayoi en ce moment veille sur Xuan ... J'attends de la revoir avant de prendre des conclusions trop hâtives sur ce groupe, s'ils ne m'ont pas menti alors je ne vois pas en quoi ils n'auraient pas de ma confiance ..."

Mizaki baissa légèrement la tête avant de reprendre, l’air un peu songeur.
"Je comprends ta crainte de voir Suna aux mains d'une organisation, mais si Leolio l'accepte et même la solicite c'est bien qu'il y a une raison, c'est pour cela que comme je te disais tout a l'heure j'aurai aimé m'entretenir avec lui, voir à quel point il est impliqué dans la Mayoi et surtout dans leurs idées ... Tu le suivais bien sans savoir qu'il était de connivence avec la Mayoi, en quoi a-t-il changé aujourd'hui que tu le sais ? La seule chose que je peux te dire est de continuer à faire confiance à Leolio, comme tu fais depuis ce coup d'état, si ta vision est la même que Leolio, et qu'elle correspond en plus de ça à celle de la Mayoi, alors pourquoi la repousser ... S'ils me donnent une raison de ne plus le suivre alors je cesserai de le faire, mais aujourd'hui aucune raison ne me permet de prendre une décision pareille..."

Mizaki était vraiment un être apatride. Sa seule attache c’était une autre désertrice, Xuan. Il ne suivait que les gens qui avaient les mêmes principes que lui, et la Mayoi et lui semblaient avoir une vision commune du monde. Pour Aoshi, c’était inacceptable que Suna ne perde son indépendance, c’était inacceptable qu’il entre dans une organisation qui avait voulu déstabiliser Suna. Mais pourtant…
"Je suis un garde des remparts. Mon but est de protéger Suna de tous dangers venant de l'extérieur.
Le nouveau gouvernement ne présente pour l'instant aucune menace pour le village. Au contraire, il est entrain de créer un état fort. Cependant, les méthodes sont en désaccord avec mon honneur, et cela, je ne peux l'accepter. C'est pourquoi je m'opposerai à eux comme je le pourrai, indifféremment de la survie de Suna.
Après ça, je reviendrai aux côtés de mon clan et oublierait tous les conflits d'honneur, et je me consacrerai à mon unique mission : protéger le village.
Si la Mayoi, les Spadassins, ou qui que soit d'autre menace ne serait qu'une seule seconde le désert, alors la riposte des Tsukyo sera impitoyable."

Sa famille. Il était beaucoup plus attaché à sa famille qu’à Suna. Sa famille servait et protégeait le village du sable, alors il en faisait de même, alors que rien ne l’empêchait de faire autrement. Il venait d’énoncer clairement son nindo pour la première fois.
La discussion était restée trop longtemps sérieuse pour Aoshi. Il retrouva son sourire et dit simplement pour en finir :
"Bon, on ferait mieux de porter ça au campement avant que les mouches ne s'attaquent au gibier !"

Un changement radical d’attitude, c’était ce qu’il savait faire le mieux. Mizaki suivit son point de vue et retourna au campement.

Aoshi aida à découper la viande et alla se reposer dans sa tente. Il avait vraiment le spleen. Il ne s’était jamais senti aussi loin de sa famille. Une tristesse si profonde et rien n’arrivait à la combler, pas même la musique. Il était calme, mais triste.
Allongé sur le dos à même le sol, il serra son arc dans ses bras et soupira. "Wakajini…" Si belle et si dangereuse.
"Invoque moi et tu oublieras tes problèmes…"

Aoshi sourit et envoya une impulsion de chakra dans l’arme. L’arc changea de forme, les lignes noires suivant les sillions déjà creusés lors des précédentes invocations, labourant et brûlant ses chairs. Le Tsukyo n’y fit pas attention. Il fut plongé dans une état de béatitude, oubliant la souffrance et sa tristesse. Il était bien. Calme, détendu. Il sentait Wakajini au près de lui. Sa sombre présence lui semblait tellement bienveillante.

Son bras le picotait. Il pencha la tête pour voir ce qui se passait, et vit les marques noires près de son coude. Il sourit et ricanna bêtement et dit à voix haute.
"T’es vraiment fourbe Wakajini…"

Il stoppa l’invocation, posa l’arc sur son lit et regarda les nouvelles brûlures. Les plus anciennes s’étaient aggravées et saignaient légèrement. Les marques noires avaient déchiré sa peau partout où elles étaient passées. Aoshi grommela, et se fit un pansement de fortune avec des bandages, et sortit de la tente pour aller manger.

L’ambiance était détendue. L’attaque allait être demain, et pourtant personne ne semblait s’en inquiéter. Aoshi aurait à affronter réellement sa famille et ça ne l’enchantait pas du tout. Néanmoins, il ne voulait pas plomber l’ambiance, si bien qu’il se mit à sourire et qu’il mangea joyeusement. Il évita soigneusement l’alcool, car il savait qu’avec la gueule de bois, il tirait beaucoup plus mal.

Une petite fille s’assit sur ses genoux. Aoshi toussa en la regardant. Qui c’était ? qu’est-ce qu’elle faisait là ? C’était un camp militaire, ou tout du moins essayait de l’être, et une petite fille se baladait librement. Vu les réactions des deux Kukans et de Miyu, ils avaient dû la trouver en mission et là ramener, ou alors, c’était tous les trois des pédophiles en puissance, qui sautaient sur la première gamine venue. Le Tsukyo la regarda, pensa à ses pauvres genoux, et finit par lui tendre à manger. "Mange, sinon tu vas finir toute faible et squelettique… C’est pas bon pour survivre au milieu du désert."
L’acte avait l’air désintéressé, mais ce n’était pas le cas. Aoshi la trouvait vraiment trop chou et attendrissante, et fut presque déçu quand elle s’en alla vers une autre personne.

Aoshi alla se coucher rapidement après le repas. Il voulait être en forme pour le lendemain.

Le réveil fut… violent. La Renraku réveilla tout le campement avec les bizarreries qui lui étaient habituelles. Le genin se leva, mangea rapidement, et reprit son poste à la surveillance du désert. Il n’était pas vraiment attentif à la tâche, il voulait juste s’isoler et essayer de comprendre ce qui se passait avec son arme. Elle essayait de le posséder en diminuant sa sensibilité à la douleur. Il n’avait plus conscience de ses limites quand il invoquait son arc. C’était dangereux.

Le désert était bruyant. Un vrombissement métallique s’élevait petit à petit. Aoshi se leva et fit le tour du campement pour voir son origine. Il n’eut pas longtemps à chercher. Deux cent hommes en armes venaient d’arriver. Quelques dizaine de minutes plus tard, ce fut les hommes du philosophe. Les renforts arrivaient, l’attaque allait être imminente.

En fin d’après-midi, les gradés appelèrent tout le monde et expliquèrent le plan d’attaque. La sentence tomba, Aoshi allait être à la tête d’une équipe de genin avec un objectif relativement important. Il soupira.

L’aube ne se levait même pas quand l’armée se mit en marche. Aoshi était anxieux, mais essayait de ne pas y faire attention.
Aoshi Tsukyo genin super fort et trèèès mignon de Suna

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Musashi Juuin au rat crevé sur le crane
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Shiyu Kûkan
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Re: Attente à l'oasis

Message par Shiyu Kûkan »

Après la soirée où tout s'était passé sans encombre, le Kûkan avait facilement trouvé le sommeil, la bataille qui se dessinerait demain ne l'en privant pas. Après tout, il rentrait chez lui.
Mais contrairement à cette nuit paisible, le réveil fut dur. Miyu se faisait apparemment une obligation de réveiller ses élèves de façon presque sadique.
Après le verre d'eau et la rencontre bruyante entre la poêle et la louche, ils eurent droit à la phrase magique qui dans un autre langage, chez des personnes attentionnées et aimables auraient put vouloir dire : "on se réveille, le soleil s'est levé et je vous ais préparé le petit déjeuner"
Eux eurent droit à :
« Debout bande de larves le soleil s'est levé et le petit déjeuner est servi ! »

Et oui, décidément on ne changerait pas la chuunin. Le plus bizarre c'est qu'après la frustration du réveil, Shiyu appréciait presque la méthode employée. Sa mentor était si libre et joyeuse qu'il ne pouvait que l'envier.
"Ben on dirait que vous tenez la forme senseï" dit-il d'une voix encore pâteuse.

Se levant ensuite, il s'habilla rapidement, saisissant son épée et cherchant sa cape … qu'il ne trouva pas.
*Ah oui, j'avais oublié qu'on a joué à en faire des serviettes de tables*
Oubliant donc ce détail en rangeant dans un coin de sa tête le fait de penser à en trouver une nouvelle, il s'assit non loin de sa mentor pour le petit déjeuner, sa lame posée à ses côtés.

Une heure plus tard alors qu'il sortait à peine de la tente, il put observer un spectacle qu'il n'oublierait pas de si tôt. Deux troupes se dessinaient à l'horizon. L'une formée d'hommes et de femmes en armure complète, leur cape flottant derrière eux, mais plus important toutes et tous portaient une lame. Plus qu'il ne le vit, le Kûkan le ressentit.
Les Spadassins. ILS étaient des prédateurs parfaits. ILS étaient l'incarnation de la force du clan Kûkan. Qui serait assez fou pour oser LEUR barrer la route.
Se souciant à peine de la troupe du voleur de Lune, il était quasiment pétrifié par le tableau que formait les Spadassins. Ces hommes et ces femmes dégageaient une telle aura de puissance que le chevalier avait peine à en détacher les yeux. Le rendu était si harmonieux, aussi terrifiant que fascinant. Un peu comme le vide dans lequel sa mentor aimait tellement se jeter, ILS étaient impressionnant.
Faisant de son mieux pour les aider à s'installer, le Kûkan dut cependant les laisser lorsque Kuroki lui rappela qu'ils avaient un entrainement sur le feu.

Le suivant il le laissa chasser les voleurs de la Lune en comprenant le pourquoi de cette action, puis il l'écouta sans mot dire. Assimilant ce que le vieil homme raconter comme par exemple le fait de baisser la concentration de chakra sous le pied qui aller vers l'avant, il se mit à l'exercice.
Il avait prix confiance depuis la veille, aussi dégaina t'il sa lame. Autant commencer tout de suite à s'entrainer en tenant l'épée, ce ne serait que du temps de gagner. Pour ce qui était de l'inconvénient mineur du "si je tombe ça risque de piquer", ben la meilleure solution était encore de ne pas tomber.
L'arme à la main, il réveilla la mélodie en lui, anima ce souffle comme des braises auxquelles on redonne vie.
S'accordant à ce rythme, il s'élança en avant. La formation des plaques fut plus aisée que la veille, ainsi il ne s'était pas trompé, il comprenait la technique, ne manquait plus que l'expérience.
Courant en ligne droite il manqua toutefois à plusieurs reprise de "traverser" l'une des plaques et de s'affaler dans le sable, mais finalement tout se passa plutôt bien.
Ce n'est que pour le retour que l'astuce de son ainé lui revint à l'esprit, diminuer le chakra du pied en avant. Il s'était tellement concentré sur les étapes de la veille qu'il avait complètement oublié ce nouveau point qu'on lui avait pourtant dit une minute plus tôt. Cette technique lui demandait encore bien trop de concentration, l'utiliser en combat serait une galère.
Aussi sur ce retour il appliqua la consigne. Ce qui corsa encore l'exercice. Adapter la dose de chakra était difficile, il fallait à chaque pas analysé la vitesse, la hauteur, etc. Et maintenant il rajoutait ça, dur.
Pourtant il sentait bien que ce point était essentiel, car lorsqu'il réussit à l'appliquer à peu près correctement, il ne put qu'admettre qu'il allait bien plus vite, ce qui était quand même un des objectifs. Voler c'est bien, voler vite pour pas se faire percer la caouane c'est mieux.
C'est ainsi qu'il termina sa course plus ou moins chaotique mais où il avait évitait la chute, c'était déjà ça.

Car déjà se dessinait l'exercice suivant, qui se résumait à suivre un parcours en zigzag. Les étapes qui ponctuaient l'entrainement accrochèrent un sourire à ses lèvres. Il était déjà passé par ces étapes lorsqu'il avait apprit le kinobori en escaladant les murailles de Suna. Il le referait bientôt mais ce serait malheureusement bien différent.
Toujours est-il que les étapes se répétaient, et lui, allait il répéter ses erreurs d'autrefois ? Surement.

Après s'être préparé au parcours en visualisant les mouvements de chakra qu'il devrait faire pour garder son équilibre dans les virages il se mit à courir. D'abord en ligne droite sur quelques pas qui ne posèrent aucun souci, puis le premier virage se montra.
Prenant la boucle il créa une plateforme comme toutes les autres … et glissa dessus. Il n'avait pas loupé la matérialisation de sa plaque, mais son pied avait dérapé. Si bien qu'il s'écroula dans le sable. L'instinct de survie lui permit d'écarter son bras qui tenait l'épée le plus loin de son corps pour éviter de se trancher avec.

Se relevant et crachant le sable qu'il venait d'avaler, il se demandait quand même bien pourquoi il avait glissé comme ça.
Levant la tête pour fixer les nuages, il aperçut un oiseau, peut être un aigle, ou pas. Il n'avait jamais réussi à reconnaître ces piafs. Toujours est-il que le volatile venait de prendre un virage, sans doute après avoir repéré une proie. Tiltant devant cette image il poussa un léger juron avant de se remettre face au parcours.
Tenant toujours son épée à la main, il s'élança à nouveau, et le virage se dessina comme la fois précédente. Se mettant à tourner il modifia la création de la plaque. Pas dans le fond non, mais plutôt dans la forme.
Comme l'oiseau qu'il avait observé, il inclina la plaqua vers l'intérieur de la boucle. Ainsi il put garder son équilibre sans trop de problème. Du moins pas de problème venant réellement du virage, mais il avait de plus en plus de choses qu'il devait analyser, calculer, adapter, appliquer.
Si bien que sa course se fit de plus en plus chaotique alors que ses appuis étaient de moins en moins fiables. Il ne parvint pas à la fin du parcours, il n'avait pas passé la moitié de celui-ci que son pied foula le sable.

C'était toujours ce même problème d'expérience, le Kûkan en était certain. Cette technique n'était pas de celle que l'on pouvait appliquer dès qu'on en avait percé le mystère, il fallait du temps. Et de la sueur.
Mais le chevalier n'avait pas ce temps, et toute la rigueur qu'il devait déployer pour assurer sa technique commençait déjà à l'échauffer. Beaucoup dise que la patience vient avec l'âge, pourtant c'était tout le contraire avec notre genin. Il allait maitriser ce jutsu vite fait bien fait, il voulait être en mesure de l'utiliser durant l'attaque, pouvoir courir dans les airs est toujours utile à qui veut pénétrer une forteresse.

Retournant au départ de l'exercice sans un mot pour son instructeur il embrasa les forces en lui, il voulait des appuis fiables et sûrs, et il les aurait. Sa lame toujours en main il la plaça contre son front comme son ainé l'avait fait la veille, un peu comme un rituel.
*Déployons nos ailes, volons ensemble*
Puis tranchant l'air face à lui il s'élança en avant, la course était plus stable que les précédentes. Le premier virage passa, le second aussi. Tout se passait aussi bien que possible, mais entre tous ses calculs sur le bon dosage une remarque qui décidément ne voulait pas entrer lui revint pour la seconde fois.
"diminue fortement la dose sur le pied qui va aller de l'avant"
Poussant un nouveau juron il faillit se rétamer, déconcentré par cette nouvelle pensée. Se reprenant il franchit le troisième virage tant bien que mal, puis décida de mettre en application le point qu'il avait oublié.
Apportant cette touche supplémentaire il se sentit gagner en vitesse. Toutefois il faillit ne pas réussir à passer la quatrième courbe. Trop de chose sur lesquelles réfléchir. Le genin n'était pas le dernier des crétins, mais il fallait mettre trop de chose nouvelles en application, et en même temps.
Il ne parcourra jamais le cinquième virage, finissant par courir sur le sable emporté par son élan.

S'écartant un peu du parcours il s'adressa au vieil homme avec un sourire et une voix chargés d'ironie.
"Je vais essayer une méthode du Malin, je n'en ai pas pour longtemps"

Se tenant bien droit il se détendit, son épée tenu à l'horizontale face à lui. La garde posée sur une main et la lame posée sur l'autre, un peu comme s'il allait la remettre à une personne lors d'une cérémonie.
Inspirant par le nez et expirant par la bouche, il ferma les yeux.
Là des paroles résonnèrent dans son esprit, des paroles qui s'étaient ancrées en lui, des paroles qui avaient été prononcées il y avait maintenant un certain temps.
" visualise tous les ordres que je vais te dicter"
Il prit une inspiration.
" ne fais attention ni à moi ni au reste du monde extérieur "
Expirant il avait déjà oublié le monde, plongé à l'intérieur de lui-même, suivant son guide.
" tu te focalise désormais sur ton toi intérieur... on commence ! "
Totalement détendu, un sourire se dessina sur ses lèvres alors même que ses poumons se remplissaient à nouveau.
" l'épée symbolise la chakra du corps … le fourreau incarne le chakra de l'esprit "
Son ventre se raplatit tandis que ses poumons se vidaient. Dans son esprit les deux entités étaient apparus sans difficulté, il ne comptait plus les fois où il avait imagé son chakra ainsi depuis ce jour lointain.
" l'épée et le fourreau tournent "
Ce jour lointain, aussi lointain que ces mots qui lui parvenaient comme si quelqu'un les prononçaient véritablement à son oreille.
" La lame se positionne au dessus du fourreau et commence à le rattraper , ils forment un tourbillon puissant "
Une voix qui aurait pu être celle du vent elle-même tant elle lui paraissait agréable à ce moment.
" Enfin , la lame rentre dans le fourreau avec le bruit caractéristique que tu connais si bien . Les deux objets n'en forment plus qu'un , les deux énergies n'en forment plus qu'une ... "
Dans son esprit, le tourbillon ne s'arrêtait plus de gagner en vitesse et en grandeur. Les deux entités se mêlèrent pour en former une nouvelle. Les deux mélodies fusionnèrent, pour en donner une plus belle encore.
" Tous deux , ensembles , unis , tu vas les faire descendre de plus en plus , lentement , calmement "
Obéissant il fit descendre cette force qui dansait. Tranquillement, délicatement.
" tes pieds sont le moule l'image est le métal liquide qui descend le long d'une rainure"
Le maelstrom se calma comme pour se liquéfier, s'uniformisant sans toutefois stopper sa danse folle. Comme s'il avait trouvé l'équilibre.
" le métal en fusion rentre dans le moule et prend sa forme ... "
Il sentit les plaques se former presqu'inconsciemment sous ses pieds, écartant légèrement le sable.
" ne te déconcentre pas "
Son sourire s'élargi, il n'en avait pas l'intention. Les deux plaques étaient maintenant totalement présentes sous ses pieds, fiable et sûr. Il l'aurait voulu qu'il n'aurait pas réussit à en tomber.
" tu vas lentement ouvrir les yeux ... doucement ... voila "
S'exécutant, le chevalier rouvrit les paupières pour fixer l'étendu de sable, son regard s'ancra loin devant lui.

Sans un mot mais avec toujours ce sourire aux lèvres il retourna à l'exercice, face au parcours.
S'élançant il eut bien moins de difficulté à créer les plaques. Le premier virage passa sans problème, laissant immédiatement place au second sur lequel il donna un coup de boost en allégeant la dose de chakra sur le pied avant. La courbe passa sans problème majeur. Les plaques semblaient vouloir tenir bon. Si bien que les troisièmes, quatrièmes et cinquièmes virages se retrouvèrent rapidement derrière lui, même si sa démarche restait assez semblable à celle du Tsukyo lors du soir à l'Abattoir.
Toutefois il parvint cette fois ci au bout de l'exercice. Arrêtant son jutsu, il termina son parcours en courant sur le sable. D'ailleurs fouler ce sol lui paraissait étrange tout d'un coup. On s'habituait si rapidement à se libérer de certaine chose qui paraissait immuable.

Kuroki voulut directement enchainer sur une nouvelle étape. Soit il voulait le tuer, soit il voulait justement éviter qu'il soit tué lors de la bataille qui était maintenant toute proche. Au choix.
Sortant sa gourde il en but plusieurs gorgées. Cette technique était épuisante, plus mentalement que physiquement d'ailleurs. Adapter et accorder tant de choses étaient compliqué. Un peu comme si on venait de lui apprendre chacune des lettres de l'alphabet et qu'on lui demander tout de suite d'écrire un roman. Impossible me direz vous ? Pourtant il n'y a que toucher son nez avec sa langue qui est impossible comme dirait l'autre (et oui, désolé mais j'adore cette phrase :lol:).
C'est pourquoi sans se plaindre le chevalier se mit rapidement au nouvel exercice.

Et là ça commençait vraiment à devenir drôle. Il allait devoir se "frayer un chemin" au milieu des branches. Cette simulation de pseudo combat lui plaisait, car elle annonçait le début de la fin de l'apprentissage. Le moment où plutôt que d'apprendre les bases on se met à en apprendre les aboutissements. Se battre était l'un d'eux. Défier le ciel en était un autre.
Se mettant face au parcours, il s'élança à nouveau. Facilement il trancha la première branche tandis qu'il courrait en ligne droite, puis il frappa avec force alors qu'il exécutait son virage … et là, c'est le drame.
Comme importé par le poids de sa lame alors qu'il prenait un virage avec une stabilité discutable, il partit vers l'avant, emporté par l'élan de sa frappe. S'affalant dans le sable dont une position assez comique, c'est-à-dire l'épée et les bras tendu vers l'avant, et la tête bien dans le sable. On aurait pu croire que quelqu'un venait d'essayer de lui voler son épée et qu'il y était resté accroché tant bien que mal.
Restant un instant comme ça, espérant peut être sortir d'un mauvais rêve, il dut bien admettre que c'était la réalité. D'ailleurs le sable qu'il venait d'avaler n'avait pas l'air imaginaire.
Du coup il se releva en crachant tout le sable qu'il n'avait pas avalé. Décidément cette technique lui en voulait, pas possible autrement.
Il fallait qu'il adapte aussi la dose de chakra en fonction de ses mouvements sur la plaque. Un peu il faut adapter sa position si on veut se battre sur une plaque de verglas. Le problème c'est que pour un Sunite, s'imaginer sur une plaque de verglas était … assez dur.
*Faudrait que j'aille faire un tour du côté de Yuki un jour, je pourrais peut être même essayer le ski*

Mais ce n'était pas à l'ordre du jour.
Se replaçant sur la piste il se remit à courir à une bonne dizaine de centimètres du sol. Il fut bien obligé de remarquer que désormais "voler" ainsi n'était pu une difficulté infranchissable. C'était le fait de cumuler les difficultés qui le faisait échouer, mais qui il l'espérait le faisait aussi progresser.
Se plaçant pour la énième fois devant ce parcours qui n'en terminait pas de se compliquer, il s'élança.
La partie droite ne posa aucun problème notoire. A la première boucle il compensa son accroche aux plaques au moment où il frappa, compensant ainsi la force d'inertie qui l'avait fait chuter la dernière fois. Toutefois il dut lutter pour garder l'équilibre. Pour la seconde branche il frappa donc mollement et ne parvint pas à la trancher. Mais ça lui permit de retrouver une partie de son équilibre et de pouvoir continuer.
Ne voulant pas une nouvelle fois laisser intact l'obstacle qui se dresser devant lui, il frappa cette fois durement. La branche ne fit pas long feu, mais la course du Kûkan non plus. Tout équilibre disparut il tenta quand même de se rattraper en formant des plaques sous ses pieds qui ne firent que le désorienter encore plus. Plantant son épée dans le sable il put s'y raccrocher, évitant la chute.

Sans un mot il se replaça face au parcours. Il savait qu'il n'y avait rien à dire, il n'y avait qu'à réessayer.
Et là il repartit, le scénario se répétant, l'équilibre s'envolant à chaque frappe trop brusque. Il fallait harmoniser le tout, trouver le parfait dosage où tout serait optimum. Le problème était que ce dosage n'était jamais le même.
Il devait trouver l'équilibre entre l'inertie et l'accroche de ses "semelles". Mais c'était bien compliqué.

Alors qu'il finissait encore sa course sur le sable, il prit un temps de réflexion. Il y avait deux moyens d'affronter un problème : le résoudre, ou le contourner.
Qui connaissait un peu le chevalier savait qu'il allait choisir la troisième solution, celle qui unissait les deux.

S'élançant une nouvelle fois il abattit la première branche, tout comme la deuxième qui se trouvait dans le virage. Perdant momentanément son équilibre il ne se sentait pas de trancher la troisième. S'il le faisait il allait échouer, comme toutes les fois précédentes.
Du coup plutôt que de trancher l'obstacle, le Kûkan fit un tonneau improbable. La gravité n'avait de toute façon plus d'emprise sur lui, il pouvait prendre appui dans toutes les directions, chaque parcelle d'air était un surface potentielle à partir de laquelle il pouvait se propulser. Autant dire qu'une fois cela en tête, contourner la branche n'avait rien de bien sorcier.
Toutefois l'exercice était aussi difficile que fantastique, car on perdait rapidement toutes notions de repères. Il parvint tant bien que mal à rester à une dizaine de centimètre du sol et poursuivit son exercice, son équilibre partiellement retrouvé.

Mais ce n'était pas suffisant. Il ne réussissait toujours pas à atteindre la fin du parcours. Aussi multiplia-t-il les essais. Pour enfin réussir. Il passait tantôt au dessus des branches, parfois il les tranchait purement et simplement. Il dut même une fois, alors qu'il dérapait, prendre appui sur ses mains auxquelles il créa une plaque comme la veille. Faisant un simulacre de roue qui montrait bien que la gym n'était pas son truc.
Toujours est il qu'à peine il réussit l'exercice que Kuroki apparemment au moins aussi dur que sa mentor passa à la suite : le combat aérien.

Le truc c'était que se battre ainsi dans les airs n'était vraiment utile que contre un autre Kûkan qui maitriser le Tenmure. Mais bon, ça lui permettait de travailler plus encore son équilibre dans les airs, car à chaque parade il devrait prendre en compte la force qui le frappait pour rester sur ses plaques.
Mais qu'à cela ne tienne, les deux Kûkan se mirent à marcher sur l'air et à se battre ainsi. Les premières passes expulsèrent vite le jeune genin dans le sable, le moins qu'on puisse dire était que le vieil homme n'était pas rouillé.
Puis il parvenait petit à petit à rester dans les airs alors que le métal s'entrechoquait. Les passes passant, il réussissait même à placer quelques coups que son ainé parait ou esquivait sans mal.
Et alors que lui-même prenait confiance dans les airs, il s'autorisait quelques acrobaties pour esquiver les frappes de son instructeur. D'autres tours lui permettaient d'attaquer avec plus de conviction.

Les deux hommes représentant de deux générations différentes de leur clan dansaient dans les airs.
Tournoyant l'un autour de l'autre. Leurs lames se mêlaient aussi à ce ballet aérien et dessinaient de larges courbes dans le ciel.

Alors que ce faisait déjà un moment qu'il tournait ainsi, le Kûkan bondit dans les airs, s'élevant à plusieurs mètres alors que son corps s'inclinait pour se diriger comme une flèche vers sa "cible".
Une voix hystérique lui revint en tête tandis qu'il imitait l'attaque qu'il avait subit autrefois.
"La projection-aérienne-de-la grenouille-furax !"
S'appuyant sur les deux plaques qui venaient d'apparaître sous ses pieds, il se propulsa vers Kuroki, sa lame sur le côté, prête à frapper. Il savait bien que son adversaire était bien plus fort que lui, il savait aussi que quoi qu'il fasse il ne le toucherait pas, du coup autant jouer le jeu.
Alors qu'il plongeait vers son adversaire, une partie de son chakra passa de sa paume à sa lame. Emplissant celle-ci d'une énergie qui se ferait une joie de montrer au vieil homme ce qu'il savait faire.
Alors qu'il était maintenant tout près de lui, il frappa en arc de cercle tout en libérant son Zantetsu.
Il aurait fait tout ce qu'il pouvait pour tenter une nouvelle fois de faire mentir les probabilités qui jouaient en sa défaveur.


En fin d'après midi, le plan d'attaque fut annoncé. Shiyu serait dans l'équipe menait par Aoshi. Et si ce point ne le gênait pas, ce fut le contraire quand il se rendit compte qu'il était à nouveau avec Lee et Hakurei.
*Ils ont failli faire capoter la dernière mission, mais pourquoi pas. Aller, laissons les foutre en l'air la reprise de Suna*
Il ne fallait pas être devin pour voir que cette décision n'était pas pour plaire au Kûkan. Mais que pouvait-il y faire ?

S'éloignant un peu du groupe il se dirigea vers les gardes du Philosophe. Il avait aperçut deux hommes qui semblaient être les ravitailleurs en armes et autres. Et il avait justement besoin d'acheter certaines choses.


Alors qu'il s'éloignait du "marchand" on put voir qu'il portait une nouvelle cape et qu'il tenait une côte de maille dans ses bras.
Il avait hésité entre la côte de maille, l'armure, ou rien du tout. Le dernier point ne lui plaisait pas trop car après avoir était transformé en hérisson lors de sa dernière rencontre il avait bien envie de porter un minimum de protection. Il délaissa finalement l'armure car même si elle offrait une protection maximale, il n'avait pas non plus envie de sacrifier autant de liberté à cause du poids de la dite armure. La côte lui avait paru le juste milieu, de toute façon il serait rapidement fixé sur son efficacité.


Puis après un repas calme, il alla s'endormir afin d'être aussi en forme que possible pour le lendemain.
A l'aube on vint le sortir du lit. Et sans un mot il s'habilla, prenant bien soin de placer sa côte neuve sous ses habits de ninja, il sangla son épée dans son dos, puis accrocha la cape. Il était prêt, comme tous les autres.
A partir de là l'armée se mit en marche. Grimpant pour la première fois sur l'invocation de Musashi, il dut retenir une grimace. Les serpents ne l'avaient jamais attiré, et s'il n'en avait pas vraiment peur non plus, en voir un spécimen de cette taille avait de quoi choquer. Mais il voulait garder toutes ses forces pour la bataille qui ne manquerait pas d'arriver.
Après tout il n'était que genin, et pas depuis bien longtemps, c'était bien tôt pour mener une guerre. Un regard vers Mangetsu lui dit que finalement certain était encore dans des positions pires que la sienne. Mais l'étudiant resterait avec Miyu, et il savait qu'avec une telle protectrice bien peu de chose en mal pouvait lui arriver.
Shiyu, chevalier du Chaos, membre du clan Kûkan

Pour faire la gueule il nous faut utiliser 65 muscles, contre seulement 10 pour un sourire. Pourquoi vous surmener?
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