La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Le pays lui-même... là où seront réalisées la majorité des missions.

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Soi Fon
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Soi Fon »

La réponse de Mizaki ne se fit pas attendre mais fut quelque peu décevante. Enfin, il avait dis qu’il expliquerait plus tard mais Soi Fon aurait préféré avoir sa réponse tout de suite, cependant elle le connaissait assez bien pour savoir que ça n’était pas par simple plaisir qu’il retardait sa réponse, il devait y avoir une bonne raison à cela.
‘‘Soit.’’ Se contenta-t-elle de répondre avant de marquer une légère pause pour s’humecter les lèvres et poursuivre. ‘‘Le magasin du Scarabée est un sacré bordel mais nous avons pu y trouver une sculpture d’une certaine Tomoe Shinju. Miyu, tu avais déjà questionné Toshimitsu à son sujet, je pense qu’il serait intéressant qu’on en sache tous un peu plus long sur le rapport entre elle et la mission.

Niveau commerce, le Scarabée a deux fournisseurs principaux, le premier étant la Pie. Le second je ne vais pas le nommer immédiatement vu que je n’ai pas envie de m’interrompre. Il y a également des artistes ainsi que de simples habitants qui lui vendent des œuvres ou des objets précieux mais ceux-là ne sont pas très intéressants. Question clients, le Duc et depuis peu le Dandy, il y a aussi les trois propriétaires des principales galeries d’art de la ville haute, ainsi que certains habitants de cette partie de la ville. Il doit vraiment avoir des choses intéressantes à vendre pour que les gens aillent dans la ville basse se fournir chez lui, sans doute en envoyant un intermédiaire pour la plupart d’entres eux.

Nous avons également appris que Dandy s’intéressait en particulier aux œuvres de Kalan et qu’il a acheté la totalité de celles que le Scarabée possédait d’elle. Il a ensuite demandé à la rencontrer et à priori les choses ont bien marchées entre eux puisqu’ils se sont rencontrés à nouveau par la suite.
Pour en revenir au Scarabée il lui arrive de travailler avec le Marchand qui lui sert en fait d’intermédiaire pour vendre dans la ville haute, un bon moyen pour une artiste comme Kalan de s’y faire un nom malgré son appartenance à la ville basse… Ah, oui, le Scarabée a également quelques contacts avec des musées de la capitale mais c’est surtout à Naza que se passe son business, ça m’a d’ailleurs un peu surprise que ça aille jusqu’à la capitale…

Ensuite on a également quelque chose d’étrange. On sait tous que le Duc a eu une fille, par contre ce que j’ignorais c’est qu’il a eu un fils, le Scarabée possédait un tableau avec toute la petite famille représentée, sauf la fille qui ne devait pas encore être née mais fait étrange le Scarabée n’a jamais entendu parler d’un fils. On peut donc se demander si la mère n’a pas trompé son mari une fois car sur le tableau elle portait des vêtements comme ceux qu’on porte après un accouchement…’’
Elle secoua la tête négativement, l’air un peu amusée, mais reprit sans s’expliquer à ce sujet. ‘‘De plus le tableau avait été bien planqué et c’est vrai qu’on ne se vante pas trop d’avoir été trompé par sa femme. C’est le Dandy qui s’est montré acquéreur, ce qui pourrait lui fournir un avantage sur le Duc un jour.

Maintenant passons à la partie très intéressante. Je vous ai donc dis que le Scarabée avait un second fournisseur, il lui arrivait de venir accompagné, que ce soit par un garçon dont la description me rappelle, si vous voulez bien prendre votre exemplaire du bingo book, Akihito Sakyuu, une fille qui me rappelle Mayumi Tsukyo et enfin il a mentionné une seconde fille, discrète, qui pourrait être Katsue Takahashi. Trois déserteurs Sunites donc, si on ajoute Tomoe Shinju dont le type a amené au moins une œuvre ça commence à faire une sacré équipe. P’têt même une organisation, allez savoir…’’
Le sourire d’Aoshi n’échappa pas à Soi Fon qui se demandait s’il était lié à la présence de déserteurs ou plus particulièrement à celui d’une déserteuse Tsukyo.
‘‘Le type arrivait avec des caisses de statuettes, bijoux et bidules de valeur puis repartait après avoir négocié un prix abordable selon les termes du Scarabée. Mizaki, je pense que ça va te faire un choc, ce type c’était Tenshi Kuroi et la description qu’en a fait le Scarabée correspond bel et bien à ton ancien maître.’’

Contrairement à ce à quoi Soi Fon s’attendait, Mizaki ne parut même pas étonné de savoir Tenshi mêlé à tout ceci, par contre la grimace qu’il fit était sans équivoque, cela ne l’enchantait pas spécialement de savoir que son ancien maître était mêlé à cette affaire. L’air crispé, l’ancien déserteur ne dit rien pendant quelques instants, fixant simplement le vide face à lui puis il prit la parole à son tour, expliquant au passage pourquoi il n’était pas surprit de savoir que Tenshi était en contact avec le Scarabée, surprit il l’avait peut-être été en fait, probablement même, mais seulement la première fois qu’il avait revu Tenshi aujourd’hui et c’était dans l’esprit de Mikan, aussi les paroles de Soi Fon ne lui apprirent de nouveau que le fait que le déserteur commerçait avec le Scarabée.
Il se tut un instant à nouveau et Soi Fon crut un instant qu’il en avait déjà fini mais ce n’était que pour mieux poursuivre, l’air toujours aussi sérieux. D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle ne l’avait jamais entendu parler autant en une seule fois que lors du discours qui suivit…

Le discours de Mizaki commença par l’explication de la mort des enfants de ceux qui les avaient attaqué. Il disait cela avec un tel détachement, pour Moineau elle ne pouvait pas le blâmer, il avait choisi de se sacrifier pour protéger sa mère, mais les trois autres. Mizaki était normalement assez puissant pour ne pas avoir à les assassiner…
Il poursuivit sur la rencontre avec White Bear, n’apportant rien à ce qu’ils savaient déjà mais il était nécessaire pour lui d’en repasser par là pour ne rien oublier et de son côté Soi Fon trouvait que cela rendait les choses plus claires ce qui n’était pas du luxe vu le bordel monstrueux qu’était leur enquête.
Vint la rencontre avec Mikan, elle s’était visiblement réfugiée dans un quartier pour les aliénés de la ville. *La majorité des habitants… Réfugiée ou envoyée ?* Mizaki leur transmit les propos de Mikan mais comme il le dit, cela n’avait pas grand sens, il aurait fallu les entendre tel que les avait prononcé la jeune femme à l’origine… Il devait cependant y avoir un sens à cela, rien n’est jamais dit au hasard, il y a toujours quelque chose derrière même si parfois celui qui parle ne s’en rend lui-même pas compte.

Le junin leur décrivit ensuite comment il en était arrivé à devoir user de l’inyû tamashi, décrivant au passage le mode opératoire des Erasers qui n’avait rien de mystique. *Hé ben, Erasers de légende mon cul. On a affaire à des petits marioles déguisés. Et vu ce qu’on a entendu je suis certaine que ce sont des shinobi. J’ai hâte de leur botter le cul.* Mizaki leur raconta ensuite ce qu’il avait vu dans l’esprit de la pauvre femme, la façon dont elle avait été agressée, étrangement il avait également vu Kalan porter un linceul noir or les Erasers étaient censés recouvrir leur victime d’un tel linceul. Fallait-il comprendre par là que c’était le costume à la mode chez eux ? Bien que couverte elle aussi d’un linceul noir, Mikan était parvenue à voir son agresseur et Soi Fon écarquilla les yeux lorsque Mizaki leur dit que c’était l’homme qui avait été envoyé par la Mayoi pour les envoyer à Suna afin de soutenir Leolio… *D’accord, un croque-mort ça a les mains bien désinfectées en général et maintenant ce type. Prochaine fois que je le croise c’est pas une note explosive que j’utiliserai, c’est un eimaki maintenant que je sais qu’il fait partie des salopards de l’histoire. Bizarrement il fait également partie de la Mayoi… enfin en théorie… ok, je lui laisserai des cordes vocales pour qu’il puisse s’expliquer.*

Selon Mizaki c’était suite à cette agression que Mikan avait sombrée dans la folie. Ça ne les avançait pas spécialement mais ça ne rendait pas le personnage du croque-mort plus sympathique aux yeux de Soi Fon. L’homme en question avait visiblement été très proche de Kalan, un époux ou un amant selon Mizaki et Soi Fon en vint à se demander si cet homme n’était pas le Dandy en personne. Après tout lui et Kalan avaient été très proches et en plus il avait le même genre de phrasé à la con. Si c’était bien lui ils avaient intérêt à se montrer discret à sa soirée, en fait ils avaient de toute façon intérêt à ne pas y aller avec leurs traits habituels car cela signifiait prendre le risque d’être reconnu si le Dandy les avait vu s’occuper des gardes.
L’homme avait agressée Mikan parce qu’il était jaloux de la relation qu’entretenaient les deux jumelles… *Ah les hommes… pas foutus de nous comprendre.*

C’est là que Mizaki en vint à parler de Tenshi, visiblement Mikan l’avait vu alors que sa sœur jumelle et le croque-mort étaient montés dans un carrosse. Et si… *Nah… quoique, on verra bien !* C’est clair.
La suite, Mizaki avait vu des souvenirs encadrés selon lui et l’un d’eux était scellé, peut-être parce qu’il avait été refoulé. Sans doute aurait-il fallu chercher à ouvrir cette porte de métal symbolisant le souvenir afin de voir la personne que Mizaki avait entendu pleurer derrière, peut-être même était-ce la clef de la folie de Mikan, mais peut-être pas. Mizaki n’en avait cependant pas eu le temps puisque pendant qu’il voyageait dans l’esprit de Mikan, lui et les deux chunin avaient été attaqués et sans le savoir il s’apprêtait à y passer, il avait dû retourner dans son corps à toute vitesse, ce qui ne l’avait pas empêché d’être grièvement blessé, l’empêchant d’interroger à nouveau l’esprit de Mikan après l’affrontement. L’affrontement avait semble-t-il été violent, le junin ayant tué White Bear et tous ceux qui l’accompagnaient et qui s’en étaient pris aux deux chunin pendant que Mizaki avait usé de l’inyû tamashi.

Mizaki continua en expliquant que Moineau et White Bear étaient probablement la famille qu’avait perdue la Pie ce qui suite à son récit ne faisait effectivement que peu de doutes. Pour le mari, Soi Fon se demandait si ça ne pouvait pas être son souteneur, Boyard. Mizaki se tenait prêt à participer à tout ce qui concernerait la Pie pour la suite de la mission afin de n’impliquer personne d’autre dans cette guerre qu’elle avait déclaré contre eux, l’ennui c’est que justement la guerre avait été déclarée contre eux, eux tous. C’est là que Soi Fon comptait intervenir, entre filles du même milieu, elles devraient arriver à se comprendre, ou au moins Soi Fon avait une chance de l’approcher.
Il conclut en disant que s’il avait omis quelque chose, Aoshi et Mangetsu pourraient compléter, aussi Soi Fon attendit qu’ils prennent la parole pour donner son avis sur les paroles de son coéquipier. Pour la première fois depuis qu’il avait pris la parole, Mizaki bougea, buvant une gorgée d’eau avant de pousser un soupir. Dire que ce qui c’était passé ne l’avait pas touché aurait été faux mais restait à voir si c’était la présence de Tenshi ou tous ces meurtres qui l’avait le plus marqué. Tuer des guerriers ou d’autres shinobi passait largement mais pour les camarades de Moineau il avait déconné.

Aoshi prit la parole, commençant par dire qu’il suivrait Mizaki sur les opérations concernant la Pie. Bah, s’ils y tenaient tant, elle risquait bien de venir d’elle-même… Il donna ensuite quelques détails supplémentaires sur les paroles de Mikan mais rien qui ne leur serait d’un grand secours pour le moment, si ce n’est qu’il y avait, en plus de tout le reste, une pseudo prophétie. *Super, manquait plus que ça… bientôt on va voir débarquer des elfes et des farfadets…* Elle poussa un soupir, levant mentalement les yeux au ciel. Enfin il posa une question à Soi Fon concernant Mayumi la déserteuse de son clan. Il voulait savoir si la junin était certaine que c’était bien d’elle qu’il s’agissait. Soi Fon laissa une seconde s’écouler avant de répondre, ne cherchant pas particulièrement à créer d’effet par ce laps de temps. ‘‘Ouais, j’ai demandé des précisions au Scarabée, le physique correspond. Bon maintenant concernant l’entretien entre tout ce joli monde. Je connais la dénommée Primura, c’est une amie mais tout ça ne concerne visiblement pas l’enquête, si ce n’est que son mentor est probablement la personne qui s’est occupée du meurtre de l’anbu mais il y a peu de chances pour qu’on le trouve ici. Il a accompli sa mission et s’est barré.

Maintenant j’ai une supposition à vous soumettre, on en aura vite confirmation mais si ce que je pense se révèle exact ça pourrait être intéressant ce soir. Notre ami de la Mayoi, celui dont j’ai fais exploser le corbillard, et si c’était lui le Dandy ? J’ai pas reconnu sa voix tout à l’heure mais elle pouvait être déformée par la communication. Si c’est bien lui il nous reconnaîtra, Mizaki et moi à coup sûr, vous autres seulement s’il vous a vu avant de faire sauter la maison. Drôle de type soit dit en passant…
Ensuite pour le mari de la Pie, je pense qu’il s’agit de Boyard, son souteneur. C’est qu’une idée mais vu comme tout s’entremêle autour d’elle, j’en serai même pas étonnée. Et puisqu’on parle d’elle, Miyu, j’aurais une faveur à te demander. J’aimerais retourner voir la Pie, seule à seule, afin d’essayer d’arriver à un terrain d’entente. Je ne lui ferai pas oublier que son père, son fils et son mari sont morts mais je peux au moins réussir à la convaincre que toute l’équipe n’est pas responsable de son malheur, quant à s’en prendre à Mizaki, je le lui déconseillerai. On devrait pouvoir se comprendre, enfin j’arriverai au moins à obtenir un entretien.’’
Cette dernière remarque ne la rendait pas vraiment joyeuse et c’était parfaitement visible, elle était préoccupée.
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Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
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Mangetsu Kukan
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Mangetsu Kukan »

D’un geste souple la jeune fille déroula son fouet alors qu’elle passait l’angle du mur et d’un geste coulé elle envoya la lanière de cuir s’enrouler autour du cou du garde, remerciant intérieurement Miyu pour ses cours, pendant qu’en face Soi Fon s’occupait de neutraliser le second garde. Le fouet s’enroula sans le moindre problème et profitant de l’effet de surprise Mangetsu tira d’un coup sec vers elle mais le garde parvint à résister et il ne fit que 2 pas avant de se ressaisir, heureusement Mizaki était là et venant frapper le garde, le jounin l’assomma.
Les 2 gardes étaient neutralisés et ils n’avaient tué personne, chose qui allait très bien à Mangetsu.

Ils laissèrent les gardes étendus par terre, inconscients et comme Miyu et Aoshi revenaient, ils s’approchèrent tous de la pièce où avait lieu la fameuse réunion pour écouter ce qui s’y disait.
Même en collant son oreille contre le mur la chounin ne parvenait pas à entendre ce qui se disait à l’intérieur contrairement à Miyu, Mizaki et Soi Fon qui ne semblaient pas avoir de difficultés pour écouter la conversation. Heureusement il y avait des verres pour ceux n’ayant pas l’ouïe aussi fine que les 3 jounin et en prenant un pour elle, la jeune fille le colla au mur afin de pouvoir elle aussi suivre la conversation.

A l’intérieur la discussion semblait houleuse. Une voix familière se fit rapidement entendre, celle de monsieur Tchinonamida qui fit comprendre à son interlocuteur qu’il était parfaitement lucide sur sa situation. A côté de Mangetsu, Miyu griffonna rapidement un mot sur un carnet avant de le montrer à Mangetsu qui regardait déjà dans sa direction. Voyant ce qui y était écrit, elle acquiesça, confirmant à sa jounin que c’était bien monsieur Tchinonamida qu’ils entendaient.
Une troisième personne se fit entendre pour résumer la situation, ce qui était bienvenu pour eux qui avaient raté le début de la réunion. Monsieur Tchinonamida avait un paquet à transmettre à sa fille et voulait des informations sur elle.
*Quelle somme… je me demande où est sa fille pour que lui transmettre quelque chose et obtenir des informations sur elle revienne aussi cher. En tout cas ce doit être le marchand qu’on entend à voir comme il présente les choses.*

Comme si les prix n’étaient pas déjà assez élevés la première voix se fit entendre à nouveau pour les augmenter, ce qui ne dut pas plaire à tout le monde à en juger par le bruit caractéristique de lames qu’on tire de leur fourreau.
C’était probablement le chef des Hyènes qui avait tenté d’augmenter les prix, en bon mercenaire qu’il était. Il s’était rapidement repris, se rendant probablement compte qu’un affrontement ne ferait pas son affaire et Mangetsu supposa qu’il devait y avoir une personne de plus dans la pièce, monsieur Tchinonamida n’ayant pas l’air d’être un combattant par contre il avait un garde du corps et c’était certainement lui qui avait fait changer d’avis le chef des Hyènes. La Hyène expliqua ensuite qu’il ne pouvait pas directement répondre à leur requête mais qu’il allait les mettre en contact avec quelqu’un qui lui le pourrait.

Quelque chose de lourd fut posé et une nouvelle voix ne tarda pas à se faire entendre. Même sans avoir perçu les grésillements, Mangetsu supposa qu’il s’agissait d’une sorte de communicateur. Celui qu’elle supposait être le chef des Hyènes demanda au Dandy s’il était là, ce qui indiquait que c’était probablement lui le fameux contact, et qui expliquait aussi pourquoi Miyu ne l’avait pas vu rentrer dans le bâtiment.
Le Dandy accepta la proposition de monsieur Tchinonamida puis il lui donna des informations sur sa fille, le laissant juge de la valeur de celles-ci. La jeune fille avait semble-t-il déserté avant de se rendre au dernier examen chounin inter-village, or à la connaissance de Mangetsu c’était celui de Kiri ! Pendant cette partie du discours, il lui sembla ressentir un malaise lorsque le Dandy parla de quelqu’un qui avait été tué mais la sensation fut de courte durée.
Un ami au nom angélique avait été impliqué, éliminant une équipe pour que la dénommée Primura puisse participer et Mangetsu se demanda si l’ami en question ne serait pas Tenshi, en tout cas elle se souvenait parfaitement de ceux de l’équipe d’Ame, un garçon très renfermé et une jeune fille totalement à l’opposé.

Monsieur Tchinonamida demanda alors ce que le Dandy et Keyran, le déserteur qui aux dernières nouvelles avait pris en charge Primura, avaient à gagner lors de cet examen. C’est vrai que c’était étrange et à part pour tester Primura et son compagnon il n’y avait pas vraiment d’intérêt à se rendre à cet examen, à moins bien sûr qu’il n’y ait un lien avec leur propre enquête !
Miyu et Aoshi semblaient contents mais Mizaki avait l’air presque abattu suite à ce qui se disait. Mangetsu restait neutre, se contentant d’écouter avec son verre et d’essayer de retenir le plus de choses possibles.
Le Dandy parla d’un puissant shinobi qui était probablement l’anbu sur la mort duquel ils enquêtaient, il s’était trop intéressé aux affaires du Dandy et de son ami qui avait demandé à Keyran de s’occuper de lui. Si la jeune fille voyait juste, alors c’était la voix de Keyran qu’elle avait entendue lorsque leur examinateur avait été assassiné.
*Maintenant nous savons que l’anbu a bien été assassiné parce qu’il avait trop enquêté sur l’organisation de Naza, mais est-ce qu’on peut en conclure que le Dandy et son ami font partie des Erasers ?*

Haletant légèrement en raison de l’émotion, monsieur Tchinonamida remercia le Dandy pour les nouvelles qu’il lui avait apportées. Le Dandy lui répondit que ça avait été un plaisir et lui annonça qu’il allait faire exploser la maison dans 5 secondes car les Hyènes étaient toutes mortes. Miyu coupa le Dandy en plein milieu de sa phrase, leur criant un seul mot :
« Dehors ! »
Déjà la jounin avait attrapé Tôru et formant des sceaux de sa main libre elle se mit à courir vers le mur le plus proche pendant que les autres la suivaient. Mangetsu n’avaient pas vraiment eu le temps de réagir, Aoshi s’étant saisi d’elle au moment où Miyu avait crié, utilisant le shunshin pour se propulser à travers ce qui restait du mur vers lequel s’était dirigé Miyu. Par simple contact la Renraku l’avait détruit, laissant une ouverture béante. Accrochée à Aoshi, elle avait vu Mizaki partir avec un léger temps de retard et elle espérait qu’il aurait le temps de rejoindre la sortie avant l’explosion mais le temps qu’elle réagisse, elle était déjà à l’extérieur comme Aoshi usait du déplacement instantané.

L’explosion les secoua violemment et ils furent totalement déséquilibrés. Ils se seraient écrasés sur le premier toit qui viendrait à leur rencontre si Aoshi n’avait pas utilisé un futon pour les ralentir et que Mangetsu ne s’était pas servie du tenmure pour prendre appui une fraction de seconde par pas afin de ralentir leur chute, si bien qu’ensemble ils arrivèrent à se poser sans casse sur le toit. La position de la jeune fille n’était pas vraiment idéale pour ça, mais elle était parvenue à se décaler suffisamment pour pouvoir prendre appui dans les airs pendant la chute.
Aoshi lui dit qu’il était désolé pour le dérangement avant de se laisser choir pendant que la jeune fille calmait les battements de son cœur. Elle avait eu peur sur ce coup-là, le Dandy avait agi vite et sans Miyu et Aoshi, la Kukan y serait sans doute restée, bloquée par le mur ou n’allant pas assez vite pour suffisamment s’éloigner de l’explosion avant qu’elle ne se produise.

Tombant à genoux à côté d’Aoshi, elle regarda autour d’elle pour voir si tout le monde allait bien, retirant une brindille de ses cheveux. Elle vit Mizaki regarder vers eux et lui sourit pour lui faire comprendre qu’ils allaient bien, lui par contre avait subi de nouvelles blessures. Elle vit ensuite Soi Fon au niveau des débris de la maison mais vu l’importance de l’explosion il n’y avait sans doute plus rien à y faire. Elle remarqua aussi que quelqu’un s’éloignait en portant ce qui pouvait être 2 personnes. La couleur rouge du vêtement lui rappelait le garde du corps de monsieur Tchinonamida, c’était donc probablement lui qu’elle avait entendu dégainer dans l’autre pièce lorsque le chef des Hyènes avait été intimidé par quelqu’un.
Mangetsu fut tirée de ses contemplations par le rire de Miyu tandis que Soi Fon revenait vers eux. Il y en avait au moins une qui s’amusait dans tout ça. Elle les invita ensuite à retourner au Masque Rieur afin qu’ils puissent parler de tout ce qu’ils avaient appris aujourd’hui et faire le point sur leur progression et pour qu’elle puisse finir de soigner la blessure qu’avait subie Mizaki au buste.
*Il n’a même pas fini d’être soigné qu’il s’est déjà fait de nouvelles blessures. C’est pour être ausculté par Miyu qu’il s’inflige ça ?* Songea-t-elle amusée.

Le chemin du retour ne se déroula pas dans la précipitation et il leur fallut une bonne vingtaine de minutes pour retourner à l’auberge mais là un spectacle désolant les attendait. Une grosse bagarre avait dû se produire ou quelque chose comme ça, les vitres étaient brisées et comme elle le vit quelques instants plus tard, l’intérieur était sens dessus dessous. Soi Fon fut la première à se précipiter à l’intérieur, bientôt suivie par le reste de l’équipe.
A l’intérieur Mangetsu porta la main à sa bouche en voyant le message écrit sur le mur avec ce qui avait tout l’air d’être du sang. C’était un message qui leur était directement adressé, la Pie les menaçait de mort. La surprise se lisait sur son visage et elle n’était pas la seule, Aoshi était dans le même état qu’elle face à ce curieux message.
Détachant son regard du sinistre avertissement, Mangetsu s’approcha des employés qui étaient assis autour de Koyuki, inconscient, la tête reposant sur les genoux de l’une des serveuses. Miyu s’était précipitée vers eux dès qu’elle était entrée et avait déjà engagé la conversation lorsque Mangetsu arriva mais elle en entendit assez pour comprendre ce qu’il s’était passé. Il n’y avait de toute façon pas besoin d’être d’une intelligence fulgurante pour comprendre.

Koyuki avait été blessé mais il respirait et finit même par ouvrir les yeux. Voyant Miyu il lui dit qu’elle ne pouvait rester ici, elle lui répondit qu’ils allaient partir et lui dit d’envoyer la facture pour les dégâts causés par la Pie avant de lui souhaiter de bien se rétablir.
Se tournant vers eux, Miyu leur dit d’aller prendre leurs affaires, ils partaient pour le quartier Nord où ils auraient de nombreuses choses à se dire selon elle et effectivement la situation demandait quelques éclaircissements. Mangetsu se demanda si l’enfant qui s’était suicidé dont lui avait parlé Aoshi pouvait être le fils de la Pie et si le grand-père était White Bear, il était âgé et elle espérait pouvoir supposer qu’il n’y avait pas eu plus de morts que nécessaire, déjà que là elle avait eu sa dose pour un bon moment mais c’était ceux d’en face ou eux lorsqu’ils avaient été attaqués dans la maison de Mikan.
Montant les escaliers 4 à 4, Mangetsu se dépêcha de rassembler ses affaires et descendit en trombe pour rejoindre Miyu à l’extérieur où ils se retrouvèrent tous avant de partir pour la ville haute.

Taï était déjà parti en éclaireur pour prévenir le contact de Miyu de leur arrivée et lorsqu’ils arrivèrent à la fontaine qui leur avait servi de point de rendez-vous jusqu’à maintenant, l’Assassin ne mit pas longtemps avant d’arriver, leur faisant signe de le suivre sans prononcer le moindre mot. Les Lions Ecarlates les laissèrent passer et l’Assassin les guida à travers des rues bien plus accueillantes que celles qu’ils avaient sillonné jusqu’à présent mais Mangetsu n’avait qu’une chose en tête, la Pie en avait après eux et en plus d’être une voleuse émérite, elle se révélait également comme étant une combattante d’un niveau suffisant pour mettre en déroute tous les clients du Masque Rieur ainsi que Koyuki qui n’avait pourtant pas l’air d’être un tendre.
Elle n’était pas franchement inquiète à cause du message mais elle n’était pas non plus totalement rassurée même si la présence de tous ses camarades à ses côtés la mettait en confiance.

La maison de l’Assassin offrait un certain contraste avec les autres maisons du quartier. Elle était belle mais les décorations n’étaient en rien excessives contrairement à la majeure partie des habitations de la rue ou même celles qu’ils avaient croisées depuis leur entrée dans la ville haute.
A peine étaient-ils entrés que déjà 2 serviteurs vinrent prendre leurs affaires et l’Assassin les conduisit dans le jardin où il prononça ses premiers mots depuis leur rencontre mais ça n’avait rien de très engageant. Mangetsu trouvant soudain un profond intérêt à ses chaussures laissa Miyu s’occuper des négociations
La jounin parvint à leur obtenir le gîte et le couvert pour cette nuit, ne demandant pour dormir qu’une grande pièce avec des matelas afin qu’ils soient tous ensemble pour pouvoir mieux se protéger d’une attaque surprise de la Pie. Elle avait également précisé qu’ils seraient de toute façon absents une partie de la nuit avec la fête organisée par le Dandy, elle lui demanda d’ailleurs s’il avait reçu les invitations et s’il savait comment il faudrait s’habiller. L’Assassin répondit que ça devrait arriver dans l’heure.

D’un claquement de doigt il appela un serviteur qui les guida jusqu’au deuxième étage où on préparait déjà leur chambre et dressait une table afin qu’ils puisse se restaurer. Avec ce qui venait de se passer elle était contente qu’ils passent la nuit tous ensemble même si avec Aoshi elle n’avait pas grand-chose à craindre mais elle se sentirait plus rassurée ainsi. Au moins dans cette pièce les fenêtres ne manquaient pas et elle y serait déjà plus à l’aise que dans l’appartement du Masque Rieur, même si ça faisait plus d’ouvertures pour la Pie.
Mangetsu attendit en silence que les domestiques aient terminé de leur installer leur chambre puis comme ils partaient et que Miyu s’installait à la table pour commencer à se servir à manger, la jeune fille fit de même. La jounin leur demanda de lui raconter comment s’était passé leur entretien de ce matin. Soi Fon répondit la première pendant que Mangetsu se servait à manger.

La Kirienne commença en leur disant qu’ils avaient été attaqués avant de rencontrer le Scarabée et que ceux qui avaient fait ça prétendaient que des gens ressemblant à Aoshi et Mizaki avaient tué leurs enfants mais c’était impossible pour Mangetsu, il devait s’agir d’une manipulation ou de quelque chose comme ça. Jamais Aoshi ne tuerait des enfants et c’était aussi vrai pour Mizaki, la seule raison pour qu’ils s’en prennent à des enfants aurait été que ce soit de puissants ennemis.
Mizaki n’essaya pas de se dérober et lui dit sans détour que de 1 à 4 enfants avaient effectivement été tués mais qu’Aoshi n’était pas responsable. Il promit de s’expliquer plus en détail après et invita Soi Fon à poursuivre.
Troublée par ce qu’elle venait d’entendre, elle se força malgré tout à écouter ce que Soi Fon avait à dire, prenant note de ce qu’elle raconta au sujet du Dandy et qui pourrait peut-être être utile plus tard dans la nuit, en particulier sa rencontre avec Kalan. La jounin souleva également une hypothèse au sujet du Duc dont la femme l’avait peut-être trompé, donnant naissance à un petit garçon et cela rappelait à Mangetsu les paroles de Miyu lorsqu’elle leur avait dit que Boyard était peut-être un bâtard de la noblesse.

Elle parla aussi des fournisseurs du Scarabée, la Pie évidemment mais aussi une autre personne qui se faisait accompagner de déserteurs de Suna et dont le nom résonna dans les oreilles de la jeune fille lorsque Soi Fon se décida enfin à le prononcer… Tenshi Kuroi. Encore lui mais comme Mizaki elle ne montra pas une surprise excessive en entendant prononcer le nom du plus célèbre déserteur de leur village voir du continent.
Mizaki prit la relève comme Soi Fon semblait en avoir fini avec le récit de leur rencontre avec le Scarabée. L’air crispé, Mizaki ne bougeait pratiquement pas. Il avait le regard fixe mais semblait on ne peut plus concentré alors qu’il entamait son discours. Il commença en racontant ce qui s’était passé la veille lorsque lui et Aoshi étaient allés rencontrer le Moineau et comment cela s’était terminé de manière dramatique par la mort de 3 enfants puis le suicide du quatrième qui avait failli emporter Mizaki avec lui alors que le jounin avait plongé dans son esprit pour tenter de récolter des renseignements qui les mènerait à la Pie.
*Quelle horreur ! Pourquoi les choses se sont passées ainsi ? Maintenant je sais de quoi me parlait Aoshi lorsqu’il a parlé de cet enfant qui s’est suicidé sous ses yeux.* Songea-t-elle, tristement.

Il poursuivit son récit avec la rencontre avec White Bear puis sur ce qui s’était passé aujourd’hui quand ils étaient partis à la recherche de Mikan, elle, Aoshi et Mizaki. Lorsque le jounin parla de ce qu’il avait vu dans l’esprit de Mikan, Mangetsu l’écouta avec une attention plus grande puisque cela elle n’en avait pas connaissance, s’étant contentée d’attendre à côté du corps du jounin dont l’esprit s’était infiltré dans celui de Mikan, puis elle avait eu un autre centre d’intérêt alors que la maison où ils se trouvaient à ce moment avait été attaquée et qu’Aoshi et elle avaient dû défendre leur vie et tenter de protéger le corps de Mizaki ce en quoi ils avaient échoué mais leurs adversaires étaient si nombreux que simplement rester entier avait été un exploit pour elle.
Dans l’esprit de Mikan, Mizaki avait d’abord vu Kalan vêtue d’un linceul noir alors qu’une femme, peut-être Mikan, lui disait qu’elles pourraient partir et commencer une nouvelle vie ensemble, une vie heureuse.

Les visions s’étaient poursuivies par l’agression de Mikan par une personne sentant le savon qui l’avait recouverte d’un voile noir comme le faisaient les Erasers dans la légende et Mikan avait vu le visage de son agresseur ! Mieux encore, si l’on pouvait dire, Mizaki et Soi Fon avaient déjà rencontré cette personne. C’était lui qui les avait envoyés à Suna afin de prêter main-forte à la résistance pour renverser les Kinran lorsqu’ils avaient fait leur putsch. Soi Fon avait d’ailleurs fait exploser la calèche qu’utilisait cet homme, ce qui fit vaguement sourire la jeune fille qui ne s’étonnait plus des méthodes de la jounin Kirienne. C’est lors de cette agression que la pauvre Mikan avait sombrée dans la folie et Mizaki avait arrêté là son exploration de ce souvenir pour poursuivre ses investigations avec d’autres souvenirs.
Dans un nouveau fragment de mémoire il avait vu l’agresseur de Mikan au bras de sa jumelle et Mizaki supposait, sans doute à raison, que c’était l’époux ou au moins l’amant de Kalan. La scène s’était poursuivie par la montée du couple dans un carrosse où Mizaki avait cette fois vu Tenshi, cette vision le choquant alors qu’il était propulsé à un autre souvenir.

Il avait voulu continuer ses fouilles dans l’esprit de Mikan mais un souvenir avait attiré son attention, quelque chose de vraiment récent à ce moment, la vision d’Aoshi et Mangetsu en train d’affronter les hommes de White Bear qui s’apprêtait lui-même à s’en prendre au corps inconscient de Mizaki. Le jounin était parvenu à revenir à son corps mais pas assez vite pour éviter l’attaque du vieil homme. Il avait ensuite tué White Bear et invoqué Awayuki pour en finir avec leurs derniers agresseurs encore en vie, ce que Mangetsu savait déjà.
Mizaki poursuivit alors avec ses suppositions en disant que Tenshi était peut-être l’ami dont avait parlé le Dandy, ce que Mangetsu pensait elle aussi. Le jounin ajouta que Keyran avait le profil du meurtrier de l’examen, ce qui était possible et les arrangeait bien vu que ça rattachait les évènements de Kiri à leur enquête.

Mizaki termina son discours en donnant ses impressions sur la Pie et les liens de parenté qu’elle aurait. Il demanda aussi à s’occuper de ce qui concernerait la Pie dans le futur de la mission afin de n’impliquer personne d’autre puisqu’il était responsable de la mort du Moineau et de White Bear.
Comme Mizaki avait fini de parler, Mangetsu regarda Aoshi pour voir s’il voulait parler le premier et effectivement il prit la parole pour dire qu’il acceptait de suivre Mizaki dans ce qui concernerait la Pie pour leur mission. Il compléta ensuite les informations de Mizaki en détaillant un peu mieux la scène et rappela les paroles de Mikan avant de finir en demandant à Soi Fon si elle était certaine que l’une des déserteuses qu’elle avait mentionnées était bien de son clan, ce qu’elle confirma.
Soi Fon ajouta qu’elle connaissait Primura Tchinonamida et que Keyran était probablement l’assassin de l’anbu mais qu’ils ne le trouveraient plus à Naza. Elle fit aussi une supposition intéressante, peut-être que l’homme qui avait agressé Mikan n’était autre que le Dandy puis elle se proposa d’aller rencontrer la Pie pour essayer de les mettre hors de cause.

Prenant à son tour la parole, Mangetsu ajouta le peu de choses qu’elle avait à dire sur leur rencontre avec Mikan :
« Lorsque Mikan a parlé d’un fils abandonné je me suis demandé si ça ne pourrait pas être Boyard et que le pécheur dont elle a parlé à ce moment ait commis le péché d’adultère. Koyuki disait que Boyard était peut-être le bâtard d’un noble. Mikan a également parlé d’un lac de sang dont se serait inspirée sa sœur et de morts en quantité. Je ne sais pas ce que tout cela veut dire mais ça ne laisse pas présager de bonnes choses.
Concernant monsieur Tchinonamida, nous savons à présent que le meurtre de l’anbu est lié au Dandy et que lui-même est lié à l’organisation dont parlait l’ordre de mission, sûrement les Erasers, quant à son ami comme le disait Mizaki ce pourrait être Tenshi Kuroi. Je n’ai rien d’autre à ajouter. »
Mangetsu Kukan chounin de Suna
Miyu Renraku
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Miyu Renraku »

Miyu les écouta les uns après les autres sans dire un mot. Son visage valait tous les discours. Consternation à l’évocation de la mort des enfants, surprise quand on parla de Tenshi, inquiétude lorsqu’on évoqua les affrontements… Non seulement ils étaient entrés dans un guêpier qui pourrait leur être fatal mais en plus ils s’étaient attirés les foudres de protagonistes dont ils se seraient bien passé. Toutefois, son esprit scientifique reprit rapidement le dessus. Lorsque tout le monde eut fini de s’exprimer, ce fut à son tour de parler et de poser des questions précises.

« J’ai besoin que vous fouilliez votre mémoire pour me retranscrire le plus précisément possible la « prophétie » de Mikan. Si l’hypothèse de Soi Fon se vérifie, à savoir que l’homme de la Mayoi est bien le Dandy, cela soulève de nouvelles interrogations. La Mayoi est elle au courant ? Est elle infiltrée ? De plus, si ce Dandy est lié aux déserteurs, peut on croire que la Mayoi y est liée aussi ? Pourquoi nous avoir envoyé dans ce cas ? Pensez vous que Tenshi puisse être un des numéros ? Ce sont des questions à ne pas écarter. Je pense également que Boyard est le mari de la Pie et le père de Moineau. Ce ne serait pas non plus très étonnant qu’il soit le fils de White Bear… vu le passé obscur de ce dernier. Je me demande également quels sont les objectifs de Tenshi et ce qui le lie au Dandy. On ne peut pas dire qu’un excentrique mondain ait grand-chose à voir avec un puissant déserteur psychopathe. C’est là que tu interviens Mizaki et que tu vas nous donner toutes les informations que tu possèdes à propos de ce Tenshi. Ensuite, Soi Fon ira voir la Pie… avec Mizaki et Aoshi. Comme ils sont tous les deux la cible de son courroux, vous pourrez régler les choses de toutes les manières possibles. Mangetsu, Shiyu, Toru et moi-même iront voir le serviteur qui était l’ancien propriétaire de la peinture achetée par le Dandy. Il aura peut être des informations intéressantes.
Pour répondre à ta question Soi Fon sur le lien avec Tomoe Shinju. Son clan a prévenu le Kage qu’ils avaient eu vent de la mise en vente illégale de certaines pièces de cristal portant sa signature. Ils n’avaient jusqu’alors pas réussi à remonter jusqu’à la source… Naza étant une ville où l’on trouve pour ainsi dire tout, ils m’ont approché pour que je leur réserve d’éventuelles informations à ce sujet. Tomoe Shinju et Tenshi… sans compter tous les déserteurs que Soi Fon a cité… quel peut bien être le but qui les réunit ? »


La junin sembla rêveuse pendant une poignée de secondes avant que son regard ne reprenne tout son éclat.
« Donc la prophétie… ensuite Mizaki, nous t’écouterons. »
Alors qu’ils avaient tous fini de parler et que chacun se préparait à sortir pour enquêter de nouveau pendant l’après midi, on toqua à la porte.
L’assassin entra avec un curieux demi-sourire qui ne manqua pas faire réagir la Renraku.
« Mais mon cher vous souriez ? »
« Les tenues sont arrivées… »
« Et c’est cela qui vous fait sourire ? » demanda t-elle avec un amusement visible.
« Indécentes… » murmura t-il de façon presque inaudible.
« Pardon ? » le poussa Miyu l’air de plus en plus excitée.
« Comment vous les décrire ? Je manque d’adjectifs mais ils sont tous dans la même veine : aussi indécentes que choquantes, un soupçon scabreux, plus qu’impudiques, ascendant obscène avec ce côté immoral qui semble si bien caractériser le Dandy. Jamais je ne mettrai une seule de ces tenues… »
« Ne jamais dire jamais… » répliqua Miyu en éclatant de rire. « Je tiens à éviter que mes troupes désertent, nous les essaierons en rentrant. J’ai peur que sinon tout le monde me fausse compagnie. A toute à l’heure. » conclue t-elle en entrainant tout le monde à l’extérieur. Ils croisèrent des serviteurs poussant des chariots à vêtements dissimulés sous des housses. La plupart étaient rouges et ce n’était pas d’effort. Il y avait presque comme une aura palpable de choquant et d’incorrect autour de ces chariots. La jeune femme ne cacha pas son hilarité et elle ne se calma qu’une fois dehors.

« Bonne chance à vous trois. Je vous fais confiance pour revenir vivant et entier. La soirée est extrêmement importante donc faites bien attention à vous. Rendez vous dans trois heures ici. Voici un papier qui vous permettra d’entrer et sortir de la ville haute une seule fois. » dit elle en leur tendant une lettre cachetée du symbole présent sur le portail de la propriété de l’assassin.


Soi Fon/Mizaki/Aoshi
La fille du groupe avait son propre plan pour prendre contact avec la Pie. Lorsqu’ils arrivèrent à l’entrée de quartier, un quatuor d’hommes discutait l’air de rien, mais les ninjas comprirent rapidement qu’ils étaient là pour surveiller. Soi Fon les envoya porter un message à la Pie avec un signe.
Ils n’eurent pas longtemps à attendre. Quelques minutes plus tard une douzaine d’hommes et de femmes tournaient le coin de la rue, armés jusqu’aux dents alors qu’une dizaine d’archers les mettaient en joue sur les toits des deux côtés. La Pie apparut, c’était bien Absinthe. Ses cheveux vert faisaient ressortir le violet sombre presque noir de sa tenue de cuir. A sa ceinture étaient passés deux éventails, on pouvait également en voir deux à ses chevilles portés comme des dagues et deux à ses avants bras.
« Vous êtes venus mourir ? Je connais ce signe demoiselle mais sache que je ne fais pas partie de la profession. Le métier de prostituée de luxe est une couverture pour mon activité de voleuse. Les riches viennent me voir pour me proposer un contrat… le seul qui avait le droit de me toucher c’était mon défunt mari… celui que vous connaissez sous le nom de Boyard… » Sa voix se brisa sur ce dernier nom. Elle se reprit bien vite.
« Je n’ai rien contre toi par contre… qui es tu et que veux tu ? »

Mangetsu/Shiyu/Toru
Ils suivirent Miyu à travers une série de rues joliment pavées, d’une paire de places où glougloutaient de jolies fontaines et où s’épanouissaient fleurs et arbres. L’air embaumait le parfum des fleurs, les gens souriaient et conversaient dans un langage ampoulé.
« Nous allons jouer au jeu de l’espionnage et du soutirage d'informations… tant qu’à enquêter autant rendre les choses plus intéressantes en testant tes aptitudes Mangetsu. Tu vas donc te composer un rôle et un costume dans ta tête. Il faut que tu ais des raisons pour vouloir rencontrer un vieux serviteur du Duc maintenant à la retraite. Le tout dans le but de lui soutirer des informations sur la fille du Duc, puis sur la peinture et donc le garçon. Pour la première partie tu devras rester sous ton henge et le couvert de ta fausse identité. Si tu ne trouves pas de moyens corrects d’aborder le sujet de la peinture et du garçon tu peux révéler ta véritable apparence et ton rang de ninja. En tant que tel tu pourrais commencer ainsi directement c’est vrai, mais je pense qu’il a des choses à cacher… à savoir déjà cette peinture qu’il avait dissimulé. Ton rang de ninja le poussera immédiatement à te mentir alors que si on commence autrement… et puis lorsqu’on brise le henge, les gens sont généralement surpris… »
Un sourire de mauvais augure éclaira fugacement ses lèvres.
* Et au pire je m’assurerai sa coopération… *
Ils arrivèrent en vue d’une jolie maison somme toute modeste au vu de celles qui l’entourait. La jeune femme les dirigea vers une allée ombragée d’où personne ne pourrait les voir.
« Ici nous serons bien… alors Mangetsu montre moi et présente moi ton personnage. demanda t-elle l’air très intéressée.


HRP : Je suis prête à répondre aux questions par mp afin de composer un dialogue. Mangetsu, une fois que tu as présenté ton rôle, Miyu utilise un henge pour se mettre en adéquation avec ton costume, Shiyu fera de même, Toru aura un rôle qui justifiera sa tenue (vu qu'il ne maitrise pas cette technique). ^^
La porte du serviteur s'ouvrira sur un vieil homme chauve à la courte barbe blanche, soigneusement peignée et taillée. Il a une livrée noir de serviteur et invite tout le monde à s'asseoir. Il revient avec une théière et des tasses ainsi qu'une assiette de douceurs avant de s'asseoir à son tour.
Je vous donne jusqu'à mercredi midi maximum. Avec les fêtes de noel je ne promet rien mais j'essayerai de poster afin de vous donner du jeu. :)
A bientôt, et si je ne post pas d'ici là passez d'excellentes fêtes de noel ! :winkk:
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Soi Fon
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Soi Fon »

La Renraku les avait laissés parler jusqu’au bout sans jamais chercher à les interrompre mais son expression en disait long. Puis quand chacun eut dit ce qu’il avait à dire, elle prit elle aussi la parole pour demander à ceux qui avaient rencontré Mikan de lui retranscrire aussi fidèlement que possible la prophétie qu’avait énoncée Mikan. Soi Fon regarda les deux chunin à ce moment-là, ne comptant guère sur Mizaki qui avait visiblement eu l’esprit un brin occupé à partir du moment où il avait été fait mention de Tenshi.
Pour le reste la jeune femme était parfaitement d’accord, si l’homme de la Mayoi que Mizaki et elle avaient rencontré était bel et bien le Dandy cela posait un sérieux problème. Ou il était infiltré et dans ce cas il était étrange que la Mayoi ne les en ait pas informés, ou alors c’était un traître, et enfin dernière possibilité, il n’avait jamais fait partie de l’organisation qui avait pris le contrôle de Kiri. *Je ne serais pas fâchée d’y voir plus clair dans toute cette affaire…* En tout cas la junin ne croyait pas que Tenshi était liée à la Mayoi, c’était monsieur Kuran à la base et dans son souvenir le Kuran et la Mayoi n’étaient pas spécialement copains.

Là où Soi Fon fut un peu plus surprise c’est lorsque Miyu évoqua la possibilité que White Bear soit en fait le père de Boyard. Soi Fon pensait que c’était celui de la Pie mais après tout elle avait dit qu’ils avaient tué le grand-père de Moineau, il n’avait jamais été dit que c’était son père à elle.
Elle poursuivit en s’interrogeant sur les intérêts que pouvait avoir Tenshi à se lier d’amitié avec le Dandy et de ce point de vue, il était vrai que c’était quelque peu étrange mais cela ne rendait de loin pas la chose impossible. Ils avaient probablement un intérêt commun et eux-mêmes ne connaissaient pas tout des deux hommes, restait la possibilité que l’ami du Dandy ne soit pas Tenshi mais ça paraissait de moins en moins probable, quoi qu’il en soit les informations de Mizaki seraient les bienvenues.
La jeune femme grinça légèrement des dents lorsque Miyu accepta qu’elle aille voir la Pie mais avec Mizaki et Aoshi. Inutile d’exposer inutilement Mangetsu, Shiyu ou Tôru mais elle aurait préféré y aller seule. Elle négocierait seule, ça par contre ce n’était pas négociable.

La jeune femme prit également note des informations que lui donna Miyu au sujet de Tomoe, c’était relativement maigre mais suffisant. Maintenant elle savait comment la jeune fille en était venue à être liée à leur mission, le reste ne l’intéressait pas particulièrement. Si elle la voyait, elle aviserait mais la chasse au déserteur n’était pas son truc, elle préférait exterminer des salopards lorsqu’elle en avait l’occasion et pour en être un il ne fallait pas nécessairement avait commis une quelconque infidélité à son village.
Après une absence de son esprit de quelques secondes, Miyu encouragea les autres à prendre la parole au sujet de la prophétie puis à ce que Mizaki leur parle de Tenshi. Soi Fon les écouta tous, essayant d’effectuer des connexions entre les différents éléments en leur possession mais cette mission était un bordel pas croyable tant il y avait d’éléments et d’évènements qui s’imbriquaient et s’entremêlaient les uns dans les autres.

Lorsqu’ils en eurent terminé, Soi Fon prit à son tour la parole. ‘‘Tu parlais du passé obscur de White Bear, que sais-tu sur lui ?’’
‘‘Rien que Koyuki ne vous ait déjà dit. Seulement des suppositions et des hypothèses. Je me demande si ce n’est pas un noble déchu, profondément malheureux, plein de rancoeur et de désillusion à cause d’une femme… morte je pense.’’ Bon, rien de bien neuf, en effet.
‘‘Je vois. Au sujet de la visite à la Pie, je prendrai le commandement des opérations.’’ Dit-elle sur le ton de l’information. Miyu lui sourit en haussant les épaules. Visiblement ça lui convenait, parfait donc.

On finit par frapper à la porte alors qu’ils en avaient terminé avec leur repas et leurs échanges d’informations. *Joli timing.* Ce fut l’Assassin qui pénétra dans la pièce, un léger sourire sur les lèvres, ce qui fit réagir Miyu. C’était à cause des tenues qui étaient selon leur homme indécentes. Leurs tenues de soirée étaient plus qu’indécentes selon lui, ça promettait… enfin Soi Fon n’allait pas se laisser impressionner par si peu, des fringues space elle en avait déjà portées et n’était pas particulièrement pudique, cependant elle était curieuse de voir les réactions de ses camarades, en particulier de Mizaki et Mangetsu.
Afin d’éviter qu’ils ne fuient tous à la vue de leurs vêtements, Miyu les embarqua sans en passer par de quelconques essayages, ils feraient ça en rentrant lorsqu’ils ne pourraient plus la fuir. Oui, oui, elle était adorable leur petite Renraku, toute choupi même. Soi Fon avait tout de même pris le temps de reprendre ses affaires, enfin son rouleau et son épée qu’elle réintégra au dit rouleau pour plus de commodité.

Dans les couloirs ils croisèrent des serviteurs poussant ce qui était très certainement leurs vêtements pour la soirée mais ils étaient protégés par des housses et ils ne purent voir leurs futurs atours, en revanche la tête des domestiques ils la virent bien… et le rouge qu’ils arboraient tous au visage en disait long, cela semblait d’ailleurs grandement amuser Miyu qui n’en pouvait plus de rire là où Soi Fon se contenta d’un sourire.
À l’extérieur, la Renraku leur souhaita bonne chance puisqu’elle allait partir de son côté avec Tôru et les deux Kukan pendant qu’eux retourneraient voir la Pie. Elle leur donna également une lettre cachetée que Soi Fon fit disparaître dans l’une de ses poches et qui leur servirait à regagner la ville haute où leur chef d’équipe leur donnait rendez-vous dans trois heures. *Ça devrait être plus que suffisant. Si d’ici là je n’en ai pas terminé avec la Pie, c’est que je n’arriverai à rien avec elle.*

Rapidement les trois shinobi laissèrent la ville haute derrière eux pour se diriger une fois encore vers le quartier des réprouvés. À l’entrée, quatre hommes parlaient ensemble, probablement des sentinelles. ‘‘Laissez-moi m’occuper des négociations.’’ Dit-elle à l’attention de ses camarades.
Soi Fon s’approcha d’eux et exécuta un geste de la main avant de leur demander de le montrer à la Pie, elle comprendrait selon elle, et de lui dire qu’elle souhaitait lui parler.
L’attente ne fut pas très longue et c’est sans surprise que la jeune femme vit apparaître une bonne vingtaine de personnes armées et prête à en découdre. Vu qui l’accompagnait ça n’avait rien de surprenant mais de toute façon la Pie devait être sur le pied de guerre suite aux derniers évènements. Elle apparut soudainement devant eux, c’était bien Absinthe, en tenue de combat.

‘‘Vous êtes venus mourir ?’’ Chouette entrée en matière… Avec ce qui suivit, la jeune femme comprit qu’elle s’était trompée sur leur interlocutrice, elle ne se prostituait pas. En revanche elle avait reconnu le signe, c’était déjà un bon point pour eux, bien que cela dénotait d’une connaissance peut-être un peu trop grande, enfin, qu’importe.
‘‘Je n’ai rien contre toi par contre… qui es-tu et que veux-tu ?’’ Avait poursuivi la Pie.
‘‘Je suis Soi Fon Shinshun, junin de Kirigakure no sato et fille de Setsuka Shinshun, une ancienne prostituée. Je préfère jouer franc-jeu avec toi, nous nous sommes déjà rencontrées mais j’avais l’apparence d’un homme, le mercenaire qui accompagnait celle du clan du Lotus Noir. Je souhaiterais m’entretenir en privé avec toi.’’
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Mangetsu Kukan »

Pendant qu’ils parlaient, Mangetsu n’avait pu s’empêcher de temps à autre jeter un regard à ceux qui ne disaient rien, attendant une quelconque parole de leur part, en particulier de Miyu mais la jounin restait désespérément silencieuse, pourtant elle suivait la conversation avec attention comme en attestait ses expressions et certaines d’entres elles ne la rassurèrent pas car elles lui rappelaient à quel point leur position était mauvaise actuellement avec tous ceux qui voulaient les tuer ! Elle n’avait fait de mal à personne elle et elle ne voulait la mort de personne ! Alors pourquoi est-ce qu’on l’avait menacée elle aussi ?

Lorsqu’ils eurent tous fini de parler, la jounin prit les choses en main pour demander des précisions sur certaines choses, en particulier la prophétie qu’avait faite Mikan. Mangetsu fouilla dans sa mémoire mais elle savait qu’elle ne parviendrait pas à tout se rappeler avec précision, il s’était passé tellement de choses entre temps, en particulier le combat qui l’avait mise dans un état de stress peu propice à se rappeler un discours avec exactitude. Elle qui prenait presque toujours des notes, elle n’avait pas inscrit grand-chose cette fois.
Miyu poursuivit en s’interrogeant sur l’hypothèse de Soi Fon, qui si elle se vérifiait allait encore obscurcir le mystère qui recouvrait Naza car apparemment cela voudrait dire que le Dandy jouerait sur 2 tableaux en même temps, ce qui ne serait pas si étonnant mais aurait signifié que c’était un manipulateur ou un espion de bon niveau, quelle que soit la personne pour laquelle il œuvrait.

Miyu évoqua aussi la possibilité que Tenshi fasse en fait partie de la Mayoi mais ça aurait été étrange car dans ce cas à quoi bon les envoyer enquêter ici sur un meurtre que Tenshi avait apparemment commandité ? Ça ne tenait pas la route. La jounin demanda ensuite à Mizaki de leur parler de Tenshi afin qu’ils puissent comprendre ce qu’il faisait avec le Dandy et c’est vrai que leur relation était étrange elle aussi mais peut-être était-ce du côté du Dandy qu’il fallait chercher des informations, peut-être n’était-il pas ce qu’il laissait paraître.
Une bonne nouvelle enfin, Soi Fon irait voir la Pie, ce qui allait peut-être permettre d’arranger les choses avec elle mais ça n’était pas gagné entre le tempérament de Soi Fon qui n’était pas le plus approprié pour les négociations, ou alors les négociations musclées, et le fait que la Pie avait perdu toute sa famille à cause de Mizaki. Il y avait aussi le fait qu’Aoshi et Mizaki accompagneraient la Kirienne chez la Pie qui inquiétait un peu la jeune fille qui espérait que tout se passerait bien pour eux et que les autres ne tireraient pas à vue.

Pendant que les 2 jounin et Aoshi iraient voir la Pie, enfin Absinthe, eux iraient rencontrer l’homme à qui avait appartenu la peinture achetée par le Dandy et représentant le Duc avec sa famille. La jeune fille fut assez impressionnée par la vitesse avec laquelle sa senseï avait réussi à obtenir l’adresse de cet homme et cette mission qui au premier abord ne présentait pas de danger en particulier lui allait totalement.
La Renraku s’interrogea enfin sur le but de tous ces déserteurs présents ici après leur avoir parlé de Tomoe Shinju dont certaines œuvres avaient été vendues illégalement. Mangetsu avait une petite idée des raisons de la présence de ces déserteurs, ils devaient bien vivre et le recel était un moyen comme un autre pour eux de subvenir à leurs besoins. Quant au fait d’être réunis, on est plus fort en groupe que seul.
L’air un peu ailleurs, Miyu eut une absence de quelques secondes avant de revenir à eux pour les inviter à lui livrer ce dont ils se souvenaient d’autre sur la prophétie puis à ce que Mizaki leur parle de Tenshi.

La jeune fille sentit le regard de Soi Fon peser sur elle avant qu’elle ne prenne la parole. Elle n’allait pas leur être d’une grande aide mais elle ferait de son mieux.
« Je suis désolée mais je ne me souviens vraiment pas de tout avec précision. Il y a eu le combat juste après… Je me souviens que Mikan a parlé d’une innocence qui devait être brisée et d’un demi-frère et d’une demi-sœur qui ne feraient plus qu’un lorsque… lorsque… Je crois que c’était lorsque le sang de quelqu’un serait répandu, mais je ne sais plus qui… désolée.
Heu sinon pour les déserteurs, peut-être ont-ils juste besoin d’argent pour subsister et s’ils sont ensemble c’est parce qu’ainsi leurs chances de survie sont plus élevée, comme pour nos équipe en mission. »

Une fois qu’Aoshi eut dit ce dont il se souvenait de la prophétie de Mikan, Mizaki put compléter et ensuite leur parler de Tenshi qu’il semblait avoir bien connu.
Soi Fon questionna Miyu au sujet de White Bear mais Miyu n’avait pas l’air d’en savoir plus que ce que leur avait déjà dit Koyuki.

A la fin de leurs discussions, alors qu’ils avaient fini de manger et qu’ils s’apprêtaient à repartir sur le terrain, l’Assassin frappa à la porte avant d’entrer avec un curieux sourire qui titilla la curiosité de Miyu qui lui demanda la raison de celui-ci. En l’entendant expliquer que leurs tenues pour la fête du Dandy étaient arrivées et qu’elles étaient indécentes et impudiques, Mangetsu piqua un fard en rougissant comme une pivoine. Elle n’avait rien vu mais justement, elle imaginait déjà le pire à cause de ça.
Miyu les entraîna à sa suite, prolongeant le mystère sur les tenues afin d’éviter toute tentative de désertion, ils croisèrent des serviteurs qui poussaient des chariots sur lesquels devaient se trouver leurs tenues mais ils étaient recouverts par des housses, empêchant ainsi la jeune fille de voir à quel points ces vêtements étaient indécents, en tout cas ça semblait beaucoup amuser Miyu qui elle devait être très difficile à choquer.

La Renraku souhaita bonne chance à ceux qui allaient voir la Pie et leur remit une lettre qui leur permettrait de retourner dans la ville haute. Elle leur donna aussi rendez-vous dans 3 heures, ce qui devait vouloir dire que de leur côté, ils ne mettraient pas plus de temps, l’inverse aurait d’ailleurs été surprenant vu ce qu’ils étaient appelés à faire.
« Bonne chance à vous 3. » souhaita-t-elle à ceux qui iraient voir la Pie.
Elle suivit ensuite Miyu avec Shiyu et Tôru, restant dans la ville haute où ils ne craignaient normalement pas grand-chose, à part la Pie à moins que les autres ne parviennent à un arrangement avec elle.

Après quelques minutes de marche, Miyu leur donna les règles du jeu. Il allait s’agir d’espionner et d’obtenir des informations, ce qui amena un grand sourire sur le visage de Mangetsu qui voyait là une opportunité de poursuivre sa formation d’espionne. La jeune fille allait devoir se créer un personnage qui aurait des raisons de rendre visite au serviteur et de le questionner sur les enfants du Duc et sur le tableau qu’avait acheté le Dandy. Pour cela, Mangetsu voyait 2 rôles principaux, soit celui de la noble ou la bourgeoise qui voulait en apprendre le plus possible sur le Duc et sa famille, ou alors la servante qui voulait entrer au service du Duc. Comme il fallait justifier la présence des autres, elle opta pour le premier choix, Miyu pourrait ainsi être sa nourrice, quant à Shiyu et Tôru, ils n’auraient qu’à jouer ses gardes du corps, à moins que Miyu ait une meilleure idée.
Mangetsu aurait tout aussi bien pu se présenter en tant que ninja mais déjà ça n’entrerait pas dans le cadre de sa mission et Miyu lui donna une autre raison de ne pas le faire, leur homme risquait de lui cacher des informations, se sentant sans doute menacé par leur présence.

Ils finirent par arriver près d’une maison que Mangetsu devina comme étant celle de leur homme à en voir l’impression de modestie qui s’en dégageait. Cela n’avait rien à voir avec les maisons de la ville basse mais ça n’était pas une maison de noble. Miyu les entraîna dans une allée un peu à l’écart et ombragée où ils pourraient se préparer sans risquer d’être vus. Là Miyu demanda à Mangetsu de changer d’apparence et de lui présenter son personnage.
Joignant les mains, la jeune fille utilisa le henge et changea d’apparence, sa peau et ses cheveux s’éclaircirent, jusqu’à ce qu’elle ait un teint de porcelaine et des cheveux blonds, elle garda en revanche ses yeux bleus. Ses cheveux étaient largement bouclés, lui faisant de magnifiques anglaises.
Elle arborait à présent une belle robe blanche à la coupe simple mais semblant faite dans la soie et sur laquelle des perles avaient été cousues, enfin elle semblait avoir pris quelques centimètres, ce que les escarpins qu’elle portait à présent justifiaient et qu’une utilisation judicieuse du tenmure lui permettait, lui soutenant le talon afin qu’elle ne se fatigue pas trop. Elle n’avait malheureusement pas de sac à main mais ça aurait très bien complété sa tenue.

Tout en changeant de forme, elle avait détaillé son personnage à sa senseï.
« Bon, alors je suis une bourgeoise, Mira Amanra. Mes parents sont de riches entrepreneurs et nous avons rencontré le Dandy chez qui j’ai vu le tableau représentant le Duc et sa famille. Mes sources m’ont appris que l’homme qui possédait la toile avant c’est le domestique et j’aimerais en savoir autant que possible sur le Duc pour qui il a travaillé afin de pouvoir peut-être le rencontrer. Qu’en pensez-vous ? Vous pourriez être ma nourrice et les garçons mes gardes du corps. »
Ceux qui le purent changèrent d’apparence avec le henge tandis que Tôru se retrouvait contraint à garder son apparence normale, faute de connaître le henge. Pendant ce temps elle vérifia que ses l’âmes étaient bien dissimulées et hocha la tête, satisfaite.
*Ben ça alors, c’est une technique de base et l’une des plus utiles pour ce type de mission. Il s’est peut-être focalisé sur des techniques plus utiles en combat comme le clonage ou la permutation.*

Quittant leur ruelle, ils vinrent frapper à la porte de la demeure du serviteur qui vint leur ouvrir quelques secondes plus tard. Bien habillé, il avait su garder une apparence soignée et les invita à entrer après que Mangetsu se soit présentée.
« Bonjour monsieur, je suis Mira Amanra, vous connaissez sans doute mon père. J’ai appris que vous avez travaillé pour monsieur le Duc et j’avais espéré que vous pourriez me parler un peu de lui. »
Il les avait installés dans le salon et ne tarda pas à revenir avec du thé et une assiette de douceurs. La jeune fille attendit qu’on lui serve une tasse et prit un petit gâteau sur l’assiette avant de prendre une gorgée de thé puis lui souriant elle reposa la tasse avec le gâteau à peine entamé posé sur la soucoupe.

« Mes parents ont été invités par un homme qu’on appelle le Dandy. Un homme très gentil mais un peu bizarre, il m’a un peu parlé du Duc après qu’il m’ait trouvée assise à les attendre en regardant un tableau représentant le Duc et sa famille. J’ai également appris que vous aviez servi monsieur le Duc et je me suis dis que vous accepteriez peut-être de me parler un peu de lui, j’aimerais bien le rencontrer, ainsi que sa fille mais j’ai appris que ce serait malheureusement impossible pour elle. La pauvre malheureuse… » elle finit sa phrase la voix brisée par un petit sanglot, les yeux humides.
Mangetsu Kukan chounin de Suna
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Mizaki Taro
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Mizaki Taro »

Aoshi prit la suite de Mizaki en annonçant qu'il était prêt à le suivre si un détachement s'effectuait auprès de la Pie. Le jounin comprenait parfaitement le chounin, et ce même s'il avait une part de responsabilité bien moindre que Mizaki dans l'entrée en action de la Pie, il devait penser surtout au fait de ne pas impliquer Mangetsu là dedans.
Il poursuivit ensuite sur les choses qu'avait oublié Mizaki dans les propos de Mikan, puis termina en s'adressant directement à Soi Fon à propos de celle de son clan qui semblait être liée à cette affaire, chose à laquelle répondit directement la jounin.

Elle poursuivit ensuite sur ses propres hypothèses concernant la possibilité que le Dandy soit celui de la Mayoi qui avait confié la mission de récupération de Suna à Soi Fon et Mizaki, l'amant ou mari de Kalan. Mizaki acquiesça de la tête lorsqu'elle énonça cette hypothèse, c'était plus que probable, et ça allait parfaitement de paire avec la possiblité que l'ami du Dandy puisse être Tenshi, Mizaki avait bien vu dans les souvenirs de Mikan que ces deux là se connaissaient.

La suite ne manqua pas de surprendre Mizaki, elle parlait de Boyard comme étant la mari potentiel de la Pie. Ainsi elle utiliserait encore un membre de sa famille pour assurer sa propre protection ? Quand on a un minimum d'égard envers sa famille d'ordinaire on cherche plutôt à les éloigner de tout danger, on ne les met pas en première ligne comme White Bear et Boyard … Même si ceux ci pouvaient faire preuve de dévotion on ne pouvait pas dire que la Pie montrait là un véritable attachement à ceux qu'elle était censé chérir plus que n'importe quel larbin de son entourage … Dans tous les cas Mizaki ne connaissait pas Boyard, il ne savait pas qu'il faisait parti du groupe qui les avait attaqué, il ne savait pas que celui que Mangetsu avait blessé et qu'Awayuki avait terminé était ce Boyard.
*En tout cas elle a bien dit qu'on avait tué aussi son mari, il est donc fort possible qu'il ait fait parti du groupe qui nous a attaqué, que ce soit Boyard ou non.*

Soi Fon exprima ensuite le souhait de parler avec la Pie seule à seule. Mizaki fut loin de se révolter contre cette idée, au contraire même, si simplement lui et Aoshi y étaient allé alors c'était sur et certain que cela se serait terminé en un bain de sang, la Pie ne les écouterait pas, pas avec trois personnes à venger. Même si les chances de réussite de négociations à l'amiable étaient quasi nulles, il n'en restait pas moins que cela valait le coup d'être tenté.

Avant que Miyu ne réponde à la requête de Soi Fon, Mangetsu prit la parole. Elle ajouta ses hypothèses quant aux propos qu'avait tenu Mikan avec de nouvelles hypothèses auxquelles le jounin n'aurait jamais songé, comme le fait que le fils abandonné des propos de Mikan puisse être Boyard. Il était vrai que Koyuki leur avait parlé des origines présumées de Boyard, et tout cela semblait pouvoir concorder.

Le discours de Mangetsu fut bref avant que Miyu ne prenne à son tour la parole, revenant sur un point précis qu'ils avaient évoqué, à savoir celui de la prophétie annoncée par Mikan. Mizaki voulu tenter de rassembler ses souvenirs pour répondre, mais la jounin ne lui en laissa pas l'occasion, elle venait déjà d'aborder un autre thème qui était bien plus intéressant au premier abord, à savoir à quel point la Mayoi était au courant de tout cela et à quel point elle était impliquée.
 « Pensez vous que Tenshi puisse être un des numéros ? »
Cette phrase de Miyu fit sourire légèrement en coin Mizaki, il avait la réponse à cette question, cela faisait parti des informations indispensables à transmettre sur Tenshi pour tenter de comprendre son implication dans tout ça.
Elle annonça ensuite que Mizaki et Aoshi accompagneraient Soi Fon dans la négociation auprès de la Pie, et qu'ils pourraient régler tout cela « de toutes les manières possibles ». Même si Soi Fon était forte, mieux valait n'envoyer personne là bas tout seul, la Pie semblait habituée au fait de s'attaquer à des ninja et ne semblait pas vraiment trembler devant eux, si la négociation de Soi Fon n'était pas fructueuse alors il y aurait assurément un combat à mort, et là ils ne seraient pas trop de trois. Miyu l'avait compris, et Mizaki ne pouvait qu'approuver une telle décision.

Le discours de celle qui était leur chef le temps de la mission prit alors fin, il était temps pour Mizaki de parler de Tenshi, mais il préféra avant tout laisser le soin à Mangetsu et Aoshi de parler de la prophétie de Mikan. Mangetsu fut la première à prendre la parole, ajoutant certains éléments auxquels Mizaki n'ajouta rien, non pas par mauvaise volonté, mais tout simplement parce qu'il ne pouvait pas...

 « Comme j'ai dit tout à l'heure j'ai été assez perturbé après qu'elle ait prononcé le nom Ange Noir, je ne me rappelle tout simplement plus de ce qu'elle a dit après, j'avais déjà l'esprit ailleurs à ce moment là ... Par conséquent, je préfère laisser Aoshi compléter sur ce sujet … En attendant de parler de Tenshi j'aimerai que l'un d'entre vous me prête quelques instants son bingo book également. »

Ainsi, Mizaki laissa parler Aoshi de la mission de la matinée tout en feuilletant rapidement le bingo book qu'on lui avait tendu. Il ne regarda qu'une seule page, celle concernant Tenshi, il voulait savoir ce qui était inscrit sur lui et par conséquent ce qu'étaient susceptible de savoir chacun de ses coéquipiers.
*Mmmmh … C'est plutôt léger comme renseignements tout cela … Qui plus est certaines choses sont fausses, même si cela on n'est très peu à le savoir, du moins pour l'instant ...*

Il referma le livre et le redonna à son propriétaire (HRP : celui qui veut :p) et laissa terminer Aoshi avant de prendre de nouveau la parole, mais cette fois ci pour parler de celui qui fut autrefois son mentor.

 « Pour parler de Tenshi je pense qu'il vaut mieux que je vous raconte son histoire, du moins ce que j'en sais … Le bingo book contient quelques erreurs le concernant, ce qui est normal, vous comprendrez quand j'expliquerai. Tout ce que je raconte là ne sont que dires de Tenshi lui même et d'une autre personne dont je vous parlerai tout à l'heure qui appartient à la Mayoi.
Comme vous le savez certainement tous Tenshi est originaire de Suna, et il n'est pas beaucoup plus âgé que les plus âgés d'entre nous. Il a évolué en tant que ninja a une vitesse parait-il ahurissante avec un autre ninja du nom de Inaro, senpai de Shiga qui était lui même senpai de Leolio-sama. Tenshi et Inaro étaient les élèves directs du Kazekage de l'époque, ils rejoignirent très rapidement l'Anbu de Suna. Seulement, le Kazekage sembla porter plus son attention sur Inaro que Tenshi qui était pourtant le plus fort des deux, ce qui provoqua la colère de ce dernier qui décida de se débarrasser de son coéquipier. La Kazekage est intervenu dans leur affrontement mais fut tué par Tenshi qui parvint à s'enfuir derrière.
L'histoire dit ensuite que Tenshi fonda le Kuran, mais c'est faux … La vérité est que Tenshi a rejoint une organisation qui n'est autre que la Mayoi … Pour répondre à l'interrogation de Miyu de tout à l'heure Tenshi a bel et bien porté un numéro à la Mayoi, mais pas l'un des trois premiers, je vous laisse imaginer la puissance de ceux ci … Cela je le tiens de la femme qui occupe le deuxième siège de la Mayoi, je ne sais pas à quel point on peut lui faire confiance, mais je ne vois pas non plus pourquoi elle m'aurait raconté des histoires à ce sujet.
Tenshi a quitté l'organisation pour une raison que seul lui connait. Cependant, le caractère plutôt arrogant de Tenshi peut laisser supposer qu'il n'acceptait pas de ne pas se retrouver dans les trois premiers sièges, qui plus est avec au moins deux femmes parmi ceux ci, ce qui n'était assurément pas pour satisfaire son égo … Tenshi est réellement quelqu'un qui a cherché pendant longtemps la reconnaissance de sa puissance, il ne pouvait pas faire parti d'une organisation agissant dans le plus grand des secrets et se retrouver larbin pour les autres. Qui plus est, Tenshi n'a pas vraiment d'objectifs de vie, il avance au jour le jour, ce qui fait que les projets encore inconnus de la Mayoi ne convenaient peut être pas à son caractère.
Il a donc fondé le Kuran, une organisation sans but précis dont il serait à la tête et où chacun viendrait avec ses propres objectifs. Il a tout de suite affiché l'existence de l'organisation Kuran, toujours dans son soucis de reconnaissance. Le Kuran était à son image, totalement chaotique, sans but commun entre les protagonistes, il permettait de d'agir sans aucune loi de pays, de tuer qui on voulait quand on voulait. Tenshi est alors devenu une sorte d'ennemi « numéro 1 », chose qui lui convenait parfaitement, il était reconnu. Il a lancé un très vaste recrutement où des personnes comme Kinotra, Kyo, Kakano et surtout Hana l'ont rejoint. C'est à ce moment là que je l'ai connu et qu'il m'a recueilli, j'étais son tout premier élève, il en a recruté ensuite deux autres pour devenir mes coéquipiers mais il les a rapidement tué.
Un jour il est parti attaquer Suna, je n'y ai pas assisté mais je sais qu'il a été repoussé en particulier par deux personnes : Shiga et Leolio-sama. Ca je suppose que vous en avez entendu parlé ou même que vous l'avez vécu … Après ça il est resté au Kuran pendant tout un moment à vraiment m'éduquer, il m'a totalement pris sous son aile, je n'ai jamais compris pourquoi mais il semblait s'être véritablement attaché à moi, il ne m'a jamais imposé ses bains de sang au sens propre du terme comme il a fait pour les autres, il m'a sauvé la vie à deux reprises, il a demandé à ses jounin de ne pas me toucher, et surtout il est allé jusqu'à me montrer un endroit dont même Hana ignorait l'existence, à savoir sa salle de trophées, endroit où il m'a offert mon rouleau d'invocation des tigres blancs … Ma famille d'invocations c'est à lui que je la dois.
Tenshi est quelqu'un de violent, d'arrogant, pour qui le monde tourne autour, sanguinaire, dénué de tout sens de pitié et de compassion. Et pourtant moi il ne m'a jamais rien fait, nous sommes peu en tant que débutant à avoir été épargné, il a épargné Xuan parce que c'était moi qui l'avais recueilli, et il en a épargné un autre, ce Naju dont nous avons tous entendu parler tout à l'heure et qui serait avec cette Primura. Je ne connais pas Naju, je ne l'ai croisé qu'une seule fois, et Tenshi lui tenait un katana sous la gorge lorsque je les avais quitté, je pensais qu'il serait mort mais visiblement pas. Tout ça pour dire qu'aussi horrible que soit Tenshi, il a su montré à quelques reprises des signes d'humanité évidents, même si ceux ci font véritablement figure d'exception par rapport a son caractère de tous les jours. Après tout pour se détendre il faisait bien de bains des sang, c'est bien que sa nature n'est clairement pas faite de bonté, il ne faudra assurément pas compter sur d'éventuelles retrouvailles avec l'ancien élève que je suis et qu'il protégeait pour se dire qu'il nous ferait une fleur en nous laissant en vie, si nous le rencontrons et qu'il ne nous tue pas c'est que nous ne l'intéressons pas tout simplement ...

Il nous a ensuite confié Xuan et moi à Hana, il est parti affronter Shiga seul à seul, combat pendant lequel les deux protagonistes sont censés s'être entretués. C'est pour cela que vous avez cette phrase dans le bingo book, comme quoi il est censé être décédé mais que ça n'a pas pu être vérifié. Au Kuran nous étions les seuls à savoir qu'il y avait eu un vainqueur dans ce combat et que c'était Tenshi, tout simplement parce qu'il est revenu pour nous dire qu'il se retirait et qu'il confiait le Kuran à Hana. Je ne l'avais pas revu depuis ce jour là, il venait de quitter le Kuran avant même que Xuan et moi même ne le quittions. La raison qui l'a poussé à partir m'est inconnue, mais je commence à me dire qu'elle est liée au Seiryuu, même si je n'ai aucune certitude sur ce sujet. Les gens du Kuran servaient à des expériences pour cette organisation, Xuan a fait parti de ces expérimentations, je ne l'ai appris qu'après le départ de Tenshi, je ne sais pas si c'était lui qui avait mis en place ce système de ninja-cobaye mais je me dis que c'est possible et que ça expliquerait son départ du Kuran, parce qu'il n'était à nouveau plus libre de ses actions, qu'il n'était plus le meneur unique, qu'il était devenu tributaire du Seiryuu, et donc qu'il ne lui restait plus qu'à quitter le Kuran pour se refaire une vie qui satisfasse plus son caractère indépendant qui agit selon son humeur et rien d'autre. Quand on tue juste pour voir une gerbe de sang voler, alors on ne doit pas rentrer dans les clous d'une organisation comme le Seiryuu qui se veut discrète dans ses recherches.

Donc vous l'aurez compris, Tenshi a réellement un égo assez énorme, la seule motivation que je l'ai vu afficher pour le combat est le sang, il ne torture jamais, il se fout de ça, il cherche juste à faire jaillir ce liquide. Il n'a aucune attache à qui que ce soit, même si bizarrement il en a montré un peu à mon égard. Il aime diriger, il a juste besoin d'une reconnaissance, qu'elle soit d'une seule personne, d'un groupe qu'il dirige, ou même du monde entier, quelle que soit l'échelle ça lui permet d'avoir de la reconnaissance, il ne se laissera jamais diriger ou même guider par qui que ce soit. Il n'a pas et n'aura jamais d'objectifs, du moins pas sur du long terme, il vit au jour le jour et vit selon son instinct, c'est tout, et c'est d'ailleurs pour ça qu'il est resté insaisissable tout ce temps. Il est comme un gamin trop gâté, il joue un moment avec un jouet, et le jour où il en a marre il passe à autre chose en détruisant le jouet précédent … Donc pour expliquer ce qu'il vient faire dans cette affaire qui nous concerne tous aujourd'hui, je dirai que c'est juste parce que c'est son envie du moment, parce qu'il est resté longtemps terré dans son coin, qu'il a rencontré le Dandy qui a du lui promettre de l'amusement et du sang. Je ne pense pas qu'il cherche une vengeance sur la Mayoi ou autre chose, sinon il l'aurait fait lorsqu'il avait toute l'armée du Kuran avec lui, je pense qu'au jour d'aujourd'hui il suit le Dandy parce que ça l'amuse et que ce dernier lui fournit tout le divertissement qu'il souhaite …

Concernant sa force je pense qu'il n'y a pas besoin d'en dresser le portrait, vous devez tous mesurer plus ou moins sa force … C'est un spécialiste de ninjutsu, des techniques de lame, mais aussi et surtout de genjutsu, et c'est bien là le problème … Il invoque dans la famille des loups noirs, j'ai vu son animal le plus puissant, il est véritablement effrayant, j'aurai d'ailleurs du en mourir mais c'est Tenshi directement qui l'a empêcher de me tuer à l'époque. Enfin, Tenshi est un spécialiste de l'assassina, c'est ce qu'il y a de pire chez lui, c'est sa discrétion dans les déplacements jusqu'à ce que le sang coule ...

J'ai dans l'idée que nous ne le verrons pas pendant cette mission, il est du style à déléguer les basses besognes à ses sous-fifres, il ne fait que ce qui peut l'amuser. La seule véritable possibilité pour que nous le rencontrions sont les fêtes du Dandy, parce que visiblement il y a du sang. La seule chose que je peux conseiller si nous le rencontrons c'est de fuir, nous sommes trop nombreux pour l'affronter et il prendrait l'un d'entre nous en otage pour s'amuser de nos réactions. Pour l'affronter il faut être peu nombreux et que chacun soit suffisamment puissant pour ne pas se laisser prendre comme otage, ces conditions là nous ne les remplissons pas … Toutes nos forces ajoutées dépassent certainement celle de Tenshi, mais ce n'est pas ça qui fait la victoire pour autant, parce que nous penserons trop aux autres, ce qui est réellement un handicap dans un affrontement comme celui ci, nous ne sommes juste pas le bon type d'équipe pour nous mesurer à une personne de ce type. »


Bizarrement, à la fin de son discours Mizaki parut presque aller mieux, comme si cela lui avait fait du bien de raconter tout cela … Tenshi n'était pas un enfant de cœur, ça ils le savaient déjà, mais maintenant ils avaient un peu plus un aperçu de ce qui motivait cet homme, et par conséquent pouvaient commencer à émettre des hypothèses sur ce qui pouvait bien faire que Tenshi se retrouve aussi « proche » de cette affaire dans laquelle ils étaient embarqués.

Soi Fon revint ensuite sur les sujets précédents, demandant en particulier à prendre le commandement des opérations concernant la Pie. Ce choix se serait de toute façon imposé de lui même, Mizaki avait pris la résolution de ne laisser les décisions aux autres, ce qu'il avait déjà fait en laissant Mangetsu le diriger peu auparavant, et Aoshi semblait ne pas vraiment aimer diriger.
*Qui plus est, ça m'étonnerait franchement que la Pie cherche à parlementer avec Aoshi et moi ...*
La jounin n'avait donc pas besoin de préciser cela, il était clair qu'Aoshi et Mizaki auraient laissé Soi Fon parler, il était évident qu'eux ne le pourraient pas.

L'assassin arriva ensuite avec ce qui semblait être les vêtements, et vu les propos tenus et la mine réjouie de Miyu, il était clair que Mizaki n'allait pas aimer. L'inquiétude venait de gagner le jounin, et ça il ne parviendrait pas à le masquer tant ce type de chose était terrible pour lui. Indécentes, choquantes, scabreuses, impudiques, obscènes, immorales, voilà des adjectifs qui ne correspondaient définitivement pas aux frusques que portait habituellement Mizaki …
Miyu, en véritable tortionnaire de Mizaki, ne dévoila pas la tenue qu'ils allaient porter. Une chose était sûre : le jounin venait de trouver quelque chose qui le faisait bien plus trembler que Tenshi, voir Miyu se délecter d'une tenue qu'il aurait à porter sans qu'il ne sache à quoi celle ci pouvait ressembler ….................

La curiosité panique de Mizaki ne fut pas récompensée, il fallait partir en mission, se déconcentrer sur ce qui pourrait bien finir en un bel affrontement.
Aoshi, Soi Fon et Mizaki partirent en direction du quartier des réprouvés, là où ils avaient rencontré White Bear la première fois alors qu'il limitait les accès à la Pie. Ils arrivèrent alors en vue du bâtiment à coté duquel des gardes étaient postés. Partant de l'hypothèse comme quoi la Pie et Absynthe n'étaient qu'une seule et même personne, Soi Fon leur fit passer un signe particulier que Mizaki ne connaissait pas. La jounin avait son plan, l'ex-déserteur la laisserait faire quoi qu'il en soit et n'agirait que si les choses dégénéraient.
L'attente fut des plus courtes, le comité d'accueil faisait déjà son apparition … Les archers étaient les plus gênants, mais le nombre de parades possibles dans une situation pareille était suffisament conséquent pour ne pas avoir à s'inquiéter outre mesure, si ceux là ne connaissaient pas la technique de flèche perforante des Tsukyo alors ce ne serait pas un problème démesuré que d'utiliser le jutsu adapté pour contrer leurs flèches. En revanche, si les non-archers étaient bien coordonnés directement après le tir de leurs archers, alors là les choses deviendraient plus compliquées …

La Pie apparut enfin, s'adressant directement à Soi Fon à propos du signe qu'elle avait envoyé. Sa réponse fut suffisamment clair pour confirmer le fait qu'Absynthe et la Pie ne faisaient qu'un. *Comme on avait imaginé son statut de prostituée n'était qu'une couverture ...*
Malgré le fait qu'ils avaient parfaitement vu le tout, les ninja n'étaient pas mieux lotis en cet instant. Elle confirma aussi le fait que Boyard était son mari, ce qui voulait indubitablement dire qu'il faisait bel et bien parti du groupe qui les avait attaqué, même si Mizaki n'avait toujours pas pu mettre de visage sur ce nom. A l'énoncé du nom de son mari elle marqua une intonation particulière qui n'échappa évidemment au jounin qui n'en eut pas pour autant plus de remords qu'il n'en avait déjà. Boyard et White Bear étaient ses protecteurs, ils étaient en première ligne et avaient été envoyé tous deux pour les tuer, ils savaient les risques qu'ils encouraient, à la différence de Moineau qui lui faisait nettement plus office de victime que ces deux là, lui n'avait rien demandé, il était le seul pour qui Mizaki éprouvait véritablement des regrets parmi tous les morts qu'il avait fait depuis qu'il était à Naza. Il était déjà sûr d'une chose : il n'aurait aucun regret en emportant la vie de la Pie si cela devait arriver. Elle avait dû commanditer bon nombre de morts dans cette ville, elle avait envoyé ceux de sa famille se battre pour elle, elle était donc parfaitement consciente du fait qu'un jour une chose comme celle ci pouvait arriver et l'avait accepté, sinon elle aurait agis autrement. Celui qui a tué s'apprête en retour à affronter la mort, que ce soit sa propre mort ou celle d'un proche. On ne peut pas hoter la vie de quelqu'un sans avoir accepté ce fait.
Cependant, il n'attaquerait que si la situation dégénérait et que Soi Fon ne parvenait pas à calmer les esprits, il n'était pas là pour perpétrer une série d'assassinats, il ne ferait que se défendre ainsi que ses coéquipiers, accepter d'affronter la mort parce qu'un jour on a tué ne veut pas dire pour autant que l'on doit se laisser tuer.

La phrase qui suivit de la Pie montra une certaine ouverture d'esprit, elle demanda à Soi Fon qui elle était sans lancer la moindre hostilité, pour le moment … La jounin sollicita un entretien privé avec la Pie après avoir annoncé qu'elle s'était déjà présenté à elle sous henge. Mizaki ne savait pas si cela allait marché, mais quoi que ce soit il ne dirait rien, il se tenait juste prêt à couvrir tout le monde d'une pluie de flèches au cas où la Pie n'accepterait pas. La Pie ne semblait pas se séparer facilement de personnes pour l'escorter, elle ne laisserait pas non plus Mizaki et Aoshi avec une surveillance réduite, parler seul à seul avec la coéquipière de celui qui avait décimé la famille ne pourrait faire qu'attiser sa méfiance y compris vis à vis de Soi Fon. Même si les chances qu'elle accepte étaient aussi infimes que déraisonnables, il y avait malgré tout une chance que cela marche et Mizaki voulait y croire.
Mizaki Taro , d'un certain grade dans un certain village...

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Aoshi Tsukyo
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Aoshi Tsukyo »

Aoshi écouta sans mot dire les discours de Soi Fon puis Mangetsu. Celui de la Kirienne le fit sourire. Mayumi était bien dans les parages, et même si elle était accompagnée d'une belle bande de coupe-jarrets, il trouverait bien un moyen de la rencontrer. Par contre, l'idéalisme qui suintait dans ses paroles à propos de la Pie, l'atterra un peu. Elle pensait arrêter la colère de cette femme, simplement en lui parlant. Son fils et son mari avaient été assassinés, et elle pensait stopper sa vengeance en bavardant avec elle. Aoshi se retint de lui faire une remarque acerbe. Les choses étaient déjà bien assez mal en point pour qu'il se brouille avec un membre de son équipe.

La Renraku parla en dernier, livrant quelques impressions sur ce qu'il venait de se passer et donnant les affectations pour l'après-midi. Le Tsukyo soupira quand il apprit qu'il allait devoir s'occuper de la Pie avec les deux junins de Kiri. Soi Fon n'avait pas grand chose à voir dans l'histoire, pourtant elle participerait à la mission avec eux. Soit Miyu redoutait la force de cet oiseau, soit elle envoyait la kirienne en tant que médiateur. Dans les deux cas, la fin de journée allait être désagréable.
"... Comme ils sont tous les deux la cible de son courroux, vous pourrez régler les choses de toutes les manières possibles."
Aoshi fit la moue. Cette phrase signifiait entre autre que la junin était envoyée pour marchander leur rédemption. Un rôle parfaitement inutile, la Pie devait être tellement en colère que les mots d'une inconnue seraient parfaitement dérisoires pour l'arrêter. En plus, quand elle verrait Mizaki et le Tsukyo, elle deviendrait plus que sourde aux paroles d'une jeune fille au tutoiement compulsif.

Les analyses sur la situation géopolitique de Naza et les liens de parentés entre les protagonistes ne parvinrent plus à ses oreilles. Il était bien trop frustré de ne pouvoir régler seul ses problèmes. Cette histoire l'angoissait et il voulait en finir très rapidement. La Pie était la dernière survivante connue de cette famille. Avec elle s'éteindrait cette stupide histoire de vengeance. Aoshi n'avait pas réfléchi très longtemps pour comprendre comment arrêter les massacres. La solution la plus rapide était de prendre la vie de l'oiseau. Un dernier mort, et cette histoire serait enterrée. Cela ne le réjouissait pas, mais il ne voyait pas d'alternative. La Pie n'avait pas l'air résignée à laisser tranquille les assassins de sa famille.
Moralement, il refusait de s'en prendre à la Pie. Elle ne lui avait rien fait, et l'horreur des actes auxquels il avait participé le conduisait à accepter tristement son courroux. Se savoir menacé de mort lui permettait de mieux se sentir. Ca venait de ses penchants masochistes.
Le problème était qu'elle avait menacé de mort les autres membres de l'équipe. C'était inacceptable.

« Donc la prophétie… ensuite Mizaki, nous t’écouterons. »
Aoshi sortit de sa rêverie. Sans doute que Miyu voulait en savoir plus. Il fouilla ses souvenirs pendant quelques secondes. Les événements ne dataient que de la matinée, mais elle avait été plutôt chargée. Sa voix d'outre-tombe et ses paroles du même ton étaient difficile à oublier. Par contre, le manque d'enchaînements logiques rendaient difficile la reconstitution de son propos.
Mangestu parla avant lui. Malheureusement elle ne se souvenait pas nous plus des paroles de Mikan. Mizaki non plus. Il n'avait plus trop la tête à la mission depuis qu'il avait entendu parler de son mentor.
"Bon. Moi, il y a juste une phrase qui m'a marqué : "la demi-sœur et le demi-frère ne formeront plus qu'un quand le sang du noble pécheur sera répandu sur le sol", les autres étaient un peu plus décousues. Elle parlait aussi d'une innocence qui devait être brisée avant tout..."
Le Tsukyo se tut un instant et reprit brusquement.
"Ha oui ! Et elle parlait aussi des desseins de "l'Ange Noir", il semblerait qu'il veuille construire à nouveau ce qu'il a vu être détruit."
Aoshi ne comprenait pas un mot de ce qu'il disait, mais Miyu y trouverait son bonheur. Il n'avait pas rajouté de remarques à propos du regroupement de déserteurs ; Mangetsu avait donné l'argument le plus valable. Les autres étaient un peu plus vaseux : ils ne s'étaient sûrement pas alliés pour parler du bon vieux temps et faire des châteaux de sable.
Pour finir, Mizaki fit un portrait peu rassurant de Tenshi. Histoire, caractère, précautions à l'emploi. Le plus malheureux était qu'ils risquaient de le croiser à la fête du Dandy. Ce ne serait pas le seul danger de la soirée, juste un de plus.

Soi Fon termina, demandant le commandement des opérations pour la Pie. Miyu ne s'y opposa pas.
* Mais de quoi elle se mêle ?... * Aoshi la regarda, atterré. Cette mission ne la concernait pas du tout et pourtant, en plus d'y participer, elle la commandait. Certes elle connaissait le milieu des prostituées, certes elle l'avait déjà rencontrée, mais ces deux atouts ne lui serviraient à rien. Elles avaient peut-être des points communs, mais Soi Fon ne devait pas connaître la douleur de perdre toute sa famille en quelques instants. Miyu cherchait à éviter le bain de sang à tout prix. De toute façon, l'affrontement était inévitable. S'ils se présentaient humblement à la Pie avant, c'était uniquement pour savoir si les autres membres de l'équipe allaient être pourchassés ensuite. Régler le problème à l'amiable était utopique.
Aoshi tapotait la table, irrité. Il se leva et alla s'équiper méthodiquement, inspectant ses flèches, ajustant son arc. Cette fois, il y aurait la mort à coup sûr. Le Tsukyo ne savait pas qui elle attendrait et ne voulait pas parier.

Au moment de partir, l'Assassin entra dans la salle de réunion, un demi-sourire aux lèvres. Les tenues de soirée étaient arrivées et étaient à ce qu'il en disait, du plus mauvais goût. Aoshi se détendit. Le ridicule n'avait jamais tué, et au moins, ils s'amuseraient un peu ce soir. Jusqu'au moment où on essayerait de les assassiner.

En sortant, Aoshi croisa les domestiques poussant, bien gênés, des chariots contenants les dites tenues. Il sourit en sentant leur caractère sulfureux.

Les deux équipes se séparèrent devant la maison de l'Assassin, et Aoshi, Soi Fon et Mizaki se rendirent au quartier des réprouvés. Ils passèrent sans problème la frontière entre les deux villes et arrivèrent en quelques instants au repère de la Pie.

Cette fois, les rues n'étaient pas désertes. Presque rien, quatre hommes qui bavardaient et qui devaient les attendre.
‘‘Laissez-moi m’occuper des négociations.’’
Aoshi soupira. Négociation, un mot qui n'allait pas avec la situation. Son idéalisme l'énervait. Elle se dirigea vers les quatre hommes et demanda à parler à Pie. Le plus malin aurait été de se rendre directement chez elle, et ne pas se laisser piéger dans les rues désertes.
Quelques minutes plus tard, les derniers membres du gang de White Bear firent leur apparition, certain par la rue, suivant une femme, d'autres arrivant par les toits. Aoshi ne fut pas étonné, on leur avait déjà fait cette entrée. Par contre, maintenant, ils étaient piégés. Un brave moyen de prouver leurs bonnes intentions.

La femme qui marchait vers eux, était, elle, loin d'être pleine de bonnes intentions. En tenue de cuir et de dagues et d'éventails, elle avançait, résignée.
« Vous êtes venus mourir ? Je connais ce signe demoiselle mais sache que je ne fais pas partie de la profession. » Aoshi sourit. * Bon et bien tu peux rentrer chez toi Soi Fon ! Merci d'avoir fait le chemin avec nous ! * « Le métier de prostituée de luxe est une couverture pour mon activité de voleuse. Les riches viennent me voir pour me proposer un contrat… le seul qui avait le droit de me toucher c’était mon défunt mari… celui que vous connaissez sous le nom de Boyard… » La Pie était bien Absinthe, et ses desseins étaient clairs.
« Je n’ai rien contre toi par contre… qui es tu et que veux tu ? » demanda-t-elle vivement à la kirienne.
* Va-y, invite-la à prendre du thé et des petits gâteaux et puis après vous parlerez fringues. *
« Je suis Soi Fon Shinshun, junin de Kirigakure no sato et fille de Setsuka Shinshun, une ancienne prostituée. Je préfère jouer franc-jeu avec toi, nous nous sommes déjà rencontrées mais j’avais l’apparence d’un homme, le mercenaire qui accompagnait celle du clan du Lotus Noir. Je souhaiterais m’entretenir en privé avec toi. »

Encore ce vulgaire tutoiement. Utile pour se faire ami avec le premier pouilleux qui traînait dans la rue, moins quand on avait à faire à quelqu'un d'une certaine classe comme la Pie.
Cette entrée en la matière avait au moins un avantage, elle était osée.
Aoshi scrutait les environs, nerveusement. Sentir les flèches pointées sur lui ne le rassurait pas. Il regardait les bâtiments, cherchant un moyen rapide d'atteindre leurs toits et de s'occuper des archers. La même scène se répétait, un jour plus tard, sauf que cette fois, leur interlocuteur semblait moins laxiste.
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Miyu Renraku
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Miyu Renraku »


Mizaki/Aoshi/Soi Fon


Un regard noir, le visage d'Absinthe s'empourpre de rage difficilement contenue.
"Les shinobis ne connaissent ils donc que le meurtre et la tromperie ? Après t'être caché sous des traits de brute, te voilà sous l'apparence d'une jeune femme borgne. Ton handicap n'est il là que pour m'amadouer ? Tu veux me voir en privé ? Est ce pour mieux m'égorger ? Cet entretien est terminé, mais ne vous en faites pas, je vous reverrai très bientôt..." menaça t-elle en appuyant sur le "je" avant de se détourner.
"Tromperie, mensonge ? Cela fait effectivement partie de notre vie, mais je ne suis pas la seule, n'est-ce pas très chère ? Maintenant pour ce qui en est de l'entretien, tes hommes peuvent venir avec." répondit Soi Fon
"Je suis bien où je suis et je te trouve très bien où tu es. Je suis las et j'ai une vengeance à préparer. Alors fais vite ou je m'en vais." dit la Pie sans se retourner.

Un léger sourire flotta un instant sur les lèvres de la kunoichi. "L'ennuie avec cette vengeance c'est qu'elle condamne d'autres innocents. Tu regrettes la disparition des tiens et je le conçois mais de ton côté tu cherches à t'en prendre à nous tous là où un seul est... responsable." Elle avait hésité sur le dernier mot, n'ayant pas assisté à la scène, de plus il lui en coûtait de déclarer son équipier responsable de tout ceci.

Un éclat de rire amer, suintant d'un humour noir et acide.
"Je ne suis pas comme vous shinobis. Je ne tuerai que les responsables à savoir les deux pantins à tes côtés. Ne fais pas l'erreur de me confondre avec des individus de votre espèce. Je n'ai jamais volé la vie. Vous serez les deux premières choses que je déroberai pour ne pas les vendre..." conclue t-elle en lançant un regard glacé à Mizaki et Aoshi.
"L'ennui c'est que l'archer n'est pas responsable d'après Mizaki, quant à lui tu n'as tout simplement aucune chance de l'abattre alors ne rends pas vain le sacrifice de ceux qui te sont chers. La vengeance te soulagera peut-être un temps mais elle ne les ramènera pas, et à quoi bon trouver la mort pour eux, crois-tu que c'est ce qu'ils auraient souhaité ?" demanda Soi Fon

Son sourire changea. Il devint triste, presque nostalgique, un brin mélancolique.
"Qui sait ? Peut être pour avoir une chance de les revoir... sais tu ce que cela fait de perdre trois des êtres qui te sont les plus chers au monde... sans avoir pu leur dire avant qu'ils ne disparaissent à quel point ils comptaient pour toi ? Je n'ai pas pu serrer mon fils dans mes bras, embrasser mon mari et mon beau père... leurs corps étaient froids quand on me les a amené, leurs yeux sans éclats, leurs poitrines ne se soulevaient plus... ils n'étaient plus que des receptacles physiques dont l'esprit avait été extirpé... mais je les reverrai... le Dandy me l'a promis... et je le crois... il m'a montré... cela m'a fait du bien de parler avec toi demoiselle. C'est un au revoir."

Son regard se fait de plus en plus triste au fur et à mesure qu'Absinthe parle. Oui elle avait déjà perdu des êtres chers, pas de la même manière mais qu'est-ce qui était le pire ? Savoir qu'on ne les reverrait jamais parce qu'ils étaient morts ou bien les savoir attristé par l'opprobe qui avait été jetée sur vous et que pour cela plus jamais vous ne pourrez contempler leur sourire ? Leur effleurer la main, les étreindre, les embrasser... Elle ne s'étendit pourtant pas là-dessus. "Oui, j'ai connu la perte d'être chers. Quant au Dandy, penses-tu qu'il puisse recréer le miracle de la vie ? Rappeler les morts de là où ils sont ? Plus heureux sans doute que sur cette terre ?"
La voix d'Absinthe lui parvint comme dans un souffle, ténu presque éthéré.
"Pas du tout... il en est tout à fait incapable... ce n'est pas un dieu... il ne veut pas en devenir un lui... non... mais il peut m'offrir une ultime union avec eux. De corps et d'esprit comme il dit."
Elle disparut sur ces mots, invisible et silencieuse.


Mangetsu/Shiyu/Toru

Miyu se changea en une femme d’âge mure, des cheveux grisonnant relevés en un chignon stricte, une robe sans fioritures d’un gris acier saisissant et un chapeau à large bord de la même couleur de la robe. De ses mains délicatement gantées elle rajuste une paire de lunettes sur son nez busqué comme celui d’un rapace.
« Et me voilà en Sayu Taraku, ta dame de compagnie et professeur. » conclue t-elle avec un sourire chafouin alors qu’ils se dirigeaient tous ensemble vers la porte.
La junin observa le domestique lorsque Mangetsu parla. Il ne montra aucun signe d’étonnement ou de négation, même à l’évocation du fait qu’il devait surement les connaitre… il ne cligna même pas une paupière.
* Curieux… *
Il n’en resta pas moins poli et amène. Lorsqu’ils furent seuls dans le salon, Miyu chuchota dans le creux de l’oreille de Mangetsu puis de Shiyu et Toru.
« Il y a quelque chose de pas net. Jouez vos rôles mais restez sur vos gardes. » Lorsque le serviteur revint et s’assit en face d’eux, Miyu le remercia pour l’intention et se servit en thé. Alors que Mangetsu posait ses questions, la junin passa sa main au dessus du breuvage fumant dans sa tasse et elle sourit par devers elle.
« Le Duc est un Sang Bleu, un noble il en a le maintien et le caractère. C’est un homme dur et imperméable, une véritable armure. Seule sa fille a encore le don de le faire sourire… ne le fixez pas dans les yeux, enfin si vous êtes capables de soutenir son regard. Il attend qu’on lui manifeste du respect et une certaine forme d’humilité. Son pouvoir et son influence sont grands et il connait beaucoup de monde. C’est son pouvoir. L’influence. Il peut tout faire avec… tout. Son sens moral s’arrête aux besoins de sa famille et encore… il n’hésite devant rien, sa famille n’a pas été entaché de la plus petite souillure depuis trois générations. Comment d’après vous ? Ha ! Il fait taire, change les discours, tord les langues selon ses désirs… » Le ton était passionné mais le visage ne trahissait aucune émotion.
« Reprenez du thé mon enfant… il est délicieux. » dit il à Mangetsu avec un vague geste de la main en changeant brusquement de ton et de sujet.

* Oh non c’est pas vrai… il parle comme… *
« Permettez ma chère… » dit Miyu en prenant la théière. Trébuchant brusquement elle s’étala ridiculement mais avec un naturel indéniable sur la table, envoyant voler tasses, petits gâteaux et théière vers le domestique. Celui-ci reçut le contenu de la théière au liquide bouillant en plein visage et celui de la tasse de Miyu sur le ventre… mais cela ne sembla lui faire ni chaud ni froid.
Toujours sous les traits de la dame de compagnie, Miyu parla d’un ton aussi triomphal qu’accusateur.
« On vous dérange peut être Dandy ? »
Le regard jusqu’à présent bleu pâle prit soudain une couleur jaune dorée.
« Oui, j’étais en pleine discussion mais là je me suis isolé… je suppose que vous êtes ceux qui ont troublés notre entretien privé il y a peu… ah j’aurai du plus me concentrer sur ma marionnette c’est quand même fou ce qu’un cadavre perd en expression une fois refroidi. Je suppose que vous avez trouvé le narcotique dans le thé… on ne peut même plus empoisonner les gens tranquillement de nos jours… ah quelle époque troublée… mais ça va changer, nous allons mettre de l’ordre dans tout ça. Bon je vous aime bien alors je vais vous faire une confidence. Il y a quelque chose qui vous intéressera dans la cave. Maintenant si vous voulez bien m’excuser, j’ai une nuit à préparer. » Le vieux serviteur s’effondra comme un patin donc on aurait coupé les fils. Miyu s’approcha de lui et chercha son pouls mais comme elle le craignait, il était mort comme l’avait dit le Dandy. Ensuite elle passa ses mains sur les tempes de Mangetsu puis sembla suivre un chemin le long de sa gorge puis sont ventre jusqu'à ce que...
"Ce ne sera pas très agréable mais bon, j'ai besoin de toi avec les yeux ouvert..." dit elle en souriant à son élève. L'adolescente ressentit quelque chose qui la grattait dans son ventre puis une drôle de sensation qui lui remontait du ventre jusqu'à la gorge et enfin jusqu'à la bouche.
[/color]"Ouvre grand..."[/color]
Miyu fit voleter jusqu'en dehors de la cavité buccale de la chunin une boule de chakra bleu ciel contenant quelques gouttes d'un liquide transparent.
"Il l'avait chargé le saligaud... voilà c'est bon." conclue t-elle en envoyant sa bulle sur le corps inerte qui éclata en répandant ses gouttes sur la chemise du cadavre.
« C’est peut être un piège mais allons voir à la cave. Il a l’air joueur mais en même temps c’est en participant au jeu que nous en apprendrons plus… et puis rien ne nous oblige à suivre toutes les règles… surtout qu’il faut nous préparer pour cette nuit, je suis certaine que ça va être fan-tas-tique… »

Elle entraina ses deux élèves à sa suite et descendit un petit escalier d’une dizaine de marches menant à une épaisse porte en métal.
« Tu t’es bien débrouillée Mangetsu… et ce sanglot dans la voix, magistral… tu as failli me tirer une larme, j’étais à deux doigts de te prendre dans mes bras pour te cajoler… comment on va ouvrir ça… ? » demanda t-elle en testant la poignée qui bien sur restait bloquée.
« On a pas non plus toute la journée… reculez un peu… »
Miyu forma les mêmes taos que dans la maison qui avait explosé et posa sa main sur la pierre à côté de la porte qui s’effondra docilement vers l’intérieur, laissant une ouverture suffisamment grande pour leur permettre de passer de profil. La pièce qui s’offrait à eux, leur présenta un aspect inhabituel pour une cave. Le sol était recouvert d’épais tapis, un petit lit défait était placé contre un mur, des jeux et des jouets étaient éparpillés sur le sol. La pièce était propre, éclairée par plusieurs lampes à huile, décorée par des tableaux représentant des paysages féériques. Une chambre de petite princesse…
« Oh c’est pas vrai… c’est là qu’elle était… la fille du Duc… » dit Miyu du ton de celle qui vient de mettre le nez sur une évidence si absurde et… évidente qu’elle n’en croit pas ses yeux. Elle s’approcha du lit et toucha les draps… ils étaient encore tièdes.
« Et on l’a raté de peu… c’est bien… c’est très bien… on touche au but… » murmura t-elle avant de pouffer de rire.
« Il est bon ce Dandy… il est même excellent… pour un peu j’en viendrai à l’admirer, il est doué. Rentrons… on a plus rien à faire ici, si j’étais lui j’enverrai quelques hommes pour nous attraper pendant qu’on cherche des indices ici, ne trainons pas. »

Une fois remontés, ils entendirent des pas cadencés à l’extérieur ainsi que le bruit métallique caractéristique des soldats en marche.
« D’accord, je confirme il est doué, il a du en profiter lorsqu’il est allé nous chercher du thé. La fenêtre de derrière vite. » conclue t-elle en faisant passer ses élèves devant elle. Arrivés dans un petit jardin derrière la maison, Miyu les prit par la main et effectua une série de shunshin jusqu’à un toit dans une rue isolée. Là, elle reprit son apparence.
« Je me trouvais pas mal en vieille bique stricte et froide… enfin il y a surement une tenue délicieusement plus attirante qui m’attend chez notre hôte… oh je suis toute émoustillée, dépêchons nous j’ai hâte de l’essayer… » conclue t-elle en marchant d’un pas rapide avec un grand sourire aux lèvres, celui de la petite fille qui sait qu’un beau cadeau de noël l’attend sous le sapin.
Ils ne rencontrèrent aucune difficulté pendant le trajet et ils arrivèrent rapidement à la demeure de l’assassin.
« Allons nous laver en attendant les autres… Mangetsu et moi prenons la salle de bain là bas… » indiqua t-elle à Shiyu et Toru.
« Choisissez celle que vous voulez parmi les autres. » conclue t-elle avant d’attirer l’attention des deux serviteurs qui les suivaient depuis leur retour à la demeure.
« Amenez nous à chacun un peignoir et des serviettes chaudes je vous prie. Les sels de bain sont toujours près de la baignoire ? »
« Oui madame. Tout à fait madame. » conclurent ils avant de partir accomplir leurs tâches.
« Viens Mangetsu tu vas voir il y a des trucs géniaux dans ces salles de bain et celle là c’est ma préférée… »
La pièce était grande et dallée de blanc. Une mosaïque splendide au centre égayait la pièce de ses couleurs puissantes mais douces au regard. Des douches permettaient de se débarrasser des impuretés avant d’aller se tremper dans l’énorme baignoire de marbre qui tenait plus de la petite piscine qu’autre chose. Miyu alla faire couler l’eau dans la baignoire avant de se déshabiller.
« Choisit les sels que tu veux… » indiqua t-elle en montrant un élégant petit placard de bois blanc. Sur des flacons de verre transparent étaient inscrits les odeurs et les effets des produits. Rose, jasmin, revigorant ou délassant…
La junin attendit qu’elles se soient toutes les deux douchées et savonnées puis confortablement installées dans le bain pour lui poser la question qui lui brulait les lèvres avec autant d’ardeur qu’un feu de savane.
« Alors avec Aoshi… ? » demanda t-elle avec un sourire de conspiratrice qui passait presque pour naturel sur son visage rieur.

Lorsque le trio Aoshi, Mizaki et Soi Fon arriva au manoir, les serviteurs les informèrent des salles de bain où se trouvaient les autres invités et leur proposèrent de les attendre dans une salle de repos ou de prendre un bain.
Tout le monde se retrouva un peu plus tard dans un salon spacieux et meublé de bois brun. Des paravents et des miroirs avaient été rajoutés et les chariots à vêtements attendaient tranquillement le bon vouloir des shinobis.
Miyu était en peignoir de soie violette et sirotait une coupe de vin blanc.
« Choisissez ce que vous voulez, faites des ensembles qui vous conviennent, testez, essayez, faites vous plaisir. » dit elle en allant ouvrir la première housse qui lui tombait sous la main.
« Oh ça c’est pas mal… mais ça non… aller je prends ça… voyons voir dans celle là… oh délicieux… oh je craque… aller, ça aussi… oh et ça… »
Une série de pièces à la main, elle partit se changer derrière un paravent et posa sa coupe sur une petite table à côté.
Apparemment pas satisfaite, elle grommela un peu, reparut en peignoir avec trois morceaux de tissus dans les bras qu’elle alla échanger contre quelques autres et une paire de bottines. Quelques murmures de réflexion suivirent et elle apparut de nouveau au vu et au su de tous en bikini bleu ciel en disant un vague « Vous n’avez rien vu… ». Apparemment perdue dans ses pensées elle farfouilla encore dans les housses avant de pousser un « Parfait ! » d’une voix satisfaite.

Elle retourna derrière son paravent avec un masque et de nouveaux vêtements. Enfin, elle apparut vêtue… mot à mettre entre trois paires de guillemets minimum. Sa longue jupe à volant semblait avoir était fendue dans la diagonale de sorte que sa jambe gauche soit laissée à nue jusqu’à la hanche. Ses bottes de cuir à petits talons lui montaient jusqu’à mi cuisse, elles étaient décorées de motifs en fil d’argent. Une petite veste féminine ouverte mettait plus en valeur qu’elle ne dissimulait sa poitrine de jeune mariée et son ventre lisse. Un collier de pierres blanches scintillantes parait son cou d’un motif complexe, faisant écho aux pierres parant ses revers de manche et sa ceinture. Ses mains étaient gantées d’un fin tissu sombre à motif d’argent et tenaient un éventail dans les mêmes tons. Son loup était décoré de plumes et des mêmes pierres qui ornaient sa gorge. La jeune femme s’admira un peu dans le miroir avant de tourner sur elle-même, laissant apparaitre une petite subtilité. Son sous vêtement inférieur ne dissimulait pas ses fesses, laissant donc la partie gauche du postérieur aux trois quart visibles. La tenue était dans les tons bleu nuit, changeant selon la luminosité, toutes les pièces étaient rehaussées par des motifs argentés.
« Comment vous me trouvez ? » demanda t-elle apparemment ravie de son choix.


HRP : Pardon pour le retard, je suis toujours malade et je n’ai vraiment pas les idées claires. :oops: Je précise pour tous que si vous voulez intercaler des paroles, vous pouvez. Envoyez moi un mp et on fera ça. :winkk: Pour la fin, je veux de l’indécence, de la gênante limite scabreuse, ascendant pervers. :mouahah: Le genre fête déviante de vos cauchemars les plus tordus ou de vos rêves les plus fous selon les personnes. :P Amusez vous, surprenez moi, j’ai hâte !  :twisted:
Je vous donne jusqu’à jeudi midi. Il faudrait que je puisse poster le jeudi soir parce que je ne serai pas là du vendredi midi au lundi midi. Pardon pour l’attente et pour le « passage rapide » sur l’étape de vos deux groupes séparés mais ça ne m’intéressait pas beaucoup et il ne nous reste plus beaucoup de temps jusqu’à fin février, date où la mission doit être finie et il nous reste l’apothéose. Accrochez vous mes bout de chou… vous n’avez encore rien vu ! :mouahah: :mouahah: :mouahah:
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Aoshi Tsukyo »

Aoshi écouta Soi Fon et la Pie discuter. Avant même d'arriver sur place, il savait que cet entretien ne servirait à rien ou, au mieux, à justifier le meurtre d'Absinthe. La diplomate Kirienne ne fut pas très persuasive ; ramener au calme la voleuse n'était pas possible.
Aoshi cessa très rapide les remarques acerbes envoyées à mi-voix contre l'idéalisme de la jûnin. Les mots ne servaient malheureusement à rien dans cette histoire. La Pie avait fait dignement son choix, celui de prendre la vie de ceux qui avaient pris celles de son enfant, mari, de ceux qui en quelques instants avaient réduit sa famille nucléaire au néant. Ses propos étaient justes. Aoshi avait d'abord éprouvé beaucoup de mépris contre cette femme qui, après avoir volé tant de biens, ne s'était même pas attendue à se voir dérober ce qu'elle aimait.
Maintenant, il se taisait. Même dans une ville plein de souillure, elle avait réussi à conserver un semblant d'honneur, ne volant pas pour posséder, refusant le meurtre. Aoshi avait une conscience bien entachée. La ville l'avait corrompu, il s'était livré à la colère, au meurtre gratuit, avait abattu sous et sans ordres. Il était bien le pantin que la Pie décrivait.

Le Tsukyo soupira quand Soi Fon essaya de sauver son cas. Il était aussi peu net dans cette histoire que son coéquipier.

Le discernement de la Pie et son espèce de sang-froid surpris Aoshi. Les événements étaient très récents, pourtant, elle arrivait à se contrôler, avait choisi les cibles de son courroux. Aoshi comprit. Le Dandy l'avait déjà trouvée et lui avait promise une illusoire rencontre avec ceux qu'elle aimait et avait perdu. Sa vengeance avait été récupérée par ce curieux, malsain personnage qui rodait dans toutes les histoires de cette ville.

L'affrontement n'eut pas lieu. La Pie disparut tristement, comme une ombre, un fantôme, laissant les trois shinobis seuls au milieu des bâtiments abandonnés. Aoshi regarda l'oiseau sans bouger. Son vol n'était pas très dur à anticiper. En une flèche il pouvait la toucher, une deuxième serait peut-être utile pour faire taire ses gémissements. En une flèche il pouvait arrêter ce cercle de violence. Il ne bougea pas. Wakajini lui murmurait de tirer, mais il ne l'écouta pas. Il ne voulait pas devenir un peu plus un meurtrier.

Aoshi ne s'attarda pas et reprit le chemin du Manoir avec ses coéquipiers. La vengeance de la Pie était encore en préparation et ne toucherait pas tous. C'était déjà deux informations importantes.

Arrivés dans la demeure de l'Assassin, une meute de serviteurs fondirent sur eux, leurs indiquant la situation des autres invités, puis les encourageant à aller eux même se laver ou s'installer dans un des salons. Aoshi prit le chemin de la douche. Sentir le sang sur lui ne le réjouissait pas. Il avait beau s'être lavé rapidement dans la matinée, il se sentait toujours aussi sale.
La pièce était décorée plus que de rigueur. Là où normalement se tenaient brosses à dents et autres coton-tiges, on pouvait trouver des rangées de pots et des savons de toutes les couleurs. Aoshi fit couler l'eau de l'eau brûlante, pris un savon au hasard et entreprit de se décrasser. Voir le sang ruisseler le long des parois en émail de la baignoire le choqua un instant. D'habitude, c'était le sien et ce n'était pas bon signe. Il se reprit et afficha un sourire triste quand il comprit que ce n'était que celui des gens que Wakajini avait massacrés ce matin. Il avait beau ne pas avoir été responsable de ses actes, c'était quand même son corps qui en pâtissaient.
Le Tsukyo ne sortit de la douche que bien après que l'eau soit redevenue limpide et que la pièce fut envahie de buée. Il s'était à moitié assoupi sous l'eau chaude, laissant son esprit divaguer.

Un domestique l'intercepta à sa sortie de la salle de bain, et le dirigea immédiatement vers la pièce où ses coéquipiers se trouvaient. Aoshi pénétra dans le salon et s'assit dans un fauteuil, sans trop s'émerveiller de l'architecture de la pièce ou même de son ameublement. Le siège dans lequel il s'était avachi était par contre très appréciable. Miyu, Mangetsu et quelques autres membres de l'équipe étaient déjà présent, vaquant à diverses activités. Aoshi ne manqua pas de remarquer que la junin buvait un spiritueux quelconque, habillée d'un peignoir. Ce manque de professionnalisme le fit sourire. Il ne se servit par contre pas à boire, se jugeant trop jeune pour boire pour autre chose que de voir différemment, et que son palais était trop ingrat pour ces liquides astreignants et charbonneux.

Lorsque tous furent présents, Miyu s'activa, abandonnant son verre, farfouillant hystériquement dans les housses de vêtements. Aoshi comprit alors la gène des serviteurs. Après quelques minutes, la Renraku réapparut de derrière un paravent. Elle demanda l'avis de ses élèves sur sa tenue. La réponse du Tsukyo fut simple, il détourna le regard, rouge et gêné. C'était quand même la femme de son senseï et ami...

Aoshi se leva et essayer de trouver de quoi s'habiller pour la soirée. Il fut tenter de se rassoire aussi lorsqu'il vit que les tenues pour les hommes étaient dans les mêmes tons que celles des les femmes. Si le mauvais goût et l'obscénité avaient fait des enfants, nul doute qu'ils les auraient abandonnés dans les sacs.
Il souffla et reprit sa quête, poussant des gémissements lorsqu'il voyait qu'une tenue qui lui plaisait était fendue à un endroit très gênant. Comme tous les adolescents de son age, il ne savait pas s'habiller, s'alimenter et se nettoyer correctement sans l'aide peu discrète de sa génitrice. Il déplaçait les hauts, jurant de surprise devant leur laideur.
Néanmoins, le ridicule de la scène le fit craquer rapidement. Cette soirée serait peut-être la seule convenable durant tout son séjour à Tsuchi, alors autant s'y amuser un peu et jouer le jeu.
Cela dit, il sortit un espèce de slip en cuir noir clouté d'un sac de vêtement et ne put s'empêcher d'éclater de rire.
Aussitôt, son côté absurde reprit le dessus et il fouilla avec beaucoup plus d'entrain les housses de vêtements. Toutes les tenues qui étaient dans les sacs étaient la représentation de la plupart de ses fantasmes, et déplacer les vêtements lui faisait extrêmement plaisir. Malgré tout, il ne trouvait pas comment se vêtir. Le thème de la soirée ne lui avait pas été donné, et il ne voulait pas s'habiller n'importe comment. Même si c'était super marrant, il ne voulait pas revêtir une tenue d'esclave sexuel sans raison.
Vu l'extravagance des habits, la soirée devait être costumée. Vu leur obsénité, elle devait être érotique. Ainsi, Aoshi allait à un bal costumé érotique. Génial. Aoshi ne savait pas trop comment décrire l'érotisme chez un homme. Soit, alors il n'allait garder que le caractère déguisé. Le champ des possibilité s'élargit immédiatement.

L'air espiègle, le blondinet déplaça les vêtements, poussant des petits cris de joie lorsqu'il trouvait une tenue marrante. Au bout d'un moment, il se leva et se changea derrière un des paravent. Quelques instants plus tard, il ressortit, et se regarda dans un miroir, l'air satisfait.
Oui, il avait de quoi être satisfait. Si Robin avait eu une crise d'adolescence pendant laquelle il aurait décidé de devenir gothique, il se serait habillé comme Aoshi. Le chounin portait une espèce de tenue en cuir, s'arrêtant au milieu de ses épaules et cuisses, avec une cape noire qui pendouillait dans son dos, des petits gants fins sur les mains, et des ballerines ridicules, noires avec des petit lacets. Pour couronner le tout, il avait mis une sorte de bandeau qui ne lui cachait que les yeux. Son haut de cuir était fait de dégradés divers, moulant de faux pectoraux et un faux slip.

Une tenue vraiment très sexy. En plus de se faire rire, il allait attirer tout les invertis de la soirée. Il donna quelques coups de pieds et de poings dans le vide, mimant les katas d'une école de karaté très kitch et prisée dans le milieu de la série Z. Il mit ses mains sur la taille, regarda au loin et dit, non sans imiter Miyu : "Alors, comment vous me trouvez ?".


[HRP] Désolé, c'est rapide et je me suis pas relu, mais fallait que je poste pendant le Week-End ! ^^ [/HRP]
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Mizaki Taro
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Mizaki Taro »

Soi Fon avait joué franc jeu dès le départ en parlant de leur rencontre précédente sous henge, et la réaction de la Pie fut en tout point conforme à ce qu'avait imaginé Mizaki. De la rage, c'est tout ce qui transparaissait dans son regard et dans ses mots. Elle annonça directement la fin de l'entretien, elle viendrait les chercher pour accomplir sa vengeance, ce n'était pas à eux de venir. Cette phrase étonna quelque peu Mizaki, comment pouvait-elle croire qu'ils attendraient bien sagement de se faire surprendre … Leur annoncer une chose comme celle ci, c'était clairement penser qu'ils étaient idiots, jamais Mizaki ne laisserait filer une personne qui lui annonce qu'elle chercherait à le tuer dans les jours à venir.
*Elle annonce qu'elle se vengera bientôt et elle espère qu'on attendra qu'elle ait mis son plan en place ?*

Son visage resta sombre, sérieux, glacial. Il attendait de voir comment Soi Fon allait gérer cela, il suffirait d'un mot de la part de sa coéquipière pour que la tête de la Pie roule sur le sol dans la seconde qui suivrait, Mizaki était prêt à bondir et attendait l'ordre, que celui vienne immédiatement ou au cours de la conversation. Mizaki n'avait rien de particulier contre la Pie, certes il n'aimait pas ce qu'elle avait fait à Koyuki, ni même le fait qu'elle ait envoyé sa famille en première ligne pour ensuite pleurer leur mort, mais il ne la tuerait que si le besoin s'en faisait ressentir, et le fait qu'elle ait dors et déjà annoncé sa volonté de les tuer était bien suffisant selon le jounin.

Soi Fon sollicita de nouveau un entretien privé mais la Pie refusa une nouvelle fois, parlant une nouvelle fois de vengeance à préparer. A ce stade là c'était bien plus que de la provocation, sans garde fou Mizaki aurait déjà lancé les hostilités sur cette personne qui les prenait pour des abrutis, quelle personne censée laisserait le temps à son ennemi de préparer un plan qui viserait à le tuer ? Mizaki ne prendrait plus la moindre initiative, il se l'était dit suite au combat qui avait eu lieu devant Mikan, il attendrait donc que Soi Fon lui donne un ordre, quel qu'il soit.

Le jounin présenta ensuite Mizaki comme seul responsable de tout cela, et le jounin fut très loin de lui en vouloir, au contraire même, si cela pouvait permettre d'épargner les autres de son équipe alors cela valait clairement le coup d'être tenté. Le visage de l'ex-déserteur ne changea pas d'expression, même lorsque sa coéquipière prononça ses mots, pour lui de toute façon la situation n'avait en rien changé et ne pourrait être changée, que la Pie accepte ce que venait de dire Soi Fon ou non il serait toujours la cible.

La réponse de la Pie surprit quelque peu Mizaki, elle n'avait jamais volé de vie ? Elle avait pourtant bien envoyé White Bear pour tuer Mizaki et Aoshi, ainsi que Boyard, elle n'avait peut être pas de sang directement sur les mains, mais le fait de commander un assassinat au final revenait à s'en mettre tout autant sur les mains. Non, Mizaki n'aimait pas ce type de personnes qui se donnait des intentions louables comme cela, commander à d'autres une tache ingrate c'est tout comme la réaliser soit même, non, c'est pire, c'est faire courir le risque aux autres à la place. Elle ne ferait pas croire pareilles sornettes à Mizaki, c'était bien elle qui commandait White Beat et Boyard, les envoyer sur des taches pareilles c'était tout simplement jouer avec leurs vies, on récolte ce que l'on sème ...
Cependant, tout n'était pas négatif dans ses propos, elle ne concevait pas de s'en prendre à d'autres que Mizaki et Aoshi, et semblait voler les choses sans chercher à se les approprier, encore que sur cette dernière chose on pouvait se demander ce qu'elle faisait de l'argent gagnée par le revente des objets volés … Une nouvelle fois elle cherchait à s'attribuer de nobles intentions, mais il en fallait bien plus que cela pour convaincre Mizaki d'une quelconque « bonté ».

Soi Fon innocenta une nouvelle fois Aoshi, puis annonça en quelque sorte le niveau de Mizaki. Elle cherchait vraiment à éviter l'affrontement, ce qui étonna quelque peu Mizaki. Soi Fon avait pourtant entendu la Pie dire elle même qu'elle mettait en place un plan pour sa vengeance, cherchait-elle également à éviter cela également ? Cela en avait tout l'air, elle cherchait à dissuader la Pie de toute volonté de vengeance, argumentant sur le fait que cette vengeance ne lui apporterait rien, qu'elle ne ramènerait pas ces trois là à la vie.

Ces derniers propos semblèrent toucher la Pie. Cette dernière entra dans un jeu que Mizaki détestait par dessus tout : chercher à montrer que l'on est plus miséreux que l'autre … Comme si elle avait été la seule personne en ce monde à perdre des êtres chers, ces choses là ça n'a rien d'un concours, à quoi cela peut-il bien servir de chercher à se faire passer pour la personne la plus malheureuse du monde dans cette situation … Mizaki comprenait parfaitement tout ce qu'elle disait, il reconnaissait sans sourciller que la situation dans laquelle elle se trouvait en ce jour n'était assurément pas enviable, surtout lorsqu'on pensait à Moineau qui lui n'y était véritablement pour rien. Moineau, c'était certainement la personne pour qui Mizaki avait le plus de peine et pour qui il était le plus désolé, on ne pouvait pas en dire autant pour White Bear, Boyard, ou même la Pie. Certes il était désolé pour cette dernière, conscient des atrocités qu'elle venait de vivre en deux jours, mais se faire passer pour la plus grande victime en demandant aux autres s'ils avaient déjà vécu une situation similaire sans même connaître leur passer, jouer avec deux personnes chères en les mettant en première ligne et dans sa garde rapprochée, prendre les adversaires pour des idiots en leur demandant bien sagement qu'on mette au point un plan pour les tuer, dire qu'elle ne toucherait pas aux autres alors qu'elle l'avait déjà fait avec Koyuki, non décidément le comportement de cette femme ne risquait d'attirer la sympathie de Mizaki.

Alors que le visage de Mizaki avait commencé à s'assombrir à mesure qu'elle parlait, on put observer un brusque changement, un haussement de sourcil lorsqu'elle annonça qu'elle les reverrait, grâce au Dandy … Le moins que l'on puisse dire c'était que la Pie venait de surprendre totalement le jounin, autant il s'était attendu à la complainte, autant ça il ne l'avait clairement pas vu venir. Soi Fon commença par répondre d'une phrase simple et sans équivoque au propos précédents, l'air de dire « tu n'es pas la seule miséreuse sur cette terre », ce qui plut particulièrement à Mizaki. Puis elle poursuivit sur cette phrase intrigante sur laquelle la Pie avait terminé.

Le Pie répondit à Soi Fon d'une manière encore plus surprenante que précédemment.
*Elle veut mourir pour les rejoindre ?*
Offrir un union de corps et d'esprit avec les défunt, Mizaki ne voyait que la mort pour obtenir ce type de chose. Ces propos étaient certainement ceux auxquels Mizaki accorda le plus de crédit, il avait l'impression qu'elle allait être sacrifiée par le Dandy, comme pour un rituel qui la rapprocherait de ceux qu'elle aimait. Et si cette fête du Dandy n'était qu'un sacrifice géant ? Cela voudrait dire que la vengeance de la Pie arriverait à ce moment là peut être par la main du Dandy …

La Pie disparut aussitôt après ces propos, ramenant par la même Mizaki à la réalité. Ces derniers propos, le moins que l'on puisse dire était qu'ils prêtaient assez fortement à divaguer en hypothèses toutes plus folles les unes que les autres. La seule qui était sûre, c'était qu'ils ne tarderaient certainement pas à avoir la réponse, cette tentative de vengeance aurait bel et bien lieu, Soi Fon décida de ne pas attaquer la Pie, si bien que Mizaki se résigna à attendre que cette vengeance arrive. En d'autres termes, même s'ils avaient la certitude comme quoi la Pie ne s'en prendrait pas aux autres de l'équipe, la conclusion était clairement un échec pour Mizaki et Aoshi qui ne pouvaient voir qu'une épée de Damoclès au dessus de leurs têtes. Pourquoi Soi Fon n'avait-elle pas voulu prendre la vie de la Pie alors qu'elle avait clairement annoncé qu'elle mettait une plan de vengeance sur ses coéquipiers ? Mizaki comprenait le fait qu'elle avait cherché à la dissuader de sa vengeance, mais cela avait raté, par conséquent c'était l'occasion rêvée de prendre la vie de celle qui pouvait tuer deux de ses coéquipiers. Cela montrait désormais une chose, c'est que ce problème avec la Pie ne la concernait plus désormais, Mizaki et Aoshi étaient identifiés comme étant les seuls cibles de la Pie.
De cette discussion étaient ressortis deux perdants, Mizaki et Aoshi. La personne qui avait gagné la dedans était clairement la Pie, elle avait l'avantage de pouvoir mettre au point un plan en toute quiétude, si Mizaki sentait à un quelconque moment sa vie en danger ou celle d'Aoshi, alors il reprendrait l'initiative et ce même si on lui dit d'attendre bien patiemment pour discuter. Lorsque l'on sent la mort arriver sur soi, alors on se défend, c'est comme cela que pensait Mizaki qui n'était pas prêt de vouloir mourir pour le bon vouloir des autres, l'instinct de survie n'avait rien à voir avec le raisonnement.

*Avant d'aller à cette fête du Dandy il va falloir que je parle un peu avec Aoshi, il n'y a pas intérêt à ce qu'on se fasse surprendre, on a au moins l'assurance que les autres n'auront rien, ça va permettre de nous concentrer un peu plus sur notre propre survie.*

[HRP : je précise quand même : là je joue Mizaki, moi derrière mon pc je ne pense évidemment pas comme ca :P (et je me doute que Soi Fon n'a pas réagi plus aux propos de la Pie parce qu'il fallait faire avancer la mission :winkk: ). Donc aussi acerbe que paraisse Mizaki dans cette scène faut rien y voir de personnel, que ce soit pour Soi Fon ou même toi Miyu qui dirige le jeu :), je fais juste agir mon perso tel qu'il est par rapport a la situation :D.]

Le trio rentra au manoir dans le plus grand des silences lorsque toute une véritable horde de serviteurs fondit sur eux, ce qui effraya quelque peu Mizaki qui n'aimait assurément pas qu'on lui tourne autour. Ils indiquèrent aux trois ninja les différentes salle de bain, il était vrai que Mizaki n'avait effectué qu'une toilette rapide et des plus restreintes suite aux événements de la matinée, il avait encore du sang sur lui, jamais il n'entrerait dans la soirée du Dandy comme cela. *Encore que la sang a l'air d'avoir bien sa place dans ces soirées ...*

Mizaki ne laissa pas passer cette occasion d'être un peu plus présentable et se nettoya sans rechigner. Mieux que ça, il prit même un peu son temps dans le bain, ces instants de repos étaient précieux, la journée avait été particulièrement agitée, et elle était encore loin d'être terminée.
Une fois sorti de l'eau, il enfila un peignoir et en profita pour nettoyer ses vêtements dans la baignoire qui se tinta rapidement de rouge. La scène était tout sauf aguichante, mais au moins Mizaki ressortit de tout ça parfaitement propre et avec des vêtements propres encore humides sur le bras, cela faisait grand bien au jounin qui voyait là une véritable transition dans cette rude journée, comme si une nouvelle débutait en cet instant, et il n'avait pas tort …

Lorsqu'il arriva dans la salle commune avec les autres, des vêtements et des paravents attendaient le jounin pour qu'il se prête à un exercice auquel il ne s'était jusque là jamais livré : essayer des vêtements pour une soirée …
Miyu était des plus enthousiastes, ce qui signifiait qu'il y avait là raison de s'inquiéter assez fortement … De peur, Mizaki n'osa pas plonger les yeux dans ces sacs de vêtements, attendant de voir ce que ça donnerait sur les autres pour juger si oui ou non il serait en droit de paniquer. La réponse ne se fit pas attendre, la première sortie en bikini de Miyu fit comprendre au jounin qu'il était vraiment mal barré. Elle continua de fouiller dans le sac et prononça un terrifiant « parfait ». Il détourna le regard et aperçut Aoshi sourire à son tour, sortant une sorte de slip à clous d'un des sacs devant lequel il éclata de rire.

Le visage de Mizaki ne trompait personne, il était terrifié, pour lui il ne risquait pas d'y avoir d'éclats de rire. Le jounin se précipita vers un des sacs, puis vers un autre, et encore un autre pour constater avec effroi qu'ils étaient tous pires les uns que les autres … Miyu et Aoshi sortirent de derrière leurs paravents respectifs, ces tenues appartenaient à un monde que Mizaki ne connaissait pas. Le jounin déglutit un grand coup, il réalisait qu'il n'échapperait pas à cela, il devait se dépêcher de fouiller dans les différents sacs pour éviter de se faire piquer la moins ridicule des tenues. N'arrivant pas à se décider, il agrippa un sac entier et l'apporta derrière un des paravents avec lui, il prendrait son temps pour choisir sa tenue là bas, mais aussi et surtout pour se faire à l'idée qu'il devrait en choisir une parmi toutes celles du sac.

Seulement, après avoir vidé le sac, Mizaki se rendit compte qu'il ne pourrait jamais faire de choix parmi tout ce qu'il avait devant lui, rien ne lui conviendrait c'était une certitude. Il ne lui restait plus qu'une solution pour choisir sa tenue de soirée …
*Je vais tout remettre dans le sac et tirer au hasard ….............*

S'en remettre au hasard, voilà quelque chose qui ne ressemblait pas du tout à Mizaki, mais les situations désespérées appellent les mesures désespérées. Mizaki commença par mettre tous les hauts dans le sac afin de tirer l'un d'entre eux ensuite, puis refit pareil pour le bas, les chaussures et enfin les accessoires. Le jounin avait devant lui le fruit de ses quatre tirages au sort, la tenue qu'il porterait dans la soirée. Il quitta son peignoir avec la mine d'un condamné que l'on porte à l'échafaud, pour un peu il aurait souhaité que la Pie vienne le tuer dans la seconde. Il enfila le tout et se regarda dans le miroir derrière son paravent, hésitant fortement avant de sortir se montrer aux autres. Il se regarda longuement dans la miroir de haut en bas, il ne se reconnaissait pas.
*Je n'ai pas intérêt à invoquer ce soir, mes tigres seraient foutus de m'attaquer sans me reconnaître, ils pourraient même me chasser de la famille s'ils me reconnaissaient ...*
En dehors de ses tigres il y avait deux personnes qui ne devaient absolument pas le voir comme cela, Xuan et surtout Leolio, ce dernier aurait un malin plaisir à le faire chanter …

Après avoir pris une grande inspiration, Mizaki sortit de derrière son paravent pour aller se présenter aux autres. Pour commencer, Mizaki avait tiré comme accessoire une casquette de cuir avec une petite chaine qui en faisait le tour.
(HRP : si vous voulez un petit visuel : http://www.feteland.com/pub/Chapeaux/82005.jpg :mrgreen: )
Le haut n'était assurément pas mieux, il s'agissait certainement de la pire partie de sa tenue, d'ailleurs pouvait-on seulement appelé cela un haut … Quatre sangles de cuir reliées dans le dos et sur le torse pas une sorte de carré de cuir, le tout surmonté par un anneau comme pour le trainer en laisse … Avec cela, il était clair qu'il ne porterait pas sa cote de maille. (HRP : nouveau visuel, mon préféré :lol: : http://membres.multimania.fr/laurent0108/orion104.jpg ).
Pour le bas, les choses redevenaient un peu plus convenables et habillées. Décidément dans ces sacs il n'y avait que du cuir. Le bas tiré au sort par Mizaki portait en plus bon nombre de lanières inutiles … Pour un ninja avoir autant de boucles sur le corps c'était donner la possibilité à l'adversaire de vous agripper. (HRP : et encore un visuel : http://www.lustfashion.de/aangebotsfoto ... ge2neu.jpg )
Enfin, pour les chaussures il termina de compléter son ensemble entièrement cuir avec des bottes qui lui montaient légèrement à mi-mollets. ( http://www.lecoffredupirate.com/boutiqu ... ates_1.jpg )

Ridicule, il n'y avait pas d'autres mots, Mizaki fut loin de prononcer les mêmes phrases qu'Aoshi et Miyu, sa bouche ne s'ouvrit même pas, il avait la tête basse et voulait éviter de croiser le regard de tous ceux en face de lui. Alors qu'il allait se prendre la tête à deux mains pour tenter de rassembler ses esprits afin de comprendre ce qu'il faisait ici dans cette tenue, une voix féminine vint l'interpeler sur le coté.

 « Voulez vous que je fasse disparaître toutes ces marques sur votre corps avec un peu de maquillage ? »

Une des femmes qui avait apporté les sacs de vêtements, voilà qu'elle avait tout un attirail de maquillage avec elle. On atteignait des sommets, en plus de porter des vêtements pareils, voilà qu'il allait devoir se laisser maquiller … Il était vrai que ses blessures de la matinée n'étaient pas vraiment belles, pas plus que ses cicatrices de combats précédents d'ailleurs. Qui plus est il avait sa marque sur le visage et sa morsure sur le bras, pour passer inaperçu c'était dors et déjà rappé avec autant de stigmates sur le corps, si bien qu'il en accepta la séance maquillage … Le reste de l'équipe avait intérêt à profiter du spectacle, ils ne seraient pas prêt de le voir une nouvelle fois dans pareil accoutrement et situation. La jeune femme masqua chacune des marques avec une bonne dose de maquillage, la peau de Mizaki reluisait et paraissait comme neuve, il n'avait plus rien d'un combattant, il était devenu une bête de foire ou un jouet pour petite fille qui joue à maquiller ses poupées de manière bien souvent vulgaire.

Le jounin se regarda une nouvelle fois dans un miroir, dieu qu'il était ridicule … Il alla s'assoir sans un mot sur un des canapés et regarda les autres finir de se parer, l'air abattu et résigné. Certains semblaient s'amuser de la situation, Mizaki aurait du mal à en faire autant.

*En plus avec ça je ne pourrai pas porter la moindre arme, il n'y a pas de place pour le fourreau de mon wakizashi, même pas une poche pour mettre un simple shuriken … Et encore, moi je n'utilise pas trop mes armes, ça risque d'être encore plus gênant pour Soi Fon avec son Iroi Ken ou même son rouleau, Aoshi avec son arc, et Shiyu et Mangetsu avec leurs lames, je ne vois pas comment ils pourront faire passer cela inaperçu … Merde c'est à croire que le Dandy organise ses soirées de manière à ce que personne ne puisse y amener d'armes ...*

Sur ces pensées, Mizaki eut comme un déclic et se précipita vers un des sacs dans lequel il se mit à fouiller rapidement pour en sortir deux magnifiques bracelets cloutés qu'il avait vu précédemment. ( http://i22.ebayimg.com/01/i/06/80/82/4a_2.JPG )
*Même si ça ne vaut pas mon wakizashi ca pourra toujours me servir comme arme ces trucs, ça sera déjà ça.*

Au point où il en était, Mizaki était prêt à rajouter ces ultimes accessoires autour de ses poignets, après tout comme cela il avait au moins trouvé quelque chose d'utile à un ninja dans ces sacs.


[HRP : si c'est pas assez classe le haut, alors je pourrai y rajouter une petite veste, suffira de demander :P. De même si la tendance des fringues que j'ai mis ne va pas alors je pourrai changer :winkk:.
Pour ce qui est du maquillage pour masquer cicatrices, morsure et marque sur le visage j'ai totalement pris la liberté sans demander :oops:, si ca ne convient pas je pourrai enlever ce passage :) (en plus si ca se trouve arriver en SM avec des cicatrice et ce qui ressemble a un tatouage c'est peut être recommandé pour avoir une entrée gratuite :P).

Sinon pour revenir en arrière, concernant le discours sur Tenshi, pour ceux qui veulent éventuellement poser une question à Mizaki suffit d'envoyer un mp, je tenterai de répondre rapidement :) (grosse semaine en perspective niveau taff... mais j'essaierai ^^)]
Mizaki Taro , d'un certain grade dans un certain village...

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Mangetsu Kukan
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Mangetsu Kukan »

Après que Miyu eut prit la forme d’une femme âgée à l’air sévère, ils quittèrent leur ruelle pour retourner devant la maison où vivait le domestique et lorsqu’il vint leur ouvrir, Mangetsu prit la parole pour se présenter, puis entra avec sa suivante et ses 2 gardes du corps dans la demeure puisque le domestique les y invitait.
Il les installa dans le salon avant de disparaître quelques instants dont Miyu tira profit pour les mettre en garde. Elle sentait qu’il y avait quelque chose d’étrange et leur demandait de se montrer prudents, tout en continuant de jouer leurs rôles respectifs. Le domestique revint avec du thé et une assiette de douceurs. La jeune fille attendit qu’on la serve en thé et prit un petit gâteau dont elle ne croqua qu’un morceau avant de le reposer d’un air satisfait et de goûter au thé. Puis reposant la tasse sur sa soucoupe, elle prit la parole pour expliquer à leur hôte les raisons de sa présence, terminant son discours les yeux embués de larmes alors qu’elle parlait de la fille du Duc qui avait disparu.

L’homme leur parla de son ancien maître, le décrivant comme un noble dur et distant, sans doute quelqu’un de froid, et dont seule la fille parvenait à le faire sourire un peu. Il leur dit aussi qu’il avait une grande influence et qu’il attendait de tous le respect voire même de l’humilité. Le Duc fut également décrit comme quelqu’un sans scrupule surtout lorsqu’il s’agissait d’assurer l’honneur de sa famille. La jeune fille réprima un frisson en repensant à ce qu’ils avaient dit au sujet du fils du Duc.
En écoutant cet homme parler, la jeune fille remarqua cependant quelque chose d’étrange, la voix n’allait pas avec le visage qui restait désespérément inexpressif, comme si son corps ne croyait pas à la passion de son esprit en parlant du Duc.

Changeant de ton, il invita Mangetsu à reprendre du thé et avec des gestes emprunts de lenteur la jeune fille se prépara à s’exécuter avant d’être arrêtée par sa tutrice qui prit la théière comme pour la resservir alors que la tasse était encore bien pleine mais au lieu de ça elle s’effondra avec naturel sur la table faisant tomber son contenu et la jounin envoya la théière à la tête du domestique qui n’exprima toujours aucune expression jusqu’à ce que Miyu demande au Dandy s’ils le dérangeaient. Là le regard du vieil homme changea de couleur, passant d’un bleu pâle à un jaune doré.
Loin d’être stupide le Dandy avait deviné que c’était à eux qu’il devait l’interruption de son entretien ce matin puis Mangetsu se raidit, palissant à travers son henge lorsqu’il dit avoir empoisonné le thé, le thé qu’elle avait bu !
*Allez, je n’en ai bue qu’une petite gorgée, une gorgée de rien du tout ! Et Miyu est là, elle va me soigner !*
Le regard de Mangetsu était pourtant inquiet mais elle ne dit rien, entendant la fin du discours du Dandy qui leur révéla que la cave cachait quelque chose qui pourrait les intéresser avant de "raccrocher" et de laisser le corps du serviteur s’effondrer sans vie.

Miyu vérifia l’état de l’homme qui était bel et bien mort puis elle s’approcha de Mangetsu et lui passa les mains sur les tempes avant de descendre le long de la gorge puis du ventre jusqu’au nombril.
« Ce ne sera pas très agréable mais bon, j'ai besoin de toi avec les yeux ouverts... » lui dit la médic-nin.
Mangetsu esquissa un sourire en réponse à celui que lui avait fait Miyu, sans doute pour la rassurer. Une sensation étrange naquit alors dans le ventre de la jeune fille qui ressentit une démangeaison qui remonta le long de son œsophage, la chounin pensa qu’elle allait vomir et s’exécuta immédiatement lorsque Miyu lui dit d’ouvrir la bouche, se penchant un peu en avant en écartant les jambes pour ne pas se vomir dessus mais au lieu de ça une simple boule de chakra sortit de sa bouche, la surprenant un peu.
Miyu envoya la boule de chakra en direction du cadavre avec un commentaire sur le Dandy qui n’y avait apparemment pas été avec la cuillère à café pour doser son poison. Mangetsu était chanceuse que sa senseï soit médecin.

Miyu les enjoignit à se rendre à la cave, consciente qu’ils se jetaient peut-être dans un piège. Mais même en sachant ça la jounin ne semblait pas le moins du monde inquiète, ce qui n’était pas exactement l’état d’esprit de Mangetsu qui même avec de la pratique avait parfois un peu de mal avec l’insouciance de la Renraku.
*J’espère que vous savez ce que vous faites Miyu-senseï. Il y en a assez des maisons qui explosent !*
Mentionnant la fête qui allait être donnée par le Dandy, la jounin semblait persuadée que ce serait fantastique et là non plus Mangetsu n’avait pas le même état d’esprit, elle n’était pas sûre du tout que ce serait si fantastique. Ce qu’elle avait entendu suffisait à l’inquiéter et pour le moment l’évocation de tenues indécentes et totalement dépravées ne la mettait pas plus à l’aise.

Ensemble ils descendirent une volée de marches avant de s’arrêter face à une porte massive. Là Miyu félicita son élève pour sa petite prestation, la jeune fille souriant en coinçant une mèche de cheveux derrière son oreille, contente du compliment.
« Merci, c’est gentil senseï. Vous n’étiez pas mal non plus en suivante maladroite. » taquina-t-elle sa supérieure.
Comme le fit remarquer Miyu, ils n’avaient pas de temps à perdre avec une porte et leur demandant de se reculer, elle la pulvérisa de la même façon qu’elle avait détruit un mur un peu plus tôt aujourd’hui pour leur permettre de s’enfuir lorsque le Dandy avait fait exploser la maison où se trouvait monsieur Tchinonamida, le Marchand et le chef des Hyènes.

L’ouverture formée dans la porte de métal n’était pas gigantesque mais ils parvinrent à se glisser à travers elle, même si les 2 garçons qui étaient particulièrement grands durent se baisser. A l’intérieur de la cave, la surprise était de taille puisqu’elle avait été aménagée en chambre de petite fille et pas la plus pauvre. Miyu formula tout haut ce que Mangetsu était en train de s’imaginer : c’était ici que se trouvait la fille du Duc.
*Se trouvait car le Dandy l’a probablement emportée avec lui pour je ne sais quel dessein. Peut-être veut-il faire chanter le Duc avec ou bien a-t-il un projet encore plus tordu pour elle. Mikan ne parlait-elle pas d’innocents ?*
D’après Miyu ils avaient raté la petite princesse de peu, les draps étaient encore tièdes et pouffant de rire elle s’en réjouit car comme elle venait de le dire, cela signifiait qu’ils touchaient au but.

Il n’y avait plus rien à faire ici et Miyu les invita à rentrer avant que les gardes qu’allait certainement leur envoyer le Dandy n’arrivent. S’il n’avait pas fait exploser la maison c’était sans doute qu’il n’en avait pas eu l’occasion mais cela ne voulait pas dire qu’il avait dit son dernier mot et mieux valait ne pas traîner ici avec le cadavre du domestique et la chambre de l’une des disparues les plus recherchées de la ville.
Malheureusement le Dandy était quelqu’un de vraiment doué et il n’avait pas attendu d’être découvert pour leur envoyer des gardes. Peut-être avait-il agi lorsqu’il avait été distrait par sa conversation mais ça ne changeait plus rien maintenant. Obéissant à sa senseï, Mangetsu se dirigea à pas rapides vers la fenêtre de derrière pour arriver avec les autres dans un petit jardin. Là la jounin leur prit la main et quitta les lieux à toute vitesse avec le shunshin jusqu’à stopper sa course sur un toit d’une rue à l’écart où elle reprit son apparence normale, imitée par Mangetsu.

Miyu fit mine de regretter le changement, se préférant en tutrice sévère mais elle se consolait avec les tenues qui les attendaient chez l’Assassin, les pressant de rentrer pour qu’ils puissent les essayer. Mangetsu n’était pourtant pas si pressée d’avoir l’air au mieux délurée, elle s’imaginait vraiment le pire avec ce qu’avait dit leur hôte.
Mangetsu ne se fit pas attendre alors que Miyu rentrait mais elle ne souriait pas autant que sa senseï. Pourtant elle devait bien avouer qu’elle était curieuse de voir comment Aoshi la regarderait une fois qu’elle serait habillée, ou déguisée. Sur le chemin du retour, elle pensa un peu à tout ça et arriva à la conclusion que si elle voulait faire une bonne espionne elle devrait être prête à bien pire et puis ça ne serait peut-être pas si terrible.
Ils retrouvèrent rapidement la maison de l’Assassin où 2 serviteurs fondirent immédiatement sur eux. En dépit de ses manières un peu froides, l’Assassin savait s’occuper de ses hôtes, ou en tout cas ses domestiques savaient le faire.

Sur le chemin de la maison de l’Assassin, Mangetsu s’était demandée si il se pourrait que le fils caché du Duc soit en réalité le Dandy et que de retour à Naza il ait cherché à se venger de son père après que celui-ci l’ait éloigné de la famille pour veiller à la bonne réputation de celle-ci.
« Senseï ? Vous pensez que le Dandy pourrait être le fils du Duc dont a parlé Soi Fon ? Après avoir été trompé par sa femme le Duc aurait fait disparaître l’enfant et maintenant qu’il est de retour en ville, ayant gagné en importance, il tente de se venger par l’intermédiaire des Erasers ? Je sais que ça ne s’appuie pas sur grand-chose mais cette histoire est tellement incroyable que je me mets à imaginer les plus folles théories ! »

Miyu les invita à aller se laver pendant qu’ils attendaient les autres membres de l’équipe, Mangetsu espérant sincèrement que ça se passait bien de leur côté. Même si Aoshi était chounin et qu’il était bien accompagné, elle ne pouvait s’empêcher d’être un peu inquiète pour son amoureux.
Très à l’aise avec les domestiques, Miyu leur demanda de leur apporter des peignoirs et des serviettes chaudes, elles seraient les bienvenues après une bonne douche ou mieux un bain ! Ça ne vaudrait probablement pas le palais du voleur de lune mais rien ne valait son palais. Elle se demandait ce que devenait la petite ville depuis la reprise de Suna et qui dirigeait à présent, peut-être Makoto. Elle y retournerait peut-être un jour, sans doute même, la curiosité aidant.
L’air servile, les domestiques répondirent à Miyu par l’affirmative et la jeune fille masqua un sourire en repensant à Chibi et à l’enfer qu’il leur aurait probablement fait subir avec tous ses caprices s’il avait été là, encore un dont elle n’avait pas de nouvelles.

Suivant Miyu en trottinant, la jeune fille se laissa appâter par les paroles pleines de promesses au sujet de ces salles de bain et en particulier de la préférée de sa senseï.
Lorsqu’elle y entra la Kukan se dit qu’en fin de compte ça valait peut-être les salles de bain du palais du voleur de lune. La salle d’eau était grande et comportait des douches ainsi qu’une baignoire plus proche de la piscine pour enfant que réellement de la baignoire. Et puis il y avait la pièce en elle-même avec un dallage blanc tout simple mais aussi une grande et belle mosaïque au centre.

Pendant que Mangetsu se déshabillait déjà, déposant avec délicatesse son baudrier et ses l’âmes, Miyu alla faire couler l’eau pour remplir la baignoire ce qui était une bonne idée puisqu’il allait falloir un peu de temps et lorsque cela fut fait et que les 2 filles se retrouvèrent avec une tenue identique, Miyu indiqua un placard à Mangetsu pour qu’elle choisisse les sels de bain. La jeune fille opta pour une senteur simple mais qu’elle appréciait, celle de la fleur d’oranger.
Elles se douchèrent ensuite chacune de leur côté puis une fois bien propres, elles rejoignirent le grand bain qui était à présent assez rempli pour pouvoir y prendre place confortablement avec de l’eau jusqu’au bas de la poitrine pour le moment. Encore un peu et ce serait parfait. Posant la tête en arrière, Mangetsu ferma les yeux et étendit ses jambes, profitant de la place. Elle se serait sans doute laissée aller à somnoler si Miyu n’avait pas brisé le silence :
« Alors avec Aoshi… ? »

Mangetsu rouvrit les yeux et sourit à Miyu avec un petit air espiègle. Elle laissa quelques secondes passer, l’air rêveuse puis elle répondit à sa senseï, n’hésitant pas à se confier à elle.
« Oh, ça fait un moment qu’on se tourne autour, j’ai presque envie de dire depuis que vous m’avez jetée sur lui dans l’oasis. Vous vous souvenez ? Depuis le début il me plaît mais ce n’est qu’à Kiri après l’examen que je me suis faite plus entreprenante. J’ai essayé de l’embrasser mais il a évité mon baiser. Ce soir là j’ai cru que je ne lui plaisais pas mais finalement j’ai eu raison de m’accrocher même si cette mission n’est pas vraiment propice aux rendez-vous galants. J’espère que ça se passe bien pour lui en ce moment mais il est bien accompagné. Alors oui, je l’aime, il m’aime et je suis certaine qu’à notre retour au village ça va jaser dans nos clans, surtout chez nous. Je vais passer pour la fille incapable de faire comme tout le monde entre mes l’âmes et maintenant Aoshi. »

En sortant du bain, Mangetsu se sécha avec l’une des serviettes qu’une domestique avait discrètement apportée pendant leurs ablutions puis enfila un peignoir de soie court, sentant bon la lavande. Les 2 filles prirent leurs affaires et se dirigèrent ensuite vers un grand salon où elles s’installèrent en attendant l’arrivée des autres, avec pour seule compagnie leurs tenues du soir et quelques domestiques.
Lorsqu’ils se furent tous retrouvés, Mangetsu resta là où elle était quand Aoshi s’installa dans son fauteuil, elle serait passée pour la fille collante si elle était venue s’asseoir sur l’accoudoir. En fait avec l’arrivée des autres elle s’était relevée, laissant ses affaires là où elle était assise précédemment et tira légèrement sur son peignoir pour s’assurer d’être décente même si ça n’était pas vraiment le thème de la soirée. Elle n’était pas d’une extrême pudeur mais cela ne signifiait pas imposer la vue de ses fesses aux autres par exemple, même si ça n’en aurait sûrement pas dérangé certains.

Donnant l’exemple, Miyu alla farfouiller dans les différents chariots à vêtements après leur avoir dit de créer les ensembles qui leur plaisaient et de se faire plaisir. Disparaissant derrière un paravent, la jounin alla se changer et réapparut au bout de quelques instants en peignoir, insatisfaite, pour ressortir en bikini un peu après mais toujours pas satisfaite. Mangetsu pendant ce temps avait commencé à regarder dans les sacs, cherchant quelque chose qui irait et rosit légèrement en découvrant certains vêtements. Ça n’était pas si terrible que ce à quoi elle s’attendait, mais elle ignorait que de telles choses existaient, en particulier pour les sous-vêtements.

Miyu finit par ressortir de derrière le paravent la mine satisfaite. La jeune femme arborait une tenue qui ferait sans aucun doute fureur ce soir. La poitrine masquée par bien plus de pierreries qui couvraient sa gorge que par le tissu de son haut et cette robe impossible avec ses volants et sa fente osée laissant visible l’une des fesses de la jounin. Sans parler du loup à plumes qui à lui seul pouvait justifier de l’appellation déviante.
*Il va y avoir des saignements de nez ce soir ! Et je suis impatiente de voir comment seront les garçons, il y a quand même quelques tenues à mourir de rire.*

L’air contente d’elle, Miyu leur demanda comment ils la trouvaient. La gêne de Mizaki et Aoshi fit sourire la jeune fille.
« Déviante ? Voyons voir à quoi j’arrive. »
Elle ne parla pas de faire mieux, n’ayant pas envie de se promener les fesses à l’air mais elle sentait qu’elle allait pouvoir s’amuser avec tous les vêtements à leur disposition.
Les petits gémissements d’Aoshi alors qu’il découvrait qu’il ne serait pas mieux loti que Miyu firent sourire Mangetsu alors qu’elle disparaissait derrière un paravent, des vêtements à la main. Tout comme Miyu, elle ne fut pas satisfaite de sa première trouvaille, n’en gardant que les sous-vêtements, mais lors du second essai, elle avait repéré ce qu’on essayait de faire passer pour une robe, faite d’une matière plastifiée et le matériau lui plaisant bien elle se mit en quête d’autres vêtements du même genre, ce qu’elle parvint finalement à trouver.
Un rire d’Aoshi lui fit passer la tête sur le côté du paravent alors qu’elle était en sous-vêtements et le voyant tenir un slip clouté elle pouffa elle aussi, se demandant qui était le tordu qui avait imaginé pareil "habit".

Elle mit un certain temps à réussir à enfiler tout ça, s’escrimant sur le corset mais en sortant de derrière le paravent elle était plutôt satisfaite du résultat obtenu lorsqu’elle se regarda dans le miroir. Elle avait même trouvé un tour de cou doré pour aller avec sa tenue. Mangetsu était à présent plus grande d’une bonne vingtaine de centimètres, juchée sur des chaussures à hauts talons et surélevées dès la base, elles remontaient jusqu’en haut de ses cuisses pour venir se fixer à un porte jarretelles dissimulé par sa courte robe de vinyle qui après un laçage sur l’avant, laissant une bonne partie du dos dévêtue, se finissait par un joli décolleté. Enfin elle portait de long gants faits de la même matière que les bottes et la robe, remontant jusqu’au-dessus des coudes.

Détaillant Aoshi qui avait fini de se préparer bien avant elle, elle sourit, se souvenant de ce qu’il avait dit un peu plus tôt, l’exacte réplique de la question de Miyu.
« Je ne dirais pas que c’est seyant mais peut-être manque-t-il juste un accessoire. » minauda-t-elle avant de fouiller les sacs.
Levant le bras d’un geste triomphal, elle poursuivit :
« Comme ça. » avant d’éclater de rire, la laisse qu’elle venait de prendre pendouillant au bout de son index.
Mizaki quitta à ce moment la domestique qui s’était occupée de le maquiller et la jeune fille en resta sans voix, non pas à cause du travail de maquillage mais à cause de la composition vestimentaire du jounin.
« Hum, c’est peut-être à vous que je devrais fixer cette laisse, il y a un anneaux sur votre torse pour ça. » précisa-t-elle en dépit de l’évidence.

Soudain le visage de Mangetsu s’éclaira et se précipitant à petits pas vers ses affaires, elle alla prendre son fouet qu’elle enroula autour de sa taille avec un sourire.
L’une des domestiques présentes lui proposa alors de s’occuper de ses cheveux et la jeune fille acceptant, elle les lui coiffa avant de les faire boucler, changeant totalement la coiffure de Mangetsu.
*Si maman me voyait, elle ne me reconnaîtrait pas, ou alors elle me collerait une bonne gifle.*
Lorsque la domestique en eut fini, la chounin se tourna vers les autres, leur faisant une légère révérence, manquant chuter à cause des talons, il allait falloir qu’elle s’y habitue à ça.
« Et moi ? Comment me trouvez-vous ? »

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Mangetsu Kukan chounin de Suna
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Soi Fon
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Soi Fon »

Soi Fon avait voulu jouer l’honnêteté mais à voir l’air que prit Absinthe après que la jeune femme se soit présentée, il aurait sans doute mieux valu mentir. Au moins le direct qu’avait envoyé la junin à Boyard n’avait pas été remit sur le tapis, c’était déjà ça mais leur entretien ne commençait pas bien. À vrai dire il commençait tellement mal qu’Absinthe souhaitait déjà le clôturer et qu’elle avait déjà tourné les talons. *Ben voyons, genre j’ai traversé la ville pour ça.* Certes la jeune femme n’était pas une fine diplomate mais elle en avait suffisamment en réserve pour retenir un peu la Pie, l’empêchant de prendre son envol, tout du moins l’espérait-elle. ‘‘Tromperie, mensonge ? Cela fait effectivement partie de notre vie, mais je ne suis pas la seule, n’est-ce pas très chère ? Maintenant pour ce qui en est de l’entretien, tes hommes peuvent venir avec.’’ Dans son cas, l’attaque de front était la meilleure solution, inutile de faire des courbettes, autant envoyer directement une bonne vieille pique à Absinthe de sorte de la faire réagir.

En vérité les choses n’allaient pas du tout dans le sens où l’avait espéré Soi Fon qui pensait pouvoir obtenir un entretien privé mais la réaction de la Pie était pleinement compréhensible, quand bien même la junin n’avait pas prévu de s’en prendre à elle. La pauvre femme avait déjà bien assez perdu ces derniers jours à cause de Mizaki, et peut-être en partie d’Aoshi, à quoi bon une morte de plus ? *D’ailleurs si Aoshi pouvait garder ses petites réflexions pour lui…*

‘‘Je suis bien où je suis et je te trouve très bien où tu es. Je suis las et j’ai une vengeance à préparer. Alors fais vite ou je m’en vais.’’ Lui répondit la Pie, toujours de dos.
*Bla, bla, bla, comme si un seul d’entre nous comptait attendre sans rien faire qu’elle daigne venir s’en prendre à notre équipe. Et je suis là pour quoi moi ? Ah oui, protéger les plus faibles, éviter que les genin ne soient pris pour cible, éviter ça à Aoshi et Mangetsu tant qu’à y être et protéger Absinthe de Mizaki. Si elle l’attaque, elle est déjà morte et à vrai dire ça me ferait un peu chier.*
Un léger sourire flotta un instant sur les lèvres de la kunoichi. ‘‘L’ennuie avec cette vengeance c’est qu’elle condamne d’autres innocents. Tu regrettes la disparition des tiens et je le conçois mais de ton côté tu cherches à t’en prendre à nous tous là où un seul est… responsable.’’ Elle avait hésité sur le dernier mot, n’ayant pas assisté à la scène, de plus il lui en coûtait de déclarer son équipier responsable de tout ceci.

La réponse d’Absinthe ne se fit pas attendre, commençant par un éclat de rire désabusé auquel se mêla l’acidité des propos de leur interlocutrice. Elle avait l’air de se sentir si supérieure à eux, ne voulant que tuer les responsables de son malheur -bon esprit- allant jusqu’à les qualifier de pantins. La Pie poursuivit en disant que ce serait sa première fois, la première fois qu’elle prendrait une vie.
Soi Fon n’avait rien contre les vengeances mais là où elle n’approuvait pas c’était dans cette façon de vouloir se distinguer d’eux. Il n’y avait ni bon ni mauvais meurtrier, au bout du compte il y avait toujours un mort, tout était une question de point de vu et dans le cas d’Absinthe, tout était surtout une vaste histoire de malchance faite de hasard et d’actions peut-être un peu trop extrêmes, tout ayant commencé avec des enfants dans un bar.
‘‘L’ennui c’est que l’archer n’est pas responsable d’après Mizaki, quant à lui tu n’as tout simplement aucune chance de l’abattre alors ne rends pas vain le sacrifice de ceux qui te sont chers. La vengeance te soulagera peut-être un temps mais elle ne les ramènera pas, et à quoi bon trouver la mort pour eux, crois-tu que c’est ce qu’ils auraient souhaité ?’’ demanda Soi Fon. Elle doutait de réussir à convaincre la jeune femme mais si elle n’essayait pas c’était peine perdue et pour ce qu’elle en avait compris, Aoshi était effectivement innocent dans cette histoire, ça n’était pas lui qui avait pris les vies de Moineau, White Bear et de Boyard.

L’ai un peu triste, Absinthe reprit, surprenant quelque peu Soi Fon de par sa naïveté. Comment croire qu’elle pourrait les revoir dans cette vie, à moins bien sûr que ce ne soit en mourrant qu’elle comptait retrouver ceux qui lui étaient chers mais à entendre les derniers propos de la jeune femme, la junin en doutait. Le Dandy lui avait fait miroiter de belles choses et elle, elle le croyait. ‘‘Qui sait ? Peut être pour avoir une chance de les revoir… sais-tu ce que cela fait de perdre trois des êtres qui te sont les plus chers au monde… sans avoir pu leur dire avant qu’ils ne disparaissent à quel point ils comptaient pour toi ? Je n’ai pas pu serrer mon fils dans mes bras, embrasser mon mari et mon beau père… leurs corps étaient froids quand on me les a amené, leurs yeux sans éclat, leurs poitrines ne se soulevaient plus… ils n’étaient plus que des réceptacles physiques dont l’esprit avait été extirpé… mais je les reverrai… le Dandy me l’a promit… et je le crois… il m’a montré… cela m’a fait du bien de parler avec toi demoiselle. C’est un au revoir.’’ Et pourtant, Soi Fon comprenait parfaitement ce que voulait dire Absinthe, elle aussi avait quitté les siens sans même pouvoir leur dire au revoir, sans même pouvoir leur offrir un dernier baiser. Elle les avait retrouvé, chanceuse qu’elle était, mais longtemps après, de nombreuses nuits de tristesse plus tard. Elle avait pleuré mainte fois l’absence de sa mère, de ses amies, de sa petite amie. Alors oui, elle comprenait.

Son regard s’était fait de plus en plus triste au fur et à mesure qu’Absinthe avait parlé. Oui elle avait déjà perdu des êtres chers, pas de la même manière mais qu’est-ce qui était le pire ? Savoir qu’on ne les reverrait jamais parce qu’ils étaient morts ou bien les savoir attristé par l’opprobre qui avait été jetée sur vous et que pour cela plus jamais vous ne pourrez contempler leur sourire ? Leur effleurer la main, les étreindre, les embrasser… Elle ne s’étendit pourtant pas là-dessus, ça n’était pas le moment. ‘‘Oui, j’ai connu la perte d’êtres chers. Quant au Dandy, penses-tu qu’il puisse recréer le miracle de la vie ? Rappeler les morts de là où ils sont ? Plus heureux sans doute que sur cette terre ?’’
Les derniers paroles de la Pie lui arrivèrent dans un souffle, à peine audibles et jetant la junin dans l’incompréhension la plus totale. La Kirienne ne voyait plus du tout au Absinthe la Pie voulait en venir. ‘‘Pas du tout… il en est tout à fait incapable… ce n’est pas un dieu… il ne veut pas en devenir un lui… non… mais il peut m’offrir une ultime union avec eux. De corps et d’esprit comme il dit.’’ De quoi comme genre d’union parlait-elle ? Et quand elle disait qu’il ne voulait pas devenir un Dieu, lui, qui étaient les autres ? Les shinobi ou bien était-ce directement lié à Tenshi ? Quoi qu’il en soit, la jeune femme les avait quitté, les laissant-là.

Une fois seuls, Soi Fon se tourna vers Aoshi, elle n’avait pas l’air enjouée, pas du tout en vérité. ‘‘P’tit gars, la prochaine fois que quelqu’un prend des risques pour essayer de sauver ta petite vie, ais au moins la politesse de garder tes petits sarcasmes de merde pour toi.’’ La junin avait l’oreille fine, particulièrement dans les moments où on lui braquait quantité de flèches dessus.
Toute cette histoire n’avançait pas comme elle l’espérait. Elle aurait aimé réussir à convaincre Absinthe que sa vengeance ne la mènerait à rien mais elle semblait persuadée de pouvoir arriver à ses fins, d’une manière ou d’une autre et ce quelles que soient ses objectifs réels car hormis le fait qu’elle souhaitait se venger, ils n’en savaient pas plus sur les intentions de cette femme.

Il aurait été facile de clore cette histoire en massacrant tout le monde ici, dans cette rue mais ça n’était pas le dénouement auquel aspirait Soi Fon. À quoi bon alors la mort de Moineau et la vengeance de son père et de son grand-père ? Soi Fon était convaincue qu’ils avaient agi d’eux-mêmes, à la fois pour protéger Absinthe et pour venger Moineau, on voyait à quoi ça les avait mené. *Chié, tout ça parce qu’un gamin s’est suicidé et ça n’était sans doute pas juste pour le fun qu’il s’est ôté la vie.* Si elle avait été un mec, sûr que ça les lui aurait brisé sévère.
Ensemble ils reprirent le chemin du manoir de l’Assassin, le trajet de retour se passant sans anicroche. C’était toujours ça de prit dans cette ville de fous. À peine avaient-ils franchis le portail de la demeure que déjà des domestiques se dirigeaient vers eux pour les informer de la situation du restant de l’équipe et pour les inviter à faire comme eux et aller se laver ou bien à les attendre en se reposant.

Jetant un œil à sa tenue, la junin estima qu’un petit décrassage dans les règles avant d’aller faire la fête avec le Dandy ne serait pas du luxe. Elle n’était pas franchement crade, peut-être un peu poussiéreuse à cause de l’explosion de la maison où s’était tenue la réunion du Dandy, mais ça ne lui ferait pas de mal de se laver un peu.
Agitant vaguement la main par-dessus son épaule, la jeune femme lança aux deux garçons, alors qu’une domestique la guidait déjà : ‘‘On se retrouve plus tard.’’
La salle de bain où on la conduisit était vaste mais même si ça pouvait être tentant de prendre un bain, elle n’avait pas le temps pour ça, aussi se contenta-t-elle d’une simple douche, le jet d’eau brûlante lui massant agréablement le cuir chevelu alors qu’elle attendait simplement en dessous, les bras le long du corps.

Bien qu’elle savait qu’elle n’allait pas tarder à devoir se changer, la jeune femme remit ses vêtements, laissant le peignoir qu’on lui avait apporté avant de se laisser à nouveau guider par une domestique jusqu’au salon où les autres étaient déjà présents, ne manquait plus qu’Aoshi et Mizaki qui avaient décidé de traîner un peu dans la salle de bain là où la jeune femme s’était contentée d’un passage éclair. Posant ses affaires, elle salua les autres et se dirigea vers la fenêtre qu’elle ouvrit, passant un bras à l’extérieur pour laisser un chat monter dessus et venir s’installer sur son épaule. ‘‘Mais oui tu m’as manqué Mizu mais vu la situation je ne pouvais pas t’emmener. Même si tu es grand.’’ Non, elle n’était pas gaga, elle communiquait avec son chat, à sens unique à priori.

Une fois qu’ils furent tous réunis, Miyu ouvrit les hostilités en les invitant à fouiller dans les différentes housses à vêtements, faisant de même de son côté. Il y en avait au moins une qui avait l’air enthousiaste, Mizaki était un peu à l’opposé, l’air vraiment terrifié, ce qui pouvait sembler comique quand on connaissait le potentiel de guerrier qui était le sien mais savoir combattre n’était pas tout. Mangetsu semblait moins hésitante, quant à Aoshi c’était difficile à dire du moins dans un premier temps car rapidement il prit les choses à la rigolade après que Miyu eut trouvée sa tenue. La Renraku était passée plusieurs fois derrière le paravent, sortant même en bikini à un moment, une tenue assez soft par rapport à ce qu’on leur avait annoncé mais le résultat final était effectivement outrageux, le cul à moitié à l’air, même chose pour la poitrine et ce masque à plume qui donnait envie de lui dire qu’on ne la voyait plus aux soirées… Ouais, un vrai régal quand on avait de l’humour.

Lorsque Miyu leur demanda comment ils la trouvaient, Mangetsu résuma assez bien les choses. ‘‘Ouais, avec ça je suis impatiente de voir les autres invités. J’me demande d’ailleurs comment seront les mecs, déviants eux aussi ou bien ils vont la jouer classe et se la jouer machos… bah ils peuvent essayer.’’ Conclue la jeune femme en allant farfouiller dans les sacs sans avoir vraiment d’idée de ce qu’elle cherchait. Quelque chose de pratique de préférence mais c’était peut-être trop demander. Elle se demandait d’ailleurs comment elle allait faire avec son rouleau et ses armes. Il allait falloir qu’elle l’intègre à sa tenue, d’une manière ou d’une autre.
Le slip en cuir d’Aoshi eut au moins le mérite de la faire sourire et de lui confirmer que ces messieurs seraient aussi machos qu’elle aimait les hommes. Ça allait être un joyeux remake de Village People mais sans le cow-boy, l’indien, le militaire et l’ouvrier.

Ayant pris quelques vêtements qui lui semblaient prometteurs, la jeune femme alla derrière l’un des paravents mais le rendu final ne lui plaisait pas, surtout avec cet espèce de haut avec des manches sans trou pour les poignets et de longues sangles qui suggéraient qu’on pouvait les accrocher quelque part. Elle n’était pas là pour se faire ligoter, ils étaient quand même un peu en mission, cela dis ce pourrait être amusant de tester la résistance de cette camisole. En t-shirt et culotte, elle revint se choisir d’autres vêtements, pas plus gênée que ne l’avait été Miyu un instant plus tôt. Ceux qui n’étaient pas content n’avaient qu’à regarder ailleurs. La jeune femme effectua encore quelques autres essais sans arriver à rien de vraiment concluant jusqu’à ce que dans l’une des housses à vêtements elle trouve une tenue en cuir rouge plutôt prometteuse, à condition de n’être ni frileuse ni pudique.
Emportant sa trouvaille derrière un paravent, la jeune femme se déshabilla entièrement et passa tout d’abord le bustier qui vint enserrer délicieusement sa taille alors qu’il venait s’ajuster parfaitement à sa poitrine, seul souci ça la laissait dans le même temps très libre, le vêtement venant se fendre jusqu’au niveau de la moitié du ventre et seules deux écailles de cuir venaient maintenir les seins de la junin. Le vêtement continuait jusqu’entre ses jambes, plus fin derrière que devant, laissant donc ses fesses apparentes mais elle allait remédier à ça. Sur le devant une sangle servait de décoration, prolongée vers le haut par un laçage. La junin enfila ensuite les cuissardes à talons, du même rouge carmin que le bustier, puis elle s’assit pour les refermer, un nouveau laçage courrant jusqu’en haut, heureusement qu’il n’y avait pas eu besoin de le défaire en entier pour les enfiler, c’était déjà assez laborieux comme ça de les resserrer. À vrai dire elle aurait préféré des chaussures plates mais ça n’était visiblement pas disponible, faut croire qu’il fallait être grande pour rentrer. Elle compléta avec un grand manteau -rouge lui aussi- largement fendu sur l’arrière si bien qu’on pouvait aisément deviner son galbe mais gare à qui y risquerait une main. Puis elle enfila le collier de cuir qu’elle avait trouvé dans la housse avec le bustier et compléta avec une paire de gants de cuir tout simples. Lorsqu’elle ressortit de derrière son paravent après avoir regardé quelques instants le résultat dans la glace, elle vit Mangetsu brandir une laisse pour proposer d’attacher Aoshi ou Mizaki. En voyant son équipier, Soi Fon écarquilla d’ailleurs les yeux assez largement, un rictus se formant sur son visage alors qu’elle s’efforçait de ne pas éclater de rire, de son côté Aoshi avait préféré le look de super héros à celui d’esclave sexuel, c’était pas forcément un mal.[spoiler][img]http://ixloz.free.fr/LookSoiFon.jpg[/img][/spoiler]
Mangetsu se précipita soudain vers ses affaires pour un y prendre son fouet. La jeune fille avait une tenue dans le même esprit que celle de la junin, quoique plus sage, mais ça lui allait bien. Elle semblait relativement à l’aise, prenant sans doute cette séance de déguisement un peu à la rigolade comme Aoshi. Celui qui n’avait vraiment pas l’air heureux de tout ça c’était Mizaki, faut dire qu’il s’était lâché sur la tenue mais il n’avait pas l’air de trop assumer.
La chunin leur demanda elle aussi comment ils la trouvaient. Pendant qu’elle se changeait, Soi Fon avait également entendu Aoshi demander l’avis des autres mais elle n’était pas sortie pour ça. ‘‘Pas mal. Assez sage mais je ne doute pas que ça aura son petit effet sur certains.’’

Quoi qu’il en soit, lorsqu’elle avait vu Mangetsu passer avec son fouet, Soi Fon avait eu l’idée d’aller prendre son masque à gaz dans ses affaires, ça rajouterait sans doute au côté tordu de sa tenue mais après s’être regardée dans un miroir, elle haussa les épaules et alla le reposer, ça n’allait pas bien ensemble. Restait le problème des armes, mais avec un sourire elle contempla son bracelet. Pourquoi s’embêter ? De son côté Mizaki avait lui aussi plus ou moins réglé le problème des armes avec deux bracelets à clous. ‘‘Heureusement que tu peux former les sceaux d’une seule main Mizaki, sinon bonjour l’empétrage et les risques d’accidents.’’
Elle remarqua enfin que son équipier ne portait plus de marque au visage et il n’y avait pas non plus trace des blessures encaissées aujourd’hui ou de la marque de morsure qu’il portait au bras. En revanche du côté de Soi Fon toutes ses estafilades demeuraient ainsi que ses deux sceaux qui étaient pour le moment dissimulés par son manteau. Restait son cache sur l’œil qui lui donnait peut-être l’air d’une pirate se rendant à une soirée au Donjon Joyeux mais c’était le cadet de ses soucis, elle n’avait aucune envie de le retirer.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
Miyu Renraku
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Miyu Renraku »

Tout en se délectant de la situation, fidèlement accompagnée par sa coupe de vin, Miyu savourait l'instant en repensant à ce que lui avait dit Mangetsu. Son élève commençait à manier l'espièglerie aussi bien que l'épée et il lui faudrait bientôt trouver de nouveaux moyens de l'entrainer...
Elle repensa aussi aux hypothèses qu'elle avait formulé à partir de l'analyse de Soi Fon. Le côté vengeance du Dandy, fils du Duc, par l'intermédiaire des Erasers lui semblait parfaitement plausible et tout à fait possible. Mais la femme du Duc l'aurait elle vraiment trompé ? C'était une possibilité à ne pas écarter mais était ce la bonne ? C'est d'ailleurs ce qu'elle lui avait répondu :

« Folles théories ? Je les trouve plutôt adaptées à la ville. Je pense effectivement en recoupant tout ce que vous avez dit que le Dandy pourrait être le fils du Duc et qu'il veut se venger de son père. Mais si c'est un fils illégitime, qui n'aurait que le sang de la mère et non pas celui du père... pourquoi vouloir se venger du Duc ? Parce qu'il l'a jeté dehors ? Ne devrait il pas plutôt se préoccuper de son père biologique ? Tu vas peut être un peu vite en pensant que la femme du Duc s'est trompée de lit... je subodore quelque chose d'un peu plus moche... et je crains que la vengeance en question soit pour le moins insupportable. Alors prépare toi psychologiquement... je ne pense pas qu'il se contentera de lui transpercer le cœur avec une lame. » avait elle conclu mystérieusement.
La conversation dans la salle de bain avait été beaucoup plus légère. La junin avait bien rie en se remémorant ce moment où elle avait non seulement fait une farce aux garçons mais en plus aux filles qui avaient été ses complices et donc la conclusion avait été une projection pure et simple de tous les adolescents les uns sur les autres dans la rivière de l'oasis. Douce époque. Elle lui semblait presque lointaine maintenant... il s'était passé tellement de choses depuis.
« Nul doute que votre relation va alimenter les conversations de couloir pendant un bon moment dans vos clans... mais vous incarnez la nouvelle génération de shinobi du désert... ceux ayant combattus sous le drapeau des révolutionnaires pour la reprise de Suna... il faut croire que vous poursuivez la révolution jusqu'aux fondements même de la société des clans. Ce n'est pas un mal, ça apportera un vent de fraicheur dans ces vieilles institutions archaïques et puis le rapprochement ne peut que donner de bonnes choses. La rivalité permet de progresser mais l'amitié permet de vaincre. Et cela on finit souvent par l'oublier. Enfin... je ne doute pas que vous vous en sortirez très bien, quoi qu'on en dise si vous êtes vraiment amoureux vous passerez bien parmi ces obstacles poussiéreux et ces préjugés séniles. Sinon vous vous la jouerez Roméo et Juliette... bon comme Aoshi est blond c'est lui qui sera au balcon pendant que toi en bas la brune Mangetsu tu lui déclamera ton amour... bonne idée tiens, ça ira de pair avec votre brisure des clichés voulant que ce soit le garçon qui fasse le premier pas alors que là c'était toi. Enfin ne le brusque pas trop notre petit blondinet, on ne dirait pas comme ça mais c'est un grand sensible, tu pourrais lui faire faire un infarctus pour peu que tu te montres trop entreprenante. » avait elle dit en lui tirant la langue sur la dernière tirade.

La question que posa Mangetsu à Mizaki la tira immédiatement de sa rêverie éveillée et elle s'exclama :
« Oh quelle délicieuse idée ! Mangetsu tu traines Aoshi, moi je prend Mizaki ! Il doit bien y avoir encore une laisse ou deux quelque part... » dit elle en allant farfouiller avant de brandir sa trouvaille d'un geste triomphal.
« Viens par là mon Mizakinounet, viens voir ta maitresse d'un soir ! »
Apparemment elle se prenait au jeu de manière confondante et accrocha d'un geste sûr la laisse à l'anneau central du vêtement du junin.
« Bien tout le monde est prêt ? Rapprochez vous les uns des autres... voilà comme ça, on va nous apporter un tableau pour que je vous présente le plan de cette nuit... oui Aoshi, rapproche un peu de Mangetsu, voilà comme ça. Tout le monde regarde par là, très bien... Chaussette ! » s'exclama t-elle soudain en se tournant vers la porte.
L'assassin entra avec un curieux appareil monté sur roulette avec une lentille de verre pointée vers eux et un déclencheur dans la main droite. Il appuya au moment où la porte d'entrée finissait de s'ouvrir et un flash lumineux partit vers les ninjas.
« Merci ! » fit joyeusement Miyu. « Aller maintenant on prend la pose. » Nouveau flash. « Une grimace maintenant ! » Encore un flash. « Pose languissante ! » Re-flash Elle enlaça Mizaki par la taille d'une main et Mangetsu de l'autre. « Allez on se rapproche tout le monde ! On est tous reliés ! » Re-re flash.
« Bon moi je vais en faire une solo pour mon Musashi à moi, comme ça il pourra la transporter partout avec lui. Vous avez peut être vu des prototypes de ces machins, mais en fait cela immortalise une scène sur papier glacé. La scène que l'on voit en regardant dans l'objectif de cet appareil. Comme si un artiste vous faisait un portrait en instantané. Alors pour Musashi, il me faut une pose super glamour et en même temps terriblement gênante... hum... j'espère que ses collègues tomberont dessus... »
Le buste plaqué au mur, elle bomba son derrière pour le mettre bien en évidence une main sur sa hanche, le visage de trois quart tourné vers l'appareil sans le masque, un sourire mutin, l'autre main griffant la tapisserie. Son pauvre mari n'avait pas fini d'en voir de toutes les couleurs.

La petite séance de photo terminée, Miyu se tourna vers le tableau que les serviteurs avaient discrètement apporté dans le sillage de leur maitre. Elle se saisit d'une craie et se mit à expliquer :
« Je vais vous présenter les différents points de ce que nous allons faire et notre parcours pour les prochaines heures : dans un peu moins d'une heure nous allons prendre un carrosse qui nous emmènera directement devant un manoir. Là nous serons accueillis et conduis vers la salle où se dérouleront les festivités. Pour ce faire nous traverserons le parc en calèche, escaladerons les dix marches menant à l'entrée, passerons le hall pour arriver à la fameuse salle. Là, nous nous diviserons temporairement afin de repérer le Dandy et histoire de ne pas trop attirer l'attention. Rester par deux ou trois me semble l'idéal. Une fois le Dandy repéré ne pas le perdre de vue, tentez de le suivre naturellement dans ses déplacements. Pour le reste, s'amuser fait partie de la mission. Plus vous évoluerez avec naturel et en osmose avec les autres fêtards et mieux ce sera. En ce qui concerne les armes, certains invités viennent avec leur garde du corps ou arborent eux même des armes d'apparat. Toutefois une hiroi ken ne peut pas passer pour une arme de fête. Tout comme l'arc. Mon ami l'assassin prendra les affaires que vous ne pourrez pas porter et se chargera de vous les transmettre d'une manière ou d'une autre à votre demande. Ne me demandez pas comment, faites moi juste confiance. Et regardez en l'air une fois que vous l'aurez demandé. Pour le cas d'intervention d'urgence on va convenir d'un mot que l'on criera. Personnellement je propose «vinaigre». Des idées ? L'essentiel de la mission de ce soir va être d'observer le Dandy et de noter ses faits et gestes pour qu'on puisse les rapporter à Suna afin qu'ils confient le dossier à une team d'anbu... histoire qu'ils s'occupent de son cas. A présent que nous avons fait peser le plus de charges possible sur le Dandy et Tenshi, nous avons rempli notre part de mission « enquête sur la mort du anbu à l'examen chunin de Kiri ». Il ne nous reste plus qu'à établir le profil du Dandy en lui même. Ne faites rien d'inconsidéré sans un signe ou une parole de ma part et restez vigilant quoi qu'il arrive. Si les choses se gâtent faites tout pour survivre, tentez de vous rapprocher les uns des autres et n'hésitez pas à vous enfuir. » conclue t-elle en portant sa coupe à ses lèvres.
« Après cette nuit on rentre à Suna. » termina t-elle en faisant un geste vers l'assassin qui venait d'entrer comme par magie avec sur un plateau porté par un serviteur une série de disques de la taille d'une pièce de monnaie.
« Si vous voulez vos affaires, vous n'aurez qu'à appuyer très fort sur les deux faces de ces boutons. Cela enverra un signal sonore à mon communicateur qui sera différent selon la personne, vous recevrez vos affaires par la voie des airs donc ne regardez pas en bas. » Il regarda chacun prendre un objet puis hocha la tête avant de quitter les lieux sur un.
« Confiez les affaires que vous voulez à mes serviteurs, bonne soirée. »
La Renraku termina son verre avant d'annoncer le signal de départ.
« Allons voir cette fameuse fête... »


HRP : Suite à l'acte III. Vous pouvez soit couper votre post en deux comme je l'ai fait, soit tout poster en une fois dans l'acte III. Comme vous préférez. :winkk:
Miyu Renraku, Jonin de Suna .

Incarnation d'une voie du Chaos , je chevauche le Vent du Renouveau .
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Mizaki Taro
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Mizaki Taro »

Alors que Mizaki enfilait ses bracelets cloutés, Soi Fon s'adressa à lui pour lui dire une chose plus que sensée à laquelle il n'avait absolument pas songé en les prenant ...
‘‘Heureusement que tu peux former les sceaux d’une seule main Mizaki, sinon bonjour l’empétrage et les risques d’accidents.’’

C'était l'évidence même, et pourtant cela n'était pas venu à l'esprit du jounin qui n'avait vu en ces objets que des substituts d'armes sans penser à ce défaut pourtant évident. *Si je n'étais pas capable de former mes techniques à une seule main j'aurai eu vraiment l'air d'un con pendant la soirée avec mes bracelets cloutés ….........*
Est ce que le fait de réaliser les taos à une seule main était devenu tellement évident pour lui qu'il avait inconsciemment perçu que ces bracelets ne seraient pas une gêne ? Ou bien était-il simplement perturbé à cause de sa nouvelle tenue au point d'être incapable de raisonner sur des évidences pareilles ? La seconde hypothèse était bien plus probable que la première, et ce n'était pas pour rassurer le jounin sur ses aptitudes à combattre déguisé de la sorte …

« Hum, c’est peut-être à vous que je devrais fixer cette laisse, il y a un anneaux sur votre torse pour ça. »

Miyu avait fini par déteindre totalement sur Mangetsu, comme si Mizaki avait besoin de cela … Quoi qu'il en soit la jounin ne tarda pas à réagir, et bien entendu d'une manière qui n'allait faire qu'aggraver le malaise de Mizaki …
*Me trainer en laisse ? Mizakinounet ?*

Si Mizaki n'avait pas des convictions aussi fortes sur le suicide et son absolue connerie, il aurait très bien pu se trancher la tête d'un Futon Kaze no Tsurugi pour mettre fin à tout cela. L'air totalement résigné et abattu, Mizaki s'approcha de celle à qui il devait obéissance tout le long de la mission et se laissa passer la laisse autour de son anneau thoracique.

Miyu demanda alors à ce que tout le monde se resserre, ponctuant sa phrase par un « chaussette » retentissant, qui même dans le contexte paraissait totalement incongru pour le jounin. L'assassin arriva alors avec un appareil que Mizaki ne put reconnaître au premier abord tant le flash arriva rapidement. Une photo, ils venaient de se faire prendre en photo dans ces tenues … Mizaki savait ce qu'était cet engin, il en avait déjà vu lors d'une mission qu'il avait mené pour le Kuran. Peut être aurait-il mieux valu pour lui qu'il ne sache pas de quoi il s'agissait ...
*C'est pas possible c'est un cauchemar … Comment est ce qu'il font pour tous s'en amuser ...*
Les larmes commencèrent à couler à flot depuis les yeux du jounin.
(HRP : vraiment dans le style manga, le truc plus ridicule qu'autre chose, un peu dans le style de Lee quand il mange les boulettes que lui a fait Gai pour qu'il guérisse plus vite, enfin bref pas des pleurs qui donnent envie de s'appesantir sur le sort de la personne mais qui donnent plus envie de se marrer :P, et puis je me suis dis que ça pourrait être plus drole et surprenant de faire pleurer Mizaki :mrgreen:)
Mizaki n'était pas triste, ce n'était pas le mot, c'était juste qu'il ne savait pas quoi faire et qu'il se voyait totalement cerné et impuissant dans cette situation, répétant sans cesse dans sa tête *Je vais me réveiller, je vais me réveiller, je vais me réveiller, ...*
Depuis quand n'avait-il pas pleuré … Il n'avait en tout et pour tout que deux souvenirs de pleurs, de tristesse lorsque sa mère s'était fait emporter par la maladie, de rage lorsqu'il avait compris ce que Xuan avec subit avant qu'il ne la récupère à Konoha. Non, vraiment les pleurs qu'il affichait aujourd'hui n'avaient rien à voir avec ces deux là …

Il sentit la main de Miyu passer autour de sa taille, il ne bougea pas, résigné, son visage n'avait pas dû changer une seule fois d'expression entre toutes les photos... Une fois que Miyu demanda d'avoir une photo où elle se trouverait seule, Mizaki s'écarta l'air abattu et s'essuya les yeux d'un revers de la main, manquant par la même de s'y planter les clous de ses bracelets … Décidément il n'était pas à son aise et avait perdu toute capacité de raisonnement, il devait se ressaisir. Il tourna brusquement son visage vers l'assassin (jamais il n'avait aussi bien porté son nom) qui finissait de prendre des clichés de Miyu, une seule idée en tête.
*Il va falloir que je trouve le moyen pour m'emparer des clichés avant notre retour à Suna, ça va être ma mission personnelle ...*

Le jounin avait retrouvé un air déterminé, même si le malaise était encore omniprésent en lui, dominant largement tous les autres sentiments. Celui ci s'amenuisa quelque peu lors des explications de Miyu concernant la mission en elle même, il devait se concentrer, même si ce n'était pas simple.
Le jounin suivi tant bien que mal, tentant d'oublier l'accoutrement dans lequel il se trouvait, et nota quelques choses plutôt intéressantes.
*On va donc pouvoir faire passer des armes, et à la vue de la description donnée j'ai bien l'impression que mon wakizashi pourrait passer assez facilement. Comme il ne va pas falloir surcharger l'assassin qui prendra nos armes je laisserai aux autres la possibilité de passer les armes de jets plutôt que j'y mette les miennes, j'essaierai de m'en passer au maximum, rien que le fait d'avoir mon wakizashi sera suffisant et ça permettra par exemple à un combattant comme Aoshi de faire passer ses propres armes de jets en priorité vu qu'il ne pourra pas avoir son arc.*
Un mot qui servira de code en cas d'urgence, un rappel sur les objectifs de mission, tout allait prendre fin en cette soirée c'était désormais clair.
*Ne rien faire d'inconsidéré sans ordre et tout faire pour survire, là dessus il n'y a pas à s'inquiéter de mon coté, je n'ai plus l'intention de prendre la moindre initiative sauf si elle concerne la survie.*
Mizaki s'en tiendrait à ce qu'il avait décidé après avoir engendré le carnage en ressortant du corps de Mikan, il suivrait les ordres qu'on lui donnerait. Le jounin constata sur cette fin de discours que Miyu voyait les choses exactement comme il l'avait dit concernant Tenshi : il ne fallait pas hésiter à fuir, aussi fort qu'ils soient tous ensemble ils ne formaient pas l'équipe appropriée pour combattre quelqu'un du niveau de Tenshi, il s'agissait même là certainement de l'unique solution au cas où il apparaitrait dans la soirée et qu'il se montrait menaçant.

Pour terminer, l'assassin apporta un nouveau gadget qui leur permettrait de récupérer leurs armes par la voie des airs. *Décidément ils sont bien équipés ...*
Mizaki donna son wakizashi au serviteur qui amassait les objets, lui indiquant qu'il s'agissait là de l'unique arme dont il allait l'encombrer, puis se tourna vers Miyu lorsque celle ci annonça le départ.
Mizaki Taro , d'un certain grade dans un certain village...

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Soi Fon
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Soi Fon »

Après que Mizaki se soit laissé passer la corde à l’anneau, Miyu leur demanda de se rapprocher les uns des autres. Mangetsu avait Aoshi, Miyu avait Mizaki, est-ce qu’on attendait d’elle qu’elle promène les deux garçons restants ? De toute façon ça ne lui disait trop rien.
Plutôt que de leur expliquer le plan d’action pour la soirée de ce soir, Miyu prononça le mot chaussette auquel Soi Fon manqua répondre Olé sans comprendre le pourquoi de cette soudaine pulsion. L’Assassin apparut, poussant un appareil étrange devant lui qui produisit un flash. *C’est quoi encore que cette connerie ?* Miyu leur demanda différentes poses mais à l’instar de Mizaki, la junin ne se prêta pas vraiment au jeu, ne comprenant pas exactement ce qu’il se passait aussi resta-t-elle neutre, se contentant de sourire, ne se laissant pas aller à pleurer comme son équipier.

Ce n’est qu’après le shoot photo de groupe que Miyu leur expliqua ce qui venait de se passer, opérer dans l’autre sens n’aurait pas été plus mal mais ça n’aurait sans doute rien changé à l’attitude de Soi Fon qui se sentait soudain assez lasse. Une envie de tout foutre en l’air peut-être. Miyu et Mangetsu se firent encore prendre en photo seules puis ils purent enfin commencer à parler de la mission du soir. *Mission du matin, de l’aprem et du soir… qu’est-ce qu’on est productifs nous autres.*
Miyu s’approcha d’un tableau noir que des domestiques avaient apporté et prenant une craie, la Renraku débuta ses explications. Tout d’abord un carrosse passerait les chercher d’ici moins d’une heure et les emmènerait jusqu’à un manoir où ils seraient ensuite conduits là où se tiendrait la fête organisée par le Dandy. *Donc si je suis bien, le point de rendez-vous est devant le manoir et de là on part pour de vrai à la fête.*

En tout cas ils ne se fatigueraient pas avec cette première partie de mission. Promenade en carrosse puis visite guidée en calèche d’un simple parc avant de devoir monter une dizaine de marches, exercice oh combien épuisant, puis il n’y aurait plus qu’à passer un hall. Un vrai jeu d’enfant. La Renraku voulait que de là ils se séparent, question de discrétion après tout. Le but serait tout aussi simple, trouver et suivre le Dandy, et le type ne semblait pas du genre discret. *Bon, elle est où l’arnaque ?* Même sur le sujet des armes, Soi Fon n’aurait pas trop de problèmes avec son rouleau, puis Miyu mentionna le nom de Tenshi. *Ah, je me disais aussi. Tenshi, ça aurait été trop simple sans lui. Bon, trois junin, une paire de chunin et autant de genin. Et contre Tetsuo nous étions… deux junin et deux chunin. Bof, ça pourra pas être pire qu’à Kaminari no kuni. T’s time to kick ass !*
Bonne nouvelle pour ceux ne disposant pas d’un joli rouleau comme le sien, l’Assassin s’occuperait du soutien logistique. Pas plus mal, parce que foncer sans armes là-bas serait stupide, en particulier pour un Tsukyo et deux Kukan.

Miyu proposa ensuite un mot de code en cas de pépin, ce qui fit sourire Soi Fon. Il s’agissait d’une sorte de safe-word en fait et vu la soirée qui s’annonçait chez le Dandy, ce serait parfaitement de circonstance. Vinaigre, ce serait ça leur mot code. Mangetsu ne put retenir un trait d’humour à ce sujet, ça tombait bien elle allait en avoir besoin de son humour ce soir. Toujours est-ils qu’ils auraient à observer le Dandy afin de pouvoir rapporter ses moindres faits et gestes au cours de cette soirée pour pouvoir finaliser le dossier qu’ils constituaient sur cet homme afin de le transmettre aux anbu. *Mais oui, toujours les mêmes qui s’amusent. Nous on observe, eux ils s’éclatent, quoique avec Tenshi qui pourrait se pointer on aura peut-être notre dose d’action.* Comme en réponse aux pensées de la jeune femme, Miyu leur rappela de ne surtout, surtout, rien faire de trop risqué sans son assentiment, leur recommandant également de se montrer vigilants. Les conseils de la Renraku étaient plein de bon sens, mais ça ne serait vraiment pas drôle de juste regarder puis de fuir dès qu’il y aurait un peu d’action, encore que Miyu leur avait dit qu’ils pouvaient s’amuser pendant la fête, ils n’étaient donc pas obligés de simplement regarder les autres à la fête mais en dépit de certains préjugés, la jeune femme n’était pas du genre à sauter sur tout ce qui bouge pour coucher.

Il y avait quand même une chose positive, ils quittaient cette ville pourrie dès demain. L’Assassin s’avança ensuite et leur présenta le dernier gadget à la mode, une sorte de disque qui servait de signal d’alarme pour prévenir l’Assassin qui leur rendrait à ce moment leurs armes, du moins pour ceux qui lui en confieraient. Comme les autres, la jeune femme prit l’un des objets de l’assassin, non pas qu’elle comptait se débarrasser de ses affaires mais ça pourrait toujours servir. Mangetsu demanda si elle pouvait garder ses deux épées, Miyu la rassura sur ce point en lui disant que c’était le minimum pour une telle soirée, quelque part ça laissait l’espoir à la jeune femme qu’il se passerait quelque chose d’intéressant ce soir.
L’Assassin s’éclipsa ensuite, laissant les shinobi confier leurs armes aux domestiques. Mizaki laissa son wakizashi, et Mangetsu ses shuriken, au moins leur allié ne serait pas surchargé, sauf si on comptait avec Aoshi. Le chunin avait confié son arc ainsi que ses armes de jet, ses parchemins explosifs et certaines protections, d’un coup ça devait peser plus lourd.
Miyu leur donna ensuite le signal du départ, la machine était lancée et Soi Fon n’avait aucune envie de faire marche arrière.

La suite ici.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
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