La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Le pays lui-même... là où seront réalisées la majorité des missions.

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Miyu Renraku
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La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Miyu Renraku »

Cela ne faisait que quelques minutes que la jeune femme scrutait les lieux, évaluait la situation, echaffaudait des plans d'approche tout en partageant la vision de son familier. Tai survolait les lieux, se posant de temps en temps pour fixer certains détails que la junin notait dans un coin de son esprit. La façon d'évoluer des gardes, le nombre de fenêtres, l'état du bâtiment... tout était important.
* Quand je pense qu'on a failli rater cette réunion... et qu'elle a déjà commencé... bon sang je ne sais pas qui est l'organisateur mais il est doué et méfiant. *
Soi Fon, Shiyu et Toru arrivèrent les premiers. Rien de grave à déplorer apparemment de leur côté. Elle examina tout de même la blessure de Toru mais elle était à catégoriser dans le type « superficiel » et n'eut qu'à y appliquer un soin léger.
« Attendons les autres avant de commencer. » dit elle gravement « Nous n'avons pas beaucoup de temps pour mettre les choses au point, on fera le bilan plus tard. » conclue t-elle en leur faisant signe de s'asseoir.
Le second trio arriva peu après et la jeune femme nota tout de suite qu'il y avait eu plus de dégâts. Bizarre... mais ils n'avaient encore une fois que peu de temps.

« Mizaki couche toi sur le dos, Mangetsu et Aoshi asseyez vous. Nous ferons le bilan de vos entretiens plus tard, là nous avons une urgence sur les bras alors écoutez bien, je ne me répéterez pas. Ferme les yeux Mizaki... » continua t-elle en sortant une paire d'étuis en cuir de sa cape qu'elle déplia, révélant une série de seringues comme elle en avait passé à Soi Fon pour son entrainement au soin, ainsi qu'un nécessaire de chirurgie. Tout en faisant des taos avec les deux mains, elle continua de parler.
« Le renseignement est tombé au dernier moment et les différents partis étaient déjà en route quand on a été mis au courant qu'ils se préparaient une petite réunion privée. J'ai bien observé les lieux en attendant que vous arriviez. La maison est à quatre étages. Accolée à d'autres bâtiment, on peut entrer conventionnellement par deux entrées. Une devant, une derrière. » dit elle en appliquant une main sur le front du junin et l'autre en suspension à quelques centimètres de son torse. Elle grimaça sortit un de ses tubes métallique dont elle tourna le bout pour en faire sortir une aiguille qu'elle planta sans autres formes de procès dans la cuisse de son patient. D'une main elle forma de nouveaux taos et de l'autre elle sortit une petite pince de son étui. Un dome transparent apparut au dessus de Mizaki.
« Tai surveille depuis un moment il a vu une quinzaine de personnes investir le bâtiment puis les gardes que vous voyez à l'entrée ont filtré, devinez qui ? Notre ami le marchand et... monsieur Tchinonamida... avec leurs gardes du corps respectifs. Le pâté de maison est bouclé d'où le fait que je vous ai demandé de passer par les toits. Il y a deux gardes à l'entrée principale, deux à la porte de derrière. Un quatuor d'archers se baladent individuellement dans les couloirs en longeant les fenêtres. Je pense qu'il sont au moins trois avec leurs invités... Il doit y en avoir au moins quatre qui gardent des portes quelque part ou qui se promènent comme les archers. D'après ce que j'en ai vu grace à Tai, l'équipement des archers est composé à la fois de leur arc et d'une dague. Les autres ont une cotte de maille, un katana et un wakizashi. Ils bougent bien et leurs yeux sont alertes... rien à voir par rapport à ceux avec qui on a eu maille à partir la dernière fois. Alors soyons clairs. Ce sont des bandits ok. Des truants ok. Des criminels ok. Mais ils ont l'air d'être entrainés et rompus à l'exercice qu'ils sont en train d'effectuer. Alors méfiez vous. Je vais agir en tant que back-up avec Tai. On va agir avec un timing serré donc restez à l'écoute de votre communicateur. Aoshi, tu vois la maison là bas ? » demanda Miyu en lui désignant un bâtiment qui faisait le coin.

« De là tu pourras couvrir toute une face importante du bâtiment plus les trois rues qui y mènent. Reste discret et encoche une première flèche. Je te désignerai tes cibles mais surveilles l'avancement des évènements et les mouvements des gardes. Mangetsu et Mizaki vont prendre par derrière. Shiyu, Toru et Soi Fon prendront par devant. Je veux du discret et de l'efficace. Les supplices de la mythologie auront l'air de jeux d'enfant à côté ce que je vous ferai si je vois un arbre percer le toit ou des flammes dévorer un étage... ce genre de choses. » dit elle avec un sourire mi figue mi raisin en retirant une maille qui s'était enfoncée dans la chair du junin, puis un clou cassé et un morceau de tissu. Si Mizaki avait survécu à l'affrontement, la gangrène, elle, l'aurait surement emporté. Miyu se retint de râler ouvertement contre les difficultés qu'elle avait à opérer sur quelqu'un qui avait une cotte de maille et à qui elle ne pouvait pas tout de suite la retirer sans risques et continua son exposé sans s'arrêter d'officier.
« Je précise que cacher les corps ne servira à rien si il y a du sang et il y en aura. Soyons clair. C'est une opération commando de type shoot and hit to kill. Une fois que vous serez arrivé à la salle de réunion vous attendrez mon ordre. Si cela se passe mal il y a deux possibilités. Soit je vous dis de sortir et vous sortez, le plus vite possible sans discuter. Soit je vous dis de faire prisonnier monsieur Tchinonamida, le marchand et le chef des hyènes. Les autres n'importent pas. L'opération doit commencer le plus rapidement possible, nous utiliserons le canal 1 de vos communicateurs comme canal général. Si vos questions ne sont pas pertinentes je n'y répondrai pas. Je vous écoute. » termina t-elle en complétant les soins de Mizaki d'une série de jutsu.
« Tu vas avoir des fourmillements dans le tronc pendant une bonne heure mais cela ne devrait pas trop de gêner... » l'informa t-elle avant de se tourner vers Aoshi et Mangetsu.
« Montrez moi vos blessures... » leur ordonna Miyu.

HRP : Questions par mp si vous voulez, comme ça vous les intégrerez directement au post. Après les questions Miyu vous dit de vous mettre en place. Ce que son discours ne révélait pas, c'est qu'elle suivait la scène de loin. :P Elle vous demande de passer par les toits en restant prudent à cause des patrouilles dans les rues qu'elle vous indique au fur et à mesure de votre avancée. En effet des trios de Hyènes bloquent les accès aux rues permettant d'arriver au bâtiment. Une fois que vous êtes en place, Miyu ordonne à Mangetsu, Mizaki, Soi Fon, Shiyu et Toru de mettre les gardes de l'entrée hors d'état de nuire à son signal. Aoshi reçoit l'ordre d'éliminer l'archer qui regardera par la troisième fenêtre en partant de la gauche au troisième étage, au moment où elle donnera ledit signal.
Vous arrêtez votre post sur ce que vous allez faire aux gardes au moment où Miyu dit « Maintenant ! » :mouahah:
Vous avez jusqu'à mercredi soir. Je suis à Paris ce week end donc impossible de répondre aux mp. Enjoy ! :winkk:
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Aoshi Tsukyo
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Aoshi Tsukyo »

Son cœur s'emballa quand Mangetsu prit sa main. Aoshi lui avait simplement tendue pour faciliter le jutsu, la porter directement aurait été trop osé. Il la regarda en souriant, un peu gêné.
Le Tsukyo se sentait encore trop mal pour flirter. Les dernières minutes avaient été bien trop sales et violentes pour qu'il les oublie aussi facilement. Il se sentait mal et n'avait pas envie de croiser son regard. Ce qu'il avait fait était immonde et Aoshi espérait qu'elle ne l'avait pas vu à l'œuvre. Il sentait encore son corps tressaillir, ses sens étaient encore en alerte, sa main gauche était encore toute crispée, n'oubliant pas l'arc qu'elle avait serré si fortement. Il était encore prêt à frapper, à tuer.
Aoshi avait horreur de cette sensation. Wakajini avait saccagé son corps, lui laissant des traces cette malsaine excitation qui l'avait habité quelques instants auparavant. Les lignes de chakra lui avait rongé le bras, son épaule avait été entaillée, le faisant souffrir maintenant que l'adrénaline était retombée.

La sentir à côté de lui le calmait. Le fourmillement dans ces muscles, le bourdonnement dans ses oreilles s'évaporaient. Elle apaisait ses peines de corps et de cœur. Même si le dégoût subsistait, il se sentait un peu mieux. Il se sentait comme ce matin, plongé dans un état de béatitude. Toujours aussi timide, il n'arrivait pas à bouger ; il se contentait de la regarder passivement, mais cela lui suffisait amplement. Plus les secondes s'écoulaient, plus il oubliait. Les cadavres qui gisaient à ses pieds, les plaies, les ordres de Miyu, devenaient superficiels. La faible lumière découpait sa silhouette. Elle était si belle.
« Aoshi… » murmura-t-elle.
Le Tsukyo osa enfin la regarder dans les yeux. Il lui sourit. Il était heureux. Peu importait le sang car elle était là. Elle se rapprocha doucement et l'embrassa. Aoshi se laissa faire, il avait décidé de ne plus réfléchir dans ce genre de situations. Tourner encore une fois la tête aurait été une bêtise. Ses lèvres étaient douces. Aoshi lui serra légèrement plus fort la main, ne sachant que faire. Son cœur s'emballait à nouveau. Il se sentait libre.

Quel affreux lieu pour un premier baiser. Quel sordide instant pour un premier baiser. Mais, de toutes façons, Aoshi s'en moquait. Seule Mangetsu comptait.

Le shunshin fut aussi un grand moment de plaisir. Les courses à pleine vitesse à travers le désert le grisaient déjà beaucoup, mais la sentir contre lui, comme lors de la précédente nuit le rendait encore plus heureux.

En chemin, Mizaki posa une question.
"Depuis combien de temps êtes vous ensembles tous les deux ?"
Aoshi fut légèrement surpris. L'air sérieux de son coéquipier montrait clairement qu'il n'essayait pas de les gêner, mais simplement de se renseigner. C'était compréhensible qu'il s'inquiète, cette "relation" risquait d'affecter les actes des deux shinobi et donc de mettre en péril la mission. Aoshi connaissait la dangerosité de la chose, il y avait pensé maintes et maintes fois, il avait réfléchi toutes les conséquences et avait finalement pris la sage décision de mépriser tout ses raisonnements et de faire ce qu'il lui plaisait. Profiter de l'instant. Dire que c'était son nindo était un peu trop rapide. Depuis longtemps il avançait sans buts, suivant les ordres, laissant les journées couler les unes après les autres.
La question du junin l'avait plus surpris que gêné. Aoshi n'avait pas l'impression d'"être", de "sortir" avec Mangestu. Il était simplement amoureux d'elle et essayait de lui montrer plus ou moins bien. Dans son imaginaire, pour être "ensemble" il fallait passer par des étapes indispensables comme l'invitation au cinéma, le timide je t'aime, et enfin les longs baisers langoureux. Pour l'instant rien de tout cela ne s'était encore passé.
Ce fut Mangestu qui répondit.
"C’est difficile à dire mais je pense que notre relation a prit un tournant juste après l’examen chounin. On peut dire que nous ne sommes officiellement ensemble que depuis quelques jours."
* Ha. Soit. * pensa-t-il ironiquement. Les filles étaient toujours mieux renseignées que les garçons sur ce genre de sujets. C'était vrai que les choses s'étaient accélérées depuis l'examen chounin, mais Aoshi avait souvenir qu'ils se tournaient autour depuis un peu plus longtemps que cela.

Ils ne mirent pas beaucoup de temps à trouver le plus haut bâtiment du quartier Est. Miyu et l'autre équipe était déjà sur place. Aussitôt arrivés, la junin soigna Mizaki et commença ses explications. Le fameux rendez-vous dont elle avait tant parlé était en train de se produire. Le Marchant, le chef des Hyènes et le mystérieux invité se rencontraient enfin. Ce mystérieux invité n'était que monsieur Tchinonamida, le riche industriel rencontré à l'auberge. Le quartier était bouclé, et la junin semblait avoir dénombré un beau nombre de gardes qui semblaient malheureusement bien entraînés. Elle semblait un peu sur les nerfs.
Aoshi ne comprenait pas le but de la mission. Ses explications étaient claires, un relevé topologique bien ficelé et une description exhaustive du nombre et de l'équipement des gardes, mais pourquoi ? Visiblement, elle voulait que son équipe pénètre dans le bâtiment, mais sans préciser pourquoi.
« Aoshi, tu vois la maison là bas ? »
Le chounin acquiesça un sourire en coin. Il comprit rapidement ce que la Renraku avait derrière la tête.
« De là tu pourras couvrir toute une face importante du bâtiment plus les trois rues qui y mènent. Reste discret et encoche une première flèche. Je te désignerai tes cibles mais surveilles l'avancement des évènements et les mouvements des gardes. »
Ce poste de soutien lui plaisait et lui convenait parfaitement. Au moins, il y serait tranquille. Etre loin de Mangetsu le gênait un peu. Il aurait préféré rester à ses côtés pour pouvoir la protéger. Cette pensée était un peu dépassée car il avait vu ses talents d'épéiste lorsqu'elle s'était battue contre l'espèce de proxénète et ne semblait plus avoir besoin d'aide. De toutes façons, les murs n'arrêtaient ses flèches depuis longtemps.
Encore plus reposant, il n'aurait pas à choisir ses cibles. Miyu allait lui susurrer au creux de l'oreille les gens à abattre, Aoshi n'ayant juste à choisir entre tête et cœur. Tuer à distance ne le dérangeait pas ; il ne réaliserait pas l'horreur de ses actes.

La fin de sa tirade laissa Aoshi un peu dépité. D'accord ils allaient abattre tout ce qui bougeait, d'accord ils avaient une espèce de plan B en cas de problème, d'accord ils étaient bien lotis de renseignements tactiques et Miyu avait développé une stratégie qui semblait efficace, mais pourquoi ? Elle n'avait pas une seule fois expliqué l'utilité de cette attaque.
De plus, une autre chose le chagrinait. Son équipe avait été attaqué par White Bear et sa bande. Ses raisons étaient compréhensibles après ce qui était arrivé au Moineau, mais comment avaient-ils été capable de les trouver ? Il était difficile d'admettre que le vieil homme étaient tombé sur eux par hasard. Comment avait-il fait pour être au courrant que Mizaki et Aoshi allaient interroger Mikan dans la matinée ? Ils ne pouvaient pas avoir été suivis, puisque leur trajet s'était fait sous Henge… Bref, la triste conclusion était qu'ils s'étaient faits trahir. L'ordre de mission avait été donné au Masque Rieur, ce qui rognait beaucoup d'autres hypothèses que celle de la trahison.
Lorsque la junin demanda s'il y avait des questions, Aoshi se retint. Son pragmatisme n'améliorerait pas le plan. En plus, il n'avait pas envie de faire douter ses coéquipiers sur l'utilité de cette attaque. Même si le Tsukyo ne voyait pas l'intérêt de faire irruption dans une réunion entre un dignitaire, un mafieux et un industriel, Miyu devait avoir un peu plus de suite dans les idées que lui. Il ne parla pas non plus de l'attaque qu'ils avaient essuyée. Il n'y avait pas de rapport entre cette expédition punitive et le mystérieux rendez-vous. Le groupe de White Bear devait s'être servi d'un des serveurs de l'auberge pour connaître leurs objectifs de la journée. Sachant que le nouvel ordre avait été donné grâce aux communicateurs, le risque de fuites devait être minime.
Bref, il n'y avait pas de raisons de s'inquiéter.

Aoshi accepta de se faire soigner l'épaule. La blessure était minime et ne le génait pas spécialement, mais il ne voulait pas qu'elle l'handicape lors de ses tirs.

Avant de partir, le Tsukyo s'approcha de Mangestu, et lui glissa à l'oreille :
"Fait bien attention à toi Kukan-chan…" Il la serra dans ses bras un instant, et s'en alla. Il courut sans se retourner jusqu'à la maison. Ce qu'il avait dit était déplacé, le casse-cou, c'était lui.
Eviter les patrouilles ne fut pas compliqué. Le Shunshin lui permettait de ne pas rester trop longtemps à découvert et avait accéléré sa course sensiblement. Personne ne pensait à passer par les toits, alors les gardes n'avaient bloqué que les rues. Il fut arrivé sur place rapidement. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à protéger ses arrières. Il se plaça de façon à ne pas être vu des archers aux fenêtres, et appela son corbeau.
"Fait en sorte que je ne sois pas attaqué par surprise. Si des gens arrivent, préviens moi et retarde les avec tes genjutsu. Enfin, tu sais ce qu'il faut faire. Ah, et passe pour un oiseau normal."
Aoshi invoqua alors la vraie forme de son arc. N'étant pas en plein milieu d'un combat et parfaitement calme, Wakajini resta endormie. Il voulait une arme parfaite pour être sûr de ne pas manquer ses cibles. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à trouver une cachette et attendre.
D'ici, il pouvait voir une face importante du bâtiment et toutes les rues qui y menaient. C'était le coin parfait. Il s'agenouilla et posa à côté de lui quelques flèches. Comme ça, il pouvait recharger rapidement et tirer à nouveau s'il manquait sa cible.
La tension montait en lui, mais Aoshi savait qu'il devait rester parfaitement décontracté. Il risquait de rater ses tirs et de libérer Wakajini s'il se laissait emporter par ses émotions…

Le premier ordre fut enfin donné. Il devait abattre un archer. Facile, les archers ne s'attendaient jamais à se faire tirer dessus. Celui-ci ne bougeait pas beaucoup, Aoshi choisit donc de tirer la tête. Un choix osé, mais ce n'était pas sa première flèche de la journée. Le Tsukyo arma et visa. Les conditions étaient bonnes, il n'aurait pas trop à ajuster sa visée.
« Maintenant ! »
Aoshi décocha. Il resta immobile jusqu'à ce que la flèche atteigne sa cible. Si ce n'était pas le cas, alors il tirerait à nouveau. De même si quelqu'un venait se pencher sur sa cible.


[HRP] C'est un peu brouillon, j'ai pas eu le temps de faire mieux... :| [/HRP]
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Soi Fon
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Soi Fon »

Shiyu et Tôru semblant être d’accord -au moins pour le premier d’entre eux- pour que Soi Fon les porte en utilisant le shunshin afin qu’ils aillent plus vite, la jeune femme en reprit un sous chaque bras et poursuivit ses déplacements, se dirigeant toujours vers l’Est et une fois dans le quartier, vers le bâtiment le plus haut qu’elle gravit en usant du kinobori et du shunshin afin d’arriver au sommet sans être trop visible.

Lorsqu’ils arrivèrent, Miyu était en train d’observer les alentours avec minutie, Taï volant un peu plus loin participait au travail de la Renraku en faisant du repérage pour elle. En les voyant arriver, Miyu stoppa son activité pour porter son attention vers eux et voyant que Tôru était blessé, elle s’occupa de lui prodiguer les premiers soins.
L’air grave, la junin leur dit que le temps leur était compté et qu’ils feraient le point plus tard, mais avant de leur exposer son plan elle souhaitait attendre les autres. *Espérons qu’ils se dépêchent.* En finissant sa phrase, Miyu leur avait fait signe de s’asseoir, afin qu’ils n’attirent pas l’attention, et la Kirienne s’approcha du bord du toit, s’allongeant pour pouvoir voir sans risquer d’être repérée par hasard mais de là où elle était elle ne pouvait bien voir le bâtiment où se tenait la réunion.

Les autres ne tardèrent pas à arriver et à la grande surprise de Soi Fon, Mizaki était dans un sale état. Ses vêtements étaient déchirés et tachés de sang là où le gourdin clouté l’avait frappé. Au vu de l’état des deux chunin, il était possible qu’il ait été blessé pour les protéger. C’est en tout cas ce que supposa Soi Fon. *Qu’est-ce qui s’est passé de leur côté ? Pour mettre Mizaki dans cet état, il faut déjà y aller, ça n’est pas à la portée du premier venu…* La junin était pressée d’avoir les détails mais ça devrait attendre. Miyu avait pris les choses en mains et comme elle le leur avait déjà dis, ils feraient le débriefing plus tard.
Tout comme elle l’avait fait avec eux, Miyu demanda à Mangetsu et Aoshi de s’asseoir, quant à Mizaki elle le fit se coucher sur le dos, afin qu’elle puisse s’occuper de sa blessure comme le devina Soi Fon.

Elle allait leur transmettre ses informations pendant qu’elle soignerait le Kirien, toujours dans un souci de ne pas perdre de temps. Dommage qu’ils aient obtenu les informations sur le lieu et l’heure du rendez-vous si tard. Ils allaient devoir travailler dans l’urgence et auraient très bien pu être interrompus en plein milieu de leur discussion avec le Scarabée, alors que s’ils avaient été mis au courant plus tôt, ils auraient pu annuler la mission de ce matin.
Parmi le matériel que sortit Miyu pour opérer Mizaki, Soi Fon reconnut le style de seringues que la junin lui avait donné pour ses entraînements à la technique de guérison temporaire. Il y avait également divers outils de chirurgie, ce qui laissait présager que l’état de Mizaki était assez critique pour ne pas pouvoir être uniquement soigné par le chakra.

Enchaînant des sceaux pour soigner Mizaki, Miyu commença à partager ses informations afin de les mettre au courant. Le bâtiment n’avait rien de particulier d’après ce qu’elle leur décrivait. Quatre étages, deux entrées et il n’était pas isolé comme pouvait l’être le centre administratif que Mizaki et Soi Fon avaient dû infiltrer. Tout en leur disant ça, elle avait poursuivi son opération, injectant le contenu de l’une des seringues à Mizaki avant de se munir d’une pince et de faire apparaître un dôme de chakra au-dessus de lui.
Selon les informations de Miyu, une quinzaine de personnes étaient entrées dans le bâtiment, puis le marchand et monsieur Tchinonamida étaient arrivés, accompagnés chacun par ses gardes du corps. *Donc il est en affaire avec eux. Et le Dandy dans tout ça ? Il était peut-être déjà à l’intérieur.*

La jeune femme leur décrivit ensuite la disposition des gardes, ce qui fit légèrement sourire Soi Fon. Des gardes à l’entrée, des archers dans les couloirs et sans doute d’autres hommes à l’intérieur mais personne sur les toits. Avec les bâtiments qui encadraient le théâtre des opérations, le risque que quelqu’un passe par là était pourtant bien réel mais quelque part ça les arrangerait bien, si toutefois ils étaient amenés à pénétrer dans les bâtiments. Par contre ils n’avaient pas lésiné sur l’armement des gardes mais c’était à prévoir, les gens présents étant importants, au moins le Dandy et les deux têtes d’affiche annoncées par Miyu. De plus les gardes devaient être des professionnels bien entraînés d’après la description qu’en faisait Miyu, bien qu’ils restaient des bandits.

Elle passa ensuite à la répartition des tâches, restant en arrière avec Taï pour assurer la retraite et pouvoir leur donner ses instructions au fur et à mesure. Elle envoya ensuite Aoshi à quelques distances afin qu’il joue les sniper pour les couvrir pendant qu’ils agiraient et leur ouvrir la voie. Mangetsu et Mizaki devraient s’occuper de l’arrière et enfin Shiyu, Tôru et Soi Fon allaient pouvoir s’occuper de l’avant du bâtiment. *Elle veut qu’on les prenne en tenaille ? Bon, on verra bien.* Miyu ajouta qu’elle voulait qu’ils travaillent de manière discrète et qu’elle ne souhaitait pas voir d’arbre percer le toit, ce qui fit sourire Soi Fon qui voyait parfaitement à quoi elle faisait allusion, comme tout le monde ici, probablement.
Pendant tout le temps de ses explications, la jeune femme n’avait cessé d’opérer, faisant cela avec un naturel assez impressionnant. *Pas étonnant si elle a été chirurgienne de guerre.*

Puis à la surprise de Soi Fon, Miyu leur annonça qu’il s’agissait d’une mission commando et qu’ils n’étaient pas là pour faire dans la dentelle. En entendant Miyu leur dire qu’elle voulait un travail discret, ça n’était pas à ça que s’était attendue la jeune femme et à présent qu’elle en savait plus sur la façon d’opérer, elle désirait également en savoir plus sur les motifs d’une telle opération. Ça n’était que des gardes en face mais pour que la junin avance en massacrant tout ce qui bouge jusqu’à la salle principale, il allait lui en falloir un peu plus que de simplement savoir qu’une fois au cœur du bâtiment ils devraient attendre et soit faire des prisonniers, soit quitter les lieux.
Miyu les invita ensuite à poser leurs questions, à condition qu’elles soient utiles, tout en terminant son opération sur Mizaki, avant de s’occuper des blessures de Mangetsu et d’Aoshi en répondant à leurs questions.

Soi Fon ne se fit pas prier pour les questions, de toute façon elle n’agirait pas sans une réponse à son interrogation. Tuer ne la faisait pas spécialement planer et elle ne le faisait jamais sans raison, la raison n’avait pas nécessairement besoin d’être bonne mais elle devait être là. ‘‘On rentre et on tue tous les gardes qu’on croise, ok, mais le but de la mission c’est quoi concrètement ?’’ Elle avait déjà eu assez d’emmerdes aujourd’hui pour ne pas vouloir en savoir plus sur l’endroit où elle mettait les pieds.
Miyu n’avait pas parlé du Dandy depuis son message radio et cela pouvait être sujet à interrogation mais cette partie n’intéressait pas vraiment Soi Fon. Elle le rangeait dans la même catégorie que le Marchand et Tchinomida. Le souci avec lui d’ailleurs était qu’il connaissait leur apparence, mais peut-être que ça leur serait utile après tout.
‘‘Une prise de renseignements à la source qui nous apportera certainement une grosse pièce du puzzle. Commencez par écouter aux portes et si le besoin s’en fait sortir, nous les ferons prisonnier pour approfondir nos relations et nos échanges de bons procédés. Vous ne devez surtout pas être dérangés ou prendre le risque d’être interrompus, d’où l’élimination des gardes. Si vous êtes en mesure de les plonger dans l’inconscience pendant une heure c’est bien aussi. A vous de choisir. Quand je parle d’élimination c’est "hors d’état de nuire au bon déroulement de la mission"…’’

Une fois que chacun eut posé ses questions, Miyu donna le signal du début des opérations, leur demandant de passer par les toits tout en se montrant prudent en raison des gardes qui patrouillaient dans les rues. Au fur et à mesure de leur avancée, elle leur indiqua le chemin, parvenant à coordonner ses instructions entre les deux groupes sans difficulté visible. Soi Fon avançait à coup de shunshin pour ne réapparaître que derrière des éléments comme les cheminés et toujours dans une position basse afin qu’on ne puisse la repérer facilement, surtout lorsqu’ils furent vraiment proche du bâtiment. Tout en se déplaçant elle avait commencé à essayer de repérer les archers à l’intérieur du bâtiment dès que cela avait été possible, ces derniers pouvant également les repérer s’ils ne se montraient pas prudents.

Avant de partir, elle avait mis les choses au point avec ses deux équipiers. ‘‘On avance vite mais en restant courbé de préférence afin de ne pas attirer l’attention et prenez garde à vos ombres lorsque vous bougerez. Je vais passer devant avec le shunshin et si jamais je vois qu’un des gardes risque de nous repérer, je vous dirai de stopper votre progression ou d’accélérer. Au pire je les dégommerai, ils ne s’attendant pas à une attaque par le haut à priori donc une pluie de senbon devrait les surprendre.’’ Elle aurait tout aussi bien pu porter les deux genin mais elle préférait garder le pied léger, bien que ça n’était pas leur poids qui allait trop la ralentir.

Ils finirent par s’arrêter et Soi Fon se prépara à donner l’assaut. Vu leur position, le mieux serait d’attaquer à distance plutôt que de leur sauter dessus, mais l’un n’empêchait pas l’autre après tout, aussi lorsque Miyu donna le signal de départ, la jeune femme envoya une dizaine de senbon en direction de chacun des gardes, comptant sur Shiyu et Tôru pour les arroser également puis s’il n’y avait pas d’archer pour les voir, elle descendit du bâtiment en combinant le shunshin et le kinobori afin de réapparaître au niveau de l’entrée pour s’occuper des survivants, si survivants il y avait bien entendu, autrement elle demanderait à Aoshi de s’occuper dudit archer mais Miyu lui ayant déjà demandé d’en abattre un, il était probable qu’ils soient tranquilles de ce côté là, au pire la junin comptait se servir de sa technique des aiguilles d’eau pour tirer sur l’archer pendant que Shiyu et Tôru feraient un sort aux gardes restants.
Elle aurait préféré endormir les gardes comme l’avait suggéré Miyu mais une bombe somnifère ne ferait pas effet assez longtemps et ils n’avaient pas non plus le temps de les attacher et de les planquer, bâillonnés, dans une ruelle. Dommage pour eux.

[hj] : je poste déjà pour ne pas vous ralentir mais normalement il y aura un ajout à ce post qui ne concerne pas l’instant présent donc ça n’est pas trop grave si ça n’est pas encore en ligne ^^. La forme risque aussi d’être un peu modifiée mais demain ça va être très speed pour moi…
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Mangetsu Kukan
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Mangetsu Kukan »

Aoshi lui rendit son baiser, leur premier baiser. C’était un moment magique et la jeune fille se força à oublier pour un instant les horreurs qu’elle venait de voir. Elle aurait aimé que ça ne s’arrête jamais mais le message de Miyu était assez pressant, alors leurs lèvres finirent par se séparer.
Lorsque Mizaki les eut rejoints, la jeune fille s’accrocha à Aoshi et ensemble ils partirent en direction de l’Est en se servant du shunshin pour les 2 garçons, Mangetsu n’étant que la passagère du Tsukyo. Profitant de ce nouvel instant privilégié, elle se serra fort contre lui pendant le trajet, se laissant griser par la sensation de vitesse que Miyu lui avait déjà faite découvrir.

En cours de route, Mizaki brisa le silence pour poser une question aux chounin :
« Depuis combien de temps êtes vous ensemble tous les deux ? »
L’air sérieux de Mizaki troubla un peu la jeune fille qui craignit dans un premier temps que le jounin ne leur reproche de s’être embrassés en pleine mission mais même après qu’elle lui eut répondu, il n’en fit rien. Il devait simplement souhaiter s’informer en fait.
« C’est difficile à dire mais je pense que notre relation a pris un tournant juste après l’examen chounin. On peut dire que nous ne sommes officiellement ensemble que depuis quelques jours. » répondit-elle.
En réalité leur relation avait commencé par une blague de Miyu lorsque la jeune fille s’était à moitié assommée suite à une bourrasque de la jounin qui l’avait envoyée sur Aoshi. Ses sentiments avaient rapidement évolué et elle était tombée amoureuse mais la première fois qu’elle avait vraiment osé faire un pas vers le jeune garçon c’était bien à Kiri lorsqu’elle avait tenté de l’embrasser après sa nomination.

Elle se trouvait bien sur le dos d’Aoshi, le vent sifflant à ses oreilles mais là aussi ils s’arrêtèrent bien trop tôt à son goût mais ils étaient en mission et le petit couple devrait rester sage.
Lorsqu’ils arrivèrent, Miyu leur donna immédiatement des ordres, demandant à Mizaki de se coucher et à Aoshi et Mangetsu de s’asseoir, ce que la jeune fille fit sans rechigner. Elle était contente de voir que les autres allaient mieux qu’eux, en particulier son cousin car même si elle n’aimait pas le chemin qu’il prenait, elle continuait de l’apprécier, il faisait partie de son clan après tout et elle sentait que la prochaine fois qu’elle le verrait tenter de prendre la vie d’un innocent, elle serait assez forte pour l’en empêcher.
« Mizaki couche toi sur le dos, Mangetsu et Aoshi asseyez vous. Nous ferons le bilan de vos entretiens plus tard, là nous avons une urgence sur les bras alors écoutez bien, je ne me répéterai pas. Ferme les yeux Mizaki... » leur avait dit Miyu.

Mangetsu la vit prendre son matériel de chirurgie puis enchaîner les taos tout en leur donnant ses explications. La voir ainsi se préparer à opérer tout en faisant le briefing pour la mission à venir avait quelque chose d’assez impressionnant, cela requérait une maîtrise sans faille de son art car la blessure de Mizaki n’était pas bénigne, le coup lui avait brisé plusieurs côtes, ce qu’elle avait eu l’impression de sentir en lui bandant le torse, du moins c’était douloureux pour lui, même après la fin de la bataille.
Miyu entra dans le vif du sujet en commençant par leur expliquer que les choses avaient déjà commencé à se mettre en place quand ils avaient obtenu l’information et elle passa rapidement à la description du bâtiment où se tenait en ce moment même la réunion du Marchand, de son contact et du Dandy, c’est ce que comprit Mangetsu en tout cas. C’était un bâtiment sans rien de particulier si ce n’est qu’il était très bien protégé par des gardes bien armés et des archers, du gang des Hyènes sans doute. Tout en disant ça, la jeune femme avait commencé son opération et après avoir vraisemblablement anesthésié Mizaki, elle avait matérialisé un dôme de chakra au-dessus du Kirien.

Les gardes semblaient bien entraînés d’après les observations de Miyu et il faudrait prendre garde à ne pas les sous-estimer. Elle leur révéla également que monsieur Tchinonamida était entré dans le bâtiment et sans doute était-ce lui le fameux contact du Marchand comme l’avait soupçonné la jeune fille en demandant à Koyuki d’orienter ses recherches sur lui quand il était question du contact. La chounin se demandait ce qu’un homme si important pouvait bien faire avec eux et elle espéra que ça n’était pas quelqu’un de mauvais, elle avait envoyé ses coordonnées à son père après tout.
Pour la suite des opérations, Miyu allait agir comme back-up et leur donnerait des instructions via les communicateurs. Mangetsu s’assura que le sien était toujours bien en place pendant que la jounin montrait un bâtiment à Aoshi. Il s’y rendrait ensuite et aurait pour rôle de les couvrir en abattant les cibles que lui indiquerait Miyu. Lui fournir les cibles d’ici serait difficile mais la jeune fille faisait confiance à Miyu, si elle disait ça, c’était qu’elle savait déjà comment elle allait faire.

Mangetsu allait à nouveau travailler avec Mizaki, ce qui lui convenait très bien malgré ce qui s’était passé un peu plus tôt. Ce qui s’était passé était étrange mais il devait certainement y avoir une explication à cela et elle ne lui en voulait pas pour ça. Tous 2 allaient devoir s’occuper de l’arrière du bâtiment, quant aux autres ils prendraient l’avant.
Miyu désirait voir un travail discret et efficace et les menaça gentiment en donnant quelques exemples de ce qu’elle ne voulait pas voir, que des choses que la jeune fille ne savait pas faire mais elle reconnaissait bien les styles de Shiyu et de Mizaki, l’arbre qu’avait fait pousser ce dernier à travers le centre administratif étant resté plusieurs jours après la reprise de Suna. Cette discrétion n’était là que pour éviter de donner l’alerte dans le bâtiment ou autour comme le leur fit comprendre Miyu en leur expliquant qu’il ne servirait à rien de cacher les corps de leurs victimes, ils devraient juste avancer jusqu’à la salle de réunion et là attendre les ordres.

*Il y aura du sang… j’espère qu’on pourra éviter au maximum de tuer, ces gens ne m’ont rien fait, même s’ils font partie des Hyènes. J’espère aussi que Shiyu saura se contenir…*
En cas de problèmes, ils auraient également à évacuer ou alors à faire prisonniers monsieur Tchinonamida, le Marchand et le chef des Hyènes, mais nulle part Miyu ne parla du Dandy ce qui surprit un peu Mangetsu. Elle leur avait pourtant dit qu’il avait décommandé tous ses rendez-vous de la journée.
La jounin les invita à poser leurs questions, en finissant avec les soins apportés à Mizaki à ce même moment, mais avant que la jeune fille ne lui pose sa question, elle leur demanda à elle et Aoshi de s’approcher pour qu’elle s’occupe de leurs blessures, ce qui ne serait pas de refus.

Mangetsu allait lui demander pour le Dandy mais Soi Fon fut la plus rapide et mit le doigt sur quelque chose qui gênait également la jeune fille, à savoir qu’ils n’avaient pas vraiment d’objectif pour le moment. Pendant qu’elle soignait le bras d’Aoshi, Miyu répondit à la question de Soi Fon, leur objectif serait à nouveau d’obtenir des renseignements, elle leur dit également qu’ils devaient neutraliser les gardes pour ne pas être dérangés par la suite mais qu’ils pouvaient très bien ne faire que les plonger dans l’inconscience. Le visage de Mangetsu s’éclaira, Mizaki avait justement une technique pour plonger les autres dans le sommeil, ce serait parfait pour eux.
La Kukan prit la place d’Aoshi et se laissa faire pendant que Miyu soignait sa jambe. Retirant le bandage, elle vit simplement une déchirure dans le tissu de son pantalon mais il ne restait aucune trace de la plaie, pas même une cicatrice.
Pendant qu’elle se faisait soigner, elle avait posé sa propre question :
« Senseï, vous nous avez dit que le Dandy avait décommandé ses rendez-vous, est-il là également ? »

Miyu leur demanda ensuite de se mettre en place et Aoshi se dirigea vers Mangetsu pour lui glisser quelques mots à l’oreille, lui demandant d’être prudente, avant de la prendre dans ses bras. Après cela il s’en alla et ce fut au tour de Mizaki de s’approcher. Le jounin aussi voulait lui parler et il s’exprima à voix basse. Elle crut d’abord à une plaisanterie mais en voyant l’air sérieux de Mizaki elle comprit que ça n’en était pas une.
« Mangetsu, j'aurais une faveur à te demander pour le moment où nous serons simplement tous les deux. Je veux que tu me commandes. »
Le regard baissé, elle se passa une main dans les cheveux puis regardant Mizaki droit dans les yeux elle lui répondit simplement :
« D’accord. C’est aussi mon rôle de chounin après tout. »

La jeune fille appréhendait un peu de devoir donner des instructions à Mizaki, elle n’avait jamais dirigé la moindre mission et se sentait un peu prise au dépourvu mais elle ferait de son mieux, sachant très bien que s’il remarquait quelque chose de vraiment problématique, il le lui dirait.
Dans un premier temps elle n’eut aucune instruction à donner puisque ce fut Miyu qui les dirigea sur les toits, leur demandant de rester prudents en raison des patrouilles de Hyènes dans les rues mais le plus souvent possible Mangetsu restait cachée à l’abri du toit justement, se laissant simplement guider par la jounin et usant du tenmure pour passer d’un toit à l’autre quand c’était nécessaire.

Lorsqu’ils furent tous les 2 en position, Mangetsu chuchota à Mizaki :
« Combien de temps dure votre technique pour les endormir ? »
Elle lui avait demandé ça alors que Miyu leur disait de se tenir prêts à neutraliser les gardes à son signal et qu’elle disait à Aoshi d’éliminer l’un des archers au moment où elle donnerait son signal.
« En moins de trois secondes ils dormiraient. Je pense qu'aucun d'entre eux n'a le niveau suffisant en genjutsu pour pouvoir se réveiller avant une bonne heure. Cependant, cette technique n'est pas très simple et je ne peux pas la répéter indéfiniment, si elle rate sur l'un d'entre eux alors je ne pourrai pas la relancer aussitôt ... »
« Très bien, j’aimerais que vous l’utilisiez sur les gardes et si jamais elle devait échouer sur l’un d’eux, je me chargerai de lui avant qu’il ne donne l’alerte. »
Lorsque Miyu donnerait son signal, la jeune fille voulait laisser Mizaki lancer sa technique tout en se préparant à utiliser le tenmure pour descendre jusqu’aux gardes et les neutraliser en les assommant si possible, mais autrement elle n’hésiterait pas à les blesser pour le bien de la mission et surtout à tout faire pour les empêcher de crier.
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Mizaki Taro
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Mizaki Taro »

Le tigre n'avait pas l'air beaucoup plus calme que lorsqu'il avait envoyé ses loups de glace, tout comme Mizaki la colère continuait de l'agiter, voir son maitre dans cet état en avait presque fait oublier à quel point il pouvait être doux et calme d'ordinaire. On ne touche simplement pas à son maitre comme cela, pas à un membre de la famille, Mizaki aurait réagi de la même façon si l'un de ses tigres avait été touché, on ne s'en prend pas à sa famille sans en subir les conséquences, cela n'a plus rien à voir avec un simple lien de sang.
D'une dernière caresse le jounin signifia à son tigre de partir, il avait un message à transmettre à leur maitresse, le tigre le savait et s'exécuta.

Alors qu'Awayuki disparaissait dans un nuage de fumée, le jounin se retourna et aperçut les deux chounin échanger un baiser. Mizaki stoppa net devant cette scène à laquelle il ne s'était clairement pas attendu, laissant ces deux là sortir main dans la main de cette pièce où le sang ruisselait au sol, cette salle où jonchaient des multiples cadavres et ceux qu'il avait endormi quelques minutes auparavant, ils allaient avoir une sacrée surprise ceux là lorsqu'il allaient se réveiller …

Mizaki les suivit quelques pas en arrière jusqu'à ce qu'ils soient sortis. Les pensées se bousculaient dans sa tête, et ce qu'il venait de voir venait clairement de prendre le dessus.
*C'est cette bataille qui les a rapproché ou bien est ce qu'ils étaient déjà ensemble avant …? Si c'est le deuxième cas, alors j'ai fais une véritable connerie ...*

Une fois dehors, ils s'engagèrent sur les toits et se déplacèrent à coup de shunshin, Aoshi tenant Mangetsu dans ses bras, Mizaki posant sa main sur son torse pour compresser encore un peu plus la plaie pour éviter de nouveaux saignements qui finiraient d'inonder les bandages, pas difficile de savoir qui avait la situation la plus agréable entre Aoshi et Mizaki pendant cette course :p.
Pendant le chemin, Mizaki précéda les deux chounin mais se tourna un bref moment vers eux pour leur poser une question qui pouvait assurément paraître étrange dans ce contexte.

« Depuis combien de temps êtes vous ensembles tous les deux ? »

L'air du jounin sur la question était on ne peut plus sérieux, là où normalement tout le monde ne montrerait que réjouissances, sourires et félicitations. Pour Mizaki cette question avait une importance capitale malgré le sujet qui y était traité.

« C’est difficile à dire mais je pense que notre relation a prit un tournant juste après l’examen chounin. On peut dire que nous ne sommes officiellement ensemble que depuis quelques jours. »

Ce fut Mangetsu qui répondit, et sa réponse entraina une réaction encore moins réjouissante chez le jounin qui se retint de grimacer et lâcha un simple  « Je vois ... » tout en tournant la tête en direction de leur destination, toujours avec ce même air qu'il leur avait montré jusque là.
Même s'il ne l'avait pas laissé paraître, la réponse de Mangetsu avait été relativement cinglante pour Mizaki malgré le ton pourtant doux de la chounin. Mizaki avait fait une erreur, une de plus … Qu'est ce qui se serait passé si l'un des deux avait été réellement en difficulté, blessé, voir tué devant les yeux de l'autre … Ils n'avaient pas une simple relation de coéquipiers, il aurait fallu peu de choses pour provoquer une réaction incontrôlable chez l'un ou l'autre, ils auraient réellement pu tous y passer si ça avait été le cas.
*Si j'avais su ça j'aurai invoqué Awayuki avant de rentrer dans l'esprit de Mikan, ou au moins je leur aurai laissé un clone, enfin quelqu'un qui aurait pu leur permettre de n'avoir qu'à surveiller leurs propres arrières sans qu'ils aient à penser à mon corps … Je suis un crétin, j'aurai dû voir que ces deux là étaient ensemble, j'ai dû les mettre dans une position véritablement délicate où ils devaient tenter de faire abstraction de l'autre pour s'occuper de Mikan ou de moi ...*
Qui plus est, suite à la discussion qu'ils avaient eu avant l'examen chounin, Mizaki savait que Mangetsu n'était pas coutumière de la mort, et Mizaki venait de lui offrir sur un plateau le fait de pouvoir voir celui qu'elle aimait donner la mort, s'ils n'avaient été que simples coéquipiers ce type de vision aurait certainement moins dérangé. Mizaki s'en voulait parce que par sa négligence il pensait qu'il venait d'offrir ce spectacle à la chounin, ignorant que Mangetsu n'avait en réalité pas aperçu Aoshi tuer ses opposants étant donné qu'elle était déjà bien occupée avec ses adversaires.
*J'ai commis trop d'erreurs depuis le début, tout ce qui arrive au final n'est que conséquence de ce que j'ai fait, et je ne vois pas comment ça pourrait s'arranger après avoir revu son visage dans l'esprit de Mikan … Je ne vois plus qu'une chose à faire pour la suite ...*

Mizaki était agité intérieurement, son visage ne montrait plus la moindre once de sérénité, il savait qu'il devait se calmer mais n'y parvenait pas. Lorsqu'ils arrivèrent sur le toit que leur avait indiqué Miyu, ce fut une équipe blessée qui apparut aux yeux de leurs compagnons d'équipe. Si Aoshi et Mangetsu s'étaient nettoyés du sang qu'ils avaient sur eux, ce n'était pas le cas de Mizaki qui n'avait fait qu'essuyer et étaler celui qu'il avait sur lui de quelques revers de mains. Qui plus est, les déplacement rapides qu'ils venaient d'exécuter n'avaient fait qu'aggraver sa blessure et les bandages de Mangetsu avaient fini par se gorger totalement de sang, laissant ruisseler celui ci entre les doigts du jounin qui appuyait toujours un peu plus sur la plaie. Il n'y avait pas besoin de longs discours pour faire comprendre qu'il avait besoin de soins assez rapidement, Miyu en sa qualité de médic nin avait déjà commencé à agir en demandant à Mizaki de s'allonger alors qu'ils avaient à peine posé le pied sur le toit. Comme elle venait de si bien le dire, les bilans viendraient plus tard, ce qui n'était pas pour gêner Mizaki qui préférait de loin être dans un endroit calme pour parler de ce qu'il avait vu dans l'esprit de Mikan, parler dans une situation d'agitation ne ferait que faire grandir celle du jounin, la décision de la jounin était clairement la plus sage dans l'immédiat.

Mizaki tenta de focaliser son attention un maximum sur ce que disait Miyu, mais entre les soins, ce qu'il avait vu dans l'esprit de Mikan, Tenshi, et le fait d'avoir réalisé qu'il avait commis une nouvelle erreur, sa concentration sur les mots de Miyu fut des plus difficiles. Lorsque l'aiguille se planta, on aurait presque pu dire que Mizaki n'eut aucune réaction, bien sur il venait de sentir passer cette nouvelle piqure, mais il s'y était préparé, on ne demande jamais à quelqu'un de fermer les yeux pour une opération médicale à moins que cela concerne directement les yeux ou alors qu'on lui prépare un traitement médical pas spécialement agréable.

Suite à la piqure, un mot particulier vint tirer Mizaki de la sensation de douleur, ce nom, Tchinonamida. Le jounin tenta de rassembler ses esprits pour se souvenir où il avait entendu ce nom et se rappela rapidement du relais dans lequel ils s'étaient arrêtés, de cette discussion qu'ils avaient eu, du fait que Soi Fon connaissait ce nom, tout cela lui revenait. *Qu'est ce que ce type vient faire là dedans ...* pensa Mizaki tout en gardant ses yeux fermés.

Vint ensuite l'exposé des défenses qui s'étaient organisées autour de ce bâtiment. Visiblement pas de ninja, ce qui pouvait paraître rassurant si on occultait le fait qu'en deux journées Mizaki avait failli mourir à cause de personnes qui n'avaient aucune éducation ninja, ce qui était évidemment impossible à occulter ... Le jounin n'aimait pas cela, se battre contre des fanatiques était presque pire que se battre contre des ninja à proprement parler, ces types là étaient prêts à mourir pour quelque chose, concept qui échappait totalement à l'entendement de Mizaki.
Miyu vint ensuite affirmer les pensées de Mizaki en leur demandant de se méfier de ce types de personnes et de ne pas les prendre à la légère, s'il avait eu l'occasion de parler Mizaki n'aurait fait que répéter ce type de mise en garde, son état était une preuve bien suffisante pour appuyer ce type de mise en garde contre des personnes qui n'étaient pas ninja.

Miyu effectua ensuite la répartition des équipes, il allait être de nouveau avec Mangetsu mais cette fois ci sans Aoshi. Cela lui convenait, dans cette configuration il pouvait appliquer sa nouvelle résolution, tout comme il aurait pu l'appliquer en se retrouvant seul avec Aoshi.

Elle parla ensuite de la discrétion à apporter à cette partie de la mission, proférant une menace par le biais d'une comparaison à laquelle Mizaki ne comprit tout simplement rien, mais cela importait peu, le message était passé. De toute façon, discret ça voulait dire discret, il était parfaitement conscient avec ce simple ordre que tout Mokuton de grande envergure était exclu, la menace n'avait pas vraiment été utile pour le jounin qui avait compris l'ordre simple dès le départ, mais après tout, c'était ce genre de petite phrases qui faisaient de Miyu ce qu'elle était, il n'y avait pas là matière à s'offusquer le moins du monde. Et même si Miyu n'avait pas donné cet ordre … *Je n'aurai de toute façon pas utilisé de jutsu comme le Mokuton Kousei Neko ou de Futon Tatsumaki, il s'agit là de bien trop grosses initiatives, et ça c'est terminé désormais.*

Le jounin sentit dans le même temps Miyu en train de triturer les morceaux de cote de maille qui étaient restés coincés dans sa chair et enlever également les morceaux de clous de la batte qui y étaient restés plantés. La douleur était quasi inexistante, il devait être un peu anesthésié, il ressentait simplement qu'on le triturait, ce qui était assurément bien moins désagréable que de ressentir la douleur véritable de chacune des opérations qu'elle était en train d'effectuer.

Miyu termina son discours sur quelques phrases sans équivoque, même s'il ne comprit pas tous les mots de la première phrase … Obéir, être rapide, et mettre hors d'état de nuire tout le monde même si cela devait se transformer en tuerie sans nom. Les ordres étaient parfaitement reçus par Mizaki, et dans son esprit ils confortaient aussi parfaitement le fait qu'il se retrouve avec Mangetsu et la résolution qu'il avait pris.
Vint ensuite la traditionnelle séance de questions où une nouvelle fois Mizaki ne prononça pas le moindre mot, il n'avait tout simplement aucune question, tout était clair. Soi Fon posa une question à laquelle Miyu répondit tout en confirmant ce qu'avait déjà compris le jounin derrière les mots qui avaient déjà été prononcés juste avant. Mangetsu posa à son tour une question mais cette fois ci sur une chose que Miyu n'avait pas vraiment abordé, la présence du Dandy …
La jounin termina les soins pendant cette séance de questions-réponses et donna ses dernières recommandations à Mizaki en tant que Médic nin, phrases auxquelles Mizaki répondit par un  « Merci. » toujours avec ce même air sérieux.

Elle soigna ensuite les blessures de Mangetsu et Aoshi, si bien que Mizaki en profita pour se rincer au moins la peau en faisant sortir un peu d'eau de sa main. Si la décharge de chakra de Miyu pour ses jutsu médicaux était passée inaperçue, alors celle de Mizaki pour ce petit Suiton ne se ferait pas plus repérer. Pendant qu'il se nettoyait de manière grossière la peau, laissant par ci par là certaines traces, il garda la tête baissée avec un air qui ne laissait clairement pas présumer d'un état de sérénité chez le jounin … Ce n'était pas le moment de venir lui parler, cela se sentait, il fallait le laisser seul avec ses pensées pour le moment, il raconterait plus tard.

Le moment du départ d'Aoshi fut ensuite sonné, Mizaki observa du coin de l'oeil le passage du chounin aux cotés de sa compagne, le voyait lui glisser un mot à l'oreille avant de la serrer dans ses bras. Devant cette scène, Mizaki se redressa totalement et se dirigea vers Mangetsu désormais seule afin de lui parler sans que les autres n'entendent éégalement, il avait quelque chose à lui demander, quelque chose d'important pour lui.

« Mangetsu, j'aurai une faveur a te demander pour le moment où nous serons simplement tous les deux. Je veux que tu me commandes. »

Il fixait Mangetsu dans les yeux, son regard et l'aplomb avec lequel il venait de prononcer sa phrase n'avaient rien pour mettre à l'aise la chounin … Cette requête était des plus importantes pour Mizaki qui sentait qu'il avait besoin d'un garde fou certainement pour le restant de la journée, qu'il avait besoin qu'on lui demande d'agir en tant qu'arme et non plus en tant que personne qui doit prendre des décisions ou même une quelconque initiative autre que pour un cas de survie, dans son état d'agitation intérieure c'était plus risqué qu'autre chose que de le laisser agir comme le dicterait son esprit, il était avait juste ce qu'il fallait de lucidité en cet instant pour pouvoir s'en rendre compte et pour pouvoir prendre une telle décision.
Ainsi, Miyu n'aurait pas à s'inquiéter de voir pousser de grands arbres en plein milieu de la battisse, Mizaki serait sous les ordres de Mangetsu et ne serait pas guidé par ses pulsions totalement chaotiques du moment tant l'image de Tenshi l'avait perturbé, ne plus prendre d'initiatives en dehors de celles de survie, il s'agissait là certainement de la première correction qu'il pouvait apporter à son accumulation d'erreurs.

Mangetsu avait le regard baissé, puis le releva tout en passant sa main dans les cheveux avant de s'adresser à son vis à vis.
« D’accord. C’est aussi mon rôle de chounin après tout. »

Elle acceptait, pour la première fois depuis qu'ils étaient entrés en contact avec Mikan un petit sourire en coin apparut sur les lèvres du jounin, et même si celui ci avait été éphémère il était bel et bien apparu. Il ne pouvait pas sourire totalement, même si pour une fois quelque chose allait dans son sens il y avait encore bien trop de sujets de préoccupation dans ses pensées pour qu'il puisse se reposer l'esprit ne serait-ce qu'un instant.

Il était désormais temps de partir, il était devenu le bras qui exécuterait les ordres de Mangetsu, celui qui permettrait de l'exposer certainement un peu moins aux dangers pour qu'elle puisse revenir saine et sauve à Aoshi, elle serait la décisionnaire, il serait l'animal à qui l'on ordonne d'attaquer, celui qui ne ferait que se rajouter du sang sur des mains déjà bien sales et la préserverait au maximum de cela.
Il lui restait quelque chose à dire à la chounin, mais ce n'était pas encore le bon moment pour cela, il attendrait d'avoir éliminé les premiers gardes et lui dirait au moment de pénétrer dans le bâtiment, une mise en garde avec une valeur équivalente à celle d'un ordre, et ce même s'il avait donné le commandement de ses actes à la jeune fille.

La route se déroula sans accroc, tous deux arrivèrent en vue des gardiens de la porte arrière du bâtiment, il était temps pour Mangetsu de donner son premier ordre à un Mizaki qui attendrait de toute manière avant d'agir.

 « Combien de temps dure votre technique pour les endormir ? »
 « En moins de trois secondes ils dormiraient. Je pense qu'aucun d'entre eux n'a le niveau suffisant en genjutsu pour pouvoir se réveiller avant une bonne heure. Cependant, cette technique n'est pas très simple et je ne peux pas la répéter indéfiniment, si elle rate sur l'un d'entre eux alors je ne pourrai pas la relancer aussitôt ... »

Mizaki n'avait pas conscience de la puissance réelle de sa technique, il n'avait que peu d'expérience avec celle ci et ne l'avait pratiqué au maximum que sur une dizaine de personnes à la fois, ignorant totalement qu'il pouvait accomplir bien plus que cela normalement, que ce soit en terme de nombre ou d'effet …

« Très bien, j’aimerais que vous l’utilisiez sur les gardes et si jamais elle devait échouer sur l’un d’eux, je me chargerai de lui avant qu’il ne donne l’alerte. »

Le premier ordre venait de tomber, celui ci lui allait parfaitement, dans le cas où Mizaki raterait son jutsu Mangetsu aurait tout le champ libre et des gardes dans un état de semi-endormissement à mettre à terre. Il n'y avait désormais plus qu'à attendre le signal, Mizaki venait dors et déjà de composer ses taos, attendant pour relâcher le jutsu. Même s'il savait que Mangetsu n'aurait aucun problème avec des gardes à moitié endormis, il tenait particulièrement à réussir ce jutsu pour éviter d'avoir à livrer même une petite bataille pour rentrer dans le bâtiment.
Mizaki Taro , d'un certain grade dans un certain village...

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Shiyu Kûkan
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Shiyu Kûkan »

Requinqué par l'impression de vitesse que lui avait apporté le shunshin, c'est un sourire aux lèvres que le Kûkan se retrouva sur le toit près de sa mentor. Celle-ci était clairement en train d'analyser le terrain pour planifier la prochaine mission.
D'une phrase courte elle les informa qu'ils devaient attendre l'arrivée du trio restant. S'asseyant lorsque la Renraku le leur demanda, son élève se demandait bien ce qui pouvait nécessiter une telle urgence.

Le groupe fut complet peu de temps après, et il fallut à peine plus de temps pour que le genin aperçoive que la mission de l'autre équipe ne s'était pas déroulé comme prévu.
Voyant la blessure de sa cousine, il voulut s'en inquiéter mais Miyu prit aussitôt la parole, ne laissant aucunement place à autre chose qu'à ce qu'elle disait. Et en même temps qu'elle parlait elle s'était mise à soigner Mizaki qui était gravement blessé. Le chevalier se demandait d'ailleurs bien qui avait pu mettre le jônin dans un tel état, heureusement qu'eux n'avait été obligé de se battre que contre une bande d'ivrogne.

Sans perdre de temps Miyu leur donna les informations concernant les personnes à l'intérieur du bâtiment, l'emplacement des gardes connus et leur équipement. A ce petit discours, le Kûkan comprit qu'ils n'avaient pas à faire à des amateurs. La réunion qui se passait là devait être très important pour le chef de cette opération ait autant insisté sur la sécurité.
"Alors soyons clairs. Ce sont des bandits ok. Des truants ok. Des criminels ok. Mais ils ont l'air d'être entrainés et rompus à l'exercice qu'ils sont en train d'effectuer. Alors méfiez vous."
Se méfier. Shiyu se demandait même s'il avait une chance de parvenir à remplir cette mission. En ne comptant que les gardes que sa mentor connaissait, ils allaient se battre à 1 contre 2. Et si les jônins et les chuunins seraient sans aucun doute de taille, ils étaient deux à n'être que de simples genins. Comme si ce n'était pas suffisant Mizaki était sacrément blessé, et même s'il ne doutait pas des capacités de sa mentor, le Taro ne serait pas au top de sa forme.
Pire encore ils agissaient dans l'urgence alors que le groupe qu'ils allaient attaquer avait eu tout le temps de se préparer.
Et pourtant un sourire se dessina sur le visage du Kûkan, il voulait un défouloir, et ben il était servi. Pis il aimait les challenges, revenir entier de cette mission en serait un.

La jônin passa ensuite à la répartition des équipes. Elle coordonnerait leurs actions, Aoshi les couvriraient, et deux groupes attaqueraient de chaque côté. Une stratégie qui jouait sur l'effet de surprise et la rapidité d'attaque.
Une fois de plus il serait avec Soi Fon et Tôru, tandis que sa cousine se retrouvait avec Mizaki.
"Je veux du discret et de l'efficace. Les supplices de la mythologie auront l'air de jeux d'enfant à côté ce que je vous ferai si je vois un arbre percer le toit ou des flammes dévorer un étage... ce genre de choses."
Le Kûkan eut un léger sourire à cette remarque, agrémenté d'un hochement de tête signifiant qu'il obéirait.

Alors que Miyu s'occuper toujours de Mizaki, elle parla de ce qui intéressant maintenant le Kûkan. Les règles d'engagement.
"Soyons clair. C'est une opération commando de type shoot and hit to kill."
Une fois de plus il hocha la tête, mais cette fois ci sans un sourire.
*Ce ne sera pas la première fois que je casse de la Hyène, et visiblement je suis assez fort à ce petit jeu*

Ce fut ensuite le temps des questions. Shiyu n'en avait pas, il avait eu ses ordres, et était persuadé que sa mentor ne les avait pas donné sans raison, il n'avait rien à savoir de plus. De plus ces ordres lui convenaient.
Mais ses coéquipiers par contre posèrent leurs questions. Soi Fon la première, demandant les réelles motivations d'une telle mission commando. Puis ce fut ensuite le tour de Mangetsu.
A chacune des deux ninjas la Renraku répondit, sans jamais s'arrêter dans ses soins mais si elles changeaient de temps en temps de patient.

Vérifiant que sa lame coulissait bien dans son fourreau et que son communicateur était bien accrocher, il vit le Tsukyo serrait sa cousine dans ses bras après lui avoir murmuré quelque chose à l'oreille.
*Néh ?*
Là le Kûkan comprit qu'il avait vraiment loupé un épisode, il faillit réagir mais se retint. Ce n'était ni le lieu ni le moment. Mais ça viendrait. Il se demandait quand même comment il avait pu ne rien remarquer, pire il ne s'en était jamais douté.
Mais il aurait le temps de montrer ce qu'il en pensait. Après la mission.

En attendant les groupes se formaient alors qu'Aoshi était déjà parti, c'étaient maintenant leur tour.
Passant devant Mizaki et Mangetsu, il leur parla d'une voix tranquille pour quelqu'un qui s'apprêtait à répandre le sang.
"Bonne chance à vous deux"
Une fois cela dit il s'élança derrière Soi Fon, courant en se tenant courbé comme lui avait demandé la leader de mission. Sa main avait déjà volée à la garde de son épée, il sentait déjà les vibrations de celle-ci, le duo que représentait le Kûkan et sa lame était paré à l'action. Une promesse serait forcément tenue : le sang allait couler.
D'ailleurs il était bien content que Mangetsu ne fasse pas parti de son groupe, elle l'aurait encore assaisonné de beaux principes dans un contexte où l'hésitation était une erreur qui pouvait se révéler fatal. Cette fois ci il avait reçu des ordres clairs, et personne n'était là pour le contenir.
Il pouvait entendre sa lame se réjouir d'avance de ce qui allait assurément se produire. Elle allait pouvoir prouver une fois de plus qu'elle était plus que capable de tenir son rôle de gardienne à vie ou de messagère de la mort, suivant de quel côté l'on était de la lame.

Après une course où Soi Fon les avait tenu relativement en arrière pour vérifier le terrain, le trio arriva sur le toit du bâtiment. Dire que la sécurité était si élevée et qu'ils n'avaient eu aucun mal à s'approche si près, c'en était risible. Ou inquiétant.
En tout cas ils étaient dans la place, et leurs proies attendaient bien gentiment 4 étages plus bas. D'où il était le Kûkan n'aurait aucun mal à cribler d'acier les deux gardes, et si jamais il les loupait, il serait rapidement en bas pour finir le travail.
Comble de tout Miyu devait s'être assuré qu'ils ne seraient pas visible des archers, et Aoshi allait s'occuper de celui qui était sans doute le seul à pouvoir leur poser problème.
Du gâteau.

Sortant ses kunaïs et étudiant un parcours qui lui ferait descendre le bâtiment sans passer devant une fenêtre, Shiyu attendit le signal.
« Maintenant ! »
Comme une machine qui s'était mis en marche, le Kûkan envoya 5 kunaïs à chacun des gardes et sans attendre sauta littéralement du haut du toit.
Prenant de la vitesse, il utilisa de temps en temps le Tenmure pour adapter sa trajectoire afin d'éviter d'être visible des fenêtres, et surtout de ralentir sa chute pour ne pas s'écraser au sol là où se trouvaient les deux gardes.
En tout cas, ses phalanges blanchirent tant il serrait la garde de sa lame toujours au fourreau. Si jamais un des gardes survivaient aux projectiles, le chevalier comptait bien le faire passer de vie à trépas d'une autre façon.

Ces gardes avaient reçu l'ordre d'empêcher quiconque d'entrer, et ils étaient prêt à tuer pour ça.
Shiyu avait reçu l'ordre d'entrer, et il allait tuer pour ça.
Shiyu, chevalier du Chaos, membre du clan Kûkan

Pour faire la gueule il nous faut utiliser 65 muscles, contre seulement 10 pour un sourire. Pourquoi vous surmener?
Miyu Renraku
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Miyu Renraku »

Aoshi
La flêche fila à travers les airs, le tir ne laissa aucune chance à la proie qui s'écroula comme une marionette dont on aurait coupé les fils.
"Joli tir..." approuva Miyu dans le communicateur. "Tiens toi prêt pour le suivant..."

Mangetsu/Mizaki
Les gardes fléchirent soudain leurs genoux et leurs paupières papillotèrent. Sentant que la situation leur échappait l'un d'eux sortit de son col un sifflet d'argent qu'il porta à ses lèvres avec vraisemblablement la ferme intention de souffler dedans. C'était compter sans Mangetsu qui s'assura qu'aucun son strident ne filtre.

Shiyu/Toru/Soi Fon
Les senbons et les kunais touchèrent mais il en fallait plus pour abattre des guerriers aguerris vêtus de cotte de maille, même si l'effet de surprise était là. Shiyu et Soi Fon leur coupèrent le sifflet plus ou moins littéralement étant donné qu'ils avaient extirpé le leur de leur chemise tachée de sang.

Mangetsu/Mizaki
Miyu leur ordonna de pénétrer prudemment par la porte et de l'informer régulièrement de la configuration des lieux et de l'évolution de la situation. Derrière la porte il y avait une grande cuisine avec des assiettes encore pleines, de la vaisselle pas encore lavée et un four toujours en marche. Apparemment les cuisiniers avaient du partir rapidement. Ils traversèrent la pièce sans heurt. Derrière l'unique autre porte de la pièce il y avait un couloir qui menait à une salle de repas plutôt sommaire. Des chaises et des tables en bois avec une décoration minimum consistant en cinq tableaux et un quatuor de poupées sur une étagère avec des vitres derrière lesquelles étaient exposées des assiettes décorées.
Des voix provenaient de la salle.
"Je vais me chercher à manger, je reviens, tu m'attends là ?"
"Entendu, ramène moi quelque chose tant qu'à faire."
"Pas de soucis."

Le son des pas appartenant au corps de la première voix arrivaient tranquillement par ici accompagné du cliquetis de métal propre aux hommes armés et vêtus d'une cotte de maille.

Shiyu/Toru/Mizaki
Miyu leur ordonna de pénétrer prudemment par la porte et de l'informer régulièrement de la configuration des lieux et de l'évolution de la situation.
Derrière la porte il y avait l'entrée principale avec sur le côté droit un bureau de bois sombre derrière lequel était placé une étagère où l'on rangeait les clés pour les chambres ainsi que le registre où l'on notait les clients. Le couloir qui suivait immédiatement menait à un escalier sur la droite qui montait vers l'étage supérieur, certainement vers les chambres. A gauche il y avait une porte sur laquelle était marquée : "Entrée réservée au personnel". Derrière il y avait une petite pièce qui servait de vestiaire, et de rangement pour les outils de ménage et les produits qui allaient avec.
"On va relever les autres." dit une voix qui descendait du deuxième étage au premier.
"Ce sont les ordres et c'est l'heure." répondit laconiquement une seconde qui le suivait de près.

Aoshi
"Surtout ne panique pas Aoshi..." fit soudain la voix amusée de Miyu dans le communicateur. "Mais l'une des patrouilles de garde s'est apparemment mise en tête de se mettre sur les toits et ton prochain tir va devoir aboutir dans quelques secondes à la fenêtre juste à droite de celle où tu as tiré juste avant."
Aoshi vit effectivement un mouvement et une silhouette n'allait pas tarder à se découper dans cette cible rectangulaire.
"Il y en a un qui grimpe sur la façade dans ton dos, je m'occupe d'un autre que je vois et qui est un peu en retard dans son escalade. Le troisième grimpe sur le bâtiment juste à côté du tien, tu le verras de dos je pense."
Un archer s'encadra dans la fenêtre et jeta un regard à la ronde... tout du moins jusqu'à ce que la flèche d'Aoshi n'emporte sa vie.
Le temps qu'il se retourne, il vit à une douzaine de mètres de lui une paire de mains agrippant le bord du toit, suivis d'un visage masculin crispé sous l'effort. Le torse eut à peine le temps d'être hissé que la paire d'yeux vert dudit visage dévisageaient Aoshi avec surprise.
La junin ne parvint pas à intervenir à temps pour éliminer le dernier du trio qui était arrivé en haut de sa maison en même temps que celui qui avait dévisagé Aoshi. Plutôt que d'utiliser un signal d'alerte pour une raison que les deux shinobis ignoreraient toujours il empoigna son arc et tira une flèche vers le Tsukyo qui put plonger à temps pour esquiver le tir. Le chunin put l'éliminer avant qu'il ne tire une seconde flèche et Miyu le rattrapa avant qu'il ne tombe dans la rue avec un bruit de casserole.
La junin rejoignit l'adolescent avec un sourire satisfait.
"Le fait que les Tsukyo soient chargé de la garde des murs depuis tant d'années n'est pas anodin..." tourna t-elle comme un compliment à l'adresse du blondinet avant de prononcer sur le même ton badin :
"Sur le toit, coin gauche dans une poignée de secondes."

Mizaki/Mangetsu
Une fois les gardes éliminés et la situation rapportée à Miyu, celle ci leur ordonna d'explorer discrètement le premier étage. Ils découvrirent qu'un escalier y menant était relié à la salle de restauration. Le premier étage était constitué d'un unique couloir parsemé de portes avec des numéros dessus, vraisemblablement des chambres. Au fond, une salle d'ablution.
Après leur rapport, la junin leur ordonna d'aller à l'escalier et de se cacher le temps qu'elle sache ce qu'avait trouvé le trio.

Soi Fon/Toru/Shiyu
Une fois les gardes éliminés et le rapport fait, Miyu leur ordonna de passer prudemment au deuxième étage. Celui ci révéla une configuration différente. Directement à droite de l'escalier il y avait une porte menant à une grande salle d'eau avec tout le nécessaire. A gauche un couloir sur cinq mètres qui donnait sur un espace dégagé. Apparemment c'était une suite spéciale. Ce que l'on pouvait supposer être la chambre était comme une boite en plein milieu de l'étage (comprendre par là que c'est quatre murs entourant la chambre. Ces murs sont bordés par le couloir reliant le votre au reste de l'étage.) Le cliquetis métallique de quelqu'un d'armé remuant légèrement et le souffle léger des respirations était audible devant le mur de gauche qui était dérobé à leurs yeux. Certainement la porte devant laquelle étaient postés les gardes.
Une fois fait leur rapport à la junin, Miyu s'octroya cinq secondes de réflexion avant de donner ses ordres.

Tous
"Aoshi et moi allons éliminer le dernier archer et prendre possession du troisième étage. Mizaki et Mangetsu vont monter au deuxième à leur tour et se retrouveront du côté opposé à Soi Fon, Shiyu et Toru. D'après vos descriptions je vois bien comment est configuré l'hotel, d'après mes estimations, le troisième étage possède un corridor qui a un accès à un couloir menant juste devant le nez des gardes. Je vais en attirer un ou deux au troisième étage mais vous devrez prendre le reste en tenaille et les mettre hors d'état de nuire discrètement j'insiste. La conversation à l'intérieur ne doit pas être troublée. Aoshi tu me couvres, tu l'élimines et tu me rejoins en shunshin, tout le monde en position. Execution." conclue t-elle en effectuant un shunshin qui lui permit de se retrouver accrochée à la façade extérieur. Elle grimpa en kinobori jusqu'au troisième étage et donna un petit coup sur le côté d'une fenêtre tout en restant hors de vue de quelqu'un de l'intérieur. Le dernier archer s'approcha de la fenêtre pour voir ce qui avait provoqué ce bruit et Aoshi n'eut qu'à l'éliminer comme les précédents avant de rejoindre sa supérieur. Ils montèrent tous les deux en passant par les fenêtres du troisième et Miyu observa les lieux. Comme elle l'avait supposé il y avait trois escaliers dont un au milieu qui permettait d'aller juste devant les gardes observés par Soi Fon, Shiyu et Toru.
"Je vais descendre sous henge en archer et demander aux gardes me suivre pour voir un rassemblement louche à l'extérieur et décider de la suite. Si ce sont bien les professionnels que je pense être il n'y en aura que maximum deux qui viendront. Je m'en occuperai avec Aoshi. Comme dit avant, je vous laisse gérer le reste. Bonne chance à tous."
Aussitôt dit aussitôt fait. Miyu prit les traits d'un archer éliminé par Aoshi et descendit les marches du pas rapide des hommes pressés de rapporter une nouvelle.
Les quatre gardes étaient aussi bien armés que les précédents et ne discutaient pas. Ils étaient silencieusement postés devant la porte de la chambre, immobiles.
"Il y a quatre personnes qui arrivent par la rue là bas..." annonça t-elle d'une voix masculine en désignant la direction requise. "Et ils ne sont visiblement pas des nôtres... venez voir." demanda t-elle avec insistance. Les deux gardes du milieu avancèrent comme un seul homme et la suivirent l'air intrigué et agacé, les sourcils froncés.
"Les rues sont surveillées, comment ont ils fait pour passer ?"
"Je ne sais pas, mais les autres sont prêts à les recevoir à coup de flèches au cas où..." répondit Miyu outrageusement confiante qui menait les deux hommes vers le troisième étage.

HRP : A vous de jouer ! Je vous ai laissé pas mal de libertés pour la plupart des actions donc amusez vous mais toujours avec cohérence. :) Vous vous arrêtez sur votre façon "d'éliminer" les gardes. N'hésitez pas à me mp si besoin est, vous avez jusqu'à mercredi soir. A très vite ! :winkk:
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Mizaki Taro
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Mizaki Taro »

Le signal fut donné, Mizaki relâcha son chakra pour laisser son genjutsu agir. Celui-ci eut l’effet escompté, tous les gardes commencèrent à vaciller avant de tomber au sol. Tous succombaient au jutsu, mais l’un d’entre eux eut malgré tout un dernier réflexe avant de s’écrouler, un réflexe qui aurait dors et déjà mis fin à toute possibilité de rentrer dans la bâtiment de manière discrète et tranquille. Les yeux mi-clos, la tête qui commence à basculer en arrière, et surtout ce sifflet qui s’approchait laborieusement de ses lèvres jusqu’à s’y insérer. Il suffisait d’un souffle, d’une expiration, et Mizaki et Mangetsu auraient certainement vu toute la cavalerie rappliquer. Mangetsu avait parfaitement suivi l’action et étouffa le son du dernier souffle que l’homme porta avant de s’écrouler. Rien n’avait filtré, cette première partie de leur mission était une réussite et sans la moindre effusion de sang.
Ce jutsu était décidément diablement efficace, Mizaki ne regrettait pas le moins du monde de s’être entrainé à celui-ci lors des pauses qui les avaient menés à Naza, même s’il savait qu’il ne pourrait pas l’utiliser à outrance. A moins de ne rencontrer que quelques gardes éparpillés par ci par là, Mizaki restait lucide tout en se disant qu’une situation comme celle-ci sans blessés ou morts allait faire figure d’exception.

Miyu avait visiblement suivi leur action et leur demanda de pénétrer le batiment avec la plus grande des prudences, mais aussi et surtout de la tenir informée de leur avancement dès qu’ils seraient à l’intérieur. Mizaki posa alors son oreille sur la porte, cherchant à entendre grâce au sceau des sens si quelqu’un se trouvait derrière. Apparemment il n’y avait pas de soucis pour rentrer, le jounin l’indiqua à Mangetsu par un geste de la tête, puis fit mine d’entrer avant de stopper, la main posée sur la poignée. Il tourna alors la tête vers la chounin et se mit à lui parler à voix basse, il lui restait quelque chose d’important à lui dire, quelque chose qui avait même pris plus d’importance depuis qu’il avait compris qu’Aoshi et elle étaient ensemble.

« Mangetsu, même si je t'ai donné le commandement de mes actes, j'ai malgré tout quelque chose à te dire et sur lequel je ne te laisserai pas vraiment le choix si jamais cela se produit ... Dans l'esprit de Mikan j'ai vu une personne très particulière ... Je ne sais pas si nous risquons de la rencontrer, je ne sais pas à quel point elle est impliquée dans cette affaire, je ne suis même pas sûr qu'elle soit encore dans ce pays, mais si cette personne apparait alors je te demanderai de fuir et tu devras le faire aussi vite que tu pourras. »

Le seul ordre que Mizaki donnerait à Mangetsu durant cette partie de mission, courir si jamais Tenshi était véritablement lié à tout ça. Le jounin connaissait trop bien son ancien mentor pour savoir que même s’il n’avait rien contre Mangetsu, il pourrait la tuer par jeu, pour voir du sang, pour rien … Qui plus est, Mizaki savait au fond de lui-même qu’il deviendrait certainement incontrôlable si cet homme apparaissait, s’il avait à penser en plus au fait que Mangetsu devait revenir saine et sauve à Aoshi, alors il signerait tout simplement son arrêt de mort contre une personne comme Tenshi.
La chounin fixa Mizaki quelques instants puis hocha de la tête tout en répondant.

« C'est entendu. Je me fais peut-être des idées mais cette personne, ne serait-ce pas l'ange noir ? »

Mangetsu avait donc bien entendue elle aussi ce nom dans les propos de Mikan, ce nom malheureusement trop connu pour les habitants de Suna qui avaient perdu un de leur Kazekage à cause de cet homme. Même si Mangetsu avait acquiescer à « l’ordre » de Mizaki, le jounin préféra s’assurer du fait qu’elle avait bien conscience du niveau qu’avait cet Ange Noir, même si Mangetsu semblait très loin d’être quelqu’un qui se lancerait dans un acte irraisonné d’héroïsme (donc stupide) en se jetant sur Tenshi, mieux valait s’assurer de ce type de choses.

« Oui, c'est bien lui ... Qu'est ce que tu sais de lui exactement ? »
« Je sais qu’il est originaire de Kaze no kuni et qu’il a assassiné notre avant-dernier Kazekage avant de déserter et de fonder le shinobi kuran. Il a aussi la réputation d’être très cruel. »

La réponse fut plus que satisfaisante pour Mizaki qui n’en attendait pas moins de la jeune fille. Peut être savait-elle encore d’autres choses sur lui, mais elle venait de dire l’essentiel et Mizaki ne rajouterait par conséquent rien là-dessus, connaitre quelle était le lien qu’il y avait entre Tenshi et Mizaki n’apporterait rien de plus que de la confusion. La chounin aurait peut être d’elle-même d’ailleurs fait le rapprochement entre cet Ange Noir fondateur du Kuran et ce maitre dont lui avait parlé Mizaki avait qu’ils n’aillent à l’examen chounin à Kiri, celui dont il avait hérité le rouleau des tigres blancs.

« Parfait, tu en sais donc suffisamment pour comprendre qu'aucun de nous n'est de taille et qu'il te faudra fuir si jamais on devait le croiser. »

Les choses étant posées, Mizaki poussa la porte pour se retrouver dans une grande cuisine où visiblement certaines personnes n’avaient pas fini de manger étant donné que bon nombre d’assiettes étaient encore pleines.

*Où sont ceux qui ont laissés leurs assiettes en plan comme ça ? Il y a même un four qui marche … Peut être que le personnel a été chassé pour l’arrivée d’une personne particulière … Merde je n’aime pas ce type de chose qui ressemble un peu trop à un piège à mon gout …*

Il n’y avait aucune présence, pas un bruit, si un piège leur était tendu alors il n’était pas dans cette pièce, il fallait continuer à avancer de toute manière sans se poser ce type de question, l’un des mots d’ordre de Miyu pour cette partie de mission était la rapidité après tout.
La traversée de la pièce se fit sans encombre, le couloir qui suivit était tout aussi vide que cette cuisine et les mena aux abords d’une pièce qui n’était autre qu’une salle de repas. Seulement, Mangetsu et Mizaki n’eurent pas le temps d’aller y jeter un œil, des voix se faisaient entendre depuis cette salle et surtout des bruits de pas qui venaient dans leur direction : un garde allait en cuisine pour se servir à manger et en ramener à son collègue.

*Un bruit métallique … Merde ça risque de faire du bruit si des coups sont portés, en particulier si Mangetsu utilise une de ses lames ou que j’utilise mon wakizashi. Si on veut rester discret alors on doit revenir un peu en arrière jusqu’à la cuisine et y jouer dans le feutré.*

Mangetsu avait dors et déjà agi et tous deux se retrouvèrent en cuisine, séparés l’un de l’autre. Lorsque le garde pénétra dans la cuisine, Mangetsu attira son attention, laissant à Mizaki l’opportunité d’agir dans le même temps. Le corps de Mizaki tomba aussitôt après au sol, un Shintenshin, il venait de prendre possession du corps du garde sans que celui-ci n’ait le temps d’avertir ses collègues de la présence d’une intrus dans le cuisine.

Le jounin savait parfaitement ce qu’il avait à faire ensuite, il se dirigea vers la salle où l’autre garde attendait sa nourriture, s’étonnant de voir revenir son collègue sans la moindre victuaille dans les mains. Mangetsu quant à elle avait suivi Mizaki dans le corps du garde, mais en se déplaçant au plafond, se tenant par-dessus la porte entre le couloir et la salle à manger des gardes.
« Tu ne rapportes rien ? »
Mizaki, dans le corps du garde, fit signe à son interlocuteur de baisser d’un ton et poursuivit à vois basse, arme à la main.
« Il y a un intrus en cuisine … Je l’ai vu quand je passais la porte, je me suis vite retiré et je crois qu’il ne m’a pas vu. »
« Un intrus ? Il est armé ? »
« Je n’ai pas eu le temps de voir … »

L’homme se leva alors en toute discrétion, suivant son faux collègue à pas de loups jusqu’au couloir, laissant ainsi bien le temps à Mangetsu de préparer son coup pour le moment où il franchirait la porte.
La sentence divine tomba du ciel, le garde fut assommé de manière propre et nette.

*Merde mais elle tape quasiment aussi fort que moi … ? C’est toutes les kunoichi qui ont des forces de brute ou bien c’est moi qui fait figure de gringalet ?*

Mangetsu avait poursuivi son action sans perdre de temps et avait ligoté les mains du garde KO au sol puis l’avait bâillonné. Mizaki se laissa ensuite bâillonner et ligoter dans la cuisine à proximité de son vrai corps par la chounin, non pas délire masochiste, mais bien parce qu’il allait devoir regagner son corps. Une fois ficelé comme un saucisson, Mizaki relâcha le jutsu pour réintégrer son corps, rendant ainsi son corps au malheureux garde qui reprit conscience ligoté au sol. Malgré le bâillon qu’il avait dans la bouche, le fait que cet homme soit conscient représentait une menace pour déclencher une éventuelle alarme, qui même si elle était infime ne devait pas être négligée. Mangetsu fit signe à Mizaki de l’assomer, ce qu’il fit dans la seconde qui suivit. Un iru ninjutsu aurait certainement été beaucoup plus efficace et beaucoup plus propre, mais il en serait certainement mort ou aurait souffert atrocement, ce qui était loin d’être les ordres de Mangetsu qu’approuvait parfaitement le jounin.

Ce petit manège avait été relativement long, peut être un peu trop par rapport à ce qu’avait demandé Miyu, mais au moins le travail avait été fait très proprement, les risques de voir une alarme se déclencher derrière leur passage était quasiment réduits à néant, l’ordre de discrétion était plus que rempli jusqu’à présent.

Mangetsu fit son rapport à Miyu pendant que Mizaki observait cette salle de repas, repérant l’escalier qui les mènerait tous deux au premier étage que Miyu leur demandait d’explorer. Après avoir arpenté l’escalier, ils tombèrent sur un grand couloir qui donnait sur une myriade de portes toutes surmontées de numéros. Il s’agissait sans véritable doute de chambres pour tout ce qui était clients et invités de l’hôtel. Hormis la salle d’ablution qui variait un peu le décor de cet étage, il n’y avait pas là grand-chose d’intéressant à relever, si bien que le rapport de Mangetsu qui suivit fut des plus rapides. A en croire ce que leur annonça Miyu, ils devaient être un peu en avance sur l’autre groupe, et ce malgré le fait qu’ils n’aient pas été particulièrement rapides pour se débarrasser des deux gardes précédents, l’autre groupe avait peut être eu plus de problèmes qu’eux pour avancer.

Mangetsu et Mizaki attendirent dans l’escalier jusqu’à ce que Miyu ne les interpelle de nouveau. Ils allaient devoir monter un nouvel étage et arriveraient à l'opposé du groupe de Soi Fon, Shiyu et Toru, puis allaient évoluer avec eux pour passer les prochains gardes en les prenant en tenaille. L’ordre était à nouveau à la discrétion, ils étaient proches désormais de la salle où se tenait la réunion dont les protagonistes les intéressaient.
Soi Fon, Shiyu et Toru arrivaient de la même façon que Mangetsu et Mizaki, à savoir légèrement par l'arrière par rapport à la position des gardes qui ne pouvaient par conséquent pas les voir. Ils avaient ce net avantage sur les gardes, et en plus de cela Miyu venait de leur annoncer qu'elle allait certainement en attirer deux d'entre eux plus loin, ce qui faisait qu'ils étaient désormais cinq pour s'occuper de deux gardes tout en ayant l'effet de surprise pour eux. C'en était presque trop facile, et c'est ce qui ne rassura pas vraiment le jounin, sans pour autant parler d'une possibilité qu'ils soient attendus c'était comme offrir ces deux gardes sur un plateau.

*Il ne doit y avoir personne non plus qui guette en haut des marches, sinon Miyu nous aurait prévenu, ils doivent réellement n'être que quatre sans qu'il n'y ait de piège à ce niveau là.*

Miyu arriva ensuite sous les traits de l'archer qu'Aoshi avait dû abattre, engageant le dialogue avec ceux en bas des marches. Comme prévu deux d'entre eux se détachèrent, laissant les deux autres à la merci des cinq ninja. Qui plus est, il s'agissait des deux du centre qui étaient partis avec Miyu, ce qui voulait dire que les deux restants étaient sur les extérieurs et donc idéalement placés pour chacune des équipes, l'un étant tout offert au groupe de Soi Fon, Shiyu et Toru, l'autre étant offert à Mangetsu et Mizaki.

Mizaki commença à réfléchir aux moyens d'agir. Utiliser le taijutsu était exclu malgré la proximité, à moins de mettre la personne KO directement elle pourrait laisser echapper un son de sa bouche qui alerterait les alentours, ce n'était pas pour rien que Miyu avait insisté sur le discret de cette partie de la mission. Autant il savait que Soi Fon pouvait certainement mettre ce type de garde KO d'un seul coup, autant il n'en était pas sur lui même, ni pour Mangetsu. Utiliser le genjutsu était encore plus exclu, les seuls qui pouvaient empêcher la personne de crier sous l'effet du genjutsu étaient tous ceux qui pouvait provoquer une privation des sens, mais Mizaki ne possédait aucun de ceux ci. Pour le jounin la chose était claire, il devait utiliser sa première spécialité, le ninjutsu, mais sans que celui ci ne soit trop « expansif ». Il maitrisait deux techniques capables de tuer en un seul coup, son Iru Ninjutsu et son Futon Kaze no Tsurugi, mais cela Mangetsu l'ignorait, et parler en étant aussi proches des gardes que cela était totalement exclu à moins de se faire repérer.
Devant cette impossibilité d'échanger quelques mots, et surtout devant le refus et la crainte annoncés de Mizaki de prendre de nouvelles initiatives, il fixa la chounin attendant qu'elle lui fasse un signe quelconque pour lui dire comment elle voulait qu'il agisse.

Sa réaction ne se fit pas attendre, elle aussi avait parfaitement compris que parler était proscrit dans ces conditions, si bien qu'elle tira un carnet de ses affaires et y nota un message simple : « assommer ? ».
Le jounin ne demandait pas mieux que de pouvoir faire cela, mais sur un adversaire qui semblait être un peu plus costaud que les précédents, il avait peur de ne pas en être capable en un seul coup, chose indispensable s'ils voulaient rester discrets. Mizaki se rendait compte là d'une de ses lacunes, il était capable d'assommer, mais pas sans faire le moindre bruit, cela il en était capable qu'au cas où il devait tuer …

Mizaki hésita un moment, cherchant à voir si malgré tout il ne pouvait pas répondre favorablement à la chounin. Il jeta un œil discrètement sur le coté pour tenter de voir son adversaire mais n'en distingua pas grand chose, ce qui impliquait une réponse prudente de sa part. Il leva alors légèrement son bras droit, puis de l'index gauche désigna ce qui lui servait de biceps sur ce bras droit, le tout en faisant un signe clair de la tête, une négation. Il avait peur de ne pas posséder une puissance physique suffisante, il le faisait ainsi comprendre à Mangetsu qui comprit parfaitement la chose.
Elle hocha la tête puis prit son fouet qu'elle avait à la ceinture. Elle mima ensuite une action d'étranglement, ce qui fit sourire en coin le jounin. Il avait compris le plan, il lui convenait parfaitement, cette arme qui lui avait paru bizarre en premier abord pour un ninja venait de prendre une toute autre valeur à ses yeux. Comme elle allait lui serrer le fouet autour du cou, celui ci ne claquerait pas, ils resteraient ainsi parfaitement discrets, seul le bruit de la lanière qui fendrait l'air se ferait entendre, mais de là à ce que ce bruit parvienne jusqu'aux oreilles de ceux qui étaient derrière la porte il n'y avait pas grand risque.
*Elle n'a pas intérêt a rater par contre, parce que si le fouet claque alors là ça risque de dépasser assez nettement le bruit autorisé pour ne pas se faire repérer ...*
Le jounin leva légèrement le poing, montrant que dans ces conditions il était prêt à envoyer un bon coup dans la figure de celui qui aurait le souffle coupé par la lanière autour de son cou, avec cette aide il était déjà un peu plus sûr de pouvoir mettre l'adversaire KO avec son poing.

Le plan était maintenant établi, il ne restait plus qu'à l'exécuter. Mangetsu se leva en première et recula un peu afin de pouvoir utiliser son communicateur sans être repéré afin de prévenir l'équipe du moment où elle et Mizaki passeraient à l'action. Mizaki se leva peu après et laissa Mangetsu prendre les devants, le jounin restant légèrement derrière, le poing armé, prêt à frapper.
Si tout marchait comme ils le voulaient, alors ce garde échapperait à la mort se retrouverait avec juste une jolie marque autour du cou et quelques dents en moins. Mais malgré la confiance qu'avait Mizaki en ce plan, le fait qu'ils n'aient pas pu bien voir les gardes lui fit garder une certaine réserve, si cela tournait mal, que le fouet ratait sa cible par exemple ou que l'ennemi ne soit pas suffisamment déstabilisé par celui ci, alors Mizaki ouvrirait sa paume appliquerait son Iru Ninjutsu sur la gorge de l'homme, ce qui provoquerait inévitablement sa mort dans un silence absolu. En clair, Mizaki espérait que la jeune fille soit une véritable experte du fouet et que l'homme en face ne serait pas un mastodonte.


[HRP : fautes corrigées par rapport au moment où j'ai posté (pour ceux qui ont lu aussitôt après), j'avais laissé un peu trop de fautes sur la première relecture :oops: ]
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Mangetsu Kukan »

A peine Miyu leur avait-elle donné le signal que les gardes commencèrent à vaciller en contrebas, dans la rue. Mangetsu se tenait sur le rebord du toit, prête à intervenir au cas où l’un des gardes échapperait à la technique de Mizaki. A défaut d’éviter l’illusion, l’un d’eux parvint à prendre un sifflet qu’il avait caché dans sa tunique. Le voyant faire, Mangetsu n’hésita pas une seconde et se jeta dans le vide, amortissant sa chute à l’aide du tenmure pour finalement lui atterrir pieds les premiers sur la tête. Elle n’était pas arrivée avec trop de force, mais cela avait été suffisant pour que l’homme s’écroule comme l’avaient fait ses camarades. L’homme n’avait heureusement pas eu le temps de porter le sifflet à ses lèvres.
Relevant le visage vers Mizaki, la jeune fille lui sourit alors qu’il s’apprêtait à la rejoindre.

Dans son communicateur, elle entendit Miyu féliciter Aoshi pour son tir. Apparemment tout s’était également bien passé de son côté. Miyu s’adressa alors directement à eux, leur disant d’entrer dans le bâtiment et de la tenir informée de la topographie des lieux et de la situation au fur et à mesure de leur progression.
« Bien reçu senseï. » répondit la jeune fille.
Mizaki s’approcha de la porte et colla son oreille contre celle-ci pour vérifier qu’il n’y avait pas quelqu’un derrière ce qui sembla une sage décision à la jeune fille. D’un signe de tête il lui fit comprendre qu’il n’y avait rien à craindre puis alors qu’il s’apprêtait à entrer il s’immobilisa soudainement et se tourna vers Mangetsu pour lui parler à voix basse.

« Mangetsu, même si je t'ai donné le commandement de mes actes, j'ai malgré tout quelque chose à te dire et sur lequel je ne te laisserai pas vraiment le choix si jamais cela se produit ... Dans l'esprit de Mikan j'ai vu une personne très particulière ... Je ne sais pas si nous risquons de la rencontrer, je ne sais pas à quel point elle est impliquée dans cette affaire, je ne suis même pas sûr qu'elle soit encore dans ce pays, mais si cette personne apparaît alors je te demanderai de fuir et tu devras le faire aussi vite que tu pourras. »
Bien qu’il ne lui ait pas donné le nom de cette personne, elle se souvenait de la réaction qu’il avait eue lorsque Mikan avait évoqué Tenshi. Elle fixa Mizaki quelques instants sans rien dire puis hocha de la tête tout en répondant :
« C'est entendu. Je me fais peut-être des idées mais cette personne, ne serait-ce pas l'ange noir ? »
« Oui, c'est bien lui ... Qu'est ce que tu sais de lui exactement ? » confirma le jounin.
« Je sais qu’il est originaire de Kaze no kuni et qu’il a assassiné notre avant-dernier Kazekage avant de déserter et de fonder le shinobi kuran. Il a aussi la réputation d’être très cruel. »
« Parfait, tu en sais donc suffisamment pour comprendre qu'aucun de nous n'est de taille et qu'il te faudra fuir si jamais on devait le croiser. »

Face à une personne comme Tenshi, Mizaki n’aurait pas besoin de se répéter. Mangetsu n’hésiterait pas un instant à sauver sa vie. Elle avait fait de grands progrès depuis son inscription à l’académie et était moins peureuse qu’auparavant mais elle ne se sentait toujours pas plus l’âme d’une héroïne. Si un danger trop grand pour être confronté se présentait face à elle, elle fuirait, sans la moindre hésitation. Parfois elle se sentait un peu pathétique, se disant qu’elle était chounin et devrait être plus courageuse logiquement mais après elle se rappelait que ce n’était pas forcément le courage qui animait ceux qui resteraient et que la folie ne menait à rien de bon.

En ayant terminé avec cette mise au point, Mizaki poussa la porte et tous 2 se retrouvèrent dans une vaste cuisine. Le premier détail qui attira l’attention de la jeune fille fut les assiettes encore pleines, posées sur la table. Instinctivement elle porta la main à la poignée de Sabaku, craignant à tout moment d’entendre le bruit d’un sifflet ou qu’ils ne se fassent attaquer.
Le four encore en marche renforçait l’impression que le personnel avait quitté le bâtiment précipitamment, peut-être à cause de l’arrivée des convives et des gardes. C’était sans doute ça. Touchant le contenu de l’un des plats elle constata qu’il était encore chaud.
« Nous venons d’arriver dans une grande cuisine déserte mais les plats sont encore chauds. » murmura-t-elle dans son communicateur.
Voyant que Mizaki ne s’arrêterait pas, elle ajouta :
« On continue d’avancer. »

Tous 2 débouchèrent sur un couloir, désert lui aussi. Ils le suivirent jusqu’à arriver à proximité d’une nouvelle pièce, une salle à manger. Ils n’eurent pas le temps d’aller plus loin car des voix se firent entendre et ils se replièrent prudemment vers la cuisine en entendant l’un des gardes parler d’aller se chercher quelque chose à manger, ce à quoi une seconde voix lui demanda de lui rapporter quelque chose.
*Ils sont au moins 2. On retourne vite à la cuisine et on neutralise celui qui vient. C’est une aubaine qu’ils se soient séparés comme ça !*
Ils parvinrent à regagner la cuisine mais n’eurent pas le temps de discuter de ce qu’ils allaient faire, le couloir n’étant pas si long. Mangetsu s’était séparée de Mizaki mais avant de faire ça, en regagnant la cuisine, elle s’était rappelée de la technique qu’il avait utilisée sur elle avant le départ en mission.
« Possession ? » murmura-t-elle.
Elle n’avait pas eu le temps de formuler une vraie question mais il comprendrait sûrement.

Lorsque le garde entra dans la cuisine ils se trouvaient chacun dans un coin et Mangetsu attira son attention d’un ample geste de la main. Le garde se tourna vers elle, la main déjà sur la poignée de son sabre mais c’était sans compter Mizaki qui se servit de sa technique de possession pour prendre le contrôle du garde alors que son corps s’effondrait, privé d’esprit.

Voyant Mizaki immédiatement repartir, la jeune fille déduisit qu’il partait s’occuper du second garde. A l’affût, elle resta à l’attendre, l’oreille tendue. Lorsqu’elle entendit des bruits de pas se diriger vers ici, la jeune fille prit appui sur l’air et sauta pour venir s’accrocher au plafond, restant dissimulée à la vue du garde grâce au mur.
Fixée au plafond à la manière d’une araignée au niveau du montant de porte, elle les regarda passer et dès que le garde fut en dessous d’elle, elle se laissa tomber sur lui en toute simplicité, le frappant au sommet du crâne avec son coude, sa seconde main venant déjà saisir le visage de l’homme, au cas où cela n’aurait pas suffi, pour étouffer un cri. Elle avait un peu craint que le garde ne fonce sur le corps inerte de Mizaki et qu’elle n’ait pas le temps de s’occuper de lui mais ça s’était finalement assez bien passé.

Ligotant le premier garde avec la ceinture qui retenait le sabre dont elle avait pris soin de le délester, elle lui lia ensuite les pieds avec ses lacets et le bâillonna avec un morceau de tissu prélevé sur la tunique de l’homme qu’elle découpa sans hésiter. Elle fit ensuite de même avec Mizaki qui allait retrouver son corps et une fois le garde bien attaché, le jounin forma le signe lui permettant d’annuler sa technique après s’être assis à côté du garde inconscient et retrouva son véritable corps. Le garde reprit ainsi le contrôle de son corps mais Mangetsu demanda à Mizaki de l’assommer pour éviter qu’il ne puisse déclencher l’alarme d’une quelconque manière, ce que le jounin fit sans hésiter.
Ils avaient été un peu longs et cela ne cadrait donc pas parfaitement avec ce que leur avait demandé Miyu mais au moins ils avaient été parfaitement discrets et ne déploraient aucune perte humaine de leur côté ce qui plaisait à Mangetsu.

Avant de faire son rapport, Mangetsu attendit que la voix de Miyu se taise, la Renraku étant en train de parler à Aoshi qui allait avoir du travail mais même si le danger augmentait pour lui avec l’arrivée d’un garde à son niveau, elle lui faisait confiance, il saurait l’accueillir. Mangetsu prit ensuite la communication et résuma à Miyu ce qui venait de se passer et lui décrivit les lieux vers lesquels ils s’étaient dirigés avant que l’un des gardes ne décide d’aller se chercher à manger.
Tous 2 s’étaient dirigés vers la salle de repas pendant que la jeune fille faisait son rapport et elle en profita pour détailler les éléments qui lui apparaissaient à présent et qu’elle n’avait pas repérés du premier coup, dans la précipitation.
Un escalier dans la salle à manger menait au premier étage et Miyu leur demanda de monter pour aller explorer discrètement, ce qu’ils firent, montant à pas feutrés.

Au premier étage, un unique couloir avec de nombreuses portes surmontées de numéros les renseignait sur l’utilité habituelle de ce bâtiment. C’était à coup sûr une auberge et fouiller chaque chambre ne présentait pas trop d’intérêt pour eux, par contre avancer prudemment pour ne pas se laisser surprendre par d’éventuels gardes dans les chambres était déjà plus intéressant.
Au fond du couloir se trouvait une salle de bain. Mangetsu fit un rapide rapport sur l’étage et Miyu leur dit de retourner à l’escalier pour s’y cacher en attendant qu’elle sache où en était la deuxième équipe.
Ils attendirent dans l’escalier que Miyu les contacte sur le canal radio, Mangetsu restant en alerte pour le cas où les gardes qu’ils avaient assommés et attachés soient découverts ou bien que quelqu’un vienne depuis leur étage.

La "douce" voix de Miyu se fit alors à nouveau entendre par l’intermédiaire de leurs communicateurs. La jounin leur fit savoir qu’Aoshi et elle allaient s’occuper des archers restant et du troisième étage, puis elle demanda à Mizaki et Mangetsu d’investir le second étage pour se retrouver à l’opposé de l’autre équipe qui devait déjà se trouver à l’étage concerné.
Tel que leur fut décrit le deuxième étage, Mangetsu supposa qu’ils allaient se retrouver juste à côté de la salle où se trouvait la réunion, ce que la présence de 4 gardes devant la porte venait confirmer.
Mizaki et Mangetsu prirent alors la direction du deuxième étage. A cet étage ils ne virent personne jusqu’à arriver à l’angle du couloir où en regardant discrètement ils virent des gardes devant la porte, enfin ils virent un morceau de gardes.
Un archer, Miyu déguisée, ne tarda pas à arriver et parla brièvement avec les gardes depuis le haut de l’escalier du troisième.

Comme l’avait prévu la jounin, 2 des gardes la suivirent, n’en laissant plus que 2 aux 5 ninja présents. La réunion ayant lieu juste à côté, ils allaient devoir être plus discrets que jamais, comme le leur avait dit Miyu au moment de sa dernière communication radio.
Pour ce qu’ils en avaient montré, les gardes de cet étage étaient de véritables professionnels, restant concentrés sur leur tâche ils n’avaient pas échangé le moindre mot entre eux, sauf lorsque Miyu s’était adressée à eux pour qu’ils la suivent afin de voir les intrus qu’elle avait mentionnés sous les traits de l’archer.

Mizaki fixa Mangetsu, attendant qu’elle lui donne ses ordres. Les gardes étaient assez proches pour risquer de les entendre s’ils parlaient, aussi la jeune fille sortit son carnet et inscrivit dessus : "assommer ?" avant de le montrer à Mizaki. Le jounin hésita un instant puis passant la tête au niveau de l’angle il sembla évaluer les gardes avant de revenir à Mangetsu et en désignant l’un de ses biceps il lui fit signe négativement de la tête, lui faisant comprendre qu’il ne pensait pas arriver à assommer l’un des gardes. Hochant la tête, la jeune fille prit son fouet à sa ceinture et mima l’action d’étrangler de son autre main. Mizaki approuva et désigna son poing pour lui faire comprendre qu’ainsi ils pouvaient passer à l’action.

La jeune fille s’éloigna alors de quelques pas, toujours sur la pointe des pieds et murmura quelques mots dans son communicateur en espérant que les autres l’entendraient.
« On passe à l’action dans 10 secondes. »
C’était un temps assez long mais en face ça leur laissait le temps de finir de se préparer si ça n’était pas déjà fait. Faisant mentalement le décompte, la jeune fille quitta l’abri de l’angle du couloir lorsqu’elle fut à 0 pour faire face au garde le plus proche tout en étendant son fouet avec lequel elle visa le cou du pauvre homme dans le but de l’attirer vers elle comme le lui avait appris Miyu.
*Tout en douceur, on déroule et on envoie sans faire de bruit, en douceur.*
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Soi Fon »

Se tenant en retrait de sorte à ne pouvoir être vue depuis la rue, la junin enfila sa cagoule et par-dessus, son masque à gaz puis elle attendit le signal de Miyu, un bon paquet de senbon dans les mains. Dès que le signal fut donné, elle envoya ses armes, en lançant une dizaine à chaque garde, imitée en cela par Shiyu qui lui préféra opérer avec des kunaï. Les goûts et les couleurs…
Consciente que cette attaque ne suffirait probablement pas à neutraliser les gardes, elle s’était préparée à descendre dans la rue en utilisant sa combinaison du shunshin et du kinobori afin de réapparaître au niveau de ses adversaires sans perdre une seconde. Shiyu avait eu une idée vaguement similaire mais en utilisant l’une des techniques de son clan, le tenmure. Celle-là même qu’il avait utilisé lors du combat qui l’avait opposé à Soi Fon avant la mission.

C’était moche pour ces gardes mais les shinobi n’étaient pas là pour faire dans la dentelle et profitant de l’effet de surprise, les deux épéistes leur firent un sort sans éprouver de trop grandes difficultés mais cela ne s’était pas non plus fait en claquant des doigts, surtout qu’ils devaient rester aussi silencieux que possible ce qui avait été la plus grande difficulté. Neutraliser les gardes avant qu’ils ne puissent donner l’alerte, certains y parvinrent presque en extirpant un sifflet de leur chemise mais à chaque fois les deux shinobi les en empêchèrent en tranchant dans le vif, au sens propre du terme. Soi Fon ne cherchait pas à blesser, un homme blessé ça crie, elle devait tuer, voila pourquoi elle avait chargé si vite après l’envoie des senbon et elle se rendait compte à présent que les armes de jet avaient été une erreur, ils auraient dû se focaliser sur un garde avec et foncer sur le second pour l’attaquer au corps à corps. Ils avaient eu de la chance, ou bien les dieux leur souriaient. Enfin, ça les avait au moins occupé le temps que le trio descende de son toit, c’était pas si mal au final.

Du bout de son épée, Shiyu leur désigna à elle et Tôru les sifflets autour du cou des deux gardes. ‘‘Une technique classique, les Hyènes à qui j’avais déjà eu à faire utilisaient aussi ces sifflets. Faites attention car au moindre sifflement les autres vont débarquer et ça en sera fini de la réunion.’’ Leur dit-il tout en se penchant pour ramasser l’un des sifflets et le passer à son cou avant d’ajouter : ‘‘Mais au cas où il faudrait faire diversion, c’est le top’’ Soi Fon acquiesça mais n’ajouta rien.
Miyu leur donner la suite de ses instructions, rentrer dans le bâtiment mais avec prudence, elle était même allée jusqu’à leur préciser de rentrer par la porte. *…Elle a bien précisé de rentrer par la porte ? Trop fort !* La junin trouvait ça très drôle, non pas qu’elle aurait pris un chemin différent mais la précision l’amusa malgré tout.

Collant son oreille à la porte, la jeune femme écouta pour voir s’il y avait du bruit derrière et n’entendant rien, elle l’ouvrit en douceur avant de se précipiter à l’intérieur. Elle analysa rapidement la situation en jetant un coup d’œil circulaire et fut rassurée de voir qu’il n’y avait personne. Détaillant le lieu où ils étaient arrivés, elle vit le bureau de la réception ainsi que toutes les clefs qui étaient pendues derrière. Il y avait également un registre qu’elle feuilleta brièvement après s’être approchée du bureau pendant que Shiyu regardait du côté des clefs, l’idéal étant de trouver un passe. ‘‘Regarde dans les tiroirs, il y a peut-être un passe.’’ lui dit-elle à mi-voix.
Laissant cette pièce derrière eux, ils avancèrent en direction du couloir qui s’ouvrait devant eux et menait à un escalier sur leur droite, grimpant à l’étage supérieur. Activant son communicateur, la junin voulut entrer en liaison avec Miyu mais alors qu’ils passaient devant un local sur la porte duquel on pouvait lire "Entrée réservée au personnel" des voix de firent entendre. ‘‘On va relever les autres.’’
‘‘Ce sont les ordres et c’est l’heure.’’
Z’avaient pas l’air réjouis tous les deux, qu’est-ce que ça aurait été s’ils avaient su ce qui les attendait.

Se regardant les trois shinobi prirent rapidement la direction de l’entrée afin d’y surprendre les gardes. ‘‘On les choppe à l’entrée.’’ Avait glissé Soi Fon à ses deux équipiers à travers son masque à gaz afin d’être certaine qu’ils avaient tous les mêmes intentions.
De retour à l’extérieur du bâtiment, Shiyu et Soi Fon se servir du henge, laissant Tôru sur le côté pour le moment puisqu’il ne maîtrisait pas cette technique et attendirent simplement que les deux gardes qu’ils avaient entendu arrivent, ce que le bruit métallique de leurs armes et de leur cotte de maille leur indiqua facilement. Lorsque les gardes furent à quelques mètres d’eux, Soi Fon se tourna vers eux puis fit sourire son henge, l’air de dire "c’est pas trop tôt". Shiyu et elle pénétrèrent alors à nouveau dans le bâtiment comme pour se faire relever mais en un peu plus rapide…

Soi Fon vint saisir son garde au niveau de la bouche afin de l’empêcher de crier et tout en affermissant sa prise elle vint lui frapper l’arrière de la tête avec son autre poing, l’assommant pour le coup. Elle le ligota rapidement, ne s’intéressant pas à ce qu’avait fait Shiyu de son côté mais nul doute que son garde était mort. Si la junin pouvait éviter de tuer cela lui convenait parfaitement, elle n’avait rien contre ces hommes mais elle n’hésiterait pas non plus à les tuer si pour le bien de la mission cela s’avérait nécessaire.

Rétablissant la communication, Soi Fon releva le bas de son masque à gaz pour entrer en contact avec Miyu. ‘‘Soi Fon, au rapport. On est toujours dans l’entrée, il a fallu qu’on neutralise deux gardes supplémentaires. Ici c’est l’accueil de l’hôtel, on a un couloir droit devant nous avec un escalier et un local pour le personnel.’’
Les instructions de Miyu ne se firent pas attendre, ils devaient se rendre prudemment au second étage. Ne perdant pas davantage de temps, la jeune femme lui fit confiance et suivie des deux genin, elle monta l’escalier toujours sous l’apparence de l’un des gardes de l’entrée.
Les autres communications ne lui avaient pas échappées et apparemment ça s’activait également chez les autres, en particulier chez Aoshi qui n’allait pas tarder à avoir de la visite.

À l’étage il n’y avait à première vue pas âme qui vive. Sur leur droite une porte leur révéla une chouette salle de bain à laquelle la junin n’accorda pas d’importance. À gauche ça ne payait pas de mine de prime abord, un couloir de quelques mètres menait à ce qui semblait être un embranchement mais en faisant un peu attention on se rendait compte que le mur en question était un peu plus reculé qu’il n’aurait dû pour un simple couloir. ‘‘On va voir ?’’ Proposa la junin mais sans même attendre de réponse de la part de Shiyu ou Tôru elle s’avança pour voir de quoi il en retournait.
S’approchant prudemment de l’angle du couloir, elle jeta un coup d’œil rapide et vit que le mur face à elle tournait au bout de quelques mètres, donnant l’impression qu’il y avait une pièce au centre de l’espace sur lequel débouchait le couloir, ce qui était effectivement le cas.

Plus intéressant encore, des bruits métalliques se firent entendre, ainsi que les souffles de la respiration de quatre personnes lorsque la jeune femme activa son sceau des sens pour essayer de détecter des présences, c’était réussi. Pour le nombre elle n’était pas à cent pour cent sûre d’elle mais il y avait plusieurs hommes en armes à quelques mètres sur leur gauche. Tendant l’oreille à droite elle ne remarqua rien de particulier. Faisant signe aux deux genin de rester silencieux, elle s’approcha d’eux et leur dit d’une voix à peine audible en relevant légèrement son masque à gaz, tout en activant son communicateur pour en faire profiter Miyu : ‘‘On est arrivé face à une sorte de pièce qui n’est pas reliée aux autres, peut-être une suite du style appartement et il y a plusieurs gardes devant, je dirais quatre pour ce que j’ai entendu.’’

Miyu s’accorda le temps de la réflexion puis prit la parole pour leur communiquer ses nouvelles instructions. Une fois qu’Aoshi et elle se seraient occupés du dernier archer, ils s’occuperaient du troisième étage pendant que Mizaki et Mangetsu gagneraient le second, ce qui les amènerait en face de leur propre équipe avec entre eux l’appartement d’après ce que comprit Soi Fon. Miyu allait ensuite attirer une partie des gardes présents devant l’appartement et eux devraient s’occuper de ceux qui resteraient, toujours aussi discrètement que possible, enfin plus puisqu’il ne fallait surtout pas prendre le risque d’alerter les personnes qui se trouvaient vraisemblablement à l’intérieur de la suite, soit le Marchand, Tchinonamida et probablement le chef des Hyènes.
La Renraku donna ensuite des instructions particulières à Aoshi puis quelques instants après, le temps de dire ouf, elle les recontacta pour les prévenir qu’elle allait descendre sous henge en ayant pris l’apparence de l’un des archers et qu’elle allait tenter d’attirer les gardes.

Elle ne se fit pas désirer et quelques secondes plus tard elle arriva par l’escalier avant d’interpeller les gardes. Sur les quatre hommes présents deux la suivirent, ce qui allait grandement faciliter les choses comme put s’en rendre compte la jeune femme en risquant un coup d’œil rapide pour évaluer la situation. L’autre équipe se trouvait en face et la grande question maintenant était quand attaquer ? Mangetsu évita à la junin de s’interroger trop longtemps à ce sujet en les contactant pour leur annoncer un assaut dans dix secondes. Ça ne leur laissait pas vraiment le temps de se préparer bien à fond comme l’aurait aimé la junin mais il faudrait faire avec.

Égrenant mentalement les secondes la jeune femme posa sa main droite sur le sommet de sa tête avant de désigner le couloir puis elle désigna ses deux coéquipiers et leur fit signe de ne pas bouger. C’était pas super cool de ne pas les laisser s’amuser eux aussi mais ils n’étaient pas là pour ça. Arrivée à la fin du décompte Soi Fon s’avança dans le couloir, usant du suimen pour réduire les chocs liés à sa course et elle chargea le garde le plus proche pendant que Mizaki et Mangetsu s’occupaient de l’autre. L’idée de la junin était de venir cueillir son garde au niveau de la gorge en le frappant avec son bras pour exécuter un lariat, sa seconde main étant prête à le réceptionner pour éviter qu’il ne fasse du bruit en tombant. Elle le plaquerait ensuite contre elle pour l’étrangler en lui comprimant la gorge pour ne pas lui laisser l’occasion de crier et ainsi lui faire perdre connaissance tout en le bâillonnant de sa main libre.

[hj] : pour ceux qui ont déjà lu, le même post mais avec moins de fautes ^^.
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Shiyu Kûkan
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Shiyu Kûkan »

Voyant Soi Fon fendre l'air non loin de lui, le Kûkan eut un regard amer. Les deux hommes allaient mourir sans réellement savoir pourquoi.
Car si les projectiles n'avaient pas suffit, les deux ninjas avaient d'autre acier pour eux.

Atterrissant juste devant un des gardes, Shiyu avait déjà dégainé, et voyant le sifflet que son adversaire venait de sortir il n'hésita pas.
"shoot and hit to kill"
La lame fendit l'air comme la chair. Traçant une ligne sanglante dans le torse du garde qui cria.
Du moins allait crier puisque la lame remonta aussi rapidement qu'elle était descendue, lui ouvrant en deux la gorge pour laisser échapper une série de gargouillis.
De son côté la jônin n'avait pas non plus fait de la dentelle, en tout cas aucun son n'avait réellement filtré.
Un regard sur les sifflets lui rappela quelques mauvais souvenirs, des souvenirs lointains et pourtant si proche.

Du bout de sa lame, Shiyu montra un des deux sifflets, parlant à ses équipiers d'une voix calme pour la situation.
"Une technique classique, les Hyènes à qui j’avais déjà eu à faire utilisaient aussi ces sifflets. Faites attention car au moindre sifflement les autres vont débarquer et ça en sera fini de la réunion"
Tout en disant ça il se baissa et ramassa un des sifflets avant de le passer autour de son cou.
"Mais au cas où il faudrait faire diversion, c’est le top"
Il essuya rapidement sa lame sur une des deux victimes tandis que Miyu leur donnait la suite des instructions.

Laissant Soi Fon écoutait à loisir, il lui emboita le pas lorsqu'elle entra dans le bâtiment. Le trio venait de tomber sur ce qui semblait être l'entrée principale, un bureau se trouvant sur le côté.
Point important la salle était déserte. Le Kûkan s'approcha des clés tout en rengainant.
‘‘Regarde dans les tiroirs, il y a peut-être un passe.’’
S'exécutant, Shiyu fouilla rapidement chacun des tiroirs à la recherche du fameux passe, et dans le cas où il n'en trouverait pas il prit les clés de l'étagère, les mettant dans sa sacoche au cas où une porte leur résisterait.

Le trio se remit en marche, ils purent avancer un peu avant d'entendre des voix.
"On va relever les autres."
"Ce sont les ordres et c'est l'heure."

La relève. Même s'ils n'avaient pas l'air très motivé, ils représentaient un risque réel. Mais encore une fois l'effet de surprise restait du côté des shinobis.
Ayant la même idée que le Kûkan, la jônin donna ses instructions.
‘‘On les choppe à l’entrée.’’
Un simple hochement de tête lui répondit. Celui qu'a une époque on avait surnommé le chevalier ne se posait même pu la question de s'il allait devoir tuer le garde, il réfléchissait seulement à la façon dont il allait le faire.

Prenant l'apparence du premier garde qu'il avait abattu, le Kûkan avait choisi son plan d'action. Il ne fallait pas prendre le risque que la relève puisse alerter les autres, dommage pour lui.
Sortant deux kunaïs de sa sacoche il en prit un dans chaque main, puis plaquant les lames contre ses avant bras il les glissa sous ses manches. Invisible.
Quand les deux gardes arrivèrent, Shiyu se cala sur les actions de la kirienne. Entrant dans le bâtiment au même moment, profitant de l'effet de surprise en même temps. Mais pas de la même façon.
Les deux gardes étaient face à eux, un chacun. Et chacun sa méthode.
Car d'un côté la Kirienne prouva, si cela était encore nécessaire, sa force à mains nues et se contenta d'assommer son adversaire.
De l'autre il y avait un garde qui n'avait pas eu la même chance quand au ninja qui lui faisait face. D'une efficacité implacable, les deux kunaïs jaillirent de sous les manches du Kûkan. Brillantes au soleil, les deux lames caressèrent l'une une gorge l'autre se fichant dans une tempe.
Avant de retourner le long des avant bras du genin. Ecarlates.
Ecarlate comme l'homme qui ne bougea pas lorsque le flot de sang jaillit de la gorge de sa victime pour le maculer de ce liquide rouge vive. Une victime qui regardait sans comprendre, avant de s'effondrer tel un pantin dont on aurait coupé les fils.

Le combat, si on pouvait appeler ça comme ça, n'avait duré qu'une poignée de seconde du côté du Kûkan. Du côté de Soi Fon elle commençait seulement à ligoter son adversaire.
Shiyu n'eut pas le cœur de lui dire qu'un des mots clés de la mission était la rapidité.
Le genin en profita pour, une fois son henge dissipé, nettoyer d'un geste rapide les deux kunaïs avant de les ranger. Puis de s'essuyer tout aussi rapidement le visage sur lequel le sang de sa victime avait jailli.

Le groupe se remit en marche, retraversant l'accueil pour monter l'escalier.
Suivant sans un mot la jônin, ils explorèrent rapidement l'étage. Lorsque Soi Fon leur posa une question qui n'en était pas vraiment une, le Kûkan ne se donna pas la peine de répondre, la question n'en nécessitait pas.
En tout cas l'endroit était étrange. Regardant discrètement après la kirienne, Shiyu put voir qu'il s'agissait d'une pièce placée en plein milieu de l'étage. Sans doute le lieu de la réunion, en tout cas les cliquetis métallique que produisait les cottes de mailles des gardes allaient dans ce sens.

La jônin transmis ces informations à Miyu, qui après une courte réflexion distribua ses ordres.
Elle allait attirer un ou deux gardes et s'occuper d'eux avec Aoshi au troisième. Quand aux autres gardes les deux groupes restant les attaqueraient des deux côtés.

La première partie du plan se déroula sans problème et Miyu reparti avec deux gardes.
Le reste par contre allait se dérouler sans le Kûkan qu'un geste de Soi Fon lui fit comprendre qu'il ne devait pas bouger.
Un hochement de tête traduisit le fait qu'il acceptait la consigne. Après tout si elle se sentait capable d'agir seule qu'elle le fasse, Shiyu n'était pas pressé de prendre une nouvelle vie.
Pourtant il sortit à nouveau deux kunaïs, la mission se passait trop facilement à son gout, beaucoup trop facilement.
Lorsque Soi Fon s'élança, le Sunite se contenta d'admirer le spectacle mais aussi à surveiller le reste de la pièce, prêt à lancer ses lames si jamais un des gardes commençait à devenir un peu trop bruyant ou si une nouvelle menace se présentait.
Shiyu, chevalier du Chaos, membre du clan Kûkan

Pour faire la gueule il nous faut utiliser 65 muscles, contre seulement 10 pour un sourire. Pourquoi vous surmener?
Miyu Renraku
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Miyu Renraku »

Alors que Miyu entrainait les deux gardes droit dans le piège préparé par Aoshi, Soi Fon, Mizaki et Mangetsu passèrent à l'action. Alors que la première étranglait sa victime sans un bruit jusqu'à ce que le visage du garde devenu rouge passe au violet et que ses yeux se révulsent, Mangetsu attrapait l'autre garde par le cou via son fouet comme une réplique féminine d'Indiana Jones. Si elle ne fut pas assez forte pour l'attirer à elle, la chunin parvint toutefois à lui faire faire deux pas vers elle jusqu'à ce que Mizaki l'assomme pour le compte.
Tout cela pendant que Aoshi collé au mur par son kinobori ne transperce les deux gardes de ses flèches. L'action n'avait duré qu'une poignée de secondes. Miyu reprit son apparence et fit signe à Aoshi de la suivre, tous deux retrouvèrent le reste du groupe devant la fameuse porte close derrière laquelle se déroulait la fameuse réunion. Avec leurs sceaux des sens, les trois junin pouvaient entendre la conversation qui filtrait légèrement à travers la porte sans trop de soucis. Pour les quatre autres c'était un peu différent, heureusement pour eux, il y avait une petite table à l'angle qui supportait quatre verres et une cruche d'eau. Certainement pour les gardes à présent au sol. Ils purent ainsi user du bon vieux truc « verre collé au mur, oreille attentive » pour suivre la conversation.

« … bien sur nos services comprennent de nombreuses ramifications et appuis de par le monde... leur seul point commun c'est un prix relativement élevé et... » fit une voix mielleuse un peu grave, indubitablement masculine.
« Vous savez qui je suis et quels sont MES appuis. Alors cessez cette comédie, vous savez que je peux payer, la seule question que vous vous posez c'est jusqu'à où vous pouvez vous permettre de me plumer. Pouvez vous lui transmettre cette boite oui ou non ? » asséna une autre voix masculine profonde et étudiée, visiblement légèrement agacée. Celle de monsieur Tchinonamida.
Miyu écrivit d'ailleurs « Tchinonamida ? » sur son carnet, attira l'attention de Mangetsu et le lui montra.
Il y eut à l'intérieur un instant de flottement puis une voix au timbre élégant, à la sonorité apaisante se fit entendre.
« Nous savons tous qui nous sommes, ce que nous avons à y gagner et pourquoi. Inutile d'en passer par les interminables salutations, tests psychologiques et le reste, passons directement au cœur de cette réunion. Mon client ici présent a besoin de plusieurs choses : que ce paquet ici présent d'environ huit kilos soit remis à sa fille de façon sure et certaine, il souhaite également obtenir des informations sur sa condition actuelle, sur ses projets, sa santé etc...
Il est prêt à payer 20 000 ryos pour la livraison et 5000 ryos par information. »
conclue la voix qui provenait du même côté que celle de monsieur Tchinonamida. Certainement le Marchand.
La voix qui faisait face aux deux commerciaux devait donc appartenir au chef des Hyènes.
Ce fut d'ailleurs lui qui reprit la parole :
« 30 000 ryos pour la livraison et 8000 par information. »
Un léger froissement de tissu indiqua que quelqu'un du côté du Marchand et de monsieur Tchinonamida venait de se lever. Le son de deux sabres que l'on dégageait à moitié de son fourreau se fit entendre du côté du chef des Hyènes.
« C'est bon, c'est bon... » reprit celui-ci d'une voix mal assurée « ...c'est l'habitude. Malheureusement je ne peux pas accéder moi même à votre requête, toutefois je peux vous mettre en contact avec quelqu'un qui lui pourra surement vous aider. Je lui ai demandé de se joindre à nous mais il est d'un naturel méfiant quand il s'agit de se voir dans un endroit qu'il ne connait pas. Donc il va participer à la suite via ceci... » conclue t-il en posant quelque chose d'assez lourd sur la table. Il y eut un grésillement.

« Dandy vous êtes là ? » demanda le chef des Hyènes.
« Oui et non. » répondit une voix au timbre amusé et moqueur. « Disons que je suis en mesure de vous entendre et de vous répondre. Bonjour à tous. Le prix me convient et convient à mon ami. Il viendra chercher le paquet en temps voulu, inutile de définir un lieu et un horaire. Il sera remis à votre fille dans les meilleurs délais. En terme d'information j'en ai quelques unes et elles seront complétées par mon ami. Hum... comment vais je vous raconter cela ? Je n'ai pas envie de couper tout le temps le fil de mon récit sous prétexte que c'est une information à payer. Alors disons que vous me payerez la somme qui vous semble la plus honnête en regard des informations que vous allez entendre. » Une petite pause, apparemment pour le plaisir.
« Votre chère Primura a été prise en charge au début par un certain Naju, un déserteur Kirien qui a tendance à jouer en solitaire depuis son passage par le Kuran. Il a été récupéré par une certaine Maika Sukyuri du clan Yukien du même nom, elle même déserteuse. Elle a été tuée aux abords de Yuki par Keyran, un très puissant shinobi considéré comme déserteur. C'est lui qui a récupéré votre fille et ce Naju. Il les a emmené au port de Loukas-Beli et ils ont pris un bateau pour voguer jusqu'à Kiri. C'est là bas que se déroulait le dernier examen chunin en date inter-villages... »
« Un examen chunin ? Ma fille ? Des déserteurs ? » fit la voix étranglée du père apparemment angoissé.
« Oui oui... elle eu de la chance d'ailleurs de ne pas s'être fait attraper, avec tout les shinobis sur place dont ses compatriotes. Aller je vous rassure de ce point de vue là elle n'avait pas grand chose à craindre c'est Keyran qui s'est occupé de son apparence et ils avaient des dossiers en béton puisque c'était ceux de l'équipe de Kumo. Assassinés au préalable par mon ami qui n'est pas aussi angélique que son nom veut bien le laisser entendre... » Un petit rire, apparemment le Dandy s'amusait de ses propres plaisanteries.
« Il leur a transmis ensuite leurs bandeaux histoire que tout cela soit au point... »
« Qu'avez à y gagner votre ami ? Et Keyran ? »
demanda monsieur Tchinonamida apparemment pas encore tout à fait remis mais suffisamment pour que ses méninges travaillent.
Une série de chuchotements parvint aux shinobis de l'autre côté de la porte. Miyu arborait un sourire jusqu'aux oreilles et ses yeux brillaient comme deux rubis à la lumière du soleil alors qu'elle notait des choses sur son carnet avec une excitation visible.

« Disons qu'un puissant shinobi qui enquêtait avant ici à Naza s'était un peu trop approché de nos affaires... mon ami ne pouvait pas se permettre de se déplacer en personne... il est assez célèbre et il n'avait pas non plus la possibilité d'envoyer ses subordonnés... il a donc demandé un service à Keyran qui avait les compétences nécessaires et des projets personnels allant dans ce sens... le tout contre une faveur bien sur. On ne connait pas vraiment les raisons de ce Keyran mais les faveurs que peut offrir mon ami ont généralement de quoi intéresser donc... enfin bon toujours est il que l'examen s'est déroulé sur le sol Kirien, un test écrit puis un test physique. Je n'aurai pas aimé être au test physique d'ailleurs... c'était un anbu qui devait jouer les embuches. Enfin, cela a permis à Keyran d'accomplir sa petite mission de nettoyage et à votre fille de remporter un grade de chunin. Sous l'identité de la défunte Kairi Fukuda de Kumo mais bon... c'est déjà pas mal. Toujours est il que votre Primura était en bonne santé à la sortie de l'examen... enfin autant qu'on peut l'être après une épreuve de ce genre. Tout ce que je sais pour le reste c'est qu'ils ont pris un bateau le soir même de l'annonce des résultats et qu'il y a eu une très violente tempête aux abords des eaux Kiriennes. Nous n'avons plus eu de nouvelles les concernant depuis la fin de l'examen. » conclue le Dandy.
Apparemment monsieur Tchinonamida avait un peu de mal à calmer sa respiration mais il parvint quand même à prononcer quelques mots.
« Merci... pour ces nouvelles. »
« C'est toujours un plaisir d'aider un papa inquiet. Et comme j'aime bien aussi aider des gens aussi puissants et utiles que vous tous, je vous annonce que je vais faire sauter la maison dans cinq secondes car tous vos archers... »

« Dehors ! » hurla Miyu en prenant Toru par la main tout en faisant des taos de l'autre. Elle se mit à courir vers le mur du fond.
« … et vos gardes extérieurs sont morts... deux... un... »
La junin posa sa main libre sur le mur qui s'effondra vers l'extérieur.
« … zéro. »

La Renraku se propulsa en shunshin vers l'extérieur au moment où une explosion titanesque réduisait le bâtiment à l'état de brindilles et de cailloux, le souffle déséquilibrant son mouvement et l'envoyant voler par dessus les toits. Elle parvint à utiliser un jutsu pour ralentir sa chute et s'assura que toute sa team était présente et sauve avant de scruter les alentours à la recherche d'une menace. A l'opposé du groupe de shinobis, un point rouge portant deux points sombres s'éloignait en sautant de toits en toits avant de disparaître derrière un bâtiment.
Mangetsu put reconnaître l'élégant vêtement rouge roi que portait l'ami de monsieur Tchinonamida au relais.
Miyu se laissa tomber sur le toit où ils se trouvaient et resta là à regarder le ciel en souriant pendant quelques secondes avant d'éclater de rire.
« Cette mission a vraiment été sous estimée... mais qu'est ce que je m'amuse ! J'ai l'impression que derrière l'ombre de chaque mystère se cache des ténèbres encore plus épais. J'a-do-re ! » conclue t-elle en se relevant.
« Rentrons au Masque Rieur. Il faut que l'on discute de beaucoup de choses et que je termine de soigner la blessure de Mizaki. » dit elle en descendant du toit avant de se diriger vers l'auberge. Une vingtaine de minutes plus tard ils se retrouvaient devant le fameux bâtiment qui semblait avoir subis une bagarre de saloon façon far-west. Les vitres étaient éclatées, l'intérieur sans dessus dessous : bières renversées, nourriture éparpillée, cartes, dés et jetons, chaises cassées, tables auxquelles il manquait un pied... Sur le mur derrière le bar il y avait écrit en grandes lettres de sang :

« Vous m'avez pris mon fils
avant de tuer son grand père
Puis mon mari avec lui
Prenez garde Shinobis
Je volerai vos vies

La Pie. »

Koyuki avait la tête sur les genoux d'une de ses serveuses avec le reste du personnel assis autour de lui. Miyu se précipita à ses côtés. Le vieil homme était inconscient et arborait quelques estafilades ainsi qu'une blessure plus profonde au flanc qui avait été recousue. La jeune femme devina que ses jours n'étaient pas en danger et demanda ce qui s'était passé. Apparemment une femme aux longs cheveux vert vêtue de cuir noir avait fait irruption dans le bar et avait déclenchée une bagarre. Elle avait alors sortis une paire d'éventails, un en métal et l'autre pourvu de pointes dont elle s'était servie pour causer de graves blessures autour d'elle. Après avoir mis Koyuki k.o et terminé de vider le bar de ses consommateurs elle avait pris un seau qu'elle avait laissé à l'extérieur puis avait entrepris de peindre ce message avant de disparaître sans en dire plus. Peu après que le serveur eut fini son récit, Koyuki ouvrit douloureusement les yeux et aperçut la junin.
« Tu ne peux pas rester ici... » dit il simplement.
« Je sais, trop dangereux... je vais bouger tout de suite. Envois la facture par la boite aux lettres Renraku et remet toi bien vieux brigand. »
« A la prochaine. » conclue t-il en refermant les yeux.

Miyu se tourna vers son équipe, l'air songeuse.
« Nous avons VRAIMENT beaucoup de choses à nous dire. Mais pas ici. On va aller dans le quartier nord, Tai va chercher mon contact ! Allez chercher vos affaires à l'étage si vous en avez et mettons nous tout de suite en chemin. Je n'avais pas du tout prévu de me mettre la Pie à dos... »
Elle sortit sur ces mots alors que Tai filait dans le ciel. Le temps qu'ils arrivent à la place de la fontaine, ils n'eurent qu'à attendre une poignée de minutes avant que l'assassin ne les rejoigne et leur fasse signe de les suivre. Les Lions Écarlates les laissèrent passer sans un mot et leur guide les conduisit à travers une enfilade de rues élégantes bordées de magasins luxueux et colorés, de résidences aux dimensions parfois royales, fleuries et surveillées. Ils arrivèrent à un manoir de bois et de pierre, élégant mais sans ostentation, s'accordant de fait mal avec le reste de la rue. Il n'était pas surveillé et lorsqu'ils entrèrent, deux serviteurs vinrent prendre leurs manteaux et affaires. Leur hôte les conduisit dans le jardin entouré de hauts murs derrière le manoir.
« Eh bien ? » leur demanda enfin leur hôte. C'était la première fois qu'il desserrait les dents depuis qu'ils s'étaient vus.
« J'ai besoin que tu nous loges cette nuit, nous partirons demain en début d'après midi. »
Le jeune homme fit la moue. Il était vêtu d'un pantalon noir et de bottes de cuir sombre, d'un pourpoint violet avec un motif argenté figurant un scorpion et d'un long manteau violet rehaussé d'argent aux manches et au col. Ses yeux vert s'étaient plissés à cette requête somme toute banale.
« Tu sais très bien... »
« ...Que tu n'accordes pas l'hospitalité à des étrangers sans enquête préalable. Je répond d'eux et c'est seulement pour une nuit que nous passerons certainement à l'extérieur d'ailleurs, je viens de penser à la fête du Dandy... la Pie en a apparemment après nous... »
Un sourire frigide étira les lèvres fines de l'assassin aux cheveux sombre.
« Tu sais choisir tes ennemis... j'ai l'impression que la ville s'anime dés que tu es dans les parages, pourtant personne ne peut dire que Naza est du genre calme. Au regard des quelques années de confiance et d'affaires qui nous lient je t'accorde cette nuit. Je vais faire préparer des chambres et... »
« Une grande salle avec des matelas suffira, la Pie a la réputation de se glisser un peu où elle veut, je me sentirai plus tranquille si j'ai tout le monde à portée d'oeil et d'oreille. » l'interrompit elle avec un sourire.
« Mais je te remercie pour le repas et les rafraichissements que tu nous proposes. Tu as reçu les invitations et les informations sur le dress code ? »
« Je les attends dans l'heure qui arrive. » dit il avec un sourire mi-amusé mi-agacé par l'insolence de son invité. Il claqua des doigts et un serviteur apparut dans l'encadrement d'une porte comme s'il avait toujours été là. Ce qui était aussi une possibilité. Il les conduisit deux étages au dessus dans une très grande pièce où des serviteurs des deux sexes étaient déjà en train d'installer des futons pendant que d'autres dressaient une table débordant de fruits, viandes, sauces, légumes, nouilles en tout genre.
La jeune femme accrocha sa cape et son chapeau à un porte manteau avant d'aller sur le balcon qui donnait sur le jardin, attendant que le personnel ait fini son office. Lorsque le dernier serviteur ferma la porte en silence, Miyu s'assit à la table et commença à se servir. Il était bientôt treize heures et son estomac le lui avait rappelé plusieurs fois pendant le trajet.
« Commençons par le commencement : votre entretien du matin avant que je ne vous interrompe pour vous demander de me rejoindre. Qui commence ? »

HRP : Vous terminez sur le récit de votre escapade, ce que vous en pensez, etc... puis Miyu vous demande ce que vous avez pensé de l'entretien de monsieur Tchinonamida et compagnie. :)
Pardon pour le post tardif, j'ai fait la fête cette fin de semaine et je n'ai pas pris le temps de poster. :oops: De fait, je vous laisse jusqu'à vendredi midi. A bientôt ! :D
Miyu Renraku, Jonin de Suna .

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Soi Fon
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Soi Fon »

La jeune femme arriva en un clin d’œil au niveau du garde le plus proche et le cueillit comme prévu à la gorge avec son bras, le retenant de sa main libre pour éviter qu’il ne soit propulsé par l’impact. Délibérément elle n’avait pas appliqué toute sa force au niveau de la gorge, sans quoi elle aurait broyé la trachée du pauvre homme. Elle voulait bien tuer lorsque cela était nécessaire mais là ça n’était pas le cas. Elle avait ensuite plaqué le garde contre elle, le bâillonnant d’une main pendant que le bras qui l’avait fauché se resserrait autour de son cou pour venir l’étrangler.
En face d’elle Mangetsu avait attaqué l’un des gardes en se servant de son fouet pour l’empêcher de crier en l’étranglant avec, une manœuvre audacieuse selon la junin. La jeune fille ne parvint pas à le ramener jusqu’à elle mais au moins le garde ne parvint pas à crier et Mizaki fut sur lui en un éclair pour l’assommer.
Elle vit le visage de "son" garde d’abord passer au rouge puis il se violaça jusqu’à ce que les yeux du garde se révulsent et qu’il perde connaissance. C’était une technique à hauts risques, l’équilibre entre la vie et la mort de sa victime étant précaire à ce moment-là mais lorsqu’elle le déposa sans bruit au sol, le garde était toujours en vie, bien que momentanément inconscient.

*C’est du travail net. Excellent.* Inutile de les ligoter, ils étaient k.o. pour le compte et ne se réveilleraient pas avant un petit moment.
Miyu et Aoshi ne tardèrent pas à les rejoindre, ayant neutralisé de manière plus ou moins définitive les deux gardes qui avaient suivi Miyu. Activant son sceau des sens, Soi Fon se mit à écouter la conversation à travers la porte, après tout ils étaient là pour écouter ce que les divers protagonistes avaient à se dire. Si Mizaki et Miyu pouvaient en faire de même, le restant de l’équipe dut se rabattre sur les verres des gardes qu’ils purent coller au mur pour entendre la conversation.
La réunion avait déjà commencée mais quelqu’un à l’intérieur était encore en train d’essayer de convaincre Tchinonamida qu’il en avait une plus longue que lui. Soi Fon n’en était pas totalement certaine mais la voix qui répondit lui rappelait vraiment celle de Tchinonamida, après elle pouvait se tromper mais ce qu’il dit correspondait relativement bien, quelqu’un d’influent avec de gros appuis… et de riche.

Une troisième voix s’éleva, calmant la situation et mettant les choses à plat. Il décrivit la commande de Tchinonamida et ce qu’il était prêt à payer pour qu’un paquet soit transmis à sa fille et obtenir des informations à son sujet. L’homme s’étant jusqu’à maintenant présenté comme étant l’oncle de Primura, la jeune femme supposa que la fille en question était une autre personne que son amie et haussa un sourcil en entendant les prix. Pour payer une telle somme, la situation de la fille devait être complexe, de plus pour qu’il ne fasse pas appel à un village shinobi, comme celui de Yuki, c’est que la situation n’était probablement pas très légale, ce qui expliquait qu’il était venu jusqu’ici pour négocier et en face il en profitait, augmentant encore la somme pour la livraison et les informations au-delà du raisonnable. Même si toutes les données n’étaient pas connues de la jeune femme, les prix étaient exorbitants… *Elle est où pour que ça coûte si cher de lui transmettre un paquet et d’obtenir des infos… Dans une prison très haute sécurité pour shinobi ? Bon j’ai identifié Tchinonamida, les deux autres j’hésite encore.*

Le bruit d’armes qu’on dégaine partiellement se fit entendre et la junin guetta du regard Miyu au cas où il faudrait intervenir mais la Renraku resta stoïque, les choses se calmant rapidement tandis que celui qui avait cherché à hausser les prix se ravisait avant de leur dire qu’il ne pouvait lui-même accepter la requête mais qu’il pouvait les mettre en relation avec une personne qui le pourrait certainement. Méfiante la personne en question avait décidé de ne pas être présente mais de participer via une chose que l’intermédiaire ne nomma pas mais qui semblait peser un bon poids. Un léger grésillement se fit entendre et il demanda au Dandy s’il était là. *Sans doute une forme de communicateur comme les nôtres mais avec une portée plus importante. Donc le Dandy participe aussi mais avec tout ça je ne sais toujours pas qui est qui à part Tchinonamida. Je sais que c’est l’invité du marchand, on peut donc supposer qu’ils sont du même côté et de là il est facile de trouver qui est qui parmi les deux autres.*

Le Dandy salua tout le monde et accepta le prix de Tchinonamida, prix qui convenait également à l’un de ses amis, probablement la personne qui allait s’occuper de la mission. L’argent n’avait pas l’air d’être la motivation principale du Dandy qui estima que son client payerait le prix qui lui semblait le plus juste pour les informations qu’il allait lui délivrer, n’ayant pas envie d’entrecouper son récit à chaque fois qu’il y aurait quelque chose à facturer. *Tiens, ça change un peu ça.*

Il se lança alors dans son récit et lâcha l’équivalent d’une bombe pour la junin. ‘‘Votre chère Primura a été prise en charge au début par un certain Naju…’’ Primura… ainsi Tchinonamida lui avait menti à l’auberge et n’était pas l’oncle de la jeune fille mais son père. La suite surprit légèrement la jeune femme qui parvint néanmoins à masquer son trouble lorsque le Dandy annonça qu’elle avait été prise en charge par un déserteur. Il poursuivit en annonçant que Primura avait été tuée par Keyran aux abords de Yuki et là le sang de la junin se glaça dans ses veines alors que la colère et l’amertume montaient en elle à grande vitesse. Un instant seulement son aura s’était assombrie mais pour ceux qui en étaient capable, le changement avait été perceptible, la haine de la Kirienne s’était ressentie à travers son chakra mais les paroles suivantes l’apaisèrent aussi vite que les précédentes l’avaient menée à la colère. Primura avait été récupérée par ce Keyran, ce n’était donc pas elle qui était morte mais la dénommée Maika. *Il peut pas s’exprimer clairement cet ahuri ?* Elle était parvenue à garder le contrôle mais quelques mois plus tôt elle aurait sans doute pété les plombs en entendant cela, laissant libre cours à ses pulsions. Il n’y avait pas que la ville à être dangereuse et avant la fin de cette mission Soi Fon sentait qu’elle perdrait, ou relâcherait, le contrôle qu’elle avait sur elle-même.

De plus en plus surprenant, le dénommé Keyran les avait ensuite mené jusqu’à Kiri durant l’examen chunin, celui-là même où Soi Fon était en tant qu’accompagnatrice de l’équipe Sunite.
Le père semblait assez surpris et même angoissé par tout ce qu’il venait d’apprendre et c’était plus que compréhensible. D’un seul coup il découvrait que sa fille s’était rendue à un examen chunin en compagnie de criminels, connus pour l’un d’entre eux. Il dut faire une drôle de tête lorsque l’instant d’après le Dandy lui annonça que Primura avait participé à l’examen au sein de l’équipe de Ame. *Comment ils ont fait pour ne pas se faire remarquer ? Bon l’équipe de Ame… C’était lesquels ? Ah, oui. On peut supposer que c’était la fille, sacré changement de comportement. Reste à comprendre comment elle a pu déjouer la vigilance d’anbu.*
Jusque là la conversation n’était pas très intéressante du point de vue de leur mission mais Soi Fon ne perdait pas une miette de ce qui se disait à l’intérieur de la pièce, curieuse de savoir ce que devenait son amie et surtout pour être sûre qu’elle allait bien. Miyu aussi semblait captivée par l’échange, prenant de nombreuses notes. Il est vrai que toutes ces informations sur les agissements de Keyran, ainsi que le fait qu’il ait recruté, devait être de l’or en barre pour certains mais Soi Fon avait son propre point de vue sur la question des déserteurs, surtout si l’affaire concernait une amie.

Tchinonamida demanda ce que la personne qui s’était occupé de l’équipe d’Ame pour que Primura et Naju puissent les remplacer -le fameux ami dont avait déjà parlé le Dandy- avait à gagner dans l’affaire. *Question pertinente, reste à voir si la réponse sera intéressante.* Il avait peut-être simplement honoré une dette en agissant de la sorte, ou bien il était au service de Keyran. La suite apparut comme étant légèrement différente puisqu’en réalité c’est l’ami qui avait demandé un service à Keyran. Célèbre, il n’avait pu se déplacer lui-même jusqu’à Kiri et avait demandé à Keyran de s’occuper d’un shinobi de haut niveau qui avait trop fureté dans leurs affaires en échange d’une faveur, sans doute était-il question de l’anbu assassiné. *Intéressant et donc ce type est plus célèbre que Keyran ? S’il est dans le bingo book ça restreint pas mal les possibilités… Tenshi ? Encore.*
Le Dandy fit un rapide résumé de l’examen et dit que Keyran était parvenu à accomplir sa mission, ce qui venait confirmer que l’anbu mort avait bien été assassiné par lui et à présent ils savaient pourquoi. Primura avait obtenu le rang de chunin, soit, elle le méritait probablement. Enfin le Dandy termina en disant qu’elle avait quitté l’examen avec Keyran et Naju le soir où il s’était clôturé et qu’une violente tempête avait suivi. *Ça on avait remarqué…*

Tchinonamida le remercia pour toutes ces informations et compte tenu de la situation il était difficile de dire s’il devait être horrifié ou rassuré mais Primura était une kunoichi, et une chunin à présent, et bien que déserteuse elle était à priori bien accompagnée, ou très mal compte tenu de qui était Keyran. En fait oui, c’était difficile de dire s’il fallait se réjouir ou non des révélations du Dandy…
Dernière nouvelle, la maison allait sauter dans cinq secondes. *Oh putain !* L’ordre de Miyu n’eut pas besoin d’être répété, la junin avait même commencé à agir avant qu’il ne soit prononcé, attrapant Shiyu pendant que Miyu attrapait Tôru. Mizaki n’aurait qu’à prendre Mangetsu et Aoshi connaissait le shunshin. *Pas le temps pour les gardes.*
Ils se dirigeaient droit vers un mur mais voyant Miyu exécuter des sceaux d’une main, Soi Fon choisit de lui faire confiance, ou plutôt de limiter ses efforts pour sortir car elle se tenait prête à libérer toute la puissance des Portes qu’elle était capable d’ouvrir pour défoncer le mur au besoin mais la Renraku le pulvérisa juste avant que dans l’autre pièce la voix du Dandy ne dise ‘‘…zéro.’’

Par le trou ouvert dans le mur par Miyu, ils se propulsèrent au moyen du shunshin, se précipitant dans le vide depuis le troisième étage. Dans son dos la junin sentit la chaleur de l’explosion ainsi que quelques débris mais surtout elle sentit le souffle de l’explosion qui, shunshin ou non, la déséquilibra suffisamment pour l’envoyer droit sur un toit où elle se serait probablement écrasée si… Shiyu put probablement sentir la vague de chakra qui sembla entourer la junin alors qu’elle tombait sur le toit. Au lieu de s’écraser, elle atterrit simplement debout, poussant un léger grognement en fléchissant les jambes.
Lorsqu’elle relâcha le genin et qu’elle s’éloigna de quelques pas, il put voir les grosses empreintes là où elle avait heurté le toit. De son côté la jeune femme contempla les restes du bâtiment. Le bâtiment avait été transformé en allumette mais elle alla malgré tout voir s’il y avait eu des rescapés, comme cette personne qui disparaissait déjà au loin. Inutile de la poursuivre, ils ne la rattraperaient pas. Tout ce qu’elle trouva au niveau des décombres ce fut des bouts de chair, même pas des corps. *Bordel, dans le genre expéditif… Qui a survécu ?*

Soi Fon rejoignit Miyu, arrachant son masque à gaz et sa cagoule, au moment où la Sunite éclatait de rire. La Kirienne ne voyait vraiment pas ce qui pouvait prêter à rire mais la Renraku semblait beaucoup s’amuser. Elle les invita ensuite à retourner à l’auberge où ils pourraient s’occuper du débriefing et où elle pourrait finir de soigner Mizaki.
De retour au Masque Rieur, ils découvrirent que le lieu avait subi une bagarre, une grosse bagarre même et se précipitant à l’intérieur en activant son kanji fuuin, la junin découvrit un véritable champ de bataille ainsi qu’un mot qui avait été laissé à leur intention. Voyant que les employés ne courraient visiblement pas de danger et que Miyu était déjà avec eux, la jeune femme s’intéressa de plus près au message peint au mur en lettres de sang. *Tetsuo style… Qu’est-ce qui s’est passé ? Et quand est-ce qu’on s’en est pris à la famille de la Pie ? Z’ont foutu quoi dans l’autre groupe ? Putain, et c’est moi qui passe pour une folle dangereuse ?*

Elle rejoignit Miyu près des employés, il allait vraiment falloir qu’ils s’occupent du débriefing. L’un des employés commençait justement à leur raconter ce qu’il s’était passé. Une femme aux cheveux verts était responsable de tout ceci, Absinthe sans aucun doute possible, et avait déclenché une rixe, utilisant des éventails comme armes pour s’en prendre aux clients et employés. Elle avait ensuite inscrit son message au mur, à destination de leur équipe. Là non plus le doute n’était pas permis. Koyuki reprit connaissance quelques instants après que le serveur en eut terminé avec son récit et dit à Miyu qu’elle ne pouvait rester ici, ce qu’elle approuva en lui souhaitant de bien se remettre. Il aurait effectivement été assez peu sage de rester là, autant pour eux que pour les employés et clients qu’ils auraient exposé inutilement à de grands risques à voir comme la Pie n’avait pas hésité à s’en prendre à eux. Soi Fon la comprenait, tous les moyens étaient bons pour venger ceux que l’on aimait.

Se tournant vers eux Miyu avait l’air songeuse mais pas en colère contrairement à ce à quoi s’attendait Soi Fon. Si on s’en était pris à ses amis, la junin aurait certainement été énervé, pour le moins, et le fait était que certains ici semblaient responsables de l’attaque du Masque Rieur. Ils allaient partir pour le quartier Nord et aussitôt elle envoya Taï prévenir son contact, l’assassin. Elle leur dit d’aller prendre leurs affaire à l’étage et qu’ils se mettraient immédiatement en chemin. Ne perdant pas un instant, elle quitta l’auberge pendant qu’ils montaient prendre leurs affaires.
Si Soi Fon ne perdit pas de temps pour boucler son sac, elle ne courut pas non plus, il était peu probable que la Pie revienne immédiatement. Pour le moment elle faisait juste passer un message. *Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Le pire c’est que je ne peux absolument pas lui donner tort. Si on touchait à ma famille, je ferai tout pour éliminer les coupables mais je ne peux raisonnablement pas la laisser consommer sa vengeance… Putain… J’irai lui parler, en espérant qu’ils ne tirent pas à vue.*

Leurs affaires prêtes, ils rejoignirent la fontaine et là ils n’eurent à attendre que quelques minutes. Pour le moment la junin n’avait pas encore fait part à Miyu, ni à qui que ce soit, de son projet de revoir Absinthe, ça attendrait, le lieu n’était pas propice à la discussion, en revanche le moment était parfaitement choisi, des choses devaient êtres mises au clair.
Sans un mot l’assassin les rejoignit et leur fit signe de le suivre. Aux portes, les Lions Écarlates les laissèrent passer sans un mot et bientôt ils s’enfonçaient dans les rues de la ville haute. C’était vraiment le jour et la nuit entre la ville haute et la basse mais ça ne les mettrait pas à l’abri d’Absinthe, un simple mur et quelques gardes ne l’arrêteraient pas et elle avait certainement des influences de ce côté-ci de la ville également.
Les magasins étalaient des produits de luxe et chaque maison était d’une architecture travaillée et recherchée offrant un spectacle plaisant au regard, magnifique même lorsqu’on venait de la ville basse, voir insoutenable si on avait toujours connu que la ville basse mais Soi Fon n’y accorda qu’une attention moyenne, l’esprit occupé par les derniers évènements.

La maison où ils s’arrêtèrent était différente des autres. Bien que belle, elle contrastait avec le luxe affiché de certaines, ne serait-ce que par l’absence de dorures et contrairement à beaucoup d’autres maisons, elle ne semblait pas surveillée. À l’intérieur deux serviteurs prirent leurs affaires et l’assassin les conduisit jusque dans le jardin, protégé par de hauts murs. Étrange qu’il les accueille comme ça alors qu’il ne voulait rencontrer que Miyu à la base et même s’il s’agissait d’un cas de force majeur pour eux, pour lui il n’en était rien.
Soi Fon resta silencieuse et laissa Miyu s’occuper des négociations. La Renraku ne chercha pas à cacher les faits et le prévint que la Pie était après eux, elle révéla aussi qu’ils seraient sans doute absent une partie de la nuit puisqu’ils allaient se rendre à la fête organisée par le Dandy. *Déjà ce soir ? Qui sait, on y fera peut-être des rencontres intéressantes…*

L’assassin accepta finalement de les laisser dormir ici cette nuit et s’apprêtait à leur faire préparer des chambres lorsque Miyu l’interrompit pour préférer une grande salle avec des matelas à des chambres séparées, une sage décision car même si la Pie ne faisait probablement pas le poids face à certains d’entre eux en combat singulier, elle le faisait parfaitement s’ils dormaient et le mieux serait d’organiser des tours de garde. *On devrait travailler par paire pour les tours de garde, je ne connais pas la puissance de cette femme mais je n’ai pas envie de sous estimer ses capacités à aller et venir à sa guise.*

Miyu remercia ensuite l’assassin pour le repas et les boissons qu’il leur avait proposé bien qu’il n’avait rien dis à ce sujet, avant de lui demander s’il avait obtenu les invitations pour la soirée du Dandy ainsi que les informations sur la tenue à avoir. *Hola, dans quoi on s’embarque ? Mizaki et costard et moi en robe de bal, ça va donner, quoique vu le genre des réceptions du Dandy, ça m’étonnerait qu’on se retrouve habillés comme ça…*
Entre l’amusement et l’agacement, l’assassin répondit qu’il attendait tout ça dans l’heure puis il claqua des doigts, un serviteur apparaissant pour les guider jusqu’à leur chambre. Quittant le jardin, Soi Fon s’adressa à l’assassin, consciente de la gêne qu’ils occasionnaient. ‘‘Je suis désolée pour le dérangement et merci pour ton hospitalité.’’
Le domestique les mena au deuxième étage dans une vaste pièce où d’autres serviteurs étaient déjà occupés à installer des futons pendant que d’autres s’occupaient d’apporter des victuailles pour qu’ils puissent se restaurer. Les informations semblaient passer vite entre l’assassin et son personnel de maison.

Posant son sac sur l’un des futons déjà prêt et son épée juste à côté, la jeune femme attendit qu’ils aient fini et imita Miyu lorsqu’elle s’installa à table. Se servant elle aussi, en nouilles, légumes et viande, elle écouta la question de la Renraku et prit la parole en première pour lui répondre. ‘‘Le commencement… avant même de parler au Scarabée on a eu quelques ennuis, des types sont venus nous chercher des crosses. Des gens ressemblant à Aoshi et Mizaki ont tué leurs enfants selon eux. On s’en est occupé en douceur mais au moment de quitter le Scarabée nous avons été attaqué une nouvelle fois par un groupe armé un peu plus important. Je sais que Naza est une ville dangereuse mais ça fait un peu beaucoup là niveau agression, alors j’aimerais savoir s’il s’est passé quelque chose qui a causé la mort d’enfants de votre côté Mizaki et Aoshi ?’’ Elle les laissa répondre avant de poursuivre, à moins bien sûr que quelqu’un ne lui grille la politesse.

[hj] : je complèterai, ou ferai un nouveau post une fois que j’aurai la réponse de Mizaki et/ou d’Aoshi :).
J’ai supposé que l’équipe dont parlait le Dandy était celle d’Ame et non pas celle de Kumo. S’il parlait effectivement de Kumo, je modifierai mon post.
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Mizaki Taro
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Mizaki Taro »

[HRP : c’était long :cry:, j’ai franchement sous estimé tout ce qu’il y avait à dire … Je m’attendais à faire bien la moitié moins en longueur quand je me suis lancé dans le post :lol:]


Le fouet s’enroula parfaitement autour du cou du garde, ne lui laissant ainsi pas la possibilité de crier ou même de respirer. La jeune fille tira vers elle sa victime qui ne fit que deux pas, mais cela importait peu, Mizaki s’était préparé et avait dors et déjà frappé leur victime pour la laisser choir délicatement au sol. Soi Fon de son coté s’était occupée seule de l’autre garde, la prise qu’elle avait effectuée sur lui avait clairement de quoi faire passer son visage par toute les couleurs de l’arc en ciel, surtout lorsqu’on possédait la force de Soi Fon …
Les deux gardes étaient ainsi dors et déjà hors d’état de nuire, allongés au sol, KO. Miyu arriva peu après avec Aoshi, tous deux indemnes. Jusqu’à présent cette partie de mission était une totale réussite, c’en était bien trop facile, c’était étrange que pour surveiller une telle réunion ils n’aient pas croisé toute une armada sur leur chemin …

Les trois jounin utilisèrent chacun leur sceau des sens afin d’écouter ce qui se passait derrière cette porte, les autres durent utiliser des moyens plus archaïques mais tout aussi efficace afin d’écouter dans le même temps.
La réunion avait déjà commencé, ils avaient raté le début. Mizaki ne connaissait pas la première voix, pas plus que la seconde d’ailleurs, pensant au fond de lui *Pas de Tenshi, du moins pour l’instant …*
Il aperçut alors Miyu griffonner sur son carnet et montrer un message à Mangetsu. Mizaki tourna la tête pour regarder ce qui était inscrit et vit ce nom, Tchinonamida. La jounin demandait à la chounin de confirmer qu’il s’agissait bien de lui, au moins une des personnes présentes était identifiée.

La troisième personne qui parla ne laissa pas longtemps le doute sur son identité. Parler de « client » et d’argent à ce point … *C’est quasiment certain que ce type est le marchand …*
Une négociation de prix s’en suivi, si on suivait la logique des éléments précédemment acquis lors de la mission il était possible qu’il s’agisse du chef des Hyènes qui soit en train de parler. Les sommes annoncées étaient tout simplement astronomiques pour un Mizaki bien souvent sans le sou, et visiblement c’était la même chose pour les personnes qui se trouvaient en face … Des sabres qu’on dégainait, on ne pouvait assurément pas parler d’une réunion entre amis …

Dans ce contexte particulièrement tendu, celui qui devait être le chef des Hyènes apporta la parole du Dandy par l’intermédiaire d’un communicateur. Le Dandy n’était donc pas physiquement présent à cette réunion, mais il y participait malgré tout. Première chose, il parla d’un ami, mais n’apporta pas grandes précisions là-dessus. Au contraire même, les choses semblèrent s’obscurcir pour un Mizaki qui avait vraiment du mal à suivre le phrasé du Dandy … *Bordel on n’est vraiment pas du même monde …*. Parler normalement avait l’air impossible pour ce type de personnes, pour quelqu’un comme Mizaki élevé sur une ile prison on ne pouvait pas dire qu’il avait pris l’habitude d’entendre parler de la sorte avec des détours dans les tous les sens …

Malgré cela, certains mots firent réagir le jounin, Naju et le Kuran. Après avoir revu le visage de Tenshi, ces propos du Dandy vinrent confirmer le fait que même si l’organisation Kuran n’était pas forcément directement impliquée dans cette affaire, certains de ses membres l’étaient visiblement fortement.
*Naju … Je suis très loin de connaitre tous ceux qui sont passés un jour par le Kuran, mais ce nom me dit vraiment quelque chose … En dehors de Xuan, Zabuchi et Jiné je n’ai toujours vu que les jounin de l’organisation ……………………….. Mais si, j’ai vu des personnes qui avaient rejoint le Kuran après que Tenshi soit revenu de son combat contre Shiga ! Des personnes à qui Tenshi avait placé un katana sous la gorge en leur demandant de justifier le fait qu’il ne les tuerait pas, Naju, c’était l’un des deux …*
Mizaki remettait désormais un visage sur le nom de Naju, à l’époque il ne s’était pas vraiment intéressé du sort de ces deux là … Il était sortit de la salle avec Xuan, laissant les deux petits nouveaux avec la lame sous la gorge, tout cela juste pour aller s’entrainer … Au moins l’un des deux avait été épargné par Tenshi avant qu’il ne laisse le commandement du Kuran à Hana et qu’il ne se retire.

Les noms qui suivirent dans le discours du Dandy ne dirent absolument rien à Mizaki. Maika Sukyuri, Keyran, ces noms là lui étaient totalement inconnus. Décidemment, Mizaki ferait bien de remettre le nez dans un bingo book un jour, chose qu’il n’avait pas fait depuis qu’il savait qu’il n’y paraissait plus … En tout cas, ce Keyran avait l’air effectivement bien puissant, pour faire réussir l’infiltration dans un examen à deux déserteurs ce n’était assurément pas à la portée de tous. Mizaki n’avait pas vu les candidats ni même leurs sensei accompagnant, il n’avait donc pas pu voir ceux qui étaient de Ame dans le tas, à commencer par ce Keyran, même si sur le moment il devait sûrement être sous le couvert d’un henge.

Le Tchinonamida posa ensuite une question plus que pertinente au Dandy, une question qui selon Mizaki pourrait amener justement aux raisons qui ont pu provoquer tout ce capharnaüm.
La réponse fut à la hauteur des espérances de Mizaki, enfin presque … Il manquait un nom, celui de cet ami qui selon les dires du Dandy était célèbre et suffisamment influant pour déléguer la tâche à ce Keyran en échange de quelques faveurs.
*Tenshi …*
Mizaki le pensa tellement fort que pour un peu il aurait pu le prononcer à voix haute. Il n’avait aucune certitude, loin de là même, mais les faibles ne peuvent pas s’attribuer les services de ninja puissants contre quelques simples faveurs, à moins d’être réellement immensément riche bien évidemment … Quoi qu’il en soit cette histoire de shinobi qui s’intéresse de trop prêt à leurs affaires, ce Keyran dont on ne comprend pas trop les motivations et la manière de penser, tout cela commençait à coller de plus en plus avec l’affaire initiale, celle du meurtre de l’anbu lors de l’examen , chose que confirma le Dandy toujours dans des tournures de phrases parsemées de multiples détours …
*Ca rejoint tout ce qu’on avait formulé comme hypothèses avant même de partir, ce Keyran a plutôt l’air d’être un désaxé avec une énorme puissance, pour se jouer de toute une équipe d’examinateurs dont un anbu et pour ensuite prendre le temps de jouer avec les candidats en les ramenant à l’hôtel, tu m’étonnes qu’on ne risque pas de comprendre simplement qu’elle sont les raisons de ce Keyran …*

Malgré le fait que le mystère sur l’anbu commençait enfin à voir des premières traces d’éclaircissement, le sourire du jounin était clairement tombé, c’était presque un air abbatu qu’arborait Mizaki en cet instant … Cet ami du Dandy, si c’était Tenshi … Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été aussi « proche » de son maitre, revoir son visage dans l’esprit de Mikan, entendre parler de cet ami capable d’offrir des faveurs capables d’intéressé un désaxé, si ce n’était pas lui alors au niveau manière d’agir il était clair que tout cela lui ressemblait …

Miyu sortit Mizaki de sa torpeur lorsqu’elle hurla, mais pas totalement. Mizaki avait réellement pris un coup au moral sur cette journée, Tenshi en était la principale raison … Tous partirent, Miyu embarquant Toru, Soi Fon embarquant Shiyu, et Aoshi embarquant Mangetsu. Mizaki aurait pu prendre cette dernière pour partir encore plus vite, mais sa torpeur encore bien présente l’avait fait agir bien moins promptement qu’Aoshi qui lui ne devait penser qu’à sauver sa belle. Lorsque Mizaki se retourna, Miyu avait déjà fait effondrer le mur, tous étaient sur le point de sortir, le jounin quant à lui décollait juste de la porte. Même s’il était à pleine vitesse, il prit le souffle de l’explosion et même une partie des débris en plein sur lui, le propulsant très violemment vers l’extérieur, manquant de peu de se faire ensevelir. Sa réception fut mauvaise, alors que les autres avaient tous utilisé un jutsu pour ralentir leur chute, Mizaki percuta relativement violemment le toit sur lequel ils avaient atterri. Même s’il avait été projeté par l’explosion d’une manière certainement plus violente que les autres de part son départ décallé, d’ordinaire il n’aurait eu aucun mal à se réceptionner de pareille chute, un petit Futon Hitori Kiritsu et l’affaire aurait été vite réglée, ou même simplement tenter de jouer aux contorsionnistes dans les airs aurait pu suffire au moins pour retomber à peu près sur ses jambes. Qui plus est, il était seul, il ne portait personne avec lui, et malgré tout cela, il percuta avec violence le toit … Il n’était pas lui-même en cet instant, cela ne faisait pas le moindre doute.

Il se releva malgré tout sans trop tarder, la mine toujours aussi déconfite qu’avant, jetant juste un œil à Aoshi et Mangetsu voir s’ils allaient bien, puis se joignit à la marche du groupe, arrachant un morceau de bois qui s’était figé dans son avant bras gauche lors de l’explosion, n’ayant aucune réaction face à cette douleur, sa tête était totalement ailleurs. L’explosion avait fait nombre de dégâts superficiels sur le jounin, en dehors de la plaie sanguinolente qu’il avait désormais au bras, un peu de sang coulait de son cuir chevelu sur sa marque au visage, quelques petits éraflures apparaissaient par ci par là sur la peau. Il n’y avait là rien de bien méchant, Mizaki ne sentait même pas vraiment tout cela, il n’avait pas l’attention à ça.

Lorsque Miyu exprima son enthousiasme face à cette mission, Mizaki n’eut absolument aucune réaction, il n’avait écouté qu’à demi-mot. Ils allaient rentrer au masque rieur, Miyu allait terminer de soigner le jounin à la fois pour la blessure que lui avait infligé White Bear, mais aussi très certainement sur les nouvelles plaies qu’avait le jounin sur lui suite à cette fuite lamentable qu’il avait offert …

Tout le long du chemin Mizaki resta la tête légèrement basse, n’adressant la parole à personne. Le sang coulait légèrement le long de son avant bras mais aussi sur son visage, il n’avait rien fait pour stopper ces faibles hémorragies qui de toute façon pourraient se stopper d’elles mêmes. Il nageait parmi le flot de pensées qui le submergeait, il n’était pas dans son assiette, Miyu avait raison dans ces derniers propos.
*Si Tenshi est bien de l’affaire alors il est clair que cette mission a été largement sous estimée, rien que ce Keyran a l’air de le justifier à lui tout seul. Il y a beaucoup de choses à discuter, ça c’est certain …*

Lorsqu’ils arrivèrent à l’auberge du Masque Rieur, un spectacle de désolation les attendait. Un saccage sans nom avant eu lieu, et surtout il y avait ce message au mur …
*La Pie était donc la mère de Moineau ou d’un des autres enfants … Au moins les choses sont claires maintenant, Moineau, White Bear et les autres n’agissaient pas par fanatisme ou dévotion envers la Pie, ils étaient de la même famille …*
Mizaki n’avait jamais compris comment les gens pouvaient agir par dévotion ou fanatisme pour protéger des personnes qui leur étaient d’ordinaire relativement étrangères. Mais dans ce message inscrit sur le mur tout venait de prendre un sens aux yeux de Mizaki : avoir de la dévotion pour sa famille, oui ça ça avait un sens … Mizaki comprenait enfin, mais trop tard ce qu’il venait de faire. Il restait malgré tout un point d’ombre dans ce message, qui était ce mari dont elle parlait… Si c’était une des hommes qui accompagnait White Bear, alors cela voulait dire qu’il était également très probablement responsable pour cette mort. Si c’était effectivement le cas, alors Mizaki était devenu seul responsable du saccage du Masque Rieur et de ce qu’avait subit Koyuki, cet homme qu’avait apprécié Mizaki parmi tous, avec qui il avait discuté seul à seul un matin pendant qu’il préparait le petit déjeuner, ce type de personne qu’il appréciait au plus haut point. Lorsqu’il vit Koyuki au sol, Mizaki se sentit mal, et le récit de la serveuse ne vint pas spécialement le réconforter. Ces agissements de la Pie, c’était la faute de Mizaki, pas la faute des autres membres de l’équipe, il en avait parfaitement conscience. L’homme ouvrit les yeux quelques instants pour s’adresser à Miyu, puis les referma après deux simples phrases. Mizaki resta sur place un bref instant avant de se tourner vers Miyu qui demandait à chacun d’aller chercher ses affaires avant de partir pour un nouveau refuge. Mizaki n’avait rien à récupérer et resta là à fixer Koyuki au sol, puis baissa la tête avant de prononcer de manière presque inaudible quelques mots.
« Pardonne moi Koyuki … »
Il n’avait pas voulu que Koyuki soit mêlé à tout ça, mais il était trop tard désormais, il ne pouvait que s’excuser, et ses excuses étaient tout ce qu’il y avait de plus sincères. Il sortit aussitôt après, allant rejoindre Miyu dehors pendant que les autres finissaient de ramasser leurs affaires.
*Les nouvelles vont vraiment très vite ici, cela ne fait pas une heure que White Bear est mort et en plus d’être déjà au courant elle a déjà agis tout en sachant déjà l’endroit où nous logions …*
S’il avait été avec des membres d’équipe qu’il ne connaissait pas, nul doute que Mizaki aurait immédiatement soupçonné une trahison de l’un d’entre eux et qui aurait trouvé un moyen de prévenir la Pie de tout ça … Obtenir les informations aussi rapidement et en plus agir immédiatement après, elle n’aurait pas été beaucoup plus rapide même en les regardant agir directement …

Mizaki suivit à nouveau le groupe qui repartit dans le plus grand des silences, ses nouvelles plaies avaient fini de saigner depuis longtemps tant celles-ci étaient petites, laissant place à des traces de sang séché. Le jounin regarda la route et le changement de décor sans véritablement y prêter attention, avec la vision de Koyuki blessé qui se rajoutait à tout ce qu’il avait en tête auparavant, Mizaki n’avait pas fini de cogiter et d’afficher une mine dépitée.
Une fois à destination, Miyu mena naturellement la négociation, incluant dans ses propos la suite des événements qui aillaient voir apparaitre cette fois ci physiquement le Dandy. Mizaki releva un peu la tête à ces mots, cela lui convenait parfaitement, s’il y avait bien une chose qu’il voulait savoir c’était qui était ce fameux ami du Dandy et en apprendre un peu plus sur l’implication de Tenshi là dedans.

La jounin annonça ensuite qu’ils allaient tous dormirent ensemble, ce qui était assurément une bonne idée, en organisant des tours de garde entre eux ils pourraient ainsi tous se reposer convenablement tout en assurant les arrières des uns des autres, ce n’était clairement pas le moment de perdre le moindre membre de l’équipe.

Ils montèrent ensuite deux étages dans la résidence pour se retrouver dans une immense salle qui regorgeait de serviteurs (pour Mizaki le fait de voir un seul serviteur c’est déjà synonyme de regorgement …). Tout était déjà prêt ou en train de se préparer, aussi bien pour le coucher que pour la nourriture qui était là dans une abondance qui relevait plus de l’indécence qu’autre chose. La pièce possédait un balcon et donc un accès vers l’extérieur, même si cela était assurément moins bon pour leur sécurité, Mizaki ne pouvait qu’apprécier cet élément de leur nouveau logement. Le jounin patienta proche de la porte qui menait au balcon, profitant de l’air extérieur jusqu’à ce qu’une des domestiques s’approche de lui avec une serviette humide pour lui essuyer le visage du sang séché et nettoyer les éraflures. Devant cet assaut Mizaki recula d’un pas brusque, elle l’avait clairement surpris, depuis nettoyait-on les autres ? Il était bien capable de le faire tout seul, il n’avait besoin de personne pour faire cela, il était parfaitement valide et n’avait pas besoin d’être assisté de la sorte. Les personnes qui logeaient dans cette résidence étaient du style à demander aux autres de les nettoyer ? Non mais dans quel monde vivait-on … Mizaki alla sur le balcon et créa de l’eau au creux de sa main par Suiton, puis se la passa sur le visage et le bras, effectuant un nettoyage certes grossier, mais qui le rendait assurément plus présentable. *Je nettoierai plus précisément les plaies lorsque Miyu s’occupera de mes blessures.*

Lorsque l’équipe fut enfin seule et attablée, Miyu lança la discussion en demandant à chacune des équipes les rapports. Soi Fon fut la première à répondre, ou plutôt à questionner. Visiblement leur équipe avait eu quelques ennuis liés, comme pour Koyuki, aux nombreuses victimes de Mizaki sur ces deux journées. La question de sa coéquipière était plus que légitime, si bien que Mizaki y répondit aussitôt sans s’embarquer dans les détails, il les donnerait plus tard, lorsque Soi Fon aurait présenté les choses qui s’étaient passées de son coté. Le jounin avait énormément de choses à dire, il attendrait son tour pour éviter d’avoir à raconter morceaux par morceaux.

« Oui, d'un nombre allant de un à quatre, je ne sais pas précisément ... Aoshi n'en est pas responsable, il se trouvait juste au mauvais endroit au mauvais moment, c'est à dire à mes cotés ... J'expliquerai en détail tout cela, que ce soit sur les très nombreux morts qu'il y a eu, sur les blessures que j'ai reçu, et surtout sur ce que j'ai vu dans l'esprit de Mikan, je préfère te laisser poursuivre avant ... »

Soi Fon marqua ensuite une légère pause et commença son discours (HRP : que j’ai eu par mp et que vous n’aurez que lors d’un prochain post j’ai l’impression :p).
Le nom de Tomoe Shinju paraissait à nouveau, mais ce ne fut évidemment pas ce qui capta le plus l’attention de Mizaki, ce fut ce qui suivit … Le Scarabée avait deux fournisseurs, la Pie comme on aurait pu s’en douter, mais surtout un deuxième dont Soi Fon préféra taire le nom dans un premier temps. Il n’en fallut pas plus pour interpeler Mizaki, le visage de Tenshi était présent dans sa tête depuis qu’il avait pénétré l’esprit de Mikan, il pensa à lui immédiatement avant de revoir son jugement. Tenshi fournisseur d’art, cela parut presque incongru pour Mizaki, mais il fallait dire que le jounin n’avait connu que les aspects shinobi du sanguinaire et aucun autre … *Il faut que j’arrête de penser à Tenshi, ça pourrait être n’importe qui d’autre après tout …*
Même s’il avait revu son jugement, Mizaki ne pouvait éloigner Tenshi dans son esprit. Il écouta malgré tout la suite du discours, tentant de se concentrer dessus. Elle parla ensuite des œuvres de Kalan mais également du Duc et de sa progéniture « cachée ». Décidément tout cela était un joyeux merdier, Mizaki commençait à avoir du mal à rassembler les éléments, il y en avait trop tout simplement pour le nombre de connections les rapprochant les uns des autres, et le jounin n’avait plus la tête à réfléchir, plus après ces deux journées … Le seule chose dont il avait besoin c’était de soins et d’un peu de repos, faire le vide, seul.
Soi Fon termina en revenant sur le deuxième fournisseur, celui-ci était de temps à autre accompagné par des ninja qui étaient à priori tous déserteurs.
*Va vraiment falloir que je me procure un bingo book …* pensa Mizaki pour la troisième fois depuis le début de cette mission … Ces noms que Soi Fon évoqua, ils ne disaient rien à Mizaki qui ne connaissait par conséquent pas plus leurs têtes, s’il les croisait alors il leur passerait à coté comme pour tout le reste de la population, incapable de les reconnaitre. Le nom de ce fournisseur tomba enfin, Tenshi … Le jounin ne montra malgré tout pas une réaction d’étonnement démesurée, ce qui pourrait certainement surprendre le reste de l’équipe. Ce qu’il montra fut une grimace qui coïncida parfaitement avec la pensée qu’il eut sur le moment : *Merde … Il est bien de la partie …*
Selon les dires de Soi Fon il n’y avait pas de doute, il s’agissait bien de celui qui avait recueilli Mizaki et qui l’avait formé aux arts ninja.

Le visage de Mizaki était crispé, il regardait devant lui légèrement vers le bas, ne fixant pas vraiment d’objet ou de personne précise, il était perdu dans le vide mais sans la moindre once d’égarement dans le regard, il était fixe devant lui et ne vacillait pas le moins du monde, pour un peu on aurait pu croire que ses paupières s’étaient figées.

« En fait … J’ai revu le visage de Tenshi ce matin, dans l’esprit de Mikan … »
Mizaki s’arrêta quelques instants après cette phrase avant de reprendre, l’air sérieux ancré sur son visage, il ne bougeait plus et gardait toujours ce même regard, le ton en était presque devenu solennel.
« J’ai beaucoup de choses à raconter, pour être sûr de ne rien oublier je vais retracer les choses chronologiquement une par une jusqu’à l’instant présent.
Hier avec Aoshi lorsque nous sommes allés au Dés Pipés nous avons pu rencontrer Moineau et trois de ses amis en train de jouer. J’ai entamé le dialogue avec eux mais ça a très mal tourné … Le terrain n’étant clairement pas à notre avantage on a enlevé Moineau et on est sorti suite à un effondrement que j’ai provoqué sur un des murs, ses trois amis en sont probablement morts, du moins c’est ce que je présume suite à ce que tu as dis Soi Fon sur le fait que vous vous êtes fait attaquer parce qu’on avait tué « leurs » enfants. En nous mettant à l’abri, j’ai utilisé l’Inyû Tamashi sur Moineau pour trouver l’emplacement de la Pie, ce qui a fonctionné, mais qui a bien failli me faire mourir. J’avais demandé à Aoshi de surveiller mon corps pour que Moineau ne l’attaque par pendant que je l’aurai quitté pour aller dans son esprit, mais le gamin a trouvé un moyen bien plus efficace que d’attaquer mon corps pour me tuer, il s’est suicidé en avalant une capsule, je n’avais pas prévu ça. Je suis ressorti aussi vite que j’ai pu de son esprit que je voyais s’effondrer, je n’avais jamais vu quelqu’un mourir de l’intérieur, ce n’est vraiment pas beau à voir … Moineau a tenté de protéger la Pie au prix de sa propre vie, j’ai pris ça pour du fanatisme, j’ai compris aujourd’hui que je m’étais lourdement trompé …
Avec Aoshi nous sommes ensuite allés là où la Pie devait se trouver, mais nous avons rencontré White Bear en chemin qui nous a bloqué pour la voir lorsque Toru et Shiyu sont arrivés. Ce que nous avons obtenu comme renseignements à ce moment vous le savez déjà suite au rapport d’hier, et pour tout le reste de la journée vu le savez déjà également.
On en arrive à la journée d’aujourd’hui, nous sommes partis avec Mangetsu et Aoshi sous henge pour rejoindre Mikan dans son quartier qui est certainement le pire que nous ayons traversé depuis le début, une sorte d’asile à ciel ouvert. Nous avons relâché nos henge en arrivant dans la résidence où se trouvait Mikan, puis nous l’avons rencontré dans une pièce peu engageante. Elle a commencé à nous parler d’elle-même, d’un fils abandonné, de jalousie, de « nettoyage » et d’obsession de propreté, d’une œuvre présentée en public, d’un vernissage dans le sang, de la mort omniprésente autour de sa sœur Kalan et dans ses peintures, d’un linceul funéraire. Vu comme cela les choses n’ont pas grand sens, sa manière de parler de nous aidait pas vraiment, et en plus de cela nous avons été dérangé directement derrière par plusieurs autres fous, ce qui fait que nous n’avons pas eu le temps d’analyser ses mots qui pourtant étaient plein de sens … J’ai endormi les fous pour éviter toute effusion de sang devant Mikan pour ne pas la faire paniquer, mais le résultat fut totalement opposé, j’ai commis une terrible erreur, elle nous a pris pour les Erasers … Elle a alors commencé a nous décrire le mode opératoire des Erasers : ils commencent toujours pas endormir leurs victimes ... Elle a ensuite parlé d’une odeur puissante de savon, comme celui qu’utilisent les croque-morts. Elle a ensuite dit des choses que j’ai oublié, parce qu’elle venait de prononcer la phrase qui commença à faire vaciller mon esprit, elle a parlé d’Ange Noir. Ce surnom de Tenshi, je n’ai pas compris ce qu’il venait faire là d’un seul coup, si bien que j’ai douté du fait qu’il puisse bien s’agir de lui, mais comme le doute était important j’ai voulu vérifier par moi-même en rentrant dans son esprit à la fin du discours. Pour ce qu’à dit Mikan et que j’ai oublié, ou plutôt que j’ai à peine écouté, je laisserai à Mangetsu et Aoshi le soin d’en parler et de compléter tout ce qu’ils ont pu entendre de Mikan et que j’aurai oublié.
Dans l’esprit de Mikan j’ai alors vu un nombre de choses considérable, même si tenter de naviguer dans un esprit envahi par la folie a été réellement compliqué …
J’ai d’abord vu la route par laquelle nous sommes arrivés à Naza, ainsi que Kalan qui portait un linceul noir. Une voie de féminine m’est alors parvenue, des mots manquaient mais le sens était perceptible, cette femme parlait de partir et d’aller vivre une nouvelle vie, heureuse et ensemble.
Ce que j’ai vu ensuite fut bien plus déroutant, à savoir l’agression de Mikan … Comme en plus j’étais dans les souvenirs de Mikan, je tout revu par ses propres yeux… Elle faisait un signe d’au revoir à sa sœur, puis s’était posé dans un fauteuil pour lire, puis s’était visiblement assoupie. A son réveil l’odeur de savon était là, j’ai pu la sentir, un tissu noir lui est tombé sur les yeux et a commencé à la serrer, elle est tombée et s’est mise à paniquer avant qu’une voie masculine ne s’élève pour dire « elle m’appartient ». Mikan s’est défendu mais n’est au final parvenu qu’à crier et pleurer toute sa douleur et sa peur. L’image qui est apparue ensuite était celle du visage qui correspondait à la voie masculine, celle de l’agresseur, je ne l’ai pas reconnu tout de suite, il s’agissait d’une personne que Soi Fon et moi avons déjà croisé, un type qui avait été envoyé soit disant par la Mayoi pour nous donner la mission qui nous a conduit à Suna pour renverser les Kinran. Lorsque nous l’avions rencontré à Kiri il se déplaçait dans une sorte de calèche que Soi Fon a fait exploser avec ce type à bord. Enfin quoi qu’il en soit, il est celui qui a fait subir tout ça à Mikan. Comme je voyais toute la scène par les yeux de Mikan, je me suis retiré du souvenir au moment où j’ai vu son esprit qui commençait à sombrer, je pense que c’est mon instinct qui m’a dit qu’il fallait que je me retire rapidement de ce souvenir de sa propre agression qui a créé sa folie …
Après cela j’ai plongé dans un autre souvenir où justement cet homme se trouvait au bras de Kalan. Tous les propos de Mikan qu’elle nous avait dis d’elle-même avant que je ne pénètre son esprit ont alors pris du sens et m’ont amené à formuler une première hypothèse, ce type était probablement l’époux ou l’amant de Mikan, certainement jaloux de la relation qu’entretenaient les deux sœurs. Si je pousse les hypothèses encore plus loin je dirai que cet homme était peut être justement croque-mort, de par ses vêtements et par l’odeur de savon qui l’avait accompagné lors de son agression de Mikan. Bien sur ces deux dernières choses ne restent que des hypothèses …
J’ai donc vu Kalan et cet homme monter dans un carrosse, et là mon sang s’est littéralement glacé, Tenshi était dans ce carrosse. J’ai commencé à perdre un peu la raison moi aussi devant ce visage qui venait de m’être projeté d’un seul coup comme cela, l’Ange Noir dont parlait Mikan dans ses propos était donc bien mon premier mentor. Le souvenir s’est arrêté, la même voie féminine qu’au début est revenue et m’a fait reprendre un peu conscience, parlant à nouveau de jalousie, disant qu’elle l’aimait, qu’il ne le voyait pas, du moins c’est comme cela que j’ai compris ces propos encore incomplets que j’ai entendu.
J’ai alors poursuivi mes recherches plus profondément pour tomber sur une véritable galerie de souvenirs, tous encadrés, avant de tomber sur une énorme porte d’acier présentant de nombreuses chaines recouvertes par des lambeaux de tissu noir. Il y avait quelqu’un qui pleurait derrière. Je n’ai pas pu aller plus loin, ce que j’ai vu ensuite était en quelque sorte un souvenir immédiat de Mikan, je voyais Aoshi et Mangetsu en train de se battre, et White Bear au dessus de mon corps avec un batte à clous. J’ai regagné mon corps aussi vite que j’ai pu, mais quand je suis revenu le coup venait d’être porté, ce qui a donné la blessure que vous avez tous vu. Ma remontée vers mon corps m’a littéralement fait disjoncter, je me voyais perdre mon corps, l’Inyû Tamashi allait me faire frôler la mort une seconde fois, voir peut être même m’emporter cette fois ci, et puis j’avais le visage de Tenshi en tête et qui ne me quittait plus … Ce qui fait que même si j’étais blessé, j’ai tué White Bear en le perforant de Kunai de vent, puis toujours dans cette même rage j’ai tué tous ceux qui restaient encore debout face à Aoshi et Mangetsu par l’invocation d’Awayuki. En me voyant comme ça à terre, Awayuki les a déchiqueté tous avec des loups de glace. Après ça, Mangetsu m’a proféré quelques soins et nous vous avons rejoint, vous connaissez la suite.

Comme vous voyez les choses ont plutôt mal tourné de notre coté malgré la quantité de choses apprises. Le fait que Tenshi me soit apparu a fait que j’ai demandé pendant l’infiltration dans la résidence à Mangetsu de me commander, je ne savais pas à quel point il était impliqué dans ces affaires et il me fallait un garde fou … Ce que Soi Fon a dit sur le fait que Tenshi est impliqué en tant que fournisseur du Scarabée cela je ne le savais pas, je ne l’avais pas vu. Mais quoi qu’il en soit, son visage ne parvient pas à sortir de ma tête même encore maintenant, j’arrive même à me dire qu’il pourrait bien être cet ami du Dandy dont nous avons entendu parlé tout à l’heure, cet homme capable de demander quelque chose à ce Keyran qui a bien le profil pour être celui qui a semé le trouble pendant l’examen chounin et donc provoqué cette enquête sur la mort de l’anbu … Tenshi est immensément puissant, même si je doute sur le fait que nous le croisions pendant cette mission étant donné qu’il n’a pas l’air de se déplacer lui-même à chaque fois et qu’il est effectivement bien du style à déléguer, je me dis qu’il serait peut être judicieux que vous en apprenne un peu plus sur lui, son passé, son art, sur la manière dont il s’était fait passer pour mort depuis quelque temps par toutes les autorités de village, Leolio-sama ne faisant pas exception …

Pour finir, à tout cela il faut ajouter quelque chose d’important que j’ai compris tout à l’heure au Masque Rieur : Moineau doit être le fils de la Pie, également petit fils de White Bear … Je ne sais pas qui est son mari dont elle parlait sur son message, mais elle a mis « puis mon mari avec lui », ce qui laisse à penser qu’il faisait parti de ceux qui nous attaqué ce matin. Si c’est bien le cas, alors ça veut dire qu’il est fort probable que je sois l’unique responsable de ce qui est arrivé à Koyuki … Ce que je prenais pour du fanatisme envers la Pie était en fait affaire de famille, ce qui change bien des choses … Avec tout le sang que j’ai déjà sur les mains depuis ce début de mission, et surtout parce que je suis responsable de cette entrée en matière de la Pie, je suis prêt à prendre part de tout ce qui la concernera pour la suite pour éviter que l’un d’entre vous soit visé. Ce n’est pas une mauvaise tentative d’héroïsme, chose que je n’ai jamais véritablement considéré comme une vertu, c’est que je suis tout simplement déjà la personne centrale dans ce problème et qui vous y a conduit, tout comme Koyuki …

J’ai fais le tour de tout ce que j’avais à dire, il est possible que certaines choses aient été oubliées, Aoshi et Mangetsu devraient pouvoir compléter, en particulier sur les différentes choses qui pouvaient être tirées des différents discours de Mikan sur lesquels je n’ai pas vraiment étendu mon discours. »


Le discours avait été long, très long, mais faire plus court aurait été l’équivalent d’une rétention d’informations pure et simple vis-à-vis de l’équipe. Il n’avait pas tout dit, mais tout ce qui était essentiel était là et il y avait déjà là suffisamment matière à discussion. Mizaki n’avait pas bougé de sa position pendant tout son discours, regardant toujours devant lui vers la table, et porta pour la première fois un verre d’eau à sa bouche suite à sa longue tirade avant de pousser un long soupire.
Mizaki Taro , d'un certain grade dans un certain village...

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Aoshi Tsukyo
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Re: La Commedia Dell' Arte [Acte II]

Message par Aoshi Tsukyo »

Elle ouvrit finalement les yeux puis s'étira doucement. Il l'avait d'abord appelée, si doucement qu'elle n'avait même pas cillée. Il s'était installé à côté elle, sans un bruit. Il en fallait plus pour la réveiller, et il le savait. Sans aucune tendresse, sans aucune violence, il l'avait prise dans les bras. Elle avait senti ses mouvements et avait apprécié leur rare précision. Elle se laissa caresser sans bouger. Sa paresse l'avait gagnée comme elle avait réussi à refroidir son cœur. Leurs caractères se mélangeaient de plus en plus. Se réveiller pour si peu était inutile. Le tourmenter quand il s'entraînait ne présentait strictement aucun intérêt. Elle avait déjà bien assez joué avec lui quelques dizaines de minutes plus tôt.
Une agréable sensation la gagna. Elle comprit finalement ce qu'il faisait.
Wakajini se leva et s'approcha lentement de son archer. Elle aimait bien cette vague de de tristesse qui les avait envahi après qu'il ait tiré. Elle avait aussi aimé se sentir traverser les chairs d'un humain.
Une voix grésilla à leurs oreilles. Ainsi, Aoshi tirait et tuait, suivant sans broncher les ordres. Il avait encore abattu un pauvre archer qui s'était aventuré un peu trop près d'une fenêtre. Cela la fit rire.
L'arme se pencha au dessus de son épaule. L'archer ne bougea pas, l'ignorant. Elle laissa ses cheveux chatouiller son visage, et lui glissa à l'oreille : "Meurtrier..."
Aoshi ne perdit pas son air froid et sérieux. L'arc toujours fermement serré dans une main, une flèche dans l'autre, il répondit sans bouger : "Non. Je ne suis pas comme toi."

Elle se redressa en souriant et se plaça juste devant lui. "Assassin."
Le mot fit mouche. La face sérieuse qu'il abhorrait quelques instants plus tôt fondit, laissant place à une moue triste.
Wakajini n'eut pas le temps de savourer la petite plaie qu'elle avait faite. La voix annonça de nouveaux ordres. La situation se compliquait. Aoshi arma et pointa son arc sur elle. Elle le regarda avec un air de défit ; elle se réjouissait des menaces de son archer. La flèche passa à côté de sa tête et se planta dans un garde qui s'était penché à la fenêtre du bâtiment qu'il couvrait.
"Tu ne m'aimes vraiment pas, tu aurais quand même pu me demander de me décaler un peu ! Je ne savais pas que j'étais dans ta ligne de mire !"
Aoshi ne répondit pas et se retourna brusquement pour abattre un homme qui essayait de grimper sur son toit. Il l'ignorait et elle trouvait cela très humiliant. D'habitude, il se tournenait, pestait contre elle, la maudissait, lui résistait, mais cette fois, il était tristement passif.
"Tu m'en veux pour ce qu'il s'est passé dans cette maison ? Je te signale pourtant que c'est toi qui m'a appelée..."

Un autre garde avait réussi à se hisser sur un toit et se préparait à lui tirer dessus. Dans un soupir, elle fit un signe à Hakachi. Le genjutsu ne la faisait plus beaucoup rire. La flèche eut une trajectoire bien loin d'être parfaite et Aoshi l'évita sans problème. Le Tsukyo répondit lui aussi d'un tir, qui atteignit sa cible.
Wakajini arrêta de sourire quand elle vit la Renraku débarquer.
"Bheu... Alors c'est ça ton maître ? J'aurai préféré que tu ne sois pas le chien-chien d'une proie..."

Aoshi tua une paire d'archer. Encore une fois, il avait tiré sans hésiter. Et comme lors des précédentes flèches, voir ses cibles tomber le rendait toujours aussi malade. Wakajini le regarda un sourire en coin. Son humanité la sidérait. Tant de compassion, tant de remords.

A entendre la Renraku, le Tsukyo avait abattu tout les archers. L'arc le regarda un sourire en coin. Il venait de tuer plus de cinq personnes en quelques minutes.
Elle le suivit jusqu'à l'intérieur du bâtiment. La suite allait être intéressante. Elle regarda non sans rire, Aoshi retirer la flèche plantée dans le crane du dernier garde qu'il avait tué. Elle sentit le dégoût de son archer quand il dut traîner puis dissimuler le cadavre défiguré. La scène la faisait rire. Elle aurait pu l'aider, sa sensibilité et sa morale n'étaient pas développées, mais préférait voleter autour du chounin, laissant les pans de sa capes l'embaumer.

Deux gardes allaient arriver dans quelques instants et Wakajini était curieuse de savoir comment Aoshi allait les réduire au silence. Le Tsukyo se colla au plafond juste au dessus de l'endroit où ils allaient arriver. Cette position l'intriguait. C'était un endroit parfait pour tomber sur ses adversaires, mais ce n'était pas le genre de son archer. Elle resta au sol de lui à le regarder.

Les gardes et Miyu ne mirent pas beaucoup de temps à arriver. Ils passèrent tous à côté de la jeune fille sans la voir. "Fait attention à ne pas toucher la Renraku !" murmura-t-elle avec un sourire espiègle.
"Aucune chance." daigna-t-il lui répondre. Le pas de la junin était beaucoup plus aérien que celui des deux gardes. Il prit deux flèches et les arma, n'ayant pas envie de faire deux tirs. Il banda son arc et s'offrit une seconde avant de tirer. Les deux traits se plantèrent dans le dos des hommes qui s'effondrèrent aussitôt.
Aoshi tomba du plafond, récupéra ses flèches et suivit Miyu. Il congédia son arc. Wakajini lui avait servi à augmenter la précision de ses tirs, et était maintenant devenue inutile aux vues de l'agencement des couloirs. S'il y avait des combats à courte distance, elle aurait fini par prendre le contrôle de son corps et causer un carnage.

Tout le reste de l'équipe était déjà à côté de la pièce où se tenait la réunion. Mangetsu était saine et sauve. La revoir lui permit d'oublier un peu le dégoût qui le hantait. La suite de la mission consistait à écouter aux portes. Une activité pas très héroïque.
Il s'appuya contre le mur et se laissa bercer par les voix. Il y avait plusieurs personnes dans la salle, et n'en reconnaissait aucune. Ils se livraient à une transaction ; monsieur Tchinonamida essayant de faire porter à sa fille un paquet par les Hyènes, le Marchant organisant la rencontre. Rien de bien intéressant. Il ne connaissait ni le marchant de Yuki, ni sa fille. Si les souvenirs du chounin étaient juste, ils l'avaient croisé en venant à Naza, dans une auberge sur la route. Ce qu'il venait faire ici n'avait pas de rapport direct avec la mission.
Aoshi porta un peu plus d'intérêt à la conversation quand un gros transistor fut posé sur la table. D'après une des voix, c'était le mystérieux Dandy qui allait parler. Mais là encore, il fut lassé rapidement. On parlait toujours de la fille Tchinonamida et le Dandy retraçait son parcourt. Elle s'était entichée de divers déserteurs dont Aoshi ne connaissait pas le nom.
Il fit un peu plus attention quand il comprit que la conversation se recentrait autour de la l'examen chounin.
Le Tsukyo sourit quand il entendit parler le Dandy de la mort de l'Anbu. La clairvoyance de Miyu le réjouit. Cette petite intrusion n'avait pas été aussi inutile qu'il le pensait au début. L'assassinat avait été perpétré par un certain Keyran. Le Dandy avait demandé à un de ses amis de s'occuper de l'Anbu, qui lui même avait fait sous-traiter à ce déserteur. Restait plus qu'à trouver cet "ami". Ce n'était pas non plus rassurant de savoir que quelqu'un décrit simplement comme un animateur du monde la nuit de Tsuchi puisse s'offrir les services d'un shinobi assez puissant pour liquider un Anbu au milieu d'une zone pleine de shinobi. Sa puissance physique et sociale ne devait pas être négligée.

En quelques minutes l'enquête venait d'avancer. Au moins, ils laisseraient un peu de côté les hypothèses farfelues sur les Erasears et leurs enlèvements, et se concentreraient sur cet homme.

« C'est toujours un plaisir d'aider un papa inquiet. Et comme j'aime bien aussi aider des gens aussi puissants et utiles que vous tous, je vous annonce que je vais faire sauter la maison dans cinq secondes car tous vos archers... »

Aoshi ouvrit grand les yeux en entendant cela, mais ne réagit seulement quand Miyu cria. C'était raté pour la discrétion. Il attrapa Mangetsu sans vraiment lui demander son avis et se jeta dans le vide à travers le trou que Miyu avait ouvert. Le Shunshin lui permit de pendre ses distances avec le bâtiment, mais pas assez par rapport à l'explosion.
"Accroche toi !..."
Le souffle les déséquilibra, les projetant violemment contre le toit le plus proche. Aoshi serra les dents et utilisa le seul jutsu qu'il avait pour ralentir sa chute. Vu la vitesse qu'il avait déjà, il ne serait pas assez efficace pour les stopper complètement. De toutes façons, il n'avait pas le choix. C'était soit ça, soit il laissait un moulage de son corps dans la taule du toit. La tornade le ralentit suffisamment pour ne pas qu'il se brise les genoux à la réception. Il déposa Mangestu, se montra désolé pour le dérangement et se laissa tomber le toit. Les dernières secondes avaient été éprouvantes. Allongé, il regarda les restes de la maison. L'explosion l'avait complètement rasée.

L'équipe rentra au Masque Rieur. Aoshi pensait pouvoir se reposer enfin, mais il n'en fut rien. L'Auberge avait été saccagée. Le Tsukyo regarda surpris le message au fond du bar. Les nouvelles allaient bien de trop vites. Il ne s'était toujours pas remis de la mort du Moineau, il souffrait encore d'avoir massacré les hommes de White Bear chez Mikan, et maintenant, la Pie voulait leurs vies. Pire que cela, Aoshi venait d'apprendre qu'il avait participé à l'extermination d'une famille... Le Moineau, White Bear, l'homme au couteau qui s'en était pris à Mangetsu, étaient tous liés par le sang. La vengeance était sans fin. Le cercle n'avait pas été brisé dans la matinée après avoir abattu tous les hommes qui les avaient agressés.

La colère de la Pie était encore présente. L'endroit avait été ravagée. Les tables et les chaises avaient été détruites, les vitres brisées et surtout, il y avait ce message écris en lettres de sang, funeste prophétie devant lequel Aoshi ne pouvait que détourner le regard.

Miyu rappela son équipe, l'air moins contente. Ils ne pouvaient plus dormir ici, et il leur fallait se cacher. C'était inutile, car la Pie avait retrouvé leur trace en moins de quelques heures. Même le quartier Nord n'arrêterait pas sa colère. Aoshi prit ses affaires et quitta non sans regrets la chambre qui l'avait fait tant rêver la nuit précédente.

Enfin, ils passèrent le mur de gardes et marchèrent dans la ville haute. Aoshi regarda avec attention les lieux. Des magasins, des gens normaux, des gardes, des rues propres. Cette partie de la ville contrastait beaucoup avec le reste. Le Tsukyo comprenait enfin d'où venaient tous les fantasmes qu'avaient les habitants des bas quartiers sur cet endroit. Les demeures luxueux s'alignaient, les rues étaient pavées, les espaces publics fleuris. Ce quartier était vraiment aseptisé. Trop paisible, trop parfait. Les gens semblaient ignorer ce qu'il se passait derrière le rideau de Lions écarlates.
Ils pénétrèrent dans le manoir le plus sobre. C'était là où vivait l'Assassin. Des domestiques leur fondirent dessus dès leur entrée, voulant les soulager de leurs affaires.
La junin s'entretient quelques instants avec leur hôte et sembla trouver un accord avec lui bien rapidement. Nul doute que son caractère sans-gène avait aidé à leur obtenir une nuit ici.

Une pièce leur fut octroyés. Aoshi regarda en soupira les futons tous à côtés. Non, il ne passerait pas la nuit tranquillement avec Mangetsu.
Une table avait été disposée, et remplie de mets. Ils s'essayèrent autour et mangèrent. C'était une bonne idée, il était plus de treize heures. Soi Fon commença son compte-rendu. Aoshi s'aperçut rapidement qu'il n'avait pas grand chose à dire et qu'il ne voulait pas non plus dire grand chose. Elle commença à demander à Mizaki et Aoshi ce qu'il s'était passé la dernière matinée qui ait pu causer le courroux de la Pie. Aoshi ne répondit pas et baissa les yeux. Il avait un peu honte de ce qu'il s'était passé et ne voulait en parler à personne. Mizaki se chargea de répondre. Comme à son habitude, il jouait seul et prenait toutes les responsabilités. Aoshi n'était pas d'accord avec ce point de vue. Ne rien faire l'avait rendu aussi coupable que le Taro. Il n'avait pas empêché Mizaki de faire écrouler le plafond du bar miteux, il n'avait pas réussi à éviter le suicide du Moineau et il n'avait pas protégé le corps de Mizaki dans la matinée. Ca faisait beaucoup d'échecs aux conséquences bien importantes.

Le début du rapport de Soi Fon ne fut pas très intéressant. Elle parlait art, fournisseurs, rien qui ne les rapprochait du Dandy ou de l'Anbu. Son attention se raviva quand elle parla de Tenshi Kuroi. Le célèbre déserteur sunite semblait être de la partie. Il faillit pousser un cri de surprise lorsqu'il entendit le nom de sa cousine. Mayumi Tsukyo. Ca faisait très longtemps qu'il n'en avait pas entendu parler et même qu'il n'avait pas pensé à elle.

Son visage s'éclaira. Elle était en vie et sûrement dans les parages. Aoshi avait hâte de la revoir. Il se moquait éperdument de savoir qu'elle traînait maintenant avec un déserteur de classe S, après avoir abandonné Suna ; elle était sa cousine. Aoshi appréciait beaucoup Mayumi à cause de son caractère hors-norme. Elle était bien plus vivante que la plupart des Tsukyo de son âge, plus impulsive, sauvage, Aoshi adorait s'amuser avec elle. Les choses avaient changé lorsqu'elle était rentrée à l'Académie. Son anti-conformisme ne s'accorda pas bien avec les autorité du clan et du Sable.
Du jour au lendemain, Mayumi disparut.
On ne cacha pas bien longtemps la réalité à Aoshi, sa cousine avait déserté. Les anciens du clan étaient embarrassées, tiraillés entre le sang et le pays. Elle fut finalement inscrite dans la liste des criminels, et on ne parla plus jamais d'elle. Malheureusement, les enfants n'oublient jamais leurs compagnons de jeux. Elle avait sûrement été à l'origine de tous les fantasmes sur les déserteurs qu'Aoshi avait. Suna lui avait demandé d'haïr ceux qui trahissaient leur patrie, lui avait donné une série de discours très moralisateurs sur l'honneur la subordinations, mais Aoshi n'avait jamais réussi à blâmer sa cousine. Elle restait et resterait toujours à la fois un modèle et la petite fille avec qui il s'était tant amusé, quelque soient les crimes qu'elle ait commis.

Mizaki prit la parole lorsque Soi Fon eut fini. Son rapport ressemblait beaucoup à une longue confession. Le Tsukyo l'écouta avec un minimum d'attention, se doutant que dans la suite logique des choses, ce serait à lui de parler après. Il raconta ce qu'Aoshi n'osait plus se rappeler. Ce fut ensuite le récit de son voyage dans les pensées de Mikan. Il donna beaucoup d'informations, mais peu en rapport direct avec la mission. Plus les informations s'accumulaient, plus le mystère s'épaississait. La fin de sa tirade fut consacré à la Pie.

Lorsqu'il eut fini, Aoshi attendit un peu avant de parler à son tour.
"Je n'ai pas grand chose à raconter en plus sur ce qui s'est passé ces dernières matinées, à part que je suis d'accord pour suivre Mizaki dans toute opération concernant la Pie.

Quant à ce qu'il s'est passé avec Mikan, je peux juste rajouter des informations sur ce qu'il s'est passé avant que Mizaki ne rentre dans son esprit.
Elle était assise dans une espèce de fauteuil tenant une bougie qui lui avait fondu entre les doigts depuis longtemps. Elle fixait le vide sans jamais cligner des yeux, et s'est mise à parler dès notre entrée. Elle parlait d'art, d'un enfant abandonné, d'un demi-frère et de sa demi-sœur, d'un pêcheur et d'innocence. A la fin, elle a prononcé une sorte de prophétie qui incluait le sacrifice de ce noble pêcheur, mais je ne saurai en dire plus.
Elle s'est complètement renfermée après avoir fini de parler."


C'était bien court, mais il n'avait pas plus à raconter. Une dernière chose l'importait.
"Au fait, Soi Fon, tu es sûre que c'est bien de Mayumi dont parlait le Scarabée ?"
Aoshi Tsukyo genin super fort et trèèès mignon de Suna

Team 7 de Suna :
Musashi Juuin au rat crevé sur le crane
Shinshi Monsieur Propre back from Hell
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