Fuuin to maki

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

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Soi Fon
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Fuuin to maki

Message par Soi Fon »

Quelques jours après son investiture en tant que junin, Soi Fon s’était intéressée à un problème qu’elle avait depuis quelques temps déjà. Il s’agissait de ses armes, elles l’encombraient parfois un peu et elle ne les utilisait que rarement toutes en même temps, aussi s’était-elle demandé comment Primura s’y prenait pour stocker des objets dans son snowboard. Les deux filles s’étaient croisées à Malt et la Yukienne avait à plusieurs reprises tiré différents objets de sa planche et même si Soi Fon ne se voyait pas s’encombrer d’un sandboard, en dépit de tout le sable qui entourait le village, l’idée restait valide et elle se demandait s’il serait possible de transférer le principe à un autre objet.

Ses connaissances dans le domaine des sceaux étant assez limitées, elle se rendit dans un premier temps à la bibliothèque et après avoir justifié de son statut, elle accéda à la salle contenant la littérature concernant les arts shinobi. Même si elle ne s’attendait pas à découvrir le secret d’une quelconque technique de haut niveau, cela valait la peine de chercher car si elle trouvait un ouvrage concernant la théorie des sceaux elle pourrait soit bâtir sa propre technique à partir de cela, soit s’orienter sur la bonne personne. L’idée de demander de l’aide à Minami pour cela lui avait traversé l’esprit mais la dernière fois qu’elles s’étaient vues, la rouquine avait passé sa soirée à initier Soi Fon au genjutsu, aussi la jeune femme était peu encline à lui demander un nouveau service, ne voulant pas abuser de la gentillesse de son amie.

Au final elle ne trouva rien d’exploitable à son niveau. Les ouvrages étaient trop flous à son goût ou trop complexes et elle se rendit bien compte que sans aide elle ne parviendrait à rien, le domaine des sceaux lui étant encore bien trop mystérieux. Ça n’était pas comme avec le taïjutsu où à partir d’une idée de base elle pouvait développer la technique, avec du ninjutsu elle aurait également, à moindre échelle, pu se débrouiller mais là c’était quelque chose de trop différent de ce qu’elle connaissait pour qu’elle puisse réussir seule.
Quittant le bâtiment, elle se demandait où elle pourrait trouver de l’aide pour son projet. Leolio possédait une grande maîtrise des armes et peut-être saurait-il la renseigner mais leur entretien d’il y a quelques jours avait convaincu la junin que le nouveau kage était bien trop occupé pour avoir le temps de jouer avec elle. Les Kinran n’avaient pas dû bien gérer le village le temps de leur mandat pour qu’il y ait autant de travail, ou alors c’était ça être kage. *Ça donne envie…*

Se faisant une raison, elle se décida à se diriger vers un quartier de la ville où elle avait repéré un petit commerce d’armes. Elle ne trouverait pas ce qu’elle cherchait directement sur place, encore que, mais on saurait bien la renseigner là-bas, du moins l’espérait-elle. C’est à ce moment qu’elle entendit une voix dans son dos l’interpeller. ‘‘Mademoiselle ?’’ Elle se retourna et vit un jeune homme lui sourire. Qu’est-ce qu’il lui voulait celui-là ?
‘‘Oui ?’’
‘‘J’étais assis près de toi lorsque tu consultais des ouvrages. Tu t’intéresses aux sceaux ?’’
‘‘Ouais, mais je n’ai pas trouvé grand-chose d’exploitable.’’ Peut-être que lui y connaissait quelque chose et qu’il pourrait l’aider.
S’il le fallait, elle était même prête à débourser quelques ryos afin de mettre au point un système lui permettant d’en finir avec l’encombrement que causaient ses armes. Ça n’était pas qu’elles étaient mal rangées, les fuuma dans leur étui, l’hiroi ken dans son dos et le kusari à sa taille par exemple mais ses armes étaient volumineuses et donc encombrantes.
‘‘Moi je ne m’y connais pas trop mais je connais quelqu’un qui pourrait peut-être te renseigner.’’

Peut-être bien que c’était son jour de chance aujourd’hui, quoi qu’il en soit elle le suivit dans les rues du village sans jamais s’inquiéter d’une quelconque entourloupe. Ça ne semblait pas son genre et si elle se trompait il serait toujours temps d’aviser mais les rues qu’ils empruntaient n’étaient pas propices au détroussement, de plus il était peu rentable de s’en prendre à un shinobi n’arborant à priori rien de valeur, si ce n’est le bracelet que ne quittait jamais la jeune femme, même si jamais ne durait pas depuis très longtemps.

Ils marchèrent d’un bon pas, en silence, ce qui convenait parfaitement à Soi Fon, et ils finirent par s’immobiliser devant une maison ayant tout du style Sunite, même si celle-ci avait probablement déjà connu des jours meilleurs.
Lui faisant face, et tournant le dos à la porte, un pied sur la première marche menant à la maison, le guide de Soi Fon lui dit : ‘‘Nous y voilà. Il n’en aura peut-être pas l’air au premier abord mais Fu Yin possède de vastes connaissances dans le domaine des sceaux s’appliquant sur des objets ou même sur le terrain. C’était sa principale caractéristique lorsqu’il était shinobi. Ah, évite juste de parler famille avec lui.’’ Puis pivotant sur lui-même, il gravit encore deux marches et frappa énergiquement à la porte.

L’homme qui leur ouvrit avait, à l’image de sa maison, probablement connu des jours meilleurs lui aussi. Mal rasé et les cheveux en bataille, il était un peu débrayé et semblait avoir dormi avec ses vêtements tant ceux-ci étaient froissés. Sur son nez il portait de petites lunettes rondes qu’il remonta légèrement en les voyant avant d’esquisser un pâle sourire.
‘‘Masaki, sois le bienvenu, et qui est donc c’est jeune personne ?’’
‘‘Bonjour, je m’appelle Soi Fon, kunoichi de Kiri.’’
‘‘Salut Fu, je l’ai rencontrée à la bibliothèque où elle semblait s’intéresser aux ouvrages traitant des sceaux et comme elle ne semblait pas avoir trouvé son bonheur, j’ai pensé à toi.’’ Fu n’agirait pas par pure bonté d’âme, ça Soi Fon s’en doutait un peu, qui aiderait une parfaite inconnue, qui n’était même pas du village, à développer une technique de combat sans rien lui demander en contrepartie ?

Une lueur semblait s’être allumée dans le regard de l’homme lorsqu’il entendit les paroles de Masaki. ‘‘Tu t’intéresses donc aux fuuin ? C’est un domaine qui est bien trop souvent délaissé à mon goût. Venez tous les deux, rentrons, nous serons plus à l’aise pour parler une fois bien installés au salon avec une tasse de thé fumant chacun.’’
‘‘Désolé Fu mais je ne peux pas rester, j’ai beaucoup de choses à faire cette après-midi mais je voulais montrer où tu habitais à Soi Fon.’’
Fu releva un sourcil à cette remarque puis il sourit, l’air un peu triste quand même.
‘‘Bonne après-midi dans ce cas Masaki, après tout ça n’est pas toi qui a besoin de mes conseils.’’
Soi Fon suivit l’homme à l’intérieur et constata que l’extérieur donnait une bonne idée de ce qu’on trouverait à l’intérieur. C’était mal entretenu, de la vaisselle s’amoncelait dans l’évier, le ménage ne semblait pas avoir été fais depuis des semaines et ainsi de suite. Fu ne dit rien à ce sujet, ne s’excusant même pas pour le désordre mais Soi Fon ne s’arrêta pas là-dessus, elle n’était pas chez lui pour admirer la couleur du papier peint.

Elle s’installa au salon comme il le lui proposa et attendit qu’il revienne avec deux tasses et une théière. Les tasses étaient propres, c’étaient déjà ça. ‘‘Tu prends du sucre dans ton thé ?’’
‘‘Volontiers, merci.’’
Il s’installa ensuite face à elle, une table basse les séparant et après avoir bu quelques gorgées de thé, prenant bien son temps, le breuvage étant encore très chaud, il posa sa tasse sur l’une de ses jambes, la tenant malgré tout d’une main et demanda à Soi Fon : ‘‘Ainsi donc tu t’intéresses au domaine des sceaux. Qu’est-ce qui t’intéresserait en particulier là-dedans ?’’
‘‘Hé bien en fait j’utilise plusieurs armes assez volumineuses en mission et il y a quelques temps j’ai rencontré une amie qui possède un snowboard sur lequel ont été placés des sceaux lui permettant d’en retirer des objets alors j’aurais aimé faire quelque chose dans cet esprit, sans pour autant que ce soit une planche de surf.’’
‘‘Sur une planche de surf ? C’est une idée intéressante. Bon en tout cas ce que tu demandes est largement faisable, c’est un sceaux de transfert qu’il te faut, je ne sais pas si tu as déjà étudié le phénomène d’invocation ?’’
‘‘Oui, je connais un peu.’’
‘‘Bien, dans ce cas c’est parfait parce qu’avec un sceaux de transfert tu peux utiliser le même principe, qui t’es semble-t-il déjà familier. Par un objet tu envoies tes armes quelques part et par ce même objet tu les rappelles un peu plus tard, lorsque tu en auras besoin, et tout ça par l’intermédiaire d’un sceau sur l’objet bien entendu.’’

La jeune femme hocha la tête, le principe lui semblait bon, restait qu’elle n’avait toujours aucune connaissance dans ce domaine mais Fu Yin semblait connaître son affaire, donc tout allait pour le mieux.
‘‘Maintenant navré d’être aussi terre à terre mais t’enseigner comment créer un tel objet n’est nullement un problème pour moi mais comme je fais quelque chose pour toi, j’aimerais en retour une petite compensation.’’ Il semblait vraiment désolé en disant cela, presque au bord des larmes, pour une raison qui échappait pour le moment à la jeune femme alors elle prit sur elle et lui sourit.
‘‘Il n’y a pas de problème, cela me semble normal. Il faut que nous y trouvions tous les deux notre compte dans cette histoire. Quel serait ton prix ?’’ Il le lui dit, et elle lui dit que cela lui convenait.

La jeune femme commençait à se demander ce qui avait bien pu lui arriver pour qu’il y ait un tel laissé aller chez lui et qu’il réagisse ainsi en lui demandant de l’argent pour prix de ses services, ce qui montrait qu’il n’était pas habitué à cela. Sans doute était-ce parce que Fu était dans le besoin que Masaki lui avait présenté Soi Fon mais dans l’histoire elle aussi était dans le besoin, Fu avait un besoin matériel et elle culturel. L’un dans l’autre ils s’y retrouvaient.
‘‘Tu as déjà une idée de l’objet qui pourrait te servir pour placer les sceaux ?’’
‘‘Non, du tout. Il me faudrait quelque chose de pratique à transporter et dans lequel je puisse placer toutes mes armes.’’
‘‘La taille de l’objet n’influe pas sur la quantité de choses qu’on peut y faire passer mais dans ton cas il vaut mieux quelque chose d’assez grand puisque tu m’as dis que tes armes étaient volumineuses. Grand et sur lequel on pourrait placer plusieurs sceaux. En fait il te faudrait un gros rouleau.’’
‘‘Gros comment ?’’ Fu écarta les mains à plusieurs reprises lui montrant ce qu’il verrait pour le diamètre du rouleau et sa longueur. ‘‘Ça risque quand même d’être gênant à utiliser si ça a cette taille.’’
‘‘Pas nécessairement, si tu le portes à la taille par exemple, et que tu l’ouvres en le décalant légèrement sur le côté, ça ne sera alors plus un problème.’’
‘‘Effectivement, je n’avais pas vu les choses sous cet angle là. Le rouleau, je trouverai ça à la papeterie ?’’
‘‘Oui, ou alors dans une armurerie, ce que je te conseille plutôt, tu peux y avoir un papier qui résistera bien aux intempéries, avec l’encre adéquate. Même si le sceaux tiendra très bien, autant utiliser un matériel qui ne sera pas détérioré à la première pluie, ce qui est rare ici, ou dès la première tempête de sable.’’
‘‘C’est un fait. Je suppose qu’on ne pourra pas commencer sans ?’’
‘‘Oh si, bien entendu. Il va déjà falloir que tu trouves un endroit où stocker tes armes, ce doit être un endroit sûr où on ne risque pas de te les voler, puis il va te falloir apprendre à former ce genre de sceaux et à t’en servir et seulement après tu auras besoin du rouleau, pour la phase finale.’’
‘‘Je vois. Et on commence quand ?’’
‘‘Maintenant si tu le souhaites.’’ Proposa Fu en se levant, immédiatement imité par Soi Fon.
‘‘Parfait, et merci beaucoup de m’aider à développer cette compétence.’’
Fu rit à cette remarque et lui dit que ça lui faisait plaisir, surtout de passer du temps avec quelqu’un mais ça il ne le dit pas, et lui dit de se rasseoir, qu’ils allaient pouvoir travailler ici directement. Il s’était simplement levé pour aller chercher du papier et de quoi calligraphier.

[hj] : vingt minutes pour envoyer un post :cry:.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
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Soi Fon
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[hj] : post sous réserve de modifs !

Fu revint quelques instants plus tard avec des feuilles de papier de divers formats, plusieurs pinceaux épais, une bouteille d’encre et une petite coupelle. Il déposa tout ce matériel sur la table puis s’asseyant à nouveau, il versa de l’encre dans la coupelle puis tout en traçant un symbole complexe sur l’une des feuilles de papier, il commença à donner ses explications à la junin. ‘‘Avec les invocations d’animaux, tu lies un pacte avec la créature, dans le cas d’une arme tu ne peux pas procéder ainsi puisqu’elles sont inanimées, donc pour remédier à cela on créé deux sceaux jumeaux. Le premier se trouve à l’endroit où l’objet sera stocké, le second là où il réapparaîtra.’’ Il n’avait pas quitté la feuille des yeux durant ses explications, s’appliquant à bien former ses deux sceaux.

Relevant la tête, il montra le résultat de son travail à Soi Fon, tenant une feuille dans chaque main. Soi Fon les regarda, puis elle regarda Fu poser ses mains sur les deux sceaux. Il y injecta simultanément son chakra afin de les relier par sa signature énergétique comme il le lui expliqua. Il posa ensuite une petite figurine qui traînait sur la table sur l’un des sceaux et poser la seconde feuille à un mètre de là, puis apposa sa main sur le sceau avec la figurine et y injecta son chakra ce qui eut pour effet de faire disparaître la figurine qui instantanément se retrouva au niveau du second sceau. ‘‘Impressionnant. Et donc tu injectes juste ton chakra dans le sceau ?’’ Elle trouvait cela un peu trop simple pour être vrai.
‘‘En envoyant une petite décharge de chakra tu actives le sceau, ce qui suffit à envoyer l’objet, par contre pour le récupérer tu dois te concentrer sur lui, ce qui fait qu’il est plus simple d’appeler un objet que tu connais bien. Si je prenais l’une de tes armes, il me serait beaucoup plus dur de l’invoquer que pour cette figurine, et vice versa.’’

Prenant à son tour un pinceau, Soi Fon le trempa dans l’encre avant de le faire rouler contre le bord de la coupelle pour bien exprimer le surplus d’encre afin de ne pas faire de tache ou de pâtés sur sa feuille. ‘‘Comment dois-je former mon sceau ?’’
‘‘Il existe des modèles disons standards, mais une fois qu’on possède des connaissances suffisantes il devient possible de créer ses propres sceaux. Dans ton cas on va commencer avec le sceau que j’ai tracé.’’ Se levant il vint s’asseoir à côté de Soi Fon et reprit une feuille. ‘‘On va faire ça ensemble, en parallèle, ce sera le plus simple.’’ Soi Fon étant gauchère, elle pensa que cela pourrait poser problème mais Fu Yin tendit le bras et plaça son pinceau au-dessus de la feuille, attendant que la Kirienne soit prête puis ils commencèrent à enchaîner les traits, doucement pour que Soi Fon puisse bien s’imprégner de chaque étape et ne rate pas son sceau.

Les premiers essais furent catastrophiques, l’expérience de Soi Fon en matière de calligraphie étant pratiquement nulle mais son professeur se montrait patient et avec ses conseils la jeune femme s’améliorait un peu à chaque fois jusqu’à ce qu’au bout d’une vingtaine d’échecs, Fu inspecte le document que venait de faire Soi Fon et hochant la tête d’un air satisfait, il lui dit que cette fois c’était bon. Il lui demanda en revanche de refaire quelques essais toute seule afin de vraiment maîtriser le tracé du sceau, le but étant quand même qu’elle puisse le refaire en cas de besoin.
La jeune femme reprit donc le pinceau pour refaire quelques essais, s’entraînant déjà à la seconde phase sans même le savoir puisque le but était que son geste soit reproductible par elle-même afin qu’elle puisse former deux sceaux identiques.

Appliquée, Soi Fon reproduisait le sceau et au bout de quelques essais de plus, son professeur lui fit signe de s’arrêter là. Pour lui c’était bon, elle était à présent capable de tracer son sceau de transfert, et après lui avoir fait lier deux des sceaux qu’elle avait tracé, il lui dit qu’elle pouvait passer à l’étape du transfert. ‘‘Bien, maintenant que tu es capable de tracer deux sceaux identiques, tu vas pouvoir passer à l’étape du stockage. Il faut un objet personnel.’’ Son regard s’arrêta sur le bracelet de la jeune femme. ‘‘Ton bracelet par exemple.’’
‘‘Hors de question…’’ Le regard de Fu se fit vraiment triste pour le coup, comme s’il venait de se faire morigéner vertement. ‘‘Je suis désolée, je ne voulais pas te blesser. Ce bracelet, je ne le retire jamais, c’est ça que je voulais dire. Excuse moi.’’ Soi Fon ne comprenait pas le pourquoi de cette réaction mais elle semblait avoir fait du mal à Fu alors que ça n’était vraiment pas le but.
‘‘Je suis assez… sensible ces derniers temps.’’ La junin ne l’interrogea pas plus avant à ce sujet, ne voulant pas se mêler de ce qui ne la regardait pas. ‘‘Bien, reprenons. Quel objet pourrais-tu utiliser ?’’
Détachant l’un des anneaux qu’elle avait dans les cheveux, la junin le posa sur le sceau. ‘‘Ceci peut-être.’’
‘‘Oui, c’est bien, parfait. Bien à présent il s’agit d’envoyer l’objet en direction de son sceau jumeau, pour cela il faut agir comme si tu renvoyais ton invocation chez elle et pour cela il vaut mieux connaître l’endroit où tu veux l’envoyer, ici ce sera donc facile puisque tu le vois.’’

Soi Fon étant capable d’invoquer une créature, voir comment faire pour envoyer l’objet d’un endroit à l’autre par l’intermédiaire de deux portails ne lui posait pas vraiment problème, mais il lui fallut malgré tout s’y reprendre à plusieurs fois avant de réussir à envoyer l’anneau sur l’autre parchemin. Appliquer la technique d’omote kuchiyose était à peine plus complexe que le kuchiyose classique et c’était un simple coup à prendre. Cette étape effectuée, il fallut passer à l’aspect le plus important de la technique : récupérer son bien, sans quoi elle était assez inutile en combat, mais pouvait se révéler utile pour cacher un objet.
Posant sa main contre le sceau où se trouvait l’anneau un instant auparavant, la jeune femme y injecta son chakra, fermant les yeux en se concentrant sur son anneau. Depuis le temps qu’il l’accompagnait elle connaissait parfaitement l’objet, sa forme, sa couleur, son poids, ses dimensions… Elle lança alors son appel, canalisant son chakra à travers le sceau pour lancer l’appel au niveau du sceau jumeau.

Sur cette étape également il lui fallut un peu de temps mais moins que dans le cas de l’omote kuchiyose. Elle envoyait son chakra dans le sceau de départ pour rouvrir le passage entre les deux sceaux et ainsi invoquer son anneau. Elle y arriva finalement au bout de quelques minutes et Fu l’encouragea à réessayer avec l’anneau puis avec d’autres objets.
Lorsque enfin il lui dit que c’était bon, qu’elle pouvait s’arrêter, la jeune femme ne savait plus où elle en était en terme d’essais et il lui semblait avoir fait le tour de ses effets personnels utilisables, utilisant même la figurine de Fu sur la fin, ce qui se révéla plus difficile et il lui fallut observer et toucher un bon moment l’objet pour bien s’en imprégner avant de réussir à l’appeler, et encore cela lui semblait plus difficile que les fois précédentes.
‘‘Cette fois je crois que c’est bon, j’ai vraiment bien compris le principe. Merci à toi Fu Yin, tu es un excellent professeur.’’
‘‘Tu as été une élève sérieuse durant ces quelques heures Soi Fon. Ça me ferait plaisir que tu passes me revoir à l’occasion.’’ Quelques heures ? La junin n’avait pas vu le temps passer et effectivement plusieurs heures s’étaient écoulées depuis qu’elle avait quitté la bibliothèque.
‘‘Je n’y manquerai pas, ça me donnera l’occasion de te montrer le résultat final de cette technique.’’

Tous deux se quittèrent là et en rentrant chez elle, la jeune femme s’arrêta dans une armurerie où elle se procura un rouleau des dimensions que lui avait indiqué Fu, le prenant le plus résistant possible pour éviter qu’il ne s’abîme en voyage ou dans le cas d’une mission mouvementée, en fait presque toutes les missions étaient mouvementées. Elle acheta également une sorte de ceinture, ou de harnais, pour pouvoir le porter à la taille. Le rouleau était assez lourd mais pas plus que toutes ses armes réunies aussi serait-elle gagnante, de toute façon ça ne la ralentirait pratiquement pas.
De retour chez elle, la jeune femme monta dans sa chambre et déposa son rouleau sur le lit avant de faire glisser sa manche droite afin de révéler l’étrange tatouage qu’elle portait au bras puis s’entaillant l’index, elle raya le motif et apposa sa main au sol, Quan faisant son apparition.

‘’Soi Fon ! Cela fait longtemps mon amie.’’
‘‘Tu as raison, cela fait trop longtemps et je m’en excuse.’’
‘‘J’ai cru comprendre par ton sang que tu avais besoin que je te rende un service ?’’
‘‘Oui, c’est exact…’’ La jeune femme lui raconta toute l’histoire et lui expliqua qu’elle avait pensé au palais du père de Quan pour entreposer ses armes, le lieu étant parfaitement sécurisé pour ce qu’elle en avait vu.
‘‘Oui, nous devrions pouvoir trouver une place pour tes armes dans l’armurerie. Je vais faire le nécessaire pour que quelqu’un te soit envoyé afin de t’invoquer chez nous.’’
‘‘Merci Quan, c’est très gentil de ta part.’’

L’invocation disparut l’instant d’après, laissant Soi Fon seule dans sa chambre et pour être prête lorsqu’on viendrait la chercher, elle prépara ses armes et s’en équipa, n’oubliant pas le rouleau qui allait lui servir. Une fois prête, elle attendit. Une dizaine de minute passèrent et finalement un Varan qui lui était inconnu fit son apparition. Peut-être s’étaient-ils déjà croisés après tout, mais ils se ressemblaient tous pour elle. Celui-ci salua Soi Fon, qui fit de même, le saluant avec le même respect que celui dont avait usé la créature.
Usant de la technique d’invocation inversée, le gardien envoya Soi Fon qui se retrouva chez les Varans, bientôt rejointe par son invocateur et par Quan qui l’attendait sur place.
‘‘Mon père, Sun Jian, n’est pas là mais Ce a donné son accord pour que tu puisses utiliser une partie de l’armurerie, j’ai cependant dû me montrer convainquant.’’
‘‘Je vous dois beaucoup à tous les deux.’’

Suivant le Varan à travers un dédale de couloirs, il la mena jusqu’à une porte massive où trois Sun Jian -qui était pourtant déjà de bonne taille- auraient pu passer de front sans le moindre problème. La démesure de la porte surprit Soi Fon mais ça n’était rien en comparaison de ce qu’elle découvrit. L’espace sur lequel ils venaient de déboucher était tout bonnement démentiel tant il était grand. Dedans on trouvait de tout en matière d’armes et de toutes les tailles.
Quan la mena sans hésiter vers une partie où les armes étaient à la taille de Soi Fon et lui désigna un emplacement pour ses armes. Si Quan n’avait pas été là, elle aurait aisément pu se perdre dans cette salle et elle ne savait pas combien de temps il lui aurait fallut pour retrouver l’un des murs de la pièce en marchant toujours dans la même direction.

L’emplacement qui était mis à sa disposition était en fait un bout de mur comportant plusieurs fixations robustes et Soi Fon commença par demander à Quan s’il pouvait lui fournir de quoi écrire, ce qu’il fit. Une fois en possession d’un matériel de calligraphie, plus riche que celui de Fu Yin, elle se mit à tracer un sceau à chaque crochet de fixation, puis elle en traça plusieurs sur le premier mètre de son rouleau et relia les sceaux du murs avec ceux du rouleau par l’intermédiaire de son chakra, comme le lui avait expliqué Fu le jour même. Cela fait, la jeune femme commença à faire passer ses armes à travers le rouleau par l’intermédiaire de l’omote kuchiyose, les faisant apparaître au niveau des crochets de manière aléatoire. Elle constata qu’au fur et à mesure qu’elle stockait des armes dans son rouleau, les sceaux s’étendaient d’eux même, et elle comprenait à présent pourquoi le rouleau était de si grande taille. Elle n’avait pas remarqué ce changement chez Fu car les objets étaient trop petits pour que ce soit visible mais particulièrement avec l’hiroi ken l’effet était nettement visible.

Elle resta encore un peu, donnant des nouvelles à Quan et lui en demandant en retour puis après l’avoir une fois encore remercié pour le service qu’il lui rendait ainsi que pour son hospitalité, elle prit congé et le Varan qui l’avait accompagnée se chargea de la renvoyer chez elle, où elle retrouva sa chambre, Mizu entrant à ce moment par la fenêtre, revenant certainement de l’un de ses innombrables petits tours.
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