Regarde de loin

Le pays lui-même... enfin, c'est vite dit vu qu'il s'agit aussi (voire surtout) d'îles.

Modérateur : Urasawa Kenji

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Cela faisait longtemps déja.
Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas foulé la tere de Kiri, sentis le brouillard sanglant, ainsi que cette atmosphère pesante... Et cet envie de meurtre.
Depuis qu'il était partis, Kyô avait toujours pensé à ce village. Non pas parce que le village en lui même le manquait, mais plutôt, certaines personnes qui lui appartenaient encore.

"L'homme ne voit que le moment présent ; le ciel embrasse au loin l'avenir." Une parole qui était toujours et encore dans sa tête. L'homme ne verrait que ce qui se passait en ce moment, ainsi que le passé... Et pour évoluer, il devrait plutôt regarder son avenir, son futur.
Pourtant, rares sont les hommes comme ca. La plupart se souviennent de leur douloureux passé, et Kyô était un de ceux là, alors qu'il faisait tout pour cacher cela.

Après tout, il n'était pas comme son pire ennemis. Il n'était pas une personne sans coeur. "Etre homme est facile, être un homme est difficle." C'était vrai non ? Bien que nous naissons tous en étant homme, nous ne devenons des vrais hommes que si on le mérite, et seuls quelques exceptions obtiennent ce privilège.


Le silence, le néant. Un brouillard. Ce brouillard s'installa alors qu'il venait de pénetrer les îles de Kiri. Est-ce que cette brume sanglante se souvenait encore d'un de ses plus grands enfants ?

L'ex-shinobi du village de Kiri avançait les mains dans les poches. N'avait-il pas peur des représailles possible, et surtout, n'avait-il pas peur de son "rival", son ennemis de toujours ?
Non. Avançant à pas déterminé, le jûnin semblait être relativement calme, bien que l'excitation le faisait trembler. Excité ? Rencontrer son ennemis n'était pas quelque chose d'excitant ?


Kakano...

Ce prénom resonnait dans la tête du déserteur encore et encore. Cet homme était la personne que Kyô voulait le plus tuer. Plus que tout haut monde. Si il devait perdre ses membres, son coeur ou n'importe quoi, il aurait accepté, tant qu'il l'aurait tué. Tout, sauf une seul chose. Kawada... Asuta...

Lorsqu'il fermait les yeux, le jûnin pensait encore à cette fille. Cette fille qu'il avait aimé pendant près d'un an. Peut-être qu'elle ne l'aimait plus. Mais lui, il pensait encore à elle. L'aimait-il encore, telle était la question. Mais ce n'était pas le moment de se poser ce genre de question.

Un comité allait peut-être l'accueillir... Kyô attendait cela avec impatience. Mais surtout, tout ce qu'il voudrait, c'était de pouvoir tuer Kakano de ses propres mains... Son sang, il voulait le voir couler, sa tête, il le voulait comme trophée...

Mais peut-être qu'il pouvait le pardonner ? Après tout, toutes les fautes que cet homme avait commises, Kyô les avaient peut-être aussi faites ? Non, le pardonner était impossible. Kakano était, finalement, dans les pensées du déserteur, son rival de toujours. Il avait des qualitées qu'il avait toujours envie de posséder...

Le tuer était le seul moyen de connaitre enfin le calme intérieur, la sérénité absolue.
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Nagao Kumiko
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Message par Nagao Kumiko »

Toujours guidé pas on ne sait qu’elle force qui la poussait loin du village, elle se trouvait bientôt aux frontières de Mizu. Elle aimait marcher, ou peut être le faisait-elle par instinct ? Elle ne pouvait y répondre, elle poursuivait sa marche laissant ses yeux se perdrent dans le vague. Elle s’arrêta un moment au bord du chemin s’adossant à un arbre, le regard vers le sol elle laissait jouer ses pieds, un maigre sourire se dessinait sur son visage.

Son sourire ne voulait rien dire, elle n’était pas heureuse, une simple courbure de ses traits, au moment ou elle songea à son enfance. Elle se sentait bien seule dans cette terre déserte, elle se sentait tout aussi seule dans sa vie.

Elle poursuivit sa route d’un pas toujours traînant, implorant on ne sait quoi … Mais alors que ses yeux scrutaient l’horizon elle vit au loin une silhouette. Elle soupira, se rapprocha encore un peu. Elle se trouvait face à Nakao Kyô, le Jûnin déserteur. Quelle belle coïncidence, une rencontre intéressante se dit elle . Elle passa un moment à le dévisager, elle se trouvait face à quelqu’un de plus âgé qu’elle, et de plus recherché qu’elle…

Elle le considéra encore un instant, qu’allait elle faire ? Elle n’avait pas le cœur à « jouer » avec lui , sachant le combat inégal, elle ne doutait pas que des renfort ne tarderaient pas à arriver, mais pourquoi se lancer dans une lutte qu’elle pensait d’avance perdue ?


« Le pays vous manquait-il ? »

Elle n’attendait aucune réponse, pensant bien que si Kyô était là aujourd’hui c’était par simple envie de vengeance, mais cela lui importait peu. Et de toute façon la connaissait-il ? Avait-il une bonne raison de lui répondre ?

Elle se tenait droite, les mains le long du corps, son visage froid regardait le déserteur dans les yeux. Elle se prit alors à rêver un cours instant, puis soudainement elle continua de sa voix de glace, plate et sans vie…


« Est-ce vraiment mieux plus loin ? »

Elle aurait aimer y croire, l’espace d’une seconde, mais son pays était ici, elle ne pouvait partir, elle était attaché à ce lieu, le brouillard inondait les terres comme sa tristesse inondait son cœur. Elle se pensait plus à se place ici qu’ailleurs, car toujours elle avait cette impression de flotter entre deux réalités.
Nagao Kumiko Chûnin de Kirigakure no Sato

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Anonymous

Message par Anonymous »

Cela faisait plusieurs années qu'il avait quitté les contrés de Mizu. Des années qu'il n'avait plus revus ses amis, ses proches.
Peut-être que tout le monde l'avait oublié ? Peut-être que tout le monde ne se souvenait plus de lui. Mais était-ce possible ? Qui ne se souviendrais pas de Nakano Kyô, le plus grand traitre de Kiri, le Ninja redouté et craint, mais tout aussi détesté par le monde entier.

Kyô marchait lentement. Il était toujours perdus dans ses pensées.

Considéré comme étant un déserteur, ce qui était vrai, il se remémorait de ses crimes. Qu'avait-il commis comme crimes ? Aucun lui semblait-il. Il n'avait commis aucun crime qui aurait permis au monde entier de le considérer comme un criminel. Aucun. Quitter le village de Kiri était peut-être le seul grand crime qu'il aurait commis.

Sans compter bien entendus les meurtres qu'il à commis. Mais tous ces meurtres, auraient put être évité si tout le monde ne le sautait pas dessus pour obtenir sa tête, la récompense qui était promise à celui qui rapportait Kyô, mort ou vif. "Le poisson ne voit pas l'hameçon, il ne voit que l'appât ; l'homme ne voit pas le péril, il ne voit que le profit."

Décidément, les Shinobis étaient des êtres abjects. Pourquoi se faire la guerre quand on peut vivre tranquillou ?

Le déserteur pensait à cette phrase à chacuns de ses pas. Elle hantait ses pensées comme ce brouillard hantait le pays de Mizu.

Il s'avançait encore et encore. Lorsque...
« Le pays vous manquait-il ? » Cette voix traversa ses tympans. Ce n'était pas n'importe qui qui l'avait pronnoncée. Qui cela pouvait-il être ?

Kyô se retourna tout de suite vers la source de cette voix. Une jeune femme, semblait-il.

Le regard du déserteur regardait la jeune rêveuse en sourriant. Une voix glaciale. Encore une personne qui avait eut un passé douloureux et qui croyait avoir un futur maudit ? Ce genre d'hommes, de femmes étaient de plus en plus nombreux. Ceux qui doutaient de la réalité de leurs propres existences.

Mais elle était belle. Il ne la connaissait pas, certes, mais il la trouvait belle. D'ailleurs, elle avait le même regard que lui. Une profonde tristesse, une blessure incurable. Ils étaient pareils.


« Est-ce vraiment mieux plus loin ? »

Le membre du Kuran se tourna vers l'opposé du village de Kiri, en regardant le ciel.

"Non..." Murmura tout simplement Kyô, avec la même tristesse dans ses yeux que la jeune femme.

"Nombreuses sont les personnes, qui n'ont jamais quitté leurs pays, pensent que le monde extérieur est plus beau que leurs pays, leurs villages. Mais non.

Ce monde extérieur est un monde pourris. Un monde ou seul règne la détresse, la solitude, la mort. Il n'y a rien de plus terrible que le monde des Shinobis."
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Nagao Kumiko
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Message par Nagao Kumiko »

Nakano lui tournait le dos, elle ne fit pas attention à cela, elle n’esquissa aucun mouvement, restant là à le regarder espérant peut être une réponse … Elle ne se fit pas attendre.

"Non..."

"Nombreuses sont les personnes, qui n'ont jamais quitté leurs pays, pensent que le monde extérieur est plus beau que leurs pays, leurs villages. Mais non.

Ce monde extérieur est un monde pourris. Un monde ou seul règne la détresse, la solitude, la mort. Il n'y a rien de plus terrible que le monde des Shinobis."


Elle étudia ses paroles un moment, alors le monde extérieur n’était pas mieux ? Cela ne l’étonnait pas, mais cela lui enleva l’espoir inespéré qu’un jour les choses iraient mieux, autre part … Mais qu’est ce qui l’obligeait à croire cet homme ? Peut être parce qu’il pensait ce qu’il disait .

Encore une fois elle ne savait que penser, elle ne savait que faire. Etrangement elle ne voulait pas fuir, pas comme elle avait fuit les trois autres Jûnins , Nakano était calme, tranquille ses paroles aussi dures soient elles apaisaient la Chûnin.


« Pourquoi continuez cette voix alors ? Qu’est ce qui vous en empêche Kyô ? »

Sa voix s’était voulu moins glacial quand elle avait prononcé son prénom, presque compatissante, mais à quoi ? Allez savoir, peut être au sort des Shinobis. Elle ne cherchait plus à se comprendre elle-même, laissant cette tâche aux autres.

Plusieurs y étaient parvenus, la tâche n’était au final pas si rude que cela, il suffisait de connaître la raison de vivre de Kumiko, et de comprendre sa tristesse. Elle regardait le dos du déserteur, daignerait il lui montrer son visage lorsqu’il s’adresserait à elle ? Encore une fois, un souhait inavoué … Elle voulait simplement le voir, trouvant peut être plus réconfortant de parler à quelqu’un de face que de dos. Du réconfort, l’ultime réconfort, tout ce qu’elle cherchait.
Nagao Kumiko Chûnin de Kirigakure no Sato

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Message par Anonymous »

Il eut un moment de silence.
Mais après tout, Kyô avait dit la vérité. Les guerres pouvaient éclater du jours au lendemain, la mort était omniprésente.

C'était cela, la vie. Vivre, pleurer s'amuser, grandir, et s'éteindre. Le jûnin était sur que quelques parts, il y avait une personne qui contrôlait leurs vies, les rendant plus courtes ou plus longues...

Le déserteur était tout de même intrigué par cette femme. Elle ne fuyait pas, et parlait avec lui sans ressentir la moindre peur.
Décidément, elle n'était pas comme les autres... Et Kyô appréciait cela. Il commençait à apprécier cette personne.

Peut-être parce qu'ils se ressemblaient ? Elle semblait ressentir une profonde tristesse au fond d'elle, lui aussi. Elle était froide, lui aussi. Il y avait un moyen de la soigner, kyô aussi.

Après tout, ne dit-on pas qu' "Une parole venue du coeur tient chaud pendant trois hivers" ; Et que "Quand le ciel veut sauver un homme, il lui envoie l'amour" ?

Ils leurs suffisaient de paroles chaleureuses et douces pour qu'ils trouvent un certains réconfort, et l'amour pour qu'ils soient heureux. Facile à dire, il était extrèmement difficile de trouver une personne sincère, capable de parler ainsi avec eux.


« Pourquoi continuez cette voie alors ? Qu’est ce qui vous en empêche Kyô ? »

Cette phrase fut moins froides que les précédentes, et lorsqu'elle pronnonca Kyô, ce dernier aurait pu rougir...

Puis, se retournant vers la jûnin, il fit un sourire, quoi que triste, mais beau.


"Si je continu à suivre cette voie, c'est seulement pour une raison. Quelque chose que je ne pouvais pas acquérir à Kiri, et que tout Ninjas de Kiri pourraient obtenir."

A peine avait-il finit cette phrase que le déserteur craint par tous s'avança vers la jeune femme, pour s'arrêter devant elle.

"La liberté. Dans ce village, j'ai l'impression d'être un prisonnier dans un bagne. Aucune liberté. Et si j'ai quitté Kiri, ce n'est que pour cette raison.

N'as tu jamais eut envis de voler comme un oiseau ? Pas de sauter d'arbre en arbre, mais comme un oiseau. A présent, bien que mon coeur est alourdis par ma réputation de démon, j'ai l'impression de vivre comme un oiseau."
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Nagao Kumiko
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Message par Nagao Kumiko »

Kyô c’était retourné il lui avait sourit, un sourire triste, mais un sourire qu’elle apprécia, ou du moins elle en eu l’impression. Il s’avançait vers elle, elle ne bougea pas, après tout à quoi cela lui aurait il servi ? Elle n’en avait pas envi, elle n’avait pas peur de lui, elle n’avait pas peur de grand-chose, sûrement car elle se désintéressait de tout, même de la peur. Si elle avait été plus ancré dans la réalité peut être aurait eu un mouvement de défense, ou de recul . Mais à quoi bon lutter face à l’inévitable…

Kyô était partit pour être libre, voila une noble cause, la liberté, sa propre liberté. La sensation d’être le seul à décider de ses actes et de ne plus être lié à quelque chose sauf à sa propre envie.


« N'as tu jamais eut envi de voler comme un oiseau ? Pas de sauter d'arbre en arbre, mais comme un oiseau. A présent, bien que mon coeur est alourdis par ma réputation de démon, j'ai l'impression de vivre comme un oiseau. »

Voler comme un oiseau, voilà une idée qui lui paru étrange, elle n’y avais pas vraiment songée, mais elle ne le pouvais.

« On m’a coupé mes ailes Kyô , et même si j’en retrouvais une paire un jour je suis attaché ici, je ne peut partir. Mais peut être n’en ai-je pas envi … »

Elle marqua un court silence, lâchant un léger soupir, ou plutôt une expiration plus marquée . Elle releva la tête qu’elle avait baissé.

« Démon est un bien grand mot… Je ne crois pas te considérer de la sorte. »

Elle était passé du vouvoiement au tutoiement comme si cela s’imposait ou si ça découlait de la conversation. Sa respiration se voulait plus lente et plus profonde, comme si peu à peu un poids se vidait en elle, mais elle restait impassible, incapable de montrer d’autres émotions. Ces émotions qu’on lui avait empêché de vivre d’une certaine façon.

Etrangement elle se sentait liée à Kyô par une certaine douleur, solitaire en général, se créant elle-même sa bulle, cette fois ci elle faisait une exception, peut être la seule…
Nagao Kumiko Chûnin de Kirigakure no Sato

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Urasawa Kenji
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Message par Urasawa Kenji »

Une tempête éclatât et submergeât son cœur. Les sentiments inavoués, les pulsions refoulées émanaient de cet être. L’homme se promenât seul, perdu dans l’insondable perversité de son esprit malade. Une dragon d’eau illuminât ce clair obscur, mais que pouvaient ces illusions face à une personne qui les avaient toutes perdues ?

S’envolaient les oiseaux comme les rêves brisés, il n’y avait plus d’espoir. Une volute de fumée s’égarait par-dessus les cimes inélégantes d’arbres déchirées. Etait-ce une cigarette ? Le brouillard qui s’installait ?

L’eau reflétait ses sentiments, calme et lisse en surface mais abîme d’une noirceur infini. Il s’égarait parmi les méandres de ces îles, déchirées par le sac et ressac des marées. Une lueur ? Un espoir ? Que nenni, juste peut-être deux yeux brillants de folie.

Des yeux bleus, si bleus… illuminés par l’angoisse d’avoir déjà tout perdu, de ne trouver que de l’illusoire. Une musique emplissait son crâne, exacerbant ses sentiments. Il ne restait plus rien, juste avancer pour avancer, vivre pour vivre.

Son pied se posait sur ces arbres décharnés, vif, oubliant ce qu’il était, ce qui l’avait fait homme, ne croyant ni à l’espoir, ni au désespoir. Il se laissait porté par le vent, le bruit du souffle muet de ces feuilles à la couleur d’un espoir aujourd’hui envolé comme s’envolent les oiseaux épris de liberté.

Il n’était pas cet oiseau, ses ailes avaient été coupé depuis bien longtemps déjà. Désormais il n’était rien qu’un détritus piaillant pour être entendu, pour être vu, pour vivre. Au loin, il lui semblait percevoir quelque énergie inconnu.

Attirer par l’inconnu, le vide, le silence, il se dirigeait vers ce point. Les embruns humectait ce visage mélancolique, laissant ces gouttes glisser langoureusement le long de ses joues. Il n’était plus bien loin, le froid de cette eau, le vivifiait, il se sentait vivant.

Ils étaient deux, son apparition avait sans doute du casser quelque chose... mais quoi ? Une douceur latente régnait dans cet endroit. Kenji aimait le sordide, Kenji aimait cet endroit. Il fixait les deux êtres gâchant ce lieu.

La pureté du visage de Nagao était une tâche au milieu d’un océan d’immondice.

L’autre être se fondait à merveille au milieu de ce décor. Le jônin, s’approchât doucement de sa future collègue, puis se postant derrière elle, un sourire narquois aux lèvres, lui glissât d’une voix glaçante, tendre, et mélancolique.


« Une connaissance à vous ?… Nagao… Kun .»

Le K claquât comme claquent les voiles du bateau déchiré par la tempête, insondable, irrémédiable. La Chunin sentait bon.
Urasawa Kenji , Jônin agité du bocal, Kiri.

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Nagao Kumiko
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Message par Nagao Kumiko »

Elle attendais une réponse de Kyô , mais ce qu’elle n’avait pas prévu était l’apparition de Kenji. Ses mots raisonnèrent dans sa tête, son sang n’avait fait qu’un tour, autant la présence d’un déserteur le ne dérangeait pas, mais la seule présence, une seul mot de Kenji réussissait à lui faire peur.

« Une connaissance à vous ?… Nagao… Kun .»

Elle ferma les yeux un instant, son ton n’était pas agressif, ce qui eut pour effet de la rassurer en un sens. Sa voix paraissait étonnement tendre, mais pourtant elle était glaçante, elle ne sut comment interpréter le fait de trouver ces deux émotions dans sa voix… Sa voix mélancolique.

Une connaissance ? Non … Ou peut être que oui, comment définir une rencontre de ce type ? Elle se détourna alors de Kyô lui jetant un dernier regard légèrement implorant, mais qu’implorait elle ? Peut être comprendrait-il ce qu’elle ne pouvait s’expliquer. Elle savait qu Kenji cherchait à la coincer, elle ne doutait pas qu’il ferait tout pour la faire plonger, jouant du fait qu’elle était mal à l’aise en sa présence.


« En quelques sortes oui … »

Elle s’approcha alors calmement du Junin Kirien, elle prit son visage dans ses mains glacées, elle fixa ses yeux, et il pouvait en faire de même… Ils étaient à égalité.

« Ne l’as-tu donc pas reconnu Kenji ? … Nakano Kyô … »

Elle lui avait étrangement soufflé ces mots, sa question c’était voulu douce, très douce, mais pourtant empli d’une certaine déception, et quand elle avait nommé le déserteur qui se trouvait juste derrière elle, elle avait simplement laisser glisser ses deux mots dans un chuchotement. Comme une enfant dévoile un secret. Toujours les mains posé de chaque côté du visage de son collègue elle le regardait sans ciller, sa peur s’état dissipé. Souvent on dit que les yeux sont le reflet de l’âme, elle ne savait pas lire dans les yeux. Elle ne voyait rien, elle aurait peut être pu entrer dans l’esprit du Junin, peut être …

Mais peut être se dévoilerait-il lui-même un jour … Mais Kyô resterait-il impassible face à un Jûnin et une Chûnin ? Il n’avait rien tenté face à Kumiko, mais en ferait-il de même face à Kenji ? Et surtout … Est-ce que Kenji resterait de marbre face à un déserteur ? Elle en doutait …
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Urasawa Kenji
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Message par Urasawa Kenji »

Nagao lui avait répondu calmement, mais quel était donc ce regard qui glaçât le jeune homme. Une étrange sensation lui parcourut l’échine, un frissonnement secouât Kenji. Il la fixait son regard plongé dans le sien, ces mains posées sur son visage, le ramenait à sa propre solitude. Depuis combien de temps n’avait il pas été touché par quelqu’un d’autres ? Shôko… toujours elle revenait, toujours elle le torturait. Pourrait il s’en sortir un jour ?

Ce visage était comme un boulet traînant inlassablement, comme un chaîne dont on ne peut se libérer, comme une cicatrice ne se refermant jamais. Le visage de la Chunin lui offrait cette tendresse triste.

Pourtant elle lui parlait d’un homme qu’il ne connaissait pas… mais il était censé le connaître… puisqu’il devait le reconnaître. Une légère perplexité entachât le visage enfin apaisé de Kenji. Les mots lui manquait pour exprimer ce que ce contact entre ces mains et ses joues représentaient.


« Je ne connais pas cet homme. Désolé… sans doute devrais je le reconnaître comme tu me l’as demandé… mais non… j’ai beau cherché… ni ce nom, ni ce visage me sont familiers.
Mais comment peut-on reconnaître quelqu’un lorsque l’on vit sans cesse dans l’obscurité ? Mes yeux s’y sont habitués mon âme aussi… ce n’est pas faute d’essayer de m’en sortir… mais chaque situation, chaque mouvement des autres me ramènent à ma propre solitude, à ma propre noirceur. C’est comme un cercle vicieux… je ne peux en sortir. Plus les gens me fuient, plus je plonge, et comme je sombre de plus en plus les gens ont de plus en plus peur.
Par moments, je crois qu’un jour il y aura de l’espoir… mais c’est un jour que je n’espère plus depuis que j’ai dix-sept ans.
Connais-tu ce poème de Reverdy… joli nom pour un poète, n’est il pas. Surtout lorsque l’on évoque l’amour.
La vie est simple est gaie
Le soleil clair tinte avec un bruit doux
Le son des cloches s’est calmé
Ma tête est une lampe rallumée
Et la chambre où j’habite est enfin éclairée

Un seul rayon suffit
Un seul éclat de rire
Ma joie qui secoue la maison
Retient ceux qui voudraient mourir
Par les notes de sa chanson

Je chante faux
Ah que c'est drôle
Ma bouche ouverte à tous les vents
Lance partout des notes folles
Qui sortent je ne sais comment
Pour voler vers d'autres oreilles

Entendez je ne suis pas fou
Je ris au bas de l'escalier
Devant la porte grande ouverte
Dans le soleil éparpillé
Au mur parmi la vigne verte
Et mes bras sont tendus vers vous

C'est aujourd'hui que je vous aime »


Il ne parlait plus, il murmurait, seule Kumiko aurait pu l’entendre si elle l’avait écouté. Mais ces paroles étaient pour lui-même. Chacun de ces mots le ramenait à ce qu’il avait vécu, son passé, si douloureux, toujours présent. Pourtant en lui lorsqu’il s’affaiblissait une petite voix réapparaissait.

*Tu es pathétique mon cher Kenji. Tu comptes faire pleurer quelqu’un ? Tu penses que quelqu’un va s’apitoyer sut ton sort ? Mais qu’est ce qu’ils s’en foutent ! Tu les a juste dérangé, ils n’ont qu’un hâte que tu partes !*
*Si seulement il pouvait exister une autre voie que celle que tu me proposes.*
*Tu sais comme moi qu’il n’y en a pas. Regarde la vérité en face, Nagao te déteste… tu ne te souviens pas de l’épisode du retour de Kakano ? Elle a juste trouvé une de tes nombreuses faiblesses, c’est tout. Elle en profite pour appuyer là ou ça fait mal.*
*Pourtant… un visage si doux…*
*Tu veux que je te rappelle ce que t’ont rapporté ce genre de fréquentations.*
*Tu n’étais pas là à l’époque.*
*Oh mais si mon grand, tu ne m’avais pas encore réveillé, mais je sommeillais déjà en toi.*

Le visage de Kenji, ses yeux d’un bleu translucide pareil aux mers caribéennes fixaient ses deux interlocuteurs. Une légère marque de défi appuyé par un léger sourire triste, il se tenait face à eux. Il se déplaçât, en passant devant la Chunin, il ne put réprimer un mouvement et lui caressât la joue d’un main tremblante.

Il se tenait maintenant en face du déserteur. Il souriait, le visage impassible, tout était parti, ni peur, ni angoisse, le calme plat.


« Enchanté jeune homme, je ne vous connais pas. Nakanô Kyo d’après ce que m’a dit ma chère collègue. Je m’appelle Kenji… Urusawa Kenji.

Son visage illuminait cette plaine morne, une rare douceur émanait du jônin.
Urasawa Kenji , Jônin agité du bocal, Kiri.

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Message par Anonymous »

Elle n'avait pas peur de lui ? Même en étant si proche d'elle, elle ne scillait pas des yeux, ne tremblait pas.
Aucune peur. Aucune joie. Elle n'avait pas ces sentiments, peut-être. Peut-être qu'elle ne connaissait vraiment que la tristesse.
La liberté ne pouvait certainement pas lui rendre ces ses sentiments. Mais l'amour, si. Elle devait trouver une personne qui aurait la capacité de l'aimer, éternellement.

« On m’a coupé mes ailes Kyô , et même si j’en retrouvais une paire un jour je suis attaché ici, je ne peut partir. Mais peut être n’en ai-je pas envi … » Fit-elle. Le déserteur ne put répondre. Il comprenait cela. Lui même, avant de quitter Kiri, avait longtemps songé à ces paroles. Il était très attaché à ce village, autrefois. Il croyait qu'il n'avait plus d'aile non plus. Mais lui, il avait cette envie de partir. Peut-être qu'au début, ce n'était que par curiosité. Mais petit à petit, ses ailes se sont mis à pousser, son attachement au village s'était baissé, et sa curiosité se mit à brûler. C'était à ce moment qu'il eut le courage de quitter définitivement le brouillard sanglant.

« Démon est un bien grand mot… Je ne crois pas te considérer de la sorte. » Que dire ? Kyô n'en savait trop rien. Elle savait placé les bonnes paroles aux bons endroits. Le jûnin appréciait de plus en plus cette jeune fille. Cette belle jeune fille. "Démon"; Finalement, ce n'est pas une insulte. Démon, c'était un mot beau, presque magnifique. Mais il ne put ouvrir la bouche, ne sachant trop quoi dire.

Incapable de montrer d'autres émotions. C'était peut-être une simple phrase mais qui pouvait décrire cette femme. Au début de la conversation, elle était froide et vraiment sans émotions. Mais elle changeait, et Kyô avait de plus en plus l'impression d'aimer cette jeune chûnin. Si elle ne ressentait rien c'était tout simplement parce qu'elle avait refoulé ses sentiments, ses émotions au plus profond d'elle, se créant une bulle pour se protéger, comme le jûnin l'avait fait autrefois. Mais lui il l'avait ouverte, cette bulle, si on pouvait le dire ainsi, et il fallait du temps, pour que Nagao fasse de même.

Puis une autre voix, glaciale et tendre à la fois. Pour la deuxième fois de la journée, il n'avait pas sentit quelqu'un s'approcher de lui. Peut-être était-ce parce que Kyô était dans les nuages, qu'il ne faisait plus attention à rien, ou était-ce parce que cet inconnu était une personne dénué de sentiments humains, tout comme l'est Kumiko ? Ou était-ce les deux. Encore une personne qui a fait comme lui, encore. Quelqu'un qui a refoulé ses sentiments au plus profond de lui même...

Mais il semblait qu'il la connaissait ? "Nagao" avait-il murmurer. Nagao était peut-être le nom de cette chûnin. Peut-être. Un beau nom. Une belle femme. Le genre de personnes qui n'auraient pas du voir le jour ici, dans ce monde d'une tristesse infinie.

Mais celle-ci était génée ? Par l'arrivé de ce type peut-être. De plus, ce regard qu'elle posa sur lui, était, contre toute attente, implorant. Tout cela à cause de ce Kenji ?
Il était vrai qu'il avait l'air, peu banal. Kiri regrouperait donc une quantité infinie de personnes qui sortes de l'ordinaire. Kakano, Asuta, Kumiko et maintenant Kenji.

« Ne l’as-tu donc pas reconnu Kenji ? … Nakano Kyô … » Souffla-t-elle en prenant le visage de Kenji avec ses mains.. Kyô pensait qu'il allait peut-être devoir se battre, mais il semblait qu'il ne le connaissait pas. Puis... Un poème... Magnifique si on pouvait le dire.

Puis son regard sembla s'éteindre, pour renaitre bientôt.

Il disparut. Kyô l'avait alors, en face de lui. Tout deux étaient impassible. Un calme incroyable, un silence infini. Il était imprégné d'une certaine douceur. Les paroles, les mouvements de Kumiko l'avait-il attendrit ?

« Enchanté jeune homme, je ne vous connais pas. Nakanô Kyo d’après ce que m’a dit ma chère collègue. Je m’appelle Kenji… Urusawa Kenji. »

« Enchanté... Kenji... » Finit-il par dire, calmement.

Cet homme était tourmenté par on ne savait trop quoi. Il avait lui aussi besoin de quelqu'un pour l'aider à s'extirper de cette torpeur, de ces ténèbres, ses ténèbres. Une main salvatrice pour le rendre heureux, une main chaleureuse pour le guider dans sa vie. Trouverait-il une telle personne ? A Kiri peut-être pas, autre part, peut-être que oui.

« Kenji, Nagao. En restant avec moi, vous aurez des problèmes avec Kakano. Il est décidé à me tuer, je suis décidé à en faire autant. L'enfer qu'il fait vivre à certains de mes amis, je vais le lui rendre...

Vous deux, vous êtes au final, pareils. Continuez à avancez, continuer à progresser... Je suis qu'un jours, vous trouverez un sens à votre vie. j'ai moi même, douté de la réalité de ma propre existence.. »
Termina le jûnin, en se retournant, fermant les yeux...

Mais à peine les avaient-ils fermé que le visage de Kakano apparut. Il hantait ses souvenirs comme il hantait son coeur. Cet homme, il ne méritait rien d'autres que la mort. Le chatiment.. Le jour viendra où ils devront se battre à mort tout les deux. Si Kyô devait mourir, au final, ca sera peut-être la meilleurs solution. Depuis peu, la seule chose qui le retient à part cet homme était ses élèves. Ils étaient fort, ils grandiraient et deviendront encore plus fort. Si Kyô tuerait Kakano en premier, il mettra certainement fin à ses jours, certainement... Et si ils devaient mourir ensemble, l'un transpercant l'autre de son Katana et l'autre transperçant l'un avec sa marionette et ses talents inées... Mourir, face à face, comme ils se tenaient face à face une dizaine d'année auparavant. Et ensemble, en enfer ils vivront... Dans un face à face éternel...
Kakano Usei

Message par Kakano Usei »

Un Jônin de Kiri avec un autre être dans son dos senti un chakra qu'il connaissait... Celui de Nakano Kyô...

"Je doutais de te revoir si tôt..."

Il se mit à courrir à travers tout le village les yeux remplis de désirs de prendre sa revanche même si c'était pas la belle...

Son pantin disparut du dos de Kakano, c'était donc bien Kakano qui accourut vers cette masse de chakra...

Il ordonna l'ouverture des portes directement à son arrivée et courrut à l'extérieur du village.

Ses blessures n'avaient pas totalement cicatrisé mais il semblait avoir repris le poil de la bête simplement à cause du chakra...

Il venait de passer quelques heures avec Kawada, l'ancienne petite amie de Nakano... On ne savait pas ce qu'ils ont fait malheureusement (:P)

Il arriva enfin en haut d'un arbre...

Il se mit à parler...

"Nagao... Kenji que foutez-vous? Notre très cher déserteur de Kiri est donc là... Vous savez ce que vous aviez à faire mais que faites-vous là à part causer?"

Il descendit ensuite de cette arbre... Et se planta devant Kyo qui avait encore les yeux fermés...

"Nakano Kyô, tu sais comment ça va finir si tu restes ici... Malheureusement je suis encore blessé et tu aurais un avantage si on se bat maintenant... Tandis qu'habituellement nous sommes à force égal..."

Il n'avait rien suivi de la discution des autres auparavant... Mais ça ne l'empéchait pas de rentré...
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Nagao Kumiko
Jônin de Kumo
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Message par Nagao Kumiko »

Kenji parlait bien, il lui récita un poème, elle sut qu’il n’était pas pour elle, mais elle l’écouta avec attention puisqu’il prenait la peine de le lui réciter. Puis, il se détourna d’elle, prenant la peine au passage de lui caresser la joue d’une main tremblante, ce qui la déstabilisa un peu. Elle le connaissait sur de lui, distant froid, et étrange… Mais cette fois il était doux, calme, étonnement sentimental, elle n’aurait pas imaginé qu’il connaissait d’aussi beau poèmes, et une étrange chaleur émanait de lui. Elle ne le reconnaissait, pas, à moins qu’elle c’était voilée la face jusqu’à maintenant . Son visage accompagna sa main, puis son corps aussi, elle était à nouveau face à Nakano.

Kenji se présenta brièvement, et Nakano aussi les mis en garde. Elle ne pensait pas qu’il en prendrait la peine, elle savait bien qu’elle courait des risques en restant ainsi sans agir. Mais à peine avait il finit sa mise en garde qu’il ferma les yeux un instant, cet instant de trop dont Kakano prit partit pour arriver.


"Nagao... Kenji que foutez-vous? Notre très cher déserteur de Kiri est donc là... Vous savez ce que vous aviez à faire mais que faites-vous là à part causer?"

Elle avait reconnu sa voix, et il la dépassa ainsi que Kenji pour se placer devant Kyô, il lui parla alors. Kumiko s’attendait bien à cette situation, ces temps ci sa solitude était toujours perturbée par les pires situations.

Mais Kakano ne la dérangeais pas, Kyô non plus et elle devrait se faire à la présence de Kenji. Restait encore Asuta, allait-elle aussi arriver ? C’était fort possible, cette perspective ne l’enchantait pas. Même si elle supportait la présence des trois hommes elle n’était pourtant pas à sa place.

Kakano attendait il une réponse ? Sûrement, et si il ne l’obtenait pas tout de suite, il les convoquerait probablement pour l’obtenir. Kenji avait une excuse, il ne connaissait pas et n’avait pas reconnu Nakano, mais celle qui était bien le plus dans l’embarra était la chûnin : elle savait qui était Nakano, et Kenji pouvait en témoigner.

Certes, elle n’avait pas l’intention de mentir, elle ne mentait pas en général, surtout pas à un supérieur sur un problème de ce type. A ce moment elle en eu assez de se poser des questions, elle lui répondit simplement, comme si c’était l’évidence même :


« Pour être honnête… Rien, nous ne faisions rien d’autre que de parler »

Aussitôt il enchaîna sur le déserteur, lui expliquant son état, mais avait-il bien fait d’annoncer d’entrée de jeu ses faiblesses alors que Kyô avait clairement annoncer quelques instants plus tôt qu’il souhaitait faire vivre l’enfer à Kakano.

Si le déserteur restait buté sur cette position Kakano aurait besoin d’elle et de Kenji. Un combat ? Elle n’aimait pas ça, elle n’aimait pas se battre, elle préférait rester au calme. Finalement Kakano avait peut être raison, peut être aurait-elle du faire Medic-nin … Mais ce n’était pas le moment, elle se tenait prête, le combat allait peut être commencer, sauf si Kyo partait aussi tranquillement qu’il était venu.
Nagao Kumiko Chûnin de Kirigakure no Sato

Qu'y a t'il de plus beau que l'amour d'un père?
Celui d'un frère ...
Reviens moi ...
Anonymous

Message par Anonymous »

Quelqu'un approchait, et Kyô, savait très bien qui arrivait. Après tout, c'étaient des amis, puis ennemis de longues dates.
Pourtant, le déserteur ne pensait pas revoir cet homme si rapidement, lui qui était venus à Kiri, que pour se remémorer de certains souvenirs, aussi lointain, douloureux ou triste qu'ils soient.
Mais Nakano s'était jurer de tuer ce Ninja, quel qu'en soit le prix. Si il pouvait le tuer, il était prêt à vendre son âme au diable.

Tout...

Et il était là, devant lui. L'envie de le tuer le prenait soudainement, mais Kyô n'était pas inconscient. Ils étaient trois devant lui, et gagner était, bien trop difficile, même si Usei était, blessé.
Mais l'envie de le tuer était tel qu'il aurait donné n'importe quoi, ou presque...
Mais aujourd'hui n'était peut-être pas le bon jour. Comme dit plus haut, le déserteur de Kiri n'était pas venus pour se battre.

Pourtant, le danger était omniprésent, comme toujours. L'aura d'Usei confondue avec ce brouillard agressif, pesant, et sanglant ne présageait rien de bon.

Empoignant son épée, au niveau de sa taille, Kyô soupira.. Fermant les yeux en esquissant un petit sourire.
Son agressivité augmentait de plus en plus. Nagao pouvait sans aucun doute le remarquer, Kenji aussi d'ailleurs...

Kyô n'était plus du tout le même homme.

Lui qui était si calme, si serein quelques minutes auparavant montrait son vrai visage, celui du... Tueur ?
Un tueur qui n'aimait pas tuer, c'était drôle, débile, et complètement pas normal.

Un "cliing" se fit entendre, lorsque kyô sortit un tout petit son sabre, laissant un bout de la lame apparaitre. Un Katana avec une lame, sombre, noir... Ou rouge ? Rouge sang...


"Tu n'aurais peut-être pas du venir, Kakano..."
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Urasawa Kenji
Jônin agité du bocal
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Message par Urasawa Kenji »

Kenji regardait d’un œil distrait Nakanô et Kakano en train de s’exciter. Apparemment de vieilles rancoeurs toujours présentes, qu’il fallait régler dans le sang. Ce type de situation ennuyait au plus haut point notre Jônin.

« Je suppose que nous sommes de trop ici… Kakano ? Cela doit être une affaire que tu souhaites sans doute régler seul, n’est ce pas ? »

Un petit sourire à la commissure de ses lèvres naquit. Le futur combat qui se préparait l’amusait au plus haut point. Aussi décidât-il de s’installer au premier loge afin de ne pas manquer une miette de ce qui allait suivre.

« Tu viens Nagao ? C’est une question d’honneur pour Kakano, nous ne pouvons, nous ne devons pas intervenir. »

Sans lui laisser trop le choix, il la saisit par le bras et l’emmena sur la branche d’un arbre noueux à quelques pas de là. La vue était splendide, il surplombait la scène du futur duel. Urasawa ne pouvait s’empêcher de fixer inlassablement ces deux êtres, ces deux fourmis.

« Dis moi quand tu étais petite tu ne t’es jamais amusé à perturber les grandes colonnes de fourmis transportant leur nourriture ? »

Il s’était brutalement retourné, ses yeux océans la fixaient inlassablement, tentant de retenir les moindres courbes de ce visage si parfait.

« Regarde les ! Fu fu fu… N’ont-ils pas l’air de deux pantins ? Retenu par les fils de leur passé ? Ne sont-ils pas affligeant de bêtise crasse ? »

Sa voix s’était fait douce, comme son sourire. Aucun signe extérieur ne laissait transparaître la jouissance qu’il avait à contempler ces deux shinobi.

« Il est amusant de constater à quel point les hommes sont retenus et guider par leur passé, leur vécu. Efface le passé, tu deviens un être parfait… sans vie, sans sentiments, sans attache. Aucune raison particulière pour te battre, aucune raison particulière pour te sacrifier… l’être idéal en quelque sorte. Chaque personne a dans son passé, un point faible, c’est inéluctable, irrémédiable. »

Ses yeux se perdaient dans le vague de ces nuages moutonnant l’azur grisâtre du pays de la brume. Il s’affaissât sur une branche de l’arbre, jetant un coup d’œil à ce qui se passait en bas.

« Tu savais que nous étions fichés ? Hier en rentrant, j’ai regardé à la bibliothèque de Kiri. Chacun de nos mouvements, de nos actes est répertorié, dans des carnets à notre nom. Il parait que cela permet de détecter les futurs déserteurs, ou les potentiels espions. C’est amusant de plonger ainsi dans le passé des gens. On trouve des choses assez incroyable. »

Il se redressât, ses mains tremblait quelques peu, le trouble l’agitant l’effrayait. Shinzo le harcelait, lui transperçait le crâne. Des multiples pensées contradictoires, le plongeait dans une angoisse indescriptible. Sur ses mains, commençait à perler quelques gouttes de sueur. Son désir pour la jeune Chûnin grandissait, elle se tenait là devant lui, la délicatesse de son corps, le teint mat de sa peau, son regard mélancolique… tout en elle l’excitait.

Ses yeux la contemplait dans toute sa splendeur, il s’approchât tentant de masquer son trouble, posât sa main sur sa hanche, son visage s’approchant du sien.

« Ne te sens-tu pas désespérément seul par moment ? »
Urasawa Kenji , Jônin agité du bocal, Kiri.

Garde tes songes
Les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous.
(Baudelaire)
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Nagao Kumiko
Jônin de Kumo
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Localisation : Mizu no Kuni

Message par Nagao Kumiko »

Un combat allait débuter, c’était presque inévitable, Kyô y tenait, elle s’en était douté. Mais alors qu’elle voulait se tenir prête à aider Kakano, Kenji l’emmenait sans même lui laisser le choix, elle se laissa entraîner à contre cœur. Elle était légèrement crispée quand il la saisit par le bras, sa démarche se faisant plus raide alors que d’habitue elle était traînante. Mais elle n’avait pas le choix.

Il lui posa une étrange question, sur les fourmis. Qu’elle idée de parler de fourmis dans une telle situation, Kenji était bel et bien dans un autre monde. Elle fit simplement non de la tête, ne gâchant pas inutilement de la salive pour lui parler de fourmis qu’elle n’avait jamais dérangé.

Il s’installa sur l’arbre, se préparant à contempler le combat, elle restait debout, plus prompte à partir. Mais Kenji avait pourtant raison, c’était une question d’honneur, elle n’y avait pas pensé sur le moment. Peut être devait elle les laisser faire, et se contenter d’être spectateur.

Mais Kenji parlait déjà d’autre chose, de carnets précisément. Elle n’en connaissait pas l’existence, se préoccupant peu de e qu’on pouvait écrire sur elle, si il y avait vraiment quelque chose à écrire … A part qu’elle se promène souvent en dehors du village, qu’elle n’aime pas la foule … En y réfléchissant elle avait plutôt un profil de déserteuse, mais quand elle regarda Kenji qui la regardait de ses yeux bleu , elle se dit qu’elle ne devait sûrement pas être la pire !

« Je ne connaissait pas l’existence de ces carnets, y as-tu découvert quelque chose sur moi ? Après tout cela importe peu … »

Mais alors il se leva, et s’approcha d’elle. Elle eu un infime mouvement de recul, elle se demanda si il l’avait perçu, mais il continuait sa course vers elle. Kenji posa alors sa main sur la hanche de la jeune femme . Il l’avait touchée, lui, il avait sa main sur elle, elle regardait cette main. Pourquoi ? Pourquoi la touchait il ? Qu’était-ce donc que ce geste, pourquoi se voulait il si doux ? Pourquoi si caressant ? Elle ne connaissait pas ces sensations, elle ne connaissait pas ces échanges.

Son souffle n’était pas régulier, elle soupira pour relancer sa respiration correctement et le regarda dans les yeux. Il s’approchait d’elle, que voulait-il ? Elle paniquait, intérieurement elle était perdue, cherchant un comportement à adopter, Asuta aurait su ce qu’il voulait, elle aurait su quoi faire. Elle connaissait mieux la vie que Kumiko, mais la jeune femme ne savait pas trop comment réagir. Mais alors il lui parla.

« Ne te sens-tu pas désespérément seul par moment ? »

Elle le regardait dans les yeux, cette fois elle ne réussi pas à cacher l’once de panique qui était en elle, ses yeux trahissaient son angoisse.

« Je suis toujours seule, comme dans un monde parallèle, personne n’arrive à m’y rejoindre, toujours une barrière me coupe du reste du monde. Mais regardons plutôt le combat qui s’annonce… »

Elle prit la main de Kenji en tremblant, et la retira de sa hanche, elle passa devant lui pour allez s’assoire, et au moment ou elle était devant lui elle lui glissa aussi doucement et calmement que possible


« Cherches tu à entrer dans mon monde Kenji ? »

Les deux homme plus loin allaient commencer à s’affronter, pour un histoire passée, une vieille rancœur, qui coûtera peut être la vie à l’un d’entre eux, ou bien chacun repartira de son côté, blessé ou presque mourant. Elle s’inquiétait pour Kakano, il n’était pas complètement rétabli, qu’allait il se passer durant ce moment … Le combat allait il réellement se produire ?
Nagao Kumiko Chûnin de Kirigakure no Sato

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