Le Voleur de Lune.

Le pays lui-même... C'est là que seront réalisées une partie des missions.

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Chibi
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Chibi »

Et un, et deux, et un, et deux, et un petit Chibi qui doucement, mais surement, parvint à s'échapper des sables mouvants pour rejoindre la terre ferme . Il n'y avait rien à dire, il était un véritable génie du controle de chakra pour ainsi réussir si vite une technique aussi compliquée . Peut-être la motivation supplémentaire d'échapper au couroux de Midonna y avait aidé, mais l'important, c'est qu'il y était presque...encore un peu d'entrainement et il maitriserait le suimen dans toutes les situations . Néammoins, sa joie fut de courte durée, car à présent, il était l'heure du : "je me défoule sur les plus petits que moi !"...ainsi, Miyu, étant la premiére à vouloir jouer, baffa le popotin du bambin qui fit un petit saut en avant à cause de la douleur du coup . Qu'avait-il donc fait pour recevoir la punition divine ? Il était bien puni pour avoir ainsi agi en traitre devait penser tout le monde, néammoins, cela ne parut pas suffisant pour certaines . Ce fut la raison pour laquelle c'était au tour de Mangetsu de venir voir le bébé qui se frottait la fesse, n'ayant pas eu le temps de répondre à la professeur, qu'il se prit une baffe monumentale . Pourtant, lorsqu'il l'avait vu à ses cotés lui parler d'une voix douce, il allait s'appréter à lui dire :

"Ben même de loin, on peut pas te rater..."

Mais il n'en eut pas le temps . Aprés un petit vol plané et un atterissage dans le sable, il reçut les avertissements de Mangetsu, passablement agacé par le comportement du jeune garçon :

« Je suis Mangetsu Awa Kukan, membre du clan Kukan et je ne tolérerai pas qu’un môme de ton âge me parle comme tu l’as fait. La prochaine fois je serai moins gentille. »

Se relevant en s'appuyant de ses petites mains (ah vraiment, si on ne le connaissait pas, on ne pourrait que craquer devant une telle kawai attitude), l'enfant la regarde de nouveau, et répondit :

"Je ne savais pas que les Kukans avaient si peu de contrôle de soi pour réagir aux actes innocents d'un petit garçon de quatre ans...je suis choqué d'avoir affaire à un clan de frappeurs d'enfants !"

A présent, Miyu était passé à la suite des événements, il n'y avait pas de repos qui tenaient nom de nom, aprés l'entrainement matinal, il fallait enchainer et s'en aller à la découverte du voleur de Lune que Chibi était pressé de rencontrer . La sorciére leur tendit plusieurs couvertures, dans le but que chacun s'entraident pour que tout le monde puisse suivre l'allure . Le bébé s'imaginait déjà trimballer contre son gré, à moitié écartelé par les couvertures, l'un tirant pour faire suivre, et l'autre n'étant pas assez rapide pour suivre . Mais si cela était la seule épreuve de la journée...Miyu leur proposait de jouer à un jeu d'histoire superposée...l'un commençait, et l'autre inventait la suite . Cela était amusant, car il y avait libre cours à l'imagination .

La marche débuta...Chibi continua d'imaginer sa façon habituelle pour procéder au suimen...l'équilibre apporté par les autres et les couvertures lui permettant de conserver facilement son équilibre . Le jeu, quand à lui, avait commencé, le théme était un royaume dirigé par un souverain, le truc légerement basique mais pour lequel il était simple d'inventer quelque chose . A la fin du tour de Miyu, les dieux laissaient présager qu'ils interviendraient sur ce royaume...Mangetsu inventa l'apparition d'une femme dont le but était de faire tomber le royaume...pour se faire, elle était parvenue à charmer, et épouser le roi . Le bébé écoutait attentivement, tout en restant concentré sur son suimen, et fut surpris lorsqu'il entendit que c'était son tour :

"AH...euh...le roi s'était complétement laissé abuser par la jeune femme, du moins, ce fut quelque chose qu'il laissa croire à la jeune femme pour qu'elle s'offre à lui...être naïf en apparence était un bon moyen pour que son adversaire baissa la garde . Son but n'était autre que de profiter de cette jeune femme, et finalement, lorsqu'il en aurait assez, de la revendre à un marchand d'esclave pour renflouer les caisses du chateau . Cela faisait deux mois qu'ils étaient mariés, et le mari faisait mine de se laisser abuser par les conseils erronés de sa femme, tout en prenant soin de ne jamais accomplir ce qu'elle lui disait...jusqu'au jour où elle le découvrit...A TOI MACHIN !"

Tout était sorti le plus naturellement possible . Chibi racontait un quotidien qui pouvait passer pour trés malsain à la vue des autres membres de l'équipe . Il ne s'était tourné vers personne en s'adressant à Machin, en quelque sorte, cela laissait à celui qui voulait continuer, de reprendre le fil de l'histoire .

La journée continua ainsi, jusqu'en fin d'aprés-midi où une pause leur fut permis . Déposant son paquetage, le bébé se posa dessus et se coucha, appréciant ce doux moment de repos . Restant allongé une demi-minute, il se releva, épris de la soif, et se rapprocha de l'eau de l'oasis pour se désaltérer . Son crapaud, quand à lui, ne regarda pas même l'eau, se contentant de bronzer au soleil . Néammoins, il n'y avait pas de chichi à faire, attrapant par la patte arriére sa petite béte, le bébé la plongea dans l'eau, et la ressortit pour la reposer sur son bonnet, il prenait soin de ses subordonnées, et faisait en sorte qu'ils ne se désséchent pas . Une fois un peu de repos pris, la professeur leur offrit quelque chose qui leur servirait pour le philosophe...un poême . A quoi cela servirait ? Chibi n'en avait aucune idée, et ce ne serait qu'au moment voulu où il saurait . Cela parlait de quatre frêres dont la description était tout aussi bizarre les uns que les autres . La seule chose à dire, c'était que sur le coup, le bambin n'en comprit pas un mot...il avait bien tout entendu, mais ne parvenait pas à donner à un sens aux mots de la femme .

De plus, la réflexion qu'il leur était accordé pour résoudre l'énigme n'était pas suffisante, il fallait enchainer sur l'entrainement au suimen . Une course jusqu'à l'autre bout du lac, en marchant sur le lac . Chibi se sentait prêt à utiliser ses ressources au maximum pour n'en laisser aucun le laisser en fin de peloton . Se plaçant sur le bord, le bébé commença à se concentrer...il n'avait pas grand chose à modifier dans sa technique, imaginant de nouveau ses chaussures flottantes armé du changement de courant de chakra afin de garder l'équilibre suffisant pour ne pas être poussé par le vent uniquement, mais par lui même . La seule différence, fut que contrairement à du sable, l'eau était moins dense, et peut-être que trop de chakra risquait de le ralentir inutilement . Ainsi, il diminua l'épaisseur de ses chaussures flottantes imaginaires, tout en prenant soin à ce que l'adhésion puisse continuer, en quelque sorte, de façon à ce que l'eau ne balaie pas un trop peu de chakra . Il fallait réussir à créer le courant malgré tout .

Alors qu'il se préparait, la chunin balança une pierre qui acheva sa course dans l'eau...le premier à réagir fut...le crapaud qu, en voyant la pierre, s'imagina avoir affaire à de la nourriture et sauta avant même qu'elle ne finisse sa course dans les profondeurs du lac . L'amphibien ayant commencé à avancer dans le liquide tandis que son maitre posa le pied sur le liquide...allait-il adhérer ? Celui-ci ne fit pas attention à sa petite bébéte qui fut pris de panique soudaine, et batta des pattes au maximum pour rejoindre l'autre rive le plus vite possible . Quel était donc la raison de cette peur ?
Chibi, bambin exilé de Kiri no kuni .

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Miyu Renraku
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Miyu Renraku »

Le crocodile avait un petit creux. Enfin pas vraiment, malheureusement peu de gens savaient exactement ce qui se passait dans ces cerveaux reptiliens mais généralement quant ils semblaient vouloir goûter à la chair des humains on interprétait qu'ils avaient faim. En l'occurrence le bestiaux bondit littéralement hors de l'eau, juste entre Kyoshiro et Midonna qui évoluaient à peu près dans la même zone, tentant de happer Tai qu'il semblait trouver à son goût. L'apparition avait de quoi impressionner. Puissante masse écailleuse de cinq mètres de long, ce crocodile « Dunihl » avait en l'occurrence une puissance de mâchoire fort moyenne : à peine un petit cinq mille livres-force. De quoi couper en deux à peu près ce qu'il voulait. Les étudiants ne feraient pas exception.
Ceux-ci avaient d'ailleurs plutôt intérêt à courir vite jusqu'à la berge opposée... où les attendait déjà Miyu avec quelque chose en main. Le shunshin était vraiment une technique utile dans ce genre de circonstances... manque de pot elle n'était pas au programme des techniques de base de l'académie.

Pendant leur course les adolescents purent voir leur professeur planter une énorme branche élaguée dans le sable et effectuer quelques signes qui aboutirent à la création d'un clone. Un seul.
Le crocodile que nous appellerons pour plus de facilité Bernard-de-l'Oasis-où-se-trouvait-Mangetsu-Chibi-Midonna-Kyoshiro-et-Miyu semblait surtout préoccupé par Tai qui rasait l'eau avant d'esquiver au dernier moment l'assaut des machoires. Mais nul doute que s'ils trainaient trop Bernard-de-l'Oasis-où-se-trouvait-Mangetsu-Chibi-Midonna-Kyoshiro-et-Miyu allait se lasser du faucon pour se préoccuper des étudiants. Heureusement ils parvinrent aux abords de la plage sans trop de problèmes à part quelques sursauts car Tai semblait tenir à rester dans le périmètre des étudiants. Peut être à cause des ordres de la chunin qui prenait sûrement son pied en voyant ses étudiants se débattre. Ou bien peut être à cause des ordres de la chunin qui tenait à ce que le prédateur ne se tourne pas vers ses élèves si jamais Tai s'éloignait trop. Au choix.
Toujours était il que chaque étudiant eut au moins une fois droit au « j'apparais à moins de deux mètres de toi pour t'éclabousser en tentant de manger Tai ». Alors qu'ils arrivaient aux abords de la plage Miyu leur hurla :
« Ne vous arrêtez surtout pas ! Ce genre de bestiole est très rapide sur terre et va vous poursuivre ne vous arrêtez pas avant les palmiers ! »
Tout en disant ça elle sortit la branche du sol et sourit d'un air carnassier. Elle laissa ses étudiants passer à côté d'elle en murmurant : « Vous vous êtes bien débrouillés... » avant d'armer son bras. Le clone sauta au moment où Tai montait vers le ciel. Bernard-de-l'Oasis-où-se-trouvait-Mangetsu-Chibi-Midonna-Kyoshiro-et-Miyu s'allongea vers le ciel, ses mâchoires grandes ouvertes, il demeura suspendu en l'air pendant une seconde qui parut infinie avant de refermer ses crocs sur... le clone. Qui explosa violemment en arrachant la mâchoire inférieure de la bête. Un flot de sang tomba du ciel alors que le corps retombait sur le dos. La vraie chunin bondit à ce moment là sur le ventre de Bernard-de-l'Oasis-où-se-trouvait-Mangetsu-Chibi-Midonna-Kyoshiro-et-Miyu, les deux mains sur son arme de fortune au dessus de la tête, tout son corps arqué dans un unique effort. Le bois s'enfonça profondément dans le ventre blanc de l'animal avant de se briser lorsque le corps tomba dans l'eau. La jeune femme s'éloigna sans plus attendre, laissant l'animal se tordre dans de violents spasmes de douleurs en se vidant de son fluide vital. Elle rejoignit ses élèves près des palmiers à une dizaine de mètres de l'endroit où elle se trouvait.
Bizarrement elle n'arborait pas son habituel sourire sadique et irrévérencieux. Cela tenait plus du sourire triste et sans joie.
Elle les fixa de ses yeux rubis qui faisaient écho au liquide qui tâchait en partie ses vêtements bleu marine. Ouvrant les bras elle parut sur le moment différente, plus proche de ses dix neuf étés.
« Je sais que je suis un peu tachée mais... »
Câlin ?

Plus tard, la jeune femme se trouvait avec ses élèves au campement, le feu était allumé, de la viande de croco cuisait, des fruits étaient présent dans une corbeille avec un petit sachet de sucre. Des noix de cocos avaient été coupées en deux et des pailles disponibles. Il y avait également de l'eau fraîche et clair.
Lorsqu'ils eurent fini le repas, la chunin prépara du thé et leur parla du jeu d'échec. Arguant qu'ils risquaient d'en avoir besoin pour plaire au Philosophe car il était friand de ce divertissement. Elle leur expliqua les règles et le nom des pièces, effleurant la symbolique de certaines sans entrer dans les détails. Elle le compara à des jeux plus connus comme le go ou le shogi mais insista bien sur les principales différences de philosophie qui séparait distinctement ces jeux. Lorsqu'elle en eut fini elle leur proposa de jouer au tarot comme ils étaient cinq et les initia à ce jeu de carte. La nuit était fraîche et particulièrement sombre, comme si la lune avait disparu, heureusement le feu dispensait ce qu'il fallait de chaleur et de lumière pour ne pas se sentir inquiété.
Finalement, Miyu sonna l'heure du coucher, arguant qu'ils auraient besoin de toute leur forces demain s'il y avait confrontation avec le Voleur de Lune. A nouveau elle s'assit pour monter la garde observant ses étudiants dans l'ombre. Quand le sommeil prenait le pas sur leurs esprit ils ressemblaient plus à des enfants.
« Mais ils ne le sont plus... à cause de toi d'ailleurs. » La jeune femme sourit dans l'ombre. C'était son devoir. Et elle était doué pour ça.
L'Appel surgit sans prévenir. Une douleur au coeur aussi violente que fugace. Derrière la troisième dune. C'était Kira. La chunin grinça des dents. Elle avait prévu cette éventualité si redoutée mais ce n'était pas pour autant que le fait qu'elle se réalise lui plaisait. Bien au contraire.
* Satanée plume ! *
Elle se leva et contempla une dernière fois ses élèves.
« Que le Phénix vous protège. » murmura t-elle dans la nuit. Elle leur fit un dernier don avant de partir aussi discrète qu'un souffle d'air.
Il l'attendant tranquillement assis avec son capitaine et garde du corps. Tout deux inchangés depuis la dernière fois qu'elle les avait vu.

« Très pratique cette plume... » commença le Philosophe avec son sourire enfantin.
« Je t'ai prévenu que ça ne marchait qu'une fois... » répondit la chunin avec un sourire de rapace. « Alors quel est ton ordre ? »
« Oh c'est tout simple... avant de le formuler je tiens à te dire que j'ai mis ces deux derniers jours à le préparer. C'était très amusant. Tu n'imagines pas tout ce qui m'est passé par la tête. »
« Abrège Kira ! » siffla la chunin. L'ordre avait la valeur d'un claquement de fouet.
Makoto eut un geste pour tirer son épée mais Kira leva doucement la main. Makoto se détendit non sans lancer à la jeune femme un regard assassin.
« C'est ça que j'ai toujours aimé chez toi Miyu... cet impudence doublé d'insolence avec une petite touche de folie. Voici mon ordre... »

Kira parla. Miyu hurla avant qu'un bâillon n'obstrue sa bouche et qu'un mouchoir se posa sur son nez. Les ténèbres l'enveloppèrent alors que des larmes de rage coulaient de ses yeux vermeils.

HRP : Pour plus de détails sur le croco allez sur Wikipédia et cherchez les crocodiles du Nil.
Je vous laisse pas mal de liberté pour la course poursuite avec le croco mais restez raisonnable. L'ordre de post détermine l'ordre d'arrivée à la berge. Donc si A post en premier il peut considérer d'être arrivé le/la premier(e) à la plage. J'ai laissé un blanc exprès entre le moment où elle ouvre les bras après avoir tué la bête et le repas du soir. Donc n'hésitez pas à vous en servir. Vous pouvez faire quelque chose qui demande une réaction de Miyu cela ne me dérange pas mais informez m'en par mp. :) Attention je ne peux y répondre que jusqu'à demain 17h20. Après je pars en voyage et je reviens dimanche soir.
Pour le jeu d'échec elle vous dit à peu près tout sur les règles, son fonctionnement et compagnie. Vous êtes à présent capable d'y jouer (tout du moins si vous considérez que vos persos veulent bien retenir ce qu'elle dit, au niveau mémoire et compagnie je n'impose jamais rien, vous jouez vos persos.) Les parties de tarot à cinq il y a appel au roi pour ceux qui ne savent pas. Vous pouvez aussi vous amuser à ce niveau là je vous laisse les mains libres évitez juste le « je gagne toutes les parties ». :wink:

Vous n'entendez pas Miyu partir. Vous POUVEZ mais vous n'êtes pas obligés d'entendre un hurlement de rage de deux secondes à peine qui vient d'assez loin (mais comme c'est le silence complet dans le désert vous entendez un peu malgré la distance). ^^ Vous n'êtes pas obligé de vous réveiller. Si tel est le cas vous avez un papier à côté de chacun de vous avec le poème marqué, majuscules comprises. Sauf pour Mangetsu. Par contre si jamais ton perso n'a pas mis les majuscules à son poème, si elle le consulte elle voit que des majuscules ont été rajoutées par une autre écriture.
Si vous ne vous rendormez pas vous avez droit à une action. Évitez le « je cours dans toute l'oasis en cherchant Miyu et en hurlant son nom » quand je dis une action c'est une action qui dure entre cinq et dix secondes grand grand maximum. :P
Je pense que j'ai tout dit.
Vous avez jusqu'à mardi soir grand maximum, amusez vous bien ! Si je ne réponds pas au mp vendredi après 17h20 sachez que j'y répondrai dés mon retour. Donc rien ne vous empêche de poster en laissant un trou pour éditer après. Ou d'attendre que je réponde pour poster après. A vous de voir. :P
Miyu Renraku, Jonin de Suna .

Incarnation d'une voie du Chaos , je chevauche le Vent du Renouveau .
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Mangetsu Kukan
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Mangetsu Kukan »

Lorsque l’ombre parut, elle se révéla être un crocodile. Mangetsu ne put s’empêcher de pousser un cri de frayeur en le voyant apparaître, il était si grand… Pour le moment il semblait s’intéresser à Taï mais combien de temps lui faudrait-il pour changer de cible et s’intéresser à eux ? Mangetsu ne tenait pas à le savoir et elle se dirigea en direction de la berge opposée, accélérant un peu. Étrangement, elle s’en sortait mieux avec le suimen maintenant que ça revenait à réussir ou mourir. On dit que la peur donne des ailes, en tout cas elle permettait de marcher sur l’eau.
« Grouillez-vous ! » Cria-t-elle à ses camarades en jetant un coup d’œil par-dessus son épaule afin de voir si tout le monde suivait bien.

En face Miyu les attendait, une sorte de perche à la main. Elle comptait harponner la bête ? Elle forma alors un clone. Ce que la jeune femme pouvait bien avoir en tête, Mangetsu s’en fichait, Miyu venait encore de les mettre en danger et la jeune fille commençait à en avoir sérieusement marre. Ce matin les sables mouvants et la prochaine fois, ce serait quoi ? Un troupeau de dromadaires enragés qui dévasterait leur camp ?
*Elle savait pour le crocodile, sinon elle n’aurait pas parlé de faire un retour pour le perdant de la course… La garce !*

A un moment, Taï passa près de la jeune fille et le crocodile jaillit à moins de deux mètres d’elle, ce qui au vu de sa taille avait de quoi impressionner. Mangetsu poussa alors un nouveau cri d’effroi en se jetant sur le côté opposé mais elle ne parvint pas à éviter l’eau soulevée par Bernard le crocodile. Elle se retrouva bien vite trempée car le saurien apparut à plusieurs reprises à proximité d’elle.
Ils arrivèrent quand même tous en entier sur l’autre berge, Mangetsu en tête. Chacun avait eu droit à sa dose de sensations fortes, Taï étant resté à proximité du groupe d’étudiants… comme par hasard. Miyu était tout simplement incorrigible.

Miyu leur conseilla alors de continuer à courir en direction des palmiers car le crocodile allait probablement vouloir les poursuivre sur la terre ferme une fois qu’il se serait lassé de poursuivre Taï ou bien lorsqu’il l’aurait croqué tout simplement. Ça, Mangetsu le savait et elle n’avait pas prévu de s’arrêter tout de suite, la peur lui donnait à présent des ailes mais par contre elle allait éviter ces fameux palmiers histoire d’éviter de se retrouver dans un nid d’araignées grand format. *Ce que je déteste avec les crocodiles c’est qu’une fois que tu as quitté l’eau, ça continue de te poursuivre ! »

La chunin leur murmura qu’ils s’étaient bien débrouillés lorsqu’ils passèrent à côté d’elle. Mangetsu aussi avait quelque chose à lui dire et grinça entre ses dents un : « Vous le saviez, n’est-ce pas… »
Tournant le dos à la chunin pour mettre le plus de distance possible entre Bernard et elle, Mangetsu ne vit rien de sa performance en planter de bâton.
Lorsqu’elle arriva aux fameux palmiers, elle les contourna et s’arrêta une fois derrière. Ne plus suivre ce que leur disait Miyu car c’était décidément trop dangereux.

Lorsque la chunin vint les rejoindre, elle arborait un sourire différent de celui auquel elle les avait habitués. C’était un sourire chaleureux, peut-être même innocent. Elle ouvrit alors les bras comme pour leur faire un câlin mais Mangetsu ne bougea pas d’un centimètre, restant à distance de la jeune femme. Elle en avait soupé de ses facéties. Ses félicitations, elle pouvait les garder. Ses câlins, elle pouvait les garder. *En fait, qu’elle aille se faire foutre.* Ça ne ressemblait pas à Mangetsu de penser de telles choses mais là, leur professeur lui avait vraiment porté sur les nerfs.

Ils disposèrent alors d’un peu de temps pour faire ce qu’ils voulaient et si en temps normal la jeune fille aurait été heureuse de s’entraîner encore un peu au suimen, elle n’avait plus aucune envie de s’approcher de l’eau. Dire qu’elle était allée y boire peu de temps avant alors qu’il y avait un gigantesque crocodile tapi au fond de l’eau, il aurait bien pu lui trancher la tête d’un simple coup de dents. Et comment était-il arrivé là d’ailleurs ? On était quand même en plein désert…
C’est là qu’elle s’en voulait un peu d’avoir oublié ses l’âmes, elle aurait été plus rassurée avec elles et qui sait, peut-être aurait-elle pu tenter quelque chose contre la créature, bien qu’en réalité elle se voyait mal l’affronter.
Ordonnant aux garçons de regarder ailleurs, elle retira ses vêtements trempés pour en passer des secs et propres qu’elle tira de son sac, laissant les autres sécher à proximité.

Son temps, à défaut de suimener, elle le passa à étudier le mystérieux poème essayant d’en tirer quelque chose mais pour le moment ça restait assez obscur. Pour chaque ligne, quelqu’un d’autre exécutait un certain nombre d’actions et elle avait émis l’hypothèse que les quatre frères d’ébène ce soient eux justement, Kyoshiro avec sa chevelure noire, Midonna parce qu’elle préférait les ombres, Chibi à cause de ses vêtements et enfin elle en raison de sa couleur de peau. C’était peut-être un peu tiré par les cheveux mais ils étaient quatre étudiants et Miyu leur parlait de quatre frère, or ils formeraient peut-être un jour une équipe tous les quatre, même si travailler avec le nabot n’était guère engageant.

Plus tard, ils s’étaient rassemblés autour d’un feu de camp. La viande du crocodile cuisant dessus, Mangetsu se tenait donc un peu à l’écart, lorgnant sur les fruits qui avaient également été préparés, afin de ne pas trop penser au fait que ça puait la grillade.
A moitié vautrée, elle tenait dans ses mains une demi noix de coco dont elle buvait le lait à petites gorgées à l’aide d’une paille. Puis ils passèrent à table et Mangetsu s’attaqua de bon cœur aux fruits, les émotions creusant, c’est bien connu.

Après cela, Miyu leur prépara du thé. Si elle n’avait pas été aussi énervée par ce second piège de la chunin, Mangetsu aurait proposé son aide pour le thé ou s’en serait carrément occupée toute seule mais elle n’en avait aucune envie là. Ça faisait deux fois que Miyu mettait volontairement sa vie en danger en l’espace de quelques heures.
Une fois les boissons distribuées, elle les initia à ce jeu étrange auquel Mangetsu l’avait déjà vue jouer seule. *Forcément à piéger tout le monde, elle n’a plus personne avec qui jouer.*
En fait c’était un peu similaire au shogi, sauf qu’on ne pouvait pas réutiliser les pièces de l’adversaire ce qui devait bien écourter les parties.
Même si elle en voulait à la chunin, Mangetsu écouta attentivement ses explications, se concentrant sur la mission car pour leur Suna, ils ne pouvaient pas échouer.

Miyu proposa alors de jouer à un jeu de cartes, le tarot. Mangetsu d’ordinaire si joyeuse n’était pas d’humeur à s’amuser et elle prit congé des autres en s’éloignant un peu d’eux, et donc du feu, pour se glisser ensuite dans son sac de couchage. Ce crocodile, ça avait été si soudain, non elle ne s’en remettait décidément pas. Lorsque Tsuki lui parlait des ninja, ça semblait si simple mais leur professeur était une folle qui n’hésitait pas à les mettre volontairement en danger. On dit que le lion fait tomber ses petits pour les rendre plus forts, mais Mangetsu n’avait pas demandé à être étouffée ou tranchée en deux pour apprendre le suimen. Demain elle rirait probablement de tout cela mais il n’empêchait que leur chunin était une folle furieuse.
Elle profita de ce temps pour à nouveau s’intéresser au poème de Miyu mais la jeune fille glissa rapidement dans le monde des rêves. Des rêves sans Miyu, sans Chibi et avec aucun crocodile.

Un peu plus tard, Miyu quitta le camp, les abandonnant une nouvelle fois à tous les dangers. Mangetsu s’agita un peu dans son sommeil, murmurant quelques mots qui ne diraient probablement rien à personne. « Sabaku, Washi… si loin… »
Encore quelques instants plus tard, un hurlement se fit entendre et Mangetsu se réveilla en sursaut, tâtant le sol pour voir s’il allait une nouvelle fois essayer de l’aspirer mais il n’en était rien. Elle remarqua alors que le papier sur lequel elle avait noté son poème n’était plus au creux de sa main. Elle l’aura probablement lâché pendant son sommeil, cependant elle remarqua grâce à la clarté lunaire que des majuscules avaient été ajoutées et là tout se mit en place comme un puzzle dont on viendrait de placer la dernière pièce. « J’ai compris… » Murmura-t-elle avant de se lever d’un bond afin de pouvoir réagir à ce qui avait déclenché le cri.
Mangetsu Kukan chounin de Suna
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Chibi
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Chibi »

Les étudiants avaient commencé à traverser le lac, comme une ombre noire fit son apparition en dessous d'eux...à la limite, Chibi aurait pu ne pas avoir peur, lui aussi était tout vétu de noir, mais il y avait une différence entre un bébé en noir et une ombre mystérieuse toute noire au fond de l'eau . Le crapaud du bambin, avait déjà préssenti le danger depuis longtemps, et attendait son maitre sur le rebord, rassuré d'être à terre . Si la situation n'était pas aussi dangereuse, il aurait été comique de voir le petit amphibien paraitre faire des signes pour que le seul être à qui il était attaché ne se fasse pas dévorer . D'un coté, Chibi n'était pas celui qui en avait le plus à craindre, en apparence, il ne ressemblait qu'à un léger amuse-gueule pour la bête comparée aux autres qui faisaient de bons gros casse-croute . Ce ne fut pourtant pas une raison pour tenter de faire du zêle pour voir si sa théorie était la bonne .

Enfin, dans un grand éclaboussement, la créature dévoila son identité...un gigantesque crocodile comme dans les cauchemars où l'on finit toujours par être dévoré aprés des heures de partie de cache-cache . Bien que l'attention du bambin fut attisée par le reptile, son suimen ne diminua pas de puissance, comme si la pression de l'instant venait de réveiller un instinct chez le petit, celui d'user du chakra comme s'il marchait, sans y penser . Aprés tout, cette énergie faisait partie de leur corps, et c'était finalement l'instinct qui permettait à la fin de le manipuler naturellement . Ainsi, il pouvait observer la créature tout en continuant de courir sur le liquide transparent . Mangetsu, en tête, leur fit signe de se dépécher, comme s'ils étaient en train de prendre le thé . Durant un court instant, le bébé espéra qu'elle finisse avec Midonna dans le ventre de la bête, cela leur apprendrait à être aussi crétine l'une et l'autre . Aprés tout, elles étaient inutiles au campement, Kyoshiro quand à lui, n'ayant pas encore assez attiré l'attention du bambin pour se faire une idée de lui .

Malheureusement, l'idiot de reptile jouait à trape-trape avec l'oiseau de la professeur . Quel crétin ce crocodile, ne savait-il pas que le volatile était la cible de son crapaud . S'il n'était pas aussi affamé, Chibi le lui aurait dit sans hésiter tout en lui botant les fesses, Miyu aurait d'ailleurs peut-être été impressionée par son courage . Hélas, le temps de mettre son plan à exécution, le petit étudiant était déjà sur la berge . Il était d'ailleurs temps, le monstre n'arrétant pas de passer à coté d'eux, trop préoccupé par sa propre cible . Néammoins, l'enfant ne devait pas être le seul à avoir cru sa derniére heure arrivée à ce moment précis . Mais ce n'était pas fini, Miyu leur criant qu'il était dangereux de patienter prés de l'eau, la créature étant tout aussi terrestre que marin . Il n'y eut pas besoin de le dire deux fois, pris de panique, l'enfant se dirigea vers le premier palmier en vue, et y posa son pied pour l'escalader à l'aide du Kinobori . La créature se prendrait une belle crampe s'il advenait vouloir dévorer le pauvre petit garçon en noir à qui le crapaud avait sauté sur la tête lors de son passage prés de lui .

Se tournant vers la scêne, Chibi eut l'occasion d'apercevoir une seconde Miyu, dans l'ombre du monstre qui venait de surgir en sa direction . Néammoins, était-ce la vraie ? Ou la fausse ? Dans les deux cas, la situation serait bénéfique, si Miyu crevait, plus personne ne pourrait l'empécher de manipuler les étudiants, et si le crocodile disparaissait, cela ferait un danger de moins . Ce fut la seconde solution, le reptile se trouvant avoir attaquer une illusion, payant son erreur de sa vie, affreusement empalé contre un tronc d'arbre dans une immense gerbe de sang . Rassuré en voyant cela, tout en pensant que le monstre était vraiment idiot, Chibi redescendit de son arbre . Et bien qu'il pensait cela maintenant, il fallait admettre qu'il avait bien failli faire pipi culotte . Miyu revenait vers eux, les bras tendus, que pensait-elle donc en s'approchant d'eux ainsi ? Chibi s'en foutait, à l'approche de la professeur, l'enfant débuta sa petite course en direction d'elle, gambadant, gambadant, et petit à petit, la femme était de plus en plus proche . Qu'allait-il donc se passer ? Rien...car l'enfant se moquait bien de la sorciére, la seule chose l'intéressant étant le crocodile qui agonisait affreusement dans sa mare de sang .

"Je pourrais en tirer un bon prix, je peux le garder ? Je peux le garder ? Je l'ai trouvé, c'est mon mien !"

En guise de réponse, Miyu leva les yeux au ciel, et lui répondit d'un ton amusé :

"Négocie avec les autres à ce niveau. Mais je doute qu'ils y trouvent un intérêt. Réserve moi un steak pour ce soir c'est tout."

La réponse fut largement suffisant pour le bambin, qui considéra cette réponse à sa façon :

"Ca veut donc dire qu'il est pour moi ! A moi le crocodile...allez, finis de crever que je te découpe en rondelles et que je te revende (ou que je te cuise pour madame Miyu)"

Il ne faisait guére attention à Mangetsu qui changeait ses vétements, d'ailleurs, il était trop jeune pour penser à la reluquer en cachette, pour le garçon, seul l'attrait du profit l'intéressait en ce moment . Le reptile, quand à lui, venait enfin de rendre l'âme . Tous vaquaient à présent à leur occupations, celle de Chibi, armé de son kunaï chapardé, était occupé à découper une tranche généreuse dans le corps du reptile décédé, pour le faire cuire ce soir . Cela fut terriblement difficile, la peau ne parvenant pas à se couper comme il le fallait, l'enfant pris un certain temps avant d'en récupérer une bonne tranche qu'il alla faire cuire comme il commençait à en prendre l'habitude .

-----------------------------------------------

Le repas avançait paisiblement, la viande avait cuite comme il le fallait, quand aux restes du crocodile, celui-ci s'était retrouvé enfoncé dans les bagages du bambin qui commençaient à sentir relativement mauvais . Non pas la pourriture, mais le sang qui tachait le tissu de son sac . Chibi avait coupé une bonne part pour sa professeur, en quelque sorte pour la remercier de les avoir sauvé de la bête, bien qu'il y aurait tiré son propre profit si elle avait fini au fond de l'estomac du monstre . Cette fois, le bébé ne fit pas son difficile, et dégusta des fruits et du lait de coco sans broncher, avant de boire son thé soigneusement préparé par la chef d'équipe . Mis à part le fait qu'il s'était tant affairé autour du crocodile peu avant, durant le repas, l'enfant eut l'air d'un membre d'équipe tout à fait ordinaire, et presque sympathique, ce qui était rare étant donné son caractére .

La soirée continua sur divers jeux...tout d'abord un de stratégie, appelé "échec", se jouant avec de nombreuses piéces, et dont le but était d'abattre le roi adverse . Le bébé parut intéressé par le jeu, probablement parce que le but était de tromper son adversaire à l'aide de nombreuses ruses afin de piéger le chef . Cela ressemblait un peu au monde réel, en jeu . Peut-être un jour, le jeu deviendrait réalité, et Chibi abatrait le roi, qui n'était autre que le chef de Kiri pour en prendre le contrôle .

Le prochain jeu fut un jeu de tarots, avec des cartes, l'enfant ne savait pas y jouer, mais la professeur leur expliqua le tout bien gentiment . Ainsi, plusieurs parties s'enchainérent, sans Mangetsu, ayant préféré se coucher plus tôt . Et oui, les voyages, c'étaient pas pour les petites natures, la jeune fille commençait à montrer des signes de fatigue selon le point de vue du bébé qui trouverait le bon moment pour la piéger efficacement . Néammoins, il n'y pensa que peu, trop concentré dans le jeu . D'ailleurs, cette soirée était unique dans son genre, l'enfant étant trop pris par la partie pour lancer des vannes . Ainsi, les autres participants purent voir qu'il y avait des moments où Chibi pouvait être...appréciable . Celui-ci riait aux éclats lorsqu'il gagnait, leur balançant un :

"Et ouais, vous pouvez rien contre les êtres supérieurs..."

ou des :

"INCONCEVABLE... !"

Lorsqu'il lui arrivait de perdre . L'enfant poussé des petits cris lorsque la situation tournait à son désavantage, de sa petite voix fluette et kawai tout plein . Ce n'était pas encore l'heure de la grande amitié, mais cela était toujours plus supportable que le sable balancé dans les yeux . La soirée parut passer bien vite pour l'enfant qui, bien qu'il ne l'admit pas, venait de voir qu'il était possible de s'amuser avec les êtres inférieurs . Mais finalement, la fatigue des récents événements de la journée revint, et ce fut somnolant qu'il retourna en direction des couches, pour s'endormir profondément . Allait-il pleuvoir dans le désert demain, pour qu'un minimum de sympathie ait pu ressortir de Chibi ?

Profondément endormi, l'enfant n'entendit rien...il se retourna une ou deux fois, et grommela des petits mots tel que :

"Ronfle...ronfle...C'est moi le maitre de l'univers ! Le voleur de Lune ? Pfeu...de la bouffe de crapaud...comme Mangetsu...et pis Mido-do aussi...ronfle"

A quoi pouvait-il bien être en train de réver ? Probablement de ces futures aventures .
Chibi, bambin exilé de Kiri no kuni .

"Tu veux être mon ami ?"
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Makoto Hebi
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Makoto Hebi »

La nuit était belle. Un ciel bleu marine piqueté d'étoiles qui luisaient comme une rivière de diamant au cou d'une courtisane. Il ramena ses yeux sur la silhouette de la chunin endormie dans ses bras. L'inconscience n'avait pas réussi à décrisper ses traits tordus par une colère sans nom. Ses élèves devaient être vraiment amusant pour qu'elle s'en préoccupe tant. Le Philosophe contemplait Tai lui aussi endormi, enfermé dans une petite cage doré. Son regard en disait long sur ce qu'il souhaitait faire au compagnon de la jeune femme.

Makoto haussa les épaules et confia le corps inerte aux deux membres des Cobra qui s'étaient révélés.
« L'unité Aspic est en place Capitaine. »
« Excellent. Emmenez la, vous savez quoi faire. Je veux que le reste des Cobra et trois Vipères escortent notre Maitre au palais. »
Les deux hommes entièrement vêtus de brun s'inclinèrent et emmenèrent Miyu suivis par leurs compagnons.
Saisissant Bishoo sa fidèle lame, le chef des cinq troupes des forces spéciales dont il arborait les couleurs salua son seigneur et maître avant de se diriger vers le camp où se trouvaient les prochaines cibles. Il n'avait convoqué que certains membres de trois des cinq unités sur le terrain aujourd'hui. Déplacer les cinq dans leur ensemble reviendrait à écraser une fourmi avec un mammouth. Il avait donc choisis de laisser aux Pythons et aux Crotales la garde du repère.
Le Philosophe suivit ses hommes tout en continuant de s'émerveiller sur Tai. Makoto ne comprenait pas la fascination de son maître pour l'oiseau. Mais après tout qui pouvait se targuer de comprendre Le Voleur de Lune ? Le visage de la chunin rieuse et moqueuse fit irruption dans son esprit.
* Peut être... *

Il arriva en vue du campement. Avançant tranquillement il nota la position de chacune des cibles, leurs mouvements, leurs états d'esprits. Un Shunshin plus tard il était sur le rocher au pied duquel était installé le feu, assis, l'air décontracté. Il avait posé son épée à côté de lui afin de signifier aux adolescents qu'il était armé mais aussi qu'il ne venait pas dans des intentions belliqueuses. Tout du moins pour le moment. Aucun sourire n'éclaira son visage presque entièrement dissimulé sous les foulards insignes de son rang de Capitaine. Le Rouge pour les Cobra, le Noir pour les Vipères, le Bleu pour les Pythons, le Sable pour les Aspic et le Brun pour les Crotales. Mais cela, ils ne le savaient pas forcément.
Ses yeux vert acide les dévisagèrent pendant quelques instants avant qu'il ne prenne la parole.
« Bonsoir. »
Sa voix était claire et calme mais elle respirait l'autorité et la confiance en soi. Son jeune âge n'était plus visible, seule l'aura de commandement qui l'entourait était presque palpable.
« Je suis le Capitaine des forces spéciales de l'homme que vous connaissez peut être sous le surnom de « Philosophe ». Votre Chunin s'est rendue et constituée prisonnière. J'ai été chargé de vous emmener rencontrer mon seigneur et maître. Avant cela je vous demanderai de bien vouloir enfiler les cagoules que l'on vous donnera. Notre repère doit rester secret au même titre que l'emplacement de votre village ninja. Je suppose que vous pouvez le comprendre. Vous avez droit à une question par personne et deux minutes pour réfléchir. Ensuite je prendrai les choses plus en main... si vous ne vous êtes pas décidés bien sur. »
Sur cette dernière phrase il sortit une montre à gousset très semblable à celle de la Renraku et regarda les aiguilles bouger à leur rythme sans plus se préoccuper des étudiants.

Solitude trompeuse
Dans l'ombre le serpent guette
Traquenard.



HRP :
Je précise au cas où que ce post est fait du point de vue de Makoto. :P
Vous avez très exactement trois minutes avant que Makoto n'arrive. Vous pouvez le voir d'abord au sommet de la dune la plus proche puis il apparaît assis sur le rocher qui surplombe le feu comme décrit dans le post.
Vous pouvez faire ce que vous voulez : courir, sauter, danser, parler, nager... mais peu. ^^ Comprendre par là que dés qu'il faudrait que je mette une réaction ou quelque chose, soit vous vous arrêtez, soit vous m'envoyez un mp. En gros, ce que je ne veux pas c'est : « X court dans tout les sens en hurlant pendant quelques minutes avant de sauter à la gorge de l'homme qui vient d'apparaître et de lui planter son épée dans le coeur. ». Cela peut être votre intention mais en rien votre action. Pour cela il faut m'en parler. :winkk:
Après si vous suivez disons, les directives et le déroulement « normal » vous posez (ou pas) votre question et répondez (ou pas) à la questions sous entendu : « enfilerez vous les cagoules docilement ? ». :P
N'oubliez pas les trois minutes précédant l'arrivée de Makoto pour faire ce que vous voulez. Pour Kyo et Mido n'oubliez pas que de lire les post précédent pour vous mettre au courant. Notamment du fait que Mangetsu est debout et vous réveille (fort, mais ça elle le mettra dans le post suivant) et que Chibi lui dort toujours (plus pour longtemps mais bon...).
Disons que si vous voulez vous éloigner en admettant que vous partiez direct en vous levant et que vous courriez vite je dirai que vous vous arrêtez au bout de trente mètres et que vous m'envoyez un mp ou que vous vous arrêtez là dans votre post. :)
Voilà, j'espère que j'ai été assez claire. Je ne suis pas là samedi mais je peux répondre à vos mp rapido ce soir et sinon dimanche. On passe aux choses sérieuses alors ne faites rien que vous puissiez regretter. :wink: Jouez vos persos. Vous avez jusqu'à mardi soir maximum. :)
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Mangetsu Kukan
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Mangetsu Kukan »

Jetant un coup d’œil à ses camarades, elle se rendit compte qu’elle était la seule à s’être levée. Ils étaient en danger si ça se trouvait, pas le temps de roupiller !
« Réveillez-vous ! Il faut partir d’ici en vitesse ! » Elle avait parlé juste assez fort pour être certaine d’être entendue de ses camarades et si besoin était, elle irait les secouer afin qu’ils se lèvent.
Partir n’était pas forcément une bonne idée, il faisait nuit et ils risquaient de se perdre mais ce serait sans doute mieux que de rester au même endroit que ce qui venait peut-être de maîtriser Miyu alors que la chunin était plus puissante qu’eux tous réunis.

Mangetsu se saisit alors de son sac avant d’envoyer un coup de pied dans le sable à côté du feu pour l’étouffer et donc camoufler en partie leurs mouvements. Puis elle s’élança droit devant elle (mais à l’opposé de la direction du cri quand même) pour s’enfoncer dans les profondeurs de la nuit, espérant pouvoir se cacher au creux d’une dune. Ses camarades pouvaient la suivre s’ils le désiraient et elle les aiderait volontiers mais elle n’avait pas le temps de les convaincre de partir avec elle. D’aucun aurait dit qu’elle fuyait, en réalité elle se mettait simplement en sécurité, ce qui revenait relativement au même. Une fois les éléments en présence analysés, elle pourrait toujours revenir et faire ce qu’elle pouvait pour Miyu et ceux qui n’auraient pas suivi. D’ailleurs si ça se trouvait c’était une nouvelle blague de leur professeur. Peut-être aussi que c’était le Voleur de Lune et ses hommes, mais ça rien ne le prouvait, alors il valait mieux se montrer prudente et fuir, c’est dû moins comme ça que l’étudiante voyait les choses.

Malheureusement, elle n’avait pas fait 10 mètres qu’une bien mauvaise surprise l’attendait. Le sable commença à se soulever face à elle et instinctivement elle se recula d’un pas, le souvenir du dragon de sable qu’avait subi Kuroki étant encore vivace dans son esprit.
L’instant d’après, un homme vêtu à la façon des touaregs du désert, mais ses vêtements étant de couleur sable, se tenait face à elle. Dans ses mains, une arbalète qui n’avait rien à envier à celle de son oncle. *Aïe ! Aïe ! Aïe ! Pour ce qui en est de s’échapper je crois que c’est raté.*
Lorsque l’homme lui dit de s’arrêter, la menaçant de tirer si elle ne s’exécutait pas, elle ne bougea plus de là où elle était, ses bras tenant encore son sac. L’idée de se prendre un carreau d’arbalète était assez peu enviable, aussi ne lui donnerait-elle pas d’occasion de lui faire du mal.

« Heu, pourparler ? » Lui dit-elle d’une petite voix où l’on sentait bien la peur qui l’habitait en cet instant. Sans lui répondre, il s’approcha pour lui passer une cagoule sur la tête mais Mangetsu eut un léger mouvement de recul, se mettant à trembler comme une feuille à l’idée de devoir mettre ce truc sur sa tête.
Consciente que l’homme devait se poser des questions quant à son étrange comportement, elle s’expliqua, bien qu’à contrecœur. Livrer ses faiblesses n’est jamais quelque chose qu’on fait avec plaisir, ou alors pas à un inconnu.
« Je… je suis claustrophobe. Je vous en supplie, pas de cagoule, je serai sage. » La jeune fille semblait au bord du désespoir, à deux doigts de fondre en larmes.
Elle devait lui sembler bien pitoyable ainsi mais il fallait la comprendre aussi. Elle était là à sa merci et il voulait la mettre face à sa plus grande peur. Elle ne tiendrait pas longtemps avec cette cagoule sur sa tête, elle le savait et elle ne voulait pas devenir folle.

L’homme ne sut visiblement comment réagir si bien qu’il fit ce que la plupart des gens font dans une entreprise face à un problème qu’ils ne peuvent résoudre, ils demandent au chef. Le bédouin lui fit donc signe de retourner vers le campement de la petite troupe de Miyu. Mangetsu obtempéra sans faire d’histoire, la menace de l’arbalète étant toujours présente et quand bien même, l’homme semblait bien capable de la maîtriser à mains nues.
De retour au camp, elle vit que d’autres personnes étaient arrivées. L’un d’eux possédait un accoutrement particulièrement ridicule et Mangetsu en déduisit que ça devait être lui le chef puisque personne ne se moquait de lui.
« Bonjour. » Parvint-elle à articuler avec un pâle sourire.

Son garde la laissa à proximité de ce qu’il restait du feu de camp où elle s’installa bien sagement. Elle craignait qu’ils ne tirent à vue si elle tentait de fuir une seconde fois aussi ne tenta-t-elle rien de stupide.
Celui dont elle supposait qu’il était le chef prit alors la parole, leur expliquant ce qu’il s’était passé et ce qui allait suivre. Que Miyu se soit constituée prisonnière sembla étrange à la jeune fille. Si elle avait été dans un meilleur jour vis-à-vis de la chunin, peut-être aurait-elle envisagé que celle-ci avait agi de la sorte afin de les protéger mais pour l’heure, elle pensait plutôt qu’ils l’avaient eue par surprise ou par la force.
Le capitaine, puisque c’était ainsi qu’il s’était présenté, leur dit également qu’il était chargé de les mener jusqu’au Voleur de Lune et que pour ça il leur demanderait de bien vouloir passer une cagoule afin qu’ils ne sachent pas où se trouvait le lieu qu’ils voulaient rallier.

Elle remarqua alors que l’homme à l’arbalète avait rejoint son chef et qu’il lui glissait quelques mots à l’oreille.
Tout ça ne plaisait pas trop à Mangetsu mais que pouvait-elle y faire ? Il ne restait plus qu’à espérer qu’ils sauraient se montrer compréhensifs avec elle en raison de sa claustrophobie. Si ça pouvait lui éviter d’avoir à porter une cagoule, elle voulait bien promettre de fermer les yeux durant tout le trajet. Tout mais pas une cagoule !
Le capitaine les avait également autorisés à poser une question chacun mais Mangetsu n’en avait pas. Elle se fichait de savoir comment allait Miyu, quant à leur propre sort, elle n’était pas certaine de vouloir en apprendre plus à ce sujet. Alors elle se tut, attendant la suite des évènements.

Makoto lui fit alors signe de s’approcher, ce que Mangetsu fit sans rechigner. Sans doute était-ce lié à ce que lui avait rapporté le garde quelques instants plus tôt. Il lui parla d’une voix calme dépourvue de toute animosité, ce qui vu l’état de stress de la jeune fille était une bonne chose. Elle craignait un peu d’entendre sa réponse mais de toute façon ils seraient bien obligés de faire quelque chose lorsqu’elle tomberait à terre, hurlant comme une folle, terrassée par sa hantise. Mais si ça se passait ainsi, cela signifierait qu’elle souffrirait et elle n’en avait aucune envie.
« Je ne peux te permettre de voir le chemin que nous allons prendre. Je connais peu le mal dont tu souffres mais si l'on te bande simplement les yeux, cela conviendra-t-il ? »
Elle ne s’attendait pas à ça et à vrai dire, elle-même ne savait pas si cela irait mais ce serait certainement mieux que la cagoule.
« Je, je crois que ça ira si vous me bandez simplement les yeux. Mais si jamais je me mets à trembler ou à hurler à cause du bandeau, s’il vous plait, assommez-moi. Je préfère être inconsciente que transie d’effroi. »

Une fois qu’elle eut reprit son sac, on lui masqua la vue à l’aide d’un bandeau. Pour se calmer, Mangetsu respira bien à fond, se focalisant sur sa poitrine qu’elle distinguait à peine par le bas du bandeau. En fait ça allait, elle ne se sentait pas trop oppressée mais elle conservait à l’esprit qu’elle se trouvait en plein désert et qu’autour d’elle se trouvait un espace immense. *Il y a un espace immense autour de moi. Il y a un espace immense autour de moi…*
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Chibi
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Chibi »

« Réveillez-vous ! Il faut partir d’ici en vitesse ! »

"Mgniou..."

Le bébé se retourna tout en grognant . Mangetsu n'avait donc t'elle jamais appris que le sommeil pour les petits, c'était sacré, et qu'ainsi, réveiller Chibi en plein milieu de la nuit ne l'aménerait à être qu'encore plus de mauvaise humeur que l'habitude ? Etait-elle masochiste pour ainsi vouloir attiser d'avantage les foudres de l'enfant dans sa direction . Le petit de quatre ans aggripa sa couverture et se recouvrit le visage comme pour dresser une barriére entre lui et la jeune fille apeuré par il ne savait quoi . Peut-être venait-elle de faire un cauchemar...en tout cas, hors de question de la consoler, la seule chose qui préoccupait ses pensées, c'était le dodo . Si elle retentait de le réveiller de nouveau, son petit crapaud serait là pour la ramener à l'ordre, un petit crachat serait bien suffisant .

Par chance, il ne fut pas dérangé bien longtemps . Ignorant ainsi ce qui se tramait, le marchant de sable vint renvoyer Chibi dans le monde des réves alors qu'autour de lui, des troupes étrangéres régnaient autour du campement . Dans sa tête, il s'imaginait sur une chaise portée par Mangetsu et Midonna, toutes les deux fouettées par son crapaud qui se tenait sur ses deux pattes arriéres, tout en tenant l'arme avec ses deux autres pattes . Les deux jeunes filles marchaient sur un chemin parsemé de ronces, sous un soleil de plomb, tandis que le bébé était au frais, à l'ombre d'un parasol, sirotant une délicieuse limonade, bien confortablement installé dans des coussins moelleux .

...été chargé de vous emmener rencontrer mon seigneur et maître. Avant cela je vous demanderai de bien vouloir enfiler les cagoules que l'on vous donnera. Notre repère doit rester secret au même titre que l'emplacement de votre village ninja. Je suppose que vous pouvez le comprendre. Vous avez droit à une question par personne et deux minutes pour réfléchir. Ensuite je prendrai les choses plus en main... si vous ne vous êtes pas décidés bien sur. »

Il venait d'être tiré de son sommeil par un petit caillou qui était venu effleurer sa tête . Se grattant les yeux, il regardait à droite et à gauche, ne comprenant en rien ce qu'il se passait en ce moment . Prés du feu se trouvait une personne encagoulée, assistée par d'autres inconnus tous aussi mystérieux . Les mots qu'avaient prononcés le commandant de cette mystérieuse troupe était assez difficile à comprendre . Non pas que l'élocution était mauvaise, mais parce que le charmant bambin était trop dans le gaz pour écouter attentivement . Il avait cependant compris qu'ils allaient être emmenés dans un coin bien mystérieux, si mystérieux qu'ils n'avaient pas le droit d'en voir la route . D'où l'intervention de la cagoule . A quoi cela servirait-elle ? Chibi en avait déjà une...une nouvelle ne ferait qu'obstruer son arrivée d'air à lui, mais aussi à son crapaud qui ne voudrait certainement pas se séparer du sommet du crane de son maitre . L'amphibien était également d'humeur plus qu'exécrable d'avoir été réveillé dans son sommeil, et passait son temps à cracher aux alentours, dans toutes les directions, comme pour avertir que le premier fou à s'approcher de lui ne se reléverait pas de si-tôt .

"Mais je peux pas respirer là-dedans ! Et mon crapaud non plus ! Je n'enfilerais pas ça...à moins que vous ne me garantissiez une assurance en cas d'évanouissement de ma part par manque d'oxigéne !" ?

S'il devait vraiment porter la cagoule, il lui falait quelque chose qui vaudrait le coup . Avec une telle assurance, il n'avait plus qu'à jouer la comédie, et serait immédiatement remboursé pour son coma malheureux . Hélas, une nouvelle fois, son plan pour s'enrichir était mis à rude épreuve...

"Même tarif pour le schtroumpf que pour la jolie brune. Bandeau sur les yeux ou coup sur la tête."

Venait de dire la personne qui semblait diriger l'équipe infiltrée . Bandeau ou coup sur la tête ? La douceur était à prévaloir à priori, l'un des inconnus étant déja en train de légérement soulever la cagoule du bambin pour lui mettre le bandeau sur les yeux, réaction instantanée de la part de Chibi qui agrippa sa cagoule et la renfonça pour ne pas être vu, aggressant à moitié le pauvre gars qui était déjà victime des poustillons du crapaud .

"PAS TOUCHE A MA CAGOULE ESPECE D'ORNYTORINQUE !"

Pas le choix, si le bandeau ne pouvait être mis, alors la seconde solution serait adoptée . Un petit coup, et Chibi s'en retournait cette fois dans un sommeil forcé . Au moins, il pouvait faire la sieste à présent .

Hrp : Désolé pour le retard, le manque d'inspiration peut parfois être terrible . J'ai pris une petite liberté avec le coup sur la tête, si vraiment cela dérange et que le soldat réagit autrement, dites le moi et j'éditerais immédiatement .
Chibi, bambin exilé de Kiri no kuni .

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Makoto Hebi
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Makoto Hebi »

Les impitoyables yeux de fauve du Capitaine se posèrent sur la silhouette du bout de chou en contre bas. Nul doute qu'il ferait fureur dans le harem du Philosophe mais dans ces circonstances il n'était qu'exaspérant. Il adressa un simple signe de tête à son subordonné qui asséna une manchette sèche et précise à la nuque du gosse qui s'effondra. Les dix Aspic restant sortirent de leurs cachettes sous le sable dans un ensemble parfait.
« Prenez les deux autres sans les abîmer et allons nous en. Nous avons le temps mais ce n'est pas une raison pour traîner. » dit il en sautant de son rocher avant d'atterrir souplement sur le sable.
« Vraisemblablement la seule personne raisonnable du lot est la seule consciente. J'attendais mieux des élèves de Miyu. Je souhaiterai connaître votre nom jeune fille, quel est il ? » dit il en se rapprochant d'elle pendant que ses hommes prenaient les trois autres adolescent sur leurs dos avant de se mettre en route sans un mot.
« Je vais vous prendre par le bras droit pour vous guider, n'ayez pas peur. Cela ne m'enchante pas plus que ça de vous faire subir ce traitement mais ce sont les ordres. »
Le jeune homme ne précisa pas que si cela n'avait tenu qu'à lui ils auraient tous été assommés dans leur sommeil et emmené sans autre forme de procès au repaire.
« Ne vous en faites pas ce n'est pas très très loin. Même pas une heure de marche. Si vous avez soif dites le, j'ai de l'eau sur moi. Parlez moi un peu de vous tant que nous y sommes. Depuis combien de temps êtes vous ninja ? Vous avez beaucoup étudié sous les ordres de Miyu ? »

Ils marchèrent, Makoto devisait poliment et accepta même de répondre à quelques questions, déclinant doucement mais fermement les interrogations qui le gênaient.
Les dunes succédaient aux dunes, prévenant, le jeune homme empêchait l'adolescente d'être surprise par les changements d'inclinaison du terrain et choisissait toujours un itinéraire qui minimisait les risques de déséquilibre.
Le sable se mêla à la roche et le terrain cessa de ressembler à un océan figé lors d'une violente tempête. Le capitaine finit par s'arrêter et demanda aux hommes qui l'accompagnaient.
« Alors ? »
« Les sentinelles n'ont rien repéré de suspect; les Cobra ont fait trois tours et les Pythons n'ont pas arrêté depuis que vous êtes partis. Il n'y a personne. »
« Parfait dans ce cas commencez. »
Mangetsu put entendre des frottements de tissu sur la pierre puis un tapotement régulier contre cette même roche qui ressemblait presque à une mélodie mais sans trame de fond ou tenue quelconque. En fait c'était plus du bruit qu'autre chose.
« Attention ça va faire du bruit. » lui chuchota Makoto.
Un craquement sourd se fit entendre alors comme si la paroi se fendait et s'écartait. L'étudiante put entendre ensuite de nouveaux pas sortirent dans cette direction pour les encercler et Makoto lui reprit le bras pour la guider.
« Vous n'avez pas à vous en faire jeune fille, nous n'allons pas sous terre ou quoi que ce soit. C'est même beaucoup mieux que ça. »
Ils descendirent un escalier et finalement Makoto retira le bandeau des yeux de Mangetsu. Elle put découvrir alors des dizaines de petites maisons en forme de cube de pierre blanche. La lumière de la Lune était en fait reflétée par une bonne centaine de grands miroirs placés à des endroits divers sur les parois. Parois qui formaient une sorte de dôme où les trous naturels dans la roche laissaient passer l'air et la lumière. Il n'y avait personne dans les rues mais l'on sentait qu'elle était habitée, ne serait ce qu'à cause du linge qui séchait encore au dehors. Un palais sculpté dans la roche dominait le tout, véritable oeuvre d'art compte tenu des conditions et de l'endroit. La pierre sculpté représentait des scènes de vie et de mort. D'élégantes fenêtres donnaient sur des arbres et des parterres de fleurs qui enjolivaient une unique escalier de pierre blanche qui montait jusqu'à la porte principal. Deux statues de perroquet l'encadraient, plus vrai que nature. Un quatuor de gardes armés de hache ciselées à double tranchant gardaient la porte, alertes malgré l'heure. Il étaient vêtus de toile légère couleur sable et ne semblaient pas porter de protections.

Le capitaine fit entrer Mangetsu et les trois hommes qui portaient les étudiants dans le palais. Le hall donnait sur trois couloirs un à droite, un à gauche et un tout droit. Deux escaliers montaient à un même étage où se discernait de nouvelles portes. Makoto les mena à gauche puis tourna à droite à l'embranchement. Une nouvelle paire de gardes, imposants, vêtus de pagne blanc et armés d'un long sabre à lame recourbés se tenaient devant une porte de bois précieux finement ciselée.
« C'est le harem, le quartier des femmes. Tes deux amis bénéficient de l'insigne honneur de ne pas avoir à être raccourcis au niveau de leurs... vermicelles pour y entrer. Le Philosophe vous recevra dans quelques heures d'ici là, je vous conseille de terminer votre nuit et de vous détendre. Rien ne vous arrivera ici, nous respectons les règles de l'hospitalité. Qui plus est vous serez gardés par les eunuques de notre seigneur et non par des hommes normaux. Vous n'avez donc absolument rien à craindre avant votre entrevue. Je viendrai vous chercher. Bonne nuit jeune fille. »
Les eunuques ouvrirent la porte sans un mot et Makoto ne bougea pas, encourageant la jeune fille à les suivre. Ceux-ci se saisirent sans brusquerie des trois adolescents assommés et avancèrent dans une vaste salle au dallage blanc. Des coussins étaient installés un peu partout, formant des cercles où les femmes devaient sans doute se rassembler pour discuter et tromper le morne ennui de leur condition. Les eunuques installèrent les adolescents sur des divans moelleux placés en carré. Ils sourirent à Mangetsu en lui désignant celui qui restait, la saluèrent de la tête et sortirent.

Ouvrant un oeil tuméfié, la chunin lança un regard embrasé à son bourreau. Sourire la mettait au martyre mais elle ne pouvait s'en empêcher. « Tu sais très bien qu'ils ne me battront pas à ce jeu. Pourquoi n'abandonnes tu pas ? Je te donnerai... » Un hoquet de la chunin le stoppa dans sa phrase. Kira haussa un sourcil surpris. Miyu riait.


HRP : Vous pouvez agir pendant la nuit. La suite ne concerne que l'option « dormons et attendons l'entrevue ».

Le lendemain matin les eunuques les réveillèrent en leur apportant du jus d'orange, des pâtisseries et des fruits. Une fois qu'ils se furent restaurés ils furent conduis à la porte où les attendait le capitaine qui les conduisit sans un mot jusqu'au premier couloir central du hall d'entrée. Là, il ouvrit ne porte donnant sur un immense jardin verdoyant, vibrant de vie et de couleurs. Trois fontaines animaient l'ensemble, disposées en triangle au milieu duquel se tenait un homme qu'ils voyaient en compagnie de deux perroquets multicolores. Vêtu d'un long kimono gris qui traînait jusque par terre, dissimulant ses pieds, son couvre chef et une partie de son habit était incrusté de perles azurées connues dans le monde entier pour être un des bijoux les plus rares et les plus coûteux. Ses longs cheveux argentés étaient laissés libres dans sons dos alors que deux épaisses mèches pendaient sur sa poitrine. Ses yeux d'une couleur indéfinissables qui fleuretaient entre le gris perle, le vert très clair, et le bleu acier étaient soulignés d'une touche de rouge sang qui, si l'on ne se disait pas que c'était du maquillage aurait effectivement pu passé pour du vrai.

[img=http://img118.imageshack.us/img118/1638 ... eb2.th.jpg]

HRP :

Mangetsu tu as plus de choses à rp que les autres, puisqu'ils sont tous les trois assommés (Midonna et Kyoshiro aussi parce qu'ils n'ont pas posté). Suis le déroulement du post, n'hésite pas à jouer ton perso et à m'envoyer des mp pour des questions posées à Makoto et des trucs du genre. :) Lorsque tu es dans le harem tu peux réveiller les autres et partir en exploration, voir le faire seul si tu veux, ou attendre le matin et l'entrevue. A toi de voir parce que les trois autres dorment (Chibi, tu peux te réveiller et les autres aussi, mais Mangetsu peut le faire aussi et ça irait plus vite). C'est totalement libre, tous les choix sont permis (je ne vous ferai pas le coup de « une pierre tombe du plafond et vous assomme ». :lol: ). Si vous attendez l'entrevue vous suivez le dernier paragraphe et vous vous arrêtez sur votre approche. Attendre, rire, pleure, parler, débuter un monologue, lui lancer de l'eau à la figure... bref comment vous faites pour attirer son attention etc (parce que là il fait un peu l'enfant avec ses perroquets). :P

Si vous choisissez de ne pas attendre, vous vous arrêtez sur un début d'exploration, vos intentions etc...
N'oubliez pas Chibi et les deux autres que vous vous réveillez dans un lieu complètement inconnu proche de Aladin ou des Mille et Une Nuits. :wink:
N'hésitez pas à me mp, toutefois sachez que je pars demain matin très tôt et que je reviens pas avant dimanche soir tard. C'est ma dernière compétition de la saison donc après je serai bien plus disponible, ça sera mieux. N'hésitez pas à poster puis éditer quand vous aurez votre réponse à vos éventuels mp, ça ne me dérange pas. ^^
Vous avez jusqu'à mardi soir maximum, non seulement parce que je ne suis pas là avant dimanche soir tard, mais aussi parce que je serai probablement sur les rotules et que vous avez selon moi beaucoup de choses à discuter entre vous etc quel que soit l'option choisie. :D
Amusez vous bien.
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Chibi
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Chibi »

Le bébé ne dormait pas véritablement . Oui, il était inconscient, et ne suivit donc en rien ce qui avait bien pu se passer durant tout le voyage . Mais n'était pas plongé dans un véritable sommeil, ce n'était qu'un simple sommeil forcé, et lorsque le choc passa, ce fut le moment où il put se réveiller, sans pour autant avoir tiré du repos de cette petite sieste . Ainsi, l'humeur de Chibi était à classer en ALERTE ROUGE...s'il pouvait être perfide, il le serait de suite, tout en étant grossier et méchant . Vous aviez été prévenu, le manque de sommeil pour un petit garçon, c'est trés mauvais pour lui, et pour son entourage...voila la terreur naine qui plus est, est de mauvaise humeur . Encore quelques minutes, et il se réveillerait . Probablement que si les autres personnes présentes savaient ce qu'il se passerait, il n'attendrait pas son réveil et le refrapperait le plus fort possible pour qu'il s'écroule de nouveau . Mais ça, seul lui le ferait . Personne n'irait imaginer tabasser un bébé pour qu'il se rendorme, personne n'irait imaginer que ce bébé était si terrible que ça...seul les membres de son équipe en avait eu un aperçu, et risquaient d'en avoir une nouvelle démonstration . Attention, c'est l'heure du réveiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiil !!!

Un réveil cependant confortable, dans de bons coussins bien moelleux, dans une piéce magnifique, digne d'un prince . De quoi diminuer de quelques degrés la mauvaise humeur du bambin qui, enfin, s'imagina le scénario de ce qu'il venait de se passer .

*ENFIN...Ils ont compris que c'était moi le maitre...mais alors, pourquoi ils sont là eux aussi ?*

Il venait de remarquer la présence de Mangetsu et des deux autres . De suite, il afficha un regard bien méprisant à la jeune fille à la peau foncé, regard qui ne pouvait, comme toujours, pas être perçu étant donné que ses yeux étaient masqués par son bonnet . Cependant, en vue du crapaud qui comprenait l'humeur de son maitre, elle devait comprendre, ainsi que les deux autres, selon les grognements, l'agitation et les crachats de l'amphibien, que le bébé était d'humeur tyrannique . La bonne entente éphémére durant les jeux d'avant le coucher était déjà oublié, qui avait eu espoir d'être peut-être ami avec Chibi ? S'il y en avait, ils avaient eu tort . Leur présence le génait, pourquoi le maitre de tout l'univers devait partagé sa chambre avec de tels individus . N'avaient-ils pas suivi le cours de l'histoire ? Ils n'avaient PAS le droit de respirer l'air du petit étudiant habillé de noir . S'il disposait de terribles jutsus, il les auraient déjà atomisés tous en même temps, cependant, pour l'instant, il ne pouvait faire qu'une chose . Levant ses fesses du coussin, il se rapprocha de la gigantesque porte (de son point de vue) qui le séparait du reste du palais, et l'ouvrit en tirant de toutes ses forces . Il eut ainsi la vision de deux hommes qui gardaient sa chambre . Les serviteurs, à priori ... s'approchant d'un des deux monsieurs, il lui tira un peu son habit pour attirer son attention, et lui ordonna :

"Dites, j'aime pas la compagnie des trois autres, vous me les faite partir et m'amener un biberon avec du lait et du miel, et des grosses mouches pour mon crapaud, pas trop grosses, mais pas trop petites, pile ce qu'il aime...je les veux tout de suite et plus vite que ça...déjà que je vous ai fait l'honneur de me lever, alors vite !"

Aussitôt dit, aussitôt fait, l'un des deux gardes s'éloigna en direction d'une porte coulissante, tandis que le second pénétra dans la piéce, suivit de petit garçon qui allait apprécier le spectacle . N'ayant pas d'appareil photo pour éterniser ce moment, il s'apprétait à graver ces images dans son esprit, les images dans lequel sa (ou ses) pires ennemies seraient placées devant la barriére qu'il y avait entre elles et lui . Hélas, ce ne fut pas le cas, le garde se contentant d'attraper le divan de Chibi, et de l'éloigner à l'opposé même de ceux des trois autres étudiants, à environ 100 mêtres d'eux . S'il n'avait pas de quoi être heureux, c'est qu'il était drolement difficile .

Une fois placé sur son siége, le bébé commença à raler qu'il n'avait pas ce qu'il voulait, il ne voulait pas être isolé, mais être débarassé des cloportes qui l'empéchaient de respirer convenablement . Pourtant, en vue des gros yeux que commençaient à faire l'un des "serviteurs", l'enfant comprit qu'il y avait quelque chose d'étrange dans le scénario qu'il s'était imaginé . Etait-il devenu le maitre inconstesté de cet endroit ? Peut-être pas...pourtant, le second garde venait de lui apporter, sur un plateau d'argent, le biberon emplie de lait et les insectes parfumés avec diverses épices . Un vrai repas de roi pour un enfant de son âge ...cela prouvait qu'il avait tout de même un certain contrôle envers ces hommes mystérieux qui les surveillaient .

Attrapant le biberon, le bébé en plaça une petite gorgée dans sa bouche . Un véritable met délicat qu'il y avait là . Son crapaud également, se délecta des fabuleux insectes, bien que cela ne lui permit pas d'être de meilleure humeur, à peine fini, il était déjà de nouveau en train de regarder avec des yeux foudroyants les autres étudiants situés loin de lui . Chibi quand à lui, se devait de tester son fameux contrôle princier . Il ne devait pour autant, pas trop être brusque, autoritaire, mais pas louche . Une seconde gorgée de bu, il se ré-adressa à l'un des gardes et lui dit :

"Apportez aussi un plat de viande à la jeune fille là-bas...en vérité, elle n'ose pas le demander mais elle en réve depuis un bon moment . Ne vous fiez pas à sa modestie, faites la manger de force s'il le faut !"

Vous vous en doutez, la fille pointée du doigt par l'enfant, c'était Mangetsu . La pauvre était victime de l'expérience de Chibi sur les gardes, et si cela fonctionnait, celle-ci serait totalement prise au dépourvue . Sans son accord, elle venait de devenir cobaye . S'il parvenait à ses fins, ce spectacle vaudrait toutes les évacuations des personnes qui le génaient . Mangetsu manger de la viande, c'était la vengeance ultime . Il sourait déjà, en imaginant cela se faire ...hélas, il allait être déçu . Le garde lui fit les gros yeux, et ignora sa demande . C'était raté . Peut-être avait-il été trop brusque à la fin de sa phrase, et aurait dut argumenté sur le pourquoi il préférait qu'ils la forcent à manger la viande, en inventant le fait qu'elle s'était privée depuis trop longtemps, et qu'il était bien trop inquiet pour laisser ainsi se faire du mal intérieurement . Hélas, c'était un échec...mais à charge de revanche tout de même .

Les serviteurs maintenant repartis à leur poste, l'enfant ne sut pas quoi faire, mais savait une chose, le sommeil recommençait à le joindre . Il ne pouvait être agité éternellement, et finalement, aprés son aperçu de la tyrannie dont il était capable, il s'allongea sur son divan, le biberon vidé de moitié, et, avant le dernier baillement, dit à son crapaud à l'attention des trois autres :

"Si un seul s'approche de moi, tu le bouffes !"

Dans le petit cerveau de l'amphibien, un désir venait de naitre, que pour une raison ou une autre, l'un des trois étudiants osent s'approcher de Chibi .

Nuit...dodo...et peut-être autres événements selon la réaction des autres étudiants .

Lorsque l'heure de se lever arriva, les gardes vinrent apporter un délicieux petit déjeuner aux enfants . Chibi délaissa son biberon qui, pour une raison ou une autre, était tombé au sol et s'était déversé, salissant d'un jus blanc et collant ce qui servait de sol . N'y faisant pas même attention, il se concentra plutôt sur le petit-déjeuner qui lui parut savoureux à lui, ainsi qu'à son animal qui daigna siroter un peu de jus d'orange que le bébé avait déversé dans le creux de sa main . Il était isolé des trois autres, mais ne s'en plaignit aucunement, préférant ne pas entendre les autres s'empiffrer tandis qu'il faisait de même de son coté . Une bonne chose de faite pour cette nouvelle journée qui commençait, et continuait en une visite du maitre des lieux qui se trouvaient dans un autre lieu que leur propre chambre .

Devant cet être habillé en kimono qui se situait devant le magnifique cadre naturel qui offrait un fabuleux tableau, Chibi n'eut qu'une vision, les deux perroquets...non pas pour en faire ses animaux de compagnie, mais parce qu'ils faisaient un magnifique en-cas pour son crapaud qui n'avait bu que du jus d'orange . S'approchant de quelques pas du monsieur, le bébé pointa du doigt l'un des deux volatiles et lui demanda d'un ton étrangement poliment :

"Dis, tu veux bien me donner l'un de tes zios-zios, t'en a deux, et mon crapaud a faim ! Et si tu veux, je te donne quelque chose en échange ! Donnant-donnant !"

Comment résister au charme de la voix de cet enfant haut comme trois pommes, surtout lorsqu'on ne le connait pas .
Chibi, bambin exilé de Kiri no kuni .

"Tu veux être mon ami ?"
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Mangetsu Kukan
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Mangetsu Kukan »

Chibi, crapule, tu m'as devancé cette fois :lol: Les dialogues ont été fait avec Miyu ^^

*…Il y a un espace immense autour de moi. Il y a un espace immense autour de moi…* Quelques bruits de voix se firent alors entendre, coupant le fil des pensées de la jeune fille. Parmi ces bruits elle reconnut, avec une étonnante facilité, la voix de Chibi. Celui-ci refusait catégoriquement de mettre une cagoule ou qu’on lui bande les yeux, malheureusement pour lui, leurs ravisseurs se montrèrent encore plus catégorique et un bruit de coup plus tard, le bambin se tut. *Oh, oh… j’espère qu’ils n’ont fait que l’assommer. Fichu bandeau.*
Un autre bruit se fit entendre, mais celui-là elle ne parvint pas à l’identifier, c’était un peu comme du sable qui glissait. En réalité il s’agissait des Aspics restant qui sortaient de leurs cachettes.

La capitaine donna alors quelques ordres afin qu’ils se mettent en route sans plus tarder puis complimenta, d’une certaine façon, Mangetsu qu’il estimait être la plus raisonnable. En fait c’était surtout la plus peureuse mais comme les autres ne s’étaient soit pas réveillés, soit avaient trop joué avec le feu, ils en avaient subi les conséquences.
Elle se sentit un peu perdue au cœur de tout ce brouhaha mais elle avait la voix du capitaine pour la guider. Puis il fut tout proche. Il lui demandait son nom, devait-elle lui répondre sincèrement ? Il venait quand même de les kidnapper elle et ses camarades et il était probable qu’ils aient fait subir le même sort à Miyu.

Il la prévint également qu’il allait l’aider durant le trajet en la tenant par le bras. C’était gentil de sa part de la prévenir, avec ses yeux bandés, elle aurait été bonne pour la crise cardiaque.
Le trajet en lui-même prendrait une petite heure, toujours selon les dires du capitaine, et il lui proposa même à boire.
Au fond, il n’était pas si méchant, d’ailleurs il lui avait dit qu’il ne leur imposait cela que parce que c’était les ordres. Alors peut-être qu’elle pouvait être sincère avec lui.

« Vous parlez plutôt bien pour un ravisseur. Je me nomme Mangetsu Awa Kukan, membre du clan du même nom… » Ça c’était peut-être une erreur, ce dont témoignait la légère pression qu’exerça Makoto sur le bras de la jeune fille. « … je suis sous la responsabilité de Miyu depuis mes débuts en tant que ninja, c'est-à-dire il y a moins d’une semaine. Quant à savoir si j’ai beaucoup étudié avec elle, j’ai l’impression que oui, elle nous a déjà enseigné deux techniques. Mais et vous ? Qui êtes-vous au juste ? Dois-je continuer à vous appeler capitaine ou bien vous avez un nom ? » De l’espièglerie dans ses propos ? Certainement.
« Capitaine est un titre que seuls mes hommes me donnent, question de discipline militaire. Je suis Makoto, Makoto Hebi. Vous pouvez m'appeler Makoto. Attention ça descend... » Lui répondit-il.

Parler lui faisait du bien car, les yeux clos à présent, ça la focalisait sur autre chose que le bandeau qui lui obstruait la vue. Là elle s’imaginait simplement qu’elle avait fermé ses paupières et marchait, guidée par Makoto, sans que rien ne puisse l’oppresser, enfin rien d’autre que lui, ses hommes et le mystérieux Voleur de Lune.

Ils marchèrent ainsi pendant un bon moment, Makoto se montrant un bon petit chien d’aveugle, évitant à Mangetsu de s’affaler tous les trois pas. C’était curieux, Miyu avait disparu, sans doute victime des hommes des sables, ces mêmes hommes avaient assommé ses camarades et pourtant elle n’en voulait pas le moins du monde à leur chef. Celui-ci s’était montré plutôt sympa avec elle jusqu’à maintenant et sans aller jusqu’à dire que c’était l’amour fou entre eux, elle avait un peu de sympathie pour lui. Elle pouvait comprendre leur démarche, ils voulaient garder l’emplacement de leur campement secret. Curieusement, elle s’était plutôt imaginée qu’ils vivaient de façon nomade mais à voir les précautions qu’ils prenaient avec eux, ça devait être autre chose.

Soudain, ils s’arrêtèrent et Mangetsu tendit l’oreille, à l’affût du moindre bruit qui pourrait lui donner quelque indication que ce soit. Il y eut des échanges entre Makoto et l’un des gardes puis le capitaine leur dit qu’ils pouvaient procéder. D’étranges bruits se firent alors entendre et ce qui lui venait à l’esprit en les entendant était qu’ils cherchaient quelque chose sur une paroi rocheuse, quelque chose qui donnerait un son particulier à entendre comme ils tapotaient dessus.
Makoto eut la gentillesse de la prévenir qu’il allait y avoir du raffut, afin qu’elle ne soit pas trop surprise. Louable attention.

Ce qu’elle perçut alors lui glaça le sang. C’était comme si le roc s’ouvrait, et nul doute que ces hommes allaient vouloir qu’ils y entrent. Après ça allait se refermer derrière eux et ils se retrouveraient tous enfermés, dans un tout petit espace. *Non ! Je ne veux pas y aller !* Elle commença à trembler, légèrement, mais Makoto la rassura, enfin il se voulait rassurant même si ce qu’il lui dit n’était pas très clair. Peut-être n’était-ce qu’un simple passage et qu’ils resteraient à la vue de la Lune. Levant les yeux un instant vers elle, elle pensa à celle qui en portait le nom. *Maman…* Puis elle accepta de suivre le capitaine qui la tirait déjà légèrement afin qu’elle avance.

Ils descendirent alors un escalier qui lui sembla interminable, où cela les mènerait-il ? Car là, elle avait l’impression de s’enfoncer sous terre, pourtant elle sentait la caresse du vent sur son visage, ce qui devait signifier qu’il y avait des aérations, sinon des ouvertures dans ce qui faisait office de plafond, à moins qu’il n’y ait, et ce serait merveilleux, carrément pas de plafond.
Arrivé au bas de l’escalier, le capitaine passa derrière elle et défit le bandeau qui lui masquait la vue, offrant à son regard une vue magnifique. Ils étaient enfin arrivés dans l’antre du Voleur de Lune et pour sûr, ça valait le coup d’œil.
« Oh… c’est tout simplement magnifique. »
Regardant Makoto, elle vit qu’il souriait, son admiration en était-elle la raison ?

C’était grand, c’était rond, c’était bien. Au plafond, s’il était possible de parler en ces termes, se trouvaient plusieurs ouvertures, ce qui rassura l’étudiante car malgré la taille de l’endroit, elle aimait bien voir le ciel car celui-ci était infini.
Puis elle reporta son attention sur le spectacle qui s’offrait à elle, une ville troglodyte. « C’est vous qui avez construit tout ça ? Et depuis quand cette ville existe ? » Par contre elle ne lui demanda pas pourquoi ils vivaient ainsi reclus, elle avait déjà sa petite idée là-dessus.
« Moi ? Construire tout ça ? Vous surestimez mes capacités jeune fille ! » Mangetsu sourit en entendant la petite pique qu’il lui lançait. Retour au score pour ce brave capitaine Makoto.
« Mais oui tout a été construit par les habitants. Au début ce n'était que quelques tentes et puis petit à petit, au fur et à mesure, les maisons sont nées. Cela va faire quelques années. Je dirais une dizaine. Toutes les constructions sont récentes, le palais compris. C'est par ici... »
« Puis-je également savoir comment s'appelle cet endroit, enfin la ville, s'il vous plait ? » S’était-elle hâtée de lui demander avant qu’ils ne se remettent en route. Elle s’était d’ailleurs un peu trop précipitée puisqu’elle avait tout d’abord mal formulé sa question, tout en sachant pertinemment que Makoto ne lui dirait rien sur le nom de l'endroit après les précautions qu'il avait pris pour les y mener.
« Elle s’appelle Doomeï. » Lui répondit-il, l’émotion perçant à travers sa voix. *La ville de l’alliance ? C’est joli.*

Etant donné l’heure avancée de la nuit, il n’y avait personne dans les rues, mais c’était habité, au moins en partie, certains signes ne trompant pas. En tout cas elle s’interrogeait sur les paroles de Makoto. Il lui avait dit que toutes les constructions étaient récentes, mais pourquoi avoir attendu près de dix ans pour ça ? Que s’était-il passé qui avait créé ce changement ?

Ils prirent alors la direction du plus majestueux des bâtiments de la ville, un palais qui n’avait rien à envier à la demeure du Kage. Et dire que tout ça avait été construit dans le plus grand secret, c’était presque impensable.
Ils montèrent une volée de marches et firent face, enfin surtout elle, ses camarades étant toujours inconscients, à deux statues de perroquets dont la jeune fille admira la qualité. Celui qui les avait taillés connaissait son affaire. *C’est sûrement ici que vit notre homme.*
Là, des gardes, lourdement armés, les accueillirent, ce qui n’empêcha pas Makoto de les faire pénétrer dans l’enceinte du palais.

Makoto les guida alors dans le bâtiment jusqu’à une porte elle aussi gardée. Celle-ci était finement ciselée et faite d’un beau bois. *La ville et maintenant ce palais, tout ça est vraiment magnifique. Rah, n’oublies pas qu’ils nous ont kidnappé ! Enfin pour le moment ça va, ils sont plutôt sympas, au moins avec moi.*
Son protecteur lui expliqua alors qu’elle se trouvait face au harem et que ses deux camarades du sexe "fort" n’auraient pas besoin de se transformer en soprano pour y dormir. De plus ils seraient gardés par des eunuques, ce qui signifiait que de ce côté-là ils n’auraient rien à craindre non plus. Etait-ce pour la mettre en confiance qu’il lui disait ça ?

Les eunuques ouvrirent alors la porte, invitant la jeune fille à les suivre mais celle-ci se tourna vers Makoto. Elle voulait faire le point sur leur situation.
« C’est bien aimable à vous, mais de toute façon je ne pense pas que mes deux camarades représentent un quelconque danger pour les concubines. Ah, j’aurais encore une question à vous poser, comment doit-on se considérer ? Sommes-nous vos hôtes ou vos prisonniers ? »
Avec un petit sourire ironique, Makoto lui répondit : « Pour faire simple, je dirai plutôt que les délicieuses créatures qui dorment actuellement sont assez... avides de jeux, en particulier avec des nouveaux venus masculins... on ne peut pas dire qu'elles en côtoient beaucoup. Donc en fait je crains plus que vos amis, pour dire les choses crûment, ne se fassent violer plutôt que le contraire. Tenez le vous pour dit. » Il acheva sa phrase avec un clin d’œil, puis il répondit à la question de la jeune fille.
« Disons que vous êtes des hôtes avec des mouvements limités. Les eunuques vous fourniront ce que vous voudrez en terme de confort, de boisson et de nourriture tant que ce n'est pas exagéré. Vous pouvez bouger partout où vous voulez dans cette zone du palais mais l'aile Est, Nord et Sud vous est interdite. Pour faire simple, restez dans cette pièce jusqu'à demain matin et tout ira bien. Dites vous que tout le monde n'a actuellement pas votre confort. »
*Miyu ? Que lui ont-ils fait ?* Le sourire du capitaine n’annonçait rien de bon mais une petite nuit en cellule ne ferait certainement pas de mal à leur excitée de chunin.

En entrant elle sourit, tout en retirant ses chaussures qu’elle prit à la main. C’était une bien jolie cage, car qui dit harem dit concubines et la liberté devait n’être qu’une belle étrangère pour elles. Pendant qu’elle inspectait du regard sa "chambre", les eunuques avaient déposé ses camarades sur des divans et avec un sourire lui désignèrent le dernier. Chibi se réveilla à ce moment et exigea tout un tas de choses, qu’il obtint… plus ou moins.
Puis les eunuques s’éclipsèrent sans dire un mot. *Ça doit être des grandes timides XD* En fait elle savait pourquoi ils ne parlaient pas, mais c’était plus drôle ainsi.
« Merci. » Leur dit-elle avant que la porte ne se referme. Elle déposa alors son sac à dos et ses chaussures à côté du divan et s’installa sur celui-ci, retirant son pantalon et sa veste afin de pouvoir dormir plus à son aise.
Le temps qu’elle s’installe, Chibi dormait comme un bien heureux, veillé par son crapaud.

Malheureusement, elle ne parvint pas à se rendormir aussi se rhabilla-t-elle et partit explorer l’endroit. Peut-être trouverait-elle quelqu’un d’éveillé. Ça pourrait être intéressant d’en apprendre un peu plus sur leur hôte.
Mais, en dépit de ses recherches, elle ne trouva, ni n’entendit, personne. Il y avait bien des portes qu’elle aurait pu ouvrir mais elle ne voulait pas déranger, alors elle était allée se recoucher, espérant finir par trouver le sommeil.
En retournant vers son divan, elle eut le malheur de passer un peu trop près du divan de Chibi et son crapaud dû prendre ça pour une agression puisqu’il suivit les consignes de son maître. D’abord un peu surprise, la jeune fille eut un mouvement de recul, puis se rendant compte de ce que c’était, elle l’avait envoyé valser à travers la pièce en direction du lit de son camarade. *Faut pas pousser non plus !* L’idée d’aller réveiller quelques concubines se fit alors très tentante mais elle s’abstint.

Le lendemain matin, qui arriva bien trop vite en fait, leurs gardes, ou serviteurs, c’était selon, les réveillèrent et leur apportèrent le petit-déjeuner. Ils étaient vraiment traités comme des rois, ne restait plus qu’à espérer qu’on ne faisait pas ça en vue de les sacrifier à une quelconque divinité païenne ou quoi que ce soit du même (mauvais) goût.
La jeune fille prit donc son petit-déjeuner en compagnie de Midonna et Kyoshiro, Chibi ayant décidé de jouer les solitaires.
Mangetsu demanda alors s’il lui serait possible de se laver. Ils devaient rencontrer le Voleur de Lune et elle voulait faire bonne impression. Au préalable elle avait prit de quoi se laver et se changer et les eunuques la conduisirent à une salle de bain qui jouxtait le harem. Là aussi le luxe était présent, ça en faisait mal aux yeux quand on se disait que tant de gens n’avaient même pas de quoi manger de par le monde, mais bon, elle n’allait quand même pas se priver alors que c’était proposé si gentiment.

Dans la pièce se trouvaient deux bassins, un premier avec de l’eau chaude et le second de la froide. Les eunuques sortirent de jarres entreposées autour des colonnes de soutien du savon, des parfums et des pétales de fleurs odorants. Contre le mur se trouvait également une série de robinets avec des bassines et de petits tabourets afin de pouvoir se laver avant de prendre son bain.
Dès que les deux hommes la laissèrent seule, Mangetsu se dévêtit et entreprit de se laver, puis une fois bien propre, elle se dirigea vers le bain chaud et y ayant d’abord trempé un orteil, elle se laissa glisser dans l’eau. Elle pataugea alors quelques minutes, le dos appuyé contre la paroi du bassin, sa tête et les bras en arrière et reposant contre le sol de la salle de bain. Puis elle alla tester le bain d’eau froide, elle y resta moins longtemps…

Ensuite, elle se sécha et se coiffa, ses cheveux étant encore humides, puis elle s’habilla. Rien d’exceptionnel mais au moins ses vêtements étaient propres et Mangetsu avait même mis une petite touche de parfum, déjà qu’on le lui avait proposé.
De retour dans le harem, elle vit que les autres étaient sur le point de partir. Les suivant, elle retrouva avec plaisir le capitaine qui les attendait sur le pas de la porte. Le temps que la jeune fille remette ses chaussures, ils étaient partis.
« Bonjour Makoto. » Lui dit-elle en lui offrant un sourire radieux.
L’intéressé les guida jusqu’à une sorte de serre, passant par le couloir central du palais, celui devant lequel ils étaient passés la veille.
Au centre du jardin, trois fontaines, disposées en triangle, et au milieu de celles-ci se trouvait un homme. Leur homme. Le Voleur de Lune. Enfin c’est ce que supposait Mangetsu comme ils devaient le rencontrer aujourd’hui. *Pas mon type, par contre ses perles sont jolies.*

Chibi fut, malheureusement, le premier d’entre eux à prendre la parole et ce fut pour dire des bêtises. Ha les enfants… Mangetsu s’approcha alors et s’inclinant légèrement pour saluer leur interlocuteur, elle parla à son tour. « Veuillez l’excuser, il est très jeune. Je suis Mangetsu Awa Kukan, l’une des élèves de Miyu. Et voici Heikukiji Midonna, Chibi, que vous avez déjà entendu, et Sawada Kyoshiro. Pourrions-nous savoir ce que vous avez fait de notre professeur, s’il vous plait ? » En temps normal elle n’aurait rien dit et aurait attendu que leur hôte s’exprime le premier mais voila, Chibi était dans la place et à présent Mangetsu tentait de limiter la casse.
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Mangetsu Kukan »

Cette fois il est fini mon message, donc pour ceux qui nous lisent, y a du neuf :P

Chibi, si le passage avec ton crapaud te gêne, dis le moi et je modifierai ça ^^
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Makoto Hebi
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Makoto Hebi »

Les yeux gris du philosophe se fixèrent sur Chibi, impassible. Son attitude était comparable à un paisible lac de montagne qu'aucune ride ne troublait. Un sourire, passager, indéfinissable éclaira son visage l'espace d'un instant fugace. Il s'apprêta à répondre, allant jusqu'à ouvrir la bouche jusqu'à ce que Mangetsu le coupe. Son regard dériva jusqu'à elle, rêveur, pensif, différent. Un sourire un peu décalé, du bout des lèvres. Il sembla prêter à Mangetsu toute son attention lorsqu'elle fit les présentations et ce jusqu'à ce qu'elle en ait terminé. Une main fine presque arachnéenne se leva, découvrant un poignet fin d'une pâleur inhabituel pour ces contrées brûlantes. Il semblait vouloir dire quelque chose à son tour, c'était presque comme si il demandait la permission de parler. Finalement il la baissa, farfouilla dans une bourse à son côté et tendit un morceau de viande à chacun de ses perroquets. Le Voleur de Lune semblait s'être totalement désintéressé d'eux.

Makoto se retint à grand peine de sourire. Ils allaient devoir jouer serrer pour capter l'attention de son maître. Mais bon, rien ne l'empêchait de leur donner un petit coup de pouce. Et puis veiller sur sa famille était un des préceptes qu'il tentait d'inculquer à ses hommes, à son tour.
Le capitaine toussota discrètement et le Philosophe se tourna si brusquement vers lui que ses vêtements claquèrent dans l'air. La tête penchée il dévisageait son lieutenant comme un enfant dévisagerait un parent qui venait l'interpeller au loin.
L'épéiste effectua un simple aller retour avec ses yeux des étudiants à son maître. Le Philosophe se tourna vers les adolescents puis vers Makoto avant de lever de nouveau la main comme il l'avait fait précédemment.
« Bonjour à vous tous, étudiants de Suna. Quelle vitalité dés le matin. »
Il parlait d'une voix douce et claire, envoûtante.
« Je sais que les usages veulent que les femmes passent en priorité jeune Kukan... » dit le Philosophe à l'interessée avec un gentil sourire, « mais je préfère répondre d'abord à la question du petit Chibi pour des raisons de cohérence. J'espère que vous n'en prendrez pas ombrage. » termina t-il avec un léger signe de tête avant de se tourner vers le bébé.
« Te céder un de ces oiseaux rares que j'ai volé à une caravane il y a de cela trois ans deux mois quatre semaine deux jours huit heures et bientôt une minute me coûterait beaucoup. Qu'as tu à offrir en échange ? Non ne répond pas immédiatement, je dois d'abord répondre à Mangetsu. »
Il se tourna à nouveau vers l'adolescente en la regardant sans ciller.
« Je l'excuse jeune fille. Il est agréable de voir que tu te préoccupes de son futur immédiat. Merci pour les présentations, c'est quelque chose que trop peu de monde fais dés le début. Tu peux m'appeler « Philosophe ». En outre vous pouvez savoir ce que j'ai fait de votre professeur. »

Sa voix s'était faite joviale, un peu comme celle d'un enfant qui raconte à ses parents une journée amusante passée avec des amis.
« Après l'avoir endormie avec un produit de ma composition nous l'avons ramenée au palais et plus précisément au niveau des cachots. Là j'ai pris un malin plaisir à lui faire casser chacun des doigts de la main droite avec une petite cuillère. Il en faut un temps pour cela... c'est incroyable. Enfin, après avoir réussi cet exploit j'ai ordonné qu'on la passe à tabac mais qu'on n'endommage pas sa jolie bouche. Une fois que j'ai estimé être satisfait nous avons discuté. Puis comme ses paroles me déplaisaient je l'ai fait droguer avant de passer à une autre forme de torture toute personnelle mais que je ne détaillerais pas car tu me sembles un peu trop jeune pour entendre ce genre de propos. Mais je parle, je parle, allons plutôt la voir voulez vous ? »
Sans attendre leur réponse il s'enfonça dans le jardin, Makoto s'assurant que les étudiants suivaient le mouvement.
L'étoffe du Voleur de Lune traînait par terre avec un doux frrchhh qu'accompagnait des chants d'oiseaux. Ils passèrent près de plantes multicolores que butinaient des dizaines d'insectes différent. Des oiseaux au multiples formes et coloris s'envolaient à leur approche ou chantaient à leurs manière.
Finalement une grande cage dorée se dessina à quelques dizaines de mètres, dissimulée en partie par des arbres et des buissons odorant.

Ils parvinrent enfin dans un large espace semi circulaire qui donnait sur la porte de la cage dorée. A l'intérieur, une forme était prostrée à terre vraisemblablement inconsciente. Une parure de plumes dorées la recouvrait presque entièrement mais les cheveux bleu ciel de Miyu poisseux de sueur et de sang étaient distinguables sur le côté. A l'approche des visiteurs la silhouette frémit légèrement et un faible son sortit de sa gorge qui ressemblait plus à un gargouillis qu'à autre chose.
« Le dernier spécimen de ma collection. N'est il pas magnifique ? » s'exclama le Philosphe ravi comme un enfant présentant son dernier cadeau à ses amis.
Il les laissa s'approcher de la cage et contempler son joujou avant de s'exclamer soudainement.
« Au fait Chibi, as tu trouver quelque chose à m'échanger contre un de mes oiseaux ? Tiens d'ailleurs je te propose un jeu. Un jeu collectif pour vous, individuel pour moi. Makoto apporte moi une table et des chaises s'il te plaît et demande aux Vipères de préparer mon bel oiseau. »
Le capitaine s'inclina et partit.
« L'enjeu est simple si vous gagnez, vous gagnez l'oiseau. Si vous perdez, l'Oiseau perd une aile. Simple et logique non ? J'aime beaucoup. Ce sera une partie amusante croyez moi, j'ai l'art et la manière de pimenter un jeu, on me le dit souvent et je suis toujours satisfait. Ah le voilà ! »
Makoto revenait accompagné de quatre hommes dissimulés par de longs vêtements de couleur rouge sang. Le capitaine posa une table, une chaise et une grande mallette près du Philosophe pendant que les quatre Vipères posaient les sièges qu'ils portaient près des adolescents avant d'ouvrir la cage, d'entrer puis de la refermer derrière eux. Ils sortirent des chaînes dorées de leur vêtement et accrochèrent chacun la leur à un poignet ou à une cheville de la chunin. Puis ils les fixèrent à des bords opposés, suspendant ainsi la jeune femme en X. A présent qu'elle était « debout » les étudiants purent voir dans quel état pitoyable elle était. Son oeil droit était fermé par un hématome gros comme un oeuf de poule, ses joues étaient tuméfiées et l'arcade sourcilière de son oeil gauche avait éclaté. Les doigts de sa main droite avaient une forme inhabituelle, ses bras couvert de traces de coups. Ses vêtements étaient en partie déchirés laissant voir de nouvelles traces de violence. Son seul oeil valide était fermé. Pourtant, malgré son état déplorable et sa probable inconscience, les lèvres de la jeune femme semblaient tenter d'esquisser un mot. Enfin un souffle presque expiré porta aux oreilles des étudiants et des autres membres de l'assistance un mot unique mais où traînait une note d'insistance implorante.
« ...Uta... »

Le Philosophe sourit à ce mot et applaudit tout content.
« Poème ? Chant ? Psaume ? Requiem ? Qu'as tu voulu dire bel oiseau ? »
Il cessa aussi brusquement qu'il avait commencé et ouvrit la mallette. Dedans il y avait un plateau de jeu d'échec très semblable à celui de Miyu mais en plus grand. Il y avait le même nombres de chiffres et le même nombre de lettres.
Le Voleur de Lune saisit une feuille manuscrite posée sur le plateau et la tendit à Makoto qui se mit à placer les pièces blanches et noires visiblement en fonction de ce qui était écrit sur la feuille. Le jeu prit rapidement forme et le Philosophe prit alors la parole.
« Vous annoncez quelle pièce de votre couleur qui est noire vous souhaitez déplacer. Puis vous annoncez la coordonnée de la case sur laquelle vous souhaitez la placer. Makoto la déplacera pour vous et pareil pour moi, il sera également l'arbitre. A vous de jouer. »
Sur ces mots le Voleur de Lune se renfonça dans son siège en croisant les mains, avec sur le visage une expression toute enfantine.


HRP : Vous suivez le déroulement du post, n'hésitez pas à parler pendant le transit entre le jardin et la cage ou bien quand vous découvrez Miyu dans la cage etc... :) n'hésitez pas à me mp si vous voulez des informations ou des réactions. ^^ Vous vous arrêtez sur deux coups chacun Chibi et Mangetsu. J'espère que vous avez trouvé la clé de l'énigme. :P
Je vous laisse jusqu'à mardi soir grand maximum. N'hésitez pas à discuter entre vous. Bonne chance et bon remuage de méninges ! :lol:
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Mangetsu Kukan
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Mangetsu Kukan »

Lorsque les présentations furent faites, le Voleur de Lune leva la main, comme pour réclamer le silence, pourtant il ne semblait pas énervé par l’intervention des deux jeunes étudiants. Pour quelqu’un vivant dans le désert, sa peau était bien pâle. Il ne devait pas sortir souvent, Miyu les avait prévenus que c’était un fondu de littérature, et puis lui et ses hommes les avaient attaqués de nuit donc peut-être agissaient-ils toujours ainsi.
Puis au lieu de parler comme Mangetsu s’y était attendue, il plongea sa main dans une bourse de cuir d’où il ressortit deux morceaux de viande qu’il tendit à ses perroquets. Des perroquets nourris à la viande, c’était la première fois qu’elle voyait ça.

Détail ennuyeux, leur homme s’était semble-t-il totalement désintéressé d’eux, ce qui risquait de compliquer un petit peu le futur de leur discussion. La jeune fille ne se voyant pas l’interrompre, elle se prépara à attendre qu’il daigne leur parler à nouveau, souhaitant presque que Chibi dise une nouvelle bêtise afin de les rappeler au bon souvenir du Voleur de Lune.
Ce fut finalement Makoto qui les tira d’affaire en attirant l’attention de son maître sur les étudiants. Mangetsu nota la vitesse avec laquelle le Voleur de Lune s’était retourné vers eux, elle était telle que ses vêtements avaient claqué, un détail intéressant selon elle.

Enfin il parla, les saluant. Il s’excusa de ne pas donner la priorité à la question de Mangetsu et celle-ci lui répondit par un sourire, il n’y avait pas de mal.
Lorsqu’il répondit à la question de Mangetsu, les histoires de Chibi n’intéressant pas vraiment sa camarade, la jeune fille écarquilla les yeux. Ce qu’il disait était tout bonnement horrible. Et le ton qu’il employait, comment pouvait-il se montrer aussi joyeux en disant ça ? D’abord la surprise et la peur, puis la colère. Le poing de l’étudiante se serra, ses jointures en devenant blanches.

Bien sûr qu’elle avait une certaine rancœur vis-à-vis de son professeur mais en entendant ce qu’elle avait subi, Mangetsu oublia tout cela bien vite et ressentit une grande pitié pour elle. Ainsi donc c’était ça qui était censé leur servir d’allié, un sale gamin qui prenait son pied à voir torturer une jeune femme puis à ce qu’elle se fasse violer ? Car Mangetsu n’avait beau avoir que 15 ans, elle n’était pas stupide et à ce stade on ne pouvait même plus parler de sous-entendu.
La colère de la Kukan était bien visible sur son visage et elle ne cherchait pas le moins du moins à la masquer. Cet homme, si elle le pouvait, elle vengerait son professeur. Elle ne se considérait pas comme une héroïne mais face à ce genre de personnes, il n’y avait qu’une seule attitude à avoir : l’abhorration ; il n’y avait qu’une chose à faire : l’extermination.

Elle voulait lui exprimer le fond de sa pensée, mais déjà il avançait plus avant dans son jardin, les invitant à venir la voir. Mangetsu resta là jusqu’à ce que Makoto la pousse doucement de la main. Levant les yeux vers lui, la jeune fille lui demanda : « Pourquoi suivez-vous un homme comme lui ? »
Un sourire légèrement peiné apparut alors sur les lèvres de Makoto, juste avant qu’il ne lui réponde. La jeune fille aurait-elle touché une corde sensible ?
« Je comprends ta question mais vous n'avez pour le moment vu qu'une facette de cet homme. Quand j'ai du m'enfuir dans le désert, seul, blessé, sans eau ni nourriture c'est lui qui m'a trouvé. Lui aussi était seul mais il avait avec lui deux chameaux et des provisions. Plutôt que de me laisser crever de faim et de soif dans le désert il m'a aidé et pansé mes plaies avant de proposer de me prendre sous mon aile. Je n'avais plus personne et cet homme m'a naturellement tendu la main comme si c'était une évidence. Comme si tout le monde aurait fait ça. Il a continué mon éducation, m'a nourri, logé et même payé alors que je ne faisais pas grand chose pour lui. Puis les évènements ont fait qu'il a pris d'autres gens sous mon aile mais jamais il ne m'a oublié. J'ai progressé à l'épée et il m'a confié le commandement de sa bande qui s'est peu à peu agrandie. Ensuite il m'a offert d'entraîner une garde spéciale et d'en prendre le commandement direct, ce qui faisait de moi son bras droit. Une tâche pleine de responsabilité que l'on ne pouvait confier qu'à un homme de confiance.
Tout ce que tu vois de lui en ce moment, c'est un homme simplet et gamin, sadique et cruel. Mais c'est parce que tu regardes la pierre sous un angle où elle demeure terne. Moi je la vois du côté du diamant. »

« Que m'importent ses autres facettes. Celle-ci est monstrueuse. »

Ils passèrent devant plusieurs merveilles de la faune et de la flore mais la jeune fille n’y prêta aucune attention, encore sous le coup de la colère. Elle avait souhaité bien des choses à Miyu mais pas ça.
Ils s’arrêtèrent face à une grande cage dorée et dans celle-ci se tenait Miyu, prostrée. La voir dans un tel état… l’étudiante sentit les larmes lui monter aux yeux mais elle les refoula, ne voulant pas faire ce plaisir à ce voleur de pacotille. *Le salaud… LE SALAUD ! Comment peut-on se montrer aussi inhumain ?*
Elle voulut s’approcher de la chunin mais on l’empêcha de pénétrer dans la cage, alors elle resta là à quelques pas d’elle sans rien dire.

Pendant ce temps là, les deux gamins reprenaient leurs discussions au sujet du perroquet mais Mangetsu ne les entendit pas, toute absorbée qu’elle était par le triste spectacle qu’offrait son professeur. Puis soudain le voleur ordonna qu’on prépare Miyu et qu’on lui amène certaines choses. Lorsqu’il leur donna l’enjeu, Mangetsu frémit, s’ils perdaient, Miyu en subirait les conséquences en perdant probablement un membre à voir la tournure de la phrase. *Nous n’avons pas le droit à l’erreur si nous voulons la sauver et lui éviter d’autres souffrances.*
On prépara alors l’espace pour le jeu, les chaises, la table et la mallette. D’autres hommes pénétrèrent dans la cage et firent relever Miyu, l’attachant de telle sorte qu’elle soit pendue par les bras, ses jambes étant probablement trop faibles pour la porter au vu de son état général, qui était pitoyable. *Pourquoi a-t-il fallu que de tous les hommes sur Terre vous choisissiez celui-ci senseï ?*

Miyu articula alors un mot que la jeune fille ne comprit pas tout de suite mais le voleur l’y aida. Il sortit alors un jeu d’échec et chargea Makoto de placer les pièces, formant un problème complexe pour les étudiants. Enfin complexe…
Le poème dont venait de parler la chunin, bien sûr que la jeune fille s’en souvenait. S’approchant de la cage, elle s’adressa directement à son professeur : « Tenez encore un peu senseï, on va vous sortir de là. » Elle ne dit rien au sujet de l’énigme, de peur que ça puisse avoir des conséquences néfastes pour la chunin. Elle avait déjà bien assez souffert.

Ayant dit ces mots, elle retourna auprès de ses camarades et leur demanda en chuchotant, de sorte qu’il n’y ait qu’eux à l’entendre : « Vous souvenez-vous de l’histoire des 4 frères d’ébène ? »
« Si tu veux que je t'aide, tu devras m'aider en retour quand j'aurai besoin de toi... » Lui répondit Chibi du tac au tac.
« Ce n'est pas moi que tu aides mais il n'y a rien de dégradant à s'entraider. Après tout, nous sommes dans la même galère. » Lui répondit la jeune fille, avec philosophie.
« Dans ce cas, je vais bouger trois pièces en même temps...c'est bien comme ça qu'il faut jouer... »
*Soit…* Elle leva alors la main et l’abattit violemment sur la nuque de son camarade dans le but de l’assommer. Vu son âge, il devrait s’endormir comme… un bébé.

« Il semblerait qu’il n’y ait plus personne d’autre que moi pour jouer avec vous. » Elle semblait décidée. « Pourquoi ne pas pimenter un peu le jeu ? Augmentons les enchères ! Si nous gagnons, non seulement nous récupérons Miyu sans qu'il ne lui soit fait aucun mal mais en plus vous devrez nous accorder votre soutien pour une mission bien particulière. En revanche si nous perdons... » Ses yeux se voilèrent un court instant. « vous pourrez faire de moi ce que vous voulez. » Pour qu’elle fasse une telle proposition, elle devait être bien sûre d’elle, car elle risquait gros. Ça n’était d’ailleurs pas pour rien qu’elle s’était débrouillée pour éviter que Chibi ne fasse des bêtises.
« Oui, Miyu m'a parlé du soutien que vous demandez lors de notre petite "entrevue". Cette partie là me convient, seulement si vous gagnez bien sûr. Par contre si vous perdez, non seulement j'applique la clause que tu as énoncée jeune fille mais en plus je coupe une aile à mon Oiseau. Dites vous que si vous perdez elle ne pourra plus jamais voler.
Les termes ont été fixés et ne sont plus négociables. Jouons ! »


Ils allaient jouer, pas d’inquiétude à ce sujet. Comme ils disposaient des pièces noires, ce serait à son opposant d’annoncer le premier mouvement. Sa gorge se serra et elle eut soudainement très peur. Et si elle se trompait ? Miyu perdrait un bras et elle probablement sa liberté. Pourtant tous les indices semblaient converger dans une même direction. Miyu qui leur rappelait le poème l’instant d’avant, les majuscules qui avaient été ajoutées sur le papier où Mangetsu avait noté les vers et la présentation des échecs que leur avait fait la chunin, partant d’une situation étrangement similaire à celle qui s’offrait à ses yeux.

Elle annonça alors son premier coup : « Fou en B2 ! » Sa voix tremblait légèrement et le sang lui battait aux tempes mais comme l’avait dit le voleur de lune, les termes étaient fixés et il était trop tard pour revenir en arrière. *Pitié, faites que j’aie vu juste.*
A l’affût du moindre signe, elle regardait son adversaire, cherchant une réaction quelconque chez lui, un tic ou quelque chose lui indiquant que son coup était valable. Au fond c’était stupide de se fier à ce poème, si ça se trouvait il allait s’adapter et tout changer, car toujours répéter la même partie devait être bien ennuyeux, alors elle se concentra sur le jeu avant d’annoncer le coup suivant, pour voir s’il lui semblait cohérent, le go lui ayant appris à avoir une certaine stratégie mais ce jeu était bien différent, plus compliqué par certains aspects.

*Secondo le Taureau qui pouvait Ecouter à 5 portes en même temps.* Se répéta-t-elle. Elle avait bien fait d’apprendre ce poème par cœur, ou alors elle finirait peut-être au harem… ou aux cachots à se faire torturer d’une autre façon.
« Tour en E5. »*Tertio le Curieux qui Avançait sur 1 main.* « Cavalier en A1 » *Quarto le Damoiseau qui Hurlait en 7 langues.* « Dame en H7. » Prononça-t-elle d’un ton sentencieux. Le voleur était bien en situation d’échec, mais était-ce mat ? Des yeux elle chercha une possibilité pour lui de s’échapper. Peut-être parce qu’elle n’était pas assez expérimentée, elle n’en vit pas, alors elle releva les yeux vers lui, attendant une réaction de sa part.
*…* "Dodom, dodom, dodom" faisait son coeur, battant la chamade.
Mangetsu Kukan chounin de Suna
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Chibi
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Chibi »

Désintérêt...désintérêt ? Comment pouvait-on se désintéresser du futur maitre du monde (voir de l'univers) et préférer nourrir ses volatiles plutôt que lui répondre . Ce n'était pas possible, quelque chose clochait, et ce quelque chose, c'était la stupide intervention de Mangetsu, une nouvelle fois, qui venait de tout mettre à terre . Lui avait-il donné l'autorisation de prendre la parole et surtout de dénigrer ses propres mots auprés de l'homme apparement chef de la troupe qui les avait enlevé ? Foi de Chibi, elle lui paierait ça, une nouvelle raison de la détester à rajouter à la longue liste qui n'en avait probablement pas fini de s'allonger . Le manége allait-il durer longtemps ? Si cela continuait, le bébé devrait faire part de son autorité et aller tirer sur le kimono du monsieur pour lui permettre de se souvenir qu'il était en compagnie avec d'autres gens . Il n'en eut cependant pas l'occasion, l'homme daignant enfin leur répondre, et satisfaisant le bébé à qui, il répondit en premier, comme le veuillait son rang .

Il lui sortit un long baratin sur son oiseau, lui montrant qu'il connaissait depuis quel instant il l'avait récupéré, et insistait sur le fait que c'était bien dur pour lui de s'en débarasser sans quelque chose qui en valait la peine...l'enfant avait une idée sur quoi échanger, mais une nouvelle fois, n'eut pas l'occasion de prendre la parole, le "Philosophe" répondant à présent à Mangetsu ... De son coté, Chibi n'était pas dupe, il était sur que c'était un moyen d'augmenter le prix du troc que de faire croire que l'oiseau avait une grande valeur . Inventer une durée et une petite histoire concernant un vol n'était pas dur du tout, c'était le BA-BA des arnaqueurs, des menteurs, et autres manipulateurs .

Les oreilles du trés jeune étudiant se tendirent lorsque le cas Miyu fut étudié, ayant l'occasion de savoir ce qui était arrivé à son professeur . Récit du philosophe trés explicite, et apportant rage sur le visage de l'équipiére de Chibi, qui lui, n'exprima aucune stupeur, ni rage, envers cet homme . En lui, il était simplement...déçu...déçu d'avoir été ridiculisé par une femme qui était passée du rang de prédateur, à proie...finalement, elle était comme les autres ...faible, et ne méritant en aucun cas le respect de l'enfant . Comment Miyu, la sorciére, réincarnation de la terreur avait pu se faire piéger par ce petit miné incapable de se défendre seul face aux propos d'un petit bambin . Etre mené par le bout du nez par ce monsieur ne plaisait pas, mais vraiment pas à l'enfant qui, malgré tout, accepta de le suivre, curieux de voir si ces propos étaient réalité .

L'enfant ne fit que peu mine à la conversation de Mangetsu et la personne qui était venu les cueillir dans le camp, peu étonnant étant donné que la jeune fille ne valait pas la peine que le bambin lui offre son attention . De plus, il lui préparait une bien jolie surprise . Mais l'heure n'était pas au marchandage, à présent, ils se trouvaient tous devant un cage dorée contenant un bien étrange oiseau, de forme humanoide et familiére...Miyu ... dans un état bien plus pitoyable qu'il n'ait pu imaginer dans ses réves les plus fous .

De sa petite taille, Chibi la voyait distinctement...cette mine si misérable, il avait l'impression de se trouver face à une toute autre personne . Néammoins, l'expression qu'il afficha fut un maigre sourire...non pas heureux de savoir que la professeur était encore vivante et de la retrouver, mais d'avoir ainsi l'occasion de se moquer d'elle, de lui montrer qu'à ce moment, il était bien plus supérieur qu'elle, qui s'était fait trainée dans la boue . Hélas, il n'en eut pas bien le temps :

« Au fait Chibi, as tu trouver quelque chose à m'échanger contre un de mes oiseaux ? Tiens d'ailleurs je te propose un jeu. Un jeu collectif pour vous, individuel pour moi. Makoto apporte moi une table et des chaises s'il te plaît et demande aux Vipères de préparer mon bel oiseau. »

L'enfant crut avoir affaire, comme enjeu, à recevoir Miyu en échange de leur victoire .

"T'appeles ça TON plus belle oiseau...alors deux choses, non seulement, ça, c'est n'à moi...et pas le tien...c'est MA sorciére...et deux, si tu appelles ça ton plus bel oiseau, va falloir changer de lentilles...pas question que je fasse joujou avec toi pour un prix aussi pourri et qui en plus...m'appartient . Et bien entendu, j'interdis mes possessions (un coup d'oeil vers ses co-équipiers) de jouer avec toi si nous ne recevons que cela...non mais tu te prends pour qui...?"

Un ton hautain, digne d'un petit prince se sentant, en toute logique, bien supérieur à toute l'assemblée réunit en ces lieux . Il ne se rendait vraiment pas compte de la situation...selon lui, mis à part Miyu, qui maintenant venait de perdre son rang à ses yeux, rien ni personne n'était là pour lui dicter ce qu'il avait à faire . C'était lui qui imposait les rêgles, et non le philosophe, du moins, ce fut ce qu'il pensait à ce moment .

Le Philosophe fronca un sourcil et fit la moue avant de répondre d'une voix calme et chantante.
"Ai je un seul instant dit que c'était mon plus bel oiseau ? Pourquoi déformes tu mes propos petit homme ? Je te demande ce que tu offres en échange, pas ce que tu ne veux pas offrir. T'ai je donc surestimé ? Est il si difficile pour toi de répondre à une question toute simple ? Enfin je vais répondre à ta dernière question : Je me prend pour le maître des lieux et de vos vies, seigneur des Voleurs et des hommes qui vivent sur mes terres."

Son ton avait changé, pour la première fois peut être il ressemblait à ce qu'il était vraiment. Un roi qui leur avait offert l'hospitalité mais qui pouvait à tout moment retirer ce privilège aux étudiants.

"C'est moi qui fixe les règles et les conditions. Estime toi déjà heureux que je demande ce que tu offres. J'aurais aussi bien pu exiger. Maintenant réfléchis avant de parler ou je te fais éviscérer séance tenante." termina t-il d'une voix dure.

Et là, ce fut le drame, ou une erreur dut à son inconscience et sa vision des choses un peu trop déséquilibrée . Car, qui se soucierait de ce qu'un cafard pouvait bien lui répondre ? Chibi n'avait qu'à lever le pied et le mettre dans la face du monsieur pour que celui-ci piaille comme un petit bébé . Agitant ses mains de façon à montrer qu'il était supeeeeer effrayé, parlant d'une voix supra-effrayéééééée, le bambin répondit :

"OoOoOoh...non, j'ai peur du grand méchant voleur qui est même pas capable de voler la lune...oh mon dieu, je vais faire pipi dans ma couche !"

Il se moquait...oui, il se moquait de ce voleur qu'il méprisait . Il ne le craignait pas, ne pensant pas à ce qui pouvait bien lui arriver en se montrant ainsi irrespectueux .Le Philosophe fronca un sourcil et effectua une arabesque de la main en regardant Makoto puis Chibi. Un instant plus tard Chibi se retrouvait avec la main sur la malette fermée l'épée du capitaine au clair prête à descendre sur son poignet.
"Excuse toi immédiatement ou perds une main." déclara simplement le jeune homme. Il ne semblait pas particulièrement ravi de faire ça, mais il ne se sentait pas coupable du tout, ça c'était certain.

Tout était allé si vite que l'enfant ne reprit contact avec la réalité qu'au moment où il reçut l'ordre de s'excuser . Il le comprenait, il était allé trop loin...même si en face de lui, il avait un minable, ce crétin était vraiment bien protégé et respecté par les autres médiocres . L'idée d'avoir un moignon à la place de la main fit paniquer le bébé qui, balbutiant à toute vitesse, ne put que répondre :

"Dé...désolé monsieur..."

D'une voix non plus moqueuse, mais réellement effrayée . Sa vie ne tenait qu'à un fil, il s'en rendait bien compte, surtout lorsqu'il provoquait ce voleur incapable de se défendre seul . Il conserva sa main, s'étant excusé à temps à priori . L'incident passé, le jeu leur fit expliqué . Un jeu d'échec, opposant l'équipe Miyu contre le Philosophe . L'enjeu étant autre que Miyu qui hélas, n'intéressait toujours pas Chibi qui ne voyait pas où était finalement l'intérêt de jouer, contrairement à Mangetsu qui semblait prompt à vouloir délivrer la professeur .

« Vous souvenez-vous de l’histoire des 4 frères d’ébène ? »

Leur dit-elle ...elle était vraiment motivée . Et c'était ce sentiment qui attisa l'intérêt du bambin . L'étudiante avait besoin de lui, et en quelque sorte, en agissant n'importe comment, il agissait contre les principes de la jeune demoiselle . En quelque sorte, elle leur demandait de la suivre, mais à quel prix ?

« Si tu veux que je t'aide, tu devras m'aider en retour quand j'aurai besoin de toi... »

Une dette...il lui proposait cela, un service maintenant, contre un autre en retour lorsque le moment viendra . Dans l'avenir, avoir Mangetsu à proximité pour un événement quelconque risquait bien de lui servir, et il ne démordrait pas tant qu'elle n'accepterait pas .

« Ce n'est pas moi que tu aides mais il n'y a rien de dégradant à s'entraider. Après tout, nous sommes dans la même galère. »

Elle tentait de toucher le coeur du jeune enfant, avec de belles phrases, cherchant à lui montrer que l'entrainde, il n'y avait que ça de vrai . Que c'était mignon . Mais il en fallait beaucoup plus pour trouver la faille, ou plutôt la fissure dans le coeur de pierre du bambin qui comprit qu'il allait devoir se montrer plus persuasif . En stressant la jeune fille, celle-ci serait plus apte à lui répondre favorablement .

« Dans ce cas, je vais bouger trois pièces en même temps...c'est bien comme ça qu'il faut jouer... »

Il se moquait de ce jeu s'il n'y avait pas d'intérêt . Ainsi, tant que Mangetsu n'acceptait pas de jurer sur son honneur avoir une dette envers l'enfant, alors il agirait à sa guise . Du moins, ce qu'il espérait . Il ne s'attendait pas à ce qu'elle préfére se passer de son aide qu'il pensait être : indispensable . D'un coup sec, sans même s'y attendre, il fut victime d'un coup à la nuque qui, aprés un petit cri : "Mugia !" lui fit tomber dans les pommes, la tête sur la table de jeu, sans pour autant bousculer les piéces (par chance) . Inutile de préciser que le crapaud, sous l'attaque de Mangetsu sur son maitre, fut furieux et tapa des pattes et pesta contre la sauvageonne qu'il commençait à hair, à l'image de Chibi . A présent, Mangetsu se retrouvait, face au philosophe, n'écoutant que son courage pour combattre cet homme qu'elle considérait comme la cruauté incarnée .
Chibi, bambin exilé de Kiri no kuni .

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Makoto Hebi
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Re: Le Voleur de Lune.

Message par Makoto Hebi »

Makoto écouta Mangetsu annoncer les déplacements des pièces avec intérêt, curieux de savoir si elle serait en mesure de résoudre ce problème. Chibi à terre, elle demeurait la seule personne en mesure et surtout en droit de se mesurer à son maitre. Le maître d'arme les posait soigneusement une à une aux places indiquées tout en analysant l'évolution de la partie. C'est avec une excitation contenue presque fébrile, qu'il posa la dernière pièce en annonçant d'une voix neutre :
« Dame en H7. Echec et mat. Victoire de l'équipe de Mangetsu. »
La question était maintenant de savoir ce qu'allait décider le Voleur de Lune. Celui-ci eut un fin sourire amusé. Il se leva lentement, faisant bruisser doucement les étoffes de ses vêtements avant de tendre la main vers Mangetsu.
« Mes félicitations jeune fille. »
Il ne ressemblait plus au jeune fou qu'il était encore quelques instants plus tôt. Il paraissait à présent plus grand, plus adulte, plus... sage.
« Mes hommes se tiendront dés à présent sur le pied de guerre afin de répondre à votre futur appel dans les plus bref délais. Libérez Miyu Renraku. » ordonna t-il d'une voix calme à ses hommes encore postés près de la chunin. Ils la détachèrent et la soutinrent mais elle tenait à peine debout.
« Laissez moi tout de même vous dire demoiselle que bien peu de jeunes gens de votre âge auraient été en mesure de réussir cette épreuve. Je vous renouvelle mes félicitations et vous offre mon hospitalité jusqu'à ce que vous décidiez de nous quitter. Mais avant cela il reste une dernière chose à régler, suivez moi. Nous allons annoncer la nouvelle à vos nouveaux alliés. » termina t-il en progressant à nouveau à travers le jardin.
Makoto fit un clin d'oeil confiant à l'adolescente pour lui montrer qu'elle n'avait rien à craindre avant de réveiller Chibi en lui versant une carafe d'eau froide sur le museau.
Miyu fut emmenée avec le reste du groupe et ils traversèrent le jardin pour parvenir enfin à une grande double porte qui leur fut ouverte par deux gardes. Ils pénétrèrent alors sur un énorme balcon qui avait plutôt la taille d'une terrasse. En bas, un terrain d'entraînement voyait s'entraîner des dizaines et des dizaines d'hommes à diverses armes ou à main nues. Le maître d'arme se plaça à côté de son seigneur et maître et hurla d'une voix puissante et impérieuse.
« Unité en formation ! »
En moins de deux minutes près de deux cent hommes se rassemblèrent en cinq unités parfaitement rangées arborant chacune une couleur différente.
Le Philosophe avança d'un pas et étendit les mains devant lui comme si il conviait tout ces hommes à une fête de printemps.
« Messieurs, nous partons bientôt en guerre. »
Ce fut un véritable tonnerre qui s'éleva lorsque d'une seule voix tous s'écrièrent en levant leurs armes :
« Pour Doomeï ! »

Quelques instants plus tard, le Philosophe chargea Makoto de raccompagner les étudiants et la chunin à leurs appartements. Contrairement à ce qu'ils pouvaient croire au premier abord, le jeune homme ne les mena pas au harem mais à trois chambres que l'on pouvait plutôt qualifier de suites royales dont les fenêtre donnaient sur le gigantesque jardin qui avait été le théâtre de l'épreuve. Le maître d'arme dépêcha des médecins au chevet de la chunin qui avait craché du sang en cours de route. Trois femmes et deux hommes avaient accourus et s'activaient dés lors en discutant calmement de soins.
« Vous pouvez soit rester ici soit aller vous promener. N'hésitez pas à visiter la ville, vous pouvez aussi vous entraîner avec les hommes cela pourra les amuser et vous aussi par la même occasion. Vous êtes désormais des hôtes de marque et vous avez presque toute liberté. La seule interdiction restante c'est le couloir de droite et tout ce qui s'ensuit. Si vous allez en ville vous pouvez acheter des marchandises et les mettre sur le compte du palais. Évitez tout de même les excès cela serait... mal vu. Je vous laisse, j'ai beaucoup de choses à faire à présent que mes hommes doivent se tenir à votre disposition. En tout cas encore bravo pour la partie d'échec Mangetsu j'ai été très impressionné. Soyez juste prêt pour 19h précise je viendrais vous chercher dans vos chambres pour dîner. A ce soir ! » termina t-il avec un signe de la main.
Chaque suite comportait un gigantesque lit dans lequel cinq personnes auraient pu dormir sans même être serrés. Plusieurs armoires et commodes contenant des vêtements des deux sexes et de plusieurs tailles. Une salle de bain impressionnante qui tenait plus de la petite piscine qu'autre chose. Un bar où siégeaient divers alcool, jus de fruits et autres boissons. Un cordon était directement relié aux cuisines et un autre convoquait un majordome.
Les docteurs informèrent les deux adolescents qu'ils n'en auraient pas fini avant un moment mais que les jours de la jeune femme n'étaient plus en danger.

La ville n'était pas très grande mais les rues étaient animées et fourmillaient de boutiques et d'échoppes diverses. Les gens semblaient heureux, marchandaient, râlaient, se disputaient, riaient et plaisantaient dans une indicible cacophonie de jour de marché. Il y avait de tout et en quantité. Du marchand de fruit au forgeron, en passant par l'orphèvre et le marchand de tissus.

La chunin reprit conscience quelques heures plus tard dans son lit. Son corps la faisait encore souffrir mais elle pouvait bouger. Elle tenta de se lever mais un vertige la prit et elle se rassit derechef. Un frisson la parcourut lorsque des images des heures précédentes lui revinrent, heurtèrent sa raison comme autant de béliers sur les murs de son esprit endurci. La nausée la prit et elle vida ses tripes dans le pot de chambre placé à dessein au pied du lit avant de se trainer avec difficulté jusqu'à la salle de bain où elle fit couler l'eau de la douche en continu. Assise à même le sol carrelé, les jambes repliées contre sa poitrine, l'eau chaude trempant sa robe de lin et dégoulinant le long de son dos elle ferma les yeux.
Pour la deuxième fois en trop peu de temps elle se mit à pleurer en silence.
Un mot, un nom, un visage, qu'elle murmurait encore et encore comme pour sa raccrocher à ce qu'il impliquait franchissait ses lèvres.
« Musashi... »
Ses ongles s'enfoncèrent dans la peau de ses avant bras. La jeune femme se sentait mal, sale, souillée, humiliée...
Le sang perla et se mêla à l'eau alors que la peau partait sous ses griffures lentes et douloureuses. Un sursaut d'orgueil et de colère, dernier vestige de la fière chunin qu'elle avait été la fit s'arrêter et relever la tête. Le chakra nimba ses mains d'une douce et bienfaisante lueur blanche pâle. Passant les mains sur ses blessures et sur ses membres elle sentit une agréable chaleur bienfaisante la purifier à l'intérieur et à l'extérieur. Par dessus le bruit de l'eau clapotant sur le parquet bleu outremer, elle entendit le son de petits chocs répétés sur une vitre. Trempée, elle réussit après un énorme effort de volonté qui lui arracha une grimace de douleur à se relever. Sans prendre la peine d'éteindre l'eau elle se dirigea à pas chancelants jusqu'à la chambre. C'était Taï qui tapait du bec à la fenêtre, visiblement trop épuisé pour utiliser la communication mentale. La jeune femme sentit un vrai sourire apparaître sur ses lèvres alors qu'elle ouvrait la fenêtre. Son compagnon sautilla jusqu'à elle et Miyu le prit dans ses bras pour le serrer contre son coeur en se laissant tomber à genoux. Nul besoin de mots ou de télépathie entre eux à cet instant. Seul demeurait le soulagement et la joie de se retrouver en vie.

A dix neuf heures précise le capitaine toqua aux portes des étudiants et de la chunin. La jeune femme s'était vêtue pour l'occasion d'un pantalon féminin à l'oriental bleu nuit, d'une ceinture dorée rehaussée de rubis qu'elle avait attachée de biais à ses reins. Un haut coupé au dessus du nombril du même bleu nuit que du pantalon. Une fine étole de tissu bleu transparent complétait sa tenue. Tai qui allait mieux avait repris sa place sur son épaule et la chunin avait bien meilleure mine.
Le dîner se passa sans heurt. Le Philosophe se révéla un hôte plaisant et mâture, cultivé et interessé par tous les sujets. Les mets étaient frais, fins et abondants. Makoto siégeait lui aussi à la table son épée accrochée au dossier de sa chaise. Cinq épais coussins avaient été placés sur le siège de Chibi afin que l'étudiant puisse être à la bonne hauteur et profiter du repas. Des musiciens et des danseurs des deux sexes animaient la soirée à intervalles réguliers. Envoûtant par leurs plastiques parfaites et leurs mouvements fluides et subtiles parfaitement maitrisés.

Le lendemain la chunin resta au palais à discuter avec des subordonnés du Philosophe sur des questions d'organisations, de ravitaillements et de plans. Elle s'était excusée au préalable auprès de ses élèves en les encourageant à se détendre et à en profiter avant qu'ils ne repartent. Selon elle, ce genre de moments étaient rares et ils devaient en profiter un maximum. Ils étaient libres pour toute la journée, leur seule obligation demeurait le dîner avec le Philosophe.


HRP :

Ouiiiiiiiiiiiii ! Bravo bravo bravo ! J'avais peur que l'énigme ait été trop dure mais en fait apparemment ça allait. Vous avez trouvé facilement ? Difficilement ? Pas du tout pour l'un ou l'autre ? :super: Cela m'intéresse parce que c'est une des première que je créé toute seule de toute pièce même si je ne doute pas que le principe ait déjà été utilisé. :D

J'ai mis du temps à faire ce post et je m'en excuse mais il y a tellement de choses à dire et à faire que je ne savais pas trop comment m'y prendre. J'ai laissé pas mal de trous afin de vous laisser libres dans vos actions et vos choix. N'hésitez pas à composer des dialogues avec des Pnj ou à m'en référer. :)
N'hésitez pas à m'envoyer des mp pour rester au chevet de Miyu etc ou aller en ville et compagnie. Si les docteurs vous laissent rester pendant un moment (si vous restez) pendant qu'ils soignent la chunin, ils vous laissent un peu après avoir fini mais vous font finalement sortir après une demi heure afin que la jeune femme se repose. Sachant qu'elle est tout le temps inconsciente (vous pouvez lui tenir la main et faire ce que vous voulez pendant le temps que les docteurs sont partis). Si vous revenez l'après midi vous la trouvez comme elle est à la fin : trempée, Tai dans les bras, mal en point et compagnie.
Encore une fois vous allez avoir beaucoup de liberté mais je compte sur vous pour ne pas en abuser ou demander avant de faire des choses un peu osées ^^ (surtout toi Chibi, connaissant ton perso... :lol: )
Je vous ai répondu tard, honte à moi mais à ma décharge j'aimerai dire que j'ai eu pas mal d'imprévus et que poster à trois heures du matin ça n'aurait pas été extra pour vous. :oops:
Je vous laisse jusqu'à mardi pour ce premier post. Je vous donnerai ensuite mes instructions pour le deuxième (rien n'est joué même si j'ai une base, j'ai fait exprès de laisser des trous pour adapter en fonction de vous). :winkk:
Pour ce premier post vous avez jusqu'à mardi soir. Amusez vous bien ! :)
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