La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Le pays lui-même... là où seront réalisées la majorité des missions.

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Miyu Renraku
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La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Miyu Renraku »

Âmes sensibles et mineurs s'abstenir.

Le carrosse les attendait à l'extérieur. Tiré par quatre chevaux, il était en bois laqué noir avec des reflets rouge. Le cocher leur ouvrit galamment la porte et les shinobi purent découvrir que c'était assez spacieux pour qu'ils puissent tous entrer dedans même si ils étaient un brin serré. Le voyage dura à peine une quinzaine de minutes, le temps d'apprécier le moelleux des coussins et la profonde teinte pourpre de l'intérieur.
Un majordome en livrée complète leur ouvrit la porte du carrosse et leur demanda poliment leurs invitations que Miyu lui tendit en silence. Après y avoir jeté un rapide coup d'oeil et apparemment pas le moins du monde surpris par leur tenue, le majordome les conduisit par delà le portail où attendaient trois calèches chargées de faire la navette. Ils montèrent tous dans l'une d'elle et se couvrirent avec les riches couvertures décorées que l'on avait mis à leur disposition pour le trajet. La nuit était douce mais ils n'étaient pas très habillés...
Ils traversèrent un parc où les haies taillées faisaient echo aux arbres fruitiers et mettaient en valeur les formidables statues qui parsemaient l'extérieur. Représentant des hommes et des femmes voir les deux dans des poses qui les mettaient en valeur ou figurant l'acte amoureux, leur beauté et leur réalisme frisait l'indécence.
La calèche s'arrêta devant une volée de marches que les shinobis passèrent pour se retrouver sur le perron où les attendaient un couple uniquement vêtu d'un voile transparent qui leur couvrait le buste jusqu'aux genoux comme une toge. D'un sourire aimable et d'un geste élégant de la main il les encouragèrent à entrer en leur ouvrant la double porte. Ils foulèrent du pied un épais tapis rouge bordé d'or et un bel éphèbe nu aux muscles déliés les conduisit tout du long jusqu'à une porte gravée d'où filtrait des bribes éparses de musique. Le serviteur poussa d'un geste théâtral la splendide double porte et ce fut comme s'il leur avait ouvert un accès à l'antichambre de l'enfer.

Ce qui frappa d'abord Miyu ce fut l'odeur chargée de sueur, de musc et de folie. Puis le bruit assourdissant, mêlant la cacophonie entrainante de l'orchestre, les mugissement de désir, les gloussements de concupiscence, les hurlements de douleur et les multiples conversations ponctuées de rires pervers. Alors seulement, les images la heurtèrent. Ses yeux écarquillés par l'horreur et le dégout firent le tour de la salle.
Les tenues des invités rivalisaient sur tous les plans de l'obscénité. Quand ils en avaient une sur le dos. On discutait avec naturel autour de groupes forniquant avec force, énergie et bruit. Des individus des deux sexes se promenaient saouls ou non dans la tenue de leur naissance et se faisaient saillir sans autre forme de procès par de parfaits inconnus sans qu'aucune parole ne soit parfois échangée, quelque soit l'âge apparent des deux membres. On s'enduisait à la louche de crème épaisse ou de sauce grasse et la junin vit avec horreur certaines traces de morsures trop profondes pour que ce soit des accidents. Au plafond des hommes et des femmes étaient accrochés de manière experte à des cordes ou à des instruments de torture à une dizaine de mètres des têtes des invités, et au vu du sang suintant des lèvres et des plaies de certains, ce n'était peut être pas de la comédie. Certains hurlaient des encouragements à une paire de combattants se battant nus comme si leur vie en dépendait. Apparemment à raison car l'un d'eux s'écroula finalement à terre. Le sort que leur réserva la foule dépassa toute frontière lorsqu'elle les passa violemment à tabac avant de les jeter dans une cage dont les barreaux très écartés contenaient à peine un quatuor de molosses aux yeux fou aboyant de toute leurs tripes en tentant de mordre les danseurs qui évoluaient autour et sur le toit de leur cage. Le sang, les tripes et les viscères fusèrent rouge et chaud, les hurlements des deux combattants furent couvert par ceux de la foule en délire lorsque le liquide aspergea le visage de certains. L'instant d'après une danseuse remuant sur le toit de la cage hurla en tenant ce qui restait de son pied. Plus loin une femme d'âge respectable aspergeait de son urine le visage d'un jeune homme à peine sorti de l'adolescence que l'on martyrisait à coup de fouet clouté sur un chevalet de torture. Ses hurlements faisaient echo à ceux d'une jeune fille qui venait d'être jetée dans un petit bassin rempli de seringues alors que plus loin un groupe de mâle saillaient les derrières qui étaient les seules parties visibles des individus se trouvant dans des cabines noires. Les rires gras que déclenchaient la fin des ébats et la vision du protagoniste invisible acheva de convaincre Miyu que les clans Kukan, Tsukyo et Sakyuu allaient la poursuivre pour perversion de leur progéniture.

Enfin, son visage s'éclaircit sous l'influence de son sourire dévastateur.
« Dispersion... » murmura t-elle avant d'éclater de rire lorsqu'une phrase de son poète favori fit irruption dans son esprit. Un trait d'esprit qu'elle adressa entre ses dents à la foule entière « … et si je ris de tout en ce monde c'est pour n'en pas pleurer. »
La pièce ne pouvait même pas être appelée ainsi car ses proportions dantesques lui permettaient d'en remontrer à certaines cathédrales que la junin avait visité. Le plafond culminait à une vingtaine de mètres au dessus d'eux et la salle était assez grande pour contenir plus de cinq cent personnes sans forcer. Très vite elle se fondit entre les groupes de déments, espérant que les autres membres de son équipe tiendraient le choc. Surtout les chunin et les genin... Près de l'orchestre elle découvrit une piste de danse où évoluaient des valseurs parfois bien imbibés mais tenant toujours sur leurs deux jambes. Captant le regard de Mangetsu qu'elle n'avait pas perdu de vue, elle fit un signe discret au couple de chunin pour leur indiquer la piste, leur signifiant clairement de rejoindre les danseurs. Cette position leur permettrait non seulement de se fondre dans la masse mais en plus de surveiller tout le côté gauche de la salle.
C'est en se rapprochant des murs qu'elle détailla la décoration et les peintures présentées. Les visions d'horreur et d'abominations qu'elles arboraient valaient bien celles de la salle. Sauf qu'en lieu et place de corps humains vivants il n'y avait que des cadavres, pourris par les champignons et les vers. Certains tableaux montraient des macchabées liés entre eux par leurs membres entremêlés pour former un organe humain. Torse, main, jambe, coeur, tête, oeil... Miyu avança, fascinée par ces peintures dont elle avait peine à croire qu'un esprit sain puisse accoucher. Lorsqu'un mouvement à la périphérie de son champ de vision la fit se retourner brusquement. Oui c'était bien lui, le Dandy aucun doute. Chapeau haut de forme, manteau noir et chemise blanche à jabot. Canne aristocratique à la main et yeux jaune brillant d'une joie malsaine, il avançait d'un pas fluide et conquérant suivi d'une cohorte d'admirateurs au regard lascif et soumis babillant joyeusement. Soi Fon et Mizaki purent le reconnaitre immédiatement comme étant l'homme de la Mayoi qu'ils avaient croisé à Kiri. Il passa près de la piste de danse et se dirigea vers le fond de la salle où la junin repéra une grande toile recouverte d'une pièce de tissu noir juchée sur une estrade.

Certainement le tableau dont avait parlé Soi Fon, Toru et Shiyu. Elle suivit le sillage du Dandy, celui-ci s'arrêta devant la toile dissimulée et se retourna face à la foule grossissant et s'amassant devant lui, formant peu à peu un immonde auditoire. Un peu à droite, un groupe d'homme usait de ce que Miyu avait appelé les cabines noires et au vu de leur mise et de la description qu'elle en avait entendu, elle devina que c'était les dignitaires de Naza s'adonnant à l'horreur euphorisante qu'offrait le Dandy. Ils étaient tous là, elle pouvait avec une quasi certitude identifiait chacun d'eux mais c'est le Duc qui l'intéressait le plus. Elle le dévisagea intensément et se rendit compte qu'il n'avait pas la tête à ce qu'il faisait et s'il était plutôt bon acteur, la mine sombre qu'il affichait quand les regards de ses collègues se détournaient valait tout les discours du monde. Il jouait la comédie et ce qu'il faisait le dégoutait. Au vu du sang qui tachait ses cuisses et son entrejambe ce n'était pas étonnant, sa partenaire était vierge.
« Mes amis ! » cria le Dandy d'une voix amplifiée vraisemblablement par un jutsu. « Je me permet de vous interrompre quelques courts instants pour vous parler de la peinture qui se trouve derrière moi. Approchez vous et écoutez son histoire... »
Alors qu'il parlait, une porte dissimulée s'ouvrit à gauche de l'estrade et Tenshi en sortit accompagné par quatre Lions écarlates.

HRP : Vous pouvez inventer ce que vous voulez et faire ce que vous voulez ou presque et vous vous arrêtez là où s'arrête mon post. Je vous laisse jusqu'à lundi soir minuit. Plongeons ensemble dans l'horreur et les méandres de ce que l'âme humaine peut offrir de plus noir et répugnant. Bienvenue.  :twisted:
Miyu Renraku, Jonin de Suna .

Incarnation d'une voie du Chaos , je chevauche le Vent du Renouveau .
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Mizaki Taro
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Mizaki Taro »

[HRP : à lire après celui de l'acte II bien évidemment :P]


Lorsqu'ils sortirent du bâtiment, ils pénétrèrent dans un carrosse dont on leur ouvrit la porte, chose qui insupportait toujours autant Mizaki. Après un petit quart d'heure de voyage plutôt confortable malgré le fait qu'ils aient été plutôt serrés, ils arrivèrent à destination, ou plutôt devant un portail où trois calèches semblaient attendre pour amener les invités à la fête à proprement parler.
Une fois montés à bord et couverts d'une couverture, tous purent « admirer » le parc qu'ils traversèrent et ses statues.
*Le moins que l'on puisse dire c'est que le thème est plutôt conforme à ce qu'on pouvait attendre de la soirée.* Mizaki n'allait pas tarder à être vraiment surpris, pensant voir à travers ces statues toute la perversion que pouvait afficher la soirée …

Lorsqu'ils furent arrivés à destination, Mizaki regarda d'un œil plutôt interloqué le couple qui les accueilli, si les serviteurs étaient habillés ainsi alors qu'est ce que ça devait être pour les invités … L'homme nu qui les guida ensuite provoqua une réaction d'étonnement encore plus poussée chez le jounin qui constatait que plus ils approchaient de la fête véritable, plus les choses semblaient se dégrader malgré le luxe qui les entourait.

Lorsque l'homme ouvrit la dernière double porte, le visage de Mizaki changea radicalement.
 « Bordel de ... »
Ce qui venait d'apparaitre devant les yeux du jounin l'empêcha de terminer sa phrase. Il n'avait d'ailleurs même pas chercher à la prononcer, elle lui avait échappé devant ce spectacle effarant, personne n'avait dû véritablement l'entendre tant elle avait été prononcée à travers un souffle, et avec tout ce bruit peut être même que les autres de l'équipe ne l'avait pas entendu malgré la proximité … Un orchestre, des hurlements, des gémissements, des cris, des rires, des bruits tous plus étranges les uns que les autres, Mizaki ne comprenait pas ce qui se passait ici, jamais il n'avait ressenti une atmosphère sonore pareille, et que dire du visuel …

Devant le spectacle qui lui était offert, Mizaki en oublia totalement le sentiment de honte lié à sa propre tenue, il était même presque trop habillé pour passer inaperçu en se mêlant à la foule.
*Et les autres de l'équipe qui sont encore plus habillés que moi … Bordel mais où est ce qu'on est tombé …?!*

Mizaki venait de totalement retrouver ses esprits, fini l'air dépité et abattu lié à sa tenue, il était désormais parfaitement conscient, ce lieu était dangereux, c'était tout ce que cela inspirait, Miyu avait eu raison de parler de survie pour cette partie de mission, il n'y avait même presque que cela à penser désormais … En tout cas une chose était sûre, tous dans l'équipe pouvaient désormais être rassurés sur le rétablissement de la conscience et des aptitudes de Mizaki, la vue de cette soirée l'avait totalement réveillé. Même Miyu ne fanfaronnait plus, ils venaient tous de prendre une gigantesque claque, ils avaient totalement sous estimé le degré de perversion que pouvait avoir la soirée.

Le sexe prenait dans cette soirée toute sa dimension perverse, jamais Mizaki n'aurait pu imaginer que l'esprit humain puisse aller si loin. Certes il n'était pas un exemple d'équilibre d'esprit, mais au moins il avait la certitude que toutes les personnes qui étaient venues sciemment ici étaient moins saines d'esprit qu'il ne l'était.
*Tenshi ne participerait pas à ça, aussi malsain et attiré par le sang qu'il soit il ne torture pas et n'est pas quelqu'un qui prendrait plaisir à ces choses là … Il aime le sang, pas ça … *

Son regard balaya la foule, et tous les « ateliers » qui constituaient la soirée. De la torture, de la violence exaltée, du sang, des bruits assourdissants, des hurlements, du masochisme, de la luxure qui n'avait plus rien d'humaine, il n'y avait rien là qui appartenait au monde de Mizaki et sans aucun doute de ses coéquipiers.

 « Dispersion ... » lança Miyu avant d'éclater de rire nerveux. « … et si je ris de tout en ce monde c'est pour n'en pas pleurer. »

A ces derniers mots, Mizaki afficha à son tour un sourire tout en laissant échapper un début de ricanement. Miyu avait parfaitement résumé les choses, tout ce qui se tenait devant eux n'était qu'absurdité, les personnes ici ne cherchaient pas le même salut que n'importe quel autre être humain, pleurer, s'apitoyer, ou même chercher à sauver, tout cela était futile en ces lieux, ces âmes étaient perdues.

Mizaki partit de son coté sans perdre de vue Miyu et les autres qui s'étaient également dispersés, puis se mêla quasi instantanément à la foule. Il n'avait pas peur d'eux, il ne craignait plus la soirée comme il la craignait avant d'y venir, parce qu'il savait que s'il tuait ici il n'aurait aucun regret, les gens qui étaient là s'y étaient préparés, sinon ils n'auraient jamais mis les pieds dans cette pièce.
Alors qu'il était dans la foule, Mizaki passa malgré tout sa main sur son avant bras pour en faire disparaître le maquillage, faisant ainsi réapparaitre la marque de morsure. Il n'en fit pas autant avec tout le maquillage qu'il avait sur ses cicatrices et sur le visage pour cacher la marque des Fuuin, mais il ressenti le besoin de faire réapparaitre la marque de morsure, presque pas superstition, comme si celle ci allait le protéger, le rassurer, parce que même s'il n'avait plus autant peur qu'au départ il n'en restait pas moins dans un environnement hostile dont il ignorait absolument tout.

Le jounin vit les peintures qu'une fois qu'il fut au pied de l'une d'entre elles et se remémora les propos et pensées de Mikan dès qu'il put en apercevoir le contenu. Tout ce qu'ils avaient obtenu d'elle concernant les tableaux de sa sœur se retrouvaient là.
* « Toi qui a toujours peint des corps sans vie dont tout fluide vital est absent, voilà que tu inspires un lac de sang », c'est comme si Mikan nous avait décrit ces soirées … Ce qui m'inquiète c'est ce qu'elle a dit ensuite, « nettoyer la ville de la crasse et des crasseux », « l'ange noir les regardera mourir »... Merde finalement Tenshi pourrait bien être là, ou tout du moins en train de regarder tout cela … Tout ce qu'à dit Mikan ressemble trop à ce qui se passe ici pour que ça ne soit qu'une simple coïncidence, ce qui veut surement dire que tout le monde ici va mourir …*

Et si toute cette soirée n'était qu'un immense sacrifice « purificateur », un moyen de débarrasser ce monde de toute cette lubricité et de ceux qui font qu'elle existe … Mizaki n'avait qu'un souvenir trop vague des derniers mots de Mikan, après qu'il ait entendu le nom d'Ange Noir il n'avait plus prêté la même attention. Le jounin posa ses mains sur ses oreilles, il devait cacher le bruit au maximum pour tenter de se concentrer, se rappeler un maximum de ce que Mikan avait dit avant de parler de l'Ange Noir puisqu'il ne pourrait pas retrouver ce qu'elle avait dit après.
* Elle a parlé d'innocence avant de parler de nettoyage c'est une certitude, que le cœur de l'innocence battrait, que l'innocence brisée serait la clef … Merde j'aurai dû écouter après qu'elle ait prononcé le nom Ange Noir ! Je n'y comprends rien, ça ne veut rien dire, c'est quoi cette innocence dont elle a parlé …*

Le vacarme autour de lui était trop fort, il ne pouvait pas se concentrer comme il fallait pour retrouver les mots, il devait parler avec Mangetsu et Aoshi pour voir s'ils se souvenaient plus précisément des mots de Mikan, il devait à nouveau en parler avec Miyu, lui faire part du fait qu'il avait l'impression que toute cette soirée n'allait être qu'un gigantesque sacrifice.

Alors qu'il se dirigeait vers Miyu pour lui parler, le Dandy fit son apparition. Cet homme, c'était celui qu'il avait vu dans l'esprit de Mikan, celui de la Mayoi qui leur avait confié la mission, celui que Soi Fon avait normalement fait sauter. Il avança vers ce qui semblait être une toile cachée par un nième tissu noir. La foule était agglutinée, Mizaki avait un mal fou à se frayer un chemin jusqu'à Miyu qui semblait fixer quelqu'un d'autre proche des cabines noires. S'il avait pu utiliser ses techniques alors Mizaki aurait rejoint Miyu en un rien de temps, mais il était hors de question de faire une quelconque action d'éclat, si bien qu'il continua à se frayer un chemin dans cet amas de corps dégoulinant de sueur qui se resserra encore un peu plus lorsque le Dandy canalisa l'attention de tous.

Mizaki atteignit malgré tout Miyu et s'apprêta à lui parler lorsqu'apparurent cinq personnes sur l'estrade, dont une très particulière pour Mizaki.
 « Il est là … »
Miyu et ceux qui se trouvaient non loin avaient pu entendre Mizaki qui fixait clairement une personne sur l'estrade, Tenshi. Le jounin n'avait porté aucune attention aux quatre Lions Ecarlates qui l'accompagnaient, IL était là, il ne pourrait plus détourner le regard.
 « Un bain de sang géant, tout le monde ici va mourir, cette soirée est un sacrifice géant ... »
Ces paroles échappèrent presque à Mizaki qui commençait à comprendre ce que Tenshi pouvait faire dans cette affaire, cette pièce allait devenir un bain de sang géant, le Dandy avait dû lui demander de l'aide pour nettoyer la ville de toute cette raclure d'humanité en échange d'un bain de sang géant. Cette hypothèse concordait, elle donnait du sens aux propos de Mikan, cela coïncidait même avec les propos de La Pie et de son idée de rejoindre ceux que Mizaki avait emporté, mais elle était encore incomplète pour expliquer ce qu'avait vraiment à y gagner à titre personnel le Dandy ... Son regard était fixé sur Tenshi, il ne pouvait plus le détacher de cet homme qui avançait, son sensei, mais aucune rage ne s'afficha malgré tout sur le visage du jounin, seul ce sentiment d'avoir compris ce qui se passait réellement en ces lieux prédominait sur son visage. Il n'avait aucunement la certitude de ce qu'il avançait, il n'avait pas eu le temps d'en parler avec les autres avant que Tenshi et le Dandy n'arrivent, ils auraient peut être tiré d'autres conclusions que lui de tous ces éléments …

C'était trop tard, le silence se faisait petit à petit, tous étaient pendus aux lèvres du Dandy, l'organisateur de cette soirée qui permettait à chacun de laisser libre court à toute son absurdité lubrique et destructrice. Au moins il avait eu le temps de laisser échapper cette pensée à voix haute, du moins à demi-voix, c'était déjà ça de gagné si les autres avaient entendus, Mizaki ne pourrait pas répéter ou expliquer à cause du bruit ambiant qui avait diminué, et surtout parce que désormais toutes ses attentions étaient portées sur une seule et même personne ...
Mizaki Taro , d'un certain grade dans un certain village...

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Aoshi Tsukyo
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Aoshi Tsukyo »

[HRP]Bha moi, j'ai pas encore posté sur l'Acte II. Vous pouvez le lire quand même si vous voulez. :roll: [/HRP]

Joyeux, Aoshi sortit de la demeure de l'Assassin et monta dans le carrosse. Tenues de soirées, invitations, voitures, même si la réputation des soirées du Dandy était très sulfureuse, un tel apparat les rendaient mondaines et trop raffinées aux yeux du Tsukyo, habitué aux fêtes populaires et autres soirées à ciel ouvert. De toutes façons, pompeux ou pas, il trouverait bien un moyen de s'y amuser.
Un majordome les fit monter dans la voiture, un autre les invita à descendre après quelques dizaines de minutes de trajet. Décidément, les résidents de la ville haute aimaient bien se faire assister. Aoshi ne se sentait pas en mission. La seule arme qu'il portait sur lui était sa dague qu'il avait caché sous ses vêtements, ayant laissé avec regret son arc et sa myriade d'armes de jet et d'explosifs entre les mains de l'Assassin. Le tatouage de lyre avait été dissimulé sous des gants, ne voulant pas attirer l'attention sur son appartenance à un clan de Suna. La plupart des participants de cette petite réception devaient venir d'Iwa ou des alentours et la réputation de sa famille n'allait pas jusque là-bas, mais il savait que Tenshi et sa clique risquaient de traîner dans la soirée. Cette idée le dérangeait autant qu'elle le réjouissait ; Aoshi nourrissant l'espoir de croiser Mayûmi...

Le domestique les fit traverser le parc jusqu'à l'endroit où avait lieu la fête. L'adolescent sourit en voyant les statues qui ornaient ici et là le jardin. Le sculpteur qui avait façonné ces corps nus s'entremêlant devait être aussi atteint que celui qui les avaient commandées. Gravissant une volée de marche, ils furent ensuite secondé par un couple n'ayant pour seul vêtement une espèce de toge transparente leur couvrant le corps du torse aux genoux. Une première double porte fut passée et Aoshi commença à s'inquiéter un peu. L'homme qui les conduisait maintenant était complètement nu. Il se ressaisit, s'imaginant que ce n'était qu'une mise en scène de l'hôte, dans le même genre que les statues ou les deux fanatiques en toge.

D'un geste théâtral, le serviteur nu et musclé poussa une nouvelle double porte. Aoshi mit quelques instants à comprendre d'où venait cette lubrique plainte qui venait d'envahir ses oreilles. Il ne voulait pas encore ce qui se tenait dans la pièce mais son ouie lui en donnait une image affreuse. Des cris, des hurlements, des gémissements, de douleur, de rage, de plaisir, rires, pleurs. Un mugissement obscène agrémenté d'une musique assourdissante jouée innocemment par un orchestre. La porte s'ouvrit en entier et Aoshi fut renversé par une chaleur étouffante, sale, révulsant. Ses yeux acceptèrent enfin de lui montrer ce que son ouie avait déjà deviné. Partout où il supportait de poser son regard, il voyait sang, sueur et foutre. S'amuser dans cette scène dantesque ne lui semblait pas envisageable.
Derrière lui, quelqu'un ricana. Il se retourna rapidement et ne vit personne. Aoshi fit la moue. Même s'il avait laissé son arc, elle restait là. Ces images avaient dû l'éveiller un peu.

Miyu brisa enfin le silence, riant bruyamment. Soit, cette soirée était une alcôve de l'enfer, mais il n'y en avait pas de quoi faire un drame. Rions pour ne pas en pleurer comme le disait si bien la junin. Epaulé par ce qui avait de plus noir dans son esprit, Aoshi pénétra dans la pièce d'un pas sûr. Les yeux grands fermés, il regarda, l'air détaché, l'horreur autour de lui. Un peu absent, il erra parmi les groupes qui forniquaient, torturaient, tout en discutant naturellement. Wakajini l'avait peut-être un peu éclipsé. En temps normal, il se serait sauvé ou aurait vomi, saisi par le dégoût. Là, il regardait tantôt amusé, tantôt indifféré par ce qu'il observait.
Prise au second degré, la scène devenait alors vraiment risible. Voir ces visages déformés par le plaisir et la douleur, voir tout ces notables se complaire dans la luxure et jouir de plaisirs vulgaires, le faisait rire. Le Dandy devait être quelqu'un de bien cynique. Du sang, des jeux, des femmes, du gras. C'était si ridicule.
Les ateliers scatophiles le faisaient sourire encore plus. Il les regardait retomber en enfance, jouant avec leurs selles, accomplissant des fantasmes qui auraient fait jaser plus d'un psychanalyste.
Par contre, les tortures le dégoûtaient toujours autant. Ils se moquaient de ceux qui se soumettaient volontairement aux pratiques sado-masochistes, mais était toujours bouleversé quand il voyait des adolescents de tout sexe se faire violenter. Dans un moment d'égarement, il imaginait leur passé, comment ils étaient arrivés là. Ils venaient sûrement tous de la ville basse et s'étaient fait vendre du rêve par un quelconque racoleur. Après avoir découvert la ville puis rencontré le Moineau, il avait compris pourquoi tous chérissaient et voulaient vivre dans la ville haute. Maintenant il savait que cet espoir était vain et que leur sort était plus préférable dans leur boue plutôt que dans la sueur des gens bien.
Naza était pourrie, et une rangée de garde ne pouvait arrêter la maladie.

Un endroit l'amusa plus que tout. Une cage, là où avait fini les deux combattants, contenait tant bien que mal quatre molosses enragés. Au dessus, quelques personnes dansaient évitant les morsures. L'Assassin avait parlé de cette attraction et, sur le coup, elle n'avait pas paru passionnante à Aoshi. Maintenant, c'était différent. Enivré par la musique, par les cris, il s'approcha, fasciné. Les chiens aboyaient, se jetant de toutes leur force contre les barreaux de la cage. Il s'approcha un peu plus et fut tiré de sa rêverie lorsqu'il évita de peu la gueule puante de l'un des chiens. La peur le grisa encore plus. Il escalada la cage et prit part à la danse. La musique le traversait, lui brouillait toute raison. Aoshi dansait, n'obéissant qu'au rythme et aux attaques des chiens.

La soirée se calma enfin quand le Dandy fit son apparition. Les 120 journées de Sodome s'interrompirent et tous suivirent l'hôte, formant une espèce de marée humaine. Aoshi revint à la raison et tenta de retrouver ses coéquipiers. Bientôt quelque chose allait se passer. Il se fraya un chemin parmi les corps. La chaleur putride lui collait au visage, et l'acier de sa dague c'était fait beaucoup plus froid. Le silence était de plus en plus lourd. Après quelques efforts, il tomba sur Mizaki. Le saluer aurait été inutile, le kirien était capté par l'estrade où se tenait le Dandy. Curieux, Aoshi suivit son regard.
Et pour cause, l'Ange Noir venait d'arriver. La description du Bingo-Book était fidèle à ce qu'il pouvait observer. Tenshi Kuroï, le célèbre déserteur Sunite était là. Aoshi n'avait plus trop envie de sourire. Il chercha du regard sa cousine, mais ne la trouva pas. La déception s'ajouta à son anxiété naissante.
« Un bain de sang géant, tout le monde ici va mourir, cette soirée est un sacrifice géant ... »

Cette conclusion n'était pas rassurante. Aoshi avait écouté les mises en garde du junin et savait très bien que cela était possible. Le déserteur avait bien massacré des villages entiers dans le désert avant de s'attaquer à Suna.
Tout les mystères entremêlés allaient s'éclairer bientôt. Le Dandy semblait vouloir décrire un tableau, sûrement celui que Soi Fon et Shiyu avaient trouvé chez le receleur d'art. Aoshi rapprocha sa main de sa dague, n'ayant pas son arc pour se rassurer.
Le silence était de plomb.
Aoshi Tsukyo genin super fort et trèèès mignon de Suna

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Mangetsu Kukan
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Mangetsu Kukan »

Lorsqu’ils étaient rentrés de chez le Domestique, Mangetsu avait proposé à Miyu une théorie sur les motivations du Dandy. La jeune fille s’était empressée de préciser qu’il s’agissait d’une folle théorie mais Miyu la prit malgré tout au sérieux, rassurant ainsi Mangetsu qui se sentait plus confiante, son jugement n’était pas totalement stupide et sa senseï y accordait du crédit. Elle n’était cependant pas d’accord sur le tout et doutait que la femme du Duc l’ait simplement trompé, n’écartant malgré tout pas totalement cette théorie. Elle pensait qu’il s’était peut-être passé quelque chose de pire et vu la ville ça n’était encore pas impossible. Mangetsu détestait vraiment Naza, cette ville était immonde, elle la dégoûtait, lui donnait la nausée. Toutes ces pauvres gens…
Miyu la mit en garde contre la vengeance du Dandy, ce ne serait probablement pas beau à voir et connaissant son élève elle lui avait recommandé de se préparer psychologiquement.
« D’accord, j’essayerai. » dit-elle, résignée.

Leur conversation s’était poursuivie dans la salle de bain autour du thème des garçons ou plutôt du garçon qui faisait tourner la tête à Mangetsu. Miyu se montrait encourageante, expliquant à son élève qu’Aoshi et elle représentaient le futur de Suna et que ce ne pourrait être que bénéfique à leurs 2 clans ce rapprochement.
Une fois encore Miyu leur faisait confiance. Elle leur faisait confiance pour surmonter les railleries et mesquineries qu’on ne manquerait pas de leur lancer, allant jusqu’à imaginer un amour clandestin entre les 2 chounin, ce que Mangetsu ne voulait pas. Elle n’avait pas honte de ses sentiments, elle aimait Aoshi mais elle connaissait son clan et savait que certains verraient d’un mauvais œil qu’elle soit une fille. Un garçon avait souvent plus de poids dans une famille mais pas chez elle, sa mère et sa mère à elle avant elle en étaient le parfait exemple. Qui est-ce qui portait les bébés ?
« Je ne connais pas cette histoire, Roméo et Juliette, ce sont des prénoms étranges, mais j’espère que nous pourrons vivre notre amour comme nous l’entendons. Les mauvaises langues peuvent bien parler, elles ne nous sépareront pas, jamais. »

Soi Fon la trouvait un peu sage, même si comparativement aux autres elle était sans doute la moins exubérante, elle se sentait malgré tout bien assez provocante comme ça.
Même si elle était allée se faire coiffer entre-temps, Miyu l’avait faite sourire en proposant de promener Mizaki en laisse pendant qu’elle-même s’occuperait d’Aoshi. Elle avait dit ça pour plaisanter mais Miyu était passée à l’acte sur se pauvre Mizaki. Le Kirien semblait attendre qu’on l’abatte, l’air résigné il faut dire que Miyu n’était pas tendre avec lui, l’appelant même Mizakinounet…

Une fois qu’ils furent tous prêts, Miyu leur demanda de se rapprocher les uns des autres afin qu’elle puisse leur présenter le plan de la mission de cette nuit. Bizarrement Miyu voulait qu’Aoshi se rapproche de Mangetsu ce qui n’avait pas trop d’utilité pour expliquer un plan de mission, de même que s’exclamer chaussette après leur avoir demandé de tous regarder dans la même direction.
L’Assassin fit son entrée l’instant suivant, poussant un appareil étrange muni d’une lentille comme celle d’une loupe. Dans la main il tenait également une sorte de déclencheur et Mangetsu crut un instant à une arme, surtout lorsqu’un flash lumineux envahit la pièce, provenant de l’objet mais alors que la jeune fille portait la main à la poignée de son fouet, Miyu remercia l’Assassin.

La jounin leur demanda alors de prendre différentes poses et ne comprenant pas vraiment ce qu’il se passait, Mangetsu s’exécuta malgré tout, se prenant au jeu de faire l’idiote avec sa senseï pendant que Mizaki semblait subir un calvaire. Elle profita d’un instant après la première photo pour fixer sa laisse à Aoshi. Lorsque Miyu la prit par la taille, la jeune fille fit un grand sourire, tout en brandissant sa laisse avec Aoshi toujours au bout.
Ce n’est qu’après quelques clichés que Miyu leur expliqua de quoi il s’agissait, Mangetsu découvrant ainsi les appareils photos. Il faudrait qu’elle parle de ça à son père en rentrant, il trouverait sans doute des acheteurs une fois que ce prototype encombrant aurait été amélioré.

Libérant Aoshi, la Kukan regarda Miyu se faire photographier pour Musashi qui était resté à Suna. Elle jeta un regard hésitant à Aoshi, puis se tourna à nouveau vers Miyu. Que faire, devait-elle elle aussi offrir un souvenir de ce genre à Aoshi ? Bien sûr elle ne pensait pas essayer de faire comme Miyu qui se faisait vraiment aguicheuse sur la photo mais lorsque la jounin eut fini de jouer les mannequins pour embarrasser son mari, Mangetsu s’approcha et s’adressa à l’Assassin :
« Excusez-moi, vous voudriez bien me dessiner seule aussi ? »
Elle prit d’abord une pose simple, les bras le long du corps, puis elle s’installa par terre, les jambes croisées devant elle, faisant bien attention qu’on ne puisse pas voir sous sa jupe. Elle fit faire un dernier cliché d’elle de dos, le visage de profil, regardant vers l’arrière, un sourire au coin des lèvres.

La séance de photos achevée, Miyu se lança dans les explications pour la mission de ce soir, écrivant sur le tableau que les serviteurs avaient finalement amenés pour qu’elle puisse appuyer ses explications en inscrivant les points essentiels ou en faisant quelques schémas.
Ils partiraient d’ici une heure environ pour la fête où ils seraient conduits en carrosse, le grand luxe. Sur place ils se sépareraient afin de repérer le Dandy et pour être un peu plus discrets. Miyu leur demandait de rester en groupe de 2 ou 3 dans l’idéal, les règles de prudence s’appliquant dans la ville basse semblant toujours en vigueur ici.
Lorsqu’ils auraient trouvé le Dandy, ce qui ne serait sans doute pas trop difficile puisqu’il était l’organisateur de la fête, ils devaient ne plus le perdre.
Dernière consigne, ils pouvaient s’amuser mais avec ce qu’elle avait entendu sur les fêtes que donnait le Dandy, la jeune fille n’était pas sûre de vraiment s’y amuser comme pouvait en attester sa mine légèrement défaite à ce moment-là.

Miyu aborda ensuite le sujet des armes, non sans leur avoir rappelé que plus ils s’intègreraient à la fête plus ils seraient discrets.
Pour les armes, une arme d’apparat pourrait passer mais pour les autres, l’assassin s’occuperait de les leur transmettre en cas de besoin. Miyu ne leur dit pas comment, peut-être l’ignorait-elle elle-même mais selon elle il le ferait. La jounin ajouta que s’ils demandaient une de leurs armes, ils devraient regarder en l’air, Mangetsu se demandant s’il allait simplement les faire tomber depuis le plafond du bâtiment, ce qui renforça son envie de garder ses affaires avec elle, craignant qu’on abîme ses l’âmes même s’il fallait bien plus qu’une chute pour émousser une l’âme Kukan.
Ils convirent ensuite d’un mot de code à crier en cas de problème, vinaigre.
« Au moins on pourra dire que les choses tournent au vinaigre. Moi ça me va. » plaisanta la jeune fille.

Miyu conclut en disant qu’il ne leur restait plus qu’à en apprendre un peu plus sur le Dandy et qu’ensuite la mission serait confiée à une équipe d’anbu qui s’occuperaient de lui. Leur mission était pratiquement terminée et demain ils rentreraient au village, ce qui réjouit Mangetsu qui ne serait pas mécontente de prendre un peu de repos après tout le stress que lui avait causé cette mission.
Une fois encore elle leur recommanda la prudence, et leur dit de ne pas hésiter à fuir, ce qui montrait qu’elle n’était pas tout à fait tranquille quant à cette soirée. Peut-être craignait-elle que Tenshi soit là ce soir et pour ce que savait de lui Mangetsu elle comprenait pleinement l’inquiétude de sa senseï. Et puis ce serait trop bête d’être blessé sérieusement maintenant alors qu’ils s’apprêtaient à rentrer.

L’Assassin leur remit après ça un petit disque à chacun, à peine plus gros qu’un bouton de vêtement. Il leur expliqua que s’ils appuyaient sur les 2 côtés de l’objet, il serait prévenu et pourrait ainsi leur transmettre leurs affaires par la voie des airs. S’approchant du plateau, Mangetsu prit l’un des objets puis se tourna vers Miyu.
« Senseï, vous pensez que je peux garder mes l’âmes ? Je n’aime pas les savoir entre les mains de quelqu’un d’autre. Mais avec mon fouet je me dis que ça pourrait faire beaucoup, qu’en pensez-vous ? »
« Oui, garde les. On ne peut pas tous juger de la valeur exacte des choses, mais le vrai travail d'un artiste se passe de commentaires. C'est le cas pour les épées Kukan. Conserve ton fouet aussi, je pense que "trop" est le minimum pour les soirées du Dandy. » lui répondit Miyu.

Aoshi avait dû laisser son arc ainsi que la plupart de ses armes de jet, tandis que Mizaki avait confié son wakizashi et de son côté Mangetsu avait simplement laissé ses shuriken, fourrant quelques notes explosives dans ses bottes, se disant que ça pourrait toujours servir. Elle espérait que l’Assassin pourrait leur rendre leurs armes assez vite en cas d’affrontement, le Tsukyo n’étant pas à son avantage pour le moment, vestimentairement parlant également.

Miyu vida sa coupe et donna le signal du départ, ils allaient sans doute arriver en avance alors mais Mangetsu faisait confiance à sa senseï pour ce qui en était d’organiser leurs agendas avec celui du Dandy.
Ils quittèrent tous la maison de l’Assassin pour trouver à l’extérieur un carrosse magnifique, digne d’une princesse, du moins c’est ce que s’imaginait Mangetsu. On leur ouvrit la porte avec diligence et ils purent pénétrer à l’intérieur, Mangetsu montant en dernière pour s’assurer une place près de la fenêtre, n’appréciant pas plus que Mizaki d’être enfermée.
Bien que confortable, Mangetsu n’était pas mécontente de laisser derrière elle leur voiture un petit quart d’heure plus tard, préférant le grand air mais c’est vrai qu’ils n’étaient pas à plaindre. Elle tira doucement sur sa robe, un peu trop courte peut-être.

Un majordome était venu leur ouvrir la porte du carrosse, ce qui fit sourire Mangetsu qui se rendait compte à quel point on souhaitait les assister. Il leur demanda leurs invitations, Miyu s’occupant de ce détail pour eux. Le domestique les conduisit ensuite jusqu’au manoir où se déroulait la fête, leur faisant passer un portail et les invita ensuite à grimper dans d’autres calèches.
Ils n’avaient pas marché plus de 5 minutes et déjà on les faisait monter dans une nouvelle calèche. C’était pitoyable… Mangetsu n’avait rien contre le fait de se laisser dorloter un peu de temps en temps, elle aimait ces moments à la maison quand Tsuki s’occupait de tout. Sans doute pourrait-elle se faire à une vie de princesse comme elle l’avait expérimenté dans la ville du voleur de lune mais ces gens de la ville haute lui donnaient l’impression de sacrés fainéants car ils n’étaient probablement pas les seuls à s’être déjà fait déposer en carrosse.

Des couvertures avaient été mises à leur disposition pour le trajet afin que dans leurs tenues ils n’aient pas trop froid. Mangetsu se couvrit avec joie, n’étant pas habituée au climat de ce pays et depuis qu’elle avait quitté la maison de l’Assassin elle avait un peu froid, rien de trop important mais la couverture était la bienvenue.
La calèche traversa un petit parc parsemé de statues qui firent monter le rose aux joues de Mangetsu. C’était assez osé.
*Oh les jolies haies, et puis ces arbres qui sentent bons… non pas moyen de ne pas voir monsieur et madame en train de copuler. C’est moi qui suis trop prude ou quoi ? Non, on m’avait prévenue que les fêtes du Dandy étaient d’un goût particulier. Alors ça se passe comme ça pendant…*

Lorsqu’ils arrivèrent à destination, elle quitta la couverture avec regrets, mais on les avait arrêté juste devant le manoir où avait lieu la fête. Elle frissonna pour un couple vêtu de façon très légère et surtout de manière totalement impudique et pourtant elle ne l’était pas tant que ça mais là ça frisait l’exhibition, heureusement qu’on l’avait prévenue de ce que serait l’ambiance de l’endroit et encore ils n’en étaient qu’aux préliminaires.
Mangetsu fit de son mieux pour cacher son étonnement en découvrant leur guide qui était en tenue d’Adam, les attendant derrière une porte à double battant qu’avait ouverte le couple, l’air engageant.
Leur bel éphèbe les conduisit jusqu’à une nouvelle double porte, Mizaki ayant l’air très surpris par tout ceci. Pour le moment Mangetsu faisait de son mieux pour ne pas ressentir de gêne, se disant que ça n’était qu’un garçon, un beau garçon en fait, qu’on offrait à son regard.

De derrière la seconde double porte se faisait entendre de la musique, ils étaient probablement arrivés et cette fois Mangetsu ne put dissimuler la surprise lorsqu’elle découvrit la scène qui s’offrait à présent à eux. Le regard écarquillé, elle n’en revenait pas.
Mizaki manqua lâcher un juron et c’était compréhensible. Il était à peine croyable que pareil spectacle existe sur terre. Des dizaines et des dizaines de personnes étaient réunies ici, forniquant à tour de bras, torturant, violant probablement aussi. Même si elle avait essayé de se préparer, Mangetsu sentit les larmes lui monter aux yeux mais les essuyant elle se força à sourire pour donner le change devant le domestique.
« Magnifique. Nous sommes au paradis. »
*Plutôt en enfer. Quelle horreur, il n’y a pas de mot pour ça.*
L’innocence de la jeune fille venait d’en prendre un sacré coup, elle qui imaginait l’acte amoureux comme quelque chose de magnifique entre 2 êtres, pas comme un amas de viande gigotant.

De là où ils étaient, ils avaient une vue d’ensemble et au-delà de cette immense partie de jambes en l’air il y avait aussi toutes ces personnes qui étaient suspendues au plafond, certaines blessées, leur sang gouttant sur les convives. Des combattants s’affrontaient également, un combat de gladiateur pour ce peuple décadent mais il n’y eut nul autre vainqueur que la populace puisque lorsque l’un d’eux s’effondra, la foule les roua de coups avant de les jeter dans une cage que Mangetsu ne remarqua qu’à ce moment là, une cage contenant des molosses. La suite était facile à imaginer et la jeune fille détourna instinctivement le regard. C’était trop pour elle, elle ne survivrait pas dans une telle soirée. Trop choquant.
Heureusement pour elle la jeune fille ne vit pas l’une des danseuses sur la cage se faire amputer d’un pied par l’un des chiens, en revanche elle entendit son cri et lorsqu’elle reporta son attention sur la cage, elle vit la femme hurlante, devinant ce qu’il s’était passé.

Ne quittant plus la cage des yeux, Mangetsu perdait pied avec la réalité mais la voix de Miyu l’y rappela, leur disant de se disperser, conformément au plan. La jounin rit avant d’ajouter que si elle riait c’était pour ne pas pleurer de toutes ces horreurs.
Mangetsu suivit Aoshi, voyant que chacun partait de son côté. Un regard rubis finit par attirer son attention, celui de Miyu. Elle leur indiquait à elle et Aoshi la piste de danse, probablement l’un des lieux les moins dangereux de l’endroit puisqu’on se contentait d’y danser. Seulement Aoshi ne l’entendait pas de cette oreille, il voulait bien danser mais c’est sous le regard horrifié de Mangetsu qu’il escalada la cage aux chiens, laissant la jeune fille seule.
« Aoshi, non, n’y va pas ! »
Peine perdue, ses avertissements se perdirent dans le brouhaha ambiant et impuissante elle le regarda commencer à se déhancher jusqu’à ce qu’elle sente un contact contre ses fesses.

Quelqu’un venait de lui mettre une petite tape sur le postérieur et se tournant la jeune fille découvrit un garçon qui devait avoir une vingtaine d’années et qui lui souriait.
« Laissez moi je vous prie. »
« Ça ressemble à une invitation ça. » dit-il en lui prodiguant une caresse.
Mangetsu se dégagea et chercha à s’éloigner mais le garçon la suivit et il n’était pas seul, faisant paniquer la chounin qui perdit de vue la piste de danse pour se diriger vers n’importe où pourvu que ce soit loin d’eux. Malgré son accoutrement, elle était parvenue à les semer mais elle n’avait à présent plus la moindre idée de l’endroit où se trouvaient les autres.

Perdue, elle chercha à se donner une contenance, prenant un verre sur le plateau d’un serveur, hésitant en sentant l’alcool qui s’en dégageait. Miyu leur avait dit de s’amuser, elle, elle ne s’amusait pas du tout mais elle finit tout de même par en boire une gorgée lorsqu’un jeune homme plutôt charmant leva son verre dans sa direction avec un sourire. Une bouffée de chaleur lui monta aux joues, c’était la première fois qu’elle buvait de l’alcool et celui-là était fort.
Elle n’avait pas bu assez pour être saoule mais elle laissa le jeune homme s’approcher et engager la conversation. Il n’avait rien à voir avec celui de tout à l’heure, se montrant gentil avec elle et même plutôt cultivé, ennuyé par cette soirée où il n’était présent que pour faire plaisir à son père.
Le Dandy fit soudain son apparition, tous les regards se tournant vers lui alors que le jeune homme qui avait engagé la conversation se dirigeait vers l’estrade, laissant Mangetsu à nouveau seule, jusqu’à ce que les autres garçons la retrouvent.

Comme les autres, elle se tourna vers l’estrade où une grande toile se trouvait dissimulée mais au contraire de la plupart des gens, elle ne chercha pas à s’approcher, restant en périphérie de la foule. Le Dandy prit alors la parole pour leur annoncer qu’il allait leur présenter cette peinture que masquait pour le moment le drap, les invitant à s’approcher encore davantage pour écouter l’histoire de cette toile. Puis soudain une porte s’ouvrit sur l’estrade, laissant pénétrer un homme que Mangetsu reconnut comme étant Tenshi, en tout cas il ressemblait à l’illustration présente dans le bingo book, bien que celui-ci semble plus âgé. 4 Lions Ecarlates accompagnaient le déserteur.
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Soi Fon
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Soi Fon »

Ils quittèrent la demeure de l’Assassin, se préparant à rejoindre l’antichambre de l’enfer, ou quelque chose d’approchant. Dehors un carrosse les attendait, tiré par quatre chevaux. La junin s’y engouffra sans hésiter, pas plus sur ses gardes qu’elle ne l’était depuis le début de la mission, mais pas moins non plus, la mission allait normalement s’achever ce soir, il aurait été dommage de mourir maintenant ou même simplement d’être blessé car mine de rien ils s’en tiraient plutôt bien pour le moment, physiquement parlant bien sûr, certains devant avoir quelques morts sur la conscience et si ça n’était pas le cas ils devraient.

Le conducteur de l’attelage leur avait ouvert la porte, presque au garde-à-vous. L’intérieur bien que spacieux suffisait à peine à les contenir tous et ils durent se serrer un peu ce qui ne gênait pas la jeune femme, ce qui ne gênait plus la jeune femme. Au moins ils étaient bien installés, la jeune femme ayant tout de même fait passer son rouleau sur ses genoux, autant pour son confort que pour ne pas prendre trop de place, Mizu s’étant installé en travers du rouleau. Le trajet se passa relativement silencieusement, chacun se préparant aux évènements de la soirée et même si le but premier de leur mission du jour n’était pas l’affrontement, Soi Fon sentait que ça allait déraper à un moment ou l’autre. *Les choses ne se passent jamais comme prévu.* Mais elle était prête. P’têt pas à tout mais pas loin.

Arrivés à destination, du moins la jeune femme le pensait-elle, un majordome leur ouvrit et leur demanda avec déférence leurs invitations, Soi Fon se rendant compte que Miyu ne les leur avait pas données mais la Renraku se chargea de cette formalité et les tendant sans un mot au valet qui après les avoir consultées rapidement les invita à le suivre, les conduisant non pas au manoir du Dandy comme le pensait Soi Fon mais à un autre carrosse. *Hé ben, c’est ce qui s’appelle se faire promener…* Le trajet fut moins long cette fois, la calèche leur faisant simplement traverser un parc parsemé de quelques statues au réalisme surprenant, certaines étant assez osées, sans aller jusqu’à pouvoir choquer la junin. Le reste du jardin, puisqu’on n’y cultivait pas uniquement les statues, était semble-t-il bien entretenu, ce qui n’était pas étonnant en soi, c’eut été une bien grande faute de goût de la part de leur hôte que de laisser son jardin en friche.

On les arrêta devant quelques marches, histoire que surtout ils ne se fatiguent pas à faire trois pas de trop et toute l’équipe se retrouva face au manoir du Dandy. En haut des quelques marches, un couple vêtu dans les tons de la soirée les attendait. Leur vêtement ne cachait rien de leur intimité mais en comparaison du suivant ils étaient plutôt bien emmitouflés. Leur ouvrant une double porte avec un sourire, ils leur firent signe d’entrer. Soi Fon s’avança sans hésiter, finissant de sangler son rouleau autour de sa taille, Mizu ayant repris sa place sur son épaule. *Wouhou, z’ont déroulé la moquette rouge. C’te classe. Et on a même droit à un chippendale de récup.* Effectivement un beau mec bien bâti les attendait, complètement nu, laissant la jeune femme totalement indifférente.
Leur nouveau guide les conduisit jusqu’à une nouvelle double porte, richement ouvragée, à travers laquelle filtrait de la musique ainsi que des odeurs fortes pour quiconque possédait le sceau des sens. Il y avait du monde derrière, beaucoup et ça suait pas mal, ça saignait aussi et… oh, ça baisait. *Charmant.* Les sons qui filtraient en apprenaient également sur les activités qui se livraient à l’intérieur de la pièce.

La porte s’ouvrant, Soi Fon eut la confirmation de son ressenti. S’il fallait résumer ce qu’elle voyait en un seul mot, glauque n’aurait pas trop mal convenu. Elle n’était pas réellement choquée, ayant grandi dans un milieu pas forcément facile mais l’ayant amenée à voir de drôles de choses, cela dit, elle n’appréciait pas pour autant ce qu’elle voyait. Les gémissements de souffrance lui parvenaient, elle n’aimait pas ça. Son regard se posa sur les combattants et lorsque la foule se jeta sur eux, sans pitié, elle n’aima pas davantage ce qu’elle vit et que dire de ce qui suivit. ‘‘Mizu, tu ne me quittes sous aucun prétexte.’’
La réaction de Mizaki à cette vision fut des plus saines, et en plus il venait de quitter son air de chien battu qu’il arborait depuis trop longtemps au goût de son équipière. En revanche la réaction de Mangetsu fut plus surprenante, où elle était parfaitement entrée dans son rôle ou bien elle avait passé trop de temps à Naza…

Une jeune femme sur la cage ne tarda pas à pousser un hurlement, le pied arraché par l’un des chiens fous. Nan, c’était pas joli, joli tout ça. *Putain c’est pire que ce que je croyais… Tous des tarés, je me ferais un plaisir de botter quelques culs lorsque ça dégénèrera et ça va dégénérer, c’est à peu près sûr… ça se passe jamais bien.*
Aoshi se tourna vers eux, puis Miyu rit après leur avoir dit de se disperser. Tous des fous, ou non puisque la Renraku s’empressa d’ajouter que si elle riait c’était pour ne pas pleurer. Les deux junin Kiriens sourirent à cette remarque.

Ils se séparèrent là, allant par groupe pour certains, les deux chunin entre autres. La soirée allait-elle les influencer ? Peut-être, peut-être pas, ça dépendrait de si Mangetsu était sérieuse ou non lorsqu’elle avait parlé de paradis. Soi Fon préféra évoluer seule, de la même manière que Mizaki, tentant de garder chacun à l’œil même si la dispersion et le nombre de personnes présentes ne rendaient pas la chose facile. *Putain, c’te plaie.* Évoluant entre les convives, la jeune femme se déhanchait légèrement, faisant ballotter son rouleau. Autour d’elle, des dizaines de gens, de bêtes ? Baisaient à tour de bras dans toutes les positions imaginables, garçons et filles, fille et fille, boys and boys (1).

Elle sentit soudain quelque chose frôler son oreille, et venir s’écraser sur son épaule, juste après que Mizu soit passé le long de sa nuque pour en changer avant d’être sali. Une goutte de sang. La jeune femme eut une soudaine envie de chanter, ils aimaient le sang, elle pouvait leur en donner, elle se retint cependant, préférant rester discrète, pour le moment.
Des mains se tendaient vers elle, d’autres l’effleuraient carrément mais elle ne leur accordait pas une grande importance, se disant que ça faisait partie de l’ambiance. Certaines retinrent son attention, une en particulier qui la regardait les yeux empreints de désir. Se penchant la junin lui prit le menton entre les doigts et échangea avec elle un long baiser. Elle ne se sentait pas si mal dans cet enfer.
Sans pour autant cautionner la moitié de ce qu’elle voyait, il en fallait bien plus pour réussir à la choquer. La seule chose qui la chagrinait c’était ces gens qui étaient là contre leur gré, ceux qui souffraient de cette parodie de fête. Les actes ne la choquaient pas, mais humainement parlant elle était furieuse, la jeune fille qui l’avait embrassée en eut un avant-goût en sentant la bestialité du baiser de la jeune femme.

Pour ces innocents qui étaient torturés, violés, la jeune femme bouillait. Pour ceux qui avaient été assassinés sous ses yeux elle voulait hurler. À son bras elle sentit la Sorcière vibrer d’excitation, une excitation malsaine. En elle, elle sentit la Bête qui sommeillait ouvrir les yeux. Sous sa veste, ses veines se faisaient plus saillantes mais elle gardait le contrôle, pour le moment… Ça allait péter, restait à savoir dans combien de temps. Un instant, un instant fugace, moins d’une seconde probablement, elle se sentit flottant sous les eaux, entourée d’herbes aquatiques, un frôlement contre sa hanche, elle n’eut même pas besoin de regarder, étendant la main elle caressa le dos du Dragon. ‘‘Bientôt.’’ Elle revint à la fête, continuant d’évoluer entre les convives. De loin elle repéra les tableaux, malsains eux aussi, et Miyu qui s’en approchait. Aoshi était bien visible, au sommet de la cage mais pour les autres, elle ne les distinguait pas et le fait que Mangetsu ne soit pas avec le Tsukyo n’était pas bon signe. *Qu’est-ce qu’il fout là-haut ?*

Usant du sceau des sens, la junin détailla un peu mieux les tableaux. Macabres, s’accordant à la perfection avec la scène se jouant ici. Tous ces corps morts entremêlés de façon obscène, fallait-il y voir une vision du futur de ceux présents ici ? Si c’était le cas, l’avenir ne s’annonçait pas joyeux. Ça craignait un max… *Shiyu, Torû !* Scrutant la foule, elle s’adressa à Mizu. ‘‘Mizu, aide moi à trouver Shiyu et Tôru.’’ Le chat ne tarda pas à miauler doucement et suivant la direction de son regard, la Kirienne repéra l’un des genin. Elle finit par trouver le deuxième. Maintenant il ne fallait plus les perdre de vue. *Faut les prévenir. Même si je suis surprise qu’il s’en prenne aux nobles, ça n’est pas impossible, sa dernière soirée ici, l’apothéose de sa vengeance.*

Près de l’un des genin, la jeune femme remarqua une personne qu’elle connaissait. Le Dandy… Elle aurait dû le tuer lorsqu’elle en avait eu l’occasion. Immédiatement elle opta pour un henge, changeant simplement les traits de son visage et allongeant ses cheveux, faisant disparaître son bandeau par le biais de l’illusion. Avec tout ça elle ne savait toujours pas pour qui le Dandy travaillait. Sa dévotion allait-elle totalement à la Mayoï ou bien était-ce un traître ? *Ce serait pas le seul soit dit en passant.*
Habillé exactement comme lorsqu’il était venu leur parler un jour à Kiri. Il s’avançait à travers la foule sous le regard admiratif de ses fidèles, se dirigeant vers une estrade à laquelle la jeune femme n’avait pas prêté attention jusqu’à maintenant et sur laquelle se trouvait une toile de grande taille dissimulant quelque chose mesurant… environ un tableau représentant le Duc et sa famille ? Mais peut-être était-ce autre chose.

La foule commença à s’amasser autour de l’estrade, suivant le Dandy qui, lui, était monté dessus afin que tous puissent bien le voir. Près de l’estrade se trouvaient les boîtes noires, sorte de glory-hole en un peu plus gros. Miyu regardait par là lorsque Soi Fon s’intéressa à la scène et suivant son regard, la jeune femme finit après quelques instants par comprendre ce qui retenait l’attention de la junin. Le Duc était présent, besognant quelqu’un.
Mizaki aussi était là, avec Miyu pas avec le Duc, Xuan l’aurait buté sinon. Aoshi aussi était là. Shiyu et Tôru étaient toujours en visuel. *Oh, oh, m’en manque une. Même si elle est chunin, j’aimerais savoir où elle est.*

Le Dandy prit soudain la parole, voulant leur présenter sa toile, son nouveau jouet dont il semblait tout fier. Sur scène une porte que la jeune femme n’avait pas vue, et pour cause elle était dissimulée, s’ouvrit en douceur libérant le passage à quatre gardes rouges eeeeeeeeeet… *Jackpot, le p’tit père Tenshi ! Cette fois c’est vraiment la merde. Aoshi, Mizaki et Miyu près de l’estrade, ma paire de genin en sécurité pour le moment. Mangetsu, là ça urge, t’es où gamine ?*
‘‘Mizu, tu vois Mangetsu ? Je sais pas quand ça va péter, mais avec Tenshi qui vient d’arriver ça pourrait arriver plus vite que prévu.’’
La jeune femme se trouvait un peu à l’écart, préférant avoir une vision d’ensemble de la scène plutôt que de faire comme tout le monde et de s’agglutiner avec eux autour de la scène.


(1) Love in Laos [Bérurier Noir]

[hj] : j’écrirai la suite rapidement mais je ne veux pas vous ralentir davantage.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
Miyu Renraku
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Miyu Renraku »

Sa vie entière l'avait conduit à cet instant et il prit le temps d'en gouter la saveur. Suave et d'une répugnante lourdeur. Ils le regardaient tous comme leur guide, suspendus qu'ils étaient à ses lèvres retroussées en un rictus victorieux. Non vraiment... il les haïssait tous autant qu'ils étaient. Mais ce n'était pas grave après tout... ce sentiment s'en irait bientôt. Il en serait enfin libéré. Car elle le rongeait depuis trop longtemps... tellement qu'il n'était même plus sur du sens du mot. Mais elle était là oui, nichée au coeur de ses entrailles, tapie dans l'ombre de son coeur. Et chacune des paroles qui suivit coula de sa bouche comme un poison distillé à travers ses mots.

« Il était une fois une ville depuis longtemps pourrie et gangrenée par la misère, le statut, le pouvoir, la naissance, le mépris, la lassitude, la résignation... une jungle parcourue d'incompréhensibles barrières que chacun des êtres rampant dans la fange de ses rues avait lui même érigé. C'est ainsi qu'un couple privilégié vit naitre au sein de leur petite famille un enfant mâle... »
Tout en parlant le Dandy s'était approché du drap noir pendant que les notables se détournaient de leur activité et que les Lions Ecarlates ouvraient les cabines noires sans que personne ou presque n'y prête attention.
« Quelle joie, à cette nouvelle le mari exulta. Son titre irait à un enfant mâle qu'il pourrait éduquer dans la droite ligne de ses ancêtres, son nom serait perpétué à nouveau, il n'avait pas failli à son devoir. Ah destin, cruel destin. A peine trois mois plus tard, l'enfant et sa mère furent renversés par un carrosse qui roulait à vive allure dans les rues joliment pavées de la ville. Les deux en sortirent vivant mais l'enfant qui était encore de constitution fragile se vit dés lors enlaidi par une affreuse déformation au niveau du tronc et de terribles marques au niveau des mains. Une honte pour la famille dont l'existence tournait toute entière autour du « paraitre ». Le mari choisit alors de le faire disparaître de manière radicale : on annonça que l'enfant était mort dans l'accident et afin de respecter le désir de sa femme de ne pas le tuer, il envoya son majordome déposer l'enfant dans un orphelinat. L'enfant grandit et entra en apprentissage auprès d'un croque mort. Son passé le rattrapa rapidement car le majordome n'arrivait pas à oublier cet enfant qui n'avait rien fait pour mériter son sort. Sur la toile commandée peu après la naissance au meilleur artiste de la ville, les yeux innocent de l'enfant le toisait, lui et personne d'autre. On lui avait ordonné de la détruire mais il n'avait pu s'y résoudre. Le majordome finit par renier son allégeance à son ancien seigneur et maitre au profit de l'enfant. Celui-ci se lia par hasard avec une organisation qui avait grand besoin de son savoir faire et il sut leur rendre suffisamment de services pour acquérir un statut en son sein. C'est là qu'il lia des liens avec un ange ambitieux qui était prêt à lui prêter sa force et son savoir pour la réalisation de son projet. Celui qui avait germé dans son esprit le jour même où il avait appris la vérité sur ses origines. L'enfant revint des années plus tard sous une nouvelle identité. Tout avait été orchestré dans les moindres détails et il avait même réussi à chasser le grain de sable qui avait failli gripper toute la mécanique bien huilée de son plan qui avait pris de l'ampleur. A l'échelle de la ville.. On avait envoyé d'autre grains de sable mais ils étaient arrivé trop tard. Beaucoup trop tard. Tout était en place. Le lieu... » dit il en ouvrant les bras pour désigner la salle entière.

« Les spectateurs... » continua t-il en englobant de la main droite la foule muette.
« Et les protagonistes... » conclue t-il en désignant de la main gauche les notables ainsi que les personnes liées et bâillonnées des cabines qui étaient jetées à leurs pieds après avoir été libérés de leurs entraves au rythme dicté par le discours du monstrueux personnage.
« Applaudissez je vous prie, le représentant des corporations marchandes... » Le Marchand semblait un peu hagard dans la lumière qui s'était brusquement intensifiée sur tout l'estrade, la faisant apparaitre comme une scène de théâtre. La foule applaudit machinalement, plus par automatisme en réponse à l'ordre du charismatique Dandy que par conviction.
« ...Et son assistant qui ont tous deux escroqués les gens de la ville basse à tous les niveaux possibles dans le seul but d'accroitre leur propre richesse et celle du Conseil. Applaudissez maintenant le Hiérarque et la supérieur du couvent. Eux qui ont si bien su alimenter le trafic d'humains de tout âge en piochant tout particulièrement dans la ville basse parmi les nécessiteux qui venaient leur demander de l'aide. » Le vieillard aux longs cheveux blanc dévisageait la supérieur nue à ses pieds sans sembler parvenir à y croire.
« Acclamons maintenant le Juge pour être parvenu à rejeter toutes les demandes des familles et leurs multiples accusations, à parodier les procès puis à les retourner contre ceux qui étaient dans leur bon droit. Lui et sa maitresse pour qui il a accepté tout ces pots-de-vin afin de financer les bijoux et les toilettes qu'elle réclamait. » Les jambes du petit homme chauve d'une cinquantaine d'années ne purent supporter son poids tremblotant plus longtemps et il s'effondra à côté de sa maitresse qui devait avoir à peine plus de vingt ans.
« N'oublions pas notre cher Commandant de garnison qui lançait des raids dans la ville basse autant pour éliminer les témoins et les gêneurs que pour kidnapper femmes, hommes et enfants selon ce qu'on lui demandait. Lui et sa capitaine, une psychopathe sadique et perverse qui ne connait aucune limite et que même ses propres hommes craignent. » Plus personne n'applaudissait, l'ivresse de la fête s'effaçait tout doucement au profit d'un sentiment de danger de plus en plus éminent.
« J'ai quand même gardé le meilleur pour la fin... » reprit le Dandy en tirant l'étoffe noire pour la faire tomber au bas de la toile. Dévoilant les trois personnages. Tout en parlant il retira sa veste, déboutonna sa chemise et retira ses gants. Laissant apparaître au vu et au de tous les stigmates d'un terrible accident.

C'est son fils... le premier né abandonné... la jalousie l'étrangle... il l'aime pourtant... c'est amusant...

« Cher Duc... ou plutôt devrais je dire père ? Non mieux : papa ! Cher papa donc... qu'as tu fait malheureux ? Je sais que la mort de la Duchesse... pardon de maman a été dure pour toi... reporter son amour sur sa fille c'est compréhensible... mais son désir ?! C'est contre nature et pourtant... la nuit lorsqu'elle dormait paisiblement tu l'observais des heures dans le noir... tu scrutais sa petite poitrine se soulever doucement au rythme de sa respiration... et assister à sa toilette par un passage dissimulé quelle idée... tu me dégoutes... vraiment... mais je ne suis pas un mauvais fils au fond, la preuve : pour fêter nos retrouvailles je t'ai offert ce que tu désirais tant ces cinq dernières années... » Et ce fut Tenshi en personne qui poussa la fille du Duc dans la lumière, incapable de tenir sur ses jambes elle s'effondra durement aux pieds de son père figé par l'horreur de ce qu'il avait perpétré sur la chair de sa chair.
« Oh petite soeur... » minauda le Dandy en s'approchant d'elle jusqu'à passer un bras réconfortant sur ses épaules secouées de sanglots. « Il t'a fait souffrir, non ? Toutes ces années, tu savais n'est ce pas ? Tu étais consciente de son regard sur toi ? Il te faisait peur hein ? Ce n'était plus vraiment ton papa depuis la mort de maman... la nuit tu retenais ton souffle en fermant très fort les yeux, priant pour qu'il reparte le plus vite possible hors de ta chambre... c'est aussi pour ça que tu t'enfuyais le plus possible hors du palais... pour t'éloigner de lui tant que tu le pouvais... pauvre petite soeur... mais je vais t'aider... »

le pêcheur admira la pureté même si elle brûle son âme... comme un soleil éclairant une fosse putride...

Dissimulé dans l'ombre, Tenshi effectua une série de tao et seuls les shinobis sentirent plus qu'ils ne virent les corps des « protagonistes » se raidir légèrement comme s'ils étaient soudain paralysé.
« Regarde... tu sais t'en servir n'est ce pas ? » demanda le Dandy en sortant un long couteau acéré de sa botte gauche. Même de là où ils étaient, ils purent voir que les pupilles de l'adolescente étaient complètement dilatées, comme si elle avait été drogué.
« Voilà... fermement tenu dans ta paume... tu sens comme le manche est bien fait... ? Et la lame... regarde la... plus de vingt centimètres d'acier de Rikaido, l'un des meilleurs... très bien appuie-la ici... et maintenant enfonce de toutes tes forces en remontant vers le... » La dague pénétra à travers le tissu et la peau du Duc jusqu'au coeur comme si elle traversait une feuille de papier. Le sang gicla de la plaie pour venir éclabousser copieusement le visage de l'adolescente et celui de son frère qui éclate de rire en prenant le couteau des mains de sa soeur pour l'enfoncer encore et encore dans la poitrine de son père. Impossible de savoir si ce fut le rire ou le sang chaud gouttant de son visage qui brisa l'engourdissement de la drogue mais l'adolescente sembla enfin se rendre compte de l'énormité de tout ce qui s'était passé. Son cri perçant traversa la pièce, brisant le mutisme abasourdi des spectateurs dont une bonne partie se mit à crier en refluant vers le fond de la salle et la sortie.

il n'aime pas la saleté ça non... pour sûr il veut tout nettoyer... rien ne pourra l'arrêter... son oeuvre est presque prête, il ne lui reste qu'une dernière touche à apporter...


« Inutile ! » hurla le Dandy, tout expression de gentillesse et d'altruisme désormais disparue de son visage lisse comme une poupée.
« Car si j'ai consommé ma vengeance, il est temps pour moi de me faire le bras armé de la revanche de l'âme de cette ville qui pleure sa beauté fanée. » Tenshi enchainait les sceaux sans s'arrêter et la scène entière s'éclaira d'une série de pentacles complexes parcourues de kanji. « Je serai le chasseur qui achève l'animal gangrenée, et sur les ruines que je laisserai derrière moi, l'ange noir construira les bases de son organisation ressuscitée. Vous qui avez oublié vos morts, vos racines et vos devoirs... criez, pleurez, regrettez, repentez vous ! Car ils vont se lever afin de vous juger... entendez les... cette terre tremble de rage et renvoie ses enfants afin qu'ils lavent cette ville sous mes ordres ! »
Le sol s'était effectivement mis à trembler et certains encore mal assurés sur leurs jambes chutèrent avec des cris de surprise et de douleur. Le sol magnifiquement décoré se fendit en certains endroits dégageant des miasmes nauséabonds qui retournèrent le cœur de ceux qui étaient le plus proche. Des doigts de la main droite du Dandy sortirent une infinité de fils rouge sang qui plongèrent dans les fentes du sol. Du coin de l'oeil Miyu vit Tenshi couvert du sang des Lions Ecarlates qu'il avait découpé en morceaux avec une facilité déconcertante éclater de rire en voyant le Dandy faire le geste de tirer quelque chose de lourd vers le haut. Tout se passa alors très vite. D'un mouvement presque irréel Tenshi trancha la fille du Duc en deux au niveau de la taille avant de prendre le tronc sanguinolent par le cou et de s'approcher à toute vitesse du Dandy. Le katana de l'ange sépara le bras gauche du Dandy du reste de son corps pour plaquer le bassin de sa soeur contre l'épaule glougloutante. Des fils rouge vinrent unir les deux morceaux d'être pourtant beau pour donner naissance à une créature repoussante et difforme. C'est alors que les bourreaux vinrent rejoindre leur maitre.

puis la présenter bien sûr... on présente toujours son œuvre au grand public... le vernissage se fera dans le sang...


Des profondeurs du manoir sortirent des dizaines puis des centaines et enfin des milliers de corps grossièrement liés entre eux par de véritables fils de cuir à l'aura rouge sang comme celle des fils du Dandy. Ils montèrent en gigantesques colonnes semblables à de titanesques serpents de chair, s'assemblèrent, se fondirent, se lièrent, se combinèrent, formant un corps à la forme vaguement humaine aux bras démesurés et à la tête ronde sur laquelle le Dandy était juché, exultant. C'était la créature représentée par la statuette de cristal dans le magasin du scarabée.
L'immonde créature se redressa de toute sa taille, crevant le plafond de sa masse pourrie par les vers et la décrépitude. Le Dandy s'enfonça dans la tête jusqu'à disparaître de la vue de tous alors que d'énormes blocs de pierre chutaient pour venir écraser les fêtards terrorisés dans d'affreux bruits de bris d'os.
Lorsque les deux bras du Purgateur s'élevèrent vers les étoiles et la lune, accompagnée par les cris de terreur et de folie des insectes grouillant à ses pieds, l'entité choisit de communiquer la seule raison pour laquelle il avait été patiemment créé. De ces milliers de corps monta un cri unique, surnaturel, modulé par des voix enfantines, adolescentes, adultes, mures, vieilles et anciennes. Une seule note, un seul but, un seul message.
« Mort. »

Les morts seront liés quand le coeur de l'innocence battra... ils se lèveront pour nettoyer la ville de la crasse et des crasseux, des décombres et de la saleté... l'innocence brisée est la clé... ma soeur l'a vite compris... c'est pourquoi il est si sensible à ses toiles... l'ange noir les regardera mourir et sur les décombres il bâtira à nouveau ce qu'il a vu être détruit... la demi-soeur et le demi-frère ne formeront plus qu'un quand le sang du noble pêcheur sera répandu sur le sol... mais l'innocence d'abord... oui... l'innocence doit être brisée...


HRP : Je vous laisse jusqu'à mercredi minuit. Vous pouvez appuyer sur le "bouton" un peu quand vous voulez, si vous regardez en l'air vous verrez l'assassin apparaitre brièvement, collé au plafond, vous lancer vos armes puis disparaitre à nouveau. ^^
Vous vous rapprochez naturellement les uns des autres et Miyu vous demande en criant pour couvrir le fracas ambiant :

"Alors, que ferez vous dans ce cas de figure ? Vous battrez vous pour sauvez les vies de ces nobles comme celles des miséreux de la ville basse, sachant que leurs existences ne font que pourrir dans cette cité ? Ou bien contribuerez vous au renouveau par la destruction de l'infection qui ronge chaque parcelle de cette terre ?"
Dans un cas comme dans l'autre, quoi que vous décidiez de tuer et combattre, vous pouvez d'ores et déjà poster vos actions de combat. :)

D'un hurlement on sonne l'apothéose, vibrez à l'évocation de ce mot et que votre plume monte vers de nouveaux sommets en n'emportant à ses côtés !
Miyu Renraku, Jonin de Suna .

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Aoshi Tsukyo
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Aoshi Tsukyo »

Rapidement, les babillages du Dandy n'intéressent plus le chunin. Si tout les invités autour de lui -les vrais- semblaient être tenus en haleine, Aoshi se moquait un peu de ce qu'il se disait. L'angoisse passée, il s'était aperçu que quelqu'un manquait. Il avait regardé frénétiquement autour de lui, cherchant Mangetsu du regard. Elle lui manquait. L'euphorie de l'affreux était tombée.
Quand il la retrouva, il se jeta plus ou moins vers elle, bousculant les notables fascinés. La culpabilité, la honte, le rongeaient. Il l'avait abandonné au milieu d'une orgie, et cela pour aller gesticuler sur une cage. C'était tellement pitoyable.
Aoshi la regarda quelques instants, sans rien dire. Visiblement, elle allait bien. Physiquement tout du moins. Il arracha l'espèce de bandeau ridicule qu'il avait au milieu du visage. Il ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit, n'osant parler. Il leva la main, tentant d'effleurer son visage, et la fit retomber aussitôt. Il se sentait trop mal pour la toucher.
"Mangestu... Tu vas bien..."
Super pour ouvrir une conversation.
"Je... Je suis désolé de t'avoir laissée toute seule.." Si elle ne l'avait pas remarqué, ces excuses étaient un échec. Quoi qu'il en était, Aoshi ne savait pas quoi dire de plus. Demander pardon aurait été égoïste, la prendre dans ses bras aurait été déplacé. Il resta figé devant elle, l'air triste, dépité, déçu par lui même.


Le Dandy finit par capter son attention lorsque Aoshi entendit un bruissement de crainte tout autour de lui. Il avait ignoré tout les applaudissements et cris pour parler avec Mangetsu, mais ce sourd tremblement n'annonçait rien de bien. Il se retourna vers la scène, et vit l'hôte, torse nu, parlant au Duc. Quelques instants lui firent nécessaires pour qu'il saisisse toute l'horreur de la pièce qu'il regardait. Des dignitaire nus de tout vêtements et de toute dignité, à leur pieds les femmes ou filles qu'ils avaient violé si joyeusement. Face à eux, le Dandy, éructant de joie, comme un enfant fier de son tour, se penchant sur celle qu'il nommait sa sœur, l'enjoignant à tuer leur père. Une belle pléiade de caractères tous plus affreux les uns que les autres.

Le meurtre se déroula devant les yeux d'une foule abasourdie. Personne ne bougea, laissant le frère et la sœur frapper au cœur. Le rire du Dandy, l'hurlement de la fille du Duc, puis les cris de la foule apeurée s'élevèrent tour à tour, emplissant toute la salle, remplaçant l'horrible orgasme.

La suite ne fut que sang. Le Dandy jouait, accomplissant une espèce de vengeance, prenant plaisir à refermer le piège où il avait fait amené toutes ses proies. Tenshi agit enfin, usant de son katana, découpant les Lions Ecarlates. Que faire ? Aoshi, gagné par la terreur, pressa frénétiquement le bouton qu'on lui avait donné. Pour quoi faire ? Avec ses armes, son équipement d'apparat, couverture d'acier, il pensait échapper à un déserteur de classe S, à l'effondrement d'un bâtiment et à la vengeance d'un halluciné ? C'était peine perdue.
Arc, flèches, shuriken, kunais, aiguilles diverses, protections, notes explosives, tout était là, tout était tombé à ses pieds. Il se baissa et s'habilla rapidement de ce qui lui faisait croire à sa force, de ce qui lui donnait le titre de ninja.

Le sol trembla, la fille du Duc fut tranchée. Un bras du Dandy aussi. Le monde s'agitait et Aoshi était incapable de bouger. Non, les armes ne lui redonnèrent pas le courage qu'il voulait. Même pas assez de cran pour fuir, pour prendre une décision logique ou irréfléchie. Rien. Il était vide. La peur le saisit un peu plus lorsqu'il vit l'Abomination qu'était devenu le Dandy. Il trembla en entendant les râles que sifflaient le sol.

Au milieu de la cohue, une forme noire marcha vers lui. Tranquillement. Ne faisant aucun bruit, n'étant pas même effleurée par les fuyards. Elle s'approcha doucement d'Aoshi. Les pans de sa cape ne bougeaient pas, sa capuche lui cachait le visage, ne laissant entrevoir qu'une bouche aux lèvres noires, entourée d'un visage pâle. Comme à son habitude, elle se pencha à l'oreille de l'archer, se moquant de tout ce qu'il y avait autour.
"Alors, quels sont tes ordres archer ? Tu es perdu, seul au milieu de la foule ? Tu ne sais même pas que faire, car tellement asservi par ton devoir, tellement tiraillé entre sa survie et la tienne, incapable de penser par toi même."
Elle se retourna et s'en alla doucement.
"Tu es triste à voir."
Triste à voir. Oui, c'était dur, mais vrai. Aoshi réagit enfin et fit ce qu'elle attendait. Deux fois en un jour, c'était beaucoup. C'était vraiment une sale journée.
"Aide moi Wakajini... Je suis si fatigué..."
Elle ricana de joie et disparut. Toujours ce même rire dérangeant qui étouffait tout les bruits autour d'eux. Aoshi ferma les yeux un instant, et les rouvrit, maintenant impassible à tout ce qu'il voyait. Il ria lui aussi d'un rire sec, repensant à l'espèce de prophétie qu'avait fait Mikan. Il s'était attendu à quelque chose d'affreux, mais pas si cynique. Un père qui abuse de sa fille, puis un parricide, et maintenant des cadavres qui sortaient du sol pour se venger de ceux qui les avaient envoyés sous terre.

Devant les yeux fascinés de Wakajini, terrorisés d'Aoshi, les cadavres s'empilèrent, façonnant un édifice de chair putride aux formes humaine. Le toit s'effondra, des blocs de pierre s'écrasèrent sur les convives dans cet horrible bruit d'os broyés. Aoshi trembla, se rappelant le Moineau. Aussitôt, Wakajini le réconforta, lui cachant les images qui remontaient dans leur esprit.
"Retrouve les, et protège la."
L'ordre était clair, facile à exécuter. C'était rassurant et reposant.

Wakajini était captivée par le monstre. Elle regardait, jubilant, l'immonde créature hurler son unique cris, chœur d'un millier de plainte. Couvert par le bruit, elle parla, ponctuant ses phrases de rires ou de soupirs.
"Dandy... Tu t'es dit chasseur... Non... Je crois que tu t'es trompé... Tu m'offres ici la plus belle proie. Un millier... Un millier de cadavres... Peu m'importe la justesse de tes desseins... Je VEUX... Oui, je VEUX cette créature percée de mes traits !"

Ils étaient tous là, autour de la Renraku. Criant pour couvrir le chaos ambiant, elle argua ses shinobi. Oui, que faire ? Les causes du Dandy étaient nobles : on coupe les arbres pourris par la maladie, les membres gangrenés, alors pourquoi ne pas raser une ville rongée par les vers ? Mais à quoi bon détruire si sur les décombres allaient pousser une nouvelle ville, pire que la précédente ? L'ange, comme il semblait aimer se faire appeler, voulait faire de cet endroit un nouveau Kuran. Les déserteurs étaient-ils pire que toute l'horreur quotidienne, devenue banale, qui suintaient de Naza ?
Bien sûr que non. Son organisation ne serait jamais aussi socialisée et aussi démographiquement grosse que la Ville. En tuant tout les habitants, jamais autant d'horreur ne resurgirait à cet endroit. Jamais il n'y aurait autant de misère à côté d'autant de faste, jamais il n'y aurait à nouveau ces vols et ces meurtres communs, jamais il n'y aurait autant de décadence.
Et pourtant. Si la ville tombait entre les mains du Kuroi, alors la gangrène serait moins intense, moins violente, mais se propagerait lentement, hors des murs de Naza, puis à Tsuchi, et enfin, un jour ou l'autre, à Suna. A quoi bon détruire Sodome si c'était pour y reconstruire Gomorrhe ? Les dignitaires étaient presque tous morts, discrédités à jamais. D'autres allaient prendre leur place et, pire ou pas, la ville changerait un peu. Pas assez pour que la misère et le malheur s'évaporent, mais Naza redeviendrait une de ces villes déchirée par l'inégalité, rongée par la pauvreté, avec une classe dirigeante stricte, mais pas aussi décadente.

De toutes façons, une chose était sûre, ce qui se passait dans cette ville ne faisait pas partie de ses affaires. La mission consistait à enquêter sur le meurtre d'un Anbu. Le commanditaire avait été trouvé, les raisons et le nom du meurtrier seraient venues en l'arrêtant. Les différentes histoires de famille et toutes les légendes urbaines ne faisaient pas partie de leur objectifs ; la Mayoi s'en foutait, Suna encore plus. Malgré tout, ils s'étaient retrouvés dans cette petite sauterie, sans raison valable -encore une fois- et maintenant, ils se trouvaient sur le chemin d'un déserteur de classe S et d'un gros monstre en pâte-à-modeler corporelle.

Que faire ? Aoshi fut encore une fois tiraillé. Rentrer à Suna car cette histoire ne le concernait pas, s'opposer aux plans d'un halluciné et de son bras droit aux ailes tachées de sang, ou, ho oui quelle perspective attirante, chasser la plus grosse proie qu'il n'avait jamais rencontrée. Toutes les options étaient basées sur des arguments sûrs, mais la dernière faisait vibrer Aoshi. Wakajini l'avait évoquée et n'avait pas forcé son archer à la prendre. Elle savait pertinemment qu'il ne pourrait pas s'y opposer et que s'il rentrait à Suna sans avoir au moins essayé de l'abattre, il s'en mordrait les doigts toute sa vie.
La peur quitta Aoshi, laissant place à l'excitation qui naissait lors de la traque. La chasse allait être belle. Il fallait en plus réussir à ne pas se faire surprendre par le Kuroi, et alors tout serait parfait.

Un autre empêchement se rappela à lui. Mangetsu. Non, il ne pouvait pas encore une fois la laisser seule. Maintenant qu'elle était là, il ne pouvait plus se permettre de vivre sa vie comme il l'entendait, agissant au grès de ses pulsions. C'était tentant, très tentant, mais c'était dangereux, beaucoup trop. Agir seul, c'était risquer la mort. Soit, alors ne rien faire devenait la meilleure option. Eviter de mourir, attendre que les choses se tassent, puis, finalement, se décider à faire une action constructive.


[HRP]J'éditerai dans la semaine s'il y a besoin. :) [/HRP]

Les réactions furent variées. Mizaki était du même avis que Aoshi. Évidemment, le Tigre connaissait Tenshi et les avait mis en garde. Se battre contre l'abomination allait attirer l'attention sur eux, chose dont ils n'avaient pas du tout besoin. Malheureusement, Mangestu fit honneur à son idéalisme, et se jeta au combat. Aoshi sourit. Elle était naïve, elle était irrationnelle, mais il aimait ça. Il eut un sourire inquiet, mais ne resta pas stoïque. Elle était plus importante que tout. Elle lui avait demandé de ne pas l'abandonner, que pouvait il faire ? C'était dangereux, c'était du suicide, mais il n'hésita pas un instant. Il accrocha son masque à gaz. Au moins il ne souffrirait pas de la puanteur morbide qui régnait.
Il n'avait plus qu'à jouer son rôle de soutien du mieux qu'il le pouvait, et pour cela, il aurait besoin d'elle. Un archer n'est rien sans son arc, même s'il la haïssait, même s'il avait peur d'elle, il l'appela.
Il arma deux flèches et se décala un peu du combat, voulant avoir une vision parfaite de l'ensemble. La suite de ses actions dépendrait de ce qu'il se passerait. Il tirerait sans hésiter sur tout ce qui menacerait Mangetsu, utilisant même une double flèche futon si l'ennemi était trop gros et la déviant si il bougeait.



Chuis sur un qwerty !
Dernière modification par Aoshi Tsukyo le mer. 10 févr. 2010, 21:53, modifié 1 fois.
Aoshi Tsukyo genin super fort et trèèès mignon de Suna

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Mizaki Taro
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Mizaki Taro »

Le Dandy commença son discours, une histoire qui n'intéressait pas vraiment Mizaki pour deux raisons : il n'avait jamais réussi à écouter les personnes qui prenaient des tournures de phrases de ce style, et surtout il ne pouvait lâcher Tenshi du regard. Son premier sensei captait la quasi totalité de l'attention du jounin qui n'écoutait que d'une oreille distraite le Dandy et son phrasé.
Il était là, devant lui, il savait que le plus sage était de ne rien tenter d'inconsidéré contre pareil personnage, mais au fond de lui la tentation était forte de lancer une attaque afin de le surprendre en plein pendant le discours du Dandy. A la différence du moment où il avait revu le visage de Tenshi dans l'esprit de Mikan, Mizaki avait pris du recul et s'était préparé à la rencontre au cours de la soirée, il ne se jetterait pas sur Tenshi pendant la soirée, chose qu'il aurait fait sans l'ombre d'un doute s'il l'avait aperçu dans la soirée sans s'y être préparé au préalable. La raison l'avait emporté, et pourtant la tentation était forte.

Cependant, l'atmosphère se fit d'un coup pesante. Le silence. Malgré le fait que l'attention de Mizaki soit quasi totalement absorbée par Tenshi, un bruit de foule qui s'éteint ne peut que faire réagir. Le jounin détourna rapidement le regard autour de lui pour tenter de comprendre ce qui se passait, le faciès des personnes autour ne trompaient pas sur le malaise qui venait d'être jeté sur la foule par le Dandy, seule personne dont le visage présentait encore un sourire …
*C'est quoi ces applaudissements hésitants … Ils viennent de comprendre ce qui se tramait ? Non, ils seraient en panique sinon. Je ne sais pas ce qu'il vient de dire mais ça a eu son effet en tout cas.*

Le Dandy se mit à énumérer certains nobles, les présentant comme de belles raclures, puis termina en parlant du Duc, son père … La raison personnelle du Dandy à provoquer un bain de sang venait d'apparaitre enfin aux yeux de Mizaki, il n'y avait plus de doute sur l'issue désormais, Tenshi allait jouir d'un bain de sang colossale en offrant au Dandy sa vengeance sur son père, mais aussi sur cette noblesse putride.

L'action qui suivit ramena l'attention de Mizaki sur Tenshi, il poussa celle qui était la fille du Duc, puis s'effaça de nouveau dans l'ombre de la scène. Quelque chose émanait de lui, il utilisait son chakra, il passait déjà à l'action ? Non, ce n'était pas assez violent, pas assez puissant, le moment où toute cette foule allait s'éteindre n'était pas encore arrivé.
L'attention de Mizaki était de nouveau portée sur Tenshi et non sur les protagonistes qui étaient désormais paralysés. S'il commençait à utiliser des techniques même d'un faible niveau pour l'instant par rapport à son véritable potentiel, cela voulait dire que le jeu venait de débuter pour lui. Cependant, contrairement à la fois précédente, Mizaki garda ses oreilles pour ce que disait le Dandy, il était le chef d'orchestre, celui qui donnerait les temps à Tenshi pour agir. Les yeux rivés sur son sensei, les oreilles attentives à ce qu'annonçait le Dandy, Mizaki n'attendait plus que le top départ, celui qui indiquerait qu'il faudrait repartir. Cette affaire ne les concernait plus, ils en avaient terminé avec leur mission, la vie et la mort de ces nobles ne les regardait aucunement.

Mizaki ne prêta même pas un œil à tout ce qui se déroula entre le frère, la sœur et le père, ses yeux fixaient toujours la position de Tenshi tapi dans l'ombre. Il n'y avait cela dit pas besoin de regarder, le son était bien suffisant pour comprendre ce qui se passait. La foule commença alors à s'agiter, Tenshi enchaina de nouveau les taos, relâchant cette fois ci une énergie bien plus importante. Pendant ce temps, le Dandy prononça le mot vengeance, la scène s'alluma de multiples pentacles, ils y étaient … *Les choses sérieuses commencent … Il est temps de partir.*

Le Dandy poursuivit et récupéra l'attention d'un Mizaki prêt à signaler aux autres de partir, et cela en quelques mots simples : *L'Ange Noir construira les bases de son organisation ressuscitée …?*
Mikan avait dit quelque chose de similaire, mais ce fut simplement à ce moment là que Mizaki comprit ce que Tenshi projetait de faire … S'il s'entourait à nouveau de ninja puissants alors il deviendrait de nouveau bien trop difficile à atteindre pour le jounin. Cette annonce retint Mizaki, il devait empêcher cela, mais ne voyait pas comment il pouvait raisonnablement tenter de s'opposer à pareille marche en avant de son sensei …
S'en aller ou bien tenter de contrecarrer un peu les plans de Tenshi, l'hésitation qui venait de naitre en Mizaki méritait bien plus de réflexion que ce qui se tramait ne lui permettait.

Le sol trembla et s'ouvrit par endroits, laissant chuter ainsi une grand nombre de personnes de la foule. Cependant, ce ne fut pas sur ce point que Mizaki porta son attention, quelque chose de bien plus captivant et effrayant pour le jounin venait de se produire, Tenshi venait de découper ses quatre suivants en un instant …
 « Tss ... » grommela Mizaki entre ses dents serrées, les mains crispées le long du corps. Ces mouvements de Tenshi, il venait de les observer et ne pouvait tirer qu'une conclusion.
*Je ne suis toujours pas de taille … Tenter de contrecarrer ses plans … Suis-je inconscient ? Nous devons partir.*
Cette pensée ne fit que se confirmer lorsqu'il découpa la fille du duc d'un geste qui n'aurait pas laissé la moindre chance même à bon nombre de ninja. Cependant, Mizaki ne put tourner les talons pour entamer la fuite, le spectacle qui était offert était irréel, Tenshi coupa le bras du Dandy pour y accoler le corps de sa sœur. C'est surréaliste, captivant. Les corps de milliers de cadavres se soudèrent les uns autres pour former une abomination dans laquelle s'enfonça le Dandy, comme pour la commander. L'abomination était gigantesque, le plafond et les murs s'effondraient à chacun de ses mouvements.

Tout ce qu'avait dit Mikan, tout venait de prendre un sens, Mizaki l'avait compris trop tard … *Non … Il reste une chose, cette innocence dont elle a parlé, ce qu'elle nous a présenté comme une clef , de quoi est ce qu'elle parlait ...*
Mikan leur avait-elle annoncé un moyen de s'en sortir ? Décidément Mizaki ne pouvait jamais tout comprendre d'un coup ….........

Ce fut le moment que choisit Miyu pour présenter le dilemme dans lequel tous étaient piégés. Mizaki n'avait que faire que cette abomination rase la ville, ce n'était pas ses affaires. En revanche, cela laissait la possibilité à Tenshi de se reconstruire, et cela dérangeait plus Mizaki, même s'il savait qu'il ne pourrait pas y faire quoi que ce soit. *Si ce n'est pas l'abomination c'est Tenshi qui détruira la ville, il n'aura aucun mal à cela. Ça veut dire que quoi qu'on fasse Tenshi s'en sortira avec ce qu'il avait prévu, nous ne serons qu'un contretemps pour lui … Nous ne l'intéresserons pas, nous ne sommes que quelques sangs de plus à répandre au sol, il serait même capable de nous regarder nous battre contre l'abomination sans intervenir, juste pour s'amuser, encore que le fait que je sois là pourrait l'inciter à prendre part au jeu ...*

Pour Mizaki les choses étaient plus que jamais claires, la fuite était la meilleure solution, la seule viable, Miyu l'avait annoncé au départ, il fallait survivre avant tout. Ils n'avaient rien à gagner de plus ici, si ce n'était pas par l'abomination que Naza était détruit alors Tenshi s'en occuperait ou irait voir ailleurs, dans tous les cas de figures il était gagnant.
*Qui plus est si nous entamons un combat, s'il intervient alors il suffira qu'il mette la main sur une seule personne de l'équipe pour pouvoir nous contrôler tous en jouant la carte de l'otage, nos réactions l'amuseraient trop ...*

Cependant, une chose retenait un peu Mizaki de partir malgré tout le constat fait jusque là qui indiquait clairement la fuite comme seule issue valable. Cette abomination, Mizaki n'aimait pas la savoir dans le camp de Tenshi, c'était un allié un peu trop puissant pour lui être laissé … Même s'il ne pouvait contrecarrer les plans de son sensei, Mizaki pouvait au moins tenter de lui retirer un allié puissant, ce qui serait déjà une petite victoire en soi. *En plus on ne sait pas vraiment où il compte s'arrêter l'autre avec son abomination ...*
Cette abomination devait être détruite, mais pour cela il fallait que Tenshi ne soit pas présent, ce qui semblait impossible. La conclusion de Mizaki fut ainsi énoncée au reste de l'équipe.
 « On se tire. La mission est terminée, je ne me bats pas pour l'honneur, et encore moins dans des situations comme celles ci où nous avons trop peu à gagner par rapport à ce qu'on peut perdre. Tu l'as dis toi même Miyu : faire tout pour survivre, ne pas hésiter à s'enfuir. » lança Mizaki, les yeux rivés sur son sensei toujours en train de profiter du spectacle.



edit : complément pour mes actions suite à ce qu'a mis Mangetsu :) (maintenant Mizaki a une raison de rentrer dans le combat :D)
edit 2 : rajout suite au post de Soi Fon :)

Seulement, Mangetsu ne semblait pas tirer la même conclusion de la situation que Mizaki. Elle voulait se battre, au moins détruire cette abomination pour tenter de préserver un peu des habitants de Naza, aussi mauvaise que soit cette ville. ce point de vue était empli de noblesse et presque d'héroïsme, valeurs que Mizaki n'avait jamais reconnu et ne reconnaitrait certainement jamais tant pour lui elles étaient chargées de bêtises auto-destructrices. Le courage demandait avant tout du discernement, il s'agissait certainement là de la seule valeur pouvant conduire à la mort que pouvait reconnaitre Mizaki.
Détruire cette abomination réduirait un peu les forces que pouvait s'accaparer Tenshi, il s'agissait là du seul point positif que Mizaki voyait au fait d'attaquer cette créature. Cela ne sauverait pas Naza, pas si Tenshi décidait de détruire la ville derrière, et cela sans compter l'ampleur que le combat pourrait prendre.

Soi Fon sembla apprécier les propos de la chounin et s'adressa à Mizaki en lui rappelant le combat contre Tetsuo et la manière avec laquelle ils s'y étaient pris. C'était leur premier combat tous les deux, et même s'ils n'avaient pas touché ils avaient trouvé naturellement une manière de combattre l'un avec l'autre. Il allait devoir certes effectuer des actions de protection à distance, mais aussi et surtout tenter d'ouvrir une brèche pour que Soi Fon puisse aller placer un coup dévastateur.

Voyant Mangetsu, suivie par Soi Fon, lancer son assaut contre l'abomination, Mizaki commença à composer quelques taos dans chacune de ses mains, il allait se battre au moins pour que l'équipe puisse rentrer entière, il couvrirait, il n'était pas prêt de s'en aller sans son équipe, et ce même s'il n'approuvait pas le choix de rester ici.
*Il n'y a plus qu'à espérer que Tenshi préfère regarder plutôt que d'intervenir. S'il décide d'attraper l'un d'entre nous pour s'amuser de nos réactions alors nous ne reviendrons pas en équipe complète.*
Mizaki savait comment pensait son ancien sensei, et surtout comment il s'amusait, ce qui n'était pas pour le rassurer. *Il y a intérêt à ce qu'on soit prêt à déguerpir une fois l'abomination vaincue.*

Le jounin garda un oeil sur Tenshi tout en observant l'attaque des deux assaillantes envers l'abomination. Ses taos étaient formés, il préparait deux Suiton Usui no Tatsu, il ne relâcherait ceux ci que lorsque Mangetsu ou Soi Fon serait menacée, que ce soit par l'abomination en visait le membre qui se dirigerait vers la chounin, que ce soit des débris qui tombent du plafond, ou encore en visant Tenshi si celui ci s'approchait trop dangereusement d'elle. [action 1 et 2]
Ces actions étaient purement défensives vis à vis de ses deux coéquipières afin de leur permettre de placer leurs attaques avec une plus grande quiétude.

Si jamais l'un d'entre eux était pris par Tenshi ou l'abomination, alors Mizaki lancerait son Shinin no Genei, qui même s'il n'était pas décisif, permettrait que l'ennemi relâche juste l'espace d'un instant son emprise sur le membre de l'équipe qui s'était fait prendre. [action 3]



[HRP : Et voila le tout est édité en prenant en compte les actions de Mangetsu et Soi Fon :D.
Mizaki observe et ne fait que réagir à ce qui se passe (pour le moment ^^, si le combat part pour durer alors évidemment Mizaki changera rapidement d'attitude et je viendrai en parler par mp avant pour qu'on voit ensemble comment faire :winkk: )]
Dernière modification par Mizaki Taro le dim. 14 févr. 2010, 19:20, modifié 2 fois.
Mizaki Taro , d'un certain grade dans un certain village...

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Mangetsu Kukan
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Mangetsu Kukan »

Le Dandy laissa écouler un instant, contemplant la foule à ses pieds avant d’enfin daigner s’adresser à eux, un sourire mauvais sur les lèvres.
Ses paroles faisaient mal à entendre, comme si chacune d’elles était une insulte qu’on crachait au visage du public. Il répandait son poison en s’adressant à eux, leur contant la triste histoire de sa vie et de sa famille. L’histoire ne commençait pas bien mais restait supportable, elle ne montrait rien de pire que la misère qu’ils avaient déjà vue dans les rues de Naza.
S’approchant du tableau sans pour autant le révéler, le Dandy poursuivit, ayant capté l’attention de la foule tandis que les Lions Ecarlates s’occupaient de vider les cabines de leurs occupants sans que personne ne s’en aperçoive.

Il était question d’un enfant devant perpétrer une lignée de privilégiés mais alors qu’il était encore tout petit, le bébé fut renversé avec sa mère et s’ils s’en sortirent vivants tous les 2, il lui resta de terribles marques qui causèrent sa mort. Ce ne furent pas les marques qui le tuèrent, du moins pas physiquement mais honteux de ce qu’était devenu son fils, un homme décida de le renier et de le faire disparaître. Ce fut la mère du bébé qui lui sauva la vie en demandant à ce qu’il vive et l’enfant aurait dû se retrouver dans un orphelinat. En entendant ces paroles, Mangetsu porta la main à sa bouche, choquée par ce qu’elle entendait, comment pouvait-on ainsi se séparer de son enfant ? La chair de sa chair ? C’était si cruel et tout ça au nom des apparences.

Aoshi entra soudain dans son champ de vision, la tirant de sa contemplation. Il s’était arrêté devant elle, la regardant en silence. Arrachant le bandeau qu’il portait, il voulut articuler quelques mots mais ne produisit aucun son. Il voulut caresser le visage de la jeune fille mais n’y parvint pas non plus.
Au bout de quelques instants où elle aussi le regardait sans rien dire, ne sachant que faire dans un moment pareil, Aoshi semblant si désemparé, le chounin rompit le silence, lui demandant si elle allait bien et s’excusa de l’avoir abandonnée.
« Je vais bien… » dit-elle simplement avant de le prendre dans ses bras.
Elle sentait qu’il avait besoin de réconfort et elle aussi, et elle savait que de le sentir contre elle lui ferait du bien.

Quand ils reprirent le fil de la conversation du Dandy, le destin de l’enfant et l’histoire de la toile étaient derrière eux ainsi que ce qui concernait l’organisation qu’il avait rejointe. Mangetsu entendit quand il parla de grains de sable, la tête sur l’épaule d’Aoshi, elle réprima un frisson, le Dandy savait qu’ils étaient là.
Ils étaient en mission mais pendant un petit moment elle n’avait plus eu d’yeux que pour Aoshi, voulant le réconforter. Contre lui, elle lui chuchota quelques mots à l’oreille :
« Ne m’abandonne plus comme ça. »
Toute la scène lui paraissait étrange, même parler d’abandon, ils n’avaient été séparés que quelques minutes et étaient pourtant restés dans la même pièce mais elle s’était sentie faible sans lui, sans défense, mise à nue même avec tous ces pervers qui lui tournaient autour.

Le Dandy présenta son œuvre, comme cela leur avait été prédit. Le lieu, les spectateurs dont ils faisaient partie, les protagonistes, ils étaient tous réunis. C’est à ce moment là que la jeune fille remarqua ces gens entravés et bâillonnés sur scène. Les Lions Ecarlates les libéraient au fur et à mesure que le Dandy les présentait, ainsi que les notables, leurs amants qui avaient passé la soirée à les besogner sans savoir à qui ils avaient à faire. Les prisonniers venaient alors s’effondrer aux pieds des notables après que les Lions Ecarlates les y aient poussés.
Tout ceci était de plus en plus malsain. Le premier à leur être présenté fut le Marchand, l’air hagard. La foule applaudit à la demande du Dandy, comme hypnotisée par cet homme. Puis fut présenté son assistant qui se trouvait dans la cabine un peu plus tôt.
*Quelle perversion, tous ces gens qui étaient pieds et poings liés à l’intérieur ont passé la soirée à se faire violer. Quelle horreur, Miyu rit peut-être de tout ceci mais moi j’en pleure.* se dit-elle tristement.

D’autres suivirent, des gens dont ils avaient déjà parlé, et d’autres qu’ils découvraient comme la Supérieure du couvent ou la maîtresse du juge, ainsi que la Capitaine de la garde. Aucun n’était innocent mais Mangetsu prit en pitié la maîtresse du Juge. Peut-être était-ce une erreur mais dans une ville comme celle-ci on peut être prête à tout pour survivre et elle avait su s’acoquiner avec la bonne personne mais nombreux étaient ceux qui avaient payé pour les caprices de cette jeune fille, à peine plus âgée que Mangetsu.
Les applaudissements s’étaient raréfiés au cours de la présentation, jusqu’à se taire totalement alors que les spectateurs comprenaient ce qui se passait.
Le Dandy ne s’arrêta pas là, il restait un dernier couple à présenter, le plus important en fait et tirant sur l’étoffe il révéla un tableau sur lequel se trouvait le Duc de quelques années plus jeune ainsi qu’une femme, vraisemblablement la sienne et enfin un bébé. Le tableau dont avait déjà parlé Soi Fon.

S’adressant au Duc, le Dandy commença à retirer ses vêtements jusqu’à se retrouver torse nu et les mains à l’air, révélant à tous les horribles cicatrices qu’il portait. C’était donc bien lui le fils du Duc comme l’avait soupçonné Mangetsu, ce qu’il avait confirmé dès lors qu’il s’était adressé au Duc. Aoshi s’était alors tourné vers la scène, détachant son regard de Mangetsu pour contempler la scène qui se déroulait entre les 2 hommes sur l’estrade.
Le Dandy continuait son histoire, même s’il parlait au Duc ils pouvaient tous l’entendre et ce qu’entendait Mangetsu l’horrifiait. Un père qui désirait sa fille, il n’était probablement pas le premier ni le dernier mais ça restait horrible.

La jeune fille n’imaginait pas son père ainsi, la couver du regard en pensant aux caresses et étreintes qu’il pourrait lui faire subir si seulement elle était sienne. Son père n’était pas comme ça.
Pourtant le Duc n’était jamais passé à l’acte. Se contenter d’observer, c’était toujours malsain mais pas autant que ce que venait de faire le Dandy car dans la cabine noire du Duc se trouvait sa propre fille, c’est elle qu’il avait baisée, on ne pouvait pas parler de faire l’amour dans un tel cas. La jeune fille fut poussée en avant par Tenshi avant de s’effondrer aux pieds de son père qui n’en menait pas large réalisant l’horreur de ce qu’il avait fait.

*Comment peut-on commettre un tel acte ? Sa propre sœur, il a organisé le viol de sa sœur par son père. Mais quel esprit malade a pu imaginer une telle chose ? Tout ça pour faire souffrir son père mais a-t-il pensé une seule seconde à elle ? A elle qui n’y était pour rien.*
La petite fille sanglotait et faisant mine de la réconforter le Dandy dont la voix était toujours amplifiée lui parla, un bras passé autour de ses épaules. Il parlait de l’aider, ne l’avait-il pas assez aidée comme ça ? Il fallait qu’il en rajoute encore ?
Sur scène il se passa quelque chose, quelqu’un venait d’utiliser un jutsu, c’est l’impression qu’avait Mangetsu mais elle ne savait pas qui ni les effets. Peut-être était-ce le Dandy, ou alors Tenshi.

Parlant toujours à sa petite sœur, le Dandy tira un long couteau de sa botte qu’il déposa dans la paume de la jeune fille. Le regard de l’adolescente se tourna une seconde vers la foule et ils purent voir ses pupilles entièrement dilatées, sans doute était-elle sous l’emprise d’une substance ou d’un jutsu mais ça ne changeait rien à ce qui lui était arrivé. Mangetsu n’était pas violente mais elle aurait aimé que soudain Shiyu se dresse et vienne frapper au cœur le Dandy. Au lieu de ça ce fut la petite sœur qui poignarda le Duc, guidée par le Dandy. D’autres coups suivirent après que le sang ait éclaboussé les 2 enfants du Duc, faisant éclater de rire le garçon qui prit la place de sa sœur, s’acharnant sur son père.
L’adolescente poussa un cri, libérée de l’emprise qu’avait le Dandy sur elle. D’autres crièrent, voulant fuir mais c’était inutile comme le dit le Dandy. D’autres crièrent et Mangetsu se détesta de ne pas avoir osé faire un pas en avant pour arrêter ça.

Fuir était inutile, le Dandy après s’être vengé de son père souhaitait venger la ville. Tenshi sur scène composa des sceaux, faisant apparaître une série de pentacles sur scène, couverts de kanji. L’apparition éclairait encore davantage la scène.
« Oh oh, vinaigreuh ! Ça doit être pratique pour trouver la serrure dans la nuit. » dit-elle avec humour.
Le Dandy parlait de recréer l’organisation de Tenshi et de laver la ville apostrophant les spectateurs alors que le sol se mettait à trembler pour finalement se déchirer. Le Dandy fit alors apparaître des fils écarlates du bout de ses doigts qui s’engouffrèrent dans la crevasse qui était apparue.
Tenshi tua les Lions Ecarlates avec une facilité déconcertante, éclatant de rire alors que quelque chose avait du mordre au bout de la ligne du Dandy qui tirait avec peine ce quelque chose en dehors de la crevasse.

Mangetsu regardait la scène, Sabaku s’étant logée au creux de sa main gauche. Aoshi à côté d’elle appuya sur le bouton offert par l’Assassin qui fit tomber à proximité les armes du chounin.
En l’espace d’un court instant Tenshi trancha la fille du Duc, séparant le tronc de l’adolescente de ses jambes avant de foncer avec la partie supérieure de la fille en direction du Dandy dont il trancha un bras avant d’accoler les 2 corps, des fils similaires à ceux du Dandy venant les réunir.
Mangetsu pressa enfin le bouton remit par l’Assassin pour récupérer ses shuriken alors qu’Aoshi finissait de s’équiper et que des milliers de cadavres s’extirpaient du sol du manoir, c’était sans doute eux que le Dandy avait attirés avec ses fils. Aoshi éclata alors d’un rire sans joie mais Mangetsu ne s’en inquiéta pas. Ils étaient tous étranges ce soir.

Les corps morts étaient liés entre eux, montant des profondeurs de la terre jusqu’à venir s’unir formant une abomination sur la tête de laquelle le Dandy s’installa avec sa sœur avant que l’horrible créature se dresse, venant crever le plafond et précipitant sur l’assemblée des débris, faisant de nouvelles victimes. Le Dandy disparut, se glissant dans la tête du monstre, ou bien la créature l’aspira.
D’un millier de voix de tous âges et de tous sexes, la créature hurla. Un cri simple : Shi, la mort. C’était pour ça qu’elle était là, pour tous les tuer.

Aoshi ne se laissa pas démonter par le cri de la créature et s’adressa directement au Dandy, lui criant son envie d’en découdre avec sa créature. Peut-être qu’elle allait se dégonfler comme un ballon de baudruche si Aoshi tirait dedans.
Les 2 chounin coururent vers Miyu, rejoignant ainsi les autres, leur meilleure option étant de se regrouper face à cet adversaire d’une taille impressionnante.
Miyu s’adressa à eux pour savoir ce qu’ils allaient faire. Sauver les habitants de cette ville tout en sachant qu’ils contribuaient à la misère et à l’horreur de cette cité pour certains et que pour les autres ils ne faisaient que subsister, ou bien laisser faire et ainsi donner un nouveau départ à cette cité. Mizaki avait déjà choisi, il voulait partir et en un sens il avait raison leur mission était terminée mais pouvaient-ils ainsi quitter les lieux sans laisser la moindre chance aux habitants de Naza car Mangetsu en était certaine la créature allait tout ravager, ne s’arrêtant pas aux remparts de la ville haute.

« Si on part, on les condamne tous. Je veux croire que nos actions aideront au renouveau de cette cité mais pas comme ça, pas en laissant cette chose tout détruire, tuer tout le monde ! S’il n’y a qu’une seule âme qui mérite d’être sauvée dans cette ville, alors nous devons combattre. Moi je combattrai et j’ai confiance en Aoshi. » dit-elle l’air résolue.
Elle avait assez tremblé, elle s’était assez retenue ce soir n’osant rien faire pendant que le Dandy perpétrait sa vengeance mais maintenant les choses allaient changer ! Du moins voulait-elle l’espérer.

Action 1 Faisant face à la créature, la jeune fille rengaina Sabaku et prit dans ses bottes 2 notes explosives qu’elle fixa à des shuriken, en envoyant une quarantaine en direction de la tête de la créature tout en courant vers elle. Sa décision était prise et même si elle sentait ses genoux trembler, elle ne reculerait pas. Elle se sentait si minable à fuir continuellement et à trembler à chaque coup dur alors aujourd’hui elle voulait leur montrer de quoi elle était capable.
Action 2 Arrivée à portée, la jeune fille utilisa le tenkougeki, se propulsant à l’aide du tenmure vers l’amas putride, visant les jambes de la créature alors qu’elle avait dégainé Sabaku. Cet adversaire l’écoeurait mais ils devaient l’abattre pour le bien des habitants de la ville. Cet adversaire était grand, très grand mais les Kukan étaient les maîtres du combat aérien !
Le plus beau c’est qu’elle avait un plan. Dans sa tête les paroles de Mikan prenaient enfin un sens et elle avait l’impression de savoir quoi faire.
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Soi Fon
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Soi Fon »

[hj] : autant prévenir, ça va pas être grandiose, le cœur n’y est pas.

Pendant que la jeune femme et le félin scrutaient la foule à la recherche de Mangetsu, le Dandy marqua une pause dans son discours, ménageant son effet ou voulant profiter du moment. Lorsqu’il reprit, la jeune femme avait trouvé Mangetsu qui ne semblait pas en danger dans l’immédiat, elle se trouvait simplement à l’écart du groupe, tout comme Soi Fon en fait.
Gardant les genin et la Kukan à l’œil, la junin écouta ce que le Dandy avait à leur dire, cela faisait aussi partie de la mission et puis il y aurait sans doute des choses intéressantes à apprendre, certains points de la mission restant désespérément flous. Difficile de tout voir et de tout entendre car son attention en plus d’être concentrée sur les autres membres de son équipe s’étendait à Tenshi et au Dandy, la junin étant consciente que les choses allaient certainement s’accélérer et à ce moment-là il faudrait réagir vite. *Tant pis, je me concentre sur l’estrade, les autres sont assez grands pour faire du raffut en cas de problème. Je doute que l’attaque vienne d’ailleurs que de la scène.* Néanmoins la junin jetait régulièrement des coups d’oeils aux autres tout autour, à la recherche d’un détail suspect.

L’histoire du Dandy commençait par décrire la scène, ne leur apprenant rien qu’ils ne savaient déjà. Poursuivant il leur parla d’un couple de nobles ou au moins de bourgeois qui avaient eu un enfant, un garçon, ce qui assurait la pérennité de la lignée. Essayant de tout voir, la jeune femme avait vu les Lions sortir des cabines des personnes bâillonnées et attachées, encore des victimes de ces fêtes immondes. L’histoire se poursuivit avec un accident qui avait laissé le bébé avec des blessures qui ne seyaient pas à un fils de la noblesse où l’on ne tolérait aucun défaut dans les apparences. On fit passer l’enfant pour mort à la demande de sa mère, normalement il n’aurait pas dû que passer pour mort mais l’amour que lui portait sa mère le sauva. *Hé ben, sympa le père… ah la noblesse, vouloir se débarrasser de la chair de sa chair pour quelques blessures qu’il aurait été possible de masquer.*

L’enfant était entré en apprentissage chez un croque-mort, ça rappelait quelque chose à Soi Fon, une histoire de savon, le Dandy était probablement cet enfant dont il était question ainsi que l’Eraser qui a fait disparaître Kalan. Qu’il soit parmi les Erasers, voire à leur tête avait depuis le départ été une possibilité mais à présent elle se confirmait avec cette organisation dont parlait le Dandy, à moins qu’il ne soit question de la Mayoï pour laquelle il travaillait. *Va falloir tirer ça au clair.* L’ange dont il parlait était vraisemblablement Tenshi, et tout laissait croire que l’enfant était le Dandy, ils en apprenaient ainsi davantage sur les origines de cette histoire qui avait conduit à la mort d’un anbu mais ça ne changerait rien à leur rapport, ce serait juste un peu plus détaillé. Ils n’apprendraient peut-être même rien d’utile ce soir si ça se trouvait, encore que la présence de Tenshi puisse être jugé comme un élément important même si à côté de ça ils avaient déjà des soupçons quant à sa présence à Naza.
Jetant un coup d’œil aux autres, elle vit qu’Aoshi n’était plus avec Miyu et Mizaki, mais elle le retrouva près de Mangetsu, les deux étant à présent enlacés. Comme si c’était le moment, enfin chacun se préparait comme il le voulait à la bataille.

Soi Fon nota une référence à l’anbu qui avait été envoyé, ce devait être lui le grain de sable qui avait failli faire tomber à l’eau le plan du Dandy et eux, l’équipe envoyée par Suna, devaient être les autres grains de sable. *Ben tiens, bouge d’une manière qui ne me plaît pas et on va voir si on arrive trop tard p’tit gars.* Selon le Dandy, tout était déjà en place, mais cela suffirait-il à lui offrir la victoire ? Le lieu, il s’agissait de la salle où ils se trouvaient présentement. *Chouette, on s’est pas trompé d’adresse.* Se dit-elle en levant les yeux au ciel. Leur hôte poursuivit les présentations, désignant les spectateurs qu’il était aisé de reconnaître, puis les protagonistes de la pièce qui se jouait en ce moment même, ceux qui étaient affairés quelques instants plus tôt devant les cabines noires mais pas seulement, il y avait également ceux qui se trouvaient dans les cabines, rien n’avait été laissé au hasard et tout revêtait une ironie de bien mauvais goût.

Le Dandy entreprit de faire les présentations, de leur présenter les notables et leurs tendres amantes d’un soir, bien que ça commençait par un amant mais c’était bien le seul. En même temps qu’il les nommait par leur fonction, le Dandy énonçait leurs crimes, la foule applaudissant à sa demande, véritablement hypnotisée par lui, peut-être y avait-il du genjutsu là-dessous mais la jeune femme en doutait, ne se sentant pas l’obligation de tous les imiter.
Visiblement ceux qui avaient occupé les cabines, quel que soit le côté où ils se trouvaient avaient l’air d’être de sacrées ordures. Escrocs, trafiquants d’êtres humains, menteurs, pourris et enfin sadiques. Pour la perversité, restait à voir si c’était un crime, le sadisme suffisant amplement. *Salauds ! J’en viendrais presque à apprécier le Dandy si je ne savais pas déjà que c’était un connard. J’aurais dû le buter à Kiri.*
Le froid semblait avoir envahi la gigantesque pièce, pas un froid physique mais plutôt psychologique, la foule n’applaudissant plus, semblant soudain frappée de crainte vis-à-vis de cet homme sur l’estrade et pourtant ça n’était pas lui le plus à craindre ici. Mizaki avait lui aussi perçu le malaise ambiant, après avoir dévoré Tenshi du regard il s’intéressait à présent à la foule qui n’était plus tout à fait la même qu’il y a un instant.

La junin s’excitait, elle n’aimait pas cette situation, elle n’aimait pas tous ces pourris, mais elle se força au calme. Ça n’était pas le moment d’exploser, bien que la Sorcière semblait trouver l’option alléchante, certaines pensées que la jeune femme savait ne pas être les siennes envahissant son esprit. La Sorcière avait envie d’en découdre. *Patience, il y aura du sang avant minuit.*
Jetant un coup d’œil rapide aux autres, elle vit que le petit couple était à présent focalisé sur ce qui se passait sur l’estrade, le Dandy ne venait-il pas de dire qu’il avait gardé le meilleur pour la fin, la cerise sur le gâteau. Révélant la toile qu’ils avaient vue dans la boutique du Scarabée, le Dandy poursuivit son récit, la junin se demandant si le vendeur d’antiquités les avait finalement vendus. Commençant à se déshabiller, révélant des cicatrices sur son torse et ses mains, le Dandy s’adressa au Duc, l’appelant père. *Ça c’est fait. C’est sympa les retrouvailles avec son père, mais m’est avis que ça ne sera pas aussi cool que les miennes…* et effectivement le Dandy leur présenta un père portant un regard malsain sur sa fille, à se demander comment lui-même savait tout ça, le père qui observe la nuit, le matin lors de la toilette de sa fille et ainsi de suite. Leur hôte poursuivit en dévoilant qui était la personne qui se trouvait dans la dernière cabine, Soi Fon le devinant avec dégoût juste avant que le Dandy ne la leur présente : la fille du Duc. ‘‘Immonde petite merde !’’ Grinça la jeune femme entre ses dents.

Faisant mine de la prendre en pitié, le Dandy s’adressa à sa sœur qui venait d’être jetée à ses pieds par Tenshi, peut-être même la prenait-il réellement en pitié, cet homme étant visiblement fou. ‘‘Pauvre gamine.’’ Commenta Soi Fon à l’attention de Mizu, juché sur son épaule.
Il se passa alors quelque chose sur scène, quelqu’un venait d’user de son chakra sans chercher à se montrer discret, inutile avec la foule présente, et à présent plus aucun des notables ne bougeait, vraisemblablement paralysés. Le Dandy tira un long couteau de sa botte et le glissant dans la main de sa petite sœur dont le regard halluciné ne laissait que peu de doutes sur son état, elle était sous influence ou en état de choc, voire même les deux. La dirigeant, le Dandy l’aida à planter une première fois le couteau en plein cœur de leur père, puis riant il lui prit l’arme des mains et recommença un bon nombre de fois, sa sœur sortant de son état poussa soudain un grand cri, contrastant avec le rire de son frère. De là où elle était Soi Fon n’avait rien pu faire pour empêcher ce meurtre, quoique peut-être en aurait-elle eu le temps mais elle n’avait pas bougé.

Le cri se répercuta au sein de la foule, bon nombre voulant à présent quitter les lieux. Inutile selon le Dandy qui à présent les condamnait tous à mort, voulant venger cette ville par trop longtemps bafouée par les excès d’une minorité et les crimes atroces commis en son sein par les plus fous ou les plus désespérés. Tenshi se mit à composer de nouveaux sceaux, faisant apparaître de curieux symboles sur la scène. Le combat commençait dès à présent et alors que des pentacles apparaissaient sur scène, la jeune femme déroula son rouleau et fit apparaître une bonne part de son équipement, arrachant plus qu’elle ne retira ses bottes et retirant son manteau avant d’enfiler ses protections, cagoule et masque à gaz inclus. Elle serait beaucoup plus à l’aise pour combattre comme ça qu’en talons, et avec le gros morceau qu’ils avaient en face ça ne serait pas du luxe. À vrai dire la jeune femme n’avait pas encore décidé si oui ou non elle allait se lancer dans la bataille mais ils auraient certainement à combattre même pour simplement quitter les lieux alors autant être prête se dit-elle en fixant son épée dans son dos, refermant le rouleau. À son bras la Sorcière se développait venant recouvrir tout son poing et son avant-bras, prenant sa forme de combat.

Pas forcément sexy, la jeune femme se redressa, équipée pour partir au combat. ‘‘Ok, maintenant ça devient fun, pour de vrai. Pas vrai ?’’ Mizu feula, visiblement d’accord avec la jeune femme. Ils n’avaient pas vraiment écouté la fin des propos du Dandy mais bon, comme tout bon méchant de service il avait dû faire un laïus pour justifier son acte et dire ce qu’il comptait faire, une histoire de rebâtir l’organisation de Tenshi pour ce qu’avait compris la jeune femme.
Le sol tremblait à présent, en réponse aux paroles du Dandy qui l’avait annoncé, certains chutèrent, pas la junin. Le sol s’éventra alors et un miasme s’en dégagea, le Dandy envoyant dans la brèche des fils similaires en apparence à ceux qu’utilisait Soi Fon pendant que Tenshi massacrait les quatre Lions Écarlates ne leur laissant aucune chance. L’action avait été trop rapide pour que Soi Fon ne la voie, occupée qu’elle était par les différents évènements qui se déroulaient devant elle mais il était certain qu’il avait agi vite, la jeune femme évitant de perdre ce psychopathe trop longtemps du regard. Le déserteur se jeta soudain sur la fille du Duc, la dépassant en emportant le tronc de l’adolescente, l’ayant tranchée dans un mouvement si fluide qu’il en fut à peine perceptible, il fit de même avec l’un des bras du Dandy et colla les deux jeunes gens l’un à l’autre, tous deux étant à présent liés, aussi incroyable que cela puisse paraître.

La junin vit avec dégoût des centaines de cadavres remonter de la crevasse ouverte dans le sol, s’assemblant pour venir former une monstruosité encore plus monstrueuse que des cadavres plus ou moins décomposés. C’était donc assez laid mais le spectacle n’était pas fini. *Quelle chance…* Se dit la jeune femme en levant une fois encore les yeux au ciel. ‘‘Bon, point positif, le Dandy s’est transformé en monstre alors… Dans l’cul les anbu, il est à nous maintenant !’’ Sa décision était prise, elle allait bousiller ce fumier et le voir prendre place sur la tête de l’assemblage de cadavre, grotesque puzzle à l’effigie d’un nécro King-Kong, puis se faire absorber à l’intérieur ne fit que renforcer son envie d’en découdre avec lui. Détail intéressant la monstruosité était identique à la statue de cristal qu’ils avaient vue dans la boutique du Scarabée, à se demander comment ils avaient pu prévoir que ça aurait cette allure là, enfin ce devait être tout un rituel.

Le plafond commençait à leur tomber sur le coin de la tronche et il n’allait pas faire bon s’éterniser mais vu comme les choses étaient parties, cette créature allait faire le ménage ici et ne s’arrêterait probablement pas aux personnes présentes dans cette pièce. Des morts il y en aurait des milliers s’ils ne faisaient rien et même si la junin n’était pas l’archétype de l’âme charitable -elle ne se considérait pas ainsi- elle ne tenait pas à avoir tous ces morts sur la conscience. ‘‘Défoncer les morts pour que vivent les vivants.’’ Commenta-t-elle pour elle-même, les yeux levés vers le plafond éventré, leur révélant le ciel étoilé et la lune au-dessus d’eux, avant de s’élancer vers les autres qu’elle rejoignit au moyen du shunshin.

La créature cria son envie d’en découdre. Mort fut le seul mot qu’elle prononça, enfin qu’elle hurla, mais ça avait le mérite d’être clair.
Soi Fon arriva auprès des autres juste pour entendre Miyu les interroger quant à leurs intentions. Devaient-ils laisser faire les choses et laisser la créature faire le ménage ou bien devaient-ils s’opposer à elle et la détruire ? Cela semblait tout vu pour chacun ici entre les filles qui voulaient détruire l’abomination et les garçons qui souhaitaient fuir. Le discours de Mangetsu eut au moins le mérite de faire sourire Soi Fon. Elle avait du cran pour dire ça la petite Kukan, c’était un peu idéaliste comme vision des choses mais dans l’ensemble la junin aimait bien, bien plus que ce qu’elle avait entendu l’instant précédent de la bouche de Mizaki. ‘‘Alors allons-y.’’ Conclut la jeune femme pendant que Mangetsu s’élançait.

Mizaki forma quelques sceaux et Aoshi arma son arc avec deux flèches, se plaçant en retrait. ‘‘Mizaki, tu te souviens de la manœuvre Tetsuo, on charge, tu dégages le passage.’’ Elle faisait référence à l’attaque basée sur le mokuton du jeune homme lorsqu’ils avaient combattu à Kaminari, ça avait été efficace, si on occultait le fait qu’ils n’avaient pas réussi à blesser Tetsuo mais aujourd’hui les choses allaient se passer autrement, ne serait-ce que parce qu’ils rentreraient tous de mission. Pas de mort parmi eux aujourd’hui. *Aucun d’entre nous ne tombera cette fois.*
[Action 1] Imitant Mangetsu la jeune femme prit deux fuuma shuriken depuis son rouleau et après avoir activé la note explosive fixée dessus, elle les envoya à la suite des shuriken de la chunin, visant elle aussi la tête de la créature, ça l’occuperait. ‘‘Mizu, si tu vois Tenshi bouger, préviens moi.’’ Dit-elle au chat toujours perché sur son épaule.
Courrant derrière Mangetsu, sa main gauche sur la poignée de son hiroi ken, la jeune femme la vit soudain décoller vers l’avant, pour se précipiter sur la créature. Loin de se laisser démonter la junin accéléra la cadence, ne voulant pas se laisser distancer. [Action 2 et 3] Joignant les mains, elle enchaîna quelques sceaux et fit apparaître une dizaine de mizu bunshin avant de dégainer et allant à la même vitesse que ses clones, elle se prépara à frapper l’abomination de son hiroi ken, voulant frapper de taille. Arrivée près de la créature les différentes Soi Fon bondirent pour venir la frapper au niveau des jambes, suivant simplement Mangetsu pour le moment.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
Miyu Renraku
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Miyu Renraku »

Miyu hocha la tête en souriant largement devant la résolution de Mangetsu. Son impulsion avait été le moteur de la riposte qu'ils allaient lancer et c'était ça aussi être une leadeuse. D'un signe de la main elle attira l'attention de Shiyu et Toru avant de hurler aux autres.
« Shiyu, Toru et moi allons nous occuper de la jambe gauche. Soi Fon et Mangetsu sont allés s'occuper de la droite alors Mizaki et Aoshi vous les couvrez. Il faut éviter au maximum que cette créature s'approche de la ville basse ! »
Elle commença à composer des taos de la main gauche et invoqua une taupe vêtue d'un pantalon ninja et d'une écharpe rouge, aux griffes énormes et légèrement recourbées comme des pelles.
« Fore moi un trou sous ce truc et projette un geyser d'or noir dans une minute au niveau de son pied c'est compris ? Shiyu, Toru au boulot, on commence par du corps à corps. »

Le Purgateur était colossale. A présent qu'il était entièrement formé il culminait à près de trente mètres et était épais d'au moins cinq. Une chose était certaine ça n'allait pas être une mince affaire et rien que l'odeur en aurait repoussé plus d'un.
D'ailleurs la junin ne put s'empêcher de froncer le nez en refrénant un haut le coeur lorsqu'elle arriva à portée. C'était proprement immonde mais l'horreur ne s'arrêtait pas là. Les morts semblaient conscient et la regardaient de leurs orbites parfois vides, tentaient de l'attraper pour certains ou encore de la mordre en poussant des cris pathétiques. Miyu envoya un coup de pied sauté sur l'emplacement supposé de la « cheville » du monstre sans plus d'effet que de broyer les os d'un bras et le côté d'une cage thoracique. La créature ne semblait pas s'en porter plus mal.
« Shiyu, Toru, préparez vous à sauter ! Tentez de l'attaquer à ce qui ressemble au « genou » ! » cria t-elle en fléchissant les genoux, paumes ouvertes vers le haut. Les deux adolescents se mirent à courir vers elle et sautèrent sur ses paumes tendues lorsqu'elle les projeta vers le haut.
De leur côté Mangetsu et les multiples Soi Fon assenaient coups sur coups à la créature. Les shuriken et les explosifs ne semblaient pas avoir affecter grandement la « tête » de la créature qui fumait un peu au niveau du « front ». Par contre, si ses jambes continuaient de se mouvoir lentement, les corps qui formaient le bas de la « jambe » ressemblaient plus à de la charpie qu'autre chose. Le puissant assaut Tenkougeki de Mangetsu avait creusé trois profonds sillons dans la jambe et Soi Fon ainsi que ses clones n'était pas en reste loin de là. Sans compter les deux dragons d'eau qui s'écrasèrent au niveau de la « cheville », forant un creux dans le membre. Aoshi ne chomait pas non plus et Mangetsu avait toute latitude pour frapper la créature. Par trois fois un bras se tendit pour la saisir, la griffer ou la frapper et par trois fois ledit bras se retrouva transpercé d'une flèche bien ajustée par l'archer amoureux et possédé.
Du coin de l'oeil ils purent tous voir que Tenshi regardait vers l'ouest comme si il entendait ou voyait quelque chose, jusqu'à ce qu'un bloc de pierre s'écrase sur lui et que sa forme physique s'évanouisse dans un nuage de fumée. C'était toujours cela de moins.
Une ombre s'élargit au niveau des Soi Fon et de Mangetsu qui s'agitaient au niveau du pied droit. Apparemment la « main » droite de la créature avait la ferme attention de les balayer en un arc de cercle percutant, comme on écarterait des insectes de sa route.
Danger.

HRP : Très bien. Postez vos subtiles en visible et j'aimerai également vos intentions pour la suite (partie que vous voulez attaquer etc). :)
Comme c'est du combat je vais faire mon possible pour poster plus rapidement. Donc situation actuelle telle que je la conçois, à vous après de la changer par vos actions mais même en cas d'incompréhension de ma part vous allez devoir faire avec. ^^
Mangetsu et les multiples Soi Fon ensemble sur la jambe droite en train de la charcuter à leur façon. Mizaki va bientôt se retrouver sur le passage de la créature il fait des taos.
Aoshi avec son arc pas loin de Mizaki, va aussi se retrouver sur le passage de la créature.
Shiyu et Toru sont accrochés en kinobori au niveau du « genou » et tapent dessus. Miyu est au niveau du pied gauche.
Oui j'ai été absente et j'ai pas donné de nouvelles pendant longtemps mais j'ai été un brin dépassée par les évènements ces trois dernières semaines. Maintenant j'ai réussi à planifier tout le bastring et à ordonner ma nouvelle existence donc c'est bon. J'aurai le mardi et le jeudi soir pour poster en particulier. J'espère clôturer la mission pour début avril. Accrochez vous mes petits loups, on attaque le gros morceau là ! Montrez moi le fruit de vos entrainements ! :D
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Mizaki Taro
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Mizaki Taro »

Mangetsu et Soi Fon étaient parties d'un coté, Shiyu, Toru et Miyu de l'autre, Aoshi et Mizaki restant en arrière pour couvrir tout ce petit monde. L'objectif qu'afficha Miyu fut le même que celui qu'avait prononcé Mangetsu juste avant : il fallait éviter que ce monstre n'aille se balader de l'autre coté de la ville. Bien que sur le fond Mizaki comprenait parfaitement la noblesse de cet objectif, il n'acquiesçait toujours pas, pas en étant dans ces conditions où ils avaient deux monstres à surveiller pour éviter qu'un des membres de l'équipe ne se fasse avoir. C'était un coup à avoir quelques morts sur la conscience dans sa propre équipe en agissant ainsi, mais visiblement cela ne dérangeait pas la gente féminine de l'équipe, peut être qu'elles étaient capables d'accorder la même valeur à toutes vies, que ce soit celles des coéquipiers ou celles des habitants de la ville basse, chose que Mizaki n'avait jamais vraiment compris tant pour lui certaines vies avaient plus de valeurs que d'autres, à commencer par celles des proches et des coéquipiers …

Cependant, la phrase suivante de Miyu vint réconforter un peu Mizaki dans l'idée qu'ils avaient une chance de pouvoir focaliser sur les deux monstres à la fois, parce que cela n'allait pas durer tout simplement, Miyu préparait dors et déjà ce qui allait surement être une crémation pour l'abomination.
*Avec son invocation elle a le moyen de finir l'abomination sans nous, nous avons donc juste à la maintenir sans chercher nécessairement à lui porter de coup fatal, ce qui va nous permettre de garder une bonne concentration sur Tenshi.*

Mizaki se contenta alors d'effectuer des Suiton Usui no Tatsu de soutiens à ses coéquipiers tout en balayant du regard vers l'Ange Noir à de très nombreuses reprises, se préparant à effectuer un Shinin no Genei sur celui ci au cas où un des membres de l'équipe se ferait attraper, juste pour lui laisser le temps de se dégager. Le but de Mizaki était simple, ce n'était pas de protéger la ville basse mais bien que tous ceux de l'équipe rentrent en un seul morceau et pas entre quelques planches de sapin.

Les dégâts sur l'abomination commencèrent à bien se voir, les attaques répétées de chacun des membres de l'équipe portaient clairement leurs fruits. Malgré la très forte résistance de l'abomination, les membres de l'équipe avaient pour eux quelque chose qui leur permettait de rester indemne : une vitesse bien supérieure à celle de l'abomination. Le tas de chairs était lent, presque pataud, ils avaient tous de quoi esquiver.
*Il y a juste à espérer que l'invocation de Miyu apportera rapidement ce qu'il faut pour finir l'abomination, parce que si ça met trop de temps ceux qui sont en corps à corps vont finir par s'épuiser à esquiver et porter des coups sans cesse, ils pourraient finir par prendre un coup et vu la puissance du truc ça pourrait faire vraiment du dégât ...*

Porter le coup fatal par l'invocation de Miyu avant que tous ne soient trop fatigués pour esquiver correctement, tel était l'objectif. Qui plus est, mieux valait ne pas être trop fatigué non plus avant de se retrouver fasse à Tenshi …

En parlant de ce dernier, Mizaki put voir tout comme les autres quelque chose qui allait considérablement faire changer la physionomie du combat. Tenshi disparut suite à la chute d'un bloc de pierre après avoir longuement regardé dans une autre direction. Quelque chose avait attiré son attention et il venait de profiter de la chute des morceaux de toits et de murs pour partir. Il n'était plus là, il n'y avait plus qu'un seul ennemi, l'abomination. Bien que le jounin se demanda ce qui avait bien pu attirer comme ceci l'attention de Tenshi, l'occasion était trop belle pour ne pas être saisie. Mizaki allait pouvoir entrer véritablement dans le combat en ne focalisant plus que sur un seul adversaire sans avoir à se soucier de ce que pourrait faire le sanguinaire à ses coéquipiers, et en plus cela allait pouvoir laisser un peu plus de temps à l'invocation de Miyu pour trouver ce qu'il fallait dans le sol, ils étaient désormais en bonne position pour pouvoir à la fois sauver la ville basse et revenir tous à Suna en vie.
*En espérant que Tenshi soit véritablement parti et pas qu'il soit toujours à trainer dans le coin ...*

Avec cette nouvelle donne, Mizaki put enfin acquiescer aux propos de Mangetsu et allait y donner tout ce qu'il avait, sans pour autant perdre de vue le fait qu'il devait avant tout assurer le fait que l'équipe devait être au grand complet à la fin de ce combat. Un jutsu en particulier le titilla assez grandement, avec celui ci il aurait certainement pu renverser l'abomination, ce qui à défaut de la tuer aurait permis aux coéquipiers de s'en donner à cœur joie. Mais il y avait beaucoup trop de monde aux pieds de celle ci, tant qu'il y aurait de ses coéquipiers en corps à corps avec l'abomination alors il ne pourrait pas lancer son jutsu.

Qui plus est, son jutsu n'était pas vraiment le plus adapté à ce qui se tramait sous ses yeux : l'abomination sembla vouloir avancer en direction d'Aoshi et Mizaki, et même s'ils n'étaient pas immédiatement en danger, ils n'allaient pas tarder à l'être.

La composition des taos de Mizaki changea alors, il savait désormais quoi utiliser pour empêcher la progression de l'abomination, ou plutôt qui utiliser, un adversaire à sa taille au sens propre du terme … Après s'être mordu le doigt et avoir plaqué ses mains au sol, le jounin poussa un  « Kuchiyose no jutsu !! » de toutes ses forces. [Action 1 Mizaki] Jamais il ne prononçait le nom de ses techniques d'ordinaire, mais à cause de tout ce vacarme et de la situation il se devait d'avertir ses coéquipiers de ce qu'il faisait dans leurs dos, seul Aoshi qui était à ses cotés pouvait voir véritablement ce que préparait Mizaki et avait pu voir la constitution des taos d'invocation.

Le tigre qui apparut, même Soi Fon ne l'avait encore jamais vu, à vrai dire personne n'avait encore jamais vu Mizaki l'invoquer … Il venait tout simplement d'appeler son animal le plus puissant, le gigantesque Koori. Mizaki se tenait debout perché sur la tête de l'animal, entre les yeux de celui ci. Dire quelle était sa taille était difficile, il pouvait passer aisément par dessus un portail de ville, Mizaki en paraissait presque ridicule posé sur la tête de l'animal. Au moins à cette hauteur il serait à l'abri des chutes de toits et de mur.
(HRP : pour vous faire une image il suffit de voir la taille d'invocations comme Manda, Gamabunta ou Katsuyu :), comme ça vous voyez aussi comment Mizaki paraît dessus. Pour ceux qui ne lisent qu'à moitier le manga j'invite à relire la fin du tome 19 dans ce cas pour se rendre compte, en particulier le chapitre 170 où on voit que les invocateurs font juste la taille d'un œil de leurs invoc :winkk:)

Le jounin ne laissa pas vraiment le temps à son invocation de comprendre ce qui se passait et lui demanda  « Pardonnez moi Koori-sama, faites comme moi ! ».
Il ne fallut pas plus pour comprendre au tigre géant qu'il était en plein combat et qu'il avait intérêt à suivre ce que disait le jounin sans trop réfléchir si lui même ne voulait pas prendre de coups, Mizaki était déjà dans le combat et savait donc mieux ce qu'il fallait faire.
Mizaki envoya un nouveau deux Suiton Usui no Tatsu en même temps grâce au Jutsu Tatetsuzuke en direction du bras de l'abomination qui menaçait Soi Fon et Mangetsu. [action 2 Mizaki] Ne possédant pas exactement la même technique, Koori comprit qu'il devait viser le bras de l'abomination en envoyant ses propres dragons et envoya donc un Hyôton Sôryû Bôfûsetsu no Jutsu en direction de ce même bras. [action 1 Koori] Ainsi, avec deux dragons aqueux et deux dragons de blizzard noir, Mizaki espérait faire du lourd dégât sur ce bras qui allait s'abattre sur ses coéquipières, voir même l'arracher celui ci ou le désintégrer, ce qui permettrait à Mangestu de poursuivre ses attaques en toute quiétude et à Soi Fon de poser son rouleau afin d'arracher la jambe de l'abomination.

 « Koutetsu no aisu. »

Le tigre, qui commençait à nettement mieux voir la situation, effectua alors le Koutetsu no aisu sur ordre de Mizkai, sachant pertinemment que face à ce type d'adversaire difficile à briser il s'agissait là certainement de la meilleure solution. [action 2 Koori]
Le tigre se couvrit alors d'une couche de glace et en fit de même sur Mizaki, l'armure était en place.
(HRP : pour les propriétés de cette armure Miyu je te laisse regarder dans la fiche invocation, en cas de doute faut pas hésiter à demander :winkk:. Pour que les autres aient un visuel c'est comme l'armure de sable que porte Gaara en permanence sur son corps, mais en glace :P)

Désormais le situation était plantée dans l'esprit de Koori, même s'il ne savait pas encore qu'il y avait quelqu'un qui contrôlait certainement cette monstruosité et qu'elle se trouvait dans la tête. Mizaki resta ainsi perché sur la tête de Koori, guettant une opportunité et surtout surveillant chacun des mouvements de l'abomination. L'invocation quant à elle se tenait prête soit à esquiver, soit à envoyer un nouveau Hyôton Sôryû Bôfûsetsu au cas où cela serait nécessaire pour elle, Mizaki ou une des personnes se trouvant au sol et qui semblaient être les alliers du jounin puisqu'elles s'en prenaient elles aussi à l'abomination. [action 3 Koori]


[HRP : j'ai beau parler comme si les actions s'effectuaient toutes, il n'en reste pas moins que si tu estimes Miyu que ça rate ben tu fais rater :P, y a pas de soucis :winkk:.

Pour la troisième action de Koori ça n'intervient que s'il y a besoin, sinon ben rien, on ne va pas compliquer plus la chose ^^.

Bon ça m'a pris plus de temps que je croyais … Je n'ai plus qu'à aller me coucher un peu avant de rembaucher tout à l'heure :cry:.
(au cas où il y aurait des trucs a modifier prévenez moi, cependant ne vous attendez pas à ce que je fasse les changements avant dimanche soir, je ne pourrai pas revenir entre temps :winkk:)]
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Aoshi Tsukyo »

Aoshi avait suivi la Kukan dans son action plus par passion que par conviction. La mission était finie depuis bien longtemps et ils n'avaient pas de raison de s'être introduit dans cette soirée. Le sort de la ville ne l'intéressait pas vraiment, et pire, après son séjour il sympathisait même un peu avec les desseins de cette créature.
Au mépris de toute raison, Mangetsu s'était jetée au combat, attaquant de front l'abomination. Aoshi aimait cette adorable touche d'idéalisme. Parce qu'il ne pouvait l'abandonner, le Tsukyo prit son arc et chercha à la protéger du mieux qu'il pouvait.
Les divers ordres furent criés ; abattre le monstre, protéger la ville basse. Le premier objectif était compréhensible, on ne pouvait pas laisser une arme pareille menacer un jour ou l'autre Suna. Le second était complètement personnel, pourquoi sauver la ville basse ? Elle était autant responsable de la pourriture qui rodait entre les murs que la ville haute. Certes, il y avait dans la ville basse l'aubergiste qui les avait accueilli pendant deux jours et deux ou trois personnes sympathiques, mais il y avait aussi une horde de meurtriers, de voleurs et de proxénètes.
Quoi qu'il en était, ce n'était pas le moment de s'opposer aux consignes, la situation était déjà bien assez épineuse.

Le Purgateur, puisqu'il se nommait ainsi, était vraiment gigantesque. Il faisait plus d'une trentaine de mètres de haut et devait être épais d'au moins cinq. Il n'était qu'un enchevêtrement de cadavres plus ou moins en décomposition. La scène était révulsante. Aoshi les entendait grouiller, gémir, plaindre. Il était trop loin pour voir les visages déchirés, mais l'odeur, même derrière le masque à gaz, l'attaquait. C'était donc ça l'ultime union de corps et d'esprit dont avait parlé la Pie. C'était pathétique. Elle avait parlé de l'amour qu'elle éprouvait envers les membres de sa famille, elle avait parlé de la peine qu'elle avait souffert lorsqu'elle les avait perdus. Aoshi avait eu de la pitié pour cette personne, s'était senti encore plus honteux. Maintenant, il voyait et subissait la vengeance de l'oiseau. Qu'elle ait laissé les corps des membres de sa famille participer à cette orgie funèbre le dégoûtait. Misérable ultime réunion de famille, vautrée à l'intérieur de ce qui représentait les vers qui rongeaient cette ville.

Le Tsukyo appela Wakajini. Il n'avait pas envie de se faire posséder car il savait qu'il pouvait mener ce combat sans son espèce de soutient psychologique. Il avait juste besoin d'un arc bien plus performant et puissant.
Comment abattre un monstre pareil ? A regarder les attaques que lui causaient Mangetsu et Soi Fon, on voyait aisément que l'état de la créature ne dépendait pas de celui des corps qui la composaient. Le genjutsu et le poison étaient donc inutile. Il fallait donc trouver le Dandy, lui seul devait la contrôler. Malheureusement, Aoshi ne savait pas où il était. Dans l'agitation qui avait suivi la formation de cette abomination, le chunin avait surtout cherché à éviter les blocs de pierre qui en voulaient à sa vie, et à récupérer son équipement. Ce n'était pas faire honneur à son nom que d'avouer qu'il avait perdu de vue sa proie.

Où le Dandy était ? Le Tsukyo regarda autour de lui, un peu paniqué. Il fut légèrement surpris de voir le Kuroï se faire écraser et disparaître dans un nuage de fumée. Légèrement, parce que ce n'était son sujet d'inquiétude actuel et qu'il se doutait bien que le déserteur ne s'était pas présenté sous sa vraie forme alors qu'il savait que la scène allait devenir dangereuse.
L'homme était introuvable. Aoshi jura en silence avant d'armer puis décocher une flèche vers un bras qui se levait contre Mangestu. Les autres membres de son équipe ne devaient pas l'avoir perdu de vue, et comme ils s'en prenaient qu'à la créature, alors soit le Dandy n'était pas un danger, soit il était avec la créature.
Aoshi jeta une autre série de regards anxieux vers le monstre. Partout, il y voyait des corps en décomposition, entremêlés, qui s'agitaient telle une immonde et dégoûtante houle, mais aucune trace de l'horreur bicéphale que le Dandy était devenu. Et si il était rentré dans sa création ? L'idée traversa le Tsukyo, et fut rejetée aussi vite. Comment un humain pouvait se glisser puis survivre parmi cet amas putride ? Ca semblait un peu irréaliste. Après tout, la scène à laquelle il assistait à l'instant avait dépassé depuis longtemps les limites de la raison.

Un nouveau bras se leva pour blesser Mangestu, et Aoshi le transperça aussitôt. Ce n'était pas une activité très distrayante. La créature n'était pas très réactive. Elle se laissait taillader, immobile. Elle était pour l'instant loin d'être la plaie qui allait s'abattre sur Naza, prophétisée par le Dandy. Les choses se passaient bien pour le moment. Personne n'avait été blessé, le déserteur avait disparu, et l'Abomination allait perdre ses jambes sous peu. Le Tsukyo se contentait de tuer un peu plus les cadavres qui s'en prenaient à la Kukan, et cherchait frénétiquement sa proie. Le monstre arma lentement son bras. Les choses s'étaient passées trop bien pour durer ainsi éternellement. Si on se fiait aux ombres et à la trajectoire suivie par le poing, Aoshi et beaucoup de monde se trouvaient sur le chemin de celui-ci. Le chunin ne resta pas sur place et courut vers la droite. Il ne voulait ni se faire souffler par le bras, ni se retrouver face au monstre. Maintenant, il fallait qu'il fasse quelque chose. Il avait perdu de vue sa proie, et c'était vraiment gênant. Pendant sa course, le Tsukyo arma deux flèches et les gorgea de chakras de différentes formes et nature. Les autres membres de son équipe savaient où sa cible était, mais pas lui. Ce fait blessait énormément son espèce d'honneur de chasseur. Tout en courant, il hurla à qui voudrait bien lui répondre : "Le Dandy, il est où ?!". Si on lui répondait dans ce vacarme, ce serait une belle victoire et il tirerait une double flèche futon perforante vers l'endroit désigné. Si on ne lui répondait pas, alors il viserait la tête du Purgateur. Pourquoi la tête ? Simplement parce que même si ça ne ferait sûrement rien à la créature, traverser la tête de leur adversaire serait symbolique. [Action 1]

Le combat allait s'agiter. Mizaki venait d'invoquer un de ses tigres et avait fait feu sur l'Abomination. Il ne restait plus à Aoshi qu'à se protéger ou protéger Mangetsu. Flèches ou jutsu futon de lévitation, tout serait bon pour sauver sa peau. [Action 2]
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Mangetsu Kukan »

Suite aux paroles de la jeune fille, les mentalités changèrent dans l’équipe, Mizaki et Aoshi se préparant à combattre et ça n’avait pas l’air d’être pour fuir. Sans attendre, la jeune fille s’élança vers le Purgateur, poursuivie par les encouragements de Soi Fon. La jounin avait d’ailleurs imité la jeune fille en attaquant elle aussi avec des shuriken mais de gros shuriken que Mangetsu vit passer au-dessus d’elle et se tournant un bref instant elle put voir que Soi Fon la suivait, juste avant d’utiliser le tenkougeki et de se propulser à toute vitesse sur la créature.
En arrivant à proximité, Mangetsu eut à haut-le-cœur, l’odeur était tout simplement abominable, mais fronçant le nez elle garda sa concentration, bien décidée à trancher dans le mort à défaut du vif.

Derrière elle, Miyu organisait les autres, mais Mangetsu ne l’entendit pas, pas plus qu’elle ne vit sa jounin invoquer l’une de ses taupes. La Renraku les avait répartis pour qu’ils s’en prennent aux jambes, peut-être qu’ils allaient réussir à l’immobiliser comme ça.
Mangetsu n’osait même pas imaginer le vacarme que ferait cette créature si jamais elle venait à s’effondrer mais c’était pourtant leur but, la vaincre pour la voir s’effondrer avant qu’elle n’ait fait plus de dégâts. Cette créature était si grande… C’en était presque irréel de les voir eux, minuscules créatures, s’élancer à l’assaut, la détermination se lisant dans le regard de Mangetsu.
En fait elle était terrifiée, la présence de Tenshi dans la pièce ne faisant rien pour l’aider mais elle savait qu’elle devait agir, pour éviter que des centaines de personnes ne périssent. Il n’y avait peut-être que quelques dizaines d’innocents à sauver mais pour la jeune fille ça valait la peine de prendre des risques.

Ce n’est qu’au moment d’accomplir son attaque que Mangetsu se rendit compte que les cadavres qui formaient le Purgateur bougeaient, et même étaient prêts à les attaquer, les emprisonner et soudain la jeune fille sentit la panique monter en elle. Que se passerait-il si elle se faisait aspirer à l’intérieur ?
« Yeurk. »
Les shuriken avaient touché un peu plus tôt mais sans faire de véritables dégâts, au moins Mangetsu était-elle parvenue au contact de leur adversaire et elle n’était pas la seule, Soi Fon étant venue avec des renforts et sur l’autre jambe Miyu, Shiyu et Torû donnaient tout ce qu’ils avaient pour mutiler le Purgateur !
Les 3 attaques de la chounin firent mouche laissant de profondes plaies dans les corps qui formaient le Purgateur.
*Ils sont déjà morts ! Ils sont déjà morts !* se répétait-elle pour elle-même.

C’était une chance qu’ils s’en prennent à des cadavres, Mangetsu n’aurait certainement pas pu frapper aussi librement s’ils s’en étaient pris à des êtres vivants. Soi Fon ne faisait pas montre de davantage de retenue et les attaques que elle et ses clones portèrent firent bien plus de dégâts que celles de la jeune fille, broyant, brisant et tranchant les corps.
*Quelle force. Est-ce encore humain ?*
Elle ne voulait tuer personne, les 2 seules personnes pour lesquelles elle avait vraiment ressenti de la haine un jour étaient pour l’une déjà morte, sans que la jeune fille n’y soit pour rien, et l’autre se tenait à l’intérieur d’une créature putride, sa sœur au bout du bras.

De leur côté Mizaki et Aoshi bien que gardant leurs distances les couvraient on ne peut mieux, Aoshi repoussant plusieurs fois le bras de la créature alors que celle-ci s’apprêtait à s’en prendre à sa bien-aimante. Quant à Mizaki, il leur avait prêté main-forte, voyant qu’Aoshi gérait la situation, en venant se faire fracasser contre la créature 2 dragons d’eau qui vinrent briser des dizaines de corps au bas de la jambe de la créature en dessous des 2 filles.
Durant un léger temps mort dans le combat, elle vit Tenshi sur scène, il ne bougeait pas. Peut-être considérait-il sa tâche comme étant terminée, ou bien trouvait-il que ce serait trop facile de prendre part au combat mais un bloc de pierre vint l’écraser à la grande surprise de Mangetsu qui ne le voyait pas tomber aussi facilement. Seulement elle vit la brume que forma son corps lorsqu’il disparut.
*Est-il parti ? Pour de vrai ?*

La chounin fut tirée de sa réflexion lorsqu’une ombre vint les couvrir Soi Fon et elle. Tournant son attention vers sa provenance, elle découvrit que ce qui faisait office de main chez le Purgateur se dirigeait vers elles pour les écraser.
Derrière elles, un cri se fit alors entendre, la jeune fille reconnaissant la voix de Mizaki qui venait d’invoquer l’un de ses tigres mais lorsque la jeune fille le vit, elle en resta tout bonnement bouche bée. Il était gigantesque, bien plus que ceux qu’elle avait déjà vu, Mizaki se trouvait juché sur la tête de l’invocation et paraissait bien petit en comparaison.
« Ouais ! Ça va rééquilibrer les tailles. »
A partir de ce moment, ce fut un véritable déluge de techniques que le jounin et son invocation firent pleuvoir en direction du bras du Purgateur.

Voyant que Soi Fon préparait quelque chose, la jeune fille ne demanda pas son reste et se décida pour bouger vers le haut. Ce monstre l’indisposait au possible mais ça n’était pas en restant ici qu’elle allait aider, aussi courut-elle vers l’épaule droite du monstre, bien décidée à l’endommager le plus possible.
Action 1 Utilisant le kinobori, la jeune fille cherchait à rallier l’épaule du monstre et usait du tenmure lorsque trop de bras se tendaient vers elle pour l’attraper et qu’elle ne pouvait les trancher.
Elle courait simplement, avec Sabaku à la main, évitant tout ce qu’elle pouvait tout en restant vigilante à une perturbation externe même si avec Aoshi et Mizaki dans son dos elle partait en confiance.

Elle entendit alors Aoshi crier, demandant la localisation du Dandy. La chounin ne chercha pas à comprendre comment cela se faisait qu’il ne l’avait pas vu rentrer dans le Purgateur et elle lui répondit sans perdre un instant, criant pour couvrir le tumulte les entourant :
« Il est à l’intérieur, il est rentré dans la tête ! »
Action 2 Courant toujours, la jeune fille se tenait prête à rengainer pour exécuter une permutation si jamais elle voyait une trop grosse attaque lui arriver dessus et qu’elle n’ait pas la possibilité de l’esquiver en se laissant tomber avant de réactiver le tenmure. Il y avait bien assez de viande pourrie pour procéder à l’échange lors de la permutation.

Si jamais Mangetsu arrivait sur l’épaule de la créature sans avoir à permuter, elle placerait les 2 notes explosives qu’il lui restait au niveau de l’épaule du Purgateur pour la fragiliser si Mizaki n’avait pas déjà arraché le bras, autrement ses intentions étaient claires, partir sur l’autre épaule en marchant dans les airs au-dessus de la créature et venir fragiliser le second bras avec ses notes.
Mangetsu Kukan chounin de Suna
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Soi Fon
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte III]

Message par Soi Fon »

L’assaut de Mangetsu et Soi Fon se passa sans accroc, les deux filles, ainsi que la dizaine de clones, arrivant au contact du monceau de cadavres sans être interceptés. L’objectif était atteint, il n’y avait plus qu’à frapper et c’est ce qu’elles firent, l’arme de Soi Fon broyant plus qu’elle ne trancha plusieurs corps. *Putain mais c’est qu’ils bougent en plus. Saloperie, c’est de la nécromancie ça !* Les clones aqueux et Mangetsu n’étaient pas non plus en reste bien que la plus belle frappe allait probablement à la junin qui disposait d’une force légèrement supérieure à celle de Mangetsu, bien que la petite ne s’en tirait pas si mal avec son enchaînement de frappes. Technique étrange mais semble-t-il efficace.
Derrières elles, peu après la charge de la Kirienne, Miyu avait reprit les choses en main, distribuant ses ordres et faisant appel à son invocation. Soi Fon n’entendit pas les paroles de leur capitaine mais si ça avait été le cas, nul doute qu’elle aurait supposé qu’un brasier se préparait, ce qui pourrait faire plus de mal que de bien au final si la créature ne pouvait être contenue et que le feu se propageait par son intermédiaire.

Protégée de l’odeur de charnier par son masque à gaz, la jeune femme n’en était pas moins pieds nus et lorsqu’elle remonta sur la jambe du Purgateur, le contact des corps réanimés lui hérissa le poil. C’était franchement glauque et ce à quoi elle fit le plus attention fut de ne pas se faire mordre, marchant où elle le pouvait mais ça restait bien dégueulasse de gambader sur des cadavres. *Bon, vu la taille du machin et l’endroit où s’est logé le Dandy, soit je débite ce bidule en tranches jusqu’à être à la bonne hauteur, soit il va falloir monter. Pff, glauque.*
Deux dragons aqueux vinrent s’écraser un peu plus bas sur la jambe du monstre, lancés par Mizaki, ce qui ne manqua pas de surprendre Soi Fon qui ne savait pas que son équipier avait autant progressé mais au final ça n’avait rien d’étonnant, elle aussi avait bien progressé, mais qu’il ait atteint un tel niveau de suiton, ça n’était pas rien.

Prudente, la jeune femme jetait fréquemment des regards en direction de Tenshi. Pas son genre mais celui-là elle préférait l’avoir à l’œil, sachant pertinemment que son prochain mouvement ne serait pas à prendre à la légère et qu’il pourrait signifier la mort de l’un d’eux s’ils ne se montraient pas prudent. Connaissant Mizaki, elle n’était pas inquiète, il l’avait à l’œil mais elle était plus proche du déserteur et le surveillait également. *Pas un ne tombera aujourd’hui. Nous rentrerons tous !*

Miyu et les genin s’en donnaient à cœur joie sur l’autre jambe du Purgateur, la junin utilisant son taijutsu pour attaquer, de même que Tôru, quant à Shiyu il savait se servir d’une épée à priori. Restait Aoshi qui s’il n’était pas aussi démonstratif que Mizaki ou Soi Fon n’en était pas moins efficace dans son rôle, assurant la couverture du restant de l’équipe. *Ouais, enfin surtout celle de Mangetsu.* Qu’il parvienne à écarter les attaques avec ses flèches était impressionnant, quand bien même elles devaient disposer de quelques propriétés particulières…
Les dégâts sur la créature bien que visibles ne semblaient pas l’avoir affaiblie plus que ça mais Soi Fon était impatiente de voir comment ça se débrouillerait avec une jambe en moins. Peut-être qu’elle repousserait, c’était ce qu’elle supposait d’ailleurs, mais la perte de corps l’affaiblirait sans doute, restait à déterminer qui allait se fatiguer le premier, eux shinobi ou bien le Dandy et sa marionnette ?

C’est plut ou moins vers ce moment qu’une chose étrange se produisit, Tenshi disparut dans un nuage de fumée après qu’un débris lui soit tombé dessus mais le plus curieux était la façon dont il fixait l’ouest avant ça, si fixement… Regardant dans la même direction que le déserteur, la junin s’interrogea *Es-tu toujours là ? Ou bien nous as-tu quitté pour une fête plus amusante ?*
Une ombre les recouvrit elle et Mangetsu, refocalisant immédiatement la junin sur le combat. Il s’agissait de l’extrémité de l’un des appendices de la créature, ce qui figurait le bras droit en fait.
Dans son dos, elle entendit Mizaki prononcer le nom d’une technique, l’invocation. Il sortait le grand jeu et la jeune femme ne détourna même pas le regard de son objectif, elle avait l’habitude des invocations de son équipier et supposait qu’il avait fait appel à Aisu. En tout cas Mangetsu semblait enthousiaste.

[Subtile 1] : Bien que sachant Mizaki derrière elle, la jeune femme mit la vitesse supérieure et faisant apparaître à partir de son rouleau un autre rouleau un peu plus petit, elle s’entailla le pouce, marquant de son sang la tranche de l’objet avant de le forcer dans la jambe du Purgateur là où elle et ses clones avaient frappé. Elle n’y passa pas non plus une éternité pour s’assurer que c’était bien au fond, n’ayant pas spécialement le temps de bourrer à l’épée. ‘‘Mangetsu, tu devrais t’éloigner.’’ Recommanda Soi Fon, ce que la chunin fit sans poser de question.
Pléthore de jutsu vinrent s’abattre sur le bras du Purgateur, Mizaki et Koori usant des grands moyens, sûr que ça allait coûter cher en chakra mais Mizaki avait de la réserve. *Deux dragons aqueux et un double dragon noir. Eau plus glace, chuis curieuse de voir le résultat.*

[Subtile 2] : Sans plus attendre, la jeune femme s’élança le long de la jambe du Purgateur à la suite de Mangetsu, accompagnée par les pépiements des cadavres qui constituaient la jambe.
Tout en montant un peu plus haut, la jeune femme calla son arme sous son bras le temps d’effectuer le sceau du tigre qui déclencha l’explosion de son rouleau. Reprenant son arme, Soi Fon s’élança dans le vide lorsqu’elle fut à portée du bras, son hiroi ken derrière elle pour venir frapper le bras de leur adversaire géant d’un coup circulaire, y mettant toute sa force pour finir le travail après les assauts conjugués de chacun.

[Subtile 2'] : Si le bras du Purgateur avait été arraché par les assauts conjugués de Mizaki, Koori et de Mangetsu, la jeune femme poursuivrait sa course vers le haut, bien décidée à viser un point plus sensible. Accompagnée de ses clones, elle comptait monter jusque sur la nuque du Purgateur, où à l’endroit supposé l’accueillir et attaquer à l’épée ce point pour venir ouvrir une brèche qui lui permettrait de placer un nouveau rouleau explosif.

[hj] : petite précision, les clones aqueux n’ont qu’une action par tour donc si Soi Fon monte sur le Purgateur, je suppose qu’ils peuvent la suivre mais si elle arrive sur la nuque pour venir attaquer, eux ne pourront rien faire.
Pour le nombre d’armes utilisables par Soi Fon, je te laisse voir dans la fiche de mon rouleau.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
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