La résistance se met en mouvement

[Leolio Mimura]

Déjà une semaine qu'il avait tenu ce fameux discours devant sa maigre troupe de soldats. S'ils gagnaient cette bataille, nul doute que dans les livres d'histoire on parlerait de ce formidable moment où, Leolio fit parler sa verve légendaire (HRP : quand vous pensez qu'en changeant une lettre je peux faire une blague sensationnelle... HRP). L'appel de Leolio avait été entendu, Suna outragé ! Suna brisé ! Suna martyrisé ! mais Suna libéré !... enfin l'espérait-il (HRP : merci au général de Gaulle pour m'avoir autorisé à le plagier HRP)

Une semaine que Leolio était resté plus ou moins isolé sous sa tente. Il avait mis une semaine pour enfin retrouver toutes les sensations de son corps. Maintenant, il pouvait bouger librement, se battre serait peut être encore un problème mais s'il le devait il ne serait pas inoffensif, c'était déjà une bonne chose en soi. Pendant cette semaine de récupération, Léo avait imaginé de nombreux plans différents, de nombreux lieux où ils pouvaient monter un quartier général, tel un jeu d'échec il jouait sans cesse des parties où il avançait ses tours pour mettre échec et mat, où le cavalier sautait devant la muraille des pions pour se mettre en position et forcer les défenses ennemis. Cependant, de nombreuses données lui manquaient, notamment les forces de l'adversaire, mais également les siennes. Il devait prendre maintenant une décision, il opta pour s'éloigner et monter un quartier général à la frontière ouest de Suna qu'il savait moins garder. Il irait l'annoncer à Musashi et ils partiraient d'ici deux ou trois jours.

Alors qu'il avait pris sa décision, on entra dans sa tente sans prévenir. Qui pouvait avoir l'audace de faire cela? La voix qui se fit entendre lui donna la réponse à cette question. Sae était de retour, déjà de retour??!! Un peu trop rapide aux yeux du jûnin, soit les nouvelles étaient bonnes soit elles étaient excessivement mauvaises et il n'y avait aucune trace d'une résistance à Suna.

"Bonjour Leolio, comment te remettais-tu de ta blessure?"
"Bien, je te remercie de t'en soucier. Tu rentres bien vite. Quelles sont les nouvelles?"
"En l'occurrence bonnes et mauvaises. Il existe bien une résistance à Suna. Je n'ai même pas eu besoin de la chercher, elle envoie des informations dans tous les autres pays ninjas pour obtenir des subventions et pour rallier des ninjas à leurs causes. Les pays étrangers ne prennent pas en compte leurs demandes, pour l'instant ils se placent dans les bonnes grâces de Suna. Même Konoha fait tout pour bien s'entendre avec le nouveau gouvernement. Ce qui n'est pas si surprenant que ça. J'ai donc remonter la filière de ces appels et je me suis assuré de la véracité des informations. Il s'avère que parmi les résistants, il y a un ninja de Kiri qui maîtrise une technique ninja lui permettant de contacter toute personne dont il a déjà senti le chakra. Une technique intéressante si tu veux mon avis.
Bref, il a pris contact avec moi, on s'était certainement croisé à Suna, et il m'a donné toutes les informations nécessaires et il m'a dit que le chef de la résistance était un patron d'un bar, il ne m'a pas donné d'autres informations sur cet homme de peur de le démasquer. En faisant marcher quelques contacts, il semble que tout ce qu'il m'a dit est véridique mais nous ne pouvons pas en être certaine à 100%.
Autre chose, il m'a également dit qu'un haut conseiller de Kiri, un certain Hitachi, était en prison et allait être jugé sous le motif qu'il serait l'un des leaders de la tentative de coup d'état. Quant à Ren, j'ai retransmis l'information que tu m'as donné mais je n'ai toujours aucune nouvelle.
Quoiqu'il en soit, il me recontacte dans 2 heures. Je lui dis quoi?"

Leolio réfléchit quelques instants et il expliqua la marche à suivre.
"... On est bien d'accord Sae. Tu lui explique ça et n'oublie pas d'être à l'heure. Une erreur dans le timing et on va à notre perte. Va déjà te mettre en position et profite du temps restant pour reprendre des forces. C'est à notre tour d'avancer nos pièces."

Sae hocha la tête, approuvant par la même les choix de Leolio, elle se retourna puis quitta la tente avant de quitter le camp pour se rendre là où elle devait aller. Leolio soupira... Il se leva et demanda à Musashi de le rejoindre.

Le jounin, qui avait suivi du coin de l'oeil Sae en train de quitter la tente de Leolio, vit son sempai lui faire signe d'approcher. Après cette semaine d'attente il allait recevoir ses ordres, et certainement également ceux pour ses genin.

Il s'approcha rapidement de Leolio et se tint droit devant lui.

"Je suppose que nos ordres de missions sont prêts ..." lança un Musashi qui semblait inviter son supérieur à donner les ordres.

"Effectivement. Cette mission vous l'avez plus ou moins désiré mais je ne te cache pas que ça ressemble un peu à une mission casse-pipe. Mais bon, nous sommes obligés de passer par là. Fais venir tes genins, ça évitera que je me répète."

"Faire venir mes genin ? Je peux leur répéter simplement les ordres les concernant, est ce bien prudent qu'ils soient mis au courant également des ordres concernant ma partie de la mission ?"

"Normalement je serai de ton avis, mais en ces circonstances nous n'avons pas de temps à perdre en explication. J'explique à tout le monde la mission et lorsque l'on se mettra en mouvement je te préciserai les petits détails de ta mission. Mais comme tu as besoin de connaître tous les évènements qui nous allons devoir jouer avant, autant les dires à tout le monde d'un coup. De plus, il serait temps tout de même que tu arrêtes de les considérer comme des enfants, ce sont des ninjas comme toi et moi qui sont conscients des risques qu'ils encourent"

"Je comprends ... Je les fais venir de suite".

Musashi pour gagner du temps utilisa une technique de genjutsu, une sorte de Kanren (voir shop ) mais a sens unique et pour plusieurs personnes a la fois, qui permet de communiquer directement avec chacun en leur parlant dans leur propre tête. "Rejoignez moi à coté de la tente de Leolio, il est temps pour vous de recevoir les ordres directement de lui."

Quelques minutes plus tard, les genin firent leur appartition aux cotés de Leolio et Musashi, les explications pouvaient commencer ...

Leolio allait devoir se relancer dans un discours, un discours qui comme les précédents rentrerait dans les annales. Le premier acte allait se jouer et il se devait d'être encourageant vis à vis de ses troupes.

"Je viens d'avoir des nouvelles de Sae, elle a réussi à prendre contact avec la résistance à Suna. Enfin c'est plutôt la résistance qui a pris contact avec elle, il semblerait qu'un ninja de Kiri possède une technique lui permettant de contacter et de discuter avec toutes personnes dont il a déjà senti le chakra et ça à une distance énorme. Il ne semble pas connaître mon chakra et ça restera comme ça jusqu'à l'aboutissement de la mission que je vais vous confier.

Vous allez devoir rentrer dans Suna, et on fait ça ce soir. Sae s'arrange pour donner le lieu de rendez-vous. Nous devons être devant Suna à 23h, la nuit sera notre alliée. A cette heure, nous nous séparerons, vous irez tous côté ouest pendant que j'irai devant la porte principale. A 23h20 précise, je vais créer une diversion. A 23h30 vous profiterez de la diversion pour vous dirigez à toute vitesse vers la muraille à l'endroit qui sera indiqué par une longue traînée de peinture blanche. La résistance profitera de quelques travaux pour faire tomber de la peinture à cet endroit. Veuillez bien à trouver le point avant la diversion.

Donc à 23h30, vous allez en bas de cette marque sans vous souciez de ce qui se passe autour. Là les résistants vous prendront en charge.
Ceci constitue le premier acte. Une fois que vous serez dans Suna, Mushasi se chargera d'unifiez notre mouvement avec la résistance qui semble être menée par un barman et non par un ninja. Si tu les juges digne de confiance, donne leur cette radio, ça sera plus simple pour se contacter. Pendant ce temps, les genins seront assignés à une autre mission : ceux faisant parti d'un clan, et il me semble que c'est le cas de quasiment tout le monde, devront prendre contact avec ces derniers. Nous devons savoir de quel côté ils sont.

A 4h30, vous retournerez au QG de la résistance, vous avez donc 5 heures pour accomplir votre mission auprès de votre clan. Les résistants vous évacueront en dehors de Suna. Vous viendrez me rejoindre au point de rendez-vous B, qui se trouve ici sur cette carte.
Je récapitule vos objectifs : rentrez dans Suna en profitant de la diversion, Musashi prendra contact avec la résistance et s'ils sont fiables leur donner une radio. Pour vous, prendre contact avec les clans pour connaître leur position, revenir au point B. Le timing sera capital donc munissez vous tous d'une montre réglée sur le même horaire que la mienne.
Allez préparer vos sacs nous partons de suite."

Alors que les genins partaient pour préparer leurs affaires, Leolio attrapa le bras de Musashi.
"Attends deux secondes. Tu as une mission particulière à mener. Je ne pouvais le dire devant les genins car cette mission ne peut pas être découverte. Hitachi, l'un des leader de Kiri, celui qu'on avait été sauvé, a été jeté en prison et est dans l'attente d'un procès. Si les putschistes découvrent qu'on le cherche il sera condamné à mort, cependant nous avons besoin de lui. Essaye de le sortir de sa cellule et de le ramener avec nous. Si ceci est impossible ce qui me semble fort probable, tu dois par tous les moyens obtenir quelque chose de lui, quelque chose qui nous nomme comme légitime aux yeux des kiriens. Je ne sais pas ce que ça peut être, une lettre de sa part, un endroit où sont quelques kiriens, un pendentif... Bref, à toi de trouver. Cette mission est capitale.
Je te donne une autre mission, si à 4h30, il manque des genins vous partez quand même et nous nous rejoignons au point C qui se trouve là sur la carte, tu en profites pour dire à la résistance de changer de place leur QG. Nous ne pouvons nous permettre de prendre un risque. Est ce que ça te convient?"

Musashi acquiesça simplement de la tête, pour lui tout semblait bon et était prêt à exécuter les ordres de Leolio sans rechigner, maintenant que le Kazekage était mort c'était à lui qu'il obéirait aveuglément.
Le jounin alla alors rejoindre ses élèves, attendant que chacun d'entre eux se prépare pour partir en mission.






[HRP :

A tous les genin, voici le post de départ en mission

Comme vous pouvez constater entre le moment de l'installation et le moment où cela arrive il s'écoule une semaine, donc dans votre post (qui fera suite a celui ci ) il vous sera demandé de rp aussi cette attente d'une semaine sans que Musashi ne vous entraine (il attend les ordres de Leolio, pensant que la mission aurait eu lieu dès le premier soir comme il vous l'avait annoncé, mais en fait qu'il en était rien vu que Sae n'était toujours pas de retour ).
Donc vous pouvez faire ce que vous voulez, mais ne vous lancez pas dans une nouvelle technique, je n'y répondrai pas (vous pouvez simplement paufiner certaines choses, comme par exemple Aoshi peut continuer a tirer a l'arc pour parfaire sa technique personnelle, Mai et Shiyu peuvent continuer a communiquer avec leur épée ou s'amuser a découper des arbres et des rochers pour leur nouvelle technique qui a été acquise, etc ... ).

Pour ces trois là justement, vous avez aussi un autre post a faire qui est celui de la fin de votre entrainement précédent avec les instructions qui vous ont été données, ce qui veut dire que vous avez deux posts a faire : celui de votre entrainement dans l'autre topic, mais également le post ici même qui fait suite aux ordres de mission de Leolio (donc votre semaine d'attente, le moment où Musashi vous appelle par la pensée, vos réactions face a l'ordre de mission, l'idée qu'il va falloir aller repérer si vos propres clans puissent être alliés au putschistes, etc ...).
Pour les autres vous n'avez que ce dernier post a faire, il est important parce qu'il détermine qui j'amène en mission (ceux qui n'auront pas posté d'ici la sans m'avoir prévenu par mp au préalable je considère qu'ils ne viennent pas ).


En cas de problème me mp (la c'est Mu qui parle ), je ne serai plus la a partir de vendredi midi jusqu'au dimanche 8 juin inclus, au mieux je ferai quelques petits sauts sur le forum pour voir si j'ai des mp et répondre a vos éventuelles questions, mais ca se limitera a ca . Le 9 juin on démarre la mission a proprement parlé .


Donc vous avez les échéances et ce que vous devez faire, a vous de jouer pendant ces 10 jours où je ne suis pas la pour vous surveiller .


Bon rp a vous ]

[Sawada Hakurei]

Une semaine. Terriblement long n'est-ce pas, lorsque l'on sait qu'en à peine quelques secondes, parfois, une vie entière peut basculer. Des pensées qui se succèdent vite, l'une après l'autre, sans que l'on ne puisse rien y comprendre, qui ne s'explique pas, pendant 168 heures, à vous rendre fou. Surtout lorsque vous n'y êtes pas habitué. Une semaine à ne rien faire d'autre qu'être assis dans le désert et attendre que quelque chose se passe. Manger, dormir, attendre. Il regardait les autres de loin, sans se mêler à eux, et le regard que l'on pouvait prendre souvent pour de la répugnance parfois ressemblait plus à de la crainte – conséquence de ses quelques expériences passées. Ce monde n'était pas fait pour lui. Oh, il n'en éprouvait aucun regret, même si l'on pouvait se plaire à le penser ou à l'espérer. Non. Il le haïssait et n'avait pas envie de s'en mêler. Ces gens-là...ils ne le méritaient pas. Pourqoi voudrait-il du monde si le monde ne voulait pas de lui ? Non, il avait hâte. Enfin d'abord il voulait rentrer à la maison. Mais Musashi lui avait dit non. Et le Maître avait dit d'obéir aux ordres. Alors il n'était pas rentré. Il s'était contenté de tourner les talons et de s'asseoir plus loin. En fait, il était pas si classe que ça. Son masque, ouais. Ses serpents, ouais. Mais pas lui. Au fond, il était comme tous les autres sacs. Comme la folle et son piaf. Le piaf était classe, pas la folle. D'ailleurs ils avaient disparu. Enfin, Hakurei les avait oubliés. Hors de la vue, hors de l'esprit, comme on dit.

Il y avait tout de même un petit quelque chose qu'il n'avait pas oublié. Oh, un détail insignifiant tout à fait banal – et à vrai dire lui-même ne s'en souvenait pas trop. Il ne se souvenait plus du quand ni du comment, ni même qu'il y avait eu un quelque chose pour expliquer ceci – et c'est pourquoi il était en proie à quelque chose qu'il ne pouvait expliquer. Quelque chose qui s'installa en lui après les deux premiers jours, qu'il avait passés à ne strictement rien faire d'autre que caresser son lapin mort et jouer avec. Malheureusement pour lui, l'odeur avait vite été insoutenable. Alors il avait soupiré, c'était normal puisqu'on ne l'avait pas laissé chercher de matériel au village. Il l'avait enterré sous une dune et n'en avait plus parlé. D'ailleurs il n'avait pas parlé du tout. Pas même pour se vanter ou se mettre en avant – sauf peut-être aux repas pour dire que telle ou telle chose était mal cuisinée, et finir par se préparer ses repas lui-même – sans partager car les profanes ne peuvent manger la nourriture des dieux.

Il ne revendiquait pas l'asociabilité et était toujours prèt à converser avec ceux qui venaient lui adresser la parole – malheureusement son don pour la conversation étant limité à des reproches ou des remarques désobligeantes vis à vis des sacs de sang, il ne faisait jamais ceci bien longtemps. Mais ce n'est pas ceci qui va nous amener à la suite de ce récit qui en fait découle du paragraphe précédent. De cette chose qu'il n'avait pas oublié et qui faisait que quelque chose le mettait dans une sorte d'état second, vers le milieu du troisième jour, lorsque son inactivité avait commencé à peser trop lourd sur le jeune homme – qui malgré ce que l'on peut en penser restait quelqu'un de très sensible. Il ne faisait rien, lui qui avait l'habitude de se lever tôt pour faire le ménage. Il était très maniaque lorsqu'il s'agissait de se laver et voilà tout.

Il était tout seul – et le Maître lui manquait. Il voulait le revoir, il voulait rentrer. Il ne voulait plus rester ici. Seul. Il se sentait seul en dépit du monde qui l'entourait et n'aimait pas cela. Il ne s'en rendait pas compte bien sûr, et nommait ceci ennui, parce que son état était trop compliqué pour son esprit. Il était persuadé de s'ennuyer et par conséquent se montrait désagréable avec tout le monde. Mais ce qu'il ignorait lui-même, c'était qu'il se sentait seul. Et pas réellement non plus parce que le Maître lui manquait. Ce qu'Hakurei pense n'est pas toujours un reflet de la réalité, comme ici par exemple. Si le Maître avait quelque chose à y voir là-dedans, c'était lui qui avait lem auvais rôle.

Parce qu'il avait toujours privé Hakurei de ce qui lui manquait à présent. Des amis, de la famille, des gens à aimer, des gens pour l'aimer. Il avait dressé l'enfant à ne s'attirer l'affection de personne - chose partiellement réussie - et à ne s'attacher à personne exceptée lui-même – chose tout à fait réussie. A ne pas se poser de questions. Jusque là, tout avait parfaitement fonctionné. Seulement, jusque là, les conditions de vie avaient été différentes. Il n'était jamais sorti de la maison. Il avait toujours eu le Maître à ses côtés, et pour seul ordre de le satisfaire. Ici, il devait se plier à ceux de gens qu'il ne connaissait pas, et q'il n'appréciait pas. Et un état d'âme étrange avait envahi sa personne. Il était seul. Et bien qu'il se suffît à lui-même, il n'aimait pas ça. Ca grouillait de Sacs, et le Maître n'était pas là. Un instinct primaire en lui le poussait à aller vers eux – mais il le réprouvait. Il restait assis sourcils froncés, à se dire qu'il n'avait aucune raison de se sentir triste – et se demander pourquoi fut sans doute la première question qu'Hakurei se posa de toute sa vie.

La chose était évidente, au plus profond de lui-même, le calin de Miyu l'avait marqué – mais il était déjà sorti de sa mémoire. Son âme seule s'en souvenait. Il en gardait juste qu'ici, personne ne s'occupait de lui. Voilà pourquoi il n'était pas content. Parce que les Sacs ici étaient indignes du Dieu qu'il était. Il ne voulait pas rester ici.. mais il ne désobéirait pas aux ordres du Maître. Sinon il ne pourrait jamais enfin connaître ce monde meilleur qui était fait pour lui, dont on lui avait tant parlé. Il rêvait à ce qu'il pouvait être, entouré d'anges à son service, prêts à se plier à ses moindres caprices. Un monde où il serait entouré d'une lumière pure, où les objets matériels ne seraient plus un problème. Un monde où le bonheur est le salut des innocents. Ils ne lui connaissaient pas vraiment de nom, on appelait ça 'l'Autre Monde', et on se contentait d'imaginer. Le doute n'étant pas permis à Hakurei il lui apparaissait évident qu'il existait et la question « qu'y a-t-il vraiment ensuite » ne lui parvenait pas à l'esprit. Il ne se doutait pas que ce monde là, il le connaîtrait plus tôt qu'il l'avait prévu lui-même. Si tout fonctionnait bien. Une certaine impatience l'avait envahi. Mais il n'était pas encore prêt. D'abord il devenait fort ici. Renforcer son corps et son esprit. L'élever au rang de Dieu.

Mais il demeurait seul. Les autres n'avaient pas le droit de s'amuser quand lui-même s'ennuyait. Une semaine c'était long. Trop long. Le troisième jour un oiseau passa au-dessus d'eux dans l'autre sens, le même que celui qui avait ramené le jeune homme – mais il ne s'arrêta pas cette fois-ci. Un long soupir avait suivi ce passage. *Je m'ennuie. Je n'aime pas m'ennuyer.*
Pendant les jours restants il était resté assis à la même place, l'air fatigué, attendant des ordres qui ne venaient pas. Il avait chaud et ne se sentait vraiment pas bien, lui tant habitué à l'humidité Kirienne, et cela le faisait bouger encore moins. Ses réactions étaient lentes, incohérentes, ignorantes du monde environnant. Il avait fini par dormir le jour et rester eveillé la nuit, car elles étaient moins pénibles à supporter.

Il tressaillit soudain. Regarda autour de lui comme s'il cherchait un danger quelconque qui le menaçait. Une pensée s'était introduite dans sa tête. Une pensée étrangère... Un ordre aveugle auquel il obéit tout de même. Derrière la tente... était-ce le maître venu le voir ?

....

Non. C'était juste Musashi. Et Léolio qui leur donna des ordres auxquels Hakurei n'y comprit rien. Tout était bien trop compliqué pour lui. La seule chose qu'il en saisit était l'association des différents éléments de la mission qui les attendait : retour maison.

Le reste n'importait pas.

[Sakyuu Katsuryoku]

Une semaine…
Une semaine que, bizarrement, Kat n’avait pas passé à emmerder toute l’équipe avec son énergie débordante ou ses relations conflictuelles avec Shinshi et Hakurei…
Une semaine qu’elle avait passé plus isolée qu’autre chose, comparé à d’habitude…
Durant tout ce temps, la Genin n’avait fait que trois choses.

La première avait été de ne pas rester inactive, de s’entraîner. De la simple course autour de l’oasis jusqu’au combat contre des ennemis invisibles, en passant par un entraînement visant à enchaîner les coups de pieds le plus rapidement possible, la petite blonde avait tout fait pour ne pas s’ennuyer. En fait, s’activer lui permettait surtout de ne pas réfléchir, de ne pas penser à des choses désagréables.
Durant ses entraînement, et c’était la seconde choses, elle avait eut l’occasion d’imaginer plusieurs choses. De simples méthodes d’utilisation de ses techniques, jusqu’à la possibilité d’en créer de nouvelles elle-même. Après tout, Aoshi s’entraînait bien à la sienne propre, pourquoi pas elle ? Il fallait qu’elle pense à en parler avec Musashi, un de ces jours…

Le dernier point était le moins agréable.
Étant potentiellement la moins mature de l’équipe - et oui, elle était peut-être même pire que Chibi, par moments, c’est pour dire - et restant malgré tout ce qu’elle était, à savoir une gamine à qui on avait annoncé que le grabuge à Suna allait soit la couper de ses parents soit leurs créer des problèmes, bref, du fait de tout cela, elle s’en était trouvée affectée de nombreuses fois quand elle n’avait plus de quoi s’occuper.
Seule, isolée un peu plus loin dans l’oasis, la petite Sakyuu avait plusieurs fois fondu silencieusement en larmes durant cette longue semaine. Aucune information sur la situation de sa famille, pas le moindre contact, pas moyen de savoir si son clan - qu’elle voyait très droit et attaché à la vraie Suna - avait subit des représailles pour ne pas avoir suivit aveuglément les envahisseurs…
L’attente la rongeait. Petit à petit elle supportait de moins en moins cette situation. Et pourtant, Kat se refusait à changer d’avis. Elle se forçait à rester ferme envers elle-même, à ne pas changer d’avis.
Et elle retournait s’entraîner dés qu’elle ne supportait plus ces pensées, pour rentrer au campement sans donner d’explication pour ses yeux rouges, une fois le soir venu.

Tous donnaient l’impression d’être déterminés, engagés dans leur rôle… Elle les enviait.
Elle les enviait de tenir de cette façon sans avoir l’air de flancher comme elle, ou tout du moins d’assez bien le cacher pour qu’elle ne le remarque pas. Elle n’avait pas leur résistance à ce genre de situation, elle n’avait pas leur maturité - bien qu’elle excluait Hakurei et Shinshi de ce point, mais pour des raisons plus personnelles.
La petite blonde aurait pu aller chercher du réconfort auprès de Mai, ou à la limite d’Aoshi, mais non. Les raisons étaient diverses. Pas de fierté mal placée, mais simplement une certaine honte à l’idée de révéler ses doutes, ses peurs, aux yeux des autres. Toute l’équipe donnait cette impression de détermination alors que la sienne se lézardait de fissures qu’elle ne voulait pas leur montrer. Et s’ils perdaient toute confiance en elle ?
Situation difficile dont elle n’arrivait pas à se démêler…


Son salut vint en fin de semaine par l’appel téléphato-chakratique de Musashi, les invitant à se rassembler. Les choses bougeaient, et le remue-ménage ne faisait que du bien à Kat. L’action l’empêcherait de trop réfléchir, de trop penser à sa famille. Du moins le croyait-elle…

Le Jônin-à-moitié-mort s’était remit, et pas qu’un peu. C’était lui qui allait donner les ordres, cette fois, et non le leader de la team 7. Soit, tant pis.
Leolio se lança dans un discours dont la Sakyuu ne comprit pas la moitié, jusqu’à l’énoncée du plan. Elle et les noms des gens qu’elle ne connaissait pas… Du coup, le nom de Sae lui passait loin au dessus de la tête. Déjà qu’elle ne se rappelait pas le nom des étudiants qu’elle avait pu côtoyer une ou deux fois durant la semaine…
Bref. Le plan fut plus simple à comprendre, et heureusement pour elle. En revanche, la partie sur les clans lui ficha un coup violemment inattendu… Certes, il y avait la joie de pouvoir revoir les siens, de pouvoir retrouver ses parents qui lui manquaient… Mais il y avait aussi la crainte de ce qu’elle allait trouver…
Et si les Sakyuu avaient subit des pertes pour ne pas avoir rejoint le nouveau gouvernement ? Et si les anciens avaient décidé de lier le clan aux envahisseurs au pouvoir ? Les siens avaient-ils éclatés en un clan rebelle et un clan passé à l’ennemi ? Qu’en était-il de sa famille ?
Beaucoup de questions risquaient de la prendre aux tripes au mauvais moment… Le bon côté était probablement qu’elle aurait cinq heures pour démêler la situation et, s’il y avait besoin, tenter de la changer. Mais Katsuryoku aurait-elle la force de repartir, de tourner le dos à son clan qui voudrait sûrement la garder, si jamais leur situation ne pouvait être remise dans le bon sens ?
Elle n’en avait aucune idée, et c’était probablement ce qui l’effrayait le plus, après la possibilité que la moitié de son clan ait été exterminé en représailles d’une rébellion…

Préoccuper par tout cela, Kat fit son paquetage en même temps que le reste de la troupe. Quelque chose, au fond d’elle, la poussait maintenant à aller de l’avant et à remplir sa part des objectifs, ne serait-ce que pour le bien des siens, pour faire quelque chose pour son clan.
Était-ce cela, la détermination ?

[Aoshi Tsukyo]

L’ordre de mission aurait dû arriver dans la soirée, il n’en fut rien. Cela déconcerta Aoshi qui s’attendait à recevoir rapidement des missions pour consolider la Résistance. Après tout, si aucune mission ne fut lancée, c’était qu’il devait y avoir une bonne raison.

Les jours s’enchainèrent sans que la mission ne tombe. Sept longs jours à toujours attendre un ordre de mission qui n’arrivait jamais et sans avoir le moindre petit renseignement sur ce qu’ils allaient devoir faire, conservant le genin dans un état de tension important.

Le Tsukyo passa sa semaine à s’entrainer. Le fait de ne pas savoir en quoi allait consister la mission le gênait un peu de part sa mise à l’index Sunite. Ses journées furent simple : perfection de sa nouvelle technique personnelle, révision des jutsu appris et surtout longues séances de méditation avec l’arc. Très longues séances de médiations…

Aoshi restait de nombreuses heures assis en tailleur en haut d’un rocher ou d’une dune, l’arc posé sur les jambes. Loin du regard des autres, il essayait d’oublier ses soucis et tentait en vain de communiquer avec son arc. La méthode était simple : le Tsukyo faisait circuler du chakra entre lui et l’arc, fermait les yeux, se mettant ainsi dans une sorte de bulle. Ainsi positionné, il pouvait rester des heures à attendre un petit message de son arc.

Bien sûr, l’arc ne répondait jamais. Cependant, ce silence devait de moins en moins frustrant, et l’arc apparaissait de plus en plus comme une entité chaleureuse, et s’éloignait de l’image d’éponge à chakra misanthrope qu’Aoshi s’était faite. L’adolescent sentait que ces médiations le rapprochaient petit à petit de son arc. En plus, là où au début Aoshi se forçait à venir au près de son arc, et essayait de parler avec lui, le genin venait de plus en plus se blottir dans cette bulle pour oublier ses soucis et les douleurs causées par le chakra Futon. L’arc devait surement apprécier cette nouvelle complicité et se montrait de ce fait plus coopératif lors des entrainements.

Le nouveau statut de paria aux yeux de Suna génait un peu Aoshi. Il avait facilement offert son aide à Musashi-senseï, sans vraiment penser aux conséquences. Maintenant, des shinobis de Suna pouvaient arriver au campement à tout instant, et abattre tout le monde. De plus, le Tsukyo ne savait rien de la position qu’avait prise sa famille. Il ne doutait pas un instant qu’ils s’étaient surement opposé au nouveau pouvoir en place, mais il ne savait pas comment ce nouveau pouvoir en place allait réagir vis à vis de ce clan avec en son sein un membre dissident. Peut-être qu’ils allaient devoir fuir, peut-être que la famille Kinran avait déjà écrasé le clan Tsukyo aussi facilement qu’ils avaient tué le Kazekage…
Aoshi n’aimait pas penser à ça, mais ces hypothèses venaient d’elles mêmes, renforçant une certitude : il devait rentrer à Suna pour protéger les siens.

Dans la soirée du septième jour d’attente, l’ordre de mission fut enfin donné. Aoshi méditait avec son arc, comme tout les soirs, quand la voix de Musashi résonna dans sa tête. Le genin crut d’abord que c’était son arc qui parlait avec la voix de son senseï pour une raison surement très tordue, puis pensa que c’était une hallucination car il était plus ou moins entrain de somnoler. Cependant, les autres genin du campement se mirent en mouvement et convergèrent vers la tente des gradés. Musashi avait dû utiliser encore une fois une sorte de jutsu bizarre pour pouvoir communiquer avec ses élèves. En plus, il devait en profiter pour inclure des notions bizarres et faire de la publicité directement dans le subconscient de ses ninjas.
Cela expliquait sûrement la très grosse envie de fromage qu’Aoshi avait ressentie depuis le début de la semaine…

Arc en main, le genin se traina jusqu’à son senseï et Léolio-sama, et écouta ce qu’ils avaient à dire. Comme Aoshi s’y attendait, la mission qu’ils allaient devoir remplir était une mission d’infiltration dans Suna. Le Tsukyo était à la fois excité et tendu. D’une part, il allait revoir sa famille, et pouvoir glaner des informations sur le dialogue avec l’arc et son invocation, et de l’autre, ce plan casse cou ne lui disait vraiment rien. Le timing était beaucoup trop précis et Aoshi était beaucoup trop peu discret pour que la mission puisse se réussir sans problèmes. Cependant, les enjeux étaient simples : voir quels clans avaient suivi le nouveau gouvernement. Cet objectif était déjà acquis pour Aoshi.. C’était inconcevable que sa famille se soit ralliée à un nouvel ordre formé dans le sang.

Le Tsukyo s’éloigna pour faire son sac. Il laissa sur place les habits de rechange, et prit toutes ses armes. Il ne voulait pas être pris au dépourvu si quelque chose tournait mal durant la mission.

[Mai Kukan]

Attente.
Patience et impatience.
Une semaine à poireauter.
La mission promise tardait à venir, chaque jour passant sans que Mu ou Leolio ne se décide à prendre la parole, l'idée d'une quelconque action s'éloignant peu à peu, laissant les genins désespérés. L'excitation du premier jour à l'idée d'un départ semblable à celui de Miyu et son groupe n'était plus à la fin de la semaine. C'était comme si la promesse de Leolio avait disparue … comme s'ils n'allaient jamais se mettre en mouvement. Un joueur d'échecs réfléchit avant de bouger ses pions, mais les pions en question étaient vivants et n'avaient pas forcément un patience héroïque.
Une semaine à poireauter.
Au début, Mai s'entrainait pour se garder en forme et tuer le temps.
A la fin, elle s'entrainait uniquement pour tuer le temps.
Heureusement, Shiyu semblait être dans le même état qu'elle et c'est avec joie que la genin put s'entrainer avec son cousin, échangeant avec lui des améliorations à leurs Mugen no Kensen respectifs et s'affrontant dans de mini duels qui finissaient toujours dans un bain de sang … euh … dans la joie et la bonne humeur, car Musashi n'aurait pas spécialement apprécié d'emmener des éclopés en mission.
Il y eu même un jour où …

Flash Back On :

-J'm'ennuie … dis Shiyu t'aurait pas une idée originale … on se fait un concours ?
Shiyu ne pourrait pas encore caser son idée originale … d'emblée, Mai continuait à parler :
-A celui qui coupe un caillou en le plus de morceaux !

L'accord du Kukan ne se fit pas attendre, positif évidemment. Un défi pareil, aussi débile soit-il, ne se refusait pas quand l'ennui menaçait de vous tuer.
Les deux genins se placèrent donc devant deux caillous, d'une taille à peu près équivalente et le concours commença. Les deux épées tranchaient la pierre comme du beurre, en mieux, le Zantetsu à peine appris servant déjà.
Bientôt, ils se retrouvèrent tous deux devant un amoncellement de gravillons.
-Euh … je propose de déclarer ce match nul … à moins que tu ais envie de compter les cailloux, ce qui permettrait de passer le temps.

Flash Back Off

Et le reste du temps … et bien Mai le passa à manger, dormir et faire la sieste.

*****

Une semaine venait donc de passer, assez monotone et répétitive, Mu refusant d'apprendre de nouvelles techniques à ses élèves, sous prétexte que la mission pouvait tomber à tout moment … sauf qu'elle ne tombait jamais et que le temps était bien dur à emplir.
Pourtant, le grand jour arriva.

"Rejoignez moi à coté de la tente de Leolio, il est temps pour vous de recevoir les ordres directement de lui."

La voix de Mu résonna dans le crâne de Mai, sonnant a fin d'une longue attente.

*J'arrive Akaito-sensei* répondit-elle dans sa tête, inconsciente du fait que Mu ne recevrait jamais sa réponse, sa technique n'étant qu'à sens unique.
Arrêtant ce qu'elle était en train de faire, la genin se dirigea vers la tente du jounin Kawaii.
Quand la petite troupe fut réunie au complet, le grand chef prit la parole.
Des directives de mission ! Depuis le temps que Mai les attendait !
Dans un silence presque religieux, la genin écouta les ordres, tentant de graver dans sa mémoire les horaires précises que donnait Leolio. Le timing serait important, pas question donc de l'oublier.
La première partie n'était qu'une formalité, en tout cas si les résistants étaient fiables.
La deuxième partie relevait par contre d'un véritable défi : savoir de quel coté était son clan. Et si par malheur ils étaient du coté des putchistes … Mai ne préférait pas imaginer ce qui allait pouvoir se passer. Il faudrait s'esquiver discrètement et cela se révèlerait tout sauf une partie de plaisir. Shiyu était convaincu que sa famille ne pouvait pas faillir … mais les Kukans n'étaient pas réellement une grande famille : en tant que clan récemment formé, les avis divergeaient forcément d'une famille à une autre. Il faudrait trouver une personne fiable connaissant tout les Kukans. Et sur le "qui est cette personne", Mai avait déjà sa petite idée. Les Kukans dépendaient de leur épée … et c'était le forgeron qui les amenaient à la vie. Qui mieux que lui pouvait centraliser les idées d'une famille pareille ?
Mais il n'était pas tout jeune et les membres du Conseil non plus … il pouvait aussi être du coté des traitres …

Tout menait au même problème … deux camps, une famille … Mai décida qu'elle y réfléchirait pendant le voyage.

Puis Leolio leur indiqua un point sur une carte, lieu de ralliement des genins après leur sortie de la ville. Ca allait être marrant de trouver ce point là, perdu au beau milieu du désert … mais déjà fallait-il qu'ils aient pu sortir de Suna. Cette histoire sentait vraiment mauvais.

Ne pas réfléchir … ne surtout pas s'inquiéter et partir sans aucune assurance. Tout irait bien puisque sa famille était la meilleure, la plus fiable et tout et tout … se convaincre aussi que c'était vrai …
Mai s'éloigna comme les autres de leurs deux dirigeants, pour aller préparer son sac. Ils allaient devoir abandonner une bonne partie de leurs affaires ici … personne n'avait assez de places ni de bras pour se trimballer une tente pour 10.

Le regard de la genin croisa le dos de Kat et Mai s'aperçut honteusement qu'elle n'avait pas vraiment prêté attention à sa coéquipière pendant toute cette semaine … c'était à peine si elles s'étaient parlées. La Kukan avait passé son temps soit avec son cousin, soit seule avec son épée, ne gardant pas une seule minute pour son amie. Quelle idiote … mais il faut dire que l'autre genin n'avait pas cherché non plus la compagnie de sa "nee-san". La faute incombait donc aux deux jeunes filles.

Suivant ces regrets, Mai s'aperçut qu'en allant à Suna, Kat allait aussi se retrouver confrontée à sa famille.
La genin repensa au dilemme de sa coéquipière et un doute immense la saisit. Et si … et si Kat changeait d'avis ? Mai en était sure : un rien pourrait faire pencher la balance en faveur d'une vie tranquille à Suna. Encore plus si les Sakyuu étaient du coté des putschistes et tentaient de convaincre la jeune fille.
Alors Mai s'approcha de Kat et lui murmura à l'oreille :
"J'espère que tu resteras des nôtres quoi qu'il arrive."

[Shiyu Kûkan]

Attendre, encore et encore, cela devenait insupportable. Le genin savait être patient, mais dans le contexte actuel il n'arrivait pas à tenir en place, à prendre racine ici pendant qu'il se passait onnesaitquoi à Suna. La mission qui aurait dû avoir lieu le premier soir avait été annulé, et depuis plus rien. Il sentait que l'équipe était prête à partir d'un moment à l'autre, il sentait que Musashi attendait quelque chose, mais quoi non de non, la fin de toute possibilité de reprendre le village caché du vent ?
Pendant une semaine Shiyu s'était employé au Mugen no kensen avec sa cousine, mettant en application ce que Musashi leur avait enseigné. Les deux genins menaient alors une danse aussi gracieuse que mortelle, que ce soit la fine lame de Mai ou l'épée à double tranchant de son cousin, les deux lames étaient parfaitement aiguisée, elles pardonnaient rarement une erreur.

Ils en étaient même arrivé à briser des rochers. Un jour pendant lequel pour passer le temps les deux Kûkan s'était adonné au concours : Qui qui fait d'un gros caillou le plus de petit cailloux possible ? Autant dire qu'ils avaient décidé le match nul, aucun des deux n'étant chaud pour compter les morceaux de pierre qu'ils avaient fait. Il s'ennuyait, mais quand même. D’ailleurs en y repensant, si Mai n’avait pas été là, notre genin aurait sans doute craqué de rester planté ici. Au moins il avait pu s’entrainer avec elle, passer le temps quoi, d’ailleurs il c’était l’une des seule fois où il avait bien rigolé de la semaine, lorsqu’elle lui avait proposé ce concours.

Flasch Back (ouaip, c’est la mode )

« J'm'ennuie … dis Shiyu t'aurait pas une idée originale … on se fait un concours ? »

*Un concours ? de quoi ?*

« A celui qui coupe un caillou en le plus de morceaux ! »

Riant de bon cœur, le Kûkan avait participé, il s’ennuyait un peu plus de jour en jour, toute activité était bonne à prendre.
Et ils avaient tranché la pierre comme de la mousse, la redoutable épée Kûkan ne laissant aucune chance à la roche.

The end of the Flash Back

D'autres fois, il pouvait aussi passer un temps fou au sommet d'un des arbres de l'oasis, perché là haut, sa lame dans le dos, ses yeux se perdant dans le sable comme s'il cherchait quelqu'un du regard. Puis il redescendait pour s'asseoir sur un des rochers survivant, son épée posée sur ses genoux, comme s'il lui parlait. Peu de gens savait que cette apparence était en fait la réalité.

Et malgré tout cela, malgré les jours qui se succédaient les uns aux autres, le Kûkan avait déjà préparé ses affaires, gardant l'espoir que le junin allait enfin prendre la décision de lever le camp, de partir pour la mission qu'il leur avait promit le premier jour.


Ce jour arriva au bout d'une longue semaine, lorsque Shiyu en haut de son arbre faillit chuter alors qu'il se levait en sursaut. Voyant toute l'oasis de son perchoir, le genin comprit qu'il n'était pas le seul à entendre des voix, les autres membres de la team 7 était déjà en train de se rendre en direction de la tente du junin macabé.
Un large sourire aux lèvres, il sauta de son arbre pour obéir à la voix qu'il devinait être celle de son senseï, la mission allait enfin pouvoir commencer.

Une fois arrivé, et en compagnie des autres genins, il put écouter le fin orateur qu'était Leolio. Celui-ci se lançant dans un nouveau discours où il leur donner à tous leurs ordres de mission. Les clans en faisaient parti, et cette fois ci Shiyu comprenait ce que pensait Leolio à leur sujet. Il voulait être certain de savoir de quel côté ceci se battrait. Il ne pouvait pas l'en blâmer, même s'il ne pouvait admettre que le clan Kûkan pouvait s'être rangé du côté des assassins du Kazekage, la longue semaine qui venait de passer lui avait au moins donné du temps pour réfléchir à certaine chose. Si les clans n'avaient pas capitulé, ils n'existaient peut être plus à l'heure actuelle. Et s'ils avaient capitulés …
Chassant ces pensées de sa tête, il pria pour que la troisième solution soit la bonne, celle qui consistait en le fait que les clans résistaient d'une manière ou d'une autre. Soit en feignant la cohabitation, soit en s'étant réfugié loin des foudres du nouveau conseil. De toute façon, il serait vite fixé.

"Allez préparer vos sacs nous partons de suite"

Saluant celui qui venait de prendre la tête des opérations, Shiyu lui répondit d'une voix sincère.

"A vos ordres"

Tout rassemblement devait avoir un chef, Leolio serait cet homme. Mais tout chef devait avoir des Hommes sous ses ordres, Shiyu serait de ceux là. Que l'ex membre du haut conseil remplisse son rôle, le genin remplirait le sien. Et même s'il n'aimait pas obéir aveuglément aux ordres, il ne serait pas dit que l'orgueil d'un Kûkan avait nui à la libération de Suna.

[Musashi Akaito]

Tous étaient prêts, Musashi n’avait plus qu’à donner le top départ, enfin en attendant que Leolio également soit prêt … Après quelques minutes passées à se coiffer pour la mission ( ), Leolio se présenta au groupe et le départ fut donné. Dernière recommandation avant le départ, Musashi demanda à chacun de bien remplir les gourdes d’eau.

La troupe se mit en route en tenant un rythme de marche élevé mais sans pour autant être au pas de course, après tout ils avaient toute la journée pour rejoindre le village et y arriver une fois qu’il ferait nuit pour débuter la mission à proprement parlé.

Leolio et Musashi évitèrent soigneusement tout ce qui était oasis ou villages, paradoxalement c’était en plein milieu du désert avec rien autour qu’ils se feraient le moins remarquer, si jamais une seule personne les apercevait et reconnaissait Leolio, alors la mission tomberait immédiatement à l’eau … Seulement, cela impliquait que toute la route serait effectuée en plein soleil tout le long de la journée (raison de plus pour ne pas courir ).

La traversée du désert fut longue et silencieuse de la part des deux jounin qui restaient plus concentrés sur le repérage d’éventuelles personnes aux alentours qu’autre chose. Une seule pause, à l’horaire le plus chaud de la journée. Leolio fit un simple signe de la main à Musashi qui forma aussitôt quelques sceaux tout en acquiesçant de la tête. Un mur de terre sortit du sable et servirait d’arbi pour cette courte pause, à cette heure ci personne ne traverserait le désert, il n’y avait aucun risque à faire sortir un mur de terre en plein milieu du sable comme cela.

La pause dura simplement 30 minutes, juste de quoi se ressourcer un peu et profiter quelques instants de l’ombre avant de se lancer à nouveau sous le soleil.

La suite du trajet fut en tout point similaire au départ à une chose prêt : cette fois ci le soleil était sur le déclin, rendant la route de plus en plus agréable et supportable. Leolio fit signe au groupe d’accélérer un peu, apparemment la pause avait été un peu trop longue et le timing étant serré ils ne pouvaient pas se permettre de prendre plus de retard. Un petit pas de course fut adopté afin que tout le monde puisse suivre sans la moindre difficulté.

La nuit tombait petit à petit, la chaleur laissant place à une fraicheur assez importante (une nuit dans un désert quoi ), le groupe put apercevoir enfin les lueurs du village de Suna au loin, ils étaient arrivés légèrement en avance. Leolio stoppa le mouvement, fit juste un rappel des heures sans apporter aucune précision supplémentaire ni même rappeler ce qui se passait à ces heures, les ordres de missions ne doivent jamais être répétés, puis il partit de son coté pour aller faire la diversion dans les minutes qui suivraient.

Musashi fit alors un simple signe de la main, le silence le plus total devait être respecté à partir de cet instant. Après quelques petites minutes de marche Musashi fit un signe à la troupe de se mettre face contre terre (enfin sable) et de poursuivre en rampant. Le trajet effectué à plat ventre dura plusieurs minutes, ils se rapprochaient des murs de la ville et pouvaient même deviner la forme des gardes postés sur celles-ci, peut être même qu’Aoshi y reconnaitrait un parent, le clan Tsukyo étant normalement celui affecté à la défense des murs de la ville.

Nouveau signe de la main, Musashi stoppait les mouvements de son groupe tout en surveillant chacun d’entre eux pour éviter également qu’ils ne commettent une action d’éclat en tentant de percer les murailles par lui-même ou pour éviter qu’un d’entre eux ne manifeste un peu trop ou ouvertement un nouvel intérêt pour les putschistes.

Désormais ils n’avaient plus qu’à attendre, immobiles, Musashi les surveillant tout autant qu’il surveillait l’endroit d’où partirait la diversion.






[HRP :
Pas grand-chose a dire , vous faites votre post et vous vous arrêtez sur cette phase d’attente avant le signal de Leolio .

Je ne demande pas un gros post, c’est juste un post histoire d’avancer et qui n’est pas fondamental pour la suite, ce qui fait que je mets l’échéance à vendredi 20h, je mettrai la suite que vous ayez posté ou non .

Pour Mai et Shiyu : ca vous laisse la possiblité de finir votre entrainement a coté sans trop vous soucier du post qu’il y a a faire ici vu que celui-ci n’a pas besoin d’être super développé .
Pour Shinshi : tu vois en fonction de ton emploi du temps, si tu as le temps alors tu peux faire tes deux posts en un seul, si t’as pas le temps ben tant pis

Voila, bon rp a vous

[Shiyu Kûkan]

Ses affaires prêtes, ses armes parfaitement rangées, et son bandeau ninja fièrement accroché, notre Kûkan était prêt, maintenant qu'il venait de remplir sa gourde, il ne voyait pas quoi faire de plus.
Apparemment c'était le cas de tous puisque l'équipe se mit en route, direction Suna.
Et ils marchèrent, longtemps, trèès longtemps. Et là, le miracle se réalisa : le pare-soleil qui sort du sable à l'annonce de la pause.
Le répit fut bref car une demi heure plus tard : rebelote. En fait quand il avait signé chez les ninjas, Shiyu s'était lancé dans la randonnée au travers le désert, une destination originale même si le paysage est vite lassant.

Enfin, ils arrivèrent en vue du village. Là ils eurent droit à un rapide rappel, puis ils repartirent en laissant Leolio se préparer à sa partie du plan. Et les minutes s'additionnèrent, minutes durant lesquelles ils eurent tout d'abord obligation de garder le silence, puis d'avancer à plat ventre. Et finalement le groupe s'arrêta, ils étaient prêt, maintenant c'était à Leolio de leur offrir un aller simple pour passer de l'autre côté des murs.

[Musashi Akaito]

suite au centre ville

[Aoshi Tsukyo]

Aoshi fit rassembla rapidement ses affaires et s’équipa très sommairement. Quelques gourdes, un long bras pour se mettre autour du corps et ne pas souffrir de la chaleur, et des toutes ses armes. Le genin était pressé de rentrer au sein de son clan. Pour lui la mission passait au second plan : il était sûr de l’orientation de son clan, et revenait à Suna principalement pour connaître les secrets de l’invocation de l’arc. Aoshi remplit ses gourdes d’eau, et suivit le groupe.

Le soleil n’était pas encore très haut et il était encore possible de marcher rapidement. Aoshi ne tenait pas en place. Il avait hâte de rentrer dans son village caché pour voir comment la ville avait changé. Le genin se doutait déjà que Suna devait être exactement comme deux semaines plus tôt, et que des combats de rue n’avaient pas éclaté. Le nouveau gouvernement avait sûrement mis l’assassinat du Kage et des membres du conseil sur le dos de Léolio-sama et des Kiriens. De plus, leur quartier avait dû être rasé pour l’exemple, matant ainsi toute tentative de révolte populaire. La situation ne devait pas être très reluisante, et Aoshi espérait de tout son cœur qu’il n’était rien arrivé à sa famille et qu’elle était prête à réagir.

Le groupe courrait au milieu de rien et encore plus que d’habitude. Depuis qu’ils étaient partis, Aoshi n’avait pas aperçut la moindre oasis ou la moindre montagne. Ils couraient au milieu des dunes, silencieusement. Les deux jounins étaient concentrés et scrutaient l’horizon, en essayant de repérer la moindre présence. Le Tsukyo écoutait aussi ce qui se passait dans le désert. Bizarrement, pour une fois, il était calme. Aucun bruit intéressant ne se faisait entendre. Autour de lui, les genin respiraient bruyamment, puis, plus loin, plus rien. Aucun animal ne se faisait entendre.

Lorsque le Soleil fut au zénith, Musashi forma un mur de sable pour former un abri. Trente minutes de pause furent offertes, pendant lesquels Aoshi but de l’eau, et se reposa quelques instants. Avant que le genin soit complètement ressourcé, il était déjà temps de repartir. Le Tsuyko commençait à être habitué aux courses sans fin dans le désert.
Courir. Depuis qu’il était devenu shinobi, il ne faisait que cela. Fuite vers Kanson Kaze, mission à la frontière, voyage vers Yuki no Kuni, et maintenant allers retours entre Suna et le campement. Grâce au Sunshin, ce petit voyage serait déjà fini, mais tout le monde ici présent ne maîtrisaient pas cette technique.

Léolio fit signe d’accélérer, et Aoshi s’exécuta. Il avait trop envie d’être dans son quartier pour questionner son père. Comme le Soleil était en train de se coucher petit à petit, la course devint plus facile.
La mission avait été lancée trop tardivement selon Aoshi. Après une crise, les esprits des masses deviennent relativement malléable et assimilent facilement tout ce qu’un sauveur autoproclamé raconte. A l’heure qu’il était, tout Suna devait croire que Léolio-sama avait tenté de renverser le pouvoir en place à l’aide des Kiriens exilés. De plus, des exécutions spectaculaires avaient dû avoir lieux, tuant dans l’œuf toute volonté de révolte et répondant ainsi à d’éventuelles questions osées.

Lorsque la nuit tomba sur le désert, les premières lueurs du village caché furent visibles à l’horizon. Le jounin rappela les horaires de la mission sans préciser à quoi elles correspondaient. Cet occultation volontaire montra qu’ils n’étaient plus entrain de jouer aux ninjas, et que la mission était beaucoup plus sérieuse que celles qu’ils avaient pu faire avant.

Le silence le plus total devait être respecté. Après quelques longues minutes de marche encore plus silencieuses, Musashi ordonna à ses genin de se mettre à plat ventre dans le sable et de continuer à avancer. Les murs de Suna se rapprochaient de plus en plus. Maintenant, il ne restait plus qu’à attendre le début de la diversion de Léolio, et espérer que tout se passe bien…

[Mai Kukan]

Les sacs étaient bouclés. Les gourdes étaient remplies. Kat avait promis de ne pas trahir. Alors tout était prêt pour le départ : le voyage dans le désert pouvait commencer. Des heures de marche en perspective : du bonheur à l'état pur !
Les jounins avaient choisi un rythme ni trop rapide ni pas assez, permettant à tous de suivre sans problème, Mai y comprit.
Le temps passa, long et ennuyant, sans un bruit, la seule occupation étant de suivre la course du soleil dans le ciel. La genin aurait bien voulu faire des croches pieds et autres trucs du genre aux deux pervers mais elle n'était pas sure que la réaction de Mu et Leolio serait très agréable à entendre … Alors elle se contenta d'obéir aux ordres : marcher, marcher et … marcher !
Ils ne croisèrent personne, rendant chaque dune plus monotone que la précédente. Mu et Leolio avaient de la chance dans leur infortune : aucun rebelle ne pointa le bout de son nez. Dommage … ils auraient pu se battre pour passer le temps …

*Ton clan a peut-être trahit …*
Cette pensée harcela Mai pendant un petit bout de temps avant qu'elle l'enfouisse loin au fond d'elle : inutile de se stresser pour rien. Shiyu était sur que les Kukans feraient faux bond aux Kinrans et il fallait s'en convaincre. Il ne pouvait pas avoir tort … sinon cela signifierait qu'ils allaient devoir digérer une vérité pas très agréable.

Mai n'avait donc rien à quoi penser, hormis à ce qu'elle allait bien pouvoir dire au forgeron du clan pour lui soutirer des infos discrétos.
"Bonjour, il est deux heures du mat', j'ai pas une tronche très fraiche je sais mais je viens juste prendre de vos nouvelles, vous à qui je n'ai quasiment jamais parlé. Vous m'avez teeeeeelllllllement manqué depuis que vous avez forgé ma lame." Cool … et avec ça elle se ferait surement envoyer dans les roses. Il fallait trouver un truc plus intelligent …
Ne trouvant rien de bien, la genin laissa finalement tomber son idée, décidant d'improviser. Les idées lui viendraient sur le tas, quand elle se retrouverait face au forgeron.

Vers midi, Leolio fit signe qu'ils allaient prendre une pause, alors que Mu érigeait un mur de terre.
*Discret comme truc … un caillou de plusieurs mètres au milieu du désert …*
Mais discret ou pas, cette technique avait l'avantage de prodiguer de l'ombre, mot qu'avait presque oublié Mai. La légère et relative fraicheur qui s'installa lui permit de retrouver ses forces avant de repartir. Ce fut évidemment l'occasion de boire un coup. Un petit coup d'œil à Shinshi et Aoshi lui apprit qu'ils avaient bien mis de l'eau dans leur gourde et pas de la bière. La mission devait vraiment les stresser pour qu'ils n'aient pas appliqués cette idée débile.

La course reprit ensuite, similaire à la première partie du trajet. Une seule chose était positive maintenant : il ne leur restait plus que la moitié du voyage ! ("on approche" affirma Oukilip. "Nous approchons depuis que nous nous sommes mis en route" rétorqua Pilipip (=> pour Shiyu ) )
Malgré que le soleil commença à se coucher, la chaleur était toujours aussi forte et tardait à se dissiper. Ces conditions n'empêchairent pas Leolio d'accélérer un tantinet le rythme.
La fraicheur de la nuit arriva avec les premières lumières de Suna.
*Chez nous …* … non ce n'était plus vraiment chez eux depuis que les Kinrans avaient pris possession du Conseil.
Le Grand Chef fit signe au groupe de s'arrêter, l'occasion pour lui de leur redonner les différents horaires de la mission. Puis il les abandonna, partant de son propre coté effectuer une diversion.

Le silence succéda son départ, Mu n'autorisant pas le moindre murmure de la part de son équipe. Ils avancèrent encore un peu en direction de la ville puis se mirent à plat ventre, continuant leur progression comme de vulgaires serpents du désert. Mais c'était ça ou se faire transpercer par les flèches des gardes qui devaient surement se trouver sur les remparts de la ville. Un petit sourire fugace apparut sur le visage de Mai : le mot "flèches" lui avait fait repenser à la remarque de Shiyu à l'idée de s'entrainer au lancer de kunais sur Aoshi. Il aurait du le faire …

De nouveau, la Super Equipe de Supers Ninjas arrêta sa progression : ils étaient suffisamment proche de Suna pour pouvoir s'y infiltrer quand Leolio attaquerait sa diversion.
Il ne restait plus qu'à attendre.