Le retour de la chunin [au peune]

Profitez de cette fête pour resserer les liens entre les villages
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Soi Fon
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Le retour de la chunin [au peune]

Message par Soi Fon »

Et elle arriva. Le voyage jusqu’ici ? Rien de bien trépidant, des déplacements instantanés, beaucoup, un peu de bateau, de nouveau des déplacements instantanés et à présent la voici.
Bien sûr, elle n’a pas fait tout ce chemin pour le plaisir de dépenser son chakra. Malt est une zone libre qui n’est sous l’autorité, ni même l’influence, d’aucune des grandes puissances et c’est le lieu idéal pour faire des rencontres qui seraient en temps normal impossible. Comme par exemple retrouver une petite Yukienne qui a dû bien grandir. Non pas qu’il se soit passé tant de temps depuis l’examen chunin mais on change vite à son âge. *Primura, nous reverrons-nous ?*

Comme la probabilité qu’elle soit actuellement recherchée par Suna est assez forte et qu’elle n’a aucune envie de perdre du temps avec des chasseurs de primes en herbe -qu’elle écraserait bien entendu- elle s’est décidée pour user du henge. Ceux qui la connaissent vraiment sauront la reconnaître, Mizu se trouvant toujours sur son épaule.
Cette transformation elle l’avait déjà utilisée par le passé mais elle doutait que ça ne prête à conséquence. Physiquement elle a bien changé. Déjà elle a pris l’apparence d’un homme, donc mâchoire plus carrée mais aussi une musculature plus imposante, histoire qu’on évite de venir la gonfler pour rien, et ses cheveux sont bien plus courts qu’à l’ordinaire. Par contre elle joue toujours les borgnes, elle fait ça si bien après tout. Même chose pour ses vêtements, ceux-ci n’ont pas changé suite à la transformation, c’est vraiment son allure et son visage qui ont varié et encore pas tant que ça mais cela devrait suffire.
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La dernière fois qu’elle avait été à Malt, ça s’était terminé de façon assez particulière. Une histoire d’alambic volé… Alors elle espérait que ça se passerait mieux cette fois, pas qu’elle était contre trois, quatre petites bagarres parce que ça maintient en forme mais se faire dépasser par les évènements comme ça avait été le cas la dernière fois… très peu pour elle. Mais elle avait aussi pas mal changé depuis la dernière fois, elle n’avait plus rien de la petite fille qu’elle était alors. Aujourd’hui elle était chunin et pas la plus faible ni la moins bien équipée. Elle avait eu de la chance avec ce passage de grade car on ne lui avait collé aucune nouvelle responsabilité sur le dos, elle devait simplement continuer à faire ce qu’elle faisait le mieux : avancer en ligne droite en détruisant tout. Elle aimait ça. Bon, les missions étaient un peu plus complexes et il fallait aussi prendre le temps d’enquêter mais dans l’ensemble ça passait pas trop mal tout ça.

En tout cas cette fois elle était venue seule. Mizaki la rejoindrait peut-être plus tard même si elle en doutait légèrement. Lui, à une fête ? Mais peu importe, elle était grande et vaccinée, elle n’avait pas besoin qu’on la tienne en permanence par la main. Et puis seule, c’était assez relatif, déjà il y avait Mizu avec elle et, bien qu’elle ne le sache pas, la Sorcière marchait dans ses pas. Celle-ci s’était manifestée à travers les songes de la jeune fille lui offrant d’antiques batailles en guise de rêve. La jeune femme pensait qu’il s’agissait de réminiscences de son dernier combat, son plus grand combat d’ailleurs, bien qu’elle l’ait perdu, et que ces rêves s’étaient simplement substitués aux cauchemars qu’elle faisait régulièrement avant de retrouver sa mère.

Le voyage ayant été assez long, elle avait un petit creux aussi entra-t-elle dans la première auberge qu’elle croisa, et il y en avait un joli petit lot pour accueillir tous ceux qui prenaient part à cette grande fête. Elle chercherait des visages familiers après et qui sait elle n’aurait peut-être pas besoin de chercher. Il y avait peu de monde pour le moment dans l’auberge, il faut dire qu’il était encore tôt. Ça l’arrangeait. S’installant à une table dans un angle, elle attendit qu’une serveuse vienne et passa alors commande. Des plats simples et un Ninja~Cola. Boire un soda à la fête du pays du Malt était peut-être un comble mais elle ne supportait pas vraiment l’alcool. Qu’y pouvait-elle ? C’est vrai que ça contrastait un peu avec l’apparence qu’elle avait pris, c’était le genre de personne à s’enfiler bière sur bière mais comme elle avait l’air d’un mercenaire ainsi, les gens n’auraient qu’à se dire que c’était l’une de ces perles rares qui préférait rester sobre à tout moment, histoire d’être toujours prêt à l’action.
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Primura Tchinonamida
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Re: Le retour de la chunin [au peune]

Message par Primura Tchinonamida »

Chaud.
Ce devait être le mot d'ordre de ces dernières heures. Jamais l'adolescent n'avait eu à subir un tel calvaire. Elle avait rabattu le haut de sa sur robe vers l'extérieur, du coup elle n'avait sur le dos qu'une fine robe de soie blanche. Cela lui donnait l'air martiale et en même temps elle se sentait toute nue.
* Quand je pense qu'il paraît qu'à Suna c'est encore pire... *
La jeune fille se promit d'ajouter des séances intensives de sauna dans son emploi du temps. Si jamais elle devait un jour ou l'autre se rendre au pays du vent il valait mieux qu'elle y soit préparée. En plus il paraissait que c'était très bon pour le coeur et la respiration.
Primura se sentait un peu désorientée, sûrement le fait qu'elle se trouvait en terre totalement étrangère, dans un environnement certes neutre mais inconnu et dans une ville dont elle ne connaissait strictement rien si ce n'était l'essentiel.
L'aventure avec un grand A.
* Enfin... ! * pensa t-elle avec délice.

Il lui avait fallu trois jours de voyage pour atteindre la ville. Partie le matin avec une délégation marchande appartenant à son père avec les autorisations de l'académie, ils avaient marchés pendant plusieurs heures à travers les plaines enneigées et les collines escarpées avant d'atteindre une route marchande qui les mèneraient au port. Évidemment, le lecteur avisé que vous êtes bien entendu aura noté le « ils ». Primura voyageait en effet confortablement sur le seul et unique chariot de la délégation. Le conducteur, d'abord ravi par la conversation que nous qualifierons d'étourdissante de l'adolescente fini bien vite par avoir les oreilles qui sifflaient. Le pauvre homme dut répondre à des dizaines de questions et subir un récit complet de certains thèmes des connaissances de la genin. Malheureusement quand la fille du grand patron vous soûle de questions il vous est impossible de lui ordonner de fermer son clapet ni même de la rabrouer ne serait ce que gentiment. Quand la fille du patron parle, on l'écoute. Manque de pot la route était longue et la salive de Primura abondante.
Alors que l'employé n'y croyait plus, la jeune fille finit par se taire et pour cause. Elle venait d'apercevoir l'océan. Cette immense étendue bleue aux nuances changeantes, bruyant, presque vivant la fascina tellement qu'elle s'arrêta en plein résumé de la vie de Takashi Miyukowa l'un de ses poètes favoris pour le dévorer des yeux. Les images et les peintures qu'elle en avait vu, même faites par les plus grands artistes n'étaient rien à côté de la réalité. Rien ne pouvait remplacer cette majesté, cette force que l'on sentait en contemplant ce véritable monde à part entière. C'est en s'en mordant les doigts que le conducteur du chariot la secoua doucement par l'épaule pour la tirer de sa rêverie et lui enjoindre respectueusement de gagner le bateau.

C'était un fameux trois mâts fin comme un oiseau qui partait pour le continent avec à son bord des marchands et des travailleurs souhaitant arpenter de nouveaux pays pour une raison ou pour une autre. L'adolescente se demanda en montant fièrement par la passerelle s'ils auraient l'occasion de rencontrer les fameux pirates de Nice ou ceux arpentant bêtement les eaux du Pays Gaulois. Enfin à priori le trajet était protégé et étudié pour qu'ils n'aient pas à subir ce genre de désagréments. Primura se savait forte et en mesure de soutenir un assaut mais elle pensait aux autres passagers qui, à voir soit leurs bedaines soit les enfants blottis entre leurs jambes, n'étaient pas formés aux armes. Elle n'eut pas droit à une cabine mais elle s'installa confortablement dans le quartier des femmes. Cela faisait partie du charme du voyage. Ce qui lui plut moins ce fut le roulis infernal du navire. La jeune fille se sentit mal pendant les premières heures de la traversée mais le soir venu elle finit par s'habituer. Après avoir pris la gamelle et le ragoût qu'elle contenait que le cuistot lui tendait, Primura alla s'installer au dessus de la figure de proue avec un kinobori soigneusement dosé (et non pas inversé). La sirène qui fendait fièrement les flots sous elle l'inspira et elle se mit à chantonner tout en mâchouillant son repas. Le vent qui s'engouffrait dans sa chevelure la faisait frissonner d'excitation et de joie. Elle avait vécue jusque là pour ce genre de moments. Pour ces sensations à la fois douces et grisantes. De retour sur le pont, elle vit les marins mettre en perce le premier tonneau de rhum. La fête gagna peu à peu tout le bateau et lorsque quelques matelots sortirent des instruments, Primura sortit son violon et se joignit à l'orchestre. Leur répertoire n'était certes pas du même registre mais la musique réunis même les extrêmes et bientôt on fit danser femmes, hommes et enfants au son d'une gigue endiablée.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux en baillant largement, l'adolescente se rendit compte que le jour était levé mais que la brume les entourait. Gagnant le pont avec une pomme entre les dents, la jeune fille observa l'agitation ambiante et vit le commandant Norrington accompagner une jeune fille de son âge qui trottinait à côté de deux matelots portant un garçon trempé.
* L'alcool nuit gravement à la santé... en plus l'eau salée pour dessouler...*
Pauvre garçon. Comment l'avait elle entendu être appelé par la fille ? Will ? Quelque chose du genre. Une traversée sans incident. Pas l'ombre d'un pirate. Remarque avec toute cette brume même des voiles noires à distance courte resteraient invisibles. La preuve.
Ils accostèrent en fin de matinée et Primura se laissa surprendre par le retour au plancher des vaches. Elle vacilla un peu et pris le temps de reprendre ses marques avant de continuer sa route. Après avoir souhaité bonne chance aux employés de son père elle enfourcha le cheval baie qu'on avait loué pour elle et partit au galop en direction de Malt. Elle se permit une escale à la légendaire auberge du poney fringant et partagea sa table avec un obscur personnage fumant la pipe à qui elle se fit un devoir d'expliquer par A + B que fumer c'était le mal. Elle s'octroya ainsi une bonne nuit de sommeil uniquement troublée par des cris indescriptibles et un fracas dans la chambre voisine.
* On pari que c'est mon bonhomme qui est frustré du fait que j'ai totalement raison et qui donc s'excite dans sa chambre pour toutes les atrocités qu'il a fait subir à ses poumons... ? * pensa t-elle en replongeant dans le sommeil.

Le lendemain matin elle se leva de bonne heure et petit déjeuna d'oeuf de pain et de fruits avant de reprendre la route. Elle parvint à Malt plus tôt qu'elle ne l'avait prévu, sa montre affichait dix heure trente lorsqu'elle abandonna sa jument au propriétaire de la succursale de la société à laquelle elle l'avait loué. Les préparatifs de la fête battaient leur pleins et la ville était en pleine effervescence. Instintivement elle se dirigea vers le centre ville, admirant de ci de là les boutiques, les tenues des gens et les diverses activités auxquelles ils s'adonnaient. Très vite elle sortit un éventail de son snowboard pour se rafraîchir.
* On entrera bientôt dans les heures les plus chaudes... à ce rythme je finirai cuite. Je vais trouver un coin qui sera à l'ombre aux bonnes heures tant qu'il en est encore temps... qui sert à boire et à manger aussi tant qu'à faire... *
Tout en cherchant la perle rare en fonction du soleil et de sa position estimée une heure plus tard, la jeune fille se procura un programme des festivités à venir, une carte de la ville et une brochure sur l'essentiel à savoir et à voir de la ville. Au fil de ses pérégrinations elle parvint sur une placette bordée d'auberges et de boutiques de souvenirs diverses proposant T-shirt informes, cartes postales, boule transparente mit neige et monuments miniatures du coin, chapeaux folklorique etc...

L'une de ces auberges en particulier retint son attention par ses tables en terrasse ombragées par un toit de tuiles rouges qui ô joie, bonheur et félicité se trouvait idéalement placé par rapport à ses estimations de la futur position du soleil. Cerise sur le gâteau il n'y avait pas l'air d'y avoir encore grand monde et la plupart des tables étaient encore libres. Primura se dirigea donc avec résolution vers l'établissement, jetant un coup d'oeil distrait à la carte et aux clients déjà attablés. Une fois à l'intérieur, elle savoura la fraîcheur de l'ombre pendant un trio de secondes avant de passer commande pour une glace trois boules, vanille, chocolat, noisette le tout servi avec chantilly, chocolat fondu et amandes effilées.
Elle se prépara à retourner sur la terrasse d'un pas dansant, salivant d'avance à l'idée de son apéritif lorsqu'un coup d'oeil circulaire lui fit remarquer la présence d'un personnage... hors norme. Avant tout ce guerrier tout en muscles et en nerfs, borgne et le cheveu coupé court était une caricature de mercenaire brutal et sans cervelle. Sûrement le genre à foncer dans le tas sans réfléchir quel que soit la situation ou presque avec une hiroi ken à la main.
* On ne peut pas dire qu'il respire la subtilité... *
Ce qui vrilla définitivement son regard au guerrier attablé ce fut la créature sur son épaule. Un chat dont la couleur du poil oscillait entre le brun et le beige... avec des ailes. Elle n'en connaissait qu'un et elle l'aurait reconnu entre mille. Mizu le compagnon de Soi Fon, la kirienne aujourd'hui chunin qu'elle admirait. Une idée horrible lui vint à l'esprit. Ce guerrier avait il eu raison de son amie ? Mizu était il une sorte de trophée pour lui ? Son oeil avait il été emporté dans l'affrontement ? Primura se plut à le croire. Malt avait beau être une zone neutre, il ne serait pas dit qu'elle aurait laissé la mort de son amie impunie. Mais s'il l'avait tué alors il n'aurait aucun mal à la tuer elle. Quoiqu'un couteau lancé correctement a raison d'un peu tout le monde...
* Calme toi Primura... Mizu est un chat... et tu es bien placée pour savoir qu'il est libre... et puis cet homme est borgne du même oeil que Soi Fon... ça fait beaucoup... mais pourquoi userait elle d'un henge ici en pleine zone neutre ? Bizarre... que faire ? Attendre qu'il me remarque ? Si c'est bien Soi Fon elle viendra me voir... Si ce n'est pas Soi... eh bien je n'aurai qu'à le suivre et le tuer d'un Senkai... ou pas... ou bien je pourrais... *
Son esprit rationnel et prudent lui hurla de s'asseoir tranquillement à une table proche et d'attendre son dessert pour l'observer à loisir mais ses jambes l'avaient déjà emportée à la table de l'inconnu peut être connu.
« Permettez que je m'asseye. Vous avez un chat tout à fait... unique... si je vous dis Futura Glacière vous me répondriez quoi ? » dit elle en s'asseyant en face de l'imposant personnage avec un grand sourire.

Le plus drôle avec le danger c'est de se planter face à lui avec un sourire facétieux.
Primura Tchinonamida, anciennement kunoichi de Yukigakure No Sato à présent désertrice.

Que tous vos rêves se réalisent sauf un !

There was a chunin and his wife, and he was beautiful, a proper artist with his knife...
Kohaku Mizunomaboroshi
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Re: Le retour de la chunin [au peune]

Message par Kohaku Mizunomaboroshi »

Waku s'était établi à Konoha depuis peu, mais avait décidé de profiter de ses vacances pour voyager un peu. L'excursion qu'il venait de faire à l'académie lui avait donné envie de voyager, voir un peu de pays. En marchant dans la rue il avait entendu jacasser trois triplées survoltées, au sujet d'une chanson sur un pays de fête du nom de Malt. Malt. Il en avait déjà entendu parler, de ce pays et de sa fête annuelle. Il avait besoin d'un peu de joie, voilà pourquoi il se décida à y aller. Il mit quelque temps à trouver comment s'y rendre, mais pas assez pour le décourager. Le voyage serait difficile : il n'avait pas grand chose, un sac, une tenue, le henge.. non, vraiment pas grand chose. Il avait soigneusement vérifié qu'il ne lui manquait rien : vivres, eau, carnet, stylo, affaires de toilette de fortune achetées à la sauvette. Tout son dernier petit salaire d'étudiant y était passé - il avait donc dû abandonner sa chambre. Il la reprendrait à son retour si elle était toujours libre et sinon, et bien il irait voir ailleurs, et dormirait dehors s'il ne trouvait pas. Toujours était-il que voilà notre jeune homme sur les routes. Tout seul. Il savait par où aller, mais après deux jours de marche la solitude commença à lui peser. Il se sentait petit, perdu au milieu de nulle part. Le monde était grand, les bêtes sauvages sans doute à l'affut. Il avait pleuré plusieurs fois pour diverses raisons, ici personne ne l'entendrait. La Nature, temple du laisser-aller, veillait sur lui.

Un panneau un peu plus tard lui avait indiqué qu'il se trouvait sur la bonne route. Il fallait aller vers l'océan, toujours. Il ne s'attendait pas à ce que la vue d'un bateau lui fît cet effet là. Il recula de quelques pas, plus très sûr d'être certain de monter. Il avait peur. D'affreux souvenirs lui revinrent en mémoire. La sirène du bateau indiquant un départ imminent le décida. Ce n'était pas une barque de pêcheur... c'était un vrai paquebot. Des gens heureux montaient dedans, qui allaient faire la fête. Waku se joignit au flux et monta sur le paquebot, passé inaperçu. Personne ne lui avait demandé le moindre billet, le moindre ryo. Il s'assit dans un coin où il se fit tout petit. Vers le milieu, comme Nagao le lui avait appris une fois, pour ne pas être trop malade.

Enfin après quelques heures qui lui parurent de sjours, il quitta le navire. Il suivit les masses grouillantes de la population, en effervescence. Une vraie fourmilière. Cela le mena vers une auberge, qui lui fit réaliser qu'il n'avait nulle part ou dormir. pas d'amis à visiter... Un peu stone, il se dirigea vers le comptoir pour se renseigner sur les tarifs... Non, une chambre était trop chère pour lui. Toutefois, pour ne pas avoir dérangé l'aubergiste pour rien, il commanda un jus de fruit. "vous pouvez vous installer, on vous l'apporte."

Il avait ensuite hoché la tête et avait cherché une table des yeux. Il se posa un peu plus loin, son dos le remerciant d'enfin l'avoir débarassé du poids qu'il portait depuis plusieurs jours. Un long et pénible voyage venait de se terminer - et ça faisait du bien. Son jus de fruit lui paraîtrait encore plus délicieu. En l'attendant, il laissa son regard aller sur les autres clients. Ici aussi, tout était normal. Une voix provenant de la table juste à côté attira sa curiosité. Un chat unique ? il ne put s'empêcher de regarder. il fut frappé par la surprise. Ce chat n'était pas unique non. Il l'avait cru aussi. Mais cet homme venait de lui prouver le contraire. Des chats comme Mizu existaient donc dans la nature ? Peut-être même était-ce une spécialité de la région ? Futura Glacière...ça ne lui disait rien. Ca le faisait penser aux montagnes glacées de Yuki, mais ça s'arrêtait là. Peut-être était-ce là bas qu'on élevait ces bêtes ? Il n'avait jamais vraiment pris le temps d'interroger Soi Fon à ce sujet. IL n'avait d'ailleurs jamais pris assez de temps pour ses amis tout court. Ils lui manquaient. Il devait les oublier. Enfin le serveur lui apporta le jus de fruit -quoi qu'il ne s'était pas passé tellemnt de temps. Il le remercia d'un hochement de tête et lui donna les ryos dessuite.

Il se laissa aller à un peu de mélancolie tout en sirotant sa boisson. Il avait le temps. Et ne savait absolument pas comment il allait le passer. Alors autant rester assis confortablement ici le plus longtemps possible. Il ouvrit le journal de bord qu'il avait commencé voilà peu et entreprit d'y écrire la fin de son voyage.
Waku Namata, étudiant de Kiri
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Soi Fon
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Re: Le retour de la chunin [au peune]

Message par Soi Fon »

Pendant que Soi Fon mangeait, une personne l’aborda tout en s’asseyant face à elle. Cette voix, c’était facile à reconnaître, il s’agissait de Primura. Bien, une bonne chose de faite, elle n’aurait pas à chercher de visages familiers, ils venaient d’eux mêmes à elle. Ils car elle venait de voir une seconde personne de sa connaissance s’installer. Cette fois-ci c’était Waku. Drôle de hasard, ou bien était-ce le destin. Qu’importait, la chunin était contente de les revoir tous les deux. Celui qu’elle considérait comme un petit frère et celle qui était devenue son amie après l’examen chunin quelques temps plus tôt. *Manquerait plus que Kibito débarque et ça serait la totale. Destin, hasard, ça reste étrange tout ça.*

Elle doutait qu’il s’agisse d’un piège, les autorités de Suna en avaient probablement après elle mais ils ne pouvaient pas savoir à quoi elle ressemblait actuellement ni qu’elle viendrait ici. À moins bien sûr que quelqu’un ne leur ait vendu l’information. Combien pouvait-elle valoir ? Quelques milliers de ryos, tout au plus.
Avec cette apparition simultanée, elle allait devoir se montrer prudente. Juste un peu, genre le minimum. Un piège était peu probable mais ça n’était pas une raison pour se jeter dans la gueule du loup avec une belle pomme coincée entre les dents. *C’est bon les pommes.*

Soi Fon avait envie de jouer un peu avec la genin, ou qui qu’elle soit. Celle-ci lui demandait ce qu’elle répondrait à Futura Glacière. Des tas de choses en fait. Se levant, la jeune femme la toisa du regard avant de répondre le plus naturellement du monde : "J’te réponds Antic’ Ardente." Puis sans une once d’hésitation elle s’éloigna et se dirigea droit sur Waku qui les regardait, enfin surtout son chat. Elle laissa son épée là, appuyée contre la banquette. Ça n’était pas comme si quelqu’un risquait de partir en courant avec et puis ça servait de mise en garde, j’ai une grosse épée, j’hésiterai pas à m’en servir.
Arrivée près de lui, elle se pencha légèrement en avant de sorte qu’il n’y ait que lui qui puisse l’entendre. "Ce chat te plaît petit ?" Elle laissa alors passer une poignée de secondes avant de reprendre. "Si je te dis suna no basara, tu me situes mieux ?"

Elle s’était un peu amusée avec Waku aussi mais le connaissant, si tant est que c’était bien lui, elle savait qu’il valait mieux ne pas trop faire durer le jeu du gros bras avec lui. Non pas qu’il aurait répliqué férocement, mais il faisait partie de ces personnes auxquelles Soi Fon tenait beaucoup et pour cette raison elle ne voulait pas l’effrayer. Étrange quand on sait qu’elle avait failli le tuer, mais elle a oublié.
Basara no suna, c’était en référence à la rose des sables qu’il lui avait un jour confiée. Il comprendrait, probablement. Et sinon, c’était peut-être que ça n’était pas le vrai Waku. "Reste pas tout seul. Quand j’aurai parlé avec la petite, tu me raconteras ce qu’il t’es arrivé, d’accord ?"

De retour à sa table, Soi Fon s’installa face à Primura, fixant son regard dans le sien. "Alors mademoiselle, que puis-je pour toi ? C’est le chat qui te plaît ? Navré de te décevoir mais il n’est pas à moi." Mizu n’est à personne en fait, il a simplement choisi de faire un bout de chemin avec Soi Fon. Un sacré bout de chemin même.
Elle n’en dit pas plus, elle avait déjà bien assez parlé. Primura faisait ça tellement mieux qu’elle, combler les blancs. Au lieu de ça Soi Fon se réintéressa à son assiette. Si elle était venue manger, ça n’était pas pour rien. Cela dit, elle gardait son regard posé sur la jeune fille en attente d’une quelconque réaction de sa part. Pour ce qu’elle en avait vu, elle ne doutait pas que Primura aurait quelque chose à dire.

À la voir ainsi, toute tranquille, il était difficile de croire qu’elle surveillait chacun de leurs faits et gestes au cas où elle se serait plantée et il se serait effectivement agi d’un piège. Encore que dans ce cas on ne pourrait pas vraiment dire qu’elle s’était plantée puisqu’elle les surveillait. Vous suivez ? Ça restait peu probable qu’il s’agisse d’un piège mais comme en plus elle jouait le jeu en ne dévoilant pas sa véritable identité à Primura, il valait mieux rester sur le qui vive, des fois que la jeune fille ait un geste déplacé.
Enfin, il arriverait ce qu’il arriverait. Ça n’était pas parce qu’elle était sur ses gardes qu’elle s’inquiétait. Se prendre la tête avec des tonnes de détails, très peu pour elle. Mais ça n’empêchait pas de se montrer prudent. On pouvait être une (soi-disant) brute et être prudente.
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Kohaku Mizunomaboroshi
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Re: Le retour de la chunin [au peune]

Message par Kohaku Mizunomaboroshi »

Waku redressa la tête. Dévisagea l'homme en face de lui d'un air étrange. Un regard silencieux. Intense. Basara no Suna... cela lui disait quelque chose... les roses des sables. Il s'était pris de passion pour ces choses toutes droit sorties du sable. Il en avait offert à ceux qu'il appréciait. A Soi Fon. La présence de Mizu interdisait la coïncidence. Cela voulait donc dire que cet homme connaissait Soi Fon. L'avait-il agressée ? S'il lui avait demandé ce qu'il pensait du chat, c'était pour le lui revendre ?

Le jeune homme hocha la tête. Mieux valait ne pas le contrarier. Il masqua un soupir de soulagement lorsque l'inconnu s'éloigna voir la jeune fille. Il s'agissait maintenant de s'en aller discrètement... Ce type était louche. Il possédait le chat de Soi Fon et était au courant pour la rose des sables. Cela voulait dire qu'il l'avait forcément croisée. Peut-être même qu'il l'avait torturé pour avoir ces renseignements. Suna. Cet homme en venait-il ? Ou bien était-ce un kirien ? Les chunins avaient échoué en mission...et cet homme était la cause de l'échec ? Et maintenant il venait le chercher lui, le traître ? Pourtant il n'avait pas d'importance. Quoique, militairement ? Il n'en savait rien à vrai dire. Seulement, qu'il ne devait pas s'attarder ici.

L'air de rien il se leva, pour régler sa boisson qu'il n'avait même pas terminée.
Il vida son verre en revenant. Faisait semblant d'attendre. Puis, pendant que les deux discutaient, en profita pour disparaître. Pas littéralement, non, il sortit juste plutôt précipitamment de l'auberge et descendit la rue en courant, se fondant dans la masse. Il était inquiet. Qu'était-il arrivé à ses amis ? Ce type, que leur avait-il fait ? Il se maudissait de ne pas lui avoir demandé, mais il avait conscience d'être faible et sans défense. Son épée lui manquait plus que jamais. Et puis il n'aimait pas se battre. La violence ne résout rien. Alors il fuit, le plus loin possible. S'arrêta dans une petite ruelle sombre pour reprendre son souffle. Il n'a pas le coeur à la fête. Pourquoi était-il venu, déjà ? Il ne s'en souvenait pas. Tout lui paraîssait dérisoire.. lancinant moment de découragement. Il s'assit sur les marches d'un perron délabré, perdu. Se prit la tête entre les mains et ferma les yeux. Comme il n'y avait personne, il se laissa aller à quelques larmes douloureuses. Il revoyait les visages de ses anciens amis... ceux qui l'avaient laissé derrière et qu'il avait ensuite plus ou moins abandonnés. Il avait essayé une fois, de les contacter. La lettre lui était revenue, portée par un grand oiseau qu'il ne connaissait pas. Alors il n'avait jamais retenté.. ils lui manquaient tellement... et si Soi Fon .. était morte ? Des mains de cet inconnu? Cette pensée acheva de le remplir d'horreur... elle était celle qui lui manquait le plus, depuis que Kenji avait baissé (un peu) dans son estime..

[HRP : je serais bien resté mais partant demain matin pour deux semaines je ne voulais pas vous freiner.... et puis c'est mieux comme ça hin hin...désolé d'être si court mais j'ai encore plein de choses à faire -_-]
Waku Namata, étudiant de Kiri
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Soi Fon
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Re: Le retour de la chunin [au peune]

Message par Soi Fon »

Soi Fon avait bel et bien remarqué que Waku ne l’avait pas suivie, au lieu de ça il était allé jusqu’au bar pour payer sa boisson. Il y avait le temps, personne n’allait partir tout de suite, si ? Elle pensait que non, il le fit pourtant. Ça aussi elle le remarqua, il faut dire qu’il n’y avait pas tant de monde dans la pièce et comme elle le surveillait, lui ainsi que Primura, il aurait été surprenant qu’elle ne s’en rende pas compte. Chunin ou non, elle l’aurait remarqué.
Prenant une dernière bouchée de son repas, elle se leva, rangea son immense épée, et dit à Primura : "Allez, suis moi si tu veux avoir des nouvelles de ton amie." Elle aurait pu lui en parler ici mais d’abord elle voulait rattraper Waku.

En passant à côté du bar, elle y déposa quelques billets, ne s’attardant pas à attendre sa monnaie. "Gardez tout." Waku n’avait que quelques secondes d’avance et la jeune femme ne se laisserait pas retarder par Primura donc elles devraient pouvoir le rattraper sans trop de problèmes.
Malheureusement une fois dehors, force fut de constater que le jeune homme avait disparu. Soi Fon et Mizu eurent beau le chercher du regard, la foule l’avait noyé. Il y avait tant de monde et la possibilité qu’il ait usé d’un henge pour qu’ils ne le rattrapent pas était présente alors c’était peine perdue.

Elle avait espéré qu’il la reconnaîtrait grâce à son allusion et peut-être bien que ça avait été le cas mais alors pour une obscure raison il s’était enfui. Certes elle avait essayé de le tuer à une époque mais c’était loin tout ça, du moins pour elle. Mais il était plus probable qu’il ne l’ait pas reconnue et que l’apparence qu’elle avait empruntée l’ait effrayé. Dommage, ils auraient eu tant à se raconter, de quoi faire pâlir d’envie Primura qui était du genre assez volubile. Encore que la jeune fille était relativement calme pour le moment. La genin l’avait suivie en dehors de l’auberge, une bonne chose, elle ne tenait pas à les perdre tous les deux.

"Suis-moi !" Déjà la chunin s’avançait dans la foule, mais à une vitesse suffisamment modérée pour que Primura ne la perde pas de vue et puisse la suivre. La jeune femme avait beau ne pas aimer qu’il y ait trop de gens autour d’elle, une foule était la meilleure des protections puisque les seules attaques qu’elle devait redouter étaient celles au corps à corps et de ce côté là elle pouvait encaisser.
Elle mena alors Primura jusqu’à un lieu moins fréquenté, mais largement ouvert ce qui en cas de pépin laissait de nombreuses possibilités de fuite. Même si fuir était la dernière option mais à une contre dix, c’était quand même préférable.

"Alors Primura, tu deviens quoi ? Tu lui as dit, à ton amoureux ?" Question innocente en apparence mais qui lui permettrait de faire le point sur la personne qu’elle avait en face d’elle. Ça n’était pas parce qu’on prenait l’apparence de quelqu’un qu’on savait tout de lui.
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Primura Tchinonamida
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Re: Le retour de la chunin [au peune]

Message par Primura Tchinonamida »

Les sourcils de la jeune fille bondirent presque au delà de son front.
* Antic' Ardente ? C'est quoi ? *

Malgré sa culture littéraire et toute la bonne volonté du monde elle n'arrivait pas à faire le lien entre le contenu de sa question et la réponse de l'homme qui lui faisait face. Perplexe, elle le regarda se lever puis se déplacer jusqu'à une autre table, laissant sur le siège son... morceau de métal sur-dimensionné ayant un vague lien de parenté avec une épée. Les bras croisé, la moue songeuse, l'adolescente continua de cogiter ferme à cette étrange réponse.
Elle le vit discuter avec un adolescent assit tout seul à une table non loin et relégua l'information dans un coin dans sa tête. Soi Fon lui avait elle parlé d'une relation avec un garçon correspondant à cette description ? Un homme à l'air aussi antipathique et peu commode que ce mercenaire était il néanmoins sociable au vu du fait qu'il parlait avec un enfant d'apparence frêle et douce ? Que de questions et toujours si peu de réponses...
Le mieux serait de les lui poser. Tiens voilà d'ailleurs qu'il revenait. Sans le garçon d'ailleurs.
Il la regarda dans les yeux sans faillir et Primura riva son regard rose bonbon au sien en cillant normalement. Ce fut lui qui débuta l'interrogatoire. Ce n'était pas plus mal : elle ne savait pas par quoi commencer.
Ce qu'il pouvait faire pour elle ? Si il savait...

* Soit confirmer que je dois t'éliminer et déposer ta tête sur la tombe de Soi Fon avec un bouquet des plus belles roses de mon jardin en t'ayant au préalable fait cracher l'endroit où se trouve son corps... soit confirmer que tu es bien Soi Fon histoire que... que je ne sais pas. *
L'adolescente sourit à ces pensées. Nul doute que ce serait elle qui finirait dans une tombe et encore... mais bon on pouvait toujours rêver.
Le chat lui plaisait ?
* Ma foi... *
Il fallait reconnaître que Mizu était un spécimen exceptionnel aussi bien par sa grâce que par son aura de liberté ou encore ses petites ailes. Mais pour Primura il n'y avait eu et il n'y aurait qu'un seul vrai chat. Malgré les années écoulées, elle n'avait pas oubliée Kuromi.
Mizu n'était pas à lui ?
Primura sentit sa main se crisper sous la table. La poignée d'un senkai dépassait maintenant légèrement de sa manche, prêt à tomber immédiatement dans la paume de sa maîtresse.
* Calme toi ! Pas ici ! Pas maintenant ! Prend ton temps, patience... *
C'est presque à contre coeur que la lame disparut à nouveau dans l'étui dissimulé dans la manche de sa robe de cuir. Le tueur conservait un regard calme et posé ainsi qu'une attitude détendu. Primura serra les dents, ses méninges travaillant à toute vitesse pour lui fournir des solutions viables.
Qu'est ce qui lui prouvait que c'était bien un tueur que Mizu suivrait et non pas Soi Fon ?
Son apparence tout d'abord ainsi que son arme. De ce qu'elle avait vu son amie était plutôt une adepte du Tai jutsu quoiqu'avec un style différent de Shousan.

* En fait rien n'est sur... après tout, un simple Henge lui permettrait de changer d'apparence et cela lui ressemblerait bien d'apprendre à manier une... chose pareil. Mais pourquoi n'a t-elle pas dit que Mizu lui appartenait ? Parce que c'est un chat et que les chats sont libres ? Qu'ils choisissent leur maître ? Et puis il y aussi ce « Artique Ardente » ou « Arttikardente » ou je ne sais quoi...*
En admettant que ce ne soit pas Soi Fon il restait la possibilité que ce type soit un membre de ses connaissances et cela expliquerait la présence de Mizu à ses côtés.
* En clair je ne suis pas plus avancée qu'au début... * pensa t-elle dépitée.
Primura regarda l'inconnu qui ne l'était peut être pas tant que ça avec un regard incertain. Comment savoir si elle devait lui sauter dessus pour le tuer ou pour le/la serrer dans ses bras ?
« Vous me faites penser à une amie qui m'est chère malgré la distance et le temps qui nous as séparé. Ce chat n'y est pas étranger. Le doute, l'espoir et l'espérance brouillent mes sens et ma réflexion. Dois je vous tuer ou vous embrasser ? » murmura t-elle comme pour elle même.
Elle n'était pas certaine que le mercenaire l'ait entendu mais ces paroles eurent au moins le don de la soulager. Attendre. Tout simplement.
Le Signe ne tarda pas. Il la convia à le suivre.
* Des nouvelles ? De mon amie ? De Soi Fon ? Est ce un piège ? Est ce une farce ?*

Elle n'eut pas le temps de décocher ses questions : déjà la forme noire et massive du personnage se mouvait avec son épée vers la sortie. Suivait il l'adolescent qui était sorti prestement juste avant ?
La genin le suivit jusqu'au comptoir et s'adressa à l'homme qui se trouvait derrière.
« Gardez ma glace au chaud... enfin au froid, s'il vous plait. Je viendrai la manger plus tard. Une affaire pressante ! » termina t-elle en déposant une poignée de ryos à côté des billets de l'inconnu.
Puis elle emboîta le pas du mercenaire toujours accompagné de Mizu. Dommage que les chats ne puissent parler. Elle lui aurait bien posé quelques questions... quoique il n'y répondrait sûrement pas.
Progresser à travers la population qui s'était agglutinée dans le quartier lui sembla relativement aisé. Il fallait aussi dire qu'elle disposait d'un véritable bâton de moise version humaine. C'est fou comme une tête antipathique et un gros morceau de métal peuvent aider à avancer rapidement. La jeune fille n'avait qu'à rester dans son sillage, en plus elle ne risquait pas de le perdre car il sortait du lot aussi bien de la tête que des couleurs par rapport aux badauds.
* Remarque si je veux le tuer c'est le moment idéal... *
Son regard s'arrêta sur les larges épaules de l'homme. Valait il mieux utiliser un senkai au risque qu'il soit arrêter par les muscles, ou bien son épée au risque de perdre toute discrétion ?
Attendre. Patience. Pas maintenant.
Tout doucement, la foule se fit moins dense, la présence des badauds moins importante. La jeune fille nota le quartier ouvert et large, son calme relatif. Miroku la rassurait de son battement régulier contre sa hanche mais cela ne suffisait pas à calmer son coeur.
Puis le mercenaire se retourna pour lui poser deux questions. Deux questions qui firent céder la digue de méfiance et de réserve qu'avait conservé Primura jusque là.

« Ce que je deviens ? Là, maintenant, tout de suite j'ai une rude envie de me jeter sur toi mais je ne sais pas encore pour faire quoi. Alors je vais me contenter pour le moment de répondre à tes questions. Je suis passée genin, j'ai eu un début de mission avec un junin en compagnie d'Akikaze qui s'est terminé en queue de poisson. Je n'ai plus eu de missions depuis et j'ai donc passé mon temps à m'entraîner et à m'amuser. J'ai eu une paire d'aventures... intéressantes sous plusieurs aspects. Ces expériences m'ont fait changer même si je suis toujours un peu la même dans le fond. En ce qui concerne mon amoureux comme tu dis je lui ai avoué mes sentiments dans un endroit on ne peut plus romantique au terme d'un entraînement. On ne se refait pas. Il se trouve qu'il ressentait la même chose et depuis nous sommes ensemble. Notre couple a traversé quelques obstacles avec succès et je pense que nous en sommes sortis plus fort et plus surs. J'aimerai dire que tout va pour le mieux mais je reste sur ma faim niveau aventure malgré un épisode horrifique à la fois éprouvant et stimulant. D'où ma présence ici, ce voyage d'agrément comblera pour quelques temps mon inextinguible soif de paysages étrangers et de rencontres. Et maintenant chunin kirienne je me suis fixée ! Je vous déclare coupable de frayeur monumentale, de stress omniprésent et d'autres sentiments contradictoires. En vertu des pouvoirs qui me sont conférés je déclare séance tenante que vous allez devoir subir ici et maintenant une accolade câline pour fêter nos retrouvailles. Ca fait longtemps Soi Fon ! » s'exclama t-elle en se jetant sur la jeune femme, le rire aux lèvres et la larme à l'oeil.
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Re: Le retour de la chunin [au peune]

Message par Soi Fon »

Primura avait finalement compris à qui elle avait à faire. Celle-ci parlait de se jeter sur la chunin, cela signifiait-il qu’elle était courroucée par la tournure qu’avaient pris les évènements ? Elle changerait probablement d’avis en apprenant pourquoi Soi Fon avait agi ainsi et sinon, hé bien tant pis.
Au moins acceptait-elle de répondre à ses questions, mais de toute façon une Primura qui restait sans mot dire plus de cinq minutes, ça aurait été louche. Et puis comme ça Soi Fon aussi serait fixée sur qui se trouvait en face d’elle, même si elle préférait attendre qu’on lui tombe dessus plutôt que de soumettre tous ceux qu’elle croiserait à un interrogatoire musclé.

La petite lui parlait d’Akikaze, était-ce une personne ou bien une équipe ? Peut-être un animal de compagnie… Elle disait n’avoir effectué qu’une seule mission depuis sa promotion au rang de genin, Soi Fon non plus n’en avait pas effectué tellement depuis sa promotion au rang de chunin, une seule en fait. Ça avait d’ailleurs été une sacrée mission, parfois un peu ennuyeuse lorsqu’il s’agissait de fouiller et fouiner mais au final ils avaient eu droit à un beau combat. Enfin un combat, il aurait été plus exact de parler d’une déculottée monstrueuse. Pourtant ils ne s’en étaient pas trop mal tirés Mizaki et elle lors de l’examen chunin. Moralité la récréation était terminée et ils devaient vite passer à la vitesse supérieur s’ils voulaient pouvoir survivre.
Quand ils leur avaient confié cette mission, leurs commanditaires avaient réellement sous-estimé l’homme, ou la chose, auquel ils avaient eu à faire. Ce Tetsuo Tameda. Ou bien c’étaient eux qu’on avait surestimés, c’était aussi une possibilité après tout mais l’essentiel était d’avoir rempli leur mission, ce qui était bien le cas. *Au moins partiellement.*

La genin parla également d’une paire d’aventures. Qu’entendait-elle par là. S’agissait-il d’aventures avec des garçons ou bien de promenades légèrement mouvementées ? Pour le peu que Soi Fon la connaissait, elle pencha pour la seconde hypothèse, elle ne semblait pas du genre à sauter sur tout ce qui bouge. Mais peut-être ne la connaissait-elle pas assez. Non, elle disait être avec ce garçon dont elle leur avait parlé à Minami et elle après l’examen chunin. Par contre elle mentionnait également des obstacles, alors était-ce ça ces fameuses aventures ? Qu’importe, elle ne la questionnerait pas là-dessus, ça ne la regardait pas.
Finalement elle lui dit l’avoir démasquée et la déclarait coupable. L’adrénaline battit soudainement aux tempes de la chunin. S’était-elle trompée ? Mais quand l’instant d’après la genin parla de frayeur monumentale Soi Fon se relâcha, au grand damne de la Sorcière qui avait espéré pouvoir s’exprimer. Elle avait même déjà commencé à changer en prévision d’une attaque qui ne viendrait finalement pas, mais tout cela resta invisible à l’œil de Primura.

Hé la voila condamnée à subir une accolade… *Sigh.* Déjà Primura se jetait sur elle, rieuse. Soi Fon la prit dans ses bras, la serrant fort et lui passant une main dans les cheveux.
"Moi aussi je suis contente de te revoir. Maintenant tu dois te demander la raison de ce henge. À l’heure actuelle je suis probablement classée comme déserteuse du village de Suna." *Se retrouver au même rang que cette chère Loan…* "Néanmoins nous avons quitté Suna pour le bien de mon village mais je ne peux t’en dire plus.
Sinon, si ça peut te rassurer, je n’ai moi aussi eu qu’une seule mission depuis que nous nous sommes quittées. Ce qui m’a laissé le temps de m’améliorer dans le domaine des armes, tout comme toi j’ai l’impression à la vue de cette superbe épée."
*Enfin superbe si on aime les services à thé…* Miroku n’était pas vraiment le genre d’arme qu’emploierait Soi Fon.
"Alors, qu’es-tu venue chercher ici ? Comme moi tu es venue dans l’espoir de croiser quelques vieux amis ? C’est déjà la deuxième fois que je viens à cette fête et il est possible d’y faire des rencontres… intéressantes. Comme Waku que nous avons croisé à l’auberge mais je crois qu’il a pris peur en me voyant…" Elle acheva sa phrase avec un petit sourire sans joie.
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Re: Le retour de la chunin [au peune]

Message par Primura Tchinonamida »

Primura ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes en entendant les propos de sa grande copine.
Déserteuse ? Mais alors... était il de son devoir de... ? Et puis pourquoi était elle classée ainsi ? Qu'avait elle fait pour mériter cela ? De ce qu'elle savait les Kiriens avaient été bien acceuillis par Suna...
Elle acquiesça lorsque Soi Fon lui dit qu'elle ne pouvait lui en dire plus. Moins on en savait sur ce genre d'affaires mieux on se portait. Elle n'aurait pas à mentir si on l'interrogeait puisqu'elle ne saurait rien.

La rassurer ? Ce qui à la limite la rassurait c'était plutôt de sentir les muscles d'acier de la jeune femme, qui eux n'étaient pas une illusion, rouler sous sa peau. Le nombre de mission effectuée lui importait moins que la sécurité de la chunin.
Ce qui la ramena au problème de base. Soi Fon déserteuse, en tant que ninja elle se devait de la tuer ou de la livrer aux autorités. Un fin sourire éclaira son visage poupin. Facile.
« Comme je suis une faible genin inexpérimenté je ne peux pas te tuer tout de suite. Il m'est donc impossible de répondre à mon devoir de shinobi puisque je suis trop faible. Donc plutôt que de mourir bêtement en tentant de t'assassiner dans une zone neutre qui plus est, je vais me contenter de passer mon séjour avec toi afin de connaître mon ennemi. Évidemment le jour où je serai plus forte que toi n'arrivera pas avant que ton statut de déserteuse ne te soit retirée... mais bon tant pis c'est le destin ! » termina t-elle en lui tirant la langue avec un clin d'oeil. Apparemment elle avait résolu son problème d'éthique avec un amusement certain.
Soi Fon sembla recevoir le message 5 sur 5 et répondit à sa tirade avec un petit sourire à l'appui.

« Être classé déserteur ne fait pas de toi l'un des leurs. Et puis, qu'apporterait ma mort à ton village ? Ou plutôt que t'apporterait-elle ? Quelques ryos ? Encore faudrait-il que tu me battes... »
Saisissant son énorme épée avec un mouvement de recul elle en plaça le tranchant près de la gorge de l'adolescente qui ne réagit que peu. Un petit sourire et un sourcil légèrement plus haut que l'autre comme si elle demandait « Chiche ? », attendant la suite. Un observateur extérieur se dirait que Primura était en sérieux danger, celle ci se sentait au contraire plutôt en confiance. La caresse glacée de l'acier sur son cou gracile ne parvint qu'à la faire sourire un peu plus. Soi Fon reprit alors :
« Mais j'ai une meilleure idée, si tu me montrais cette faiblesse que tu proclames ? Comment manies-tu cette épée que je vois pendre à ton côté ? »
« Oh je ne la manie que peu hélas. Seulement les bases. Des coups à droite à gauche, en haut et en bas... j'en sais juste assez pour faire plus de dégâts à l'adversaire qu'à moi avec. J'ai acheté récemment un rouleau sur les bases du kendo mais je n'ai pas encore pris le temps de l'étudier correctement. Histoire d'étoffer un peu la maîtrise de mon arme... ça me fait penser qu'il serait temps que je m'y mette... » termina t-elle en se mordillant la lèvre inférieure l'air pensive, sans plus prêter d'attention à l'épée que tenait Soi Fon.
« Et pourquoi pas maintenant ? » lui demanda t-elle du tac au tac.

Cela eut le don de la faire sortir de ses pensées en un temps record. Primura tourna un regard interloqué vers la chunin avant d'éclater d'un rire qui sonnait comme une cascade des pics gelées.
« Ma foi oui... pourquoi pas maintenant ? Cela me donnera une excuse pour faire quelques passes d'armes avec toi. Peut être arriverais je à te soutirer une ombre de sourire admiratif... ? J'ai repéré un terrain ombragé pas très loin d'ici quand je suis venue à cheval. On y sera tranquille et un peu plus au frais qu'en plein soleil. D'ailleurs à mon avis c'est pour ça que Suna t'a déclaré déserteuse : le soleil leur a un peu trop tapé sur la caboche et a grillé les neurones restant sous leurs turbans. » dit elle avec humour en entraînant la jeune femme à sa suite. Tout en marchant joyeusement elle sortit son snowboard de son étui placé dans son dos et plaça sa main sur l'un des sceau peint dessus. Le parchemin apparut et elle le déplia après avoir rangé sa planche. Positions de gardes, parades, frappes, déplacements et katas basiques... tout étais expliqué avec des schémas à l'appui. L'adolescente poussa un sifflement admiratif devant le contenu.
« Si avec ça on est pas capable d'améliorer notre manière de couper la viande... » dit elle avec humour en montrant le tout à son amie.
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Re: Le retour de la chunin [au peune]

Message par Soi Fon »

[hj] : Wah, mes muscles d’acier… on se fait un yuri curry ? Comment j’ai trop bien rattrapé le truc :super:.

Primura répondit avec humour au discours de la jeune femme, se tirant à l’aide d’une pirouette d’un problème d’éthique visiblement épineux, du moins pour Primura. Soi Fon ne se serait pas posé tant de questions à sa place, même si elles avaient toutes deux été du même niveau. Elle ne jugeait pas les gens selon leur statut par rapport au village mais bien par rapport à elle. Preuve en était peut-être qu’elle était dans l’équipe de deux anciens déserteurs, dont un qui avait quitté Kiri et qu’elle-même avait déjà déserté deux fois. La première c’était Kiri, en compagnie de Kenji, là elle n’avait pas eu trop le choix et la seconde c’était Suna, même si ces accusations étaient erronées, pourtant les faits étaient là. Enfin elle tirerait toute cette histoire au clair en temps voulu. Pour l’heure elle n’avait d’autre souci que de passer un peu de bon temps avec Primura.

Esquissant un sourire, sincère celui-là, elle choisit d’entrer dans le jeu de son amie. "Être classé déserteur ne fait pas de toi l'un des leurs. Et puis, qu'apporterait ma mort à ton village ? Ou plutôt que t'apporterait-elle ? Quelques ryos ? Encore faudrait-il que tu me battes..." dit-elle d’un ton neutre.
Se reculant elle empoigna son énorme épée et en plaça le tranchant tout contre la gorge laiteuse de la genin. Pas de réaction exagérée de sa part, elle était probablement en confiance, sachant que Soi Fon ne lui ferait pas le moindre mal. Petit sourire et haussement de sourcil. *Ça, ça s’appelle de la provocation ma grande. Des gens meurent pour ça.*
Puis Soi Fon reprit, de manière plus chaleureuse, retirant son épée de la gorge de Primura. "Mais j'ai une meilleure idée, si tu me montrais cette faiblesse que tu proclames ? Comment manies-tu cette épée que je vois pendre à ton côté ?" Encore des vers ? Décidemment, la jeune femme devenait lyrique sans même s’en rendre compte.

"Oh je ne la manie que peu hélas. Seulement les bases. Des coups à droite à gauche, en haut et en bas... j'en sais juste assez pour faire plus de dégâts à l'adversaire qu'à moi avec. J'ai acheté récemment un rouleau sur les bases du kendo mais je n'ai pas encore pris le temps de l'étudier correctement. Histoire d'étoffer un peu la maîtrise de mon arme... ça me fait penser qu'il serait temps que je m'y mette..." Lui répondit Primura, vraisemblablement modeste.
"Et pourquoi pas maintenant ?" La réponse tomba comme un couperet. En pleine fête elle lui proposait de s’entraîner. Mais il faut dire que les occasions de partager une telle expérience se feraient rares après la fête. Primura rentrerait chez elle à Yuki et Soi Fon à Kiri, ou bien à Suna.

La genin se tourna alors vers elle, tout d’abord surprise puis elle éclata de rire. L’invitation semblait la séduire et elle y répondit avec humour. Un instant songeuse, Soi Fon se remémora la raison pour laquelle on la considérait probablement comme une déserteuse aujourd’hui à Suna, mais ça en valait la peine. Ça ne faisait aucun doute. Mais déjà la jeune fille l’entraînait plus loin, en direction d’on ne savait trop quoi.
Durant leur marche, Primura sortit son snowboard de son étui et apposant une main sur l’un des sceaux qui le couvrait, elle fit apparaître un parchemin qu’elle déroula après avoir rangé la planche.
Soi Fon eut un sifflement admiratif en voyant cette étrange propriété de l’engin de sa copine. "Hé ben ! Ça c’est du surf de compète."

Puis ce fut Primura qui marqua son admiration en lisant le parchemin. Regardant par-dessus son épaule Soi Fon vit ce qui la rendait si enthousiaste. C’était effectivement bien fait au niveau des explications, une chance car tous les parchemins ne fournissaient pas autant de détails ou d’informations. Alors parfois il fallait compléter par soi-même en recherchant les explications correspondant aux petits dessins ou bien aux descriptifs parfois assez obscurs.
"Si avec ça on n’est pas capable d'améliorer notre manière de couper la viande..." Plaisanta-t-elle en lui montrant le contenu du parchemin, ce à quoi Soi Fon le plus sérieusement du monde en examinant de plus près le contenu du parchemin : "Je ne coupe pas, je broie."

La chunin se saisit alors de son arme puis passa de la sienne à celle de Primura, elle se rendit compte qu’il y avait un léger décalage entres-elles. "Hum, je pense qu’il vaut mieux travailler séparément, au moins au départ. Je voudrais pas te faire mal."
Ayant dit cela, la jeune femme planta son épée dans le sol et réalisa quelques rapides mouvements d’échauffement, parce que mine de rien c’était important. Les spécialistes du genjutsu pouvaient bien se permettre de foutre leur corps en l’air en s’entraînant n’importe comment, elle c’était un peu son arme principal, aussi devait-elle en prendre le plus grand soin. Une arme mal entretenue s’émousse, voire se détériore. Elle ne serait pas de ces armes. Elle, elle serait à jamais belle et meurtrière.

Une fois bien préparée, elle alla récupérer son arme et se plaça dans une position de garde haute. "Je suppose que c’est par ça qu’il faut commencer." Elle ne le sentait qu’à moitié cet entraînement, même si personne ne l’y avait forcée, sauf que pouvoir taper encore plus efficacement ça pourrait être sympa, alors elle consentait à faire un effort pour ça.
Des deux mains elle tenait son arme, pointe vers le ciel, l’arme dépassant de beaucoup au-dessus d’elle. Ainsi elle pourrait écraser n’importe quel adversaire essayant d’arriver au contact, une bonne méthode selon elle. Puis elle se lança faisant virevolter son arme au rythme d’une danse dont seule elle voyait les cavaliers. Un à un elle les pourfendait, alliant efficacité et brutalité. Son but n’était pas de faire dans la dentelle mais de trancher ses ennemis avec un maximum d’efficacité pour leur infliger un maximum de dégâts en une seule frappe.
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Re: Le retour de la chunin [au peune]

Message par Primura Tchinonamida »

L'adolescente regarda son amie faire quelques pas pour s'entraîner avec sa propre lame, s'amusant du contraste entre leurs deux épées, leurs deux styles, vestimentaires, leurs deux auras... bref leurs deux tout.
Pourtant elle l'appréciait beaucoup.
* Allez comprendre... ! *

Finalement elle se contenta de hausser les épaules en retournant à son parchemin. Encore une chose où elles différaient toutes les deux. L'une commençait immédiatement par l'action, l'autre par la réflexion.
Le sourire au lèvres, elle se plongea dans les illustrations et les commentaires.
Au bout de quelques instants elle posa le parchemin au sol et rabattit le haut de sa sur robe de cuir sur les côtés. Son buste n'était plus couvert que par sa légère sous robe de lin blanc, bien suffisante pour un entraînement qui s'annonçait lourd physiquement. Primura procéda alors à quelques exercices basiques d'assouplissements avant de dégainer Miroku dans un chuintement feutré. Avant tout les positions de gardes de bases. Celle qu'avait adoptée Soi Fon ressemblait à s'y méprendre à la garde du faucon utilisée par un de ses héros de romans préféré. La genin opta pour une position différente. La main droite au dessus de la gauche sur la poignée de son arme, ses doigts enlacèrent celui-ci avec tact et délicatesse. Son buste se positionna de profil et ses hanches suivirent le mouvement. Les jambes se fléchirent presque naturellement et elle vérifia une paire de fois que la position de ses pieds était bonne.
* C'est vraiment différent de comment je me positionnai au début... * pensa t-elle avec une moue satisfaite.

Zieutant les schémas de décomposition de mouvements pour la marche et la retraite, elle passa ensuite à la pratique. Le pied gauche partit en premier, talon devant. Alors que celui ci prenait à nouveau contact au sol, le pied droit se leva pour frôler la poussière et prendre position à bonne distance de son camarade et les deux se posèrent exactement au même moment.
* Fiou... c'est toute une mécanique... *
L'écart entre ses deux pieds avait légèrement varié et elle s'empressa de rectifier sa position avant de passer à la retraite.
Cette fois ci son pied droit se souleva en premier pour raser le sol, pointe en avant, derrière elle et le gauche suivit aussitôt. Là encore les deux se posèrent en même temps. Ce n'est qu'une fois après vérifié que ses pieds étaient espacés correctement que ses yeux tombèrent sur la petit mention au bas du parchemin « Attention le buste doit toujours rester fixe, lors des déplacements il ne doit pas osciller ou balancer pour accompagner le mouvement, cela risque de provoquer un déséquilibre. »
* Oups... *
Elle reprit tout de zéro et parvint très vite à comprendre l'essence de ces déplacements en ligne droite. Après un rapide passage par les doubles marches et double retraites avec changement de rythme elle s'attaqua aux pas de côtés.
La première série la vit s'emmêler les patounes comme une débutante (qu'elle était) dés qu'il s'agissait d'accélérer le rythme. Il fallait reconnaître que question coordination et actions multiples on commençait à atteindre le haut du tableau.
* Croiser les jambes et les décroiser presque immédiatement pour atteindre une position stable... les yeux ne doivent pas regarder les pieds mais l'adversaire... le buste doit toujours rester droit... les épaules ne doivent pas être contractées... la lame pointée vers l'adversaire... *

Un peu essoufflée à force de courir en pas croisés autour d'un point où se trouvait un adversaire imaginaire, Primura fit une pause pour reprendre son souffle en testant de nouvelles positions de garde. La garde en Tsuki en particulier attira son attention. Miroku semblait plus forgée pour l'estoc que pour la taille même si elle pouvait très bien faire son office dans ce dernier cas. A cogiter...
A présent qu'elle se sentait mieux elle allait pouvoir passer à l'étape suivante. Les coups.
La yukienne frappa de taille et d'estoc dans les différentes gardes. Hautes, basses, mi-corps, spécifiques elles y passèrent toutes. Une paire de passes d'armes lui firent froncer les sourcils pour la bonne et simple raison qu'à son niveau elle n'arrivait pas à imaginer de situations où elles seraient plus efficaces qu'une autre, qui elle serait plus simple à effectuer. Cela viendrait sûrement avec le temps. Miroku sifflait dans l'air avec autant de vivacité que la patte d'un chat jouant avec une sourie. L'adolescente rectifiait ses positions au fur et à mesure, prenant le temps de bien faire, d'effectuer chaque frappe. Son problème d'action immédiate demeurait : elle devait encore réfléchir à sa façon de faire avant de frapper. Tout ne lui venait pas encore naturellement et cela la frustrait. Jeunesse impatiente.
Elle se força néanmoins au calme. Se crisper sur sa lame en serrant les dents ne pouvait que la déservir. Pourquoi ne pas arrêter de se prendre la tête et simplement frapper de ci de là au gré de ses envies ?
L'idée la séduit. C'était partit pour une récré-frappe-en-tout-sens-mit-sérieux-tout-de-même.

Primura rassembla ses pieds en fermant les yeux tout en inspirant profondément. Les deux mains sur la poignée de son sabre, la coquille vint se placer à une poignée de centimètres de son sinus, la pointe vers le ciel.
Le calme, la paix intérieur... l'harmonie. Comme pour les jutsus usant du chakra.
Ses yeux s'ouvrirent soudain, décidés, prêt à vaincre.
Elle se plaça immédiatement en garde Seigan, la main basse arma le coup pendant que la haute officiait son rôle de guide. Son corps arma un puissant Tsuki qui fendit l'air en profondeur avant qu'elle ne change de garde en se retournant pour faire face à un nouvel adversaire imaginaire. La garde Hassô. Le coup qui s'ensuivit présentait une parenté avec un coup de hachoir de boucher. Un Kessa-giri qui fendit le vide en une diagonale haut-bas. C'est tout juste si l'adolescente ne voyait pas le corps de son adversaire découpé de la base du cou jusqu'au nombril s'effondrer dans une gerbe de sang. Pivotant légèrement sur ses talons, elle fit deux marches et revint à la garde Hassô pour effectuer un Gyaku Kesa que les parties intimes du ninja imaginaire n'apprécièrent guère sous l'impact du coup porté de bas en haut.

Les frappes de Primura avaient beau être disciplinées et portées dans les règles, on les sentait atteintes d'une poésie guerrière qui n'appartenait qu'à elle. Enfermée dans son monde où elle livrait un affrontement contre des sous fifres, elle ne réalisait pas grand chose de ce qui se passait en réalité. Ses bottes soulevaient la poussière du terrain d'entraînement et sa lame scintillait de milles éclats lorsqu'elle était portée au regard du soleil. Un sourire ravi aux lèvres, elle semblait vraiment apprécier ce qu'elle faisait. Manier sa lame lui procurait plus de plaisir que de réaliser des jutsus de gen ou de nin ou de frapper des poings ou des pieds. Les armes étaient belles et bien ce qui lui convenait le mieux. Elle l'avait sentie le jour où elle avait empoigné et dégainé l'épée de son ex professeur, Wei-Chi, et elle ne s'était pas trompée.

L'essoufflement la gagna à nouveau mais elle ne voulait pas s'arrêter. Pas maintenant. D'abord elle devait en finir. Cela tombait bien : il ne restait plus que le leader de l'escouade des trouffions. Parfait il était temps pour elle de se prendre pour Mitsurugi le samourai légendaire d'un de ses livres. Le premier adversaire que le bonhomme avait défait, avait été tué avec un Ichimonji ponctué d'un « ICHI ! » tonitruant. Primura avait l'intention de remanier l'épisode à sa sauce.
Elle ferma les yeux et se mit en garde Waki. Le paysage autour d'elle sembla se brouiller, remplacé dans son esprit par un jardin à l'herbe rase, ponctué de cerisiers en fleur dont les pétales s'égaillaient autour d'elle et de son adversaire. Il faisait nuit, mais la lune caressait sa lame et son corps de sa douce et pâle lumière.
L'ennemi était à bonne distance. Elle comptait effectuer une coupe Ichimonji à l'horizontale après avoir prononcé un « Ichi ! » d'une voix calme et tranchante le tout en transperçant l'adversaire du regard avec un maximum de kitchissitude. Une fois qu'elle l'aurait proprement éventré elle prononcerait tout en jetant un regard méprisant au cadavre de l'impudent qui avait osé la défier :
« Sorewa... Miroku no chikara. »

Ses muscles se contractèrent à peine lorsqu'elle lança l'assaut. Discipline, harmonie, corps, esprit. Frappe.

HRP : Sources diverses et variées, net et livres (notamment "la pierre et le sabre" de je ne sais plus qui [Eijii Yoshikawa! T_T] ).
Primura Tchinonamida, anciennement kunoichi de Yukigakure No Sato à présent désertrice.

Que tous vos rêves se réalisent sauf un !

There was a chunin and his wife, and he was beautiful, a proper artist with his knife...
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Soi Fon
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Re: Le retour de la chunin [au peune]

Message par Soi Fon »

Levant son épée bien haut, Soi Fon se plaça en garde haute, prenant soin de placer ses jambes comme il faut, afin de ne pas risque d’être déséquilibrée à aucun moment. Sa jambe gauche était légèrement avancée, tandis que son pied droit formait une perpendiculaire avec l’autre. Ses genoux accusaient un léger angle, afin de lui permettre une plus grande liberté de mouvements.
Au vu de la physionomie de son arme, elle attaquerait plutôt de taille, cependant ça n’excluait pas une frappe d’estoc si la situation s’y prêtait. Mais une frappe d’estoc ne ferait qu’éloigner son adversaire d’elle, à moins de l’embrocher bien entendu, or pour son style de combat l’idéal était de garder son ennemi proche d’elle. Comme dit l’adage, sois proche de tes amis mais plus encore de tes ennemis.

Visualisant des adversaires imaginaires, elle s’élança dans son ballet macabre pour les prendre tour à tour comme cavaliers puis la danse terminée, les pourfendre telle une mante religieuse tuant le mâle après le coït.
La façon d’attaquer de ses adversaires ne l’intéressait guère pour le moment. Une arme telle que la sienne était faite pour l’attaque et non pour la défense. Bien sûr ça n’empêchait pas de parer un coup avec mais ça n’en était pas la fonction première.

Son premier adversaire, elle le trancha en deux, lui portant un coup en diagonale partant de l’épaule droite pour arriver jusqu’à sa hanche gauche. Peut-être que dans la réalité un tel coup n’aurait pas une aussi bonne efficacité mais elle lui disloquerait au moins l’épaule ce qui était déjà une bonne chose en soi. D’un autre côté, si son arme n’était pas aussi bien aiguisée que le sabre de Mizaki, ça ne signifiait pas pour autant qu’elle ne pourrait pas trancher aussi bien que lui avec. C’est la force et la vitesse d’une attaque qui donnent son tranchant à une épée. Inutile donc de l’affûter comme un rasoir.

Déjà un second ennemi se présentait à elle et redressant sa lame, elle le frappa de la même manière, visant à nouveau l’épaule. Pourtant celui-ci devait être plus aguerri que son prédécesseur puisqu’il parvint à éviter la majeure partie de l’attaque. Mais Soi Fon ne comptait certainement pas le laisser s’en tirer aussi facilement puisqu’elle opéra, au prix d’un violent effort, un mouvement ascendant à l’aide de sa lame profitant de l’inertie qu’elle offrait vers la fin du mouvement. Celui-là son adversaire ne l’avait pas prévu et il le bloqua avec ses dents offrant un spectacle assez peu ragoûtant. Une chance donc qu’il ne s’agisse que de l’imaginaire de la jeune femme sans quoi Primura aurait probablement rendu son repas.

Lors de l’attaque suivante ce fut son ennemi qui attaqua le premier et si Soi Fon comptait surtout sur le pouvoir offensif de son arme, elle dut tout de même se résoudre à parer l’attaque pour éviter de subir inutilement une blessure qui l’handicaperait probablement pour la suite. Sa parade effectuée, elle fit simplement pivoter sa lame, la faisant passer d’une position verticale à une position offrant approximativement un angle de quarante-cinq degrés avec le sol puis sans jamais perdre le contact avec la lame de son adversaire elle avança ses bras pour lui envoyer un coup de pommeau en plein visage.
L’épée n’est pas juste une lame, c’est une arme totale, chacune de ses parties permettant autant d’attaquer que de se protéger. La seule limite était l’habileté de son utilisateur car placer un coup de la garde était particulièrement difficile par exemple. Par contre frapper avec le pommeau était à la portée de la plupart des gens, le mouvement étant plutôt simple. Dans le cas de Soi Fon, c’était surtout une grande force qui était nécessaire.

C’est alors qu’elle se rendit compte que depuis le départ elle ne prenait pas garde à ses placements de pied, pourtant, fait étrange, elle ne s’était pas retrouvée en déséquilibre une seule fois. Rapidement elle en comprit la raison. Avec les arts martiaux, elle passait son temps à utiliser des déplacements parfois assez insolites qui avaient pour but de lui offrir la meilleure efficacité possible pour ses mouvements tout en lui conférant un équilibre à tout épreuve. Et là de manière inconsciente elle avait reproduit une partie de ces déplacements. Parfait, ça lui faisait une chose de moins à travailler.
Ce que lui avait dit Kenji était vrai, poursuivre dans le domaine des armes était le mieux pour un spécialiste du taijutsu. D’un autre côté elle n’aurait pas eu à se poser ce genre de question avec le ninjutsu ou le genjutsu.

Mais ça n’était pas tout ça, elle devait travailler pour améliorer la maîtrise qu’elle avait de son arme. Pour le moment elle s’était surtout contentée d’y aller à l’instinct avec mais ça ne serait probablement pas toujours suffisant. De plus ça lui permettrait d’augmenter l’efficacité de ses attaques ce qui serait un plus certain pour les missions futures. Taper… très fort, voila ce qu’elle voulait. Une frappe, un ennemi en moins même si dans le monde des shinobi une telle chose était inconcevable puisque chacun disposait de ses techniques pour survivre et empêcher son adversaire d’en faire autant.

Son dernier adversaire ne s’était pas fait attendre et lorsqu’elle focalisa son esprit fertile sur celui-ci il était déjà tout proche. Pour donner un peu plus d’amplitude à son mouvement, elle ramena son arme dans son dos et lui fit décrire une courbe par-dessus son épaule pour venir trancher le malheureux en deux, broyant sa garde au passage. La position de Soi Fon était relativement portée vers l’arrière, sa jambe droite étant vraiment fléchie, tandis que la gauche était quasiment tendue vers l’avant. Une gerbe de sang vola dans sa direction pour venir éclabousser le visage de la chunin avant de disparaître tandis que la jeune femme connaissait un retour à la réalité.

Il n’y avait plus qu’elle et Primura, et plus l’ombre d’un adversaire. La petite finissait un enchaînement que Soi Fon jugea correct de son point de vue. Primura prononça alors quelques mots à l’égard de son adversaire imaginaire. Elle poussait le réalisme de son entraînement assez loin. Cette faiblesse qu’avait proclamée la genin un peu plus tôt ne semblait pas si marquée, elle avait l’air de savoir un minimum ce qu’elle faisait contrairement à Soi Fon qui agissait d’instinct. La différence entre une étudiante et un génie, probablement.

*Exercice suivant.* Après ce premier enchaînement, visant surtout à faire le point sur ce qu’elle connaissait, elle allait travailler sur quelques mouvements supplémentaires afin d’augmenter son panel d’attaques. Après tout, pouvoir faire face à davantage de situations était également un moyen de s’améliorer.
Le premier mouvement qu’elle souhaitait travailler visait à améliorer sa défense en lui permettant de repousser un adversaire trop proche d’elle. Ça n’était pas parce que travailler sur de courtes distances était sa spécialité, grâce au taijutsu, qu’elle devait négliger cette part de l’entraînement au maniement de l’épée large. Pour cela la garde haute ne lui semblait pas la plus indiquée et elle allait donc devoir passer à un autre style de garde, plus au niveau de son buste.

Fonctionnant toujours à l’instinct, elle abaissa son arme, arrêtant ses mains un peu en dessous du niveau des épaules et décala son arme sur le côté gauche. Ce décalage ayant pour fonction de lui permettre de voir ce qu’elle faisait puisque dans le cas contraire son champ de vision serait totalement obstrué par l’imposante lame. Cette garde lui servirait surtout lorsque l’ennemi se trouverait à moins d’un mètre d’elle, même si dans ce cas elle pourrait tout aussi bien lâcher son épée et passer à une autre arme, plus intime celle-ci, voire tout simplement attaquer en taï, ce qui n’était pas incompatible avec l’utilisation de son arme de distance courte soit dit en passant.
Il fallait le reconnaître au-delà de sa très forte puissance offensive, la garde haute n’offrait aucune protection, à moins de considérer qu’un adversaire coupé en deux ne ferait plus jamais de mal. Soi Fon était de ceux à tenir ce genre de raisonnement mais ça ne lui suffisait pas.

La jeune femme se mit alors à enchaîner les mouvements de poussée, comme si son arme était bloquée par celle de son adversaire et qu’elle cherchait à le faire reculer en avançant brutalement ses bras, repoussant l’ennemi grâce au mur d’acier que représentait l’hiroi ken.
C’était à la fois très simple et très compliqué puisque sur le papier la technique n’avait rien de compliqué, il "suffisait" de repousser son adversaire en usant de sa force, mais c’était bien là toute la difficulté puisque cela impliquait d’être plus fort que son adversaire. Connaissant sa force, elle ne s’inquiétait guère mais ne voulant pas laisser le hasard décider pour elle lorsqu’elle se retrouverait face à un ennemi possédant une plus grande force physique qu’elle, et ça finirait pas arriver, c’était certain, elle commença à réfléchir aux possibilités qui s’offraient à elle.

En fait c’était là aussi assez simple, si le mur ne s’écartait pas, il lui suffisait de s’en écarter. S’il suivait, hé bien malheur à lui, elle aurait vite fait de lui envoyer un coup de pommeau en pleine tête. Pour l’heure elle pouvait déjà s’entraîner à reculer sans perdre le contact pour ne le rompre qu’au tout dernier moment, voire pas du tout, c'est-à-dire lors de la frappe. Pour ce faire elle se plaça face à un arbre et ayant posé son arme à plat contre celui-ci, comme s’il s’était agi de l’arme de son adversaire, elle se repoussa en arrière à plusieurs reprises, détendant les bras afin de garder le contact entre l’arbre et sa lame. Plusieurs fois elle perdit ce contact et réussir à le maintenir à chaque fois ne lui vint pas immédiatement mais au fil des essais, elle finit par réussir à coup sûr, ce qui ne signifiait pas que face à un adversaire réel elle arriverait à maintenir ce contact puisque celui-ci pourrait très bien décider de se reculer en même temps qu’elle, ce qui signifiait que sa technique était mauvaise.

Elle réfléchit alors quelques instants afin de trouver comment remédier à ce léger problème et rapidement elle conclut que pour ça, elle devait tout simplement maintenir sa garde médiane à tout instant et ne détendre les bras que légèrement au moment de se repousser. Il lui fallait prendre appui sur l’adversaire pour le repousser en arrière, tout en conservant une position stable avec les jambes afin de ne pas chuter si celui-ci reculait et au cas où il ne bougerait pas, elle n’aurait qu’à profiter de cette résistance pour reculer avec sa garde médiane et lui porter un coup de taille lorsqu’il serait à distance respectable.

Ainsi elle commença à se repousser de l’arbre tout en conservant la garde médiane pour immédiatement derrière frapper de taille, sans pour autant couper dans l’arbre car elle n’était pas là pour casser le décor.
*Repousser, reculer et frapper.* Le style restait vraiment très sobre mais la jeune femme n’avait jamais parlé de faire dans le démonstratif, ce qu’elle voulait c’était de l’efficace. Ainsi lorsqu’elle repoussait l’ennemi, c’était semblable à un double coup de poing, puis lorsqu’elle reculait car l’ennemi était trop fort, il s’agissait d’un pas tout simple où la jambe avant passait à l’arrière avant d’effectuer un transfert de poids sur celle-ci pour que la jambe la plus proche de l’adversaire soit dégagée de tout poids afin de ne pouvoir se faire faucher ou bien pour placer un coup de pied en direction du genoux par exemple.
Une fois l’adversaire repoussé, elle pouvait également adopter à nouveau la garde haute pour frapper avec plus d’efficacité.

*Bon, garde haute et médiane, il ne me reste plus qu’à travailler la garde basse et ensuite on peaufinera ce qui doit encore l’être.*
Dès le départ Soi Fon sentit qu’elle n’aimerait pas ce type de garde. Déjà tenir son arme à l’horizontale était très éprouvant et une pareille garde avait pour but de tenir l’ennemi à distance ce qui n’était pas vraiment son trip. Au contraire elle préférait garder son adversaire près d’elle afin d’éviter qu’il n’ait l’occasion de lui envoyer une technique comme un dragon de glace ou bien une illusion puisqu’il serait trop occupé à éviter de finir broyé par la jeune femme.
Mais il fallait en passer par là si elle voulait devenir une épéiste confirmée, enfin à la base elle était surtout là pour voir Primura faire mais ce rouleau que la genin lui avait montré lui donnait envie de s’améliorer elle aussi. Et puis qui sait, cette garde elle serait peut-être bien contente de savoir l’utiliser si un jour elle se retrouvait face à un adversaire avec lequel il valait mieux éviter tout contact.

Toujours en autodidacte, s’inspirant tout de même de combats qu’elle avait vus par le passé, elle redressa légèrement sa lame afin que la pointe soit un peu plus haute et donc qu’elle menace autre chose que l’entrejambe de son adversaire. Quoique ça pouvait être efficace, elle se souvenait d’un genin qu’elle avait remis à sa place avec un bon coup de genoux dans les parties. Il s’était éclaté… elle aussi mais différemment.
Sentant bien qu’elle ne tiendrait pas des lustres avec une telle garde, elle se dépêcha de passer aux exercices qu’elle voulait y associer, soit les piques, ce qui lui permettrait de tenir son adversaire à distance en cas de trop grande résistance au contact de celui-ci.

Se plaçant de profil, elle commença à frapper dans le vide à l’aide de coups d’estoc, s’imaginant ce que cela pourrait faire à un véritable adversaire. Ça devenait d’ailleurs ennuyeux de travailler dans le vide mais attaquer des clones aqueux ne serait guère intéressant puisque ceux-ci se désintégreraient à la première attaque qui porterait, ce qui arrivait plutôt souvent vu la différence de niveau entre eux et elle.
Pour la pique en elle-même, elle aurait pu faire coulisser l’arme dans une de ses paumes, propulsant l’épée avec l’autre main mais cela fragiliserait le maintien de l’arme et la tenir ainsi deviendrait encore plus éprouvant. Elle parvenait à l’utiliser d’une seule main mais en la tenant proche du pommeau cela se révélait très éprouvant, même pour elle.
Au lieu de ça, elle avançait les bras, initiant son mouvement en faisant avancer les coudes plutôt que le poing, usant ainsi de son triceps, plutôt que du biceps. Puis le bassin suivait afin de donner encore plus de force à son attaque. *Un vrai coup de butoir.*

Ce qu’elle visait était le bas du ventre de l’adversaire là où se trouvaient les organes, sa frappe se faisant vers le haut pour plus d’efficacité. Enfin simplement transpercer l’estomac ou faire éclater la rate de son ennemi pour ensuite venir entailler sa colonne, si tant est que la lame arrive jusque là, n’était déjà pas si mal. Malheureusement de l’entraînement où on se contente de supposer que ça va marcher ainsi, à la dure réalité des combats il y avait une énorme différence et elle ne doutait pas que son adversaire trouverait de nombreuses façons de s’en sortir. *Pas très coopératif le salaud.* N’est-ce pas.

Puis elle décida de repasser en garde haute, la garde basse n’étant pour elle qu’une parenthèse dans son entraînement étant donné qu’elle ne correspondait pas vraiment à ses attentes. Avec la médiane et la haute, au moins il y avait moyen de s’amuser mais simplement asticoter l’adversaire en le frappant de la pointe c’était pas vraiment son genre, même si la perspective de l’empaler était séduisante. Un bon coup de haut en bas était tout aussi efficace.
Elle reprit donc ses coups droits, qu’ils aillent effectivement de haut en bas en traçant une verticale ou qu’ils soient placés en diagonale afin de biseauter l’ennemi. Le principal problème d’une telle attaque était qu’il fallait avoir le temps de lever sa lame, ensuite laisser tomber l’épée sur l’ennemi en accompagnant le mouvement avec les bras n’était qu’un jeu d’enfant.

Par contre l’efficacité d’une telle frappe si elle portait compensait largement ce souci de vitesse. De toute façon la chunin ne se faisait guère d’illusions, se connaissant elle adapterait tout ça en combat et ne respecterait probablement pas la moitié des coups qu’elle avait élaborés lors de cet entraînement. C’était ça la joie d’utiliser les armes, que ce soit l’arme humaine où celles faites de fer et d’acier, elle pouvait improviser piochant de-ci, de-là dans ce qu’elle connaissait, avait vu, et ce qu’elle avait déjà travaillé.

Ainsi elle plaça une variante à son coup droit, ou plutôt elle ajouta une suite en faisant suivre la première attaque d’un mouvement remontant tel qu’elle en avait déjà fait lorsqu’elle enchaînait ses ennemis imaginaires. Ce genre de choses l’ennemi ne risquait pas de le prévoir, et pour cause c’était un coup assez peu orthodoxe et très éprouvant puisqu’il fallait s’opposer à la force du coup pour en placer un second dans la direction opposée, l’idéal pour cela étant de profiter de l’inertie de la lame au moment propice. Puis elle pourrait à nouveau laisser tomber son arme, bien qu’elle doutât d’avoir le temps d’enchaîner plusieurs attaques sans que son adversaire ne puisse réagir. Ce qui ne l’empêcha pas de travailler ce mouvement, simulant plusieurs assauts où elle frappait une première fois vers le bas, pour directement derrière placer un coup ascendant et enfin un troisième qui retombait.

Dans le vide, c’était plutôt simple mais elle voulait se rendre compte de l’efficacité réelle d’une telle attaque, aussi plantant un instant son épée dans le sol la chunin enchaîna quelques sceaux pour finalement user quand même des mizu bunshin en en faisant apparaître quatre à ses côtés. Ceux-ci savaient déjà ce que Soi Fon attendait d’eux et un à un ils l’attaquèrent avec leur propre hiroi ken pour que la jeune femme puisse travailler son mouvement.
Le premier d’entre eux la surprit en avançant sur elle suffisamment vite pour réussir à coller son arme contre celle de l’originale qui n’avait eu que le temps de bloquer le coup, mais soit, ce serait l’occasion de voir si la poussée marchait effectivement. Descendant légèrement son arme, elle poussa brusquement vers l’avant, propulsant violemment le clone en arrière. Celui-ci voulut alors revenir à la charge mais malheureusement pour lui un mur d’acier l’écrasa à ce moment-là. *Next.*

Clone numéro deux fut plus arrangeant puisqu’il laissa, volontairement ou non, le temps à la chunin de placer une première attaque -dite droite- qu’il para à l’aide de sa propre épée en laissant "couler" l’attaque vers le côté, dégageant au passage une ouverture chez Soi Fon qui profita de l’impulsion que lui avait donné son clone pour exécuter une boucle et ainsi, enfin, tester son coup remontant sur un adversaire. Elle n’allait quand même pas s’y essayer sur la p’tite. "Ku ! Ku ! Ku ! Il a dû être scié par tant de répartie et voila pourquoi il se répand maintenant." Mizaki n’avait qu’à bien se tenir. Un beau duo ces deux là, ils pourraient presque faire un show comique…

Le suivant, ayant vu ce qui était arrivé à ses petits camarades, se débrouilla un peu mieux, esquivant le premier coup mais ce à quoi il ne s’attendait pas c’est que Soi Fon passe en cette fichue garde basse et l’empale avant de le trancher en deux avec un mouvement horizontal faisant voler une gerbe d’eau du plus bel effet.
Certes elle ne travaillait pas beaucoup son attaque remontante mais au moins les autres techniques n’étaient pas en reste. Enfin technique était un bien grand mot car excepté pour le coup remontant, et encore, on ne pouvait pas dire que c’était particulièrement élaboré mais pour ça il y aurait des techniques comme celle qu’avait tenté d’utiliser Hitashiro face à elle lors de l’examen chunin, ce fameux coup remontant qui pourrait s’avérer assez utile pour faucher un adversaire.

Elle fit alors signe au dernier clone de s’amener pour qu’elle lui règle son compte à lui aussi. C’est quand même triste d’être un mizu bunshin, même s’ils n’avaient pas de volonté propre et se contentaient d’obéir à ses ordres. Ce ne sont que des marionnettes, des paquets de chakra élémentaire, voila ce qu’il fallait se dire. Avec les kage bunshin, elle n’aurait sûrement pas supporté de se suicider mainte et mainte fois pour un entraînement, ceux-ci étant tout de même une part d’elle-même.
Décrétant qu’elle aurait ce clone avec son attaque retournée, elle le laissa venir à elle et frappa avec un coup droit allant suffisamment lentement pour laisser le temps au clone de se reculer, puis soudainement elle donna une violente poussée vers le haut afin que sa lame aille à l’opposé, c'est-à-dire vers le haut. Son coup porta une nouvelle fois et le clone explosa en une gerbe d’eau.

[hj] : inspiré d’un article sur le maniement d’une arme Drow (par contre j'ai paumé le lien). Si un modo trouve que j’abuse au niveau de mes actions, hésitez pas à me le dire :P.
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Primura Tchinonamida
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Re: Le retour de la chunin [au peune]

Message par Primura Tchinonamida »

Son regard se perdit dans la contemplation des gestes de la chunin. Tout en puissance et en efficacité simple mais efficace. Pas de fioritures, le style était à l'image de la lame et de sa maîtresse : brutal. L'adolescente sourit en contemplant sa propre épée. Miroku paraissait tout simplement chétive à côté. Pourtant elle se contenta de hausser les épaules avec un sourire désabusé. Elle préférait quand même la sienne pour le moment.
Tendant le bras devant elle, la pointe décrivit une arabesque alors qu'elle s'inclinait face à un nouvel adversaire invisible et impalpable.
« M'accorderez vous cette danse ? » demanda t-elle rieuse à sa nemésis imaginaire.

Trois pas l'amenèrent au contact et sur le dernier elle pivota légèrement des pieds. La valse était lancée, le partenaire choisi, la musique débutait. Tintement imaginaire du métal contre le métal, souffle contrôlé du choeur, vent aguicheur et joueur. L'orchestre ne foisonnait pas de sons différents mais toutes les nuances y étaient. L'épée fendit l'air et la poussière attaquant sans discontinuer, ne s'arrêtant que pour allonger une botte sur une cible improvisée. Coupé, dégagé, feinte en quart pour revenir en sixt après un battement, froissement de lame en septime pour attaquer en quinte, tout y passa alors qu'elle se demenait pour toucher son adversaire et lui porter le coup fatal. Primura utilisait habilement l'enseignement à l'épée de Wei-Chi et ses propres découvertes trouvées dans le rouleau. Les frappes à deux mains succédaient aux attaques en pointe qu'elle effectuait de la main gauche. Polyvalence, dextérité, précision, force... il lui faudrait du temps avant de pouvoir seulement prétendre maîtriser un de ces aspects qui n'étaient qu'une des multiples facette de l'art d'être bretteur. La genin s'approcha pointe en ligne comme si elle dansait un menuet avant de tourner galamment autour de son adversaire qui la menaçait dans la même position. Ce fut à l'autre d'attaquer. La main était passée, chacun son tour.

Bien mal lui en prit car elle se trouva soudain submergée par les assauts rageurs de sa soeur d'âme. Sa lame était trop fine pour qu'elle se permette de parer purement et simplement les attaques. Il allait lui falloir trouver une autre solution. Déjà des plaies ,certes bénignes mais nombreuses, vinrent s'ouvrir sur ses bras et sur ses jambes... enfin tel aurait été le cas si elle avait eu un véritable adversaire en face d'elle. La douleur était purement psychologique. Primura puisa dans ses réserves d'énergie pour effectuer un gracieux saut périlleux arrière afin de se mettre hors de portée pour une poignée de seconde qu'elle mit à profit pour réfléchir.
La némesis sauta, armant son bras pour un coup dévastateur. L'adolescente, fatiguée et tout à sa réflexion ne vit pas le coup venir avant qu'elle ne le « sente » siffler au dessus de son crâne. C'est donc plus par instinct et par réflexe que par réel trouvaille intellectuelle que la solution au problème intervint. Sa lame remonta en arc de cercle alors qu'elle pivotait le buste les pieds en catastrophe. L'épée rencontra l'épée, écartant de quelques centimètres la lame qui aurait pu être fatale en l'accompagnant presque jusqu'au sol alors que le corps terminait le travail d'esquive.
* Mais bien sur... *
Un grand sourire éclaira son visage alors qu'elle rejetait ses cheveux en arrière en les nouant avec un ruban. La vraie partie commençait maintenant.

* Je suis le Roc *
La nemesis attaqua à toute vitesse de manière brouillonne, cherchant à percer la garde par des assauts venant de tout les côtés. Primura en face, restait en garde, fermement campée sur ses deux jambes, ses yeux attentifs suivaient le moindre des mouvements de son adversaire. Elle détaillait, analysait, réagissait en usant de la parade la plus simple et la plus efficace. Opposant le fort de son fer au faible de celui de l'adversaire. Finalement, sur une parade de quinte explosive qui ouvrit une faille dans l'enchaînement de son adversaire, elle riposta.
* Je suis le Vent *
Sa lame vola à la rencontre du visage de son adversaire qui fut forcé de reculer. La lame sifflait dans l'air, libre mais pourtant contrôlée, avide mais pourtant retenue. Aux feintes de coupés, succédèrent les coups, précis généralement en biais ascendant, le retour qu'elle faisait généralement faire à sa lame, faisait un bruit assez semblable à celui de son fouet par moment. Pourtant la garde ne se brisait pas.
* Je suis l'Eau *
Fluide et contrôlée, presque lente, la pointe vint paresseusement à la rencontre de la cuisse de la nemesis pour brusquement remonter en dégagé au niveau de sa sixte comme le ferait une vague. L'adversaire para en catastrophe mais ne put éviter l'estafilade. Elle recula. Le changement de rythme, l'imprévisibilité. C'était une nouvelle clé. Primura fit un premier pas, normal, presque lent auquel succéda une marche rapide suivi d'un allongement de bras à la limite de la fébrilité. Seul le coup d'épaule qu'avait donné la genin au moment de frapper empêcha à l'opposante de se faire embrocher le coeur sur le champ car la lame dévia légèrement pour planter l'épaule.
Il était temps de passer à un style plus... explosif.
* Je suis le Feu *
Les deux mains de la jeune fille se refermèrent sur la longue poignée de Miroku alors qu'elle se mettait en garde Hasso. La pointe de l'épée sembla vouloir toucher le soleil lui même avant qu'elle ne descende en un arc de cercle de haut en bas vers le haut du crane de son adversaire. Avec son épaule diminuée, la nemesis ne put que subir la frappe qui lui engourdit le bras jusqu'au poignet, l'empêcha de réagir correctement au Ichimonji qui suivit dans la foulée, lui arrachant son épée des mains.
« Mais je suis avant tout... »
L'opposante recula de deux pas mais la genin ne lui laissa pas la temps de faire autre chose. Sa main droite accrochant sa robe comme si elle dansait, elle fit trois gracieuses voltes avant de se fendre pour transpercer la gorge de sa nemesis.
« Moi ! » termina t-elle en donnant un coup dans l'air pour débarrasser sa lame d'un sang imaginaire avant d'en essuyer les restes avec son mouchoir et de remettre Miroku au fourreau.

Essoufflée mais satisfaite, l'adolescente se tourna vers Soi Fon. Une envie complètement folle et déraisonnable lui traversa l'esprit alors que la chunin s'arrêtait elle aussi et la regardait à son tour. Bizarrement il sembla que la même idée traversa le cerveau dérangé de Soi Fon puisqu'elle s'approcha avec sa lame taille paquebot.
Remarque entre les deux c'était elle qui prenait le moins de risques et qui n'avait pas à avoir peur. Malheureusement Primura n'avait pas peur non plus et elle s'en étonnait presque elle même. Elle ne demanda même pas si l'exercice intéressait son amie. C'était évident.
« Trois attaques, trois parades chacune. Je commence par les attaques... ? » La Kirienne répondit par l'affirmative et se mit en garde. En voilà une qui ne perdait pas son temps en palabre.
* Pourquoi est ce que le contraire m'aurait étonné... ? *
Alors que la genin se mettait en garde à son tour une série de pensées traversèrent son esprit. Une montagne de questions et de propositions lui brûlèrent les lèvres, s'en était presque visible.
* Dis on ne pourrait pas convenir d'un handicap ? Genre tu dois manier ta lame avec la bouche, les bras attachés dans le dos et les yeux bandés ? Non... ? Ou bien un bras attaché aux deux jambes avec la possibilité de manier ton épée entre le pouce et l'indexe... ? Non plus ? Et des rochers attachés aux chevilles ? Même pas ? Tu iras mollo au moins ? Comment ça non ? *
Pourtant aussi invraisemblable que celui puisse paraître l'adolescente ne dit rien. Car une autre pensée, une autre envie, bien plus forte que cet amas informe de questions apeurées et anxieuse occupa plus que son esprit : son être tout entier. Un exercice à fond ou presque avec une des personnes les plus forte (au sens propre comme au figuré remarque) qu'elle connaissait, qu'elle respectait et qu'elle aimait. Pas de handicap, juste un peu d'attention. Le tout sur fond d'exercice amical réglementé. Un frisson lui parcourut l'échine alors qu'elle prenait une profonde inspiration. Excitation, tension, peur, appréhension, joie... ?
* Tout en même temps et pourtant si différent... *
« J'arrive ! » dit elle simplement.

Pour passer ce barrage d'acier elle n'avait pas trente six solutions. Mobilité et feintes.
Une première volte lui permit d'attaquer en courbe dans l'angle mort de la chunin à savoir du côté de son oeil masqué par un bandeau. Toutefois elle ne s'y laissa pas prendre, sûrement trop habituée à ce qu'on l'attaque dés le début par « son point faible le plus évident ». Tant mieux c'était ce que voulait l'adolescente. Car telle était sa première feinte, à contre pied elle tourna brusquement de l'autre côté pour frapper le côté droit de la jeune femme avec une attaque en Tsuki alors qu'elle s'était mise naturellement en garde Seigan. Mais avant même que sa lame ne soit parée elle sauta en armant ses bras au dessus de sa tête, les dix doigts fermement repliés sur le poignée de son épée comme si elle mettait toute sa puissance dans son coup. Soi Fon eut la réaction escomptée : elle leva sa lame à la perpendiculaire, une main sur la poignée, l'autre soutenant le plat de l'épée, formant au dessus de sa tête un mur d'acier.
* Maintenant !*
Primura atterrit des deux pieds en kinobori sur l'hiroi ken de son amie et bascula en pont vers l'arrière. Cela avait été sa dernière feinte. Le vrai coup commençait maintenant. Pivotant légèrement sur ses pieds pour assurer un équilibre optimale à son acrobatie osée elle chercha à toucher la cuisse gauche découverte de son amie de la pointe de son épée.
L'adolescente avait trouvé une nouvelle clé pour son style d'escrime.

L'Audace.
Primura Tchinonamida, anciennement kunoichi de Yukigakure No Sato à présent désertrice.

Que tous vos rêves se réalisent sauf un !

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Soi Fon
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Re: Le retour de la chunin [au peune]

Message par Soi Fon »

Alors qu’elle achevait son enchaînement, la jeune femme vit Primura tournée vers elle, tout sourire. Prenant son arme sur une épaule elle s’approcha de la genin dans l’intention de lui proposer de passer à la vitesse supérieure de leur entraînement. Si au départ elle estimait qu’il valait mieux éviter qu’elles croisent le fer, au vu de la supériorité de Soi Fon non pas au niveau technique mais bien en terme de force brute, à présent elle se disait que Primura en savait peut-être assez sur le maniement de sa lame pour avoir une petite chance. De toute façon la chunin prendrait garde à ne pas esquinter son amie (de petite taille), après tout ça restait un simple entraînement et le but était la progression mutuelle et non de briser l’autre.

"Trois attaques, trois parades chacune. Je commence par les attaques... ?" Lui proposa-t-elle. À vrai dire la kunoichi se fichait pas mal de savoir qui commençait par attaquer. Les règles lui convenaient parfaitement, il n’y avait rien de plus à ajouter, alors elle répondit par l’affirmative en hochant la tête. "En lice… épate moi." Jusqu’où Primura pouvait-elle aller ? C’était bien ce que comptait découvrir Soi Fon et pour ça elle ne retiendrait pas ses coups, sans pour autant aller jusqu’à mettre sa vie en danger. Comme dit, le but était la progression mutuelle, mais un "petit" coup du plat de la lame ne pouvait lui faire de mal, juste lui rappeler une certaine prudence dans ses actions.

Se plaçant immédiatement en garde médiane, la chunin attendit que son amie vienne l’attaquer, prête à repousser l’assaut. Primura sembla alors absorbée par ses pensées un court instant. Était-ce parce qu’elle réalisait la folie que représentait le fait de croiser le fer avec la chunin ? Qu’elle se tranquillise, nul mal ne lui serait fait, du moins en théorie mais avec une personne telle que Soi Fon rien n’était jamais couru d’avance. Si elle estimait devoir mettre la barre un cran au-dessus, elle le ferait, quitte à laisser libre court à ses pulsions.

"J’arrive !" Telles furent ses paroles avant qu’elle ne s’élance droit sur la chunin. D’entrée de jeu elle attaqua sur le côté gauche de Soi Fon, se plaçant à l’aide d’une volte. L’attaque fut parée sans grande difficulté par la jeune femme qui se contenta d’abaisser violement la sienne pour bloquer le mouvement de la genin, puis elle se recula d’un pas afin de la laisser attaquer à nouveau. L’attaquer du côté où elle portait un cache n’était pas une mauvaise idée mais ça n’était pas suffisant, à force elle avait l’habitude et un simple petit coup d’œil lui avait permis d’analyser la situation pour aussitôt placer sa lame dans une position qu’elle jugeait correcte.

C’est alors que la genin changea brusquement de côté, passant de gauche à droite sans que Soi Fon ne comprenne réellement comment elle avait fait. L’attaque suivante semblait être d’estoc. Voltant à son tour la jeune femme sortit de la trajectoire de l’épée. S’il s’était agi d’un combat libre elle aurait tenté un medaki mais il s’agissait d’un duel à l’épée, aussi n’userait-elle pas du taijutsu, ou alors pas trop…
Pourtant le coup ne vint pas. *Une feinte de plus.* Pensa-t-elle avec un sourire.
En réalité Primura avait sauté à une hauteur assez énorme, mais normale pour une genin, et armait déjà son prochain coup. Amusée la jeune femme leva son arme au-dessus d’elle, la main droite en appui sur la lame afin de bloquer le coup. *Encore une feinte ? Ou bien on peut enfin passer aux choses sérieuses ?*

Sentant un poids plus lourd, ou en tout cas différent, de ce qu’il aurait dû être Soi Fon se résolut, c’était encore une fois une feinte et Primura se trouvait à présent perchée sur la lame de la chunin. Sans hésiter celle-ci retira vivement sa main droite afin de créer un déséquilibre tout en opérant un quart de cercle avec son poignet de manière à se retrouver face au plat de sa lame, Primura se trouvant sur l’autre face. "Et c’est parti pour un tour de manège !"
Faisant tournoyer la lame autour d’elle, elle finit par l’abattre au sol. "Tata Soi Fon no Uzumaki !" S’exclama-t-elle, le sourire aux lèvres.

Fort heureusement la genin avait choisi de s’éjecter en relâchant son kinobori, ce qui évita de se retrouver avec une Primura plus plate qu’elle ne l’était déjà. Comment ça c’était pas très gentil ça ? Osef, c’est un combat hard core !
"Il me semble que ça fait trois attaques. À mon tour de m’amuser."
Sans plus attendre elle s’élança en direction de Primura sans même se soucier de savoir si celle-ci était parvenue à se redresser au non. En quelques enjambées elle fut sur elle, bondissant au dernier moment pour immédiatement abattre sa lourde épée sur la jeune fille d’un mouvement du haut vers le bas.
Le coup avait été rapide mais pas tant que ça et en réalité la jeune femme avait visé de façon à simplement frôler la genin, histoire qu’au pire elle lui cause plus de peur que de mal. Puis il y aurait peut-être un peu de colère suite à un vêtement déchiré.

Son coup porté Soi Fon s’éloigna d’une souplesse arrière afin de reprendre ses distances, l’hiroi ken ne se prêtant pas à de trop faibles distances. Elle se tenait en garde haute et préparait une attaque de son cru à la jeune fille. Rien de trop élaboré bien sûr mais ce serait le moment de voir ce qu’elle valait réellement. Au pire elle y perdrait la tête.
La chunin se mit à avancer prudemment, comme si elle testait le terrain, sa lame toujours bien haute, quoique moins qu’au court des entraînements précédents, afin de s’économiser.

Puis brisant la distance, elle frappa une nouvelle fois du haut vers le bas, toujours en partant de la garde haute. Le coup était similaire au précédent mais la jeune femme ne comptait pas sur une quelconque habitude de Primura pour ensuite la briser avec une attaque différente et donc toucher la jeune fille. C’était simplement qu’elle comptait là-dessus pour faire mouche. Un style de brute, rien de plus, rien de mieux. Ce second coup placé la jeune femme avait deux possibilités.
Soit le coup était bloqué par l’arme de Primura et donc elle allait pouvoir opérer un coup remontant, visant le menton de la genin du plat de la lame. Ne restait plus qu’à doser correctement sa force pour éviter de lui arracher la tête.
Ou alors le coup avait été esquivé et plutôt que de passer en taijutsu pour frapper la jeune fille d’un coup de pied, Soi Fon se fit violence et envoya simplement le pommeau de son arme en milieu du front ou de l’estomac de la genin selon ce qui était dégagé.

[hj] : la réaction de Primura suite à sa dernière attaque a été vue avec elle et pour le reste… c’chaud de placer les attaques sans savoir comme tu réagis :P.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
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Primura Tchinonamida
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Re: Le retour de la chunin [au peune]

Message par Primura Tchinonamida »

Le paysage défila en un flou imparfait, le ciel prenant la place du sol et inversement pendant que les nuages et les maisons décidaient de se mélanger histoire d'ajouter à la confusion.
Primura eut intérieurement un haussement d'épaule désabusé.
* J'avais oublié à qui j'avais affaire... * pensa t-elle en stoppant son kinobori et en poussant sur ses pieds pour décoller. Opérant un rétablissement en catastrophe, l'adolescente se réceptionna plus ou moins souplement au sol avec une grimace lorsque son genou gauche heurta durement la terre mêlée de poussière.
Elle se releva un peu pâle à l'idée de ce qu'elle serait devenue sans sa manœuvre effectuée en catastrophe.
« Pas très commercial ton manège... »
Avis d'une experte. La chunin ferait faillite sous peu si elle comptait se lancer dans les fêtes foraines. Par contre si elle proposait un stand de tours de force là...

« Il me semble que ça fait trois attaques. À mon tour de m’amuser. »
Pardon ?
Primura lança un regard à... au... truc de Soi Fon, où l'anxiété se disputait à l'appréhension. Elle comptait la frapper avec... ça ? Et elle devait parer ?
* Quand je pense que c'est moi qui ai lancé la proposition de l'exercice... *
C'est presque avec résignation qu'elle se mit en garde face à la jeune femme qui se jetait déjà sur elle. La genin passa par toutes les couleurs de l'aurore boréale lorsque son amie bondit en abattant son énorme lame sur elle. Plus par réflexe que par réelle volonté, Primura opposa en quinte et tenta de dévier la lame de sa trajectoire. Parer directement relevait de la folie, ce qu'approuvèrent ses bras qu'elle avait mobilisés pour l'effort. Une onde de douleur traversa tout ses muscles et testa la sonorité de ses os en passant par tous le corps de l'adolescente. Elle avait l'impression d'avoir parer un météore.
Toutefois un son incongru ou plutôt... inattendu parvint à ses oreilles. Comme... un déchirement. La jeune fille s'accorda un regard vers le bas ce qui la crispa immédiatement. Le cuir de sa sur-robe avait été tranché comme une vulgaire feuille de tofu... elle était fichue et c'était une de ses favorites. Une veine de contrariété pulsa sur le haut de son front et c'est avec une résolution renouvelée qu'elle se tourna vers son sparing partner.

Plutôt que de l'attendre bien sagement, elle se mit à faire de calmes pas sur le côté. La garde qu'utilisait la chunin se prêtait plus aux coups verticaux qu'aux horizontaux, ces pas sur le côté lui procurerai peut être les quelques millimètres nécessaires pour éviter une nouvelle catastrophe de ce genre lors d'une prochaine parade.
Il y eut une accalmie que Primura mis à profit pour détendre ses épaules endolories par le coup précédent. Elle plaignait presque les adversaires de Soi Fon. Presque...
L'adolescente scrutait son amie, attentive à ses mouvements et à sa gestuelle, si elle pouvait « voir » le coup arriver elle avait une chance de ne pas finir avec un bras en miette avant la fin de l'exercice.
Les biceps de son adversaire se contractèrent et Primura ne perdit pas de temps en tergiversant : elle opposa immédiatement le fer, mais en quart cette fois ci, sa main droite posée sur le plat de la lame, soutenant ainsi le maigre rempart de métal que Miroku avait érigé de son corps. C'est donc le fort de son épée qui se prit la majorité du choc et la genin prit soin d'accompagner l'hiroi ken dans sa chute, non sans grimacer.
Elle sentait que les paumes de ses mains étaient en sang et sa lame commençait à lui filer entre les doigts.
L'adolescente voulut se remettre en garde pour attendre le prochain coup. Vicieuse erreur qui lui coûta cher car Soi Fon n'avait pas prévue de décomposer chaque coup en une phase unique. Le pommeau de l'épée s'enfonça profondément dans son estomac, vidant par la même occasion tout l'air de ses poumons. Ses jambes ne la portèrent plus et elle s'écrasa le nez dans la poussière sans même pouvoir émettre un son. Le Futura Glacière l'aurait heurté de plein fouet pile à cet endroit là qu'elle n'aurait pas été étonnée.

La respiration sifflante, elle toussa, recroquevillée sur elle même en position foetale, les mains sur son ventre douloureux, des larmes de douleur lui piquant les yeux.
Roulant sur le dos, elle contempla le ciel bleu qui semblait tourner comme une Ronde des Soeurs. C'était très désagréable quand on voulait faire le point sur ce qui manquait et surtout sur ce qui lui restait. Heureusement qu'elle n'avait pas mangé sa glace avant l'entraînement.
Tâtant son ventre avec précaution elle fit l'inventaire et apparemment il n'y avait pas de trou, qui plus est, son cerveau ne lui signalait aucune perte interne mais le bilan était encore à venir.
Un rire nerveux la secoua alors, apparemment elle trouvait tout ça très drole.
« Je suis vraiment pas au niveau avec toi... remarque quand tu as été promu chunin je n'étais même pas genin mais bon... par contre je décrète la pause. Mon corps entier se demande s'il l'est encore. J'ai besoin de vérifier mon intégrité physique dans les minutes à venir alors... il est temps que je retrouve ma glace qui se languit sûrement de moi avec sa copine la cuillère. On retourne au bar ? » demanda t-elle toujours couchée en se dévissant la tête pour regarder Soi Fon.
La jeune femme l'approuva et l'aida gentiment à se relever sans efforts apparents. La genin remit Miroku au fourreau et marcha doucement en direction du bar tout en se massant le ventre. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle avait des progrès à faire...
Elle eut une moue agacée à cette pensée. Encore et toujours progresser, toujours devenir plus forte, dés qu'elle pensait être devenue un peu plus douée il fallait que la Réalité avec sa douceur coutumière lui inflige une claque pour lui remettre les idées en place. C'était un peu rageant. Se dire que malgré le fait qu'elle se soit astreinte à un entraînement rigoureux et régulier, elle demeurait impuissante. Était elle vraiment faite pour être shinobi ?
Primura se mordit la lèvre inférieur, assaillie par le doute.
* Calme toi... Soi Fon est chunin et elle a bien plus d'expérience que toi ne serait ce qu'en terme de combats... tu en as fait combien toi ? Aucun... Des missions ? Aucune... alors forcément tu ne peux pas être au niveau... *
Pas au niveau... conclusion peu réconfortante.

Le barman sembla presque étonné de les voir revenir, en sueur qui plus est, avec pour compléter le tableau, une Primura avec une robe en partie déchirée. Imagination quand tu nous tient...
Toujours est il qu'il apporta la coupe à l'adolescente qui contempla la montagne de boules, de chantilly, de chocolat fondu, d'amandes effilées avec un ravissement proche de l'extase. On pouvait presque voir un cosmos briller dans ses pupilles rose bonbon et c'est avec une bonne humeur retrouvée qu'elle s'attaqua courageusement à sa friandise. Monts et merveilles s'ouvrirent à son palais gourmand, la fusion des saveurs lui redonna des ailes, à tel point qu'elle en oublia ses bonnes manières et demanda la bouche pleine :
« A'ec tout cha Shoi Fon on a pas pu dishcuter... par'on... » dit elle en finissant ce qu'elle avait en bouche avant de reprendre.
« Alors comment va ton ou tes partenaires ? Vous vous entendez bien ? »
Tout en écoutant son amie elle enfournait de généreuses cuillerées dans sa petite bouche mais toujours gracieusement. Certaines leçons finissent par devenir une habitude.
En plein milieu d'une bouchée, Primura porta un mouchoir à son front pour essuyer une goutte de sueur qui avait vraisemblablement l'intention de descendre.
« Berk ! En plus je suis sure que je sens l'ours polaire ! Tu crois qu'ils ont des bains dans le coin ? Monsieur s'il vous plait... !? » demanda t-elle sans attendre au serveur qui passait par là.
« Vous pourriez nous indiquer un lieu où nous baigner et nous laver dans les environs s'il vous plait ? »
L'air amusé, le jeune homme, très chou soi dit en passant, lui indiqua un onsen près d'une zone résidentielle à un quart d'heure d'ici.
« Qu'en dis tu Soi Fon ? Je finis ma glace et on y va... » fit Primura en vidant sa coupe sans plus de façons. Elle finit sur un « ouille » appuyé en se massant les sinus mais se leva courageusement à l'idée du bain. L'adolescente laissa un pourboire en remerciement pour le renseignement et paya le reste qu'elle devait au barman.
Les deux filles trouvèrent sans soucis la source chaude, prouvant une fois de plus que contrairement aux idées reçues les filles ont un très bon sens de l'orientation (ou du moins pas plus mauvais que celui des garçons). Remarque il suffisait de suivre les panneaux...

Elles furent accueillis par une tenancière souriante qui leur souhaita la bienvenue avec un sourire tout commercial. L'établissement était propre et les bains séparés. C'est avec un soupir de soulagement que l'adolescente retira ses vêtements souillés. Elle les plia du mieux qu'elle put, sortit un sac de toile de son snowboard et y fourra ses habits avant de passer la main sur un autre sceau d'où elle retira des affaires propres et protégées dans une housse de tissu.
Sa serviette à la main elle trottina joyeusement jusqu'au bain. Sans attendre elle s'assit sur un petit tabouret en face d'un miroir et entreprit de se savonner vigoureusement. Le savon était odorant, l'eau des robinets à la bonne température. Le bonheur. Primura shampouina sa longue chevelure blanche avec entrain avant de se verser une pleine bassine sur le corps pour retirer définitivement le savon et la crasse qui la maculait précédemment.
Son regard se posa sur le bassin où fumait une eau claire et attirante. Ses muscles endolories la suppliait de s'y tremper et elle s'y prêta de bonne grâce.
Avec un soupir de délice elle s'immergea dans l'eau jusqu'au menton et s'assit, le dos contre le bord.
« Je revis... » dit elle les yeux clos. Il n'y avait pour ainsi dire pas de bruit, la relative sérénité du lieu la berçait doucement.
Toutefois, Primura ne dérogea pas à la règle universelle qui dit que « Quand deux corps féminin sont plongés dans la même source chaude à portée de voix l'une de l'autre, l'une d'elle va obligatoirement lancer le sujet « Amour » à un moment ou à un autre ».

« Dis moi Soi Fon... tu m'as demandé pour mon petit ami... mais moi je ne t'ai pas demandé. Tu as quelqu'un ? »

Délice d'un instant
Question d'un moment
Connaissance.
Primura Tchinonamida, anciennement kunoichi de Yukigakure No Sato à présent désertrice.

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