Qui vole un Oeuf vole un Boeuf (Mangetsu, Aoshi, Shiyu)

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Aoshi Tsukyo
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Re: Qui vole un Oeuf vole un Boeuf (Mangetsu, Aoshi, Shiyu)

Message par Aoshi Tsukyo »

Morbide jouissance. Elle s’amusait. La terreur dans les yeux de sa proie l’excitait. La kunochi en face d’elle ne pouvait plus rien faire. Sa main et son poignet avaient été transpercés par deux flèches. Maintenant, la pauvre ninja ne pouvait plus rien faire. Elle allait tenter de fuir, puis, s’apercevant qu’elle était dans les griffes de son prédateur, elle allait se débattre avec toute l’énergie du désespoir. Réflexe parfaitement inutile, il était déjà trop tard.

De toutes façons, Wakajini n’avait jamais considéré la personne en face d’elle comme une proie. Ce n’était qu’un petit passe temps, un amuse bouche, avant le réel plat de résistance : un magnifique familier Renraku.
C’était divertissant de jouer avec cette petite fille, mais ce n’était rien par rapport à ce qui allait arriver. Elle n’était qu’un petit échauffement.
Wakajini s’appropriait tranquillement le corps de son archer, découvrait les adorables sensations de la douleur, et surtout, elle s’initiait au charmant plaisir de la mise à mort.

Autour d’elle, les gens hurlaient, s’agitaient, mais l’arme s’en moquait. Déjà, elle s’élançait vers sa petite proie, l’arc prêt à assener un coup mortel. Inutile de la laisser en vie. Elle était devenue inutile avec une main en pareil état –elle ne pouvait ni se battre, ni cuisiner- et elle n’était pas assez jolie pour le reste.

Wakajini riait comme une enfant en s’élançant gracieusement vers la condamnée. Plus que quelques mètres entre la lame et la chair. Elle jubilait. Quelques instants avant le coup de grâce. L’arc arma son bras. Et frappa.

Au lieu d’une gerbe de sang, ce fut des plumes qui vinrent couvrir la figure du genin. Wakajini recula d’un pas, surprise et observa la situation. La Renraku venait de s’interposer entre elle et la proie. Un grognement plus tard, l’arme avait accroché une flèche à son arc.
« Renraku… Ca ne va pas se passer comme cela… »

Elle concentra du chakra à la pointe de la flèche. C’était une très mauvaise idée de s’être placée là où la pauvre chounin l’avait fait. Juste dans la trajectoire de sa flèche. Pas de chance, elle allait être transpercée de part en part, sans pouvoir empêcher cette fois la mort de l’autre kunochi.

« Cette proie ne vaut plus rien... » dit la Renraku, comme pour apaiser la tension.
« Je t'en offre une bien plus alléchante... »
Voyant la chounin pointer du doigt le faucon aux plumes blancs et ors, Wakajini sourit et changea de cible. Il n’y avait plus qu’à attendre l’ouverture promise.
Taï coupa la route de sa proie, l’obligeant à s’arrêter. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à placer une magnifique flèche. L’arc ria de cette situation. L’oiseau, si fier, si puissant, battait des ailes fébrilement, essayant tant bien que mal de ne pas tomber. Malheureusement, son ridicule n’avait que d’égal sa vulnérabilité. Une chance pour Wakajini, il lui offrait son ventre, et la flèche n’aurait pas à abimer ses ailes ou sa mignonne petite tête.

Le projectile transperça proprement le familier. L’oiseau chuta, mort.
Alors, Wakajini regarda le petit faucon, gisant au sol, avec un petit air enfantin, s’en approcha doucement, et à mi-chemin, elle éclata de rire. Un rire froid, fou, dément, absurde.
Les lignes noires avaient gagné tout son bras et remontaient petit à petit dans son coup.
« Petit petit noiseau ! »

Elle s’approchait de plus en plus de l’oiseau, tandis que son bras droit s’agitait tout seul, essayant visiblement d’enlever l’arc. C’est quand elle se mit à genoux et qu’elle voulu caresser l’oiseau, qu’elle remarqua le phénomène. Essayant de reprendre sans résultat le contrôle de son bras, elle finit par se pencher encore plus et à poser sa joue sur le doux plumage de l’oiseau. De son côté le bras ne s’était pas laissé faire, et avait empoigné une branche de l’arc, et tirait de toutes ses forces.
Wakajini, qui prenait ça pour une crise d’hystérie normale, ne connaissant pas encore bien le fonctionnement du corps humain, ne s’inquiéta pas trop et continua à câliner l’oiseau mort.
« Mhé arrête un peu le bras ! »

Aoshi s’était un peu réveillé entre temps, et essayait de récupérer son corps. Plus facile à dire qu’à faire. Perdre le contrôle de son corps n’était jamais une situation agréable, et l’était encore plus quand on le laissait aux commandes d’une personne comme Wakajini. Elle était dangereuse, très dangereuse, car pour elle, les autres personnes n’étaient que des proies potentielles. L’arc se moquait parfaitement des relations qu’entretenait son archer avec les autres personnes.

Petit à petit, il retrouvait l’usage des parties de son corps qui n’étaient pas touchées par les lignes, ainsi que de son chakra. Aoshi n’était pas de très bonne humeur après cette première expérience. Plus jamais il ne laisserait son corps à une folle pareille. Qui sait ce qu’elle aurait fait s’il ne s’était pas réveillé.
« Lâche cet arc espèce de tarée ! »

Wakajini se releva, l’air plus sérieuse. Elle se sentait un peu menacée par cet importun qui venait de se réveiller d’un sommeil trop court à son goût. Ca avait beau être son corps, maintenant il lui avait laissé sa place et c’était elle qui commandait.
« Aoshi ? »
Une expression malsaine se figea sur son visage. Couper le bras dont elle avait perdu le contrôle ? Non, c’était une bêtise, il fallait être plus subtile. La chasse recommençait, d’une manière différente, mais tellement plus excitante. Il fallait emprisonner une bonne fois pour toute l’âme de son archer.

Les lignes noires rampèrent, envahissant de plus en plus le corps du genin. Mais cette fois, Aoshi ne se laissa pas faire. De son bras valide, il attrapa la poignée de l’arc, et tira violement. Une chance pour lui, à cause de la pratique intensive du tir, son bras droit était devenu plus musclé que le gauche.

L’arc à terre, les lignes noires se résorbèrent, laissant place à de longs sillons plus ou moins sanguinolent. Le Tsukyo s’assit à terre, et souffla. Tous les ennemis avaient été vaincus. Le combat avait été violent et deux personnes étaient mortes, mais les dégâts n’étaient pas la principale préoccupation du genin.

Wakajini.
Deux âmes pour un corps.

Plus jamais il ne l’invoquerait. Il fallait qu’elle parte, qu’elle disparaisse. Elle était dangereuse pour lui et pour les autres. Aoshi n’avait pas envie de la voir prendre pour toujours le contrôle de son corps.
Il avait peur d’elle.

[HRP] Miraaaaaacle ! J'ai réussi à poster la première partie ! J'écrirai le reste bientôt (je ne sais pas trop quand), et je le posterai dans l'autre topic !
Bonne année ![/HRP]
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Shiyu Kûkan
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Re: Qui vole un Oeuf vole un Boeuf (Mangetsu, Aoshi, Shiyu)

Message par Shiyu Kûkan »

Alors qu'il courait vers sa cible, sa mentor se mit à parler. A parler de chose importante, à parler de ce qui faisait d'eux des shinobis, à parler de ce qui faisait d'eux des tueurs, à parler de ce qui faisait d'eux des êtres libres.
Le chevalier faillit stopper sa course pour poser à son tour des questions à la chuunin, mais il ne le fit pas. Il avait un but. Celui-ci passé par la neutralisation de la genin avec laquelle il se battait.
D'abord le combat, les questions suivraient.
D'abord le sang, les douleurs suivraient.
D'abord la mort, les sanglots suivraient.
Car bien plus que le faire douter, les mots que prononça sa mentor raffermirent encore la prise de l'élève sur sa lame. Il agissait pour ce qu'il croyait juste. Il se battait pour ses convictions et il était prêt à donner sa vie pour les défendre, et en l'occurrence il était prêt à donner la vie de ceux qui barrait sa route. Les genins qui s'étaient posé face à eux savaient ce qu'ils faisaient, ils avaient joué et avaient perdu. Et quand on était prêt à jouer sa vie, il fallait accepter de pouvoir la perdre. Même si le Kûkan ne prendrait pour une fois aucun plaisir à rafler la mise.

Continuant toujours d'écouter la voix de sa mentor, le genin poursuivait sa course. Déjà l'épée se regorgeait de son chakra, prête pour ce à quoi elle avait été forgée. Le fil effleurant le plafond, le Kûkan pouvait maintenant discerner chacun des traits de la jeune fille qui ne devait même pas avoir son âge. Une fille qu'il allait devoir tuer, à contre cœur, mais il allait le faire. D'ailleurs à côté d'elle un garçon apparu, il était à peine visible, tenant plus de l'imaginaire que du réel, il flottait là, fixant le chevalier du Chaos d'un air las.
C'est à peine si le Kûkan le reconnut. Mukio. Ce genin qu'il venait tout juste de tuer.
Il avait eu tant de mal à le reconnaitre alors qu'il venait de lui ôter la vie, il n'arrivait même pas à discerner du premier regard le garçon qui fut sa première victime.
Sa première victime ? Comme pour le contredire, a côté du garçon deux autres silhouettes apparurent, leurs visages portant la même lassitude, tous les trois semblant irréel.
Dans les deux nouveaux Shiyu discerna deux hommes. Son cœur rata un battement en reconnaissant les deux Hyènes qu'il avait combattu il n'y avait pas si longtemps que ça. Mais pourquoi ? Il était parvenu à les épargner ce jour là. Il avait failli échouer sa mission pour pouvoir les assommer sans les tuer. Il avait caché leurs corps toujours en vie dans une armoire de la maison qui servait de quartier général aux Hyènes. Une maison à laquelle il avait mit le feu …

Le chevalier failli chuter de son plafond devant ces trois présences fantomatiques, devant ces trois preuves de sa qualité de tueur, devant les remords qu'ils symbolisaient.
Pourtant la course continua, et arriva à son terme, le regard résigné lui aussi, le jeune homme fit décrire un arc de cercle à sa lame, esquissant un coup mortel auquel la jeune genin ne pourrait échapper. Mais auquel elle échappa.

Nimbée de plumes d'ange, sa mentor encaissa le choc comme s'il n'avait s'agit que de la caresse d'un enfant. Une frappe pourtant parfaite, que bien peu de gens pouvait se vanter de savoir réaliser. Mais le maitre restait le maitre, et pour le moment bien loin était le jour où l'élève le dépasserait, d'ailleurs ce dernier n'était pas pressé que ce jour arrive.

« Cette proie ne vaut plus rien... »
Aux yeux du genin cette proie n'avait jamais rien value, à peine plus qu'un obstacle dans sa course, pourtant il fut soulagé de voir la jeune fille toujours en vie. Pourtant les trois présences éthéré étaient toujours là elles aussi. Fixant inlassablement le Kûkan comme s'ils attendaient quelque chose de lui, n'importe quoi mais quelque chose quand même.
« Pas mal du tout cette attaque aérienne... gracieuse et mortelle, esthétique et efficace... j'aime bien. A approfondir. » dit la mentor à son élève, son éternel sourire aux lèvres.

Pourtant cette fois ci même ce sourire ne fut pas suffisant pour apaiser le chevalier. Un attaque mortelle ? A approfondir ? Le Kûkan en avait assez de faire dans le mortel. Pourtant c'était son domaine de prédilection. Il était le tueur par excellence. Les ninjas qu'ils avaient combattus avaient le même grade que lui, pourtant c'était avec une grande facilité qu'ils les avaient vaincus.
Premièrement celui qui avait eu l'audace d'attaquer sa cousine, sans broncher il avait paré le coup et l'aurait coupé en deux si sa cousine n'était pas intervenue. Quand au second, celui-ci avait à peine eut le temps d'écarquiller les yeux que le Kûkan avait ouvert ses entrailles. Et pour la dernière sa mort n'aurait été que plus sûre que celles des deux autres si la chuunin n'était pas intervenu.
Du moins c'était sa façon de voir les choses, il se trompait surement, mais les trois paires d'yeux qui le fixaient écrasaient son moral qu'il avait pourtant cru à toutes épreuves.
Il était une machine à tuer, ses coups ne laissaient aucunes chances, et sa lame ne frappait pas autrement que pour tuer. Il était impitoyable, et le corps au pied du jeune Renraku en était la preuve, les trois hommes qui le regardait en était une autre.
Après tout, si on y réfléchissait, comment s'était il défini ? Dans quel domaine avait il travaillé ? La réponse était simple, il s'était entrainé à mettre à mort son adversaire aussi rapidement et surement que possible. Ce dernier coup qu'il avait porté, avait il vraiment besoin d'une telle frappe face à une genin immobilisée ? Non. Un simple coup d'épée aurait suffit. Alors pourquoi avoir ajouté le Zantetsu, cette attaque que les Kûkan appréciaient tant pour son efficacité. Et comme si ce n'était pas suffisant il avait aussi agrémenté ce cocktail mortel du Katana Odori, une frappe bien connu des Kendokas pour sa puissance.

Si le coup avait porté, la jeune fille n'aurait eu absolument aucune chance de survie, pour la simple raison que le chevalier avait mit tout ce qu'il avait pour obtenir ce résultat.

Là où le Kûkan reçut le coup de grâce, ce fut lorsque sa mentor les informa que le premier genin qu'il avait frappé été vivant. Mangetsu avait été juste qu'à se battre contre son propre cousin pour l'épargner, à leurs risques et périls, et elle avait réussi.
Il y a encore quelques mois, ça aurait été lui qui aurait fait tout ce qu'il aurait pu pour sauver le jeune garçon. Et aujourd'hui il avait porté un coup théoriquement mortel, sans aucun état d'âme.
Il avait donc tant changé ? Pourquoi avait il changé comme cela en si peu de temps ?

Et alors que ses lèvres, auxquelles étaient d'habitude accroché en permanence un léger sourire, étaient maintenant vide, il s'approcha du genin qu'il avait embroché. Son air serein remplaçait par une grimace inhabituelle.
Rengainant sa lame il se mit à genoux près de sa victime, ses yeux passant du corps inerte à son homologue éthéré qui continuait de le regarder d'un air las. Le regard habituellement rieur du Kûkan s'était vidé à son tour.
Il n'entendit même pas les gens qui fêtait à leur façon leur victoire, ni même sa mentor qui piétinait une fois de plus les règlements. Non, il fixait le gamin devant lui.

Le chevalier s'était forgé une armure constituée d'humour, de joie de vivre et de sérénité. Toujours cette armure l'avait protégé de toute forme d'agression, une bonne blague et le sujet déviait, un large sourire et les larmes disparaissaient. Mais aujourd'hui cette armure venait d'être perforée, et ce qu'il y avait derrière avait subi un coup dévastateur.

L'habitude, comme un vieux rouage, se remit pourtant en marche. Tout comme le Kûkan qui après avoir fermé les paupières de sa victime et croisé ses mains sur sa poitrine se releva, puis suivit le groupe.
Espiègle comme toujours, la chuunin ajouta son grain de sable à la bataille en suspend. Elle annonça son mariage à l'ensemble des combattants qui l'instant d'avant avait fait couler le sang.
Habituellement, le Kûkan aurait rivalisé en applaudissement et en rire avec le reste des ninjas, mais pas cette fois ci. C'est à peine si les coins de ses lèvres bougèrent pour former un faible sourire.
Shiyu, chevalier du Chaos, membre du clan Kûkan

Pour faire la gueule il nous faut utiliser 65 muscles, contre seulement 10 pour un sourire. Pourquoi vous surmener?
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