Prénom : Suu
Age : 21 ans
Sexe : féminin
Date de naissance : 15 juillet
Description physique et caractère de cochon :
Bon, il est vrai que de loin…on ne pourrait pas le croire mais…Suu est bel et bien une femme. Il est vrai que c'est quelque chose de difficile à admettre surtout quand on la voit pour la première fois…sans compter son sale caractère. Mais elle est malheureusement ou heureusement ce qu'elle est…C'est-à-dire ? Et bien, il s'agit d'une grande brune de près d'un mètre 80, aux cheveux courts, renforçant son côté masculin. Ses yeux tirant sur le violet ont quelque chose d'étrange….mais ils gardent cependant la même intensité de détermination et de folie douce. En effet, quand vous vous trouvez face à elle, que ce soit dans la rue ou accoudé à une table dans un bar minable, vous avez intérêt à être dans ses petits papiers sinon…vous regretterez rapidement de vous être introduit dans son espace personnel. Ses poings parlent toujours pour elle…à moins que ce ne soit sa cigarette écrasée en plein milieu du front. Oui, Suu est violente. Et pas seulement sur le plan physique. C'est un vrai démon quand il s'agit d'attaque 'psychologique'. En effet, elle doit avoir le vocabulaire de chartier le plus développé et le plus complet de Suna…A en faire rougir plus d'un. Bien entendu, tout cela ne lui faut que des ennuis en dépit de ses 'monstrueux efforts' pour se retenir.
Que dire de ses vêtements ? Suu désapprouve le côté de collectionnite aigue dont souffrent toutes les jeunes femmes. En effet, elle trouve cela stupide et sans intérêt. Pourquoi est-ce que les femmes doivent être comme ça ? Une nouvelle énigme pour la chuunin. Ainsi, la penderie de Suu se compose de plusieurs exemplaires de sa même panoplie caractéristique. Du marron, du kaki, du noir. Tout ce qu'elle aime. De lourdes bottes montantes pour pouvoir marcher plus facilement à travers le sable (et surtout parce que ça peut faire très mal !!). Une combinaison de couleur kaki, composé d'un pantalon et d'une veste en toile légère (pour la chaleur), avec quelques poches pour contenir des objets divers (paquets de cigarette, flasque à alcool, briquet…) et une ceinture noire en cuir qui enserre gracieusement sa taille fine. En dessous de sa veste, qui est ouverte la moitié du temps pour mettre en valeur certains de ses atouts (petit conseil : Evitez de regarder si vous tenez à la vie), on trouve généralement un débardeur noir étriqué en nylon qui lui colle à la peau. Autour de son cou, elle porte jour et nuit une chaîne en argent et ses plaques d'identification. C'est une sorte de porte-bonheur pour elle. Avec de tels vêtements, on reconnaît directement qu'elle est son emploi principal. Avec sa forte carrure et son uniforme 'semi militaire', la jeune femme pourrait passer pour un 'bon élève' docile et obéissant des ordres et des règles. Il n'en est rien. Malheureusement au grand dam de la population de Suna. Suu a la fâcheuse tendance à désobéir complètement aux ordres en les détournant à son avantage (ou en utilisant des larbins 'volontaires') ou à les appliquer jusqu'à l'extrême….
Histoire :
Naissance :
*Dans les rues de Suna*
Nous étions en juillet, en pleine canicule. Les rayons menaçant de l'astre solaire avaient atteint un niveau critique. Bien que le village de Suna soit habitué à ce genre de conditions extrêmes, c'était bien la première fois en 250 ans que les 'flammes de l'Enfer', comme le disaient les Anciens, venaient lécher d'aussi près la terre de sable. En cet instant même, Suna n'était que l'ombre d'elle-même. Personne ne sortait, préférant passer le plus clair de leurs temps à somnoler dans un état semi comateux. Seuls quelques courageux shinobi bravaient l'air sec et asphyxiant du désert pour remplier leurs missions mais….ils ne courraient pas les rues. Mais revenons à notre sujet principal qui est notre chère et adorable petite Suu qui naquit dans ses conditions particulières.
Sa mère, la jeune, jolie et frêle Namibu Shojo, qui faisait des confitures de fraises pour l'orphelinat de Suna ( un édifice branlant répondant au doux nom de 'Rodji'), avait décidé de faire fi des remarques désapprobatrices de son époux et, n'écoutant que son cœur (et surtout son estomac), elle avait décidé de sortir chercher subsistance à l'épicerie du coin…Malheureusement, la jeune femme enceinte, brune et âgée d'une vingtaine d'années, avait envie de fraises et bien que Honda-san fouilla dans le moindre recoin de sa boutique, il n'en trouva point. Dépitée, Shojo traîna des pieds dans Suna, à la recherche de fruits qui pourraient calmer sa faim, et surtout celle de son enfant…La voici donc, errant dans les quartiers vides de Suna, le vent brûlant soufflant sur sa peau fine, le sable virevoltant l'entraver au sol, le soleil tapant violemment sur son visage en sueur…Une véritable traversée du désert. Il semblait maintenant clair à Shojo qu'elle n'arriverait jamais à avoir ce qu'elle désirait tant compte tenu de la situation. Apparemment, seul le vieux et costaud Honda-san avait eu le courage d'ouvrir sa boutique en ce jour pénible. Arrivée dans une impasse, la jeune femme se retourna et se dirigea vers chez elle mais un événement particulier l'en empêcha…
Alors qu'elle allait sortait de la voie sans issue, un drôle de bruit se fit entendre…Mais le vent était bien trop bruyant et elle ne pu percevoir ce petit raclement…Sous un tas de cailloux, une créature des plus dangereuses venait de s'extirper de sa cachette, attiré par les violentes secousses qui parcouraient le sol à chaque pas que faisait Shojo. Irritée par ce vacarme qui avait mis fin à une sieste réparatrice, la vile bête quitta son abri protecteur, fit claquer ses pinces avant de se précipiter vers la cheville qu'elle avait prise pour cible.
Ignorante du danger qui la menaçait, Shojo continua sa route et puis….ce fût l'attaque. Elle sentit une vive piqûre au niveau de sa cheville nue. Un feu glaça son sang dans ses veines. Elle baissa les yeux pour voir l'Androctonus bicolor (qui est un scorpion pour ceux qui n'avait pas saisi) retourner se coucher sous son tas de pierre. La jeune femme porta une main à son cœur en sentant le poison de la bête circuler à travers elle. Son corps se couvrit d'une fine pellicule de sueur tandis qu'elle essayait de réprimer une vague de violents frissons. Elle tenta d'avancer pour chercher de l'aide mais ses muscles refusèrent de lui obéir. Sa vision devint trouble, son cœur loupa un battement et elle tomba à genoux, ses mains crispées sur son ventre arrondi. Elle voulu crier pour appeler quelqu'un mais rien ne sortit de sa gorge serrée, menaçant de l'étouffer.
Les ténèbres commençaient à l'entourer tandis qu'elle perdait lentement mais sûrement le contrôle de son corps. La fin approchait-elle ? Alors qu'elle ne sentait presque plus rien, de violentes douleurs la sortirent de sa torpeur. Il semblait que l'enfant qu'elle portait avait décidé de ne pas se laisser faire…Le travail venait de commencer mais malheureusement Shojo ne pouvait strictement rien faire. Les yeux fermés, elle commença à murmurer une prière, suppliant Kami-Sama de venir les sauver. Non. Qu'il sauve l'enfant en échange de sa propre vie. C'était le vœu d'une mère aimante et dévouée. Dans ce monde, tout avait un prix et Shojo était capable de l'accepter.
Alors que la fin, l'engourdissement et la douleur se faisaient de plus en plus pressants, une ombre apparut dans la ruelle, enveloppant de ses ailes la jeune femme avant de l'emmener ailleurs.
*Pendant ce temps sur l'un des chantiers de la famille Namabi*
"Allez, les jeunes….on se pousse de là et on laisse les grands travailler !!!" Brailla un grand gaillard, au crâne nu luisant sous l'éclat du soleil.
"PAPA !!!!! N'oublie pas qu'on travaille pour toi !!" Enonça platement un jeune adolescent d'au moins seize ans, aux longs cheveux blonds tandis qu'il soutenait une poutre de bois avec un clone de lui-même mais à la chevelure rouge.
"Il a raison," affirma ce dernier en tirant la langue au père.
Celui-ci épongea son front en haussant les épaules avant de reprendre son activité de terrassement. C'était bien la dernière fois qu'il acceptait que les enfants viennent avec lui au chantier mais…il devait admettre qu'ils étaient efficaces et puis au moins, il n'avait pas besoin de les payer. En famille, on partage tout. Les travaux pour la rénovation du manoir d'une des plus riches familles de Suna avançaient lentement…Surtout qu'aujourd'hui, avec la vague de chaleur qui frappait le village, il s'était retrouvé seul avec ses fils. Un nœud se forma au creux de son estomac quand il pensa à sa femme, Shojo, qu'il avait laissé à la maison.
Au loin, un éclair déchira le ciel bleu sans nuage.
"Papaaaa !"Lança la voix fluette d'un adolescent aux cheveux verts. "Il a recommencé !!!"Ajouta t-il en se plantant devant la masse de muscles qui lui servait de père. Celui-ci frotta ses cheveux avant de soupirer et de crier à un autre enfant à la chevelure bleue ébouriffée.
"Hé !! Sois gentil et rend-lui ses lunettes au lieu de faire l'imbécile avec…"
Le gamin fit la moue et les lança sans douceur en l'air avant de les rattraper avec un grand sourire aux lèvres. Celui-là était bien le pire au grand dam de toute la famille.
"NAMABI-SAAAAAAAAAAAAAAN !!!!!"
Un autre problème se profilait à l'horizon, compte tenu de la voix qui hurla son nom. Le colosse abandonna les quadruplés pour aller à la rencontre de l'homme qui avait crié son nom. Il reconnu immédiatement l'un des chuunins de Suna à sa veste verte. Avec un sourire, il l'accueilli en disant sur un ton plaisant :
"Alors mon petit Iroi !!! Un problème avec ta nouvelle salle de bain ?"
Essoufflé, L'homme à la peau bronzée secoua vivement la tête en se recroquevillant sur lui-même. Il releva la tête, un air grave sur son visage fin :
"J'aurais préféré Namibi-san mais….cela concerne Shojo…Il y a eu un incident…."
*Hôpital de Suna*
Toute la famille Namibi avait pris place dans la salle d'accueil après avoir suivi Iroi qui leurs avait raconté comment il avait retrouvé la jeune femme dans une allée marchande et comment il n'avait pu rien faire pour elle, si ce n'était de l'emmener le plus vite que possible à l'hôpital. Etant donné la condition critique dans laquelle se trouvait Shojo, il s'était précipité au chantier de Namibi pour les prévenir et les ramener aussitôt au chevet de la malade. Quand ils arrivèrent tous, personne ne les informa directement et bien que le grand chauve eu secoué l'infirmière en chef, rien ne fut dit au sujet de l'état de son épouse.
Quelques minutes plus tard, le médecin de garde, un petit brun avec des lunettes, pénétra dans la salle. Tous se levèrent et le colosse sentit toutes ses forces l'abandonner quand il vit l'air sombre de l'homme. Les quatre enfants et le chuunin se précipitèrent pour le soutenir. L'homme en blouse blanche gratta l'arrière de sa nuque en voyant la scène mais il reprit rapidement courage. Raclant la gorge pour obtenir l'attention la plus absolue, il déclara d'une voix neutre :
"Votre femme nous a été amenée dans un triste état. Nous avons fait tout ce que nous pouvions faire mais…nous n'avons rien pu faire. Le poison du scorpion était mortel. Nous avons soulagé sa douleur et je peux vous assurer qu'elle est partie en paix…"
Shojo était donc morte. Les quatre clones prirent la mauvaise nouvelle de différentes façons. Le binoclard (Kazari) s'effondra au sol en larme, n'ayant pas tout compris. Le roux (Ishigaki) devint brusquement muet. Le plus ébouriffé (Tenjô) massacra le mur voisin à coup de poings. Le dernier (Haikan) se réfugia dans les bras de son père pour le réconforter. Le chuunin ne dit rien et décida de les laisser seuls…Il avait besoin de boire.
"Quant à l'enfant….Nous avons du pratiquer une césarienne d'urgence pour la délivrer avant qu'il ne soit trop tard…"Continua t-il sans prendre le temps de s'arrêter. "La fillette a pu être sauvée mais nous avons du la passer à l'intérieur d'une couveuse en salle de réanimation. Elle est très faible étant donné sa situation de grand prématuré mais étrangement….le poison ne semble avoir eu aucun effet sur elle. Nous allons devoir lui faire subir des examens approfondis."
Une fille. Il venait d'avoir une fille….
Enfance :
La jeune Suu, la nouvelle habitante de Suna, était une véritable miraculée, selon les médecins. Alors que toutes les chances étaient contre elle, elle parvint à survivre à sa première année de vie, bien à l'abri dans sa couveuse. Après tout, elle était bien née trois mois en avance. D'abord de consistance physique faible, la jeune fille grandit vite, en reprenant des forces. Son père passait la voir chaque jour même quand cela n'était pas possible, tôt le matin, alors que le jour ne s'était pas encore levé sur Suna, juste avant de partir travailler. Les quadruplés, quant à eux, venaient rendre visite à leur petite sœur quand ils le pouvaient, le reste de leur temps partagé entre les cours, les chantiers et les soirées.
Rapidement, elle se passa de l'assistance de toutes les machines qui la maintenaient en vie et lorsqu'elle atteignit un an et demi, elle fût autorisée à sortir, les médecins l'ayant déclarée hors de tout danger. Elle fut alors confiée aux bons soins d'une vieille nourrice pendant près de trois ans alors que son père et ses frères continuaient de travailler ensemble, les Constructions Namibi étant devenues une entreprise familiale constituée de 5 membres à plein temps : La Namabi Corporation Père et Fils venait de naître. Pendant les deux ans où elle fut élevée par Yashinau, la jeune Suu apprit à marcher, à courir, à taper, à faire des colères monstres et…lors de ses trois ans, au cours d'une fête en petit comité, elle prononça son premier mot qui fut, ô surprise, une insulte commençant par la lettre M. La malheureuse nourrice passa alors son temps à lui apprendre d'autres mots mais les seuls que la gamine parvenait à retenir étaient des grossièretés…Les quadruplés firent mis en cause mais aucun n'avoue lequel d'entre eux avait eu cette idée de génie. Bref, lorsque l'enfant fêta sa quatrième année d'existence, elle se vengea de Yashinau, qui avait eu l'audace de lui couper les cheveux, et parvint à lui faire prendre la fuite. Il fallait dire que la jeune fille avait eu l'idée saugrenue de piéger toute la maison…et quand la nourrice avait ouvert la porte de la salle de bain, elle fut électrocutée par un minutieux mécanisme. Ce qui marqua la fin de son service chez les Namibu. Ce n'était pas vraiment la première fois que Suu faisait ce genre de choses… (Elle avait bien laissé tomber le spray d'insecticide dans la soupe de la nourrice qui avait passé trois mois à l'hôpital.) En tous cas, l'enfant était douée et très éveillée pour son âge…même trop.
Etant donné qu'aucune bonne âme ne se présenta pour prendre la place de la malheureuse Yashinau (qui avait disparu de Suna sans la moindre trace) et que l'entreprise Namibi devenait de plus en plus florissante, une seule et unique solution fut trouvée par les membres de la famille. Le lendemain matin, Suu se retrouva sur un chantier en compagnie de son père et de ses frères…Au début, elle trouva cela très ennuyant et elle termina sa nuit en dormant dans un coin mais…plus elle les observait et plus elle trouvait cela très intéressant. Tous ces bruits. Tous ces trous. Toutes ces explosions. Tous ces outils dangereux. C'était géant. Elle commença d'abord par jouer avec tout ce qu'elle trouvait, en se cachant des regards. Elle adorait particulièrement casser des cailloux avec un marteau. Lorsque son père la découvrit en pleine activité secrète, il se mit à rire et il décida de la faire entrer dans la corporation. La jeune fille sourit et sauta dans ses bras.
Elle passa d'abord ses premières années de labeur à jouer les larbins, en apportant à manger, à boire, des clous, des outils ou en passant les commandes de matériaux dans chaque magasin de Suna. Puis, la jeune fille grandit. Elle commença alors à sauter de poutres en poutres tel un petit singe et à porter des charges plus lourdes. Désormais, elle avait sa propre ceinture à outils autour de sa taille. Suu n'avait toujours pas mis un pas à l'intérieur de l'école, préférant travailler avec sa famille ou parcourir les rues de la ville. Tout ce qu'elle savait, elle l'avait appris sur le chantier et dans la rue. A neuf ans, la jeune fille était très grande et assez forte pour aider ses frères à soulever des poutres ou pour pousser une brouette de gravas. Les jours passent et se ressemblent comme les nuits…les nuits étaient courtes chez les Namabi. Bien que les journées de travail étaient harassantes, ils trouvaient bien la force nécessaire pour faire la fête. Et naturellement, la jeune Suu était de la partie. Au début, son père avait tenté de l'enfermer à double tour dans la maison mais rien n'y faisait. La jeune fille trouvait toujours un moyen pour sortir. Par conséquent, le père n'avait pas d'autre choix que de l'emmener avec eux, sinon elle pourrait passer la nuit à les chercher en faisant tous les bars de la ville. Ainsi, il n'était pas étonnant de voir dans certains bars, un colosse, quatre hommes identiques et une enfant assis à la même table.
Suu se sentait bien avec eux et jamais, elle n'avait posé de questions sur sa mère. Pour la jeune fille, elle n'existait pas. Elle ne l'avait jamais connu. Elle ne savait pas ce qu'était une mère. En effet, elle ne traînait jamais avec des enfants de son âge. Elle n'avait pas saisi ce genre de relations. Pour elle, il n'y avait que son père et ses frères. C'était amplement suffisant. Pourquoi vouloir autre chose quand on a déjà tout ? La jeune fille continuait donc de grandir sans présence féminine sur laquelle s'appuyer (sauf si on faisait exception de l'un de ses frères.). Prenant modèle sur ses frères et son père (ainsi que les quelques travailleurs embauchés en fonction de l'importance de la demande), la jeune fille suivit alors leurs pas.
Elle adopta leurs attitudes, leurs manies, leurs vocabulaires, leurs goûts…En effet, pendant les premiers mois de son neuvième anniversaire, elle commença à tremper ses lèvres dans les choppes de bière ou dans les coupes de saké de ses frères et à voler des cigarettes dans la poche de son père. Au début, elle n'aimait pas cela. Cela la rendait malade. Mais au fur et à mesure, à force de volonté et de désespoir, elle apprit à apprécier la saveur de l'alcool. Elle fit de même avec les cigarettes. Abandonnant rapidement son jeu qui consistait à jouer avec le briquet et à mettre le feu aux étranges bâtons blancs, elle commença à aspirer la fumée, directement accro à son fumet âpre, avant d'oser de poser les lèvres dessus. Tout cet apprentissage se fit en cachette, au nez et à la barbe de tous. Elle apprit rapidement à dissimuler l'odeur de la cigarette et de l'alcool…
Horreur:
Nous étions en plein mois de juillet et Suu venait d'avoir dix ans (le 15 pour être précise). La Namabi Corporation Père et Fils (et fille maintenant) venait de remplir pleinement tous ses chantiers de construction et elle connaissait une période de creux, assez reposante. De ce fait, la famille décida d'agrandir la maison. Alors que Suu et son père travaillaient ensemble sur l'établissement d'un plan d'ensemble tandis que les frangins étaient partis faire un tour, Konkurîto décida qu'il était tant de faire part à sa fille d'une décision des plus importantes. En fait, cela faisait déjà plusieurs mois qu'il y pensait mais il n'avait jamais trouvé le courage de lui avouer.
Au mois de mars dernier, il se promenait dans les rues de la ville quand il était tombé nez à nez avec une bande d'enfants de l'âge de Suu, criant et hurlant de joie. C'était les vacances du premier semestre. Il se mit alors à les observer et là, il se rendit compte qu'il avait fait une erreur en privant sa fille d'une véritable scolarité. Après tout, ses fils avaient bien été en école. Mais…Shojo était encore là pour s'occuper de ce genre de choses. Ce n'était plus le cas actuellement. Il avait donc pris la décision d'inscrire Suu à l'école. Il savait qu'elle refuserait avec véhémence. Elle était si heureuse avec eux, sur les chantiers mais il savait que ce n'était pas une vraie vie pour une elle. Pour une jeune fille de surcroît. Elle avait besoin de se faire des amis, de s'ouvrir aux autres, d'apprendre…et non passer son temps dans les bars, à travailler dans les chantiers, à traîner dans les rues, à participer à des concours de rots et d'insultes…Mais heureusement, il avait prévu un compromis.
"Ma petite Suu ? J'ai quelque chose d'important à te dire."
La jeune fille traça un dernier trait sur le plan avant de lever la tête vers son père, mâchonnant paresseusement un crayon en bois. Ses grands yeux violets le fixaient tandis qu'elle attendait patiemment la suite…qui se fit attendre. Gentiment, elle patienta quelques secondes (mirco-secondes même) avant de lui donner un coup de poing dans le bras.
"Bon alors ? Tu le dis ou pas ? Je n'ai pas que ça à faire moi ! Et toi, non plus d'ailleurs…Bon, si c'est comme ça, c'est toi qui va m'écouter…Voilà ce que j'ai prévu pour la partie ouest de la maison. Ce serait une bonne idée d'agrandir en cassant le mur de ta chambre afin de pousser les autres pièces et…"
"Suu ! Au mois de septembre, tu iras à l'école."
La jeune fille releva brusquement la tête. Ses yeux n'étaient maintenant qu'une fine fente sur son visage sombre et douloureux. Le crayon qui était coincé entre ses dents se fendilla tandis que ses mâchoires se resserraient. Une aura sombre l'enveloppa et elle gronda en signe d'avertissement avant d'exploser :
"QUOI ????!!!! TU PEUX ME LA REFAIRE ??? TE FICHES-TU DE MOI ?????? CA NE VA PAS LA TETE !! JE REFUSE !!! JE PRERERE MOURIR !! POURQUOI TU ME FAIS CA ?? TU NE M'AIMES PAS ?? TU NE COMPRENDS PAS QUE J'AIME TRAVAILLER AVEC VOUS !!! JE N'IRAI PAS À L'ECOLE !!! JAMAIS !!! JAMAIS !!!!!!!!JE NE VEUX PAS Y ALLER !! IL N'Y A QUE DES GOSSES !!!! JE TE HAIS !!!! JE TE DETESTE !!! JE TE MEPRISE !!! SALE CHAUVE SANS CŒUR !!! RHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHAAAAAAAA!!!!!!!!!!!!!!!!!"
Là-dessus, la fillette assena un coup violent sur la table, la brisant en mille morceaux tandis que les pieds en bois cédèrent sous la puissance du coup puis elle piétina férocement le plan qu'elle avait construit en menaçant son père et en jurant. Celui-ci la laissa faire un moment, trouvant préférable (et plus sain) d'attendre qu'elle se calme. Il ne voulait pas risquer de se prendre attaquer par elle…surtout avec un crayon en bouche. Elle serait capable de lui planter dans le corps.
A bout de souffle et après avoir mis à sac toute la pièce, la jeune fille se laissa tomber en sol. Se recroquevillant sur elle-même, elle cacha sa tête entre ses mains, ne voulant pas montrer ses larmes. Elle ne voulait pas paraître faible mais elle avait si mal. Son père l'avait eu par surprise. Il lui avait enfoncé un couteau dans le cœur. Pourquoi faisait-il ça ? Il était méchant. Elle le détestait. Elle ne voulait plus le voir.
"Suu…je suis vraiment navré mais c'est mieux pour toi. Tu ne vas pas passer ta vie à travailler avec nous. Tu dois te trouver une voie. Ne le prend pas si mal. Je ne t'ai pas tout dit."
"M'en fiche !!! Je veux plus t'entendre !!!"
Sur ces bonnes paroles, elle se leva d'un bond avant de se précipiter en direction de sa chambre. Son père la suivit et s'arrêta à temps pour ne pas se prendre la porte en bois en plein visage. De là où il se trouvait, il pouvait entendre les pleurs de sa jeune fille. Suu tentait tant bien que mal à étouffer ses larmes de douleur et de peine sous ses oreillers. Konkurîto toqua à sa porte mais il n'entra pas. C'était préférable.
"Suu….Je savais que tu réagirais ainsi…C'est pour cela que je ne t'ai pas inscrite véritablement dans une école. Tu iras à l'académie Ninja de Suna…Et maintenant, sors de là pour que je puisse te dire ce qu'est un ninja. Je suis certain que cela va te plaire. "
Malgré elle, la jeune fille céda et elle ouvrit son père. Ses larmes disparurent rapidement quand son père lui narra les exploits de certains ninja célèbres du village. C'était des histoires dangereuses, violentes avec des gens braves. Cela plu immédiatement à Suu. C'était tout à fait le genre de choses qui lui plaisait. Naturellement, elle ignorait que son père ne présenta qu'une face de la vie des ninja…Il savait qu'il offrait à sa fille une vie encore plus malsaine que celle qu'elle avait actuellement mais…il ferait tout pour que son enfant ne devienne pas un 'véritable' ninja. Il ne voulait pas qu'elle soit un puissant jounin qui accomplissait de périlleuses missions. Il voulait qu'elle soit une gentille chuunin fonctionnaire.
Adolescence :
Les quelques mois qui séparèrent juillet de septembre s'écoulèrent à une vitesse lente au plus grand désespoir de la jeune fille. Bien qu'elle travaillait avec sa famille, dans leur propre maison, elle n'avait qu'une hâte. Faire ses premiers pas à l'Académie. Quand son père l'envoyait faire des courses en ville, la jeune fille se mit à rêver. Elle osa faire quelques pas dans la Grande Bibliothèque de Suna pour parcourir rapidement quelques livres sur les histoires du Monde Ninja, elle s'arrêta devant les boutiques d'armes et devant les forgeries et quand elle rentrait à la maison, elle prenait plaisir à sauter de toit en toit ou à marcher sur les palissades de bois. Elle se débrouillait assez bien en dépit de plusieurs chutes.
Septembre était finalement arrivé. Suu n'avait pas dormi de la nuit tellement elle était excitée par la journée de demain qui l'attendait. Après avoir avalé deux tasses de café et en ayant pu rien manger, la jeune femme se prépara rapidement, passant de vieilles fringues…c'était tout ce qu'elle avait. Suu n'était jamais allée faire des courses de sa vie et tous les habits qu'elle avait appartenaient à ses frères. Ce fut donc avec des bottes crasseuses et aux lacets cassés, un pantalon trop court troué au niveau des genoux, un vieux pull tout fripé et ses cheveux sombres attachés en une lâche queue de cheval que Suu pénétra à l'Académie, seule ayant insisté pour y aller toute seule…comme une grande.
La jeune fille se trouva dans un nouveau monde. Les enfants la regardaient comme une bête curieuse. C'était sûrement parce qu'elle arrivait au second semestre et que personne ne la connaissait…Suu avança courageusement dans les couloirs jusqu'à atteindre la salle de réunion des professeurs comme lui avait dit son père. Selon lui, son premier professeur l'attendrait. Elle fit donc ce qu'il lui avait ordonné de faire. Elle se perdit plusieurs fois dans les couloirs. Elle refusa qu'on l'aide mais au bout d'un moment, elle fut obligée de demander auprès de plusieurs élèves quand elle se retrouva en face d'un placard à balai. Bien entendu, cela se passa mal pour elle. En effet, elle aborda brutalement un groupe de fillettes en ronchonnant quasiment sa question. En réponse, la troupe la snoba…Les fillettes la regardèrent de haut en bas et avec dédain, elles partirent l'une après l'autre. La bonne humeur de Suu chuta davantage, avoisinant le zéro absolu. Reprenant ses recherches, elle se trouva face qu'elle cherchait…
Une porte de bois vernissé sur laquelle était placardée une plaque dorée au bon nom. Soupirant de soulagement, la jeune fille passa son bras sur son front pour essuyer quelques gouttes de sueur. Elle s'arrangea un peu avant de frapper avec force sur le bois pour annoncer sa venue. Elle entendit un "Entrez" et elle ouvrit sans attendre la porte. La salle était vaste, bien éclairée et constituée d'une file sans suite de bureaux sur lesquels trônaient de nombreux dossiers et objets divers. Un seul homme se trouvait à l'intérieur. Il s'agissait d'un jeune homme, qui devait aborder de la trentaine, aux longs cheveux noirs lisses maintenus en arrière grâce à son bandeau frontal, avec de grands yeux d'un bleu étincelant. Son visage pâle était finement sculpté et le sourire qu'il lui lança fit apparaître des fossettes aux creux de ses joues. Il était vêtu de la tenue habituelle des chuunins. Il avança rapidement vers elle d'un pas souple.
"Tu dois être Namabi Suu ?" Hochement de tête de la jeune fille qui était sans voix pour le moment. "Parfait. Je suis Takuma Kohei, ton professeur. Viens avec moi que je te présente à tes camarades."
Suu le suivit donc à travers l'académie sans rien dire. Ils arrivèrent tous les deux devant la salle de classe. Des bruits de voix se répercutaient dans le couloir. C'était un bruit horrible pour la jeune fille. Le brun poursuivit sa route sans ralentir, lui lançant un rapide clin d'œil en se retournant vers elle. Dès qu'ils pénétrèrent dans la pièce, le brouhaha se fit moins bruyant…juste plus sifflant tandis que les élèves échangeaient des paroles, des commentaires et des avis sur la nouvelle arrivée. En passant devant eux, Suu parvint à saisir quelques bribes.
"T'as vu comment elle est fringuée…C'est une clocharde ? Et ses cheveux ? C'est de la paille ? Une perruque ?"
"Non, il paraît que c'est la fille du bonze…Tu sais celui qui construit les maisons. Sa famille est vachement riche."
"Hihihihi ! Tu dois te tromper !"
"En tous cas, elle est vachement grande !!"
"Normal…Elle doit être attardée…"
"Ouais, t'as raison. Elle doit avoir 15 ans !"
Serrant les poings et les dents, la jeune fille fit abstraction de ses moqueries pour se concentrer sur ce qu'elle devait faire. Arrivés au milieu de la pièce, l'homme montra sur l'estrade et il pointa du doigt la brune.
"Un peu de calme, les enfants. Je vous présente une nouvelle camarade. Namabi Suu. J'espère que vous lui ferez un bon accueil et que vous la traiterez bien…Compris ?"
Le silence se fit mais aucun des élèves ne répondit à sa question. Soupirant de lassitude, il invita Suu à prendre place. Se déplaçant rapidement mais avec gaucherie, la jeune fille traversa les rangs des élèves et elle prit place, toute seule, au fond de la pièce. Elle voulait être tranquille. Tout cela ne se passait pas comme elle l'avait rêvé. Pourquoi étaient-ils si méchants ? Le reste de la journée se déroula de la même façon. On se moquait d'elle, de sa grande stature (il fallait dire qu'elle dépassait tout le monde de près d'une tête), de ses vêtements, de ses attitudes et manières…Au bout d'un moment, la jeune fille ne pu se retenir et elle se mit en colère. Insultes et coups se mirent à pleuvoir dans la cour de récréation pendant la pause de l'après-midi. Deux chuunins furent nécessaires pour arrêter la tornade Suu. Elle passa le reste de la journée à faire le ménage dans les couloirs avant de se faire réprimander par son professeur. La jeune fille écouta à moitié se contentant d'hocher de la tête quand il le fallait.
Puis elle prit la fuite, se dépêchant de sortir de là. Sur son passage, des objets furent lancés en sa direction et elle en esquiva quelques uns. Au lieu de rentrer chez elle, la jeune fille s'enfonça dans les ruelles du quartier le plus sordide de Suna. Elle trouva un coin tranquille près d'une benne à ordure et elle se mit à pleurer. Ses vêtements étaient tâchés d'encre et son œil droit lui faisait mal. En essuyant ses larmes, elle vit du sang sur sa manche. Maugréant, elle se leva avant de rentrer à la maison, en traînant des pieds et en gardant la tête baissée.
Heureusement pour elle, il n'y avait personne quand elle arriva chez elle. Elle pénétra dans la salle de bain pour s'observer dans le miroir. Elle était vraiment dans un état lamentable. La jeune fille nettoya sa plaie avant de se saisir d'une paire de ciseau. Elle allait montrer à tous ces c*** qui était vraiment Suu. D'un geste vif, elle coupa sa queue de cheval qu'elle laissa tomber au sol. Elle prit une douche pour se débarrasser de l'encre, puis elle brûla ses vêtements ainsi que ses cheveux dans le jardin alors qu'elle était vêtue d'un peignoir. Son regard vide resta fixé sur le feu…Après s'être en quelque sorte 'détaché' de tout ce qui avait humilié dans la journée, la jeune fille se coucha en se promettant de leur faire payer au centuple.
Le lendemain matin quand Suu se réveilla, tout le monde était encore au lit. L'aube n'était toujours pas là. Saisissant la chance qui lui permettait d'éviter de parler avec sa famille pendant le petit-déjeuner, elle prit la fuite en volant un peu d'argent dans la cachette de son père. Tant pis si il criait. Elle sortit dans la ville froide et morte de Suna, cherchant un coin agréable pour passer le début de la matinée tranquille. Elle s'installa au sommet du clocher du village, admirant la vue panoramique et le lever du soleil. Pendant près de cinq heures, l'enfant observa le monde comme si il s'agissait d'une gigantesque fourmilière. Parfois, les mouvements lui donnaient des maux de tête mais c'était toujours très intéressant à voir. Quand midi sonna, la jeune fille quitta son perchoir après son petit déjeuner, et elle pénétra dans le monde des fourmis.
Elle erra avec peine à travers le flot des badauds à la recherche de plusieurs magasins. Elle trouva en premier lieu, le salon du coiffeur…Hier, elle s'était légèrement emportée et elle espérait qu'on pourrait rattraper sa bévue. A première vue, le coiffeur pensa la même chose mais heureusement pour la jeune fille, il réussi à sauver les cheveux qui lui restaient et à lui donner une coupe propre qui lui allait bien, encadrant son visage juvénile. Suu paya même un supplément pour quitter sa couleur naturelle d'un noir d'ébène et adopter ainsi une teinte châtain clair. Après cette étape là, l'enfant reprit sa route pour chercher un magasin de vêtements…
Quand elle rentra chez elle, une nouvelle Suu était née, plusieurs paquets dans les mains. Toute sa famille était là à son arrivée. En effet, il était près de 21 heures. Son père allait commencer à la sermonner et à la questionner sur l'école mais il se tu en la voyant, n'y croyant pas ses yeux lorsqu'il ne reconnu pas sa fille du premier coup. Elle était tellement différente maintenant. Ses cheveux coupés courts avaient changé de couleur, rendant ainsi son regard encore plus étrange, sinistre, nonchalant et dangereux. Elle avait adopté de nouveaux vêtements : un pantalon court blanc, des bottes noires, une ceinture et des gants de la même couleur, un débardeur moulant sombre et un haut violet…Pour compléter la panoplie, un collier avait été passé autour du cou, terminé par un pendentif métallique sans aucune décoration. Personne ne dit rien. Personne ne fit rien. Personne ne posa de questions. Rien ne s'était passé.
Le lendemain matin, ce fut donc une toute nouvelle Suu qui débarqua à l'académie. Bien entendu, elle fut assez mal accueilli par son professeur qui n'avait pas apprécié de la voir partir sans un mot et d'avoir sécher les cours cependant…il se montra compréhensif avec elle, ayant parfaitement perçu le malaise qui régnait entre la jeune fille et les autres élèves. Il avait bien sermonné toute la classe la veille pour avoir pris le malin plaisir de la 'lyncher' dans les couloirs à coup d'encrier. Heureusement que ses élèves n'étaient qu'en première année…il n'aurait pas imaginé ce qui serait arrivé si les enfants avaient eu des armes à la main.
Suu, une attitude rebelle sur le visage, alla s'installer à une table déjà occupée. Au lieu d'écouter la leçon du jour qui concernait le contrôle du chakra, elle passa la matinée à foudroyer tous les malheureux qui avaient eu le courage de se retourner vers elle. Puis vint le moment de la mise en pratique. Etonnement Suu s'en tira assez bien en dépit de sa plus totale ignorance en ce qui touchait les arts ninja. Pendant la pause du midi, la jeune fille s'attira une nouvelle les foudres des autres étudiants mais cette fois-ci, ils n'osèrent pas l'attaquer physiquement. Apparemment, sa démonstration de force avait fonctionné et chacun avait retenu la leçon. Ce ne fut qu'en fin d'après-midi que la jeune Suu prit conscience de sa voisine de table. Il s'agissait d'une jeune fille aux cheveux d'un brun sombre ramassés en une petite queue de cheval. Ses yeux couleur noisette étaient mi-clos et elle semblait dormir debout. Peut-être qu'elle s'ennuyait autant qu'elle ? Après tout, bien que le professeur soit compétent, il était vraiment mais vraiment lourd…
Plusieurs jours passèrent et Suu continuait d'observer sa voisine de classe si étrange. Celle-ci sembla remarquer finalement sa présence et…elles devinrent rapidement amies. Asuka, puisque tel était son nom, s'avéra être d'une grande 'aide' ou voire d'une grande 'utilité' pour Suu qui passait le plus clair de son temps à se plaindre de tout et de rien et qui avait donc besoin d'une oreille attentive. Bon, il était vrai que Asuka n'écoutait pas vraiment ce qu'elle disait, se contentant tout simplement à hocher de la tête ou à répondre quand Suu la secouait à sa façon pour avoir son avis. Leur jeu favori ? Fuir les cours, naturellement ! Suu devait bien avouer que sa nouvelle amie était vraiment douée dans ce domaine. Après tout, c'était la reine des excuses bidons et des inventions abracadabrantes.
Au goût de Suu, le temps s'écoula trop rapidement. Les jours se ressemblaient presque tous…enfin, surtout en cours. Sinon, elle s'amusait bien en dehors de l'école. Elle aimait bien se balader dans la ville, sauter de toits en toits, s'entraîner à la furtivité en volant des cigarettes ou de l'alcool. Dès que Asuka la laissait, Suu en profitait pour fumer et boire. C'était un jeu pour tester son endurance. Il était toujours amusant de voir au bout de combien de bouteilles de vodka, de canettes de bière, elle ne pouvait plus tenir debout et combien de temps il lui fallait pour sortir de sa torpeur. Et puis, avant que la jeune fille ne s'en rende compte, les examens étaient là. Arrivant les pieds sous la table, elle mâchonna une bonne dizaine de crayons (à défaut de fumer) tout en répondant consciencieusement aux questions posées. C'était tellement ennuyant. Suu préférait les activités physiques que ces pseudo-trucs pour intellectuels. Mais en tous cas, elle réussit presque aussi bien que son amie. Etait-ce de la chance ? Ou était-ce plutôt le destin ? Peut-être était-ce un don inné chez la jeune fille ?
Suu était genin.
La famille Namabi fût très fière des performances de l'unique enfant femelle. Une grande fête fut alors organisée à la fin du troisième semestre et ils en profitèrent également pour souhaiter à Suu ses onze ans ! La jeune fille reçu de beaux cadeaux…elle apprécia spécialement les quelques kunai qu'elle eu et qu'elle rangea dans un étui neuf. Elle les essaiera plus tard. Elle ne désirait pas vraiment trouer les nouveaux murs ou blesser quelqu'un, quoiqu'elle n'aurait probablement pas raté son but. Une seule ombre vint gâcher le tableau : L'absence d'Asuka. Suu aurait bien aimé la voir mais elle s'était doutée que la jeune fille ne viendrait pas. Sa famille était bizarre. Cela ne devait pas être très facile et très supportable de vivre dans cette sorte de 'clan'…Les vacances d'été défilèrent lentement…Suu avait hâte de commencer les missions. Elle avait adopté une nouvelle tenue pour sa condition de genin. Elle avait conservé ses cheveux teintés de brun mais…elle avait ceint son front d'un bandeau de couleur blanche.
A la reprise de septembre, elle eu la malheureuse surprise de ne pas être dans la même équipe de genin que son amie Asuka. Mais finalement c'était un mal pour un bien. La compétition entre les deux filles donna des ailes à la jeune Suu. Bien que les missions s'avérèrent être d'un ennui mortel (planter des pommes de terre, couper du bois, garder des enfants…), Suu ne démordait pas de son envie d'être la meilleure. Le professeur qui avait la garde de Suu et de ses deux autres coéquipiers était merveilleux. Quand ils n'avaient pas de missions, il passait son temps à les entraîner et à leurs apprendre de nombreuses choses. Suu s'avéra rapidement d'être douée pour le taijutsu…Elle était beaucoup plus forte que les deux autres en ce domaine (une jeune fille douce et muette et un garçon blond venant d'une grande famille…il se surnommait le 'Prince bleu'...alors que Suu avait eu droit à 'Dressed with the Fist'). Parfois ils avaient droit à des missions périlleuses dans lesquelles la jeune fille découvrait le monde et elle ne ratait pas la moindre occasion de développer son don pour le combat en situation rapprochée. Heureusement pour elle, son sensei était souvent là pour la sauver. Koré-sensei décida alors de l'entraîner personnellement et il l'initia à l'art de la lance.
Les années passèrent rapidement et la guerre éclata entre les villages. Suu devint alors 'folle'. Les combats l'attiraient telle la lumière attirant les papillons. Le sang, l'adrénaline…De nouvelles drogues pour la jeune fille. Elle se jeta alors à corps perdu dans les batailles même quand elles étaient perdues d'avance. Suu se montra très 'brave' pendant la guerre mais…sa bravoure n'avait que d'égal sa 'stupidité'. Une véritable tête brûlée. Quand elle se battait, elle devenait un véritable diable et peu de personnes avait la capacité de l'arrêter. Rapidement, sa 'bravoure' ne lui apporta plus ni admiration ni félicitations…Seulement des réprimandes. Naturellement, la jeune fille les prit très mal et elle commença à s'insurger ouvertement contre sa hiérarchie, ignorant certains ordres.
Suu fut alors écartée du front et elle fut renvoyée à Suna. Là, elle passa son temps à déprimer, buvant et fumant pour oublier sa colère…Plusieurs semaines passèrent et elle apprit un jour, par le plus grand des hasards, que son amie Asuka était également rentrée. Et quelle ne fut pas sa surprise de la découvrir dans le même état qu'elle. Et pire que tout, elle avait été suspendue de son titre de genin. Cela renforça la haine et la colère de Suu pour la hiérarchie et les ordres. Comment ces autres 'idiots' pouvaient-ils donner de tels ordres alors qu'ils ne voyaient pas ce qui se passait ? Avait-il déjà goûté le sang ? Avait-il déjà senti la chair se décomposer ? Furieuse, la jeune fille alla se plaindre au bureau du Kage…qui ne la reçu même pas. Du coup, elle fila s'entraîner dans le désert pour évacuer sa colère…sans rendre une nouvelle visite à son ami Asuka.
Mais ce fut une erreur qu'elle ne saisit pas sur le moment même. Une mission lui fut finalement offerte mais elle s'avéra aussi pénible que son entraînement. Quelques temps après son retour, la jeune Suu reçu la visite d'un proche d'Asuka. Apparemment, cela allait de mal en pis chez son amie. Suu accepta donc d'aller la voir. Elle reste figea un moment quand elle pénétra dans la chambre de sa meilleure amie. L'état de la frêle brune avait empiré. Elle était vraiment affaiblie…Elle s'apitoyait sur son propre sort ce qui n'était pas génial. Pourquoi ne pouvait-elle pas faire comme elle ? Rhaaa…Suu regretta de ne pas l'avoir invité à se joindre à elle. Cela aurait été intéressant de s'entraîner avec et de tester leurs forces. Mais pour le moment, elle ne devait pas penser à sa regrettable erreur. Elle avait une mission en tête. Sortir Asuka de sa torpeur. Elle tenta en premier lieu une approche diplomatique. Elle lui parla mais comme d'habitude, l'autre la regarda de son éternel air endormi. Suu s'emporta alors et son deuxième essai fut moins 'doux'. N'en pouvant plus, la 'brune' se mit à hurler et à taper du pied sans résultat. Asuka resta aussi amorphe. Et avec qu'elle ne puisse l'arrêter, son poing entra en collision avec la joue de 'Kotori-chan' qui s'écroula au sol. A bout de souffle, Suu essaya de reprendre son calme. Mais elle n'y parvint pas. Alors, furieuse, elle tourna les talons et claqua la porte de la maison des Hekiku telle une tornade en tempêtant de plus belle. Suu reprit alors son entraînement, ne voulant plus avoir affaire à Asuka, qu'elle avait assez vu comme ça.
A chaque mission qu'accomplissait Suu, un nouveau blâme venait ternir son dossier. Les années passèrent et elle parvint malgré tout à atteindre le rang de chuunin mais ses nombreux atomes crochus avec la hiérarchie la privèrent de divers privilèges. Sa solde fut diminuée de moitié et elle fut obligée de travailler dans l'administration. Suu continua alors de pester et ils la laissèrent faire des missions…mais en solo. Et, il s'agissait toujours de missions périlleuses. Si ils pouvaient se débarrasser d'elle en même temps, ce serait génial. Mais la chuunin ne leur donna pas ce plaisir là, s'amusant à remplir chacune de ses missions à 100%. Ses dossiers étaient parfaitement remplis. Lentement, Suu apprit à canaliser sa colère et les choses s'améliorèrent. Elle essayait de faire bonne impression, espérant ainsi obtenir le rang de jounin.
Adulte :
Suu continua alors d'enchaîner les missions et les entraînements. Sa vie se résuma seulement à ses deux choses. Elle ne voyait presque plus personne. Sa famille seulement quand elle rentrait à la maison. Asuka seulement si elle la croissait dans les rues. Sinon, le soir, pour se reposer et se détendre, la jeune fille passait son temps à errer dans le quartier sordide de Suna, essayant chacun des bars, pariant sa solde dans des paris stupides qu'elle perdait toujours, regagnant son argent dans des combats organisés clandestinement, fumant comme un pompier en discutant autour d'un verre avec des hommes.
A leur contact, Suu se mit à voir l'univers d'une autre façon. Elle venait de découvrir une nouvelle facette. Le monde était régi par trois choses : le pouvoir, l'argent et le sexe. Elle savait ce que l'argent pouvait apporter, elle savait ce que le pouvoir pouvait faire…et maintenant….elle usait de ses quelques charmes pour gagner les deux autres. Suu savait parfaitement stopper les ardeurs et tout le monde l'apprit à ses dépends. La jeune femme, qui avait maintenant 17 ans (mais qui en paraissait plus de 20), se jouait du genre masculin. Plus elle côtoyait les hommes et plus elle venait à les détester. Mais en dépit de cela, elle continua à fréquenter les bars. Elle ne voulait pas arrêter de boire, de fumer, de parier et de se battre juste pour cette raison.
Ses 18 printemps approchaient et à sa plus grande joie, Asuka devint jounin. Elle n'avait pas vu la jeune femme depuis quelques temps et elle n'avait pas semblait 'vieillir'. Toujours la même petite bouille paresseuse. Suu 'ignorait' ce qui lui était vraiment arrivé. Elle le savait en grande partie mais elle avait préféré ne pas prendre parti…elle se serait probablement énervée et elle ne tenait pas à retourner dormir en prison comme la dernière fois où elle s'était emportée dans un bar. Plus personne n'avait désormais le contrôle sur Suu. Plus personne n'avait le contrôle sur Asuka. Cependant Suu décida de combler la distance qui n'avait cessé de grandir entre elle et Asuka. Elle organisa donc une grande fête en l'honneur de son amie, ne se privant pas pour fêter pleinement l'événement. Suu prit alors conscience de ce qu'elle était devenue…Et elle s'en moqua complètement. Elle était devenue pire que ses quatre frères réunis.
Trois nouvelles années passèrent. Ses missions continuaient d'être de franc succès mais Suu n'obtenait toujours pas le titre de jounin à sa plus grande colère. Les relations qu'elle entretenait avec ses proches se mirent alors à empirer et la jeune adulte décida alors de quitter la maison familiale. Avec sa maigre solde, largement amputée par l'achat de tabac et de bières, elle loua un appartement minuscule dans le coin le plus minable du quartier nord de Suna. Elle y prit alors ses aises, vivant dans un véritable capharnaüm. Des canettes de bières traînaient un peu partout. Son frigo n'était jamais rempli (sauf d'alcool). Son canapé lui servait de lit. Personne ne pouvait venir dans son appartement. Si vous saviez comme c'était merveilleux de vivre toute seule et de faire tout ce qu'on le voulait faire. En plus, elle était près de son bar favori. Elle ne pouvait rêver mieux.
Le jour de ses 21 ans, à sa plus grande surprise, elle reçu un message du Kage en personne. Au début, elle ne déchira pas l'enveloppe, foudroyant la lettre du regard pour l'encourager à être une bonne nouvelle. Elle espérait que c'était important. D'ordinaire, elle recevait ses missions à l'office mais là…c'était bien chez elle donc…Peut-être était-ce finalement sa nomination de jounin ? Coinçant sa cigarette entre ses dents serrées, elle ouvrit l'enveloppe avec fébrilité…Elle lut rapidement le mot et…elle se mit à crier au blasphème. Ce n'était pas sa nomination. Un chapelet de jurons s'échappa de ses lèvres et quand elle se tu, elle termina se lecture. Elle froissa alors le papier avant de le jeter au sol. Ses yeux luisaient dangereusement. Une lueur de folie avait élu domicile dans son regard. Tirant une dernière bouffée de sa cigarette qu'elle éteignit au coin de la table basse, elle se mit à rire. D'accord, ce n'était pas ce qu'elle avait rêvé mais c'était pas mal dans un sens. Elle allait bien s'amuser.
"MWHAHAHAHAHAHAHA !!!! IL EST FOU, LE VIEUX !!!! JE VAIS BIEN LES TESTER !!!! IL NE VA PAS REGRETTER SON CHOIX !!!! MWHAHAHAHAHA !!! Merde…J'ai plus de bières !!!!"
Nindo : "Merde ! T'es déjà mort ? Quelle arnaque !!"
Ce qu'elle aime :
-Boire
-Fumer
-Parier
-Se battre
-Jurer
-Faire souffrir
Ce qu'elle n’aime pas :-Les feignants
-Les pseudo-intellos
-Les vantards
-L'eau
Evolution physique du personnage :
Suu enfant
Suu à l'entrée de l'académie
Suu genin
Suu chunin
Suu à l'heure actuelle
