♪♫ Aller, viens boire un petit coup à la maison ! ♫♪

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Aoshi Tsukyo
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Message par Aoshi Tsukyo »

Quelques jours s’étaient écoulés depuis qu’Aoshi était revenu à Suna. Il avait fait la fête longuement et mémorablement pour célébrer sa nomination, et il avait cuvé bien plus longtemps. Le Tsukyo avait erré, vaseux, pendant tout une longue journée où le Soleil avait semblé briller plus fort que d’habitude, attendant avec impatience la fraicheur apaisante de la nuit. Il déambulait, sans but, parmi les bouteilles vides renversées par terre, quêtant quelques petits coins d’ombres où il pourrait s’y attarder, chasser sa nausée, faire le vide dans son esprit à défaut de pouvoir organiser ses pensées.
Lorsque la Lune prit la place laissée vacante, Aoshi s’affala dans le lit qu’il avait quitté simplement quelques heures plus tôt.

Suna ne semblait pas avoir besoin de ses services pour l’instant, alors le garçon s’accorda une autre journée loin du monde ninja. Il n’avait eu que de rares instants pour profiter de ses facilités en musique, après tous les bouleversements qui avaient touchés le pays, et l’examen chounin. Il avait pris sa flute traversière et s’était rendu au conservatoire jouer avec d’autres membres de son clan ou des illustres inconnus. La musique occupait son esprit et ne le faisait pas penser à tout ce qui l’avait frustré, dérangé, inquiété, les jours passés. Une activité artistique parfaitement inutile, qui trouvait sa finalité en elle-même.
C’était une renaissance après ces longues semaines de violence. Aoshi arrêtait un instant le temps, les crises interétatiques, les guerres possibles, l’entrainement, et se laissait aller, ne se préoccupant que de la justesse de la note qui allait suivre et bercé par la grande symphonie autour de lui. Il oubliait la crainte du lendemain, celle qui avait naquis en lui le jour où il était rentré à l’Académie, la peur d’être envoyé en mission un matin et de n’en jamais revenir. Il vivait l’instant comme sa famille lui conseillait de le faire. Il essayait de profiter au maximum de tout ce que la vie lui tendait pour pas s’en aller avec le sentiment d’avoir menée une vie creuse.

Quelques jours d’oisiveté plus tard, Aoshi se reprit finalement en main. Le Kazekage ne l’envoyait pas en mission, alors autant en profiter pour s’améliorer un peu. Et puis, il y avait bien quelqu’un à qui il n’avait pas annoncé la nouvelle.
Même si son senseï devait bien avoir appris d’une manière ou d’une autre la promotion du Tsukyo, Aoshi préférait aller le voir. Après tout, sans le junin timide au casque bizarre, jamais l’étudiant serait devenu chounin. C’était Musashi qui avait supervisé tout ses entraînements, qui l’avait envoyé en mission un peu partout dans le pays du vent et ailleurs, qui l’avait soigné plus d’une fois. Aoshi lui en était très reconnaissant et avait un profond respect envers lui.

Le junin devait être avec sa classe toute la journée et connaissant Musashi, il ne devait pas être tranquillement assis dans une salle de l’Académie. Plutôt que de le chercher dans le désert, Aoshi préféra attendre chez lui et passer une autre journée tranquille. Une journée tranquille, faite de musique, de repas copieux, bref, loin de tout ce qui pouvait lui rappeler le monde ninja.

Le dîner passé, après s’être équipé, plus pour donner une certaine image de lui plutôt que par réelle utilité, Aoshi quitta son quartier, direction le quartier Renraku. Après quelques journées sans lui avoir porté d’intérêt, l’arc semblait étrangement calme. Avoir combattu Ryo à Kiri avait dû l’apaiser et combler ses envies de sang. Pour peu de temps bien sûr. Enfin, tant qu’elle le laissait tranquille. Il faisait presque nuit, Musashi devait être rentré chez lui. Sa compagne ne devait pas être très d’accord qu’il parte sans prévenir pendant de longues semaines avec ses étudiants. Aoshi avait pris une bouteille au cas où le junin, plein d’enthousiasme accepte de boire avec lui.

Le chounin marchait lentement. Il avait tout son temps après tout, et plus il se tenait éloigné des Renraku, mieux il se portait. La dernière fois qu’il était venu, Miyu lui avait déversé un plateau d’ordure sur la tête. Ca avait été une expérience traumatisante. Le tout était de ne pas arriver au moment du repas, sinon, il aurait le droit aux restes sur les vêtements. Aoshi frappa timidement, et se recula de la porte et de la fenêtre.
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Re: ♪♫ Aller, viens boire un petit coup à la maison ! ♫♪

Message par Musashi Akaito »

Miyu était rentrée depuis peu de l’examen, Musashi n’avait pu aller à sa rencontre ni à celle de ses élèves pour leur demander comment cela s’était passé, les journées étant généralement suffisament chargées pour pouvoir s’octroyer un temps libre comme celui-ci.
Musashi n’avait posé qu’une question concernant l’examen, et celle-ci concernait bien évidemment celui qui avait été son élève depuis l’académie jusqu’à ce départ en examen.
De part son caractère anxieux, le jounin avait évidemment pensé tout autant à l’intégrité physique d’Aoshi suite à cet examen qu’à son éventuelle promotion, il fallait bien dire que lors de l’examen précédent Aoshi avait fini avec quelques trous dans le corps, et même si le jounin était conscient de la grande progression de son élève depuis ce temps il ne pouvait s’empêcher de laisser ce naturel anxieux reprendre le dessus.

Lorsque sa moitié lui répondit, Musashi ne poussa pas pour autant de ouf de soulagement, il n’avait finalement retenu qu’une seule chose : il était devenu chounin. Miyu annonça également avec une certaine fierté que Mangetsu l’était devenu également, ce qui ne manqua pas de provoquer un certain sentiment d’admiration devant cette performance, elle qui n’était genin que depuis quelques toutes petites semaines, elle avait réussi à se hisser encore un cran plus haut dans la hiérarchie. Deux des quatre promus étaient de Suna, le village avait de quoi être fier, à commencer par Leolio qui dorait encore un peu plus son blason et celui du village qu’il avait repris.

Musashi ne posa pas plus de questions à Miyu, son désir en cet instant le poussait à rejoindre les nouveaux chounin pour les féliciter, mais aussi et surtout revoir Aoshi pour qu’il lui fasse le récit de cette nouvelle avancée, de ce premier événement de la vie de ninja du jeune homme auquel il n’avait pu assister.

Seulement, les responsabilités ne permettent que rarement de trouver ce type de temps, qui plus est le nouveau chounin devait certainement fêter ça (de manière très soft à n’en pas douter) auprès de son clan. Le jounin avait aujourd'hui de nouvelles responsabilités d’enseignement, à la fois parce qu’il avait une classe, mais également parce que Leolio déchargeait certaines de ses fonctions comme justement la gestion de l’académie afin de pouvoir s’occuper des affaires plus urgentes du village comme organiser et répartir les missions tout en s’occupant de la reconstruction du village qui allait assurément demander encore du temps. Le jounin passait ses journées avec sa nouvelle classe et le soir retournait à l’académie pour assurer ces fonctions que Leolio lui avait donné, de l’administratif qui n’enchantait pas vraiment le jounin mais pour lequel il ne ronchonnait pas le moins du monde.
Qui plus est, malgré son retour de l’examen, Miyu ne semblait guère avoir plus de temps avec les responsabilités qu’elle avait reçu à son retour, après tout elle était jounin désormais, mais aussi et surtout pour s’occuper d’Uchuu. Le deux jounin au final n’avaient que les soirées pour se voir, ce qui était trop peu et ne laissait que peu de temps pour voir d’autres personnes à coté. Ainsi, jamais Musashi ne prit le temps d’aller féliciter Aoshi.

Le soir où Aoshi vint toquer à la porte de chez Miyu et Musashi au cœur du quartier Renraku, le jounin ne pu cacher sa surprise, il ne s’était pas attendu à ce que le nouveau chounin vienne lui rendre visite. Aoshi faisait parti en quelque sorte du clan des chasseur, donc se retrouver dans le clan des éleveurs de volatiles avait quelque chose d’un peu étrange, même si le clan Renraku ne devait certainement pas lui en vouloir d’avoir tuer l’oiseau de Chomei, après tout Musashi avait bien tué cet homme et se trouvait aujourd’hui à résider dans les quartiers du clan, bien que les Renraku soient des êtres à part il ne semblaient pas prêt à tenir une quelconque rigueur contre les personnes ayant défait celui qui fut l’espace d’un instant le représentant de leur clan.

Une fois Aoshi à l’intérieur, Musashi repris son air normal, toujours aussi neutre, mais la pointe de voix contrastait totalement, pour ainsi dire elle n’allait pas du tout avec le faciès inexpressif du jounin, le ton était bien plus chargé en chaleur et en satisfaction. Chose rare chez le jounin, il venait de poser sa main sur l’épaule du chounin pour lui adresser ses félicitations.

« J’ai appris pour toi et Mangetsu, félicitation à vous deux ! »

Sans le vouloir, et surtout sans rien savoir de qu’ils pouvaient représenter l’un pour l’autre, Musashi venait de placer une superbe phrase ambigüe à souhait.
Le jounin déposa son regard vers la main du genin qui portait la bouteille, puis s’en alla chercher deux verres qu’il alla disposer sur une table à laquelle il exhorta d’un geste de la main Aoshi à s’y installer. Autre fais rare : Musashi venait de placer un des verres devant lui, il allait boire de lui-même … Après tout, ce n’était pas tous les jours que pareil événement se produisait.
Miyu n’était pas encore rentrée, mais nul doute que si elle arrivait alors que les deux étaient autour d’une bouteille alors un nouveau verre s’ajouterait aussitôt et qu’elle viendrait les rejoindre.

Le jounin tendit son verre vers celui qu’il avait connu étudiant et genin auparavant, qui venait d’atteindre le niveau qu’avait Musashi lors de leur première rencontre, l’invitant à verser le liquide mettant en péril assez facilement l’intégrité du jounin.

« Raconte-moi ce voyage à Kiri et surtout cet examen. Je sais simplement qu’il n’y avait eu que quatre promus cette année et que toi et Mangetsu en faites parti, mais en dehors de ça je ne sais absolument rien, à part le fait quand même que vous étiez parti à Kiri sous un faux prétexte de mission sans en connaitre le véritable but.»
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Re: ♪♫ Aller, viens boire un petit coup à la maison ! ♫♪

Message par Aoshi Tsukyo »

Ce fut Musashi qui ouvrit la porte. Aoshi fut aussitôt invité à rentrer. Malgré son air toujours aussi inexpressif, le Tsukyo sentait une pointe de joie chez son senseï. Chose notable aussi, Musashi venait de poser sa main sur l’épaule de son élève. Le junin s’humanisait de plus en plus.
« J’ai appris pour toi et Mangetsu, félicitation à vous deux ! »
En effet, la phrase était ambiguë. Le sous entendu était bien évidemment involontaire, mais allait bien avec les rumeurs qui circulaient à toute vitesse dans Suna. Ce n’était que des rumeurs qui voulaient presser inutilement les choses. Tout ce qui devrait arriver, arriverait au bon moment. Ou pas.
Musashi posa deux verres sur la table et l’invita à s’asseoir. Aoshi s’exécuta, et servit son senseï. C’était rare que Musashi accepte de boire, il fallait en profiter. La bouteille était bonne, au moins, si Miyu rentrait Aoshi pouvait clamer que c’était une dégustation, et non pas une cuite gratuite. Enfin, le Tsukyo espérait fortement que les deux seraient en train de faire la tournée des bars avant que la femme de son senseï ne revienne. Dans tous les cas, il allait avoir des ennuis lors des prochaines missions.
Aoshi trinqua avec Musashi et but doucement. Le Tsukyo avait atteint le niveau que son senseï avait lorsqu’ils s’étaient rencontrés pour la première fois, et c’était grâce à lui. L’adolescent lui en était extrêmement reconnaissant.

« Raconte-moi ce voyage à Kiri et surtout cet examen. Je sais simplement qu’il n’y avait eu que quatre promus cette année et que toi et Mangetsu en faites parti, mais en dehors de ça je ne sais absolument rien, à part le fait quand même que vous étiez parti à Kiri sous un faux prétexte de mission sans en connaitre le véritable but.»

Musashi voulait tout savoir sur l’examen. Ca allait bien avec son caractère anxieux. Il voulait savoir si son élève avait été malmené.
« L’examen était totalement différent de celui à Yuki. Mais pas plus dur pour autant. Les organisateurs ont sûrement plus voulu voir nos capacités sur le terrain que théoriques. On a subi une épreuve écrite avec un code à décrypter et une étude de cas, et une épreuve de survie. J’ai plus pleuré pour le code et l’étude de cas que pour la survie ! Je crois que nos petites aventures dans le désert m’ont bien aidées ! »

Aoshi finit son verre, resservit Musashi, et continua à parler.
« Pendant l’épreuve de survie, on a affronté un Anbu, pendant une semaine environ dans une forêt humide. C’était sympa, on a pris des jutsu Doton et Suiton dans la tronche. Moins sympa, on a pris un genjutsu qui nous a montré notre mort.

Les deux autres promus ont été Ryo, un yukien qui a fait également l’avant dernier examen, et une genin d’Ame. J’me souviens pas du tout de son nom… »


Il but son nouveau verre à petite gorgées.
« Au final, je m’en suis mieux sorti qu’au précédent, sûrement parce que des combats entre genin n’ont pas eu lieu. L’Anbu devait juste nous tester. Comme il ne jouait pas un titre, j’ai pas ressenti cette rage de vaincre, ni cette violence, comme à Yuki. »

Aoshi oublia de parler de son combat avec Ryo. Musashi ne devait pas apprécier ses prises de risques puériles. Pourtant, pour les deux, cela avait été leur examen personnel. Une seule épreuve qui n’avait pas encore réussie à les départager, mais où ils avaient eu l’occasion de déployer tout leur potentiel et faire l’étalage de l’entraînement qu’ils avaient suivi pour se surpasser.
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Message par Musashi Akaito »

Musashi écouta Aoshi avec attention tout en buvant les verres que lui resservait le nouveau chounin, manquant de l'interrompre par moment à cause d'une toux récalcitrante qui accompagnait chaque nouvelle gorgée de ce breuvage qui avait la fâcheuse tendance de bruler la gorge du jounin …
Le jounin n'était pas un grand buveur, ce n'était plus à prouver, tout le monde le savait, et lui même ne s'en cachait pas. Mais il avait son élève qui avait le plus monté dans les grades devant lui, son tout premier élève, il était plus intéressé par le discours que pour se poser toujours cette même question : comment un humain digne de ce nom est censé prendre du plaisir en buvant une chose aussi forte …

Portant le verre devant sa bouche, Musashi pris la parole l'espace d'un instant tout en se préparant à recevoir le breuvage.

 « Je vois, plus un mise en situation grandeur nature qu'un examen au sens propre du terme. Décidément, entre mon propre examen, celui que tu as passé à Yuki et celui ci on ne peut pas dire qu'ils se ressemblent vraiment, à croire qu'il changent la formule à chaque nouvel hôte. »

Puis le contenu du verre glissa le long de l'œsophage, anesthésiant celui ci de tout son long, pour finalement servir de complément aux acides gastriques. Suite à une nouvelle toux, à croire que le conduit n'était pas encore suffisamment anesthésié, le jounin retendit son verre au chounin avant de reprendre la parole.

 « Le genjutsu que vous avez subi c'est très certainement le Shinin no Gen'ei, c'est un genjutsu d'un haut niveau, c'est certainement un des plus puissants que je possède. D'ailleurs, tu m'as vu l'utiliser une fois, du moins tu n'as pas pu t'en rendre compte étant donné que tu n'étais pas la personne visée, c'est avec ce jutsu que j'ai pu provoquer la fuite de Konoha lorsque nous avions du combattre aux frontières, j'ai bloqué cette jounin brutale avec cette illusion le temps qu'on s'enfuit.
En tout cas si vous avez eu à combattre un homme de niveau anbu il est normal qu'il possède des jutsu de ce niveau, qu'il vous les ai fait subir en revanche ça peut paraître un peu extrême, même si dans le même temps celui ci n'est pas mortel. »


Le jounin s'interrompit quelques secondes le temps de ramener son verre miraculeusement rempli devant lui, accompagné d'un petit  « Merci » de passage, servant plus de transition vers la suite qu'autre chose.

 « Pour la genin je ne risque pas de connaître, je n'ai encore jamais mis les pieds dans ce pays qu'est Ame. En revanche ce nom, Ryo, ça me dit quelque chose, tu ne l'avais pas affronté déjà lors du dernier examen ? Et tu en as revu beaucoup de l'examen précédent en dehors de lui lors de cet examen ?»
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Message par Aoshi Tsukyo »

Aoshi était un meilleur buveur que Musashi, ce n’était plus à prouver. Les premières soirées passées avec son senseï avaient été un peu bizarre. Le Tsukyo n’avait pas l’habitude de boire comme un alcoolique avec une personne ayant un peu d’autorité sur lui. Maintenant, c’était différent. Musashi était maintenant son senseï dans tout les domaines, aussi bien en arts ninjas, qu’en classe vestimentaire, qu’en soirée. Oh Yeah.

Même si l’Akaito ne tenait pas tenait pas très bien l’alcool, il buvait avec une telle grâce qu’on aurait cru qu’il était né un verre à la main. Et puis, même s’il était beurré à toute vitesse, le voir chanter « My Way » ou le voir danser le Smurf étaient toujours des grands moments d’émotion. Ses déhanchés à la limite de l’obscène ou ses coups de rein d’une sensualité extrême, mettaient toutes filles dans un état à la limite du maîtrisable. Bref, faire des soirées avec Musashi était toujours un plaisir, et même si maintenant il avait arrêté de courtiser des dizaines de jeunes filles en un seul instant, ses imitations de Paul Anka étaient toujours aussi appréciables.

Les deux Shinobi étaient maintenant enfermés dans ce mécanisme propre aux alcooliques bavards. Aoshi servait des verres sans vraiment faire attention et les buvaient avec le même automatisme désintéressé. L’alcool descendait son œsophage déjà bien brûlé et chaque verre embrumait un petit peu plus son esprit.

Aoshi écouta Musashi lui parler du genjutsu qu’il avait subi. Une chose était claire, il devait apprendre à se défendre des illusions aussi puissantes s’il voulait survivre. Quelque que soit sa force physique, si son esprit ne résistait pas, alors tout ses entraînements deviendraient inutiles. Enfin, Aoshi n’avait pas envie de penser à ça en ce moment. A vrai dire, penser ne lui était plus trop possible. Son cerveau et sa conscience étaient cachés par une gros nuage d’éthanol.

Après la question que son senseï lui posa, Aoshi réfléchit pendant quelques instants. Sa mémoire n’était pas non plus une fonction qui lui était correctement accessible à l’instant.

« J’avais déjà affronté Ryo lors du dernier examen. On s’est revu aussi après celui-ci. Les organisateurs n’avaient pas mis en place des épreuves permettant de régler notre rivalité. »
Il laissa un silence plus ou moins énigmatique.
« Pour ce qui est des genins qui ont échoués au précédent examen, je n’ai revu que Ryo. Je sais pas du tout ce qu’ils sont devenus. Quelque part c’est dommage, mais je ne les connaissais pas beaucoup. »

Il restait aussi la question du passé de Musashi. Il avait évoqué très rapidement son examen lors de leur conversation, et à part quelques allusions à Kanson Kaze, Aoshi ne connaissait rien de la vie passée de son jounin. Même s’il ne jugeait pas ça très important pour avoir de bonnes relations avec lui, la question était trop tentante.
« Et vous, comment il s’est passé le votre ? »
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Re: ♪♫ Aller, viens boire un petit coup à la maison ! ♫♪

Message par Musashi Akaito »

Alcool.

Rien qu'à l'énoncé de ce mot Musashi pouvait commencer à en ressentir les effets.
Les verres se succédaient les uns aux autres, il était de plus en plus simple de pouvoir voir à travers le bouteille donc le niveau descendait à vue d'œil. Si même Aoshi commençait à en ressentir les effets, alors que dire du pauvre Musashi qui en plus de ça avait certainement pour la première fois de sa vie sciemment accepté de boire et donc n'y mettait aucune retenue.

Son état était tel qu'il ne perçut qu'à peine le silence laissé par Aoshi suite à la phrase relative à Ryo, ce silence qui l'aurait d'ordinaire poussé à poursuivre sur le sujet pour comprendre. Mais même si ce n'était qu'à peine, Musashi l'avait perçu et gardait le sujet dans un coin de sa tête, espérant que l'alcool ne viendrait pas effacer tout souvenir ...

Qui plus est, le sujet qui venait d'être lancé avait le mérite de ramener d'autres souvenirs sur le devant de la scène, occultant tout le reste : son propre examen chounin ...
Suite à la question d'Aoshi, un silence pesant s'était installé, Musashi regardant le fond de son verre avant de tendre brutalement son bras vers Aoshi pour qu'il remplisse le récipient dangereusement vide.

"Sers m'en un autre ..."

Le ton du jounin n'était pas celui du pilier de bar qui commande une nouvelle tournée en agitant le doigt en l'air. Au contraire même. Le ton était assez grave, apparemment rien que le souvenir de son examen chounin avait réveillé quelques souvenirs en lui.

Après avoir avalé son verre d'une traite, il rompit enfin le silence par autre chose que des propos liés à l'alcool.

"Pour commencer tout comme toi j'ai eu deux examens."
En cet instant le jounin paraissait parfaitement lucide dans le timbre de voix, celui ci était redevenu normal, celui de tous les jours, sérieux, neutre, non alcoolisé, et cela malgré le fait que son sang clame clairement le contraire. Il allait donc parler normalement à Aoshi d'une chose que visiblement il était loin de crier sur les toits, après tout ce n'était plus le petit étudiant qu'il avait amené à Kaze Kanson ou même le genin qu'il avait amené en mission, il faisait parti désormais des plus hautes classes de ninja du village, quelqu'un qui pouvait presque être considéré comme étant un égal.

"Mais à la différence de toi sur mon premier examen ce n'était pas vraiment parce que je n'avais pas le niveau ou autre, c'était parce que j'y ai tué deux autres genin, en encastrant le crane de l'un d'entre eux dans un arbre, et en décapitant le second avec un Futon Kaze no Tsurugi ..."
Malgré les propos qu'il venait de tenir, son ton n'avait pas bougé, il parlait toujours normalement, il exposait les faits.
"Avant d'arriver à Sunagakure no Sato j'étais un garçon tout ce qu'il y a de plus épanoui, mais avec une malformation et déjà un masque encore plus imposant que celui que j'ai actuellement. Quand je suis arrivé au village et que l'on m'a inscrit à l'académie, j'ai eu beaucoup de problème avec les autres, j'ai raté ma première année d'académie à cause de cela.
Mais l'année suivante, j'ai eu un sensei formidable et même un ami, j'ai pu accéder au grade de genin et effectué des missions avec mon ami et une autre personne que je n'aimais pas mais qui était mon coéquipier malgré tout. Lorsqu'est arrivé l'examen chounin, l'ami que j'avais s'est fait tuer, lors d'une épreuve sans examinateur, par ce coéquipier et par une autre équipe composée de personnes qui me maltraitaient ma première année d'académie. J'ai perdu la raison et ai tué mon coéquipier et un des autres avant de me faire ceinturer par une autre équipe qui m'a amené devant les examinateurs et surtout les autorités de village.
J'étais condamné soit à l'exil en dehors du pays, soit à la prison, le tout pour une durée déterminée. Mon sensei a alors arrangé les choses en m'obtenant un exil simple du village mais que je puisse rester dans le pays, c'est comme ca que je suis allé à Kaze Kanson et que j'y ai passé une bonne partie de ma vie, et par la même que j'ai appris le ninjutsu médical avec les nombreux livres qu'il y avait là bas. Mon sensei qui venait me rendre visite malgré tout assez souvent avait réussi a résorber en grande partie cette malformation, ce qui fait que quand je suis revenu à Suna les regards n'ont pas été totalement les mêmes, j'avais moi aussi changé, et j'ai repassé l'examen chounin à l'age de 22 ans pour finalement l'avoir, et donc juste après vous avoir."


Il tendit de nouveau son verre à Aoshi pour qu'il le remplisse, changeant de ton pour prendre un ton beaucoup plus chaleureux.

"Comme tu vois, je n'ai pas été promu aussi jeune que toi, et je pense que tu comprends aussi maintenant pourquoi je vous ai amené à Kaze Kanson lorsque les troubles ont éclaté à Suna."

Il but cette fois ci une seule gorgée de ce qu'Aoshi lui avait servi et enchaina avec une nouvelle question.

"Dis moi Aoshi, qu'est ce qui t'a poussé à devenir ninja ou même à continuer jusqu'au rang que tu as obtenu aujourd'hui ?"

Malgré tout ce qu'il pouvait savoir sur son élève, il ignorait cette chose qui pourtant paraissait simple, voir même indispensable lorsqu'on était considéré comme étant le sensei de la personne.
Musashi Akaito, Jounin de Suna
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