La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Le pays lui-même... là où seront réalisées la majorité des missions.

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Soi Fon
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Soi Fon »

Après que la jeune femme ait bourré la jambe du Purgateur avec son rouleau explosif, elle s’élança à la suite de Mangetsu qui avait prit de l’avance sur la jambe du monstre. La petite se débrouillait plutôt bien pour esquiver les bras qui se tendaient vers elle, tantôt esquivant, tantôt tranchant dans le mort plus que dans le vif. La junin pour sa part ne se prenait pas tant la tête, elle ne cherchait pas à faire dans la dentelle, arrachant les bras qui essayaient de la retenir en continuant tout simplement sa course, ou parfois en s’ouvrant un passage à coup d’hiroi ken.
Mangetsu cria à Aoshi la localisation du Dandy et le chunin put ajuster son tir qui vint transpercer la créature en pleine tête sans le moindre problème si ce n’est que cela ne sembla pas avoir le moindre effet sur la création qui continuait de se mouvoir comme si de rien était. Soit il n’avait pas touché le Dandy à l’intérieur, soit cela n’avait plus d’importance qu’il soit ou non en vie…

Mizaki et Koori déclenchèrent alors pléthore de jutsu qui vinrent s’abattre sur le bras qui menaçait toujours Mangetsu et Soi Fon. Du coin de l’œil la jeune femme vit le tigre qui était un peu plus gros que prévu, elle vit également les quatre dragons qui fonçaient en direction du bras du monstre, une vision réconfortante dans une telle situation. *Il a encore apprit à invoquer un tigre différent ? Faudrait quand même que je finisse par m’y mettre sérieusement, il a la taille de Sun Jian celui-là !*
Les jutsu du junin et de son invocation vinrent s’écraser sur le bras de l’abomination broyant et arrachant de nombreux cadavres à tel point que lorsqu’il fut à nouveau possible d’y voir quelque chose, il ne restait plus grand-chose à voir justement. Quelques corps s’agitaient encore, accrochés à l’épaule mais à ce niveau ils n’étaient plus qu’un mignon moignon. L’attaque n’avait vraiment pas épargné l’Abomination.

Joignant les mains la junin déclencha son effet pyrotechnique en formant le signe du tigre, faisant exploser le bas de la jambe du Purgateur mais de l’intérieur, les dégâts étant d’autant plus conséquents mais vu la taille de la créature, cela ne suffit pas à lui arracher un membre. Les dégâts étaient importants et la créature marqua un léger arrêt le temps de retrouver son équilibre suite à ces deux blessures plutôt inattendue. ‘‘Hé ouais ma grande, les insectes c’est du costaud dans le coin !’’
Vu ce qu’il restait du bras, il n’était pas forcément utile de s’attarder dessus, il ne pourrait plus frapper qui que ce soit, ce que Mangetsu aurait probablement comprit elle aussi alors qu’elle s’élançait depuis l’épaule du monstre, marchant dans les airs pour éviter d’avoir à s’embêter avec les corps de la tête, courant dans le vide jusqu’à l’autre épaule pour y poser des notes explosives qui fragiliseraient l’articulation du second bras.

De son côté Soi Fon poursuivit avec ses clones jusqu’au niveau de la tête de l’Abomination qu’elle attaqua avec un entrain presque malsain à coups d’épée. *Comme au baseball, home run dans ta face !* T’y as jamais joué ! *Et après ?* Derrière la tête, la Kirienne venait de frapper d’un violent coup d’épée, bien décidée à ouvrir une brèche dans laquelle elle pourrait fourrer un second rouleau explosif une fois le trou assez profond et de là ils n’auraient plus qu’à dégager de là elle et Mangetsu pour arracher la tête de cette saloperie sans pour autant perdre la leur parce qu’elles étaient trop proches de l’explosion. Parlant dans son communicateur, la junin informa les autres de son plan histoire d’éviter de se prendre une flèche ou un dragon aqueux qui ne lui étaient pas destinés. ‘‘Yo les copains, je creuse mon trou dans la tête et je la fais sauter de l’intérieur. Je suis postée sur la nuque.’’

De là où elle était, avant de passer au niveau de la nuque du monstre, la junin n’avait pu s’empêcher de jeter un œil au nouveau tigre de Mizaki, un peu intriguée par son côté brillant. L’invocation était à présent recouverte d’une couche de glace formant une sorte d’armure. C’était une technique intéressante, en somme une protection élémentaire mais bien plus évoluée que son mizu kekaï qui lui ne lui permettait pas une aussi grande liberté de mouvements.
Mangetsu arriva sans encombre jusqu’à l’autre épaule de la créature et y plaça ses notes explosives, il ne lui restait plus qu’à bouger avant que ça n’explose.

[hj] : alors j’ai bien sûr l’autorisation de Miyu pour ce post. On peut bousiller le monstre mais elle voudrait qu’on y participe tous, pas qu’il y ait simplement Mizaki et moi par exemple ^^.
Là ça va faire figure de post mj d’où la longueur du truc mais ayant posté en dernier, je ne voulais pas vous balancer mes actions directement ^^. J’ai essayé de tenir compte au mieux des actions de chacun.
Aoshi, je te laisse gérer ton esquive ou ta protection rapprochée de la miss ;
Mizaki, pour le dernier double dragon du blizzard noir vu ce que la créature vient de se prendre, je n’ai pas jugé nécessaire que tu l’envoies, c’est ce que tu proposais dans ton post. Il pourrait partir pour finir de défoncer la jambe de la créature mais là on se prendrait une chouette gamelle si tu ne préviens pas :P ;
Mangetsu… rien :mrgreen:.

On est également libre de gérer les attaques de la créature donc là pour le moment elle a toujours son deuxième bras mais on peut également imaginer des trucs un peu plus fun je suppose. Je vois Miyu ce soir, je lui demanderai à cette occasion si la créature a des attaques spéciales et je vous tiens au courant. On peut romancer le combat plutôt que de le jouer comme d’habitude, Miyu ayant décroché et les autres mj n’ayant pas forcément le temps de gérer ça en plus du reste.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
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Mizaki Taro
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Mizaki Taro »

[HRP : et c'est repati :mrgreen: ]


Soi Fon et Mangetsu grimpaient rapidement sur l'abomination, mais la jounin sembla marquer une pause au niveau d'une des jambes. Mizaki observa mais ne comprit pas vraiment ce qu'elle faisait, à la distance à laquelle il se trouvait il n'avait pas pu apercevoir l'explosif qu'elle venait d'y loger. Lors de la montée sur le monstre, le style des deux jeunes femmes fut radicalement différent : Mangetsu esquivait chaque bras tendu vers elle pendant que Soi Fon les arrachait rien qu'en courant grâce à sa force monumentale.

Alors que les jeunes demoiselles s'approchaient du sommet, Aoshi décocha une double flèche à l'endroit où était censé se trouver le dandy, mais rien ne se passa ... Les flèches du chounin avaient pourtant été d'une efficacité rare, elles étaient passées au travers de l'amas de chair avec une facilité déconcertante, Aoshi possédait là un jutsu des plus intéressants et qui ne manqua pas de donner quelques idées au jounin ...

*Finalement viser l'emplacement du dandy n'était pas la solution pour désolidariser cet édifice de cadavres, on peut se demander s'il n'est pas mort lui même pour donner un esprit à cette créature, pour qu'elle puisse se maintenir d'elle même.* pensa le jounin tout en finissant sa série de jutsu combinée avec ceux de Koori.

Les quatre dragons formés vinrent s'abattre en un grand fracas sur le bras de l'abomination qui semblait se diriger vers les deux jeunes femmes, toujours dans leur ascension. Mizaki fut lui même un peu surpris par le choc que cela avait engendré, combiner ses dragons aqueux avec ceux encore plus terrifiants de glace de Koori s'était avéré être bien plus destructeur que ce qu'il avait pu tester lors de ses entrainements. Les amas de chair putride volèrent dans tous les sens, formant une sorte de brouillard sanguinolent qui retomba au sol dans les secondes qui suivirent. Charmante vision qu'offrait là Mizaki et son invocation.
Lorsque tout ceci retomba au sol, le jounin put constater avec plaisir qu'il ne restait plus rien de ce bras. Qui plus est, l'instant d'après une des jambes de l'abomination manqua de se détacher suite à l'explosion provoquée par Soi Fon. La monstruosité vacilla quelques instants avant de se rétablir, elle était véritablement mal en point, et à moins que celle ci ne possède une technique de régénération, l'issue du combat ne faisait plus le moindre doute.

 « Pardonnez moi Koori-sama, il semblerait que la victoire se dessine plus rapidement que ce que j'avais prévu. » lança Mizaki à son invocation tout en voyant Mangetsu poser à son tour quelques notes explosives et Soi Fon manier ses mizu bunshin pour que ceux ci réduisent en charpie la tête du monstre.  « Je vous ai fait activer le koutestu no aisu sans qu'il n'y ait véritablement besoin de celui ci. »

Le tigre géant ne répondit pas aux excuses de Mizaki, il observait ce qui se passait et ne désactiva pas pour autant le koutetsu no aisu de son invocateur, ni de lui même. L'animal restait plus méfiant, ce qui se comprenait du fait qu'il ne connaissait pas vraiment les aptitudes des coéquipiers de Mizaki, mieux valait rester vigilent au cas où l'un d'entre eux connaitrait une faiblesse ou que l'abomination se régénèrerait.

Seulement, Mizaki connaissait ses coéquipiers, et sans excès de confiance il savait pertinemment que ce qu'ils étaient en train de produire allait très certainement mettre fin à ce combat. Ainsi, le jounin concentra son attention sur une seule chose : la protection de ses coéquipiers. Ceux ci n'auraient pas besoin de lui pour en finir, il pouvait donc se permettre de prendre un rôle bien distinct en les surveillant afin qu'ils puissent se focaliser sur leurs offensives.

Le jounin était figé sur la tête du tigre géant qui ne bougeait pas vraiment plus, ils observaient et se tenaient prêts, assistant au spectacle qui se tenait devant eux. Lorsque Soi Fon lança son appel par les communicateurs, le jounin fit enfin le rapprochement avec la jambe qui avait explosé quelques instants auparavant, Soi Fon possédaient des explosifs visiblement d'un très gros calibre, et après la jambe ça allait être au tour de la tête d'exploser, ou plutôt d'imploser.

 « Il vaudrait mieux faire quelques pas en arrières si vous ne voulez pas recevoir des morceaux de cadavres, Koori-sama. » annonça le jounin à son tigre qui n'avait assurément pas entendu l'appel de Soi Fon dans les communicateurs.

Sans se retourner, le tigre fit deux pas en arrière, ce qui éloigna le jounin et son invocation d'un grand nombre de mètres tant les pas de l'animal étaient gigantesques. L'emplacement était idéal pour assister au feu d'artifice. Tout en s'éloignant, Soi Fon déclencha son explosion, qui grâce à la déflagration provoqua l'explosion des notes de Mangetsu. Un nouveau brouillard suivi par une pluie de sang et de membre déchiquetés venait de se produire, ce combat n'avait plus grand chose d'humain tant la quantité de viande qui se fracassait au sol à chaque seconde dépassait l'entendement. *Je suis bien mieux ici en hauteur qu'au sol vu tout ce qui tombe ...*.

Seulement, il n'y eu pas le temps de voir l'étendue des dégâts sur l'abomination, à peine les cadavres commencèrent-ils à tomber que le sol se mit à trembler avant qu'un immense geyser de pétrole ne vienne recouvrir une bonne partie la monstruosité, ou plutôt de ce qu'il en restait. L'invocation de Miyu venait de remplir la tâche que venait de lui confier sa maitresse dès le début du combat. Sous ce nouveau choc faisant immédiatement suite aux explosions, l'abomination vacilla un peu plus que prévu, provoquant un appui non contrôlé de la part de Mangetsu qui ne s'était pas attendu à cela lors de sa reprise d'appui.

La chounin chuta tête en bas, ce qui fit réagir aussitôt le jounin. Mangetsu aurait très certainement pu s'en tirer seule grâce à ses tenmures en tentant de rebasculer ses pieds vers le bas, mais dans le doute Mizaki préféra assurer le coup. Il forma rapidement quelques taos pour créer un Futon Hitori Kiritsu afin de réceptionner la chounin dans les airs. A la vue du poids plume de la jeune fille, Mizaki n'eut aucun mal à la réceptionner et permit ainsi à Mangetsu de se remettre sur des appuis qu'elle affectionnait bien plus, à savoir ceux du tenmure.

Le jounin relâcha ainsi son jutsu et put assister à ce qui allait être sans aucun doute la mise à mort de cet être (qu'il était déjà difficile de qualifier de vivant ...). Aoshi et Shiyu combinèrent leurs futon et katon afin de venir embraser ce qui restait de l'abomination. Le katon de Shiyu amplifié par le futon d'Aoshi possédait déjà une belle ampleur, si bien qu’additionné au pétrole l'abomination fut rapidement recouverte de flammes. Celle ci se transforma en un instant en une gigantesque torche qui devait émettre de la lumière à des centaines de mètres à la ronde, et ce malgré les murs encore debout tout autour.

*Finalement Koori-sama a bien fait de nous maintenir le koutetsu no aisu, au moins comme ça on ne crève pas de chaud même en restant à coté de ce gigantesque brasier.* pensa le jounin tout en assistant aux derniers instants du monstre face à lui.

L'abomination ne semblait pas posséder le moindre jutsu, elle ne parvenait pas non plus à éteindre le feu qui la recouvrait entièrement désormais, et si elle avait pu se régénérer nul doute qu'elle l'aurait déjà fait. Le combat en lui même venait de prendre fin. La monstruosité avait beau posséder une force sans égale, cela ne suffisait pas pour remporter un combat, l'absence de diversité dans les possibilités de coups avait rendu cette force totalement caduque face à ce petit groupe de ninja pourtant bien moins forts et résistants, mais possédant un arsenal d'armes et de jutsu bien plus variés.

La jambe de l'abomination déjà fortement endommagée par les premiers explosifs de Soi Fon ne résista pas longtemps, les corps décharnés qui la constituaient furent calcinés rapidement, provoquant ainsi la chute de l'abomination lourdement au sol. Malgré ce qui restait de l'abomination, le choc fut énorme, accélérant encore la destruction du bâtiment dans lequel ils se trouvaient. Des pans de murs entiers se détachèrent, Mizaki était certes à l’abri de cela en étant figé en hauteur sur la tête de Koori, mais pour les pattes de l'animal c'était tout autre chose. Qui plus est, en tombant au sol l'abomination s'était tout simplement désolidarisée, envoyant ainsi tous ses corps en feu aux quatre coins de la pièce.
Face à cela, Koori ne demanda pas à Mizaki et se précipita sur un mur en envoyant un nouveau Hyôton Sôryû Bôfûsetsu no Jutsu dessus, puis en fonçant directement en suivant au niveau de l'impact. L'animal avait créer un premier trou dans le mur grâce à son jutsu, puis l'avait encore agrandi en utilisant sa force et sa taille gigantesque pour passer au travers. Grâce au koutetsu no aisu qui l'entourait, l'animal ne ressenti pas plus d'effets que de simples cailloux lui tombant dessus.

Une immense porte de sortie venait ainsi d'être ouverte par le tigre qui se trouvait désormais à l'extérieur avec son invocateur toujours sur la tête. Malgré son armure de glace l'animal n'avait pas eu spécialement envie de rester là dedans avec tous ces corps en train de bruler non loin de ses pattes, ni même recevoir un trop grand nombre de blocs qui auraient pu avoir petit à petit bien plus d'effet que celui d'un simple caillou lui tombant dessus.
Ce fut le moment que choisit Koori pour désactiver le koutetsu no aisu sur lui et Mizaki.

 « Je vais te laisser là jeune Mizaki, il n'y a plus besoin de moi ici, et j'avoue ne pas trop aimé l'atmosphère ici ... »
 « Je comprends, merci pour tout Koori-sama. »

Sans attendre plus longtemps, le tigre géant disparut dans un immense nuage de fumée, laissant ainsi Mizaki retomber délicatement au sol. Une fois les pieds sur terre, Mizaki se dirigea vers la brèche ouverte par Koori et attendit de voir ses coéquipiers sortir à leur tour. Le combat ici était terminé, la mission avait été remplie avant même que ce combat ait été engagé, ils n'avaient plus rien à faire ici désormais.
Mizaki Taro , d'un certain grade dans un certain village...

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Aoshi Tsukyo
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Aoshi Tsukyo »

Le bras ne fut pas si difficile à éviter. Aoshi courut tout droit, bondit de débris en rochers et laissa l'immonde amas de chair s'écraser loin de lui. La Chose ne contrôlait ni ses mouvements ni sa force. La protubérance qui lui faisait office de bras s'était éclatée contre le sol, broyant tout les corps qui la composait. Aux sourds gémissements vinrent s'ajouter le bruit des os qui se brisaient et les nouvelles plaintes de douleurs de ceux qui ornaient le Purgateur. Aoshi serra les dents en entendant ce nouvel éclat. Exactement comme dans ce bar miteux, il entendait les faibles gémissements qui sortaient des corps écartelés par la violence du coup. Les images revinrent ensuite. Il revoyait dans la pénombre les frêles corps aux jambes et crânes brisés par les rochers. Putain de journée. C’était donc ça la vengeance que La Pie ou Absinthe, peu importait comment elle voulait qu'on la nomme, lui faisait subir.

Hurlant dans son communicateur qu'on lui donne la position du Dandy, Aoshi continuait à courir, pataugeant dans le sang, la boisson, la poussière. De temps en temps, son regard croissait rapidement celui d'un des invités n'ayant pas eu la chance d'échapper à la chute du plafond. Le grand salon qui pourtant quelques minutes plus tôt regorgeait de vie, était maintenant complètement vide et les cris de douleurs sporadiques avaient remplacé le long râle de jouissance.
Quelle que soit l'horreur et la puanteur qu'il subissait, il fallait la soutenir. Aoshi releva les yeux vers sa cible. D'où il était, il percevait parfaitement tout les battements de tout les cœurs de tout les corps qui composaient l'Abomination, mais au moins il ne les distinguait pas. Mangestu et Soi Fon avaient profité de l'attaque pour grimper sur le bras et remonter petit à petit vers la tête. Aoshi arma et tira quelques flèches sur les bras qui se tendaient contre la Kukan. C'était la moindre des choses qui pouvait faire pour la protéger. Peu après, il eut enfin la réponse qu'il attendait. Le Dandy avait plongé dans la tête. Le Tsukyo encocha deux flèches, souriant à la bêtise de son adversaire. La tête n'était pas si grosse que ça ; il ne pouvait pas s'y cacher facilement. Il remplit ses flèches de chakra pour les rendre bien plus puissantes. Là, sa cible ne pouvait plus s'en sortir. Les deux traits de bois allaient traverser l'immonde tête, fauchant le Dandy avec. Impatient de voir ce qui allait se passer, Aoshi tira. Les deux flèches s'envolèrent à toute vitesse. La première visait en plein milieu du visage, la seconde était un peu excentrée.
Comme attendu, les deux flèches lui perforèrent de part en part la tête. La bête ne vacilla pas. Elle continuait à se mouvoir lentement essayant de chasser les humains qui lui courraient dessus. "Je l'ai manqué ?..." Il avait prononcé la phrase à voix haute et s'était arrêté de courir, surpris, abasourdi par son échec. Non, non, il n'avait pas pu. Qu'il ait réussi à traverser des dizaines de corps en une seule flèche ne l'avait même pas réjoui, à vrai dire il s'en moquait un peu, la seule qui l'importait c'était sa cible, pas ce qu'il y avait entre lui et elle.

Autour de lui, ses coéquipiers réduisaient petit à petit le monstre en charpie. Mizaki faisait pleuvoir les jutsu sur ses membres, fourrant d'immenses trous dedans, tandis que Soi Fon mettait méticuleusement feu aux explosifs qu'elle avait placé un peu partout. Un voile de sang accompagnait la pluie d'os et de chair déchiquetée qui frappait le sol. Aoshi arma à nouveau un couple de flèches. Il n'aimait pas du tout voir les proies se jouer du chasseur. Cette fois, s'en était fini de cette horreur bicéphale. Le message de la kirienne l'interrompit. Bien évidement, elle s'était installée juste dans l'angle mort du tireur et s'agitait dans tout les sens. En plus, la connaissant, elle n'allait pas du tout apprécier que le Tsukyo ouvre le feu sur l'Abomination alors qu'elle était derrière. Il pouvait faire en sorte de l'éviter, mais ça allait faire encore plein de grabuge.

Le combat était maintenant joué. Deux shinobi se trouvaient sur le point critique et s'apprêtaient à tout faire sauter. Il ne restait plus qu'à admirer le spectacle.
Car oui, ce fut un charmant spectacle. Lorsque les deux ninja s'éloignèrent, les divers explosifs se déclenchèrent. La déflagration fut violente, immense, assourdissante. Les corps brûlés se désolidarisèrent, se déversant au sol dans une cascade de sol et de sang. La chair et le feu ne plaisaient pas à Aoshi qui se remit alors en mouvement pour éviter de trop se faire souiller. Le combat avait été gagné. Le Dandy avait sûrement été emporté par l'explosion et les restes de son corps devaient se noyer parmi ceux de tout les gens qu'il avait sacrifié.

Le sol trembla à nouveau, forçant le Tsukyo à se remettre sur ses gardes. Un geyser de pétrole émergea du sol, trempant l'Abomination de poisse noirâtre. Le chunin trouva alors le moyen de prendre sa revanche sur cette grosse proie qui lui avait échappé. Il courut vers Shiyu, lui hurlant de lancer un Katon. Comme à Suna, avait-il précisé. Le Kukan avait compris et le laissa gonfler son jutsu de feu par un sort de vent. Une immense boule de feu percuta l'Abomination, l'enflammant aussi vite. Aoshi s'arrêta et contempla, fier de lui, le brasier. Ca avait été une attaque aussi impulsive que dangereuse pour tout le monde. L’Abomination vacilla et s’écroula au sol. Les attaques répétées avaient finalement eu raison de sa solidité, et les flammes finissaient de la dévorer dans un immense brasier funéraire.
Malheureusement, en s’affaissant le monstre avait projeté des cadavres dont le pétrole et la graisse dont ils étaient recouverts nourrissaient les flammes, rendant le sol peu accueillant. Aoshi s’éleva dans les airs à l’aide de son jutsu de lévitation et se déplaça de cette manière.
La salle qui avait accueilli autrefois de somptueuses fêtes, était maintenant le siège d’un vaste charnier. La puanteur des cadavres moisis qui se consumaient devint rapidement insoutenable. De plus, la violence des derniers coups avaient encore fragilisé le bâtiment qui menaçait maintenant de s’écrouler. L’endroit n’était plus du tout fréquentable.
Le Tsukyo rejoignit la Kukan et l’accompagna jusqu’à la sortie que le tigre avait ouverte. Aoshi jeta un dernier coup d’œil, presque nostalgique, vers ce qui restait de la chose, et sortit sans se retourner. La mission était belle et bien finie. Ce petit zèle leur avait causé bien du tord, et ce qui allait se passer ensuite dans cette ville ne regardait ni Suna, ni le Tsukyo. L’incendie ne se propagerait pas, les restes de la demeure en s’écroulant l’étoufferaient et offriraient un tombeau décent à tout ces pauvres gens qui composaient l’instrument de mort.

Aoshi ne voulait même pas passer une nuit de plus dans cette ville, redoutant l’agitation qui allait naître après cet événement. De toutes façons, il n’arriverait pas à dormir, à la fois terrifié par ce qu’il avait vu et encore trop excité par le combat. Non, il voulait simplement rendre ses affaires et marcher lentement dans la nuit jusqu’à Suna. Le vide du désert lui serait bien plus apaisant que la moisissure de cette ville.
Aoshi Tsukyo genin super fort et trèèès mignon de Suna

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Soi Fon
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Soi Fon »

Donnant l’ordre à ses clones d’attaquer, la junin se lança réellement dans son attaque, alors que des bouts de chair et des éclats d’os giclaient de toute part. Elle-même était couverte de sang et pas spécialement traumatisée par la chose, elle se laissa même aller à fredonner le refrain d’une comptine que lui avait enseignée Minami, une histoire Kirienne sur un ménestrel qui fit pleuvoir du sang pour se venger d’un roi qui l’avait mal reçu.
Face à elles, toutes les Soi Fon, la nuque du Purgateur ressembla bientôt plus à de la charpie qu’à autre chose et l’originale usa une nouvelle fois de son rouleau d’invocation d’armes pour sortir un second emaki qu’elle signa avec son propre sang avant de l’enfoncer dans la plaie béante qu’elles avaient causée. Comme elle avait un peu le temps cette fois, le combat tirant doucement à sa fin, elle en profita pour bourrer un peu à l’épée. ‘‘Bon vent connard.’’ Cria-t-elle au Dandy, doutant cependant qu’il ne puisse l’entendre. Dommage.

Pendant ce temps là Mizaki avait fait reculer son invocation de quelques pas, ce qui les mettait tous deux en sécurité par rapport aux explosions et Mangetsu avait quitté l’Abomination pour elle aussi se mettre en sécurité avant que ça ne pète. *Ah ! Ah ! Ça va valoir le détour ! Cette fois je me la fais pour de vrai cette pluie de sang !* La jeune femme était à la limite de l’hystérie, appréciant avec une joie malsaine la scène. Elle s’éclatait et allait bientôt éclater littéralement la tête de cette saloperie sur laquelle elle était juchée.
Rangeant son épée dans son dos, elle passa sur l’épaule de la créature et continua de courir sur le torse avant de sauter et de retomber plusieurs mètres plus bas, un genou à terre, son poing ayant éclaté le sol. Lorsqu’elle se releva, elle ne semblait pas blessée le moins du monde, comme si cette chute n’avait été d’aucun effet sur elle.

C’est à ce moment, en se redressant qu’elle joignit les mains et forma le signe du tigre tout en s’élançant vers l’avant pendant que la tête de la créature sautait. Dans le dos de la junin il plut du sang littéralement, ça et des monceaux de cadavres. Le feu d’artifice fut grand, beau, tripant… La créature prenait feu, sans pour autant chercher à se régénérer, ce dont elle était sans doute incapable. Pas de chance pour elle, bonne nouvelle pour eux. Sous l’action de l’explosion de la Kirienne, les notes de Mangetsu explosèrent également, bien timides comparées à l’emaki de Soi Fon mais ça avait de la gueule cette co-production. Et encore, il restait un dernier acteur qui n’était pas intervenu, ce à quoi il ne tarda pas à remédier, éclatant le sol sous la forme d’un jet de pétrole puissant qui vint recouvrir en grande partie le bas de la créature, ce qui à coup sûr allait permettre de finir de la calciner. *Ah ma Xuan, pourquoi t’es pas là pour mettre le feu ma grande ? Nous reste Shiyu et p’têt Miyu.*

Se retournant pour faire face à la créature, la junin la vit vaciller violemment et soudain elle se figea en voyant que Mangetsu fonçait en chute libre vers le sol. Les yeux écarquillés, la junin se prépara à foncer, se demander si elle aurait le temps de la réceptionner, mais à peine avait-elle fait un pas dans la direction de la chunin que cette dernière s’arrêta dans le vide purement et simplement. Elle semblait elle-même étonnée de ce qui venait de se passer et pensant que c’était l’œuvre d’Aoshi, la jeune femme se tourna vers lui pour finalement se rendre compte que c’était Mizaki qui était à l’œuvre et non le Sunite. *Bien, m’aurait fait chier qu’on perde quelqu’un maintenant.* Cynique, c’est ce qu’elle s’était dit mais en vérité elle l’aurait extrêmement mal vécu de perdre un membre de l’équipe, ce cynisme n’étant que là pour la détendre après cette émotion qu’elle venait de ressentir.

*Va quand même pas falloir trop traîner ici si on ne veut pas se prendre un bout de plafond sur le coin de la gueule. Bon, au paquet, parce que je sens que c’est moi qui vais devoir nous faire une sortie.* Se dit-elle pendant que Mangetsu reprenait le contrôle de sa situation avant de se diriger vers le sol mais à un rythme plus mesuré qu’un instant plus tôt. Pendant ce temps Shiyu et Aoshi mettaient le feu aux poudres, enfin au pétrole ici, démarrant de nouveaux brasiers sur le Purgateur qui finit par s’effondrer pour de bon, fragilisant encore davantage l’édifice et poussant la junin à se manier pour leur créer une sortie. Deux acteurs de plus au final, et une chouette représentation.

Koori ne lui laissa pas l’occasion d’exprimer, encore une fois, ses talents en démolition alors qu’il fonçait sans plus de procès vers le mur le plus proche pour créer une ouverture après l’avoir déjà bien entamé à coup de dragons de glace noire. *Royale, il n’y a plus qu’à… ouais, enfin grouillez vous un peu les gens, j’ai pas prévu de prendre racine.* Elle aurait pu se précipiter vers l’ouverture mais elle laissa les genin et chunin passer les premiers pour ensuite seulement quitter l’endroit qui se cassait la gueule pour de bon, mais un peu de shunshin la tira d’affaire sans problème. Arrivée à l’extérieur, elle inspira une grande goulée d’air frais, savourant dans un frisson la différence de température, elle aimait mieux ça, la fraîcheur de la nuit.

Dehors les autres étaient tous là, Miyu y compris. Restait à décider de ce qu’ils allaient faire. ‘‘So, à moins que vous ne vouliez rester à regarder le brasier, on fait quoi maintenant ? J’aurais rien contre me changer et prendre une bonne douche. Après ça tu vois les choses comment Miyu ? Retour sur Suna directement ou bien on se laisse la fin de la nuit pour récupérer ? J’crois qu’avec toutes ces émotions ce serait pas mal qu’on dorme un peu.’’ Pour le moment elle ne ressentait pas spécialement la fatigue mais elle savait qu’elle avait puisé profondément dans ses réserves et que le contrecoup viendrait à un moment ou l’autre alors autant le prévenir.

[hj] : je vois Miyu ce soir, vais nous négocier nos primes :P.
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Mangetsu Kukan »

Alternant le kinobori et les pas de tenmure avec le découpage de corps à l’aide de Sabaku, la jeune fille finit par arriver au sommet de la créature. Là elle se désintéressa totalement du bras de la créature qu’elle comptait initialement aider à abattre, il faut dire que Mizaki et son tigre s’en étaient chargés avec brio pendant son ascension.
Tous 2 avaient envoyé des dragons qu’ils soient faits d’eau ou de glace et le résultat avait été plus qu’efficace vu le peu de corps qui constituaient encore le bras, ou plutôt le moignon.

Aoshi de son côté s’en était pris directement à la tête, visant là où se trouvait le Dandy mais son intervention n’eut aucun effet. Par chance la chounin ne le vit même pas faire car avec l’explosion générée par Soi Fon pour détruire en grande partie la jambe de la créature, elle se serait sentie toute inutile si son amoureux avait en plus mis la bête à terre en neutralisant celui qui la commandait.
C’était en tout cas étrange que la créature continue de pouvoir se mouvoir alors que le Dandy avait probablement été transpercé par les flèches d’Aoshi. Peut-être bien que le Dandy était mort pour donner naissance à sa créature mais ça ils ne le sauraient sans doute jamais.

Ne perdant pas une seconde suite à la destruction du bras et maintenant à l’attaque sur la jambe, Mangetsu profita du bref instant pendant lequel l’Abomination vacilla pour foncer à l’épaule intacte du monstre en usant du tenmure pour passer largement au-dessus de la tête de la créature et ainsi ne pas risquer de se faire agripper par les bras des cadavres constituant le Purgateur.
Pendant que la jeune fille se plaçait au niveau de la seconde épaule de l’Abomination, Soi Fon ne tarda pas à arriver avec ses clones pour s’arrêter au niveau de la nuque du monstre et pendant que la chounin posait finalement ses 2 dernières notes explosives au niveau du bras, ce qui ne suffirait probablement pas à l’arracher.

Elle vit que la jounin s’apprêtait à attaquer le monstre par la nuque, probablement pour une nouvelle fois le faire exploser de l’intérieur, ce qu’elle vint confirmer la seconde suivante via les communicateurs après avoir frappé avec entrain à l’aide de son immense épée.
*C’est ce qui s’appelle se faire prendre par derrière…*
Ses notes en place et l’avertissement de Soi Fon donné, la chounin ne se fit pas prier pour débarrasser le plancher au moyen du tenmure. L’endroit allait bientôt devenir très mauvais pour la santé avec tous les explosifs en place et la jeune fille n’était pas vraiment curieuse de voir ça de près

L’explosion ne se fit pas attendre et la jeune fille s’éloignait aussi vite qu’elle le pouvait, ne voulant pas se prendre l’onde de choc dans le dos ou se rôtir les fesses mais soudain se produisit quelque chose de surprenant. Un geyser de pétrole sortit du sol conformément aux instructions de Miyu.
Le pétrole vint couvrir en grande partie la monstruosité, le feu s’étendant de plus belle mais surtout la créature vacilla plus que ce à quoi s’était attendue la jeune fille, si bien qu’elle se retrouva déstabilisée assez longtemps pour perdre le contrôle de sa technique et chuter à grande vitesse vers le sol, tête la première !
*Oh mon dieu, oh mon dieu je vais m’écraser !*

Paralysée par la peur, pas un cri ne sortit de sa bouche mais elle était réellement effrayée par le sol qui se précipitait sur elle, si vite. Elle devait réagir, se reprendre, immédiatement, sinon elle allait se transformer en crêpe et il y aurait un cadavre de plus dans la pièce sauf que celui-là serait connu de ses équipiers.
Alors que la jeune fille commençait à initier un rétablissement tout en essayant de ralentir sa chute en utilisant le tenmure avec les mains, elle se sentit soudain arrêtée en douceur, pourtant elle était encore quelques mètres au dessus du sol.
*C’est moi qui ai fait ça ?*
Se redressant la jeune fille s’agenouilla dans les airs, toujours un peu surprise, jusqu’à ce que son regard croise celui de Mizaki, dont les mains formaient un sceau et qui la fixait. Elle comprit que c’était sans doute grâce à lui que sa chute s’était arrêtée et ne voulant pas lui faire perdre plus de temps avec elle, elle se redressa pour reprendre ses propres appuis dans les airs et finalement regagner le sol.

Pendant ce temps la créature s’était embrasée de plus belle sous l’action combinée d’Aoshi et de Shiyu qui avaient usé d’un mélange de katon et de futon, ce que la jeune fille vit simplement de loin pendant qu’elle regagnait le sol.
Cette fois c’en était bien fini du Purgateur et du Dandy, le combat était terminé à présent.

En regagnant le sol la jeune fille avait pris garde de se placer hors de portée des flammes mais celles-ci léchaient déjà les murs et si ils ne voulaient pas finir carbonisés, ils allaient devoir trouver une sortie et rapidement, avant que le toit ne s’effondre. Le choc de l’Abomination rencontrant le sol avait d’ailleurs encore plus fragilisé l’édifice
Mizaki et son tigre se chargèrent de cela sous le regard envieux de Mangetsu qui elle aussi aurait bien aimé avoir une si grosse invocation. Maintenant qu’il y avait une sortie ils n’avaient plus qu’à fuir l’édifice en flammes en suivant Mizaki et son tigre ce que la jeune fille fit alors qu’Aoshi lui prenait la main pour la guider au dehors.

A l’extérieur, seul Mizaki les attendait, son tigre avait disparu. Se mettant à distance respectable du bâtiment, la jeune fille s’installa alors simplement dans l’herbe, levant d’abord les yeux vers le ciel puis elle se força à regarder vers les flammes qui ne tarderaient pas à étouffer sous les décombres.
C’était une triste journée, leur mission était sans doute terminée à présent mais il y avait eu tant de morts aujourd’hui. Tout ça au nom d’une vengeance dont elle ne pensait pas pouvoir juger mais elle trouvait tout de même cela horrible. Elle se demandait d’ailleurs s’il y avait eu des survivants.
Elle resta finalement là sans rien dire, attendant que quelqu’un prenne une décision. Elle, elle ne s’en sentait pas la force pour le moment. Soi Fon semblait de toute façon bien partie pour les mener ailleurs avec l’aval de Miyu.

Vilaine Soi Fon, j’ai dû faire des modifications :lol: Merci pour la prime :)
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Soi Fon
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Soi Fon »

Miyu leur répondit qu’ils allaient se rendre chez l’Assassin pour récupérer leurs affaires et qu’après ça ils quitteraient cette ville pour prendre un peu de repos à l’extérieur. Il était ironique de se dire que c’était en dehors de la ville qu’on était le plus en sécurité, mais c’était vrai. Soi Fon ne s’inquiétait pas trop d’éventuelles représailles de partisans du Dandy, faut dire qu’ils avaient pour la plupart pris assez de caillasse sur la gueule pour se calmer de manière définitive et un bon petit moment pour les autres. Restait la Pie qu’ils n’avaient pas vue lors de la soirée, restait à savoir si elle faisait partie de l’Abomination ou si elle ne s’était pas manifestée pour une raison que seule elle connaissait, attendant son heure pour frapper lorsqu’ils ne s’y attendraient pas ou bien Soi Fon avait peut-être réussi à la raisonner, c’était l’hypothèse que préférait la jeune femme.

Avant qu’ils ne partent, Mizaki retourna dans le bâtiment en ruine, au risque de le voir s’effondrer pendant qu’il était dedans mais le junin était plutôt bon pour la charpenterie et la jeune femme ne s’inquiétait pas trop qu’il se prenne un mur ou carrément le plafond sur la tête, il saurait gérer. ‘‘Je vous rattrape d’ici deux ou trois petites minutes, j’aimerais vérifier si Tenshi est toujours dans le coin ou pas, s’il a laissé une piste ou au moins une trace.’’ Leur avait-il dit pour toute explication.
Soi Fon ne le laissa cependant pas sans surveillance, mais ça n’était pas lui qu’elle surveillait, c’était ce qui pourrait sortir des gravats. *J’le couvre quoi. T’peux être explicite hein.* Mouais, j’ai pas trouvé le mot tout de suite. *Looser.* C’te blague namého…

À l’intérieur la jeune femme vit Mizaki invoquer Sekkei. *Tiens, ça faisait longtemps.* Ensemble ils commencèrent alors les recherches. Les recherches ne donnèrent d’ailleurs pas grand-chose, sinon rien, et après cela, ils regagnèrent la maison de l’Assassin, Soi Fon marmonnant un peu parce qu’elle était pieds nus. Elle aurait pu retourner chercher ses bottes mais il était peu probable qu’elle les aurait retrouvées de toute façon.
De retour chez leur hôte, ce dernier les attendait tranquillement dans le salon où ils avaient installé leur campement la veille et où ils furent guidés une nouvelle fois par des domestiques. Ils ne s’éternisèrent pas et après s’être changés et avoir emballé leurs affaires, ils quittèrent l’homme que Miyu salua avec un certain respect teinté de son humour habituel, un respect moqueur en quelque sorte. ‘‘T’es quand même mieux comme ça Mizaki.’’ Commenta la junin.

Soi Fon était ravie d’avoir retrouvé ses vêtements, bien plus confortables que sa tenue en vinyle qui était marrante mais pas franchement faite pour combattre des monstruosités de plusieurs dizaines de mètres de haut. *Tu peux le dire, des absurdités.* Sur le principe c’était pas faux, cette créature était tellement improbable en y repensant, une insulte à la face de la création causée par un homme qui s’était prit pour Dieu dans sa période déluge…

Bientôt ils laissèrent la demeure de l’Assassin derrière eux, puis ils repassèrent le poste frontière, étrangement on ne leur demanda aucun laissez-passer pour aller dans ce sens. Les gardes les saluèrent simplement, ne cherchant pas non plus à les dissuader d’aller dans la ville basse. Puis ce fut cette partie de la ville qui rétrécie derrière eux alors qu’ils traversaient en sens inverse le bouge qu’ils avaient découvert à leur arrivée. Il était tard mais le spectacle n’était guère plus réjouissant, peut-être même plus angoissant puisqu’on entendait davantage qu’on ne voyait ce qu’il se passait et plus d’une fois ils purent entendre des cris, des impacts et des gémissements mais pas une fois Miyu ne sembla décidée à s’arrêter. Soi Fon aurait été pour venir en aide à ceux qui se faisaient maltraiter, ou pire, en ce moment même, peut-être mourraient-ils le lendemain mais ils auraient au moins eu ce temps de répit. Cela se voyait dans son regard, pour ceux qui y seraient attentifs, elle était amère.

Malgré les belles idées de Mangetsu, la ville continuerait de se gouverner par elle-même, pourtant ils avaient laissé une empreinte derrière eux, la noblesse et les privilégiés étaient devenus une espèce un peu plus rare cette nuit, restait à voir comment la ville allait évoluer après ça. Du positif ? Peu probable mais pas totalement impossible, ou alors les choses seraient pires. Peut-être qu’au final le feu purificateur était la meilleure solution mais ça ce n’était pas à une personne seule d’en décider. Ce qu’il adviendrait de cette ville c’était à ses habitants d’en décider et peut-être que s’ils revenaient dans quelques années ils auraient une bonne surprise même si ça ne faisait pas vraiment partie des plans de Soi Fon, revenir pour les vacances.
Finalement, ils arrivèrent en vue des portes de la ville, là non plus on ne chercha pas à les arrêter, il faut dire qu’ils n’avaient pas vraiment eu le temps de bien se débarbouiller -une bassine d’eau leur avait tout de même été fournie mais ils avaient dû faire vite- et ils devaient faire peur, alors pour peu que Seikkei était toujours avec eux, le tableau serait complet.

Ils marchèrent ensuite sur la route, sans que rien de particulier ne se produise et finalement Miyu les fit bifurquer à un moment pour leur faire quitter la route et les faire stopper leur marche dans un endroit à proximité de quelques arbres qui les dissimulerait depuis la route, en revanche la ville était toujours visible. Ils camperaient ici leur dit la Renraku. ‘‘Hey, Mizaki ? Il te reste assez de chakra pour nous faire un abri ?’’ Lui demanda Soi Fon. Autrement ils allaient devoir se bricoler un campement à l’ancienne quoique ça pourrait aussi bien se résumer à s’allonger avec une couverture et s’endormir, tout simplement.

[hj] : je m’arrête ici ne sachant pas ce que Mizaki va faire. Pour la suite vous pouvez enchaîner jusqu’au réveil, petit-dej et enfin départ pour Suna comme dit dans l’un des mp. Après si vous allez plus loin je ne pense pas que ça posera problème, moi je m’en fous, faudra bien rentrer à un moment et je ne pense pas qu’il nous arrivera une tuile insurmontable sur la route ^^.
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Mangetsu Kukan
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Mangetsu Kukan »

Leur capitaine prit finalement la parole pour donner la marche à suivre. Ils allaient tout d’abord retourner chez l’Assassin afin de se changer et de prendre les affaires qu’ils avaient laissées là-bas puis ils partiraient, laissant cette ville derrière eux.
La jeune fille se réjouissait de ne pas passer une nuit de plus dans cette ville. Elle était épuisée mais savoir qu’ils allaient enfin quitter toutes les horreurs de Naza lui mettait du baume au cœur et lui donna la force de se lever pour quitter ces lieux.
« Je me demande ce qu’il est advenu de la Pie… » pensa la jeune fille tout haut.

Mizaki prit alors la parole. Avant de partir d’ici il voulait vérifier que son ancien maître était effectivement parti.
« Je vous rattrape d’ici deux ou trois petites minutes, j’aimerais vérifier si Tenshi est toujours dans le coin ou pas, s’il a laissé une piste ou au moins une trace. »
Ceci surprit un peu la chounin qui ne comprenait pas qu’on veuille partir à la recherche d’une telle personne. Un déserteur aussi dangereux, on espérait simplement qu’il était loin mais on ne lui échappait pas et on le recherchait encore moins. Elle ne se sentait pas peureuse à se dire cela, juste réaliste, même Mizaki leur avait dit de fuir s’ils rencontraient cet homme.

*Dites moi que Tenshi n’est plus là, même en pleine forme on aurait peu de chance et Mizaki-san y va seul !*
En fin de compte il n’était pas totalement seul, Soi Fon s’approchant elle aussi du bâtiment qui continuait de s’effondrer, mais elle n’y pénétra pas, couvrant simplement les arrières de son équipier sans l’accompagner dans ses recherches.
Les recherches furent de courte durée et ne donnèrent heureusement rien ou en tout cas Mizaki n’en parla pas. Après cela ils partirent pour retourner chez l’Assassin qui après son intervention était sans doute déjà arrivé chez lui.

Ils rentrèrent sans problème même s’ils durent faire sans le carrosse qui les avait déposés ici mais c’était peut-être mieux comme ça parce que si Mangetsu s’installait dedans elle se serait endormie à coup sûr et là plus moyen de la réveiller. Ce qu’elle avait sommeil… Toutes ces émotions et l’affrontement intense l’avaient vidée.
En arrivant chez l’Assassin, des domestiques les attendaient et leur firent signe de les suivre alors qu’ils les guidaient jusqu’au salon où ils s’étaient préparés pour la fête.
Dans le salon ils retrouvèrent l’Assassin qui les attendait nonchalamment ; La visite fut de courte durée, Miyu ne leur laissant pas le temps de s’installer.

Passant derrière un paravent, Mangetsu quitta sa tenue, presque à regret. Elle l’aimait bien son déguisement, mais passer des vêtements n’était pas plus mal sauf qu’elle aurait bien aimé pouvoir se laver un peu. Elle se sentait poisseuse, de sueur mais aussi du sang des corps composant l’Abomination qu’elle avait dû trancher. Elle put se débarbouiller un peu mais n’eut pas le temps de se laver vraiment.
Elle fit son paquetage et salua leur hôte poliment. Il les avait reçus et les avait aidés de son mieux dans leur mission, c’était donc un allié qui méritait un minimum de respect quand bien même c’était un meurtrier.

Quittant la maison de l’Assassin, ils arrivèrent en vue du poste frontière séparant la ville en 2 parties. La frontière de l’inégalité. Les gardes présents les saluèrent lorsqu’ils passèrent l’arche sans rien leur demander de plus. Il était évident pour eux que ceux qui passaient de la ville haute à la ville basse en avaient le droit alors que l’inverse… Quant au danger inhérent à se promener de nuit dans la ville basse, à voir leurs tenues de ninja et leurs armes il était évident qu’ils étaient prêts au combat même si Mangetsu s’abstiendrait volontiers.

La traversée de la ville basse fut loin d’être une partie de plaisir même si personne ne chercha à les attaquer. Ce n’était pas physiquement que c’était dur, c’était mentalement. Même s’ils avaient sauvé la ville d’un grand péril, ceux de la ville basse ne l’apprendraient probablement jamais et quoi qu’il en soit cela ne changerait pas grand-chose à leur condition.
Cette nuit une grande partie des privilégiés s’en étaient allée mais d’autres les remplaceraient, à moins que les pauvres ne se soulèvent mais qu’est-ce qui était le mieux pour Naza ? Mangetsu se le demandait. Elle se demandait même si leur présence n’avait pas fait empirer les choses mais bien vite elle chassa cette pensée de son esprit, s’ils n’avaient pas été là, le Dandy aurait réussi à détruire la ville.

D’une certaine manière, heureusement que la jeune fille était épuisée, cela lui évita d’être trop attentive aux bruits l’entourant alors qu’elle se reposait sur ses amis pour veiller sur leur groupe. Autour d’elle la ville basse hurlait sa détresse et la jeune fille y aurait été sensible, mais impuissante, si elle avait été en mesure de lui prêter une oreille attentive mais là elle n’aspirait qu’à s’étendre et fermer les yeux.

Quittant enfin la ville, ils prirent la route sur laquelle ils avaient marché quelques jours plus tôt pour entrer dans la ville. Puis au bout d’un certain temps Miyu leur fit quitter la route pour les arrêter à quelques distances d’un groupe d’arbres qui leur cachait la route mais qui éviterait également qu’on ne les repère de là-bas. En revanche ils avaient une vue superbe sur la ville. Naza brûle-t-elle ?
Miyu leur annonça qu’ils allaient camper ici et pour Mangetsu ce fut le signal pour s’effondrer.
« Désolée, trop fatiguée. » marmonna-t-elle, l’esprit embrumé.
Elle s’étendit à même le sol, n’attendant pas que Mizaki forme une quelconque maison de bois, elle serait mieux au grand air de toute façon. Elle prit tout de même sa couverture dans son sac et s’enroula dedans, la tête appuyée sur son sac avant de s’endormir rapidement.

Je suis en vacance et je n’arrive à poster qu’à peine plus tôt que d’habitude :? ? Là il y a un sérieux problème :cry:
Mangetsu Kukan chounin de Suna
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Mizaki Taro
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Mizaki Taro »

Une fois sorti et Koori disparu, Mizaki put apercevoir chacun des membres de l'équipe franchir à son tour le trou creusé dans le mur afin de s'échapper de ce qui commençait de plus en plus à ressembler à un champ de ruines enflammées. Soi Fon interpela alors Miyu pour lui demander ce qu'ils allaient faire ensuite, et pendant que celle ci répondit, Mizaki tourna la tête vers la maison de laquelle ils venaient de sortir. Mizaki savait pertinemment ce qu'il voulait faire avant de respecter tout le beau programme de la jounin, il ne pouvait pas s'en aller comme cela alors qu'il y avait peut être l'opportunité là de retrouver au moins une trace de son ancien maitre.

 « Je vous rattrape d’ici deux ou trois petites minutes, j’aimerais vérifier si Tenshi est toujours dans le coin ou pas, s’il a laissé une piste ou au moins une trace. » lança le jounin tout en se mordillant le pouce afin d'en faire échapper quelques gouttes de sang.

Après avoir réalisé les taos nécessaires, Mizaki fit apparaitre Sekkei, le tout premier de ses tigres, le moins puissant et le plus petit, mais certainement celui qui l'avait accompagné le plus de temps, notamment lors de l'examen chounin. Ce tigre avait quelque chose de plus que les autres pour ce que comptait faire Mizaki, il connaissait l'odeur de Tenshi.
Mizaki ne cherchait pas à retomber nez à nez avec son ancien maitre, même en forme ce n'était pas quelque chose qu'il espérait véritablement, mais une chance comme celle ci d'avoir un indice sur la direction dans laquelle il avait pu partir était tout simplement trop rare pour ne pas être saisie. Soi Fon sembla comprendre les véritables intentions de Mizaki et se posta de manière à pouvoir le surveiller pendant sa quête. S'il avait invoqué un tigre plus puissant alors peut être aurait-elle eu des doutes sur ses véritables intentions, mais en invoquant Sekkei elle savait très bien que Mizaki ne cherchait qu'une trace, qu'une direction, et absolument pas un combat dans lequel ce tigre n'aurait trouvé que la mort étant donné sa bien trop faible puissance dans un combat où Tenshi se serait trouvé. Qui plus est, elle connaissait le jounin, et savait pertinemment qu'il n'était pas du style à jouer les héros, qu'à ses yeux la notion de sacrifice ou de combat jusqu'au bout de ses forces n'étaient aucunement des vertus, il en avait fait la parfaite démonstration lors de la fuite de Kumo.
Ainsi, lorsqu'il aperçut Soi Fon se positionner de manière à le couvrir, il se contenta de lui adresser un petit sourire en coin et s'adressa à son tigre avant de se lancer dans ses recherches.

 « Salut mon grand, ça faisait longtemps que je ne t'avais pas appelé c'est vrai, mais j'ai besoin de toi aujourd'hui, j'aimerai que tu me retrouves l'odeur de Tenshi dans tout ça et que tu m'indiques la direction dans laquelle il a pu partir. » lança le jounin un genou au sol, en face à face avec son tigre tout en lui caressant le sommet du crane.

Sekkei commença à flairer à travers le pièce, Mizkai regardant la majorité du temps en l'air pour voir s'ils n'allaient pas se prendre un mur sur la tête. Cependant, la recherche ne dura pas bien longtemps, la seule odeur que Sekkei put retrouver de Tenshi fut celle du dernier endroit où il avait posé les pieds, cet endroit duquel il avait disparu d'un seul coup. Mais ce fut tout ce que put repérer le tigre, il lui était impossible de déterminer une direction dans laquelle il avait pu partir, ce qui était plutôt prévisible cela dit.

*Pister quelqu'un comme Tenshi ne doit déjà pas être quelque chose d'aisé d'ordinaire, ça doit dépasser les capacités de Sekkei assez largement j'en ai peur ... Qui plus est avec cette odeur nauséabonde je pense que quasiment toute autre odeur doit être couverte ... Dommage ...*

Mizaki n'avait pas fondé grand espoir dans cette recherche dès le départ, cela ne fit que confirmer ses craintes, retrouver quelqu'un comme Tenshi était quasiment impossible pour quelqu'un comme lui. S'il voulait un jour pouvoir retrouver ne serait-ce que sa piste alors il n'avait pas vraiment le choix ... *Je vais devoir aller lui demander ...*

Le jounin fit signe à sa coéquipière qu'il faisait demi-tour et qu'il allait ressortir, cela n'avait même pas duré trois minutes au total et tous avaient attendu à l'extérieur leur retour. Mizaki ne prononça pas le moindre mot sur ce qu'il avait pu éventuellement trouver, annonçant juste un simple  « On peut y aller, j'ai terminée avec ce que je voulais voir. »

Tous remontèrent dans le carrosse qui les avait mené jusqu'ici, Sekkei y compris qui vint s'assoir juste devant Mizaki qui lui caressa le sommet du crane pendant tout le voyage. Mangetsu s'endormit pendant le trajet, et on ne pouvait pas dire que Mizaki était spécialement fringuant non plus. Si musculairement il n'avait pas vraiment fait d'effort, on ne pouvait pas en dire autant pour son système de circulation de chakra ... Entre les multiples dragons aqueux envoyés deux par deux, et surtout l'invocation de Koori, Mizaki n'y avait pas été à l'économie. En un sens il était content de ne pas avoir eu besoin d'avoir recours à ses mokuton ou à ses plus gros futon, il serait revenu littéralement sur les rotules et aurait eu bien du mal à invoquer même un tigre comme Sekkei.

Une fois arrivés, tous descendirent de leur véhicule et se dirigèrent vers la maison de celui qui leur avais servi d'hôte, et qui leur avait fourni ses vêtements ridicules que Mizaki n'était pas fâché de quitter. Ce fut sans le moindre regret que Mizaki jeta ses vêtements puants sur le coté avant de se nettoyer très rapidement avec les bassines qu'on leur avait apporté. Au moins une partie de l'odeur fut chassée, il put reprendre ses véritables vêtements, ce qui lui fit un bien incommensurable. Il n'enfila cependant pas tout de suite sa longue veste à capuche et retroussa ses manches tout en se saisissant d'une autre bassine pour la déverser sur Sekkei. Même s'il n'était resté que quelques petites minutes dans et endroit nauséabond, nul doute que son pelage s'en était un peu imprégné. Ainsi, Mizaki nettoya son animal, qui par chance était d'une espèce qui aimait bien l'eau, la majorité des autres félins n'auraient certainement pas apprécié ... Après que le tigre se soit ébouriffé, le jounin remit ses manches en place et enfila sa veste. Ce passage chez l'assassin ne dura pas bien longtemps, tous avaient déjà préparé leurs affaires et se dirigèrent vers la sortie après avoir salué leur hôte. Cela faisait du bien de quitter cet endroit, le départ de cette maison signifiait également qu'ils n'allaient pas tarder à quitter Naza, ce qui n'était pas pour déplaire au jounin.

‘‘T’es quand même mieux comme ça Mizaki.’’ lui lança Soi Fon avec un certain air moqueur.
 « Tss, je te le fais pas dire ... C'était plutôt difficile d'être à l'aise en tant que ninja dans ces vêtements qu'ils nous avaient fait mettre ... » répondit le jounin un brin amusé en repensant à la situation dans laquelle ils avaient été avec ces frusques qu'ils avaient du tous porter. L'image que l'on pouvait se faire du ninja en avait pris un sacré coup.

Le passage du poste frontière entre les deux parties de la ville se fit sans le moindre accroc. Le spectacle dans la partie basse était tout aussi réjouissant que les jours précédents, si ce n'était qu'en plus il faisait noir. Les rues étaient certainement plus dangereuses qu'à l'accoutumé, mais même si le groupe de ninja n'était pas au top de sa forme cela suffirait assurément à se défendre en cas d'agitation un peu trop soudaine autour d'eau. Qui plus est, ils avaient désormais Sekkei avait eux, et lui était en pleine forme, la seule vue d'un tigre dans le groupe suffirait peut être à dissuader qui que ce soit d'approcher. Pas un seul instant le jounin ne prêta attention aux gémissements et cris autour d'eux, il les entendait bien évidemment, mais cela rentrait par une oreille tout en ressortant immédiatement par l'autre, il n'était pas là pour jouer les héros ou les sauveurs de la veuve de et l'orphelin, ou plus généralement de l'humanité. Si les gens ici étaient malheureux, alors ils n'avaient qu'à partir de cette ville, ce qui serait peut être plus aisé désormais du fait que l'influence de la Pie, si elle n'était pas morte, avait dû sacrément diminuer après leur passage. Une chose était sûre pour le jounin, leurs actions de cette nuit n'iraient pas dans le sens d'un apaisement de la situation àNaza, au contraire même, il n'y avait plus de gardes fous ici, et à moins que les personnes arrivent à se gérer par eux mêmes (ce qui semblaient peu probable), cela allait tourner à l'anarchie la plus totale, et même sûrement à une révolution lorsqu'ils apprendraient que la ville haute ne comptait plus qu'un nombre limité de privilégiés (si ceux ci ne quittaient pas le ville dès le lendemain). Le seul intérêt qu'il y avait eu à battre le purificateur était que ces gens de la ville basse avaient eu une sorte de sursis, mais ça se limitait clairement à cela étant donné que selon Mizaki les choses ne pourraient qu'empirer désormais.
*Enfin maintenant il leur sera sans aucun doute plus aisé de partir.*, ce qui en un sens n'était pas si mal que cela quand on y pensait, Naza ne serait pas sauvé, Naza allait sombrer c'était une certitude, mais au moins il y avait maintenant une porte de sortie pour éviter d'assister à l'avènement inévitable du chaos sur cette ville.

Lorsqu'ils arrivèrent aux portes de la ville, personne ne chercha à les arrêter, il fallait dire qu'avec le nettoyage de fortune qui leur avait été offert ils étaient encore dans le style dégoulinant, ce qui avec leur mine fatiguée devait donner une impression plutôt inquiétante. Ce passage aisé par les portes conforta Mizaki dans l'idée qu'il serait plus aisé pour les habitants de quitter cette ville, tous avaient des aspects aussi ragoutant que ceux des ninja en cet instant, et ça sans compter sur le fait que les gardes fuiraient certainement face à une trop grosse foule révoltée.

Une fois sur la route, Mizaki put prendre une grande bouffée d'air salvatrice. Il n'aimait déjà pas les villes d'ordinaire, alors une comme Naza ... Cela lui faisait du bien de se retrouver sans un seul mur autour de lui, dans de vastes espaces dégagés sans cette odeur désagréable propre aux villes (et particulièrement à Naza ...). Rien qu'en ayant regagné des zones de plaines, Mizaki revivait, il se sentait comme régénéré rien qu'en prenant une inspiration à plein poumon. La satisfaction pouvait se lire sur son visage, il venait de quitter la ville pour retrouver les grands espaces, il n'en fallait pas plus.

Miyu décida de bifurquer peu après. Mizaki fut un peu déçu par cette décision, il aurait bien aimé marcher un peu plus, profiter de la nuit pour se réoxygéner un maximum en marchant dans cette atmosphère bien plus saine et fraiche. La ville était toujours visible à travers les arbres dans lesquels ils s'étaient engouffrés.

‘‘Hey, Mizaki ? Il te reste assez de chakra pour nous faire un abri ?’’ lui demanda Soi Fon.
Le jounin n'eut pas le temps de répondre avant que Mangetsu ne s'étende au sol. « Désolée, trop fatiguée. »

Visiblement les organismes de tous étaient à bout, c'était le cas également pour Mizaki, mais l'idée de se coucher maintenant ne lui plaisait pas vraiment, ils auraient pu en profiter pour respirer à nouveau normalement en restant sur des chemins les plus dégagés possibles ...
Mizaki forma malgré tout une sorte d'abris, pas très bien conçu mais avec le minimum requis, des murs et un toit pour abriter en cas de pluie (encore fallait-il ne pas être trop regardant sur les brèches évidentes que ces cloisons présentaient). Après avoir formé cette œuvre pourtant de basse qualité, Mizaki eut une expiration plus poussée que les autres qui vint lui rappeler à lui aussi qu'il était bien fatigué malgré l'effet bienfaisant que lui faisait ce grand air.

« Ça devrait suffire pour ceux qui veulent y dormir. Je vais faire comme Mangetsu en restant à l'extérieur et profiter dès cette nuit de l'air qui nous est offert. »

Le jounin eut juste à se déplacer de six mètres pour s'installer dans un endroit où les arbres étaient un peu plus espacés, laissant ainsi visible une partie du ciel étoilé qu'il n'avait revu depuis qu'il avait franchi les portes de Naza avec ces nuits dans des pièces sans fenêtres ... La pollution lumineuse de Naza devait gâcher un peu cette vision, mais cela importait peu, il était là pour dormir plus que pour admirer le ciel, et cela faisait déjà un bien fou au jounin que de pouvoir jouir à nouveau de cet air et de cette vue, la tête posée sur le flanc de son tigre qui s'était enroulé pour dormir également.
Mizaki Taro , d'un certain grade dans un certain village...

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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Aoshi Tsukyo »

Une fois sortit, Aoshi se tourna vers le manoir. La splendide demeure n’était plus que l’ombre d’elle-même. Le toit avait disparu, les murs ne tenaient plus debout, les splendides jardins étaient recouverts de gravas, les statues grivoises s’étaient brisées et s’unissaient maintenant de façons vraiment très osées et bizarres. Le feu avait aussi pris dans le jardin et dévorait les buissons et arbres. Ajouté à ce paysage presque apocalyptique, une odeur nauséabonde de cadavre brûlé flottait et achevait l’insouciance bucolique de cette petite demeure. L’endroit avait été charmant, et ne l’était plus du tout.
Ce que venait d’ordonner Miyu ne contredisait pas les desseins du chounin. Le Tsukyo n’avait pas envie de rester plus longtemps dans cette ville. Demain matin, les choses allaient s’agiter. Toutes les instances dirigeantes de cette ville avaient été écrasées sous des blocs de pierre, et nul doute que tout les malfrats, mafieux et autres utopistes allaient essayer de récupérer la ville. Si les choses allaient changer demain, ça ne serait pas en mieux. De toutes façons, il s’en moquait. Cet endroit n’avait été que le lieu d’une mission, pas plus et il n’avait que très peu de compassion pour ses habitants.

L’équipe se mit en route vers la maison de l’Assassin, laissant Mizaki fouiller les débris du manoir à la recherche de quelque trace de son ancien maître. Aoshi n’était pas fâché de rentrer chez leur hôte exceptionnel. Se changer lui ferait du bien, même si il avait déjà à moitié découpé son déguisement pour pouvoir se mouvoir correctement. Certains aimaient sentir leurs chairs compressées dans des étaux de cuir mais pas Aoshi. La ville haute était à nouveau silencieuse. Seul le crépitement du feu égaillait un peu scène. Quoi que le Tsukyo eut un petit coup de déprime quand il s’aperçut que ce bruit lui rappelait plus les bûchers funéraires que les soirées au coin du feu dans le désert.
Les recherches ne donnèrent rien. Le Kuroï ne s’était pas manifesté à nouveau et n’avait laissé aucun indice. C’était mieux comme ça. Après tout, Aoshi se voyait mal affronter un déserteur de rang S si tôt le matin, surtout après ce qu’il avait subit toute la journée. Pour le moment, il voulait se laver puis dormir ; activités très importantes qu’il n’avait pas pratiqué convenablement depuis bien longtemps.

Quand à savoir qu’était-il advenu de la Pie, le Tsukyo ne se moquait pas de la réponse. On l’avait menacé de mort, chose qui n’était pas rassurante. Néanmoins, ses dernières paroles avaient laissé supposer qu’elle s’enfermerait dans cette Abomination pour retrouver ses proches et se venger de leurs meurtriers. La créature ayant été vaincue, Aoshi se rassurait en imaginant que la Pie avait été emportée avec elle. Si c’était bien le cas, alors il n’avait plus rien à craindre. Les deux précédentes journées avaient vu tous les membres de la famille de l’oiseau se faire ôter la vie un à un. Tout ce qui restait de ce clan, était les hommes de ce White Bear, et nul doute qu’après le massacre de la matinée ils s’étaient trouvé un autre patron. Malgré tout, l’angoisse restait présente. Tant qu’il n’aurait pas vu son cadavre ou qu’il ne serait pas retourné dans son désert, Aoshi ne se sentirait pas rassuré.

La seule chose qui gênait Aoshi dans ce départ précipité était qu’ils abandonnaient les différentes personnes qui les avaient aidées et accueillies. On lui avait appris à respecter ses hôtes, ainsi arriver à l’improviste chez quelqu’un et repartir tout aussi vite n’était pas trop dans ses habitudes. Il avait un peu de remord à avoir entraîné l’aubergiste qui les avaient logé pour une nuit dans leurs ennuis avec la Pie.
Le passage chez l’Assassin fut bien plus court que prévu. Miyu ne voulait encore moins s’attarder en ville, et laissa à sa troupe à peine le temps de se changer et de remercier leur hôte. Aoshi fut heureux de quitter enfin son costume de super héros homosexuel refoulé et remit sans attendre sa tenue régulière de shinobi. Il s’équipa de toutes les armes et objets qu’il avait laissé sur place et salua l’Assassin. Se laver lui aurait fait un bien fou, mais le sort en avait autrement. Il s’était nettoyé rapidement, enlevant le sang et la sueur sur son corps. Toute la crasse et l’horreur de la soirée l’avaient énormément sali et cette toilette expéditive était le minimum qu’il puisse faire pour dormir correctement.

La ville fut traversée rapidement et sans peine. Après tout, ils étaient un groupe de shinobi en armes. Les lions écarlates les laissèrent passer sans même demander d’autorisation. La nuit, la ville basse était encore plus affreuse. Les mendiants et les cohortes d’enfants avaient disparut, laissant libre le terrain de jeu aux chiens errants et aux coupes jarrets. La nuit avait jeté un voile pudique sur la misère, mais n’avait pas réussi à la dissimuler totalement. Des cris jaillissaient de temps en temps, de douleur le plus souvent, des bruits de coup, d’impact, d’épées, de violence, parfois lointains, parfois très proches. Jamais Miyu ne s’arrêta. C’était compréhensible. Le monde ne pouvait pas être sauvé. Aoshi avait recensé des dizaines de bruit de violence de natures différentes, et souvent, les cris qu’il percevait signifiaient clairement qu’il n’y avait plus rien à faire pour les victimes. Voir les portes de Naza fut un soulagement. Les gardes les laissèrent partir sans un mot, et l’équipe s’enfonça dans la nuit.

La route fut bien plus reposante que la ville. C’était paradoxal, mais à l’extérieur il se sentait mieux. La forêt lui semblait bien moins hostile que les ruelles de Naza. Les voleurs de grand chemin le terrifiaient bien moins que les enfants en guenilles. Derrière eux, la ville brillait de mille feus. L’énorme brasier qu’ils avaient allumé ne s’étouffait pas et donnait un peu de beauté à toute cette horreur. Au fond de lui, Aoshi souhaitait que le feu prenne un peu plus et finisse de consumer non pas la ville haute, mais toute la ville. Au moins, si tout était à recommencer les choses seraient peut-être mieux, mais assurément différentes.

Miyu les fit quitter le chemin et s’enfoncer dans la forêt. La nuit était déjà bien avancée et ils s’étaient suffisamment éloignés de la ville. Maintenant que l’excitation et l’adrénaline étaient retombés, Aoshi sentait la fatigue le gagner. Mangestu ne tint pas jusqu’à l’édification de l’abris et se coucha à même le sol. Le groupe se sépara alors, chacun allant se reposer à l’endroit désiré. Le Tsukyo rentra dans la maison et déposa ses affaires. Il s’allongea et chercha le sommeil. A vrai dire, l’endroit ne lui plaisait pas du tout. La nuit était bien plus douce que dans le désert et dormir dehors lui plaisait plus. Il préférait se faire bercer par les étoiles plutôt que par un toit en bois. En plus, il culpabilisait de laisser la Kukan toute seule dans la nuit. L’adolescent se sortit, laissant ses affaires à l’intérieur, déposa sa cape sur la jeune fille endormie et se coucha à côté d’elle.
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Soi Fon »

Suite à la question que posa Soi Fon à Mizaki, Mangetsu s’allongea simplement au sol, visiblement à bout de force. Rapidement le junin forma un abri de fortune, pas son plus beau mais ça ferait l’affaire. ‘‘Ça devrait suffire pour ceux qui veulent y dormir. Je vais faire comme Mangetsu en restant à l’extérieur et profiter dès cette nuit de l’air qui nous est offert.’’ Conclue le Kirien après avoir terminé son abri.
À voir la qualité de l’ouvrage, on sentait bien qu’il n’y avait pas que Mangetsu à être à bout de forces. Soi Fon aussi n’était pas au mieux de sa forme mais elle ne tombait pas non plus de fatigue, du moins pour le moment. S’ils avaient continué à marcher, alors là oui elle aurait fini par s’épuiser, voila pourquoi les quelques heures de sommeil à venir étaient plus que les bienvenues et elle allait en profiter le plus possible.

‘‘Dormez bien.’’ Dit-elle, puis sans perdre de temps la jeune femme pénétra à l’intérieur de l’espèce de cabane. Elle y déposa son sac et s’allongea à même le sol, la tête appuyée sur le sac pendant que Mizu venait se coller à elle, la junin l’entourant d’un bras protecteur avant de vouloir se laisser glisser dans le sommeil. Sa nuit ne fut pas vraiment paisible et elle ne trouva pas non plus le sommeil tout de suite. Elle fit quelques cauchemars, ce qui n’avait rien d’étonnant suite à tout ce qu’ils avaient vu cette nuit. Soi Fon avait beau jouer les dures, ce qu’ils avaient vu était éprouvant pour tout le monde, à moins d’avoir perdu toute humanité. Des enfants violés, d’autres tués, des morts par dizaines, d’autres qui marchent pour vous écraser, pas vraiment ce qu’on appelle une bonne soirée…

Lorsqu’elle se réveilla, presque le temps de trouver le sommeil eut-elle l’impression, ce fut quelques heures plus tard. Miyu s’était mise à beugler comme à son habitude pour que tout le monde se lève, de préférence en sursaut. ‘‘Allez, debout là-dedans ! J’veux du mouvement !’’ En entendant ça la Kirienne eut de sérieuses envies de meurtre mais le tapis qui avait été dressé à l’extérieur sur lequel était disposé tout ce dont on pouvait rêver pour un bon petit-déjeuner suffit à la calmer. Elle grommela un peu de manière indistincte pour la forme mais s’installa finalement sur le tapis où elle se fit quelques tartines et prépara une assiette de lait pour Mizu à laquelle elle joignit des petits bouts de toast qu’elle lui donnait lorsqu’il les réclamait.

Leur petit-déjeuner ne dura cependant pas longtemps, Miyu leur laissant tout juste un quart d’heure pour être prêts, ce qui était bien suffisant mais on sentait qu’elle était pressée de rentrer ou bien de mettre le plus de distance possible entre Naza et eux, ce qui était plus que compréhensible parce que du côté de la ville ça risquait de bien barder lorsque ceux de la ville basse découvriraient, et ils allaient le découvrir, ce qui s’était passé cette nuit lors de la réception du Dandy. Les Lions Écarlates avaient beau être bien entraînés et équipés, face à la foule déchaînée ils ne tiendraient peut-être pas longtemps. ‘‘Vaut mieux pas traîner dans le coin c’est claire’’ La junin ne fit pas mention de tous ceux que la ville allait vomir lorsqu’ils abandonneraient ces terres pourries mais il valait mieux ne pas traîner sur les routes lorsqu’ils arriveraient. Pas qu’il faille réellement les redouter mais inutile de semer davantage de désolation en calmant leurs ardeurs.

Après s’être assurée qu’il n’y avait personne eux alentours, la junin leur demanda de veiller sur elle pendant qu’elle allait effectuer son rituel. Soi Fon planta son épée dans le sol et s’y adossa, tournant le dos à Miyu mais faisant face à Naza, bon point à surveiller que cette ville de cinglés. Dans son dos la Renraku s’agitait, effectuant de complexes tracés autour de Taï qu’elle combinait à l’utilisation de plumes jaunes appartenant sans aucun doute au volatile. Au bout de longues minutes il y eu un pouf discret et lorsque la fumée se dissipa, l’oiseau de la junin avait prit des proportions bien plus importantes. ‘‘En selle tout le monde !’’ S’exclama joyeusement la junin, les invitant à monter sur le dos de Taï comme à l’aller.

Rapidement en dessous d’eux le paysage se mit à rétrécir à mesure qu’ils prenaient de l’altitude. Sous leurs pieds les roches défilaient, les arbres disparaissaient très rapidement alors qu’ils s’éloignaient de la ville. Ça n’était pas non plus du désert en contrebas mais le pays de la roche était davantage connu pour ses roches que pour sa végétation. Ils eurent malgré tout quelques heures pour profiter de la vue, Soi Fon en profitant pour se reposer les yeux, les paupières closes sans pour autant dormir ce qui aurait été assez imprudent à cette hauteur et sur un tel moyen de locomotion. Entre ses cuisses, Mizu était roulé en boule, pas vraiment impressionné par le fait de se trouver dans les airs, ce qui était compréhensible.
Puis au terme de ces quelques heures de voyage, ils commencèrent à perdre doucement de l’altitude jusqu’à retrouver le plancher des vaches. Soi Fon s’étira un peu puis descendit de Taï en se laissant glisser le long du flanc de l’oiseau, Mizu la rejoignant en volant jusqu’à son épaule où il se posa.

L’endroit où ils étaient arrivés ne changeait pas de ce qu’ils avaient vu sur le chemin aller, ils le voyaient simplement depuis l’autre côté de la route. Face à eux les falaises, et la promesse d’une randonnée de quelques heures.
Vers midi ils effectuèrent une pause à l’ombre de quelques rochers, le temps de manger. Ça n’était pas de la grande cuisine mais ça faisait l’affaire, à se demander d’où Miyu sortait toutes ses provisions, mais au fond qu’importe, l’important était d’avoir le ventre plein. Puis ils reprirent leur marche
Rien de bien compliqué ni de vraiment passionnant, sur leur gauche la roche s’élevait à plusieurs mètres, sur leur droite la route continuait, s’ouvrant par moment en de profonds précipices mais dans l’ensemble cela restait un paysage plutôt monotone.

Les premiers kilomètres c’était sympathique mais au bout d’un moment ça donnait une franche impression de déjà vu. Ils finirent encadrés par les falaises, marchant à présent dans le canyon, ce qui signifiait qu’ils n’étaient plus très loin de la sortie du défilé, le plus gros étant fait et effectivement ils ne tardèrent pas, quelques kilomètres plus tard, à déboucher sur une vaste étendue de terrain rocheux.

Le rythme restait assez tranquille, ils étaient partis de bonne heure et cela leur permettait de ne pas avoir à trop courir, ce qui n’était pas plus mal même si pour les plus lents il aurait suffit de faire appel à une invocation pour les porter pendant que les autres avançaient à pieds en utilisant le shunshin. Puis à mesure que le soleil déclinait, il commença à faire de plus en plus sombre mais Miyu semblait savoir où elle allait, se guidant aux rochers ou suivant simplement le chemin lorsqu’il y en avait un. Puis finalement ils arrivèrent en vue d’une auberge, celle-là même où ils avaient remis à leur place les nobliaux qui se croyaient tout permis sous prétexte qu’ils avaient un service en porcelaine et des couverts en argent chez poupa. *Cette jeunesse…* Ouais.
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Mangetsu Kukan »

Mangetsu passa une nuit agitée, peuplée de cauchemars. Naza avait laissé sa marque sur elle et elle n’avait pas eu besoin d’attendre de quitter la ville pour mal dormir mais lorsqu’elle savait dormir avec Aoshi elle se sentait réconfortée. Cette nuit elle s’était endormie seule, pourtant au matin elle trouva Aoshi à ses côtés, une cape la couvrant même. Le chounin avait été aux petits soins pour elle visiblement.
Elle avait été réveillée par le tintamarre causé par Miyu et voyant Aoshi se réveiller à côté d’elle, elle lui sourit.
« Bonjour Aoshi, c’est gentil pour la couverture. »
Elle déposa ensuite un baiser sur les lèvres du Tsukyo avant de se lever l’air de rien, bien qu’encore un peu endormie en fait.

La chounin remarqua alors la cabane faite par Mizaki, puis elle se dirigea vers le tapis installé par Miyu pour petit-déjeuner. Elle s’y installa doucement, même si Miyu leur avait dit de se dépêcher de se préparer. Ils avaient un quart d’heure selon la jounin ce qui devrait suffire à manger et prendre son sac. Elle ne mangea de toute façon pas beaucoup, l’estomac un peu noué par tout ce qu’ils avaient vu la veille. La ville était horrible mais la fête du Dandy s’était avérée être encore bien pire.
*On nous avait prévenus mais il faut vraiment être malade pour organiser de telles soirée et imaginer des choses aussi monstrueuses que les rituels qu’il a utilisés à la fin. Horrible.*
Le petit-déjeuner terminé, la jeune fille aida à ranger et à plier le tapis, puis elle prit son sac auquel elle n’avait pas touché depuis leur arrêt ici.

Miyu était légèrement pressée, ça se sentait et Mangetsu se demandait, un peu inquiète si ça avait un lien avec leurs exploits de la veille. Cela signifiait-il que les rues de la ville allaient être inondées par un mouvement de révolte et qu’ils n’auraient fait que faire couler davantage de sang ? Ou bien leur capitaine était juste pressée de rentrer retrouver sa fille et son jounin de mari ?
*Il y aura certainement des conséquences pour ce qu’on a causé mais je ne crois pas que ça puisse être pire que de laisser cette créature du Dandy détruire toute la ville et peut-être plus encore. Nous avons fait ce qu’il fallait, enfin je l’espère.*
« Vaut mieux pas traîner dans le coin c’est clair. » commenta Soi Fon, ce qui voulait probablement dire qu’il allait se passer quelque chose au sein de la ville.

Miyu scruta les alentours pour ensuite leur demander de surveiller les environs pendant que de son côté elle ferait un rituel. Voyant que la jounin commençait à tracer des symboles autour de Taï, la jeune fille comprit et se réjouit, ils allaient à nouveau voyager sur le dos de l’oiseau.
Soi Fon s’installa, adossée à sa propre épée, ça devait être pratique. Mangetsu resta debout, regardant à la fois Miyu travailler, impressionnée par l’exécution de cette technique, et surveillant au-delà de la jeune femme pour vérifier que personne ne venait.
Comme la première fois il s’écoula plusieurs minutes de labeur de la part de la Renraku avant que subitement un gros nuage de fumée entoure Taï, accompagné d’un petit bruit. Lorsque la fumée eut disparu, Taï leur apparut dans sa forme géante.
« En selle tout le monde ! » s’exclama joyeusement Miyu en leur faisant signe de grimper sur son familier.

Ils prirent bien vite de la hauteur et Naza ne tarda pas à rétrécir derrière eux. On sentait que l’atmosphère était plus tendue qu’à l’aller, Miyu ne les invitant pas à jouer avec elle en faisant piquer Taï tout en ne se tenant qu’avec les jambes. Ça avait été amusant la dernière fois mais la chounin n’avait pas vraiment la tête à jouer. Elle pensait aux habitants de la ville qu’ils abandonnaient à leur sort.
Pour se changer les idées elle voulut contempler le paysage mais les rochers se succédaient et le tout restait assez morne, si bien qu’elle s’en désintéressa assez vite pour se tourner vers le ciel et détailler les formes des nuages, ce qui n’était pas tellement plus intéressant. Elle n’avait la tête à rien en fait.

Au bout de quelques heures la jeune fille sentit qu’ils perdaient de la hauteur, son estomac le lui faisant gentiment savoir et lorsqu’ils eurent regagné le sol la chounin descendit de leur fière monture en utilisant le tenmure pour faciliter sa descente et laisser de la place aux autres.
Ils se trouvaient à présent en face de falaises qu’ils avaient longées à l’aller et Miyu les guida le long de celles-ci. Ils marchèrent ainsi jusqu’à midi à l’ombre des rochers puis Miyu ordonna une halte pour qu’ils puissent se restaurer.
Cette halte terminée, ils reprirent leur périple, ne tardant pas, quelques kilomètres plus tard, à se retrouver totalement entourés par les falaises même si des crevasses continuaient d’apparaître de temps à autre sur un côté ou l’autre.

Puis finalement ils retournèrent à "l’air libre". La jeune fille avait passé un bon moment le nez en l’air à contempler le ciel, l’état rocheux l’oppressant par moment.
« Ah ! Je ne suis pas fâchée de quitter ce canyon ! Enfin de la place partout autour. » s’exclama la jeune fille avec un grand sourire.
L’endroit où ils étaient arrivés n’était qu’une vaste étendue rocheuse mais pour Mangetsu c’était le paradis sur terre après avoir passé autant de temps entourée par 2 immenses mâchoires de roche qui n’étaient pas sans lui rappeler l’examen chounin.

Leur marche se poursuivit à un rythme assez tranquille mais cela n’empêcha pas les kilomètres de s’accumuler à mesure que le soleil descendait vers l’horizon. Eux n’avaient pratiquement rien à faire, Miyu les guidant déjà, ils devaient simplement avancer. Le ciel s’assombrit progressivement alors que la nuit tombait mais avant qu’il ne fasse nuit noire, ils atteignirent l’auberge où ils avaient dormi à l’aller. Celle-là même où Mangetsu avait dû jouer un petit rôle et où Mizaki était son garde du corps à qui elle avait demandé de s’occuper de jeunes gens désagréables.
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Aoshi Tsukyo
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Aoshi Tsukyo »

La nuit fut calme pour Aoshi. Certes, il se sentait sale et n'était pas émotionnellement très bien, mais il n'en fit peu de cas et s'endormit rapidement. Son psyché ne le terrorisa pas, lui offrant un reposant sommeil sans rêves. C'était un miracle de n'avoir pas fait de cauchemars ou tout du moins de s'en être pas souvenu. Les choses étaient trop violentes et récentes pour que le Tsukyo assimile vraiment l'horreur qu'il venait de subir. Dans quelques jours, ses nuits seraient vraiment désagréables.

Comme d'habitude, le réveil fut coloré. La Renraku faisait partie de cette horrible conspiration de matinaux aimant humer l'air frais, contempler le soleil levant et se rouler dans la végétation encore humidifiée par la tendre rosée, et qui prenaient une maligne satisfaction à partager leur passion avec ceux qui aimaient petit-déjeuner à l'heure du déjeuner. Un baiser de Mangestu fut suffisant pour que Aoshi se convainquit de se lever. Sans ça, il aurait sûrement proféré quelque insulte à l'encontre de sa supérieure et aurait risqué la cour martiale. Le Tsukyo s'assit avec ses coéquipiers autour du tapis et mangea tranquillement. Les mets semblaient encore frais et Aoshi ne manqua pas de se demander où la jûnin avait trouvé tout cela. Connaissant son culot, elle avait dû détrousser les cuisines de l'Assassin avant de partir hier soir.

Visiblement, ils étaient pressés. Aoshi n'eut pas de mal à manger puis à rassembler ses affaires dans le quart d'heure imparti, mais ne comprenait pas cette hâte. Ils avaient mis une importante distance entre la ville et eux, et si on était à leur recherche alors ils auraient déjà été retrouvés facilement. Le Tsukyo se drapa de sa cape et suivit le groupe. Il se retourna et jeta un dernier coup d'œil dans la direction où se trouvait la ville. Bien sûr, il ne vit rien, ne sentit rien et n'entendit rien. Il était trop loin de la ville pour percevoir quelque signe d'émeute populiste. A l'heure qu'il était, les choses devaient commencer à bouger. A midi lorsque ville haute et ville basse seraient complètement réveillés et au courant des bouleversements de la nuit, les émeutes éclateraient. Mieux valait en attendant mettre une grosse distance entre la ville et eux. Aoshi ne se sentait pas de faire route avec une cohorte de migrants, ni de se retrouver au milieu des combats.

Avant même d'arriver au pied des falaises rocheuses où ils avaient atterris quelques jours plus tôt, Miyu stoppa la marche et demanda à être protégée. Aoshi prit son arc et regarda distraitement autour de lui. Il fit la moue quand il comprit qu'ils allaient encore voyager en oiseau. Ce moyen de locomotion lui plaisait encore moins que l'équitation. Après quelques minutes de dessin, de tao et d'incantations murmurées, la vraie forme de Taï leur apparut. Le Tsukyo monta à contrecœur sur l'oiseau et se laissa porter.

Le voyage fut interminable. Les minutes défilaient sans s'arrêter, et l'oiseau ne semblait toujours pas vouloir se poser. Au moins, la Renraku ne se servit pas d'acrobaties pour divertir ses passagers. Aoshi avait un temps regarder le paysage défiler avant de détourner son regard vers l'horizon. Au moins, l'oiseau était stable, ne rendant pas l'archer trop malade. Il pestait intérieurement contre la fauconnière. Certes, le voyage à pied aurait été bien plus long, mais il aurait été bien plus agréable.

Lorsque l'oiseau commença à perdre de l'altitude, ce fut un véritable soulagement pour l'archer. Arrivé au sol, Aoshi descendit, s'étira et poussa un petit cri de joie. Il était presque revenu dans son élément. Les arbres avaient disparu et avaient laissé place à un paysage rocheux que le chunin affectionnait particulièrement. Ce n'était pas encore le désert avec ses magnifiques dunes finement ciselées par le vent, mais pour l'instant, ça lui convenait. Plein d'entrain, il se mit en route. Le Soleil réchauffait l'air à des températures bien plus appréciables qu'au milieu de la forêt.

A midi, ils firent une nouvelle pause, où Miyu garnit à nouveau leur tapis de mets frais. Aoshi cessa de se demander d'où elle tenait un tel garde manger et se remplit le ventre.

La suite de la marche se révéla aussi ennuyeuse que le vol. Le Tsukyo comprit qu'il n'avait le cœur à se promener et voulait juste rentrer chez lui se reposer. Les rochers s'étaient petit à petit élevés autour d'eux, les faisant avancer dans un étaux granitique. Il n'était pas gêné par cette disposition géologique, il la trouvait juste sans intérêt.
Lorsqu'ils sortirent du canyon, ils tombèrent sur une immense étendue rocheuse. Même si le paysage s'apparentait à celui d'un désert, Suna était encore loin. Ils marchèrent dans les cailloux pendant quelques kilomètres à un rythme parfaitement soutenable, avant d'arriver dans une des auberges qu'ils avaient fréquenté à l'aller. Aoshi sembla heureux à son approche. Au moins, il allait pouvoir se laver.
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Soi Fon
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Soi Fon »

Cette fois Miyu leur épargna le jeu de rôle, estimant peut-être qu'ils avaient assez travaillé pour qu'elle les laisse un peu en paix. Soi Fon se fichait de la raison mais le résultat lui convenait très bien, parce que là elle était surtout pressée de rentrer au village pour pouvoir se poser après ces quelques jours passés à Naza et n'avait donc pas forcément envie de se prendre la tête à jouer un rôle même si l'exercice était intéressant. Elle n'était pas fatiguée physiquement mais être sur le qui vive en permanence était éprouvant.
Au lieu de ça la junin alla réserver des chambres et leur commander à manger, comme quoi la Renraku pouvait être un amour par moment.

Le tenancier leur annonça qu'il allait faire préparer leurs chambres et que s'ils le souhaitaient, ils pourraient se laver un peu avant de passer à table, le temps de préparer le repas. On avait beau s'habituer au fait de ne pas pouvoir se laver tous les jours en mission, lorsque c'était si gentiment proposé il n'y avait pas à hésiter et la Kirienne accepta bien volontiers l'offre, heureuse de pouvoir se débarrasser de la crasse accumulée sur le chemin.

Le repas était sans grande prétention mais il y avait de quoi contenter tout le monde et notamment Soi Fon qui trouva son bonheur avec un plat de boeuf au caramel accompagné de riz. Mizu n'était pas en reste, la jeune femme lui donnant régulièrement de petits morceaux de viande ou le faisant boire dans le creux de sa main. Peut-être que ça ne plaisait pas trop aux tenanciers mais ça c'était le cadet des soucis de la jeune femme.
Elle parla peu durant le repas mais après elle resta un peu dans la salle commune, histoire de profiter de l'ambiance et de pourquoi pas lier quelque amitié avec les voyageurs de passage, mais comme elle n'allait pas vraiment vers eux, l'échange fut difficile.

Les tenanciers ne semblaient pas les avoir reconnu et Soi Fon ne fit rien pour les mettre sur la piste, en revanche elle avait profité d'un moment pour aller parler avec la serveuse qui avait été prise à partie lors de leur précédente visite et lui demanda si c'était toujours aussi tranquille le soir. La jeune femme lui répondit qu'ils n'avaient pas vraiment à se plaindre. Au fil de leur discussion, Soi Fon finit par réussir à l'aiguiller là où elle le voulait et entendit l'histoire des agitateurs qu'ils avaient remis à leur place. Il était également question d'un garçon très beau qui l'avait sauvée... *Ouais, ouais, henge toussa hein. Même si Mizaki est plutôt pas mal dans son genre.*
Entendre cette histoire ne l'intéressait pas vraiment, mais en revanche elle fut soulagée d'apprendre qu'il n'y avait pas eu de représailles après leur départ. Elle s'était d'ailleurs demandée ce que le clone de Mizaki avait réellement fait, après tout si Mizaki avait considéré ces hommes comme une menace, le clone les aurait éliminé à coup sûr.

Ayant obtenu ce qu'elle voulait, la junin finit par gagner les chambres pour aller se coucher et s'endormit, Mizu contre elle.

Le lendemain, leur petite équipe reprit la route, après le réveil matinal de Miyu, traversant des plaines rocailleuse où la verdure avait parfois un peu de mal à se frayer un chemin mais qui était toujours présente. Cette nouvelle journée se passa sans heurt et sans événement particulier. Ils marchaient d'un bon pas, parlaient entre eux tout en restant vigilant à ce qu'il se passait autour au cas où quelque chose viendrait casser la routine et c'était à peu prêt tout. Ce ne furent pas les deux jours suivants qui vinrent changer en quoi que ce soit cette monotonie puisque après avoir passé la nuit à la belle étoile ou dans un Mizaki Inn, ils retrouvèrent leur désert.
De là il leur fallut encore deux jours, deux jours où ils marchèrent en plein cagnard. Pour des gens non habitués à ce climat, l'épreuve aurait été harassante mais les deux Kiriens vivaient dans ce désert depuis un petit moment déjà, quant aux autres ils y avaient grandi.

Le soir du second jour, ils atteignirent Suna dont les portes étaient grandes ouvertes, comme pour leur souhaiter la bienvenue. ‘‘Ah, ça fait plaisir de rentrer au village sans devoir en faire le siège !’’ Plaisanta la jeune femme en référence aux évènements survenus lorsque la famille Kinran avait commis son putsch. ‘‘Bon, je crois que c'est là qu'on se quitte. À bientôt peut-être.’’ Puis après avoir laissé le temps aux autres de dire au revoir, la jeune femme s'éclipsa, prenant la direction du quartier des Kiriens. La mission était terminée, ils étaient de retour au village et elle, elle attendait sa prime de mission et comptait bien profiter des jours à venir pour se reposer un peu et prendre du bon temps.

[hj] : comme nous n'avons pas vraiment réussi à mettre en place un événement pour clore le voyage, on rentre directement ^^. Les différentes étapes du périples suivent ce qu'on avait fait à l'aller, d'après les souvenirs de Miyu.

Scusez les fautes, je suis claqué en ce moment et mon correcteur d'orthographe s'est foutu en grève :P.

Pour son sac à provisions sans fond, je ne sais pas si Miyu aurait vu ça ainsi mais pour ma part je ne me suis pas cassé la tête à ajouter une séance chasse/cueillette :P. Que ça n'empêche pas les motivés d'en faire une, mon post en laisse la possibilité.

Et voilà qui clôt un scénario lancé le 28 juin 2009... on en aura écrit des lignes là-dessus ^^.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
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Mizaki Taro
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Mizaki Taro »

Ce fut la première véritable nuit que passa le jounin depuis une éternité, du moins au gout du jounin. S'échapper de l'air nauséabond inhérent à toute ville, en particulier à Naza, ne pouvait qu'être salvateur pour quelqu'un comme Mizaki qui ne supportait déjà pas le simple fait de se trouver dans une ville plus de dix minutes. La fraicheur de la nuit lui faisait un bien fou, il pouvait respirer à sa convenance, dans des conditions pareilles il était impossible pour Mizaki de faire le moindre cauchemar même après les jours qu'ils avaient passé. A vrai dire, de tout ce séjour, une seule image pouvait le perturber, celle de la mort de Moineau qu'il avait vécu de l'intérieur. Tout le reste, ce n'était que du fait de combat, aussi fantasques et écœurants soient-ils il ne faisaient pas moins parti de la vie d'un ninja, c'est le style de chose qu'on n'oublie pas bien évidemment, mais il n'y avait pas de quoi raviver d'émotion chez le jounin, pas même le fait de s'être fait enfoncer des clous dans la poitrine ou d'avoir combattu une abomination.

Mizaki passa ainsi une nuit des plus paisibles, sans effectuer le moindre rêve désagréable. Même les pensées qu'il avait eu pour Tenshi pendant son sommeil ou au réveil ne lui firent pas changer son attitude et la sérénité dans laquelle il se trouvait désormais. Le fait d'avoir revu Tenshi sur le moment avait été un choc à en péter littéralement les plombs, mais cela fut également une révélation. Mizaki avait plusieurs objectifs à accomplir en tant que ninja, cette mission à Naza avec cette entrevue avec Tenshi n'avait au final fait qu'établir un ordre de priorités parmi ceux ci. Il savait désormais précisément où il allait, ce qu'il devait faire pour y parvenir, l'émotion provoquée par le choc venait de laisser place à la raison et à la réflexion. Il devait maintenant retourner à Suna le plus rapidement possible et aller s'entretenir avec Leolio dès son arrivée.
Sachant tout cela, le jounin était désormais calme et serein, cette mission à Naza était derrière lui, un souvenir qui venait s'ajouter à une collection d'atrocités, c'était du passé, et son regard était désormais tourné vers l'avant. De voir Tenshi avait été l'électrochoc pour lui rappeler qu'il ne devait plus s'égarer dans ses objectifs.

Comme à son habitude, Mizaki se réveilla un peu avant l'aube. Dire qu'il avait totalement récupéré des jours précédents était clairement exagéré, mais qu'il soit fatigué ou non il s'agissait là de son rythme naturel, ce qui n'était pas forcément un avantage quand il s'agissait de récupérer suite à de gros affrontements ou entrainements. Lorsque Miyu se mit à brailler dans tous les sens pour que tout le monde se lève, Mizaki revenait tout juste de sa vidange matinale qu'il avait prit le soin d'aller faire quelques bonnes dizaines de mètres plus loin (un minimum de savoir vivre quand même ...).

Un fois tout le monde levé et le petit déjeuner pris, Miyu laissa un petit temps un peu superflu à tout le monde pour se préparer, puis tous partirent avec une certaine hâte de s'éloigner de cet endroit et des événements qui se produiraient dans les jours à venir. Pour Mizaki la motivation était un peu autre, son empressement était plus dû au fait qu'il avait une faveur à demander à Leolio rapidement plutôt qu'à échapper à Naza et ses événements futurs, même s'il était vrai que ça non plus ça ne l'incitait pas à végéter dans le coin. Alors que Mizaki s'était mis aux cotés de Sekkei pour courir comme au bon vieux temps, Miyu leur demanda de rester autour d'elle pendant qu'elle effectuerait le rituel ... Ils allaient remonter sur cet oiseau de malheur ... Voila qui n'était pas pour plaire au jounin qui allait devoir refaire un tour dans les airs et demander à son tigre de rentrer après toutes ces journées à Naza où il n'avait pu les invoquer pour marcher un peu avec eux.

*L'être humain n'est pas fait pour voler.* Cette pensée qui se répétait à l'esprit de Mizaki avait force de conviction chez lui. L'oiseau irait certainement plus vite que le groupe se déplaçant à pied, et dans les airs il était clair que même dans le cas improbable où ils seraient rattrapés alors ils ne pourraient pas être atteints. Le jounin préférait le bon vieux plancher des vaches, même si cela signifiait courir jusqu'à épuisement total.

Heureusement pour le jounin, le trajet se fit sans fioritures et autres mouvements aussi désagréables qu'inutiles de la part de l'oiseau (enfin selon Mizaki, les gens normaux eux pouvaient très bien s'amuser avec le type d'acrobaties qu'ils avaient eu pendant le voyage aller). Pendant tout le trajet, Mizaki ne jeta même pas un œil sur les paysages qui défilaient sous ses pieds, il profitait d'être dans les airs pour faire le plein d'oxygène et profiter du vent sur son visage. A bien y réfléchir, ce trajet ne faut pas si désagréable que cela, au contraire même, finalement le jounin en regretta presque le fait de ne pas refaire la même chose après le déjeuner.

La marche de l'après midi fut monotone, limite ennuyeuse pour un Mizaki qui aurait aimé accélérer le rythme, courir à sa vitesse personnelle afin de perdre un minimum de temps dans cet endroit. Même si l'aspect de canyon pouvait avoir son charme on ne pouvait pas dire que Mizaki souhaitait profiter du paysage, il était plutôt pressé à l'idée de rentrer pour présenter sa requête à Leolio et le rythme imprimé ne lui convenait pas le moins du monde.

Avant le coucher du soleil, ils arrivèrent à l'auberge où ils s'étaient illustrés quelques jours auparavant. Miyu ne donna cette fois ci aucune consigne et ce n'était pas pour déplaire à Mizaki qui n'était pas du style à aimer se faire remarquer, même si c'était assez souvent le cas avec ses marques sur le visage. Alors que Miyu allait commander des chambres pour chacun, Mizaki lui fit signe qu'il dormirait dehors sans aller trop loin pour autant. Elle commençait à le connaitre et savait que même si elle lui prenait une chambre il n'irait pas. La mission étant terminée il ne devait plus obéissance à celle qui avait été sa supérieure pendant celle ci, il suivait le rythme du groupe parce qu'ils étaient partis en groupe et reviendraient ainsi. En plus, après toutes ces nuits passées dans cette ville et la nuit dernière plutôt courte et entre des arbres resserrés, Mizaki aspirait clairement à retrouver le grand air également de nuit. Miyu ne prit donc pas de chambre pour Mizaki (ce qui devait lui convenir également, c'était ça en moins à payer) et savait que comme elle il était jounin et qu'il ne risquait pas de lui arriver grand chose pendant la nuit, surtout qu'il dormait toujours avec un tigre à coté, ce qui était plutôt dissuasif généralement.

Le jounin profita quand même de l'occasion pour se laver et pour manger à table avec tout le monde. A le repas terminé, Mizaki salua tout le monde avec le sourire et se dirigea vers la sortie avant de s'étirer un grand coup en arrivant à l'extérieur et prendre une bonne bouffée d'air. Non pas qu'il n'appréciait pas la compagnie de ses coéquipiers, mais le jounin aspirait à de la tranquillité et à être dans un endroit paisible à pouvoir respirer à pleins poumons. Après une mission comme celle ci, il aurait été étonnant de le voir vouloir rester cloitré.

Mizaki ne vit pas Soi Fon aller parler avec la serveuse à qui il avait porté assistance la dernière fois, étant déjà sorti lorsqu'elle l'aborda. Le jounin avait déjà commencé à gambader à l'extérieur dans le noir et alla se poser à l'entrée d'un bois non loin. Il fit à peine cinq mètres une fois les premiers arbres dépassés et invoqua de nouveau Sekkei et Awayuki en plus. Cela lui faisait du bien de passer un peu de temps avec eux. Après s'être posé au sol, la tête appuyée sur le flanc d'Awayuki qui s'était mis en boule, la tête de Sekkei posée sur le ventre de Mizaki, il vivait à nouveau comme il aimait.

Son repos ne fut à aucun moment troublé et ce fut plein d'énergie qu'il se réveilla le lendemain matin toujours aussi tôt. Il salua ses tigres avant de les renvoyer d'où ils venaient et retourna à l'auberge où le reste de l'équipe ne tarda pas à l'y rejoindre. Après un bon petit déjeuner, ce fut plein d'entrain et d'énergie que Mizaki montra qu'il était prêt à partir, mais la désillusion était à nouveau là ... Même si le rythme de marche était rapide, ça n'en restait pas moins de la marche et non de la course ... Tous avaient dû pourtant se reposer pendant cette nuit là (encore que peut être pas Aoshi et Mangetsu ... :p), alors pourquoi ne couraient-ils pas ? Ils étaient des ninja pourtant et aucun combat ne les attendait au bout, ils pouvait bien dépenser un peu de leur énergie pendant ce trajet sans que ça ait de conséquence. Le soleil tapait sur le sommet du crane il était vrai, mais cela était insuffisant selon Mizaki pour justifier ce rythme, surtout que tous résidaient en ce jour à Suna. Dans son raisonnement, ils échapperaient plus vite au soleil en arrivant à Suna plus tôt, et si quelqu'un en souffrait vraiment alors il suffisait de lui envoyer un suiton. Superbe raisonnement ...

Les remparts et les portes du village se dessinaient enfin devant eux. Soi Fon y alla d'une petite réflexion qui fit sourire Mizaki en coin. Une fois les portes passées, Miyu annonça qu'elle allait faire son rapport au service des missions, puis Soi Fon annonça à son tour qu'elle allait se retirer dans les quartiers où elle avait élu domicile et où elle avait ramené celles qui étaient sa famille.

 « Je ne sais pas quand on se reverra non plus, donc je vais dire également à bientôt peut être. » lança le jounin avec un sourire amical avant de sauter sur un toit voisin et se mettre à courir avant de disparaitre du champ de vision de chacun.


[HRP : à bientôt les p'tits amis :D]
Mizaki Taro , d'un certain grade dans un certain village...

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Mangetsu Kukan
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Mangetsu Kukan »

Ils entrèrent dans l’auberge et Miyu se dirigea vers le gérant pour leur réserver des chambres et commander le repas de ce soir. Mizaki fit comprendre à la jounin qu’il irait dormir dehors.
Bien que préférant les grands espaces, la jeune fille s’accommoderait très bien des chambres de l’auberge, tant qu’elles avaient des fenêtres ça irait et puis elle espérait bien à nouveau pouvoir dormir avec Aoshi.
En attendant que le repas ne soit prêt, l’aubergiste les invita à prendre une douche, proposition que Mangetsu accepta avec joie. Elle serait bien contente de se débarrasser de la poussière et de la saleté du voyage.
Elle profita également de ce moment pour brosser ses vêtements afin d’être un peu plus présentable même si le résultat ne lui aurait pas permis de se rendre à un gala comme celui du Dandy.

Après cela ils purent passer à table tous ensemble, Mangetsu piochant de ce qu’il y avait de végétarien comme un potage de légume et des petites salades. Il était temps qu’elle rentre à la maison, afin de pouvoir goûter à de la vraie cuisine végétarienne, ou alors qu’on la laisse préparer le repas elle-même, elle saurait bien accommoder quelques petites choses ensemble pour se faire un bon repas équilibré.
Le repas terminé, Mizaki prit congé d’eux, Mangetsu lui souhaitant une bonne nuit. Elle-même resta encore un peu à table des fois qu’il se passe quelque chose, puis elle monta pour s’installer dans l’une des chambres, faisant les yeux doux à Aoshi pour qu’il la rejoigne...

La nuit fut douce pour Mangetsu qui se réveilla en pleine forme, ne s’étant pas couchée trop trop tard non plus la veille. Peut-être un peu mais alors juste un tout petit peu. Elle retrouva les autres dans la salle commune où ils petit-déjeunèrent assez tranquillement avant de se remettre en route.
Leur rythme était correct,ni trop lent ni trop rapide et s’il y avait eu quelque chose à admirer Mangetsu aurait eu tout le loisir de profiter du paysage mais en vérité les plaines qu’ils traversèrent n’étaient pas très touristiques. Ça et là quelques timides pousses se faisaient voir, parfois même un arbre mais dans l’ensemble il n’y avait pas grand-chose à admirer. Restaient les nuages mais marcher le nez en l’air n’est pas pratique.

La journée s’écoula tranquillement, sans événement notable, ce qui n’avait pas empêché la jeune fille de rester sur ses gardes. Il aurait été dommage de tomber dans une embuscade tendue par des voleurs de grand chemin après avoir échappé à Naza.
La seule réelle distraction fut d’observer Mizaki qui semblait vraiment pressé de rentrer et quelques signes trahissaient cela. Son pas qui était plus rapide que le leur par moment, si bien qu’il se retrouvait en tête du groupe, ainsi que parfois un air exaspéré. La jeune fille se demandait s’il était impatient de retrouver une petite amie Sunite qu’il ne leur aurait pas présentée mais elle n’alla pas jusqu’à lui poser la question, surtout qu’elle doutait que ce soit ça.

Le soir lorsqu’ils firent halte, la chounin aida à monter le camp et se coucha de bonne heure afin d’être en pleine forme le lendemain lorsque Miyu ne manquerait pas de les réveiller aux aurores.
A mesure qu’ils approchaient de Suna, les plantes se firent de plus en plus rares et les contrées traversées se firent arides, le soleil dardant violemment ses rayons alors que la température montait mais loin de gêner Mangetsu, elle accueillit ces changements avec une joie non dissimulée, ils étaient de retour dans leur pays !

Ils passèrent ainsi 2 jours à marcher dans le désert s’arrêtant un peu dans les oasis pour récupérer car même s’ils étaient tous des habitués de ce climat il n’était pas moins nécessaire d’effectuer de petites pauses de temps à autre pour récupérer et s’hydrater un peu mieux qu’ils ne pouvaient le faire en buvant en marchant en plein soleil. Se désaltérer dans une oasis était différent, bien plus réparateur.
Puis le soir du deuxième jour, ils purent voir se dessiner au loin une forme qu’ils identifièrent facilement : le village de Suna ! Le village grossit à vue d’œil et bientôt ils purent même voir que les portes étaient grandes ouvertes, ce qui donna lieu à un trait d’humour de la part de la Kirienne.

Ils furent alors en un rien de temps dans le village et Miyu leur annonça qu’elle allait faire son rapport, les saluant, bientôt suivie par Soi Fon et Mizaki qui prirent congé également, leur disant à bientôt. Il ne restait plus qu’Aoshi, Shiyu, Torû et Mangetsu.
La jeune fille avait regardé les Kiriens s’éloigner tour à tour, puis se tournant vers ses camarades elle avait souri, en repensant à ce qu’ils venaient de vivre tous ensemble. Son sourire était teinté d’amertume, elle ne gardait pas un très bon souvenir de cette mission.

S’approchant d’Aoshi, elle l’embrassa, lui réclamant un câlin en venant passer ses bras autour du cou du jeune homme. Au bout de quelques instants, elle se recula, quittant l’écrin des bras du Tsukyo.
« On se voit bientôt mon chéri. » puis se tournant vers les 2 autres : « A la prochaine, Shiyu, tu sais où tu peux me trouver si tu veux qu’on s’entraîne ensemble. »
Elle s’était ensuite éloignée elle aussi, se retournant quelques mètres plus loin pour leur faire un signe de la main et offrir son plus beau sourire à Aoshi. Elle avait hâte de le voir dans des conditions moins stressantes que leur mission. Pourquoi pas partir quelques jours pour n’importe où avec lui. Elle connaissait même une cité dans le désert.

Merci à tous pour cette mission de longue haleine :)
Mangetsu Kukan chounin de Suna
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