Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite.

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Leolio Mimura
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Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite.

Message par Leolio Mimura »

L’explosion fit souffler un vent de sable dans toutes les directions. On ne voyait plus rien. On ne pouvait même pas distinguer la personne à côté de soi. Etait-ce un allié ? Un ennemi ? Cependant, ils savaient tous que lorsque le nuage de sable allait disparaitre, le chaos s’abattrait avec une violence soudaine mais néanmoins cruelle.

Leolio se demandait comment il avait pu en arriver à une telle situation. Pendant un temps, il oublia le présent, se concentrant alors sur l’enchaînement des évènements. Après l’assassinat des membres du conseil, qu’ils pensaient contre eux, les kinran avaient pris la tête de Suna. Leolio avait alors survécu, non sans peine, et il était devenu le chef d’une rébellion composée de bras cassés. Peu à peu, et au grès des rencontres, des amitiés et du destin, la petite troupe avait grossi et était devenu une armée.

Leolio avait alors quitté pendant un temps le campement pour aller, en compagnie de Ren et de Sae, chercher l’aide de la Mayoi. Il n’avait pas été très difficile d’obtenir ce soutien, la présence de Ren y étant sans doute pour quelque chose. Si pour l’instant la Mayoi n’avait pas été exigeante sur les contreparties, Leolio savait qu’un jour ou l’autre il allait devoir leur rendre des comptes. C’était une chose excessivement réjouissante que de savoir qu’une organisation composée des plus grands ninjas, que nous pourrions qualifier de renégats, peuvent débarquer à tout moment pour demander ce qui est dû… Avait-il seulement le choix ? Même si l’armée commençait à être importante, elle n’aurait pas pesé bien lourd contre tout un village en position défensive. La Mayoi allait envoyer des ninjas pour aider Leolio dans sa reprise du village, c’était à ce moment précis la seule chose à faire.

Le jûnin au turban n’était pas rentré de suite à la base. Il devait laver l’affront qu’il avait subi. Kinran Fusaaki l’avait poignardé avec une lame empoisonnée. Fusaaki était, sans nul doute, le ninja le plus fort de Suna, le Kazekage en avait fait l’amère expérience. Un seul remède possible, s’entraîner de la meilleure des façons pour qu’à leur prochaine confrontation Leolio inflige à ce traître une rouste dont il se souviendrait toute sa vie, c'est-à-dire les quelques secondes de son agonie.
Depuis qu’il était rentré à l’Académie, Leolio avait toujours eu une sainte horreur de l’entraînement. Sa montée dans la hiérarchie et son niveau actuel, il ne le devait finalement qu’à son talent inné et à sa caboche bien faite, sans oublier une part de chance que tout ninja se doit posséder. Il serait mentir de dire qu’il ne s’était jamais entrainé, le Kazekage avait été l’un de ses instructeurs et le vieux était loin d’être un tendre… Mais bon, il avait d’autres choses à faire que de perdre son temps à apprendre à bien jeter un kunai.

Ren s’était personnellement chargée de son entraînement, Sae en avait profité pour se perfectionner et servir de partenaire à Leolio lors des phases de simulation de combat. Jamais dans toute sa vie, Leolio n’avait eu autant de mal. Les courbatures qui le lancèrent des jours durant en étaient la preuve. Et au bout d’un moment qui lui paru une éternité, Ren jugea qu’il avait obtenu un niveau plus que suffisant pour la suite des évènements. Il avait gagné en rapidité, pris en muscle, avait amélioré ses techniques ninjas et, sa technique spéciale, dont la mise au point trainait depuis des années, était enfin finalisée. Sae aussi avait gagné en puissance et en rapidité. Son corps était sculpté d’une façon harmonieuse, la ligne de ses courbes était appétissante à souhait. Rien que la parcourir du regard donnait un avant gout du paradis. La jeune archéologue allait pouvoir enfouir sous terre les carcasses des ennemis qui allaient se présenter à elle dans les jours qui allaient suivre. Quant à Ren, sa puissance n’avait pas d’égale. Pas persuadé que ces entraînements lui aient apporté quelque chose mais au moins ça la gardait en forme. Et quelle forme !!! Si regarder Sae donnait un avant gout du paradis, admirer Ren t’emmenait à un stade que même le divin ne peut franchir. Si les entraînements n’avait pas été aussi intense, Leolio n’aurait plus su où donner de la tête…

Après une dernière nuit passée dans ce lieu d’entraînement reculé de tout. Leolio partit en direction du campement. Il était temps de reprendre ce qu’on lui avait enlevé par la force. Le plan n’était pas d’une complexité déroutante, et c’était bien dans sa simplicité que sa force résidait. Un plan d’attaque frontal, des équipes en profitant pour s’infiltrer, une équipe pour détruire les communications et l’entrée dans suna pour reprendre les bâtiments de commandement et éradiquer la vermine qui s’était emparée de son village.
Chacun savait ce qu’il devait faire.
Voilà où ça nous mène, à la première explosion.
Leolio, Sae, Ren et le gros des troupes dont les troupes du Philosophe et les Spadassins devaient donner le change. Une attaque frontale sur le mur où quelques mois auparavant ils avaient déjà exercé une attaque similaire. On dit souvent que la foudre ne frappe jamais au même endroit, il n’en est pas vrai pour les attaques de village. Il est normal que les troupes assaillantes frappent à l’endroit le plus vulnérable et ce mur en était le parfait représentant. Seulement, c’était aussi l’endroit où le gros des troupes de Suna se trouvait. Et c’est justement l’erreur principale des dirigeants car cela allait permettre une infiltration plus sure pour les autres équipes qui devraient alors pouvoir réaliser leurs objectifs de la meilleure des façons.

Des ninjas faisant face à d’autres ninjas. Des quolibets et des insultes échangées du haut des remparts, des réponses venant du haut de la dune. Puis une voix grave cassa le rythme des jérémiades.

« Soldats de Suna, pour la plupart vous me connaissez. On m’a fait passer pour un traître, il n’en est rien. Le Kazekage n’est pas mort de mes mains, c’est la famille Kinran qui l’a assassiné, tout comme les autres membres du conseil.

Je vous en conjure, laissez nous passer. »


Des insultes fusèrent, des traître, menteur, assassin se firent entendre. L’affrontement allait être inévitable. Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent. Les poings de Leolio se crispèrent. Il allait devoir tuer des concitoyens mais il n’avait pas le choix… Il s’adressa alors à ces troupes. Le petit discours d’encouragement, conclut par les hourras, amena l’attaque en règle sur le mur. Des ninjas spécialistes dans les explosions firent imploser le mur déjà faiblard. Et voilà, la création du nuage de fumée…


Le nuage se dispersa, les voisins étaient bien des alliés, ceux en face des ennemis. Au moins ça c’était simple et compris de tous. La destruction d’un pan du mur n’avait pas affaiblit les défenseurs. Au contraire, ils avaient prévu un tel acte et ils avaient resserré les rangs. Au lieu d’un mur en pierre se tenait un mur de ninja : genins, chûnins, jûnins… mais aucun ninja d’élite. Mur différent mais même type d’attaque : le faire imploser de l’intérieur. Leolio ne pouvait décréter l’attaque sans se lancer à cœur perdu dans la bataille, il ne serait pas l’un de ses trop nombreux chefs militaires qui se mettent bien au chaud pendant que leurs soldats meurent pour une cause qu’ils ne connaissent pas. Le chef de la « rébellion » s’élança entraînant dans sa suite Sae et Ren ainsi que tout le reste des troupes. Le choc fut brutal de nombreux ninjas tombèrent dès la première attaque et ce des deux côtés. Seulement les ninjas de Suna avaient un gros avantage, ils possédaient une organisation et un timing parfait. Des années à combattre ensemble, c’était là un point d’une importance capitale dans une telle situation. Pour un ninja de Suna abattu, deux ninjas de Leolio mourraient. Dans ce carnage, seuls trois ninjas semblaient intouchables. La surprise ne sera pas immense lorsque vous apprendrez que dans ce tumulte, dans ces cris et ces pleurs, Leolio, Sae et Ren ne reculaient pas. Bien au contraire, ils avaient tellement avancé qu’ils étaient maintenant dans l’enceinte de Suna, bien loin de leurs troupes. Il fallait revenir en arrière car même pour eux, ça allait être une situation dangereuse. Surtout que Sae faiblissait. En effet, depuis le début de l'assaut elle maintenait un bouclier protecteur sur elle-même et sur Leolio. Cette technique bien particulière, que seule Sae maîtrisait à ce niveau, permettait une protection intégrale par personne, et non sur un champ d'action, mais plus la protection s'étendait à plusieurs éléments et plus elle pompait de chakra. De ce fait, Sae ne l'avait installé que pour Leolio et elle-même. Ren n'avait pas besoin d'une telle protection. Bien qu'en face aucun ninja n'avait son niveau, elle devait faire attention que le nombre ne vienne pas changer la différence de force. Ren se battait donc avec un sérieux à tout épreuve, ne laissant passer aucun espace, exploitant la moindre faille, tout en se protégeant du mieux qu'elle pouvait. Elle tuait à mains nues tout ennemi se présentant face à elle. Ils ne résistaient que quelques secondes. Une nuque brisée, un poumon perforé, un thorax enfoncé… nous sommes bien loin de mains habituelles… Sae fut la première à subir une blessure. Une épée lui entailla le dos, certes la blessure était légère mais elle apparaissait à ce moment précis comme un avertissement, elle n'arrivait plus à maintenir sa technique de protection. Leolio lui donna l'ordre de réduire la portée qu'à elle même, ce qu'elle fit. Si les trois ninjas ne retrouvaient pas le gros de leur armée dans les prochains instants, la probabilité d’y rester grandissait. Ren fit la moue en apprenant la décision de Leolio de repartir en arrière. La jeune femme voulait en finir avec la piétaille pour s’occuper des gros le plus rapidement possible.

Un jeune genin d’une douzaine d’année se fraya un chemin jusqu’à Leolio. Alors que ce dernier venait de plonger son katana dans l’abdomen d’un jûnin, le jeune garçon plongea deux kunais dans le dos de Leolio. L’espace d’un instant il exulta. C’était lui, un jeune garçon de 12 ans qui avaient abattu le leader de l’armée adverse, le traître, celui qui avait tué le Kazekage, celui contre lequel ses parents juraient chaque jour. L’exultation fut de courte durée, le Leolio transpercé disparut dans un petit nuage de fumée, le vrai Leolio apparut derrière lui. Il eut à peine le temps de sentir la lame lui couper la gorge. Que retiendraient ses parents de cette mort ? En serait-il fier ? Fier que leur fils soit décédé pour une bonne cause ? Ou au contraire, seraient-ils tristes d’avoir perdu leurs fils bien aimé ? Apparemment, au cri perçant qui se fit entendre, la mère en voulait à Leolio d’avoir tué son fils. Il aurait mieux valu pour elle qu’elle se méfie car sur son côté gauche venait d’apparaître Ren qui, du tranchant de la main lui brisa la nuque. Quant au père, il ne vit pas sa famille mourir. En effet, il fut l’un des premiers à tomber lors de l’assaut. En l’espace d’une journée, une famille complète était morte, combien d’autres étaient dans le même cas ? Combien d’enfants Leolio allait-il encore devoir tuer ? Combien de mères allaient perdre la vie sous les attaques de Ren ?

Aux alentours du mur, le sable était couleur sang. Leolio, Sae et Ren rejoignirent leur troupe. Après la violence de la première attaque, les deux armées semblaient s’observer. Les assauts continuaient mais ils n’avaient pas la même violence. Suna comblait les failles en un instant. Pour franchir le mur, il fallait maintenant attendre que les équipes à l’intérieur face leur travail. L’attente ne fut pas excessivement longue. Lors d’un nouvel assaut, Leolio vit une certaine désorganisation sur le flanc droit, le trou ne fut pas comblé. Au contraire, certains officiers semblaient désorientés, ils ne recevaient plus les ordres de leurs supérieurs. C’était le moment de prendre l’ascendant.
Leolio indiqua à Sae l’endroit en question. Cette dernière emmena avec elle quelques ninjas et ils prirent définitivement le flanc droit de l’armée. Un jûnin d’une grande habilité tenta du mieux qu’il pu de maintenir ses hommes sur ce flanc. Mais lorsque sa vie lui fut arrachée après un combat haletant face à Sae, ses soldats prirent la fuite.
L’être humain est un être complexe, il attend que quelqu’un lui montre le chemin pour en faire autant. Lorsque les ninjas de Suna virent que le flanc droit était aux mains de leurs ennemis et que des leurs s'échappèrent de cet enfer, les plus couards prirent la fuite, créant une nouvelle brèche dans l’armée. Sans ces fuyards, pas sur que Leolio et ses troupes auraient réussi à s’infiltrer dans Suna. Mais avec une brèche supplémentaire rapidement exploitée, le sort de cette première bataille était clair. Les ninjas de Suna restant le comprirent très vite et abandonnèrent le mur pour solidifier la deuxième ligne de défense.

Les ninjas de Suna avaient tous quitté la zone de combat pour mieux répondre à l'entrée de leurs ennemis, hormis quelques combattants qui continuaient à combattre contre les troupes de Leolio. D'ailleurs ce dernier était encore au prise avec un ennemi. Il plongea sa lame dans la poitrine ouverte d’une chûnin de 20 ans qui succomba le coeur transpercé. Quel gâchis pensa-t-il aussitôt. De nombreux ninjas avaient péri lors de cette première attaque. Bien d’autres allaient mourir dans les heures qui allaient suivre. Leolio organisa ses troupes.
« On solidifie nos positions. Je veux qu’une partie de notre troupe, notamment des ninjas aguerris dans les jutsus de protection garde le mur. Le reste me suit. Dans quelques instants nous devrons faire face à une défense terrible et certainement à des techniques de guérillas urbaines. Ils tenteront de nous faire aller là où ils nous veulent tout en nous sapant le moral. Les prochaines heures vont être dures, nous devons nous tenir prêt.
Surtout ne vous en prenez qu’aux ninjas, laissez les habitants en vie. On ne rase pas le village, on le reprend simplement.»



Leolio reprit la tête de l’armée et ils s’engouffrèrent dans la première rue devant eux.


[HRP] Le titre du topic provient d'une citation de Lucain dans un extrait de Pharsale [HRP]
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Mangetsu Kukan
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Re: Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite.

Message par Mangetsu Kukan »

Suite de ce topic.

C’est ici que les chemins se séparèrent, les vaincus restant sur place, inconscients mais leur vie n’était pas en danger, Rito quant à lui regagna le quartier de son clan avec les œufs, Mangetsu demandant à Miyu s’il ne risquait rien, mais la chunin l’ayant assurée du contraire, la jeune fille n’insista pas pour qu’ils aillent avec lui.
A l’extérieur de l’académie, ils avaient retrouvé le père de Miyu, cet espèce d’énorme Totoro. Grand, bleu et quoique impressionnant il ne semblait guère méchant. Ses amis l’accompagnaient, évidemment. Miyu en profita pour informer les 2 victimes de son père et ses amis, les gardes qui étaient de faction devant l’académie lorsqu’ils s’étaient infiltrés dans celle-ci, qu’il y avait eu du grabuge mais que le plus urgent était de s’occuper des blessés qui se trouvaient toujours sur place.

Ils prirent alors la direction du centre du village, là où toutes les troupes semblaient converger. Usant du kinobori, ils gagnèrent un toit, le dernier endroit à la mode en ce jour où des ninja couraient dans tous les sens. De là ils ne tardèrent pas à repérer les différents commandants au niveau de la place qui, leur armée derrière eux, faisaient face aux derniers défenseurs. *Mais rendez-vous bande d’abrutis, à quoi bon mourir pour des mensonges ? Que quelqu’un les convainque, par pitié.*

Miyu éclata alors de rire avant de descendre en les enjoignant à la suivre, soit disant qu’ils allaient s’amuser. Haussant les épaules, Mangetsu la suivit, le moral allant un peu mieux. C’était amusant de voir Miyu descendre avec la petite, enfin avec une maman comme Miyu, Uchuu risquait de bientôt être capable de se servir du kinobori, comme ça elle pourrait grimper partout et trouverait ses propres ailes en même temps que l’oisillon qui avait élu domicile dans ses cheveux. C’était vraiment trop mignon.
Miyu se joignit alors aux commandants comme si c’était la chose la plus naturelle à faire dans pareille situation et entama la conversation avec Leolio après l’avoir salué d’un grand signe de la main. Elle s’adressa ensuite aux défenseurs et plus particulièrement à celui qui semblait être leur chef.

Toujours ce même ton si chargé d’ironie, la chunin restait fidèle à elle-même. *Espérons qu’ils ne décident pas d’attaquer pour la faire taire.* Là c’était Mangetsu qui était fidèle à elle-même, soit taquine.
Le bon côté de la chose c’est qu’elle conseillait à leurs adversaires d’écouter Leolio avant de prendre une quelconque décision quant à la façon d’agir. Maintenant Leolio saurait-il les convaincre ? En tant que futur kazekage, il avait déjà l’occasion de protéger son peuple, quelle chance.
Miyu avait également parlé d’un mariage, visiblement très enthousiaste à cette idée. *Hein ? J’ai raté quelque chose ?* Attrapant Musashi d’une main, la jeune femme ajouta que c’était du sien qu’elle parlait. « Hé ben, maman et mariée le même jour, vous ne faites pas les choses à moitié. » Elle s’attendait presque à un "Toujours" accompagné d’un clin d’œil en guise de réponse.

Un grand boum se fit alors entendre, Mangetsu se retournant vivement, elle n’était pas la seule d’ailleurs à s’interroger sur la provenance de ce bruit. En fait c’était juste le père de Miyu pour qui l’annonce du mariage de sa "poupée" avait été un grand choc. La suite ? Hé bien de nombreux vivats se firent entendre, auxquels Mangetsu participa, heureuse de la tournure que prenaient les évènements. S’il n’y avait pas eu le bruit des armes qui accompagnaient les cris des résistants, il aurait suffi de fermer les yeux pour s’imaginer ailleurs que sur un champ de bataille et juste penser au bonheur qui semblait animer tous les résistants. L’ambiance ne semblait définitivement plus au combat, et pourtant, face à eux les derniers partisans des Kinran attendaient toujours mais la foule réclamant que les 2 futurs époux s’embrassent, ils allaient encore devoir attendre un peu. Ça n’était pas très sérieux sur un champ de bataille mais personne ne viendrait s’en plaindre. Cédant à la pression de la foule, la chunin s’exécuta, de bon cœur en fait et attirant Musashi à elle, elle l’embrassa.
Mangetsu Kukan chounin de Suna
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Soi Fon
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Re: Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite.

Message par Soi Fon »

[hj] : désolé de l'attente.

Comme l’avait supposé Soi Fon, ils parvinrent à regagner le bâtiment en descendant le long de l’arbre qu’avait fait pousser Mizaki, la jeune femme ayant au préalable récupéré son kusari fundo. Pour elle qui était blessée et qui n’était pas parfaitement remise du second cri de l’invocation de Shizuka, ce fut un calvaire mais en combinant le kinobori et un peu d’escalade, elle parvint à regagner le couloir d’où partait l’arbre, serrant les dents lorsque ça faisait trop mal. De toute façon il n’y avait pas trop le choix, il fallait redescendre et le plus tôt serait le mieux, nul ne sachant à quel moment l’univers créé par Shizuka s’effondrerait maintenant que la vieille femme était hors combat, Soi Fon pensant qu’elle était morte, se fiant à la réponse de son équipier pour ça. Mizu eut la décence de descendre par ses propres moyens, afin de ne pas surcharger inutilement la chunin.

Une fois qu’ils furent dans le couloir, leur environnement se mit à se comporter étrangement, l’air se troublant pendant que les murs se distordaient comme lorsqu’ils avaient affronté Shizuka. Ceci eut pour effet d’inquiéter la chunin qui les pensait tirés d’affaire mais si tout le bâtiment n’était que le fruit des créations de Shizuka et que celui-ci commençait à tomber en ruines, ils allaient devoir se dépêcher de l’abandonner avant qu’il ne leur arrive un malheur quelconque. À moins que… *Elle était peut-être pas tout à fait morte.* S’emparant d’un senbon, la jeune femme voulut aller vérifier cette théorie et si besoin la rendre obsolète en faisant quelques piercings à Shizuka mais l’étrange manifestation s’arrêta là et la chunin se retint, mettant ça sur le compte d’une quelconque répercussion de la mort de Shizuka.

Visiblement le bâtiment n’allait pas disparaître avec Shizuka mais il valait mieux ne pas trop traîner, aussi la jeune femme se dépêcha d’aller récupérer les armes qu’elle y avait abandonné dans le couloir en grimpant à l’arbre créé par son équipier, puis tous deux se mirent en route pour repartir par le toit avec leur paire de félins. Autant repasser par des endroits qu’ils connaissaient afin d’éviter quelques mauvaises surprises, bien qu’il restait la possibilité d’un petit comité d’accueil posté sur leur route après que Shizuka ait découvert la présence d’intrus supplémentaires, le clone leur ayant servit de couverture n’ayant rien fait pour être discret.
Ils étaient repassés par l’arbre lorsqu’ils s’étaient rendus compte que celui-ci traversait jusqu’au toit, quelques rayons de soleils filtrant jusqu’à leur niveau. Soi Fon avait un peu râlé pour les allers-retours qu’ils faisaient mais c’était le chemin le plus sûr pour eux car il était peu probable que l’ennemi soit déjà à les attendre autour du végétal, préférant favoriser les sorties.

En fin de compte, aucune mauvaise surprise ne les attendait et sur le toit ils purent découvrir que l’arbre qu’avait fait pousser Mizaki traversait, son tronc continuant à s’étendre sur quelques mètres. Le chunin avait fait du beau boulot, dommage que Shizuka ait interféré avec son espèce de jutsu spatial, le principe même de celui-ci restant un mystère pour Soi Fon.

De là où ils étaient, les chunin et les créatures les accompagnants purent voir une armée en poursuivre une autre et à voir les armures qui brillaient du côté des poursuivants, ce devaient être les résistants qui avaient l’avantage mais c’était difficile d’en être totalement sûr. Même s’il était à peu prêt certain qu’ils allaient s’en mêler pour prêter main-forte à leurs alliés -malgré le fait que leur mission à eux était à priori terminée- Soi Fon se tourna vers son équipier pour lui parler.
"Ton clone a pu s’occuper de détruire le centre des communications ?"
Le chunin lui répondit par l’affirmative et la jeune femme enchaîna pour lui demander son avis sur ce qu’ils allaient faire :
"Ok, on va rejoindre les combattants qu’on vient de voir passer ?"

Hormis ses blessures physiques, la jeune femme se sentait totalement remise des effets néfastes de l’attaque de l’invocation de fennec. Peut-être aurait-elle dû s’accorder quelques instants de plus pour être totalement sûre mais elle ne jugeait pas cela nécessaire, ayant eu tout le temps qu’il fallait pour se reprendre depuis qu’elle s’était évanouie. Quelques instants de plus ne viendraient plus y changer grand-chose.
Les deux chunin s’élancèrent alors et descendirent par la façade du bâtiment en usant à nouveau de la combinaison du kinobori et du shunshin, Mizu reprenant cette fois-ci sa place chez Soi Fon, se posant sur le dos de la jeune femme le temps de la descente. Aisu de son côté ne s’encombra pas trop des détails et bondit pour atterrir souplement, créant une dépression dans le sol poussiéreux du village. Là, ils furent rejoints par Awayuki, le tigre blanc sortant d’un pas tranquille du bâtiment. Mizaki lui sourit, lui accordant même une caresse, ce qui n’étonna guère la jeune femme qui connaissait l’attachement que son équipier portait à ses invocations.

Sans attendre, tous deux, ainsi que leurs trois matous, prirent la direction des deux armées afin de les rejoindre le plus vite possible, des fois que leur aide soit requise, et puis c’était toujours préférable d’avoir quelques alliés si l’ennemi leur tombait dessus en force au détour d’une ruelle, même si le corps de Shizuka devrait dissuader la plupart des gens de tenter quelque chose de stupide contre eux et si ça ne marchait pas, de toute façon ils se seraient coltinés cet adversaire là.
Tous deux finir par arriver à proximité de la place où s’étaient arrêtés les derniers résistants ainsi que leurs alliés qui les acculaient en ce moment même. Là, plutôt que de se mêler à la populace, ils gagnèrent un toit, Aisu et Awayuki suivant à leur manière, et de là ils purent admirer un bien étrange spectacle.

Miyu, la chunin aux cheveux bleus, était en train de parler de mariage et bientôt une bonne partie de la foule se mit à réclamer qu’elle embrasse son futur époux. La jeune femme arracha machinalement son masque à gaz et sa cagoule avant de jurer. "Quelle bande d’abruti… nous sommes sur un champ de bataille et ils veulent faire la fête. Pendant qu’ils y sont, ils ne veulent pas non plus jeter leurs armes et danser la macaréna ?"
Son équipier ne dit rien mais la jeune femme le connaissait suffisamment pour savoir qu’il n’en pensait pas moins. S’approchant d’Aisu, Soi Fon lui accorda une caresse sur l’encolure puis le déchargea du corps de Shizuka avant de s’approcher du bord du bâtiment et de le soulever afin que tous puissent voir la vieille femme, puis d’une voix forte la chunin s’adressa à tous.
"P’tain, c’est quoi ce bordel ? Vous êtes sur un champ de bataille ! C’est pas la fête du slip !" Jetant le corps afin qu’il tombe entre les deux armées, elle poursuivit en se tournant cette fois-ci vers les défenseurs. "Vous connaissez peut-être Shizuka Kinran… alors si on évitait des morts inutiles et que vous vous rendiez ?"

[hj] : j'ai un invité surprise ! Awayuki se joint à nous, donc à la fin vous voyez deux tigres sur le toit. Awayuki est moins grand qu'Aisu mais reste quand même d'une taille assez impressionnante.
Dernière modification par Soi Fon le mer. 07 janv. 2009, 20:30, modifié 1 fois.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
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Mizaki Taro
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Re: Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite.

Message par Mizaki Taro »

La descente le long de l’arbre sembla être la bonne solution, tout du moins pour le moment où aucune embuche ne sembla se dresser devant eux. Mizaki et Soi Fon descendirent en tête, suivis de prêt par Aisu qui plantait ses griffes dans le tronc, portant toujours sur lui le corps encore vivant, du moins le supposait-il, de Shizuka.

Alors que la descente était tout juste abordée, Mizaki reçut simultanément plusieurs pensées, celles de ses clones. Ceux du bas étaient visiblement arrivés à bout d’un ennemi, ou plutôt celui-ci semblait les avoir sciemment laissé gagner, et à ses derniers mots on pouvait aisément présumer que celui-ci était un protégé de la vieille et qu’il avait senti que celle-ci avait perdu. Mais la pensée la plus importante qu’il reçut fut celle du clone qui était resté à l’étage avec les appareils de communication, le but premier de leur mission, le ménage avait été fait dans les appareils, la mission était donc désormais remplie.

Mizaki voulut en informer Soi Fon dès qu’il reçut les pensées mais autour d’eux le décor se mit à se distordre totalement pour finalement laisser place à ce qui devait être le décor réel de ce lieu. Mizaki ayant reçu les dernières pensées de son clone comprit aussitôt ce qui venait de se passer, son clone avant de disparaitre avait frappé un des sceaux disposés dans le couloir, faisant très certainement réapparaitre le véritable environnement.

Le chounin sur le moment aperçut sa coéquipière se saisir d’un senbon pour jeter un regard vers Shizuka, pensant certainement que ce nouveau phénomène avait pu être provoqué par celle qu’elle avait cru morte. Mizaki ne l’avait pas achevé, pensant qu’elle pourrait encore leur être utile par la suite. Quoi qu’il en soit la chounin s’affaira rapidement à récupérer ses affaires qui trainaient là et grimpa à l’arbre, Mizaki la suivant de prêt, accompagné encore et toujours par le tigre portant la vieille. Cette fois ci tous purent admirer le véritable effet qu’eut le mokuton de Mizaki, l’arbre avait percé plusieurs étages ainsi que le toit du bâtiment, cette fois ci ils n’étaient pas dans une dimension parallèle ou un truc du genre, ils étaient bel et bien de retour à Suna.

Seulement, le moment n’était pas encore venu de pouvoir contempler le paysage tout en profitant du grand air, des armées s’affrontaient et se poursuivaient non loin d’eux, la seule chose à contempler de cet endroit n’était finalement qu’une scène de chaos, un immense champ de bataille avec des fumerolles jaillissant de plusieurs endroits à la fois tout autour d’eux. Quoi qu’il en soit, la scène qui se déroulait sous leurs pieds laissait présager d’une victoire de la rébellion.

Soi Fon demanda alors à Mizaki si le clone avait réussi à détruire le centre de communication, question à laquelle le chounin offrit un simple hochement de tête pour confirmer, son attention étant portée sur la scène de poursuite qui venait de passer sous leurs pieds. Sa réaction à la deuxième question fut en tout point identique, après tout celle-ci portait sur ce qui attirait son attention, pas besoin d’épiloguer dans ces cas là.

Ainsi, les deux chounin descendirent rapidement la façade à coup de shunshin et de kinobori, Aisu préférant effectuer le grand saut pour effectuer une réception impeccable une dizaine d’étages plus bas, créant un mouvement de poussière au sol lors de l’atterrissage.
Mizu qui avait suivi jusque là vint se placer sur sa maitresse pour la descente, semblant par le même décidé à rester à cette place qui était après tout la sienne. De son coté Aisu tourna la tête vers le bâtiment, incitant Mizaki à en faire de même, Awayuki venait de sortir à son tour du bâtiment par l’entrée principale, visiblement sans avoir reçu le moindre dégât à la différence d’Aisu dont le pelage n’était plus parfaitement blanc mais par endroits entaché de rouge dû aux blessures provoquées par les éclats de glace qu’il avait reçu pendant le combat. Mizaki s’approcha d’Awayuki pour lui proférer une caresse, un sourire franc aux lèvres, ses invocations revenaient en bon état contrairement au combat contre Tetsuo où Awayuki avait dû disparaitre inanimé. Une chose était sûre désormais, Mizaki possédait un lien incomparable avec ses invocations, avec ce qui représentait aujourd’hui sa famille, son lien de sang privilégié.

Après ce moment de retrouvaille, tout ce petit groupe se mit en chasse du groupe qui était passé par là quelques secondes auparavant, avec le flair de trois animaux il n’eurent aucun mal à suivre la piste pour finalement tomber non loin d’une place où la foule semblait s’être agglutinée. Amis ou ennemis ?? Difficile à dire sans s’approcher, mieux valait grimper sur le bâtiment à coté. Mizaki et Soi Fon grimpèrent de la même manière que précédemment lors de la descente du bâtiment de communication, Aisu et Awayuki faisait jouer leur agilité féline pour monter ce bâtiment moins important, Mizu restant perché sur sa maitresse.

De là ils purent admirer ce spectacle pour le moins étrange en temps de guerre … La chounin au chapeau de Suna, celle qui les avait accueilli à l’oasis, voila qu’elle parlait de mariage avec le jounin gringalet, ce Musashi qui était leur contact au même titre que Leolio dans le groupe des rebelles, tout du moins il faisait parti de ceux que la Mayoi avait cité comme contact.
Puis se fut l’apothéose, la foule se mit à glousser pour un baiser entre les deux étrangetés …
*Putain mais c’est quoi ces guignols …*
Autant la réaction de Mizaki fut intérieure, autant celle de Soi Fon fut exprimée plus ouvertement, chacun leur style, après tout ils se connaissaient bien maintenant et savaient pertinemment ce que l’autre pensait d’une situation pareille qui ne correspondait clairement pas à ce qu’on pouvait attendre sur un champ de bataille.

Les premiers propos de Soi Fon n’avaient put être entendues, ceux-ci étaient adressés à Mizaki et certainement aux trois félins les accompagnants, Mizaki ne pouvait dire pour Mizu, mais il était bien certain qu’Aisu et Awayuki ne pouvaient avoir une autre sensation que la sienne devant cette scène ridicule.
Ainsi, la chounin alla chercher le corps inanimé mais toujours vivant de Shizuka sur le dos d’Aisu, proférant au passage une caresse à l’animal. Puis, tenant la vieille à bout de bras, Soi Fon fit porter sa voix pour que tous se taisent, prêtent attention et surtout reprennent leurs esprits. Le discours fut bref et se ponctua pas un jeté de Shizuka au sol depuis le haut du bâtiment. La vieille n’était déjà pas en bel état avant d’être balancé d’un toit, présentant des marques de brulures, de sang, une épaule totalement écrasée, et maintenant se roulant dans le sable et la poussière de Suna, la membre du Haut Conseil, du moins l’ancienne membre, n’était qu’un pantin désarticulé lors de sa chute, finalement la vieille semblait bel et bien morte.

Aisu lança un simple « Là bas… » à son homologue tigre Awayuki et à son homologue humain, celui qui faisait parti de la grande famille des tigres blancs, Mizaki. Le tigre géant désignait Leolio parmi cette foule, après tout le jounin de Suna connaissait parfaitement ces deux invocations qui se tenaient aux cotés de Mizaki puisqu’il avait été son instructeur lorsque celui-ci avait fait appel à ces deux tigres pour la première fois. Le chounin et les deux tigres fixèrent alors Leolio parmi la foule, en tuant un membre du Haut Conseil de Suna il venait de payer une partie de la dette énorme qu’il avait envers ce jounin qui l’avait défendu auprès du Haut Conseil lors de sa réhabilitation suite à son passage au Kuran, qui l’avait entraîné malgré son statut particulier en l’initiant au mokuton et aux invocations d’ordre supérieur, qui l’avait laissé filer vers Kiri tout en sachant qu’il partait rejoindre la Mayoi.




[HRP :
je rajoute un ou deux petits trucs concernant les tigres pour décrire plus précisément ce que vous voyez (parce que vous n’avez pas tous eu la description précise de ceux-ci non plus :P).

Awayuki : le plus petit des deux, son dos est à la hauteur du sommet du crane de Mizaki, pelage blanc sans blessures particulières.

Aisu : niveau taille Mizaki peut passer dessous son ventre sans aucun soucis tout en marchant normalement (je vous laisse donc imaginer à quelle hauteur se trouve son dos :P). Tigre blanc aussi mais dont le pelage comporte de nombreuses taches de sang.

Mizaki se tient entre les deux, et à coté il y a Soi Fon avec Mizu (son chat) sur son épaule :D

Voila pour le descriptif de ce qui se tient en haut de l’immeuble et qui vient de gueuler tout en vous jetant une morte :P ]
Mizaki Taro , d'un certain grade dans un certain village...

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Leolio Mimura
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Re: Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite.

Message par Leolio Mimura »

Les combats continuaient. Les putschistes avaient opté pour une technique de guérilla urbaine. Ils se cachaient dans les bâtiments et harcelaient les troupes de Leolio, essayant par cet acte de réduire leur nombre tout en leur sapant le moral. Les preuves de la guérilla urbaine n’avaient plus besoin d’être donné, cette technique était la seule possible pour les Putschistes suite à l’enfoncement de leur front. Une nouvelle attaque frontale aurait conduit à leur annihilation. Se planquer et harceler était donc la seule option viable mais elle comportait un défaut majeur dans ce cas là : l’ennemi désigné connaissait aussi bien les lieux. Leolio, sachant pertinemment quelle formation ils allaient adopter, avait déjà donné ses ordres pour pallier à cela. Plusieurs escouades de ninja avaient été envoyées dans les différentes maisons pour débusquer des ninjas qui se cachaient. La guérilla urbaine mourra dans l’œuf. Léo, Sae à sa droite et Ren à sa gauche, suivit par une escouade formée des meilleurs éléments de ses troupes marchaient maintenant dans la première rue. Ils avaient décidé de ne plus se mêler aux escarmouches tant que les soldats d’élites de Fusaaki ne donneraient pas signe de vie. Leolio soupçonnait même que la guérilla urbaine était surtout là pour réduire le chakra des meilleurs ninjas pour qu’ils soient en position d’infériorité devant les ninjas d’élite. Sacrifié la piétaille pour gagner la guerre, c’était tout à fait le genre d’Akane, beaucoup moins celui de son mari, mais on savait très bien qui portait la culotte dans ce couple burlesque. Enfin burlesque… pas dans ces moments là…

Alors que la petite troupe menée par Leolio avançait inlassablement dans la rue, des bris de glace se firent entendre, ça et là des corps volaient par les fenêtres des maisons. Des fois, c’était un soldat partisan des putschistes, à d’autres moments un soldat de Leolio venait s’écraser sur le sol sablonneux de Suna. Aucun civil ne passa par une fenêtre, Leolio avait été clair à ce sujet, il n’aurait aucune pitié pour un soldat tuant un civil et ce, même si ce dernier se montrait belliqueux. Les ninjas avaient plusieurs techniques pour se débarrasser des civils tout en préservant la vie et l’intégrité de ces personnes.
Quelques projectiles tentèrent bien d’atteindre Leolio, mais Sae maintenait toujours une barrière de protection sur ce dernier, bien que Leolio lui ait ordonné de cesser cette dépense inutile de chakra. La jeune femme préférait toutefois qu’il n’arrive rien au leader, sa dépense en chakra n’était, à ce moment précis, pas sa plus grande inquiétude. Et la pilule de soldat qu’elle gardait sur elle serait bien utile au moment opportun.

Même si la guérilla urbaine ne se montrait pas aussi efficace qu’habituellement, elle entraînait tout de même son lot de perte dans l’armée de Leolio. A ce rythme, il ne resterait plus grand monde face aux ninjas d’élite. Leolio espérait que les troupes qu’il avait déployées pour rallier les clans allaient rencontrer un succès. La réponse à cette question ne tarda pas. Au tournant d’une rue, Leolio tomba nez à nez avec quelques chefs de clans, celui des Tsukyo, des Shinju et des Sakyuu. Sae et Ren se préparèrent à un affrontement, Leolio également. Au moindre mouvement suspect, un affrontement allait se dérouler. Le Sakyuu fut le premier à prendre la parole
« Leolio, nous venons pour rejoindre votre troupe, si vous le désirez toujours bien entendu.
Nous parlons au nom de tous les clans de Suna, certains d’entre nous avons été obligés de nous allier avec les Kinran, par crainte, chantage ou oppression, mais nous sommes toujours restés fidèles aux valeurs de l’ancien Kazekage ou au village en lui-même. Et lorsque nous avons réalisé que vous n’étiez pas son assassin mais que c’était les Kinran nous avons tous décidé de vous rejoindre. Certains de vos membres nous y ont aidés.
Veuillez nous excuser pour notre égarement.
Nous mettrons toutes nos ressources pour vous aider à reprendre ce qui vous est dû. »


Pouvait-il faire confiance à des personnes qui dix minutes plus tôt étaient dans le camp opposé ? Le choix était un sacré dilemme, si jamais c’était une ruse, il pourrait profiter de l’aval de Leolio pour décimer ses troupes de l’intérieur, et si ce n’en était pas une comment se passer d’un renfort si conséquent en soldats. Certains clans avaient toujours été fidèles à Leolio, d’autres non… Que faire ? Le jonin de Suna avait envoyé des genins faisant parti de clan opposé pour les rallier. La question était cruciale, avaient-ils réussi ou non ? Tout dépendait de la réponse à cette question. Et comme aucun de ces genins n’étaient en présence des trois chefs de clan comment savoir ?
Sae murmura quelques propos à Leolio, Ren en fit de même. Il fallait faire un choix. Léo opta pour les accorder le bénéfice du doute. S’il se trompait c’était la fin de sa tentative. Il accepta l’offre des chefs de clans qui le rejoignirent alors, non sans lui serrer l’avant bras au passage. Des soldats sortirent alors d’une maison à proximité, ils faisaient tous partis des clans dont les trois représentants avaient fait face à Leolio. Ces renforts supplémentaires furent d’une utilité décisive et à partir de ce moment là il ne faisait plus aucun doute, les troupes de Leolio allaient pouvoir reprendre toute la ville.
Toute ? Non ! Car un bâtiment peuplé d’irréductibles putschistes résistent encore et toujours à l’envahisseur.


Les forces de Leolio étaient maintenant arrivées devant le bâtiment central de Suna à l’intérieur duquel on trouvait Akane et Fusaaki, les autres membres du conseil putschiste (à l’image de Kinmori), accompagnés des soldats d’élite et de quelques hommes. A leur arrivée, Leolio fut rejoint par deux autres chefs de clans, celui des Kukan et celui des Renraku. Bientôt des soldats arrivèrent de plusieurs côtés de la ville et se joignirent à la troupe de Leolio. Ce dernier reconnut Miyu, Musashi, quelques genins, mais également des soldats qui de eux-mêmes avaient décidé de rejoindre son armée. Le choix étant facilité par le fait que la probabilité que Leolio gagne soit renforcé.
Certaines personnes furent plus enthousiasmes ou plus bruyantes que d’autres, voir les deux, à l’image de Miyu, qui non seulement apostropha l’un des derniers défenseurs mais qui en plus gueula à Suna tout entier qu’on allait célébrer son mariage avec Musashi. Au passage, elle en profita pour dire que Leolio allait devoir faire un discours. Des fois, certaines personnes feraient mieux de se taire. Et un mariage en pleine milieu d’une guerre, il n’y a pas à dire, elle n’était pas très nette cette Miyu. Enfin, ce n’est pas comme si Leolio n’était pas au courant, et à vrai dire c’est bien cette folie qu’il appréciait chez la jeune femme. Cette folie et aussi son joli petit postérieur… Hum….Bref… Un dernier assaut devait être mené. Leolio allait donner ses ordres lorsqu’une autre personne se mit à crier. Décidément !!!
La dénommée Soi Fon, que Leolio connaissait pour l’avoir eu un temps dans une mission, jura contre l’attitude adopter par Miyu. Lorsqu’on vous dit que les femmes entre elles ça donne toujours ce genre d’histoire. Ceci étant dit, Soi Fon balança au pied de Leolio une sorte de viande avariée, carbonisée, rouée de coups, un truc qui ne ressemble pas à grand-chose et que Soi Fon nomma Shizuka Kinran. Leolio, qui regardait dans la direction de Soi Fon avec un œil interrogateur, tomba sur Mizaki et ses invocations. Mizaki fit un léger signe de tête à Leolio pour lui confirmer que c’était bien Shizuka. En voilà une sacrée nouvelle, Shizuka était morte. Bon, vu son âge Leolio savait qu’elle n’en avait plus pour longtemps mais là au moins c’était clair. Dans tous les cas, finirent dans cet état là, ce n’était pas génial…
Un ninja apparut à côté de Leolio et lui confirma que toute résistance avait été vaincue.

Leolio se retourna alors vers le bâtiment, il refit tout de même demi-tour vers ses troupes pour voir si un autre énergumène allait de nouveau l’arrêter. Personne ne se fit entendre, il put alors s’adresser à tous. Non seulement à ses troupes mais également à ses ennemis présents dans le bâtiment.
« Vous tous, Sunasiens, vous qui m’avez cru coupable du meurtre du Kazekage, je vous le dis ici, en toute sincérité, tout cela n’a été que calomnie. La commanditaire de cette tuerie est celle qui a gouverné dernièrement.
Akane, voit où t’a mené ton arrogance, ta stupidité et ta cupidité. Voit dans quel état tu as réduit la ville. Voit dans quoi tu nous as tous mené en tuant le Kazekage et en prenant le pouvoir. Cette guerre entre nous, entre frères, entre cousins, entre personnes issus de mêmes valeurs, d’une même patrie, cette guerre ne mène à rien.
Tu ne m’as pas laissé le choix. Je devais vous chasser de ce village pour que de nouveau suna resplendisse, pour que le crime que tu as commis ne reste pas impuni, pour que Suna redevienne le village qu’il était avant tes nombreux assassinats.

Cette guerre n’a que trop duré. Je vous en conjure déposé les armes, rendez-vous et je vous promets qu’il ne vous arrivera rien. Il y a eu trop de morts aujourd’hui. »


Quelques secondes passèrent avant que les portes du bâtiment ne s’ouvrent. Pendant l’espace d’un moment, Leolio pensa que plus personnes ne perdraient la vie en cette journée mais il fut vite déçu.
Vingt ninjas sortirent du bâtiment et s’installèrent les uns à côté des autres, l’un d’eux sorti de quelques pas du rang. Leolio connaissait ces hommes pour les avoir fréquenté dans le temps. Il s’agissait des soldats d’élite. Il avait craint d’en arriver là, sa crainte était maintenant présente. Le soldat sortit du rang prit la parole :
« Nous ne nous rendrons pas sans nous battre »
« Pourquoi faites-vous ça ? Vous savez pertinemment que vous ne vous en sortirez pas. »
« Ce n’est pas à nous de décider Leolio. Toi plus que quiconque, tu connais nos valeurs. Fusaaki nous a demandé de tout tenter pour te tuer »
« Tu sais bien que ce n’est pas lui qui donne les ordres mais Akane. Et aucun de vous ne la tolère alors cessez cette lutte immédiatement »
« Crois le, nous en sommes navré Leolio… profondément navré »

A ces mots, ils se mirent en position d’attaque.
Leolio s’adressa à ses troupes « Si nous attaquons en étant trop nombreux nous allons nous gêner. Seuls les 20 ninjas les plus puissants s’en occuperont. Accordons-leur le duel qu’ils attendent ».

20 ninjas sortirent du rang de Leolio. On pouvait y voir les chefs de clans, le leader des Spadassins, le Philosophe, Ren, Sae qui engloutit une pilule de soldat avant d’y aller et d’autres ninjas de la même trempe. Leolio se joignit à cette troupe mais Ren le repoussa
« Il serait mal venu que tu y restes »
« Mais… »
« Il n’y a pas de mais qui tienne. Reste ici et garde tes forces »


Les 20 soldats d’élite s’élancèrent. Celui qui avait pris la parole chargea en direction de Leolio mais il tomba sur Ren. Enfin, il serait plus judicieux de dire que Ren avait opté pour se battre contre lui dans la mesure où il était le plus fort de tous. Et il est vrai qu’il faisait parti des 5 ninjas les plus puissants de Suna. Leolio assista aux combats en sa qualité de spectateur privilégié. Au niveau qualité, tous ces duels étaient époustouflants. Les coups pleuvaient, des techniques inédites venaient se mêler à celles usuelles. Si ce n’est le sang et les cris, ces combats étaient merveilleux. Ren combattait avec sérieux. Elle savait qu’une minute d’inattention pourrait lui coûter la vie. Cependant, en se battant sérieusement, elle réduisait du même coup tout espoir pour son adversaire, qui, bien vite, se rendit compte de la différence de force. Il ne désespérait pas, au contraire, il se sentait honoré de combattre quelqu’un de plus puissant que lui… sans nul doute la personne la plus puissante qu’il n’avait jamais rencontré. Il laissa une faille dans sa garde, faille que Ren exploita. Tout ceci n’était qu’un piège, car il contre-attaqua aussitôt et faucha le pied d’appui de Ren qui mordit la poussière. Il allait lui abattre son épée sur le dos mais son épée ne heurta que le sable. Ren se tenait maintenant derrière lui. Il pivota rapidement, tentant de donner un coup d’épée à son adversaire. Cette dernière bloqua la lame à mains nues et envoya son poing dans le visage du ninja. Le coup, en plus de lui briser la mâchoire, lui fit lâcher son épée. Il essaya de se relever mais le choc avait été si important qu’il tituba, à la manière d’un faon qui apprend à marcher. Tel le chasseur devant une proie aussi facile, Ren l’agrippa par le cou et avec une technique d’étranglement l’envoya rejoindre le pays des morts.
Ren n’était pas la seule qui venait de se débarrasser de son adversaire. Le chef de clan des Kûkan avait tranché la tête du sien sans grosse difficulté. Quelques entailles étaient présentes sur son corps mais rien de grave, sa technique à l’épée lui avait permis de maîtriser de la meilleure des façons possible son adversaire. Sae venait également de tuer le ninja qui s’opposait à elle. Une lame lui avait perforé la cuisse, une autre l’abdomen. Malgré cela, son adversaire avait péri grâce à une de ses techniques. Elle avait réussi à l’enfermer dans une barrière de protection à l’intérieur de laquelle elle avait vidé l’air.
Certains ninjas d’élite avaient également tué leurs adversaires. Ainsi, le chef des Spadassins avait été le premier à succomber. Leolio n’avait pas vu le combat, mais il avait entendu le cri d’agonie du chef qui était devenu une torche vivante… torche qui s’éteignit rapidement, tout comme la vie du chef des spadassins. Bénéficiant d’une brèche, le ninja qui avait tué le chef des spadassins se dirigea vers Leolio. Il ne le savait pas mais il était déjà mort. Trop obnubilé par la possibilité de tuer le chef adverse il ne vit que trop tard la présence du Kûkan, qui, d’un geste net, lui trancha la tête. Apparemment, c’était la marque de fabrique des Kûkan que de décapiter à tout va… Leolio ne comprit pas pourquoi le Kûkan déclara au moment de décapiter son adversaire « il ne peut en rester qu’un »… Certainement un encouragement typique de ce clan.
Quelques soldats de Leolio périrent sous les coups des soldats d’élites mais ces derniers se faisaient tuer l’instant d’après par l’un des autres soldats.

Il ne restait que quelques combats, trois au total. L’un d’entre eux durait depuis le début des affrontements. Il mettait aux prises un des plus puissants soldats d’élite au chef des Tsukyo. Le combat était de toute beauté. Le ninja d’élite connaissait les techniques habituelles des Tsukyo, de ce fait il entama le combat au corps à corps pensant mettre en grosse difficulté son adversaire. Mais il ne savait pas que l’arc des Tsukyo possède de nombreuses caractéristiques comme celles de pouvoir devenir une arme utile au corps à corps. Bien entendu, ce type de combat n’arrangeait pas le Tsukyo qui créa alors des clones pour pouvoir attaquer de loin le ninja. Certains clones étaient consistants, d’autres non. Une pluie de flèche s’abattit, quelques unes étaient réelles et percutèrent en divers points le ninja. Ce dernier s’était préparé à être touché et il put éviter les points sensibles ce qui lui permit de reprendre le combat de plus belle. L’affrontement s’éternisait, c’était maintenant le seul qui se déroulait. Certains voulurent prêter main forte au Tsukyo mais d’un geste il leur fit comprendre que ce combat était le sien. Tous regardaient maintenant ce duel. Les deux adversaires étaient à bout de forces, entaillés de partout. Le premier à faire une erreur fut le Tsukyo, sentant ses forces l’abandonner il tenta une technique particulière qui nécessitait un petit temps pour la réaliser. Bien que s’étant éloigné et ayant placé des Kage Bunshin pour ralentir le ninja d’élite, celui là ne laissa pas passer une si belle occasion. Réunissant le peu de forces qui lui restait, il accéléra, se débarrassa des clones et planta sa lame dans l’abdomen du Tsukyo. Ce dernier n’eut le temps que mettre son doigt sur le cœur du ninja d’élite. Leurs regards se croisèrent et le ninja vit le Tsukyo lui sourirent avant de tomber au sol. A l’emplacement où le doigt l’avait touché, le ninja d’élite vit une lueur scintillée, il comprit de suite que c’était un résidu de chakra. Il en assimila la raison lorsqu’il vit devant lui un arc de chakra se former. Le Tsukyo avait eu le temps de réaliser sa technique et n’étant pas encore mort, son attaque avait fonctionné. Le ninja se rendit compte alors que la marque sur son cœur était un traceur. La flèche de chakra qui sortirait de l’arc le suivrait n’importe où. Cette attaque était fatale, son seul défaut étant le temps pour la réaliser. Sachant qu’aucune issue n’était possible, il tomba à genou sur le sol à côté du Tsukyo. Il posa la main sur l’épaule de celui qu’il venait de transpercer avec son épée. L’instant d’après une flèche se ficha en plein cœur. Il mourut sur le coup. Des ninjas spécialistes en techniques médicales accoururent vers le Tsukyo mais ils arrivèrent trop tard, il venait de succomber.


Tous les ninjas d’élite avaient été terrassés. Les corps des ninjas tombés devant les portes du bâtiment furent écartés. Les Tsukyo se recueillirent pendant quelques temps devant le corps de leur chef, mort au combat. Leolio s’approcha du bâtiment, il allait y entrer lorsque ses poils se hérissèrent. Une forte concentration de chakra s’approchait de lui, aucun doute sur sa provenance. Fusaaki faisait son entrée. Leolio recula de quelques pas et bientôt sortit de l’encablure de la porte celui qui avait assassiné le Kazekage, à ses côtés se tenait sa femme, Akane. Fusaaki fut le premier à prendre la parole
« Nous reconnaissons notre défaite Leolio. Ce pays te revient. Y-a-t-il une chance que tu nous laisses partir ? »
« Aucune »
« C’est donc la mort qui nous attend »
« Comme je l’ai dit, je suis près à vous laisser la vie sauve mais cette peine sera transformée en prison à vie »
Akane ricana « Il faut toujours que tu joues les bons samaritains. Nous t’aurions exécuté sur le champ »
« Je ne suis pas comme vous »
« Ah, ça c’est sûr, tu… »
« Suffit !!! » rugit Fusaaki. C’était la première fois que ce dernier donnait un ordre à sa femme. Elle en fut la première étonnée, encore plus que Leolio d’ailleurs. Il reprit la conversation qu’il avait avec Leolio « Accepterais-tu un duel ? »
« Pourquoi ferais-je ça ? J’ai toute une armée derrière moi, qu’est ce qui m’arrangerait dans un duel où je risque de perdre la vie ? »
« Ce qui t’arrangerait ? Hum… peut être la vengeance, une revanche, la possibilité d’asseoir ton règne sur une démonstration de ta force, le fait que si tu n’acceptes pas nous ne nous rendrons pas et qu’il risque d’y avoir des morts supplémentaires… »
« Effectivement, ça fait plusieurs raisons. Mais toi, qu’aurais tu à gagner d’un duel à mort alors que je suis prêt à vous laisser la vie sauve »
« La liberté. Si je gagne, tes troupes nous laisserons partir, Akane et moi. Plus jamais vous n’entendrez parler de nous, j’en fais le serment. Et si tu gagnes, outre le prestige et la vengeance, j’aimerais que tu me promettes que tu laisseras Akane en vie, emprisonnée mais en vie. »

Sae s’approcha de Leolio, ses blessures encore ouvertes, elle posa la main sur son épaule. Elle savait que le jônin hésitait mais elle savait également qu’il ne pouvait pas accepter.
« A quoi bon risquer ta vie dans ce combat. »
« Tu sais bien que si jamais il attaque, plusieurs soldats mourront avant de les avoir tué. Il y a eu trop de morts aujourd’hui. »
« Oui mais la tienne est inutile. Qui nous conduira si tu venais à mourir ? Et tu sais, qu’ils reviendront. »
« Fusaaki est un homme de parole, il appliquera ce qu’il a dit. Pour Akane… et bien disons que j’espère que son mari ne décèdera pas avant. Et c’est toi Sae qui prendrait en charge le village si quelque chose m’arrivait.
Je sais que ce choix est ridicule mais je dois accepter. »

« Tu te trompes mais je présume que rien ne te fera changer d’avis »
« Tu as raison.
Ren, est ce que j’ai une chance ? »

« Une oui, pas deux. Mais tu t’es entraîné pour ça. »

« Fusaaki, j’accepte ta proposition »


Un cercle avec un diamètre vaste se forma autour des deux combattants. Personne ne voulait louper le combat, celui qui clôturerait cette journée funeste. Fusaaki et Leolio étaient tous les deux des spécialistes dans le maniement des armes, mais Fusaaki avait un avantage quant aux techniques de Taijutsu. Leolio étant quant à lui un spécialiste du ninjutsu. Le combat promettait d’être intéressant.
Fusaaki fut le premier à attaquer. Il sortit deux dagues de lancer qu’il lança en direction de Leolio. Ce dernier composa de rapides signes et un mur de boue s’interposa entre les dagues et lui. Déjà Fusaaki apparaissait sur le flanc gauche de Leolio, une épée à la main. Léo esquiva de justesse l’attaque de son adversaire qui était excessivement rapide. Fusaaki attaquait à tout rompre Leolio qui n’avait le temps que d’esquiver chaque attaque. Un coup porté vers la gauche, un autre vers la droite, un au niveau des jambes. A ce rythme, Leolio finirait par être touché. Il se devait de trouver une riposte rapidement ou d’éloigner son adversaire mais avec la vitesse des attaques de l’ennemi, il lui était impossible de composer des signes. Il profita d’une petite faille pour tenter de bloquer la lame de son adversaire mais Fusaaki fut plus prompt à réagir et d’un revers de la main, il l’envoya valdinguer sur le côté. La joue droite de Leolio était rouge du coup porté et elle le lançait. Ce n’était rien de grave mais ça ne commençait pas très bien. Leolio allait devoir utiliser ses techniques les plus puissantes pour en venir à bout. Au moins, le coup lui avait permis de sortir du rythme que menait jusqu’alors Fusaaki. Encore que ce dernier n’attendit pas longtemps avant de s’élancer de nouveau vers Leolio. Ce fut quand même suffisant pour que Leolio sorte une arme. En fait, il s’agissait plus d’un manche de bois.
Fusaaki s’interrompit, il n’avait jamais vu pareil manche. A quoi cela pouvait-il servir ? Leolio le tenait maintenant dans sa main droite à la manière d’une arme. Fusaaki opta pour une attaque de côté, dans le doute il valait mieux attaquer au cas où Leolio profitait de son moment de répits pour balancer une technique de ninjutsu. Au moment de frapper, la lame de Fusaaki fut contrée par un morceau de bois. Enfin il pensa que c’était un bâton mais lorsque ses yeux se portèrent sur les mains de Leolio, il s’aperçut qu’en fait de son manche de bois partait une forme composée de chakra. Cette forme imitait le bâton. Ainsi ce manche de bois permettait de créer un bâton de chakra. Fusaaki ne s’en formalisa pas et continua à attaquer, sa lame fut de nouveau parer mais par une chaîne. Le bâton avait laissé place à un nunchaku. Et avant qu’il ne réalise, le nunchaku était devenu une épée de chakra. Il esquiva les premières attaques, sa lame fut brisée par l’épée de chakra, il recula et se saisit alors de 2 lames courtes qu’il possédait. Il eut juste le temps d’éviter une flèche. Leolio tenait dans ses mains un arc. Comment, il n’en avait pas la moindre idée. Il attaqua de nouveau optant pour le corps à corps. Leolio avait de nouveau une épée dans les mains. Chacun contrait les attaques de l’autre. Suite à une parade riposte, Leolio réussit à maintenir au sol les deux épées courtes de Fusaaki, l’espace d’après, une masse s’abattit sur les deux lames qui explosèrent. Et aussi rapidement, un couteau entailla la cuisse de Fusaaki. Ce dernier décida de reculer. En l’espace de quelques instants, Leolio avait pris le dessus grâce à cette technique.
« Comment fais-tu pour passer d’une arme à l’autre ? »
« Tu ne crois qu’en même pas que je vais te le dire ? »
« C’est ton manche de bois c’est ça ? Tu peux y insuffler ton chakra et y créer la lame que tu veux. C’est une sacrée technique »
« Merci. Elle m’a donné du fil à retordre mais j’en suis plutôt satisfait »
A ces mots, le manche de bois de Leolio se transforma en une grande faux. Il faillit presque couper en deux Fusaaki mais ce dernier esquiva de justesse, ce qui n’empêcha pas une entaille de parcourir son abdomen.
Fusaaki trouva rapidement la solution. Il devait enlever le manche de bois des mains de Leolio. Il savait qu’il ne pourrait pas parer une lame de chakra, toutes ces armes y étaient passées de toute façon, hormis 2 kunais. Le plus simple c’était d’y aller également par son lot de techniques et l’une d’entre elle était parfaite pour ce genre de situation. Il avait mis au point quelques années auparavant une technique de désarmement. Tout se jouait avec la dextérité de ses mains et une frappe chirurgicale à certains endroits. Pour cela, il devait toutefois s’approcher le plus possible de Leolio. Il créa une vingtaine de clone et tous s’élancèrent vers Leolio. Ce dernier se débarrassa de tous les clones au moment où Fusaaki apparut devant lui. L’arme de Leolio changeait d’apparence pour obtenir une forme plus adéquate à un combat rapproché mais il n’eut pas le temps de faire grand-chose. Fusaaki contrôlait son « monde intérieur », dans le diamètre de ce cercle, il pouvait éviter toute attaque et contre-attaquer de manière fulgurante. Leolio n’arrivait plus à le toucher et au contraire il devait de plus en plus esquiver les attaques adverses. Bien vite, Fusaaki appliqua un habile taquet l’épaule droite de Leolio, un autre sur son poignet. La violence des impacts fut telle que Leolio lâcha son manche, Fusaaki en profita pour asséner un coup d’une extrême violence dans le plexus de Leolio. Il en serait mort si ce dernier n’avait pas protégé avec son chakra cette zone. Toutefois, cela ne l’empêcha pas d’aller de nouveau mordre la poussière à quelques mètres, le souffle coupé. Fusaaki stoppa sa technique. Il ramassa le manche de bois et le regarda avec attention. Quelques symboles étaient gravés sur le côté mais il n’en connaissait pas la signification. A peine 30 secondes après avoir ramassé cet objet, il le lâcha avec un cri.
Leolio se relevant péniblement s’esclaffa. Fusaaki ne pouvait pas savoir que les inscriptions étaient une sorte d’antivol. Quiconque prenant ce manche, autre que Leolio, arrivait au même cri que Fusaaki. Ce dernier regarda sa main, des cloques se formaient à la surface de sa peau qui était rouge vif. Il comprit rapidement qu’il avait été brûlé par ce drôle d’artefact.
Quelques instants d’incrédulités avant que la bataille ne reprenne. Cela faisait déjà 20 minutes que les 2 ninjas se tenaient tête. Plus aucun n’avait d’armes. Fusaaki faisait tout pour empêcher Leolio d’attaquer avec des attaques ninjutsu et il y arrivait sacrément bien. Plus le temps passait et plus Fusaaki dominait. Sa vitesse et sa puissance étant supérieures à celles de Leolio, il avait le dessus lors du corps à corps. Il prenait tout de même des coups mais il en distribuait plus qu’il en recevait et les siens étaient plus puissants. Seul avantage de Leolio, il visait mieux les points sensibles, ça permettait d’équilibrer un peu le duel. Leurs forces commençaient à décliner, bientôt l’un d’entre eux allait être déclaré vainqueur. Fusaaki, dont le visage était tuméfié, parvint à casser le bras gauche de Leolio et à lui entailler la hanche avec l’un de ses kunais. Voilà qui était de mauvais augure. Leolio ne pouvait plus se battre au corps à corps, il devait utiliser une des ses techniques de ninjutsu les plus puissantes. Pour la réaliser, il prit exemple sur l’un des combats qu’ils avaient vu quelques minutes plus tôt. Il créa quelques clones pour ralentir Fusaaki et se projeta en retrait, de là il commença à composer des signes. Fusaaki se débarrassa rapidement des clones et, voyant une faille exploitable, il lança ses 2 kunais en direction de Leolio. Juste après le lancer, et n’attendant pas de voir le résultat, il s’élança à toute vitesse sur le côté gauche de Leolio, sachant que ne pouvant pas parer avec son bras cassé, il pourrait le tuer d’un coup sec porté au cou. Ce fut là son erreur, s’il avait attendu de voir le résultat de ses lancers, il se serait aperçu que les kunais, partis à une vitesse folle, allaient maintenant à vitesse réduite. Les kunais venaient de rentrer dans une matière qui les ralentissait. A l’approche de Leolio, Fusaaki s’arrêta net. Leolio stoppa alors sa technique et Fusaaki tomba au sol, du sang s’échappa de sa bouche avant qu’il puisse parler. Une douleur terrible le lançait de l’intérieur. Il tenta de se relever mais ne parvint qu’à se mettre à 4 pattes. Leolio s’approcha alors de lui avec un des kunais de Fusaaki à la main.
« Quoi… »
« C’est une de mes techniques spéciales. Elle consiste à augmenter la pression de l’air autour de moi. J’ai établit un diamètre assez large ce qui te permet d’être encore en vie. A l’intérieur de mon diamètre, j’augmente la pression de l’air, ce qui entraîne l’implosion des organes internes chez les personnes m’approchant.
Le combat est terminé Fusaaki. »

Leolio, harassé, se laissa tomber sur les fesses.
« Tu… tu ne vas pas me tuer »
« Non. On te soignera et tu iras rejoindre ta femme en prison pour le reste de vos jours. Au passage, tu ne la verras plus jamais »

Des ninjas relevèrent Leolio et Fusaaki. Les spécialistes en ninjutsu médical, que Leolio avait préservé pendant la bataille, soignèrent du mieux qu’ils purent les blessures. Celles de Fusaaki demanderaient plus de temps. Les médecins avaient fait un travail exceptionnel, ils avaient soigné et rétabli quasiment tout le monde. Seuls certains ninjas nécessitaient plus de soins, plus d’attentions et quelques techniques connues seulement par les spécialistes en ninjutsu médical.
Alors qu’on acclamait la victoire de Leolio, un cri se fit entendre. Un des ninjas qui tenait Akane en respect fut perforé par une lame bien aiguisée. Leolio crut l’espace d’un instant que c’était Akane qui faisait des siennes mais il fut surpris lorsqu’il vit que ce n’était nul autre que le philosophe qui venait de tuer l’un des gardes d’Akane. Avant que Leolio puisse réagir, le Philosophe abattit sa lame sur Akane, tentant de perforer au cou cette dernière. Akane, croyant sa dernière heure arrivée ferma les yeux. Se rendant compte après une vingtaine de secondes que rien ne l’avait touché elle les rouvrit. Devant elle, son mari, Fusaaki, venait d’apparaître. La lame du Philosophe venait de lui rentrer dans les poumons. Fusaaki avait été le seul à réagir aussi rapidement. Sentant sa femme sur le point de succomber, il avait acheminé ses dernières ressources en chakra pour mettre son corps en opposition à la lame, ce qu’il réussit à faire. Son corps tomba à côté de sa dulcinée. Le Philosophe ne resta pas sans rien faire très longtemps, il tenta de nouveau de tuer Akane, mais cette fois ci il tomba sur Ren. Elle lui bloqua la main en l’air, se saisit de son épée, et avant qu’il puisse réagir lui enfonça dans le pubis et la remonta jusqu’au cerveau, coupant ainsi l’homme en deux dans le sens de la longueur.
Akane était maintenant au côté de son mari qui vivait ses derniers instants. Il appela Leolio et lui fit promettre de ne pas tuer Akane, ce dernier accéda à la requête. Puis il s’éclipsa pour laisser Akane et Fusaaki échanger leurs derniers mots. Pas la peine d’écrire ici leurs dires, je vous laisse juste imaginer ce que deux amants peuvent se raconter dans une situation comme celle là. Une fois le dernier souffle de Fusaaki rendu, des soldats emprisonnèrent Akane, en pleurs, dans une prison autant toute production de chakra.

Leolio demanda à quelques uns de ces hommes de fouiller le bâtiment. En attendant leur rapport, il demanda à certaines personnes connaissant le philosophe la raison d’un tel acte. Il n’obtint pas de réponses satisfaisantes. Apparemment, le Philosophe en voulait à Akane et ne voulait pas qu’elle vive. Enfin ça, Leolio s’en était rendu compte de lui-même. Un ninja réapparut pour faire son rapport, ils avaient capturé les derniers membres du conseil putschiste encore en vie. Seul Kiyofusa Nakahira manquait à l’appel. C’était le plus insignifiant de tous. Il avait du profiter des évènements pour prendre la poudre d’escampette. Il n’était pas dangereux mais pour la tranquillité d’esprit, il valait mieux mettre la main sur lui rapidement.

De nombreuses choses attendaient Leolio dorénavant, dont notamment un mariage. Mais, la fête attendrait. Ce soir, ils pleureraient leurs morts et ceux du camp adverse, ce soir ils se recueilleraient pour que plus jamais Suna ne retombe dans un tel chaos.




[HRP]Pour votre prochain post vous reprenez bien évidemment le déroulement du post présent, mais vous rp également ce qui vous arrive par le suite (vous êtes de retour au village après tout, ce n'est pas comme si les choses s'arrêtaient suite aux événements cités dans ce post ^^).

Comme événements arrivant suite à cela il y a tout d'abord les ninja d'élite qui vont se reposter sur les murailles (il faut une surveillance minimum de la ville meme dans ce chaos, surtout avec un clan Tsukyo absent des murailles pour pleurer leur chef et se réorganiser rapidement pour pouvoir reprendre leurs postes dans les jours à venir).

Après cela il y a le ramassage des morts, que ce soit en dehors des murailles ou dans les rues (étant donné qu'il s'agissait d'un assaut matinal ce ramassage est terminé en milieu d'après midi).

Le soir c'est grosse sépulture, de nouvelles stèles ont été créées pour l'occasion (portant les noms de tous ceux se trouvant dessous, ce n'est pas de l'enterrement d'anonymes), certains grands ninja comme par exemple les chefs de clan ou de corps d'armée ont leur propre stèle non loin de celle de l'ancien Kage (qui avait été enterré avec tous les honneurs par les Kinran, après tout c'était Leolio qui était censé être le traitre a l'époque, ca aurait été un peu louche pour les villageois de voir les Kinran ne pas enterrer le Kage de belle manière :mrgreen: ). Il n'y a pas de distinction dans les stèles entre ceux qui ont soutenu la rébellion et ceux qui ont soutenu les Kinran, les uns et les autres sont enterrés comme habitants de Suna et rien d'autre. Cet enterrement est donc mené par Leolio qui n'a pas revetu encore son vêtement de Kage (l'investiture avec la cérémonie et tout le tintouin sera pour dans les prochains jours, il y a d'autres choses à penser pour le moment).

Il n'y a pas de réparation de bâtiments sur cette journée, réorganiser un minimum de défense et s'occuper des corps étant priorité absolue ^^.

Ces événements sont juste de grandes lignes pour définir une chronologie sur la fin de journée, libre a vous de suivre ces différents événements (si vous ne voulez pas que votre perso participe au ramassage des morts ou même n'assiste aux enterrements vous faites comme vous voulez :P). Vous avez les retrouvailles avec vos clans, avec votre foyer, avec votre chien, avec je ne sais qui encore, vous allez peut etre également vous reposer en attendant l'enterrement, vous mettre en noir, vous faire soigner, participer a une éventuelle réunion de votre clan, tenter d'aller regarder par la serrure de chez Miyu où Musashi s'est laissé embarquer, tenter de persuader Leolio de déclarer la guerre à Konoha, etc ... enfin bref les activités ne manquent pas, gérez votre perso et votre clan jusqu'au lendemain midi ^^. Au passage, pour le lendemain matin, des affiches sont placardées un peu partout en ville pour dire qu'il y a rassemblement au niveau du bâtiment administratif pour l'investiture de Leolio en tant que Kazekage, vous prenez donc ça aussi en compte dans votre post et vous allez jusqu'au rassemblement devant ce bâtiment administratif aux alentours de midi :).


Echéance pour votre post : jeudi 20h :).
Bon rp a vous :D[HRP]
Leolio Mimura, Kazekage

Rien n'est impossible, il n'y a que toucher son nez avec sa langue qui est impossible dixit Pinnochio.
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Mizaki Taro
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Re: Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite.

Message par Mizaki Taro »

Suite au discours de Soi Fon, Mizaki et ses invocations avaient repéré Leolio du regard, celui-ci les ayant visiblement également repéré (pas difficile en même vu qu’ils se tiennent sur le haut d’un bâtiment :P). Le chounin avait bon nombre de questions pour celui qui désormais avait une porte grande ouverte pour devenir Kazekage, des questions sur ses implications dans la Mayoi, des questions sur Kenji pour savoir si celui-ci était vraiment mort, des questions sur la Mayoi en elle-même, des questions sur ce qu’il savait du Seiryuu et des châtiments qu’ils avaient réservé aux personnes du Kuran et à Xuan en particulier. Certes Leolio n’était sûrement pas impliqué et ne savait peut être rien sur ces différentes choses, mais le jeune homme avait comme dans l’idée que celui qui allait certainement devenir Kazekage en savait long sur bien des choses se déroulant à l’heure actuelle. Qui plus est, Mizaki voyait en Leolio un mentor, après tout il était le dernier à l’avoir entrainé, il avait également tout simplement envie de le revoir et pourquoi pas de s’entrainer à nouveau avec lui.

Leolio se lança dans un discours à destination des dernières forces qui se dressaient contre lui, les combats n’étaient pas terminé, tout du moins pour le jounin, de son coté Mizaki ne prendrait certainement pas part à ces combats, parce que déjà le combat contre Shizuka avait été suffisamment éprouvant, mais également parce que sa mission ici était terminée, détruire le centre de communication, cela était maintenant chose faite et le chounin ne ferait rien sans qu’il ne s’agisse d’une mission à proprement parler. Une vingtaine de ninja suivit Leolio dans le batiment, tous des ninja d’élite, de toute façon Mizaki n’aurait pas eu sa place parmi eux mais s’en accommodait parfaitement.

Mizaki resta perché sur son toit, ses invocations n’avaient pas bougé et le chounin ne s’éloignerait en aucun cas d’elles, il resterait là à observer les brides de combat qu’il pourrait observer et c’est tout, inutile de se rapprocher, cela ne ferait que gêner de toute facon, et puis Mizaki n’était pas non plus du style à se délecter devant des combats, lui-même ne se battait que par ordre et dans certains cas de nécessité, rien d’autre, le plaisir du combat n’apparaissait même pas.

Les minutes d’attente avaient été longues, après tout quoi de plus normal lorsque tous les protagonistes sont d’un niveau avoisinant celui de Kage. Sentir les différentes énergies, écouter le fracas des coups qui étaient portés, telle était la manière qu’avait Mizaki d’assister aux combats qui se déroulaient là bas.

Puis ce fut la sortie des protagonistes, cette fois ci la victoire était belle et bien scellée, la foule massée autour de celui qui allait être désormais Kazekage lançait acclamations sur acclamations, Mizaki de son coté restait muet perché sur son toit aux cotés de sa coéquipière et de ses invocations. La scène de liesse fut cependant rompue par une tentative d’assassinat manquée, même si celle-ci se solda malgré tout par de nouvelles morts. Les personnes importantes présentes sur les lieux s’affairaient, semblaient répertorier les absents parmi les putschistes, et même commençaient à s’organiser en vue du nettoyage des rues de ses cadavres ainsi que des funérailles qui auraient lieu le soir. En somme, la bataille était terminée et la phase de renouveau débutait en cet instant.

Mizaki n’était pas du style à vouloir participer au ramassage de cadavres, ces corps n’étaient ni des personnes qu’il avait tué, ni des personnes qu’il connaissait, il était juste venu pour aider Leolio à prendre possession de Suna, son rôle s’arrêtait là. Qui plus est, le chounin était relativement épuisé par ce combat qu’ils avaient livré Soi Fon et lui contre cet ex-membre du Haut Conseil de Suna, l’heure était plutôt au repos en attendant les funérailles du soir, chose à laquelle Mizaki assisterait.
Alors que Leolio semblait rassembler les ninja d’élite pour assurer une défense minimum du village, Mizaki se tourna vers sa coéquipière pour effectuer une requête que la chounin avait déjà entendu peu avant.

"Soi Fon, je vais effectuer la même requête que lors de notre retour de l'examen chounin, pourrais-tu m'héberger ? Je n'ai pas plus de logement que la dernière fois ici à Suna."
"Ouais, pas de problème. C'est pas les chambres qui manquent en ce moment. Tu veux y aller tout de suite ?"
"Je ne pense pas me mêler au ramassage des cadavres, j'ai simplement envie de me reposer pour le moment et mes tigres également."
"Il y a suffisamment de Sunites en vie pour déblayer... bon par contre pour Aisu va falloir le caser dans un jardin, ou un parc." lança la chounin avant de se tourner vers le tigre.
"Désolé mon grand mais déjà que pour Awayuki je suis pas sûre que la porte soit assez large, alors pour toi, il n'y a aucune chance.
Mizaki se tourna a son tour vers ses tigres, il n’avait clairement pas pensé aux gabarits imposants de ses tigres et le réalisait simplement en cet instant.
"Tu as raison, je n'y avais pas vraiment songé..." lança à son tour le chounin à sa coéquipière tout en continuant de fixer ses animaux.
"Retournez tous deux auprès de votre maitresse, je vous y rejoindrai dans les jours qui viendront, j'aurai une faveur à lui demander ..."
S’en suivi le traditionnel nuage de fumée suite à une dernière caresse, les tigres s’en étaient maintenant allés mais Mizaki savait qu’il ne tarderait pas à les revoir.
"Quel jour penses tu que nous devrions repartir pour Kiri ? Après tout la mission ici a été bien plus courte que prévu et il nous reste encore pas mal de temps avant d'avoir à retourner là bas."
"Marchons, veux-tu ?"
Le ton de la chounin devint un peu plus grave, visiblement les oreilles indélicates n’étaient pas les bienvenues et Mizaki acquiesça simplement de la tête avant de s’élancer de toit en toit aux cotés de Soi Fon qui poursuivit son discours.
"Crois-tu réellement que nous devions y retourner, par voie officielle ? La Mayoi n'en avait rien à foutre de notre mission à Kaminari et nous n'avons rien appris sur eux."
"Xuan est toujours là bas, ça me suffit pour dire que je rentrerai à Kiri sans me cacher de ceux de la Mayoi, pour moi peu importe le crédit qu'ils apportent à la mission que nous avons fait sur les terres de Kumo. Qui plus est je compte bien interroger Leolio sur une ou deux choses concernant la Mayoi, s'il est vraiment avec eux alors nous n'aurons pas vraiment de choix sur le fait de rentrer à Kiri de manière officielle ou non."
"Ne fais pas l'erreur de croire qu'il n'y a que toi à avoir des êtres chers qui sont restés à Kiri. Ma famille et une bonne part de mes amis y sont encore.
Combien de temps penses-tu jouer le jeu de la Mayoi ? Ils nous utilisent et nous, nous n'apprenons rien sur eux. Cette alliance n'a plus de raison d'être. Nous retournerons probablement à Kiri pour nos proches, mais je ne le ferai pas pour la Mayoi ou Leolio."

Le ton n'avait rien de chaleureux, même glacial au début, laissant apparaitre une pointe de colère sur la fin.
Quant à lui, Mizaki répondit en préservant le même ton que d’habitude, aucune hausse de ton de son coté, simplement son air sérieux habituel.
"Je n'ai jamais dis que tu n'avais pas de personnes là bas qui comptaient pour toi, tu en as même certainement bien plus que moi qui ne connais que Xuan là bas, mais si pour toi le sort de ces personnes là bas ne suffit pas à te faire suivre ce que demande la Mayoi alors fais comme bon te chante, nous ne sommes pas ceux qui tirent les ficelles, ce n'est aucunement le bon moment pour tenter quoi que ce soit contre eux.
Tu l'as dit toi même nous ne savons rien sur eux, et par conséquent nous ne savons pas ce qu'ils pourront faire à ces personnes si nous ne suivons pas leurs directives, si tu es prête à prendre ce risque en dépit de tes proches moi je ne le ferai pas. Si je rentre à Kiri c'est pour Xuan, pas pour la Mayoi mais bel et bien par eux, à ton tour ne fais pas l'erreur de penser que je suis aveuglément, seul le sort de Xuan m'intéresse dans cette histoire, je me fiche des toutes les considérations de politique et de manipulation.
Quand je parle de Leolio c'est parce que c'est certainement la seule personne qui nous permettra d'en apprendre un peu plus sur eux, savoir si nous avons raison de craindre pour nos proches ou pas, et peut etre en apprendre un peu sur l'organisation en elle même, même si j'en doute sur ce dernier point ... Quoi qu'il en soit c'est une chance unique d'apprendre un peu sur la Mayoi, ne la laisse pas passer sous prétexte que tu ne veux pas être manipulé par eux plus longtemps, ne précipite pas cette chose sous prétexte que ça ne te plait pas, accepte et pense justement a ceux que tu considères comme cher pour éviter de prendre une décision qui au final ne te fera que regagner le sentiment de ne plus être manipulé."

"Tu es donc décidé à les suivre quoi qu'il en coûte pour Xuan mais l'as-tu seulement revue depuis notre départ pour Kumo, ou même depuis notre arrivée à Kiri ? Tu te bats pour elle et je me bats pour mon village mais ni toi ni moi n'avons obtenu gain de cause depuis le début de cette alliance. Moi aussi je pensais que nous avions une chance unique d'en apprendre plus sur eux avec cette alliance mais nous ne sommes pas plus avancés à l'heure actuelle et je ne pense pas que Leolio nous communiquera une information capitale sans quoi il l'aurait déjà fait."
"J'ai confiance en Leolio, et même s'il ne nous dira certainement pas des choses capitales au moins il nous dira si nous pouvons faire confiance à la Mayoi ou non concernant nos proches, et ce n'est clairement pas un élément négligeable. Leolio pour l'instant en plus de ça avait bien d'autres choses à penser qu'à nous donner des informations sur la Mayoi, surtout que nous ne lui avons rien demandé jusqu'à présent. Et au passage, la Mayoi ne m'avait pas promis que je reverrai Xuan suite à la mission de Kumo, ils ne me l'ont pas promis non plus après cette mission à Suna, mais bel et bien après la prochaine mission, et je devrai prendre le risque de m'opposer à la Mayoi sans voir s'ils tiennent vraiment leur parole et ainsi de potentiellement mettre Xuan en danger ?? Pour l'instant ils s'en tiennent à ce qu'ils ont annoncé, je le sais bien qu'ainsi ils s'assurent mes services sans difficulté, mais je préfère me savoir manipuler et qu'ils ont bien tenu parole plutôt que de m'opposer à eux par empressement à ne plus être manipulé.
Aujourd'hui il me semble plus important de savoir à quel point Leolio et le village de Suna sont impliqué ou sous l'emprise de la Mayoi, et ça je ne pense pas que nous l'apprendrons en nous opposant dès aujourd'hui à eux."

"S'il avait su quelque chose d'important il l'aurait dis à Kenji et je ne veux pas croire que Kenji nous aurait laissé le choix de nous embarquer là-dedans sans qu'on sache toute la vérité ! Quant à s'opposer à la Mayoi, s'ils n'hésiteront pas à tuer Xuan au cas où tu te rebifferais, crois-tu qu'ils nous laisseront tranquille à un moment ? Ou qu'une fois devenu inutile ils nous laisseront en vie avec les quelques informations que nous aurons collecté ? Cela dis tu n'as pas tord, il faut voir comment est Leolio par rapport à eux car ça ne sert à rien de leur arracher nos proches si c'est pour trouver l'ennemi à l'arrivé."
"Comme tu l'as dit le problème est qu'à l'heure actuelle nous n'en savons pas plus qu'au début sur cette organisation, Leolio et Kenji ne devaient même pas être dans le secret rien que concernant les objectifs de la Mayoi, j'ai peur qu'eux mêmes aient été manipulé, et a une échelle certainement supérieure à la notre ... Une chose est sure, avec la mise en place de Leolio sur le trone en partie grâce à eux ils s'assurent une certaine loyauté de notre nouveau Kazekage, nous devons savoir où se situe Leolio exactement là dedans, à quel point il se sent manipulé, s'il accepte parfaitement tout cela ou pas, la limite entre amis et ennemis est devenu trop flou. Peut être même que Leolio est surveillé ici même par des membres de la Mayoi, peut être même que nous ne sommes pas les seuls envoyés de la Mayoi dans ce conflit de Suna, ce qui serait même plutôt logique, après tout nous ne sommes pas vraiment ce qu'on pourrait appeler un renfort d'élite, ça me semble même étrange que la Mayoi cherche à s'assurer de la loyauté de Leolio par une aide aussi réduite que nous deux ... Leolio est certainement le seul a pouvoir nous répondre à ce niveau là sur l'influence de la Mayoi dans tout ça, je ne sais pas à quel point il répondra à nos questions mais nous n'avons jamais été aussi proche de renseignements concernant l'organisation."
"En fait j'espère bien que Leolio se sent manipulé, qu'il accepte le tout placidement serait bien pire pour nous... et je te confirme que nous ne sommes pas les seuls envoyés de la Mayoi. Lorsque nous avons discuté du plan d'attaque sous la tente de commandement il y avait une certaine Ren qui m'a été présentée comme étant membre de la Mayoi. Tu as dû la voir, grande, blonde, pas très locale en fait.
Ce que je te propose maintenant, lorsque la situation sera un peu plus stable à Suna, nous irons trouver Leolio pour voir ce qu'il sait et l'informer de la disparition de Kenji. Il faudra faire vite car si nous perdons trop de temps nous nous ferons devancer par Ren ou un autre agent. Ensuite nous pourrons réellement décider quoi faire, mais ne compte pas sur moi pour suivre la Mayoi en remuant bien gentillement la queue."

"Ren tu dis ...?"
Mizaki laissa trainer un blanc, l’air de rassembler ses esprit, puis releva brusquement la tête, l’illumination.
"Je ne l'avais pas reconnu ... Je l'avais vu une fois avant, lorsque j'étais allé à Kiri justement avec Leolio, ce dernier l'avait retenu pour nous laisser embarquer vers les terres et fuir Kiri, son énergie surpassant totalement la notre, Leolio était supposé s'être battu contre elle tout en nous signifiant qu'il n'en reviendrait surement pas mais était revenu miraculeusement quelques jours plus tard... Et aujourd'hui cette femme se bat à ses cotés, participant aux briefing stratégiques et même l'accompagnant parmi la vingtaine de ninja d'élites ?? L'implication de la Mayoi semble être bien au dela d'une simple aide pour mettre Leolio au poste de Kazekage ..."
"Il se la tape..."
La conclusion était simple, évidente même, tellement évidente que Mizaki afficha un sourire en coin, l’air de dire "évidemment, je dois être fatigué pour ne pas avoir pensé a ça directement … ".
Pas besoin d’ajouter grand-chose à une conclusion comme celle-ci, en un sens le résumer était parfait, désormais le reste viendrait avec les questions qu’ils poseraient à Leolio, du moins l’espéraient-ils.

L’arrivée au logement fut rapide, la ville avait beau être grande il n’en restait pas moins qu’en se déplaçant de toit en toit celle-ci était rapidement traversée. Un mélange de poussière et de sable se trouvait parsemé sur le sol, quoi de plus normal dans ce pays, surtout lorsque le logement a été inoccupé pendant une longue période. Sans se faire prier Mizaki alla s’assoir le long d’un mur et ferma directement les yeux, il ne dormait certes pas pour le moment mais s’était installé dans sa position favorite pour se reposer, quand il s’agissait d’héberger Mizaki il n’y avait généralement pas grand-chose à faire à part lui trouver un mur.

Le chounin resta ainsi pendant les heures qui suivirent, laissant passer le ramassage des cadavres. Il perdit connaissance à plusieurs reprises mais jamais bien longtemps, il pensait déjà à la suite des événements, aux questions qu’il poserait à Leolio, au temps qu’il resterait à Suna avant de retourner sur Kiri pour la mission suivante, à ce qu’il dirait à la grande sage des tigres blancs, à la manière dont il devrait tourner sa requête auprès de celle-ci, à la mission qui suivrait, au fait de savoir si la Mayoi lui avait menti ou non à propos de Xuan.

Cet amoncellement de pensées accompagna Mizaki jusqu’à ce que la procession accompagnant l’enterrement soit lancée. Mizaki alla simplement se passer de l’eau sur le corps afin de nettoyer le sang qui avait séché entre temps, il se devait d’être un minimum présentable pour cet événement, il n’avait avec lui que ses vêtements qui lui avaient servi pour le combat et ne pourrait donc pas faire meilleure impression que d’avoir simplement la peau propre, ses vêtements eux garderaient les traces du combat mais étaient par chance déjà noirs en grande partie (et puis y aller avec la cape de la Mayoi ça n’aurait pas fait bon genre …).

Pendant toute la cérémonie Mizaki se tut et n’esquissa pas le moindre mouvement, jetant son regard sur Leolio qui dirigeait le tout, mais également de temps à autre sur Ren qui se tenait non loin de là, légèrement dissimulée derrière le cortège des hautes instances de Suna, du moins ce qu’il en restait. La femme semblait discrète, beaucoup de gens ne devaient pas savoir de qui il s’agissait, ni même qu’elle appartenait à la Mayoi, mieux valait pour elle faire profil bas dans ces conditions.
A la vue du nombre de stèles flambant neuves, Mizaki comprit que le ramassage des cadavres avait dû être fastidieux, le nombre de personnes qui avait périt ici était impressionnant, Suna en ressortirait assurément très affaibli.
*L’aide de la Mayoi ne s’arrêtera donc pas à la guerre qui vient d’avoir lieu, ils vont certainement aider Suna à se défendre le temps que le village se reconstruise, peut être même qu’ils vont aider à reconstruire, ça va faire encore des choses sur lesquelles Leolio leur sera redevable, ils ne sont vraiment pas loin d’avoir la main mise également sur Suna désormais …*

La cérémonie fut longue et laborieuse pour un Mizaki qui n’aimait pas avoir l’impression de perdre son temps, il n’avait personne à pleurer ici et n’était pas du style à compatir pour qui que ce soit, non pas qu’il estimait que la mort soit normale, simplement elle le laissait indifférent, surtout en temps de guerre. Malgré tout, il attendit la fin de la cérémonie avant de partir de son coté, indiquant à Soi Fon qu’il allait se balader un peu et qu’il rentrerait plus tard (ce que sa coéquipière n’aurait aucun mal à déchiffrer : Mizaki partait s’isoler sur un toit ou quelque chose du genre).

Mizaki n’avait pas sommeil de toute manière, il s’était bien reposé pendant l’après midi et ne dormirait certainement pas beaucoup cette nuit.
Le chounin commença par sillonner les rues, non pas à la recherche d’un coin tranquille mais plutôt d’un endroit où manger. Son choix se porta sur un endroit discret, peu fréquenté, et qui faisant suite à l’enterrement était limite glauque tant l’ambiance y était morose, même si certains sourires se lisaient sur certains visage à l’idée que le gouvernement Kinran soit renversé l’enterrement restait présent dans tous les esprits, ces personnes là avaient peut être perdu quelqu’un de cher aujourd’hui.
L’ex-déserteur prit sa nourriture et s’en alla presque aussitôt. Il repassa devant le bâtiment dans lequel ils s’étaient battu peu auparavant, et qui maintenant présentait de nombreux arbres à l’intérieur dont un qui perforait le toit, puis s’en alla en direction des toits les plus haut aux abords de murailles.
Une fois perché, Mizaki put observer le village dans sa quasi-totalité, détruit et illuminé. Le chounin mangea doucement ce qu’il avait acheté quelques minutes auparavant tout en contemplant ce qui restait de la bataille. De nouveau il se perdit dans ses pensées, les mêmes que précédemment, son discours était maintenant prêt pour la grande sage, au point qu’il hésita même à réaliser l’invocation qui lui permettrait d’aller dans le monde des tigres blancs mais préféra s’abstenir pour cette soirée, après tout cela ferait une nouvelle dépense de chakra alors qu’il n’avait pas totalement récupéré celui-ci, et le fait de réaliser une invocation attirerait certainement l’attention des groupes de défense sur les murailles qu’il avait dans son dos, pas la peine de raviver la crainte et la nervosité des gens une fois le conflit passé.

Les heures défilèrent, Mizaki vit les étoiles et la lune progresser dans le ciel avant de se décider à retourner au quartier des exilés de Kiri. Cette fois ci il emprunta les rues et non les toits pour se déplacer, laissant trainer encore un peu plus la nuit. Une fois dans le logement le chounin reprit sa place le long du mur avant de s’assoupir, il aurait très bien pu dormir sur le toit mais au moins ici il faisait une température beaucoup plus agréable que celle d’une nuit aux abords du désert.

Le lendemain matin, l’ex-déserteur fut à nouveau réveillé à l’aube et sortit immédiatement en ville pour apercevoir plusieurs personnes en train de placarder des affiches sur un grand nombre de murs. Mizaki s’approcha d’un des colleurs d’affiche qui se mit à lui parler, voyant l’interrogation du chounin devant ce placardage massif.
« C’est pour la cérémonie d’investiture de Leolio-sama, à midi il sera notre nouveau Kazekage ! »
Comme à son habitude, Mizaki ne répondit rien et se contentant de finir de lire l’affiche alors qu’il venait d’en recevoir le contenu.
*Bien, au moins il y aura de quoi s’occuper un moment pendant la journée, mais avec ça j’ai peur qu’on ne puisse pas approcher Leolio tout de suite …*

Pendant tout le reste de matinée Mizaki erra dans les rues, faisant le constat des dégâts, poursuivant ses pensées de la veille, s’arrêtant à nouveau un long moment devant le bâtiment dans lequel ils s’étaient battus. Flâner, attendre, s’impatienter, Mizaki n’avait rien d’autre à faire et se réjouit lorsque le moment fut venu de se diriger vers le bâtiment administratif.

Une nouvelle fois la foule massée en ce lieu était impressionnante, de sa position Mizaki n’était même pas sur de pouvoir distinguer nettement Leolio, mais qu’à cela ne tienne, qu’il se tienne à une centaine de mètres sans pouvoir lui parler ou qu’il se tienne à une dizaine de mètres sans pouvoir lui parler au final le résultat était le même.
Ainsi, Mizaki resta à sa place sans chercher à se rapprocher, attendant que Leolio arrive et que le discours d’investiture commence.
Mizaki Taro , d'un certain grade dans un certain village...

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Mangetsu Kukan
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Re: Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite.

Message par Mangetsu Kukan »

S’amusant de la situation, Mangetsu fut soudainement rappelée à la réalité par une sorte de beuglement qui lui fit lever les yeux non pas au ciel mais vers le toit des bâtiments alentour où se tenait la fille qui avait crié ainsi que son équipier. Elle les avait déjà vus au campement dans le désert, par contre les 2 magnifiques tigres qui les accompagnaient ne lui disaient rien. L’un était grand, autant que son maître et le second était juste énorme, dépassant Mizaki d’un bon mètre si ce n’est plus. Celui-ci semblait blessé mais n’avait pas non plus l’air à l’agonie aussi la jeune fille porta son attention sur celle qui avait crié un instant plus tôt. Mangetsu avait entendu ce qui avait été dit mais elle ne put s’empêcher de fixer la femme quelques instants supplémentaires. Elle tenait quelqu’un à bout de bras au-dessus du vide et sans autre forme de procès, elle envoya le corps entre les 2 groupes qui s’étaient formés de part et d’autre de la place.

D’après la femme c’était une Kinran qu’elle venait d’envoyer et c’était également censé impressionner leurs adversaires au vu de ce qu’elle dit ensuite. Mangetsu pensait simplement qu’il s’agissait d’une brute, ce qui était facile à déterminer vu l’arme qu’elle portait dans son dos. S’il ne s’était pas agi d’une Kinran la jeune fille aurait tout simplement été écoeurée du spectacle qui s’offrait à ses yeux mais cette famille méritait son sort, ses membres ayant tué de nombreuses personnes aujourd’hui, le plus souvent de manière indirecte. *Non, peut-être pas tous ses membres, certains n’étaient peut-être pas au courant de tout ce qu’il se passait et ont pensé lutter contre l’assassin du kazekage et ses troupes et s’opposant à Leolio-sama.*
De là où elle était Mangetsu ne vit pas bien dans quel état était Shizuka mais c’était plutôt une bonne chose pour elle, le spectacle étant plutôt horrible.

Un messager fit alors son apparition au côté de Leolio qui lui aussi était abîmé dans la contemplation des 2 chunin Kiriens. Il faut dire que leur entrée ne passait pas inaperçue entre les invocations et le lancer de cadavre… Ce que le messager put dire à Leolio, Mangetsu n’en avait pas la moindre idée, celle-ci ne se trouvant pas juste à côté de lui, préférant éviter d’être en première ligne où au mieux elle gênerait ses alliés.
Toujours est-il que Leolio, après avoir fait un tour d’horizon pour voir si dans ses troupes quelqu’un d’autre était décidé à parler, lancer un corps ou se mettre à faire la danse de la joie, s’adressa à tous mais en particulier à Akane Kinran qu’il accusait, avec raison, des maux qu’avait subis Suna, puis il s’adressa aux alliés des putschistes afin d’essayer de les convaincre de se rendre pour qu’il n’y ait pas davantage de morts aujourd’hui.
« Voila qui est parler. » murmura Mangetsu, n’élevant pas trop la voix pour éviter que l’attention générale se tourne vers elle.

Au bout de quelques instants les portes du bâtiment où se trouvaient leurs derniers opposants s’ouvrirent et Mangetsu espéra que ce serait pour voir des ninja désarmés en sortir, mettant ainsi fin au conflit sanglant et aux combats incessants qui se déroulaient depuis l’aube. De même que Leolio la jeune fille fut déçue en entendant les ninja dire qu’ils ne se rendraient pas sans se battre. Celui qui semblait être le chef expliqua d’une voix forte, celle-ci portant jusqu’à eux, qu’il était navré de la situation mais qu’ils combattraient jusqu’au bout afin d’honorer les ordres de leur chef. Mangetsu ne put s’empêcher d’admirer une telle détermination. Ces hommes se savaient déjà morts et lorsqu’une échappatoire s’offrait à eux, ils brandissaient leurs armes et préparaient leurs meilleures techniques pour tout donner en un ultime combat et tenter malgré tout d’arracher la victoire à leurs adversaires. S’il n’y avait pas eu cet homme, Mangetsu aurait quitté les lieux immédiatement, ne supportant pas de rester un instant de plus pour voir d’autres personnes mourir sous ses yeux.

Au moins ce serait un duel, seuls les 20 meilleurs ninja de leur camp affronteraient ces ninja d’élite. Ce serait un combat digne mais, et cela désolait grandement Mangetsu, il y aurait forcément des morts. Pourtant elle comprenait et acceptait ces faits, les duels faisant partie de son éducation de Kukan.
Leolio tenta bien de se joindre à eux mais une femme le repoussa. *Repoussé par une femme, hé ben il est beau le futur kazekage !* Bien sûr elle ne pensait pas réellement cela, mais elle était d’un naturel taquin, en toute situation.
Les combats qui suivirent furent violents et trop nombreux pour pouvoir bien les suivre aussi Mangetsu se focalisa sur le chef de son clan, un homme qu’elle avait déjà rencontré et avec qui elle possédait un lien de parenté, bien que celui-ci soit très éloigné. Ses encouragements, qu’elle ne se gêna pas de proférer allaient tout particulièrement à sa victoire bien qu’elle soutint tous leurs alliés et elle n’était certainement pas la seule à lancer des vivats pour leurs champions.

Le combat de son paladin fut d’une beauté qui surprit la jeune fille qui ne pensait pas pouvoir s’émerveiller devant ce genre de spectacle pourtant elle ne pouvait faire autant devant tant de maîtrise et de technicité. Aucun des 2 adversaires ne parvenait à prendre le dessus, ne se causant que de simples estafilades l’un l’autre mais finalement le Kukan parvint à prendre le dessus et décapita son adversaire. Ça avait été un beau combat jusqu’à maintenant mais Mangetsu s’était promis de rester et surmontant sa répulsion elle assista sans mot dire à la victoire du chef de son clan, s’accorda une petite l’arme pour le ninja qui l’avait bravement combattu. C’était à se demander dans quel camp était Mangetsu mais sa fidélité allait à Leolio, il n’y avait pas à s’inquiéter de ceci mais elle aurait aimé que la reprise du village ne cause pas tant de souffrance. Ces hommes avaient une famille et avant ce soir des cœurs saigneraient, ceux de veuves, de veufs et d’orphelins.

Tous les combats ne se finirent malheureusement pas aussi bien pour leur camp et dans les pertes qu’ils auraient à déplorer, bien que chaque vie perdue fut celle d’un Sunite, il y aurait celle du chef des Spadassins, un Kukan tout comme Mangetsu. La jeune fille n’avait pas vu son combat, focalisée qu’elle était sur celui du dirigeant du clan, mais en voyant l’armure au cœur des flammes elle avait compris. *Reposez en paix braves guerriers.* Cette prière muette était adressée à tous ceux qui périssaient sous ses yeux, indépendamment de leur camp.
La chef des Spadassins fut rapidement vengé, son adversaire perdant la vie en tentant de s’en prendre à Leolio. C’était le chef du clan Kukan qui venait d’œuvrer, décapitant un nouvel adversaire, c’était bien que ce soit un Kukan qui venge un autre Kukan bien que ce ne devait pas être ce qui avait motivé le chef de clan dans son action.

Avant de décapiter son adversaire il avait prononcé une phrase aux accents étranges pour les non-initiés : "il ne peut en rester qu’un." Mangetsu supposa qu’il s’agissait d’une phrase de duelliste ou quelque chose comme ça mais en fait elle ne devait pas être assez initiée pour savoir…

Les combats ne laissèrent bientôt plus que 6 combattants, les partisans de Leolio ne se mêlant pas de ceux de leurs alliés, les laissant combattre à 1 contre 1, encore qu’avec les clones que chacun utilisait, en particulier le chef du clan Tsukyo, c’était assez relatif.
Ce fut d’ailleurs le combat du chef des Tsukyo qui allait clôturer le ballet mortel, voire macabre, qui était en train de se dérouler. Il n’y avait plus qu’un seul soldat d’élite entre eux et une probable victoire, c’est du moins ce que pensait Mangetsu, persuadée qu’après ça leurs adversaires se rendraient. Ce combat s’acheva d’ailleurs par une double mort. Triste fin pour cette guerre. Mangetsu aurait préféré voir plus de personnes hors combat mais à un tel niveau c’était presque impensable. Les combats devaient fatalement se finir par la mort de l’un des combattants, aucun d’eux n’étant décidé à fuir.

Avec la fin des affrontements, Leolio s’approcha du bâtiment et là, une personne d’une puissance telle que de là où elle était Mangetsu perçut son aura. Si elle s’était tenue juste à côté de cette personne, l’étudiante ne doutait pas qu’elle aurait été totalement écrasée par la puissance de son adversaire, la force de son énergie la dominant totalement.
Un homme et une femme firent alors leur apparition et engagèrent les pourparlers avec Leolio, ou quelque chose qui y ressemblait car tout ce qu’entendit Mangetsu de la conversation fut le rugissement de Fusaaki qui disait à sa femme de la fermer. Entre temps Sae et Ren s’étaient approchées, peut-être pour éviter que l’un des 2 époux ne tente quoi que ce soit à l’encontre de Leolio pendant qu’il était seul face à eux.

Un nouveau duel commença et si Mangetsu avait pu voir le précédent entre une paire de têtes, elle resta en arrière cette fois-ci. Elle n’avait assisté au précédent duel que pour honorer le courage des soldats d’élite qui se sachant déjà morts n’avaient pas hésité à refuser la main tendue par Leolio qui leur offrait la vie, pour tenter l’impossible et terrasser tous leurs adversaires.
Le combat dura longtemps mais pendant que celui-ci se déroulait Mangetsu vit quelqu’un qu’elle connaissait qui, tournée vers elle, lui souriait. En la voyant Mangetsu courut dans sa direction et lui sauta au cou, la jeune femme l’attrapant au vol pour la porter. « Maman ! »
La femme déposa un baiser sur le front de sa fille avant de lui répondre. « Je suis contente de voir que tu vas bien. Hi était mort d’inquiétude avec le début des assauts et je ne pensais pas te retrouver parmi les combattants. Qu’est-ce que Sae a fichu ? »
« En fait c’est Miyu Renraku qui s’est occupée de moi mais c’est une longue histoire. »
« Ah, elle. Kuroki m’en a déjà parlé. » Mangetsu pouffa en entendant cela. La conversation avait dû être assez amusante ce jour là.

Toutes 2 discutèrent encore un peu mais d’un commun accord elles décidèrent de finir cette conversation à la maison en présence de Hi qui voudrait également savoir comment les choses s’étaient passées pour son bout de chou.
Soudain, peu après la fin du combat de Leolio, un cri se fit entendre et bien que ceux de joie fussent nombreux Mangetsu et sa mère l’entendirent et aucun doute n’était possible, il s’agissait d’un cri d’agonie.
Immédiatement Tsuki usa du tenmure pour gagner un peu de hauteur, portant toujours sa fille, et elles découvrirent que c’était le voleur de lune qui était responsable de ces nouveaux troubles.
« Lui je l’aime pas. » Dit Mangetsu qui réalisa au même moment que l’homme était en train d’attaquer Akane. Qu’est-ce qui lui prenait ? Nul ne le saurait car, alors que tout espoir, si on peut dire, de sauver Akane semblait perdu, son époux s’était opposé, recevant le coup mortel à sa place.
« Aujourd’hui a révélé son lot de héros. Dommage que si peu nous accompagnent dans le futur. »
« Tu dis vrai ma chérie. »

Le voleur de lune mourut l’instant d’après des mains de Ren. Mangetsu ne le pleurerait pas, il ne le méritait pas. Elle détourna le regard au moment de la mort de l’homme, celle-ci dépassant tout ce qu’avait vu la jeune fille aujourd’hui en terme d’horreur. L’homme aurait pu servir pour un cours d’anatomie avec vue en coupe.
Tsuki redescendit sur terre maintenant qu’il n’y avait plus rien à voir et déposa Mangetsu. « Que dirais-tu de rentrer ? »
« Oui, mais avant je dois prévenir ma senseï. » L’étudiante alla alors trouver sa supérieure et la prévint qu’elle rentrait chez elle, non sans l’avoir remerciée pour tout en s’inclinant. Derrière elle, à quelques mètres, Tsuki contemplait Miyu, celle qui avait veillé sur sa fille depuis que celle-ci avait quitté le village.

Mangetsu retourna auprès de sa mère, jetant un dernier coup d’œil par-dessus son épaule avant de saluer une dernière fois Miyu, puis toutes 2 s’en allèrent par les rues comme de simples citoyennes pendant que d’autres partaient par les toits, certains rentrant chez eux, d’autres continuant à œuvrer pour le village, se refusant un repos qu’ils avaient pourtant probablement bien mérité mais certaines choses ne pouvaient attendre comme de renouveler les défenses sur les murailles.
De retour à la maison, Tsuki alla faire couler un bain chaud à sa fille pendant que celle-ci allait embrasser son père qui rayonnait de voir sa fille revenir vivante et en bon état. ça n’était pourtant pas les occasions de se faire tuer qui avaient manqué mais Mangetsu était plutôt contente de ce qu’elle avait accompli avec ses camarades durant la période qui l’avait maintenue éloignée de ses parents et du village.

Pendant que le bain finissait de couler, Mangetsu mangea un peu. La journée ayant été riche en émotions, son ventre gargouillait depuis peu. Elle alla alors se laver, restant quelques temps dans son bain pour se détendre autant que possible. Elle se laissa aller à laisser vagabonder ses pensées et songea avec amertume à tous ceux qui étaient morts aujourd’hui à cause des Kinran et de leur maudit putsch. Elle pleura un peu, une pensée allant tout particulièrement au chef des Spadassin, elle ne le connaissait pas mais il faisait partie de son clan et elle savait que c’était une grande perte pour eux tous. Elle se plut à imaginer que c’était un grand homme, cultivé, possédant une belle âme et qu’il n’était pas une simple machine de guerre.
En sortant du bain, elle se sécha rapidement et se drapa dans une serviette avant de gagner sa chambre où elle s’habilla de noir en prévision de la veillée funéraire qui aurait lieu ce soir, Tsuki le lui avait dit.

Elle redescendit enfin et trouva ses parents installés sur le canapé, en train de discuter des derniers évènements. Mangetsu s’installa entre eux, comme ils l’invitèrent à le faire, et entreprit de leur raconter ce qu’il s’était passé depuis son départ, tentant de n’omettre aucun détail. A la fin son père lui ébouriffa les cheveux et Tsuki lui dit qu’elle était fière d’elle. Mangetsu en fut heureuse bien qu’un peu surprise, elle pensait qu’on lui reprocherait au moins un peu ce qu’il s’était passé avec l’équipe des cuisiniers mais Tsuki lui expliqua qu’au contraire elle avait agi comme il le fallait.
« Tu n’as rien à te reprocher, au contraire tu as voulu préserver la vie de tes compatriotes, faisant preuve d’un grand courage. Mais c’est vrai que tu as pris un grand risque et je ne sais pas ce que nous aurions fait s’il t’était arrivé malheur. Je suis contente que tu sois là pour tout nous raconter. »

La suite de l’après-midi, lorsque tout le monde eut raconté ce qu’il avait à raconter, Tsuki la passa à préparer sa fille pour l’enterrement, n’acceptant pas que celle-ci se présente là-bas simplement vêtue d’un pantalon et d’un pull noir. Ces vêtements ne la gênaient pas outre mesure mais elle estimait que sa fille pouvait se montrer un peu plus distinguée aussi après l’avoir fait revêtir une robe simple la coiffa-t-elle en ajoutant quelques rubans noirs et un voile assorti qui couvrait le visage de Mangetsu. Au-delà des réjouissances qu’avaient les vivants de se retrouver, il fallait honorer les morts et cela commençait par arborer une tenue digne pour les enterrements.
Tsuki se prépara ensuite, Hi étant déjà prêt, bien habillé dans un costume noir fait sur mesure.

Mangetsu assista à la cérémonie en silence, faisant ce qu’on lui disait. A la fin elle laissa choir une fleur dans la tombe du chef des Spadassins puis s’en fut avec ses parents n’ayant plus rien à faire ici. La cérémonie se passa sans heurt, chacun jouant le rôle qui lui était attribué. Nombre de familles pleuraient la disparition d’un proche et Mangetsu fit de même en entendant le nom de proches être énoncés avec ceux de tant d’inconnus. Elle eut une pensée pour Mukio dont elle ne connaissait même pas le nom mais à la fin de l’enterrement, elle alla trouver ses équipiers qu’elle avait repérés un peu plus tôt et s’excusa pour la mort de leur ami. Ils ne lui en voulaient pas, estimant qu’elle n’aurait pu faire autrement. Kila la remercia même de l’avoir protégé, ce qui ému beaucoup la jeune fille.

De nombreuses sépultures avaient été creusées, témoignant des lourdes pertes qu’avait eu à subir Suna. Si les chefs de clan et autres personnalités avaient droit à une tombe individuelle, il n’en était pas de même pour la plupart des autres personnes mortes pour leur village. Au moins les tombes communes, le terme de fosse hérissant Mangetsu, n’étaient pas anonyme. La jeune fille espérait que pareil sort ne lui serait jamais réservé. Elle comprenait les raisons de tout ceci mais trouvait cela indécent.
*Au moins sont-ils tous enterrés comme Sunites, comme des frères ! Indépendamment de leur camp durant les affrontements.*
Bien que ça aurait été très poétique il ne plut pas sur le désert mais lorsque tous furent partis le sol était humide.

Le soir chez la famille Awa Kukan, le dîner et la soirée se passèrent dans le calme, non pas qu’ils étaient effondrés, Mangetsu prenant tout de même les choses un peu plus mal que ses parents mais l’heure n’était pas aux réjouissances.
La jeune fille dormit tard le lendemain. Eprouvée autant physiquement que mentalement elle avait bien besoin de repos suite aux évènements de la veille. En descendant, elle croisa son père qui lisait le journal, la vie continue, confortablement installé sur le canapé. En la voyant il lui sourit et se leva pour prendre place à la table du petit-déjeuner, non pas qu’il n’avait pas encore mangé mais parce qu’il avait quelque chose d’important à dire à sa fille et aussi parce qu’il avait envie de l’avoir près de lui tout simplement.

Il l’informa qu’en allant chercher le journal, il avait vu des affiches mentionnant un rassemblement pour la prise de fonction de Leolio Mimura, leur nouveau kazekage ! Mangetsu fut surprise que cela se fasse aussi vite mais c’était une bonne chose, leur village ne devant pas montrer le moindre signe de faiblesse sans quoi les autres pays risquaient d’en profiter pour essayer de les envahir.
Le rendez-vous étant pour midi, la jeune fille eut largement le temps de se préparer et arborant un magnifique kimono vert émeraude à motifs floraux et d’oiseau dorés, qui lui comprimait le peu de poitrine qu’elle avait, une voisine ayant accepté de l’aider à le mettre, Tsuki n’étant pas là, elle prit la direction du bâtiment administratif, grignotant un petit quelque chose en cours de route car vu l’heure elle ne tarderait pas à avoir faim. Sur place, il y avait déjà de nombreuses personnes venues assister à la cérémonie et pour ce qui en était d’avoir une bonne place c’était raté. Il ne restait plus qu’à espérer que de là où elle serait elle verrait ce qu’il y aurait à voir.

Quelle rapidité Mizaki :D
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Soi Fon
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Re: Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite.

Message par Soi Fon »

Pendant que Soi Fon gueulait sur la foule, Mizaki et ses invocations repérèrent Leolio au milieu de celle-ci. Une chance qu’il ne se mêlait pas aux bêtises de certains de ses concitoyens sinon le village risquait de partir à la dérive. Il suffirait alors de quelques shinobi pour prendre tout Suna, un qui infiltrerait l’armée adverse et lancerait au moment propice qu’il allait se marier et pendant que les Sunites s’extasieraient, les petits camarades de l’infiltré passeraient à l’attaque. Un plan simple. *Ça marchera jamais… enfin je crois. Il faut dire que sur ce coup là ils n’avaient pas fait très fort mais heureusement il restait des gens pour garder leur retenue de shinobi, ceux-là même qui connaissaient la guerre, ceux qui avaient déjà vécu la dureté des mêlées et des combats de masse, ou tout simplement ceux qui faisaient preuve d’un minimum de bon sens.

Leolio regardait dans leur direction, Soi Fon finissant par le repérer au milieu de la foule, il faut dire qu’il était bien placé. Pour ce qui en était d’attirer l’attention, elle avait réussi mais par contre elle ne sembla pas trop impressionner l’armée adverse. *Note pour la prochaine fois, amener plus de cadavres.*
Un messager fit alors son apparition mais Soi Fon, de là où elle était, ne put entendre ce qu’il dit à Leolio. Par contre quelques instants après Leolio s’adressa à tous, autant ses alliés que ses adversaires, et donna sa version des faits qui l’avaient mené à quitter le village pour ensuite le reconquérir, puis s’adressant cette fois-ci aux derniers défenseurs, il les exhorta à se rendre. *Méritent-ils tous une telle faveur ?* La dénommée Shizuka qui était la responsable des sinistres heures que vivaient en ce moment même Suna méritait-elle de pouvoir se rendre ? Pour certains la charge suivie de l’exécution sommaire semblait plus indiquée à la chunin, encore que les voir croupir en prison n’était pas si mal.

Une vingtaine de shinobi répondirent à l’appel de Leolio mais pas de la manière escomptée puisque plutôt que de déposer les armes ceux-ci les brandissaient, visiblement bien décidés à se battre jusqu’au bout. Le discours qui s’en suivit entre le chef de ces Hommes et Leolio confirma cela, il n’y aurait pas de reddition pour eux. C’était admirable, mais ils n’avaient aucune chance de s’en sortir. Ils sèmeraient peut-être de nombreux cadavres avant de succomber mais ils finiraient par plier sous le nombre. Si encore les lieux leur avaient été favorables mais la place n’avantageait personne en particulier. Bien choisir le lieu du combat avait une grande importance dans le choix du vainqueur, ce que le duo Kirien avait parfaitement vu lors de l’affrontement contre Shizuka. S’ils étaient restés dans l’étroit couloir, les chances de victoire de la vieille auraient bien augmentées.

Tous n’allèrent pas à la rencontre des défenseurs, seule une vingtaine de shinobi sortit des rangs. Soi Fon reconnut une partie d’entre eux comme faisant partie des commandants qu’elle avait eu l’occasion de rencontrer lorsque le plan de bataille pour reprendre Suna avait été décidé. Seuls les meilleurs partaient affronter les troupes d’élite de Fusaaki. Ainsi il n’y aurait pas de gêne entre alliés ce qui aurait été le cas si toute l’armée de Leolio chargeait et cela devrait normalement permettre de limiter le nombre de morts. *Bonne décision, mais si ces vingt se font battre, ce sera une grosse perte pour notre armée mais ainsi on économise les shinobi de rang inférieur qui auraient probablement péri en grand nombre dans le cas d’un assaut massif.*
Étrangement Leolio ne prit pas part aux combats, cela surprit un peu Soi Fon qui l’aurait plutôt vu à la tête de ses hommes mais l’échange qu’il avait eu avec la dénommée Ren n’était peut-être pas étranger dans cette décision.

Le combat qui s’en suivit… Soi Fon tenta de ne pas en perdre une miette mais il était difficile de suivre vingt combats simultanément, surtout à un tel niveau, chaque geste étant un subtil dosage d’attaque et de défense mêlé à une grande dose de technique. Pareil affrontement, la jeune femme n’en avait encore jamais vu et rien que pour ce spectacle elle ne regrettait pas d’être revenue à Suna, bien qu’elle possédât d’autres motivations en prenant la décision d’aller prêter main-forte au village du sable.
Ren en particulier accrocha son regard, cette femme montrant de très hautes aptitudes en taïjutsu. Soi Fon réalisait qu’elle n’était encore qu’une débutante dans sa spécialité et pourtant en la voyant combattre, elle ne rêvait que d’une chose : l’affronter. Cela se solderait certainement pas une défaite mémorable pour Soi Fon mais elle avait le sentiment qu’elle pourrait énormément apprendre au contact de cette Ren. Elle qui détestait la Mayoi, la voila qui se surprenait à admirer l’une de leurs membres.

Si au début les combats se terminaient rapidement, à mesure que les plus faibles étaient éliminés, les combats commencèrent à s’éterniser mais il devenait également plus facile de suivre l’action puisqu’il y avait moins de combattants en lice. Les pertes de leur côté étaient légères mais chaque guerrier qui tombait laissait un vide énorme au sein du village qui perdait un leader de clan, un shinobi de renom, un membre du conseil… et il en allait de même avec leurs opposants car lorsque chacun des combattants possédait un niveau plus proche de celui d’un kage que de celui d’un "faible" junin et que tous luttaient pour le même village, à la fin le vide créé serait phénoménal et pour les remplacer il faudrait du temps mais ce serait le travail de la génération future qui devrait prendre exemple jusqu’à pouvoir les dépasser. Des shinobi de valeur il y en avait d’autres mais cela ne faisait pas toute la valeur de ceux-là qui au-delà de leur puissance étaient avant tout des hommes possédant leurs qualités et défauts et c’était cela la perte la plus importante lorsque l’un d’eux s’écrasait dans la poussière, vidé de toute vie.

"Ce n’est pas notre combat et pourtant, que j’aimerais être parmi eux…" Cependant la jeune femme n’était pas dupe, à son niveau elle n’avait pas sa place dans de tels affrontements et c’est bien ce qui était le plus dur à accepter. Elle jalousait leur puissance et se morigénait de ne pas être plus forte. Et dire qu’elle et Mizaki s’étaient pourtant imposés un entraînement intensif suite à leur mission au pays de la foudre mais leur puissance n’était toujours pas suffisante. D’un autre côté si ça avait été le cas, cela aurait signifié qu’ils possédaient tous deux une puissance telle qu’ils auraient été parmi les shinobi les plus puissants du monde, les quarante qui s’affrontaient devant probablement ne rien avoir à envier à leurs opposants des autres états shinobi.

Les combats s’achevèrent par la victoire des Hommes de Leolio, et rapidement les corps furent écartés comme en prévision de ce qui allait suivre. Alors que Leolio s’approchait, une puissance monumentale investit les lieux et Soi Fon se passa la langue sur les lèvres savourant la sensation. "Hum, on dirait bien que la cerise montre le bout de sa queue."
Deux personnes seulement sortirent du bâtiment. Qui étaient-ils ? Soi Fon n’en savait rien mais Leolio semblait les prendre au sérieux à voir comme il s’était arrêté dès lors que l’aura de ces deux là s’étaient manifestée. Il semblait à la jeune femme que la puissance qu’elle ressentait provenait principalement de l’homme mais la jeune femme qui l’accompagnait pouvait très bien dissimuler son aura.

Quelques instants plus tard, un nouvel affrontement se prépara, opposant cette fois-ci Leolio à l’homme qui était sorti du bâtiment. *Nous allons avoir droit à une nouvelle démonstration de combat de haut vol. Nous sommes gâtés aujourd’hui.* Ce n’était pas tant la morbidité de la situation qui excitait la jeune femme que la puissance des combattants, elle admirait en eux la technicité de leurs mouvements, leur force et se sentait honorée de les voir en action. En fait elle se fichait bien du camp de chacun, cette fois c’était elle qui oubliait qu’ils se trouvaient sur un champ de bataille et qui se laisser aller en douces contemplations.
Ce nouveau combat fut d’un niveau encore supérieur aux précédents, les deux opposants rivalisant tous deux en puissance et celle-ci n’était pas des moindres. Parmi les quarante shinobi qui avaient combattu un peu plus tôt, peu nombreux devaient être ceux qui les égalaient, en fait de tout le village Soi Fon doutait que seulement trois personnes les dépassent.

Une nouvelle fois le combat comptait un expert en taïjutsu parmi ses participants, nouvelle leçon d’humilité pour Soi Fon. *Va vraiment falloir que je progresse moi. Dire que je suis une spécialiste du taïjutsu en voyant pareil spectacle est juste ridicule. Et ça commencera par les bases car simplement apprendre une grosse technique ne me sera que de peu d’utilité. C’est par le nombre de techniques et la qualité de la réalisation de celle-ci que je progresserai.* C’était dit. Une chance qu’elle ne s’était jamais présentée comme étant une spécialiste du taïjutsu, mais bien comme quelqu’un qui avait choisie de se spécialiser dans ce domaine, la différence n’étant pas des moindres. En fait, en cet instant, elle avait l’impression qu’elle s’était trop éparpillée dans son apprentissage au lieu de se focaliser sur le taïjutsu, même si un minimum de diversité était nécessaire pour ne pas se retrouver totalement impuissante face à un adversaire sous prétexte que celui-ci était doué dans un domaine auquel Soi Fon ne connaissait rien… comme le genjutsu.

Le combat s’acheva sur la victoire de Leolio, une bonne chose pour eux d’ailleurs car ainsi la victoire était totale. C’était aussi une bonne chose pour Leolio car sa défaite aurait pu remettre en cause un certain nombre de choses.
Un cri se fit soudain entendre pendant que les medic-nin s’occupaient des blessures de Leolio et de son adversaire. Tournant la tête dans la direction du cri, Soi Fon vit impuissante le Philosophe s’en prendre à Akane, ou plutôt tenter car Fusaaki s’interposa et s’il fut mortellement blessé, son sacrifice ne fut en rien vain puisque sa femme vivait et que Ren exécuta le Philosophe avec un certain style.
*Ça va faire du grabuge avec ses hommes par contre.* En fin de compte non, aucun soulèvement n’eut lieu, ce qu’apprécia Soi Fon car cela aurait pu tourner à la boucherie avec des conséquences gravissimes et bien qu’officiellement envoyée par la Mayoi, elle était revenue pour honorer une vieille promesse : protéger Suna de ses envahisseurs, bien que cette fois-ci il ne s’agissait pas réellement d’envahisseurs mais la jeune femme ne s’embarrassait pas de tant de détails. Il y avait des méchants dans le village qui les avait accueillis elle et les siens, elle revenait leur botter le train. Simple.

Déjà on commençait à s’affairer autour d’eux. La victoire était leur mais il fallait penser à la défense du village en repeuplant les remparts. Il allait également falloir ramasser les corps avant qu’une épidémie ne se déclare, mais aussi parce que ça faisait un peu désordre et que ça n’était pas très respectueux de les laisser traîner à l’abandon dans le village, dans leur propre village. *Laissons les Sunites à leurs affaires, de mon côté j’espère que les Kiriens du village vont bien.* Il était bien sûr déplorable qu’autant de Sunites aient perdu la vie aujourd’hui mais ce n’était pas à elle de s’occuper de ramasser les corps bien qu’un instant elle fut tenté d’honorer l’homme qui avait fait le sacrifice de sa vie pour que son épouse vive. *Non, ce ne sont pas mes affaires. Je n’ai pas à m’en mêler.* Elle devait penser à son peuple avant toute autre chose.

Mizaki l’aida à se concentrer sur un autre sujet en venant lui poser une question qui sonnait familièrement à l’oreille de la jeune femme. "Soi Fon, je vais effectuer la même requête que lors de notre retour de l’examen chounin, pourrais-tu m’héberger ? Je n’ai pas plus de logement que la dernière fois ici à Suna."

La question amusa quelque peu la jeune femme bien qu’il n’y ait aucune trace de joie dans cet amusement. Mizaki lui demandait si elle pouvait l’héberger quand Nagao, Yoruichi, Waku, Kenji et Xuan étaient portés disparus. Il aurait été difficile de lui refuser une petite place quand autant de chambres étaient libres.
"Ouais, pas de problème. C’est pas les chambres qui manquent en ce moment. Tu veux y aller tout de suite ?"
"Je ne pense pas me mêler au ramassage des cadavres, j’ai simplement envie de me reposer pour le moment et mes tigres également."
"Il y a suffisamment de Sunites en vie pour déblayer… bon par contre pour Aisu va falloir le caser dans un jardin, ou un parc." Elle se tourna vers lui. "Désolé mon grand mais déjà que pour Awayuki je suis pas sûre que la porte soit assez large, alors pour toi, il n’y a aucune chance.

Mizaki se tourna à son tour vers ses tigres, prenant visiblement conscience qu’il n’y avait aucune chance pour qu’Aisu puisse rentrer dans la maison de Soi Fon et pour Awayuki ça risquait d’être ric-rac.
"Tu as raison, je n’y avais pas vraiment songé…" Dit-il à sa coéquipière sans pour autant quitter des yeux ses deux invocations.
"Retournez tous deux auprès de votre maîtresse, je vous y rejoindrai dans les jours qui viendront, j’aurai une faveur à lui demander…"
Les tigres disparurent alors dans un nuage de fumée, laissant les deux équipiers seuls.

"Quel jour penses tu que nous devrions repartir pour Kiri ? Après tout la mission ici a été bien plus courte que prévu et il nous reste encore pas mal de temps avant d’avoir à retourner là bas."
La question gênait un peu Soi Fon, la jeune femme se demandant s’il y avait un quelconque intérêt à retourner à Kiri. En quittant Suna, ils n’avaient fait que mettre en danger les Kiriens exilés et ils n’avaient pas accompli grand-chose à Kiri, la Mayoi se contentant de les envoyer sur une mission dont ils semblaient se ficher éperdument du résultat, à croire que ça n’était qu’un simple test pour voir s’ils méritaient un minimum de considération. Le genre de jeu que n’appréciait guère la jeune femme.

"Marchons, veux-tu ?" Sans vraiment attendre la réponse, elle s’éloigna par les toits, laissant derrière elle la foule qui grouillait sur la place. Ce qu’elle avait à dire n’avait nullement besoin d’être entendu par quelqu’un d’autre que Mizaki. "Crois-tu réellement que nous devions y retourner, par voie officielle ? La Mayoi n’en avait rien à foutre de notre mission à Kaminari et nous n’avons rien appris sur eux."
"Xuan est toujours là bas, ça me suffit pour dire que je rentrerai à Kiri sans me cacher de ceux de la Mayoi, pour moi peu importe le crédit qu’ils apportent à la mission que nous avons fait sur les terres de Kumo. Qui plus est je compte bien interroger Leolio sur une ou deux choses concernant la Mayoi, s’il est vraiment avec eux alors nous n’aurons pas vraiment de choix sur le fait de rentrer à Kiri de manière officielle ou non."

La jeune femme secoua la tête. Elle comprenait l’amour que portait Mizaki à Xuan mais ne comprenait pas qu’il se soumette aussi facilement à la Mayoi. Peut-être était-ce plus facile pour lui qui avait été déserteur de renoncer à toute dignité mais la jeune femme refusait de courber l’échine devant qui que ce soit et tout particulièrement devant les fumiers de la Mayoi qui avaient pris possession de son village. Le conseil de Kiri était rongé par la corruption mais cela restait Kiri alors que là une bande d’étrangers avaient corrompu encore davantage ce fameux conseil et ainsi envahit son village pour s’en proclamer les dirigeants.
"Ne fais pas l’erreur de croire qu’il n’y a que toi à avoir des êtres chers qui sont restés à Kiri. Ma famille et une bonne part de mes amis y sont encore.
Combien de temps penses-tu jouer le jeu de la Mayoi ? Ils nous utilisent et nous, nous n’apprenons rien sur eux. Cette alliance n’a plus de raison d’être. Nous retournerons probablement à Kiri pour nos proches, mais je ne le ferai pas pour la Mayoi ou Leolio."
Le ton n’avait rien de chaleureux, glacial au début on sentait même une pointe de colère sur la fin.

Mizaki lui répondit de son ton habituel, neutre et sans hausse de voix. S’en était énervant à la fin qu’il prenne tout de façon aussi décontracté mais la jeune femme le connaissait suffisamment pour savoir que ça n’était qu’une apparence et qu’il ne prenait certainement pas les choses avec distance, ce dont son discours attestait. Il était impliqué totalement mais ne se laissait pas aller à ses sentiments comme pouvait le faire la chunin qui elle ne se gênait pas pour montrer sa mauvaise humeur.

"Je n’ai jamais dis que tu n’avais pas de personnes là bas qui comptaient pour toi, tu en as même certainement bien plus que moi qui ne connais que Xuan là-bas, mais si pour toi le sort de ces personnes là-bas ne suffit pas à te faire suivre ce que demande la Mayoi alors fais comme bon te chante, nous ne sommes pas ceux qui tirent les ficelles, ce n’est aucunement le bon moment pour tenter quoi que ce soit contre eux.
Tu l’as dit toi même nous ne savons rien sur eux, et par conséquent nous ne savons pas ce qu’ils pourront faire à ces personnes si nous ne suivons pas leurs directives, si tu es prête à prendre ce risque en dépit de tes proches moi je ne le ferai pas. Si je rentre à Kiri c’est pour Xuan, pas pour la Mayoi mais bel et bien par eux, à ton tour ne fais pas l’erreur de penser que je suis aveuglément, seul le sort de Xuan m’intéresse dans cette histoire, je me fiche des toutes les considérations de politique et de manipulation."
Et pourtant c’était ainsi qu’elle voyait les choses, l’amour de Mizaki lui liant les poings de telle sorte qu’il suivrait chaque ordre de la Mayoi à la lettre. Pourtant il y avait bien une chose que la jeune femme savait sur ses ennemis, c’est qu’ils n’étaient pas versés dans les bains de sang à voir la façon sournoise dont ils avaient pris le pouvoir à Kiri mais elle ne savait comment ils pouvaient se comporter dans un cas comme celui de Xuan ou le leur, ça elle le reconnaissait.

"Quand je parle de Leolio c’est parce que c’est certainement la seule personne qui nous permettra d’en apprendre un peu plus sur eux, savoir si nous avons raison de craindre pour nos proches ou pas, et peut-être en apprendre un peu sur l’organisation en elle même, même si j’en doute sur ce dernier point… Quoi qu’il en soit c’est une chance unique d’apprendre un peu sur la Mayoi, ne la laisse pas passer sous prétexte que tu ne veux pas être manipulée par eux plus longtemps, ne précipite pas cette chose sous prétexte que ça ne te plait pas, accepte et pense justement a ceux que tu considères comme cher pour éviter de prendre une décision qui au final ne te fera que regagner le sentiment de ne plus être manipulée."
"Tu es donc décidé à les suivre quoi qu’il en coûte pour Xuan mais l’as-tu seulement revue depuis notre départ pour Kumo, ou même depuis notre arrivée à Kiri ? Tu te bats pour elle et je me bats pour mon village mais ni toi ni moi n’avons obtenu gain de cause depuis le début de cette alliance. Moi aussi je pensais que nous avions une chance unique d’en apprendre plus sur eux avec cette alliance mais nous ne sommes pas plus avancés à l’heure actuelle et je ne pense pas que Leolio nous communiquera une information capitale sans quoi il l’aurait déjà fait."
"J’ai confiance en Leolio, et même s’il ne nous dira certainement pas des choses capitales au moins il nous dira si nous pouvons faire confiance à la Mayoi ou non concernant nos proches, et ce n’est clairement pas un élément négligeable. Leolio pour l’instant en plus de ça avait bien d’autres choses à penser qu’à nous donner des informations sur la Mayoi, surtout que nous ne lui avons rien demandé jusqu’à présent. Et au passage, la Mayoi ne m’avait pas promis que je reverrai Xuan suite à la mission de Kumo, ils ne me l’ont pas promis non plus après cette mission à Suna, mais bel et bien après la prochaine mission, et je devrai prendre le risque de m’opposer à la Mayoi sans voir s’ils tiennent vraiment leur parole et ainsi de potentiellement mettre Xuan en danger ? Pour l’instant ils s’en tiennent à ce qu’ils ont annoncé, je le sais bien qu’ainsi ils s’assurent mes services sans difficulté, mais je préfère me savoir manipulé et qu’ils ont bien tenu parole plutôt que de m’opposer à eux par empressement à ne plus être manipulé.
Aujourd’hui il me semble plus important de savoir à quel point Leolio et le village de Suna sont impliqué ou sous l’emprise de la Mayoi, et ça je ne pense pas que nous l’apprendrons en nous opposant dès aujourd’hui à eux."

"S’il avait su quelque chose d’important il l’aurait dis à Kenji et je ne veux pas croire que Kenji nous aurait laissé le choix de nous embarquer là-dedans sans qu’on sache toute la vérité ! Quant à s’opposer à la Mayoi, s’ils n’hésiteront pas à tuer Xuan au cas où tu te rebifferais, crois-tu qu’ils nous laisseront tranquille à un moment ? Ou qu’une fois devenus inutiles ils nous laisseront en vie avec les quelques informations que nous aurons collectées ? Cela dis tu n’as pas tord, il faut voir comment est Leolio par rapport à eux car ça ne sert à rien de leur arracher nos proches si c’est pour trouver l’ennemi à l’arrivé."
"Comme tu l’as dit le problème est qu’à l’heure actuelle nous n’en savons pas plus qu’au début sur cette organisation, Leolio et Kenji ne devaient même pas être dans le secret rien que concernant les objectifs de la Mayoi, j’ai peur qu’eux mêmes aient été manipulés, et à une échelle certainement supérieure à la notre… Une chose est sure, avec la mise en place de Leolio sur le trône en partie grâce à eux ils s’assurent une certaine loyauté de notre nouveau Kazekage, nous devons savoir où se situe Leolio exactement là-dedans, à quel point il se sent manipulé, s’il accepte parfaitement tout cela ou pas, la limite entre amis et ennemis est devenue trop flou. Peut être même que Leolio est surveillé ici même par des membres de la Mayoi, peut être même que nous ne sommes pas les seuls envoyés de la Mayoi dans ce conflit de Suna, ce qui serait même plutôt logique, après tout nous ne sommes pas vraiment ce qu’on pourrait appeler un renfort d’élite, ça me semble même étrange que la Mayoi cherche à s’assurer de la loyauté de Leolio par une aide aussi réduite que nous deux… Leolio est certainement le seul à pouvoir nous répondre à ce niveau là sur l’influence de la Mayoi dans tout ça, je ne sais pas à quel point il répondra à nos questions mais nous n’avons jamais été aussi proche de renseignements concernant l’organisation."
"En fait j’espère bien que Leolio se sent manipulé, qu’il accepte le tout placidement serait bien pire pour nous… et je te confirme que nous ne sommes pas les seuls envoyés de la Mayoi. Lorsque nous avons discuté du plan d’attaque sous la tente de commandement il y avait une certaine Ren qui m’a été présentée comme étant membre de la Mayoi. Tu as dû la voir, grande, blonde, pas très locale en fait.
Ce que je te propose maintenant, lorsque la situation sera un peu plus stable à Suna, nous irons trouver Leolio pour voir ce qu’il sait et l’informer de la disparition de Kenji. Il faudra faire vite car si nous perdons trop de temps nous nous ferons devancer par Ren ou un autre agent. Ensuite nous pourrons réellement décider quoi faire, mais ne compte pas sur moi pour suivre la Mayoi en remuant bien gentiment la queue."

"Ren tu dis…?" Le chunin se tut un instant puis soudain releva la tête.
"Je ne l’avais pas reconnue… Je l’avais vue une fois avant, lorsque j’étais allé à Kiri justement avec Leolio, ce dernier l’avait retenue pour nous laisser embarquer vers les terres et fuir Kiri, son énergie surpassant totalement la notre, Leolio était supposé s’être battu contre elle tout en nous signifiant qu’il n’en reviendrait sûrement pas mais était revenu miraculeusement quelques jours plus tard… Et aujourd’hui cette femme se bat à ses cotés, participant aux briefings stratégiques et même l’accompagnant parmi la vingtaine de ninja d’élites ? L’implication de la Mayoi semble être bien au delà d’une simple aide pour mettre Leolio au poste de Kazekage…"
"Il se la tape…" Conclusion assez facile au vu de la réputation de Leolio. Cependant la chunin devait reconnaître qu’il avait bon goût, Ren étant, en plus d’être une puissante combattante, une très belle femme.
Mizaki ne put s’empêcher d’afficher un léger sourire en coin à cette dernière remarque de son équipière.

Bientôt ils arrivèrent en vue du logement où vivait Soi Fon lorsqu’elle était à Suna, sa résidence d’été en quelque sorte :P. Les lieux n’avaient guère été entretenus en leur absence, cela n’étonna guère la jeune femme et de toute façon elle préférait cela à retrouver des gens qui squattaient chez elle, s’étant appropriés les lieux et les affaires des différents habitants de la maison. Sûr qu’elle les aurait délogés aussi sec, prenant un malin plaisir à leur montrer comment on pouvait vider les lieux sans toucher le sol. Enfin ils finiraient bien par atterrir, en dehors de la maison.
Mizaki se contenta de s’asseoir à même le sol, prenant appuie contre un mur. "Tu sais qu’on a des chambres ?" Bien sûr qu’il le savait mais il se contentait de peu. De ce côté-là il n’était pas chiant.

La jeune femme monta l’escalier et se délesta de son sac et d’une partie de son matériel gardant tout de même son hiroi ken au cas où puis elle partie jauger la situation dans le quartier, commençant par la forge que s’était aménagé l’un des exilés de Kiri. Elle y apprit que les derniers jours n’avaient pas été parmi les plus amusants pour eux et qu’il y avait eu des arrestations, dont la sienne. En fait là il rentrait tout juste et Soi Fon l’avait croisé dans la rue. Elle s’excusa auprès de lui, se sentant en partie responsable de ce qu’il s’était passé. Lui n’avait pas oublié comment elle et son équipe les avaient sauvés dans le désert et s’inclina légèrement lui disant qu’elle n’avait pas à s’excuser. Il la considérait comme une résistante, une héroïne pour le village. Elle estimait ne pas mériter tant d’admiration mais il aurait été fortement impoli de le contredire, bafouant les sentiments de l’homme, pour qui elle avait elle aussi beaucoup de respect.

Plus ou moins rassurée de la situation de ses compatriotes, Soi Fon regagna la maison et fouillant dans les affaires qu’elle avait laissées, elle dénicha un ensemble noir sobre. Il lui fallait des vêtements propres ainsi que quelque chose de solennelle pour l’enterrement qui aurait lieux ce soir.
Elle gagna ensuite la salle de bain où profitant du sommeil de Mizaki elle s’accorda une longue douche, laissant le jet d’eau chaude lui masser agréablement le crâne.
Les vêtements qu’elle avait portés pour les combats, elle les laissa en un tas informe dans un coin de la pièce, ceux-ci étant répugnant, maculés de sable, de sang, de sueur, de poussière et même de vomis…

Une fois propre et sèche -elle était à peu prêt dans le même état que ses vêtements au départ- elle se sentait bien mieux, non pas qu’elle se sentait mal avant, mais elle allait encore mieux là. Elle prit ses vêtements sales et alla les mettre dans un coin de sa chambre, elle les laverait un autre jour. Pour l’heure il y avait plus important.
S’asseyant sur son lit, elle ferma un instant les yeux et sans vraiment s’en rendre compte, elle s’endormit. Lorsqu’elle se réveilla, elle vit qu’il était grand temps d’aller à l’enterrement. Mizaki n’était déjà plus là mais après tout chacun d’eux vivait sa vie, et peut-être avait-il pensé qu’elle n’était tout simplement pas à la maison.

Elle assista aux funérailles en silence, restant légèrement en retrait, Mizu restant sagement perché sur son épaule. Elle se devait d’y assister ayant participé à la reprise du village mais la principale raison était pour elle que de nombreux habitants du village qui, aux heures les plus sombres du sien, l’avait recueillie avaient péri aujourd’hui pour ce même village.
Ses pensées allaient à ceux qui avaient succombés, bien que rare furent les noms énoncés qui lui dirent quelque chose. Elle fut heureuse de voir Minami de loin, celle-ci semblait triste mais au moins était-elle toujours en vie. Soi Fon n’alla pas la voir, préférant attendre un peu, leurs retrouvailles auraient eu un goût amer à cet instant. Cela pouvait attendre encore un peu, quelques jours si nécessaire.

À la fin de la cérémonie, Mizaki vint lui dire qu’il partait se balader. Elle lui répondit d’un simple "D’accord." Il devait avoir besoin d’être seul. Soi Fon rentra donc seule chez elle. En chemin elle s’arrêta devant la tombe où elle avait honoré la mémoire de Nagao tout juste un an après sa disparition. Dire que quelques mois plus tard elle l’avait retrouvée, pour malheureusement la perdre à nouveau quelques jours plus tard.
Ce soir là elle se coucha de bonne heure. Elle n’avait rien de particulier à faire, personne à voir et le moment n’était pas très indiqué pour un quelconque entraînement, la fatigue des derniers jours la prenant soudainement.

Le lendemain elle se réveilla tardivement, une nuit dans un vrai lit, ça faisait trop longtemps qu’elle en rêvait. Après un rapide petit-déjeuner, elle s’habilla ou plutôt passa un pantalon car si se promener en t-shirt et petite culotte passait à la maison ça n’irait pas dans la rue. Mizu gagna sa place habituelle sur l’épaule de la jeune femme et l’hiroi ken de la chunin la sienne dans son dos. Elle n’avait aucune mission de prévue mais préférait garder avec elle son épée, en fait elle se contentait du strict minimum mais celui-ci était assez volumineux.
Dans la rue, elle avait besoin d’air frais, elle vit des affiches placardées en de nombreux endroits et découvrit grâce à celles-ci qu’une cérémonie pour l’investiture de Leolio en temps que chef du village allait se dérouler ce midi.
*Pourquoi pas.* Se dit la jeune femme avant de prendre la direction du bâtiment où cela aurait lieu. Elle avait tout juste le temps d’y arriver en fait.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
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Aoshi Tsukyo
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Re: Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite.

Message par Aoshi Tsukyo »

Les rebelles qui avaient infiltrés Suna rejoignirent Léolio au pied du dernier bâtiment contrôlé par les putschistes. Aoshi, qui semblait pensif après son combat fut finalement rassuré. Enfin, il revit sa famille. Les Tsukyo avaient pris part à la résistance. Ils avaient rempli pleinement leur mission en défendant Suna des dangers venant de l’extérieur. Ils étaient tous là, son père, son frère, ses oncles et tantes, même le doyen avait tiré les armes. Le genin était heureux de voir toute sa famille réunie et en vie.
Aoshi se jeta en courant dans le petit groupe de Tsukyo, essayant de bousculer et de serrer dans ses bras un maximum de personnes.
« Hey Ao-chan ! Bha alors ! Qu’est-ce que tu fais là, tu t’es enfin décidé de sortir de ta chambre ? Les combats sont déjà finis fainéant ! » lui dit Seiko toute heureuse de revoir son cousin préféré, car facilement torturable.
Le genin rigola légèrement, et sortit l’oiseau Renraku de son sac.
« Wha, belle prise ! C’est quoi ? Un gros poulet ? » commenta Yuki la jumelle de Seiko.
« Non… C’est un oiseau Renraku ! » annonça-t-il fièrement.
Tous les Tsukyo se tournèrent vers Aoshi, et l’harcelèrent de question sur le faucon qu’il avait tiré.

Sur la dernière zone de combats, la tension avait baissé. Miyu et Musashi-senseï venaient d’annoncer leur mariage, vivement acclamé par tous les résistants, et maintenant, tous demandaient aux derniers combattants de se rendre et de rejoindre Suna.

Un autre cri retentit dans Suna. Aoshi tourna la tête et vit deux tigres et deux humains sur un toit. Pas de doutes, c’était Mizaki et sa copine de Kiri. Les deux chunin lancèrent un cadavre au milieu des protagonistes. C’était un membre du haut conseil de Suna : Shizuka Kinran. Aoshi regarda l’ex-déserteur d’un air impressionné. Ils avaient vraiment réussi à vaincre un shinobi aussi puissant ?… Les deux Kiriens avaient vraiment progressé depuis l’examen chounin à Yuki.

L’armée de Léolio massée devant le grand bâtiment attendait. Aucun signe de vie des défenseurs. Le chef de la rebellion commença à déclamer une longue tirade sur ses intentions envers Suna et la réalité des faits.

Quelques secondes plus tard, les portes s’ouvrirent, déversant vingt ninja, prêts à combattre. Ils n’étaient pas venus se rendre, mais tout faire pour abattre Léolio. Les combats ne finiraient donc jamais… Et Suna était condamnée à se voir à nouveau amputée de vingt excellents ninjas.

Face à eux vingt autres combattants s’opposèrent. Parmi eux, il y avait les chefs des différents groupe de rébellion, une grande blonde bizarre, Sae l’avant dernière membre du conseil, et Gekkou Tuskyo, le doyen du clan.

Immédiatement, voyant le chef de la famille s’avancer, Takeshi Tsukyo dit d’un ton cynique : « Hé l’ancêtre, tu vas y rester dans ce combat, laisse nous faire, tu es trop vieux… »
Le doyen rit d’un petit rire. Il savait que ce combat était dangereux, il savait qu’il était vieux et plus au sommet de sa forme, mais il savait aussi qu’il avait été un excellent ninja dans sa jeunesse et que l’inaction forcée par la retraite l’ennuyait au plus haut point. Il préférait livrer son dernier combat et mourir sur le champ de bataille plutôt que de voir encore un de ses enfants tomber.
« Aha ! Ca va faire bien longtemps que je n’ai pas défendu Suna correctement ! Si je pars à la suite de ce combat, alors ça sera le cœur léger et le sentiment d’avoir remplis pleinement ma mission. »
Cette fois, ce fut An’juu qui lui répondit.
« Pfff l’ancêtre, mourir pour une cause est ridicule, c’est toi qui nous as appris tout ça. Mort, tu protégeras plus beaucoup Suna. On va faire ce combat à ta place. »
Gekkou Tsukyo n’allait pas se laisser faire aussi facilement. Sa vie avait duré deux fois plus longtemps que celle d’un shinobi normal. Au fond de lui, il refusait de finir sa vie encore plus grabataire que maintenant, et de laisser le temps avoir sa peau. C’était la dernière occasion qu’il avait de s’abandonner complètement dans le combat pour protéger Suna et sa famille. C’était ridicule, oui, il l’avait souvent clamée qu’une vie préservée valait plus qu’une mission réussie. Mais aujourd’hui, c’était différent.
Il avait finalement le sentiment d’être vieux.

Il enleva les habits en trop et se mit dans une tenue plus adéquate pour le combat. Il agrippa la poignée de son arc.
« C’est pas plus ridicule que de mettre un slip et un caleçon en même temps ! »
L’assemblée Tsukyo le regarda l’air un peu atterré.
« J’y vais. Je suis de retour dans pas longtemps. »

Ca ne servait à rien de le retenir encore plus longtemps. Il était décidé. Le chef du clan allait se battre. Il fit un dernier sourire à sa famille et s’éloigna.

Pas de chance pour Gekkou, le ninja qu’il avait face à lui était l’un des meilleurs. Sans attendre, le doyen invoqua la véritable forme de son arc. C’était une arme magnifique aux reflets argentés et aux formes gracieuses.
Les deux combattants étaient d’un niveau égal, mais l’âge creusait la différence. Le Tsukyo n’était plus aussi rapide et fort que lors de ses jeunes années. Il commençait à s’essouffler petit à petit. Le combat durait trop longtemps et il passait en position d’infériorité.

Aoshi était fasciné par ce qu’il se déroulait devant ses yeux. Il n’avait jamais vu un Tsukyo combattre dans un combat à mort, ni même un combat entre shinobi de ce niveau. Les autres membres de son clan semblaient calmes, mais Aoshi était complètement emporté par ce qu’il se passait devant lui. Son grand-père se battait en parfait accord avec son arc. Les flèches étaient tirées avec une précision extrême, l’arme et le manieur cohabitaient sans problèmes.
L’adolescent avait devant les yeux la plus belle démonstration de l’art Tsukyo.
Son père s’approcha de lui, et posa sa main sur son épaule. Malgré sa fuite, il faisait toujours parti de la famille.

Plus le combat s’éternisait, plus Aoshi était anxieux sur son débouché.
« Est-ce qu’il va s’en sortir ?… »
Chô Tsukyo sourit sans quitter les yeux du combat et répondit d’une voix rassurante.
« Ne t’inquiète pas. Son adversaire n’a aucune chance… »

C’était maintenant le dernier combat à se dérouler, mais aucun des Tsukyo n’était venu l’aider. Tous savaient que le chef du clan ne les laisseraient pas approcher et qu’il n’avait pas besoin d’aide. C’était son combat et personne n’avait le droit de s’interposer.

La dernière action se réalisa. Gekkou réalisa plusieurs kagebunshin et s’éloigna de son adversaire pour réaliser un ninjutsu. Le shinobi d’élite accéléra, et planta sa lame dans le torse du Tsukyo. Le vieillard tendit lentement la main et effleura son adversaire. Il rigola doucement d’un petit rire joyeux avant de s’effondrer.
Aoshi se tendit. Son grand père venait de mourir devant ses yeux. Il fut envahi de tout plein de sentiments. Colère contre le shinobi qui l’avait tué, tristesse, choc, révolte.
Autour de lui, personne ne bougeait. Les autres Tsukyo n’avaient pas tiré les armes, et attendait placidement. Aoshi voulut bouger, mais son père lui serra l’épaule.
Une larme ruisselait le long de sa joue, mais il continuait à sourire.
« Regarde… Admire…»

L’adolescent se calma. Devant le ninja d’élite se formait petit à petit un majestueux arc de la chakra. Sur le cœur de l’adversaire scintillait un petit point, à l’endroit même où il avait été touché. Le vieux Tsukyo avait joué son dernier tour. Maintenant, il pouvait s’en aller en paix.
La flèche tirée transperça le ninja d’élite, l’emportant lui aussi. Oui, son adversaire n’avait eu aucune chance.

Aussitôt, des médic-nin vinrent vers le vieux Tsukyo, essayant de le sauver, mais rien n’était à faire, il était trop tard.
Gekkou Tsukyo était mort.

Alors, les membres de sa famille entourèrent la dépouille de leur ancien chef, sans rien dire. Ils étaient tous tristes, mais le vieux Tsukyo était parti heureux. Il avait vécu bien longtemps, et s’était en allé sans rien regretter. Il avait défendu Suna jusqu’à sa mort. Il était tombé au combat, prenant de court le temps et la vieillesse qui voulaient le faire souffrir encore un peu avant de le faucher.
« Rentrons, les affaires de succession de Suna ne nous regardent plus maintenant. » annonça Eiki, le fabriquant d’arc du clan.
Araï, son fils, soupira, et lui répondit.
« Je pense pas qu’il aurait accepté qu’on manque un événement pareil. Soit nous ne servons pas le Kazekage mais seulement Suna, et je ne veux pas qu’il ne puisse pas savoir si son dernier combat a été vain ou pas.
On reste ici puisque l’histoire de notre village se joue ici. »


Les derniers Kinran sortirent du bâtiment, et un duel s’engagea rapidement entre Léolio et Fusaaki.
Le combat fut violent.
Cette fois ci, les deux protagonistes étaient de force et de forme physique presque égales.
L’affrontement fut long, mais Léolio s’en sortit vainqueur.

Cette victoire ne réussit pas à éponger la tristesse d’Aoshi. Les Tsukyo partirent immédiatement après le combat. Ils ne voyaient pas d’intérêts à rester plus longtemps. Une personne de leur clan était morte.

Il marchèrent lentement, sans mots vers leur quartier, portant la dépouille de leur chef.
Arrivant sur place, le cortège se sépara. Tous savaient ce qu’ils avaient à faire. Aoshi avait déjà vécu quelques enterrements, et c’était bien loin d’être la plus joyeuse fête.

Le quartier fourmillait. On avait allumé des bougies partout. La grande place en était presque recouverte. Au milieu, une table recouverte d’une nappe blanche avait été posée. Sur celle-ci était déposé Gekkou Tsukyo et son arc. Son habit de guerrier avait été changé contre une tunique de nomade.

Les Tsukyo se disposèrent tout autour de leur chef et commencèrent à jouer solennellement. Les longs sanglots d’une mélodie s’élevèrent. Personne ne se cachait. Ils laissaient tous couler silencieusement leurs larmes sans se retenir.
La musique diminuait de temps en temps, pour laisser les membres du clans parler de leur doyen, de sa vie exemplaire, de son sens de l’honneur et du devoir, de son altruisme. Jusqu’au bout il avait défendu son village et protégé son clan après de longues années heureuses. Certains récitaient des poèmes, d’autres chantaient, mais jamais la musique ne s’arrêtait, il fallait veiller le mort jusqu’au retour de l’aurore. Le cœur du défunt devait être vidé de toutes les mauvaises émotions, pour être rempli de musique et de joie.

La nuit était froide dans Suna, mais la musique ne s’arrêtait pas. Les plus jeunes étaient partis se coucher et les autres se relayaient. Tous étaient très fatigués par les combats de la matinée, mais ils continuaient de jouer. Il ne fallait pas que la symphonie ne s’évapore.

Le Soleil se leva sur le désert, et les Tsukyo arrêtèrent de jouer petit à petit. Il était temps d’enterrer un de leurs membres. Gekkou fut enterré avec son arc. C’était une partie de son âme et l’en séparer aurait été sacrilège.

Après l’enterrement, les shinobi du clan (c’est à dire presque tout le monde) s’enfermèrent dans une maison. Le temps était venu de choisir un nouveau chef, moment toujours très laborieux.
« Mais on a pas besoin de chef ! » dit un peu excédée Hana Tsukyo « Notre clan se gère très bien tout seul ! Gekkou avait été nommé chef parce que c’était un shinobi émérite, mais il n’a jamais rien dirigé. C’était le doyen, sans plus. »
« Léolio demande un responsable de la sécurité murs, donc un chef. » des mrépondit Araï qui ne semblait pas enchanté non plus à l’idée de devoir nommer un chef.
« Gekkou était responsable des murs, mais n’a jamais pris une décision tout seul. C’était le chef du clan officiellement, mais lui, il refusait ce titre. »

Personne ne répondit. Tous les Tsukyo étaient assis sur des chaises, l’air fatigué et peu concentrés sur la tache.
« Et comment il avait été choisi ? » dit Eiki.
Tous réfléchir, et ce fut un vieux membre du clan qui répondit finalement.
« Je crois que c’était pendant la guerre, l’ancien chef du clan était mort au combat, et on l’avait pris lui parce qu’il était réactif et extrêmement fort. C’était un homme comme lui qu’il fallait pour défendre le village. »
« Il avait demandé ? »
dit le père d’Aoshi.
« Non, on l’avait désigné de force…. C’a encore été grande source de cris cette histoire. Encore pire que quand on veut faire une piqûre à un mome. »
« Et bien on a qu’à faire pareil que la dernière fois ! »
cria quelqu’un dans l’assemblée.
« C’est ça, et pourquoi on ne se bat pas dans des peaux de bête non plus ?! Ca me semble plus équitable ! » répondit quelqu’un d’autre. (merci Mu’ ! :p )
« C’EST L’HEURE DU DUUUUUUUUEEEEEEEEEL ! »
Visiblement, les plus jeunes s’étaient réveillés pour faire avancer la réunion.

Les délibérations se lancèrent pour trouver un membre compétent dans le clan, à chaque fois qu’un nom était cité, la personne concertée hurlait qu’elle était trop vieille, pas assez forte, qu’elle avait quelque chose d’autre à faire, ou criait simplement que c’était pas possible.
« Et Kumiko ? Elle est vachement balèze et réactive ! »

Les membres du clan furent d’accord sur ce choix. Kumiko était la femme la plus forte du clan et était encore dans la force de l’âge. Elle essaya bien de protester, mais toute la famille fut cette fois unanime. On écrivit alors son nom sur un bout de papier, et un messager alla le porter au futur Kage. Elle était maintenant officiellement chef du clan. La passation de pouvoir ne fut pas vraiment symbolique et marquée. Les membres du clan se contentèrent de la sortir de la maison en hurlant.
Il y aurait sûrement une fête dans la soirée, mais pour l’instant, il fallait aller voir la cérémonie d’intronisation de Léolio.

[HRP] Ayé finit ! °_° Je suis fatigué et c'est surement pas très cool comme post, mhé bon ! [/HRP]
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Mangetsu Kukan
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Re: Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite.

Message par Mangetsu Kukan »

Quelques secondes, quelques instants. A première vue rien d’important et pourtant… c’est incroyable tout ce à quoi on peut penser en une poignée de secondes.

Les combats étaient terminés, ils s’étaient terminés par la victoire des rebelles et si Mangetsu était heureuse de cette victoire à laquelle elle avait contribué à son échelle, elle n’oubliait pas que les morts n’étaient pas loin. Les enterrements avaient été effectués la veille seulement et il était bien tôt pour se réjouir, mais Tsuki lui avait dit qu’elle devait aller de l’avant aussi Mangetsu se forçait-elle à sourire. Pourtant elle n’oubliait pas, Suna avait saigné, poignardée en plein cœur et aujourd’hui elle se retrouvait privée de nombre de ses enfants. Toutes ces pertes, tous ces morts, il faudrait du temps avant que les effectifs se reforment, mais ce ne serait que le temps d’un battement de cils en comparaison du temps qu’il faudrait aux familles pour se remettre de la perte d’êtres qui leur étaient chers.

Chanceuse, Mangetsu n’avait perdu aucun proche mais dans le quartier des Kukan plusieurs familles étaient en deuil et c’est pourquoi aujourd’hui elle avait gardé les ornements noirs qu’elle portait dans les cheveux lors de la cérémonie d’enterrement, retirant tout de même le voile. *Hier, c’était hier ! Mais il faut continuer, surtout ne pas s’arrêter. Nous devons garder nos souffrances pour nous et ne rien montrer au reste du monde.*
Si le village montrait de trop grandes faiblesses, les autres pays risquaient d’en profiter pour essayer de les envahir, semant encore plus de désolation car si la situation n’était pas bonne aujourd’hui, elle serait bien pire en cas d’invasion par un pays tiers. Il y aurait encore davantage de morts et de souffrances. Les Sunites devaient se ressaisir, garder la tête haute et cacher leurs larmes. Mangetsu en était consciente et faisait de son mieux pour se tenir à ces préceptes mais elle en souffrait, ne parvenant pas à oublier les horreurs de la veille. Comment l’aurait-elle pu d’ailleurs ?

Elle se souvenait de ce que Miyu lui avait dit au sujet des plus forts qui, eux seuls, pouvaient faire le choix d’épargner la vie de leurs adversaires. Elle aurait aimé être plus forte, pas uniquement pour cette raison même si c’est ce qu’elle avait tenté de faire, avec un certain succès d’ailleurs, durant les combats dans l’académie mais surtout pour pouvoir protéger les autres villageois. La jeune fille savait très bien qu’il était illusoire de vouloir protéger tout le village, cette lourde tâche étant dévolue au kazekage, Leolio à dater de ce jour. Dans quelques instants, Leolio prendrait ses fonctions de manière officielle même si Mangetsu savait qu’il n’avait pas attendu un quelconque titre pour protéger son village et son peuple. Hier il l’avait prouvé.
En attendant, elle-même comptait bien devenir plus forte en améliorant sa technique avec Sabaku afin qu’une fois genin elle puisse aider le plus efficacement possible au cours des missions. Il lui faudrait également s’intéresser aux techniques propres à son clan, mais avant cela elle devait encore progresser afin de se montrer digne de recevoir un tel enseignement et de manier sa seconde l’âme un jour prochain, le plus tôt possible espérait-elle.

Mangetsu se demanda également quelle serait la prochaine technique que lui enseignerait Miyu. En tout cas elle savait déjà ce qu’elle allait demander à sa mère maintenant que la paix était revenue au village et qu’elle avait donc retrouvé sa famille. Ce que Mangetsu voulait, dans un premier temps, c’était s’améliorer avec Sabaku et pour ça elle ne voyait pas de meilleur professeur que sa mère. Tsuki avait toujours refusé de lui apprendre les techniques de l’académie, ceci étant le travail des professeurs de celle-ci disait-elle et surtout elle estimait que sa fille avait bien le temps d’être confrontée au monde des ninja, mais pour ce qui en était de la maîtrise de ses l’âmes, Mangetsu était certaine que sa mère accepterait de l’entraîner.

Enfin elle revint au moment présent, sortant de ses rêveries où elle se voyait déjà combattre avec Sabaku, montrant une maîtrise sans pareil, d’un niveau digne de celui des hommes et femmes qu’elle avait vu combattre la veille. C’était beau de rêver mais en attendant elle pouvait toujours mettre toutes les chances de son côté en donnant le meilleur d’elle-même que ce soit durant les cours ou durant d’autres entraînements.
Pour l’heure, elle attendait avec impatience que la cérémonie commence, l’excitation de la foule attestant qu’elle n’était pas la seule. C’était un évènement rare, heureusement, et elle était fière d’y assister même si tout ce qui les avait mené à pareil moment était triste. Aujourd’hui était le jour où Suna voyait un nouveau kazekage prendre ses fonctions et Mangetsu ne comptait pas perdre une seule miette de tout ceci.
Mangetsu Kukan chounin de Suna
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Shiyu Kûkan
Chevalier genin
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Re: Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite.

Message par Shiyu Kûkan »

Malgré l'ambiance qui se détendait, il y eu deux troubles fêtes. Décidément la Mayoi n'avait aucun sens de l'humour. Les deux chuunins étaient tellement tournés vers l'efficacité qu'ils ont avait apparemment oublié le bonheur que pouvait apporter un mariage imminent, même dans cette situation incongrue.
L'efficacité, Shiyu voulait redevenir le jeune homme rieur qu'il était, pourtant la bonne humeur semblait s'amuser à se faufiler entre ses doigts dès qu'il essayait de la saisir. Il n'était plus qu'un guerrier efficacement mortel.

Après un soupir, il écouta d'une oreille distraite le discours de Leolio, mais si ses yeux étaient fixés dans sa direction, c'était les formes éthérées devant lui qui retenait son attention.
Pourquoi continuait-il de voir ces morts ? Comment pouvait-il les faire disparaitre ?

La vraie question était pourtant la suivant.
Comment osait-il vouloir les oublier alors qu'il avait fauché leurs vies ?

Le sortant de sa rêverie, les portes du bâtiment s'ouvrirent comme pour répondre au discours du juunin. Et vingt ninjas se dessinèrent dans son embrasure, sortant pour se placer en rang face à l'armée.
Une reddition ? Apparemment non.
Sur ordre de Leolio, une vingtaine de ninjas sortirent de la troupe rebelle. Parmi eux, le chevalier put distinguer le chef de son propre clan, ainsi que le leader des spadassins Kûkan. Les Kûkan, toujours présent dès qu'il fallait faire couler le sang. C'en était presque écœurant.

Puis le combat débuta, cette fois ci le genin mit de côté les présences de ses victimes pour observer le combat du leader de son clan. Celui-ci se battait bien, sa lame sifflait, et à eux deux ils dansaient ce ballet mortel que le genin essayait maladroitement de reproduire.
Et ce fut la démonstration de la mortelle efficacité des Kûkan, le chef du clan fut l'un des premiers à se débarrasser de son adversaire qu'il décapita parfaitement.
Pourtant cette démonstration tourna vite court. Elle prit fin sous la forme d'une torche humaine et d'un long crie d'agonie. La vie du leader des spadassins venait de le quitter.
Ce fut un choc pour le chevalier, comment un homme tel que lui avait pu perdre un combat. Le leader des spadassins était le type même de la machine à tuer. Chaque parcelle de sa peau était recouverte d'une épaisse armure, sa lame était sans pitié et parfaitement aiguisée, ses coups sans le moindre signe de doute. Lorsque lui et son groupe avait parcouru le désert, aucun prédateurs n'avaient osé s'en prendre à eux, s'effaçant devant le prédateur ultime.
Et pourtant …

Profitant de l'ouverture, l'assassin s'élança vers Leolio, mais une fois de plus le Kûkan était là. Le chef de clan décapita à nouveau sa cible. Il n'y avait aucune pitié dans son geste, aucune chance donnée à son adversaire.
Dans son action, le chef avait prononcé quelques mots. « il ne peut en rester qu’un »
Ces phrases … le clan possédait des centaines de phrases telles que celle-ci. Des phrases guerrières à souhait, la pitié n'était pas de rigueur au sein du clan des épéistes. Et même si Shiyu avait été éduqué de cette façon, il se posait aujourd'hui des questions, ou plutôt les trois fantômes les lui posaient.

Il ne restait plus beaucoup de combat, mais de toute façon le chevalier n'y accordait aucune importance. Son regard posé sur le corps sans vie du leader des spadassins.
Cet homme avait donné sa vie à l'entrainement afin de protéger son village. Il avait passé cette vie à un seul but, devenir plus fort, progresser encore et toujours, danser avec la Mort de plus en plus vite et de plus en plus près. Voilà où ça l'avait mené.
"Qui vit par l'épée meurt par l'épée" murmura le genin pour lui-même.

Ce fut ensuite le tour de chef Tsukyo de rendre de l'âme. Mais le vieil homme avait fait un superbe combat, et il emporta son adversaire avec lui à l'aide d'un jutsu mortel.
L'espace d'un instant, le genin se demanda pourquoi personne n'était venu l'aider. Puis il comprit bien vite. La fierté. Ce mot qui pouvait forcer deux personnes à s'entretuer alors qu'ils se respectent.
Cette fierté avait tué le chef des archers, mais c'est aussi ce qui l'avait fait vivre toute sa vie.

Une fois tous ces combats terminaient, deux nouvelles personnes sortirent à leur tour du bâtiment.
*Mais ils sont combien là dedans ?*
Et un nouveau discours débuta, mais comme tous les autres il se termina de la même façon.
Le combat.

Sauf que celui-ci était d'un niveau encore supérieur aux précédents. Les deux ninjas s'affrontaient dans un combat comme ils s'en déroulaient peu. Même le sable de Suna n'avait pas dû connaitre beaucoup de duel comme celui là.
Les deux hommes usaient de technique dont le genin n'aurait jamais que rêvé. Le coup du bâton de Leolio était particulièrement impressionnant. Ca dernière technique l'était encore plus, comment pouvait on modifier la pression ainsi ? Quel monstrueux chakra était capable de ça ?

Voyant que le combat était terminé, le chevalier s'envola. Au sens propre du terme. Il connaissait la suite et n'avait pas envie d'y assister, il trimballait déjà 3 morts derrière lui.
Grimpant sur le toit le plus proche, il s'élança au pas de course, sautant de toit en toit, prenant parfois appui sur l'air lui-même. Il se dirigerait à toute vitesse vers les remparts du village qui était plus ou moins à l'abandon en ce moment.

Aussi n'eut-il aucun mal à les franchir les épais murs du village qui était le sien.
Shiyu, chevalier du Chaos, membre du clan Kûkan

Pour faire la gueule il nous faut utiliser 65 muscles, contre seulement 10 pour un sourire. Pourquoi vous surmener?
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