Chez Ren, petit appartement sur le front de mer...

Le pays lui-même... enfin, c'est vite dit vu qu'il s'agit aussi (voire surtout) d'îles.

Modérateur : Urasawa Kenji

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Leolio Mimura
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Message par Leolio Mimura »

Ainsi la vie l’avait quitté. L’infime part de ce qui le rattachait sur cette terre s’était évaporée. Comment croire que lui, l’un des ninjas les plus compétents au monde pourrait se faire tuer avec une facilité déconcertante. Un combat à mort, un seul survit et ce n’était pas lui, triste réalité mais c’était le jeu. Et pour tout dire, il aurait pu avoir une mort pire qu’elle ne l’était, il avait succombé par étouffement, sa tête coincée dans l’étau confortable des cuisses d’une magnifique jeune femme. Il avait eu une vision du paradis avant de l’atteindre.

Alors que dire lorsqu’il ouvrit les yeux, si ce n’est que la lumière lui arracha un petit grognement. Il était là, étendu sur un lit confortable, seul un drap reposait sur lui. Ses vêtements étaient posés à quelques mètres sur une chaise et en soulevant le drap il s’aperçut rapidement qu’il était en tenue d’Adam. La pièce était éclairée par la lumière venant de l’extérieur. En faisant rapidement le tour de cette chambre du regard, Leolio pouvait remarquer la présence de quelques meubles et c’était tout, aucune décoration, rien qui montrait la présence d’une vie habituelle dans ce lieu. Un décor des plus spartiates. La lumière parvenait d’une grande porte-fenêtre qui donnait sur le balcon. Et sur ce balcon, lui montrant son dos, se tenait une magnifique jeune femme, entièrement nue, qui regardait au loin et semblait perdue dans ses pensées.
Etait-ce le paradis ? Cela en avait tout l’air, mais comment Leolio pourrait se retrouver au paradis vu le nombre de personnes qu’il avait tué ? Si ce n’était le paradis, ça ne pouvait être que l’enfer. On le représentait toujours comme un lieu difficile, avec de la haine, du sang, des cris et des flammes. En fait, l’enfer n’était-il pas qu’une simple transcription de la vie sur terre ? La haine, le sang, les flammes… tout cela faisait partie de la vie des hommes, en cela l’enfer n’était qu’une simple continuité. Il avait donc l’avantage de permettre tous les vices, notamment celui de la luxure. As bien y réfléchir, cela ne faisait aucun doute pour Leolio, l’enfer c’était vraiment plus sympa que le paradis et la vue sur les reins de la jeune femme ne faisait que conforter son idée, à mesure où le drap se surélevait.

Leolio se décida à aller voir la personne qui l’attendait sur ce balcon. Posant le pied par terre, la jeune femme commença à parler ?
« Tu es enfin réveillé ? »Le son de la voix ne lui était pas inconnu et il fut surpris de l’entendre là, avec lui.
« Ren ? Tu es morte suite à ta technique ? »
« Pauvre imbécile, tu n’es pas mort. Tu étais juste inconscient, je t’ai ramené chez moi. »
« Ah…… » dit-il avec une pointe de déception, comme-ci l’enfer lui apparaissait comme un meilleur aboutissement que la vie.
« Et pourquoi tu ne m’as pas tué ? »

Ren lui tournait toujours le dos, elle entama alors le récit qui suivit le combat qui les avait opposés.
Rappelez-vous, après avoir ouvert toutes les portes, Ren avait étouffé Leolio entre ses cuisses. Elle avait attendu que ce dernier s’évanouisse pour relâcher son étreinte. Sa technique avait alors cessé, laissant la jeune femme connaître un affreux contre-coup. Elle haletait, transpirait, les mains sur les cuisses pour rechercher sa respiration. Des hommes s’étaient approchés de la scène. Ils faisaient partie des hommes de main de la Mayoi. L’un d’eux, s’était accroupi à côté de Leolio et constata qu’il vivait encore. Etonné, il demanda à Ren pourquoi le jûnin vivait encore. Avec les dernières forces qui lui restaient, cette dernière avait envoyé un kunai se loger dans le front du malandrin qui avait osé manifester un doute sur ses actions. Bien consciente que maintenant l’assemblée allait assouvir le moindre de ses ordres sans rechigner, elle avait demandé à ce que l’on transporte Leolio dans sa chambre, que l’on y amène à manger et qu’on la conduise également à sa chambre mais qu’avant toute chose, elle irait prendre un bain.

Suite à la découverte des évènements après son évanouissement, Leolio reprit la parole :
« Je dois quand même reconnaître que je suis assez surpris d’être encore en vie. Pourquoi ne m’as-tu pas achevé ? »
« Tu sais, je n’avais été jusqu’à présent que très rarement blessée. Le fait que tu me touches, montre tes aptitudes. Je reste persuadée que tu serais une recrue idéale. Et on ne tue pas les recrues. Ainsi ça te donnera du temps pour réfléchir à ton entrée dans notre organisation.
Au fait, si tu as faim, il reste quelques fruits sur la commode. »


Leolio se leva et, nu comme un ver, se dirigea vers la commode pour se saisir d’une pomme et mordre dedans. Il dévora en quelques secondes les fruits qui restaient. Il constata qu’il ne portait aucune trace du combat, pas de terres, pas de saleté. Non, il était propre.

« On m’a lavé ? »
« Une fois que je suis revenu du bain, je t’ai déshabillé puis lavé. »
« Attends, tu n’as pas profité de moi j’espère ? »
« Ce n’est pas l’envie qui m’a manqué, c’est juste que tu étais bien trop flasque pour le permettre. »Et elle rigola. Leolio, lui-même, esquissa un sourire. Il avait toujours vu sur son dos, ses fesses et ses jambes, aucun vêtement ne venait perturber cette vision de la situation. Se rinçait-il l’œil ? Qu’auriez-vous fait dans cette situation ? Bien sûr qu’il en profitait pour regarder ce magnifique corps nu qui se tenait devant lui.

Un grondement sourd retentit. Ce grondement n’annonçait qu’une seule chose, la pluie à venir. Et elle ne se fit pas attendre, elle tomba dru. Ren, toujours sur le balcon, était exposé aux éléments et très vite, l’eau ruisselait sur son corps, ses cheveux étaient trempés et se collaient sur sa nuque et son dos. Leolio attrapa le drap encore posé sur le lit et il s’approcha de la jeune femme. Passant la porte-fenêtre, il arriva sur le balcon et posa le drap sur les épaules de la jeune femme. Cette dernière se saisit de cette infime protection et s’enroula le corps avec. Enfin, elle se retourna. Elle était un peu plus petite que Leolio et elle se tenait à quelques centimètres de lui. Le drap ne pouvait cacher son corps, surtout que la pluie l’avait rendu transparent, rendant cette situation d’un érotisme extrême.
Leolio avait vu sur le corps de Ren, le drap ne cachait plus rien de son anatomie. Un visage rayonnant et magnifique, une poitrine superbe et un bas-ventre porteur d’espoir. Le jûnin du sable ne se gênait pas pour détailler le corps qu’il avait en face de lui. De la même manière, Ren regardait également le corps nu de Leolio qui subissait les foudres de la pluie. Deux corps totalement trempés, attirés d’une même envie, d’un même désir.
A cet instant précis, il n’était plus Leolio jûnin de Suna, elle n’était plus Ren bras droit du chef de la Mayoi, ils n’étaient plus adversaires. Ils étaient des êtres humains, un homme et une femme, ayant une attirance l’un pour l’autre, une envie de parcourir le corps et les rêves de celui qui se tenait en face, la volonté de s’évader dans un moment de bonheur intense, juste passion, juste désir, juste envie. Sous la pluie battante, Ren s’avança et se mit sur la pointe des pieds. De ses lèvres, elle effleura celles du jûnin. Ce dernier répondit à ce baiser, il posa ses mains autour du visage de Ren avant de les placer dans les cheveux détrempés de la jeune femme. Lâché par Ren, le drap s’envola au grès du vent. Ils étaient tous les deux nus, sous la pluie et sur un balcon, s’embrassant tendrement. La jeune femme reprit la situation en main. Agrippant le cou du jûnin, alors qu’ils étaient toujours en train de s’embrasser, elle se souleva, ses cuisses entourant alors les hanches de Leolio. Ils se regardèrent tendrement mais avec envie, le moment d’assouvir leur passion était arrivé, ils allaient s’y abandonner.
Leolio, portant Ren, s’engouffra dans la chambre et l’allongea sur la commode après avoir envoyé en l’air la corbeille de fruit qui ne comportait plus que les trognons. Dans cette position, ils se donnèrent l’un à l’autre, répétant la scène sur tous les meubles de la pièce. Enfin, sur le lit, ils s’endormirent en sueur mais un sourire aux lèvres.

A son réveil Leolio constata les dégâts, quelques entailles laissées par les ongles de Ren étaient perceptibles sur son dos, et les ¾ des meubles étaient maintenant cassés. La pièce était dans un même état que les pièces que l’on découvre après un cambriolage. Le jûnin remarqua la présence d’une petite bassine d’eau à proximité de la porte. L’eau était propre, on venait sûrement de l’apporter dans la chambre. Il décida de faire sa toilette, puis se il remit ses vêtements qu’il trouva éparpillé car la chaise sur laquelle ils étaient posés avait volé en morceaux. Une fois habillé, il s’assit sur le lit. Ren ouvrit les yeux.

« Tu t’en vas ? »
« Je dois retourner à Suna. »
« Tu ne veux toujours pas nous rejoindre. »
« Je dois bien avouer que les arguments que tu as amené pour me pousser à rentrer dans cette organisation sont très convaincants, mais j’ai des obligations et des responsabilités à Suna. »
« On se retrouvera »
« J’y compte bien »

Se retournant, il déposa un baiser sur ses lèvres puis il quitta la chambre. Il se dépêcha de quitter le bâtiment avant de prendre un bateau sur le port de Kiri. Bientôt il serait de nouveau à Suna, des souvenirs plein la tête. Sur le bateau, il se remémora sa nuit avec Ren. Il avait beau chercher dans ses souvenirs, jamais il n’avait connu une nuit pareille.
Leolio Mimura, Kazekage

Rien n'est impossible, il n'y a que toucher son nez avec sa langue qui est impossible dixit Pinnochio.
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