Lun 04 Mai 2009 - Aoki Nemuri [chûnin de Konoha ha ha]

Pour les présentations des gens portés disparus :x.

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Nemuri Aoki
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Lun 04 Mai 2009 - Aoki Nemuri [chûnin de Konoha ha ha]

Message par Nemuri Aoki »

Nom : Nemuri

Prénom : Aoki

Age : 24 ans

Descriptions Physiques :

De taille moyenne, dans les un mètre soixante dix, Aoki est un jeune homme dont le gabarit n’impose pas. On le regarde de haut, ou de bas, mais généralement, dans les yeux. Un regard sincère et franc, où le mensonge reste imperceptible. Pas captivant, simplement simple, d’une simplicité rare. Jamais vide, toujours précis, malgré les profondes cernes qui se dessinent ces derniers temps.

Son corps est désormais sain. Désormais ? En effet, Aoki ne l’a pas toujours soigné. Il aime la bonne chair, et cela lui joue des tours. Sa famille a une petite tendance au surplus pondéral. Il garda longtemps ses joues de bébé, et son ventre rond. Le genre de physique qui plait aux mamies. « Qu’il est mignon ! » Il détesta cette phrase longtemps. Elle s’ajoutait fréquemment à des pincements sur le reste de son corps. C’est peut-être pour ça qu’il n’aime pas beaucoup les « vieux ».
De plus, dans son adolescence, il s’extasia sur de nouvelles pratiques, diverses drogues notamment. Enchaîné par le paradis artificiel, il n’allait pas faire long feu. Dur revers des choses. Heureusement, il fut sauvé en rencontrant sa femme : Saeri. Depuis, après un bon nombre d’exercices dont il s’efforce de poursuivre, il dispose d’un corps athlétique. Il reste tout de même assez lent, privilégiant la force efficace à la rapidité. Le bon coup, au bon moment. Sa souplesse lui fait parfois défaut. [Même si, secrètement, il rêverait de pratiquer le grand écart]
Ce qu’il garde de ses années de débauches ? Son look ! Il adore le contraste. Il trouve cela assez punky, et représentatif de sa vie. Ainsi, il est décoloré sur le coté droit de sa tête. Un mélange noir et blanc, yin et yang. Ses vêtements sont débraillés : Un long manteau jusqu'à sous ses genoux, et un pantacourt. Il affectionne les grosses chaussures semi montantes. Leurs poids conséquents lui rappel combien il faut garder les pieds sur terre.

Hiver, comme été, il porte une longue écharpe de laine rouge sombre. Est-ce un bijou ? Un cadeau ? Certainement un objet de valeur.

Caractère :

Aoki est un ancien cancre mutin. Petit, il se bagarrait souvent. Turbulent et perturbateur, il a toujours eu cette tendance : Le besoin de lui rappeler les limites. La période la plus difficile fût son adolescence. L’académie n’acceptait pas vraiment ses nouvelles pratiques. C’était un mauvais Ninja. Mou. Irritable. Une motivation proche de la limace. C’était un chieur de première. Il l’est encore, parfois. Sa rencontre avec Saeri l’a remis dans le droit chemin. Il l’aime sincèrement, d’un amour qui se cultive. Le coup de foudre étant passé, il est temps de construire. Toutefois, il garde un côté immature. Il se sent plus proche des enfants que des personnes de son age. Intérieurement, il ne veut pas vieillir. Une sorte de réticence envers l’avenir ?
Il aime rire et faire rire. Il aime apprendre et faire découvrir. En devenant Chûnin, il a comprit l’importance des structures. Il aime son pays et celui-ci l’influence. Il désire servir les autres. Peut-être, est-ce le rachat de ses anciennes fautes ?

Quelque peu blasé par le climat familial du moment, il a hâte de commencer ses cours à l’Académie.

Saeri :

C’est une jeune fille d’un an sa cadette, brune aux cheveux courts. Pimpante serait l’adjectif qui conviendrait pour la décrire. Elle est pleine de vie, une personne qui communique son énergie débordante. Curieuse de tout, un peu trop, elle a des penchants farfouilleurs. Conjugué à son verbe acéré, elle a l’art de se fourrer dans le pétrin. Elle en a fait craquer plus d’un, mais son véritable amour est Aoki. Pourquoi ? Elle sent qu’il a besoin d’elle. Elle aime être utile. Elle a décidé de le rendre meilleur, et de suivre, ensemble, le même chemin. Elle ne se fait pas d’illusions. Tout a une fin. Cependant, nous pouvons tout faire pour y remédier. Son être entier se tourne vers l’avenir. Rien n’est plus important pour elle. Et ce futur, tant chéri, se retrouve « matérialisé » dans son bébé. Un bout de chou d’à peine trois mois. Elle s’en occupe avec verve le jour. Mais, la nuit, c’est une autre affaire. En effet, elle n’est pas surnommée Miss Marmotte pour rien. 22 heures, extinction des feux. Elle plonge dans un profond sommeil, jusqu’au lendemain 7 heures. Est-ce un revers à sa tendance hyperactive ? Il serait absolument inutile de vouloir la réveiller. L’éclair. Le feu. Le bruit. Les cris. Rien ne marche.
Dommage pour Aoki, il doit s’occuper du bébé la nuit. Malheureusement, le petit Keito est insomniaque. Voire…Noctambule…

Histoire : Ou les dix commandements.

Aoki est un fils de caravaniers. Ses parents prenaient la route reliant Hi no Kuni et Makyou no Kuni. Un chemin ardu, mais qui apportait son pécule. Il est le dernier d’une longue lignée de sept enfants. Le petit bout de chou à maman. Celle-ci était tisseuse. Aoki est née un soir d’hiver, si bien que, le premier contact qu’il eu, hors de la chair, ce fut la Laine.

C’était une nuit pale sans étoile. La lune était presque pleine, elle inondait l’espace de ses rayons. La caravane s’était arrêtée à la lisière d’un bois. Elle s’étendait, longue, longue, s’étirant de part et d’autre à l’horizon. Elle était composée de plusieurs chariot, plusieurs troupeaux, plusieurs familles. Les feux de camps prenaient place ici ou là, apportant la chaleur nécessaire et conviviale. Les hommes discutaient en mangeant. Ils étaient de tour de garde. Ils n’avaient pas engagé de Ninja cette fois ci, l’époque n’était pas à la guerre. Le froid gagna leurs peaux, ils s’approchèrent du feu.
La caravane Nemuri se retrouva agitée. La mère mettait au monde son septième enfant. Silence pesant. Cette femme n’était plus toute jeune, allait elle survivre ? On entendait ses gémissements, marque de son effort. Une sage femme vérifiait comment le bébé se présentait. Il était bien positionné. Les dernières secondes parurent une éternité. Jamais elle n’avait mis autant de temps. C’était un chieur, pas de doute.
Il naquit sain et sauf. Sa mère, épuisée, eu juste le temps de lui déposer un baiser sur le front, avant de s’endormir lasse.
On le plaça dans une couverture de laine douce. Il s’endormi rapidement, avec un léger ronflement. Frères et sœurs se pressaient pour le voir.

Son père l’appela Aoki. C’était le prénom d’un lointain cousin, récemment défunt.

Premier Commandement : L’Hygiène.

Aoki Nemuri n’était pas un bébé très propre. En même temps, existe-t-il un bébé propre ? Je veux dire qu’Aoki était le pire. Surtout avec la nourriture. Avant et après, bien sur. Il trouvait toujours le moyen de faire à côté, ou de recracher sa purée là où il ne fallait pas. Comme s’il défiait la personne, avec qui, il avait affaire. Comme s’il était en conflit permanent avec le monde qui l’entoure. Pour lui, tout semblait possible, tout était sujet à expérience. Pourquoi faire cela comme ça ? Son pourquoi en a agacé plus d’un. C’est l’un des premiers mot qu’il eu à la bouche, avec Laine, Oui, Non, et Miam. Manger. Chier. Dormir. Il pratiquait ce cycle allégrement. On ajoutait parfois « Faire Chier ». Mais était-ce vraiment sa faute ? C’était un enfant innocent, naïf et pur. S’il marchait sur les tomates, sautait dessus avec joie, ce n’était que par simple méconnaissance des règles. Cela viendrait bientôt. Ses parents devaient savoir y faire avec sept enfants…
Il fallut dix ans pour lui apprendre les « bonnes manières ». Il usait les couches et la patience. Même les frères démissionnaient devant ce cas borné. Finalement, il apprit à ne pas manger avec ses doigts sales et terreux. Ce qui était malpropre, et ce qui ne l’était pas. Pourquoi prendre son bain était important. Le sens d’une mauvaise odeur.

Entre temps, le jeune avait grandit. Il gardait un instinct bordélique, mais cela restait supportable.

Deuxième commandement : Le Respect des Aînés.

De Bébé crados, il devint enfant turbulent. C’était peut-être parce qu’il avait une majorité de frère, mais il voulait constamment se mesurer à eux. C’était marrant au début. C’était lourd à force. Pour lui comme pour les autres, car il ne gagnait jamais. Il avait beau user de tous les stratagèmes : Attaque par derrière, Attaque dans le sommeil, Attaque avec des araignées, Attaque à distance... Ses frères lui collaient une rouste. Il prenait un air renfrogné et boudait dans son coin, avant de recommencer. Il ne comprenait pas leurs airs suffisants, leurs mots qu’ils se disaient entre eux sans qu’il saisisse leurs sens. Pour s’entraîner, il défiait ses camarades de la caravane.

*Bon. Mes frères sont trop forts. Pour l’instant. Je dois devenir fort moi aussi, comme ça, ils seront obligés de me répondre quand je parlerais. Ils m’écouteront. Je ne serais plus le petit, mais comme eux. Alors, alors. Tiens Masariri, je vais l’embrouiller un peu. Il est plus grand que moi, d’un an, on va voir ce qu’on va voir…*

Aoki s’approchait de l’autre enfant. Celui-ci jouait avec des brindilles. Il les tressait faisant une poupée pour sa sœur. Masariri était un môme respecté car plus grand que les autres. D’un naturel gentil mais un peu lent à comprendre. Aoki lui sauta sur le dos et ils se retrouvèrent vite, se culbutant l’un et l’autre, au sol. Masariri avait le dessus, il le bloquait sous son poids et commença à lui mettre des gifles. Aoki lui attrapa les poignets, et, tenta de le faire basculer en bougeant ses jambes. Il lâcha son emprise, son adversaire voulut lui coller son poing au visage. Il pencha la tête, l’autre se fit mal en frappant un gros caillou. Aoki en profita pour se dégager.
Masariri se tenait la main, une larme à l’œil.

Entre temps, les grands arrivèrent et les séparèrent. On ne comprit pas le geste d’Aoki. Il eu le droit a une punition. Plus tard, il présenta ses excuses. Il se sentait coupable et faible. Il n’avait pas gagné, c’était la pierre. Le chemin était encore long pour battre les Grands.

Une année, le voyage était quelque peu différent. Oui, il y avait de nouvelles personnes, et ce n’étaient pas des caravaniers. C’est gens avaient la classe, dans le sens, ils étaient respectés. On écoutait ce qu’ils avaient à dire. On les saluait quand ils passaient. Même les grands se montraient silencieux face à eux. On les regardait avec espoir et envie.
Et puis, une fois, il y avait eu une attaque. Le soleil se couchait, ils apparurent soudain sur une butte aux herbes hautes. Des gens à cheval qui criaient, et battaient leurs sabres au dessus de leurs têtes. Ils s’approchaient dangereusement. Ils faisaient peur. Mais les autres, ils n’avaient aucune crainte. Rapide comme la tempête, ils avaient réduit à néant les brigands. Le sang avait coulé. L’odeur était écoeurante. Des femmes pleuraient. Des hommes, aussi. Aoki avait réussit à se faufiler pour voir la scène. Il eu un haut le cœur, mais surtout, un profond respect pour leurs protecteurs.
Il se dirigea vers eux, tout penaud. Il n’osait fixer leurs visages, titillant son pull nerveusement.
« Mer…Merci » Réussit il à articuler.

Ils le regardaient à peine. Qu’est-ce qu’un gosse pouvait bien foutre ici ? Encore un orphelin ? L’Académie n’était pas le pensionna des âmes en peine.

« Mais… Vous êtes qui ? Comment vous faites pour être aussi fort ? Pour que tout le monde vous respecte, et écoute ? Comment ça se fait qu’on ai peur, et pas vous ? »

Ils étaient étonnés. Ils auraient ri, si le goût du massacre avait quitté leurs gorges. Un goût salasse, amère. Un goût devenu habituel.

« Petit, on est des Ninja. C’est notre boulot. On est payé pour. Va rejoindre ta mère. C’est peut être encore dangereux ici. »

« Pourquoi ce serait encore dangereux, puisque vous êtes ici ? Pourquoi vous n’avez pas dit pourquoi on vous respecte ? Pourquoi vous n’avez pas l’air heureux ? Pourquoi vous tuez si facilement ? Pourquoi les brigands nous ont-ils attaqué ? »

Hum. Oui, Aoki était un chieur. Les shinobi s’en rendirent compte. Ses questions donnaient mal à la tête. Que faire dans ce cas là ? La formation des guerriers de l’ombre ne comprenait guère la garde d’enfant. Etre ferme sans brusquer, voila qui est difficile.

* Débarrassons nous du marmot le plus vite possible.* Pensait l’un.
* Si on le tue maintenant, il n’y aura aucune preuve de notre forfait.* Pensait l’autre
* Ces questions sont hyper métaphysiques, je n’avais pas eu ça depuis l’examen Genin. Je chie !*

Heureusement, il existait de bonnes âmes. Un grand ninja à lunette se pencha à sa hauteur, et, dans un large sourire, lui frotta la tête avant de lui répondre :

« Nous ne sommes pas infaillibles, tu sais ? Nous sommes humains, comme toi. Tuer ? Ce n’est pas ce que l’on aime le plus. Heureux ? Nous n’avons pas à l’être. Pourquoi ce respect ? Parce que nous sommes fort. Pas dans le sens physique, muscle et compagnie. Juste, parce que nous savons ce qu’il faut faire, au bon moment. C’est notre métier. C’est notre devoir. Nous nous sommes entraînés, nous avons apprit. Nous avons l’expérience de l’action, du combat, et de la mort. C’est notre expérience que l’on écoute. Voila pourquoi, tu dois écouter les conseils de ton père, ou de tes sœurs, frères et mère. Une personne qui a vécut est douée d’une certaine sagesse. Bien. Maintenant, tu vas retourner dans ta caravane. Car, mon expérience me le dit, tes parents doivent être à ta recherche. Va. Et n’oublis pas, le respect se gagne par la connaissance et ses actes. »

Aoki était subjugué par le discourt. Il rentrait chez lui, tout à ses pensées, comme un zombie. Apprendre. A 8 ans, il était saisit par la soif d’apprendre. Grâce au shinobi, il obéissait avec verve. Chaque geste nouveau avait son intérêt. Il fallait se débarrasser de ses mauvaises habitudes, ce fut le plus difficile. Mais le jeune Nemuri apprenait, tout en se rendant utile. La famille était étonnée de ce brusque changement, ils ne s’en plaignirent pas, au contraire. Cuisine. Ménage. Lavage. Ecrire. Lire. Compter. Et surtout, Tricoter.

Troisième commandement : Les Voyages, c’est bien. Les Voyages, c’est long…
Se balader en caravane, ce n’est pas toujours rigolo. Les évènements sont rares, l’ambiance se fait monotone. Le pire est de sombrer dans la mélancolie, un truc qui colle au cerveau. Il faut trouver quelque chose à faire, coûte que coûte. Aoki ne se chamaillait plus autant, il se tenait, sage, dans le chariot de bois. Le plus souvent, il regardait sa mère travailler. Ils partageaient la même passion pour le fil. Tisser. Coudre. Tricoter. Ils en retiraient une sensation magique. Pratiquer était un plaisir. Lui, il observait les mains délicates de sa mère. Son habilité l’hypnotisait, ils se perdaient dans les formes croisées. Il chutait au cœur d’un labyrinthe, envoûté. Les heures passaient sans ennuis. Ou plutôt, les heures semblaient absentes, le matin sautait au soir, sans logique. Captivé, jusqu’au milieu de la nuit, à la lueur d’une bougie.

Ce qui devait arriver arriva. Dans toute sa grandeur maternelle, voyant l’affection particulière de son fils pour son métier, elle décida de lui apprendre le tricot. Aoki adorait la Laine depuis tout petit. Sa douceur le calmait dans ses moments de crises. Le contact rugueusement poilu, mais léger, lui suffisait pour s’endormir. Quelque soit le temps. Quelque soit le bruit. La Laine était pour lui un cocon douillet. Une joie immense le saisit au bas ventre. Il souriait aux larmes. Il ne s’y attendait pas. Il n’avait, jamais, hasardé le simple fait d’y penser. On lui confiait sa première responsabilité. Il était fier, quelque part. Observer sa mère, pendant tout ce temps, lui fût utile. Tricoter, la difficulté ne s’imposait pas. Il eu un peu de mal avec les longues aiguilles, mais si peu…

Confectionner des vêtements était son nouvel hobby. Gros pull. Gants. Chaussons pour enfants. Chaussettes. Sa famille vendait même le fruit de son travail. Les sept enfants avaient trouvé leur place. Un jour, il devait avoir 11 ans, ses parents eurent une discussion avec lui. Il s’agissait d’avenir.
Son père commença.
« Aoki, nous avons à te parler. Poses ça, et écoutes. Depuis tout petit, tu sillonnes avec nous la route. Ca te sembles normal, mais peu d’enfant le font, tu sais ? Tu as dû remarquer combien de tes camarades ne revenaient pas, certaines années. Les temps sont risqués. Des parents caravaniers ont préféré confier leurs enfants à d’autres, des tantes lointaines par exemple. Nous, nous vous avons gardés. Tout les sept. Nous ne pouvions nous séparer de vous…

Voila. Aujourd’hui, nous commençons à nous faire vieux. On a plus de cinquante ans, il est temps de se retirer. Le voyage, ce n’est plus pour nous. Ton grand frère Fen-wi va reprendre l’affaire, il sera secondé d’Akira et de ta sœur Nukata. Ton autre sœur se marie bientôt. »

Aoki ne comprenait pas très bien. Que voulait on lui dire ? Reniflement lacrymal.

« Il ne faut pas pleurer. » Lui dit sa mère « Ce n’est pas grand-chose. Le monde change, il faut l’accepter. Ce sera mieux pour toi en plus. On ne va pas t’abandonner, pas du tout. Ce n’est pas ça, mon grand. Nous avons décidé de nous installer à Konoha. Un village dans le pays du feu. Un client, et ami, nous a trouvé une maison. Petite, mais suffisante pour nous trois. Tes frères et sœurs sont grands, ils ont déjà choisit leur voie. Ils passeront chez nous, de temps en temps. Tu verras. La maison a un étage habitable. En bas, nous ouvrirons un magasin. Je peux encore faire des vêtements et autres. Tu m’aideras, si tu veux. »


« Ce qui va changer. » Intervint le père « C’est l’école, fiston. Un établissement que tu devras fréquenter. Là bas, tu apprendras plein de choses. Et, tu te ferras des amis aussi… »

Aoki sanglotait maintenant. Il ne voulait pas quitter sa petite vie. Mine de rien, il appréciait sa condition. Les paysages changeants chaque jour. Les journées rythmées par le pas lent des animaux, buffles et chevaux, troupeaux de chèvres… L’atmosphère de sympathie du soir, et l’ambiance effervescente des marchés. Les combats qu’il officiait en cachette. Contre son frère ou autre. Amis ? En avait il eu ? Il ne savait pas si c’était bien ou non. Le verbe apprendre titilla sa curiosité, mais ne pu empêcher ses larmes de couler. Il pleurait sur sa vie habituelle qui se dissolvait. Il pleurait de peur, face à l’inconnu.

Finalement, il s’installa à Konoha le mois suivant. L’habitation était clean, entièrement de bois peint. Une vieille couche de peinture verte, craquelée. On éleva l’enseigne : Nemuri, vêtements en tout genre. A 11 ans, il fit sa première rentrée à l’école.

Il ne Tricotait plus pour vendre. C’était une manière, pour lui, de s’évader. Ce loisir devait rester secret. Il le cache, encore aujourd’hui. Ce qu’il préfère, ce sont les écharpes. Simples. Longues. Libératrices.

Quatrième Commandement : L’importance des Amis.

L’école fût un bouleversement pour Aoki. Il se retrouvait entouré d’enfants de tout âge, chose impossible dans sa petite conception du monde. Du coup, il était timide. Son parler avait quelque chose de différent, un accent de campagne. Cela faisait rire les autres, pas méchamment, mais il trébuchait, alors, sur ses mots. Il acceptait difficilement la discipline d’une classe. Lui, ayant l’habitude de vaquer à ses occupations, de passer du coq à l’âne selon son envie, il se demandait pourquoi l’on obligeait à rester assis. Ne pas parler ou chanter pendant un cours. Un univers s’ouvrait à lui. S’il n’avait pas la soif d’apprendre, jamais il n’aurait tenu.

Peu à peu, il acceptait les Us et Coutumes. Surtout ceux de la récréation, l’espace de jeu où le plus fort faisait la loi. Son instinct bordélique surgit par petites touches. D’abord, un petit jeu guerrier. Apres, une petite embrouille pas méchante. Puis, ça commence à gangrener le cours. Et cela part plus ou moins en couille.
Heureusement, Aoki était bien entouré. Il brillait dans ses devoirs pour son sens pratique et précis. Ses professeurs le cadraient. Mais surtout, il était heureux. Il apprit la solidarité et la confiance. L’importance d’une équipe.

De 11 à 14 ans, Aoki faisait parti d’une bande d’inséparables, les Quatre Dragons [Auto proclamés]. Si ce n’est le surnom ridicule, les trois autres enfants étaient tout à fait charmants. Le genre de gosses qui font les quatre cents coups. Mais le genre mignon, c'est-à-dire, on se sent obligé d’être indulgent. Ils font parti du folklore du village, en somme. S’ils n’étaient pas là, qu’est-ce que l’on s’ennuierait ! On aime être en colère après eux. Ils ne sont pas méchants, pas encore…

Ce qu’il y a de bien, avec de vrais amis, c’est que l’on peut parler de tout. Les cours. La famille. Les filles. Les rêves. Un véritable ami ne juge pas, il conseille. Pourtant, Aoki n’avoua jamais son penchant envers la Laine. Il aimait entretenir ce jardin secret. Un endroit sûr, où il pouvait se retirer. Les discussions entre les « Quatre Dragons » étaient riches en rire. Ils aimaient les petites vannes. Un jour, alors que le sujet revenait souvent, Aoki fit part de ses envies d’horizons à ses amis. Il avait treize ans, presque quatorze. C’était dans leur repère, une cabane dans un arbre, un après midi d’été.

« Tu voudrais faire quoi plus tard, toi Aoki ? Je te vois mal reprendre l’affaire parentale. En fait, je te vois en rien du tout. J’paris que dans dix ans, on sera encore ici à glander dans notre cabane. Elle sera plus grande, parce que avec le temps, on aura poussé. Y’aura des aménagements et tout. P’tet qu’on pourrait même vivre ici. Vivre ensemble les gars, ce ne serait pas le pied ? »

« Tu ronfles trop, c’est mort ! »

« Nan mais j’veux dire, moi y’a pas de doute, je vais reprendre le même train-train que mon père. Je vais faire un bon menuisier. Mais Aoki, il va pas se cantonner à recoudre la jupe à mamie… Il n’aime pas les vieux, en plus. »

« Hum. Je ne sais pas. C’est pas que je n’aime pas les vieux, mais ils m’exaspèrent. Enfin bon. C’est bizarre que tu me demandes ça, j’y réfléchissais hier. Qu’est-ce que je serais dans dix ans ? Ca m’a fait peur, en fait. Ne rigolez pas ! J’ai eu comme une chair de poule. C’était si loin, ça m’a donné le vertige. J’ai pensé à plein de truc. Ca m’a fait rire, un peu. Genre, je me suis vu en acrobate. Comme les danseurs qui sont passés l’année dernière, tu te rappelles ? Ces mecs, ils voyagent tout le temps. Ils s’amusent, et on les paye. Bien sur, y’a du boulot derrière, mais ils avaient l’air heureux. Et j’aime bien la musique, le théâtre,… ce qui amuse en général. J’ai rêvassé comme ça, pendant un petit moment. »

Aoki soupira. Les autres étaient silencieux. Ils recueillaient ce qu’il voulait offrir de lui. En respect.

« Et puis, j’ai repensé à mon enfance. J’étais sur les routes. Un voyage permanent. J’aimais ça, sur le moment. Alors, je me suis vu dans dix ans, vingt ans. Sur les route, à faire le clown. Et, c’est étrange mais, je me suis vu comme mes parents. Des gens qui ont passés leurs vies à courir. Je me suis dit qu’ils avaient fait tant d’enfants pour ça, pour combler le vide. Je ne voulais pas devenir comme eux. Catégoriquement non ! Ils sont cool, mais ringard. Du mot cool, j’ai pensé à Ninja. Ils sont modèles de courage, et on les respecte en retour. C’est peut être futile, mais j’ai toujours voulu goûter à ce respect. Et puis, ce serait une bonne occasion pour remercier la ville qui m’a accueillit. Apres tout, nous sommes à Konoha, non ? Son rayonnement dépasse les frontières. Et grâce à vous, je me sens bien ici. Je veux devenir Ninja. J’en ai parlé avec les parents, j’ai du faire le forcing, mais l’ancien client qui leur a proposé la maison va me pistonner pour l’entrée. Je dois être un « vrai » habitant de Konoha, ça fait p’tet un peu court, alors j’aurais besoin de son appui… »

Ils restèrent silencieux. Chacun ruminait ses pensées.

« Si tu deviens Ninja, on ne pourra plus jouer ensemble… Ce n’est plus un rêve, si tu t’inscris. L’engagement, c’est pour la vie. J’espère que tu sais ce que tu fais… Bon courage.»

La conversation était close.

Cinquième Commandement : Respect des Lois et Responsabilités.

L’année de ses quatorze ans, il pu s’inscrire à l’académie. L’ensemble était plus strict que l’école normale, mais l’ambiance était pareillement sympa. Il était bizarre de penser à quoi l’on préparait ces jeunes gens. Un métier froid. Un métier de mort. Obéir. Pourtant, ceux-ci paraissait passer outre, ils étaient déterminés. Avaient ils choisit la voie du ninja ? Ou l’inverse ? Destin. Vocation. Aoki regardait, pour la première fois, son avenir avec espoir. Il attendait aventures et savoirs, actions et respect. Illusions. Aoki n’avait pas encore comprit. Le Ninja est celui qui sert l’autre. C’est un instrument.

A l’Académie, en plus de l’Histoire, on leur enseignait la théorie et la pratique du Chakra. Le Chakra. Cette énergie nouvelle et inconnue des gens du commun. La première des révélations. Sa manipulation était la base de la force des Shinobi. Une manipulation qui semblait infinie, pleine de secrets. Certains Ninjas se perdaient dans ses mystères, allant jusqu’à la désertion. Un vague mirage, sans horizon. Le sujet n’était pas tabou, on évitait simplement d’en parler.
Aoki avait du mal avec le chakra. Il comprenait très bien la théorie, même si cela l’avait un peu secoué. Mais la pratique, c’était autre chose… Blocage. Il échouait à tout. Il sentait le Chakra en lui, mais celui-ci restait indomptable. Aoki continuait, essayait, se forçait. Acharnement. Puis, déprime. Il ne se sentait plus à la hauteur de ses ambitions. Triste, il défiait de plus en plus de camarade au corps à corps. C’était une manière pour lui de ne pas se sentir inférieur. Et pourtant, il redevenait ce petit garçon bagarreur. Il s’enfermait dans sa coquille, dans son cocon de Laine. Un chieur renfrogné.

C’était inadmissible. Un chûnin dû intervenir. Il s’appelait Hiroji Matogu. Blond à lunettes, le visage doux. Plutôt que de lui faire une remontrance, il le conseilla pour l’utilisation de son Chakra. Il avait cerné le problème. [Comme quoi, ces lunettes avaient leur utilité.]

« Aoki, ça fait presque un an que tu es ici. Ca avait l’air de te plaire. Tu brillais dans tes cours, ton professeur était content. Des réponses claires et précises. C’est une qualité de ninja, tu sais ? Tu as des problèmes en pratique, c’est ça qui te gènes ? »

« Non senseï, pas du tout. Je n’ai pas de problèmes. »

« Aucunes techniques de réussit. Pas même l’ébauche d’une seule. Et, tu n’as pas de problème… » Le silence écrasait la salle. « Je dois dire que… Tu as parfaitement raison ! Tu n’as pas de tares quelconques. Mais, tu en créés. Te battre avec les autres n’est pas la solution. Ce n’est pas comme ça que tu vas progresser. Je vais te donner un conseil. Pour manipuler le Chakra, essayes de la visualiser. Choisit quelque chose qui t’est familier. Tu verras, ça marche. Je vais voir si je peux te changer de classe. Je vais te mettre dans la mienne. »

Sous l’enseignement de Matogu Senseï, Aoki fit des progrès fulgurants. Le blocage était totalement passé. Il s’appréciait mutuellement. Aoki voulait qu’il soit fier de lui, aussi, il redevint tout à fait sérieux. Il appliquait les conseils, et cela se révélait payant. Il croyait en la voix de l’expérience. Il se fit un peu plus compréhensif envers les personnes âgées.
Visualiser son Chakra. Il adorait cet exercice. Il l’assimilait à une longue pelote de Laine. Toute ronde. Il tirait sur ses fils, et tricotait son Chakra pour lui donner la bonne forme, les bonnes directives. Tout cela était intérieur, bien entendu. L’Abstrait devenait concret. Il retrouvait le sourire.
Matogu devint une sorte d’idole. Il apprenait, grâce à lui, le dévouement. Et jusqu’où ce dernier pouvait amener.

Hiroji Matogu parti en mission sans jamais revenir. Mort. A ses funérailles, Aoki, présent, entendit quelque chose qui le choqua : C’était un homme bon, il est mort pour la cause.
Comment un être aussi gentil et compréhensif pouvait se résumer à ça ? Etait-il juste bon car mort ? Etait il interchangeable ? La cause méritait elle sa mort ?

Aoki eu un autre professeur, mais il n’allait pratiquement plus en cours. C’était le début d’une nouvelle période.

Sixième commandement : Choisir ses fréquentations. Où « Fu*K The World » devient libérateur.

La mort de son professeur fit place à un grand vide qu’aucune connaissance ne pouvait remplir. Aoki était carrément démotivé. Plus rien ne l’intéressait. Tout avait un goût terne, un gris omniprésent. Sa vie ne lui semblait que fadeur et mensonge. Il commençait à se poser des questions sur la voie qu’il avait choisit. Voulait il être un simple pion ? Offrir corps et âme, comme Motogu Senseï ?
Il éprouvait des sensations inverses. Amour et dégoût. Chagrin. Haine. Il se sentait comme abandonné. Ses parents ne le comprenaient pas, ils appartenaient à une autre génération. Ils ne connaissaient rien à la vie de ninja. Avaient ils conscience qu’ils sacrifiaient leurs fils ? Ils voulaient le remuer. Le pousser à se lever. A agir. La carotte et le bâton ne fonctionnaient pas. Restrictions. Discutions. Rien y faire. Quand on a seize ans, on se fou de tout. Ni homme, ni enfant. Livré à lui-même, Aoki n’allait pratiquement plus en cours. Ou alors, il y dormait. Ses professeurs le voyaient comme un parasite. Une vermine qui partirait toute seule.

Aoki ne pensa même pas à déserter. Pourquoi faire ? Il ne cherchait ni pouvoir, ni liberté quelconque. Voulait il être renvoyer de l’Académie ? Pas forcement. C’était, peut être, une manière pour lui de faire son deuil. Il préférait traîner dans les rues. Au hasard. Nonchalant. Manger des nouilles et regarder les passants jusqu’à tard. Vidé.

Dans ses balades, il aperçut un ancien ami, et membre, des quatre Dragons. Tetsuji, un brun court sur patte, rondouillard. Leur rencontre était glauque. Une gêne se mêlait à leurs souvenirs. Une sorte de « Je t’ai apprécier, mais maintenant, que pouvons nous nous dire ? ». Des regards. Des silences. Ils n’étaient pas particulièrement heureux. Juste piqués par la curiosité. Comment en étaient ils arrivés là ? Jamais ils ne se posèrent la question. Pas besoin de questions pour savoir qu’ils étaient perdus.


Ils se posèrent dans un renfoncement. Tetsuji sorti une bouteille de son sac, c’était de l’alcool. Aoki n’avait jamais goûté, c’était amer et chaud. Et fort. Il toussa. L’autre sourit, et bu une gorgée au goulot. Il ne toussait pas. La soirée se passa ainsi. A peine éclairé, une bouteille, des souvenirs, des histoires. Pas de questions. La bouteille vidée, ils rentrèrent chez eux en titubant. Aoki s’endormit sans réfléchir, le vide était partit. Ou caché…

Peu à peu, il retrouva le sentiment de communauté. Non pas avec ses camarades de classe, mais avec Tetsuji et ses copains. Et copines. Les expériences se multipliaient. Spirituelles, certain s’improvisait gourou. Charnelles, Aoki développait un certain charme. Chimiques, il testait de nouvelles drogues, avec un appétit certain. L’euphorie les gagnait. Ponctué par délires et cauchemars. Ils se posaient dans la rue, à la vue de tous, affalés comme des loques. C’était irrespectueux au possible. Les passants les regardaient indignés. Ils s’en foutaient. Les ninja intervenaient parfois, mais ce n’était ni des vandales, ni des voleurs. Que faire alors ?

Aoki fût mis à la porte. Ses parents n’acceptaient plus de le voir ainsi. Il rejoint des connaissances dans une sorte de squatte. C’était l’appartement une grand-mère morte, grande cousine de la belle mère de pote d’un pote. Personne ne voulait le vendre. Personne ne voulait l’acheter. Il devenait un repère pour les paumés. Aoki comblait son vide par les paradis artificiels. Il se donnait bonne conscience en se disant que toute expérience était bonne à prendre. Pas faux. Dangereux.

Il eu une approche avec l’art. Le dessin. La peinture. Le Jonglage, ce qu’il préférait. Il fallait bien s’occuper. Et le tricot, ce ne faisait pas assez rebel. Cela appartenait à son ancienne vie. C’est à ce moment qu’il choisit son look. Décoloré d’un coté, et jouant toujours sur le contraste. Piercing, mais pas beaucoup, ni longtemps.
Il se dit qu’il aurait dû choisir la vie d’acrobate. Il essayait surtout de s’exprimer. De crever l’abcès de sa peine. Il se cherchait. Dans toutes les directions, il se cherchait.

Il se trouve enfin, en quelqu’un d’autre. Une fin de matinée, premiers jours d’été.

Septième commandement : Quand la fréquentation vous choisit. [Coquillages et crustacés]

Aoki n’avait pas eu de nouvelle de l’Académie. C’était extrêmement bizarre. Il se doutait bien qu’ils gardaient un œil sur lui. Il avait lié sa vie au village. Ce n’était pas une parole que l’on prenait à la légère. Peut être voulaient ils qu’il grandisse ? Qu’il s’en sorte seul. Qu’il s’en sorte plus fort. Qui sait ?

C’est avec plus ou moins de légalité qu’il parti au pays du malt, pour la grande fête annuelle. Tetsuji, et le reste de la bande, l’accompagnaient. L’exotisme était aguicheur. Ils rêvaient de voir les plages Maltiennes. Ses grandes vagues. Ses couchés de soleil. Le sable fin…
Ils passèrent la nuit sur la plage, autour d’un feu improvisé. Une couverture pour six. Ils prirent quelques substances chimiques. Fumèrent du naturel. Burent du doux et du fort. Ils sympathisèrent avec des types du pays du vent. Ils chantèrent leurs joies éphémères. Le sommeil les prit en traître.

Au réveil, le feu de camp était mort. Il ne restait qu’un petit tas noir, des cendres. Aoki s’éveilla, les yeux dans le vague. L’esprit encore troublé, il bailla. Il avait la gueule dans le cul, le visage frappé par le soleil. Un doux mélange. Il avait les pieds nus, était habillé d’un bermuda coloré et d’un t-shirt large. La soirée était, pour lui, un trou noir. Il se leva sur ses coudes.
Le soleil lui chauffait la nuque, la mer se faisait scintillante. Un ciel bleu, presque sans nuage. Le cadre était idyllique. La plage semblait déserte. Aoki se retrouvait seul, mais il ne s’inquiétait pas encore. Ses amis ne devaient pas être loin. Il remarqua un sac en osier, non loin. Puis une personne barbotant dans l’eau.

Il vit la scène au ralentit.

C’était une fille. Elle tenait ses sandales dans sa main gauche. Des membres fins, graciles. Elle portait un t-shirt court, un maillot de bain deux pièces. Les cheveux bruns, coupés courts, partant dans tout les sens. Elle se pencha pour mouiller ses avants bras. Elle se tourna vers lui. Un sourire taquin se dessina sur ses lèvres. Son visage était anguleux, adoucit par de grands yeux charmeurs.
Le cœur d’Aoki fit le buzzer. Hallucinait il ? Il était paralysé. Son échine fut parcourue d’un frisson. Il eu très chaud. Il se sentait nu. Plus rien à penser. L’être entier se gravait dans son esprit. Le creux de son coude. Son nez à peine retroussé. Sa taille douce. Le grain, légèrement bronzé, de sa peau.
Elle se retourna et avança dans l’eau. Il ne voulait pas la perdre. Il voulait. Il ne savait même pas ce qu’il voulait.

*Agit bougre de c*/¤* : !!!!!!!!!*

Il enleva son t-shirt, et fonça dans l’eau comme une fusée. Il courut comme un taré, les vagues lui léchèrent les genoux. Il plongea, tête baissée, maladroitement. Plop, et éclaboussures. Il nageait, lançant des regards en coin. Elle se tenait debout, et l’observait avec ostentation. Le sourire rassura Aoki. Elle s’intéressait à lui. Il se fit à faire le con. Des grimaces. Imiter le poulpe. Attraper un poisson. Faire une perruque d’algue…
Elle finit par rire. Ce fut un peu long. Elle enleva et lui envoya son t-shirt à la figure.

« Tiens, essuies toi avec ça. T’as plein de trucs dessinés sur le visage. L’encre part, mais tu vas devoir frotter. C’est un vieux, tu peux le salir. »

Le cadre s’écrasa soudain sur son crâne. Un bruit de verre brisé. Les intestins broyés par une main invisible.

*Je suis un gros boulet ! Quand est-ce qu’on m’a peint ça sur le visage ? En même temps, ça ne m’étonne pas. C’est p’tet moi, d’ailleurs… Mais quel boulet. Mais quel boulet ! C’était trop beau. J’y crois pas. Non. Où est-elle passée ? Je la vois même plus. C’était quoi ? Un mirage ? Une fée ? Elle s’est cassé si vite.*

Soudain, elle sorti de l’eau, juste en face de lui. Elle lui cracha de l’eau sur son front, en un fin filet. Il resta sous le choc. Et éclata de rire. Ils firent une bataille d’eau, comme des gosses.
A partir de ce moment là, ils ne se quittèrent plus. Apres la plage, ils mangèrent ensemble. Elle dû payer, bien sûr. Aoki n’avait rien sur lui. Il faisait la manche, en général. C’était des brochettes de poulet. Un plat banal, mais qui devint culte.
Ils discutaient, de tout, de rien. Ils blaguaient. Ils étaient bizarrement très à l’aise, détendus. Comme s’ils se connaissaient depuis le berceau. Ils se sentaient proche l’un de l’autre. Ils se plaisaient. Ils n’eurent pas besoin de le dire. Leurs regards évoquaient un désir mutuel. A la fois ardent et calme, feu et eau.
Elle venait de Konoha, elle aussi. Ils en furent surpris. Comment avaient ils fait pour ne pas se rencontrer avant ? Ils se présentèrent sur le tard, en plus. « Aoki Nemuri ». « Saeri Oarame ».
Surprise. Il advint qu’ils se connaissaient de nom. Ils avaient des amis communs. Il était étonnant d’apercevoir combien de fois ils s’étaient croisés. Elle aidait son père, dans une auberge qu’il fréquentait quelques fois. Une fête, où il n’était pas venu. Un même professeur à la petite école. Des coïncidences.

Ce fût les meilleures vacances qu’Aoki connut. Il n’essaya même pas de retrouver ses amis, et vice versa. A 17 ans, ils avaient disparu de sa vie. Il ne les reniait pas, au contraire. Il était passé à autre chose.

Aoki et Saeri s’embrassèrent sur la route menant à Konoha. La suite reste dans un cadre privé. ^^

Huitième commandement : Aide ton prochain. Aide toi.

Sous l’influence de Saeri, Aoki reprit ses cours d’étudiant ninja. Il eu droit à plusieurs remarques. Tranchantes. Blessantes. Un titillement incessant. Il n’en tint pas compte. Il l’avait mérité, et, à vrai dire, il se sentait au dessus de ça. Il ne cherchait plus le « Respect », ni le Savoir. Il voulait tenir sa promesse. Devenir un ninja au service de Konoha. Pour Saeri. Pour tout les gens qu’il avait rejeté.
Il se réconcilia avec sa famille, celle-ci l’accueillit cœurs ouverts. Ils s’inquiétaient depuis longtemps pour leur fiston. La présence de Saeri, à ses cotés, les rassura. Elle dégageait une aura de bienveillance. La tête sur les épaules, sans pour autant être barbante. Compagne idéale ?
Aoki arrêta l’usage de drogue directement. Il n’en avait plus besoin. Il ne disait pas non à un petit verre, ou un petit jokoss, quand l’occasion se présentait. Mais il n’était pas dans une recherche ardue. Il appréciait la qualité. Tout autrement, il se remit au Tricotage. La laine lui avait manqué toutes ces années. C’était un plaisir pur, simple, transcendant.

Il devint rapidement Genin. Il se trouvait être le doyen de la classe. Son bien être se sentait dans son nindo, impeccable. Seulement, il restait immature. Conséquence de ses années de dérive ? Il ne se sentait pas proche des personnes de son age. Il n’était pas en phase. C’était un gamin dans l’âme. Prêt à tout. Aussi, en tant que Genin, il acceptait (ou se jetait dessus plutôt) toute les missions en rapport avec les enfants. Garde d’enfants. Accompagnateurs. Animateurs. Rescousses. Les gosses étaient son dada. Il ne s’intéressait pas au pouvoir, aux techniques, à la renommer. Il faisait ce qu’il lui plaisait.
On en vient à le surnommer : Le Baby-sitter !

La voie du ninja lui plaisait de nouveau. Il trouvait un sens à servir les autres. Etre un outil ne le dérangeait plus, il servait la cause. Il se sentait empli d’une force motrice. Saeri n’y était pas pour rien.
Aoki alla se recueillir sur la tombe de son défunt maître : Hiroji Matogu. Les larmes montèrent de nouveau. Il était si désolé. Il avait suivit un chemin inverse. Il avait douté. Il le remerciait, à présent. Il voulait continuer son œuvre. Ainsi, un rêve naquit en lui : Tenir une classe.

Malgré ce changement, il avait toujours une réticence envers l’avenir. Il vivait au jour le jour. Avec son Amour. Avec son boulot. Avec son hobby. Saeri était plutôt du genre prévoyante. Elle pensait à tout. Sans elle, il aurait oublié pas mal de rendez vous. C’était son phare.

A 24 ans, Aoki Nemuri devint Chûnin. Il touchait son rêve. Etait-ce un nouveau pas vers la rédemption ?

Neuvième commandement : Une naissance transforme le monde.

Une autre bonne nouvelle vint chatouiller la première. Saeri était enceinte. Elle n’eu aucun problème, tant dans la grossesse, que pendant l’accouchement. Le petit Keito naquit le lendemain de la nomination d’Aoki au rang de Chûnin. Un petit bout de chou bien gras. Une bouche en cœur. Sans rire, c’était bien le plus beau jour de sa vie.

Et pourtant, si Chûnin est la première marche vers la rédemption. Son enfant sera le prix de toute sa période d’enfant terrible. Il se rendit compte du coté obscur de l’enfance.
Pour comprendre cela, il faut rappeler la condition de marmotte de Saeri. 22h, dodo. Et sans exceptions. Le problème, c’est qu’un bébé n’a pas le même cycle de sommeil. Surtout Keito ! Il s’averra qu’il a des tendances Noctambules. Les nuits étaient un vrai parcours du combattant.

Cela faisait des heures, et toujours la même chanson. Pleurs. Biberon. Dodo. Pleurs. Couches. Dodo. Biberon…Et pas dodo ! Pleurs ! Et pleurs ! Un rythme inlassable. Dès que l’on réussissait à, enfin, gagner le sommeil, Keito était là pour vous rappeler à l’ordre. Comment pouvait il être autant à l’affût ? Aoki était de corvée. Lui, qui adorait les enfants, les chérissait plus que quiconque, il en arrivait à maudire son propre fils. Il tricotait pour passer ses nerfs. Une longue écharpe. Très longue. Longue de plusieurs semaines.

*Mais qu’est-ce que c’est que ce gosse ? Il est sadique ou quoi ? Il me regarde, tout innocent. Mais je ne me fais pas prendre moi. C’est un vampire. Il suce mon sommeil. J’en suis sûr. Ca faisait bien longtemps, que je n’avais pas été un zombie pareil. Des poches sous les yeux, on dirait mes joues. J’ai tout essayé. Les histoires. Les berceuses. Je ne vais pas le faire fumer non plus ? C’est tentant. Mais non. Je suis au dessus de ça. Quoi que… Ce gosse me rend dingue. C’est une épreuve !*

Il tricotait frénétiquement. Les cernes se creusaient. Biberon. Dodo…

Le pire, c’était peut être la réaction des proches. Ils devenaient gagas devant ce petit bout. La « Gagatitude », il en vint à détester ça. Les grands parents. Les amis. Ils s’y mettaient tous. Ne voyaient ils pas que ce fils était un vampire de sommeil ? Ou tout simplement un humain, pourquoi lui parlait il comme si il était un demeuré ? Il voulait à la fois défendre son fils, et démontrer son coté sombre. Sa mère, un jour, lui dit :

« Ah comme il est mignon. Si tu savais comment tu étais, toi. Un petit chou déjà bagarreur dans le berceau. Tu embêtais tout le monde, le soir. Tes frères n’y allaient pas de main morte. Il t’appelait le Chieur. A lala, les enfants… »

* Il tient de son père. T’inquiètes pas pour ça, maman. Ne t’inquiètes pas.*

Dixième Commandement : Avoir une soupape.

Le bébé pleurant toute les nuits. La famille devenant des vieux gâteux. Aoki n’était pas dans son environnement. La Laine ne lui suffisait plus. Toujours présente. Aussi douce, aussi simple. Il gardait une écharpe autour du cou pour ce contact. Nostalgie. Apaisant. Nécessaire. Mais insuffisant.

Il avait peur de parler de ses doutes à Saeri. Comment allait elle le prendre ? Ce n’était pas sa faute. Elle ne pouvait s’empêcher de dormir. Il fallait être patient. Son amour n’était pas altéré. Une telle construction, la vie, méritait bien ses difficultés. Pour une fois, Aoki ne fuirait pas.

Il avait hâte d’entamer ses cours. Vivre une nouvelle expérience. Peut être serait elle bénéfique pour ses rapports à la maison. Et puis, avec l’argent du job à plein temps, il pourrait peut être engagé une nounou de nuit. Oui, c’était la solution ! Sur cette note d’espoir, il parvint à s’endormir. Il était 9h.






Aime :
La Laine. Son touché. Son odeur. Ses capacités. Le Tricot.[Mais c'est secret]
Les enfants. S’occuper d’eux. Apprendre.
Servir Konoha.
Et, plus que tout, Saeri.

Aimerais :
Dormir
Apporter à son bébé. Il l’aime malgré tout ^_^

Déteste :
Les Radoteurs. Les Gnagnagna. Les Gagas.
Ses peurs. Envers l’avenir notamment.

Qualités : Patient. Serviable. Juste. Donne son meilleur. Sociable. Gentil.

Défauts : Influençable. Rebel par cycle. Manque d’ambitions. Gentil.

Nindo : « Une Tapisserie nécessite plus d’un fil » Favorise l’équipe.
Uchiha Ayame
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Message par Uchiha Ayame »

Bienvenue. Rien de plus à ajouter :p
Uchiha Ayame dite Aya, Chuunin de Konohagakure No Sato.
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Leolio Mimura
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Message par Leolio Mimura »

Tiens encore un petit modo qui devra se prosterner devant la toute puissance des Sunasiens mouhahahahahahahahahahhahahahahahahahhahaha :P (super crédible avec ce smiley)
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Rien n'est impossible, il n'y a que toucher son nez avec sa langue qui est impossible dixit Pinnochio.
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Nemuri Aoki
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Message par Nemuri Aoki »

A peine arrivé, Léo me martyrise... ==> The Victim <==

Merci pour le Job en tout cas ^_^
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Saya Minatsuki
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Message par Saya Minatsuki »

Bienvenuuuueeee \o/
*vire le vieux sunaien à coups de pantoufles :p*
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Leolio Mimura
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Message par Leolio Mimura »

La dernière fois tu m'as viré à coup d'oreiller.... C'était plus plaisant ^^... mais ça reste dans le domaine de l'intime (oreiller, pantoufles.....) :super: :super: :lol: :lol:


Et toi le newbie, j'ai opté pour chûnin en noir et blanc pour le rang...je ne savais pas trop quoi mettre et comme tu me semble bien terne :lol: :lol:
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Saya Minatsuki
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Message par Saya Minatsuki »

pour le rang tu as échappé à celui de papy ringard :p t'as du bol que je peux pas le modifier mouahahahaaaaaaaaaaaaaa :super:

mais oui léo je resterais ta première fan, quoique je suis pas une poussière ;o
Neï Saïdo
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Message par Neï Saïdo »

Encore !O_o
bon c'est long, mais je vais lire!^^

et leo ta de la chance, ayame elle c'est au shuriken fuma :blink:
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Leolio Mimura
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Message par Leolio Mimura »

Bah tu sais ici, j'ai les pleins de pouvoir et j'applique le droit de cuissage ^^
Et pis avec Saya c'ets une grande et longue histoire.

Tout ceci à débuter un 4 avril, rapelle toi Saya, il faisait beau, les oiseaux gazouillaient dès l'aurore et la rosée était perceptible sur tes jambes nues.......

say"> me souviens pas être déjà passée par le désert moi :P; pis sur mes jambes nues et ben ya des bandages :super:

Oki je sors (ce qui serait bien c'est que j'arrête de rentrer à chaque fois je crois ^^)
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Message par Karasu Satsubatsu Hana »

Bienvenduuuuuuuuuu ^___^
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La pitié est un concept que nous n'appliquons plus.
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Message par Neï Saïdo »

Tien hana t'a confondu le D et le E ^^

ouai =p moi j'ai les plein pouvoir de rien du tout à aprt moi même :P
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Message par Hyodo Hyakujuunoou »

Je propose Chuunin Mort en Sursis.

Non ?

Dommage :(
sichuan shikai
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Message par sichuan shikai »

Aïe encore un? L'autre je pouvais me le faire sans problème mais si ils sont deux... Bah je suis Sunanien, y a pas de raison de m'en faire, c'est des Konohaiens après tout... Des pitites chiures, des bouses, des newbies, des popos, des femmes de ménages, des mendiants, des vieux séniles, des impuissants...

Miuhahahahihihuhuhuhohoho...
[rire sadique ratée^^]

Et un couple dans NNS? Leolio s'est tapé Saya ? Ou alors c'est l'inverse? Nan pas tapée...

Aya : Toi tu veux mourir jeune. Je vais faire le menage sur ta tronche a grands coups de Fuuma Shuriken ^_^
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Nemuri Aoki
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Message par Nemuri Aoki »

Le noir et blanc me botte bien. Plus que le droit de cuissage en tout cas :D
Les Sunassien sont bien presomptueux... Pourtant, rien n'est plus ephémère qu'un chateau de sable.
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Leolio Mimura
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Message par Leolio Mimura »

[referp=60190;quote="Nemuri Aoki"]Pourtant, rien n'est plus ephémère qu'un chateau de sable.[/quote]

Si, toi ^^
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