... précède la Séparation.

Message par **Mai Kukan** » dim. 04 mai 2008, 16:43

L'exercice était bel et bien terminé. Le clone avait baissé sa branche en signe de pause et Maï en profita pour se réhydrater une énième fois. Les exercices allaient crescendo et elle se dépensait de même, sa consommation d'eau augmentant toujours plus.
Une fois qu'elle eut bu et eut repris son souffle, le jounin lui donna les nouvelles consignes.
Ce coup-ci elle allait devoir … changer de sensei ? Elle n'avait quand même pas déjà appris le mugen no kensen ? Ses passes ne ressemblaient à rien … Mais si on en croyait le bunshin, elle avait intégré les bases et il ne lui manquait plus que l'expérience du vieux Kûkan.
Mu, même en version copiée, devait avoir la sagesse nécessaire pour savoir quand quelqu'un avait appris une technique. Alors même si elle ne croyait pas vraiment son sensei, Maï se contenta acquiescer, si le grand chef le disait, c'est qu'il avait raison. Encore un peu de pratique et elle aurait l'assurance nécessaire pour utiliser le Mugen no Kensen.

Le clone disparut dans un nuage de fumée, signalant à la genin qu'elle pouvait désormais rejoindre l'original qui allait parachever son enseignement.
C'est-ce qu'elle fit, après avoir glissé son sabre dans son fourreau : il n'était pas dit qu'elle aurait encore à s'en servir lors de l'entrainement suivant. Sa gourde toujours à la Maïn, elle se dirigea vers Mu, apercevant à ses côtés son cousin qui avait lui aussi l'air d'avoir fini d'apprendre sa technique. Et s'ils attendaient tous les deux c'était surement que … qu'elle allait s'entrainer avec Shiyu ! Comme lorsqu'ils étaient à l'académie ! Ca c'étaient des souvenirs inoubliables ! Un poème dans le sable, une lutte contre des chauves-souris, une baignade aux thermes … leurs deux chemins se croisaient bien souvent.

Lorsqu'elle arriva près du duo, le jounin ne prit pas la peine de se lever, parlant d'en bas. Pour une fois, Maï pouvait dominer son sensei !
A peine fut-elle là, que l'homme commença à parler, leur annonçant, si on lisait entre les lignes, qu'il allait apprendre quelque chose aux deux cousins en rapport avec leur clan. Technique ou info ? Ils allaient bien voir.
Mu, avant de clarifier ses idées, se leva et s'avança vers un coin caillouteux de l'oasis.

*Il pourrait pas marcher acroupi ? J'aimais bien quand je le dominais. Chuis trop ptite … Shiyu tu veux pas me prêter quelque centimètres ?*

Il faudrait qu'elle investisse dans des sandales traditionelles avec semelles de dix centimètres … mais ses sous étaient restés à Suna … elle n'était pas prête de dépasser les autres. Heureusement que Kat et le gnome étaient là pour lui permettre d'avoir un léger complexe de supériorité sur quelqu'un.

Les deux cousins ayant rejoint leur chef, Mu se mit en devoir de leur expliquer la suite des évènements.
Dans la continuité de son entrainement avec le clone, Maï allait pouvoir continuer à utiliser son sabre.

"Même si certainement plus compliqué pour vous d’apprendre l’art de l’épée avec moi qu’avec une personne de votre clan "

Bof … la genin n'était pas entièrement d'accord avec ça. D'accord il ne se battait pas à la façon Kûkan (et heureusement d'un certain coté …) mais il possédait des bases solides qui étaient largement suffisante pour lui permettre de transmettre un bon savoir à ses élèves. Elle en avait fait l'expérience juste avant : grâce au jounin, elle venait d'acquérir les bases du Mugen no Kensen, et il l'avait aidé quasiment aussi bien que n'importe quel Kûkan.
En gros, elle était très contente de l'avoir pour sensei. A défaut d'entrainement au sein de son clan, elle allait pouvoir progresser quand même.
Et pas qu'un peu.

Mu demanda ensuite quelle était la technique qui plairait aux deux cousins.
Maï n'en savait rien et tourna la tête d'un air interrogateur vers Shiyu. Lui il saurait peut-être.
En réponse à leur sensei, le genin dégaina sa lame et la tendit devant lui. Il allait faire une démo ? Ou il voulait juste avoir la classe ?
Dans tous les cas, il proposa à sa cousine d'apprendre le Zantetsu, expliquant au passage en quoi consistait cette technique clanique dont la miss avait déjà entendu parler.

"Pour un Kûkan, c'est une progression supplémentaire dans l'union avec sa lame, de partager avec elle quelque chose d'aussi personnel que le chakra. Plus qu'un simple allongement du corps, l'épée devient ainsi un allongement de son énergie intérieur"

Ca c'était du Shiyu tout craché : réussir à mettre un fond de poésie dans une explication ! Ca pouvait paraître bête, mais ce genre de phrase touchait toujours Maï. Lui il avait tout du vrai Kûkan. Gentillesse, force, grâce, intelligence (même s'il n'avait pas trouvé la réponse à une devinette Mah-Yah) et surtout, il régnait autour de lui comme une aura d'harmonie, un truc indescriptible mais unique, comme ce qu'il était capable d'écrire.

"Bref, une technique à la Kûkan quoi. On commence ?"

"Quand vous voulez !"

Mu laissa passer un temps, réfléchissant et observant ciel et terre en quête d'une idée lumineuse (ou d'autre chose), avant de se tourner vers ses deux élèves.
Il n'était pas un Kûkan, mais à partir d'une simple phrase d'explication, il arrivait à sortir un cours d'une demi-heure (ou presque) ! C'était une caractéristique propre aux sensei de savoir vous expliquer un truc que vous n'avez jamais fait ?
Enfin bref … l'important c'était qu'il pouvait éclairer les lanternes de ses genins en les guidant sur la voie du Zantetsu. Il leur donnait les clefs, à eux de les utiliser pour ouvrir les portes.
Et puis si Aoshi avait réussi à communiquer avec son arc, c'est que Maï était parfaitement apte à communiquer avec son sabre.

Suite au speech du jounin, Shiyu prit la parole, d'un ton nettement joyeux qu'à l'habitude. Où était le problème avec ce qu'avait dit Mu ? Il n'avait pas grandi avec sa lame, et alors ? Maï non plus n'avait pas son épée depuis longtemps, mais elle ne voyait pas ça comme un obstacle. Quel qu'ait été le temps passé avec son arme, un Kûkan devait forcément passer par la case "empathie". Apparement, ce moment était toujours repoussé à l'age étudiant mais qu'on ait passé sa vie avec sa lame ou pas, le problème restait le même pour tout le monde.
Alors que craignait donc Shiyu ? Même à travers ses phrases, Maï ne cernait pas vraiment les doutes du genin. Heureusement leur sensei était plus compréhensif que la genin, et il conforta le Kûkan.

"Crois moi, ce n'est pas le temps passé avec ton épée qui compte" . C'était vraiment là le noyau du problème ? Rien d'insurmontable pour un vrai Kûkan. Shiyu s'inquiétait pour rien … Comme le disait si bien le jounin " c'est l'impression que tu lui transmets à partir du moment où tu es avec elle" qui comptait réellement.
Oh miracle ! Le visage du genin reprit son air rieur, au plus grand plaisir de sa cousine qui préférait le voir comme ça.

"Ne t'en fais pas cousin, je suis dans le même cas que toi. Je n'ai pas eu la joie de passer toute ma vie avec ma lame et je ne vois pas ça comme un problème. Dit toi qu'au contraire ton épée n'aura pas eu le temps de voir toutes les horreurs que tu peux faire

."

Puis Mai monta s'asseoir en tailleur sur un gros rocher à quelques mètres des deux hommes. Mu avait voulu leur faire un entrainement en commun mais pour cette première partie du Zantetsu, la genin préférait être légèrement à l'écart. Communiquer avec son sabre nécessitait du calme et un peu d'isolement.
Bien installée, elle fit coulisser la lame hors du fourreau et la tendit devant elle, à la manière de son cousin peu avant. On dit que le sabre Kukan n'est pas égalé dans l'art de travailler l'acier. C'était bien vrai et Maï en avait la preuve sous ses yeux. Quel était donc le secret du vieux forgeron de son clan pour avoir pu concevoir une telle merveille ? Lui seul le savait.
En attendant, c'était tout de même un travail fantastique qu'il avait exécuté en réalisant Hadalfang. Les arabesques sur les cotés de la lame étaient de loin la chose la plus délicate et réussi du monde et on aurait pu les croire animés d'une vie propre si on les regardait un instant.
Et dire qu'elle, Maï Kûkan, elle était l'unique détentrice de ce petit bijou … aujourd'hui, elle allait tenter de finaliser le travail du forgeron en communiquant avec son sabre.

Ne sachant comment commencer, la genin tenta de vérifier les dires de son sensei. Après tout, peut-être qu'elle était parfaite et que sa lame n'aurait rien à lui reprocher et l'accepterait automatiquement.
Maï commença à malaxer son chakra et le fit venir doucement vers la garde. Son sabre n'avait peut-être aucune raison de la refuser, mais il ne fallait tout de même pas le brusquer.
Lorsque l'énergie bleue toucha le manche, il y eut une légère réaction : rejet ou acceptation ? En tout cas la garde s'échauffa un instant dans la paume de Mai, puis s'apaisa, la laissant continuer son "travail", ce qu'elle fit une seconde plus tard.
Il fallait qu'elle recrée un espèce de fourreau autour de la lame. Cette image bien en tête, la genin fit progresser son chakra le long du fer, avançant avec difficulté. Elle aurait du y arriver bien plus vite … elle ne maitrisait pas encore parfaitement son énergie, mais elle était normalement capable de recouvrir un objet sans trop de problèmes … alors Mu avait dit vrai : c'était son sabre qui refusait la domination de sa maitresse.
Mai n'était donc pas parfaite.
*Déçue …quoi que …*
Au fond c'était normal, et cela tira même un sourire à la genin. Elle n'avait pas hérité d'un gentil petit chienchien docile, plus apprivoiser quelqu'un devenait dur, plus le défi à relever était intense.
Le Zantetsu n'était pas encore dans sa poche mais ce n'était pas important.

Cet instant de réflexion fut suffisant à la lame pour briser le début d'enveloppe qu'avait créé Mai. Le travail était à recommencer.

*Dis tu ne voudrais pas me dire ce que je dois faire pour t'apprivoiser ?*

Le grand silence qui suivit cette question muette fit office de réponse : il fallait qu'elle cherche au fond d'elle la clef.

*Euh … sésame ouvre toi ? Non … la clef n'est pas un mot de passe … Si je crée une clef de chakra ça marchera ? Non plus ? bon alors quoi ?*

C'est à ce moment là que Shiyu lui fit part de sa propre expérience. Apparement ça ne marchait pas mieux pour lui pourtant il avait l'air heureux. Lui aussi savourait le défi qu'ils vivaient. Mai n'était pas encore au même niveau de ressentit que son cousin et en était encore loin. Elle savait que son sabre était un prolongement de son corps, mais elle n'arrivait pas à le ressentir.

Shiyu s'éloigna ensuite encore plus de sa cousine et de son sensei. La miss le suivit des yeux et regarda comment le garçon s'y prenait pour apprivoiser son épée. Mugen non Kensen … elle était réellement loin de l'avoir maitrisé. Quand elle voyait son cousin évoluer, elle voyait un vrai Kukan. Fluidité et souplesse. Deux qualités qu'elle ne possédait pas encore. Elle ne jalousait pas son cousin de la dépasser et était au contraire contente pour lui. Elle n'était pas pressée de devenir une super-Kukan super-puissante et avait largement le temps de rattraper Shiyu, après tout il avait des années d'avance sur elle.

Revenant à son propre exercice, la genin se demanda si la méthode de son cousin était la bonne. Elle pouvait l'imiter … Shiyu avait de forte chances d'avoir pris la meilleure voie pour accéder à la communication avec sa lame. Alors pourquoi pas ?
Mai se leva et s'éloigna en sens inverse de Shiyu, hors de portée de voix de Mu.
Un petit sourire illumina son visage.
*Non Hadalfang, je ne suis pas une copieuse. Je trouverais mon propre chemin pour accéder à ton cœur.*
Elle n'executerait pas le Mugen no Kensen. Elle était elle, pas Shiyu. Son sabre ne répondrait pas de la même façon que celui de son cousin.

La genin se laissa glisser contre un arbre et retenta une nouvelle fois de créer un fourreau autour de son sabre. La manœuvre lui parut un peu plus facile que la fois précédente et elle en déduisit que son refus d'imiter son cousin devait avoir fait plaisir à sa lame. Pourtant, le chakra ne resta pas longtemps sur l'acier et s'évanouit dans les airs, preuve que Mai était encore loin d'avoir atteint l'attachement de sa lame. Elle avait progressé, mais pas assez.

"Qu'est-ce qui pourra te convaincre que je n'ai rien d'un monstre et que tu as tout à gagner d'une alliance ?"

Toujours aucune réponse.

"Nous sommes forts ô combien nous sommes un …" (roi lion 2)

Un simple murmure.
Un simple chant.
Un simple "rien" qui en disait tant.
Cette musique était parfaite pour communiquer ce qu'elle pensait.

"Par leur cœur ne font plus qu'un. Tous ensemble avec toi nous sommes un." (id.)

A croire que certaines phrases avaient étées écrite pour et par des Kukans ! Deux cœurs n'en formant plus qu'un. Celui de Maï et celui de son sabre devaient battre au même rythme.
En harmonie.
La genin se mit à l'écoute de sa lame, cherchant à travers le chakra qu'elle diffusait, de simples murmures qui l'auraient aidés à atteindre ce cœur et à l'unir au sien. Mais Hadalfang restait hermétiquement fermée aux appels de sa maitresse.
Etait-elle trop gamine pour se faire adopter par sa lame ? Fallait-il avoir vécu pour s'entendre avec sa compagne ? Comme si la genin n'en avait pas déjà assez vu … le simple souvenir du chantier de fouille lui remua l'estomac.
*Tu ne voudrais pas m'aider à éviter de finir comme eux ?*
Non.
Pas pour l'instant en tout cas.

Un poil désespérée, Mai se remit à chanter, tentant d'extérioriser ses sentiments. Bizarrement, ça lui procurait un bien fou.

"Never knew I could feel like this
Like I've never seen the sky before
I want to vanish inside your kiss
Every day I'm loving you more and more
Listen to my heart, can you hear it sings
Telling me to give you everything
Seasons may change, winter to spring
But I love you until the end of time" (Le Moulin Rouge)

Un murmure porté par le vent, que seule Hadlfang pouvait entendre.
C'était d'ailleurs le but.
En même temps, la Kukan retenta l'exercice et fit glisser son chakra le long de la lame. Les gravures sur le coté s'illuminèrent, clignotant faiblement, comme pour accompagner la genin.
Un peu étonnée par cette réaction, elle continua pourtant à fredonner, souriant peu à peu en voyant que sa lame et elle se rapprochaient. La prise de son chakra se renforçait, unissant les deux compagnes avec un lien qui, bien que frêle, s'établissait.

"Come what may
Come what may
I will love you until my dying day

Suddenly the world seems such a perfect place
Suddenly it moves with such a perfect grace
Suddenly my life doesn't seem such a waste
It all revolves around you
And there's no mountain too high
No river too wide
Sing out this song I'll be there by your side
Storm clouds may gather
And stars may collide
But I love you until the end of time." (id.)

Message par **Musashi Akaito** » lun. 05 mai 2008, 14:11

Shiyu et Mai :

Toujours le travail de reconnaissance avec l'épée, c'est dur d'insister tout en cherchant à montrer qu'on ne veut pas forcément prendre le dessus

. Musashi ne peut pas vous aider, c'est un domaine qui le dépasse totalement, mais il vous conseille ceci malgré tout :
"Je ne sais pas si ça peut marcher, mais pour montrer notre attachement aux invocations, nous invocateurs devont établir un lien de sang avec elles, je ne sais pas s'il en est de même pour vos épées ou si ça peut arranger un peu les choses ... "
le ton du jounin n'est clairement pas sur de lui, et il est même presque gêné de vous déranger pendant vos phases de concentration

).
Vous multipliez encore les essais, un minimum de 5 (vous allez jusqu'au nombre qui vous semble crédible selon la relation que vous pouvez avoir avec votre épée

), le lien de sang n'a visiblement pas aidé tant que ça (si vous décidez de le tester bien entendu

), il a pu apporter un petit plus mais ce n'est clairement pas suffisant.
Au final vous pouvez recouvrir et atteindre le coeur de votre épée sans problème, votre épée vous laisse faire cela, mais vous sentez que c'est instable, qu'il manque encore quelque chose, que si vous l'utilisez en combat comme cela alors vous prenez plus des risques qu'autre chose ...

(et Shiyu en plus n'oublie pas la requête de Chibi, que tu l'acceptes ou non

)

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Message par **Sawada Hakurei** » lun. 05 mai 2008, 19:10

Musashi regarda Hakurei avec attention lors de ses soins, il parvenait à soigner le lapin, certes ce n'était pas très rapide mais au moins les soins étaient effectifs. Le jeune semblait mettre vraiment du coeur à l'ouvrage, c'était presque à se demander s'il était capable d'en mettre autant sur une humain ...
Les soins terminés, le jeune homme réprimanda le jounin et prit le lapin d'un manière un peu trop forte ... Musashi vit le lapin agoniser et tendit le bras vers Hakurei et le lapin mais il était déjà trop tard, le lapin était déjà mort et de toute facon Hakurei ne laisserait pas Musashi y toucher à nouveau ...

"Le lapin ... Tu devrais le lacher ... Tu es en train de l'étouffer..." lança Musashi avec un ton un peu hésitant, voyant que le lapin était déjà bel et bien mort.

"Non...il est bien comme ça je l'ai apprivoisé...regarde comme il est calme, comme il est beau. Je t'apprendrai à les apprivoiser si tu veux. Ce n'est pas difficile. Il suffit de lui montrer comme tu les aimes." Toujours avec ce meme sourire béat d'admiration.

Musashi regarda son élève avec un air un peu ahuri, effectivement le lapin ne pouvait pas être plus calme que cela ...
"Euh non c'est bon ... ça ira ..."
Le genin ne se rendait même pas compte que le lapin était mort, Musashi commençait à douter un peu de ce que pourrait faire Hakurei au niveau médical, peut être avait-il le niveau pour performer des jutsu de soins, mais ... *Il ne se rend pas compte de ce qu'est la mort ...* ce qui représentait quand même une base en médecine...

"Tant pis pour toi. Maintenant il me faut de la paille, et un peu de bois pour remplacer le sang. Pour qu'il soit pur. Et qu'il ne sente pas mauvais. Je peux rentrer à la maison chercher les produits pour qu'il ne tombe pas en morceaux ? Ils tombent en morceaux sinon...c'est toujours le problème quand ils dorment. Mais au moins ils ne demandent plus à manger. "

Tout en parlant, le jeune homme caressait sa bête, un regard amoureux et admiratif. Fier. C'était son lapin. "Il est presque plus beau que ma tarentule. Elle tu vois, elle ne tombera plus en morceaux."

Il se releva et prit son sac, qu'il mit sur son dos. "Je reviens. Je vais juste chercher quelque chose à la maison. "

Message par **Aoshi Tsukyo** » mar. 06 mai 2008, 16:23

Aoshi se tourna vers Musashi et attendit. Le jounin n’avait pas l’air très présent… Le genin attendit alors que son senseï prenne la parole. On ne pouvait pas vraiment dire qu’il était très réactif. Le ninja au casque bizarre regardait mollement la seconde flèche plantée dans le sable. Le connaissant, Aoshi pouvait affirmer que Musashi réfléchissait même si aucune expression faciale ne permettait de différencier sa concentration, d’un simple état de sommeil éveillé.

Au bout d’un certain temps, sans vraiment sortir de sa rêverie, le jounin lâcha simplement :
« Je pense … que ça pourrait aller plus vite que prévu … »
En temps normal, Aoshi aurait rajouté une petite phrase comme « Super cool ! », mais il ne voulait pas faire couper le fil des pensées de son senseï.
* Ha ?… *

Le jounin reprit beaucoup plus sérieusement ses explications. La première partie fut à propos du changement de nature. Aoshi en avait entendu parlé rapidement et l’avait observé de nombreuses fois, mais quand à comment le réaliser, il n’en savait absolument rien. Selon Musashi, ce changement se ferait facilement puisque le Futon était l’affinité du Tsukyo.
Rapidement, les premiers problèmes s’exprimèrent. Le changement de nature devait se faire dans l’arc et pas à la sortie du corps du ninja, comme à l’ordinaire.
Aoshi fit la moue. Il allait falloir interagir avec l’arc, et le genin n’ayant jamais communiqué avec son arme, celle-ci allait lui faire remarquer rapidement, en faisant sa forte tête.

Musahsi demanda à son genin de lui présenter son arc. Aoshi fit pivoter son poignet et lui offrit une branche. Le jounin posa la main sur celle-ci et reprit la parole quelques secondes plus tard.
« En ce moment même j’injecte du chakra de type Futon dans ton arc et celui-ci ne réagit pas… Tu le sais mieux que quiconque, seul ton chakra peut faire réagir ton arc, le chakra Futon n’est pas le tiens même si c’est toi qui l’émets, il n’est pas ton chakra classique qui interagis avec ton arc … »

Aoshi resta silencieux, même si ce n’était pas trop à son goût que le jounin mette du chakra dans le bois si pur de son arc. C’était évident que l’arc ne réagirait pas au chakra de n’importe qui. Il était unique et n’acceptait que le chakra de son utilisateur. Personne, pas même le meilleur archer ne pouvait tirer correctement avec cette arme.

Les nouvelles explications de Musashi furent à propos de l’endroit et du moment auquel, il fallait faire le changement de nature. Comme Aoshi s’en doutait déjà, son arc était une véritable tête de mule, pire qu’un animal de compagnie ingrat, car il ne reconnaissait même pas les déclinaisons de chakra de son maitre.

L’entrainement de base était simple, changer le chakra classique en chakra futon, tout cela à l’intérieur de son arc.

Aoshi s’éloigna un peu de son jounin, et commença l’entrainement. Il tendit le bras, et tint légèrement la corde, comme s’il allait tirer. Le genin était relativement confiant. L’arc était une partie de lui, alors il pensait que le changement de nature allait se faire facilement.

Il ferma les yeux, et remplit de chaka tout l’arc. Maintenant il fallait faire le changement de nature. Comment faire le changement de nature ? Aoshi n’avait toujours pas eût d’explications claires sur comment réaliser ce changement… Son instinct aidant, le Tsukyo décida d’associer à son chakra l’image du vent soufflant violement sur le désert.
Rien ne se passa. Le chakra resta mollement dans l’arc sans changer de forme. Aoshi fut déconcentré par cet échec. Enfin, c’était normal, la première tentative était souvent laborieusement ratée.

Aoshi ressaya le changement de nature. Il associa encore une fois à son énergie l’image de vents violents soufflant sur les dunes, mais rien ne se passa. Le chakra, qui en avait surement assez d’être assimilé à des images lyriques, décida de quitter le bois et de s’évaporer. Deux essais ratés, c’était encore normal.

Le genin recommença l’exercice une troisième fois. Il remplit l’arc encore une fois de chakra. Bon, il fallait penser très fort au désert, au vent, au sable, bref, à tout ce qui faisait penser à l’élément futon. D’abord, on pose le désert. Un beau désert avec de belles dunes et du sable bien brillant. Maintenant, on rajoute du vent soufflant violement sur ce beau désert. Quoi de plus évocateur de l’élément futon ? Ho si, rajouter quelques tornades avec des lames de vent pouvait broyer des rochers. C’était un peu surfait, mais Aoshi sentait qu’il ne fallait pas hésiter dans les clichés irréalistes sur le désert.

Un changement se produit, et le chakra disparut du bois. Le verbe disparaître n’était surement pas le bon. Evacuer semblait plus approprié. Le changement de chakra s’était produit, mais l’arc ne l’avait pas reconnu comme celui de son archer. Pas très coopératif l’arc…

Aoshi regarda son arme avec un air un peu dégoûté. Son arc, qui provenait de son âme, et qu’il considérait comme une partie de son corps, ne le reconnaissait pas du tout et le considérait comme un intrus.
* Ho ! T’es vraiment méchant l’arc !

*
Pas de réponse. La coopération n’était pas encore très effective entre l’archer et son arc. Aoshi n’avait pas encore vraiment fini son chef d’œuvre : la décoration était encore très sommaire, et le verni était à peine posé. Tous les coups que l’arc se prenait, écaillaient la maigre couche de peinture du bois. Pas étonnant qu’il refusait de lui répondre. En plus, Aoshi n’avait pas encore cherché à entamer une longue discussion avec sa moitié forestière. Il ne connaissait même pas son nom.
Vu le peu de soins que le Tsukyo apportait à son arc, pas étonnant qu’il se montrait aussi peu réactif…

Un quatrième essai fut tenté. Aoshi avait compris comment réaliser le changement de nature, il ne restait plus qu’à apitoyer son arc pour qu’il accepte le chakra futon. Le Tsukyo fit défiler les images du désert, et attendit le changement de nature.
Ce changement de nature se produit mais fut encore refusé par l’arc. Aoshi regarda son arc et grogna. Quelle tête de mule…
Surement aussi bête et borné que son archer.

Sans se laisser abattre, le genin gorgea à nouveau son arme de chakra et lança une cinquième tentative. L’arc finirait bien par comprendre que le chakra futon qui arrivait juste après la disparition du chakra classique était celui de son archer. Ca risquait de prendre du temps, mais Aoshi était inépuisable sur ce genre de choses. Il fit défiler à nouveau les images du désert, mais avec de moins en moins de conviction. Le chakra futon fut encore évacué.
* Mais heuuuuu ?! *

Aoshi en avait un peu assez de cet arc qui ne comprenait rien. Maintenant, il allait agir comme avec les animaux de compagnie peu obéissant. Il fallait montrer qu’il était le chef de meute. Il regarda droit dans les yeux l’arc, prit un air dominant et fit le plus beau cris bestial possible.
« RRRRRRRrrrrrrrrrrrr ! »

Le rugissement de l’amant en rut. Quoi de plus déconcertant. Aoshi aurait pu aussi griffer l’air et montrer les dents, mais beaucoup auraient interprété ce geste comme un appel à la décadence.
* JE SUIS LE DOMINANT IMBECILE D’ARC !

C’EST MON CHAKRA FUTON ! ALORS TU VAS ARRÊTER DE LE REJETER COMME SI C’ETAIT CELUI DE N’IMPORTE QUI ! *
…

Aoshi venait de franchir la limite importante lors du dressage d’un animal, toujours se montrer dominant, mais jamais agressif. C’était trop tard, maintenant, il allait devoir faire des concessions.
* Aller, soit sympa !

Et je me laverai beaucoup plus quand je dormirais avec toi ! *
…
* Hum… Et je te passerai une nouvelle couche de vernis ! *
…
* Je dessinerai des flammes sur tes branches, ça sera trop impressionnant et ça sera trop la classe ! *
…
* Heu… Et une nouvelle corde ça t’excite pas ? *
…
* Un nouvel repose-flèche ? *
…
* Et une finition dorée, avec effet miroir par endroit ? *

L’arc avait l’air content de ce petit cadeau. * Et bien je vais vraiment en chier pour faire une finition aussi belle au milieu de nul part… *

Comme l’arc avait l’air plus ouvert, Aoshi recommença le changement de nature à l’extérieur de son corps. Il gorgea bien tout le bois de chakra, et fit défiler ses belles images d’Epinal sur le désert. * Vivement que ce changement se fasse plus naturellement… *
Et le changement de nature se réalisa ! Pas vraiment partout dans l’arc mais de nombreuses parties étaient gorgés de chakra futon. * Quel pigeon cet arc ! -_-‘ * Le chakra futon fut évacué de l’arc. Un peu susceptible l’arc…

Message par **Musashi Akaito** » mer. 07 mai 2008, 16:04

[HRP : en super méga utlra speed , pas le temps , mais bon au moins comme ça vous n’êtes pas bloqués (et désolé pour les fautes, j'ai pas relu )]

Hakurei :

Le jeune ninja se transformait petit à petit en taxidermiste, il parlait de retourner à sa maison mais Musashi ne nota qu’à peine cette phrase, se disant que le jeune homme se rendait compte de la situation et qu’un retour au village était hors de question pour le moment. Seulement, il se trompait …

Lorsqu’Hakurei lui tourna le dos, Musashi n’en revint pas, le jeune homme était sérieux et s’apprêtait à faire un aller retour au village *Il n’est pas conscient non plus de la situation …?*

Le jounin utilisa son déplacement instantané et se retrouva devant le jeune homme, trois bons mètres devant lui.
« Tu ne peux pas retourner au village pour le moment, nous y retournerons très rapidement mais pour l’instant tu ne peux pas. Ton lapin dort, il peut bien attendre, ce n’est pas en une seule journée qu’il se décomposera si tu le maintiens au frais en le mettant dans le sable…

Ne pas dire qu’il était mort, voila toute la difficulté pour justifier cela … Musashi jouait également sur le fait que le genin lui ait demandé l’autorisation peu avant pour retourner au village, il espérait simplement qu’Hakurei avait encore le tête le fait d’avoir posé cette question …

Aoshi :

Le jounin regarda son élève, il avait échoué, mais le résultat n’était pas si mauvais que cela, seulement il y avait un problème et il était de taille …

« Aoshi, si tu montres que tu veux dominer ton arc alors tu ne gagneras pas à ce petit jeu … Quelque soit la quantité de chakra que tu tenteras de lui inculquer, si lui ne veut pas alors c’est peine perdue …
Tu dois évoluer avec ton arc, si tu cherches à le surpasser alors il n’y aura plus d’évolution commune pour vous deux, ton arc ne deviendras plus qu’un arc ordinaire, si tu n’es pas avec lui alors il ne sera qu’un objet sans âme …
Tu as déjà utilisé et fait répondre ton arc, ne perd pas ce lien sinon ta technique personnelle est vouée à l’échec car ton arc refusera systématiquement, il se pourrait même que tu ne puisses plus utiliser ton Ya tsukisasu, ton arc ne répondrait plus à ton chakra …
Donc désormais, même si ton arc refuse ton chakra de type futon, ne t’énerve pas sur lui et fais lui comprendre que tu veux évoluer avec lui et pas en le surpassant, si ton arc est vraiment susceptible alors il pourrait réellement refuser ton chakra ordinaire à l’avenir … »

Musashi avait bien vu que le genin s’était déjà calmé et qu’il était revenu communiquer naturellement avec son arc, mais il préférait le mettre en garde contre un nouvel énervement que son arc ressentirait forcément, il voulait simplement faire comprendre à Aoshi que son esprit devait rester comme il l’était lors de ses derniers essais.

« J’ai remarqué que tu avais du mal a visualiser le Futon, ou plutôt a faire le changement de nature … Tu as déjà commencé à le visualiser mais il te manque un aspect, le chakra futon est tranchant, c’est ce qui le caractérise par rapport a ton chakra ordinaire, pour transformer ton chakra ordinaire en chakra Futon il faut donc le rendre tranchant, tu as du déjà un peu le sentir je pense. Pour cela il y a un moyen très simple, il faut que tu fasses tourner ton chakra comme pour une tornade à l’intérieur de ton arc , et faire frotter les différents courants de chakra les uns sur les uns, c’est cette surface où les courants de chakra vont se frotter que va apparaitre ce caractère tranchant qui caractérise le chakra Futon. »

[HRP :

Aoshi :

au bout de 3 essais tu arrives a insuffler son chakra de type Futon dans la totalité de l'arc.
Musashi te fais signer de préparer une flèche et de tenter de transmettre le chakra Futon contenu dans l'arc dans ta flèche, mais la tu fais 4 essais et pas une seule fois tu n'y parviens ... Tu n'arrives même pas à atteindre la moitié de la flèche avant que tout ton chakra ne s'echappe de ton arc ...

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Bon rp a vous

Message par **Miyu Renraku** » dim. 11 mai 2008, 22:28

Midonna s'éleva sur un mètre avant de glisser et de tomber quant à Kyoshiro il ne parvint pas à placer un seul de ses pieds en kinobori sur l'arbre et n'eut donc pas besoin de Miyu pour être rattrapé.
La chunin avait attrapée la jeune fille grâce à un déplacement instantané et la tenait actuellement comme une jeune mariée.

« Pas mal du tout jeune fille mais gare à la réception. Allons manger, les émotions ça creuse. Kyoshiro tu manques d'implication dans ta technique. Certains voient l'énergie de façon scientifique. D'autres comme un oeuvre ou une poésie. Il existe bien des manières de manier cette énergie et de faire corps avec elle à vous de trouver la votre. Celle qui n'appartient qu'à vous. Allons donc voir ce que vos coéquipiers ont préparé pour manger. » termina t-elle en remettant Midonna sur ses pieds avant de se diriger derechef vers l'emplacement du repas.
Lorsqu'elle vit le saladier de fruits et la viande cuite la jeune femme ne put empêcher un nouveau sourire d'effleurer ses lèvres. Se rendaient ils compte qu'ils se complétaient à merveille malgré tout ce qui les opposaient ? Elle finit par estimer que ça n'avait que peu d'importance pour le moment, lorsque l'estomac commande, le cerveau se tait.
« Vous avez bien travaillé tous les deux, excellent. Un repas équilibré avec du chaud et du froid. Du sucré et du salé. Du fondant et du solide. Bravo ! Je prendrai des deux et ensemble s'il vous plait. » termina t-elle en s'asseyant tout en attendant qu'on la serve avec son éternel sourire. Elle remercia l'une et l'autre pour la nourriture avant de manger avec une certaine ostentation lorsqu'elle vit les genin s'entrainer. Mangetsu lui plaisait de plus en plus, elle commençait à jouer à l'un de ses jeux favori. Nul doute que l'odeur de viande grillée alliée à la vision de la salade de fruits aiguiserait l'appétit des genin. Les pauvres lorsqu'ils sauraient que Mangetsu n'en avaient fait que pour les étudiants et elle. Voilà qui méritait considération. Miyu n'en félicita Mangetsu que plus fort sans oublier de vanter la cuisson des morceaux de viande de Chibi.
Apercevant la nourriture préparée par l'adolescente pour le voyage la chunin eut un regard surpris. Avait elle fait exprès de... ? Non ? Si ? Intéressant...

« Dis moi Mangetsu... as tu consciemment mit de côté des denrées que nous ne rencontreront sûrement pas en cours de route ? Où était ce un hasard ? Une chance ? L'instinct ? »
La jeune femme la fixait intensément, curieuse.
Lorsque tout le monde eut fini de manger, la chunin poussa un soupir de contentement avant de se remettre debout.
« Nous partons dans un quart d'heure. Le temps pour Kyoshiro et Midonna de faire leurs propres sacs. Prenez ce que vous pourrez en nourriture et matériel. Je veux que tout le monde porte au moins son propre paquetage avec couverture et vêtements. Ensuite je prendrai ce que vous ne pourrez pas prendre. Si vous avez un dernier message à faire passer, une demande ou n'importe quoi d'autre à dire à Musashi, Leolio, Sae ou aux genin c'est maintenant. Execution ! » termina t-elle en consultant sa montre à gousset.
Elle retourna rapidement dans la clairière où elle avait donné son cours et traça rapidement trois lignes sur le sol.

Une lame aiguisée comme son esprit
Un fourreau protecteur pour ses amis
Jeune lion du désert

Satisfaite, elle revint sur ses pas avant d'appeler Tai et de lui remettre un morceau de papier pour Shiyu. Elle n'avait pas oublié le poème qu'avait composé le genin à son attention.
Miyu se dirigea ensuite voir Musashi pour lui dire au revoir, ou adieu elle ne savait pas encore. Raku n'était pas réputé pour sa gentillesse.
« J'y vais Musashi. Bonne chance pour tes projets et si jamais on arrivait à reprendre Suna et à rester en vie tous les deux je te kidnapperai pour au moins une journée de repos. Au revoir Hakurei si je trouve un fennec je te le ramènerai. » dit elle en voyant que le genin tenait un lapin tout serré contre lui. Le pauvre Junin n'avait pas fini d'en voir des vertes et des pas mûres avec cet adolescent là. Il n'était vraiment pas préparé à ce genre de phénomènes.
Sans se soucier de savoir si on les regardait elle embrassa sauvagement le junin avant de s'en aller sur un :
« Je t'interdis de mourir ! » prononcé dans un souffle dépourvu de son habituelle ironie teintée de sarcasme.

Elle s'en fut ainsi sans se retourner retrouver ses élèves qu'elle entraîna à sa suite pour leur voyage dans le désert brûlant.
« J'espère que tout le monde s'est muni d'un couvre chef s'il n'en avait pas un à l'arrivée ?! Si tel n'est pas le cas allez en cherchez un près des chameaux il y a des chapeaux en paille de riz. Utilisez le kinobori pour éviter de trop vous enfoncer. Chibi et Mangetsu je vous serez reconnaissant de rester à côté de vos camarades pour les aider au cas où. Leur maîtrise n'est encore que partielle. Et il n'y aucune honte à se faire aider par ses coéquipiers... » jugea t-elle bon d'ajouter avec un sourire.
« Et encore moins à aider ses coéquipiers. Aller c'est parti ! Économisez votre salive on marche jusqu'au soir pour rallier le prochain puits qui se trouve... ici. » dit elle en indiquant un point sur la carte.
« Nous on se trouve ici... » dit elle en indiquant un autre point au sud-est du puits.
« On en a pour toute l'après midi. C'est parti ! »

HRP : La suite ici :
http://nindo-no-shinobi.com/viewtopic.php?f=9&t=4853

Shiyu sur le papier il y a écrit :

A l'ombre des arbres se forment des mots dans la poussière de l'arène.

Message par **Mangetsu Kukan** » lun. 12 mai 2008, 15:29

Les dialogues ont évidemment été fais avec les personnes concernées

Alors qu’elle s’affairait à des choses diverses et variées, Shiyu vint la voir avec une question qui étira un fin sourire sur ses lèvres. Etait-elle végétarienne ?
« En effet cousin. J’ai fait ce choix il y a bien longtemps… en plus une étude très sérieuse tend à prouver que les gens les plus intelligents sont végétariens. » Elle acheva sa phrase par un éclat de rire avant de poursuivre : « Alors j’essaye de faire comme eux, qui sait ça marchera peut-être. »
« Qui sait, ça a peut être déjà marché plus que tu ne le crois » Cette dernière phrase de son cousin la toucha beaucoup, c’était tout simplement adorable ce qu’il venait de lui dire.
« Merci cousin, c’est gentil. » Acheva-t-elle avec un sourire gêné.

Quand Miyu vint manger, elle commença par féliciter les deux étudiants pour ce qu’ils avaient préparé. Tout le monde ne pouvait pas être végétarien comme elle, dommage. Au moins ça avait l’air de lui plaire, c’était ça qu’il fallait voir. Comme elle attendait qu’on la serve et que Mangetsu n’était pas vraiment contraignante, celle-ci s’agenouilla et se saisissant d’une assiette, elle servit la chunin en salade de fruit avant de poser l’assiette à proximité de Chibi pour qu’il s’occupe à son tour de Miyu. La jeune fille voulait bien faire le service mais qu’on ne lui demande pas de s’occuper de la viande. Elle servit également le thé mais à tout le monde cette fois car elle voulait que ce soit bien fait. Le désert n’avait pas soif.

Cela fait, elle se servit à son tour mais uniquement en salade de fruit et s’installa pour manger, avec appétit car le kinobori mine de rien ça creuse. Pour elle, c’était sa première rencontre avec le chakra alors forcément ça avait été assez éprouvant. La jeune fille mangeait tranquillement, ne prêtant aucune attention au fait que les genin devaient mourir de faim autour d’elle et qu’il n’y avait à mangé que pour les étudiants et leur professeur. Elle voulait bien être une gentille fille mais il ne fallait pas non plus pousser, elle n’allait quand même pas jouer les chefs cantinières pour tout le camp. Et si tel avait été le cas on aurait joué selon ses règles, à savoir régime végétarien pour tous.

C’est alors que Miyu s’adressa à Mangetsu, visiblement intriguée parce qu’avait préparé la jeune fille pour la mission. Plongeant ses grands yeux bleus dans ceux de la chunin, l’étudiante lui répondit. « Rien de tout cela professeur. Je suis végétarienne et comme vous m’avez demandé de préparer des provisions pour le voyage j’ai prit des choses qui ne me donneraient pas la nausée. » Et en disant cela, elle n’exagérait rien, lui présenter de la viande dans une assiette avait pour conséquence de la faire se sentir mal. Déjà là l’odeur de viande brûlée lui était désagréable et elle faisait tout pour rester concentrée sur l’odeur des fruits, ne voulant pas rendre son repas.

Une fois qu’ils eurent terminé de manger, la chunin leur donna ses dernières directives avant le départ. Sans se faire prier, Mangetsu prit dans ses affaires ce qu’elle pouvait porter en terme de nourriture. Comme Miyu n’avait rien dit au sujet des tentes, la jeune fille en conclu qu’ils dormiraient à la belle étoile cette nuit, ce qui ne la gênait nullement.
Elle aurait voulu adresser un courrier à ses parents pour leur signaler qu’elle allait bien mais elle doutait que celui-ci puisse arriver jusqu’à eux et puis ça n’était pas comme s’ils l’avaient envoyé seule dans le désert, elle était partie avec Kuroki. Par contre il y avait autre chose qu’elle pouvait faire, ses cousins étaient là et elle allait bientôt les quitter alors elle devait leur dire au revoir.

Son sac à l’épaule, elle alla dire au revoir à ses deux cousins mais ceux-ci étaient en plein entraînement, comme elle ne voulait pas les interrompre, elle s’adressa alors à Musashi, un homme à l’aspect étrange.
« Heu monsieur ? Je suis la cousine de Mai et Shiyu, vous pourrez leur dire au revoir pour moi ? Je ne voudrais pas les déranger dans leur entraînement. Ils font quoi avec leur épée ? » Etait-ce l’une des techniques de son clan, et Musashi en faisait-il parti lui aussi ? Non, il n’avait pas d’épée avec lui. *Et comme il n’y a qu’une personne assez nouille pour oublier ses l’âmes à la maison…*
Le junin se tourna alors en direction de la jeune fille pour lui répondre :
« Ils essayent d'entrer en contact avec leur épée, de gagner leur confiance, il ont besoin de cela pour réussir une des technique de leur clan.
Ne t'en fais pas, je transmettrai ton au revoir. »
« Merci. » Cela dit, la jeune fille alla rejoindre son professeur. Qu’on lui parle d’entrer en contact avec une épée ne la troublait pas du tout, bien au contraire elle comprenait et avait hâte de pouvoir en faire de même.

Comme Miyu soulevait le point du couvre-chef, la jeune fille tira de son sac une étoffe de couleur claire et la noua en bandana dans ses cheveux. Elle avait raison, mieux valait se protéger des rayons du soleil et d’eux tous elle était normalement celle qui craignait le moins l’astre lumineux. La jeune fille pouffa lorsque son regard se posa sur la petite balle noire, il allait griller habillé comme ça. « Chibi, habillé comme ça, tu risques de cuire. Tu n’as rien de plus clair ? » Le noir n’était pas vraiment la meilleure couleur pour aller se promener dans le désert.

La chunin leur conseilla également d’user du kinobori pour ne pas trop s’enfoncer dans le sable, ce qui sembla bizarre à la jeune fille mais son professeur devait savoir ce qu’elle disait, et elle demanda également à Chibi et Mangetsu d’aider leur camarades. *Vu la taille de Chibi, ça promet XD* Elle alla alors se placer à côté de Midonna qui était moins grande que Kyoshiro, ça n’en serait que plus drôle. Voir Chibi ramer un peu serait certainement très amusant et si on lui demandait pourquoi elle s’était dirigée vers Midonna, elle n’aurait qu’à répondre qu’elle préférait être avec une fille. Bien sûr il y avait toujours la possibilité que le bébé refuse d’aider mais Mangetsu faisait confiance à Miyu pour le remettre dans le droit chemin.

En dernier lieu elle leur montra sur la carte la distance qu’ils auraient à pratiquer. Une chose était certaine, ils en auraient pour plusieurs heures et user du kinobori sur une aussi longue durée, Mangetsu ne s’en sentait pas capable. Enfin, la chunin devait encore une fois savoir ce qu’elle faisait. Par contre l’étudiante aurait bien aimé savoir ce qui les attendait et elle le fit savoir.
« Professeur, on va faire quoi là-bas ? Et ça ne va pas être trop difficile pour nous d’user du kinobori sur une aussi longue distance ? »
« On va boire et remplir les gourdes. » lui répondit la chunin, non sans un sourire qui annonçait qu’elle en saurait plus en temps voulu. Puis elle répondit à la seconde question de la jeune fille :
« Bien sur que ça va être difficile. C'est là tout l'intérêt de la chose ! »
Celle-là, elle n’était vraiment pas comme les autres, et pour cette raison, Mangetsu avait hâte d’en apprendre plus sur sa senseï.

Message par **Chibi** » mar. 13 mai 2008, 20:02

Hrp : Comme Mangetsu, les dialogues ont été entrepri avec la personne concernée !

Devant la demande du petit bébé, Shiyu vint à ne rien dire, se levant et rengainant son épée, avant de lui accorder une réponse d'un ton calme, probablement pour que le bébé comprenne ce qui allait suivre :

"Pas question que je te prête cette épée Chibi, mais je veux bien t'aider pour le feu"

Aucune réponse de la part de l'enfant qui, pour la premiére partie de la réponse, découvrit l'un des adjectifs qui allait parfaitement bien avec son interlocuteur : RADIN !!! En quoi y avait-il de mal à lui préter un simple morceau de métal...il n'avait cas aller voir un autre éléve et lui pouiller le sien...ainsi, Chibi et Shiyu auraient chacun leur outil, l'un pour cuisiner, et l'autre pour s'entrainer...quand au dernier, il n'était pas dans le marché donc il n'y avait pas y penser . Mais étant donné qu'il se portait volontaire pour lui allumer son feu, l'enfant décida de lui montrer le chemin jusqu'à son installation . Effectuant des petits sauts répétés pour avancer, le petit garçon ignora totalement Mangetsu et son repas qui était destiné à finir à la poubelle comme le prévoyait le bambin . Le chevalier Genin, lui, s'arréta pourtant pour discutailler avec sa cousine . Lorsque Chibi s'en aperçut, qu'il vit qu'il était encore tout seul devant son morceau de viande en attente de cuisson, il éleva la voix en direction du garçon qui devait le suivre :

"EH, c'est à moi que t'as dit que t'aidais ! Pas à elle ! Elle, elle a pas besoin qu'on fasse cuire son manger !"

*Sauf si elle veut délibérement foutre en l'air son repas...comme ça, en plus d'avoir l'air d'une incapable, elle prouvera qu'elle a des signes d'instabilité mentale, et se sera encore plus simple de la conduire au suicide ! Finalement, Chevalier aux cheveux bleus n'a qu'à tout cramer ! Ensuite, un petit mensonge, et quelques potins modifiés, et tout le monde croira ce que je veux qu'ils croient !*

Hélas, le genin n'en fut rien, et ce fut légérement déçu que le petit garçon en noir vit que la cuisine de la jeune fille était intacte . Encore un plan foutu à l'eau .

"Tu sais Chibi, c'est pas terrible de vouloir se moquer des autres, surtout au sein d'un groupe si restreint"

Lui expliqua le garçon en s'asseyant à coté de l'enfant en noir qui à présent, le regardait d'une façon, qui, si Shiyu avait pu voir ses yeux cachés par sa capuche, aurait compris qu'il venait de lui dire quelque chose de totalement absurde à ses yeux .

*Nyé ?*

Il n'eut pas le temps de lui demander s'il prenait de la drogue que le chevalier cracheur de flammes continua sur sa lancée .

"Ca peut poser des problèmes. Surtout quand on essai de s'en prendre à l'un des membres d'un clan. Ce qui est encore moins une bonne idée quand cette même personne est accompagnée de deux membres de sa famille. Et toi tu cumules en ne dépassant pas le mètre vingt.
Pourtant je pensais que Miyu-senseï avait été plutôt … explicite."

A présent, le garçon venait de comprendre...Shiyu était un idiot ! Un idiot qui n'avait pas compris un point important...même si c'était peut-être déjà trop tard, le bébé fit en sorte de remettre les points sur les "i" .

"Beh moi, les clans, je m'en fous , car plus tard, tout le monde m'obéira à moi, et rien qu'à moi...tout le monde sera réuni sous un seul joug, le mien ! C'est pas juste elle qui sera ridicule, mais tous les grands, car ils obéiront à un petit...ça leur apprendra ! Je suis le futur MASTER OF THE WORLD !!!"

Il lui fit grace du terrible rire machiavélique qui était souvent rajouté à la fin de ce genre de discours et qui permettait de comprendre que l'interlocuteur était cinglé . Maintenant, le garçon devait avoir compris qu'il s'adressait à quelqu'un qui se fichait totalement de tout ce qui était clan, race, espéce, sexe...ce qui était d'ailleurs trés positif car s'il parvenait à mettre en place sa dictature, il était sur que la discrimination n'existerait pas (Votez pour Chibi !) . Shiyu n'eut que peu de réaction...c'était sur maintenant, il ne pouvait plus être sauvé...pour seule réponse, ce ne fut qu'un marché que le garçon tenta de proposer avec douceur et amitié :

"Alors on va faire un marché, j'allume ton feu, tu pourras même dire que tu l'as fait toi-même, je ne dirais rien.
Mais toi tu te contentes d'aligner tes plats avec ceux de Mangetsu. Tu ne réfléchis pas à comment tourner ce qu'elle a fait en ridicule pour te montrer tout beau, tu n'y penses même pas d'ailleurs. Tu t'arranges juste pour que Mangetsu et toi fassiez du bon boulot ensemble. Certains aiment la viande tandis que d'autre préfèrent ne pas y toucher et prennent des fruits et tout le reste. Personnellement je trouve que le must est de combiner les deux."

Et ce n'était pas fini à priori...alors que notre bébé pensait avoir déjà tout entendu, voila que le garçon lui en ressortait une plus grosse encore . Maintenant, voila qu'il lui demandait d'être...comment disais-t'on déjà ? Il faut dire que ce mot ne faisait guére parti du vocabulaire de Chibi...d'ailleurs, cela lui fut extrémement dur à afficher dans son esprit, et dut utiliser une pirouette pour se le dire . Il ne dit pas le mot tabou pour le désigner, mais se dit dans sa tête "qu'il devait être le mot contraire de méchant" . Quelle horreur !

"Ce marché te convient ?"

Mais non cela ne lui convenait pas du tout ! Il ne le montrait pas extérieurement, mais à l'intérieur, le bébé était confronté à une terrible proposition . En s'imaginant être gentil, avec Mangetsu en plus, il ne pouvait même pas se l'imaginer d'ailleurs, ou alors, il devrait finir sa vie à se souler pour oublier . Il était en pleine voie pour finir dans l'anorexie mentale . Il eut un léger sentiment de pitié pour Mangetsu ...si son cousin lui faisait souvent de telles propositions, il comprenait maintenant pourquoi elle ne mangeait plus que végétarien...ce devait être trés dur . Il fallait le voir pour le croire, mais il existait quelqu'un de pire que Miyu...SHIYU KUKAN !

Avant de tomber à la renverse, le petit manipulateur dût trouver un moyen de s'en remettre...il était coincé...s'il refusait, il prenait grand risque à ne plus pouvoir exécuter ses plans ... et s'il acceptait, c'était le suicide pour ses sept ans tout au plus ... il lui fallait une bonne grosse dose de méchanceté...et vite...un bon gros moyen pour renverser cette situation à son avantage . C'était un marché, et si le marché n'est pas équitable, alors il ne vaut pas le coup...et pour être équitable, il ne faut pas que l'autre en aille plus que lui...mais le contraire ... dans ce cas... Chibi répondit :

"C'est pas trés équitable...si je fais ça, je dois chambouler tous mes plans futurs et les refaire...ça te recoutra un service pour plus tard, sur ton honneur...ça veut dire que si tu me trahis, tu ne seras plus digne d'être un Ukan "

S'était-il trompé en prononçant le nom de clan de Shiyu ? Le genin ne le saurait pas...mais oui, ce ne fut qu'une erreur de prononciation et non un désir de se moquer du clan du garçon . Il venait de s'en sortir en beauté...avec cette proposition, il tenait Shiyu dans ses mimines...il devenait sa marionette .

"Ne me prends pas pour un esclave Chibi, je pourrais te placarder à un arbre aussi surement que Miyu-senseï. Mais je te propose plus que ce que tu viens de demander.
Au lieu de te rendre un service plus tard, je te propose mon amitié. Ainsi je te rendrais certainement plus d'un service, et je suis sûr qu'un futur maitre du monde comme toi sait qu'il faut s'entourer d'ami pour monter, et non d'esclave."

Le début de la réponse fut terriblement frustrante...mais étonnante...finalement, Shiyu n'était pas assez idiot pour accepter un tel marché . De plus, il le menaçait, preuve que le bébé s'en allait en terrain miné...il devait déjà tout faire pour ne plus vexer Miyu, si Shiyu s'y mettait, cela deviendrait encore plus dur pour avoir de la liberté d'action . Pourtant, la suite fut plus qu'innatendu, le genin proposa son "amitié" à Chibi qui le laissa songeur . Ce mot n'avait que trop peu de signification pour que l'enfant ne sache ce que cela voulait vraiment dire . Ce terme n'évoquait ni souvenir, ni sentiment dans le petit coeur de l'étudiant qui n'avait pour seul ami...que son crapaud qui se trouvait sur sa tête .

Ainsi, Shiyu proposait, selon Chibi, de devenir son animal de compagnie ...il n'y avait pas à hésiter cette fois :

"Bon d'accord ! Tu es mon ami maintenant !"

*C'est dit, c'est dit...il peut put revenir en arriére !*

Répondit-il en souriant . Si seulement le chevalier savait ce que le bambin venait de comprendre... et que cette compréhension était totalement controversée avec la proposition et les explications de Shiyu .

"Tu veux bien allumer mon feu maintenant....ami ?"

Il rajoutait ce mot pour parler à et de Shiyu...un peu comme pour lui coller une étiquette, celle d'un "ami"...à présent, le chevalier venait de recevoir un rang supplémentaire, qui ne montait pas plus haut que celui d'un stupide crapaud grincheux et moche . D'ailleurs, celu-ci venait de se réveiller, et en apercevant le genin cracheur de flammes, il se mit à grogner férocement comme pour lui montrer que la tête de Chibi, c'était son territoire . Se sentait-il menacé dans sa position ? Il voulait montrer au garçon qu'il n'était que le numéro deux...que lui, le crapaud, était le favori du futur maitre du monde...et que lorsque tous seront dans le chenil, lui pourra dormir dans le lit deux places avec l'empereur des cinq villages réunis .

"Ca marche.
Que la lumière soit, et la lumière fut"

"Arrête un peu d'utiliser de tels phrases ! On dirait que tu veux trop te montrer supérieur aux autres en utilisant des propos du genre, je domine tout !"

C'était la meilleure, voila que l'enfant accusait quelqu'un de vouloir être supérieur aux autres . De plus, il ne semblait pas l'avoir dit méchamment, mais en tant que conseil, ce fut même pour cela qu'il rajouta :

"Si tu veux t'intégrer...il faut que les autres pensent que tu les vois normalement...et non comme des sous-merdes ! Crois en mon expérience, et tu seras aimé de tous alors que tu les domineras sans qu'ils ne s'en rende compte ! Mais motus et bouche cousue...c'est parce que tu es mon ami que je te le dis !"

Le feu s'était allumé alors que l'enfant lui donnait de tels conseils ...pourquoi faisait-il quelque chose qui risquait de compromettre sa couverture si peu entretenue ? Tout bonnement parce que depuis toujours, il racontait ses plans à son crapaud...et que jamais, il ne l'avait trahi, ainsi, Shiyu se devait d'être pareil . Le crapaud parut encore plus frustré et fut à la limite de cracher sur le genin de mauvaiseté et de jalousie .

"Bon allez, maintenant je vais retourner à mon entrainement moi. Je compte sur toi pour la viande et pour respecter notre marché"

Shiyu s'éloigna en direction d'un homme portant un étrange crane sur la tête...le petit garçon lui répondit d'un léger signe de tête...il y avait un marché, et se devait donc de le respecter . Et bien qu'il ne le montrait pas, il jubilait dans sa tête d'avoir ainsi put arnaquer le garçon qui était devenu son chien-chien . Le bébé avait diriger les choses comme un véritable pro...Il était Wihelmina Slater dans une oasis qui remplaçait le monde de la mode . Mangetsu remplaçait Betty, Shiyu sa copine Christina...quand à Miyu, elle devenait Bradford Meade, celui qui ne pouvait être attaqué sans être terriblement délicat . Bref, une fois la parenthése "Ugly Betty" fermée, Chibi s'en retourna à ses occupations, soit, la cuisson de la viande sous le feu allumé par son ami .

Il eut beaucoup de mal à entretenir parfaitement la viande...ses deux bouts bois qui la maintenait ayant failli s'enflammer plusieurs fois...et ayant dut, en absence de feuille suffisament grande, utiliser son propre crapaud pour éteindre les flammes en tapant dessus...à présent, la bête fut de trés mauaise humeur avec son dos noirci...et seul un minuscule morceau de chair en guise de récompense ne fut suffisament pour qu'il n'aille pas s'échapper pour mordre le premier malheureux qui passerait prés de lui .

« Vous avez bien travaillé tous les deux, excellent. Un repas équilibré avec du chaud et du froid. Du sucré et du salé. Du fondant et du solide. Bravo ! Je prendrai des deux et ensemble s'il vous plait. »

Vint leur dire la professeur, apparement ravie par la façon dont les choses venaient d'être entreprises . Cela répugna le bambin de savoir que tout ce qu'il avait préparé passait pour quelque chose de prévu par les deux étudiants, et non par lui seul . Hélas, il avait fait une promesse, et ne pouvait apparaitre en surprise avec ses morceaux de viande pour étonner tout le monde . Le temps qu'il sorte de ses pensées, il vit que Mangetsu venait de poser une assiette contenant ses propres mets pour que l'enfant y place un morceau de viande . D'un sourire forcé envers l'étudiante pour ne pas gacher le repas de la professeur par des rapports de haine, l'enfant s'occupa de son propre boulot .

Avec l'un des Kunai qu'il avait chapardé, il s'avança vers la chair qui attendait, bien cuite, et fit en sorte d'en couper un morceau . Il eut quelques difficultés avec cette viande qui était aussi, voir plus grosse que lui...et dut en faire le tour pour la couper entiérement...il n'y avait pas à dire, il y avait de quoi manger ...la tranche alla se déposer à moitié sur la salade de fruits de la jeune fille . La graisse allant se mélanger avec la fraicheur des mets végétariens . A présent, la premiére assiette pouvait être offerte à Miyu...quand aux suivantes, ce fut parce qu'il n'avait pas le choix, et dut y faire le service également . Cependant, il ne voulait pas y aller aussi lentement que pour le premier morceau où il se contraignit à faire le tour . Posant ses fesses sur le sommet de la viande...il commença à trancher avec le Kunaî en le montant de haut en bas afin d'aller plus vite...tant pis pour le petit manque d'hygiéne de la viande contre les vétements...il fallait manger tant que c'était chaud . Tous les étudiants avaient maintenant de quoi manger...seul les genins ne pouvaient pas en avoir ...sauf Shiyu . Il était son animal de compagnie, s'il ne le nourrissait pas, il finirait par mourir de faim... il ne fallait pas dire, le petit garçon était vraiment aux petits soins avec ses affaires .

Ainsi, maintenant une assiette au dessus de sa tête avec ses petits bras, il alla la porter à Shiyu en disant :

"Tiens mange ami !"

Une bonne chose de faite, il retourna avec les autres étudiants et dégusta sa propre part . Pas de couvert pour l'enfant, attrapant son morceau de viande à pleines mains, il commença à la déguster goulument, se mettant des traces de graisse tout autour de la bouche . Elle n'était pas du tout mauvaise pour sa premiére fois et malgré les piêtres conditions de cuisson . De plus, c'était lui qui l'avait fait, donc cela ne pouvait qu'être exquis . Quand à la salade de fruits...il la fit tout d'abord goutée à son crapaud qui grignota un peu...avant d'en demander d'avantage . L'amphibien appréciait les mets de Mangetsu...quand à Chibi, il ne daigna pas y gouter . Le tout finissant dans l'estomac du crapaud qui en fut repu .

Lé thé par contre, fut accepté par le bambin...qui attrapa la tasse...qu'il reposa de suite...se brulant ses petites mains en l'attrapant ainsi . Il ne s'était pas méfié...et il était clair que Mangetsu venait de lui faire un sale coup en douce . La guerre était déclarée ! Et comme-ci cela ne suffisait pas...elle eut le droit à un compliment supplémentaire de la part de la professeur sur les denrées mis en réserve pour le voyage . Injustice il y avait là...l'enfant avait fait en sorte de prendre de la viande pour ne pas que le groupe ne mange végétarien tout le trajet...et c'était la stupide fille qui était félicité . Il n'y avait vraiment aucune logique sur ce monde .

Finalement, malgré ces légéres frustrations, le repas s'achéva sans grand incident ...Chibi put se délecter de son thé lorsqu'il fut moins chaud, son crapaud avait mangé...et lui aussi . Maintenant, il était l'heure de préparer le grand départ...mais surtout, de se séparer...des genins qui s'entrainaient encore...et cela ne voulait dire qu'une chose...L'enfant devait se séparer de son animal de compagnie numéro deux !!! Que devait-il faire ? S'il tentait de le forcer à venir, il prenait le risque de se prendre la punition divine (Miyu) de plein fouet . A nouveau, il se sentait obligé de trouver une solution pour tourner cette situation à son avantage . Les animaux, loin de leur maitre, abandonnés, finissaient par ne plus leur obéir...il devait donc donner les directives dés maintenant, le temps qu'il lui était encore bien fidéle . Suivant Mangetsu (et oui, il ne la lache plus), le petit garçon vint s'adresser à Musashi...qui semblait être la personne la mieux placée pour redonner les messages aux genins trop occupés apparement pour s'occuper du départ des petits étudiants . La jeune fille ayant dit ce qu'elle avait à dire...le bébé en noir vint donner les directives à offrir à SHiyu auprés de l'homme au crâne :

"Vous pourrez dire à mon ami Shiyu Ukan, qu'il a pas le droit de mourir ! Et que lorsqu'on se reverra, il devra tout me raconter !"

Que de paroles touchantes sortaient de la bouche de ce petit garçon . Mais en vérité, le sens était tout contraire...sans s'en rendre lui même compte, il parvenait à faire passer ses pensées malsaines en véritables paroles toutes kawai auprés des adultes . S'il voulait que Shiyu survive, c'est parce qu'il lui appartenait...et s'il voulait tout savoir de ce qu'il allait vivre, c'était parce que le bébé avait besoin d'un espion pour lui obtenir des informations intéressantes . Une bonne chose venait d'être faite...maintenant, il fallait chercher les sacs...alors qu'il s'éloignait, Miyu s'approchait de Musashi pour lui faire des trucs d'adultes que les enfants ne comprenaient pas .

Lorsqu'elle revint, elle pouvait voir que le petit bébé était à moitié caché par son épais sac de provisions qui contenait la viande qu'il avait accumulé . Il était comme un champignon...le sac étant le sommet, et Chibi, le corps de ce champignon . Les inconnus qu'ils rencontreraient durant leur voyage pourront raconter avoir vu le premier sac sur pattes . Au moins, il avait un véritable pare-soleil avec cette épaisse carapace de tissu et de chair...et n'avait pas à s'inquiéter de ne pas avoir de chapeaux comme racontait Miyu .

« Chibi, habillé comme ça, tu risques de cuire. Tu n’as rien de plus clair ? »

"C'est pour ça que j'ai un pare-soleil...Pédophile va, tu me verras pas tout nu !"

S'il lui apprenait que son sac était un sac de provisions contenant de la viande...il était sur que Mangetsu ferait tout pour saboter ses plans . Elle tentait déjà de voir le vrai visage du garçon en lui proposant de se déshabiller...ne savait-elle pas que c'était terriblement génant de faire voir son visage pour un Kirien ? En vérité, ce n'était pas vrai, mais il venait d'inventer cette histoire pour renforcer d'avantage son appréhension envers la pauvre jeune fille qui ne demandait rien d'autre qu'à être gentille et aimable avec le petit garçon . Dans tous les cas, s'il lui racontait que c'était un pare-soleil qu'il avait sur le dos, il était convaincu qu'elle le croirait .

Le voyage risquait d'être difficile avec une telle compagnie...et s'il n'y avait que ça...voila maintenant que Miyu leur proposait "d'aider" les deux autres étudiants pour leur éviter de finir ensevelis sous le sable . Aider...un mot qui était tabou comme "gentil" dans le vocabulaire du bambin . Il n'aidait jamais, sauf si...dans ce cas, il n'y avait qu'une seule solution .

S'approchant de Kyoshiro, le bébé fit en sorte de lui expliquer :

"Bon, si tu coules sous le sable, tu t'accroches à mon sac et tu taches de remonter tout de suite...je suis trop pitit pour te maintenir...si tu meurs, va crever tout seul ! Bien entendu, tu me dois un service en échange de mon soutien...et si tu ne me le rends pas, ton honneur sera en miettes et tu te devras te finir au fond d'une poubelle pour éviter que je ne te jette des pierres avec les autres !"

Il n'y avait pas à dire, il était ravi d'aider le garçon durant tout ce long trajet qui durerait l'aprés-midi .

*Je suis un équilibriste et tout et tout...*

Le bébé se remettait en condition pour utiliser le kinobori quand le moment serait venu...maintenant qu'il avait rechargé son chakra en mangeant, il se sentait prêt à marcher toute l'aprés-midi avec son sac sur le dos . D'où venait une telle motivation ? Tout simplement de savoir qu'une fois arrivée, Kyoshirô aurait une dette envers lui...cela était toujours excitant pour le bébé de savoir qu'il allait avoir quelqu'un à sa botte aprés avoir rendu un service .

hrp : Par contre, j'ai utilisé le terme "pédophile" pour Mangetsu...c'était peut-être un peu fort et choquant...si vraiment cela est de trop, je le retirerais ...

Message par **Musashi Akaito** » jeu. 15 mai 2008, 15:19

[HRP :
juste pour dire aux genin qu'il serait pas mal de poster assez rapidement, je n'ai pas mis d'échéance étant donné que le rythme pour certain allait très bien, mais la ca connait un bon gros ralentissement ...

Je comptais vous faire finir vos techniques avant de passer à la mission, mais si le rythme ne revient pas vraiment alors je lancerai la mission et vous finirez vos techniques plus tard (c'est pas un drame, loin de la , mais ca serait pas plus mal de ne pas avoir a revenir sur ces entrainement plus tard )

s'il y a un problème n'hésitez pas a venir me le dire, jusqu'a présent je crois que j'ai jamais mangé personne , et au moins je saurai a quoi m'en tenir ]

Message par **Mai Kukan** » sam. 17 mai 2008, 14:47

Au son de sa voix et au contact de son chakra, son épée se mit de nouveau à réagir, les gravures sur les coté brillant un peu plus que la fois précédente. Pourtant, malgré ce qu'on aurait pu prendre pour un signe d'accord, Hadalfang refusa fermement d'ouvrir autre chose que la surface de son métal. A peine Mai commençait-elle à insister que son chakra vola en éclat, arrêtant du même coup l'illumination des arabesques qui couraient sur la lame.
La genin avait cru un instant que son arme l'avait enfin acceptée, mais elle s'était leurrée pour rien : Hadalfang n'était pas prête à l'approuver et la forçait à continuer ses efforts.

Un léger bruit dans son dos fit se retourner la miss : derrière elle se tenait son sensei, l'air un peu gêné. L'avait-il entendue ? Elle avait horreur qu'on l'écoute quand elle chantait et une légère rougeur vint teinter ses joues à l'idée que Mu ait pu percevoir toutes les fausses notes qu'elle devait faire. Maintenant, ils avaient tous les deux la même tête du type qui se demande ce qu'il fait là et s'il ne devrait pas aller plus loin.
Que voulait-il ? Lui dire qu'on l'entendait jusqu'à Suna et qu'elle risquait de les faire repérer avec le boucan qu'elle faisait ? Impossible puisque le cours de Miyu faisait au moins cinq fois plus de bruit que sa petite voix.
En fait c'était un conseil qu'il voulait lui donner. Mais il oubliait que Mai n'avait jamais besoin de conseils puisque c'était une surdouée trop intelligente pour avoir besoin d'aide … ? … oui bon d'accord : elle avait réellement besoin d'aide, mais que pouvait Mu alors qu'il ne possédait aucune arme avec qui communiquer ?

Je ne sais pas si ça peut marcher, mais pour montrer notre attachement aux invocations, nous invocateurs devont établir un lien de sang avec elles, je ne sais pas s'il en est de même pour vos épées ou si ça peut arranger un peu les choses ... "

"Merci sensei, je vais essayer."

Il n'avait fait aucun commentaire sur la façon dont Mai tentait d'approcher son épée. Ouf … il ne l'avait surement pas entendue ! Par conséquent, la rougeur qui empourprait légèrement les joues de la genin disparut, remplacée par son habituel sourire. Comme on pouvait s'y attendre, le jounin ne lui rendit pas son sourire. A croire que seuls les Kukans, ou les membres d'un clan, étaient capables de sourire dans ce fichu campement !
Après que Mu se fut suffisamment éloigné pour être hors de portée de voix, Mai se décida à appliquer la "méthode de l'invoqueur", après tout ça ne pouvait pas faire empirer les choses …
Elle s'entailla le doigt, frémissant sous le coup de la piqure, puis le fit glisser le long de la lame.

*Ô toi mon épée adorée, reçoit ce sang en signe de … ma profonde envie de coopérer avec toi.*

C'était nul ><, le mode solennel n'était pas fait pour elle … il fallait espérer que cette magnifique déclaration aurait fait craquer le cœur d'Hadlafang.
Mai commença une nouvelle fois à recouvrir l'acier avec son chakra, mais à peine son énergie eut-elle effleuré le métal qu'elle s'évanouit dans les airs.

*Mais eueueu !!! Tu devrais être contente que je me sois coupé le doigt juste pour toi ! D'accord je t'ai offert juste du sang et pas un morceau entier, mais c'est suffisant. Tu ne voudrais tout de même pas avoir une propriétaire à moitié mutilée ! Et puis je viens de me faire mal juste pour te faire plaisir, alors tu pourrais montrer plus de gentillesse ! C'est pas comme ça qu'on va arriver à un accord ! Mets-y du tien un peu ! Marre de tout devoir faire moi-même …*

Elle n'allait tout de même pas se mettre à bouder ? Et bien si : Mai laissa passer un petit temps avant de recommencer. Qu'elle soit la seule à se forcer c'était tant pis pour elle, elle n'avait qu'à demander une épée mieux au forgeron ! Et puis elle n'avait pas le choix pour l'instant : c'était communiquer son épée ou oublier les techniques du clan jusqu'à son retour à Suna … et ça ce n'était pas prévu pour tout de suite. La mission d'infiltration n'était pas du niveau genin et Mu ne se risquerait surement pas à envoyer ses chers élèves à la boucherie. Miyu le ferait peut-être avec ses étudiants, gentille comme elle était, mais le jounin n'était pas comme sa collègue.
Heureusement.
Shiyu ne devait pas voir ça du même œil que sa cousine, mais tant pis pour lui s'il était naïf.

*Bon d'accord Hadalfang, je vais faire un effort, mais c'est bien parceque c'est toi.*

Et parce que c'était le meilleur moyen de rester en vie au cours de la longue mission qui se profilait à l'horizon.

La méthode de Mu n'ayant pas marché, et ayant même fait empirer les choses (leçon n°1 : si vous trouvez une méthode qui marche, alors ne suivez surtout pas celle de votre sensei), Mai revint à sa bonne vieille façon d'apprivoiser son épée : le chant. D'accord ça ne lui permettrait jamais de communiquer parfaitement avec Hadalfang vu que c'était plutôt horrible à écouter (leçon n°2 : si un pervers approche, lui envoyer un kunai à la figure pour qu'il retourne assez loin pour ne rien entendre).

*Allez c'est parti ! :* "Je sais pas comment te dire ce que je peux pas écrire. Faudrais qu'j'invente des mots qu'existent pas dans le dico ! C'est toi que je t'aime ! Vachement beaucoup. C'est toi que je t'aime ! Vachement beaucoup. Je t'inventerai un domaine où l'amour sera roi. Je bosserai toute la semaine même le dimanche chez Ikea […]"

Rien.
Il ne se passait rien.
A croire que cette chanson était nulle … pourtant Mai avait entendu dire que Leolio aimait bien ce style de chanson, alors ça aurait du être parfait … la genin ne comprenait pas où était le problème. Son épée avait des goûts difficiles pour ne pas aimer une telle merveille … ou alors c'était le voix de Mai qu'elle n'aimait pas … mais tout à l'heure ça avait marché …

*Tu veux quoi comme musique ? Du classique ? Du rap ? Du rock ? Du […] Aïe !!!!!!!!!!!*

Mai secoua sa main posée sur le rocher, tentant de se débarrasser du truc verdâtre qui avait prévu de la manger. Sauf que le truc en question était bien accroché.
La genin n'arrivant pas à s'en débarrasser pris Hadalfang avec sa main libre et fit mine de couper en deux le "truc". Comprenant qu'elle allait mourir si elle ne lâchait pas prise, la chose abandonna la main de Mai et décidé d'aller faire chier le monde plus loin.
Sauf que la miss n'allait pas lui pardonner une telle attaque si facilement : d'un geste rapide, elle choppa la grenouille et la plaça face à ses yeux. L'observant, elle vit que la bestiole avait grillé sur le dos. Tournant le regard, elle aperçut le gnome noir en train de faire bruler de la viande. C'était sa faute assurément si la grenouille avait changé de couleur. Sale gosse ! Faire cuire un animal vivant ! Quel espèce de petit affreux ! Ses parents l'avaient surement envoyé à l'académie pour que quelqu'un l'éduque et pour s'en débarrasser. Hakurei venait de trouver un sérieux concurrent.
Mai s'apprêtait à se lever pour aller expliquer au gamin que ce qu'il venait de faire était atroce quand des gouttes vinrent toucher sa joue. Elle tourna automatiquement la tête et fit face au crapaud. Celui-ci la regardait d'un air assassin et elle comprit aussitôt qu'il ne pleuvait pas mais que la bestiole venait simplement de lui cracher dessus.

"Non mais tu pourrais montrer du respect envers les humains ! Tu ferais la paire avec le gosse qui t'a fait cramer. Bande de mals élevés ! Et puis pour t'apprendre, je ne vais pas te soigner. Aller dégage."

Et d'un geste parfaitement calculé, elle balança le crapaud qui exécuta un vol plané jusqu'au gnome. Maintenant celui-ci pourrait le faire cuire entièrement.

Puis la genin revint à son entrainement.
*Bon j'ai pas eu ma réponse. Tu veux quoi Hadalfang ? Du reggae ?*
Aucune réponse … cette épée était décourageante … un peu comme sa maitresse quand celle-ci se décidait à faire son age.
*Bon ben on va essayer un autre classique : * "Je suis saoul, sou, sous, sous ton balcon ! Comme Roméo eh oh ! Marie-Christine …. ah non tu t'appelle pas Marie-Christine … on va changer les paroles … je recommence : Je suis saoul, sou, sous, sous ton balcon ! Comme Roméo eh oh ! Ha-a-dalfanang ! Chuis un salaud ![…]"

Ca non plus ça ne marchait pas ? Ce sabre n'aimait décidément rien ! Le chakra de Mai ne prenait pas prise sur le métal et était refoulé avant même d'avoir recouvert un quart de la surface. Fallait-il qu'elle continue à chanter si Hadalfang persistait à n'apprécier aucune musique ? La genin hésita un instant à aller demander à Aoshi comment il s'y était pris pour apprivoiser son arc, mais le simple fait de parler à un pervers la dégoutait. Ce crétin ne manquerait pas de rajouter des commentaires débiles ou de reluquer sans demander la poitrine de sa coéquipière. C'était sur : si elle allait le voir, elle le couperait avant même d'avoir pu obtenir une vraie réponse. Restait plus qu'à improviser.

"All you need is love, all you need is looove ! I can't survive without you sweet love ! We could spend time just for one day.We can be heroes, forever and ever. We can be heroes, just because I love you."

De nouveau, les courbes qui virevoltaient sur la lame parurent prendre vie, s'animant et brillant sur l'acier. Mai ne put s'empêcher de rire. Elle savait ce qu'appréciait son sabre : le même registre que la première fois. Un truc doux. C'était peut-être pour compenser la violence des combats qu'ils auraient à affronter tous les deux.

*Merci.*

Oui c'était bête comme parole, mais Mai était trop contente pour s'en apercevoir. Après les horreurs et la pointe d'impatience qu'elle avait montré à l'égard de son arme, elle ne s'était pas attendue à réussir aussi vite à recouvrir l'acier.
Tout en continuant à chantonner, elle tenta de pénétrer plus profond dans le métal et s'aperçut avec un mélange de surprise et de joie qu'Hadalfang était moins réticente qu'auparavant, la laissant s'approcher un peu plus de son cœur.

"My gift is my song, and this one's for you. And you can tell everybody that this is your song."

De nouveaux millimètres cédèrent, murs s'effondrant pour laisser le passage libre au chakra de la genin. Et plus elle s'approchaient du centre de son sabre, plus Mai sentait un murmure résonner à travers son corps. Comme si Hadalfang lui parlait, ou plutôt l'accompagnait. Si la genin n'avait pas eu à continuer sa chanson, elle aurait retenu son souffle pour mieux sentir et écouter cette petite voix et ces petits battements qui murmuraient en elle.

"It maybe quite simple, but now that it's done. Hope you don't mind, I hope you don't mind that I put down in words : how wonderful life is now you're in the world !"

Inconsciemment la genin ferma les yeux et chercha à l'intérieur de son corps à comprendre cette voix. Elle savait d'où celle-ci provenait : c'était son sabre. Elle était sure que c'était le signe d'une communication qui s'établissait entre les deux êtres. Hadalfang acceptait peu à peu de devenir le prolongement de sa détentrice et lui délivrait son message : elle acceptait une alliance, mais était libre de la quitter.
*Ça me va.*
Au moindre problème, Mai savait que son épée l'abandonnerait et elle était prête à accepter quasiment tout et n'importe quoi pour garder cette espèce de communion qu'elle ressentait maintenant.
C'était comme si elle n'était plus seule … d'accord elle n'avait jamais été vraiment seule : il y avait toujours eu des amis ou de la famille à ses cotés, mais là, c'était une chose totalement différente. C'était quelque chose en elle, un partage bien plus profond que de la simple amitié ou de l'amour. Elle ne pouvait rien cacher à l'autre et était liée à cette arme.
Le mot de la fin ? Elle se sentait enfin Kukan.

[Chibi => j'ai fait agir ton crapaud, j'espère que ça pose pas de problèmes.]

Message par **Aoshi Tsukyo** » dim. 18 mai 2008, 0:07

Après la première série d’entraînement, Musashi recommença à parler. Ses premières paroles ne concernèrent pas le changement de nature, mais la réaction qu’avait eut Aoshi envers son arc. Le genin était maintenant honteux de s’être énervé à cause de ses échecs. Il savait parfaitement qu’un arc, c’était comme un animal de compagnie , et qu’il fallait le chouchouter, l’aimer et surtout ne pas se mettre en colère contre lui.
Cependant, le silence du bois l’effrayait. Pour quelqu’un qui vivait dans un monde caractérisé par des sons, le silence était terrifiant. C’était comme le noir pour les gens qui ne comptaient que sur la vue. Bien sûr, sa vue était plus efficace que celle de n’importe qui, mais la cécité ne lui faisait pas peur. Il pouvait se déplacer facilement dans le noir. La surdité lui semblait le pire des châtiments.
Le silence était si froid, si terrifiant. L’arc ne faisait plus un seul bruit depuis un certain temps. Au début, le bois encore rigide, craquait un peu, la corde vibrait mélodieusement et la flèche se plantait bruyamment. Maintenant, l’arc était rodé et ne faisait plus un bruit. Pire encore, il ne communiquait jamais avec son archer.
Les premiers dialogues avec l’arc se faisaient normalement lors de l’apprentissage de la première technique, mais Aoshi avait négligé cette partie. Maintenant que la coopération devait être effective pour des techniques plus élaborées, les premières difficultés apparaissaient…

Musashi expliqua ensuite comme changer efficacement le chakra classique en chakra futon. Pour cela, il fallait faire tourner les différents courants de chakra.
Aoshi remercia son senseï, et se remit à l’entraînement. Maintenant, il savait quelles images associer à son chakra pour le transformer en chakra futon.

Aoshi tendit l’arc et le remplit de chakra. Lorsqu’il en fut bien gorgé, le genin pensa à de nombreuses tornades dans le désert qui s’entrechoquaient, et apposa l’image sur le chakra présent dans l’arc. Le chakra se mit à tourbillonner dans tous les sens et petit à petit, le chakra se transforma en chakra futon, et s’évapora de l’arc…

Sans vraiment se décourager, Aoshi badigeonna son arc de chakra, et recommença le changement de nature. Le genin arrêta le changement aussi rapidement qu’il l’avait commencé. Ca ne pouvait pas marcher sans le consentement de l’arc. Il fallait lui dire quelque chose comme * S’il te plait pitit arc !

* ! L’arc devrait être plus ouvert avec une formule dans ce genre. Il fallait être coopératif pour que le bois accepte le chakra futon.
Le changement de nature se produisit, mais pas partout. Le problème était surtout parce qu’Aoshi avait mal réalisé le changement de nature, plutôt que parce que l’arc n’avait pas accepté le chakra.

L’essai suivant prit plus de temps que les deux autres. Aoshi insista bien sur toutes les étapes pour réussir le changement de nature à l’intérieur de l’arc. D’abord, il gorgea l’arc de chaka, puis il forma des petites tornades à l’intérieur du bois, et les fit s’entrechoquer. En même temps, il adressa des sourires spirituels à son arc, pour qu’il soit plus réceptif au chakra futon. Le changement de nature se fit dans tout l’arc. Musashi regarda alors Aoshi et lui fit signe de s’entraîner avec une flèche maintenant.

Aoshi encocha une flèche, et recommença l’exercice. Ca ne serait pas plus difficile que sans flèche. Il remplit l’arc et la flèche de chakra, adressa des « Siteplé ! » à son arc, et fit tourner l’énergie spirituelle dans tous les sens. Le changement de nature se fit difficilement dans la flèche, voir même pas du tout. Le Tsukyo regarda son arc avec l’air un peu surpris. Comment le changement de nature ne s’était pas fait, alors qu’il avait bien réalisé toutes les étapes.
Ce n’était pas le changement de nature qui avait raté, mais cela venait plutôt du refus de l’arc. Ce n’avait pas de sens, l’arc acceptait le chakra partout, mais pas dans la flèche… Peut-être qu’il ne reconnaissait pas les flèches ou qu’il voulait simplement se faire désirer…

Cela devait être sûrement un peu des deux… A force d’essais, l’arc devrait accepter le chakra futon dans les flèches. Aoshi envoya du chakra partout dans l’arc, et recommença le changement de nature. Qui ne réussit pas non plus.

Il fallait sûrement mettre plus de gentillesse et de concentration. Pour la concentration, Aoshi pouvait simplement réaliser pendant plus longtemps l’étape avec les petites tornades, mais pour la gentillesse… Aoshi ferma les yeux, remplit son arc de chakra et fit défiler les images du désert avec les ouragans. Le chakra s’organisa en petits courants et se mit à tourbillonner dans tous les sens. Le chakra futon se forma partout dans l’arc, mais pas dans la flèche. * S’il te plait l’arc !

Soipamésaaaaaan ! * Le chakra futon rentra dans la flèche, et s’évapora de tout l’arc.
La coopération était loin d’être parfaite entre lui et l’arme, mais avec un peu d’entrainement, il réussirait à tirer une flèche gorgée de chakra futon et à se taper la discute avec son arc. Restait plus qu’à espérer que ça ne prenne pas trop de temps…

[HRP] Holala, désolé pour ce post petit et pas très bien écris ! :s [/HRP]

Message par **Shiyu Kûkan** » lun. 19 mai 2008, 19:11

//HRP// Non, je ne suis pas encore tout à fait mort (déçu ? Et non, pas le droit de venir m'achever )
Hum hum, pour rester sérieux, désolé pour cette absence, mais mon programme a été assez chargé
Donc voilà, retour à la normale, en théorie //HRP//

Alors que le Kûkan était en tailleur sur son rocher, les yeux fermés et concentré, la voix de son senseï s'éleva. Une voix presque gêné qui dessina un infime sourire sur ses lèvres. Après avoir écouté la réponse de sa cousine, il répondit sans même rouvrir les yeux d'un ton aimable et calme qui montrait bien sa "méditation".

"Ma lame n'a toujours pas gouté au sang, et pour ce baptême je ne suis pas persuadé que le mien fasse l'affaire. De toute façon mon sang n'a pas besoin de couler sur elle, je ne fais pas un pacte de sang aujourd'hui senseï. J'ai fait le pacte d'une vie le jour où j'ai posé mes doigts sur cette garde. Même si mon sang ne parcoure pas l'acier de cette épée, il coule en elle une partie bien plus importante de moi même.
Nous ne parlons pas ici d'invocations, nous parlons de compagne et de gardienne, à vie"

Après un léger silence, il ne put s'empêcher de continuer dans un murmure juste assez fort pour que le juunin l'entende.

"En tout cas merci pour le conseil senseï"

Et c'est les yeux toujours fermés qu'il se replongea dans ses tentatives, du moins jusqu'à ce qu'une autre personne ne l'interpelle.

"Dis dis...tu sais que Mangetsu refuse de faire de la viande pour ce midi ? C'est pour cela que j'ai pris soin d'en préparer en cachette pour les gens qui ne seraient pas contents ! Mais il ne faut pas le dire, c'est une surprise ! Par contre, j'ai besoin de feu, et je ne sais pas en faire, tu voudrais bien m'aider ? Et en même temps, si tu peux me préter ton épée, ce serait cooooool !!! En échange, je dirais à tout le monde que tu m'as aidé à faire la surprise ! Tu es d'accord ?"

Ouvrant un œil, il se demandait quelle attitude adopter. Deux choix se partageaient ses pensées.
Le premier était d'exploser, ici et maintenant. S'arranger pour qu'une fois pour toute le môme comprenne son erreur. Il y avait plusieurs choses de sacré pour le Kûkan, sa famille en faisait parti. Et il ne fallait pas être un devin pour deviner que le gnome essayait de tourner sa cousine en ridicule. Sa lame pourrait peut être avoir du sang finalement.
Le second choix était d'éclater de rire en prenant ce qui venait d'être dit comme d'une blague. D'essayer la méthode douce et de faire entrer par l'amabilité quelque petite chose dans ce crane apparemment si imperméable.

Comme à son habitude devant deux choix, Shiyu décida de les allier. Se levant il rengaina sa lame tout en parlant d'une voix tranquille.

"Pas question que je te prête cette épée Chibi, mais je veux bien t'aider pour le feu"

Chibi n'afficha aucune expression devant la première partie de la réponse, mais il semblait pressé que le chevalier le suive pour allumer son feu.
Commençant à avancer il se plaça à hauteur de son senseï.

"Je reviens tout de suite, j'ai un léger problème à régler avant"

Et alors qu'il tournait le dos pour se diriger vers le campement, ses yeux brillèrent d'une façon que l'on avait souvent vu sur un autre visage, d'un éclat que très peu rassurant. Toutefois ils retrouvèrent leur bleu habituel lorsqu'il aperçut Mangetsu.
Alors qu'il passait près d'elle il s'arrêta. Effectivement il n'y avait pas de viande, mais une fois de plus il ne fallait pas de jutsu made in Miyu pour que notre chevalier comprenne le pourquoi. D'ailleurs ça ne serait pas lui qui critiquerait l'absence de viande, pas qu'il soit végétarien, mais il avait apprit à ne pas critiquer le travail des autres. Sa cousine leur faisait leur repas, viande ou pas viande, que demander de plus ? C'est donc l'éternel sourire aux lèvres qu'il s'adressa à elle.

"Tu es végétarienne cousine ?"

« En effet cousin. J’ai fait ce choix il y a bien longtemps… en plus une étude très sérieuse tend à prouver que les gens les plus intelligents sont végétariens. » Elle acheva sa phrase par un éclat de rire avant de poursuivre : « alors j’essaye de faire comme eux, qui sait ça marchera peut-être. »

"Qui sait, ça a peut être déjà marché plus que tu ne le crois"

Soulignant cette phrase par un sourire sincère, sa cousine lui répondit elle aussi par un sourire.

"Merci cousin, c’est gentil"

"EH, c'est à moi que t'as dit que t'aidais ! Pas à elle ! Elle, elle a pas besoin qu'on fasse cuire son manger !"

Sur cette voix aussi douce qu'amicale, notre Kûkan se détourna, se dirigeant en compagnie de l'enfant vers son installation, c'est-à-dire deux kunaïs qui tenaient une branche. S'asseyant, peut être pour se mettre à hauteur du lutin, il s'adressa à lui d'un air calme.

"Tu sais Chibi, c'est pas terrible de vouloir se moquer des autres, surtout au sein d'un groupe si restreint"

Là Shiyu put voir la moue avec laquelle le bébé le regardait, et il devina que pour lui il venait de dire une absurdité.
Mais il continua, sa voix restant posée sans laisser le moindre doute sur le sous entendu qui transparaissait au travers de ses paroles.

"Ca peut poser des problèmes. Surtout quand on essai de s'en prendre à l'un des membres d'un clan. Ce qui est encore moins une bonne idée quand cette même personne est accompagnée de deux membres de sa famille. Et toi tu cumules en ne dépassant pas le mètre vingt.
Pourtant je pensais que Miyu-senseï avait été plutôt … explicite."

Et il eut une réponse … incroyablement franche, à croire que finalement le môme savait dire la vérité.

"Beh moi, les clans, je m'en fous, car plus tard, tout le monde m'obéira à moi, et rien qu'à moi...tout le monde sera réuni sous un seul joug, le mien ! C'est pas juste elle qui sera ridicule, mais tous les grands, car ils obéiront à un petit...ça leur apprendra !"

D'abord surpris, le Kûkan afficha un rapide sourire. Le maitre du monde ? Bah, après tout pourquoi pas, mais pour cela Chibi devrait revoir ses paroles sous peine de raccourcir dramatiquement son espérance de vie, Shiyu prenait ça avec le sourire, ça ne serait certainement pas le cas de tout le monde.
Pourtant il fit abstraction de ce qui venait d'être dit, il avait quelque chose proposer au gamin, et sa voix reprit son air doux tout comme son regard, il redevint l'ami qui faisait les tartines.

"Alors on va faire un marché, j'allume ton feu, tu pourras même dire que tu l'as fait toi-même, je ne dirais rien.
Mais toi tu te contentes d'aligner tes plats avec ceux de Mangetsu. Tu ne réfléchis pas à comment tourner ce qu'elle a fait en ridicule pour te montrer tout beau, tu n'y penses même pas d'ailleurs. Tu t'arranges juste pour que Mangetsu et toi fassiez du bon boulot ensemble. Certains aiment la viande tandis que d'autre préfèrent ne pas y toucher et prennent des fruits et tout le reste. Personnellement je trouve que le must est de combiner les deux."

Après un silence il termina avec sourire tranquille.

"Ce marché te convient ?"

Le môme se rendait il compte qu'il n'y avait sans doute qu'une réponse correcte à cette question ? A vous de juger car après un petit temps de réflexion, le lutin répondit.

"C'est pas trés équitable...si je fais ça, je dois chambouler tous mes plans futurs et les refaire...ça te recoutra un service pour plus tard, sur ton honneur...ça veut dire que si tu me trahis, tu ne seras plus digne d'être un Ukan "

Un Ukan ? La faute quelle soit volontaire ou non amusa le genin, tout comme le fait que le gnome lui tienne tête. Pour peu qu'il mette de côté son envie de dominer ses coéquipiers, il serait sans doute un sacré ninja. Mais bon, il faisait confiance à Miyu pour lui apprendre quelque chose qu'elle faisait bien comprendre dans ses cours : l'union fait la force.

En tout cas, notre chevalier devait toujours faire accepter son marché à l'enfant, et il n'était pas prêt à accepter les conditions.

"Ne me prends pas pour un esclave Chibi, je pourrais te placarder à un arbre aussi surement que Miyu-senseï. Mais je te propose plus que ce que tu viens de demander.
Au lieu de te rendre un service plus tard, je te propose mon amitié. Ainsi je te rendrais certainement plus d'un service, et je suis sûr qu'un futur maitre du monde comme toi sait qu'il faut s'entourer d'ami pour monter, et non d'esclave."

"Bon d'accord ! Tu es mon ami maintenant !
Tu veux bien allumer mon feu maintenant....ami ?"

Avec un sourire, notre chevalier qui venait certainement de faire l'erreur de sa vie (

) s'exécuta.

"Ca marche.
Que la lumière soit, et la lumière fut"

Sur ces mots prononcés de façon plus qu'ironique, il se concentra, remettant en application les trois étapes essentiels du Gougakyu. Cependant cette fois ci il emmena bien plus de chakra vers sa gorge que vers ses poumons. Il voulait une flamme "douce" mais suffisamment longue, pas trop forte pour cramé le tas de bois, et durant assez longtemps pour allumer le feu. Puis il cracha une légère flamme et embrasa le bois.

"Arrête un peu d'utiliser de tels phrases ! On dirait que tu veux trop te montrer supérieur aux autres en utilisant des propos du genre, je domine tout !"

Se retenant d'exploser devant le sérieux de la phrase, Shiyu écouta toutefois le reste qui se révéla assez intéressant.

"Si tu veux t'intégrer...il faut que les autres pensent que tu les vois normalement...et non comme des sous-merdes ! Crois en mon expérience, et tu seras aimé de tous alors que tu les domineras sans qu'ils ne s'en rende compte ! Mais motus et bouche cousue...c'est parce que tu es mon ami que je te le dis !"

C'est bien ce qu'il pensait, le lutin avait vraiment pour but de dominer les autres membres de son groupe. Hésitant à lui coller une beigne qui ne serait que la première d'une longue lignée, le genin décida finalement de ne rien faire, pour le moment. Il connaissait quelqu'un qui s'occuperait bien mieux que lui de ce genre de … problème. D'ailleurs il ne pouvait s'empêcher de rire en imaginant les façons avec lesquelles Miyu lui apprendrait le respect. Et puis le Kûkan avait déjà fait sa part aujourd'hui, il fallait qu'il retourne à ses cours avant de se faire tirer les oreilles par Musashi.

"Bon allez, maintenant je vais retourner à mon entrainement moi. Je compte sur toi pour la viande et pour respecter notre marché"

Puis il se leva avant de repartir en direction de Musashi, c'est pas tout ça mais il avait quand même un lien à tisser. En chemin il ne put s'empêcher de pensée que le nain s'était drôlement bien débrouillé. Lorsqu'il avait accepté de se lever pour l'aider, notre genin avait prévu de faire clairement comprendre ce qu'il risquerait s'il ne se tenait pas au marché prévu. Mais étant donné qu'il avait été obligé de changer les termes du "contrat", il ne pouvait plus s'en prendre au môme alors qu'il avait proposé son amitié. Dommage, ya des baffes qui se perdent

Et alors qu'il portait la main au pommeau de sa lame, il sentit la chaleur qu'elle émanait. Était-elle déçue que le plan initial du Kûkan ne se soit pas réalisé, ou au contraire appréciait elle le fait qu'il n'ait pas eu besoin de la dégainer face à un lutin ? Aucun moyen de le savoir, du moins pour le moment, cela allait changer, cela devait changer.

Libérant l'épée du fourreau lorsqu'il fut à hauteur de son senseï il parla d'une voix qui traduisait son impatience à s'y remettre.

"Bon, ça a été plus lent que prévu, mais l'entrainement va pouvoir reprendre" (

)

Puis il alla se rassoir sur son rocher (si si, ya gravé Shiyu dessus

), posant la lame sur ses genoux. Une fois les yeux fermés, il amena doucement son chakra caresser la garde l'épée, sentant toujours la frontière entre sa peau et l'acier.

*Je détruirais cette séparation. De nombreux murs supposés indestructibles ont été effondré de par le temps. Cela prend parfois des années, mais crois moi, je ne te donnerais pas tout ce temps, tu as déjà trop existé alors que tu n'as jamais eu raison d'être*

Et subitement il infiltra son chakra à l'intérieur de l'épée, bayant celle-ci à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur. Du moins c'était le but recherché, le résultat fut que le chakra semblait couler directement hors de la lame, comme deux corps hétérogènes.

*Repousser mon chakra n'aura aucune répercussion positive. Il n'y a aucune raison pour que tu me refuses, je n'ai jamais rien fait à ton encontre, je ne t'ai jamais négligé ni même ignoré. Et tu devrais avoir compris que je continuerais jusqu'à ce que tu m'acceptes.
Tu fais parti de moi tout que je fais parti de toi. Que puis je faire de plus ?*

Amenant tranquillement son chakra à la surface de l'acier, il parvint cette fois ci à maintenir ce cocon plusieurs secondes. Non pas que l'épée est accepté, mais tout simplement car notre genin infuser autant de chakra que ce que la lame en dissipait, amenant l'équilibre dans l'équation. Durant ce temps :

*Que trouves tu désagréable au fait de te laisser t'unir à ce cet énergie, à mon énergie ? Penses à ce que nous pouvons faire ensemble, et désespères en imaginant ce que nous deviendrons séparé.*

Et il arrêta le flot de chakra, laissant l'enveloppe s'envoler. Appréciant du pouce le tranchant de l'épée, il essaya une fois de plus de convaincre sa partenaire.

*Crois tu vraiment utile de nous nous livrions une telle guerre ? Surtout alors que le clan peut être anéantit à chaque jour, et qu'il y a tant d'autre personne avec qui se battre ? Tant de personne qui comprendrait leur erreur si nous travaillons de concert.*

Alors qu'il allait faire un nouvel essai, il entendit une voix. Ouvrant les yeux il vit un gnome tenant une assiette faisant un quart de sa taille.

"Tiens mange ami !"

Décidemment, il s'était peut être trompé sur Chibi, ce dernier avait il réellement mit de côté ses ambitions dévorantes pour se concentrer un peu sur quelque chose de bien plus important ?

"Euh … Merci Chibi"

Acceptant avec plaisir le repas qui ne faisait pas parti de leur marché, il le posa sur un rocher à côté de lui, et une fois l'enfant loin, il s'adressa aux autres membres de l'équipe présents dans le coin.

"Si quelqu'un a un creux, c'est le moment où jamais"

Puis se reconcentrant, il se remit au travail.

*A nous deux maintenant, je ne mangerais pas avant que tu m'ais accepté, et je compte pas mourir de faim ici*

Plaçant cette fois ci ses deux mains sur la garde, il submergea à nouveau l'épée de chakra. Le cocon se matérialisant une fois de plus, et est ce notre genin qui délirait, mais il lui sembla que cette enveloppe dura plus longtemps que d'habitude, comme si elle n'était plus systématiquement balayé par l'acier.

*N'est ce pas plus agréable de s'entendre, plutôt que de toujours se méfier l'un de l'autre ?*

Un essai similaire passa avec pour résultat que le cocon semblait comme la fois précédente moins fragile, moins repousser.

*Voilà, laisses moi la chance de te prouver que je peux être un allié pour toi, et non un dictateur*

C'est sur cette pensée qu'il aperçut Taï du coin de l'œil. Ca faisait un moment qu'il ne l'avait plus vu cette boule de plume. Mais plus surprenant celui-ci lui donna un message.

"Euh … ben merci"

Dépliant le papier, Shiyu se demanda ce que ça pouvait bien être, habituellement quand sa mentor voulait lui dire quelque chose elle le faisait sursauter avec des missiles en forme d'avion en papier.

A l'ombre des arbres se forment des mots dans la poussière de l'arène.

Son regard se tournant vers les arbres, il se demandait ce que sa senseï avait voulu lui dire. Puis se levant, il se dirigea vers ces arbres, l'épée toujours à la main.
Après quelques minutes à chercher, il tomba sur les mots traçaient sur le sol.

Une lame aiguisée comme son esprit
Un fourreau protecteur pour ses amis
Jeune lion du désert

C'est avec une joie qu'il ne pouvait dissimuler qu'il lut les trois lignes à son attention, l'emplissant de fierté tandis qu'il ne pouvait que constater que sa mentor était décidemment toujours aussi habile lorsqu'il s'agissait de manier les mots.

*Vois, lis ce que l'on pense de nous, ce que nous pouvons devenir ensemble. Après ça oserais-tu encore refusé un tel avenir ? Trahirais-tu une telle confiance ? J'en doute*

Brandissant fièrement sa lame au dessus de sa tête, il baigna l'épée, déversant une importante quantité de chakra qui s'infusa sans résistance à l'intérieur de la lame, allant même jusqu'à atteindre le cœur de celle-ci, alors que dans le même temps une seconde peau apparaissait à la surface de l'acier. Et d'un coup, il sentit la frontière entre sa paume et l'acier éclater, mais bizarrement ce fut en lui qu'il sentit cette explosion, comme si ce mur était toujours venu de lui.
Un sourire éclaira le visage du Kûkan.

"Tu es Moi, et Je suis Toi"

Message par **Musashi Akaito** » mar. 20 mai 2008, 10:25

désolé mais ca va etre un post totalement MJ ... je n'ai pas le temps pour faire un vrai post rp et j'ai pas envie de vous freiner non plus, donc ben ca sera toujours ca

Aoshi :

Musashi te dit ceci :
"Tu n'as pas une maitrise suffisante de ton chakra Futon pour l'instant, ce qui fait que tu arrives peut être à couvrir ton arc avec celui ci, mais de là à le faire circuler en plus dans la flèche à partir de ce que tu avais disposé dans l'arc il semble qu'il y ait un fossé un peu plus important que ce que j'avais estimé ... Tu vas donc injecter une dose de chakra classique beaucoup plus importante que ce que tu faisais jusqu'à présent et tu la feras propager à la fois dans ton arc mais également en même temps dans ta flèche, seulement à ce moment là tu feras le changement de nature."
Tu y arrives simplement au bout de 3 essais, ton arc et ta flèche se trouvent remplies du chakra Futon

(tu peux même décocher une flèche, le résultat est vraiment celui escompté a tout point de vue

, mais par contre tu ressens de vives douleurs dans les bras et également à l'intérieur de ton corps à cause de ton système de régulation de chakra, elles ne sont réellement pas petites ces douleurs et tu ne peux clairement pas masquer le fait que tu as mal - explication de cette douleur la prochaine fois

)

Mai et Shiyu :

Musashi vous fait signe de le rejoindre.
"Nous allons déjà tenter un premier essai avec la relation que vous avez déjà pu établir avec votre épée, même si ce n'est pas encore parfait on devrait déjà pouvoir en tirer quelque chose pour la technique en elle même ...
Vous allez frapper ces rochers avec vos épées, ne craignez rien pour elles, ce ne sont pas ces rochers du désert tout poreux qui risquent même d'entacher leur éclat, je pense que je n'ai pas besoin de vous dire que vos épées ne risquent pas d'être ébranlées par ce type de chose, elles savent en plus de ça que dans vos mains elles sont faites pour couper toute chose qui peut se présenter à vous, elles ne rechigneront pas à l'idée de venir à la rencontre d'un rocher et cela n'atteindra donc pas la relation que vous êtes en train d'établir avec elles."
Sur vos 4 premiers essais vous sentez que malgré le chakra que vous insufflez, les entailles faites dans ces rochers ne sont guerres plus grandes que si vous aviez fait les assis sans insuffler le chakra ...
Musashi vous demande d'arrêter, il voit qu'il est vain de continuer ainsi. "Je me suis trompé ... J'ai sous estimé l'importance du lien entre vos épées et vous visiblement pour effectuer ce type de jutsu ... Il faut parfaire ce lien avant toute chose, pour cette technique il n'y a rien d'autre à faire, je suis navré je ne peux pas plus vous aider que cela ..."
Vous finissez sur vos réactions suite a cela bien évidemment

Tous les autres : voir posts précédents

bon rp a vous

(le prochain coup j'aurai surement plus le temps

, j'aimerai vraiment beaucoup que vous puissiez poster avant dimanche

, parce que la semaine prochaine je vais avoir pas mal de boulot et donc certainement moins de temps encore ...)

Message par **Shiyu Kûkan** » sam. 24 mai 2008, 23:32

Rengainant fièrement la lame, Shiyu se dirigea vers son senseï qui leur faisait signe à lui et à Mai de le rejoindre. Une fois arrivé, le junin leur expliqua la prochaine étape : essayer l'efficacité du lien qu'ils avaient commencé à développer. Mais la façon de réaliser ce test avait le don de faire sourire le Kûkan.

"Pulvériser des cailloux ? Poreux en plus ? Pas de problème"

Avec un sourire en coin il libéra l'épée d'un geste tant de fois répété qu'il en était devenu souple et se plaça devant les rochers.

*Ce n'est que de la pierre, montres nous la puissance de l'acier face à de simples cailloux*

Infusant son chakra dans la lame, le Kûkan leva l'épée au dessus de sa tête, inclinant légèrement son axe. Et dans un arc de cercle il frappa violemment le rocher que l'acier entailla durement. Pourtant ce fut une grimace qui se dessina sur le visage du genin, il aurait pu obtenir un résultat similaire avec une frappe habituelle. Qu'est ce qui n'allait pas ?
Il lui avait semblé que l'épée l'ait accepté, même si avec réserve, alors quoi ?

*Bon, j'ai peut être pas tapé assez fort, je réessaye*

Après avoir recouvert l'intégralité de la surface de la lame de son chakra, il leva à nouveau la lame au dessus de sa tête, bien droite cette fois ci, et se contenta de l'abaisser avec autant de force que possible, comme un forgeron qui aurait frappé un fer chaud à l'aide de son marteau.
Le résultat eut pour unique effet d'accentuer la grimace qu'arborait Shiyu, il y avait bien un seconde entaille, mais le rocher était toujours là, une fois de plus rien de bien nouveau.
Se tournant vers Musashi d'un air gêné, il se sentait ridicule.

"Euh … Ils sont en quoi vos rochers ?"

Se retournant face aux fameuses pierres, Shiyu se concentra et ferma les yeux, replongeant dans sa lame.

*Rien ne peut stopper un Kûkan et sa lame, à eux deux ils peuvent découper n'importe quoi. Pourquoi un petit rocher nous arrête t'il ?*

Baignant l'épée avec son chakra, le genin créa une seconde peau à l'acier, puis en infiltra au cœur même de son alliée.

*Rien ne peut stopper un Kûkan et sa lame*

Rouvrant les yeux, Shiyu trancha l'air dans un coup circulaire qui frappa la pierre et l'entailla avec le même résultat que précédemment.
Un quatrième essai n'y changea rien, ou plutôt cela augmenta plus encore l'incompréhension de notre Kûkan.

"Je me suis trompé ... J'ai sous estimé l'importance du lien entre vos épées et vous visiblement pour effectuer ce type de jutsu ... Il faut parfaire ce lien avant toute chose, pour cette technique il n'y a rien d'autre à faire, je suis navré je ne peux pas plus vous aider que cela ..."

*…*

C'est d'un air surprit qu'il s'adressa au junin.

"Trompé ? Mais je croyais pourtant que mon épée avait accepté l'alliance. Que puis je faire de plus pour prouver ma bonne foi ?"

Message par **Mai Kukan** » dim. 25 mai 2008, 20:15

Mai s'était peut-être mise hors de portée de voix (de murmure plutôt) mais elle n'était pas hors de vue. Elle vit donc le signe de son sensei leur intimant de venir le rejoindre, ce qui évita au jounin de se casser la voix en appelant son élève. Le p'tit chanceux …
La genin décida quand même de le faire poireauter un peu, et elle attendit une demi-minute avant de se décider à se lever, profitant encore un peu de cette sensation toute nouvelle qui habitait son corps. Le chakra l'avait amplifiée pendant un instant et ce n'était plus maintenant qu'un petit rien profond, insaisissable mais pourtant bien là. Un lien qui venait de se révéler et qu'il incombait à Mai d'entretenir.

La demoiselle se leva enfin et daigna rejoindre les deux hommes, sifflotant vaguement un de ces airs qu'elle avait fredonnés peu avant, et ne se taisant que lorsqu'elle fut arrivée à leur niveau.
Ses deux élèves devant lui, Mu annonça la suite du programme. Le temps qu'avaient passé la paire de Kukan à chercher à communiquer avec leurs épées devait lui avoir paru suffisant. Mais comment pouvait-il être sur qu'ils avaient tous deux atteints le cœur de leur lame ? C'était primordial pour exécuter le Zangetsu et il paraissait certain que tous deux y étaient arrivés. Confiance ou inconscience ? Quelle que soit la réponse, il avait décidé de passer à l'étape suivante.

Leur désignant les rochers qui avaient servis de sièges, il leur expliqua qu'ils allaient devoir les frapper ("Allo rocher battu ? Le 14 14 19 est là pour vous aider"). Mu tenta aussi de les convaincre que leur épée ne risquait rien dans l'histoire mais Mai n'était pas convaincue du tout. Un simple regard à l'épée monstrueuse de Shiyu prouvait que l'argumentation du jounin tenait la route, mais un autre regard à Hadalfang et tout devenait un peu plus bancal. Une arme petite risquait plus qu'une autre énorme. C'était ce que la genin pensait et c'est d'un œil anxieux qu'elle lorgna sur les rochers à trancher.
*On ne peut pas tester sur de la viande ? Au moins ça servira à quelque chose et mon épée ne risquera rien. Et puis en combat, on coupera de la viande, pas des rochers … je sais quand même viser un minimum …*
L'intérêt de la technique résidait dans la capacité conférée à l'utilisateur de pouvoir trancher tout et n'importe quoi, démarquant ainsi son épée d'une banale autre. Alors il allait falloir faire confiance à Mu … pourvu que les jounins soient vraiment des types intelligents …

Mai attendit un peu pour voir si son sensei n'allait pas se mettre à rire en leur lançant un "Non je plaisante, vous allez casser vos lames en faisant ça." Mais c'était impossible. Mu rire ? La genin avait du mal à se l'imaginer en train de plaisanter. Même lors de la soirée de montée en grade des deux Kukans, le jounin n'avait pas esquissé l'ombre d'un sourire, bourré ou non. Au fond, elle le comprenait : passer un certain temps avec Miyu, ça vous enlevais toute envie de rire (^^).
Mais là n'était pas le sujet du jour, en plus Mu et la chunin s'entendaient plus que bien et le traumatisme du jounin ne devait pas venir de sa comparse.

Mai dut se résigner à son triste sort : elle allait devoir fracasser son épée chérie contre un rocher. Si sa lame se cassait, Mu serait condamné à souffrir pour l'éternité … la genin avait assez vu Miyu agir pour comprendre les bases de la torture. C'était triste à dire, mais elle devait beaucoup à son ex-sensei.

La Kukan se plaça devant un des rochers. Pourvu qu'ils soient réellement poreux …
*Tu pries avec moi Hadalfang ? Et encore désolée si je ne me mets pas à chanter en frappant, c'est réservé aux nains et aux barbares …*
A bien y réfléchir, en la voyant aux cotés de son cousin, on aurait pu les prendre pour une naine et un barbare … lui le géant avec son épée de fou, et elle, toute petite avec … une épée d'elfe … non en fait ça n'allait pas. Et puis il lui manquait la barbe pour ressembler à un vrai nain…
Mai commença à envelopper sa lame de chakra, tentant de créer une espèce d'armure pour limiter les dégâts au moment du choc. Elle faillir pousser un soupir de soulagement en constatant que son sabre la laissait pénétrer en son cœur. Elle n'aurait pas à chanter ! …
Le murmure au fond de son âme s'accentua, lui envoyant des sortes d'ondes de confiance, comme si Hadalfang avait voulu lui dire qu'elle ne risquait rien. Ce n'était pas un simple rocher tout bête qui pourrait endommager une épée Kukan, fruit du travail d'un des meilleurs forgerons du monde ninja !
Pourtant, Mai ne fut pas plus convaincue qu'avant que l'exercice était sans risque. Son premier coup partit, sans grande conviction et sans force, et elle grimaça légèrement au moment où le métal rencontra la pierre. Aussitôt, sans s'occuper du résultat qui était forcément raté, elle porta sa lame devant ses yeux, cherchant la moindre éraflure, preuve que Mu aurait raconté n'importe quoi. Elle ne trouva rien, rien du tout …
*Ouf …* Une fois de plus elle avait eu tort, mais un excès de prudence ne pouvait pas faire de mal.

Rassurée, elle recommença l'exercice.
Son chakra ne tint pas.
*Ah … ah … ça c'est pas drôle … euh … qu'est-ce que j'ai fais encore ? … d'accord je ne t'ai pas fait confiance … mais tu ne peux pas m'en vouloir d'avoir tenu à t'épargner ! Le forgeron du clan ne pourra pas te réparer avant longtemps si je te casse. Et puis je tiens à toi …*
De nouveau, elle insuffla du chakra dans l'acier et réussit sans peine à le maintenir. Sa lame lui laissait une chance de se rattraper apparemment …
Son bras s'abaissa et le sabre heurta la roche avec un son mat, s'enfonçant légèrement, mais pas plus que ça. Cette fois-ci, la genin y avait mis de la force et de la conviction et elle fut déçue du résultat. Cette technique était vraiment m***ique. A moins que ce fut elle qui était nulle … En tout cas, elle était loin des bifteck de rocher qu'elle avait imaginés.

Ne sachant pas vraiment ce qui manquait dans sa technique, la genin décida tout simplement de réessayer. La profondeur viendrait avec la pratique …
Elle plaça son arme dans sa position de garde et ferma les yeux. Elle chercha ce murmure qui battait en elle et tenta de la remonter. Pourquoi ? Parce que … Arrivée au niveau de ce qu'elle sentait être le début de son épée, elle commença à malaxer son chakra et le fit remonter ce fil qu'elle venait de suivre. C'est avec son énergie qu'elle tenta de pénétrer au cœur de son arme, mais, si son chakra passait avec facilité, son esprit lui était stoppé par des portes invisibles. Hadalfang ne l'acceptait peut-être pas tant que ça … ou alors c'était normal. Oui c'était normal.
Mieux valait ne pas douter.
Le métal enrobé de chakra, Mai rouvrit les yeux et refit face au rocher. De nouveau, bras s'éleva et s'abattit, emportant avec lui la lame qui brillait au soleil.
Il n'y eu aucun morceau de métal qui vola en éclat. Quelle que soit la force utilisée, l'arme ne risquait rien. Le rocher par contre … la Kukan se pencha légèrement vers la pierre et vit la nouvelle entaille qu'elle avait faite. C'était mieux … et encore c'est trop positif comme mot … en fait elle devait avoir gagné trois microns depuis le coup précédent.
*A cette allure là j'aurai tranché le rocher dans dix ans …*

Son regard se tourna vers le souffre douleur de son cousin et elle ne put s'empêcher de sourire en réalisant que Shiyu ne se débrouillait pas mieux qu'elle. Au moins elle ne prenait pas de retard pour l'instant et elle n'était pas encore le boulet qui empêchait le genin d'apprendre plus vite. Et il n'était pas question que cela arrive !
Mai retourna à ses oignons … ou plutôt à son caillou et oublia son cousin. Pour l'instant, il ne lui serait pas d'une grande aide si elle lui demandait des conseils.

*Eh le murmure ! Tu veux pas me dire ce que je dois faire ? A part me dire de ne pas ménager ma force et d'avoir confiance, tu ne me guide pas trop …*

Mais la "voix" d'Hadalfang resta muette aux supplications de la genin, se contentant de bourdonner au fond d'elle et lui rappelant sa présence.
*S'il te plait …*
Rien … toujours rien …
*Bon et bien on va faire avec … ou plutot sans.*
Mai renouvela l'opération et insuffla avec douceur son chakra dans le métal, accompagnant cette action de sa prière muette.
La coup partit, identique au précédent … tout comme la taille de l'entaille.

"Je me suis trompé ... J'ai sous estimé l'importance du lien entre vos épées et vous visiblement pour effectuer ce type de jutsu ... Il faut parfaire ce lien avant toute chose, pour cette technique il n'y a rien d'autre à faire, je suis navré je ne peux pas plus vous aider que cela ..."

La voix de Mu s'éleva dans le dos de la genin, sonnant la fin de l'exercice. Ses paroles confirmaient l'impression qu'avait eu Mai lors de son troisième essai : son arme ne communiquait pas parfaitement avec elle. Pourtant elle persista à vouloir croire que le problème était ailleurs, que ses soucis pourraient se résoudre plus simplement :
"Vous êtes sûr sensei ?" C'était dit presque timidement, témoignant du fait que la genin connaissait déjà la réponse à sa question.

"Il faut trouver un meilleur moyen de communiquer avec notre sabre alors … vous êtes sur que vous n'avez pas un soupçon d'idée sur ce que nous pouvons faire ?"

Si elle avait pu retourner à Suna … elle aurait pu interroger tous les membres de leur famille sur la façon dont-ils avaient approfondis le lien qui les unissait à leur arme. Mais elle n'était pas prête d'y remettre les pieds …
Son regard se tourna alors vers son cousin, cherchant à voir si lui aurait une ampoule s'allumant sur sa tête.
Sauf que lui aussi avait l’air surpris par ce mur qu’ils croyaient avoir abattus. Ils n’étaient pas prêts de maîtriser le Zantetsu..

« Bon et bien je crois que faute de moyen efficace, nous allons devoir mettre notre apprentissage en pause … après tout c’est normal que nous n’arrivions pas à avoir un lien fort avec notre épée en si peu de temps … »

Nindo no Shinobi

... précède la Séparation.

Re: ... précède la Séparation.

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