Demeure de Takeo Ten'Son' et Tsunemasa

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

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Ten'son' Tsunemasa
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Message par Ten'son' Tsunemasa »

La fin du voyage avait vu Tsune se changer en automate. La fatigue se faisait de plus en plus sentir, d’autant plus que notre drogué s’était épuisé en entraînement physique au lieu de s’économiser. Du coup, il n’avait plus en tête qu’une seule chose : mettre un pied devant l’autre. Cela devenait sa seule perspective, la dernière chose à laquelle il pensait. Le reste n’était plus.
Du coup, il ne remarqua même pas la nature de l’accueil. Cela aurait put être le Kage en personne qu’il n’aurait pas plus remarqué, en fait. Il resta bêtement debout, les bras ballants, avec son éternel air absent, mais plus prononcé que d’habitude, jusqu’à ce qu’ils puissent tous entrer se reposer un peu. Tsu mit d’ailleurs ce peu de repos à profit pour s’absenter totalement.
Oh il était toujours là, physiquement du moins, mais psychiquement c’était une tout autre histoire. L’étudiant semblait dormir les yeux ouverts en quelque sorte. Faire cela l’aidait parfois à tenir éveillé un peu plus longtemps.

A l’académie, Tsune ne nota que le rendez-vous le lendemain, durant un fulgurant moment de clarté. Il ne comprit l’ordre de dispersion qu’en voyant les autres s’éloigner. Il allait faire de même, cherchant à se souvenir où il fallait qu’il aille maintenant quand le déclic se fit.
L’étudiant ouvrit lentement de grands yeux, prenant petit à petit conscience de la réalité. Il était rentré à Suna, après être allé jusqu’à Kaze non pas pour rejoindre le Chuunin qu’il y avait rencontré et ses élèves, mais pour chercher son maître.

*Takeo-sama !*

Maintenant qu’il était revenu, l’homme devait sûrement l’être aussi.
Comme s’il s’était prit un coup de jus dans les fesses, Tsu détala, commençant à courir pour rentrer chez lui. L’adrénaline de l’effort eut d’ailleurs le merveilleux effet de finir de le réveiller.

Après avoir tourné ici à droite, puis deux rues plus loin à gauche, encore à gauche, et ainsi de suite, il arriva devant la maison de son maître. Il entra en trombe, ayant d’ailleurs du mal à ouvrir la porte. Mais tout ce qui l’accueillit fut un intérieur vide. En temps normal il n’aurait pas prêté attention aux détails, mais cette fois ce qu’il voulait savoir était important, bien trop important, pour qu’il ne se force pas à étudier minutieusement la maison.
Tout était parfaitement à la même place que lorsqu’il était partit. Absolument rien n’avait changé, ce qui indiquait parfaitement que, contrairement à ce pour quoi il avait prié, son maître n’était pas revenu.

« C’est pas vrai ! »

Sans réfléchir, prit de colère, d’anxiété et de chagrin, il envoya violemment son poing voler à sa droite…
Et brisa un miroir.

Il resta quelques secondes comme ça, le poing fermement appuyé contre le verre brisé, luttant de toutes ses forces pour retenir les quelques larmes qui tentaient de fuir ses yeux. Puis, lentement, il prit conscience de la douleur vrillant sa main. La retirant, il constata son œuvre, mais pas le fait d’avoir brisé le miroir. Il s’était blessé à la main, il fallait qu’il s’occupe de cela rapidement.

Une fois qu’il eut retrouvé l’endroit où son maître rangeait les bandages et autres produits, Tsune entreprit de nettoyer sa plaie des quelques bouts de verre qui y étaient restés. Heureusement pour lui, il n’y en avait que peu et tous assez gros pour être enlevés facilement, ce qui lui permit d’en finir rapidement avec cela. Par contre, la suite fut plus ardue.
Il se souvenait des fois où son maître avait nettoyé les blessures qu’il avait pu se faire en jouant, mais ne s’était jamais soucié de regarder le flacon qu’il prenait. Aujourd’hui, il regrettait de ne pas avoir prêté plus attention, car il ne savait pas quoi utiliser.
Finalement, l’étudiant décida de laisser tomber, attrapa un bandage et le mit autour de sa main. La blessure le lançait un peu, mais il se disait que ça passerait, qu’il n’avait rien à craindre. Du moins, il essayait de s’en convaincre…

Il passa tout le reste de son temps à fixer la rue, devant la maison, depuis une fenêtre de l’étage, espérant voir subitement arriver la massive silhouette de son maître. Mais bien entendu, rien n’y faisait. Plus il priait fort, moins cela semblait fonctionner.
Après quelques larmes silencieuses, Tsune se posa sur le balcon, après avoir récupéré un caillou dans le pot d’une des plantes de la maison. Fixant l’horizon sans regarder de point précis, laissant et rattrapant la pierre machinalement. Si seulement son maître était rentré, il aurait put lui montrer les progrès qu’il avait fait, les techniques qu’il avait apprises. Il avait commencé à avancer vers son but, chose dont il était fier…

Après avoir été lancée pour la Nième fois, la pierre retomba dans la main de Tsu, mais n’en re-décolla pas. C’était ça, il savait ce qu’il pouvait faire ! Il voulait montrer ses progrès à son maître, mais celui-ci n’était pas là. Il n’avait plus qu’à continuer, avancer dans ses entraînements pour en avoir encore plus à montrer ! Et c’était la pierre qu’il tenait qui lui avait fait penser à cela. L’exercice de la pierre, celui qu’il avait tant de difficultés à effectuer pour le moment, s’il s’exerçait encore, Tsu était sur de finir par réussir.

Posant le caillou devant lui, l’étudiant s’installa confortablement puis plaça sa main, paume vers le bas, ou dessus de la cible. Il ferma ensuite les yeux et commença à se représenter son chakra se déplaçant vers sa main. S’il avait effectué cet entraînement plus tôt, il n’aurait sans doute pas réussit à cause de la fatigue, mais à force de rester à attendre, il s’était reposé et se sentait apte à s’exercer. Restait à espérer que ce qu’il ressentait était réel.
Le chakra se déplaça relativement facilement vers sa main, avant qu’il entreprenne de le faire s’écouler en un fil. Les premières fois, il faisait à peine frémir la pierre, et encore. Rien de franchement encourageant en fait, mais il ne se laissait pas aller au désespoir pour autant.

Après plusieurs essais, il convint à une chose.

*Encore un essai, et dodo. Demain j'dois être en forme.*

Les étapes reprirent. Tsune visualisa sa boule de sable, se tordant péniblement pour faire allonger une sorte d’appendice en direction de son bras, et la chaleur qui caractérisait la circulation de son chakra. Une fois celui-ci parvenu à sa main, il s’imagina ce fil qui se formait doucement, comme une goutte d’eau qui se rassemble avant de tomber. L’étudiant visualisa tranquillement, lentement, cette « goutte » s’allonger en un fil, puis descendre lentement lécher la pierre qu’il utilisait pour s’entraîner, pour essayer de l’accrocher.
Une fois ces étapes finies, il s’apprêta à remonter lentement la pierre.
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Musashi Akaito
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Message par Musashi Akaito »

MJ :

La pierre se souleva très doucement jusqu'a atteindre un point (environ 5 cm du sol) ou la pierre se mit à tourner sur elle même de plus en plus vite jusqu'à quitter le fil de chakra sur le coté.

La cause était simple : Tsune n'était pas encore capable de maintenir un flux constant de chakra et avait fini par le disperser (la fatigue aidant beaucoup aussi ^^), ce déséquilibre dans la fil de chakra entraina la rotation de la pierre sur elle même et l'envoya valser quelques centimètres plus loin.
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Ten'son' Tsunemasa
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Message par Ten'son' Tsunemasa »

Tout ce que fit Tsu, ce fut entrouvrir les yeux pour voir si cela marchait. Il vit la pierre monter quelques centimètres, puis l’étudiant referma aussitôt les yeux pour se concentrer autant qu’il pouvait. Les yeux fermés, Tsune ne remarqua pas les acrobaties aériennes du caillou. En fait, il ne sentit strictement rien, et ne réagit que lorsqu’il entendit le choc de la pierre sur le bois. Il rouvrit les yeux.

« Zut… »

Au moins, il avait quelque peu progressé se dit-il. Le fait d’avoir vu la pierre s’élever à cinq centimètre avait déjà été gratifiant, car plus il progressait là-dedans, plus les deux autres techniques qu’il connaissait, le Kinobori et le Suimen, lui paraîtraient faciles. Après tout, c’était ce que Musashi avait dit, non ?

Mais il n’était plus l’heure de penser à ces choses là. Comme il se l’était dit, il était temps pour Tsu d’aller dormir. Mais l’absence de son maître lui pesait. Ne pas l’avoir vu depuis si longtemps était une sacrément lourde épreuve pour lui. Sa présence lui manquait horriblement.
Il avait besoin de le savoir non loin, un besoin presque vital tant il en avait l’habitude. En seize longues années, il n’avait pas quitté son maître, et depuis quelque temps il ne savait pas où celui-ci pouvait être. L’homme aurait très bien put être mort qu’il ne le saurait pas.

Tsune se figea. Il venait de penser à quelque chose de mauvais, de très mauvais. Et de méchant aussi. Ce n’était pas bien de penser cela, il le savait, et il s’en voulait d’avoir fait cela. Il sera son poing droit dans son autre main. Elle lui faisait mal, et appuyer lui faisait encore plus mal, mais son instinct lui disait d’appuyer. Son bandage était déjà bien ensanglanté, il fallait qu’il le change. L’étudiant espérait que cela aurait arrêté de saigner d’ici le lendemain, et que la douleur aurait cessée, car elle était dérangeante.
Descendant chercher un autre bandage, Tsu en profité pour manger un peu ce qu’il trouva. D’habitude, c’était son maître qui faisait à manger. La, comme il n’était pas là, il devait se débrouiller, et il ne savait rien préparer. Même les casse-croûtes les plus simples lui semblaient difficiles à faire.
Tant pis, il se contenterait de ça, comme il faisait depuis le début de l’absence de son maître.

Car oui, malgré le temps et l’anxiété, Tsune continuait de considérer le géant comme « absent », bien que ce mot n’avait plus guère la signification qu’il devait avoir. Il fallait qu’il fasse quelque chose, mais il ignorait quoi. Aussi loin qu’il réfléchissait, l’étudiant ne voyait personne d’assez fort pour l’aider…
Sauf le Chuunin qu’il avait rencontré. Oui, il avait là sa solution. Il lui suffisait de demande à Musashi s’il pouvait faire quelque chose pour lui et il aurait déjà fait un pas en avant. Et même si le Chuunin ne pouvait pas l’aider lui-même, il connaîtrait sûrement une personne qui pourrait le faire.

*Oui c’est ça. Demain, je demande à Musashi, puisque je devrais le revoir. Attends… C’est à quelle heure déjà le rendez-vous ?*

À moitié assommé par le trajet, Tsune avait tout de même entendu l’heure fixée par Musashi, mais il ne s’en souvenait plus. Non, en fait ce n’était pas cela. Il se souvenait vaguement d’un autre homme, avec une sorte de… Un truc bizarre, blanc, sur la tête. C’était lui qui avait parlé de l’heure du rendez-vous, et il avait dit… 9 heures ! Oui, c’était cela même, 9 heures.
Autant que Tsu aille se coucher tout de suite alors. Une fois restauré il monta et hésita dans le couloir. Il regarda la porte de la chambre de son maître durant plusieurs longues secondes avant de l’ouvrir. Il était déjà venu, bien sur, et il n’y avait rien d’extraordinaire, mais à défaut d’avoir son maître avec lui, l’étudiant se disait que peut-être…

Peut-être que la chambre du géant suffirait à lui permettre une nuit plus tranquille, compte tenu du choc de ne pas avoir retrouvé son maître en arrivant, comme il l’avait espéré. Oui, il se sentait un peu mieux dans cette pièce, mais l’environnement ne remplaçait tout de même pas Takeo-sama. C’était de cet homme dont il avait le plus besoin, dont il dépendait en fait, mais à défaut, il devrait se contenter de cela.
Précautionneusement, Tsune s’installa dans le grand lit de son maître. Il était bien, ici. Cela lui rappelait des souvenirs, notamment les nuits orageuses quand il était petit, et qu’il venait ouvrir la porte de la chambre de son maître, la faisant grincer. Il n’avait, à l’époque, pas besoin de dire un seul mot pour que le géant lui fasse signe de s’approcher. À cette époque révolue, Tsu s’endormait bien tranquillement, près de son maître, même durant les pires orages.

Aujourd’hui, bien que la situation fût différente, il ressentait quelque chose de similaire. Le lit ne remplaçait pas la présence de son maître, mais il l’aidait néanmoins.
L’étudiant finit par s’endormir, petite chose fragile dans le grand lit du géant.

Demain, cela serait un autre jour.
Demain, il parlerait à Musashi de sa demande.
Demain, il lancerait ce qui lui ramènerait son maître.
Demain…
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Message par Ten'son' Tsunemasa »

Traînant les pieds, le regard toujours posé sur le bandeau, Tsune rentra chez lui. Là, il monta machinalement s’asseoir sur le lit de son maître et se laissa tomber. Il resta là une bonne dizaine de minutes, peut-être quinze, avant qu’un élancement familier dans sa main ne lui rappelle qu’il s’était blessé bêtement.
Après avoir changé son bandage, il reporta son attention sur le bandeau, se rappelant la phrase de Musashi.

* « Vous ne serez pas obligé de le porter sur votre front , il est tout a fait possible de le garder dans votre poche , dans un sac , autour du bras , enfin bref où bon vous semble. » *

Mais Tsu ne savait pas où le mettre. Il n’avait aucune idée. Puis, un de ses rares éclairs de génie lui vint en même temps que ses yeux se posaient sur une photo de son maître. Filant dans sa chambre, le Genin fouilla dans ses affaires jusqu’à retrouver quelque chose qu’il n’avait pas mit depuis longtemps. Il avait envie de faire une sorte d’hommage à son maître.
À partir du lendemain, et jusqu’à ce qu’il en décide autrement, il porterait ce qu’il avait entre les mains : un kimono comme celui qu’il portait bien qu’un peu moins ample et sans manches. Mais surtout, noir. Il pourrait mettre le bandeau autour de sa taille, s’en servir un peu comme une ceinture comme cela.
Content de son idée, il prit ses affaires avant lui, les posa dans la chambre de son maître et descendit se trouver à manger.

Après avoir fouillé les placards un moment, Tsune se restaura et remonta aussitôt prendre une douche. L’eau chaude coula le long de son bras jusqu’à atteindre sa main blessée, ce qui ne lui fit pas que du bien. Cette fois encore son maître lui manquait. S’il avait été là, beaucoup de choses auraient été différentes.
Après avoir de nouveau changé le bandage, il alla se coucher. Toujours dans le lit de son maître.

--------------------

Tsu dormait. Il dormait si bien. Et il rêvait. Oui, il rêvait de ce qui s’était passé à Kaze Kanson, ou plutôt pas loin de Kaze Kanson, dans le désert. Entre Lee et lui.

« …u… …une… …une… …eille-toi… »

Ouvrant un œil, le Genin remarqua une silhouette familière, qu’il n’avait pas vue depuis longtemps. Son maître. Il était là, penché sur lui au milieu de la nuit, essayant de le réveiller alors qu’il savait pertinemment que son petit protégé était presque impossible à tirer du sommeil. Depuis combien de temps s’acharnait-t-il pour le réveiller ?
Tsune se dressa d’un coup. Son maître était revenu !

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Tsune se dressa, ouvrant les yeux d’une traite. Il regarda autour de lui, un sourire éclairant son visage… Mais ne vit rien… Aucune trace de son maître, pas le moindre signe du géant qui l’avait recueillit. Rien, personne. Juste le silence de la nuit.
Il avait rêvé. Juste rêvé…

Son sourire s’effaça lentement à mesure qu’il en prenait conscience. Son maître n’était pas rentré, ce n’était qu’un rêve. Un stupide et insignifiant rêve. La situation était toujours la même, son maître était toujours absent, disparu on ne sait où sans qu’il n’ait aucun moyen pour le retrouver. Baissant les yeux, Tsu sentit ses yeux commencer à picoter. Il n’avait fait que rêvé de ce qu’il souhaitait actuellement plus que tout. Rien n’était réel.
N’en pouvant plus, il se laissa aller et pleura. Il n’aurait pu dire combien de temps il resta comme cela, assit dans le grand lit de son maître, à pleurer au milieu de la nuit avant de tomber de fatigue, mais il finit par se rendormir.
Tsune, Genin et Boulet de Suna, Dit l'Enfumé.

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