[Chunin de Yukigakure no Sato] Wei-chi Komoku

Pour les présentations des gens portés disparus :x.

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Wei-chi Komoku
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[Chunin de Yukigakure no Sato] Wei-chi Komoku

Message par Wei-chi Komoku »

Nom : Komoku
Prénom : Wei-chi
Age : 22 ans
Sexe :

Description physique: Je me demande ce qui m’attire le plus chez lui. Sont-ce ces longs cheveux blancs dans lesquels j’aime tant passer ma main ? Ou ces yeux clairs qui vous fixent parfois avec douceur, parfois avec froideur, mais dans les deux cas vous sentez ce regard posé sur vous. Ce qui est un peu dommage, c’est qu’il ait la peau si pâle, avec ses cheveux de la même couleur, lorsqu’il porte des vêtements amples, on dirait vraiment un fantôme. Un gentil fantôme certes, mais qu’importe ? C’est comme cela que je l’aime. Heureusement que pour pallier à sa pâleur, il porte des habits noirs ou de couleur vives : bleu, rouge, tout lui va. Je lui dis souvent de se teindre les cheveux mais il ne veut pas. Dommage. Ce qui me surprend c’est que malgré cet aspect qu’on pourrait dire chétif, il est toujours bien en forme, et même si ses muscles ne sont pas aussi saillants que chez un homme faisant de la musculation, on peut les sentir lorsqu’on le touche. Il a un visage si fin qu’on sous-estime parfois ce qu’il se cache en dessous de cette apparence.

Caractère : Mais avec sa tête d’ange, il m’effraie parfois. Je n’arrive jamais à savoir vraiment ce qu’il pense. Il est parfois salaud. Que voulez-vous, c’est un homme –malgré ce que certains pensent en le voyant ! J’ai l’habitude. Et il compense par d’autres moments où il sait se montrer adorable. Il a toujours été comme ça : foncièrement gentil, attentionné, aimant transmettre aux autres ce qu’il sait. Ce qu’il n’a en revanche pas toujours été, c’était aussi calme… Disons plutôt qu’il s’est assagi. Je veux dire, il peut très bien se montrer très enjoué ou très en colère. Ce que j’entends par calme, c’est plutôt…moins turbulent. Je l’ai connu à son adolescence, heureusement que vous ne l’aviez pas vu : un vrai gamin. En fait, il n’a pas un comportement particulier, il est romantique, un peu vicieux par moment, un peu hypocrite aussi. Mais il aime les gens et est doté d’une certaine patience. Il aime également mener les autres ; ce n’est pas pour rien qu’il a préféré devenir professeur. Il a un rêve. Je sais qu’il a un rêve. Il me l’a dit une fois. Mais j’ignore tout de ce que c’est ; il n’en a jamais parlé à personne. Pourtant quelque chose m’effraie ; les morts le laissent impassible. Et ses équipiers m’ont confié que lors d’un combat…il se montrait impitoyable.

Histoire :

Dehors il fait froid. Je regarde la neige danser dans la nuit. Je suis seule, et j’ai peur. Qu’il revienne, vite, j’aimerais tellement qu’il revienne. Je me sens mal. Mais il m’a promis qu’il reviendrait, ce soir. C’est sa dernière mission. Après, il arrête. Il ne voulait pas partir, mais il ne pouvait pas désobéir aux ordres. Et moi, je suis seule ici, je tremble, j’ai froid, je suis si malade… et je me souviens de notre rencontre. Lorsque je l’ai connu, il était genin. Il était tout fier et m’est rentré dedans alors qu’il exhibait son bandeau frontal à qui voulait le voir. Il avait les cheveux noirs à l’époque. J’ai assisté à son changement…

L’heure se fait plus tardive. Et moi la fièvre commence à me prendre. Je calme mon attente en me disant qu’il est sur le chemin du retour. Et je me sens un peu coupable. C’est à cause de moi s’il se réduit à l’enseignement. Oh il me dit qu’il en avait toujours eu envie, c’est peut-être vrai aussi. Mais il ne l’aurait pas fait si jeune, si je ne le lui avais pas demandé.

Des images me reviennent, voilà que ma vie se met à défiler devant moi. Je comprends que s’il ne vient pas, je n’en aurai plus pour longtemps. Je ne peux appeler personne, je suis bien trop faible pour sortir dans la neige et toutes les lignes sont coupées. Voilà que je me souviens de tout ce qu’il me racontait, de tous nos moments passés ensemble. Je sais tout sur lui, je le connais par cœur. Si certains le trouvent mystérieux, il ne l’est pas pour moi.

Il est né d’une famille sans histoires, d’un père exigeant et d’une mère attentionnée. J’aime beaucoup ses parents, ils ont toujours été fort sympathiques avec moi. Je me souviens encore de sa mère, me sortant une boîte pleine de portraits de lui. Je l’entends encore me raconter comment, à l’âge de ses deux ans, il tomba et se fit une cicatrice au genou. Une histoire banale, mais pour sa mère tout ce que faisait cet enfant était digne du plus grand intérêt.

Il savait marcher depuis déjà un moment, et adorait l’aventure. Il adorait jouer dans la cour de sa maison, avec la neige. Et puis un jour, dans la rue, il vit un groupe d’enfants un peu plus âgés faire un bonhomme de neige. Intrigué il s’avança vers eux, pour le plus grand bonheur d’une fillette de la troupe : « Oooooh un bébééé comme il est mignon !!! »Ils acceptèrent tout de suite le petit pour jouer avec eux. Mais voilà, le bonhomme de neige construit en bordure de la route l’avait été sur un gros caillou. Et lorsque Wei-chi sauta sur le peu de neige qu’ils avaient jusque-là amassée – leur œuvre était loin d’être achevée – il s’ouvrit le genoux sur ce caillou. Oh pas beaucoup. Mais assez pour que sa mère folle de terreur accourut en hurlant à la mort.

Il s’en tira avec une belle cicatrice tout de même, car la peau surtout chez les enfants est fragile à cet endroit-là. Maintenant que j’y repense, il a toujours été un peu fragile. Même à l’académie. Mais il se relevait toujours, et allait de l’avant. Ses cheveux noirs rendaient son teint encore plus pâle, mais peut-être que s’il était si pâle, c’est justement parce qu’ il tombait, à cause du froid, souvent malade. Il passa au lit une grande partie de sa petite enfance. Sa mère lui apportait à chaque repas un petit cadeau avec, pour l’aider à guérir. Parfois c’était un petit jouet, parfois un magazine. On ne le mit pas au jardin d’enfants, il n’entra à l’école qu’à l’âge de six ans.

L’homme que j’attends si péniblement est un homme calme, patient. On a du mal à imaginer qu’il ait été un véritable petit démon lorsqu’il était petit. Et pourtant… Il faisait, avec toutes les punitions qu’il recevait, le désespoir de son père. Sa mère le défendait, et lui disait de ne plus recommencer, mais évidemment, chaque fois qu’il en avait l’occasion, Wei-chi remettait ça. La neige sur la chaise du professeur, la poudre de craie dans les cheveux de ses petits camarades, et les insectes qu’il trouvait dans la trousse des filles. La première année de sa scolarité, cela se passa sans trop d’accrocs, car avec son visage si fin qu’on se demandait s’il était garçon ou fille, il était arrivé à attendrir l’institutrice, qui disait que ça finirait bien par lui passer avec l’âge.

Ca doit être dur pour lui, là-bas, dehors, dans le froid. Il m’a promis de rentrer directement, mais je sais qu’il ne le fera pas. Il ne veut pas que je voie le sang sur ses mains, alors il passera d’abord à l’académie. Peut-être qu’il y est déjà, et qu’il vient d’en repartir, pour arriver. Depuis qu’il est chûnin, je me demande comment il tient. C’est difficile à imaginer pour quelqu’un comme moi qui n’ai jamais reçu l’éducation shinobi. Je ne m’en sens pas physiquement capable. Lui, ça ne lui pose étrangement aucun problème. Il s’inquiète plus pour moi, et ma santé qui faiblit.

C’est sûrement à cause de sa deuxième année d’école qu’il a acquis tant de détermination à la tâche. Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort, dit-on. Pour Wei-chi cela s’est montré véridique. Ils avaient une institutrice exigeante, plutôt âgée, qu’on disait issue de l’académie shinobi. « La vieille Sanshi » comme ils l’appelaient derrière son dos. Elle punissait toute incartade par de l’exercice physique. Toute bataille de boules de neige pendant la récréation lorsqu’elle était de surveillance était durement sanctionnée. Cela se traduisait par des tours de la cour, qui était plutôt grande. Cinquante tours. Dans le froid et la neige, qu’il fît beau ou non. Et Wei-chi souvent à l’origine de toute cette petite agitation n’y échappait pas.

Encore maintenant il se demande comment il a bien pu survivre à cela, lui si faible à l’époque. La vieille Sanshi ne voulait rien savoir de sa faible constitution physique, et le forçait à courir tout de même. Nombre de fois il n’arriva pas jusqu’au bout. Il finit par bien connaître l’infirmerie. Mais la vieille Sanshi ne s’en attendrissait pas. S’il n’était pas apte à suivre, et bien qu’il restât à la maison. Son père ne disait rien. Sa mère était un peu moins d’accord avec les méthodes employées, mais Wei-chi tenait absolument à y aller tout de même. Il ne voulait pas être différent des autres petits garçons. Il était plus faible, mais il ne voulait pas de traitement de faveur, surtout lorsqu’ils devaient courir par sa faute.
« Et j’arrivais à courir de plus en plus longtemps. » Me disait-il avec un sourire chaque fois qu’il me racontait cette histoire.

Son sourire. Je ne l’oublierai jamais. Son souvenir m’aide à me sentir plus forte. J’aime tellement ce sourire. Doux, protecteur, fier. Mais on ne soigne pas une fièvre avec un sourire… pourquoi n’est-il pas encore là… quelle heure est-il… quand reviendra t-il… est-il donc toujours en train de se servir de son épée ? Sa lame tant redoutée de ses ennemis… il l’a depuis l’âge de dix ans.

Il eut très vite une passion pour les épées, et son père lui en ramenait parfois. Il les accrochait à son mur pour les collectionner, elles étaient rarement aiguisées. Il y avait un ou deux katanas, mais Wei-chi ne les trouvait pas assez symétriques pour les préférer aux épées. Il était alors en quatrième année d’école primaire, et s’il s’était un peu calmé, c’était plus parce qu’il était épuisé de venir à l’école en courant, tous les matins, il en avait fait son entraînement quotidien. Faire du sport, c’était pour lui un moyen de se prouver qu’il existait, et que son corps le ferait vivre longtemps. Vivre…

Non, non, il reviendra je le sais, il m’a promis. Il est en retard, mais je refuse de me laisser aller à penser qu’il lui est peut-être arrivé quelque chose. Il sait se défendre contre ses ennemis. Mais je me demande s’il peut quelque chose contre les éléments déchaînés cette nuit. C’est la tempête…

Oui, je disais donc, il était en quatrième année d’école primaire lorsque, pour ses dix ans, son père lui offrit une épée, une vraie épée faite pour servir. Evidemment, celui-ci n’avait pour seule intention que d’ajouter sa plus belle pièce à la collection de son fils, mais le petit Wei-chi eut tôt fait de s’entraîner avec. Enfin s’entraîner… jouer serait un mot plus exact. Je ne sais plus combien de vases et de bibelots il m’a dit avoir cassés avec, mais je me souviens qu’il finit par ne plus avoir le droit de l’avoir en main dans la maison. S’il voulait s’en servir c’était dehors dans le froid.

Il n’aimait pas le froid, il n’aimait pas sortir, il préférait être au chaud à l’intérieur, chez lui ou chez des amis. Il avait surtout des amiEs en fait, parce que les garçons trouvaient qu’il ressemblait trop à une petite fille. Il rattrapait le coup en sachant se battre. Il ne tenait pas bien longtemps, mais il avait le temps de frapper bien fort avant de n’en plus pouvoir.

Pourtant, ce n’est pas quelqu’un de violent. Simplement, il n’aime pas la méchanceté gratuite, ou se faire marcher sur les pieds. Il était jeune, et n’avait pas son sang froid d’aujourd’hui voilà tout. Je pense que s’il est si impitoyable en combat c’est parce qu’il projette dans la lame de son épée toute la haine qu’il a accumulée pendant toute son adolescence à l’égard de ces gens qui n’étaient bons qu’en apparence.

Je tressaille, j’ai entendu un bruit. Je me lève en m’appuyant comme je peux sur les meubles et je vais jusqu’à la fenêtre donnant sur la cour, sur le portail d’entrée. Serait-ce enfin lui ? Non. Non c’eût été trop beau. Ce n’était qu’un coup de vent plus fort que les autres qui a fait tomber le portail. J’irai demain le réparer. Une crise de toux me prend. Que j’ai mal ! Je me laisse tomber dans le fauteuil devant la fenêtre. Il n’y a plus de bois pour alimenter la cheminée. J’ai froid, j’ai tellement froid, et les couvertures ne suffisent pas. Mon regard se pose sur un kunaï accroché au mur, j’ai du mal à le voir, ma vision se brouille peu à peu. C’est lui qui l’a gagné, il en est fier.

Il avait fait son entrée à l’académie à l’âge de douze ans, parce que son père le voyant mal rester plus longtemps sur les bancs de l’école l’y inscrivit. Il suffit de dire à Wei-chi qu’il apprendrait à se servir d’une épée et il fut partant. Ce kunaï il le gagna lors d’un concours organisé par leur professeur, un homme admirable, mais qui avait pris Wei-chi pour une fille la première fois qu’il l’avait vu.

Une fille…C’est ridicule. Mais les jeunes sont parfois cruels, et il eut à souffrir de telles railleries longtemps. Je le connais bien et je sais qu’il prend énormément sur lui. Mais plus il prenait sur lui, et plus au fond de lui, il se sentait mal. Il avait trop peur de l’autorité et de la déception de son père pour se ruer sur ceux qui l’insultaient comme il l’aurait fait au primaire. C’est ce contrôle de soi qui l’assagit. Et qui lui permit, après deux ans d’académie, de passer genin.

Genin… c’est après l’examen que je l’ai connu. Il avait quoi, quatorze ans ? Presque quinze. Moi j’en avais un peu moins et je revenais du marché, emmitouflée dans mes vêtements chauds, un sac de légumes pour ma mère dans mes bras. Lui il arriva en courant sans regarder où il allait, et évidemment me rentra dedans. Heureusement, le sac n’eut rien.
« Ho non! Je suis pleine de neige maintenant! Tu aurais pu faire attention ! »m’exclamai-je.

Il ne s’est pas excusé. Il mit un temps à se rendre compte qu’il m’avait faite tombée. Il se releva en me tendant la main et en souriant : « Lève-toi ! C’est pas grave si t’es tombée, tu saignes pas. regarde, regarde ce que j’ai ! » Il m’aurait connue depuis toujours qu’il ne m’eût pas parlé d’un ton différent. Je lui attrapai la main pour me relever, tenant mon paquet dans l’autre, et fixai d’un air intrigué le bandeau du village qu’il m’exhibait fièrement sous le né.

« C’est quoi ? » j’ai demandé. Il eut l’air surpris. Je n’oublierai jamais sa tête, il semblait ne pas se remettre de mon ignorance. « Nan mais tu plaisantes ? Tu sais pas ce que c’est ??? » « Ben non » Il cligna des yeux plusieurs fois se demandant si je me moquais de lui. Et puis il m’expliqua, me raccompagnant chez moi, ce que c’était qu’un ninja, et ce qu’il comptait devenir. J’étais un peu effrayée au début, mais quelque chose en lui me fascinait. Il avait une telle lueur dans les yeux lorsqu’il en parlait. Je me demande encore aujourd’hui pourquoi tient-il tant à être shinobi. Il ne me l’a jamais dit, peut-être n’a-t-il aucune raison particulière. Et pourquoi a-t-il changé d’avis ? Il ne veut plus être shinobi à part entière, il préfèrerait enseigner. D’un côté je le comprends, et je pense savoir pourquoi. Il veut apprendre ce qu’il sait à ces jeunes, et surtout, les amener à être bien dans leur peau quels qu’ils soient.

Nous avons continué de nous voir, lui il me racontait ce qu’il faisait, et moi j’écoutais en brodant pour le magasin de ma mère. Mais quelque chose dans sa manière de parler ne me plaisait pas. Dans tout ce qu’il disait, quelque chose sonnait faux. Ses espoirs, sa détermination, tout ceci me semblait par moments bien flou, et au fur et à mesure que le temps passait, je sentais qu’un grand mal-être l’habitait, et se faisait de plus en plus ressentir. Je m’inquiétais pour lui, mais il ne m’en montrait rien. Il n’aimait pas qu’on le comparât à une fille. Il voulait devenir plus fort, il ne voulait pas qu’on le traitât de faible. Je crois que le jour où l’un de ses petits camarades lui fit des couettes fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.

Pendant une semaine, je n’eus plus de nouvelles de Wei-chi. Je ne m’inquiétais pas, je me disais qu’on l’avait envoyé en mission genin, cela était déjà arrivé. Comme je me trompais… Il y avait vingt centimètres de neige dans la rue, mais je revenais chaque matin voir s’il était rentré. Et, chaque matin, il n’y avait personne. Jusqu’au jour où j’aperçus une femme âgée presque de la cinquantaine. Ses cheveux avaient dû être noirs autrefois, mais il devenaient gris. Son visage portait les marques du temps qui passait, mais sa douceur était marquante, et je me dis qu’elle devait être d’une grande beauté étant jeune. C’est lorsque je croisai son regard que je compris à qui j’avais à faire.

« Madame, madame ! Etes-vous la mère de Wei-chi ? Ca fait plusieurs jours que j’essaie de le voir mais il n’est pas là, sauriez-vous quand il rentrera ? Il est en mission ? »

La femme posa ses yeux sur moi. Je compris que quelque chose n’allait pas en voyant la tristesse qui habitait son regard. Je m’inquiétai. Il était arrivé quelque chose à Wei-chi c’était évident.

Aujourd’hui, cette même frayeur m’habite. Pourquoi ne revient-il pas… je n’ai même plus la force de trembler. J’ai peur. Pour lui, pour moi. Mais j’ai surtout peur qu’il soit trop tard. Peur de ne jamais le revoir. Au moins cette fois-ci s’il lui est arrivé quelque chose, je sais qu’il sera mort heureux. La première fois, c’était différent. Il avait tenté de mettre fin à ses jours lui-même. Il n’en pouvait plus de la pression. Il avait pris sur lui, mais il n’était qu’un humain et avait fini par craquer.

Je me tire difficilement jusqu’à la grande table du salon. Mes doigts ne rencontrent que du vide dans la boîte du médicament. Il n’y en a plus. Mais il a dit qu’il m’en ramènerait. Il en ramènera, et il me soignera. Les médicaments sont faits pour soigner. Même si lui, il les avait utilisés pour se tuer. Voilà pourquoi pendant une semaine je n’avais plus entendu parler de lui. Il avait tenté de mettre fin à ses jours. C’est ce que sa mère me raconta la première fois que je la rencontrai. Elle m’indiqua l’hôpital, je me souviens y avoir couru même lorsque mon souffle me vint à manquer.

Ils l’avaient sauvé. Ses jours n’étaient plus en danger, mais les médicaments avaient laissé des séquelles sur son organisme. Au début je pensais m’être trompée de chambre, mais c’était pourtant bien lui. Ses cheveux si noirs qui étaient devenus si blancs, ses yeux si pétillants qui étaient devenus vitreux en raison de tous les soins qu’on lui avait prodigués. Je le regardai abasourdie. Je n’avais jamais pensé qu’une couleur de cheveux pouvait autant vous changer une apparence, surtout lorsque l’on passe d’une extrême à l’autre. Mais je fus sous le charme. Il me faisait penser à un ange. Il eut l’air un peu gêné, un peu honteux de me voir. Ce fut mon tour de lui sourire, je m’approchai de lui. Il allait mieux. Mais il comptait arrêter l’académie.

« QuoiiiIII ? Arrêter l’académie ??? Mais mais mais ça va pas ?? Tu peux pas faire ça ! C’est toute ta vie !
– Mais Kadjin… J’ai pris ma décision. J’en ai assez de tout ça…
– Ta décision, ta décision, idiot ! Tu peux toujours la changer. Tu vas y retourner ! Si tu baisses les bras tu leur donneras raison !
– Kadjin, mais regarde-moi, regarde mes cheveux, ça va être encore pire si j’y retourne…
- Tes cheveux, tes cheveux, t’es très sexy comme ça ! Et s’ils disent quelque chose, c’est moi qui les tuerai à coup d’aiguille à broder dans le derrière ! Essaie au moins ! Finis l’année, c’est bientôt l’examen chûnin ! Tu peux pas reculer si près…
– Mais je… Tu penses vraiment ?
– Evidemment !
– Et bien alors, je… je le ferai… »

Je lui souris. Il me répondit par un air amusé et un regard bizarre, vraiment désagréable. J’avais l’impression d’avoir quelque chose entre les dents. Je fronçai les sourcils et lui demandai d’un ton boudeur :
« Ben quoi ?
– C’est vrai que tu me trouves sexy comme ça?
– Uh… »

Il avait un sourire qui lui remontait jusqu’aux oreilles. Et moi j’étais embarrassée. Eh oui, il me plaisait, cela faisait un petit moment que je me disais que non, il n’est pas fait pour moi, je ne me sentais pas prête à aimer un shinobi. Et pourtant, son visage, avec ses cheveux blancs, et ce sourire bien que moqueur… un ange, on aurait dit un ange. Oui…j’avais des sentiments pour lui. Mais je ne voulais pas l’admettre. Parce que je pensais, et c’est d’ailleurs toujours mon avis, que si c’était réciproque, cela pourrait s’avérer dangereux. On se retrouve facilement pris en otage. Ou on devient un bon moyen de pression pour les adversaires. Mais mon air embarrassé me trahit.

« Kadjin, tu peux t’approcher s’il te plaît ? Je voudrais te dire un secret.
– Hein ? Mais il n’y a personne…
– Oui mais si jamais quelqu’un rentre… »

Crédule, je m’approchai. Et il en profita pour m’embrasser. Lorsqu’il me lâcha, je le regardai d’un air ahuri. Je devais avoir l’air bien gourde, car il éclata de rire. Le reste se fit tout seul. Lorsqu’il sortit de l’hôpital, moi Kadjin Eto, et lui, Wei-chi Komoku, étions officiellement ensemble. Trois jours après, il finit par repartir à l’académie, sa fidèle épée Natakade accrochée dans son dos, bien rangée dans son fourreau noir, la tête haute. Ses cheveux blancs se mêlaient à la neige qui tombait.

La neige…elle ne s’est toujours pas arrêtée. Peut-être que même pour un shinobi comme lui, avancer par cette tempête est trop pénible. Tant pis, je m’endormirais avant son retour. Péniblement, je m’efforce de tenir debout pour arriver jusqu’au lit que nous partageons depuis un an. Je trébuche avant. Je reste un moment à trembler sur le sol, le temps que ma crise de toux se calme. Puis je me traîne, et je m’affale sur notre lit. Je n’ai même pas la force de tirer les draps pour me réchauffer. Ce lit dans lequel, le soir de sa promotion chûnin, nous avons pour la première fois couché ensemble.

Il était à nouveau heureux. Les gens, et surtout ses compréhensifs équipiers, avaient avec l’âge acquis davantage de maturité, il ne se prenait plus d’insultes gratuites en pleine face. Et certains étaient même devenus fans de sa nouvelle couleur de cheveux. Il avait réussi son examen avec certes quelques difficultés, mais il avait tenu bon, il savait surpasser ses faiblesses, et il avait finalement réussi.

Un jour il eut peur, si peur. Il avait oublié son épée dans ma chambre, quand j’habitais encore chez ma mère. Tâchée de sang… il ne voulait pas que je voie, il ne voulait pas que je sache. Il avait tué des gens, et il avait peur que je fusse dégoûtée de lui. Pourtant il n’y avait aucune raison. J’étais assez intelligente pour savoir que c’était pour le bien de village. Je me contentai de le prendre dans mes bras pour le rassurer. Peut-être était-ce son complexe d’infériorité, je n’en sais rien, mais il avait toujours peur que je m’en aille. Et surtout, j’étais du genre à avoir plein d’amis partout, certains étaient de vrais séducteurs. C’est je crois ce qui le rendait si jaloux.

Mais maintenant, quelle importance ? J’aurais été à lui pour toujours. Je vais m’endormir, et lorsqu’il reviendra, il me regardera, allongée sur ce lit. Il sourira d’un air attendri comme il le fait à chaque fois. Il tirera les draps sous moi pour me couvrir avec. Ensuite il s’occupera de préparer les médicaments. Je l’entends qui arrive. Ca y est, il est là. Tout est fini maintenant. Je me sens partir alors qu’il vient vers moi. Je ferme les yeux, je m’endors. Il passera sa main sur mon front pour voir si j’ai de la fièvre et il me trouvera bien froide. Il voudra me réveiller pour me faire prendre les médicaments qu’il est allé me chercher après sa mission. Et alors il remarquera le sourire serein sur mes lèvres. Si vous le voyez, dites-lui que je l’aime. Je voudrais bien l’appeler, le lui crier de toutes mes forces mais je suis déjà trop loin. Je voudrais bien le consoler, lui dire que j’ai été heureuse, mais je suis déjà trop loin. Et lui, lui il passe la bague qu’il est allé chercher autour de mon doigt. Je voudrais lui répondre, lui dire que oui, je veux bien l’épouser, mais je suis déjà trop loin. Tout devient flou…tout devient noir…blanc…gris…plus rien. Jamais.

« KADJIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNN !!!!!! »

Ce qu’il aime : Kadjin, sa famille, aider les autres, se rendre utile, servir à quelque chose, surtout lorsqu’il a besoin de son épée.
Ce qu’il n’aime pas : La méchanceté gratuite, son organisme peu résistant, le destin, ses cheveux blancs.

Nindô : L'avantage lorsque l'on n'a plus rien à perdre, c'est que tout est à gagner.
Dernière modification par Wei-chi Komoku le ven. 23 févr. 2007, 19:45, modifié 3 fois.
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Message par Jinks Sukyuri »

Yop, bienvenue à toi je t'avourais que j'ai un peut la flem de lire j'édites mon post tout à l'heure.
En tout cas bonne chance(tous des salauds les étudiants de yuki)

PS: je love ton avatar

Edit:Je me suis motivé et elle est bien sympa ça se laisse lire perver peper
Dernière modification par Jinks Sukyuri le ven. 25 août 2006, 18:35, modifié 2 fois.
Jinks Sukyuri étudiant au village de la neige

Dans le monde des illusions je suis le roi.
opinion concernant le sms
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Wei-chi Komoku
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Message par Wei-chi Komoku »

Merci, :)

Additional Note: j'aime les salauds. J'aime jouer avec eux. Et si je commençais par toi? *sadique grin*
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Haeru Mikomi
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Message par Haeru Mikomi »

*o*.

(comprendre j'aime, comprendre je suis trop émue, comprendre mais putain pourquoi ça c'est finit comme ça :O ?!)
Haeru Mikomi , Jounin Terreur de Konowa :p.
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Anshu Kipai
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Message par Anshu Kipai »

Salut et bienvenue gamine !

La bio est un peu courte à mon goût :roll:


ah ah

....
Anshu Kipai - Jûnin rescapé des enfers de Yukigakure No Sato

Dans un souffle, je pourrais vous tuer
Dans un gouffre, vous m'aviez enfermé
Dans une attente, je me suis libéré
Et maintenant, la vengeance va commencer
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Wei-chi Komoku
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Message par Wei-chi Komoku »

Je peux te faire le double si tu veux *evil grin*

Merci merci, et, le gamin tu sais ce qu'il te dit, méchant vieux monsieur?
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

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Urasawa Kenji
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Message par Urasawa Kenji »

Pourquoi les modos de Yuki sont ils moches et sans interêt ?


=====>


:mrgreen:
Urasawa Kenji , Jônin agité du bocal, Kiri.

Garde tes songes
Les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous.
(Baudelaire)
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Wei-chi Komoku
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Message par Wei-chi Komoku »

Pourquoi les modos de Kiri en font-ils toujours tout un fromage?

=====>
:oops:

Additional note: Si je trouve un ftp qui accepte de servir de plateforme de téléchargement (donc ni wanadoo ni lycos) je vous mettrai le thème de Wei-chi...
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

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Hyodo Hyakujuunoou
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Message par Hyodo Hyakujuunoou »

Bah non. Il est moche et sans intêret. Un peu comme Anshu en fait. Surtout les blagues téléphoniques de celui ci ... Tout un art.

Edit de la Star du Rire Anshu: Mes blagues déchirents ^^
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Lee Khos
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Message par Lee Khos »

Mais il est booooooooooooooooooooo ♥.♥ z'êtes tous méchants >p

*fangirl mode Off*
Lee Khos, étudiant de Sunagakure no Sato



"Du, liebes Kind, komm', geh' mit mir, gar schöne Spiele spiel' ich mit dir..."
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Rukkia Mayuri Kipai
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Localisation : "pkoi tu veux savoir ? T'es pas jouasse ?"

Message par Rukkia Mayuri Kipai »

moi je dis... Mouais... Bof. Trop impersonnel ce visage. Ya même un air sournois... Cela dit, outre l'air perfide on peut y constater un certain esthétisme.

Et Anshu, après écoute de mon répondeur : tes blagues sont vraiment trop nazes :?
Dernière modification par Rukkia Mayuri Kipai le ven. 25 août 2006, 14:05, modifié 1 fois.
Ruk la Garce, Etudiante insolente et violente de Yuki

"Quoi ? T'es pas jouasse ?" ©
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Wei-chi Komoku
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Message par Wei-chi Komoku »

Personne ne m'aime :cry:
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
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Rukkia Mayuri Kipai
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Localisation : "pkoi tu veux savoir ? T'es pas jouasse ?"

Message par Rukkia Mayuri Kipai »

Je veux bien t'apprécier si tu payes bien :blink: .

P.S : ben quoi ?

Edit du Bishûnin ====> tu veux combien?

Edit de Rukkia ====> Un chèque en blanc devrait suffire ma foi, avec l'assurance que ton compte est bien garni.
Dernière modification par Rukkia Mayuri Kipai le ven. 25 août 2006, 13:55, modifié 1 fois.
Ruk la Garce, Etudiante insolente et violente de Yuki

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Jinks Sukyuri
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Message par Jinks Sukyuri »

Lol la candidature trop spamer :P
Jinks Sukyuri étudiant au village de la neige

Dans le monde des illusions je suis le roi.
opinion concernant le sms
sichuan shikai
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Message par sichuan shikai »

Oui bien trop spammer!! Je serais un des seuls a l'avoir écrit ici mais bon :

"BIENVENUE SUR LE FORUM NNS!!!! AVEC DES (gentils?) MODOS QUI T'ACCEUILENT CHALEUREUSEMENT!!!!!"

Et c'est bien connu : Qui aime bien, chatie bien! (On t'aime beaucoup ^_^)
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