Une rencontre de plus ...

Profitez de cette fête pour resserer les liens entre les villages
Anonymous

Message par Anonymous »

Il y avait eu comme un souffle de vent dans le dos de Tsukiyo, alors qu'Hyodo la prenait par la taille pour passer simplement ses lèvres sur les siennes... Neiji avait disparu.
Un moment, cette rencontre, brève, mais intense, lui revint en mémoire et elle ferma les yeux un instant, juste le temps pour le colosse de faire un Shunshin no Jutsu pour deux et de revenir dans la petite ville, même.

La Jônin avait des affaires ici, pour les Nekozaka... mais elle verrait cela plus tard, pour le moment seul importait la personne qui avait passé son bras autour de sa taille, et dont la peau frôlait régulièrement la sienne.
Il était le seul qui comptait... sans doute ignorait-il une masse considérable de choses à son propos, mais l'inverse était aussi vrai.

Comment avaient-ils pu en arriver à être ensemble, ainsi ?
Ils se ressemblaient, mais n'était-ce réellement que cela...? N'y avait-il pas une discussion, qui avait tout fait basculer ?
Apparemment pas. Ou Tsukiyo ne s'en souvenait pas. Ils marchaient, lentement, déambulant dans la rue principale.

La jeune femme lui fit comprendre, d'une pression insistante de la main, qu'elle désirait aller dans une direction précise... ils furent bientôt en dehors de la petite ville, un sequoia peut-être millénaire ornait la sorte de colline dont la vue s'offrait à eux.
Mizu suivait derrière... Il disparut brutalement, et sa présence manqua à la Nekozaka un instant, mais bien vite elle se rappela le but de cette mise à l'écart.


* Ce que je veux... c'est toi que je veux. Hyodo... j'aimerais que tu comprennes. Tu es bien le seul qui peut te targuer de cela, mais il est probable que je ne te le dirai jamais.
Peut-être faudrait-il que j'y remédie. *


Sa main droite, posée sur l'épaule gauche de l'imposant Jônin, glissa lentement le long de son bras tandis que Tsukiyo, se mettant face à lui, enlaçait sa taille de son bras resté libre et posait son front contre son torse.
Il était un peu grand pour elle, aussi elle força un peu sur l'épaule pour le forcer à se baisser un peu... son visage était tourné vers le sol, son regard également, ses cheveux dissimulaient en grande partie le tout...

Un frisson parcourut son dos et remonta jusqu'à ses épaules.
Hyodo Hyakujuunoou

Message par Hyodo Hyakujuunoou »

Il la serra. Pas trop fort, il n’avait pas envie de cacher la magie du moment. Autour de lui, plus rien de comptait, les oiseaux avaient cessé de chanter, les personnes dans la rue avaient disparu, … Un bien-être étrange sembla parcourir tout son être puis, il baissa les yeux, la regarda du dessus, et …

Rien. Rien d’autre n’avait d’importance. Combien de temps étaient-ils restés là, sans bouger, il ne le saurait jamais, et qui s’en souciait ? Hyodo ne fut seul à décider qu’il fallait marcher. Comme d’un commun accord, Tsukiyo leva les yeux et son regard croisa celui d’Hyodo. Sans y penser deux fois, il l’embrassa, et quelques instants plus tard il la souleva, les lèvres toujours collées contre les siennes. Il la porta jusqu’au pied d’un arbre environnant, et s’assit sur la plus grande de ses racines, la jeune femme toujours dans ses bras.

La berçant, lui caressant le visage, il ne savait plus vraiment ce qu’il faisait… Ils étaient bien, ils étaient dans un bel endroit. Il ne savait pas pourquoi il était dans ce genre d’état second, cette sorte d’ivresse qu’il percevait parfois lorsqu’il se battait.

La tête de sa dulcinée sur les genoux, sa main à lui passant dans ses cheveux, il laissa son regard dériver vers le ciel. Il ne savait pas quoi penser. Cet instant était important pour lui, il espérait seulement qu’il l’était tout autant pour elle… Elle semblait calme, tout autant que lui pour le moins.

* Si je pouvais savoir ce que tu penses vraiment, si je pouvais… être sur de tes sentiments… Je n’aime pas parler et tu le sais, je dois être plus … facilement interprétable que je le pense. Je me demande si c’est mal. Si ça pouvait te faire réaliser ce que tu représentes, ma Tsu-chan… *

Soudain, une chose revint à son esprit. Il avait totalement zappé ce fait, mais il était vrai que Tsukiyo, avant d’être sa « compagne » était la personne en charge du Tsuchikage…

« Tsu… J’avais totalement zappé. Je. J’ai des informations sur le groupuscule qui a tenté de nous attaquer l’autre jour. »

Le regard de la jeune femme se fixa à cet instant. Prenant appui sur la jambe d’Hyodo, elle se releva et s’assit à côté de ce dernier. On voyait à son visage qu’elle n’était pas très contente…

* J’aurais du lui en parler tout de suite… En même temps c’est pas comme si j’avais eu l’opportunité avant. J’espère qu’elle m’en voudra pas. * pensa-t-il.

« J’ai pu trouver le frère de la p’tite Shiori. C’était Hakura. » il fit une pause à cet instant. Il savait qu’elle n’approuvait pas qu’Hyodo ait laissé partir son meilleur ami pour une mission dangereuse sans lui en avoir parlé avant…
« Il a subi un jutsu étrange… Ils lui ont, plus ou moins lavé le cerveau. Mais il a pu me faire parvenir des lettres qu’il avait sur lui. Les deux qu’on a vu. Les deux que tu as poursuivis. Ils ne sont pas seuls. La rumeur comme quoi une organisation étrangère à tout village serait entrain de préparer une tentative de déstabilisation de la paix actuelle a prit de l’ampleur. Tu l’as vu toi-même… Ils sont très bons, trop bons pour que ce soit de simples déserteurs. On n’a pas le nombre actuel de membres mais ils ne sont pas plus d’une vingtaine selon Hakura… Enfin… on a encore une chose à régler. Le Kage m’a dit de te donner ça, je ne sais pas ce que c’est, juste une missive. Il m’a dit que tu m’informeras si tu penses que je dois l’être… » finit-il en lui fournissant une enveloppe cachetée avec de la cire magnétisée au chakra…
Anonymous

Message par Anonymous »

Les bras forts de la personne qu'elle aimait la saisirent à l'instant même où elle désirait qu'ils le fassent, leurs regards se croisèrent et avec une expression légèrement surprise mêlée d'attachement, Tsukiyo put lire en son compagnon un attachement réel, redoutable, passionnel, qui l'espace d'un instant provoqua une sorte de peur, viscérale, en cette femme qui n'avait jamais connu que le rejet, au final.

Ses lèvres s'étaient posées sur les siennes avec une douceur certaine, mais elle voulait plus et le lui fit savoir, sans le brusquer cependant, déposant de baisers légers sur la commissure des lèvres en question, mordillant sa lèvre inférieure pour finalement laisser le bout de sa langue investir un terrain connu mais toujours apprécié.

Lorsqu'il la déposa avec une grande délicatesse non loin de lui, son visage commença par aller se nicher dans son cou, y déposant autant de baisers papillons qu'elle le pouvait, laissant ses bras plus ou moins entourer sa taille, pour finir par doucement s'adosser à lui, son dos appuyé sur ses genoux, attendant que quelqu'un ose la déloger de sa position...

A son grand dam c'est lui qui se chargea de cette délicate besogne, s'attirant par la même occasion une expression un peu contrite... ce qu'il lui disait était aussi loin de l'enchanter, mais sans rien, laissant à peine un doux sourire, comme évanescent, illuminer son visage tandis qu'il évoquait puis lui donnait la missive du Tsuchikage.

Celle-ci descellée, la jeune femme étira ses jambes devant elle tout en commençant à lire, ne laissant pas à son ami le loisir de déchiffrer les fins caractères de la main de Laozu... quelques souvenirs lui revinrent en mémoire, tout semblait se mêler : Leur relation et sa mission, les raisons de leur rupture et ce duo qui avait réussi à lui échapper... elle devait repartir à Iwagakure rapidement.

Informer Hyodo ? Après ce qu'ils venaient de vivre, cela ne pouvait que les renforcer, mais signifiait aussi jouer cartes sur table - sur tous les plans... pourquoi était-ce Tsukiyo qui s'occupait de cela, pourquoi était-elle l'interlocutrice privilégiée, avant même Asuma la chef de clan, du chef du village.


" Savais-tu que j'avais été la compagne de Laozu ? " demanda-t-elle, levant sur son compagnon un regard partagé entre la tristesse et une sorte... d'espoir ?

" C'était avant que nous nous rencontrions... c'est la raison pour laquelle je suis la personne qui le protège avant toutes les autres, il est resté quelqu'un de spécial à mes yeux. Je voulais que tu le saches.
Parce qu'il me demande de m'éloigner du village dès que l'examen Genin sera terminé, pour ma propre sécurité. Pour les Nekozaka. Et pour la sienne. "
conclut-elle enfin... en proie aux doutes, lex yeux baissés, son regard remontant lentement le long du corps d'Hyodo.

" Et pour Hakura... peut-être faudra-t-il que j'aille le voir.
Peut-être qu'avec ma science je pourrais lui rendre la mémoire... je ne peux rien promettre, mais je peux essayer. Cela te ferait tant de bien, n'est-ce pas... mon amour ? "


Une voix légèrement étranglée - Hésitante, sur la dernière expression, une sorte de question... cela n'aurait pas dû être le cas, mais elle n'avait pu s'en empêcher, ne le désirait plus en un sens.
Il devait tout voir, tout savoir, maintenant.
Hyodo Hyakujuunoou

Message par Hyodo Hyakujuunoou »

Il l’embrassa. Il ne savait pas quoi lui dire et il n’aimait pas parler, elle le savait elle aussi. Le baiser dura longtemps, assez du moins pour que Tsukiyo comprenne ce qu’il ressentait. Pas assez long aux yeux d’Hyodo, mais qu’importait. Elle lui avait dit pour elle et Laozu, mais il s’en fichait… ce n’était pas comme s’il n’était pas au courant. Il ne faut pas sous-estimer le réseau d’information auquel avait accès le colosse. Dans ses années folles, dans la rue, il s’était forgé une amitié inébranlable avec certaines personnes qui savent, entendent, achètent des information, les revendent, … Il était toujours bon de les garder sous la main. Bien entendu les échanges allaient dans les deux sens.

Lu était son principal homme de confiance. Un spécialiste du Genjutsu, peut-être pas un Jounin, mais pour un homme qui avait appris de lui-même, il restait redoutable. Et puis, surtout, il avait pour Hyodo/Kyo une amitié farouche. C’était lui qui l’avait prévenu lorsque Tsukiyo et lui avaient commencé à se fréquenter…

« Je sais, Tsu-chan. Je savais déjà pour toi et Laozu. Le passé m’est égal, seul l’avenir a de l’importance. » dit-il simplement.

* Rien que le fait qu’elle me l’ai dit veut tout exprimer. Pas la peine de se lancer dans des débats stériles. Tout le monde a un passé, le mien n’est pas bien rose non plus, et pourtant si elle veut l’entendre elle le fera. Mais j’espère qu’il n’est pas important à ses yeux, car Kyo est mort et Hyodo est réapparu…*

Lisant dans les yeux de la Jounin de l’interrogation, Hyodo en déduit qu’elle se demandait comment il avait pu être au courant, alors que personne ne le savait, mis à part sûrement quelques membres hauts placés de Nekozaka. Il se contenta de nommer son informateur qui n’était autre que le sempiternel « Lu. » . Elle hocha la tête comprenant sans doute qu’il n’en dirait pas plus… Pourtant il la surpris, une fois de plus.

« Il s’occupe d’Hakura justement. Si tu penses que tu as une chance de lui rendre un peu de ses souvenirs, alors il faut tenter… Enfin s’il est d’accord bien entendu. Sa sœur, je l’ai prises sous mon aile, et à ce qui paraît elle tente le concours Genin… » dit-il avant de faire une pause.

Il n’avait pas fini de parler pourtant, mais il se permit une courte pause. Il passa ses mains de nouveau dans les cheveux de sa compagne et reprit de plus belle.

« En ce qui concerne cet ordre du Kage, si je n’étais pas au courant, j’ai reçu en même temps un ordre similaire. Bien entendu pas pour les mêmes raisons. Il me demande à moi aussi de quitter Iwagakure… soit disant pour mieux former mes futurs élèves. Car oui ce n’est pas tout. J’ai un ordre de mission pour nous deux. Laozu veut que nous partions avec les élèves que nous jugeons dignes dans un endroit donné, connu de nous seuls. Une fois là bas, nous devrons les former, et nous ne pourrons revenir qu’une fois qu’ils seront prêts. »

La surprise sur le visage de Tsu fut immédiate. * Elle sent aussi que quelque chose clochait, ce n’était donc pas seulement moi… Ce n’est pas normal, mais que faire…*

« Je vois à ton regard que tu es surprise. Ce n’est pas normal que nous nous fassions… bannir sans raison du village. Surtout que nous ne sommes pas les seuls. Shinryu et Fafnyr aussi. Les quatre Jounins les plus puissants d’Iwa doivent partir pour la sécurité du Kage ? Ca me semble… illogique. Mais il me semble que nous devons nous plier à ses ordres. Ryu et Faf partent ensemble, surement à Suna. Ils ont reçu les aides. Et toi, ça te dirait de partir avec moi , mon amour ? » demanda-t-il à son tour…
Anonymous

Message par Anonymous »

Ses mains effleurèrent doucement les courbes du haut du dos, la nuque puis les épaules d'Hyodo alors que celui-ci prolongeait le baiser de plus en plus, y mettant tant de sentiments qu'on put même apercevoir un rougissement, aussi léger que bref, percer sur le haut de ses joues, alors qu'ils se séparaient et qu'une nouvelle fois, c'est la personne à laquelle on s'attendait le moins qui prenait la parole - Encore lui.

Sans un mot, elle le laissa la surprendre, chaque sujet éveillant en elle de nouvelles interrogations, de nouvelles hypothèses également, que la Jônin s'efforçait de réprimer pour le laisser s'exprimer comme il le faisait rarement... parce qu'elle aimait l'écouter, sa voix dans les basses possédait un attrait étrange, protecteur... elle aurait pu apprécier cela des heures durant.

Lorsqu'enfin - mais trop tôt à son goût - il lui laissa la parole, réitérant en quelque sorte la " promesse " que Tsukiyo avait faite quelques instants auparavant, à défaut de le dire franchement, et les battements de son coeur accélèrent, puis revinrent à un rythme normal tout aussi rapidement.


" D'accord. Si tu sais déjà, il y a peut-être des éléments qui te manquent encore, mais j'attendrai que tu me poses les questions qu'il faut.
Quel que soit le sujet, soit dit au passage ^___^ "
fit Tsukiyo avant de faire une pause à son tour, appréciant le léger vent frais sur son visage, fermant à demi les yeux comme pour s'y abandonner, pour laisser ses soucis s'envoler avec lui.

" J'irai avec toi, bien sûr... en tout cas, cette affaire ne me dit rien qui vaille, et je redoute que cet éloignement ne se retourne contre nous.
Espérons que cela ne sera pas le cas, parce que je n'aimerais pas avoir à raviver certains de mes anciens contacts à ce niveau... enfin. Shin et Faf' sauront s'en sortir, mais nous aussi devons décider où aller, maintenant... "


Une pause. Sa main droite qui effleure la nuque d'Hyodo, la saisit avec une douceur certaine, alors qu'elle se rapproche doucement de lui, se décalant de sa position antérieure, légèrement appuyée contre lui, pour venir presque coller le haut de son corps au sien, se blottir en tout cas, son visage niché dans le creux de son cou.

" Je ne m'opposerai pas à la la décision de Laozu, parce que cela pourrait le placer dans une position délicate. Pour ce qui est d'Hakura... j'essaierai.
Au-delà de soulager ta conscience - désolée de présenter les choses ainsi - il nous faut en savoir plus sur celle qui l'en ensorcelée ainsi. Et j'ai mon idée... pour le Genjutsu. Tsu... Tsukasa... "


La jeune femme semblait hésiter à prononcer ce nom.


" Shirousa Tsukasa. Il était tellement gentil, mais quand il se battait...
On se ressemblait. "
fit enfin la jeune femme, toujours abandonnée sur le torse d'Hyodo, sa main caressant doucement le haut de sa nuque.
Hyodo Hyakujuunoou

Message par Hyodo Hyakujuunoou »

* Shirousa Tsukasa * s’étonna Hyodo intérieurement. Il ne l’avait pas connu directement, mais il avait été l’une des grandes promesses du village d’Iwa. Le sensei du Jounin, Etmo Sakoro, l’avait eu avec lui pendant certaines missions. Il lui en avait parlé comme d’un garçon étrange, qui lorsqu’il avait perdu ses proches avait disparu du village sans laisser trace.

Hyodo était à ce moment dans l’unité de reconnaissance et traque des déserteurs, poste auquel on l’avait affecté très peu de temps, et il avait eu à le « poursuivre »… Si on peut appeler ça une poursuite. Il avait simplement disparu sans laisser de traces. C’était donc étonné qu’il entendit ce nom là…

Si son visage était resté impassible, Tsukiyo avait pu lire, dans les yeux du Jounin, cette surprise. Elle allait sûrement se justifier lorsqu’il leva une main, en signe d’arrêt. Elle n’avait pas à se légitimer en face de lui. Ce n’était après tout pas sa décision. Ce serait Hakura et Hakura seul qui déciderait. De toutes façons, pour cela il faudrait trouver Tsukasa avant… Et c’était plutôt lui qui vous trouvait d’habitude.

Revenant au sujet précédant, il se mit à réfléchir à cette soi disant mise à l’écart pour leur sécurité. Si ça n’avait aucun sens, il était clair qu’ils n’avaient pas le choix, et ils étaient de toutes façons d’accord.

« Bientôt l’examen genin aura lieu. On devra emmener Hakura avec nous, il n’est pas possible de le laisser sous la seule protection de Lu. Il n’a pas le niveau si… » s’arrêta-t-il conscient que Tsu comprenait totalement ce qu’il avançait.

« Quand au lieu, je ne m’en soucie pas. Evitons tout de même les villages qui sont en mauvais termes avec Iwa. Les villages de la Cascade et d’Âme sont donc proscrits. Il reste donc Konoha, Kumo et Yuki… Je ne sais pas pourquoi je doute que tu veuilles aller à Kumo… » fit-il avec un sourire. Il savait de bonnes sources que Tsu avait certains petits problèmes avec certains petits shinobis du village des nuages…

« Plus sérieusement, je sais que tu es consciente de ce que partir signifie. Il est fort probable… qu’on ne revienne pas. Du moins pendant un bon bout de temps, ou vivants… Cela me désole tout de même… Ils vont prendre le contrôle… » finit-il par dire.

Il n’était pas sur de qui était ce Ils, et il ne s’en souciait guère. Un groupe qui arrivait à manipuler les hautes sphères du village à sa guise était forcément un groupuscule dangereux, et duquel il fallait mieux se méfier. La prudence était donc de mise.

Regardant Tsu dans les yeux il se mit à réfléchir à toute autre chose… Il passa sa main dans le dos de la jeune femme.

* Pourquoi acceptes tu ma présence, Tsukiyo Nekozaka ? Comment peux tu être sur d’une personne que tu ne connais pas ? Et surtout te poses tu les mêmes questions que moi ?* se demanda-t-il.

« Si je veux être avec toi ce n’est pas pour ton passé, pour ce que tu as fait ou tu as été. Ce n’est même pas pour ce que tu feras ou tu deviendras. C’est pour ce que tu es. C’est seulement ça qui m’importe. Tes actes, tu me les raconteras quand tu voudras, mais je ne veux pas que tu te justifies. Je ne te poserai aucune question. De toutes façons, on obtient plus d’informations en se taisant qu’en interrogeant, non ? »
Anonymous

Message par Anonymous »

Tsukiyo, à cet instant, n'avait aucune envie de bouger de là où elle était, soit tout contre le Jônin rencontré à peine quelques mois auparavant dans un hôpital - pour cause d'utilisation de techniques Nekozaka dans le cas de la jeune femme, mais ceci est une autre histoire. Pourquoi s'étaient-ils parlé et comment s'étaient-ils liés, peu de gens le savaient - tous l'ignoraient serait plus exact, et eux-même ne devaient pas être sûrs du déroulement de leur relation.

Quoi qu'il en soit, les paroles d'Hyodo donnaient une tangibilité à des possibilités déjà envisagées par la jeune Nekozaka, pour d'autres raisons, certes, ailleurs, aussi, il y a des années à n'en pas douter, mais tout de même... car, oui, Tsukiyo avait pensé à déserter - les raisons étaient nébuleuses maintenant mais cela avait été perçu comme la seule solution, auparavant.

Abandonner, maintenant qu'elle avait trouvé sa place, Iwagakure no Sato, lui coûterait sans doute plus qu'elle n'aurait cru, mais il le fallait pourtant, et il fallait tout autant faire les choses bien, se préparer... la jeune femme ne parvenait pas à imaginer une vie en dehors du village à proprement parler, du moins sans date de retour... bien sûr, en mission il lui était arrivé de ne pas savoir si elle reviendrait, ou quand elle le ferait, si elle le faisait, mais là - C'était comme une trahison ? De Laozu...


" Je te laisse t'occuper de l'examen Genin. Quant à moi je prendrai en charge le premier cours de la nouvelle année afin de sonder les nouvelles têtes - Il ne faut rien laisser au hasard, et cela nous permettrait peut-être de garder des contacts insoupçonnables à l'intérieur du village. "

Pause. Courte. Mise au point, intérieure - Liste, à penser, à faire, à prévoir.

" Nous pourrions aller au Shinobi Kuran, si le besoin s'en faisait sentir. "

L'information que Tsukiyo venait de donner à Hyodo devait sans doute l'avoir surpris, et pour jauger sa réaction elle se releva et observa un temps son visage... il refuserait sans doute de seulement examiner la proposition, mais au moins saurait que ce genre de possibilité était aussi envisagé par sa compagne.

" Ou pas. Pour ce qui est... de l'examen... comment dire ?
Je ne pense pas prendre plus de deux élèves. Peut-être pourrions-nous prendre une équipe à nous deux. Tu ne crois pas ? "
fit-elle sur un ton interrogateur, son regars sombre détaillant les courbes du visage de son interlocuteur comme pour se les graver en mémoire.
Hyodo Hyakujuunoou

Message par Hyodo Hyakujuunoou »

* Beaucoup d’informations rapidement, et peu de temps pour les traiter. Elle doit attendre une réponse immédiate, et je ne sais pas quoi répondre. Autant rester silencieux ou rester vague si je ne suis pas sur à cent pour cent de mon choix…* pensa-t-il et comme Tsu s’y attendait, il resta silencieux et pensant.

Il fallait soupeser toutes les options et la fuite au Kuran était une hypothèse tangible, quoique dangereuse. Ils ne seraient plus jamais vus comme des membres d’Iwa à part entière s’ils négociaient avec les hommes du village des déserteurs. Indirectement, s’ils étaient supprimés, cela ne servirai à rien de rester dans un autre village caché. Cruel dilemme que celui auquel ils étaient opposés. Devaient-ils tout sacrifier, leur honneur y compris, dans la seule optique d’un hypothétique retour salvateur ? Devaient-ils annoncer leur décision à leurs futures équipes ? Avaient-ils le droit de les embarquer dans cette fuite qui pouvait être leur dernière mission ?

Hyodo ne le savait pas, même s’il se doutait bien que ce qu’ils allaient probablement faire leur coûterai bien plus que leur poste… Pour le Jounin cela ne représentait rien. Il n’avait pas vraiment d’attaches à Iwa, il n’était, après tout qu’un enfant des rues. Ses contacts se foutaient de savoir s’il était considéré comme un déserteur ou non, et son ancien senseï, la seule personne qu’il ne voulait pas décevoir, avait laissé tomber la carrière quelques années auparavant, se retirant dans les montagnes depuis lors. Par contre pour Tsukiyo, ce n’était pas la même chose. Son clan avait de l’importance, et elle ne pouvait peut-être pas se permettre de tacher la réputation de celui-ci… Non, décidément s’ils devaient déserter, ils ne devaient que le faire en dernier recours…

« Hmm… Pour l’examen genin… On verra en fonction des résultats. De toutes façons je ne pense pas prendre plus de trois personnes sous mes ordres. Une équipe de cinq, ou une de trois et une de deux, ça revient au même pour moi, tant que tu es avec moi pour les surveiller. » répondit-il à la première question de la jeune femme.

« En ce qui concerne la désertion… Ce n’est pas une option si on ne veut pas griller notre couverture… pour le moment. Il est clair qu’à un moment ou un autre, ils vont tenter de nous court-circuiter. C’est à cet instant qu’on pourra fuir vers le Kuran, si on n’a pas le choix. Moi ca ne me fait pas peur, je viens de la rue, je sais que ce que les gens de là bas pensent ne changera pas en fonction de ce qu’on dira sur moi. Quand aux contacts, le réseau que j’ai ne me laissera pas tomber pour … si peu. Mais toi. Est tu prête à tout sacrifier, l’honneur de ta famille aussi ? » lui demanda-t-il. Il savait qu’elle en était capable, mais il devait l’entendre de sa propre bouche.

Hyodo posa sa main sur la joue de la Jounin. Il cherchait un contact physique, ce petit quelque chose dont il avait besoin pour se sentir en harmonie avec lui-même, et qu’elle possédait. Il ne savait pas pourquoi il était avec elle. C’était tout simplement une chose qui, pour lui, semblait naturel. L’instinct devait sûrement jouer, mais ce n’était pas que ça. A ses yeux c’était …la seule personne avec qui il pouvait se voir. Tout simplement c’était naturel et logique.

« Enfin. Les gosses. Il faudrait éviter de leur en parler, avant que le moment de disparaître ne vienne. A ce moment on les informera, pas avant. Je ne comprends pas très bien ce qui se passe, alors pas la peine de les affoler… Pas encore en tout cas. » finit-il en levant les yeux au ciel.

Hyodo était d’accord avec elle. Il ne fallait rien laisser au hasard. Un seul indice pouvait informer leurs « ennemis » - quels qu’ils furent – qu’ils savaient. Savoir quoi ? Ce n’était pas important. Quelque chose ne tournait pas rond, et ils devaient faire semblant de ne pas le réaliser…
Anonymous

Message par Anonymous »

Effectivement, Hyodo réagit, au moins en partie, comme Tsukiyo s'y attendait, restant pensif et incertain durant un long moment... sa proposition à demi-voilée de faire appel aux déserteurs du Shinobi Kuran y était sans doute pour beaucoup, et elle en vit même à se demander si ses paroles ne l'avaient pas choqué.
Après tout, aussi étendu et performant son réseau d'informateurs soit-il, peu de gens savaient en quoi la Nekozaka était liée à ce lieu de perdition.

C'est ce moment qu'il choisit pour prendre de nouveau la parole, plaçant même une sorte de compliment en fin de réponse : Ce à quoi Tsukiyo avait pensé, cette équipe formé par eux deux, semblait avoir été envisagé par lui aussi... différents mais similaires pourtant, sur certains points du moins, il n'y avait pas à tortiller là-dessus.


" Ma famille n'a jamais eu besoin d'honneur, tu sais ? Les Nekozaka sont à part dans l'histoire des clans, je pense... et puis ça te va bien de parler de fierté alors qu'il s'agit de shinobis.
Le véritable problème, c'est que je serai considérée comme un échec pour ma famille. Mais peu importe. Asuma, Waya ne sont pas aveugles non plus. "
fit-elle, balayant d'un revers de main tout ce qui n'était à ses yeux que de basses considérations, du moins dans ce cas précis.

La main du Jônin continuait son petit manège sur son visage, ce qui la fit sourire, perdant un peu du sérieux acquis pour aller avec les paroles précédentes du même coup, commençant elle-même à caresser avec une douceur certaine, du bout des doigts, le dos de sa main, jouant un peu avec la paume, l'effleurant simplement parfois... quelques instants plus tard, la voici revenue à ses préoccupations premières.


" Je n'aime pas vraiment cette idée, mais nous allons devoir leur demander de faire certaines choses sans leur expliquer pourquoi ou en occultant une partie de la vérité.
Il nous faudra jouer serré. Encore plus si nous prenons Hakura avec nous et que sa soeur est promue... bien que j'aie somme toute confiance malgré qu'il ait été amputé de ses capacités et souvenirs... "


La jeune femme stoppe là ses paroles, soupire légèrement.
Imagine ce que pourrait être une vie de ce type, à toujours regarder derrière toi, Tsukiyo, imagine-le, lui, avec toi, tous les jours, se rapprochant de plus en plus, comme aujourd'hui, est-ce vraiment ce que tu veux ?

Attachée une fois de plus... souffrira-t-il à son tour de ta peur ?
Tu sais que tu as tort de penser qu'il n'aura pas les mêmes besoins que Laozu... tu penses que tout vient en son temps... et si ton temps n'est pas le sien ? Tsukiyo ?


" Il va me demander beaucoup de travail... "

Nouveau sourire - Elle se penche vers lui, pose ses lèvres contre les siennes, besoin subit et non-réfréné.
Hyodo Hyakujuunoou

Message par Hyodo Hyakujuunoou »

N’ayant aucune envie de rompre ce moment, Hyodo finit par fermer les yeux, tout en passant les mains dans les cheveux de Tsukiyo. Les minutes s’écoulaient lentement, et il ne disait mot. Ils savaient tous deux que cela ne durerait pas, que ce moment de répit était comme le calme avant la tempête, que peut-être ce voyage à Malt était la meilleure chose qui aurait pu leur arriver… Ce qui les attendait à Iwa était clair.

Hyodo s’occuperait de faire passer l’examen genin aux postulants. Ils n’étaient pas beaucoup cette fois ci, la plupart ayant définitivement abandonné. Ils ne s’étaient pas assez accroché, ou avaient simplement décidé que la profession de ninja n’était pas fait pour eux. Quoi qu’il en soit, il avait en tête les sept participants à l’examen, et savait déjà que deux ou trois d’entre eux échoueraient. Hyodo soupira, et ouvrit les yeux qu’il baissa.

Tsukiyo elle, allait sûrement donner une première, et certainement unique classe aux nouveaux arrivants. Ils n’avaient cette fois ci pas prévu de discours de bienvenue, et le Jounin en fut heureux. Le dernier l’avait presque achevé, entre la longueur de son texte, et l’attaque des étrangers. Après, ils prendraient leurs équipes respective, ou alors leur équipe commune, et ils partiraient…

* Elle a parlé du Kuran. Je ne sais pas pourquoi je m’y attendais… Une femme comme elle, aussi avide de liberté a forcément pensé à ça… Tout comme moi. Je n’aime pas devoir me plier aux ordres d’un groupe de fanfarons qui se cantonne à diriger le village de leur tour de marbre, mais c’est mon boulot. Toutefois Laozu a dépassé les bornes. Tout d’abord il a réussi à se faire manipuler aussi aisément… C’en est presque pathétique. Le Kuran… j’ai des mauvais souvenirs de cet endroit… Elle ne doit pas savoir que j’y suis déjà allé, ou du moins je suis allé dans l’un de leurs derniers campements… Tout le monde sait que le Kuran…*

« Tout le monde sait que le Kuran n’est pas immobile. » avait-il fini par dire. Hyodo n’avait pas laissé échapper cette phrase au hasard. Il voulait attirer l’attention de la belle, et il y avait apparemment réussi. Il devait se confier, au moins à elle. Ils allaient passer beaucoup de temps ensemble, et elle allait probablement être son compagnon de voyage pour les prochains temps, alors Hyodo pensa qu’elle devait être au courant…

Elle l’interrogeait maintenant du regard, et il décida que le moment était arrivé. Il allait lui raconter un passage assez sombre de son existence, inconsciemment peut-être pour se libérer lui aussi. Il espérait avant tout qu’elle pourrait comprendre.

« Lorsque je suis passé Jounin… On … Laozu m’a donné une mission que je ne pouvais accomplir. Il savait que je ne pouvais réussir, et il m’avait choisi pourtant… Je devais aller au Kuran pour éliminer un certain Tenshi, déserteur de rang S. Pour le trouver je me fis passer pour un déserteur, et je parvint à mes fins, je trouvai Tenshi, toutefois… Toutefois il m’annihila. Il savait qui j’étais, et quelle était ma mission. Les cicatrices de cet ordre sont aussi bien physiques » dit-il en remontant une manche et montrant une longue marque sur son bras droit en forme de vagues.

« … que mentales. Le fait est que je garde des très mauvais souvenirs de mon estance là bas. Pour me faire accepter… » s’arrêta-t-il conscient que Tsukiyo avait totalement compris ce qu’il tentait de lui dire. Elle lui fit un signe pour lui montrer qu’il n’était pas nécessaire pour lui de continuer, mais Hyodo considéra qu’il devait le faire…

Il poursuivit donc : « Ce que j’ai fait, ce que j’ai vu… Je ne pourrais me pardonner, je peux tout juste le tolérer… » -Une pause- « Je voulais t’avertir. Le passage par le Kuran change une personne. Je suis déjà condamné, du moins à mes yeux. Si il faut y aller… Je ne te demande pas de ne pas m’accompagner, je veux juste que tu sois totalement sure… En ce qui concerne les futurs genin, je refuse de les y mener… Autant les écorcher nous-mêmes… » finit-il en laissant choir sa tête contre le tronc de l’arbre, les yeux regardant le ciel le plus loin possible.

* Cela ne cessera donc jamais de me tourmenter… C’est ainsi, je l’ai mérité, mais toi Tsukiyo, tu ne mérites pas de vivre cette souffrance… J’espère que tu en es consciente…*
Anonymous

Message par Anonymous »

La jeune femme le sentait tremblant, en un sens - son aura - tout contre elle, et il y avait quelque chose d'ironique et de triste à la fois dans le fait de voir cet homme au physique et au mental imposant hésiter de la sorte, en présence d'une tierce personne pour ne rien gâcher. Cette tierce personne était peut-être même la personne qu'il - et qui - l'aimait.

N'aurait-il pas dû, par égards pour cette personne, faire preuve d'un peu plus de force de caractère, tenter de dissimuler ses inquiétudes ou d'y répondre lui-même plutôt que de se reposer sur cette femme ?
N'était-ce pas le but que d'aimer quelqu'un, que de le protéger pour mieux l'aimer ? Tsukiyo ne pensait pas cela. Ils devaient partager - Ils le faisaient déjà malgré eux, de toute manière : Qu'ils le veuillent ou non.

Il regardait le ciel, et elle-même le regardait, l'air un peu triste et mélancolique, parfaitement consciente que c'était lui d'être le moment pour se poser ce genre de questions sur leur couple. Questions qui n'avaient pas vraiment lieu d'être au demeurant... parce qu'encore une fois, ils n'avaient aucunement le choix - C'était la particularité de leur relation, peut-être, ou un nouveau moyen de se voiler la face.

Sa main droite était allée chercher la nuque d'Hyodo pour le forcer à la regarder, et délaisser ainsi le ciel qui s'élevait au-dessus d'eux, pour que leurs yeux se croisent de nouveau, que sa langue se délie, que sa gorge ne se serre plus, écrasée sous une étrange émotion - Tsukiyo était-elle émue, à cet instant ?


" Tu sais ce qu'Hana m'a dit quand je l'ai raccompagnée jusque chez elle une fois ? Elle m'a dit : Il n'y a personne plus haut que moi sous le Ciel.
Le Kuran fut ma demeure quand j'étais plus jeune, parce qu'Hana fut une soeur pour moi, laisse-moi terminer. "
fit-elle soudainement, comme pour réprimer une éventuelle rébellion de sa part, au cas où il ne voudrait pas savoir, où son regard changerait après ces quelques mots.

" Mes problèmes à Kumogakure no Sato, furent en partie résolus grâce à elle. Et j'attachais à l'époque, un grand prix à mes dettes.
J'ai connu Tenshi, et effectivement, il n'était qu'une bête assoiffée de sang... au début. Avec elle, c'était tellement différent.
Parfois même, cette liberté me manque... "
comme si elle ne pouvait plus continuer sa phrase, comme si elle savait que les mots qui se pressent sur sa langue allaient la mettre à terre sur le champ.

" Parfois je pense que tout ce qui m'entoure est un frein à ce à quoi j'aspire... les personnes que je côtoie, ma profession. Les autres, surtout.
Les autres... "
fait une Tsukiyo soudainement pensive, ailleurs, cherchant à fuir peut-être, son regard, ses gestes, peur du rejet, comme précédemment.

Après tout, n'est-ce pas monstrueux que d'avouer à une personne qui vous aime que parfois, le lien qui vous retient à elle devient une chaîne rouillée et obsolète qui vous lacère la peau ?
Le penser seulement... la jeune femme ne savait pas, si beaucoup étaient de son genre, à ne pas avoir besoin de qui que ce soit, mais connaissant tout de même la douleur.

" Sache tout de même. Que je t'aime. "

Doucement. Ses yeux à terre. Ses mains délicatement posées sur lui, semblant prises de... faiblesse ? hésitante à son tour.
Pas vraiment la honte du Kuran, non, mais celle de ses sentiments, de ses pensées en un sens. Non, celle de l'aveu. Non, encore une fois. La peur avant tout - La peur avant la honte.
Hyodo Hyakujuunoou

Message par Hyodo Hyakujuunoou »

Hyodo regardait le ciel lorsque Tsukiyo le força à redescendre la tête. Ce contact fut suffisant pour le ramener à la réalité. Avant cela il se rappelait de cette scène, ce village dévasté, ces personnes mortes, et lui seul au centre de la place du village, le katana encore taché de sang. A ce moment là il s’était condamné lui-même, et à ses yeux son ame avait été damnée.

Ce fut donc sans regrets que son esprit revint au présent et qu’il se mit à écouter ce qu’elle disait. Elle parlait de son histoire, mais il ne voulait pas savoir. Il connaissait le poids que les actes du passé ont sur le présent et il ne désirait rien d’autre que de pouvoir se libérer de ce fardeau. Mais elle continua malgré tout.

* A ses yeux l’amour passe par partager, … tout partager. Si c’est ce qu’elle désire alors elle aura ce qu’elle veut. Mon passé n’est pas vraiment ce dont je suis le plus fier. Même certains éléments de mon présent ne me font pas plaisir, mais si il faut passer par là…* ne put-il s’empêcher de penser.

Puis encore un mot le fit revenir à la conversation actuelle. Hyodo tressailli quelque peu au nom de la désertrice Hana. Il l’avait, comme pas mal d’autres, connu dans d’autres circonstances. Ce fut d’un côté avec de l’étonnement et de l’autre avec un peu de crainte qu’il écouta que Tsu et Hana avaient été bien plus qu’amies à un certain moment. Etonné car, même s’il se doutait qu’un jour leurs chemins se croiseraient de nouveau, il n’attendait pas que ce soit si rapide. Craintif car la seule chose qu’il voulait éviter à tout prix, c’était de blesser sa compagne actuelle…

* Tout partager… Si c’est ce qu’elle veut… Elle m’a bien parlé de Laozu sans que je ne lui demande, je lui doit bien ça… si on peut dire ça. Ainsi elles ont été comme des sœurs… Pourquoi ne suis-je même pas étonné ? Pourquoi est-ce que j’ai senti chez cette femme un petit air d’Hana… *


« Parfois même, cette liberté me manque... [..] Les autres... »

Rebondissant sur ces derniers mots qu’il entendit, il ne put s’empêcher de froncer un sourcil. Il ne blâmait pas Tsu pour cette sensation c’était juste qu’à ses yeux les autres lui permettaient d’oublier simplement qu’il se haïssait.

« Les autres sont là parce que nous les laissons être autour de nous. Ils nous permettent aussi d’oublier ce que nous sommes vraiment… » murmura-t-il, plus pour lui-même que pour Tsukiyo, qui le regarda de manière plutôt étonnée.

Lorsque enfin elle finit par se « déclarer » il ne répondit pas tout de suite, du moins pas extérieurement, car à l’intérieur, il y avait bien eu une réponse… qu’il n’avait pas pu ou voulu refréner.

* Toi peut-être mais moi je ne peux m’aimer…*

Prenant une inspiration, il laissa sa main descendre dans le dos de la jeune femme, et se lança à son tour.

« Tu m’as parlé de Laozu. Il a compté pour toi… J’ai aussi connu Hana, mais elle n’a rien représenté. Je pense que tu devais être mise au courant. J’étais de passage au Kuran, et tu sais comme elle est avec les hommes… Je ne devais pas être bien intéressant vu que ça n’arriva qu’une fois et que nos rapports restèrent… amicaux si on peut dire. »

Prenant cette fois ses mains dans les siennes, il baissa la tête et la regarda dans les yeux avant de finalement lui aussi, plutôt hésitant, dire :

« Tu sais, moi aussi je t’aime. »

Ils restèrent quelques secondes ainsi, puis Hyodo finit par sourire. Non pas le sourire triste qui le caractérisait, mais un vrai sourire de bien-être, qui après quelques secondes, se transforma en sourire malicieux…

* C’est le moment parfait pour s’en aller. Héhé…*

Tsukiyo se doutait bien que quelque chose ne tournait pas rond… mais elle le fit trop tard. La version la plus enfantine du Jounin prit mentalement la place de l’homme. Se relevant à toute vitesse, il l’attrapa par la taille et la posa, la tête en bas, sur son épaule.

« Bon… Et si on y allait … » dit –il avant de se rendre compte que la jeune femme, féline à souhait, s’était échappée sans aucun problème de son mouvement. « Pas de Riposte…. Non… ne prend pas cet air là… » lui dit-il en voyant le sourire amusé qui était apparu sur le visage de Tsukiyo…

* Oh la vache… elle a envie de se me montrer qu’elle ne se laisse pas faire… Mais pourquoi je sors avec une nana plus forte que moi, moi… Je vais encore finir à l’hôpital…*
Anonymous

Message par Anonymous »

Lorsque Hyodo évoqua ce qui avait pu le lier à Hana, sa soeur de lait, Tsukiyo haussa légèrement les épaules : Elle savait effectivement de quoi l'autre était capable, et savoir que son actuel ami était passé dans ses bras ne lui faisait ni chaud ni froid en réalité. Même s'il semblait y avoir une sorte de regret dans ses paroles... l'imaginer succombant à ses charmes n'avait rien de plaisant, mais quelque chose d'amusant, quelque part.

Même lui avait été charmé par la douceur dont la déserteuse pouvait faire preuve, par moment - Tsukiyo pensait " par moment " en sachant pertinemment qu'entre elles il n'y avait jamais eu de graves heurts - et en cela, il y avait comme une ironie à laquelle elle goûtait avec un certain plaisir.

C'est pourquoi elle souriait toujours lorsqu'à son tour, il lui dit qu'il l'aimait... avant de laisser le môme au fond de lui resurgir et d'essayer de l'attraper, mais, peine perdue.
Aussi souple qu'un chat, elle se tenait devant lui, appuyée sur sa jambe gauche, le narguant presque, le laissant la jauger du regard et se demander dans quoi au juste il s'était encore fourré.

Un petit rire s'échappa des fines lèvres entrouvertes de la jeune femme, qui, contre toute attente, ne provoqua aucunement son ami et néanmoins collègue, se contentant de l'inviter à la suivre du regard.


" Allez, rentrons. Aucune envie de jouer les gentils Neko moi.
C'est valable pour toi aussi Mizu. "
fit simplement la Jônin, levant les yeux vers les branches de l'arbre auxquels ils étaient adossés quelques instants auparavant, révélant ainsi la position du gros matou, dans une branche à moyenne hauteur.

Le matou en question se préparant à sauter. Et se réceptionner avec classe.
Ou pas.
Le matou en question se préparant à sauter (ceci est un Matrix Style). Prenant un bon élan.


* Câlin Hyodo meow :p *

Comme vous l'aurez compris. (et tsu qui retient un bon rire en voyant les papattes se planter gentiment dans le bras gauche).
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