Mer 15 Nov 2006 - Uchiha Ayame - Chuunin de Konoha

Pour les présentations des gens portés disparus :x.

Modérateurs : Noriko Asahina, Shimone Ayanami, Haoru Keitjiwa

Uchiha Ayame
Chûnin, dite " Riri "
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Localisation : Alors là, ça va être dur. Cimetière, ou chez elle, probablement.

Mer 15 Nov 2006 - Uchiha Ayame - Chuunin de Konoha

Message par Uchiha Ayame »

Nom : Uchiha

Prénom : Ayame
Signification : Iris

Surnom : Aya
Âge : 19 ans

Signalement :
Par quoi commencer ? C’est vrai, les descriptions sont toujours faites de la même façon, donc une fois n’est pas coutume, on commencera d’une autre façon plutôt que d’entamer par l’éternelle relation taille/poids.

Bien entendu, comme tous les siens, Ayame - dont le prénom est assez évocateur - possède la pupille commune au clan. A Konoha, nul n’ignore ce qu’est le Sharingan. Mais ce qui est assez surprenant, c’est que, au naturel, les yeux de la jeune femme sont de la même couleur, excepté les trois sortes de virgule caractéristique. En effet, ses iris sont de couleur rougeâtre, sombres, ce qui est en fait à l’origine de son nom : c’est du fait de ces yeux particuliers que le père d’Ayame a choisit ce prénom.

Pourquoi me direz-vous ? Et bien peut-être pour marquer cette particularité.

Ces yeux, assez petits, éclairent un visage assez rond. Cela lui donne un certain air peut-être un tantinet séducteur, dans le fond. La plupart du temps ces mêmes pupilles brillent d’une grande énergie, d’une profonde vitalité, bien qu‘ils puissent aisément passer à une froideur surprenante. Sous son œil droit se trouve un tatouage étrange fait par son défunt petit ami.

Encadrant le visage, les cheveux mi-long de la jeune femme, blancs, volent au gré des courants d’air sans la moindre entrave. Bien que quelques mèches lui tombent généralement devant les yeux, cela ne la gêne pas pour voir, loin de là. S’il l’on pouvait voir les oreilles d’Ayame, cachées derrière les mèches, on constaterait qu’elles sont percées, et qu’elles comportent chacune pas moins de trois piercings. Ceux de l’oreille droite sont les siens, tandis que ceux de la gauche appartenaient à son ex petit ami.

On constatera que la jeune femme n’est pas particulièrement grande. En fait, elle mesure même moins d’un mètre soixante et onze pour un peu plus de soixante kilos. Cependant elle est relativement fine.
Pour ce qui est de sa voix, elle est plutôt douce en apparence. En apparence ai-je dit, car le ton peut très vite changer et sa douce voix peut passer facilement à un registre plus… Inquiétant ?

Passons maintenant au style qu’arbore cette chère Ayame. Non contente de se conformer à une certaine tradition dans ce style, elle préfère être totalement à part, comme si le fait qu’elle soit une des rares femmes Uchiha du corps enseignant ne suffisait pas. Ainsi donc, elle porte toujours la même chose : des vêtements sombres pour contraster avec sa peau relativement pâle, relativement près du corps pour souligner celui-ci et le mettre en valeur. Il s’agit généralement d’un débardeur ou d’une tunique noire, lui laissant les bras nus en dehors, parfois, du bras gauche qui est couvert d’une sorte de manche. Accompagné d’une espèce de jupe longue assortie à la tunique et maintenue en place par une épaisse ceinture qui n’est, de toute manière, jamais mise comme il le faudrait, Aya la préférant trop largement ouverte pour maintenir réellement quoi que se soit. Des bandes recouvrent ses avant-bras pour un peu de style. Dernier détail, elle met toujours de vernis à ongles noir.

Côté gestuel, Ayame est visiblement très vive et précise. Elle semble toujours faire des mouvements calculés à l’avance, sans fioriture, et a même l’air d’avoir déjà prévu les gestes suivants. Mais en fait il n’en est rien, cette précision est tout simplement instinctive car devenue naturelle avec le temps.
Mais on peut facilement remarquer que la jeune femme est tout bonnement incapable de rester statique, et il faudra toujours au minimum qu’elle ait un objet entre les mains pour les occuper. La plupart du temps, elle se contente de faire tourner un kunai autour de son doigt, ce qui a eu le don de mettre mal à l’aise plus d’une personne.
Pleine d’énergie donc, Ayame a l’air infatigable, ce qui n’est pas tout à fait faux, car il faut vraiment qu’elle fasse d’énormes efforts pour s’épuiser. C’est peut-être pour cela qu’elle passe beaucoup de temps à s’entraîner avant de dormir. Pour justement être assez fatiguée…
Par contre, si vous devez aller quelque part avec elle, il vous faudra être rapide, car l’allure de marche de la jeune femme est plutôt élevée et elle ne ralentit la cadence pour personne.

Pour ajouter au tableau, Ayame traîne souvent derrière elle un chat. Ce n’est pas vraiment comme si elle l’avait recueilli, d’autant plus que c’est un chat de gouttière, mais celui-ci a décidé de la suivre depuis quelques temps déjà. Elle ne trouve pas franchement cela dérangeant puisqu’elle le laisse la suivre à loisir, tant qu’il ne l’ennuie pas.

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Caractère :
Simple et précise autant dans ses gestes que ses mots, Ayame ne s’embête jamais avec le politiquement correct et dit les choses comme elle les pense. Si elle a envie de vous dire que vous êtes une vraie merde, ne comptez pas sur elle pour adoucir ses propos car cela est peine perdue. Elle a un fort caractère et aime le montrer, ne serait-ce que pour prouver qu’elle est là, qu’elle voit ce qui se passe autour d’elle, et qu’elle a un avis là-dessus.
Après tout, comme elle le dit si bien, pourquoi s’embêter à faire de magnifiques tournures pour faire une remarque en flattant l’ego d’une personne alors que tout peut être réglé bien plus vite en étant direct ?
Plutôt exigeante, Ayame est une femme qui n’aime pas être mise en échec et, paradoxalement, n’aime pas voir les personnes à sa charge échouer. Malgré son caractère, elle ne lèvera par contre jamais la main sur un élève ou un coéquipier, car l’idée comme quoi la crainte aide à progresser est loin d’être son credo. Elle est dure dans ses mots, mais cela ne va jamais plus loin.

Cependant, en dehors des contextes de missions ou de cours, la jeune femme est tout à fait sympathique. Son caractère en acier trempé semble fondre plus vite que de la glace sous un Katon pour ne laisser qu’une Ayame prête à s’amuser et à passer du bon temps.

Et pour elle, passer du bon temps se résume à trois choses.

Premièrement, cela peut être aller boire un coup autour d’un bon repas. Mais même si elle tient plutôt bien l’alcool, mieux vaut lui retirer rapidement les bouteilles car Aya est du genre à les aligner sans s’en rendre compte. Et une fois complètement soûle, elle sera intenable…
Deuxièmement, s’amuser peut consister à sortir en boîte toute la nuit. Et une fois lâchée sur une piste de danse, ne comptez pas la voir partir avant la fermeture quand bien même elle finirait seule à danser. C’est une chose qu’elle adore et qu’elle le fait plutôt bien en plus.
Troisièmement, pour la Uchiha, s’amuser peut consister en un affrontement. C’est d’ailleurs une chose qu’elle aime beaucoup faire pour tester les capacités de ses coéquipiers ou élèves. Elle se pose généralement de nombreux handicaps à cause d’un trait de caractère que nous verrons ensuite. Le but est très souvent simple : parvenir à la toucher. Et autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas chose aisée.

Venons-en maintenant à la raison pour laquelle elle se pose beaucoup de handicaps. En fait, Ayame est quelque peu imbue d’elle-même. Elle s’estime souvent plus forte qu’elle ne l’est réellement et ne considère jamais les échecs comme étant de sa faute. Mais après tout, c’est vrai, ce n’est pas sa faute, non ? Ce sont les éléments extérieurs, n’est-ce pas ?
Ce trait de caractère fait qu’elle ne supporte pas les reproches et les remarques. Couplé avec son caractère, avoir à redire sur une chose qu’elle a faite revient à lui demander de se mettre en colère contre vous, ce qu’elle ne se privera pas de faire. Elle n’est pas véritablement rancunière, mais elle rend toujours la monnaie de sa pièce à une personne qui l’a énervée. Histoire « d’être quitte ».

Le plus gros défaut qu’Aya se reconnaît, c’est son penchant pour la cigarette. En effet, elle fume. En fait, cela avait commencé à ses débuts en tant que Chuunin instructrice, quand la pression de la nouveauté se faisait un peu trop sentir et qu’elle ne parvenait pas à l’évacuer par ses entraînements. Certains se trouvent un hobby stupide, d’autres courent tous les matins pendant deux heures, pour ne pas succomber à la nicotine. Ayame a succombé, c’est aussi simple que cela.

Pour finir, voyons ce qu’il faut aimer pour bien s’entendre avec Aya ou pour l’amadouer (si tant est que cela soit possible). Comme il a été dit plus haut, offrir à la jeune femme l’un des trois moyens de se divertir vous aidera déjà à sympathiser tant que vous la laisser tiser.
Ensuite, la petite faiblesse d’Ayame va aux petits bijoux en argent. Des boucles d’oreilles genre anneaux, des bagues, bracelets ou pendentifs. Ce sont ces choses là qu’elle aime. Par contre n’espérez pas la berner avec du faux, parce que si elle vient à l’apprendre, vous risquez gros.
Les livres de poésies sont aussi une des choses qu’elle aime. Surprenant, n’est-ce pas ? Et pourtant sous ses airs de jeune femme dure se cache une certaine sensibilité bien que personne n’ait réellement réussi à creuser assez profond…

Phrase fétiche / Nindo : « Le passé qui nous poursuit ? Ça n’existe pas ! Si l’on a la force de reconnaître ses actes et de regarder le passé en face, alors ce n’est rien de plus qu’un vieux souvenir. »


Histoire :

Prologue


Comme toute histoire, celle d’Aya commence immanquablement par sa naissance, le départ de toute vie.
C’est donc au milieu de plusieurs membres du clan que Shinobu Uchiha était en passe de donner la vie à un enfant. Son premier en fait, car elle et son mari Mabushi avaient longtemps essayé de concevoir malheureusement sans y parvenir. C’était un coup dur pour le couple, surtout au sein du clan Uchiha.
Mais le destin avait semblé vouloir se montrer clément avec eux et leur avait finalement accordé un enfant. Cela avait été une véritable bénédiction pour Shinobu et Mabushi.
Tout avait l’air de se passer à merveille à en croire le médecin et la sage-femme. Le mari était à côté de sa femme, la soutenant dans cette dure épreuve tandis qu’elle faisait son possible pour ne pas succomber à l’envie de précipiter les choses pour mettre fin à la douleur.

Néanmoins tout se passa admirablement bien. À peine sorti à l’air libre, le bébé, victime du changement radical de température entre le ventre de sa mère et l’atmosphère stérile d’un hôpital poussa son premier cri. Immédiatement, le père s’approcha.

« C’est une fille. » Annonça la sage-femme.

Bien qu’il était heureux d’avoir enfin un enfant, Mabushi était un peu déçu : il avait espéré avoir un garçon. N’étant pourtant pas sexiste, l’homme pensait qu’une fille ne ferait pas un aussi bon Uchiha qu’un garçon. Si seulement il avait su l’avenir…
S’approchant du petit être qui agitait ses petits bras de façon saccadée, il eut un choc.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » Demanda Shinobu en voyant la mine de son mari.

« … »

« Il y a un problème avec mon bébé ? » S’affola-t-elle devant le manque de réponse de Mabushi.

« Ses yeux… Ils sont… »

Prenant l’enfant dans ses bras, il l’emmena à sa mère qui fut aussi surprise que lui. Sous leurs yeux se tenait un bébé dont les siens très légèrement entrouverts semblaient rouges. L’esprit des deux Uchiha n’avait fait qu’un tour, car pour eux une pupille rouge faisait immanquablement penser au Sharingan. Mais la simple idée qu’un bébé naisse en ayant déjà ces pupilles était impensable !
Faisant doucement pour ne pas blesser sa fille, Shinobu se risqua à essayer d’écarter les petites paupières pour mieux voir. Elle eut du mal au début, mais cependant après avoir bataillé elle finit par arriver à ce qu’elle voulait, au plus grand soulagement du couple : cet enfant n’avait pas déjà le Sharingan, ses iris étaient simplement de couleur similaire à celle de la légendaire pupille du clan.

« Ayame… » Souffla le père.

Sa femme le regarda et lui signifia son accord d’un hochement de tête. Ainsi, de part ses iris particuliers, l’enfant fut baptisée Ayame, Ayame Uchiha.



Chapitre I


La période après l’accouchement s’était passée dans la plus grade tranquillité. Mabushi avait bénéficié de quelques jours exemptés de mission ou autres obligations pour s’occuper de sa petite famille et était resté aux côtés de sa femme. Déjà, leur fille semblait déborder d’énergie, au grand dam de ses parents que ne dormaient que peu à cause d’elle.
Néanmoins la joie d’avoir enfin un enfant effaçait bien vite ce genre de désagréments. Après tout, ils avaient essayé sans relâche pendant plus de quatre ans sans parvenir à rien. Aujourd’hui que le ciel les bénissait de cette petite, ils comptaient bien en profiter.

« Penses-tu qu’elle fera une bonne Uchiha, Mabushi ? »

« Je ne sais pas. Tu me connais, selon moi un garçon aurait été plus prompt à faire un bon ninja qu’une fille. »

« Mais ne soit pas si dur. Notre petite Ayame a l’air pleine d’énergie à revendre, regarde. »

En effet, l’enfant ne cessait de s’agiter devant ses parents. Elle bougeait ses bras dans tous les sens, découvrant sa propre mobilité.

« Je ne sais quoi te dire… »

« Promets-moi d’essayer. »

Devant l’air étonné de son mari, Shinobu précisa sa pensée.

« Promets-moi d’essayer de faire d’elle une bonne Uchiha. »

À voir l’air déterminé de sa femme, connaissant son caractère et sachant qu’elle ne lâchait jamais rien, Mabushi promit. Cela lui paraissait peine perdue, mais si sa femme le voulait à ce point alors il ferait tout son possible pour faire de la petite Ayame une véritable Uchiha. Une ninja. Bien entendu il ne nourrissait pas de réel espoir, d’autant qu’il y avait tout de même plus d’hommes ninja que de femmes chez les Uchiha d’une façon globale, mais essayer ne coûtait rien.

Le temps passait et la petite grandissait. Ses parents avaient secrètement espéré qu’elle perde ses pupilles, mais cela n’était pas le cas. En fait, cela n’était pas tellement le fait qu’elles aient la même couleur que le Sharingan qui les gênait, mais plutôt leur couleur en elle-même. Être fixés par ces yeux rouges les mettait mal à l’aise. Cette teinte leur semblait presque surnaturelle en fait. Ou peut-être était-ce le fait qu’ils n’avaient jamais vu de tels yeux dans leur clan, du moins pas à leur connaissance…

Par habitude, Mabushi emmenait sa fille avec lui quand il allait s’entraîner, quand c’était à lui de s’occuper d’elle. Généralement elle restait sage, observant son père avec un intérêt étonnant pour son âge, mais sans jamais le déranger. À force, Mabushi commença à se demander si finalement elle ne ferait pas une ninja acceptable. Il décida d’en parler à sa femme le soir même où il se fit cette réflexion.

« Tu sais Shinobu, notre fille semble beaucoup s’intéresser à mes entraînements. »

« Tu vois ? Moi je savais qu’essayer d’en faire une ninja serait une bonne chose, preuve en est donc. »

« Comment pouvais-tu en être aussi certaine ? »

« Intuition féminine. » Lui répondit Shinobu avec un grand sourire.

« Quatre ans à peine et elle s’émerveille devant les prouesses des ninjas… Finalement je pense que je vais prendre très à cœur de la guider dans cette voie. » Soupira Mabushi en posant les yeux sur la petite Ayame.

Sa femme, elle, se retourna vers le repas qu’elle préparait, heureuse de la tournure des évènements. Elle-même aurait voulu devenir une Kunoichi dans sa jeunesse, mais son père - un macho fini - le lui avait strictement interdit, prétextant que ce n’était pas la place d’une femme et qu’il valait mieux qu’elle se cantonne à s’occuper de la maison. C’était la raison pour laquelle elle avait insisté auprès de son mari concernant sa fille.

« Qui sait, peut-être fera-t-elle une grande Kunoichi… » Dit le père d’Aya, plus pour lui-même que pour sa femme, tout en tendant un doigt vers sa progéniture qui l’attrapa, s’amusant à tirer dessus.

Le temps continuait son inexorable course et Ayame accompagnait toujours son père à ses entraînements. Du haut de ses sept ans, elle le suivait à la trace et le bombardait de questions dés qu’elle ne risquait pas de le déranger ou le déconcentrer. Surpris au début, Mabushi était maintenant grandement amusé par l’intérêt de sa fille et lui parlait volontiers de ce qu’il savait.
C’est donc d’une innocente curiosité enfantine que la petite apprit ses premières notions du monde ninja. En à peine quelques mois, elle avait apprit presque tout ce qu’elle avait besoin de savoir sur le clan dont elle faisait partie et leurs capacités mais, bien qu’elle pressait son père de lui apprendre plus de choses, lui estimait qu’elle n’était pas encore prête pour tenter d’assimiler une technique, disant qu’elle était encore trop jeune.

Aya patienta donc ensuite avec les histoires de missions de son père et de ses oncles. Tous étant shinobi, ils lui racontaient volontiers leurs exploits comme leurs ratés, surpris par le fait qu’aucun détail violent ne semblait choquer l’enfant. À leurs yeux, la petite faisait preuve d’une grande force de caractère.
Le temps passait, et Ayame semblait toujours aussi avide d’histoires.


Chapitre II


Vint bien sur le jour ou la jeune Uchiha apprit sa première technique, et ce fut même avant son entrée à l’académie. Mabushi expliqua longuement à sa fille les particularités du chakra et ses applications, un vrai cours. Plusieurs jours durant, il expliqua à Aya la manière de procéder et lui rappelait inlassablement qu’elle ne devait pas tenter la technique à pleine puissance dés le début.

Ayame fit beaucoup d’essais qui ne menèrent à rien. Son père ne trouvait pas cela étonnant : sa fille était encore jeune et il aurait été étonnant qu’elle parvienne déjà à utiliser la technique de Katon qu’il tentait de lui apprendre.
Cependant, la détermination de son enfant lui faisait plaisir. Lui qui avait trouvé l’idée d’en faire une Kunoichi ridicule révisait maintenant son jugement.

Quelque temps plus tard, il fut temps pour la fillette de commencer son apprentissage à l’académie. Le jour J, comme tant d’autres nouveaux élèves, elle arriva nerveuse au possible mais accompagnée par son père.
Avant de la laisser filer, il la prit à part.

« N’oublie pas le sang qui coule dans tes veines surtout. Mais détends-toi. Je t’ai longuement appris ce que l’on m’a moi-même enseigné ici. Tout ira bien. »

Mabushi serra sa fille dans ses bras pour la réconforter et lui donner du courage. Prenant une grande inspiration, celle-ci entra dans le bâtiment sans hésiter. Son père comptait sur elle, et elle n’avait pas l’intention de perdre sa fierté.

Dés le premier jour, plusieurs jeunes gens se firent remarquer, soit en passant pour des idiots, soit en en faisant trop. Mais ce qu’Aya retint ce jour là fut un garçon. Apparemment de son âge, il avait des cheveux argentés et des yeux noirs, les traits fins, et avait constamment en main un carnet à dessin. C’était un membre du clan Murasaki, qui faisait son premier jour tout comme elle.
Mais la raison pour laquelle elle l’avait remarqué, c’était parce que ce jeune homme lui lançait régulièrement des regards avant de griffonner sur son carnet. D’où elle était, Ayame ne pouvait voir ce qu’il faisait.

À la fin des cours, elle sortit en gardant le garçon à portée de vue. Elle était curieuse de savoir ce qu’il lui voulait et ce qu’il marquait sur son carnet. Mais malheureusement, elle finit par ne plus le voir. Déçue, elle finit par s’asseoir et attendre patiemment de le trouver.

Mais ce fut lui qui vint la voir. Il s’approcha sans bruit, alors que la jeune fille relevait les yeux.

« Salut. »

Le naturel du Murasaki déroutait la jeune Uchiha. Il agissait comme s’il la connaissait depuis longtemps alors qu’il venait lui parler pour la première fois. Mais dans le fond, elle trouvait cela intriguant.

« Bonjour. »

« Je m’appelle Shiro, et toi ? » Dit-il en s’asseyant à côté d’elle.

« Ayame. Tu… Tu es un Murasaki, non ? »

« C’est exact, et toi tu es une Uchiha. »

« Oui. »

Jamais encore Aya n’avait vraiment appris quelles étaient les relations entre les différents clans. Probablement un oubli de son père. Ainsi, elle ne savait pas vraiment si elle devait se méfier de ce garçon ou tenter de s’en faire un ami. Néanmoins, elle devait avouer que ce Shiro était très intriguant.

« Pourquoi est-ce que… Enfin pourquoi tu… »

« Pourquoi je te regardais avant de griffonner sur mon carnet ? »

« Oui. »

Sans en dire plus, le Murasaki tourna quelques pages avant de tendre à Aya un dessin. C’était un portrait de la jeune Uchiha, reproduit à la perfection. Nul doute possible devant cette représentation, ce jeune homme était bien un membre de ce clan d’artistes. Aya ne pouvait pas détacher ses yeux du dessin, tant les détails étaient fidèlement reproduits.

« Désolé, je n’ai pas pu résister. »

« Résister à ? »

Shiro referma son carnet, faisant relever les yeux à Ayame qui se retrouva à regarder le Murasaki dans les siens.

« Disons que… Je n’ai pas pu résister à l’envie de dessiner ton visage. »

Bien qu’elle ne soit pas familière des membres de ce clan, Aya comprit d’instinct qu’elle inspirait le garçon. Ils continuèrent à discuter un long moment, faisant connaissance et en apprenant plus l’un sur l’autre.
Le soir venu, la jeune fille fut fière d’annoncer à ses parents qu’elle s’était fait un ami. Elle raconta toute sa journée ainsi que ses impressions, mais parla beaucoup de Shiro. Shinobu ne disait trop rien de cette amitié naissante, mais en revanche Mabushi se demandait si c’était une bonne chose. Il n’avait rien de particulier contre les autres clans, mais l’idée que sa fille puisse être trop proche de ce garçon l’inquiétait.

Qui sait ce qui pourrait arriver s’ils devenaient trop proches…


Chapitre III


Ayame suivait les cours avec facilité. Avec le temps, son père avait pris l’habitude de lui demander de réciter ce qu’elle avait appris chaque soir. Grâce à cela, la jeune Uchiha retenait ce qu’elle apprenait à l’académie et en ressortait avec des résultats plus que satisfaisants. Ses parents étaient fiers d’elle.
À côté de cela, l’amitié entre la jeune fille et Shiro Murasaki ne cessait de croître. Ils passaient de plus en plus de temps ensemble, et les moments où le jeune artiste dessinait la Uchiha étaient de moins en moins rares.
Elle l’inspirait, cela il ne le niait jamais. Bien que gênée au début, Aya avait finit par s’habituer à cet état de fait et en était même venue à apprécier les moments qu’elle passait à servir de modèle à son ami.

Mais derrière cela, chacun cachait quelque chose. En fait, Ayame comme Shiro avaient développé un intérêt plus poussé qu’une simple amitié. L’ironie dans cette situation, c’est que les deux attendaient que l’autre fasse le premier pas.

La révélation vint le jour de l’examen Genin. Le test avait était un simple questionnaire, et les deux membres de clans étaient ressortis fier d’eux, pensant avoir réussi. Ils allèrent dans un coin tranquille d’un parc pour manger un peu en attendant les résultats dans l’après-midi. Tous les deux assis sur un banc, ils se restauraient.

« À ton avis Aya, on a réussi ? »

« On a beaucoup étudié, y a pas de raisons qu’on rate. T’inquiètes pas. »

« J’espère… »

« Allez Shiro-kun, du calme. »

Alors que le Murasaki lâchait son carnet, qu’il maintenait pour le protéger du vent, un courant d’air vicieux fit voler quelques feuilles. Deux d’entre elles, les dessins les plus réussis selon leur auteur, allèrent se perdre dans les branches d’un arbre.

« Rhoo non c’est malin… Comment je vais aller chercher ça moi ? Je suis pas doué pour crapahuter dans les arbres… »

« J’y vais. »

Profitant de ses talents, Ayame utilisa le Kinobori pour monter dans les branchages. Se contorsionnant sous le regard attentifs de Shiro - qui regardait plus ses courbes qu’autre chose -, elle récupéra le premier croquis sans encombre. Cherchant des yeux le second, elle ne parvenait pas à le trouver. Le Murasaki, lui, savait pertinemment qu’il se trouvait derrière elle, au bout d’une branche à l’allure fragile. Mais la vue qu’il avait, Aya étant accrochée à l’arbre, les jambes passées autour du tronc peu épais, le jeune homme pouvait regarder à loisir les fesses de la Uchiha.

« Dis Shi-kun, quand tu auras fini de me mater, tu pourras me dire si tu vois l’autre feuille. »

Ayame plaisantait en disant cette phrase, mais elle n’avait pas idée du point auquel elle avait raison. Se retournant, elle posa finalement les yeux sur le second croquis à récupérer. Au vu de l’épaisseur de la branche, la Uchiha pensa qu’elle devrait faire vite pour ne pas la briser. Même si elle se disait qu’elle était assez légère pour ne pas casser la branche. La classique hypocrisie des jeunes filles vis-à-vis de leur poids… Avançant doucement, Aya tendit la main en direction de la feuille, mais elle était trop loin. Elle rampa encore un peu…
Avant d’entendre un craquement. Le temps de réaliser que c’était la branche qui cédait, la jeune fille tombait déjà.
Shiro était juste en dessous…

À peine une seconde plus tard, Ayame était allongée sur son ami, leurs visages à peine à quelques centimètres l’un de l’autre. Sur le coup, ils ne réagirent pas. Du moins pas comme l’on aurait pu s’y attendre. Au lieu de se reculer, tous les deux confus, ils ne bougèrent pas. Ils continuèrent de se regarder dans les yeux, prenant peu à peu conscience de leurs propres sentiments ainsi que ceux de l’autre.
Après plusieurs longues secondes, les visages se rapprochèrent encore un peu, puis finalement ils s’embrassèrent.

« Aya… »

« Chut. Ne dis rien. »

Le doux sourire de la jeune fille en disait long. Elle voulait profiter de ce moment. Des éclats de voix rappelèrent cependant le duo au présent. Rapidement, ils se relevèrent l’air de rien. Ils avaient beau être jeunes, il n’étaient pas stupides : deux membres de clans différents s’aimant l’un l’autre, ce n’était pas une des choses les plus judicieuses à montrer. Se cacher ne les dérangeait pas, après tout ils passaient plus de temps ensemble à l’écart plutôt qu’en compagnie d’autres étudiants.

Un cortège de quelques étudiants passa devant le Murasaki et la Uchiha, et ne virent qu’un duo d’amis finissant de déjeuner.
Une fois qu’ils eurent finit de manger, le couple retourna attendre à l’académie. Ils n’eurent pas longtemps à poireauter, car à peine une heure et demie après le retour, ils eurent connaissance des résultats. Tout deux avaient réussi leur examen.
Fous de joie, ils s’éclipsèrent pour se féliciter l’un l’autre et… Se comporter comme un couple le ferait.

Le soir venu, Ayame raconta sa journée à ses parents, récapitulant les questions du test et ses réponses, parlant des félicitations lors de l’annonce des résultats…
Mais elle omit de parler de la naissance de sa relation amoureuse avec Shiro Murasaki.


Chapitre IV


La capacité du couple Murasaki Uchiha à tromper leur monde était digne de l’art. Le Jônin sous la tutelle duquel ils se trouvaient ne remarquait pas la relation existante entre ses élèves. Car oui, Aya et Shiro avaient eu la chance de rester ensemble. Avec eux avait été mit une paire de Genin qui n’étaient pas issus de clans.

Après chaque mission, le couple avait pour habitude d’aller ensemble passer un peu de temps tranquilles avant de rentrer chez eux. Ils restaient généralement à parler ou à s’embrasser. Parfois, ils riaient de la crédulité des gens qui les entouraient, car jamais aucun n’était parvenu à remarquer quoi que se soit.

Lors d’altercations, le duo était toujours celui qui s’en sortait le mieux. Les deux autres membres de l’équipe attribuaient ça au fait qu’ils appartiennent tout deux à des clans, mais la vérité était tout autre. En fait, cela découlait simplement d’une parfaite compréhension l’un de l’autre. Toujours attentifs envers leur moitié, le Murasaki comme la Uchiha intervenaient toujours à temps. Combien de fois Ayame avait-elle bloqué une flèche destinée à Shiro avec son Fuuma Shuriken ?

Les tensions dans l’équipe n’étaient malheureusement pas rares. En effet, l’apparente supériorité du couple par rapport à leurs deux coéquipiers n’étaient pas pour aider à la cohésion. Shiro étant d’un naturel calme et peu bavard - mit à part avec Aya -, il était souvent la cible des remarques acérées. Mais chaque fois, c’était la jeune fille qui remettait le duo désagréable à leur place. Le Jônin essayait tant bien que mal de calmer les tensions, mais ce genre de mini conflits était impossible à stopper complètement.


Le temps passait et l’équipe accumulait les missions. Plutôt que de faire de bêtes missions ennuyeuses, ils en étaient venus à en faire de plus excitantes, bien qu’également plus dangereuses. Mais le groupe s’en sortait bien et n’en gagnait que plus d’expérience, donc pourquoi les en priver ?
Ayame faisait honneur aux attentes de son père et en était fière, et sa relation avec Shiro s’améliorait de plus en plus. Mais avec cela allait tout de même la crainte d’être découvert. N’ayant jamais osé en parler avec leurs familles respectives, ni le Murasaki ni la Uchiha ne savaient ce qui arriverait si quelqu’un apprenait leur secret. Les éloignerait-on l’un de l’autre ? Les laisserait-on vivre leur bonheur ? La question était sans réponse, car aucun n’avait le courage de mettre en jeu leur relation pour avoir une réponse.

Cela dura ainsi jusqu’à l’examen Chuunin. Cette fois encore, Aya et Shiro se distinguèrent et passèrent au grade supérieur, pour la plus grande fierté de leurs parents. L’excitation devenait plus présente aussi, car les autres Chuunin avec qui ils allaient travailler étaient plus susceptibles de découvrir le lien entre eux que de simples Genin.
Encore une fois la chance sourit au couple qui se retrouva dans la même équipe. Le travail ne manquait pas non plus. Ce qu’Ayame trouvait le plus intéressant, c’était quand elle devait s’occuper de groupes de voleurs un peu trop dérangeants. La plupart ne voulaient bien entendu pas se rendre et lançaient le combat. Et tous étaient pris au dépourvu par les capacités de sa pupille héréditaire ou les techniques de clan de Shiro.
À eux deux, ils formaient vraiment un duo de choc.


Mais même les meilleures choses ont une fin, et leur couple ne dérogeait pas à cette règle. Un jour, lors d’une autre mission de capture, Aya, Shiro et deux autres Chuunin tombèrent sur un détail qui ne leur avait pas été communiqué. Parmi le groupe dont-ils devaient s’occuper se trouvait deux déserteurs de leur grade, en plus des cinq hommes dont on leur avait parlé.
La stratégie que l’équipe mit au point, fut simple : les deux membres de clans - au vu de leurs états de service - allaient s’occuper des déserteurs, tandis que leurs deux collègues se chargeraient des cinq autres avant les rejoindre. Le plan était bien trouvé… Mais cela ne suffit pas.

Se séparant, chacun des deux groupes parvint à attirer ses cibles loin des autres. Jusque là tout semblait parfaitement se dérouler. Face à un Murasaki et une Uchiha, les déserteurs semblaient en mauvaise posture. Le combat s’engagea véritablement dans une petite clairière.
Conjuguant à merveilles leurs attaques, l’un des adversaires fut rapidement mit hors combat. Mais le second s’avéra plus fort qu’un simple Chuunin moyen. L’altercation traînait et les renforts n’arrivaient toujours pas. À force, Ayame commençait à se demander s’il n’y avait pas eut autre chose qui leur avait échappé.
Mais elle était décidée à mettre fin à ce combat rapidement.

En face d’elle se trouvait son ennemi, et au-delà, Shiro. Le Sharigan de la jeune femme était actif, et elle était armée de son Fuuma Shuriken qu’elle traînait depuis qu’elle était Genin. De son côté, le Murasaki avait déjà usé de plusieurs techniques, mais en avait encore en réserve. Pour sa part, le déserteur avait fait preuve d’une grande résistance.
D’un simple coup d’œil, un plan fut établi entre les amoureux. Au même instant, le jeune homme se mit à dessiner à toute vitesse tandis qu’Aya tenait l’adversaire occupé avec un tir constant de kunais.
Mais leur empressement à vouloir achever le combat fut leur erreur.

S’échappant de la ligne de mire d’Ayame, le déserteur estima plus judicieux d’attaquer d’abord l’artiste. Il commença à courir vers lui, apparemment pour l’étriper. Mais il avait une toute autre idée en tête. Craignant pour la vie de son amoureux, la Uchiha lança son Fuuma Shuriken, persuadée que la cible était trop concentrée sur sa course. Elle avait agit par réflexe pour protéger Shiro…
À peine deux mètres avant d’être touché, le déserteur tourna la tête vers le projectile et lança un sourire à celle qui l’avait lancé. Il esquiva, laissant l’arme poursuivre sa course.
Terrorisée, Aya vit son Fuuma continuer de foncer vers le Murasaki qui était concentré sur son dessin.

« NOOOOOOOOOOOON !!! »

Tendant futilement la main en se mettant à courir, comme si cela avait une chance de stopper la course du mortel projectile, la jeune femme fit son amoureux lever les yeux vers ce qui fonçait sur lui…
Avant que l’un des pointes du Fuuma ne se fiche dans sa poitrine.

Occultant totalement tout le reste, Ayame fonça vers Shiro. Étendu au sol, celui-ci tentait encore de comprendre ce qui s’était passé. Aya s’agenouilla près de lui, plaçant ses jambes sous la tête du jeune homme. Elle avait les larmes aux yeux.

« Non… Je suis désolée Shiro… Tellement désolée… » Répétait-elle tel une litanie.

La vision brouillée, elle ne vit pas fuir le déserteur. De toute façon, elle ne voyait plus que son amoureux gisant devant elle, gravement blessé par sa propre faute. Caressant la joue de Shiro, elle ne pouvait rien faire d’autre que pleurer. Elle connaissait son arme. Acérée comme l’était le tranchant, elle savait que le Murasaki avait peu de chance de s’en sortir. Pire encore, elle avait l’horrible intuition qu’il était condamné.
Relevant une main tremblante, Shiro la posa sur la joue de celle qu’il aimait, lui souriant.


« C’est… Des choses q… Qui arrivent… Aya… »

Il avait toujours été comme cela, minimisant les problèmes autant que possible. Ironiquement, il minimisait la gravité de son propre sort. Ayame ne répondit pas, ou du moins ne fit-elle que répéter encore à quel point elle était désolée.

« Aya… » Se força-t-il à dire plus fort pour attirer son attention.

Sa voix n’était déjà plus qu’une sorte de soupir, signe qu’un poumon avait du être touché. Elle arrêta de parler et posa sa main sur celle qu’il avait mis sur sa joue.

« Aya… N’oublie pas… N’oublie jamais… Que jusqu’au bout… Je t’aime plus que tout… »

Cette simple déclaration, bien qu’elle l’avait déjà entendue, suffit à briser le peu de contrôle qui subsistait encore en elle. La Uchiha se mit à pleurer davantage encore, serrant la main de son amant.

« Je… T’aime… Aya… »

Ce fut sur ces derniers mots que s’acheva la vie de Murasaki Shiro, Chuunin du clan Murasaki de Konoha.
Ayame retira le Fuuma Shuriken du corps de son défunt petit ami et le serra contre elle. Qu’importait le sang qui commençait à imbiber ses vêtements, qu’importait l’image qu’elle donnait ou le fait qu’elle brisait le secret. À ses yeux plus rien n’avait d’importance. Celui qu’elle aimait été mort. Cela seul comptait.
Sa litanie changea.

« Je t’aime Shiro… Reviens… S’il te plait reviens… Ne me laisse pas seule ! »

Les deux autres Chuunin arrivèrent rapidement. Alertés par le cri de terreur de leur collègue, ils avaient délaissé leurs cibles pour se précipiter sur le lieu du combat, mais étaient arrivés presque trop tard. Voyant la scène, la jeune femme serrant contre elle le corps ensanglanté du quatrième membre de l’équipe, ne se souciant pas de l’état dans lequel elle était à cause du sang, et entendant ce qu’elle répétait sans cesse, ils comprirent beaucoup de choses.
Ils saisirent également la raison de l’efficacité du duo. S’ils avaient été amants, le lien les unissant s’expliquait clairement.

Ils approchèrent, traînant quelqu’un. En venant, les deux Chuunin avaient croisé le déserteur en fuite et l’avaient attrapé en passant. Ils se félicitèrent de l’initiative. Assommé, le traître n’était pas mieux traité qu’un sac de pommes de terre. Tandis que l’un des hommes allait vers leur coéquipière, l’autre alla attacher leur otage à un arbre.

« Aya… »

Une main vint se poser sur l’épaule de la Uchiha, ce qui la sortit de son état. Jetant un œil à la personne qui lui parlait, elle distingua le responsable de tout cela par-dessus son épaule. Immédiatement, elle éprouva de la haine envers cet homme, ainsi qu’un désir de vengeance incontrôlable.
Se levant, elle approcha du déserteur qui reprenait conscience, mais garda la tête baissée.

« Huhu alors gamine, on a fait une bavure ? Haha haha ! »

Alors qu’il riait, les yeux qu’il croisa la seconde suivante lui coupèrent toute envie. Devant lui, Ayame le fixait de son Sharingan, les yeux emplis de larmes. La scène, ajoutée au sang qui maculait la jeune femme jusqu’au cou et sur un côté du visage, avait de quoi être inquiétant, voir effrayant.
Sans dire un mot, la Uchiha porta sa main à l’épaule du captif. Celui-ci ne comprit que lorsqu’un bruit écoeurant retentit et que la douleur survint. Un immonde craquement d’os avait accompagné la dislocation de son épaule. Son membre était maintenant inutilisable, et la moindre tentative de mouvement lui vaudrait de grandes souffrances.

Mais cela ne sembla pas suffire à Aya, qui fit la même chose avant la seconde épaule, arrachant des hurlements de douleur au déserteur.

« Aya arrête… »

Bien qu’ils n’approuvaient pas, les deux autres Chuunin ne parvenaient pas à bouger pour l’arrêter. Ils étaient pris dans une sorte de transe contemplative, regardant fixement la scène : celle d’une jeune femme brisée qui faisait ressentir au responsable de son malheur une infime partie de ce qu’elle ressentait.
Lorsqu’elle en eut fini avec lui, le traître ne pouvait plus bouger un membre sans souffrir, et ne pouvait même plus tenir debout.

La pression retombée, Ayame s’évanouit.


Chapitre V


La jeune femme se réveilla dans son lit le jour suivant. Personne ne la veillait, mais elle entendit des murmures. Se levant lentement, histoire d’éviter un vertige, elle s’approcha doucement de la pièce d’où venaient les voix.

« Qui vous dit que ce n’était pas prémédité ? » C’était la voix d’un inconnu.

« Je vous en prie… Vous en avez suffisamment entendu avec les deux Chuunin qui étaient avec eux, non ? Vous pensez vraiment qu’avec la relation qu’ils entretenaient en secret elle aurait pu le tuer de sang froid ? C’est absurde. » Répondit Mabushi.

« Ils auraient pu être payés pour dire cela. »

« Je vous en prie. Même son Jônin de l’époque où elle était Genin et les deux autres Genin qui étaient avec eux trouve que cela n’est pas étonnant. »

« Bon… Je veux bien vous croire, mais tout de même une histoire d’amour entre deux membres de clans, cela à de quoi secouer ! »

« J’avoue, mais que voulez-vous… Les jeunes ne contrôlent pas forcément toujours leurs sentiments, et je n’ai jamais pensé à parler à ma fille du problème qu’une telle situation pouvait poser. »

« Je comprends… Inutile de faire s’envenimer les choses. »

« Je vous remercie d’être venu parler de cela avec moi avant de prendre une quelconque mesure. »

« C’est normal. Cette histoire a fait assez de remouds pour éviter d’agir précipitamment au risque d’en faire encore plus. »

Le père d’Ayame raccompagna son invité jusqu’à l’extérieur et, restant cachée, la jeune femme put remarquer l’emblème du clan Murasaki sur la veste du visiteur. À ce moment elle comprit de qui il s’agissait : ce devait être le père de Shiro.
Elle retourna dans sa chambre.

Quelques minutes plus tard, Mabushi fit son entrée dans la pièce et alla s’asseoir près de sa fille. Il parla longtemps, mais pas une seule fois il ne la blâma sur sa relation cachée avec le Murasaki. En fait, il fit tout son possible pour lui remonter le moral, même s’il avait conscience qu’il ne pouvait pas faire grand-chose face à la mort du petit ami de sa fille.
Il lui assura également qu’il n’y aurait pas de répercutions quand à sa responsabilité dans la mort de Shiro, simplement grâce à des explications. La lumière avait été faite sur les évènements.


Le lendemain, Aya assista à la crémation de son défunt petit ami. Elle garda les larmes aux yeux toute la journée, malgré le soutien de ses proches et de sa famille. Cela était un coup terrible pour elle, dont elle n’était pas sure de pouvoir se relever.
À la fin de la cérémonie, le père de Shiro vint en personne lui remettre le carnet à dessin de son fils. Étant rempli de portraits de la jeune femme, l’homme avait pensé qu’il lui revenait, comme souvenir.
Le soir, alors qu’elle le regardait, Aya tomba sur le dessin que son amant était en train de faire au moment du drame. Mais ce qui la surprit le plus, c’était qu’il lui avait laissé un message.

Si je quitte ce monde, ne te laisse pas détruire par ma mort. Tu es forte Aya, je le sais, c’est pour cela que je t’aime. Soit forte pour moi, et continue de vivre malgré la douleur. Fais-le pour moi. Je sais que c’est beaucoup demander, mais même le lendemain, soit forte et continue d’avancer, pour moi.
Je t’aime.

Shiro.
Elle passa le reste de la nuit à pleurer.

Au matin, elle était décidée à accorder à son défunt amant sa dernière volonté. Elle se forçait à avoir l’air de se remettre rapidement, expliquant la raison à quiconque la lui demandait. Mais dans la maison, les doutes planaient.

Ayame était préoccupée par une chose. Peu avant cette dernière mission, elle et Shiro avaient couché ensemble. Elle se demandait si elle avait pu tomber enceinte. En temps normal, elle ne se serait pas posée la question, mais la mort de son amoureux lui avait fait penser à cela.

L’autre personne inquiète était Mabushi. En effet, le père d’Aya se demandait si sa fille risquait de développer la pupille particulière qu’il craignait. Le Kaléidoscope hypnotique du Sharingan, le Mangekyou. Il avait entendu dire que pour développer cette pupille, le Uchiha devait tuer son meilleur ami ou la personne qui lui était la plus chère. Malgré que ce fût un accident, il craignait que la jeune femme n’acquière cette pupille.

L’un comme l’autre estimaient que seul le temps leur donnerait des réponses.

Quelques jours plus tard, Aya reprenait son service, mais en tant que Chuunin instructeur. Moralement elle allait mieux. Ayant relu encore et encore le mot de Shiro, elle avait finit par se convaincre et par faire ce qu’il lui demandait.
Elle savait qu’il lui arriverait d’oublier ce qui s’était passé, mais qu’elle ne parviendrait jamais à se pardonner, tandis que les autres lui avaient pardonné, mais n’avaient pas oublié.

Thème : Ghost City - Kenji Kawai - Ghost In The Shell
Uchiha Ayame dite Aya, Chuunin de Konohagakure No Sato.
Karasu Satsubatsu Hana
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Message par Karasu Satsubatsu Hana »

Toutouyoutou bienvendu Riri' ^_^

Aaaaah Yaaa ! : J'ai dit pas Riri >__< Sa-chan oui, Riri non ! >__<
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Musashi Akaito
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Message par Musashi Akaito »

allez les enfants , dites bonjour a votre nouvelle chounin :D

excellente bio en tout cas , bienvenue a toi du coté des tortionnaires :super:
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sichuan shikai
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Message par sichuan shikai »

Arghhhh!!!

Un nouveau chuunin!!! Crève saloperie!!!!!

...

...

...

Bienvenur sur le fofofofofofofofo, Aineaineesse! (NNS^^) Tiens je savais pas qu'on manquais de modos chez Naruto! Allez c'est décidez je postule en tant que Jounin! Sinon je vérifie pas la bio t'es accepté d'office donc je pense qu'elle est très bien! (Sa c'est l'escuse pour pas la lire^^)

See you later!
Saya Minatsuki
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Message par Saya Minatsuki »

Bienvenue Ayame-chan :wink:
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On peut vraiment pas t'appeler Riri? ;p
Magnifique BG! *3*

edit: Dis donc toi, qu'est ce qu'on vous apprend à Suna? ;o
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Nanami Sukyuri
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Message par Nanami Sukyuri »

*Vient tout motivé pour lire la bio de nouveau modo...rigole devant la bio...et au bout de soixantaine de tour fait par la molette de la sourie commence à pleurer... :cry: *

Non, franchement, qu'elle idée de faire des bios aussi grandes!!?? Trop fainéant pour lire tout ça moi... :oops:

Bon aussi non, bienvenue sur ce magnifique fofo tout beau et j'espère à bientot en rp (en espérant que tu ne me tueras pas... :D )

P.S : J'aime beacoup l'avatar!!! :super:
Nanami Sukyuri, Genin Yukienne.

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Désormais, je me rends compte que ce que j'aperçois au loin n'en est que le premier virage.
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Uchiwa Eikô
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Message par Uchiwa Eikô »

Très belle bio, longue, mais très bien ficelée ^_^
Ca fait plaisir que l'autre membre du clan soit une chunin :P
Bio très émouvante (La scène du deserteur, j'ai adoré)
Petit Hic, (et là je met en spoil pour ceux qui n'ont pas lu la bio)
Cliquez pour afficher le message:
C'est Itachi qui dit à Sasuke qu'il faut tuer son meilleur ami pour avoir le mangyekou mais ce n'est pas une source sur, il lui a peut-être dit ça pour qu'il tombe dans le coté obscur de la force oO
Enfin bref, tout ça pour dire que c'est tendancieux que le père d'Aya puisse se demander si elle aura le mangyekou, car au final ce n'est peut-être que pur invention d'Itachi et (spoil pour ceux qui n'ont pas lu la next-gen)
Cliquez pour afficher le message:
de plus, Kakashi a bien eu le sharingan sans tuer son meilleur ami? une sorte de preuve.
Mis à part ce léger détail, bravo pour la bio et bienvenue \o/
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Ne laisse jamais quelqu’un te manquer de respect, impose toi, impose ton style. (^^)
Neï Saïdo
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Message par Neï Saïdo »

Waaaaaaaaouuu *____* chuis fan...
C'est trop bien.... :o !! La bio est longue,mais sa se lit tellement facilement!
J'en reveut encore!!!^^.

Je evux aller à Konoha ....... :huh: ....lol

Bienvenue et un grand BRAVO !!
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Nanami Sukyuri
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Message par Nanami Sukyuri »

Alors monsieur lit une bio sympa venant d'un Chuunin de Konoha et il veut plus de moi...??!! :cry: J'suis déçu... :cry:

Commment ça je flood??..non en fait, j'essaye de retenir Neï...mais bon, vous que tout le monde s'en fout... :(
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Hyodo Hyakujuunoou
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Message par Hyodo Hyakujuunoou »

[referp=59980;quote="Nanami"]Non en fait, j'essaye de retenir Neï...mais bon, vous que tout le monde s'en fout... :([/quote]

Carrément !


Bienvenue sinon o/
Uchiha Ayame
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Message par Uchiha Ayame »

Huhuhu x)

> Sichuan : Meurs x)

> Saya-chan : Merchi, et nan on m'appelle pas Riri je trouve ça moche (Va mourir Hana XD)

> Nanami : Ok je note. Donc... Nanami... Feignasse... ;p

> Eikô : Tu t'emmêle nan ? Sur la fin tu parle de Kakashi disant qu'il n'a pas tué son meilleur ami pour avoir le Sharingan, mais celui-ci et le Kaléidoscope n'ont pas grand chose à voir. Le Mangyekou n'est pas le Sharingan mais en quelques sortes un add-on à celui-ci, Kakashi, si je ne me trompe pas, à eut le SHaringan par intervention chirurgicale dirons-nous.
Et pour le père d'Aya, qui te dit qu'il ne cache pas quelque chose ? Huhuhuhu x)

> Neï : Euh... Merci... Mais moi je veux pas de toi XD

> Hyodo : Pareil pour Bob gros nounours, on s'en fout de Bob ;p
Je plaisante, merci ^^
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Haeru Mikomi
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Message par Haeru Mikomi »

Tu veux Nei ? mais fallait le dire tout de suite.
* Attache Nei avec des cordes bien solides et l'envoi d'un coup de pied au c** sur Nanami, direction Yuki. *
Par là-bas pour les scènes de jalousie.



Sinon, bienvenue à toi o/
* file une clé à Ayame *
Alors, tu vas à l'académie, dans la salle au fond à gauche (et pas à droite hein, à droite c'est les toilettes !), y'a tout le matos pour torturer tes élèves :super: (sauf le sopalin pour essuyer le sang, y'en a plus, faut aller en racheter :huh: )
Haeru Mikomi , Jounin Terreur de Konowa :p.
Neï Saïdo
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Message par Neï Saïdo »

*vient de relire*

a cool l'argent c'est TROOP BIENENNNN :super: ! (regarde ses bagues en argents avec admiration... du style : *___*)

regarde Haeru :

BEUUUH!

*se barre en courant*


Aya : Vile floodeur dégage de mon topic !
*Envoie Neï valser d'un coup de Fuuma Shuriken*


Même pas mal! il est tout rouiller ton trucks! :P
Dernière modification par Neï Saïdo le mer. 01 nov. 2006, 21:43, modifié 1 fois.
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Hyodo Hyakujuunoou
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Message par Hyodo Hyakujuunoou »

Tu OSES MAL PARLER DE BOB ?


D'accord :(

Aya : Soit pas triste gros nounours ^_^
sichuan shikai
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Inscription : mar. 10 mai 2005, 18:06

Message par sichuan shikai »

Hé bin... A konoha...

...
...
...
...

Ils ont même pas de sopallin de rechange!!!! (Ou du papier ménage pour nos amis Suisses^^)
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