[Biographie] Hommage à l'un de mes personnages

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Soi Fon
Jônin tuluc tuluc
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Message par Soi Fon »

Nom : Shinshun, le nom de sa sœur, cela signifie déesse de la rapidité. En fait, ce n’est pas non plus le véritable nom de famille de sa sœur, c’est plutôt un surnom, celui de la mère de Soi Fon qui avait la réputation d’emmener ses clients au septième ciel à une vitesse divine.
Prénom : Kawauso,(la loutre en japonais), un prénom bien étrange pour un petit garçon. Peu avant d’accoucher, sa mère avait fait un rêve où son fils lui apparaissait sous les traits d’une loutre, c’est ainsi qu’elle a choisi de lui donner le nom de la créature en laquelle il s’était incarné le temps d’un rêve.
Surnom : Aoimizu Kawauso, la loutre de l’eau bleue, un surnom qui en vaut un autre.
Sexe : Masculin
Age : Ce n’est plus vraiment un enfant mais pas encore tout à fait un adulte.

Description physique : C’est un grand blond qui dépasse légèrement le mètre quatre-vingt. Il est assez mince ce que sa taille accentue particulièrement. Pourtant, il n’est pas non plus maigre, il n’est simplement pas très épais, ses muscles sont en longueur comme il se plait à le dire.
On le voit souvent vêtu d’un pantalon noir avec de nombreuses poches qui lui permettent de ranger tout son attirail, d’une sorte de tunique courte de la même couleur, d’une cape de voyage avec un grand capuchon ainsi que de lourdes bottes en cuir, celles-ci ne le rendent d’ailleurs pas très discret, elle sont lourdes, munies de chaînes et de clous, mais avec ça, pas besoin d’être discret, il suffit de frapper assez vite.
Ses cheveux sont aussi longs que les épis de blé dont ils ont la couleur et il les porte la plupart du temps attachés par une lanière de cuir en une queue de cheval assez haute. Ses yeux sont la plupart du temps bleus mais lorsqu’il est de mauvaise humeur, ils virent au gris de même que si le temps est sombre. Sur son omoplate droite, on peut également voir une sorte de tatouage, en réalité un sceau qu’à apposé son père pour bloquer la mémoire de son enfant
Pour compléter ce charmant portrait, Kawauso à un nez aquilin et porte depuis peu un petit bouc qu’il entortille souvent sans même s’en rendre compte lorsqu’il réfléchit, il a aussi à son oreille droite deux anneaux.
Certains prétendent aussi que sous sa cape se cachent de nombreuses cicatrices fruits d’un entraînement un peu trop vigoureux ou d’un combat acharné.

Profil psychologique : Kawauso est quelqu’un de plutôt calme et il en faut beaucoup pour l’énerver mais si quelque chose est injuste ou doit être changé, il ne restera pas calme longtemps et se déchaînera face à la cause de son mécontentement.
C’est un cours d’eau, les préjudices coulent en lui jusqu’au moment où il va déborder. Une fois ce point atteint, il est souvent trop tard pour le raisonner et il n’aura de cesse tant que, tel un raz de marée, il n’aura pas tout détruit. Tout comme l’eau, s’il rencontre un obstacle, il lutte jusqu’à le submerger et pouvoir passer malgré tout.
Plutôt antipathique, il a peu d’amis, mais si vous êtes l’un d’eux alors vous pouvez compter sur lui et il vous protégera de toute ses forces si vous êtes en danger, ce n’est pas le genre de personne à renoncer lorsqu’il s’agit de ses amis ou de son intérêt personnel.
Histoire :
  • Enfance au pays de la brume
Une nuit d’hiver, la neige tombe sur le village de la brume. En somme une nuit de février des plus classiques. Enfin, pas pour tout le monde, dans une petite maison du centre ville, on peut entendre des cris. Des cris de douleur. A l’intérieur de la bâtisse, une femme sur un lit. Près d’elle, deux personnes, son époux qui lui tient la main et une autre femme, celle-ci lui dit de pousser fort. Un dernier cri, un dernier effort et le voila sorti. Après l’avoir un peu nettoyé, la sage-femme tend le nouveau né à son père en lui disant que c’est un garçon.

"C’est un garçon", la phrase résonna encore quelque secondes dans l’esprit du père, puis il laissa éclater sa joie, cet enfant pourrait être son héritier et à en juger par ses cris, il semblait plus que vigoureux, rien n’aurait pu le rendre plus heureux. Le jeune père se tourna vers son aimée pour la remercier, un simple sourire suffit, ils se sont compris.
Elle tend les bras vers son époux qui lui confie son fils, elle le berce un peu et terrassée par l’effort qu’elle vient de fournir, elle s’endort son enfant aux creux de ses bras.

Les cinq premières années de sa vie, la loutre fut traitée comme un roi, rien ne lui était refusé, sa mère le couvait lui offrant tout son amour. Son père quant à lui ne s’en occupait pas beaucoup, il préférait laisser ce travail à sa femme en attendant que son descendant soit prêt.
Mais prêt à quoi ? Son père voulait un héritier puissant mais il ne voulait pas non plus que son enfant meure dès le premier entraînement aussi attendit-il qu’il soit assez grand pour survivre à ses caprices.

Le jour de son cinquième anniversaire, un jour qui aurait du être heureux, le petit garçon comprit immédiatement que ce jour ne le serait pas. Tel Bouddha, il passa du statut de roi à celui de vagabond.
Lorsqu’il avait ouvert les yeux, il s’était attendu à trouver ses cadeaux, mais à la place, il n’avait trouvé que la forêt. Cela ne le surprit qu’à moitié car avant d’ouvrir les yeux, il avait senti depuis longtemps la morsure du froid.

Se relevant, il découvrit son père assit près d’un feu de camps, que se passait-il ? Il aurait bien aimé savoir. Il avait froid, faim et voulait rentrer chez lui, deux de ses maux furent bien vite calmés. Se rapprochant du feu qui l’avait quelque peu protégé du froid, il trouva la chaleur et la nourriture que son corps réclamait. Du poisson était en train de griller au dessus, son père lui en tendit une brochette qu’il dévora à pleines dents. Son troisième souhait quant à lui ne serait pas exaucé, du moins pas tout de suite.

Son père lui expliqua qu’en ce jour, il le considérait comme étant assez grand pour pouvoir se débrouiller seul, s’il voulait pouvoir porter le nom des Ayazami, il allait devoir prouver de quoi il était capable. La tâche était simple, il devait simplement renter chez lui par ses propres moyens. Simple à dire mais moins aisé à réaliser, surtout lorsqu’on a cinq ans et qu’on ne sait pas où se trouve cette maison.

Juste avant de disparaître à l’aide d’un shunshin, son père lui donna une dague. Elle était simple mais semblait solide, si tout se passait bien, il n’en aurait pas besoin mais sa mère avait insisté pour que son tout petit l’ait avec lui.
Lorsqu’il fut seul avec lui-même, le dernier né de la famille Ayazami eut les plus grandes difficultés à retenir ses larmes. Si on ne lui avait pas apprit dès son plus jeune âge que les ninja ne pleuraient pas, sans doute se serait-il laissé aller.

Haut comme trois pommes à genoux le petit bonhomme commença par regarder autour de lui à la recherche d’éventuelles traces qui auraient pu le guider mais, son père avait du le déposer ici par le même moyen que celui qu’il avait utilisé pour partir.
Ainsi, il devrait rentrer seul. Il resta à contempler l’océan quelques instants. En face de lui, il y avait une île, il la connaissait bien, c’était l’île d’Ayatollah. D’ici, il pouvait même voir la statue des héros de l’ancien temps, celle-ci était là pour saluer le courage de ceux qui avaient vécu et étaient morts pour leur village, sa mère lui en parlait chaque fois qu’ils rentraient ensemble après être allés saluer la mémoire de Tozo Hurahara, son bisaïeul. Il se revoyait s’éloigner sur son dos pendant que, se servant du suimen, elle avançait sur l’eau. Il aurait même pu dire dans quelle direction ils partaient tous deux. Puis il se rendit compte que la solution à son problème était à portée de main, cette statue, ces souvenirs, il lui suffisait de partir en suivant la rive dans la même direction que s’il était allé visiter Tozo.

La facilité avec laquelle il avait trouvé le moyen de rentrer le surprit au plus haut point, puis il se mit à rire, son père l’aurait-il sous-estimé ? Ou bien ne voulait-il pas le décourager dès la première fois ? Toujours est-il qu’il savait par où aller, il se mit donc à marcher, il marcha pendant ce qui lui sembla durer une éternité. Quand il était avec sa maman, celle-ci le portait et ils avançaient beaucoup plus vite. Il faillit désespérer mais, finalement il les vit, les premières habitations et avec elles les premiers hommes, hommes qui furent bien surpris de le voir arriver seul.

On l’interrogea quant à la raison de sa venue seul. Il leur répondit que tout allait bien et qu’ils ne devaient pas s’inquiéter, comme il le leur affirma, déclanchant l’hilarité générale, il était grand et pouvait se débrouiller seul. Autant ils rirent à sa remarque qu’ils se turent en voyant son regard. C’était un regard qui signifiait simplement "Taisez-vous". On le laissa repartir après qu’il ait bu et mangé, il aurait été malvenu que le gamin s’évanouisse à peine sorti du village, tous savaient qui était sa mère pour les avoir souvent vus ensemble se promener dans les parages.

Il n’arriva chez lui qu’à la tombée de sa nuit mais, il avait réussi, son père était fier de lui, son fils venait de prouver de quoi il était capable, "sa mission" n’était bien entendu pas d’une grande difficulté mais, ce n’était qu’un début.
Quand son fils lui raconta comment il s’y était prit pour rentrer, Balor ne pu s’empêcher de sourire, il s’était attendu à tout sauf à ça.

Durant les années qui suivirent, la petite loutre grandit, son père l’initia aux techniques de son clan, il le forma tant spirituellement que mentalement. A l’âge de huit ans, il était devenu l’orgueil de son père, il pouvait rivaliser avec les genins de son village et son père se réjouissait de sa puissance.
Kawauso se préparait à embrasser la voie du shinobi mais un jour qu’il se promenait en ville, tout bascula.
Son père et lui se baladaient dans la capitale du pays de la brume, lorsque soudain ils virent de la fumée. Le père courut vers l’origine de la fumée et, arrivé sur place, il vit que la maison close de la famille Saghara était en flammes, il entendit des cris. Sans hésiter il rentra à l’intérieur du brasier, se protégeant de puissants suiton et finalement lorsque Kawauso arriva, son père en ressortit avec une jeune fille dans ses bras, il s’agissait de la fille d’une des prostituées.
Elle était gravement blessée et Kawauso décida de repousser son entrée à l’académie pour que quelqu’un puisse la soigner et finalement il se désintéressa de la voie du ninja préférant rester avec celle qui était devenue sa sœur.
Ses parents en étaient très affligés mais ils aimaient leur fils. Pourtant un soir que Kawauso rentrait de la ville où il était parti s’acheter quelques sucreries, il trouva ses parents sur le pas de la porte.


"Kawauso, suis nous."

"Que se passe-t-il ?"

Lorsqu’il arriva dans le salon il vit que sa sœur était entravée et gisait par terre, il s’agenouilla près d’elle, la prit dans ses bras et demanda :

"Pourquoi ?"

"Cette pute possédait des talents héréditaires et tu connais les ordres de mizukage-sama! Il faut abattre ces chiens dès qu’on les voit, à présent pousse-toi."

"Non, je ne vous laisserai pas la tuer, ne me rendez pas complice de cette hérésie."

Sa mère le prit alors par l’épaule et avec une force surprenante le jeta contre le mur, là il s’effondra. La dernière chose qu’il vit fut le sabre de son père s’abattre sur sa sœur, puis il s’évanouit. Mais dans la pièce il se passa quelque chose pour le moins étrange, une loutre apparut et stoppa le mouvement de l’homme, celui-ci ne vit rien, pour lui rien ne se passait, le temps était figé.
La loutre s’adressa à la jeune fille.


"Bien, nous n’avons pas beaucoup de temps, sache qu’aux yeux de tous, tu mourras aujourd’hui, je ne peux l’empêcher mais je peux te sauver, tous te croiront morte mais ce ne sera qu’une coquille vide qui sera tranchée par le sabre de Balor le père de Kawauso, acceptes-tu ?"

"Oui, mais quand je ne serais plus là, je vous en prie, veillez sur mon frère."

"Bien, ce sera fait, à présent viens et vis."


L’instant d’après le sabre s’abattait sur une coquille vide. Kawauso lui n’en savait rien mais il se réveilla à cet instant et voyant la tête de sa sœur rouler à ses pieds, il n’eut plus qu’une envie, tuer ses parents, il se jeta sur sa mère et commença à la rouer de coups.

"POURQUOOOOOOOOOIIIIIIIIIIIIIIII ? Elle ne vous avait rien fait, je vous hais, salauds, soyez maudits, vous ne serez plus jamais mes parents."

"Petit con, tu devrais nous remercier, grâce à nous une de ces erreurs de la nature n’est plus, mais je vois que tu refuses de le comprendre, dans ce cas tu vas l’oublier."

Et disant cela elle appliqua sur lui un puissant genjutsu, et il sombra dans un sommeil sans rêves.

"Non pas enco…"

"Bien je suppose que tu sais se qu’il va falloir faire."

"Oui, si nous ne le faisions pas, il tenterait de nous tuer et, il serait fâcheux de devoir le priver lui aussi de la vie, que le monstre qui lui tenait lieu de sœur meure est une chose mais lui, c’est notre fils et il est bien trop précieux pour qu’on le tue maintenant."


Aussitôt, il se mit à former des signes.

"Technique ancestrale, manipulation de la mémoire, la loutre ne sera plus, désormais tu seras la salamandre."

A la fin d’une série de signes qui avait semblé interminable, il appliqua sa main dans le dos de son fils, s’il n’avait pas été sous l’emprise d’un genjustu, nul doute qu’il se serait mit à hurler. Lorsqu’il retira sa main, une marque s’était formée dans son dos, cette marque représentait vaguement une loutre, la gardienne du sceau.

"C’est fait mais il ne doit pas rester ici, s’il nous voyait le sort pourrait être brisé."

"Exact, de même que s’il subit à nouveau une émotion forte comme la mort d’un proche, le sceau sera brisé. Il doit partir, avec les souvenirs qu’il possède, il croira que sa famille a été assassinée par des ninjas d’Iwa, il va fuir vers Konoha et les ennemis du brouillard deviendront les siens, il voudra devenir fort et lorsqu’il le sera, il ira à Iwa pour tuer tout ceux qu’il trouvera, malheureusement avec ce sort, il a tout oublié de ses entraînements, il devra donc tout réapprendre depuis le début."


  • La fuite
Lorsque le jeune homme reprit connaissance, il était étendu sur le bord d’une route. Il n’avait plus aucun souvenir des événements qui venaient de se dérouler. Sa sœur ? Morte. Ses parents ? Morts. Tous tués par les ninjas du pays de la terre.
Il se releva péniblement, ses jambes étaient tremblantes, il avait tout vu de la mise à sac de son village. Il avait peur et devait partir, s’il y retournait, il mourrait, et il ne voulait pas mourir.

Il s’élança d’abord tout tremblant puis prit plus d’assurance dans sa course. Il courait sans même savoir où il allait, peu lui importait d’ailleurs, il devait aller loin, très loin. Plus il mettrait de distance entre lui-même et son village mieux ce serait.
Ses parents avaient vraiment bien réussi leur action car à présent, il réagissait exactement comme ils l’avaient voulu. Si jeune, si facile à manipuler. Les faux souvenirs qu’ils lui avaient implantés l’avait rempli d’horreur. Leur but, qu’il ait peur et fuie le plus loin possible et surtout, qu’il cultive une haine la plus farouche possible envers les ninjas du pays de la terre, les ennemis des habitants du village du brouillard sanglant.

Courant toujours plus loin, il arriva un matin à l’extrême limite de l’île. Usant de quelques ruses que lui avait enseignées son père, il subtilisa un bateau. Le larcin fut commis sans aucune discrétion, il était pressé, qui pouvait savoir quand ses ennemis l’auraient rattrapé. Il neutralisa simplement un pécheur puis après avoir caché le corps sans connaissance sous une des digues qui ne serait inondée que dans quelques heures, il partit. La traversée serait longue et il n’avait avec lui que bien peu d’eau. Une gourde, c’est tout ce qu’avait le pécheur sur lui, pour la nourriture, il aurait moins de problème à condition d’aimer le poisson cru.
L’homme rentrait de la pèche et ses filets étaient garnis de nombreux poissons de toutes sortes.

La traversée dura plusieurs jours et même en se rationnant, il n’eut bientôt plus d’eau. Il commença par avoir des vertiges et des nausées, au début, il ne savait pas si c’était dû au poisson cru ou au manque d’eau mais bientôt la réponse lui fut évidente.
Les terres du continent n’étaient toujours pas en vue et il s’affaiblissait un peu plus à chaque instant, puis la soif eut raison de lui et il s’évanouit. Il ne voulait pas d’une fin aussi stupide et ses dernières pensées furent pour sa sœur. Peut-être que les dieux entendirent Kawauso, peut-être pas, mais le fait est que quelques instant plus tard, une goutte vint s’écraser sur son visage, bientôt suivie de ses nombreuses sœurs. Il plut à torrent et la loutre put se réhydrater, il profita également de ce cadeau du ciel pour remplir une sorte de bassine qui traînait dans le bateau, ainsi, il pourrait tenir quelques jours de plus et peut-être atteindre le continent.

Le continent, il l’atteignit le lendemain, il aurait été vraiment stupide de mourir si proche du but. Une fois à terre, il s’accorda quelques jours de repos, si des assaillants étaient à ses trousses et qu’il partait dans cet état, ils le rattraperaient aussi vite ou presque que s’il restait ici.
Lorsqu’il fut suffisamment reposé, la course reprit, c’est ainsi qu’il traversa le pays du feu et qu’un matin, il se retrouva aux portes d’un étrange village que les gardes, après l’avoir questionné sur ses intentions, lui nommèrent Konoha.

Etrangement, les gardes laissèrent l’étranger qu’était Kawauso entrer dans le village, peut-être était-ce dû au fait qu’il n’avait rien de menaçant. Cela faisait un certain temps que ce duo surveillait les portes et à force, ils avaient appris à reconnaître au premier coup d’œil quelqu’un de suspect, le gamin qui venait d’entrer ne l’était pas, surtout qu’une fois à l’intérieur du village, une vieille femme vint le voir, elle semblait avoir été prévenue de son arrivée.

Cette dame, que tous nommaient Hajime-baa dans le village, expliqua au jeune homme qu’une loutre lui était apparue en rêve et lui avait demandé de prendre soin de lui. Elle n’avait plus de famille et cela faisait plusieurs jours qu’elle se rendait aux portes du village dans l’espoir que l’envoyé arrive. Kawauso lui demanda comment il pouvait être certain de pouvoir lui faire confiance, elle lui répondit qu’il ne pouvait pas mais que dans son rêve, elle l’avait vu et qu’il avait un tatouage en forme de loutre dans la dos A cette révélation, sa méfiance se dissipa et il la suivit jusque chez elle.


  • Live in Konoha
Celui qu’on appelait désormais Sanshouuo aurait pu mener une vie paisible loin des guerres et des combats qui avaient causé la destruction de sa famille mais, bien au contraire, il n’avait qu’une envie, devenir le plus vite possible assez puissant pour pouvoir massacrer les shinobi du pays de la pierre qui avaient attaqué et tué de nombreuses personnes dans son village. Il se souvenait parfaitement du village qui était à feu et à sang lors de son départ. Il ne savait pas si le village entier avait été détruit mais, ce qu’il savait, c’était que les morts se comptaient par dizaines.

Il voulait les venger, pour chaque Kirien qui était tombé, il voulait prendre la vie de dix Iwaien. Pourtant, il ne ressentait pas un désir ardent de tuer, il savait juste que ça devait être fait et il comptait bien aller jusqu’au bout pour accomplir son méfait.
Le lendemain de son arrivée dans le village, il s’inscrivit à l’académie des ninjas, malgré son âge, il voulait devenir un guerrier de l’ombre, pour lui le meilleur moyen de devenir un dieu du combat.

A son grand étonnement, pas de test d’aptitude ni de combat pour prouver sa valeur, simplement un questionnaire à remplir, était-il au bon endroit ? Était-ce bien ici qu’on formait de puissants guerriers ? Le doute le transperça un instant, ce village pouvait-il vraiment lui apprendre quelque chose ? En cet instant, il doutait, était-il possible qu’il se soit trompé, tout ce voyage aurait-il été vain ? Malgré ses doutes et ses craintes, il rendit sa fiche remplie, les tests viendraient peut-être plus tard, qui sait.

D’ici à la rentrée, il avait encore un peu de temps, il lui restait un peu plus de deux semaines, il employa ce temps à découvrir la ville. Les commerces y étaient nombreux, il y avait également des prestataires de service, des onsen, une bibliothèque et même une salle de concert. A ses heures perdues, il aimait à jouer de la guitare, qui sait, un jour ce serait peut-être lui qui monterait sur les planches.
En somme, cette ville ressemblait beaucoup à sa ville natale, une grande ville avec ses beaux quartiers mais aussi ses quartiers pourris et leur racaille. L’ordre était maintenu par les escouades d’ANBU qui faisaient leurs rondes dissuadant du seul fait de leur présence les fauteurs de trouble. Ainsi, les analogies avec le village du brouillard allaient jusque là ? La même surveillance, le même peu de confiance envers les étrangers, ici il était juste quelqu’un à surveiller mais et chez lui ? Chez lui, il était le fils de deux morts.

La veille de la rentrée, il reçut une lettre lui annonçant qu’il était convoqué dès le lendemain à l’académie pour y recevoir son premier cours sous la direction d’une certaine Mikomi Haeru.
Une femme, étrange, il s’était attendu à tous sauf à une femme, il s’était imaginé un vieux shinobi qui leur apprendrait les ficelles du métier ou alors un jeune professeur dynamique mais, une fille, il n’était pas là pour apprendre à faire du tricot avec des senbons.
Le jeune homme passa sa nuit à élaborer des hypothèses sur ce qui allait se passer le lendemain si bien que lorsqu’il fut l’heure de se réveiller, il n’avait que peu dormi, ses yeux refusaient de s’ouvrir et il eut les plus grandes difficultés à arriver à l’heure.

Sur le chemin des cours, il courut comme s’il avait le diable aux trousses, s’il avait su que ce démon l’attendait dans la classe, peut-être ne se serait-il pas autant pressé.
Il arriva le premier dans la classe, un bon point pour lui, toujours faire bonne impression, dans la vie, on a rarement une seconde chance.
Il s’assit tranquillement à une table près de la fenêtre, en regardant le parc, il se mit à songer que ce ne serait certainement pas aujourd’hui qu’ils pourraient s’entraîner sur le terrain, ce serait sans doute un cours théorique. Enfin, comme on dit, il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs.

Détaillant son professeur, il se demanda si ce n’était pas une mauvaise blague, à première vue, rien ne laissait présager qu’il s’agissait d’une kunoichi et bien que les apparences soient parfois trompeuses, elle semblait trop normale pour être une ninja, bien que ses bras et ses jambes soient nus, il ne distinguait sur son corps aucune cicatrice. Était-elle déjà allée sur le terrain ? Peut-être ne s’occupait-elle que de la théorie en quel cas, l’année risquait d’être longue, très longue.

La classe finit par se remplir et le cours commença, chacun se présenta et expliqua les raisons de sa venue ici, pourquoi étaient-ils là, pour quelles raisons voulaient-ils devenir des ninja ? Sanshouuo aurait très bien pu répondre qu’il était là pour devenir puissant et ainsi pouvoir aller venger ses parents et sa sœur mais, il en était certain, ce n’était pas la réponse attendue. Au lieu de parler de sa vengeance, il prétendit qu’il était là pour apprendre et devenir puissant mais pas dans le but de tuer, simplement dans le but de protéger ceux qui lui sont chers.

Chacun avait ses raisons, certaines étaient plus honorables que d’autres mais, toutes étaient valables, Haeru quant à elle leur donna sa version de ce qu’un shinobi était censé être, ce qu’il devait faire ou penser. La voix de la cassette qu’elle leur diffusa avait un discours séduisant mais, le jeune homme qu’était notre aspirant ninja ne voulait pas se laisser influencer, c’était à lui de décider comment il devait se comporter, on voulait qu’il soit dévoué à son village et prêt à prendre les armes pour ce pays, soit, il les laisserait y croire, ainsi, peut-être lui accorderait-on un peu de confiance.

Le cours se poursuivit avec les bases du ninjustu. La première chose à faire était de visualiser son chakra puis de tenter de le faire circuler, plus facile à dire qu’à faire mais au moins, ça, c’était de la pratique. L’adolescent préférait largement la pratique à la théorie, rester assis à écouter les babillages d’un professeur et tenter de les retenir ne lui avait jamais plu. Apprendre est une chose, comprendre en est une autre et pour comprendre, la pratique restait le meilleur moyen.

Plus le cours avançait plus il était persuadé que la jeune femme qui tenait lieu de professeur était folle à lier, toujours joyeuse, la reine des sans-souci semblait s’amuser de tout. Quand à la folie présumée, il est difficile de la décrire mais ceux qui étaient présents n’eurent aucune difficulté à s’en rendre compte tant le parfum de douce folie qui s’échappait d’Haeru Mikomi chuunin de Konoha sentait fort, c’en était à un point que Sanshouuo était certain que de l’autre bout de la ville, on l’aurait remarqué.

Durant les jours qui suivirent, ses soupçons à propos de la santé mentale de son enseignante se confirmèrent, les cours se suivaient mais ne se ressemblaient pas et on atteignit l’Everest de la folie le jour où elle leur donna leur première mission. Lorsqu’elle leur avait annoncé qu’aujourd’hui, ils feraient leur première mission, le Kirien se voyait déjà parcourant les routes à la poursuite de ninja ayant dérobé un rouleau secret du village, il se voyait également se faire laminer par eux, que pourrait-il bien faire dans une mission avec son niveau actuel ? Rien.

Mais lorsqu’elle leur annonça le but de la mission, il faillit éclater de rire, elle voulait simplement qu’ils aillent dans la classe d’à côté pour transformer un certain Saito Yura en œuvre d’art. L’idée était loufoque, à l’image de sa senseï mais, elle lui plaisait déjà, le tout était de trouver un moyen de tromper la vigilance de leur adversaire afin de pouvoir l’approcher assez pour mettre leur plan à exécution.

Après plusieurs idées toutes plus loufoques les unes que les autres, mais moins que la faucheuse de chuunin, ils tombèrent d’accord pour prétendre être là dans le but de faire choisir à ce Saito, une couleur pour les nouvelles vestes de chuunin. Pour ce faire, chacun avait avec lui une bombe de peinture d’une couleur différente. Tout aurait pu se passer à merveille s’ils n’avaient pas négligé un détail : la classe de ce professeur. Ses élèves semblaient avoir flairé quelque chose et les accueillirent avec la plus grande méfiance.

Si les élèves étaient méfiants, Saito l’était encore plus, à croire qu’il savait ce qu’ils préparaient, chacun y alla de ses arguments dans le but de se faire écouter, la classe d’Haeru voulait l’approcher en bloc et la classe de Saito voulait les faire déguerpir.
Un des élèves tenta même de lancer un shuriken sur Sanshouuo. Pauvre de lui, il n’avait même pas armé son geste qu’Haeru lui avait déjà sauté sur la main en lui conseillant de plutôt viser Yura que ses élèves.

Pour se moquer d’eux, la cible prit l’apparence de l’un d’entre eux mais, ce fut là une bien grande erreur, son sosie lui fit remarquer qu’il avait oublié un détail. Le chuunin ne comprit pas ce que Mai Chagan le sosie en question trouvait à reprocher à sa transformation, celle-ci s’approchant, prit sa bombe de peinture et l’en aspergea, voilà le détail qu’il avait oublié, l’instrument de sa perte. Ce fut comme un signal et tous les élèves d’Haeru se jetèrent sur lui, certains de réussir plus ou moins mais l’instant d’après, usant de la technique du shunshin, il les ligota à l’aide d’une chaîne. Ce n’est qu’une fois de retour dans la salle de classe que leur professeur accepta de les délivrer non sans avoir pris quelques photos.

Bien que leur sortie de scène manquât un peu de panache, ils avaient réussi et pour fêter cela, Haeru les invita eux ainsi que leur victime au restaurant.
Ce qui s’était annoncé comme une excellente soirée tourna vite à l’ennui, malgré leur victoire, personne ne semblait motivé à faire la fête, certains somnolaient, d’autres s’entraînaient à maîtriser la technique de transformation sous les yeux des clients médusés et Sanshouuo, lui, eh bien, il était en retard.

A son arrivée au restaurant, il vit que mis à part Haeru et ses camarades, il y avait un invité surprise, Gzaltan Inuzuka. Secouant la tête, il soupira, c’était lui qui avait tenté de l’attaquer, il n’avait rien vu de la scène mais, ceux qui l’avaient vue lui avait décrit son agresseur. Cette tentative de crime ne pouvait être lavée que par le sang, il allait lui faire payer !
Prenant l’apparence de son professeur, il lui joua un tour à sa façon, lui faisant la morale sur son comportement inacceptable selon lui. L’étudiant se demanda s’il n’aurait pas du laisser son professeur se faire avoir plutôt que de tenter de l’aider tant son comportement vis-à-vis de lui l’écoeurait puis éclatant de rire face à la tête que le konohaïen faisait, il reprit son apparence normale.

Cette plaisanterie fut la goutte qui fit déborder le vase pour le jeune Inuzuka et celui-ci lança un défi à celui qui l’avait tourné en ridicule, un combat au premier sang. Même pas le temps de s’installer qu’il fallait déjà repartir, la vie est parfois injuste songea-t-il. Il serait bien resté à faire la fête mais, il ne pouvait pas se défiler et puis, ils s’étaient un peu cherchés tous les deux semblant vouloir se battre comme deux chiots voulant jouer.

Ils quittèrent l’auberge bientôt suivis par une Haeru plutôt mécontente du tour que prenait sa soirée, à croire que chacun s’était donné le mot pour faire de cette soirée son enfer.
Elle leur proposa d’arbitrer le combat ce qu’il acceptèrent avec plaisir, cela permettrait de limiter les dégâts dans la mesure du possible bien qu’avec leur niveau actuel, le risque qu’ils se fassent réellement mal était assez faible.


  • Une loutre, un chien, un combat
Les deux étudiants marchèrent quelques minutes dans Konoha suivant Haeru qui savait visiblement où aller. La jeune femme les prévint que le combat s’arrêterait à la première véritable blessure, sage décision en vérité car si les habitants d’un même village se mettaient à s’entretuer, où allions-nous ?
La chuunin les mena à un terrain d’entraînement. Celui-ci était assez grand et des arbres le délimitaient. Voyant ce lieu, les deux étudiants crurent d’abord à une blague mais, c’était bien là qu’allait avoir lieu leur combat.
Enfin, au moins ne seraient-ils pas dérangés comme le fit remarquer Sanshouuo, Gzaltan lui se plaignit de la qualité du terrain mais finalement accepta de combattre ici.

Après ces petites délibérations sur la qualité des terrains Konohanien, les deux étudiants se mirent en place. Chacun se plaçant à un bout du terrain et se faisant face. Sanshouuo se mit à trembler d’excitation, ce combat lui permettrait de se défouler et s’il gagnait, Gzaltan serait obligé de reconnaître qu’il ne faisait pas le poids face au grand Sanshouuo de kirigakure no sato.
Haeru leur donna le signal, le combat allait enfin pouvoir commencer.

Gzaltan se mit aussitôt à former des signes. Sa technique fit apparaître plusieurs clones, le bunshin, l’étudiant en avait déjà entendu parler mais, il ne le maîtrisait pas le moins du monde, il savait simplement que cette technique permettait de produire des reflets de soi.
A présent, il y avait cinq Gzaltan sur la pelouse du terrain, cela signifiait cinq fois plus de problèmes pour l'estudiantin mais, quoi qu’il se passe, il en viendrait à bout, rien n’est insurmontable à qui s’en donne les moyens.
Deux des clones explosèrent, créant une fumée que l’Inuzuka mit à profit pour changer sa position sur le terrain et ainsi dérouter son adversaire qui ne saurait plus lequel était le vrai comme au jeu du bonneteau.
Son adversaire lui ne resta pas inactif pour autant, profitant de la fumée, il prépara quelques senbons enroulés dans des notes explosives. Dès que la fumée fût dissipée, il lança ses aiguilles dans la direction de chacun de ses adversaires commençant par le plus proche. Deux explosèrent, un sauta et esquiva l’arme de jet qui partit se perdre dans le décor assassinant une marguerite qui ne demandait qu’à pousser. L’herbe humide empêcha l’explosion du parchemin explosif.
Gzaltan bien décidé à priver son opposant de ses armes lui envoya un kunaï visant sa sacoche mais le jeune homme évita aisément l’attaque d’un bond en arrière.
Les deux étudiants étaient immobiles se faisant à nouveau face, ils étaient revenus à leur point de départ, d’un niveau à peu près égal, le combat allait-il s’éterniser ?

Enrageant d’avoir manqué sa cible, Gzaltan se saisit d’un de ses shuriken et l’envoya en direction du bras de son adversaire qui, voyant l’arme lui arriver dessus, lui répondit avec un de ses propres shuriken à la différence près que le sien était un shuriken fuuma et de ce fait un peu plus gros. Il le lança avec tant de force que le souffle de son arme stoppa net l’arme de Gzaltan. Ne se préoccupant pas de l’arme qui lui arrivait dessus, son challenger répliqua en lui envoyant deux autres shuriken mais cette fois en direction des jambes.
Le fuma shuriken finit sa course dans le bras droit de Gzaltan, qui venait d'envoyer ses shuriken, lesquels se fichèrent des les tibias de Sanshouuo une seconde plus tard, stoppant net le jeune homme dans son désir d'envoyer des senbons.
Les deux avaient des armes enfoncées dans la chair, chose fort peu agréable. Haeru décida d'interrompre le combat.

"Match nul" leur cria-t-elle. Ainsi son premier combat n’était qu’une égalité, enfin, il valait mieux cela pour l’un et l’autre, ainsi aucun n’aurait à reconnaître la supériorité de l’autre.

Sanshouuo se plaignit que madame Hajime allait vociférer quand il rentrerait en mettant du sang partout, mais, ça se lave, comme l’affront que l’un et l’autre s’étaient fait au courant de cette journée. Son professeur leur fit signe de venir. Avant cela, ils retirèrent le métal qu’ils avaient dans leurs chairs ne pouvant retenir une grimace de douleur. Le jeune homme espérait que la prochaine fois qu’il ressentirait cela serait dans longtemps, très longtemps.
L’étudiant vint à elle tant bien que mal, ses jambes lui faisant connaître grande et puissante douleur.
Haeru soigna leurs blessures à l’aide d’un jutsu qu’aucun des deux étudiants n’avaient encore vu. Tous deux trouvaient cela bien pratique et Sanshouuo se nota de lui demander de le lui apprendre un jour.

L’arbitre leur demanda à chacun un verre de sake pour les soins, décidément, toutes occasion lui étaient bonnes pour extorquer de l’argent à de pauvres et innocents petits étudiants. En plus d’être folle, elle avait un petit côté escroc, décidément, que cette femme était étrange pensa Sanshouuo en soupirant.

Gzaltan signifia à Sanshouuo qu’ils étaient à présent rivaux. Ça lui ferait une motivation pour progresser. Soudain, Haeru disparut dans un petit nuage de fumée, un clone. Ainsi, elle ne s’était même pas déplacée pour le combat, le jeune homme ajouta faignante à la liste des "qualités" de son enseignante.
Au moins n’auraient-ils pas à lui payer les verres de sake. Les deux partirent en direction de l’auberge, certes ils étaient rivaux à présent mais, il ne fallait pas que ça les empêche de passer une bonne soirée.


  • L’éveil
Sanshouuo venait de rentrer de la petite fête qu’Haeru avait organisée, mais en pénétrant dans la maison il sentit que quelque chose n’allait pas, c’était calme, beaucoup trop calme, bien sûr madame Hajime n’avait jamais était bruyante, il ne passait que très peu de temps avec elle, il était tout le temps dehors mais là il sentait comme un malaise.
Il se précipita vers sa chambre et là il la vit allongée sur son lit, elle semblait dormir mais elle n’émettait aucun son, pas même le bruit que l’on fait en respirant. S’approchant d’elle, il pencha la tête près de la bouche de la vieille femme, pas un bruit pas un souffle, Hajime-baa avait expiré.
Le jeune étudiant ne réalisa pas tout de suite mais soudain il se rendit compte que cette femme malgré le peu de temps qu’il avait passé avec elle comptait beaucoup à ses yeux, ce n’était pas la première fois qu’il perdait un être cher, sa mère, son père et surtout sa chère sœur.
Lorsqu’il pensa à sa sœur il se passa quelque chose de très étrange, dans sa tête quelque chose se brisa, il tomba au sol et se mit à convulser, sa mémoire se transformait, il se rappelait ce qu’on l’avait forcé à oublier.
Il revécut comme s’il y était la scène de la mise à mort de sa sœur.
Il se vit rentrer dans la pièce, ses parents étaient là, et sur le sol une jeune fille gisait inconsciente, il s’agissait de sa sœur, son père cet abruti tenait un katana. Il voulait tuer sa fille adoptive, Kawauso ne comprenait pas pourquoi, sa mère lui dit simplement que Soi Fon possédait des pouvoirs héréditaires et que de ce fait il fallait qu’elle cesse de vivre.
Le jeune homme se rua sur ses parents pour tenter de sauver sa sœur mais ils étaient bien trop fort et sa mère le mit hors d’état de nuire en un instant, il tomba inconscient mais il vit quand même le sabre s’abattre sur la jeune fille.
A ce moment là dans la chambre de madame Hajime, Sanshouuo ou plutot devrais-je dire Aoimizu Kawauso cessa de convulser, il resta au sol et se rendit compte que tout ce qu’on lui avait dit à propos de ceux d’Iwa n’était qu’affabulation, sa sœur était morte des mains de ses parents qui avaient ensuite manipulé sa mémoire dans le but de le dresser contre Iwa.
Ce en quoi il avait cru n’avait été que mensonge, ses principes et convictions s’effondraient d’un coup, peut-être la mort aurait-elle été préférable mais, il avait tant à faire. Deux devaient encore payer et il ne mourrait pas tant que sa vengeance ne serait pas consommée.


"Jamais je ne pourrai leur pardonner, ces enfoirés ont tué ma sœur, leur propre fille et m’ont manipulé, ils paieront ! A présent je ne suis plus leur fils, je ne suis plus ni Kawauso, ni Sanshouuo, je ne suis plus que l'instrument de leur destruction, Aomizu Kawauso, la loutre de l’eau bleue."

Puis il se tourna vers madame Hajime, du moins vers son corps, il aurait bien aimé lui rendre les derniers sacrements mais, il devait faire vite, s’il voulait pouvoir quitter le village, il lui faudrait se hâter et être loin lorsque l’on découvrirait le corps de la vénérable dame qui l’avait accueilli sous son toit.
Il ne pouvait peut-être pas l’enterrer ou lui dresser un bûcher funéraire mais, il lui vint une idée, la maison serait son tombeau, et elle, la pharaonne d’une pyramide bien improbable.

Kawauso prit quand même la précaution de se changer entièrement, il ne fallait pas qu’on puisse le reconnaître au premier coup d’œil, aussi mit-il les vêtements que la vieille femme lui avait confectionnés pour le jour où il devrait partir en mission.
Bien que simples, ces vêtements étaient solides et néanmoins confortables. Il passa la tunique et enfila le pantalon, les deux étaient bleu nuit car selon madame Hajime, les vêtements des ninjas devraient toujours être foncés de manière à passer inaperçu dans la nuit. Elle avait pourvu le pantalon de nombreuses poches pour qu’il puisse y ranger ses affaires et qu’il ne soit pas encombré par un trop gros sac, puis il enfila les lourdes bottes de cuir et de métal qu’il s’était achetées avec l’argent qu’il avait reçu de madame Hajime pour son anniversaire le mois précédant.
Pour finir, il se teignit les cheveux en bleu avec ce qu’il restait dans la bombe de peinture qui leur avait servit contre Saito.
Il devait changer le plus possible même si les rares personnes du village qui le connaissaient bien n’auraient pas été dupes à la supercherie mais il comptait quitter le village en se servant d’un Henge puis il reprendrait sa véritable apparence quand il serait déjà loin. Pour compléter le tout il enfila la grande cape de voyage qu’elle lui avait également confectionnée pour les missions, elle lui descendait jusqu’aux chevilles et comportait un grand capuchon qui lui permettrait de masquer en partie son visage.


*Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi Hajime-Sama, vous m’avez apporté bien plus que je ne vous ai donné, puissiez-vous reposer en paix, moi je ne le peux et quand je le pourrai enfin nous ne nous retrouverons pas car vous, vous serez là où on trouve les anges, moi… Moi je serai là où sont les meurtriers, mais je n’irai pas seul, mes parents y seront également. À présent adieu, et encore merci.*

Après une prière muette pour le salut de celle qui l’avait aimé comme un fils, il commença à disséminer des notes explosives dans toute la maison, elles étaient un peu particulières et n’exploseraient qu’au bout de quelques heures. On les utilisait généralement pour des sabotages, La loutre y laissa tout son stock pour être certain qu’il ne resterait rien de la maison.
Une larme ruissela le long de sa joue, il ne chercha pas à l’effacer, le jeune homme ne devait pas avoir honte de ce qu’il ressentait, puis il prit ses quelques affaires, passa à la bibliothèque de la maison et prit quelques livres qui pourraient peut-être lui servir et s’en fut, quittant la maison qui l’avait abrité et bientôt le village qui l’avait accueillit à peine quelques mois plus tôt.
Usant de la technique de transformation, il prit l’apparence d’un membre de l’ANBU, quoi de plus naturel qu’un Anbu quittant le village pour une patrouille ? De plus avec leur masque, c’était le déguisement parfait. Le seul risque était de croiser un Yuuga ou sur un autre ANBU qui ne se laisseraient certainement pas berner par un simple henge.


  • L’exode
Dans la nuit, c’est tout juste si certains distinguèrent une ombre bondir de toit en toit jusqu’à la porte sud du village, arrivée là, la mystérieuse silhouette se retourna une dernière fois comme pour lancer un adieu muet au village puis continua sa course en direction de la forêt, il devait faire vite car dès que l’on aurait remarqué son absence, il risquait d’être traqué et tué par les membres de l’organisation ANBU.
Il courut le plus longtemps possible, la nuit ne l’aida pas, il n’arrêtait pas de trébucher mais il continua sa course malgré la fatigue et la douleur, sa seule chance était de quitter le pays. Mais lorsque le soleil pointa timidement ses premiers rayons, il tomba de fatigue, et s’endormit avant même d’avoir touché le sol reprenant son apparence au même moment. L’effort physique et la dépense de chakra l’avaient épuisé, il dormit de longues heures. A son réveil il se maudit d’avoir dormi si longtemps.


*Non ! Le soleil est déjà à son zénith, j’ai trop dormi ! Au village ils ont du se rendre compte de mon absence, tout du moins l’explosion a du se déclencher. Je dois à tout prix quitter le pays, sinon je suis mort. Il faut que je les trouve, ceux qui ont été reniés par leurs village, les déserteurs, oui, ils sont ma seule chance, mais je n’ai pas la moindre idée de l’endroit où je pourrais les trouver, de plus je prends un gros risque ainsi, si je suis trop faible à leur goût, ils me tueront comme l’auraient fait les ANBU !*

Il reprit sa course, ses jambes arrivaient de nouveau à le porter mais à présent il n’était plus si sur de lui, il avait peut-être fait une erreur en quittant le village mais lorsqu’il vit sa sœur lui sourire il sut qu’il avait fait le bon choix, ils devait tuer ses parents pour qu’ainsi celle qu’il avait aimée soit vengée.
Arrivé dans une petite clairière où coulait un ruisseau il fit une pause, il s’agenouilla au bord de l’eau pour boire un peu, il n’avait pas pensé à emporter des provisions et se maudit une nouvelle fois de ne pas avoir mieux préparé son départ.
Tout en se morigénant, il ne vit pas l’ombre apparaître derrière lui, le nouvel arrivant dégageait une aura impressionnante mais lorsque le jeune homme la ressentit il préféra ne pas bouger de peur que le nouvel arrivant interprète cela comme une attaque, il avait besoin d’alliés et ne devait pas mourir avant d’avoir tué ses parents.
Plutôt que de se retourner et d'attaquer, il préféra jouer la carte de la prudence ne sachant rien de celui qui venait d'arriver il lui demanda simplement qui il était.


*Merde, qui vient ? Les ANBU ? Déjà ? C’est un peu tôt, ils n’ont pas encore du se rendre compte de ma fuite, mais qui alors ? Haeru ? Aucune chance, elle doit encore être entrain d’essayer de se débarrasser de Valt, si ce n’est pas un ninja de Konoha, peut-être est-ce simplement un paysan d’un village voisin.
En tout cas, ça ne peut pas être un ninja d’un autre village qui est à ma recherche, les informations ne vont pas aussi vite, serait-il un des déserteurs du légendaire village de Shinobi Kuran ?
Allez, courage, je vais lui demander qui il est en faisant clairement comprendre que je viens de quitter Konoha, si c’est un ninja qui me recherche, ça ne changera rien, et si un paysan apprenait que je venais de déserter, qu’est-ce que cela changerait ?
Par contre si c’est un déserteur, il verra que je ne suis pas son ennemi, bien au contraire, j’ai autant besoin d’alliés que lui si je veux survivre plus de trois jours en dehors de Konoha, oui, faisons lui comprendre que je suis un déserteur !*


De toute façon Kawauso n’avait plus la force de jouer un rôle c'est pourquoi il décida d'être franc avec le nouveau venu et s’il était là pour le ramener, il devrait le tuer, il ne pouvait pas rentrer à Konoha, il avait un mission à accomplir et personne ne pourrait l’en détourner.

"Qui es-tu? Ami ou ennemi, parle mais sache que si tu es là pour me ramener à Konoha, ma décision est prise, je ne reviendrai pas en arrière! J'ai une vengeance à accomplir et pour pouvoir la réaliser, je dois quitter ce village où l’on m’apprenait à me défendre. Il est temps que j’apprenne à attaquer."

Kawauso attendit et comme seul le silence lui répondait il choisit de prendre le risque de se retourner, la puissance qu’il avait ressentie disparu à cet instant. S’il avait été un Yuuga, il aurait vu la personne qui s’était tenue derrière lui. Toute de noir vêtue, son visage était masqué par une capuche, à sa ceinture, deux lames dont la forme n’était pas sans rappeler celle d’une faux, la Mort était-elle déjà aux trousses du jeune homme ?

*Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Cette présence, je n’ai pourtant pas rêvé, je suis certain qu’il y avait quelqu’un, mais qui ? Deviendrais-je fou ? Cette aura m’était familière, elle me rappelait celle de ma sœur. C’était la même que le jour où elle est venue me sauver sur le bord du lac. Pourtant elle est morte, cela ne peut être elle.
Maintenant que j’ai récupéré mes véritables souvenirs, je le sais mieux que je ne l’ai jamais su. Mais alors qui ?... Ça ne sert à rien de se poser trop de questions, j’ai quitté mon village et à l’heure qu’il est la maison de madame Hajime a explosé depuis longtemps, même si ça masquera provisoirement ma fuite, ils chercheront mon corps mais quand ils verront que je ne suis pas sous les décombres, ils enverront les ANBU et la chasse commencera.
Je dois me faire des alliés le plus vite possible, je dois trouver d’autres déserteurs, des gens plus forts que moi qui me protégeront des ANBU et qui me transmettront leur connaissance pour que je puisse un jour venger Soi Fon…En route, il faut que je mette le plus de distance possible entre Konoha et moi, en avant !*


Après s’être fait cette réflexion la petite loutre reprit son chemin courant plus qu’il ne marchait. Plusieurs jours s’écoulèrent et les ANBU étaient probablement déjà à sa poursuite, le jeune homme commençait à s’habituer à son nouveau rythme de vie, courir, trouver à manger dormir et reprendre la course.
Un beau jour il arriva à la frontière du pays, c’était incroyable, la végétation cessait brusquement pour laisser place au désert.
Devant lui, le désert et ses sables infinis, derrière lui la forêt tout aussi immense, jamais il n’aurait cru un tel phénomène possible mais pourtant c’était bien réel. Face au désert il n’avait pas d’autre choix que de s’avancer.

Il ne savait pas combien de temps il pourrait tenir mais ce qu’il savait c’est qu’il devrait vite trouver de l’eau car il n’avait aucun moyen d’en garder avec lui, cette traversée serait peut-être son dernier voyage, mais il ne devait pas mourir, pas ici et pas encore, il lui restait de grandes choses à accomplir en ce bas monde.
Il erra dans le désert, se désaltérant en perçant d’un coup de senbon les rares cactus qu’il trouvait, il avait bien essayé de se confectionner une gourde avec un morceau de ce petit arbre à épine mais sans succès. A présent il marchait plus qu’il ne courait, il devait vite trouver un point d’eau, la dernière fois qu’il avait bu, c’était il y a deux jours et il était vraiment affaibli, il se maudissait d’être parti dans cette direction, s’il était arrivé dans une zone avec beaucoup d’eau, il n’aurait eut aucun problème pour survivre, après tout, n’était-il pas un des enfants de la brume ?
Au soir, ses jambes refusèrent de le laisser progresser ne serait-ce qu’un tout petit peu plus.
Il se maudit une fois encore, prendre cette direction n’était pas une bonne idée finalement mais après tout, qu’y pouvait-il ? Il fallait bien en choisir une et il avait plus de chance de trouver les rebuts de la société dans le désert que sur les plages où de nombreuses personnes allaient. Pour lui, le désert était la cachette idéale, ses occupant habitués à son climat avait également l’avantage de connaître le terrain et puis qui serait assez fou pour explorer le désert à la recherche de personnes qui n’hésiteraient pas à le tuer ? En tous cas il y avait au moins une personne assez folle pour ça, un jeune garçon du nom de Kawauso.


*Non ! Je ne dois pas sombrer, pas encore, je dois lutter, nii-chan compte sur moi, je dois y arriver, si je meurs ici qui va la venger ? Allez lève-toi, tu dois le faire, je vais y arri…*

La dernière chose qu’il vit avant de sombrer, ce fut une jeune femme d’une beauté surprenante, dans les tréfonds de son esprit embrouillé, il pensa qu’il rêvait, c’était impossible, il devait délirer, puis ce fut le noir complet, la loutre avait perdu connaissance, la soif et l’effort avaient eu raison de lui.
La jeune femme se pencha sur lui, ses larmes glissant sur le sable lorsqu’elle s’agenouilla pour tenter de sauver le pauvre hère. Si elle ne s’était pas cachée de lui tout à l’heure, il ne serait pas dans cet état. Elle aussi était mal en point mais moins que lui, ses vêtements noirs lui tenaient chaud et elle avait rejeté son capuchon en arrière afin de pouvoir un peu s’aérer ce qui montrait qu’elle n’avait aucune expérience de ce type de terrain dans lequel il vaut mieux se garder d’exposer sa tête aux rayons du soleil.


*Madre de dios, si le petit clames maintenant, ma maîtresse m’enverra le rejoindre. J’ai ordre de tout faire pour te maintenir en vie et je ne veux pas décevoir celle qui compte sur moi.*

Soudain, la jeune femme disparut dans un nuage de fumée pour réapparaître quelques mètres plus loin à l’abri d’une dune. Quelqu’un venait. Décidément, il y en avait du monde dans ce désert. Les ordres de la jeune femme étaient pourtant clairs, ne pas se faire repérer et se débrouiller pour que Kawauso reste en vie.
Si la nouvelle arrivante venait en aide au jeune homme elle n’aurait qu’à la suivre discrètement et s’assurer qu’il n’arrive rien à son protégé.

Celle qui venait d’arriver créa un kage bunshin qui se chargea d’emmener la loutre dans un autre lieu. Comparée à la jeune fille vêtue de noir, la déserteuse semblait presque laide tant l’autre était belle. Son apparence était semblable à la Mort, ses deux faux pendant de part et d’autre de sa taille et tout comme elle, la jeune femme avait une âme à guider mais elle n’attendrait pas que cette âme soit morte pour cela, elle avait besoin de Kawauso vivant.

Le clone de Hana, car il s’agissait bien d’elle, partit dans une direction qui aurait pu mener n’importe où mais visiblement, la créature de chakra savait où aller. De loin, la belle Mort suivit l’étrange cortège qui la mena tout droit au village des déserteusr. Seules ses grandes connaissances en camouflage et en genjustu lui avaient permis de passer inaperçue aux yeux de tous mais à présent, les choses se compliquaient et elle allait devoir attendre au dehors des murs sous peine d’être découverte et sans doute tuée. Sa spécialité, c’était les évasions et d’éviter d’avoir à s’évader en évitant tout simplement de se faire voir.

Arrivé dans le village, Kawauso fut conduit jusque sous une tente, là, la déserteuse perdant patience décida d’anticiper son réveil à l’aide d’une douche froide. Elle vida la totalité d’une bouteille d’eau que cachait l’une des nombreuses poches de son pantalon sur le visage du jeune homme. Celui-ci cligna des yeux et se mit à tousser. À peine était-il réveillé qu’Hana le plaqua au moyen de sa simple aura sur le lit sur lequel on l’avait posé puis usant d’une puissante technique elle soigna le garçon des ravages qu’avait causé le soleil durant sa traversée du désert.


  • Combat posé mais acharné
Kawauso avait la vue brouillée, sans doute en raison de la rapidité des soins, mais elle lui revenait progressivement. Il ne distinguait que des ombres, une grande pour son infirmière et une plus petite qui se mouvait dans leur direction. Il ne vit pas bien ce qu’il se passa alors mais il entendit parfaitement les paroles du nouveau venu qui demanda s’il pouvait le tuer et celles de sa sauveuse qui ne lui répondit qu’un seul mot : fais. Qu’était-ce donc que ces sauveurs ? Lui avait-on permis d’échapper à la mort uniquement pour pouvoir le tuer une seconde fois ?
A peine ce mot achevé, la plus grande des deux ombres disparut, en même temps que sa vue revenait à la normale.

Se levant, il découvrit le garçon qui voulait le tuer, une tête d’ange.
Ne pas se fier aux apparences, ces paroles raisonnèrent dans sa tête, même s’il semblait innocent, cet enfant avait demandé à la tuer ce qui faisait de lui un danger potentiel. Kawauso sortit de la tente, à l’extérieur, du sable, beaucoup de sable. Au moins, ils ne seraient pas restreints pour l’espace.
Son adversaire lui dit être bon et généreux et le laisser attaquer le premier. Comment peut-on dire à quelqu’un qu’on est bon si on veut le tuer ? Cette affirmation le troublait au plus haut point mais, il ne devait pas penser, il devait simplement gagner. Le problème, c’était que s’il tuait son adversaire, sa sauveuse lui en voudrait et le tuerait aussi mais s’il ne faisait rien il mourrait, il devait donc le vaincre sans pour autant le tuer, cela risquait d’être difficile mais il y arriverait.

Visiblement, son adversaire le sous-estimait. Parfait, cela ne pouvait que jouer en sa faveur. Trop de confiance en lui le mènerait à sa perte, à moins que l’issue de ce combat n’ait été décidée à l’avance et que quoi qu’il fasse, Kawauso perdrait.
Mais, s’il mourait, tous ses efforts auraient été vains et jamais sa sœur ne reposerait en paix. Il devait gagner.

Puis sortant de sa réflexion il parla à son ennemi, n’importe qui aurait attaqué directement son adversaire mais la loutre était quelqu’un de curieux qui aimait poser des questions au grand damne de certains de ses anciens géniteurs qui auraient préféré quelqu’un de froid qui ne se poserait pas de question et pour qui la seule chose importante chez son adversaire c’est de voir son sang couler. Mais il n’était pas comme ça, il était plutôt ce que l’on appelle un gardien, quelqu’un qui veille sur ses alliés et amis et qu’il protège.


"As-tu des rêves ? Evidement que tu as des rêves, on en a tous ! Si aujourd’hui l’un de nous meurt, ses rêves ne se réaliseront jamais, aussi je ne te tuerai pas, à moins que tu ne m’y forces ! J’ai moi aussi un rêve, je dois venger ma sœur, elle est morte à cause de sa différence, et tu ne pourras pas me tuer car je ne mourrai pas avant d’avoir accompli ma destinée. Assez parlé, place au combat ! Je vais te montrer ce que peut faire un « petit » comme tu dis."

Durant son petit discours Kawauso avait gardé ses mains cachées dans sa cape de voyage, il préparait des senbons explosifs. Il ne devait pas avoir trop de pitié pour son adversaire qui lui n’en aurait aucune pour lui.

"Mais j’y pense, je ne me suis pas présenté, je suis Kawauso Shinshun, je ne te dirais pas de qui je suis le fils, j’ai renié mes parents et un jour ils mourront de ma main, mais assez parlé de moi, toi, qui es-tu ? Ce n’est pas très poli de ne pas se présenter même lors d’un combat."

Mais avant même que le déserteur ne puisse répondre Kawauso sortit une main de sa cape et envoya une volée de senbon dans sa direction. Kawauso pria pour que chacune des aiguilles fasse mouche et qu’ainsi il puisse finir rapidement ce combat. Il fallait finir vite et sans bain de sang, il avait cherché les déserteurs au péril de sa vie, il ne voulait pas tuer l’un d’eux mais il ne voulait pas mourir du moins pas tant qu’il n’aurait pas accompli sa vengeance.

Son opposant quant à lui semblait s’ennuyer mais la réalité était toute autre, en fait, il s’amusait, il n’avait qu’une envie, perforer le corps de son adversaire de multiples shuriken mais, il ne montrait rien préférant intérioriser ses sentiments. Pourtant, les paroles de Kawauso faillirent éteindre son envie de combattre. Lui, ce qu’il voulait, c’était le tuer, il ne voulait pas discuter ou se présenter. Quel manque de politesse.

Face à l’attaque de la loutre, le déserteur répliqua avec un simple shuriken. Une seule arme face à trois des siennes, aucune chance qu’il ne puisse toutes les parer, du moins, c’est ce qu’il aurait été logique de penser mais, aussi incroyable que cela puisse paraître, l’étoile de métal explosa au moment exact où elle croisa les aiguilles, deux se perdirent sur les côtés, la troisième retourna en direction de Kawauso lui entaillant le bras et le projetant en avant en explosant dans son dos.
Le terrain sablonneux se transforma bien vite en un gigantesque nuage de poussière. Le jeune déserteur lança alors un shuriken de chaque côté du nuage de fumée pendant que Kawauso tentait de préparer son attaque suivante. L’explosion qui en résulta blessa grièvement le jeune homme, sa jambe et son bras droit étaient brûlés et il aurait du mal à continuer le combat mais, comme si cela n’était pas suffisant, le second shuriken choisit cet instant pour exploser le projetant à nouveau dans une autre direction. Visiblement, le déserteur avait calculé exactement l’endroit où il allait atterrir puisqu’il se retrouva au pied d’un arbre sur lequel son ennemi était monté grâce au kinobori laissant derrière lui une note explosive. L’explosion à bout portant n’avait pas arrangé ses affaires et le jeune homme avait plus mal que jamais.
Son bras gauche était arraché, sa jambe déchiquetée et son torse, défoncé par l’explosion. Il vivait encore mais, pour combien de temps ? Son adversaire quant à lui tomba simplement de l’arbre et se fit une petite ecchymose au bras ainsi qu’une petite foulure à la cheville. Comment une telle chose était-elle possible ?


*Ja…Jamais je n’arriverai à le battre !! Ce type n’est pas humain !! Je n’ai aucune chance !! C’est un démon nihiliste*

Il venait de s’en rendre compte, dans ce combat, il n’avait jamais été question qu’il gagne, celle qui l’avait soigné ne l’avait fait que pour que son élève puisse s’amuser. Dès le départ, l’issue du combat avait été décidée. A cet instant, il haït ces deux là, il n’avait plus que de la haine pour eux, il était venu chercher de l’aide, on ne lui avait donné que la souffrance. S’il s’en sortait, il pourrait très bien vouloir se venger mais, en fait, il reprendrait la route qui mène au pays de la brume, visiblement, il ne pouvait pas compter sur les autres.

Son opposant ne montrant toujours aucune émotion se pencha sur lui, Kawauso vit au fond de ses yeux le dégoût, le dégoût du sang. Lui non plus ne semblait pas vouloir tuer, pourtant, c’était ce qu’il faisait. Un hypocrite, voila ce qu’il était, il se mentait à lui-même se prétendant bon et prétendant ne pas vouloir tuer ou peut-être était-ce vrai et n’était-il que le chien qui servait la femme qui l’avait soigné.
Le jeune homme eut alors l’idée de lui couper la gorge avec un shuriken et ainsi mettre fin à ses souffrances mais, il se ressaisit, il ne voulait pas avoir pitié de son adversaire, il ne voulait pas connaître de sentiment quel qu’il soit et surtout pas la pitié.
S’approchant, il planta son shuriken dans la main valide de son adversaire, perçant la plaque de métal qui couvrait son gant, cela n’étonna même pas le blessé, sans savoir pourquoi, il sentait que quelqu’un l’aidait à gagner, comme si on se mêlait du jeu depuis le début dans le but de le faire mourir sans qu’il ait la moindre chance, peut-être même était-ce décidé depuis qu’il avait quitté Konoha.
Il ne pourrait plus se défendre maintenant. Il pouvait lui dire son secret… il allait mourir de toutes façons.


"Je vais te raconter une petite chose… La principale raison qui me pousse à te tuer, ce n’est pas l’ordre de Hana, ce n’est même pas parce que j’aime ça. C’est parce que tu arrives presque à me faire sentir de la pitié pour toi… Tu imagines ? De la pitié… Maintenant tu vas mourir…"

Prenant la tête de son adversaire entre ses mains, il établit un contact visuel entre eux puis lui envoya son chakra préparant son illusion. Par des murmures, il le guida, l’aidant à s’imaginer l’illusion. Il lui parlait de lacs, de mers et de mares, lui parlant des risques de noyades, à présent, c’était lui qui faisait mourir d’ennui Kawauso.
Puis finissant son monologue, il déclencha sa technique, la vision de la noyade.
Dernière modification par Soi Fon le jeu. 07 sept. 2006, 21:56, modifié 2 fois.
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Message par Soi Fon »

La fin était proche, mais quelque part au fond de son esprit une voix l’appelait, il était dans son monde spirituel, il y faisait sombre et le décor commençait à se désagréger, même de l’intérieur, il semblait mourir.
La voix se fit plus insistante, l’appellant toujours plus fort, il arriva face à une cage et ce qu’il y vit le surpris au plus haut point. C’était lui, il se voyait prisonnier de cette cage, pourtant il y avait quelques différences, notamment au niveau des yeux qui étaient entièrement blancs et des dents qui étaient plus longues, il avait aussi ce côté bestial que la loutre, plutôt calme, n’avait pas.

"Qui es-tu ?" lui demanda Kawauso, l’autre lui répondit qu’il n’était autre que lui, la facette de sa personnalité qu’il avait toujours refoulée, il lui dit aussi que si à présent il voulait vivre, il devait l’accepter et alors il pourrait le sauver. Comment faire ? Demanda-t-il.
Alors le prisonnier lui montra un sceau qui avait été appliqué sur la cage et lui expliqua qu’il lui fallait le briser, ainsi ils pourraient fusionner et il prendrait les choses en main. Sans hésiter Kawauso envoya son poing dans le sceau qui se brisa avec une étonnante facilité, aussitôt il tomba en sommeil pendant que la bête prenait le contrôle de ses mouvements et de son corps.
C’est à ce moment là que son adversaire acheva sa technique.
Les changements s’opérèrent en un rien de temps, les yeux devinrent blancs, son visage se fronça lui donnant un aspect encore plus laid que les brûlures l’avaient rendu. Etrangement la douleur causée par les brûlures n’était plus que délices pour lui, augmentant ainsi sa rage. S’il voulait sauver son autre personnalité et lui-même par la même occasion, il allait devoir agir vite, très vite. Arrachant sa main du shuriken, sa main passa à proximité du shuriken fuuma qu'il avait préparé mais ne le prit pas, au lieu de cela, de sa main la plus valide il tenta d’empoigner son ennemi par le cou, il avait commi l’erreur de trop s’approcher, Dans sa main, il tenait une note explosive, son seul désir à présent était de faire sauter la gorge du déserteur mais, c’était trop tard et il s’écroula, sombra dans les ténèbres. Quelques secondes de plus lui auraient peut-être permis de réussir.
La maîtresse du petit déserteur réapparut à cet instant et le félicitant, ils s’éloignèrent tous deux laissant la dépouille du jeune homme aux corbeaux.


  • Mort ?!
Kawauso était étendu à quelques distances des déserteurs, ceux-ci ne semblaient plus lui accorder la moindre importance et ne semblaient même pas décidés à l’achever. Le tuer eux-mêmes n’aurait été qu’un moyen de lui épargner des souffrances mais, peut-être voulaient-ils qu’il souffre. Qui sait ce qui pouvait se passer dans l’esprit dérangé de ces êtres.

Petit à petit, tout s’assombrit, la lumière semblait fuir son regard. La lumière le fuyait mais pas la douleur, ses multiples blessures lui faisaient souffrir mille morts, c’est d’ailleurs la seule chose qui lui permettait de savoir qu’il était encore en vie.
Bientôt, la dernière étincelle de vie qui était en lui aurait disparu et il mourrait, mais, s’il mourait, qui vengerait Soi Fon sa sœur ?

S’il avait encore eut les esprits clairs, peut-être l’aurait-il vue, la jeune femme si semblable à un shinigami qu’il avait entraperçue dans le désert. Discrètement, elle s’était approchée de lui, comment était-elle entrée ? Comment avait-elle déjoué la vigilance des habitants du kuran, mystère. Peut-être était-ce simplement la peur de ce qu’il lui arriverait si Kawauso Shinshun mourait.
Lorsqu’elle fut près de lui, elle les emmena bien loin du champ de bataille grâce à la technique du shunshin mais à quoi bon ? Mourir ici ou dans le désert, quelle différence ? Le jeune homme ne se rendit même pas compte qu’on le déplaçait tant la douleur était grande, la seule chose à laquelle il pensait, c’était à sa sœur qui ne serait peut-être jamais vengée à cause de sa faiblesse. La loutre était véritablement obnubilée par cette idée de vengeance, à croire qu’il n’y avait que cela d’important dans une vie.

Puis soudain, la douleur et le peu de lumière qu’il voyait encore disparurent, il se sentait bien, si c’était cela la mort, alors ce n’était pas si désagréable. Il ouvrit les yeux et vit la jeune femme qui venait de l’emmener loin des affres de son combat. Elle était toujours vêtue de la même manière à la différence que cette fois-ci, son visage était partiellement masqué par son capuchon mais, le jeune homme n’eut aucune difficulté à la reconnaître, c’était bien elle qu’il avait vue peu avant de s’évanouir dans le désert.


"Qui pourrait croire que toi, ma Mort, aies un aussi beau visage ?" Dit-il en lui caressant le visage.

"Celui qui croit en la beauté de la mort est un être condamné."

Ainsi donc elle n’était pas là pour guider son âme vers l’autre monde ? Mais dans ce cas, pourquoi était-elle là ? Des questions mais jamais de réponses, c’est ce qu’il aurait pu se dire si elle ne lui avait pas expliqué qu’elle se nommait Lay-Ing et qu’elle était là pour veiller sur lui et avant qu’il ne puisse demander qui l’avait envoyée, elle lui répondit qu’il s’agissait de sa maîtresse et qu’ils se rencontreraient lorsque le temps serait venu. Elle ajouta également que sa maîtresse haïssait autant les parents de Kawauso que lui-même. Cette idée le fit rire, qui était-elle pour croire cela ? Il n’y avait que deux personnes qui pouvaient avoir une telle haine, la première était morte et l’autre eh bien, elle se trouvait ici.

S’asseyant, il se rendit compte que sa tenue de voyage était complètement déchirée, ses affaires étaient bonnes à jeter. Semblant lire dans ses pensés, la jeune femme lui tendit un paquet. L’ouvrant, il découvrit des vêtements, sans pudeur, il retira les siens mais, ceux-ci était tellement troués que ça ne changeait presque rien et Lay ne sembla pas gênée, elle se contenta de regarder ailleurs.

La seule chose qui lui restait d’intacte, c’était ses bottes. Bien qu’ils soient dans le désert, le lieu où elle les avait emmenés était plutôt frais et il se dépêcha d’enfiler la chemise et le pantalon noirs que contenait le paquetage qu’elle lui avait donné, puis se rendant compte que ce qu’il avait pris pour une simple étoffe servant à emballer le tout était en réalité un grand manteau noir, comme le reste des affaires, à croire que c’était la couleur préférée de la jeune fille. Bien que simple, le manteau était très beau et possédait une large capuche qui pourrait lui protéger la tête du soleil.

Une fois habillé, la jeune fille aux airs de shinigami lui tendit deux autres objets, le premier était une sorte de poche en tissu contenant un peu d’équipement et le second, il devina ce que c’était rien qu’au touché. D’abord la sensation du tissu puis celle plus froide de l’acier et enfin, celle des gravures sur la plaque de métal, quatre vaguelettes. Il s’agissait du bandeau des ninja de kirigakure no sato.
Lui souriant, elle le pria de le mettre car il en aurait certainement besoin s’il voulait pouvoir pénétrer sans encombre dans le village.

Ainsi, c’était là qu’ils allaient ? N’était-ce pas un peu tôt ? Fit-il remarquer, après tout, si ce déserteur l’avait vaincu avec tant de facilité, peut-être était-ce qu’il était encore trop faible pour accomplir sa vengeance. Lay-Ing lui souriant le rassura en lui promettant que lorsqu’ils seraient au village du brouillard, il aurait eu largement le temps d’augmenter son niveau et puis, dans le dernier moment du combat, elle l’avait vu dans ses yeux, il possédait en lui des ressources cachées qui pourraient l’aider, cette bestialité qu’il refoulait depuis si longtemps, elle lui apprendrait à la dompter et à en faire sa meilleure arme.

A ces mots, il noua le bandeau sur son front et se prépara à la suivre, si elle pouvait l’aider à devenir assez fort pour accomplir sa vengeance alors, il la suivrait, que ce soient les déserteurs, elle ou des mercenaires, qu’importent les moyens, seul le résultat comptait.
Sans plus un mot, la jeune femme s’élança alors et ils sortirent tous deux de l’ancien temple où le jeune homme avait été soigné.
Kawauso se rendit compte qu’il faisait nuit, le temps était passé à une vitesse folle.

Ce temple avait été construit par une antique civilisation mais, c’était il y a bien longtemps, en un temps si ancien que le désert ne se trouvait pas encore ici, à cette époque, une jungle luxuriante entourait ses murs de pierre. De nos jours, peu de gens connaissaient son existence, mais il y avait à présent une personne de plus qui avait vu ce lieu et ses gravures antiques, qui sait ce qu’il aurait pensé si il s’y était un peu plus attardé. Ces murs racontaient l’histoire du peuple qui vivait ici autrefois, l’histoire qui y était gravée expliquait comment ils avaient, mêlant leur technique de combat et leurs énergies, créé les premières techniques de ninjustu mais, de nos jours, qui s’en soucie encore ?
Sans doute personne et au fond, était-ce réellement important ? Peut-être que oui, peut-être que non.


  • Back in black
Autrefois vêtu de bleu, à présent de noir, Kawauso courait à la suite de sa mystérieuse protectrice. Elle lui avait dit qu’il devait retourner à Kirigakure no sato et qu’il n’avait pas à s’inquiéter de son niveau. Soit, il espérait simplement qu’elle ne se trompait pas, il avait échappé à la mort de peu et ne voulait pas retenter l’expérience mais, c’était elle qui l’avait sauvé, sans doute pouvait-il lui faire confiance.

Tous deux couraient dans la nuit noire, et glacée. Si sa gardienne savait par où aller, elle n’en montra rien mais, c’était visiblement le cas car au petit matin, tous deux étaient sorti du désert et faisaient à présent route vers l’Est ou plutôt le Sud-Est, ce n’était pas à Konoha qu’ils allaient mais bien vers l’île de Mizu no kuni.
Lorsque le soleil fut au zénith, Lay-Ing pila. Pendant qu’elle s’occupait du repas, elle lui demanda de ramasser du bois. Lorsque ce fut fait, elle enflamma le tout à l’aide d’un katon, elle n’était pas experte dans les techniques de feu mais, elle pouvait quand même allumer un feu.

Le repas bien que simple sembla succulent pour l’adolescent qui n’avait pas mangé depuis une durée qu’il aurait qualifiée de trop grande. Le repas fut un moment d’intense échange où chacun parla de lui-même. Ils allaient sans doute passer un long moment ensemble alors autant apprendre à se connaître dès maintenant.
Lay-Ing lui raconta qu’elle était une chasseuse d’invocation, elle parcourait le monde à la recherche de rouleaux qui permettaient de lier un contrat avec une créature afin de l’invoquer en cas de besoin. Kawauso semblait plus qu’intéressé par cela et elle lui promit que le moment venu, elle lui apprendrait son art, il fallait juste qu’elle découvre quelle créature lui conviendrait le mieux.
Lorsqu’il parla de sa famille, Lay fut assez étonnée, à l’entendre, il n’avait pas de parents, juste une sœur. Il n’avait aucune envie de parler d’eux mais comme elle le pressait de le faire, il finit par accepter et lui parla de ses parents aussi objectivement qu’il le put.

Après son monologue, ils repartirent non sans avoir éteint le feu, pas pour éviter de se faire repérer ce qui se serait déjà produit si ça avait du mais simplement pour éviter de devoir avancer poursuivi par une forêt en flamme.
Leur vie durant les jours suivants était assez facile à résumer, courir, manger, courir, dormir, repartir. On eut dit qu’ils avaient le diable aux trousses, en vérité, c’était impossible car ce démon, ce serait bientôt le jeune Kawauso. S’ils avançaient à cette vitesse, c’était tout simplement parce que l’apprenti et sa protectrice étaient pressés d’arriver au bout de leur périple.

Pourtant, la monotonie fut bientôt brisée, une après-midi alors que la loutre se préparait à repartir après avoir mangé le produit de leur chasse, sa compagne le stoppa. Quand il lui en demanda la raison, elle lui répondit qu’il était temps de s’entraîner.
Enfin une bonne nouvelle, il se demandait simplement quel type de jutsu elle allait lui apprendre. Sa question trouva sa réponse quand Lay-Ing lui lança un rouleau, celui-ci était un peu plus grand que la normale et de couleur noir et bleu. Le déroulant, il y découvrit quelques noms ainsi que des empreintes de doigt, la regardant il lui demanda s’il s’agissait d’un de ses parchemins d’invocation, elle lui répondit par l’affirmative.

Kawauso sortant un kunaï de sa poche s’entailla alors le pouce et prenant exemple sur ses prédécesseurs, il inscrivit son nom en lettres de sang avant d’apposer ses cinq doigts entachés de sang au bas du rouleau, il ne savait même pas avec quelle créature il venait de lier un contrat mais, il faisait confiance à sa belle gardienne.
Lorsqu’il eut finit, il envoya le rouleau à la jeune femme qui le fit disparaître dans un pan de son vêtement.

Cela fait, elle lui expliqua le fonctionnement de la technique d’invocation. À première vue, cela semblait assez simple, trois signes et un peu de chakra, voila tout ce qu’il lui fallait mais était-ce aussi simple que cela ?
Lay-Ing le prévint qu’il lui faudrait invoquer le maître des créatures avec lesquelles il venait de lier un contrat afin que celles-ci puissent le reconnaître en temps qu’invocateur.
D’un hochement de tête, il lui fit comprendre qu’il avait bien comprit, il allait devoir y mettre tout son chakra et même là, il n’était pas certain que cela puisse suffire. C’est à ce moment qu’il la sentit, une main était posée sur son épaule. Regardant sa propriétaire sans comprendre, elle lui expliqua que durant le processus d’invocation, elle allait lui servir de réserve de chakra, si elle ne le faisait pas, les chances qu’il réussisse et s’en sorte vivant étaient minimes.

Elle lui fit signe de commencer, aussitôt, il enchaîna les trois sceaux et apposa sa main gauche encore pleine de sang sur le sol, à ce moment là, des symboles apparurent puis un peu de fumée, le jeune homme se sentit élevé dans les airs, cela signifiait-il qu’il avait réussi ?
Quand la fumée se fut enfin dissipée, il se rendit compte qu’il se trouvait sur de la fourrure, regardant sur les côtés, il remarqua deux petites collines elles aussi recouvertes de fourrure, il se trouvait donc sur la tête de la bête.
Une voix puissante s’éleva alors, la créature venait de prendre la parole. Sa voix bien que forte était empreinte de douceur ce qui rassura le jeune homme et puis, Lay-Ing était avec lui, il n’avait rien à craindre.


"Qui ose me déranger moi Kawausobunta le roi des loutres ?"

Il devait lui montrer qu’il n’avait pas peur, lui prouver qu’il pouvait être son invocateur et qu’en tant que tel, elle lui devait respect et obéissance. Il prit alors la parole, parlant fort afin de se faire entendre du nouvel arrivant.

"Moi Aoimizu Kawauso j’ose faire appel à vous car j’ai grand besoin de votre aide, je dois…"

"Pas si fort, tu te trouves juste à côté de mes oreilles ! Quand à ce que tu dois faire, si tu te nommes Aoimizu Kawauso, je le sais, ton but est noble et pour cela, j’accepte que tu fasses appel à nous le peuple des loutres si le danger se fait sentir."

Ayant dit cela, la bête fabuleuse disparut et le jeune homme ressentit bien vite les effets de la gravité. Heureusement, Lay-Ing qui ne l’avait pas quitté un instant usant d’un shunshin elle les déposa à terre, encore une technique bien utile qu’il lui faudrait un jour maîtriser.
A peine eurent-ils touchés le sol que le jeune homme dut se précipiter pour rattraper sa bienfaitrice, celle-ci avait sans doute utilisé trop de chakra pour lui permettre d’invoquer Kawausobunta et à présent, elle en payait le prix.

S’il avait pu lui donner une partie de son énergie, nul doute qu’il l’aurait fait mais, il en était totalement incapable. La seule chose qu’il put faire fut de l’installer le plus confortablement possible et de la veiller pendant qu’elle récupérait.
Lorsqu’elle émergea enfin, la nuit était tombée depuis quelques temps et le jeune homme avait préparé le repas. Rassembler du bois et capturer du gibier ne lui avait pas posé trop de problèmes mais, pour allumer le feu, il lui avait fallut un certain temps. A l’aide d’une pierre et d’un kunaï, il avait enflammé un petit bout de champignon puis avait ajouté progressivement des herbes sèches, du petit bois et à présent un bûche mais, tout cela avait prit une éternité.
Une fois que ripaille fut faite, Kawauso dormit un peu puis ils repartirent, Lay elle n’était pas fatiguée mais, il faut bien dire qu’elle avait dormi la moitié de l’après-midi.

Ils coururent toute la nuit et au matin, ils arrivèrent la où se finissent les terres et où commencent les mers, en quelques jours, ils avaient traversé les contrées verdoyantes du pays du feu et il ne leur restait que la dernière étape, la traversée des eaux.
La distance restante était grande et même s’ils maîtrisaient tous deux le suimen, il n’était pas assez fou pour tenter la traversée ainsi. Ce qu’ils leur fallait, c’était un bateau.
Pendant que la jeune femme était partie à la recherche d’un bateau, elle demanda à son compagnon de tenter d’entrer une nouvelle fois en contact avec l’esprit qu’il avait rencontré en lui à la fin de son combat contre le déserteur.

S’asseyant dos à une maison, Kawauso ferma les yeux et fit le vide dans sa tête, il n’avait pas la moindre idée de comment faire pour retrouver la partie de sa personnalité qu’il avait refoulée, devait-il l’appeler ? Devait-il se mettre en danger pour la forcer à ressortir, il n’en savait rien.
Se mettre en danger n’était certainement pas une bonne idée et soudain, il lui vint une idée, il allait combattre mais, mentalement.

Il s’imagina face à une sorte de colosse et l’attaqua, il y allait de toute sa force mais, quoi qu’il fasse, il n’arrivait pas à le blesser, son adversaire par contre arrivait parfaitement à le toucher. Il saignait abondamment et la douleur, il la ressentait comme si elle était réelle. L’adolescent avait réussi à donner tellement de réalisme à ce combat que son corps pensait que cela était vrai et petit à petit, des blessures s’ouvraient partout sur lui, de petites entailles certes mais au vu du nombre, il était réellement en danger.
Les passants se demandaient ce qu’il lui arrivait mais personne ne s’arrêtait pensant qu’il s’agissait d’un simple vagabond. Lui, il continuait son combat, se relevant malgré la douleur et le sang puis, il se retrouva à nouveau face à la cage qui contenait sa moitié. Depuis leur dernière rencontre, elle avait changé notamment au niveau des vêtements. A présent, l’être portait un grand manteau à capuche blanc ainsi qu’un pantalon et des bottes du même blanc. Ses cheveux étaient toujours noirs et ses yeux n’avaient eux non plus changés, il s’agissait en fait de son négatif. Concentrant toute sa force dans son poing il frappa la cage mais, cette fois, il ne se contenta pas de briser le sceau, il brisa également les barreaux. Dès qu’elle fut libre, la seconde loutre se jeta sur lui ou plutôt à l’intérieur de lui, il sentit alors un grand froid l’envahir.

Il se retrouva à nouveau face au colosse mais, le sang et les blessures s’étaient résorbés et cette fois, il ne fit qu’une bouchée de son adversaire. Ainsi, c’était cela sa véritable puissance. Dès que son ennemi fut à terre, le jeune homme se réveilla. Ouvrant les yeux, il découvrit quelques passant qui s’étaient arrêtés, voyant ses yeux qui étaient devenus entièrement blancs, ceux-ci prirent peur et tentèrent de fuir mais, ils ne furent pas assez rapides et il tenta de les mettre à mal.
Sa première victime était une petite fille, elle avait à peu près l’âge qu’avait Soi Fon quand elle est morte, levant la main, il se préparait à frapper. La petite pleurait, elle ne voulait pas mourir. Son poing s’abattit à quelques centimètres de la tête de la fillette.
Il n’avait pas pu, elle lui rappelait trop l’innocente que ses parents avaient tuée, ses yeux redevinrent normaux et il réussit à reprendre le contrôle de ses actes.

Autour de lui, les gens fuyaient, nul doute que dans quelques instants les forces de l’ordre seraient ici. Un sifflement sur sa droite attira son attention, sa compagne avait trouvé un bateau. Il courut dans sa direction et sauta sur l’embarcation, l’homme qui conduisait le bateau, mit le cap sur l’île.
Cet homme était un pécheur habitant sur l’île du village de la brume, il venait de vendre le produit de sa pêche et se préparait à rentrer chez lui quand Lay-Ing l’avait accosté.
La somme qu’elle lui avait donnée l’avait convaincu de prendre avec lui les deux passagers et de les amener jusqu’à l’île où se trouvait le village caché du brouillard.

En y faisant un peu plus attention, le jeune sourit, il était certain de l ‘avoir déjà vu et lorsqu’il l’entendit dire à Lay qu’il avait hésité à les emmener avec lui parce qu’il s’était fait attaquer et voler son bateau il y a déjà un certain temps, ses spéculations furent confirmées, il s’agissait bien du pécheur qu’il avait attaqué lorsqu’il avait fuit son village. Il y a combien de temps ? Il n’en savait rien, plus d’un an, il en était sûr.
Le voyage dura près de deux jours mais, sans le vent arrière dont ils avaient bénéficié durant toute la traversée, nul doute que ça aurait été bien plus long.

Lorsqu’ils touchèrent terre, le duo quitta le brave homme. Il était de retour, Kawauso était de retour sur la terre de ses ancêtres.


* "Back in black", ça sonne plutôt bien, ça pourrait presque être un titre de chanson ou de disque.*

Bientôt, ils auraient rejoint le village et grâce à sa nouvelle puissance, il pourrait accomplir ses noirs desseins.

  • La voie du guerrier
Étrangement, ce n’était pas vers le village en lui-même qu’ils se dirigeaient. Pour avoir grandi dans la région, il connaissait parfaitement l’endroit et la direction qu’ils prenaient n’était pas la bonne. Lay-Ing avait-elle choisit de le piéger ? Sans doute que non sinon, pourquoi l’aurait-elle sauvé ? Et quand bien même cela aurait été le cas, il était prêt à vendre chèrement sa peau.
Ils arrivèrent bientôt en vue d’une caverne. La jeune femme ne s’arrêta même pas à l’entrée, semblant savoir où elle allait.
Plus il avançait plus il se disait que cette caverne n’avait pas de fin, ils coururent durant plusieurs minutes dans le noir complet, à croire que la jeune femme avait des yeux de chat, lui, eh bien, il avait fermé ses yeux et se contentait de la suivre au bruit.

Lorsqu’il n’entendit plus son pas, il s’arrêta et, ouvrant les yeux, il découvrit une pièce éclairée, elle était vaste et semblait avoir été le témoin muet de nombreux combats. Au fond de la pièce, une sorte de trône de pierre, dessus était assis une personne vêtue de la même manière que le jeune homme. Etait-ce un uniforme ? Peut-être.
Regardant autour de lui il ne vit personne d’autre, ils n’étaient que trois, où pouvait donc être celle que Lay-Ing nommait sa maîtresse ? La question lui brûlait les lèvres mais il se retint de la poser, les réponses viendraient en temps voulu.

Sa gardienne s’inclina légèrement face au trône et salua son occupant. Celui-ci se leva et prit la parole demandant au jeune homme si on ne lui avait pas apprit à saluer les gens. La voix était assez grave et venait de renseigner Kawauso sur le sexe du maître des lieux.
A sa question, il répondit qu’il n’avait pas pour habitude de saluer les inconnus et qu’il était plus qu’impoli de ne pas se présenter. Lay se raidit, les choses ne se passaient pas tout à fait comme elle l’espérait mais lorsque l’homme éclata de rire, elle se rassura et se détendit. Si son compagnon avait réussi à le faire rire, peut-être n’était-ce pas si mal parti que ça.


"Tu as de la répartie, c’est bien, j’aime ça. Pour répondre à ta question, je me nomme Milamber Nekozaka, je dois d’ailleurs être un des derniers représentants de ce clan dans ce pays mais là n’est pas le sujet. Le sujet, c’est toi, Kawauso Shinshun, tu me vois en maître des lieux et pourtant, je ne suis rien, je suis uniquement là parce que notre maîtresse m’a demandé de te former pour que tu puisses en finir avec tes parents."

Kawauso en resta sans voix, comment cet homme pouvait-il savoir tout ça, ou plutôt comment cette femme que tous refusaient de nommer pouvait-elle savoir cela ? Comme pour le reste, les réponses viendraient et pour le moment, il fallait qu’il fasse confiance à ce Milamber. Puisqu’il s’était présenté, il pouvait à présent le saluer, ce qu’il fit en s’inclinant légèrement, bientôt imité par son hôte.
Voyant que le jeune homme semblait épuisé, il lui désigna une porte et lui dit d’en franchir quatre de plus et qu’ensuite, en marchant tout droit, il trouverait de quoi se restaurer ainsi qu’un futon où il pourrait dormir, s’il le désirait, il y avait également une salle d’eau en chemin.

Qui aurait pu croire qu’il y avait tout cela sous le sol de son pays, lui-même qui voyait tout cela s’en étonna mais, c’était indéniable, cette grotte était bien là.
Il se dirigea vers la lourde porte qui lui avait été indiquée, la poussa, il l’ouvrit, malgré son apparence imposante, sans aucune difficulté. Il déboucha dans la salle d’eau, celle-ci était plutôt grande, dans un coin, plusieurs serviettes sèches avaient été déposées. Au centre, le bain. De l’eau se dégageait de la fumée, peut-être la grotte se trouvait-elle sur la veine d’un volcan. Il se dévêtit et entra dans la vasque, le contact avec l’eau chaude lui fit un bien fou, des jours qu’il n’avait pas profité d’un bain, il se sentait revivre.

Après s’être délassé, il se sécha et enroulant une des serviettes autour de sa taille, il ramassa ses vêtements et passa dans la pièce d’à côté, il franchit les trois portes suivantes et se retrouva dans ce qui ressemblait à une chambre. Sur une chaise, on avait déposé un plateau. Un peu de pain et une soupe chaude y avait été déposés à son intention, plus il en voyait et plus il se demandait s’il avait été libre de ses actes ou si tout avait été minutieusement préparé longtemps auparavant. Il se demandait également pourquoi ces gens faisaient tout ça pour l’aider à accomplir cette vengeance, qu’avait-il bien pu se passer ?

Il mangea rapidement puis se glissa sous les draps, en quelques instants, il glissa dans un sommeil sans rêve. Au matin, du moins le supposait-il, il trouva au pied de son lit un gi de coton blanc. Le premier entraînement allait-il être un entraînement au taijutsu ?
Il constata également que ses autres vêtements étaient toujours là. Il enfila le gi puis se dirigea vers la première salle de la grotte. A peine sorti de sa chambre, il rencontra une Lay-Ing encore toute endormie, celle-ci lui fit signe de la suivre. Sans hésitation, elle s’engouffra par une porte, là, une sorte de salle à manger, sur la table se trouvait de quoi nourrir un régiment mais en voyant la quantité de tartines que Milamber s’était préparées, il douta que cela suffisse.

Imitant sa camarade, il s’attabla et commença à manger. Lorsque Milamber fut enfin repu, celui-ci demanda à Kawauso de le suivre, ils allèrent jusqu’à la salle d’eau, le jeune homme se demandait ce qu’il faisait là et craignit un instant que Milamber soit en réalité une sorte de pervers. Ses craintes se dissipèrent à la même vitesse que celle qu’employa l’autre homme pour enchaîner des sceaux. Ainsi, il allait lui apprendre une technique de ninjutsu, mais pourquoi ici ?

La réponse lui parut évidente l’instant d’après, le Nekozaka venait de former un clone à l’aide de l’eau qui se trouvait dans le bassin, ainsi la première technique serait le mizubunshin.
Son professeur lui expliqua rapidement le fonctionnement de la technique puis lui demanda d’essayer. Il regardait chacun de ses gestes semblant presque capable de voir la manière dont Kawauso se servait de son chakra. Milamber lui expliqua qu’en temps normal, il préférait laisser les gens se débrouiller pour maîtriser les techniques qu’il leur montrait mais comme son cas était un peu particulier, il lui donna de nombreux conseils rectifiant ses erreurs mais surtout lui expliquant pourquoi c’était faux.

A la fin de la journée et ce grâce à l’attention de son professeur, il avait réussi non seulement à maîtriser le mizubunshin mais aussi la technique de la prison aqueuse.
Lorsque le Nekozaka lui avait montré la fameuse technique, l’adolescent avait été surpris lorsque Milamber l’avait emprisonné dans la bulle d’eau mais lorsqu’il essaya, ce fut au tour de son formateur d’être surpris, le jeune homme avait réussi en un temps record à l’emprisonner dans une sphère d’eau presque parfaite, son élève semblait fait pour maîtriser les jutsu de type suiton.

Les jours suivants furent consacrés à l’enseignement des techniques aqueuses, Milamber était un excellent professeur aux méthodes parfois un peu étranges comme la fois où il s’amusait à lancer des senbons sur son élève pour tenter de le troubler pendant qu’il essayait de réaliser ses jutsu. Le jeune homme avait finalement raté sa technique et lui avait envoyé un coup de coude auquel son professeur ne s’était pas attendu ce qui au final donna lieu à un magnifique saignement de nez mais dans l’ensemble, les entraînement se passaient bien et au bout d’une semaine, Aoimizu Kawauso avait réussi à aller au bout de son enseignement réussissant à maîtriser en un temps record la plupart des suiton utilisés par les ninja du village.

Si Milamber lui avait appris des jutsu aqueux, Lay-Ing avait profité du peu de temps qu’avait le jeune homme pour lui apprendre quelques techniques de genjutsu. On lui confiait tant de connaissances qu’il avait l’impression que sa tête allait éclater. Chaque jour, il s’entraînait et les repas étaient pour lui des îlots au milieu de la mer de travail qu’on lui donnait.
C’était comme si en une semaine, on avait voulu faire de lui le mizukage suivant. Bien qu’épuisé par ses entraînements, le soir, il n’arrivait pas à s’endormir et sa gardienne avait du avoir recours à quelques potions médicinales pour l’aider à trouver le sommeil. Il était si fatigué que son corps refusait de le laisser prendre du repos et sans la jeune femme, il n’aurait peut-être pas survécu à l’entraînement de son maître mais, c’était le prix à payer pour devenir puissant.

A présent, il avait une puissance suffisante pour vaincre ses ennemis, c’est du moins ce qu’il espérait, il pouvait invoquer de puissants justu, faire appel à sa force intérieure mais aussi demander l’aide du peuple des loutres, l’heure de la vengeance approchait à grand pas. Peut-être que la fin de sa vie approchait elle aussi à grand pas, car s’il ne se montrait pas assez puissant, c’est ce qu’il allait se passer.
Mais avant que qui que ce soit ne meurre, il lui fallait encore réunir des informations pour tenter d’en savoir le plus possible sur ce qui s’était passé durant son absence, qui avait duré plus de deux ans selon les dires de Lay-Ing mais, qu’en savait-elle ?

Pour sa collecte d’information, il s’était levé lorsque le soleil était parti se coucher depuis longtemps, sans un mot, sans un bruit, il avait quitté la caverne. Il n’était pas certain de la position exacte du village et il mit un certain à la trouver, la lune était absente ce soir et c’était autant un avantage qu’un désavantage pour lui. Le village était plus dur à repérer mais lui aussi. Au bout de ce qui lui parut une éternité et quelques bosses, il le trouva enfin, le village de la brume. Ses murailles majestueuses s’élevaient à plusieurs mètres et semblaient le dominer de toute leur taille.
Observant les rondes des gardes, il finit par découvrir la faille de celles-ci et l’exploitant, il parvint à s’infiltrer dans le village. Fort heureusement pour eux, il n’y aurait pas de victimes, pas ce soir.
Il attendit tranquillement que le jour se lève évitant les bars et les lieux où il risquait de croiser du monde leur préférant des endroits moins fréquentés.

Quand le soleil apparut enfin et que ses premiers rayons vinrent éclairer la cité du brouillard, le jeune homme se mit en chasse, son gibier : des informations. Qui sait ce qui avait pu se passer durant son absence et avant de livrer son ultime combat, il voulait en savoir le plus possible sur ses ennemis.
Ses parents étaient tous deux des ninja et ils étaient déjà connus avant son départ ce qui allait grandement lui faciliter les choses. Hélant le premier genin qu’il croisa, il se présenta comme un chuunin du village, en tapotant la plaque de son bandeau frontal. Il lui prétendit qu’il venait de rentrer d’un des postes frontières où il avait soit disant du surveiller la lisière du pays. Puis il lui demanda où il pourrait trouver les Ayazami, de grand amis à lui et s’il y avait eu du nouveau durant son absence. Le bambin trop heureux de pouvoir aider un chuunin du village ne se méfia pas un instant et se mit à lui parler de tout ce qu’il s’était passé d’important ces derniers temps. Il en savait tant que Kawauso se demandait ce que le gamin ne savait pas au sujet du village. Puis il lui dit qu’il pourrait trouver les Ayazami à l’adresse où ils avaient toujours habité. Sans y faire attention, l’adolescent murmura l’adresse où il avait vécu lorsqu’il était enfant. Le genin prit congé de lui, le fait que le chuunin lui ait donné l’adresse confirmait qu’il s’agissait bien d’un kirien et non de quelque envahisseur. Il avait presque raison, presque.

Ça avait été si facile ! Il sourit face à cela, à présent il savait où il pourrait trouver ses parents mais aussi que son père était actuellement en mission et qu’il ne rentrerait que dans quelques jours ce qui lui laissait largement le temps de s’occuper du cas de sa mère pour pouvoir ensuite se consacrer pleinement à celui de son cher père.
Tournant les talons, il se servit du henge pour se confectionner un masque d’ANBU et se dirigea vers les portes du village saluant au passage les gardes à l’entrée, risqué mais oh combien jouissif. Les deux gardes le saluèrent et lui souhaitèrent une bonne mission. Incroyable ce qu’un simple bandeau ou un masque pouvait régler comme problème.

Il choisit de faire un détour par le village où il s’était arrêté lors du premier test de son père, il ne savait pas pourquoi il faisait cela mais, il devait le faire du moins c’est ce qu’il ressentait.
Arrivé au fameux village, il accéda à la rue du monte-en-l’air grâce au kinobori et s’y promena un peu, le village s’était bien agrandi depuis sa dernière visite et à présent, les maison s’étendaient à perte de vue, le village n’était peut-être pas aussi grand que kirigakure no sato mais, à ce rythme là, il l’aurait dépassé dès l’année suivante.

Bondissant de toit en toit, il s’amusait à regarder ce qui se passait dans les rues. Dans l’une d’entre elles, il vit une jeune fille et deux types, l’un la tenait et l’autre se préparait à lui faire passer un sale quart d’heure. Il faillit continuer son chemin mais se remettant de l’effet de surprise, il se ressaisit bien vite et se penchant, il se rendit compte que les bourreaux de la jeune fille était des Momochi, en tout cas, ils en avaient la dentition.

Ça n’allait pas lui faciliter la tâche, les Momochi étaient une des familles les plus puissantes du village, il allait devoir en éliminer un d’entrée de jeu. Il se concentra un instant, c’était l’occasion rêvée de se tester et il allait faire appel à l’autre Kawauso.


*Rupture des barrières spiritiques numéro 3, 2 et 1. Invocation de Cromwell, éveil puissance maximal jusqu’à destruction totale de la cible*

Ses yeux devinrent blancs et son visage se fit plus dur, on sentait en lui un désir de meurtre bien plus grand qu’à l’accoutumée, sa musculature augmenta légèrement puis il fit le grand saut, son manteau remontant dans son dos sous l’effet du vent. Il atterrit juste dans le dos du premier des deux Momochi, fermant son poing, il y concentra toute sa force et frappa. Il avait visé au niveau de l’omoplate et sa main avait traversé son adversaire comme s’il n’avait été que brouillard, celui-ci regarda sans comprendre cette troisième main qui venait de lui pousser. Ce fut la dernière chose qu’il vit avant de mourir son cœur complètement éclaté. Le jeune homme manquait de style mais, ça avait le mérite d’être efficace.

Son second adversaire se rendant compte du danger se montra plus prudent que son camarade et se servit lâchement de la jeune fille comme d’un bouclier humain. Le jeune homme allait devoir ruser, usant d’un genjustu, il prit l’apparence d’un monstre, son adversaire terrifié par ce qu’il voyait mais aussi par ce qu’il avait vu l’instant d’avant jeta son otage dans la direction du monstre et tenta de fuir. Peine perdue, son adversaire le rattrapa en un instant et le terrassa grâce à un puissant suiton, il n’eut presque pas le temps de souffrir, presque.
Kawauso réussit à redevenir lui-même sans trop de difficultés cette fois, sans doute parce qu’il avait été abreuvé de sang.
Celle qu’il venait de sauver se présenta à lui comme était Soi Fon Shinshun. Si c’était une blague, c’était d’un bien mauvais goût. Lui disant que c’était impossible car il l’avait vu rendre son dernier soupir et qu’elle ne lui ressemblait pas vraiment, elle lui expliqua ce que signifiait son nom et son prénom, en définitive c’était un prénom assez courant.
Sa sœur aussi était la fille d’une prostituée, c’était sans doute par cette raison que ces deux avaient le même nom et à présent, il savait ce que signifiait son nom de famille.

Il se présenta à son tour à l’adolescente lui disant qu’elle pouvait l’appeler Shimone et lui précisant bien que c’était le nom qu’il utilisait en ce moment puis il prit congé d’elle non sans lui avoir promi de la revoir et de l’aider pour son entraînement, celle-ci accueillit la nouvelle avec joie.
Il repartit par là où il était venu rentrant le plus rapidement possible à la caverne s’assurant malgré tout de na pas être suivi.
Il revit la jeune fille quelques jours plus tard et lui enseigna une de ses techniques, comme il n’y avait personne pour la semaine dans la caverne, Milamber et Lay-Ing étant occupés ailleurs, il se servit de l’endroit pour entraîner la jeune fille. C’était une technique qu’il avait développée et il était certain que cela pourrait l’aider.


  • La vengeance
La veille au soir du retour de mission de Balor Ayazami, la loutre s’infiltra une nouvelle fois dans le village usant à nouveau de la ruse du masque d’ANBU qu’il avait utilisé la fois précédente. Le village ne lui offrit pas plus de résistance que s’il avait été un courant d’air, on le laissa passer lui souhaitant même la bienvenue chez lui, c’était si simple que s’en était risible mais il est vrai que même les gardes ne savaient pas à quoi ressemblaient les oi-nin.
S’enfonçant toujours plus profondément dans le village, il se dirigeait vers la maison qui avait été sienne jusqu’à ce que ses parents le manipulent et l’abandonnent.

Arrivé en vue de la maison, il ralentit l’allure, faisant le tour de la bâtisse, il constata qu’il n’y avait aucune lumière d’allumée, lui avait-on mentit ? Non, bien sûr que non, d’ailleurs le jardin bien entretenu en était la preuve flagrante. Simplement, Yuki, sa mère, avait dû se coucher tôt. Entrant dans la maison comme un voleur par une fenêtre qu’il savait ne pas bien fermer, et qui par bonheur n’avait jamais été réparée, il parcourut rapidement le chemin qui le séparait de la chambre de sa mère.
En y entrant, il constata que ses prévisions étaient bonnes, elle dormait à poings fermés semblant attendre son châtiment, un air paisible sur son visage.

Se penchant sur elle, il lui toucha le front avec deux doigts et usant d’un genjustsu il s’assura qu’elle ne se réveillerait pas avant plusieurs heures ce qui lui donnerait largement le temps de réaliser sa besogne.

Kawauso eut un sourire sans joie. Il avait accompli la première phase.
Il tendit la main vers la chaîne hi-fi dont la chambre était pourvue, et mit le disque laser, qu’il avait amené avec lui, il appuya sur « play ». Une musique monta dans l’air, lente, électrique, envoûtante. Des voix murmuraient des mots brouillés en arrière-plan, tandis qu’une batterie égrenait un rythme obsédant soutenu par les ronflements sourds d’une guitare basse. Une sorte de menace se dégageait de cette musique faussement douce.
La femme s’en aperçut sans doute puisqu’elle ouvrit les yeux à ce moment. Elle vit l’homme en face d’elle à travers une sorte de brouillard. Il était habillé d’un long manteau noir, dont le capuchon ne laissait voir que ses yeux. Elle avait des éblouissements. Elle tenta de lui sourire pensant qu’il s’agissait de Balor, mais son air réfrigérant lui en coupa toute envie. Yuki comprit que son corps n’était pas placé en position couchée.
Elle vit qu’elle était debout, les bras attachés à des chaînes accrochées au mur. Cela ne l’étonna que modérément, ce n’était pas la première fois que son époux lui jouait ce tour pervers. Pourtant, un détail instilla le doute dans son esprit. Elle n’avait aucune sensation de son corps. Elle voyait que l’acier blessait son poignet, que ses mains n’étaient plus irriguées suffisamment et qu’elles bleuissaient.
Elle lança un regard surpris et déçu à l’homme. Elle commençait, se rendant compte que ce n’était pas son époux, à avoir peur. Son fils réagit immédiatement :


"Oui…Tu as peur, je le sens…C’est bien."

Elle voulut parler mais sa langue restait collée à son palais. Cependant, le disque était passé à une autre plage, plus rapide, plus dure. Des hurlements de guitares électriques se faisaient entendre, la voix du chanteur oscillait entre le glapissement déchirant et la plainte brisée.
You stole my life…you sucked me dry…
Elle baissa les yeux sur son propre corps et ne put réprimer un haut-le-coeur. Ses cheveux blonds étaient collés à sa peau par de larges traînées de sang. La peau avait été déchirée en divers endroits pour produire des motifs étranges et entrelacés ; un sein était si lacéré qu’il laissait apparaître une gelée blanchâtre qui se mêlait au sang, relief d’un implant mammaire. Elle avait peine à soutenir la vue de son corps supplicié, mais le plus atroce était de ne plus rien sentir, d’habiter ce corps comme s’il n’était déjà plus le sien. Et cette odeur de sang…


"Tu n’aimes pas ? demanda Kawauso avec une fausse compassion. Moi je trouve que cela te va bien."

Il l’observa plus attentivement.

"À moins que…"

Il se leva et saisit un couteau ensanglanté. Il s’approcha d’elle et, sans mot dire, lui découpa rapidement le téton droit, déjà raidit par le froid qui envahissait tout le corps de sa mère. Celle-ci n’eut pas le temps de réagir, elle ne contrôlait plus ses membres. Elle n’éprouva aucune douleur, seulement la sensation de la perte de quelques grammes de chair. Elle était figée par une terreur sans nom.
Son enfant alla se rasseoir, il avait encore le temps avant que sa seconde victime n’arrive. Yuki émettait des gargouillements hideux, la gorge entravée par les sanglots et le sang qui commençait à perler à ses lèvres. La musique, forte, couvrait à peine le bruit des gouttes de sang qui tombaient une à une sur le sol de la chambre. Elle entendit la voix de son fils qui reprenait :


"C’est mieux, maintenant. Bien sûr, il manque encore la touche finale. Mais le résultat intermédiaire est intéressant."

La femme leva ses yeux noyés de larmes et d’incompréhension. On pouvait voir qu’une épouvante irrésistible prenait la place de tous les autres sentiments.
Une odeur âcre monta dans la pièce, supplantant un instant celle du sang. Un liquide brunâtre et poisseux coulait le long des cuisses de la femme.


"Tu as peur, dit l’homme en frissonnant de plaisir. Tu n’as jamais eu aussi peur de ta vie. Tu n’auras plus jamais aussi peur. J’espère que tu comprends combien l’imagination est plus forte que la matière. Jamais tu n’aurais eu aussi peur, si tu avais ressenti tous ces petits changements que j’ai pratiqués sur toi ; la douleur aurait remplacé la peur et cela n’aurait été notre affaire ni à l’un ni à l’autre."

La femme sentait que l’homme lui volait sa substance comme un vampire. Il lui volait sa peur, et sa propre peur en était accrue. Elle n’était plus femme, elle n’était plus corps, elle n’était plus rien que peur, angoisse, effroi. Et cette peur la consumait.
Aoimizu Kawauso se leva à nouveau, après avoir mis la musique au niveau maximal. Il s’approcha d’elle tout doucement, ayant toujours le couteau en main. Elle cria mais les éclats de voix du chanteur dévorèrent ses propres cris.


"Ce n’est pas un cauchemar", dirent ses lèvres.

Yuki Ayazami avait tous ses sens annihilés. Elle se vidait avec une lenteur effroyable. Elle ne faisait plus que voir les yeux de son bourreau plonger en elle avec une acuité prodigieuse. Elle tenta de se débattre, mais elle bougea à peine. La loutre appliqua la lame du couteau contre son ventre, attendit un peu de voir ses paupières écarquillées par l’épouvante et, d’un geste sûr et précis, lui ouvrit le ventre. Les entrailles hésitèrent, puis commencèrent à s’écouler de la plaie béante. Et l’homme but dans ses yeux cet instant d’horreur pure.

S’en est à présent fini de la mère, bientôt viendrait le tour du père.
Le jeune homme avait passé plusieurs heures à torturer et tuer sa mère et les premiers rayons de soleil commençaient à poindre à l’horizon, Balor ne serait pas là avant quelques heures ce qui lui donnait le temps de se reposer un peu avant l’affrontement final. Bien que n’étant que chuunin, Balor était plus puissant que sa jônin de mère, peut-être ce grade lui avait-il été refusé pour masquer la faiblesse de sa femme.
En entrant dans la maison vers le milieu de la matinée, la première chose qui frappa Balor, ce fût que Yuki ne vint pas l’accueillir, et puis, il y avait cette musique, ce n’était pas le genre de son épouse.
Montant l’escalier et rejoignant leur chambre, il ne tarda pas à découvrir le corps de son épouse. Au dessus de lui, Kawauso le fixait se servant du kinobori pour rester au plafond.
Son père se mit à sangloter rageant de ne pas avoir été là pour protéger ses êtres aimés, Yuki et l’enfant qu’elle attendait. Ainsi, il avait également tué son futur frère ou sa future sœur, pas de chance pour lui.
Se laissant tomber sans bruit du plafond, le jeune homme prit la parole.


"Je n’étais pas venu pour l’enfant, enfin, on appelle ça les dommages collatéraux. Pas de chance pour lui XD"

C’était peut-être triste pour le fœtus mais, le jeune homme n’en avait que faire, il était là pour tuer ses parents alors un enfant qu’il n’avait pas connu, qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Rien, ça ne lui faisait rien.
Balor se retournant maudit intérieurement cet homme qui osait se rire de son malheur, pour qui se prenait-il ? Croyait-il pouvoir lui survivre ? Il allait lui montrer de quoi il était capable.
Il avait tué sa mère alors qu’elle lui était soumise, la pire mort pour une femme qui se voulait invincible, mais pour son père, ce serait un combat face à un fils qu’il croyait incapable de le vaincre, l’humiliation serait également des plus grandes.
Enlevant sa capuche, il laissa à son père quelques instants pour le reconnaître puis le défia, il se battraient près de la stèle où Tozo Hurahara son grand-père avait son nom d’inscrit. L’endroit lui semblait particulièrement approprié à cette bataille ainsi de témoin il n’y aurait que la famille, comme on dit, on lave son linge sale en famille.
Usant du shunshin, il rejoignit en un instant ce lieu de recueillement bientôt rejoint par son père qui avait juré à sa femme et à son second enfant qu’il les vengerait de ce fils indigne qui avait osé lever la main sur eux au nom du monstre qu’avait été leur fille adoptive.

La plage où se trouvait la stèle n’avait pas changé depuis sa dernière visite, du sable, quelques arbres et cette roche sur laquelle on notait le nom des valeureux ninja qui étaient tombés pour le village du brouillard. Des années plus tôt, c’était le nom de son grand père qu’on avait inscrit, il faisait partie des nombreux morts qu’avait causé la grande guerre qui avait opposés Iwagakure no sato et le village du brouillard. Lorsqu’on avait ramené sa dépouille au village, Kawauso était trop jeune pour se rendre compte de ce qui s’était passé et, il n’avait jamais été malheureux de la disparition de cet homme. Il allait simplement le voir de temps en temps avec sa mère car elle lui avait dit que c’était important.
Lorsqu’ils allaient se recueillir là-bas, elle lui narrait les exploits de son père et, le jeune garçon l’avait toujours écoutée captivé par ces aventures. On lui parlait de cet homme avec toujours tant de respect qu’il aurait bien aimé le rencontrer mais, hélas, c’était impossible et il le savait très bien.

Immédiatement, Balor commença à former des signes, de l’eau s’éleva alors une gigantesque vague prête à emporter Kawauso avec elle mais, celui-ci enchaînant les sceaux éleva une barrière d’eau qui le protégea des trombes d’eau. Bien sûr, ce n’était qu’une ruse de son père qui avait profité du fait que son enfant ne pouvait le voir à travers la barrière pour dégainer son sabre et se jeter sur lui afin de le trancher dès que la barrière aurait disparu.
Son sabre, ce même sabre qui avait emporté la vie de Soi Fon avec lui, ainsi, cette lame aurait tué le frère et la sœur.

Lorsque la barrière se résorba, le chuunin n’hésita pas un instant et frappa de taille, plus vite ce combat serait terminé mieux ce serait. Il vit la lame s’enfoncer dans les chairs de ce fils indigne qui avait vainement tenté d’utiliser un autre jutsu. A présent, il gisait à terre, tranché en deux, ça avait été si simple, comment Yuki avait-elle pu mourir face à cet avorton ? Soudain, le corps coupé en deux changea de forme : une pierre. Ainsi, il s’était joué de lui à l’aide d’une ruse de débutant ? Lui Balor le grand chuunin avait été abusé pour un kawarimi, il n’en croyait pas ses yeux, c’était impossible.

Un choc à la tête le ramena à la réalité. Kawauso profitant de la diversion créée par sa technique en avait profité pour lui assener un violent coup de pied qui l’avait projeté en avant. Se recevant souplement sur ses jambes, il fit volte face le sabre au poing. Personne, où était ce damné enfant ? Comptait-il passer le combat à se cacher tel un pleutre ?
Un sifflement dans son dos lui donna la position de son adversaire, il se baissa instinctivement craignant un autre coup de pied. Au lieu de ça, c’est une volée de senbon qui passa au dessus de lui, simple avertissement ou véritable attaque ?
Les deux adversaires étaient à présent face à face. Rengainant sa lame, l’Ayazami vit Kawauso enchaîner à son tour des signes. Incrédule, il reconnut les sceaux, quand avait-il apprit cette technique ? Il l’imita aussitôt formant les signes plus vite que lui ce qui fit qu’ils finirent à peu prêt au même moment. Alors la mer se mit à bouillonner et de ses flots commencèrent à s’élever en deux majestueux dragons.
Les deux bêtes s’attaquèrent mutuellement sous la commande de leur maîtres respectifs, usant de leurs crocs pour se mordre et de leurs griffes pour se lacérer. S’il s’était agi de véritables dragons, nul doute que l’un et l’autre auraient teintés l’eau de rouge. Aucun ne parvint à prendre l’avantage pour attaquer directement son adversaire. Chaque attaque était déviée ou parée et il en allait de même pour les contre-attaques.

Visiblement, ce n’était pas par le ninjutsu que Balor ou Kawauso triompherait. La loutre sortit alors de son manteau une lame courte et simple, la garde était minuscule et ne s’étendait que du côté de la lame rendant de ce fait l’arme assez plate. Son père quand à lui ressortit son katana. En un instant, ils se rejoignirent croisant le fer. Le fils n’avait pas l’habileté du père pour les armes et ses réactions étaient plus lentes, bien plus lentes. Alors qu’il parvenait tout juste à parer les attaques de Balor, celui-ci n’avait aucune difficulté à parer ses attaques à lui.
Bondissant en arrière le jeune homme en profita pour lui lancer une volée de shuriken. Tous furent parés. Ce combat allait-il longtemps continuer sans qu’aucun ne prenne l’avantage en blessant l’autre ?
Son géniteur lui demanda alors qui l’avait entraîné, qui avait été son maître ? A cela, le jeune homme lui répondit qu’il ne savait pas trop si on pouvait parler de maître puisque son entraînement n’avait duré qu’une semaine mais il lui donna malgré tout le nom de son instructeur : Milamber Nekozaka.
A ce nom, son adversaire ne put réprimer un frisson. Cet homme, ainsi il était toujours vivant ? Nombreux étaient ceux qui pensaient qu’il était mort après avoir quitté le village suite à l’incident avec les Momochi.

S’il s’était effectivement chargé d’entraîner Kawauso, cela expliquait bien des choses. Bien qu’ayant des méthodes des plus étranges, cet homme avait toujours su rendre puissants ses disciples, le shodaime mizukage en était la preuve vivante. Plus jeune, il ne payait pas de mine mais, après un an passé en apprentissage avec Milamber, il en était ressorti bien plus puissant. Cela n’avait pas suffi à faire de lui l’actuel mizukage mais, ça y avait grandement contribué.

Si son fils avait réellement suivi cet entraînement, cela signifiait également qu’il devrait se donner à son maximum pour le vaincre. S’il n’avait pas été son père, ça aurait été bien plus simple mais, je jeune homme le connaissait bien et savait comment il fonctionnait et surtout, il avait été son élève. S’il voulait vaincre, il allait devoir se servir d’une de ses nouvelles techniques, l’éclat du dragon.
Tenant son sabre dans son dos, il courut en direction du fils prodigue. Arrivé à moins d’un mètre de lui, il commença sa technique mais, Kawauso fondit sur lui et opposa ce qu’on appelle le fort de l’épée au faible de son adversaire de manière que l’arme de Balor se rompit.

La lame brisée partie voltiger dans les airs et alla se perdre dans la forêt toute proche. Kawauso rengainant, plaça à son père un coup de paume afin de le faire décoller du sol puis l’envoyer un peu plus loin à l’aide de sa jambe. Cette fois, il ne jouait plus, il était décidé à en finir rapidement.
Il s’entailla le pouce puis enchaînant quelques sceaux, il apposa sa main au sol pour invoquer une loutre. Elle lui arrivait à la taille, il aurait bien aimé avoir le Kawausobunta à ses côtés pour vaincre Balor mais, ce nouvel allié semblait plus que capable de l’aider, et puis de toute façon, il faudrait faire avec.
Montant sur le dos de la créature qui se présenta comme se nommant Soma, ils fondirent sur son père. La loutre savait très bien ce que voulait son invocateur et tout crocs dehors, elle se jeta sur lui. L’opposant répondit à cette attaque par un bouclier aqueux. La loutre pila et tenta de le contourner mais une flèche vint toucher Kawauso au bras. Celui-ci hurla mais d’autres flèches d’eau arrivaient déjà. Son invocation fit barrage de son corps mais dû repartir de là où elle venait, trop blessée pour continuer le combat.

L’intervention de son invocation avait été courte et n’avait beaucoup fait avancer le combat, du moins pas en se faveur. En fait, c’était comme s’il s’était infligé volontairement une blessure pour aider son père. Son manque d’expérience se reflétait parfaitement dans son action précédente. Plutôt que d’échafauder un véritable plan, il s’était contenté de charger comme le dernier des idiots.
Sa plaie lui faisait mal mais, elle ne mettait pas sa vie en danger. La flèche n’avait fait qu’érafler le bras du jeune homme. Bien qu’étant peu agréable, il pouvait au moins se servir de son bras ce qui n’aurait pas été le cas si la flèche lui avait transpercé le bras. Cela aurait d’ailleurs signifié la fin du combat pour lui, car, sans ses deux bras, plus de signes et sans signes, plus de ninjutsu et, il le savait, il aurait besoin de toutes ses compétences pour vaincre.

Balor venait de marquer le premier point. Kawauso ne resta pas au sol et faisant appel à l’invocation de Cromwell il se rua sur son père, celui-ci galvanisé par sa petite victoire ne se méfia pas et ce n’est que trop tard qu’il remarqua ses yeux étranges. Son fils profita de son étonnement pour lui envoyer un violent coup de griffe au tronc. Le jeune homme venait d’effectuer un retour au score mais, ce n’était pas fini. Ce ne serait fini que lorsque l’un d’entre eux serait mort et Kawauso refusait d’être celui-ci.
Prenant la parole, il s’adressa à son père pour lui signifier que le combat était terminé, il était las, tous deux étaient d’un niveau à peu près équivalent et il commençait à s’ennuyer. Il le prévint aussi que sa prochaine attaque serait la dernière et qu’il s’agissait d’un justu qu’il ne connaissait certainement pas tant il était tenu secret.

Se concentrant un instant, il se remémora les explications de la technique, Milamber l’avait prévenu que le risque pour lui-même si la technique était mal exécutée était énorme mais, il avait confiance en lui. C’était parti, il enchaîna à une vitesse divine les sceaux faisant honneur au nom de sa sœur. Il ne se passa tout d’abord rien, son père éclata de rire, c’était cela la technique secrète ? Puis la douleur vint, plié en deux, il se tenait la tête, il avait l’impression qu’elle allait exploser, ainsi, c’était ça la technique. La douleur progressa dans tous son corps qui commença à enfler et désenfler à une vitesse incroyable jusqu’à ce que l’enveloppe charnelle ne puisse plus retenir quoi que ce soit et cède. Il venait d’exploser aspergeant son adversaire de sang, de viscères et de chair.


"Arcane supreme de kirigakure no sato, la destruction de l’atome, style Nekozaka."

  • Réunis
Souillé du sang et des tripes de son père, il avait finalement réussi. Sa sœur était finalement vengée et elle pourrait enfin trouver le repos. Le jeune homme se sentait un peu plus léger à présent qu’il avait atteint son nindo mais, et maintenant, qu’allait-il devenir ? De but, il n’en avait plus, sa vie n’avait été qu’une longue histoire de vengeance, d’abord celle de ses parents puis la sienne.
Sa vengeance accomplie, que lui restait-il ? Sa famille ? Bien sûr que non puisqu’il venait d’en tuer les derniers représentants. Son village ? Il n’en avait plus. Ses amis ? Il n’en avait pas. En vérité, il ne lui restait rien si ce n’est la vie. Peut-être aurait-il mieux valu qu’il en finisse avec cette vie. Ainsi, il pourrait lui aussi trouver le repos mais malheureusement, il serait seul, sans soleil, seul avec ses parents en enfer. L’enfer, le lieu idéal pour les meurtriers de son espèce peut-être même y rencontrerait-il le célèbre Jurojin dont il avait lu les aventures étant plus jeune.

Son combat avait certainement attiré du monde, mais, personne ne vint, ils avaient sans doute peur du démon qui se battait contre Balor Ayazami il y a quelques instants encore. Dommage, il était si épuisé qu’il aurait été facile de l’achever mais peut-être était-ce cela sa punition, vivre seul et sans but et mourir de la même manière.
Pourtant, même s’il ne voyait personne, il savait très bien que les escouades d’ANBU n’allait pas tarder à arriver, c’était d’ailleurs déjà un miracle qu’ils ne soient pas intervenus durant le combat.
Usant de ses dernières forces, il quitta le village du brouillard sans même un regard. Il quitta ce lieu sans se retourner vers le village qui l’avait vu naître, ses raisons d’être ici venaient de disparaître.

Il aurait été aisé de se faire seppuku en se plantant un poignard dans le ventre et d’ainsi mettre fin à ses jours comme l’avaient fait les quarante-sept ronins mais, s’il faisait ça, quand pourrait-il encore penser à sa sœur ? En enfer ? Certainement pas, quand il y serait, il aurait bien d’autres choses à penser.
Sans se presser, il allait là où ses pas le guidaient et, il se retrouva à la caverne où il avait vécu ces dernières semaines. Ses deux acolytes n’étaient pas encore rentrés et, c’était tant mieux, si la planque était découverte, il ne tenait pas à les mêler à cela.
Il déambula dans la grotte jusqu’à sa chambre. En ouvrant la porte, il se rendit compte que quelque chose n’allait pas, quelqu’un était couché dans son lit.
Faisant un peu plus attention, il se rendit compte qu’il s’agissait d’une fille, du moins c’est ce qu’il déduisit des longs cheveux émeraude qui masquait le dos de l’occupante. Que faisait-elle ici ? Qui était-elle ? Ennemi ou ami ? Et quelle était cette étrange sensation qui l’envahissait ?
Pensant que la nymphe dormait, il s’en approcha, c’est ce moment qu’elle choisit pour se retourner. Cette bouche, ce nez, c’est yeux, aucun doute, c’était bien elle, Soi Fon, sa sœur. Qui osait user de son apparence ? Apparence fort dénudée qui plus est. Il l’avait vu mourir ce jour là, ce ne pouvait être elle, c’était impossible.

Le jeune homme leva le poing pour châtier l’impudente qui osait profaner l’apparence de sa défunte sœur mais lorsque celle-ci prit la parole, tous ses doutes le quittèrent, même la peur d’être retrouvé par les kirien le quitta.
C’était bien elle, il voulut demander comment c’était possible mais, lui mettant un doigt sur les lèvres, elle lui imposa le silence. Puis elle l’attira à lui, collant ses lèvres aux siennes et l’embrassa. Cette scène, des années qu’il en rêvait tout en sachant qu’elle ne pourrait se réaliser.

Enlaçant ce corps nu qui s’offrait à lui, il se pressa contre elle savourant chaque instant de ce moment. Ils s’étaient toujours aimés et à présent, le frère et la sœur étaient réunis sans que rien ni personne ne puisse interrompre ces retrouvailles. Se libérant un peu de son étreinte, elle commença par faire tomber à terre son manteau puis lui ôta sa chemise et ses autres vêtements baisant chacune des plaies qui marquait le corps de son frère, chaque marque symbolisait la volonté qu’il avait eu de la venger.
Se couchant sur le lit, elle l’invita à la rejoindre, son amant à présent aussi dévêtu qu’elle l’y rejoignit, cette nuit ou ce jour –mais quelle importance ?- il couchèrent ensemble ne cessant leurs ébats que lorsque l’un et l’autre n’en purent plus.

Lorsqu’il se réveilla, il tendit le bras s’attendant à avoir rêvé cette scène et à ne trouver personne à ses côtés. Sa main ne rencontra que le vide et le lit était froid de ce côté si. Une larme perla à son œil, cela aurait été trop beau, l’impossible n’est comme son nom l’indique pas réalisable.
Soudain une voix retentit, cette voix lui demanda pourquoi il pleurait, se tournant vers son locuteur, le flot de tristesse qui l’avait envahi se tarit immédiatement, elle s’était simplement réveillée avant lui et l’avait veillé comme il l’avait fait lorsqu’elle avait été recueillie par les Ayazami.
Lui expliquant la raison de son chagrin passager, elle lui jura que plus rien ni personne ne pourrait les séparer et qu’elle serait toujours à ses côtés.
Dernière modification par Soi Fon le jeu. 07 sept. 2006, 22:05, modifié 1 fois.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
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Kawauso passa quelques instants à l’admirer, elle était si belle dans son petit peignoir, sans doute était-elle partie prendre un bain en attendant qu’il se réveille ou peut-être l’avait-elle attendu pour cela. La seconde solution était la bonne puisque quelques instants plus tard, tous deux se trouvaient dans la source chaude de la grotte.
Profitant de l’occasion, chacun raconta ce qui s’était passé durant leurs années de séparation, lui n’avait eu pour toute occupation que de vouloir la venger, elle pendant ce temps attendait ce moment pour se révéler à lui faisant de son mieux pour le protéger allant même jusqu’à envoyer Lay-Ing sa subordonnée pour aller le sauver.
Pourtant un détail l’avait intrigué, pourquoi si elle était vivante ne s’était-elle pas manifestée plus tôt ? A cela, elle lui répondit que tant que la raison de sa mort existait sur cette terre, on lui avait interdit de se révéler à lui pourtant, elle avait déjà enfreint cette règle s’attirant les foudres de ses protecteurs. Kawauso lui avait cru à un rêve ce jour là mais à présent, il savait que c’était elle qui lui avait permit de réussir sur le lac.

Etrangement, ni l’un ni l’autre ne semblait s’inquiéter d’être retrouvé comme s’ils savaient qu’ici nul ne pourrait les atteindre, ou peut-être était-ce parce qu’à présent qu’ils étaient réunis, nul ne pourrait plus les séparer. Malgré cela, lorsqu’ils furent propres et sustentés, ils emportèrent leurs affaires laissant à Milamber les rênes de l’organisation qu’elle avait crée, sans doute se reverraient-ils mais à part eux, plus personne n’entendit parler de Soi Fon et de Kawauso.

Certains disent qu’ils sont morts en rencontrant une brigade des ANBU, d’autres qu’ils ont rejoint un lieu si secret que personne ne les trouva. D’autres encore disent que Kawauso est retourné vivre à Konoha en compagnie de sa douce.


Nindo : Ma sœur, tu seras vengée de ceux qui furent nos parents.

Défauts : Kawauso est quelque peu asocial, c’est là son principal défaut, pour lui, les autres ne valent pas le coup. Les humains l’ont maintes et maintes fois déçu et à présent, il ne les considère plus que comme des être inférieurs qui ne méritent pas qu’on y prête attention.
Un autre de ses défauts est qu’il prend facilement la mouche et qu’il n’hésite pas à user de la violence pour laver ce qu’il considère comme un affront.

Qualités : Malgré ses défauts, ça ne l’empêche pas de cultiver de nombreuses qualités, ainsi, son endurance, son agilité et son intelligence sont ses plus grands trésors et il lui est arrivé plusieurs fois de devoir en user pour se sortir des pires situations.
Il lui arrive également d’être gentil et même serviable mais uniquement avec ceux qu’il juge dignes de faire partie de ses amis.

Ce qu’il aime : Kawauso aime beaucoup de choses mais aussi de personnes à commencer par sa sœur pour laquelle il a plus que de l’amour, peut-être même est-ce une forme de vénération. Elle comptait beaucoup pour lui et il ira jusqu’au bout pour elle quitte à mourir.
Une autre de ses grandes passions est la lecture, les livres sont comme un refuge, ils permettent à son esprit de fuir un temps la cruauté de ce monde, il affectionne tout particulièrement les contes qui avec leurs belles fin sont le parfait échappatoire.
Hormis cela, la loutre aime beaucoup d’autres choses, telles que la musique qui est la nourriture de l’âme, la peinture et les arts en général. En fait, il aime beaucoup trop de choses pour que l’on puisse tout citer ici.

Ce qu’il n’aime pas : La loutre hait ses parents qu’il rend responsable de la mort de sa chère sœur, il déteste également la politique de Kirigakure no sato qui pour lui est la pire des hérésie qui existe. En fait, ce jeune homme exècre tout ce qui a contribué à la destruction de son grand amour.
Famille :

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Tetsuya Tagachi
Le vilain garçon de la famille. On peut lui attribuer de nombreux défauts mais que peu de qualités. Menteur, escroc, parfois violent, mais, surtout voleur. C’est là plus qu’un défaut, c’est une manie chez lui, presque une maladie. Dès qu’il voit une bourse bien garnie, c’est plus fort que lui, ses mains se tendent. L’une coupe le cordon, l’autre se saisit de la poche de cuir. Ainsi va sa vie, quelques piécettes de plus pour lui, quelques piécettes de moins pour sa victimes.
Sa plus grosse prise restera malgré toute une jeune femme aux cheveux d’azur. Lui qu’on pensait ne jamais voir se marier était allée la voir, un soir de bal, au village et lui avait demandé d’être sa femme. Elle rêveuse s’était simplement tournée vers lui et lui avait répondu oui.
Mariko Ayanami
Personne n’a jamais comprit ce qu’une fille comme elle faisait avec Tetsuya. Les prétendants ne manquaient pas et, elle aurait pu aisément se trouver un bien meilleur parti que lui. Pourtant, c’était de lui qu’elle était tombée amoureuse, peut-être était-ce son côté (très) mauvais garçon qui l’avait fait craquer, nul ne le su jamais.
Pour elle qui était issue d’une famille aisée, vivre avec Tetsuya posa quelques problèmes. En effet, sa famille se refusait à voir leur fille tomber, selon leurs termes, si bas aussi réglèrent-ils le problème en la reniant. A vingt ans à peine, elle était à la rue et sans le sou mais, elle possédait la plus grande des richesses, l’amour.
Tozo Hurahara
Sous son apparence de monstre, Tozo cache un cœur d’or. C’est quelqu’un d’une gentillesse sans borne, toujours prêt à aider son prochain, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il s’est engagé comme shinobi au village du brouillard. Sa grande détermination et son nindo qui était de prouver à tous que les monstres ne sont pas ceux qu’on croit ainsi que son physique ne l’aidèrent pas à se faire des amis parmi ses camarades mais, c’est sa gentillesse qui lui alloua ses premiers amis. Parmi ces amis, il y avait une jeune fille. Souvent dans la lune, il y en avait peu pour oser lui parler et, beaucoup étaient ceux qui pensaient d’elle qu’elle était une sorcière. Bien vite, ils devinrent inséparables et c’est main dans la main qu’ils passèrent leur examen genin. Elle, elle échoua, lui non et, il ne s’arrêta pas là puisqu’il devint quelques mois plus tard chunin puis l’année suivante junin.
A toujours réussir ses missions, il s’attira la sympathie et l’admiration de certains mais aussi la jalousie de d’autres, même s’ils n’osaient l’exprimer face au héros qu’il était devenu.
Pei Mei Lin Fong
Un bien grand nom pour une petite fille, c’est ce qu’on lui répétait souvent. Elle, elle n’y prêtait pas attention, bien plus occupée à voir ce que les autres ne voyaient pas, à entendre ce qu’ils n’entendaient pas, à ressentir ce qu’ils ne pouvaient comprendre.
Ses parents l’inscrivirent dès que possible à l’académie ninja du village du brouillard, persuadés que ça changerait leur fille, la rendant plus attentive au monde qui l’entourait. Pourtant, attentive, elle l’était bien plus que beaucoup de gens mais, elle l’était tant que l’on pensait qu’elle rêvait, simplement parce qu’on ne pouvait voir et entendre les mêmes choses qu’elle. Pourtant, son inscription à l’académie mit en valeur ce don et, elle se tirait toujours à merveille des exercices pratiques parce qu’elle avait quelque chose de plus que les autres. L’ennuie, c’était la partie théorique à laquelle, elle échouait toujours, trop occupée à écouter le vent ou l’herbe qui pousse, pour avoir le temps d’écrire sur une feuille des réponses qu’elle savait pertinemment juste.
C’est aussi à l’académie qu’elle fit la connaissance de Tozo, monstre haït de tous, elle su voir en lui ce qu’il était vraiment et lui offrit son amour. Elle continua son apprentissage du métier de shinobi jusqu’à l’examen genin où elle fut recalée, toujours à cause de la théorie. Tozo lui avait réussi, sachant qu’ils ne se verraient plus à l’académie, elle laissa tomber les cours car, les mois précédent l’examen, il était devenu sa seule raison de venir aux cours.
Tous deux continuèrent à se voir en secret, ses parents n’aiment pas Tozo, et, finalement, elle l’épousa, le faisant deux fois père dans la foulé.
Kunitochi Tsurugi
Issu d’une famille plutôt modeste, Kunitochi ne s’était jamais vu accomplir de grandes choses. Il ne se voyait pas devenir un shinobi et encore moins sauver le village. Lui, tout ce qu’il voulait, c’était une longue et paisible vie sans autre souci que de forger des outils de la meilleure qualité possible. Forger, oui, car, il faut le savoir, son ambition depuis tout jeune était de devenir forgeron. C’est son grand père qui le premier lui fit découvrir ce métier et, il ne savait pas encore marcher qu’il battait déjà le fer. C’était quelque chose qui lui plaisait, il aimait le bruit du marteau sur l’enclume, l’odeur de la forge et voir les étincelles voleter sans arrêt.
Forgeron, il le devint aisément, mais, pour que sa vie soit, comme il le désirait, heureuse, il lui manquait encore quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Il lui manquait l’âme sœur et, c’est dans un temple qu’il la rencontra.


Atsuta Okami
Depuis toute petite, on la destinait à servir au temple. Pour elle, ce n’était ni une bonne chose, ni une mauvaise. Elle avait grandit en sachant cette vérité comme acquise et n’ayant rien connu d’autre, il était normal que ça ne lui déplaise pas. Pour elle, c’était ça la vie d’un petite fille dans la famille Okami.
Si sa famille lui avait choisit cette voie, c’était tout simplement parce qu’ainsi, ils étaient sûrs d’assurer à avenir à leur fille. Sa chance fut qu’on la plaça dans un temple shintoïste ce qui lui autorisait le mariage, au contraire des temples bouddhiques. Encore qu’elle aurait pu ne jamais tomber amoureuse mais, le destin avait décidé qu’elle tomberait amoureuse et qu’en plus, elle serait mère.
C’était par un beau jour de printemps, alors qu’elle officiait au temple qu’elle rencontra Kunitochi. Celui-ci était venu prier dans le but de trouver l’âme sœur. Son vœu se réalisa à l’instant où leurs regards se croisèrent.
Balor Ayanami
C’est en écoutant les récits des autres, à propos des shinobi, que lui vint l’idée d’en devenir un. Son père n’y vit aucune objection, trop heureux de pouvoir se débarrasser quelques heures par jour de ce gamin envahissant. Ainsi, son père ne pouvait lui taper dessus pendant qu’il était en classe et Tetsuya avait la paix. Tout le monde était content, sauf peut-être Mariko, sa mère, qui s’inquiétait pour lui et qui recevait quelques coups de plus de la part de son époux.
Jeune prodige, il se démarqua très vite de ses camarades. Nul ne sait d’où lui venait ce don pour les arts ninja mais, les faits étaient là, il possédait un potentiel énorme que ses professeurs exploitèrent avec plus ou moins de bonheur.
Il réussi sans le moindre problème ses examen pour devenir, dans un premier temps genin, puis chunin et, enfin junin, bien que ce dernier examen lui posa quelques difficultés par rapport aux deux précédents. Mais, si cet examen avait été plus difficile, c’était parce qu’il avait quelqu’un à protéger. En effet, une jeune fille contre laquelle il s’était battu durant l’examen chunin s’était entichée de lui et, il n’était, lui non plus, pas indifférent à ses charmes, aussi avait-il fait de son mieux pour l’aider à passer au grade supérieur.
Peu de temps après leur passage au rang de junin, le petit couple se maria et, consomma se nuit de noce jusqu’à satiété. Neuf mois plus tard, la famille Ayanami s’agrandissait. Ayanami et pas Tagachi car, Balor avait toujours préféré sa mère à son père, peut-être était-ce parce qu’elle n’avait jamais levé le poing sur lui.


Yuki Hurahara
Fille du couple le plus étrange de kirigakure no sato, Yuki n’en a pas moins passé une merveilleuse enfance. De là à dire qu’elle était dorlotée, il y a de la marge. Son père était souvent en mission et sa mère, dans son monde, mais, ça lui conférait beaucoup de liberté ce qui lui convenait parfaitement.
A neuf ans, mue par un sentiment aventureux, elle demanda à ses parents de l’inscrire à l’académie des shinobi du village ce que son père fit avec joie, heureux que sa fille suive ses traces. A peine arrivée, c’était déjà la désillusion. Elle qui rêvait de repousser des armées d’envahisseurs, de sauver la veuve et l’orphelin, elle se retrouvait à apprendre à utiliser les techniques basique comme l’art de la transformation.
Il fallait bien commencer par quelque chose et, bien vite arriva l’examen genin qu’elle passa aisément, grâce aux enseignements de son père qui avait profité de ce qu’il était un peu plus présent à la maison pour enseigner quelques techniques à sa fille.
Une fois genin, elle se retrouva affectée à une équipe. Elle aurait bien aimée se retrouver avec Tozo mais, le village estimait que ce n’était pas une bonne idée de mettre dans la même équipe le père et la fille.
A nouveau le temps passa et, c’était l’examen chunin qui se profilait à l’horizon. Cette fois-ci, elle eut plus de difficultés à passer au grade supérieur, en partie à cause d’un autre gamin qui passait pour un véritable génie auprès de ses camarades. Tous deux avaient eut à s’affronter durant l’examen et, elle avait faillit être disqualifiée à cause de ses blessures. Elle avait à présent un rival mais, dès lors que leurs poings s’étaient rencontrés, elle avait su que c’était lui qui serait son époux. Sa puissance la subjuguait et avec lui pour père, elle était certaine que son futur enfant ferait la fierté du village.
Elle passa ensuite l’examen pour devenir junin et fut reçu, non pas en raison de ses qualités mais, parce qu’elle était la fille du grand Tozo Hurahara.
Ryusuke Hurahara
Tout comme sa sœur, Ryusuke profita beaucoup de la liberté que leur accordaient leurs parents. Chacun de son côté grandit à sa manière et si elle, lorsqu’elle entra à l’académie, connaissait toutes les règles sur le bout des doigts, lui savait comment les enfreindre. Très vite, vers le premier jour, il se fit repérer par ses professeurs comme étant une forte tête mais, étant un bon élève, aucun d’eux ne prit jamais de sanction contre lui.
Vinrent les examens genin et chunin et là encore, il fit montre de son goût pour briser les règles. Son examen genin, il le passa bien tranquillement chez une amie à lui qui habitait près du village. Pour une épreuve de survie, on peut dire qu’il en avait bavé. Evidement, ce manquement ne passa pas inaperçu mais, il choisit de jouer franc jeu la dernière semaine.

Déployant des moyens bien supérieurs à ce qu’on aurait pu croire de lui ou d’un simple étudiant, il passa au grade supérieur mais eut malgré tout droit à un savon de la part de Tozo ainsi qu’à l’entraînement spécial feignasse. Durant cet entraînement, les courbatures devinrent ses plus fidèles amies.
Vint l’examen chunin. Si le test écrit de passa bien, l’épreuve pratique où les genins devaient traquer et éliminer des captifs possédant des capacités héréditaire se révéla un véritable fiasco. Plutôt que de les éliminer, il s’en prit à ses camarades, les neutralisants un part un et aida les prisonniers à fuir.
En désaccord avec la politique kirienne, Ryusuke déserta durant ce second examen et s’aventura à l’ouest où il découvrit le désert. La grande étendue de sable manqua avoir sa peau mais, une jeune femme, Tsubame Aizawa, le sauva.
Au village, son existence fut, dans un premier temps, un secret puis, il choisit d’aller voir les autorités compétentes et de tout leur raconter. Peut-être était-ce stupide mais, sa chance fut que parmi les prisonniers qu’il avait aidé, il y avait des sunites et ceux-ci se portèrent garant de lui.
Tsubame Aizawa
Tsubame est née au village du vent. C’était une jeune fille paisible qui ne rêvait que d’une chose, de trouver le grand amour. Peut-être était-ce parce que ses parents s’étaient rencontrés dans un temple, à la manière des comptes de fée. Toujours est-il qu’elle passait son temps à lire des livres à l’eau de rose et à s’imaginer le jour béni où une telle chose lui arriverait. Simple rêve ou véritable ambition ? Qu’importe.
Son nom, Aizawa, qui n’est pas celui de ses parents, lui vient d’un de ces fameux livres à l’eau de rose. C’était le nom d’une auteur ayant écrit de nombreuses histoires sentimentales et Tsubame était sans doute sa plus grande fan, ou alors au moins dans le top ten.
Un jour, lors d’une promenade dans le désert, elle tomba sur un homme. Il semblait blessé et le soleil ne l’avait pas épargné. Ne se demandant même pas qui il pouvait être, elle le tira jusqu’au village. Evidement, elle ne lui fit pas passer la porte principale. Non, c’est par une porte dérobée qu’ils entrèrent. Elle passa les jours suivants à le soigner, priant de toutes ses forces pour qu’il s’en sorte. Cet homme, c’était Ryusuke.
A cette époque, le pays du vent et celui de l’eau étaient en guerre et, lorsqu’elle apprit d’où il venait, elle prit d’abord peur, craignant d’avoir infiltré dans le village un dangereux shinobi mais, lorsqu’il lui raconta son histoire, elle comprit qu’elle n’avait rien à craindre de lui. Quelques temps plus tard, le compte de fée se réalisait.
Le petit frère
Il n’y a que peu de choses à dire sur lui. En fait, il n’y en a pas car, le malheureux n’a jamais vu le jour. Avant même que Yuki ne soit arrivée au terme de sa seconde grossesse, son premier fils venait lui ravir le second en même temps que la vie. C’est triste mais c’est ainsi, l’un des frères a tué l’autre.
Ainsi, on pourrait croire que Kawauso est un véritable monstre mais, ce meurtre n’était pas intentionnel, il s’agissait d’un malheureux concours de circonstance. Venu tuer la mère, en l’achevant, il tua celui dont on lu avait tu l’existence.


Aoimizu Kawauso
Est-il encore besoin de le présenter celui-là ? Modeste étudiant du village du brouillard qu’il déserta, de même que celui de la feuille qu’il avait rejoint entre-temps, à ce qu’on dit, il serait mort en rencontrant les mauvaises personnes, ceux qui auraient du l’aider normalement. Mort, il l’était presque mais, il s’était juré de venger sa sœur et tant que cela n’aurait pas été accomplit, la faucheuse allait attendre. Finalement, après un entraînement des plus particulier, il s’était hisser au niveau de ses parents, ayant, enfin, la force de la vaincre. Au court du combat qui l’opposa à Balor, son père, il se changea en un véritable dieu de fureur et triompha, quoique difficilement. Sa vengeance était consommée et, il songeait déjà à aller rejoindre sa sœur de l’autre côté du miroir. Au lieu de ça, c’est elle qui le rejoignit, car n’ayant pas réellement trépassé, rien ne l’empêchait d’aller trouver son frère. Rien sinon son désir de le voir tuer ses propres parents.


Soi Fon Shinshun
A la fois la sœur et l’amante de Kawauso, c’est par elle que tout à commencé et c’est sûrement par elle que tout finira.
Fille d’une prostituée et d’un inconnu, elle perdit, très jeune, sa mère dans des circonstences des plus horribles.
Soi Fon ne survécu à l’incendie qui se déclencha quelques minutes après la mort de sa mère uniquement grâce au courage de Balor Ayanami qui bravant les flammes à la recherche de survivants la découvrit. C’est ainsi qu’elle fût adoptée par la famille de Kawauso.
Peu à peu, elle retrouva le bonheur mais, comme si la vie ne s’était pas déjà assez acharnée sur elle, un second malheur survint. Elle se découvrit des capacités héréditaires. Dans beaucoup de village, ça n’aurait pas été un problème, mais, elle vivait au village de la brume…
Balor et Yuki tentèrent de la tuer et sans une intervention, divine, oui…c’est le bon mot…, ils auraient réussi.
Le temps passa et son frère resta persuadé qu’elle était morte mais, lorsqu’il accomplit enfin sa vengeance, elle lui apparu.


Minami Aizawa
Fille d’un kirien et d’une sunite, dans ses veines coule le sang de deux peuples. Dès huit ans, son père l’inscrivit à l’académie du village. Elle en fut heureuse. Pour elle, ça signifiait de nouveaux amis et un endroit pour se défouler.
Forte des enseignements de son père, elle parvenait à se maintenir au niveau sans trop de difficulté et, même si elle ne brilla guère durant ses études, ça ne l’empêcha pas de réussir l’examen genin du premier coup.
Quelques jours après sa promotion, on confia à son équipe une mission. Son équipe, un junin du nom de Takeo et, elle, Minami Aizawa.
Une simple mission de routine qui tourna très vite au cauchemar. En effet, ce qui aurait dut n’être qu’une simple mission de reconnaissance dans une petite ville du pays du vent se transforma en un véritable enfer lorsque des troupes débarquèrent bien décidée à prendre le contrôle de la ville. Malgré tout, ils s’en sortir, tous les deux, mais, ce n’était pas grâce à elle. Ou plutôt si, c’était aussi grâce à elle. Si elle n’avait pas tiré le junin à l’écart lorsque celui-ci était inconscient, sans doute seraient-ils mort tous les deux.
Après cette mission, elle songea sérieusement à abandonner la voie du ninja mais, Takeo finit par la convaincre de rester dans la profession. Elle ne se remettait pas de cette mission et, il lui avait expliqué que le seul moyen de guérir de son état, c’était de se battre à nouveau. L’examen chunin lui en donna l’occasion mais, un drame se produisit ce jour là. Si jeune, elle avait à peine seize ans.
Ceux qui me sont chers :
  • Ma sœur
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Celle sans qui rien de tout cela ne se serait passé, si elle n’avait pas été là, je serai devenu un brave petit ninja au service du pays de l’eau mais, il y aurait sans doute eu un vide dans ma vie que je n’aurais pu combler. Pour elle, que j’aime, j’irai jusqu’au bout.
  • Hajime-baa-sama
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Cette vénérable dame m’a hébergé et est devenue une seconde mère pour moi durant mon bref séjour à Konoha.
  • Lay-Ing
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Sous ses allures d’agent de la mort est en réalité très douce et plutôt peureuse. C’est elle qui m’a tiré d’un bien mauvais pas lorsque les déserteurs ont tenté de mettre fin à mes jours.
  • Soi Fon
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J’ai rencontré cette jeune fille pour la première fois alors que je collectais des informations sur mes parents. Ce qui m’a le plus surpris chez elle, c’est qu’elle se nomme exactement pareil que ma défunte sœur, un bien étrange hasard.
Thème musical :

Don't look, don't look
The shadows breathe
Whispering me away from you
Don't wake at night to watch her sleep
You know that you will always see
This trembling, adored, tousled bird-mad girl

Every night I burn
Every night I call your name
Every night I burn
Every night I fall again

Don't talk of love 'cause shadows blur
Murmuring me away from you
Don't talk of worlds that never were
The end is always ever true
There's nothing you can ever say
Nothing you can ever do

Still every night I burn
Every night I scream your name
Every night I burn
Every night the dream's the same
Every night I burn
Waiting for my only friend
Every night I burn
Waiting for the world to end

Just paint your face and shadow smile
Slipping me away from you
Oh it doesn't matter how you hide
Find you if we're wanting to
So slide back down and close your eyes
Sleep awhile - you must be tired

When every night I burn
Every night I call your name
Every night I burn
Every night I fall again

Every night I burn
Scream the animal screams
Every night I burn
Dream the crow black dream

Still every night I burn, every night I scream your name.
Every night I burn, every night the dream's the same.

Every night I burn, screaming the animal scream
Every night I burn, dreaming the crow-black dream. yeah, yeah
Dreaming the crow-black dream...
  • Annexe :
L’histoire de Soi Fon :
Je me nomme Soi Fon, je suis née il y a seize ans dans la banlieue du village de la brume, voici mon histoire.
C’était un soir, je ne me souviens plus vraiment de la date mais c’est sans importance. Ma naissance n’était pas un événement heureux. Pour ma mère, cela signifiait plus de soucis et des soucis elle en avait déjà bien assez.
Ma mère faisait partie de ces nombreuses filles que l’on kidnappait dans les villages alentour pour alimenter les maisons closes de la ville, c’est la triste réalité mais ma mère était une prostituée. Lorsqu’ils l’ont amenée, elle avait tout juste seize ans, mon âge, vous rendez-vous compte ? Comme tant d’autres avant elle, ils la battirent et la violèrent jusqu’à ce qu’elle se soumette et accepte de devenir leur chose.
Lorsque je suis née, ma mère venait de fêter son vingt troisième printemps et plutôt que de m’abandonner pour ne pas avoir à s’occuper de moi, elle me donna tout l’amour qu’une mère pouvait donner à son enfant. De l’amour elle en avait à revendre, et personne à qui le donner. Jamais je ne fus malheureuse, jamais elle ne leva la main sur moi et elle me faisait toujours passer avant ses clients s’attirant parfois des ennuis. Voilà pour ma mère. Mon père ? Lui je ne sais rien de lui si ce n’est que c’était un des ninjas de Kiri qui était venu passer du bon temps avec ma mère, elle en parlait avec beaucoup de respect comme s’il avait beaucoup compté pour elle, aujourd’hui encore j’ignore de qui il s’agit, elle n’a jamais voulu me dire son nom, peut-être pour me protéger.
Je n’étais pas malheureuse mais rien ne dure éternellement et un jour la maison close fut incendiée. Peut-être s’agissait-il là d’une rivalité entre proxénètes, un règlement de compte entre bandes ? Mais ce n ‘est pas important, ce qui l’est bien plus, c’est que presque toutes les filles furent tuées sans que je ne puisse rien faire. Ma mère m’avait cachée dans un placard et c’est impuissante que je la vis se faire violer puis égorgée par ces pourceaux. Puis ils mirent le feu à la maison, sans doute dans le but d’effacer les preuves. Ils ne laissaient derrière eux qu’horreur et désolation. Je ne songeais même pas à fuir, trop effrayée à l’idée de rencontrer un des tortionnaires, et trop malheureuse pour avoir envie de me battre pour conserver ma vie. Je suffoquais déjà quand un homme arriva, lorsqu’il me vit, il me prit dans ses bras, et me sauva des flammes. J’étais encore sous le choc de ce que j’avais vu et la fumé finit de me faire m’évanouir.
Je ne me réveillais que quelques jours plus tard. La première chose que je vis fut le visage d’un jeune garçon, il avait sans doute mon âge, il s’était endormi la tête posée sur le lit. Il devait m’avoir veillée pendant tout le temps que je récupérais. A cette époque je ne me rappelais pas encore de ce qui s’était passé quelques jours plus tôt dans la maison close. C’est incroyable la force qu’a l’esprit humain pour oublier ce qui pourrait le faire sombrer dans la folie.
Plus tard j’appris que jeune garçon s’appelait Kawauso, il faisait partie d’une famille de nobles mais malgré mes origines plus que modestes sa famille, et lui le premier, m’adoptèrent. C’est comme dans un rêve que se passèrent les années suivantes. Mes parents n’étaient qu’amour pour moi et mon frère…. lui et moi, c’était bien plus que ça. C’était une osmose. Nous étions bien plus proches l’un de l’autre que la plupart des couples que l’on croise si souvent dans les rues.
Malheureusement pour moi le destin avait choisi de s’acharner et choisit pour frapper un jour où que je jouais seule en attendant que Kawauso revienne de la ville.
Pendant que je l’attendais, un groupe d’enfants, sans doute jaloux de la richesse de ma famille vint sa moquer de moi et m’insulter. Ces pauvres fous me mirent tellement en colère qu’un feu incontrôlable se répandit en moi et se fut le réveil de capacités insoupçonnées. Je le découvrais pour la première fois, mais je possédais des capacités héréditaires. Je m’en servis pour les mettre en fuite, je souris à mon père adoptif qui était sorti pour voir ce qui se passait. Mais lorsqu’il comprit que je possédais ces capacités héréditaires ses réflexes de chuunin de Kiri prirent le dessus. Les ordres étaient clairs : éliminer cette menace dès qu’elle se manifestait. Pourtant il choisit d’attendre le retour de Kawauso, il voulait qu’il sache qui était cette sœur arrivée dans leur foyer comme un don de la providence. Il espérait même qu’il voudrait me tuer de ses mains. Pourtant lorsqu’il découvrit la situation sa réaction fut à l’inverse des espoirs de son père et il tenta de me sauver. Malheureusement il n’avait pas la puissance nécessaire pour vaincre un chuunin et sa mère, qui elle était jounin, l’envoya se fracasser contre le mur. Il y perdit connaissance, assommé par la violence du coup. Mon frère avait tenté de me sauver, au moins quelqu’un qui m’aimait malgré ce que j’étais mais ça ne suffirait pas à me sauver. Je sentais déjà la lame du sabre de mon père s’abaisser en direction de ma nuque et au moment où il s’apprêtait à me décapiter il y eut comme un flash et tout se figea. Tout sauf moi et l’apparition. Il s’agissait de la plus grosse loutre que j’avais vue de ma vie. Je cédais tout d’abord à la panique mais elle m’expliqua qu’elle ne me voulait aucun mal et qu’elle était là pour me sauver.
Ce jour là je m’élevais à un autre plan d’existence non s’en avoir fait promettre à l’apparition de veiller sur celui qui s’était dressé contre son père pour me sauver. Mon âme sortit de mon corps et s’en alla avec la loutre. Au même instant le sabre de mon père finit de s’abaisser et de me décapiter, mais il ne trancha qu’une coquille vide, j’étais déjà partie.


Minami Aizawa : un autre jour.
Dernière modification par Soi Fon le jeu. 07 sept. 2006, 22:17, modifié 2 fois.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
Saya Minatsuki
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Message par Saya Minatsuki »

Joli joli tout ca, bien écrit et très agréable a lire ;p bel hommage en tout cas ;p

ps: ; o c'est qui ce perso de SC3 ('tention ya zazamel dans le coin :mrgreen: ) c'est un perso caché à debloquer (je croyais les avoir tous T T) ? a moins que ca soit un perso juste avec un costume différent (les armes me disent rien :x)?
ou un perso que t'as crée? (je peux plus y jouer :cry: mais suis curieuse de savoir ; o)
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Soi Fon
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Message par Soi Fon »

en fait, ce n'est n'y un perso à débloquer ni un perso avec un autre costume et pour finir, ce n'est pas non plus un perso que j'ai créé. Mais alors, qui est-ce? En fait, heureux possesseur d'une game cube, je n'ai malheureusement pas pu jouer à cet excellent jeu et l'image provient d'un site de jeux video. Il s'agit donc effectivement d'un perso non officiel mais il n'est pas de moi. XD

Sinon, merci pour les compliments, ça fait toujours plaisir.Myuhuhuhuhu, tu as eût la patience de me lire, quel courage, ça mériterait presque un hommage XD
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Saya Minatsuki
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Message par Saya Minatsuki »

si tu savais XD ben c'était très agréable a lire donc j'ai sorti ma loupe et hop \o/ et meuchi pour la présicion sur SC3 ;p

ca fera 1000 ryos :mrgreen: :P
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Kodomo Ookami
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Message par Kodomo Ookami »

Je connais aoimizu kawauso moi... NNuv1, et aussi sur la v2 mais c'est pas cette BG.. J'ai bon ? ^^
Kodomo Ookami Etudiant de Suna qui n'a pas mis sa signature à jour.. et qui en est fier !!

POur faire dans le pas original du tout :

Massacrons nous la face à Kaze kanson.

Musashi : Tete de rat
Lee : L'etudiant dit "l'attardé"
Shinji : Mr je sais tout
Kodomo : Magnifique personnage, qui fait preuve de sensibilité et de courage etcaetera un seul defaut vient noircir se tableau, Kodomo n'est pas encore au point culminant de maturité.
Sichuan : Ou "jvé dvenir fort... un jour.... lointain..."
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Soi Fon
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Message par Soi Fon »

Il semblerait que j’ai complètement zappé ton message Kodomo. Enfin, comme on dit, mieux vaut (très) tard que jamais.

Kawauso, c’est avant tout NNS. nnu c’était juste pour le fun parce qu’un copain m’en avait parlé et qu’il s’y était inscrit.
Mais, il est normal que tu n’ais pas connu ce personnage puisqu’il a été injustement tué durant sa désertion et ce avant ton arrivé sur le forum. Et qu’on ne vienne pas me sortir des foutaises du genre : "C'est le jeu. En s'inscrivant chez les déserteurs on savait tous ce que ça impliquait." car ceux qui ont vu ce combat le savent aussi bien que moi, ce combat était truqué.

Pour en revenir à ta question, il y a effectivement une fiche que j’ai postée sur nnu mais, la véritable histoire de mon personnage est celle de ce topic.
Jusqu’à son arrivée à Konoha, c’est le background de base puis jusqu’à la fin du combat avec le déserteur, c’est la partie qui a été rp sur NNS, que j’ai essayé de retranscrire aussi fidèlement que possible, et enfin, la suite n’a pas été jouée.


J’en profite pour préciser un truc. La scène ou Kawauso tue sa mère est inspirée (voir plagiée) d’un livre de F. Clavel, traitant des nephilims mais, c’est ainsi que je voyais cette scène lorsque je me la passais dans ma tête aussi je n’ai pas pu résister.

Bon, si je postais ici à la base, c’était pour dire que j’avais modifié la partie famille et déplacé l’histoire de Soi Fon (la sœur) dans une partie appelée Annexe.
Pour la partie famille, il doit y avoir quelques (XD) fautes mais, là, j'ai un peu la flemme de m'en occuper. Le ferai plus tard.
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Message par Soi Fon »

En farfouillant dans mon pc, je suis retombé sur un bg que j’avais tapé il y a un certain déjà, juste pour le plaisir. Me souvenais même plus de son existence, c’est dire si ça date XD.
Il arrive parfois qu’en voyant une image ou un avatar, je flash dessus et veuille lui créer une histoire.
J’avais à l’époque deux projets de bg mais faute de temps, je les ais réunis en un seul background. Ayant revu le film Nikita peu de temps avant de me lancer dans l’écriture de cette fiche, l’histoire s'en trouve fortement inspirée. En fait, à la base mon but était d’adapter l’histoire du film au monde de Naruto, on peut dire que ça a un peu évolué.

Cette fiche est loin d’être parfaite mais, je voulais la poster. Sorry pour les fautes, il doit en rester un max, mais j’ai la flemme de la relire une énième fois. Pour les incohérences de temps, elles sont en partie voulues.

Vous verrez que c'est une fiche d'un genre un peu particulier. :mrgreen:



Cela faisait déjà plusieurs jours qu’il errait dans les rues de la capitale du pays du feu. Encore une mission stupide. Surveiller les rues, et puis quoi encore ? N’auraient-ils pas pu confier cette tâche à un genin ? Lorsqu’il avait protesté contre l’ordre de mission, son supérieur lui avait rétorqué que c’était pour son bien. On l’avait vu en compagnie de la fille d’un des marchands les plus influents du pays et celui-ci n’avait pas apprécié. Ce simple flirt avait suffit à ce qu’on l’envoie –selon lui- à l’autre bout du pays.

Toute fois, il y avait quand même un avantage à cette situation, il n’avait personne sur le dos ou dans les pattes. Il était libre d’agir et on lui avait laissé carte blanche. Encore qu’il se demandait pourquoi on lui avait laissé carte blanche, jusqu’à présent, il n’avait rien remarqué qui suscite l’utilisation de la force. Il y avait bien eu cette bagarre d’ivrogne mais, comme c’était lui qui l’avait commencée.

Il continua à avancer, de but il n’en avait pas, de motivation, il n’en avait pas plus. Il regrettait presque de ne pas voir apparaître quelques bandits en ville. Il les trouvait d’un chiant mais ça ne pourrait pas être pire que maintenant. Aussitôt, comme semblant répondre à ses prières, il vit passer quelques hommes de la milice local, matraque au poing. Intérieurement, il remercia le dieu qui l’avait entendu et pria pour ne pas se faire avoir. Il se rappelait clairement de cette fameuse fois où il avait cru avoir à faire à des criminels et où il n’avait fait que massacrer un groupe d’artistes de rock, mais, c’était un peu de leur faute, a-t-on idée de se promener avec des chaînes et des clous tout partout ? Pour lui la réponse était bien évidement non.

Il accéléra légèrement le pas mais, la foule de passant qui se mouvaient comme une vague humaine dans la rue le gênait aussi, il se hissa jusqu’à la rue du monte en l’air grâce au kinobori. Une fois là haut, il se mit à bondir de toit en toit ne laissant que peux d’avance aux miliciens. Son plan était parfait, s’il y avait des méchants, il les corrigeait, s’il n’y en avait pas, il corrigeait les miliciens. Tout était parfait, diantre, qu’il était génial !
Ils arrivèrent bientôt en vu d’une herboristerie. Ainsi, c’était là que le crime avait décidé de s’installer ? Au vu de la vitre brisée et du tenancier assommé près de la porte, ça devait être la bonne adresse. Sans doute encore un de ces groupes de junkies. Tous des drogués dans cette ville. Il allait s’abattre sur eux comme le bras armé de la justice, il serait leur Némésis, il serait leur pire cauchemar, il serait…Devancé. Ces chacals puants avaient osé, mais pour qui se prenaient-ils à tabasser ses proies ?

Souplement, il sauta du toit et réapparu, shunshin à l’appuie, derrière l’un des hommes d’arme sur l’épaule duquel il appuya délicatement son doigt afin d’attirer son attention. A ce moment, on pu entendre en fond musical le célèbre morceau de musique After The Flesh. Aussitôt, son poing alla s’encastrer dans le nez du pauvre homme qui tomba inanimé au sol. Peut-être n’aurait-il pas du y aller aussi fort, mais, fallait pas le priver de son petit divertissement. Le bruit sourd que fit le corps en tombant attira les autres qui se jetèrent sur lui. Finalement, son plan était vraiment imparable, il allait quand même pouvoir se divertir.

Il se mit alors à virevolter entre les assaillants évitant les coups de matraque autant que possible. Certains l’atteignirent mais bien au-delà de la douleur, il en tira du plaisir et puis, ne dit-on pas que c’est ainsi que l’on se sent vivant ? En quelques instants, il neutralisa ces adversaires avec autant de délicatesse qu’une certaine terreur de Konoha puis se tourna en direction des délinquants juvéniles. A ce moment là, une goutte de sueur coula derrière sa tête, d’eux, il ne restait rien d’exploitable. Les miliciens avaient été plus rapides que lui. Il jura en contemplant les cadavres. Qu’est-ce qui avait bien pu leur passer par la tête ? Lui n’avait tué personne et l’avantage de simplement assommer ses ennemis, c’est qu’il suffisait de leur taper un peu dessus pour qu’ils se réveillent et pouvoir ainsi recommencer.

Soudain, il entendit un bruit, léger mais, il n’avait pas rêvé, cela venait de derrière le comptoir. Se penchant derrière, il comprit. Quelqu’un sanglotait. Il s’agissait d’une jeune fille ou peut-être bien d’une jeune femme, elle était dans cet âge où les deux se mêlaient. Sautant lestement à ses côtés, il lui tapota sur l’épaule, mais, cette fois, il ne voulait pas attirer son attention pour la frapper. Non, tous ce qu’il voulait, c’était la consoler. Elle pleurait à chaudes larmes sur le corps d’un homme en murmurant des mots incompréhensibles pour celui qui tentait de la consoler. En fait, elle pleurait la mort de son petit copain. Puis, sortant du brouillard où elle s’était enfermée, elle sentit la petite tape. Ses doigts glissèrent au sol et entrèrent en contact avec un objet froid et tranchant, un bout de verre. Sans hésiter, elle s’en saisit, bien décidé à venger Sven, son aimé, puis à mettre fin à ses jours. Elle se retourna alors à une vitesse impressionnante et s’attaqua à l’autre personne consciente de la pièce. Celui-ci n’eu que le temps de se jeter en arrière. La garce, il n’aurait jamais cru qu’elle réagirait ainsi. Il sentit un liquide chaud couler le long de sa joue. Ainsi, elle l’avait atteint.

Lui qui un instant plutôt essayait de lui apporter un peu de réconfort n’avait à présent qu’une envie, l’assommer. Elle ne lui laissa pas plus de temps et seul ses réflexes sauvèrent sa carotide, d’une main, il saisit le poignet de la jeune fille et de l’autre lui colla une gifle à lui arracher la tête. Un autre plan aurait été de bloquer l’éclat de verre de la paume et de la gifler de cette même main mais, elle avait réussi à le surprendre et pour cela elle méritait qu’il ne l’abîme pas trop.
Elle tomba et il se saisit d’elle avant qu’elle ne touche terre. Puis, la faisant glisser sur son épaule, il sortit. C’est là que les choses se compliquèrent. Ils n’étaient pas seul, sans doute quelqu’un avait appelé d’autre policiers. Son premier réflexe fut de brouiller ses traits à l’aide d’un genjutsu afin d’éviter d’être reconnu. Il était peu probable que l’affaire remonte jusqu’à ses supérieurs mais, sait-on jamais.
Il leva alors la main et un objet en tomba. Une petite sphère, en se brisant au sol, elle produisit un épais nuage de fumée, qu’il mit à profit pour disparaître. Il n’avait aucune envie de s’expliquer avec eux quant aux raisons qui l’avaient poussé à maltraiter de la sorte leurs collègues. Ça aurait été d’un chiant.

Il s’arrêta quelques ruelles plus loin et attendit tranquillement dans l’ombre que les choses se calment. Sa victime, quant à elle, continuait à dormir comme une bien heureuse ou plutôt à être inconsciente comme une malheureuse.
Dès que les miliciens furent parti, emmenant leurs camarades jusqu’à l’hôpital de la ville, le shinobi sorti de sa ruelle et se dirigea tranquillement vers les portes de la ville, valait mieux pas rester et, à présent, il avait une bonne raison de retourner chez lui. Il n’y avait qu’un petit problème et aussi petit soit-il, il n’allait pas se solutionner tout seule. Qu’allaient dire les gardes en le voyant arriver, une adolescente sur l’épaule ? Et bien, ils ne dirent rien, enfin si, ils lui souhaitèrent bon courage et, c’est le regard empli de respect qu’ils laissèrent passer cette homme qui allait de ville en ville vendre des tapis qui, ne devaient pas être léger.

Mais, que c’était-il passé ? N’était-ce pas une jeune fille sur son épaule il y a deux minutes ? L’avait-il emballée dans un adorable papier cadeau ? Bien non, rien de cela, une fois de plus, le genjutsu s’en était mêlé, la seule chose à laquelle il n’avait pas pensé, c’était que sa marchandise venait de revenir à elle et qu’un tapis se mouvant n’était pas des plus communs.
D’une voix bien forte, il jura contre ce maudit tapis volant qu’il n’arrivait pas à vendre et qui ne restait jamais tranquille. Les gardes s’esclaffèrent. Il ajouta également que s’il ne se calmait pas, il finirait par le brûler, étrangement, il redevint calme à cet instant précis. Où avait-il apprit à négocier comme ça ? Murmura l’un des gardes d’un ton rêveur.

Ils n’étaient qu’à une demi-journée de marche du village caché mais, avec une demoiselle sur l’épaule qui ne faisait rien pour l’aider, ça risquait d’être plus long. Enfin, il faut bien dire qu’il l’avait un peu kidnappée, juste un tout petit peu. Les solutions qui lui vinrent à l’esprit étaient au nombre de deux, l’assommer régulièrement ou bien gagner sa confiance mais, en aucun cas il ne la laisserait partir. Elle avait des capacités, il voulait les exploiter. Arrivé à l’ombre d’un grand arbre, il la fit glisser jusqu’au sol rompant par la même son illusion. Il commença alors un long monologue au sujet des capacités qu’elle pourrait développer si elle acceptait de lui faire confiance arguant qu’elle avait quand même tenté de dévaliser une herboristerie. Malheureusement pour lui, il fut interrompu par le sujet principal de son discours. Une pierre à la main, elle venait de le frapper à la tête.

Le choc avait été dur et il manqua s’évanouir. Décidément, cette petite lui plaisait, il la voulait. Se tournant alors vers elle, il décocha sa deuxième baffe de la journée et la renvoya dormir. Il maugréa quelques instants au sujet des jeunes filles incapable de reconnaître leur chance puis après avoir prit quelques précautions, il reprit la route.

Cela faisait à présent plus d’une heure qu’ils étaient arrivés au village caché et, la jeune fille n’avait toujours pas reprit connaissance. Il craignait d’y être allé un peu fort, mais, il en était certain, elle était plus forte qu’elle n’en avait l’air.
Elle, elle dormait dans un lit, dans une pièce aux murs blanc, lui, il observait par une sorte de hublot sur la porte.
Elle semblait paisible, dormant ainsi. Ainsi couchée, ses cheveux bruns mi-longs formaient une auréole autour de sa tête, encadrant son joli visage. Etrange, elle semblait avoir vécu dans la rue avec les junkies mais, sa beauté ne s’était pas fanée à cause de cette vie. Il continua à la détailler, elle n’était pas très grande, et, lorsqu’il l’avait portée, elle lui avait semblée légère comme une plume. Mais, ce qui l’avait le plus perturbé chez elle, c’était ses yeux, il avait faillit s’y perdre tant ils étaient beau. Le reste de sa personne n’était pas non plus mauvais, des formes là où il fallait. Si elle avait eu quelques années de plus, sans doute se serait-il comporté comme le dernier des abruti et aurait commencé à la draguer de son mieux.

Tiens, voila justement qu’elle reprend connaissance. L’attente a été longue, mais, peut-être a-t-elle volontairement fait patienter son ravisseur. Elle tente de se relever, mais retombe sur le lit. C’est alors qu’elle se rend compte qu’elle est pieds et poings liés. Elle jure, il lui explique que son mauvais caractère ne lui a pas vraiment laissé le choix et comme pour appuyer ses dires, il se frotte la tête là où elle l’avait frappé peu de temps auparavant. En quoi est-ce son problème ? Après tout, ne l’a-t-il pas kidnappée ? C’est normal qu’elle tente de le fuir. Elle continue de hurler, alors il la saisie et se met à la secouer comme un prunier. Elle finit par se calmer. Il lui rappelle les faits, elle est la complice des autres junkies et lui, son sauveur. Des autres junkies ? Comme si elle en était une, bien vite, elle se défend, elle n’a jamais touché à la drogue.

Qu’elle se soit où non droguée un jour n’est pas son problème, mais voulant installer un climat de confiance entre eux, il commence à défaire ses liens, juste ceux des poignets, ça lui laissera le temps de se reculer. Ce geste l’étonne, pourquoi ? N’est-il pas son ravisseur ? Quelques mots lui reviennent alors, shinobi, potentiel, elle… Alors c’est ça, il veut faire d’elle une guerrière ? Mais, elle n’en a pas les capacités. Apprendre, ce mot revient lui aussi mais avec un peu de retard, il veut la former. Elle esquisse alors un sourire et finissant de se libérer, elle tente de se relever. Elle a d’abord un peu de mal, sans doute les liens.

C’est alors qu’il fait son entrée, hurlant, tempêtant, beuglant. Lui sait. Il vient de recevoir un message au sujet de l’attaque d’agents de la milice et juste après, on lui annonce que contre ses ordres, sa bête noire est revenue ? S’en est trop, cette fois il va le virer. Elle, elle se couvre les oreilles, il fait trop de bruit. Zeck, appelons-le ainsi secoue la tête, elle allait lui parler, et son outre de patron vient de briser ce moment. A ce même instant, il la remarque, son regard se fait interrogateur.

"Mon apprenti"

"Cette fille ton apprenti ? Serais-tu tombé encore plus bas ? Moi je dis que tu t’es entiché d’une des délinquantes de la pharmacie."

"C’était une herboristerie."

"La ferme sombre crétin !"


Sans même lui laisser le temps de répondre, il emmène déjà la petite vers son bureau, elle hurle, elle griffe, elle se débat, rien n’y fait, il est trop fort pour elle. Lui va finir par croire qu’elle est folle ou faible d’esprit. Depuis qu’il l’a vu, elle n’a pas prononcé le moindre mot, juste des cris.
Il la fait asseoir, par la force. Lui se place en face d’elle, derrière son bureau. C’est lui le second du kage, c’est donc à lui de décider si oui ou non le village va la livrer aux forces de police de la capitale.

"Ton nom !"

Elle, elle fait la folle, ne lui répondant pas, peut-être est-ce le meilleur moyen de partir d’ici. Il lui tend alors une feuille et un crayon, peut-être ne sait-elle pas parler. Elle regarde le crayon, le fait tourner entre ses doigts. C’est un simple crayon de bois, il n’a rien de particulier, juste un bout de bois. Le jounin lui dit alors, persuadé qu’elle est simplette, de lui dessiner quelque chose. Elle ne fait rien. Cette histoire devient ridicule, il s’énerve, pourquoi s’en est-il mêlé ? Pourquoi Zeck lui a-t-il ramenée cette chose ?

"C’est pourtant pas compliqué, tu dessine un truc, ce que tu veux. Tu comprends au moins ce que je te dis ?"

Il se met alors à mimer l’action de dessiner. Elle tend alors la main, elle serre fermement le crayon. Elle semble malhabile, puis soudain, elle lève le bras et plante le crayon dans la main du shinobi. Il hurle, il a mal, qui n’aurait pas mal ? Zeck se précipite. Que c’est-il passé ? En entrant dans le bureau, il ne voit qu’un homme, la main plantée sur le bureau. Intérieurement, il sourit, elle doit vraiment avoir un don pour avoir même réussi à berner le gros. Mais, elle, où est-elle ? Il passe la porte et là, il sent des mains le saisir. Une main, telle un serpent se glisse autour de son cou, l’autre presse un objet pointu contre sa gorge. Elle a son otage, elle va pouvoir sortir d’ici. La proposition de Zeck est à présent oubliée, qu’avait-elle à l’esprit à ce moment ? Personne ne lui fera confiance ici, elle ne sera jamais plus qu’une délinquante à leurs yeux. Qu’est-ce qui lui a prit de le croire, même un instant ? Tant de question, trop de questions et si peu de réponses.

Avec son otage, elle avance, elle ne sait pas où aller, lui reste muet quand elle lui demande le chemin. Bientôt, ils sont repérés, trois shinobi sont déjà kunaï à la main prêt à mettre fin à la vie de cette jeune fille.

"Pas un geste ou j’le bute."

Sa voix tremble légèrement, elle ne le fera pas, ou peut-être que si. Les autres sont prêts à passer à l’action, l’ouverture, ils l’ont. Ils ne savent pas qui elle est mais, ils savent qui est Zeck et il est hors de question de la laisser transformer son cou en entrée de métro.

"Stop, les gars, bougez pas, je contrôle la situation. Laissez moi faire. Il n’y aura pas de victime." Sa voix se fait plus douce, à présent il s’adresse à la preneuse d’otage. "Tu ne veux pas qu’il y ait de victime n’est-ce pas ? Et puis, si tu me tues, comment vas-tu sortir d’ici ? Dans une caisse en sapin peut-être ? Allez, lâche ton crayon. Avant que le gros n’arrive, tu étais prête à accepter ma proposition, je l’ai bien senti."

Il n’a pas tord, mais, si elle meurt, elle rejoindra Sven, peut-être n’est-ce pas plus mal. Les muscles de son bras se relâchent, l’étreinte se défait et à présent, c’est vers son cœur qu’elle pointe son arme. Lui la retient, il l’a dit, il n’y aura pas de victime. Il commence par lui retirer des mains l’arme de fortune puis se met à lui parler d’une voix à peine plus élevée qu’un murmure. Il lui parle de choses qu’elle ne connaît pas, de belles choses et pour ces choses, la vie ne vaudrait-elle pas d’être vécue ? Pense-t-elle que Sven voudrait qu’elle gâche sa vie pour une histoire de vengeance ? Non bien sure.
S’en est trop pour elle, elle craque. La jeune fille fond alors en larme et se blottie dans les bras de cet homme. Qui est-il pour avoir réussi à la brusquer. Entre deux sanglots, elle murmure un mot, un seul mot mais qui veut dire tant de choses, ce simple mot est : "J’accepte".

Elle avait acceptée, la bête, non le fauve s’était soumit, rien d’avilissant la dedans, simplement, la reconnaissance de Zeck comme quelqu’un qui voulait l’aider et pour cela, elle devait rentrer ses griffes, ne plus le mordre. Il restait malgré tout un petit problème ou plutôt un gros vu qu’il s’agissait d’un homme avec un crayon planté dans la main. Pourquoi avait-elle agit ainsi ? Non, elle ne l’aimait pas mais, elle ne voulait pas partir, elle y gagnerait bien plus ici que dans la rue, il fallait le convaincre de la laisser être l’apprenti de Zeck. Elle s’avança alors mais, une main lui serra l’épaule, ce n’était pas à elle d’en prendre la responsabilité. Ses yeux semblaient demander pourquoi ? Les siens lui répondirent : Parce que c’est le devoir d’un maître de protéger son élève.
Les deux hommes se dirigèrent alors vers le bureau du plus gros. L’adolescente s’installa sur une chaise, la tête dans les genoux, trop de gens la regardaient, elle n’aimait pas qu’on l’observe. Qui étaient-ils pour la juger ? Mais, elle ne devait pas aggraver son cas aussi se contenta-t-elle de s’isoler de ce monde. Ce monde si laid à ses yeux et si beau aux yeux de Zeck. Montre moi la lumière.

Quelques instants et haussement de voix plus tard les deux ressortir du bureau. Elle avait entendu le bruit mais, ne voulait pas sortir de son cocon. Pourtant, il allait bien falloir. Zeck s’accroupi devant elle et lui tapota le genou. Elle releva la tête et le vit hocher la sienne. Il avait réussi, elle allait pouvoir rester.
Les jours suivant, elle les passa à découvrir le village, elle n’avait, jusqu’à présent, jamais quitté la capitale, ne trouvant rien à faire ailleurs alors qu’elle avait tout ici. Elle prit aussi le temps de décorer sa chambre, des murs blanc, c’est trop triste, trop nu, ça ne reflète rien de l’habitant de ce lieu. Pour ce faire, elle acheta quelques posters de groupes dont elle appréciait les cris strident et les accords tous plus bruyants les uns que les autres. Mais, ce qui vint compléter le tout, c’est Zeck qui le lui offrit, un miroir. Il était plutôt grand et semblait assez ancien. Elle du d’abord le dépoussiérer mais, elle appréciait le cadeau, tout comme elle appréciait l’argent qu’il lui avait donné pour les posters.

Une fois bien installée, l’entraînement pu commencer. Les premiers jours, elle eut l’impression de mourir. Zeck était exigeant avec elle, la forçant à toujours repousser ses limites. Chaque jour elle devait aller un peu plus loin, un peu plus haut, un peu plus fort. Mais, petit à petit, elle s’habitua à ces nouveaux efforts. A présent que le corps était prêt, le véritable entraînement allait pouvoir commencer. Sans rien lui retirer de sa charge de travail, il lui prêta quelques livres sur les arts shinobi. Elle les dévora, le sujet était passionnant mais, les exercices qui allaient avec étaient encore plus durs que les précédents. Une fois encore, elle crue qu’elle allait mourir sous l’effort, le poids du travail.
Mais malgré la fatigue, elle se montrait une élève attentive est relativement douée. Jamais, Zeck n’eut à lui reprocher d’abandonner, elle en voulait toujours plus malgré l’épuisement. Pourtant, la fatigue gagnait du terrain et un matin, elle s’évanouit en plein entraînement. Surmenage, tel fut le diagnostique des médecins. Ainsi, ils y étaient allés trop fort ? Soit, il diminuerait la dose de travail mais, pour le moment, il lui faudrait la laisser se reposer.

Profitant de cet intermède, tous deux apprirent à se connaître. Zeck lui parla de sa vie, de comment il était devenu l’homme qu’il était, le chemin qu’il avait parcouru. Lorsqu’il eu finit de lui dire qui il était, elle se décida à lui dire qui elle était.

"Il n’y a que peu de choses à dire sur moi, je suis née dans une famille modeste. Nous habitions dans le quartier des ombres, le quartier des trafics en tout genre. La vie n’était pas toujours aisée mais, c’était ma vie et, je la prenais telle qu’elle venait. Malheureusement, j’étais l’aînée et lorsque ma mère mit au monde des triplets, cela faisait trop de bouche à nourrir et étant la plus grande, c’est à moi que l’on a demandé de partir.
J’en ais longtemps voulu à mes parents de m’avoir répudiée de la sorte. Pour moi, c’était la pire des trahisons, égoïste que j’étais à l’époque."


Pourtant, était-ce elle qui l’était ou bien ses parents ? Pourquoi avait-il fallut que sa mère tombe enceinte alors qu’ils avaient déjà du mal à joindre les deux bouts ?

"J’avais à peine dix ans et, j’étais déjà à la rue, trop jeune pour travailler mais pas pour avoir faim. Pour manger, il m’a fallut faire toute sorte de choses, voler, mendier, faire les poubelles. Et puis, je les ais rencontrés, Sven et sa bande. Lui avait bien cinq ans de plus que moi mais, son âge, il ne le connaissait pas avec exactitude. Il m’avait dit que ses parents étaient morts peu après sa naissance et il a grandit dans un orphelinat. Pauvre Sven, il a du tant souffrir. Il ne lui restait que la vie et à présent, il n’a même plus ça."

La voix de la fille de brisa à nouveau. Zeck qui était assis sur le lit la prit dans ses bras, lui murmurant quelques mots apaisants en lui tapotant le dos. Elle, elle pleurait contre son épaule. Repenser à cela lui faisait mal mais, elle avait l’impression qu’en racontant son histoire, elle se défaisait d’un venin qui coulait dans ses veines.

"Pour certains membres de la bande, je n’étais qu’un fardeau, quelqu’un qui les ralentirait, une bouche de plus à nourrir, on en revenait toujours aux mêmes choses. Mais, Sven, lui avait bien comprit que je pourrais leur être utile. Que j’étais capable de gagner ma part de nourriture et de fournir le même travail que les autres. Selon lui, il y avait également une lueur au fond de mes yeux qui lui avait plût. Bien qu’étant jeune, il inspirait la crainte à de nombreuses personnes, pourtant moi, du haut de mes dix ans, je l’avais, selon lui, regardé droit dans les yeux, sans la moindre crainte. Peut-être a-t-il un peu embellit notre rencontre mais, je m’en souviens moi aussi ainsi.
Durant les années qui ont suivi, notre bande fut ma famille. J’y ais grandit, on m’y apprit à voler. C’était à cela que je servais, à voler. J’étais capable de passer en de nombreux endroits où ils étaient devenus trop grands pour aller. Et puis, j’avais ce talent pour jouer les innocentes."


Son visage s’éclaira alors d’un sourire, elle se remémorait les nombreuses fois où elle avait joué son rôle pour faire accuser de leurs larcins les enfants d’autres bandes. Le tout était de bien choisir son moment, un peu avant qu’eux ne viennent pour dévaliser un magasin puis de faire croire qu’elle les avait vu sortir de l’arrière boutique avec quelques affaires. Les pauvres généralement ne comprenaient même pas ce qui leur arrivait. Ils avaient beau prétendre qu’elle mentait, elle était bien trop bonne actrice pour eux.

"C’est justement lors d’un larcin de ce genre que nous nous sommes fait avoir et, je ne serais pas étonnée qu’une bande rival ait vendu la mèche. Ils me manquent tant, j’ai grandit avec eux, connu mes premiers amours avec eux. Sven avait promit qu’il m’épouserait un jour et que nous sortirions de la rue. Il était plus âgé que moi mais, je m’en fichais, je l’aimais et, si tu ne m’avais pas retenu, nul doute que j’aurais trahit son amour en le rejoignant, mais, ça n’aurait pas été ce qu’il voulait."

Pauvre petite, si naïve, mais, es-tu sure qu’il t’aimait vraiment et que ce n’était pas plutôt ton corps qu’il aimait ? Toi tu t’en fiche, ton amour était sincère mais, si tu étais morte pour un homme qui ne t’aimait pas réellement, n’aurait-ce pas été un beau gâchis ?

Son histoire se finissait par la mort de ses compagnons et sa rencontre avec Zeck, la boucle était bouclée. Ils pouvaient à présent se tourner vers le futur et construire son avenir ensemble.
Bientôt, l’entraînement reprit, plus doucement mais il reprit. Le temps passa. Durant ses temps libres, elle aimait se promener en ville, certains quartiers été si beaux, et d’autres lui rappelaient de tristes souvenirs. Un soir, en rentrant de l’une de ses balades, elle trouva sur son lit une enveloppe. C’était un petit mot de Zeck, ce jour était spécial ; Alors, il s’en était souvenu ? Elle ne le lui avait dit qu’une fois mais, ce jour était le jour de sa naissance. Chaque année, elle l’avait fêté avec les autres et, elle avait craint de ne pas pouvoir célébrer cet événement cette année.
En dépliant la carte, elle vit qu’il l’invitait à dîner au restaurant. Il l’attendrait à huit heure en bas. Le monstre, il était sept heure trente, jamais elle n’aurait le temps de se préparer.

Elle se hâta, une demi-heure c’était un temps bien court pour être la plus belle. Elle commença par démêler sa tignasse, ce qui n’était pas une mince affaire. Au bout d’un temps qu’elle jugea trop long, elle arriva à un résultat à peu près convenable. Ce n’était même pas trop mal, à présent, elle ressemblait un peu à Ten Ten. Un petit coup de maquillage et elle paraissait quelques années de plus. A ses oreilles, elle fixa une paire de boucles d’oreille.
Enfin, vient l’habillage. Pour ce soir, elle choisit une chinoiserie. Rouge et or avec, sur la poitrine, un dragon, rouge lui aussi, mais d’un rouge un peu plus sombre. Enfin, pour compléter le tout, elle enfila une paire de guetta. Elle craint un peu que ça ne gâche le reste mais, en se mirant dans la glace, elle constata que bien au contraire, cela s’accordait au mieux avec le reste. Il ne manquait qu’une chose, une petite chose, un petit détail mais, c’est là que l’on reconnaît les vraies dames. L’accessoire, sans lui, toute tenue est incomplète. Elle se saisit alors d’un éventail, la voila fin prête et à peine en retard.

Elle se mit à courir, plusieurs fois, elle manqua se tordre la cheville, mais aussi, quelle idée de courir avec de telles chaussures. Le pire fut sans doute l’escalier. Là, elle regretta presque de ne pas porter autre chose, en plus, il y avait cet espèce de vieux pervers qui avait tenté de voir sous sa robe pendant qu’elle descendait. Arrivée à sa hauteur, il eut droit, comme de juste à un coup d’éventail. Si on ne peut plus descendre un escalier sans se faire reluquer, où va-t-on ?

Zeck l’attend déjà ; Il ne semble pas en colère, peut-être avait-il prévu qu’elle serait en retard. Peu importe. Lorsqu’elle fait remarquer sa présence en toussotant, il se retourne. Le spectacle qui s’offre à ses yeux le laisse sans voix.
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Elle est si belle ! Jamais il ne l’avait vue ainsi, et c’est pour dîner avec lui qu’elle s’est préparée de la sorte. Lui, est habillé comme d’habitude. Entièrement en blanc. Le vent fait légèrement voleter son manteau, révélant ses bottes, seule tâche sombre au milieu de toute cette blancheur.
Galamment, il lui offre son bras. Elle le prend. De l’autre main, il porte un paquet. Elle aimerait bien savoir ce qu’il contient mais, ça n’aurait pas été très poli. Elle va devoir se montrer patiente. Puis, il se place contre son dos et à l’aide du shunshin les transporte jusqu’à la capitale. L’effort qu’il vient de fournir semble l’avoir fatigué. Bah, il est robuste, il tiendra, au moins jusqu’au bout de la soirée.
Ensemble, ils marchent, les rues sont à eux. Nul ne se dresse sur leur chemin, c’est comme si devant leurs pas, un chemin s’ouvrait, pour disparaître juste derrière eux. Les rues son bondées, c’est la période des fêtes mais, personne ne les bloques. Le chemin est libre.

Elle ne savait pas où il l’emmenait, dans quel restaurant. En arrivant, elle voit que ça valait le coup d’attendre. C’est un des meilleurs restaurants de la capitale. Ici, seules les personnes les plus influentes et les plus haut placés peuvent entrer. Etrange, ils laissent passer Zeck. Serait-il quelqu’un de connu ? Peut-être.

Aussitôt rentré, un jeune homme se dirige vers eux pour les orienter vers la table qu’ils ont réservés. Le nom n’est pas celui de Zeck, ça la fait sourire, fait-il toujours ainsi ? Sans doute une habitude de shinobi.
On les installe, on leur donne la carte et ils commandent. Le service est impeccable, les serveurs sont aux petits soins pour les clients. Le repas est excellent et copieux. Jamais de sa courte vie, elle n’avait aussi bien mangé. Ils parlent peu. Zeck semble préoccupé. Serait-il las de ces plaisirs ?
Alors que le dessert arrive, il fait glisser devant elle le mystérieux paquet. Avec soin, elle retire le fin tissu qui l’entourait. Il s’agit d’un belle boite en acajou. La jeune fille est curieuse. Que peut bien contenir cette boite ? Un parfum ? Un bijou ? Le plus simple est de vérifier. Doucement, sans geste brusque, elle soulève le couvercle. Elle prend bien son temps ne voulant pas se gâcher la surprise. Au dernier moment, elle ferme même les yeux.
Elle est si pressée de savoir et pourtant, elle retarde autant qu’elle le peut ce moment qui n’arrive qu’une fois par an. Puis, elle ouvre les yeux. La boite contient une sorte de pochette. A côté de celle-ci son rangés quelques shuriken. Ils sont neuf et, à voir la qualité de l’ouvrage, ont du coûter cher. C’est un beau cadeau, c’est ce qu’aurait dit beaucoup de gamin. Elle, elle les regarde sans comprendre, qu’attend-t-on d’elle ?

"Étrange cadeau n’est-ce pas, surtout pour une jeune fille. Retourne-toi s’il te plait." Elle s’exécute. "Vois-tu ce gros homme attablé là-bas ? Si nous sommes ici, c’est pour que tu l’élimines. Une fois que cela sera fait, cours en direction des toilettes, là bas, il y a une fenêtre, tu pourras t’échapper par là."

"Mais, pourquoi ? Qu’a-t-il fait ? Et, n’étions-nous pas là pour fêter mon anniversaire ? Pourquoi dois-je tuer, pourquoi en ce jour ? Je ne veux pas, je refuse."

"Si tu veux savoir ce qu’il a fait, il s’agit d’un des gros bonnets du pays. Il est accusé de nombreux crime, trafic de drogue, d’arme, d’humain, mais, la liste et longue et je ne m’étendrai pas plus là-dessus. Ensuite, c’est vrai que nous sommes là pour fêter ton anniversaire, et c’est ce que nous avons fait. Mais à présent, il va falloir que tu prouves aux autres que tu n’es pas un poids, comme tu l’avais fait avec la bande de Sven."

Encore une fois elle doit faire ses preuves, cela ne cessera donc jamais ? Soudain, elle comprend, c’était pour ça qu’il semblait si pensif durant le repas. Et prouver aux autres, cela veut dire qu’elle n’a rien à lui prouver, qu’il croit en elle. Malgré cela, l’idée de tuer la répugne. Pourtant, sa cible mérite de mourir, mais, est-ce réellement à elle de faire ça ? Elle n’est pas une déesse toute puissante possédant droit de vie et de mort sur tous. Pourtant, il faut le faire. Si elle ne le fait pas, elle n’aura plus qu’à retourner vivre dans la rue et peut-être même sera-t-elle à son tour victime de ce trafic d’êtres humains.
Elle fixe le gros homme quelques instants. Il finit par la remarquer. Sur son visage se dessine alors un sourire porcin. Elle frissonne légèrement.
Bien vite, elle fixe la pochette à sa cuisse et se lève. Elle marche droit. Son visage est inondé de larme. Elle n’a jamais tué. A présent, elle va devoir passer le cap. Ça ne l’enchante guère de prendre la vie d’un homme qu’elle ne connaît même pas. Et, sa mort réglera-t-elle quoi que ce soit ? Un autre prendra sans doute sa place. Pourtant, il faut le faire.
Arrivée à trois mètres de la table, elle s’arrête et lui fais un sourire.

"Allons petite, approche, je ne vais pas te manger, enfin, pas tout de suite." Pendant ce temps, Zeck avait levé son verre comme s’il buvait à la santé de l’homme et comme si la petite était un cadeau de sa part.

Il lui sourit découvrant deux rangées de dents pointu. On dirait un requin, mais alors un très gros requin. Soudain, le sourire se fige. Sa chemise blanche se teinte de rouge. Elle l’a fait. Elle jette un regard par-dessus son épaule cherchant une approbation de la part de son superviseur. Personne. Qu’elle est sotte, comme s’il allait rester ici à la regarder faire.
Les gardes du corps commencent à réagir. L’un s’avance, vers elle bien décidé à attraper cette garce qui vient de le priver de son emploi et à lui faire payer la mort de son maître au centuple.
Elle ne l’attend pas et se met à courir en direction des toilettes. Décidément, elle n’aurait jamais du mettre ces chaussures. Mainte fois dans sa course, elle manque de tomber. Les autres clients restent là à la regarder passer, nul ne réagit. Les gens sont étranges.
Elle arrive aux toilettes. La porte est ouverte. Elle s’y engouffre et se précipite au fond. Elle pousse un hurlement. Des barreaux. Impossible de sortir par là. Elle essaye de les arracher, en vain. C’est dans ces moments que l’on aimerait pouvoir utiliser le shunshin.
Un bruit de pas. Les autres arrivent. Il n’y a plus qu’un chemin possible. La porte vole en éclat. L’un des gardes entre, sabre à la main ; Elle, elle n’a que ses shuriken et son corps pour le vaincre. Elle lui fonce dessus et le bouscule. Etonné de cette réaction, il tombe sur le côté. Elle passe. Retour à la case départ. Dans la grande salle, presque rien n’a changé. Ah si, trois hommes sont là, sabre à la main et, au vu de leur regard, ils ne semble pas décidé à s’en servir pour se beurrer des toasts.
Elle leur envoie une volée du shuriken. Ils les parent habillement. Visiblement, ils sont plus doués que leur ancien patron. Une autre volé. Cette fois, ils se baissent. Parfait. Elle se met alors à courir à la suite de ses armes de jet. La distance qui la séparait des hommes n’était pas bien grande et lorsqu’ils se relèvent, elle a déjà atteint la porte. Elle est rapide. Zeck l’avait apprit à ses dépends.

La rue. Le combat n’est pas encore gagné. Il faut fuir. Et son soi-disant ami qui n’est même pas là. Elle ne s’arrête pas. Sa course folle continue. Elle bouscule quelques passants. Ses larmes les laissant penser qu’elle a eu des soucis au restaurant. Ils n’ont pas tord mais, ce n’est pas à ce genre de problèmes qu’ils pensent.
Elle arrive alors à une ruelle. Une sombre ruelle. Elle s’y cache. Au bout de quelques minutes, ne voyant personne arriver, elle en déduit qu’elle a semé les gardes.
Il ne lui reste plus qu’à rentrer. Seule, dans le noir et à pied. Zeck allait l’entendre.
La route n’est pas plate et, bien vite, elle prend ses guettas dans une main et avance pieds nus s’écorchant sur les pierres.

Lorsqu’elle arrive "chez elle", elle a les pieds en sang, sa robe et sale et déchirée et surtout, elle a froid. Elle n’avait pas prévu de devoir marcher ainsi en plein milieu de la nuit. Une chance que personne n’ait tenté de s’en prendre à elle sur la route. Elle est si épuisée qu’il aurait certainement réussi à la vaincre et qui sait ce qu’il se serrait alors passé.
Il n’y a personne dans le bâtiment des forces shinobi du village. Encore une fois elle se retrouve seule. Arrivée à sa chambre, elle constate qu’il y a de la lumière. Sans doute Zeck. En entrant, elle constate que ses soupçons étaient exacts. Il l’a trompée, elle se sent trahie. Le jour de son anniversaire, on lui annonce qu’elle doit tuer quelqu’un et, on tente de la piéger durant cette mission. Elle s’approche de lui, tout en pleurnichant, elle tape contre son torse de ses petits poings. Elle a beau être une kunoichi talentueuse, elle n’en reste pas moins une adolescente. Et les adolescents, ça pleure souvent et on ne sait pas toujours pourquoi.

"Pourquoi m’as-tu menti ? Pourquoi n’y avait-il pas de sortie ? Et pourquoi n’étais-tu pas là ?"

"Calme toi princesse, je vais tout t’expliquer, pour commencer, tu dois savoir que je n’ai jamais voulu ce qu’il s’est passé. On m’a donné des ordres, j’ai du y obéir, tout comme toi tu as du obéir aux miens ce soir. Pour la sortie, c’est de ma faute, il y a toujours des imprévus dans une mission et, il fallait que tu trouves un moyen de t’en sortir malgré ça. Pareil pour mon départ, c’était les ordres, tu devais le faire seule. Ceux qui ont donné ces ordres voulaient être certain que tu n’étais pas une perte d’argent pour eux. Former un shinobi coûte cher au village et, te former à l’abri des regard, en dehors de l’académie avec un professeur particulier fait perdre encore plus d’argent au village. Mais, ce soir, tu as prouvé que tu n’étais pas une perte mais bien un profit."

Elle avait réussi et venait de prouver sa valeur à tous. A présent, nul ne pourrait prétendre qu’elle n’était qu’un boulet pour eux. Ce qu’elle avait réussi ce soir, était un acte dont elle pouvait être fière.
Certains, pour devenir des shinobi s’inscrivent à l’académie et passent des examens, elle, son chemin avait été différend. On l’avait formée loin du tumulte de la foule et, en guise d’examen, on lui avait fait accomplir une mission. La principale différence était que si l’on ratait un examen, on était simplement recalé. Elle, si elle avait échouée, elle serait morte.
Juste avant qu’elle ne se couche, son professeur lui remit un papier. Lorsqu’elle lui demanda de quoi il s’agissait, il lui expliqua que c’était un cadeau et qu’elle devrait voir le kage avec cette lettre pour en bénéficier. Il lui demanda également de ne pas la lire puis, il lui souhaita une bonne nuit et lui dit au revoir. Elle voulut lui demander pourquoi ce au revoir mais, usant d’un sort d’illusion, il la plongea dans un profond sommeil. Il déposa un baiser sur son front et quitta la pièce.
Le lendemain, lorsqu’elle se réveilla, elle cru à un mauvais rêve mais, la lettre était toujours là. Voulant suivre les instructions de son professeur, elle se dirigea à grand pas vers le bureau du chef du village. Ce bureau ne se trouvait pas au même endroit que son lieu de résidence et, elle du un peu chercher. Sur place, une secrétaire lui annonça que si la sécurité du village n’était pas en jeu, elle devrait prendre rendez-vous et repasser. Ne comprenait-elle donc rien ? C’était urgent, elle devait voir cet homme, Zeck lui avait dit de le faire.

Elle cria et tempêta si fort qu’un vieil homme fini par venir voir ce qu’il se passait. Il se dégageait de lui une aura de calme, il y avait quelque chose en lui qui l’apaisait. En le voyant, la jeune fille eut l’impression qu’il aurait pu se trouver au milieu d’un champ de bataille et que de part sa seule présence, calmer tous les combattants. Ce qu’elle ne savait pas, c’était que cet homme se trouvait être celui qu’elle devait rencontrer car, c’était bien lui le kage local.
Celui-ci accepta de la recevoir. C’était un homme bon et, une petite pause dans son travail ne lui ferait pas de mal comme il l’avait fait remarquer à la réceptionniste qui prétendait qu’il était bien trop occupé.

Dès qu’ils furent dans son bureau, la jeune fille, sans autre forme de politesse lui tendit la lettre et lui répéta ce que lui avait dit Zeck. Le vieil homme soupira se demandant ce qui était passé par la tête du shinobi. Il décacheta la lettre et la parcourant, ses yeux s’écarquillèrent.
Mozaemon-san,
A l’heure où vous lisez ces lignes, j’ai déjà quitté le village depuis plusieurs heures. Je tiens tout d’abord à vous rassurer, je n’ai pas déserté et je reste fidèle à ce village qui m’a tant apporté et auquel je ne sais pas si je pourrais un jour payer ma dette. Disons que je pars en mission, mais une mission non officiel. Avec quelques autres shinobi en qui j’ai une confiance absolu, nous avons découvert que depuis peu, il y avait des fuites d’informations et, ayant tiré la brindille la plus courte, c’est à moi qu’il revient de m’occuper de ça.
Mais, assez parlé de moi. La jeune fille qui se trouve en ce moment devant vous est ma disciple. C’est elle qui s’est occupée de stopper Seichirou le trafiquant. Comme vous le savez, cette mission a été un succès et, je lui ai promis un cadeau. Bien qu’elle n’ait jamais passé le moindre examen, je souhaiterais que vous fassiez d’elle une chuunin. Peut-être ne paye-t-elle pas de mine mais, c’est une excellente élève et je suis certain qu’elle en formera de tout aussi bon.
Zeck
P.S. Je suis désolé de vous laisser ainsi seul avec mon élève pour la prévenir de mon départ. Il vaudrait mieux lui faire croire que j’ai déserté, ça va lui faire un choc mais moins que si vous lui dites que je suis parti en mission sans elle.
Elle a son caractère et, je ne sais pas trop comment elle va réagir en apprenant la nouvelle. Elle se montre tantôt calme et studieuse et en d’autres moments, c’est comme si j’avais une toute autre personne en face de moi, dans ces moments j’ai l’impression d’être face à un fauve. Vous l’aurez comprit, elle est assez lunatique mais, elle à un cœur d’or et, bien que n’ayant que peu d’ami, ils peuvent compter sur elle.
Le vieil homme leva plusieurs fois les yeux au ciel pendant sa lecture, diantre, ce Zeck ne changerait jamais, aucun respect des procédures celui-là. Et, c’était quoi cette histoire de disciple ? Comme il le disait, elle ne payait pas de mine. Bah s’il avait confiance en elle alors c’est qu’elle ne devait pas être si faible que ça. Mais, tout de même faire d’elle une chuunin alors qu’elle n’était même pas genin, c’était du jamais vu. Et après ? Les choses ne se déroulent pas ainsi en temps normal mais, on pouvait bien faire une petite entorse à la procédure, une fois de temps en temps.

"Bien, à travers ces lignes, j’apprends deux choses, une bonne et une moins bonne. Commençons par la bonne, la bonne, c’est que Zeck te recommande pour un poste de chuunin et, s’il fait cela, c’est que tu en es digne aussi, j’accepte sa requête."

De son côté, bien qu’étant heureuse de cette nouvelle, elle resta calme, se préparant au choc de la mauvaise nouvelle.

"A présent, voici la mauvaise nouvelle. Il préférerait que je te dise qu’il a déserté mais, je pense que tu es assez grande pour comprendre. Ce que je vais te dire, tu ne devras le dire à personne et si on te parle de Zeck, ce sera sûrement pour te dire qu’il a déserté et que c’est un traître. Pourtant, ce sera faux. Il a découvert qu’il y avait une taupe au sein du village et, il s’en éloigne pour pouvoir l’abattre. C’est apparemment le seul moyen qu’il ait. Il n’a jamais été très respectueux des procédures et, je pense qu’avec toi c’est un peu pareil, voila pourquoi il a chargé le vieil homme un peu gâteux que je suis de te mettre au courant."

"Je comprends, faisons lui confiance et aidons le si nous en avons l’occasion. Au fait, pour ce statut de chuunin, si on pouvait faire ça en petit comité voir sans comité, je vous en serais très reconnaissante."

Pour cela, il n’y avait pas le moindre problème. Qu’elle se considère à présent comme une chuunin du village et qu’elle assure au mieux ses fonctions, voila tous ce qu’il lui demandait.

Le soir même, dans sa chambre, elle réfléchissait à tout ce que ce travail impliquait. Elle allait faire de son mieux mais, pour dompter les fauves que pouvaient être les étudiants, il n’y avait pas de place pour celle qu’elle était devenue. Il était temps pour elle de redevenir ce qu’elle avait été, un fauve. Il était temps de sortir ses griffes.
Le lendemain dès la première heure, on pu voir une jeune fille aller de magasin en magasin faire des essayages. Lorsqu’elle fût enfin satisfaite de sa nouvelle tenue vestimentaire, elle rentra pour régler un dernier détail. Ses cheveux. Elle ne pouvait pas les laisser ainsi. Quelques coups de brosse plus tard, elle avait une toute autre coupe de cheveux, plus proche de celle qu'elle avait avant de rencontrer Zeck.
Elle se regarda dans le miroir, le résultat n’était pas trop mal. A présent elle était prête à affronter les hordes de démons qu’étaient à ses yeux les autres enfants.

Dans le miroir, on pouvait voir une autre personne. Ses airs de petite fille avaient à présent disparu. Sa tenue elle aussi avait bien changée mais, ainsi on se rapprochait plus de celle qu’elle avait été. Toute de noir vêtue, elle portait des manchettes ainsi qu’un petit haut qui s’en trop en montrait n’en cachait pas trop non plus.
Avec cela, elle portait un short auquel était fixée une paire de bas, eux aussi noirs qui guidaient le regard jusqu’à la paire de botte qu’elle portait. Elle était un peu plus grande ainsi, juchée sur ses talons, ça allait être pratique en mission.
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Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
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