L'auberge de Suna.

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

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Hoshi Somei
Genin
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Inscription : mer. 25 janv. 2006, 18:36

Message par Hoshi Somei »

C'est un bâtiment à deux étages, situé à environ cinq cents mètres de l'académie. Le crépis de la façade est peint en jaune sable, histoire de s'intégrer avec le reste du paysage, et est troué à intervalle régulier pour laisser la place à de jolies petites fenêtres. Accrochée au dessus de la porte à l'encadrement fleuris, une enseigne en bois indiquant que vous êtes devant l'Auberge de Suna.
Le tout est accueillant (parce que bon, une auberge qui fait peur, pour attirer la clientèle, c'est pas ce qu'il y a de mieux...).


Hoshi n'avait pas mis beaucoup de temps à trouver l'auberge, malgré les détours qu'elle avait fait. Celle-ci était connu, et après avoir demandé son chemin à une ou deux personnes (elle avait raté plusieurs fois certains embranchements, et avait donc du revoir son itinéraire en cours de route), elle était arrivée à destination.

Elle poussa la porte d'entrée, chose qui fit sonner un joli carillon placé à l'intérieur. L'entrée était assez vaste et éclairée. Elle se dirigea vers le comptoir, afin de retirer la clé de sa chambre. Il n'y avait rien à régler, juste à montrer sa carte d'identité et à signer un ultime papier. Tout avait été prévu, et le règlement de l'addition serait fait par virement sur le compte de sa mère à la fin de chaque mois.
Le propriétaire lui donna la clé, après lui avoir rappelé sa 'formule' (demi pension petit déjeuné+dîner, ayant estimé que cela serait plus 'sympathique' de manger dehors les midis) ainsi que les règles de vie, concernant la dégradation du matériel, les heures de repas, etc etc etc.


La chambre 103, c'est à dire la troisième chambre du premier étage, était la sienne.
La jeune fille s'y rendit, se demandant, alors qu'elle tournait la clé dans la serrure, à quoi la chambre allait ressembler. Une seconde plus tard, elle savait à quoi s'en tenir.
La pièce principal était joliment arrangée, composée de teintes d'oranges pastelles très douces, ce qui lui convenait parfaitement. Le lit semblait ainsi très chaleureux, avec son couvre lit saumon. Elle s'approcha des rideaux, assez lourd afin de garder la pièce la plus fraîche possible aux heures les plus chaudes, et les écarta. Sa fenêtre donnait sur la rue principale, chose qui la ravit. Elle resta un bon moment comme cela, assise sur le fauteuil sous la fenêtre, à regarder les gens s'activer dehors.
Puis elle s'arracha à sa contemplation, et finit de balayer du regard la pièce. Un petit bureau avec une chaise confortable, une armoire, une table basse à côté du lit, et encore une table basse devant le fauteuil sur lequel elle se trouvait. On avait de plus posé ses valises à côté du lit, chose qu'elle n'avait pas remarqué en entrant. Elle décida de voire encore la salle de bain, avant de défaire ses bagages.
Celle-ci était petite mais très mignonne. Le carrelage était constitué d'une alternance de carreaux blancs et écrus. Hoshi s'amusa à ne marcher que sur les carreaux écrus pour se rendre sur le petit tapis devant le lavabo. Au dessus de celui-ci se trouvait un miroir et une planche de rangement. Derrière elle se trouvait une douche, et à sa gauche des toilettes. Des serviettes saumonées étaient sagement posées sur une barre à côté du lavabo.

Elle ressorti et s'allongea sur le lit avec un soupire d'aise. Le plafond était assez bas, cela donnait l'impression d'un cocon. Elle était fatiguée, elle s'endormit...


Lorsqu'Hosi émergea, trois quarts d'heure plus tard, il était temps d'aller manger. Après avoir attendu un moment pour être sûre que oui, elle était bien réveillée (quand on fait la sieste, c'est toujours une période assez délicate, le réveil), elle descendit.
Outre le fait que le repas était bon, elle apprit du propriétaire où se trouvait l'académie (il fallait juste continuer la route, en fait), chose très pratique pour ne pas avoir à tourner en rond le lendemain.

Une fois remontée dans sa chambre, elle rangea rapidement quelques affaires, laissant le reste dans sa valise, puis alla s'allonger dans son lit avec un livre.
Cependant, elle était distraire. Elle devait s'inscrire demain à l'académie mais... les cours auraient-ils déjà commencé ? Allait-elle devoir patienter encore un jour pour entrer en classe, ou bien intégrerait-elle tout de suite l'académie ? Dans ce dernier cas... son professeur, il serait comment ? Ou bien serait-ce une femme ? Dans tous les cas, il ou elle devait être 'parfait', pour avoir été nommé comme enseignant...
Elle alla se rasseoir près de la fenêtre, abandonnant son livre, qu'elle n'avait même pas regardé, et ouvrit la fenêtre en grand afin de laisser rentrer un peu de la fraîcheur du soir. Elle alluma une cigarette. Non que fumer le procurait un réel plaisir, mais cela lui changeait les idées. De plus, comme toutes drogues, elle ne pouvait plus s'en passer, alors autant essayer de lui trouver quelques pauvres vertus. Elle s'abandonna jusqu'à la fin de la clope dans la contemplation des volutes de fumée issus des herbes incandescentes.
Et puis, de toute façon, elle verrait bien demain.

Autant la chambre baignée de lumière avait été accueillante, autant maintenant que les ombres s'allongeait, elle lui semblait hostile. Elle ferma la fenêtre.
Elle ne voulait plus regagner son lit, il lui semblait trop loin, entouré de trop de... calme ? Elle n'y avait jamais fait attention, mais là où elle était avant, il y avait toujours beaucoup d'animation. Ici, il y avait bien sûr des gens qui passaient dans la rue, dehors, mais ce n'était pas pareil. Elle avait l'impression d'être dans un îlot, sur son fauteuil. Traverser les quelques mètres pour retourner dans son lit lui semblait déplacé. Elle avait peur de briser le silence de sa chambre en posant ses pieds par terre, ou plutôt, elle avait peur de ce qui pourrait se passer si elle le faisait. La pire probabilité (et le plus vraisemblable) était qu'il ne se passe rien, et que tout reste aussi calme. Ne préférant pas faire fasse à cette éventuelle déception, elle opta pour ne rien faire.
Elle finit par s'endormir sur le fauteuil.
Hoshi Somai, étudiante de Suna
"Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir."
_Spleen, Baudelaire.
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