Tôru est ce que l'on pourrait communément appeler un grand machin. Qui, qui plus est, est encore loin d'avoir terminé sa croissance : à seize ans à peine, le voilà perché à plus d'un mètre quatre-vingt dix, même si pour le moment, il se sent encore ridiculement nain à côté des membres adultes du foutu clan qu'il est amené à croiser. C'est que faire dix centimètres de moins qu'une grand-mère Sakyuu, ça finit par vous en donner un léger coup à la fierté.
Bien heureusement, il compense, à ses yeux, par une masse musculaire digne de ce nom et qui, si elle ne le fait pas s'imposer par une carrure de bûcheron / Seirô pour cause de poussée trop rapide, elle a au moins l'avantage de lui donner plus d'allure que la plupart des adolescents secs de son âge.
« Hey le gitan ! »
Ca, c'est l'un des surnoms recherchés dont l'affuble régulièrement son imbécile de meilleur ami. Et pour cause : bien que ce dernier ne soit le véritable nomade de l'histoire, le grain de peau de Tôru est indéniablement plus foncé, et donne de fait souvent l'illusion qu'il a passé sa vie à bourlinguer d'un bout de Kaze no Kuni à un autre. Ce qui, en soi, n'est pas franchement faux : le teint déjà naturellement mat du bonhomme a eu tout le loisir de prendre de la couleur durant ses innombrables escapades aux alentours de Suna, faisant ouvertement la nique à cette foutue mode du diaphane que les consoeurs Sunites s'acharnent pourtant à suivre. Détail notable cependant : au milieu du dos, un tatouage qu'on ne peut assimiler qu'à un arabesque, présent depuis sa toute dernière montée en grade.
Sur son visage règne un air de gamin incontestable ; il a certes gagné en maturité ces dernières années, mais il en faudra encore quelques unes pour que le tout ne soit totalement, et définitivement, annihilé. Des iris qui hésitent encore vaguement entre le vert et le marron : il fait de ce mélange-ci une véritable fierté personnelle auprès de ces demoiselles, bien qu'à la base pas franchement exceptionnel en soi. Généralement, ses lèvres s'étirent en un rictus moqueur qui en a énervé plus d'un, et confèrent ainsi à ses traits l'impression d'une confiance en soi débordante, si ce n'est de la prétention pure. Quoiqu'il en soit, qu'on le trouve exceptionnellement laid ou pas, un certain magnétisme s'en dégage, bien qu'indécemment léger lorsqu'il se retrouve au côté de ninja dégoûlinant de charisme. Un jour, peut-être.
Quant au choix de ses tenues, il est d'une banalité remarquable : Monsieur a une nette préférence pour les couleurs plutôt sobres -sur lui en tous les cas-, même s'il lui arrive parfois de porter l'un de ces T-shirts in aux couleurs chatoyantes, si ce n'est un kimono traditionnel tout aussi chamarré qu'on le force à mettre lors des grandes occasions. Concernant sa vie de ninja, il opte logiquement pour des vêtements dans lesquels il est aisé de se mouvoir, a généralement un penchant pour le noir, et agrémente le tout d'un foulard orange, gage de fortune généreusement offert par Akinori, et qu'il ceint la plupart du temps à sa taille. Son bandeau de Genin est noué autour de son bras droit.
Caractère : Tôru, c'est avant tout un adolescent comme les autres : il aime passer du temps avec les copains, faire la fête -et donc le mur- dès que l'occasion s'en présente, reluquer les jolies filles, et, lorsque ses hormones le travaillent trop, ne nie pas regarder certains programmes d'une chaîne cryptée aux environs de minuit. De nature joviale, il sait que rien ne vaut plus qu'une bonne soirée entre amis, et ne laisse généralement pas une éventuelle mauvaise humeur prendre le pas sur sa tendance au sourire, sans néanmoins jouer le rôle du bisounours à la joie communicative. Au moins, lui ne donne pas l'envie de faire la gueule. C'est toujours ça de pris dans une voie où les nouvelles accablantes ne se font pas rares. Egalement plutôt extraverti dans son genre, il n'est pas de ceux qui jouent la carte du mystère, et préfère se laisser aller à tout raconter de ses états d'âme, au risque de parfois en dire trop. Chez lui, parler équivaut à la plus efficace des thérapies, quitte à choisir ce qu'il sait être la mauvaise personne pour des confessions. Alors pourquoi s'en priver ? Sociable, il est plutôt à l'aise dans les relations humaines, et a une certaine facilité à lier connaissance, n'hésitant pas à s'armer d'humour parfois douteux pour y parvenir. Il ne redoute néanmoins pas la solitude, même s'il n'a pas forcément besoin de moments de calme pour se retrouver : comme dit plus haut, tant qu'il blablate, tout va bien.
Mais il est à noter qu'il souffre d'un défaut de fabrication méchamment ancré au plus profond de son être, soit une prétention qui atteint, dans ses beaux jours, des sommets. Heureusement pour lui, c'est un mal aujourd'hui plutôt répandu en soi, bien qu'au premier abord, le tout ne puisse quand même le faire paraître antipathique d'arrogance. Il ne prend pas spécialement les autres de haut, mais lui se place sur un piédestal qu'il juge impossible d'atteindre, qu'il prend toutefois la peine de dissimuler derrière une fausse modestie de circonstance. Et à force de croire en des capacités exceptionnelles, malgré des éléments qui indiquent le contraire, on finit par en oublier de faire des efforts, jusqu'à devenir le shinobi le moins appliqué de Suna. Il suffirait néanmoins d'un bon coup de pied aux fesses, qui stimulerait la rancoeur planquée pour le clan qui l'a rejeté sans procès, pour que Monsieur ne commence à prendre conscience de ses lacunes en l'art ninja -nous avons d'ailleurs pleinement confiance en son futur sensei . Ou il en ira probablement de la vie de ses camarades en mission.
Et ça n'est malheureusement pas terminé. L'autre caractéristique que l'on a immanquablement en tête lorsqu'on le connait, c'est son indiscipline remarquable. C'est à n'y rien comprendre : il a pourtant été éduqué étroitement, et devrait donc faire preuve d'une obéissance exemplaire, non ? Le truc, c'est qu'à force de trop serrer la vis, on finit par obtenir le contraire du résultat escompté. Ainsi, depuis l'âge de raison, Tôru ne supporte pas de recevoir un ordre quel qu'il soit, et fait généralement le contraire de ce qu'on lui demande, pour peu qu'on soit assez insistant là-dessus. Et qu'importent les conséquences : il est encore trop buté pour se rendre compte qu'il peut faire du tort à autrui.
Rectification : il sait qu'il fait du tort à autrui. Le problème, c'est qu'il s'en contrefout comme de son premier kunai, en bon égoïste qu'il est. On l'a pourtant puni un nombre de fois impressionnant, mais rien y fait, la faute à sa tête de mule de premier choix -et à sa résistance aux mauvais traitements, aussi.
Qualités : Jovial, bon vivant. Un brin charismatique. Les pieds sur Terre quand il le veut bien.
Défauts : Machiste. Prétentieux. Immature. Et légèrement turbulent quand il s'y met.
Ce qu'il aime : Le Soleil. Qu'on lui donne des ordres pour mieux s'en contrefoutre. Les Nekozaka ( Allez savoir, il en a fait son fantasme n°1 ). Fumer -heureusement encore pas trop pour le moment. Voir de nouvelles têtes ( Sakyuu exceptés ). Les Tatouages.
Ce qu'il n'aime pas : Faire ce qui est demandé. Le Curry. Rester enfermé chez lui. Les Stylos qu'on tourne ( Question de poisse ). Le Genjutsu ( Autant à subir qu'à exécuter ). Qu'on l'appelle « Le Gitan ». Le clan auquel il est sensé appartenir.
Histoire : Quand Sakyuu Chiba avait rencontré Kiritani Amaya pour la première fois, le coup de foudre n'avait pas franchement été évident. Il fallait dire qu'une morveuse de douze ans qui venait vous chercher des noises dans la cour de récré sous prétexte que vous apparteniez à un clan, ça ne donnait pas vraiment l'envie d'en faire sa future femme.
Le lendemain, Chiba avait eu le plaisir d'apprendre que l'emmerdeuse de la veille n'était ni plus ni moins que le nouveau membre de leur équipe Genin. De quoi lui pourrir la vie pour les prochaines années, avait-il constaté à la fin de leur premier jour d'étroite collaboration.
Et il ne croyait pas si bien penser. A dix-huit ans, il l'épousait sans rendre de compte à qui que ce soit. Ce qui incluait les charmantes Sakyuu qu'on s'évertuait à lui présenter, mais, surtout, le clan tout entier. Un véritable choc qui n'avait été anticipé de personne, et surtout pas de ses propres parents : où était passé le fils au comportement exemplaire ? Mais parce qu'il était un brillant shinobi, et qu'on ne pouvait décemment pas le perdre pour une histoire d'amour, on lui demanda gentiment, et simplement, d'aller vivre hors du domaine avec le nuisible qui lui servait d'épouse. Comme quoi la rancoeur était, et serait toujours, bien présente dans les esprits.
Délivrés de toutes représailles, ils conçurent un fils, qui vit bientôt le jour sous le nom de Tôru. Amaya en profita pour dire adieu à sa vie de shinobi, afin de mieux s'occuper de l'enfant, déjà chéri par l'heureux couple. De fait, Chiba alla dès les premiers mois plaider sa cause auprès des anciens : ce petit méritait, au même titre que les autres, une éducation purement Sakyuu s'il empruntait la voie de ninja. Il insista un temps, et ce fut à contrecoeur que ses parents acceptèrent, selon la tradition, de le prendre en charge, lui et d'éventuels frères et soeurs, le moment venu. Après tout, il s'agissait là de la chair de leur chair.
Et bientôt, leur sang coulèrent dans les veines d'une autre ; deux ans après la naissance de l'aîné débarqua Sakae, petit bout tout aussi charmant que son grand frère, d'ailleurs bien curieux de l'arrivée de ce qui serait bientôt le deuxième tyran la deuxième femme de la maison.
L'éternel conflit entre frère et soeur commença ainsi bientôt : lui, déjà particulièrement espiègle, s'amusait à lui piquer honteusement ses jouets, déclenchant les pleurs d'une cadette encore impuissante, et une punition qui ne tardait jamais. Leurs parents avaient beau être des gens adorables, il n'empêchait qu'ils avaient une vilaine tendance à serrer la vis dès le plus jeune âge. Déjà, ils tenaient l'avenir ninja de Tôru pour acquis, laissant sur ce plan plus de choix à Sakae, excusée par sa future condition de femme. Car depuis l'abandon du statut de kunoichi d'Amaya, on était devenus un peu machistes chez les Sakyuu – Kiritani. Le petit garçon ne voyait d'ailleurs pas d'objection à ce qui s'avérait être un bourrage de crâne continu, et s'imaginait même bientôt devenir aussi fort et beau que Papa dans sa tenue de Jônin.
Seulement voilà. Un jour, Chiba eut la mauvaise idée de faire l'erreur de sa vie. Puisque qu'après cette dernière, il n'eut plus l'occasion d'en commettre de nouvelles.
La triste dépêche arriva dans la soirée, laissant derrière elle une mère effondrée, et deux enfants qui ne réalisaient que trop difficilement ce que tout cela impliquait. Dans le même mouvement, et sans leur laisser le temps de se relever, les Sakyuu réagirent implacablement : la seule raison de tolérer les deux petits comme membres à part entière de la communauté venait de disparaître à jamais. LA limite qui menaçait d'être franchie depuis le mariage de honte fut dépassée d'un violent bond en avant. Sakyuu Tôry et Sakyuu Sakae devinrent de simples Kiritani, tandis qu'on demandait à Amaya d'oublier l'arrangement passé quelques années plus tôt. Elle qui se sentait plus Sakyuu que n'importe qui le ressentit comme une véritable trahison : elle poussa d'autant plus son fils à devenir shinobi, pour son père, et pour leur prouver qui il était.
Sauf qu'entre temps, Tôru avait développé une trouille d'enfer à l'idée de devenir ninja. Ce métier qui l'impressionnait tant avait emporté son père en un clin d'oeil. Et lui, il n'avait pas envie de mourir. Ce comportement qu'elle qualifiait de lâche mit sa mère d'autant plus en colère qu'elle souffrait toujours de la perte de l'être aimé : elle cria si fort le soir où il le lui confia, que pour la première fois de sa vie, le parfait petit aîné s'enfuit dans les rues de Suna, la tête tourbillonnant sous la colère, la tristesse, et le nombre incroyable de questions qu'il pouvait bien se poser. Pourquoi elle ne demandait pas à Sakae, hein ? Quelques jours plus tôt, sa soeur leur avait confié qu'elle souhaitait maintenant devenir kunoichi, ce à quoi Amaya avait répondu que ce n'était pas là la place d'une femme. Tôru n'y comprenait plus rien. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il avait peur, et que son père lui manquait terriblement.
Les jours, les semaines, puis les mois suivants, le même schéma semblait se répéter indéfiniment : Maman hurlait, et il allait se réfugier dans un coin du village, là où d'autres gosses à la vie pas franchement facile se réunissaient. C'est ainsi là-bas qu'il développa un goût affirmé pour la connerie et la désobéissance, à dix ans à peine, et apprit à répondre sans se démonter à celle qui lui en faisait voir régulièrement, ne comprenant pas encore que l'origine véritable du problème, ce n'était pas elle.
Plusieurs fois, elle tenta de le traîner de force jusqu'à l'Académie, ce à quoi il se refusa catégoriquement. Mais dans sa treizième année, il comprit enfin ce qu'il jugea être l'essentiel, après après avoir croisé, en compagnie d'Amaya, un membre du clan : si sa mère se comportait de cette façon, c'était uniquement à cause des Sakyuu. Et, si on suivait cette logique, le véritable responsable, c'était eux.
Ainsi, il se laissa enfin inscrire, dorénavant libéré de toute peur superflue suite à ses escapades nocturnes dans, et hors du village, ce qui rendit le sourire à sa génitrice, et fit râler d'autant plus sa petite soeur. Mais il n'avait pas le temps de se pencher sur la frustration qu'elle pouvait bien éprouver : il pensait avoir déjà assez à faire avec son propre cas, hésitant entre envie de revanche, et désobéissance totale.
Il opta bien entendu pour le deuxième cas, devenant tellement sûr de lui qu'il en mit deux ans à devenir un vrai Genin. Sécher les cours, ça n'était pas vraiment bon dans l'apprentissage d'un métier où on était sensé faire preuve d'une rigueur irréprochable, tout comme faire enrager son sensei, ça n'était pas particulièrement recommandé. A vrai dire, sa promotion fut un véritable miracle : Tôru semblait avoir un don pour fournir le strict minimum, si ce n'était moins. On lui donna un avertissement, comme quoi il fallait que son comportement change du tout au tout, s'il voulait jamais avoir une chance d'être un vrai shinobi.
Durant quelques mois, il continua de n'en faire qu'à sa tête, aux dépends de ses deux camarades, et, surtout de son nouveau sensei, manquant cruellement de force de caractère pour s'imposer d'une quelconque manière que ce soit. Devant l'ampleur du problème, une fois que la situation du pays se stabilisa, on décida de le transférer sous la coupe d'un autre Jônin, autrement plus « pédagogue ». Une certaine Renraku Miyu, apparemment.
Nindô : Faire ce qui lui chante quand il l'entend ? Ouais, un truc comme ça, vu qu'il n'a présentement pas une grande motivation quant à la voie du shinobi. A part peut-être l'envie de prouver à ces cons de Sakyuu qui il est.
HRP : Je précise que, du coup, je fais pas partie du clan, hein D'ailleurs je viens de remarquer que Miyu la vilaine a pas changé mon nom de famille Tout ça pour que je lui fasse encore les Chibi Eyes. Donc si quelqu'un voudrait bien me transformer en Kiritani Tôru, ça serait gentil
Appelle moi encore la vilaine... pour voir... (C'est bon je m'en suis occupé)
Kiritani Tôru, Genin turbulent de Sunagakure no Satô
Oh mais que voilà une belle âme indisciplinée à dresser... et un corps imposant à torturer . Noel c'est dans plus de deux mois pourtant...
J'aime beaucoup ton style, l'écriture est agréable, ça se lit facilement et il se dégage une énergie vraiment sympathique.
Quoiqu'un peu courte et pas très développée sur certains passages que tu effleures plus que tu ne touches, on en sait suffisamment sur le perso, son être intérieur comme extérieur pour jouer.
C'est un oui pour moi.
Yay, je plaide coupable là-dessus, les bios, ça m'a jamais vraiment branchée. De toute façon, je compte bien réparer ça dans mes posts
En tout cas, merci à toi future tortionnaire. J'vais faire un screen et graver ces compliments dans ma mémoire, parce que je sens qu'en RP je vais morfler
Kiritani Tôru, Genin turbulent de Sunagakure no Satô
j'ai un peu le même sentiment que Miyu sur l'histoire où parfois ca pourrait mériter d'être un peu plus étoffé, mais le caractère de ton personnage est suffisamment bien développé pour qu'on arrive à le cerner malgré tout, donc ca compense plutôt bien
en tout cas le style est vraiment très agréable à lire , il n'y a donc aucune raison pour que je m'oppose à ton intégration chez nous
donc bienvenue au pays du sable , Miyu te mettra tes axx et ton rang une fois qu'elle sera là
. Ou il en ira probablement de la vie de ses camarades en mission.
Tout ça pour que je lui fasse encore les Chibi Eyes. Donc si quelqu'un voudrait bien me transformer en Kiritani Tôru, ça serait gentil 
(C'est bon je m'en suis occupé)
et un corps imposant à torturer 
