Révélations sous les étoiles.Confessions et plus si affinité

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

Modérateurs : Leolio Mimura, Musashi Akaito, Miyu Renraku

Miyu Renraku
Jônin PiouPiou
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Révélations sous les étoiles.Confessions et plus si affinité

Message par Miyu Renraku »

HRP : Les deux post on été fait en commun. Les séparations entre les paragraphes symbolisées généralement par des étoiles marquent le changement de personnage.
Tout est rédigé dans les couleurs suivantes :
Miyu : paroles en vert et pensées en bleu.
Musashi : paroles en indigo et pensées en bleu.
Ce topic se passe comme vous l'aurez surement devinés juste après le Bar.





La soirée fut des plus rudes pour les jounin, ça n’avait rien à voir avec un combat, c’était bien au-delà, mais malgré tout cette petite soirée avait été appréciable.

*Il va juste falloir que je recadre les choses avec mes genin, comme premier contact j’aurai préféré un peu autre chose qu’une beuverie mais qu’à cela ne tienne …*

Si on faisait le bilan de la soirée, on ne pouvait pas dire que Musashi avait des plus glorieux, certainement même moins que la majorité de ses genin. Pour lui un verre était déjà un verre de trop, donc forcément quand il s’agit de gnole … Musashi refit le défilé de chacun des événements de la soirée dans sa tête, de bout en bout il n’avait absolument rien géré, se faisant embrigader aussi bien par Miyu que par ses genin et même Leolio en fin de soirée.

Ce petit travail de mémoire, rendu peu aisé à cause des restes d’alcool toujours bien présents, dura tout le long du trajet de Musashi jusqu’à chez lui, un repos bien mérité l’attendait désormais. Seulement, le sort en décida autrement, Musashi se fit littéralement agresser aux abords de sa maison, le jounin n’avait pas senti l’ennemi approcher et s’était fait surprendre …

« … Tai … !? »

L’agresseur fut très vite reconnu, l’oiseau de Miyu fit comprendre au jounin qu’il ne ferait pas un pas de plus et se posa sur son épaule. *C’est pas vrai qu’elle me fait surveiller jusqu’ici … Elle va même réussir à m’empêcher de dormir si ça continue …*

Musashi stoppa rapidement ses pensées, il venait juste d’apercevoir que Tai était porteur d’un message. Le jounin s’en saisi et commença à lire celui-ci.
Tu peux me rejoindre cette nuit au sommet de la plus haute tour de Suna

Miyu
La manière dont c’était signé, inscrire simplement son prénom, ça n’avait rien d’anodin, ce fut ce que remarqua le plus le jounin qui resta scotché sur la signature pendant un petit moment avant de se rappeler du reste du message.

*Elle veut que je la retrouve ?? *

Musashi n’hésita pas une seule seconde et parti en direction du lieu de rendez vous, alors que d’ordinaire il aurait sûrement tenté de fausser compagnie à l’oiseau pour se calfeutrer chez lui. Pour un peu, il aurait renversé Tai se trouvant sur son épaule en partant, il n’avait pas idée de ce que Miyu pouvait bien lui vouloir, mais un peu trop de questions étaient restées en suspend pendant cette soirée, il n’y avait pas à hésiter avant d’accepter l’invitation. En un sens, il voulait la revoir …

Tai prit son envole en pleine course et se dirigea lui aussi vers le lieu de rendez vous, il allait rejoindre sa maîtresse, indiquant par la même à Musashi où celle-ci se trouvait. Par quelques sauts le jounin se retrouva rapidement au sommet de la tour, là ou l’attendaient désormais Miyu et son oiseau, Musashi avait le souffle très légèrement haletant à cause de la précipitation avec laquelle il était venu, même si cela était particulièrement faible il n’en restait pas moins que ça se remarquait aisément.

Pas un mot, Musashi s’approcha de Miyu mais resta malgré tout à un espace de deux mètres de la chounin. Le jounin reprenait un peu son souffle et resta face à elle sans prononcer le moindre mot, la seule chose qu’il aurait pu dire aurait été un simple « qu’est ce qui se passe ? » mais son air en disait déjà tout autant.



***********************************************


Tai sur l'épaule, Miyu regardait gentiment Musashi, assise en tailleur sur la tour. Le pauvre était un peu haletant et la dévisageait comme un naufragé dévisagerait un indigène qui vient de le découvrir étendu sur une plage. Mignon à croquer.
Elle était tentée de le taquiner encore un peu, mais le pauvre junin avait du avoir son compte pendant la soirée, inutile d'en rajouter.
La jeune femme invita Musashi à s'asseoir d'un petit geste de la main.
« Certaines vérités valent le coup d'attendre. » commença t-elle avec tendresse.
Fini le regard espiègle et l'attitude frisant l'insolence.
« Cela fait longtemps que l'on aurait du avoir cette conversation mais on ne demande pas au vent de souffler dans telle ou telle direction, balancés comme des fétus de paille dans les rouages de nos vies nous n'avons pu être enfin seuls avant maintenant.
Avant tout sache que tu m'as manqué. Je ne dirai pas que je pensais à toi à chaque instant mais lorsque cela m'arrivait j'avais envie de te revoir. Nos conversation d'étudiants sur la meilleure manière de gérer un déboitage d'os... surtout au niveau du genou... tu t'en rappelles ? J'étais partisane du fait de lui remettre directement en place à la main avant de soigner avec un jutsu de base... alors que toi tu soutenais une théorie un cran moins... expéditive si je puis dire... ta théorie était surtout bien plus développée et bien moins douloureuse si mes souvenirs sont bons.
Tu te demandes peut être encore ce qui s'est passé exactement ce fameux soir où nous sommes sortis à l'abattoir tout les deux ? »
dit elle en sautant du coq à l'âne avec une étrange facilité.
« C'est très simple en fait : on a couché ensemble ! »
Aucune gêne, la chunin avait énoncé cette vérité avec une simplicité frisant la vulgarité.
« C'est en fait un peu plus compliqué que ça... je suis prête à tout te raconter si tu te sens d'attaque... »
Une proposition qui n'en était pas vraiment une... elle savait que le pauvre Musashi accepterait illico. Il avait l'air suffisamment tourmenté pour écouter la chunin parler des heures durant.
*Ce matin là aussi... les étoiles brillaient... *
* Pas autant que tes larmes... * lui répondit Tai.

La chunin dévisagea Musashi avec intensité.
« Certaines vérités méritent parfois d'être cachées... d'autres encore ne devraient parfois pas être entendues. Choisis. » dit elle avec un sourire mystérieux.
En fait de choix, le pauvre junin n'en avait pas beaucoup à sa disposition. En fait il n'en avait guère plus qu'un.

Le jounin s‘essaya dès que la chounin l’invita à le faire, il approcha malgré tout d’un pas avant de s’exécuter et ne se trouvait plus qu’à un mètre d’elle, également assise en tailleur. Miyu commença la conversation avec une phrase qui ne faisait que confirmer ce pourquoi Musashi s’était précipité en haut de cette tour, il attendait d’en savoir plus sans savoir précisément sur quel sujet, si ce n’est sur lui-même. La voix de la chounin était d’une extraordinaire et inattendue douceur, s’il n’avait pas été suspendu à ses lèvres en attente de révélation nul doute que Musashi y aurait succombé.

Musashi absorbait chacun de ses mots, même ceux relatant leurs souvenirs communs. Oui il avait repensé à elle également pendant ces années, mais assurément pas de la même manière. Pour lui cette fameuse soirée n’avait été qu’un rêve, il avait vécu tout en restant fort de cette conviction pendant des années, il s’en était persuadé de lui même, et voila que quelques heures avant cette entrevue ce rêve s’avérait être tout ce qu’il y avait de plus vrai. Nul doute que s’il avait reconnu la réalité de ce souvenir, alors Musashi aurait pensé à Miyu en d’autres termes pendant tout ce temps qui les avait séparé, pour un peu il s’en voulait en ce jour de ne pas avoir pu penser à elle autrement qu’à travers l’image d’une fille semant le chaos partout autour d’elle, ce qui n’était pas forcément faux non plus :p.

Cependant, la séquence souvenirs s’estompa en l’espace d’une phrase, cette nuit précédente à l’Abattoir reprenait maintenant le devant de la scène. La chounin annonça sans aucun détour tout ce qui avait été sous entendus juste avant dans le bar, ils avaient bel et bien couché ensemble. Musashi ne sursauta ni ne montra de signes de panique, les différents sous entendus de la soirée l’avaient déjà totalement préparé à cette révélation, Musashi l’acceptait parfaitement maintenant, enfin presque, après tout cette révélation n’était encore que très récente.

Malgré tout, Miyu annonça que la chose avait été un peu plus compliqué que cela, hors dans les souvenirs de Musashi cela avait très clair dans les actions, aux différents moments de blackout prêts bien évidemment :p. Rien que cette phrase intrigua Musashi qui se rendait compte que, malgré tous ces souvenirs qui refaisaient surface, encore beaucoup de choses lui échappaient totalement à propos de cette fameuse soirée. Miyu était très habile, elle menait Musashi comme elle le voulait, les phrases étaient tournées de manière à éveiller la curiosité du jounin, il était clair qu’il ne pouvait refuser une telle invitation à poursuivre la conversation. Qui plus est, Tai ajouta une phrase qui n’échappa pas à Musashi, ne faisant que renforcer encore un peu plus sa curiosité.
*Des larmes … !?*

Dans le regard du jounin pouvait se lire un certain étonnement, il était quasiment inconcevable pour Musashi d’imaginer Miyu avec des larmes perlant sur ses joues, mais on pouvait également y lire un sentiment beaucoup plus fort et beaucoup plus intense, de l’inquiétude… Ce sentiment n’était clairement pas dissimulé dans les yeux du jounin fixant ceux de la chounin, qu’est ce qui avait bien pu la faire pleurer …

Miyu fixait maintenant Musashi avec un regard des plus intenses, le jounin ne pouvait s’en échapper, même la phrase énigmatique qu’elle prononça ensuite ne put faire dévier le regard de Musashi. Elle lui laissait un choix pour lequel Musashi n’avait pas la moindre hésitation, il continuait de fixer le regard de la chounin tout en acquiescent de la tête, il voulait en savoir plus, il ne prononça pas le moindre mot mais son attitude était limpide quant à ses intentions.

Musashi s’approcha un peu plus de Miyu sans pour autant bouger de sa position, il approchait simplement un peu plus son visage, comme pour prêter son oreille encore un peu plus prêt afin d’être sûr de bien entendre. Son visage était maintenant proche de Miyu, ses yeux étaient emplis d’inquiétude pour la chounin mais également de questionnement, son regard plongeait désormais dans celui de la chounin en attente de la suite.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Si près. Il se tenait si près.
* Ne me tente pas Musashi... *
Ce visage qu'elle avait embrassé, parcourue et caressée de ses mains pendant ces instants de passion qu'ils avaient partagés pendant leur première et jusqu'à présent unique étreinte fusionnelle... se trouvait à présent suffisamment proche pour qu'elle n'ait qu'à se pencher pour poser ses lèvres contre les siennes.
Ah les hommes ! Croyaient ils être les seuls créatures assujettis au désir et au plaisir ? La tentation n'était pas homme mais Homme.
*Ce serait quand même un peu déplacé... * estima t-elle avec un sourire intérieur.
Que lui arrivait il ? Devenait elle raisonnable ? L'influence de Musashi sans doute.
* Et moi je lui fais aussi un effet de ce genre ? *
En tout cas il était bien là et visiblement impatient de comprendre toute la portée de cette soirée.
« Pour comprendre exactement tout... il va falloir en passer par plusieurs étapes... mais je te sens prêt à m'écouter alors commençons ! » entama t-elle avec un clin d'oeil.
« Faire concorder la naissance d'un enfant Renraku avec celle d'un oisillon Renraku est généralement perçu dans le clan comme un bon présage. Ce n'est en rien une obligation, juste le reste d'une ancienne légende. Il se trouve que l'après midi précédant cette fameuse soirée, j'ai appris qu'une de nos femelles faucon attendait un enfant. L'oeuf met toujours longtemps à éclore cela tourne généralement entre huit et dix mois.
Toujours est il que tu étais un des seuls à me supporter à l'époque. Il faut reconnaître que j'avais mon petit caractère mais bon... »
continua t-elle comme si aujourd'hui elle s'était assagie.
« J'étais heureuse de passer cette soirée avec toi. Rien que toi et moi à l'Abattoir mon bar favori, c'était le rêve. A l'académie on était toujours très occupés entre les dossiers, les entraînements et nos vies privées... cette soirée représentait un peu une récompense.
Sauf que je ne savais pas que tu ne tenais pas l'alcool... ou alors je ne voulais pas le savoir... toujours est il que je t'ai fais boire un Inferno.
Tu t'es immédiatement écroulé sur la table. Au début je n'y ai pas crue... je me suis dit que tu faisais le clown. Enfin après cinq secondes de réflexion, t'associer à l'image d'un clown semblait un tantinet fantasmagorique. C'est donc là que je me suis penchée vers toi pour me rendre compte que tu étais endormi. J'ai trouvé ça attendrissant, je l'avoue. Ton visage au repos, complètement détendu, ça changeait du Musashi à l'air un peu mélancolique malgré sa bonhomie et sa gentillesse coutumière. Alors j'ai fini mon Inferno et je t'ai porté jusqu'à un hôtel proche. Après avoir pris une chambre je t'ai installé dans le lit. Au début je voulais juste te laisser dormir là mais je me suis dit que peut être tu te réveillerais et que donc on pourrait sortir autre part.... alors je me suis agenouillée au bord du lit et j'ai attendu. Sauf que je me suis endormie. Quand je me suis réveillée tu t'étais recroquevillé en position foetale à cause du froid ambiant et ton visage se trouvait près du mien. Trop près. Je ne sais pas pourquoi mais je t'ai embrassé. Je devais croire que j'étais encore dans mon rêve... »
éluda t-elle sans préciser de quoi était composé son rêve.

« Je pense que je me serai arrêtée là... si tu n'avais pas répondu à mon baiser de cette manière... » dit elle avec un clin d'oeil coquin.
« J'ai embrassé peu de garçon mais je peux t'assurer sans mentir que tu étais le plus doué. Inutile que je te détaille ce qui s'ensuivit, bien que consciente que ce n'étais plus un songe et que tu n'étais plus tout à fait maître de toi même, j'ai poussé la chose plus loin et tu as fait de même. Intérieurement j'ai justifiée mes actes sur le moment en pensant à l'oeuf Renraku. J'étais en âge de procréer ainsi que dans la bonne période et tu faisais un excellent géniteur. C'était peut être un signe.
Pourquoi alors ne m'as tu pas retrouvé à tes côtés le lendemain matin en te réveillant ? La grande question... à laquelle je vais te répondre sincèrement malgré les sentiments contradictoires qui me poussent à te dissimuler une partie de la vérité... »
continua t-elle en grimaçant.

« Alors que j'approchais inexorablement des champs extatiques auxquels tu persistais, avec beaucoup d'adresse, à m'emmener encore et encore je t'ai juste entendu prononcer mon prénom. Ce simple « Miyu » avait été prononcé avec un certain hébétement. Comme si tu sortais d'un songe et que tu étais étonné de ce qui se passait. Ce qui n'étais pas étonnant après réflexion.
D'un coup, une épaisse chape de culpabilité m'a recouverte et je me suis sentie sale. C'était au mieux une manière de profiter de toi, au pire on pouvait aisément qualifier cela de « viol ». Je me suis tout de suite arrêtée et j'ai discrètement glissé sur le côté. J'ai ressentie de la honte... peut être pour la première fois de ma vie. Tu étais un de mes seuls, si ce n'était seul ami. Bien que je me suis rendue compte à ce moment là que pour moi tu étais plus que ça, je ne savais pas ce qu'il en était de ton côté. C'était dégueulasse de te faire ça sans que tu en sois pleinement conscient. Je me suis rhabillée et j'ai plié tes vêtements disséminés dans la chambre avant de les placer sur une chaise. A un moment tu as papillonné des yeux et tu as failli te réveiller mais je t'ai murmuré un simple « dors » et tu as replongé dans le sommeil.
Je t'ai regardé assoupi encore quelques minutes. Les draps étaient défait et tu étais empêtré dans le tissu, mais cela n'a pas semblé te déranger... »

Miyu parlait d'une voix lointaine, le regard dans le vide. Elle semblait revivre cette soirée en même temps qu'elle en comptait le récit à Musashi.
« J'ai posé une plume sur tes affaires et j'avoue que je t'ai volé un dernier baiser avant de sortir. »
Elle sourit à nouveau. Un sourire inhabituelle. La chunin avait l'air de se moquer d'elle même. Après tout, Musashi ne savait sûrement pas ce que c'était cette fameuse plume : elle ne le lui avait jamais dit nouille qu'elle était.
La jeune femme savait qu'elle aurait pu s'arrêter là. Mais elle avait promis à Musashi d'aller jusqu'au bout de son récit.
« Je suis descendue et j'ai payé la chambre à l'avance à un propriétaire somnolant. Je suis rapidement sortie dans la nuit et je me suis baladée, errant un peu désorientée dans le village. J'ai finit par atterrir ici.
Ce soir là, les étoiles me semblaient un peu floues et aussi plus lumineuses. Ce n'est qu'en sentant mes joues se mouiller que je me suis rendue compte que je pleurais.
Moi, Miyu Renraku... tu te rends compte ? »
Elle même semblait étonnée que ce fut possible.
« Voilà toute l'histoire... j'ai fini par m'endormir ici et je me suis enfermée chez moi le lendemain jusqu'à ce que je reçoive mon ordre de mission pour le Conseil... »
Elle semblait vouloir en dire plus, alla jusqu'à ouvrir la bouche comme si elle allait ajouter quelque chose mais elle finit par la refermer. Miyu se contenta d'observer Musashi, attendant de voir comment il allait avaler la somme d'informations et peut être de souvenirs qui devaient affluer en ce moment.
Le pauvre, même maintenant elle continuait de lui causer du soucis.
* La vérité peut avoir bien des visages... lequel choisiras tu Musashi ?*

La chunin sourit discrètement. Son coeur battait fort. C'était amusant.


* * * * * ** * * * * ** * * **

Abasourdi, il n’y avait pas d’autre mot pour qualifier la réaction de Musashi, à chacun des mots de la chounin il revivait cette fameuse soirée, ressentait son intensité, ressentait ses mêmes émotions, ressentait la chaleur de celle qui avait été à ses côtés ce soir là … Son cœur s’emballait, il frappait à en faire imploser sa cage thoracique.

Tout dans la manière dont Miyu avait fait son récit ne pouvait que faire perdre ses moyens au jounin. Commencer par un clin d’œil, on n’avait pas idée d’afficher une telle provocation face à quelqu’un comme Musashi, il se liquéfiait au moindre geste un tant soit peu aguicheur ou provocateur provenant d’une fille, provenant de Miyu cela pouvait être assimilé à un véritable coup de grâce …

Qui plus est, Miyu poursuivit en parlant d’enfants Renraku, elle ne parlait déjà plus de la soirée.
*Alors … Cette histoire d’enfant …*
Ce doute qui avait disparu au moment où il avait franchi les portes du bar revenait désormais au triple galop, ce geste qu’elle avait affiché en posant la main sur son ventre, avait-il vu juste finalement ?? La suite, il attendait la suite, se torturer l’esprit en attendant la réponse définitive ne pourrait que lui provoquer de graves lésions au cerveau tant son état était des plus instables.
Le récit de la soirée suivit, la résistance légendaire de Musashi à l’alcool, l’évanouissement qui en suivit, le transport jusqu’à l’hôtel, l’allongement sur le lit, tout ce récit allait bien trop vite, et pourtant pour rien au monde Musashi n’aurait voulu qu’il ralentisse tant sa respiration et son rythme cardiaque étaient haletants.
Ce baiser, il y avait répondu, il s’en souvenait, pour lui cela n’avait été qu’un rêve, un songe, peut être même un espoir, mais cela jamais il n’aurait osé l’admettre … Mais la précision du récit ne laissait désormais plus de doute sur la véracité de ces pensées qu’il avait résigné pendant des années tant il avait honte de penser à de telles insanités… Le souvenir de ce baiser focalisa toute l’attention de Musashi qui nota à peine le clin d’œil coquin celle qui devenait sa partenaire de deux soirs, un souvenir comme celui-ci ne pouvait être troublé.
Le récit de l’acte fut volontairement ellipsé par Miyu, c’était certainement mieux ainsi, Musashi avait ses souvenirs, ses rêves, inutile de venir y greffer une nouvelle histoire qui aurait pu entacher ces pensées qu’il ne refoulait désormais plus tant il parvenait aujourd’hui à les accepter, cette nouvelle soirée dans ce bar avait fini par faire accepter beaucoup de chose à ce jounin renfermé et droit qu’était Musashi.

La suite de l’histoire fit changer radicalement le visage de Miyu, mais également de Musashi.
*Sale … ??*
Elle s’était sentie « sale », que ce mot était chargé de violence, même celui de « viol » n’affecta pas autant l’esprit de Musashi. Même après ces événements, le jounin ne pouvait accepter que Miyu s’inflige une telle vision d’elle-même …
Ce moment où elle était partie, Musashi ne s’en souvenait plus, à croire que ses rêves n’avaient pas pris en compte ce moment, préférant oublier ce départ soudain, même ce dernier baiser après avoir déposé la plume ne lui évoquait rien. Cette plume il l’avait bel et bien vu le lendemain, il savait ce qu’il en avait fait, mais il ne savait toujours pas ce que celle-ci avait bien pu signifier, peut être lui demanderait-il plus tard, mais pour l’instant l’heure était à la fin du récit.
Miyu avait pleuré, celle-ci s’en étonna elle-même, mais étrangement le jounin quant à lui ne s’en étonnait pas réellement, même si ses actes en cette soirée avaient été peu recommandables il n’en restait pas moins qu’elle avait perdu de sa propre estime et de sa force ce soir là, il était normal de craquer dans ces conditions.

Le jounin ne laissa pas filer le silence suite au récit, il s’approcha et vint se mettre à genoux juste en face d‘elle, prenant le visage de Miyu entre ses deux mains, posant son front contre le sien, fermant les yeux tout en prenant la parole à son tour.

« Tout ce que tu as pu me dire ce soir m’a fait réaliser une chose, tout ce que je pensais avoir rêvé n’était en fait que réalité, je ne suis pas sûr de me souvenir de tout à propos de cette soirée, il est même peu probable que ce soit le cas, mais tous ces souvenirs ont appartenus pendant toutes ces années à mes rêves.

Je ne sais comment expliquer cela, j’ai refoulé tellement de choses pendant toutes ces années que j’ai cru que tout ceci n’avait jamais existé, quand ce soir tu as commencé à me raconter tout cela j’ai pris peur, je trouvais cela tellement plus beau de croire qu’il s’agissait d’un rêve, et en même temps c’était tellement plus facile à fuir que la réalité … En donnant vie à tout cela j’ai réellement paniqué et pourtant … pourtant je ne regrette pas …

Tu m’en as appris nettement plus sur moi-même que n’importe qui, tout comme toi à l’époque on ne peut pas dire que j’avais un grand nombre d’amis, tu étais la seule qui me parlait, même si je sentais bien au départ que ton approche pouvait être motivée par ce que je pouvais t’enseigner en médecine cela me plaisait, parce que pour une fois quelqu’un s’intéressait à moi pour autre chose que pour mon masque et ce qu’il pouvait bien cacher, je ne pouvais refuser, c’était déjà énorme pour moi. Mais j’ai compris que bien plus tard que toutes tes actions plus ou moins violentes vis-à-vis de moi cachaient autre chose qu’un simple rapprochement par intérêt « scolaire », je n’avais jamais compris ce que c’était jusqu’à aujourd’hui, enfin je comprends.

Tu es la personne qui m’a sauvé d’une solitude certaine, même si j’avançais et réussissais dans les arts médicaux je n’avais personne à qui me raccrocher ou même à fuir, tu es la seule personne qui ait pu m’offrir tout cela à la fois, la personne qui m’a fait goûter à de nouveaux aspects de l’humanité, des aspects qui même s’ils ne sont pas ma ligne de conduite resteront gravés dans ma mémoire à jamais. S’il te plait, ne dis pas que cette personne là est sale … »


Musashi relâcha ses mains, décolla son front de Miyu, puis ouvrit les yeux. Son discours, jamais il ne s’était autant livré, jamais il ne s’était autant abandonné à quelqu’un, mais après tout n’était-ce pas ce qu’elle venait de faire également ? Musashi se devait de lui répondre de la même manière, même si le style pouvait paraître décousu il s’agissait bel et bien là du fond de sa pensée. Par ce discours il révélait en partie le fait qu’il ait des sentiments pour la chounin, mais il n’était pas allé jusqu’à les avouer totalement, tout simplement parce qu’il ne se rendait pas compte lui-même de la présence de ces sentiments là en lui, tout comme il ne s’en était pas rendu compte à cette époque là alors que ceux-ci étaient bien réels…

Par ce petit discours il espérait avoir rassuré la chounin sur cette soirée là et sur ce qu’elle avait fait, lui ne lui en voulait pas, jamais il ne pourrait lui en vouloir pour quoi que ce soit, il ne voulait simplement plus la voir se rabaisser elle-même ou pleurer, ce n’était pas la Miyu qu’il aimait, il ne voulait plus la voir ainsi.
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Musashi Akaito
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Re: Révélations sous les étoiles.Confessions et plus si affinité

Message par Musashi Akaito »

Miyu se sentait faible, vulnérable, ses secrets mis à nu posés devant elle. Étalés devant Musashi comme une série de feuilles le serait sur la haute table du juge. Son armure de mystère, de sourires, d'enthousiasme et de faux semblants était tombée tout autour d'elle, émiettée par ses propres paroles.
C'était une sensation à la fois grisante et terrifiante. Elle se sentait légère, comme si un souffle de vent pouvait l'emporter loin, un poids longtemps porté auquel elle avait fini par s'habituer venait de lui être retirer. Mais ce poids, si lourd fut il, lui manquait presque à présent. L'appréhension étreignait son coeur aussi sûrement que l'angoisse étreignait celui d'une jeune fille qui va remettre sa première lettre d'amour à son idylle.
Tant de sentiments inhabituels que Miyu gérait avec un certain succès. Elle se faisait l'effet d'un goûteur qui devait choisir entre différent chocolats. Elle savourait un à un ces friandises, les laissant exploser d'abord dans son palais en un feu d'artifice de saveurs, avant de laisser l'écho de ce choc si délicieux se répercuter dans son corps.
La chunin ne bougea pas lorsque Musashi s'approcha encore plus près d'elle. S'en était presque de la torture, mais cette sensation, elle aussi intriguait Miyu qui se laissa faire. Front contre front avec le jonin, la jeune femme apprécia la chaleur de son front et celle de son souffle qui effleurait ses lèvres. Elle frissonna imperceptiblement lorsque les mains de Musashi se posèrent contre ses joues, épousant leurs formes comme si ces mains formaient le doux écrin d'un bijou inestimable.
Cette nouvelle explosion de sensations retentit dans tout son corps, provoquant une réaction en chaîne qu'elle même ne pouvait expliquer. Certainement pour la première fois de sa vie, Miyu rougie.
Naïvement, elle espéra que la pénombre dissimule ce qu'elle considérait comme un nouvelle excès de faiblesse.
Toute son attention se focalisa sur les paroles de Musashi. Ses yeux se fermèrent, et elle se laissa bercer par la voix rassurante du jonin.
Elle s'était ouverte à lui et il en faisait autant. Dominant toute ses émotions, l'euphorie demeurait en tête. La chunin n'en avait pas espéré tant, cette confiance et ce discours la touchait profondément. Émue, elle ne put que hocher la tête à la dernière phrase et requête du jonin. Une larme unique perla à son oeil droit et dévala la courbe de son visage. Une seule. Pour un moment magique, un instant unique. Témoin visible d'une émotion plus brillante que le plus étincelant des diamants et plus brûlant que le brasier le plus intense.
Une envie soudaine, un désir urgent, un besoin à satisfaire.
« Je peux me blottir dans tes bras juste pour un petit moment ? » murmura t-elle presque imperceptiblement.
Nulle gêne ne vint rosir ses joues, nulle remord ne vint étreindre son coeur. A présent purgée de ses doutes et de ses regrets elle pouvait redevenir elle même. Miyu était de retour, plus légère et plus sereine que jamais.

* * * * * ** * ** * * * * * * *


Le jounin s’était assis à nouveau à sa place et posa à nouveau les yeux sur celle qui venait de lui faire dévoiler une partie de lui-même. L’alcool était là mais n’avait rien à voir avec cette extériorisation, il lui aurait dit tout cela si elle avait tenue le même discours, ce discours où elle s’était mise plus bas que terre sans se rendre compte de ce qu’elle avait pu représenter pour le jounin. Avoir des amis plus bas que terre n’était pas concevable, pas quand ceux-ci nous ont sorti la tête hors de l’eau, ces gens là ne peuvent pas être aussi bas qu’elle s’était elle même décrit …
Qui plus est, Musashi ne reconnaissait pas Miyu quand elle était comme ça, en un sens ça l’effrayait … D’ordinaire les gens seraient plus effrayés par la Miyu de tous les jours, pour Musashi c’était celle qu’il avait en face de lui ce soir là qui l’effrayait, une Miyu qui semblait avoir perdu son assurance.
Elle avait beau lui ressembler une peu plus en étant ainsi ce n’était pas là la Miyu qu’il aimait, on n’aime pas quelqu’un à qui on ressemble trait pour trait, on aime quelqu’un avec qui on est complémentaire, voila ce qu’il avait vu dans la Miyu de tous les jours, mais cela jamais il ne l’admettrait.

Une larme coula, Musashi, toujours aussi balaise en sentiments, ne comprit pas, surtout que cette larme était associée au sourire habituel de la chounin. Il s’apprêta à lui demander si tout allait bien mais se fit couper dans son élan par la chounin. La phrase pourtant prononcée de manière quasi imperceptible venait de faire l’effet d’une bombe aux oreilles de Musashi.

« Dans … Dans mes bras ?? »

Le petit discours de Musashi pour la rassurer avait visiblement bien fonctionné, peut être même bien au-delà de ce que Musashi avait pu imaginer…
Ce sourire affiché en face de lui, la Miyu qu’il connaissait était bel et bien celle qui se présentait devant lui, le jounin ne pu que rougir face à cette demande et à ce visage qu’il avait contre le sien quelques instants auparavant.

Toujours assis en tailleur, le jounin posa une main derrière lui et tendit l’autre devant lui en direction de Miyu. « Att … Attends … »

Le Musashi de tous les jours était de retour, il venait de perdre tous ses moyens en la voyant se rapprocher, en voyant qu’elle était de retour, son teint rouge pivoine ne trompait personne, même l’obscurité de la nuit ne pouvait le cacher

* * * * * * * * * * * *

La question bredouillée par le junin la fit lever les yeux au ciel.
* Non entre tes cuisses... gros bêta va, évidemment dans tes bras ! * pensa Miyu plus amusée qu'exaspérée. Une sourire sournois naquit sur ses lèvres fines alors qu'elle avançait encore un peu plus son buste dans l'optique caché de ramasser ses jambes sous elle.

Le pauvre Musashi eut un mouvement de recul mais il était trop tard pour arrêter la catastrophe. Le teint du jeune homme rivalisait presque avec le rubis de ses yeux. Impressionnant quand on pensait qu'il faisait tout de même nuit.
« Pourquoi cette question Musashi ? Tu as autre chose en tête ? » demanda t-elle en laissant pointer sa langue de manière mutine à travers ses lèvres tout en inclinant légèrement la tête comme si elle s'interrogeait réellement sur les possibles intentions du junin.
A quatre pattes, elle avança lascivement vers Musashi qui n'en menait apparemment pas large. Trop craquant. Cette pureté et cette innocence dépourvue du moindre sous entendu ou de la plus petite intention malsaine...

Il était vraiment différent du commun des hommes dont les réactions à ses provocations restaient toujours les même et finissaient toujours par la lasser rapidement. Avec Musashi c'était différent. Il était un peu comme une jeune étudiant incertain du chemin ou de la conduite à suivre qui dépassaient le simple cadre du métier de ninja. En l'occurrence, réagir à une Miyu taquine en pleine forme qui ne l'avait pas vu depuis longtemps et à qui il lui avait manqué. Oui, Musashi était dans la mouise jusqu'au bout et c'était peu dire.
Elle progressait lentement, prenant plaisir à détailler les réactions en chaîne du corps du junin.
« Puisque le fait de me blottir dans tes bras ne semble pas te convenir je te propose autre chose... » dit elle avec un clin d'oeil appuyé, l'air de dire « Petit coquin va, ça ne te suffit pas ! ». Évidemment, Miyu était tout à fait consciente que Musashi n'avait pas de telles pensées.. C'était simplement un moyen supplémentaire de l'embarrasser et de le mettre dans tout ses états. Il était tellement mignon ainsi.

« Un massage ! » termina t-elle avec un aplomb qui contrastait avec son ironie provocante utilisée précédemment.
Bien sur, le pauvre Musashi devait se douter qu'elle avait une idée derrière la tête. De là à l'arrêter il y avait un monde, Miyu avait adopté son expression amusé teintée d'entêtement. Elle semblait bien accrochée à cette idée saugrenue sortie tout droit de son esprit chaotique. Qui sait ? Peut être Musashi pouvait il y voir une opportunité de négocier avec elle une trêve pour souffler ?


* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *



Le visage de la jounin se rapprochait dangereusement, tenter de s’enfuir aurait été à coup sur récompensé par un coup de bec du piaf de la Renraku, le seul moyen pour s’en sortir : tenter de persuader Miyu d’arrêter …
*… Chui foutu …*

Ses jambes étaient déjà recouvertes par le corps aux allures félines de la chounin, il avait ramené ses deux bras derrière, Miyu ayant totalement ignoré la main qu’il avait tendu vers elle la sommant de stopper là son élan. Prêt, trop prêt, ce visage était maintenant à quelques centimètres du sien, pour un peu son chapeau aurait fait une ombre sur le visage du jounin sous ce clair de lune.
Son cœur s’emballant de plus en plus fortement, Miyu vint mettre un coup supplémentaire en lui posant une question encore plus gênante que celle de venir dans les bras.
*Autre chose en tête … ?* Il n’arrivait déjà pas à rfléchir dans cette situation, comment des pensées de ce type auraient bien pu parvenir à faire leur place dans son esprit totalement paniqué…

La Miyu qu’il connaissait était bel et bien de retour, peut être même plus vigoureuse encore qu’avant, c’était terrible … Même si son esprit avait toujours été chaotique, la chounin au moins pendant leurs années d’apprentissage de la médecine n’avait jamais semblé aussi aventureuse vis-à-vis de Musashi, la preuve en était qu’elle s’était rétractée lors de leur première soirée dans ce bar puis dans cet hôtel, mais là …

Vint le clin d’œil, encore plus suggestif que sa démarche chaloupée ou que ses propos précédents, Musashi voulait répondre qu’elle se trompait, qu’elle n’avait pas bien compris, mais à quoi bon, Miyu savait déjà très bien ce à quoi pensait Musashi, ce clin d’œil ne visait qu’à le perturber qu’un peu plus encore, à croire que cette facette timide et bouillonnante du jounin était ce qu’elle recherchait …

Un massage, voila ce qu’elle demandait, pour un peu Musashi en fut étonné, il avait tellement pris peur en voyant un baiser se profiler qu’il s’imagina presque avoir trouvé une porte de sortie avec cette proposition.

« D’acc… D’accord … » Cette phrase fut pourtant prononcée sans le moindre sentiment de soulagement, celui-ci ne pouvait se percevoir tant le sentiment d’inquiétude relatif aux véritables intentions de Miyu était prépondérant…

Miyu n’hésita pas et se tourna, présentant son dos au jounin tout en prenant bien soin d’avoir son dos le plus proche possible du buste de Musashi. Le jounin posa ses mains sur le dos de celle qui une nouvelle fois faisait ce qu’elle voulait de lui, puis commença son massage.

*Je vais faire ça bien d’une manière à ce qu’elle s’endorme sur place, je la ramènerai chez elle pour pas qu’elle finisse sa nuit sur ce toit et au moins je pourrai m’éclipser tranquillement sans que Tai ne vienne me viser les yeux …*

Plan foireux, mais il n’en avait pas d’autre … Il avait été un peu pris au dépourvu et son esprit avait quelque peu disparu sur le total de cette soirée peu banale pour le jounin.


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Pas à pas Miyu s'approchait de sa proie aussi sûrement que le faucon tournant tranquillement au dessus de son futur repas.
Sa demande sembla prendre Musashi au dépourvu, d'un autre côté qui ne l'aurait pas été ? La chunin était bien la seule à connaître les méandres de son esprit labyrinthique menant à des conclusions selon une logique dont elle seule usait.
Sans plus de façons elle s'assit entre les jambes du junin, se plaçant à dessein le plus prêt possible de son torse.
Elle fit glisser sa cape de ses épaules avec toute la sensualité qu'elle pouvait manifester attendant patiemment que le junin commence, certaine qu'il le ferait.
Lorsque les paumes de Musashi se posèrent sur son dos, Miyu ferma les yeux et s'abandonna toute chaire et tout esprit aux mains expertes du junin qui lui pétrissait les épaules de façon experte. Détendant les muscles, soulageant la tension, vidant son esprit de toute mauvaise pensée désagréable ou dérangeante.
La chunin rejeta lentement la tête en arrière avec un soupir d'aise qui passerait en d'autres circonstances pour un feulement de désir. Des frissons de plaisir la parcoururent, électrisant son corps de délicieux chocs qui lui faisaient oublier l'heure, le temps, ses fonctions... plus rien d'autre ne comptait. Seul ces mains qui la palpaient, la caressaient, l'adoucissaient, la plongeant dans une douce torpeur dont elle ne voulait pas se sortir.
Miyu ne voulait pas que ça s'arrête, mais elle était incapable de ne serait que le formuler. Cela risquait de briser l'enchantement et c'était bien la dernière chose qu'elle désirait. Tout ce qu'elle voulait c'était que Musashi continue de s'occuper d'elle ainsi, sous le seul regard des étoiles à l'abri des manigances du conseil et de leur dure vie de shinobi.
Elle sentit le junin masser les zones érogènes situées quelques centimètres plus bas que les aisselles et sentit qu'elle atteignait sa limite. Après cette journée et les évènements de ces derniers jours elle n'arriverait jamais à résister au sommeil qui la gagnait par le biais de la torpeur orgasmique qui la tenait sous sa coupe actuellement. Par ailleurs elle n'en avait pas envie.
*Cette fois c'est à ton tour de m'amener à un lit Musashi...* pensa Miyu en ouvrant la bouche sur un nouveau soupir de plaisir.
Lentement, sa tête commença à pencher vers l'avant, annonçant l'arrivée du sommeil qui prenait peu à peu le dessus. Bientôt, elle bascula doucement vers l'arrière atterrissant dans les bras de son junin favori en souriant de manière coquine.
« Tu es doué Musashi... » furent les derniers mots qu'elle put prononcer dans un murmure auquel succéda un long bâillement qu'elle ne dissimula même pas.
Miyu bougea imperceptiblement pour trouver la position la plus confortable avant de plonger définitivement dans le profond abîme du royaume des rêves.


* * * * * * * * * * * * * * * * * * * *


Les mains du jounin poursuivaient leur chemin des épaules vers le dos de la chounin, il était tétanisé, et si elle se tournait pour l’embrasser, comment réagir … Il était convaincu du fait qu’il ne voulait pas qu’une telle chose se produise, il n’était pas comme ça, enfin c’était là la raison qu’il voulait bien entendre …

Au premier soupir de la chounin, Musashi eut un frisson qui lui parcourut tout le dos, ça ne se faisait pas d’émettre un tel son avec lui, qui plus est en lançant lascivement sa tête en arrière comme cela… Il ne savait plus où se mettre, ou plutôt il savait qu’il n’avait plus d’endroit où se mettre, la chounin ne le laisserait plus filer désormais, pas après avoir émis un tel frémissement. Piégé, il n’y avait pas d’autre mot pour décrire la position dans laquelle se trouvait maintenant le jounin, son plan venait de tomber à l’eau, il était condamné …

Musashi continua ainsi, de toute façon il était résigné et n’attendait plus que le glaive s’abatte sur lui, son espoir de voir la chounin s’endormir s’amenuisait, et pourtant …
A mesure que le jounin glissait ses mains dans le dos de Miyu, celle-ci commença à basculer petit à petit la tête vers l’avant, offrant ainsi la totalité de son dos au jounin, mais également glissant petit à petit dans un sommeil plus que naturel à la vue de la journée qu’ils venaient de passer. Lueur d’espoir ? Le jounin n’osait y croire …

Miyu choisit ce moment d’égarement de Musashi pour basculer en arrière dans ses bras, laissant apparaître au clair de lune le sourire de la chounin. Ces mots qu’elle prononça, ce sourire qu’elle afficha, ceux là d’ordinaire auraient fait flancher Musashi, mais cette fois ci il n’en fut rien. Le jounin fixa Miyu dans les yeux, son teint avait légèrement rougit mais pas autant que d’habitude, dans ce sourire de la chounin il n’avait pas vu que cet air malicieux et coquin, il y avait vu un sentiment empli de douceur, ce n’était pas provoquant cette fois ci, c’était craquant …

Le bâillement et la fermeture des yeux de la chounin n’atteignirent pas le jounin, cette fille qui venait de lui tomber dans les bras, il en était tombé sous le charme et pour la première fois le reconnaissait, ce sourire venait de l’atteindre au plus haut point. Miyu avait fini de se blottir dans son cocon, celui-ci ne bougea pas, il était encore sous le charme de ce sourire et de cette terreur qui dormait comme une enfant dans ces bras, ce même sourire toujours aux lèvres.
Musashi resta ainsi quelques instants, savourant ce moment de quiétude, certainement le premier depuis qu’il avait recroisé Miyu à la remise des bandeaux, de la voir endormie dans ses bras montrait pour la première fois au grand jour ce côté vulnérable de la chounin, comment ne pas rester pour apprécier ce spectacle si rare et pourtant si attachant.

Au bout de quelques minutes, le jounin sentit poindre la fatigue également, pour lui aussi il était temps de sombrer dans les bras de Morphée. Il se releva délicatement pour ne pas brusquer la chounin, puis la reprit dans ses bras, il fallait maintenant la ramener chez elle. Musashi fit un simple signe de la tête à Tai qui comprit aussitôt, l’oiseau s’envola, servant de guide à Musashi pour ramener chez elle celle qui gardait sa tête contre sa poitrine en guise d’oreiller.

Le trajet ne fut pas long, Tai poussa la fenêtre entrouverte de la chambre de sa maîtresse, Musashi suivant l’oiseau jusqu’au lit où il déposa celle qui venait à nouveau de lui faire vivre une soirée peu ordinaire. Après avoir tiré la couverture sur la chounin endormie, Musashi déposa un léger baiser sur le front de celle-ci avant de repartir par la fenêtre vers ses propres appartements, pour la première fois il n’eut pas la moindre hésitation face à elle, ni même le moindre rougissement, il avait savouré ce moment passé avec elle …
Musashi Akaito, Jounin de Suna
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